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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON

paix-travail-patrie peace-work-fatherland

ECOLE NATIONALE SUPERIEURE NATIONAL ADVANCED SCHOOL OF


DES POSTES ET TELECOMMUNICATIONS POSTS AND TELECOMMUNICATIONS

THEME : RESEAUX DE CAPTEURS SANS FILS

Rédigé par :

FOUELEFACK TSAMJEU ANTOINE LEONEL


MBAKOP NGAMOU GLADYS GAELLE
DONFACK SAOUNDE YVES

Sous la supervision de :

Dr. NABIL TABBANE

Année académique 2013-2014

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Table de matières

INTRODUCTION ............................................................................. 4
I. PRESENTATION ET CARACTERISTIQUES DES RESEAUX DE
CAPTEURS SANS FIL ............................................................................ 4
A. DESCRIPTION D’UN CAPTEUR ........................................................................................................... 4
B. TYPES DE RCSF ............................................................................................................................ 5
C. CARACTERISTIQUES D’UN RESEAU DE CAPTEURS .................................................................................... 6

II. ARCHITECTURE DES RESEAUX DE CAPTEURS SANS FILS ET


DOMAINES D’APPLICATIONS ................................................................ 7
a. Topologie des réseaux de capteurs ....................................................................................... 7
b. Architecture matérielle ........................................................................................................ 7
c. Domaines d’applications ...................................................................................................... 8

III. COMMUNICATION DANS LES RESEAUX DE CAPTEURS......... 9


A. Modèle en couches........................................................................................................................ 9
B. Technologies de la communication dans les réseaux de capteurs .................................................. 10
C. Protocoles de routages dans les réseaux de capteurs sans fils ....................................................... 11
1. Classification des protocoles de routage ................................................................................. 11
2. Exemples de protocoles de routage ........................................................................................ 12

IV. CHALLENGE DES RESEAUX DE CAPTEURS ........................ 13


A. Contraintes conceptuelles .......................................................................................................... 13
a. Gestion de l’énergie ........................................................................................................... 13
b. Tolérance aux fautes.......................................................................................................... 15
c. Le facteur d’échelle ............................................................................................................ 15
d. Les coûts de production ................................................................................................... 15
e. L'environnement : .............................................................................................................. 15
f. La topologie de réseau: ...................................................................................................... 15
g. Les contraintes matérielles : ............................................................................................. 15
h. Les médias de transmission ................................................................................................ 15
i. Gestion du réseau .............................................................................................................. 15

V. QUALITE DE SERVICE(QOS) DANS LES RCSF ........................ 16


A. QoS spécifique à l’application........................................................................................ 16
B. QoS liée au réseau ........................................................................................................ 16

CONCLUSION ............................................................................... 18
BIBLIOGRAPHIES ........................................................................ 19

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LISTE DES FIGURES

Fig1 : composantes d’un capteur .................................................................. 5


Fig2 : Schéma général d'un réseau de capteurs. ............................................ 7
Fig 3: modèle en couche dans les réseaux de capteurs................................... 9
Fig4: Techniques de conservation de l’énergie dans les réseaux de capteurs . 14

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Introduction
Depuis leur création, les réseaux de communication sans fil ont connu un
succès sans cesse croissant au sein des communautés scientifiques et industrielles.
Grâce à ses divers avantages, cette technologie a pu s'instaurer comme acteur
incontournable dans les architectures réseaux actuelles. Le média hertzien offre en
effet des propriétés uniques, qui peuvent être résumées en trois points : la facilité
du déploiement, l'ubiquité de l'information et le coût réduit d'installation. Au cours
de son évolution, le paradigme sans fil a vu naître diverses architectures dérivées,
telles que : les réseaux cellulaires, les réseaux locaux sans fils et autres. Durant
cette dernière décennie, une architecture nouvelle a vu le jour : les réseaux de
capteurs sans fil. Ce type de réseaux résulte d'une fusion de deux pôes de
l'informatique moderne : les systèmes embarqués et les communications sans fil.
Un capteur est un petit appareil autonome capable d'effectuer des mesures simples
sur son environnement immédiat. Un réseau de capteurs sans fil (RCSF), ou
"Wireless Sensor Network" (WSN), est composé d'un ensemble d'unités de
traitements embarquées, appelées "motes", communiquant via des liens sans fil. Le
but général d'un WSN est la collecte d'un ensemble de paramètres de
l'environnement entourant les motes, telles que la température ou la pression de
l'atmosphère, afin de les acheminer vers des points de traitement. Les RCSF sont
souvent considérés comme étant les successeurs des réseaux ad hoc. En effet, les
RCSF partagent avec les MANET (Mobile Ad hoc NETworks) plusieurs propriétés en
commun, telles que l'absence d'infrastructure et les communications sans fil. Mais
l'une des différences clés entre les deux architectures est le domaine d'application.
Les récents progrès des techniques ont provoqué un énorme intérêt dans les
réseaux sans fil. La technologie de réseaux de capteurs sans fil est devenue une des
merveilles technologiques dans le 21ème siècle et les réseaux de capteurs ont
montré leur impact sur notre vie quotidienne.

I. Présentation et caractéristiques des réseaux de


capteurs sans fil

Un réseau de capteurs sans fil est un réseau ad hoc avec un grand nombre de
nœuds qui sont des micro-capteurs capables de récolter et de transmettre des
données environnementales d'une manière autonome. La position de ces nœuds
n'est pas obligatoirement prédéterminée. Ils peuvent être aléatoirement dispersés
dans une zone géographique, appelée « champ de captage » correspondant au
terrain d'intérêt pour le phénomène capté.

A. Description d’un capteur


Un nœud capteur sans fil est un composant physique, de petite taille, capable
d’accomplir trois tâches complémentaires : le relevé d’une grandeur physique, le
traitement de l’information, et la communication avec d’autres nœuds capteurs.

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Pour accomplir ces tâches, un nœud capteur a trois principales composantes: unité
d’acquisition, unité de traitement et unité de communication sans fil. L’unité
d’acquisition est constituée d’un capteur physique relevant des mesures sur son
environnement immédiat et d’un convertisseur Analogique/Numérique
convertissant la mesure relevée pour la transmettre à l’unité de traitement. L’unité
de traitement, qui est également composée d’un processeur et d’un système
d’exploitation spécifique, reçoit des données en provenance de l’unité d’acquisition,
les traite éventuellement, et les envoie à l’unité de communication. L’unité de
communication est responsable de toutes les émissions et réceptions de données
via un support de communication radio.

Fig1 : composantes d’un capteur

B. Types de RCSF

Selon la mobilité des nœuds, les RCSF peuvent être mobiles ou


stationnaires. Un réseau mobile est constitué d’un ensemble de nœuds capteurs
mobiles évoluant dans un environnement statique. Ce type de réseaux est
généralement utilisé dans l’exploration de zones inaccessibles ou dangereuses. Les
travaux de recherche sont souvent orientés robotique, les nœuds jouent à la fois le
rôle de capteur et d’actionneur. Par contre, un réseau stationnaire est constitué de
nœuds capteurs fixes dédiés dans la plupart du temps à la surveillance
d’occurrences d’évènements dans une zone géographique. Dans ce cas, le réseau
n’effectue que la surveillance et les données capturées sont transmises en mode
multi-sauts au nœud collecteur. Ce dernier est chargé, après réception de
l’information, de mettre en œuvre les actions nécessaires. Il peut toujours être
connecté, de manière filaire à un autre réseau.

Selon la nature des stations de base, les RCSF peuvent être avec station de
base fixe ou non-fixe. Dans les réseaux avec station de base fixe, les localisations
des nœuds collecteurs sont connues à l’avance par tous les nœuds du réseau. Par

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contre, dans les réseaux avec station de base non-fixe, les nœuds collecteurs qui
peuvent être statiques ou mobiles apparaîtront momentanément pour interroger le
réseau. Ce type de RCSF est utilisé souvent pour la surveillance de zones en offline.

C. Caractéristiques d’un réseau de capteurs

Les RCSF ne fonctionnent pas toujours de la même manière que les MANETs.
Par exemple, la liaison radio étant intrinsèquement omnidirectionnelle, les RCSF,
fonctionnent en mode diffusion (broadcast) alors que les MANETs fonctionnent
classiquement en pair-à-pair. Les caractéristiques les plus remarquables des RCSF,
qui les distinguent justement des MANETs, sont les suivantes :

- Le nombre de nœuds capteurs peut atteindre plusieurs centaines.

- Pour des raisons de fiabilité et suivant le mode de déploiement du RCSF, il y


a en général une forte densité des nœuds capteurs.

- A cause du mode de fabrication en grandes séries et du type industriel, il


n’est pas possible de contrôler le bon fonctionnement de chaque nœud capteur. Par
ailleurs, parmi les nœuds capteurs disposant d’une énergie électrique limitée,
certains tomberont en panne au bout d’une certaine durée de fonctionnement.
Cette caractéristique est à prendre en compte dans la conception du réseau.

- La topologie du RCSF change fréquemment à cause des défaillances de


nœuds. De plus, il se peut que l’on rajoute de nouveaux nœuds capteurs au réseau
déjà déployé, soit pour étendre le réseau ou plus sûrement pour compenser la
défaillance d’un grand nombre de nœuds, après un certain temps de
fonctionnement du réseau. - Les ressources des nœuds capteurs en termes
d’énergie électrique, de puissance de calcul et de capacité de stockage sont très
limitées. Le fonctionnement de l’ensemble aura pour souci principal de limiter la
consommation d’énergie afin de prolonger la durée de vie du réseau tout en
fournissant une qualité de service acceptable. L’utilisateur pourra, au moment du
déploiement, choisir entre augmenter la durée de vie du réseau et l’exigence des
performances à fournir par le réseau.

- Les nœuds capteurs n’ont pas en général d’identifiant global à cause de leur
nombre trop grand dans le RCSF et de la surcharge que cela entraîne. Dans un

RCSF, l’importance est accordée à l’information capturée et à la zone de


capture au lieu de s’intéresser à l’identité du nœud capturant cette information.

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II. Architecture des réseaux de capteurs sans fils et
domaines d’applications

Un réseau de capteurs sans fil est composé d’un ensemble de nœuds


capteurs et des Gateway qui s’occupent de collecter les données des capteurs et de
les transmettre à l’utilisateur via l’Internet ou le satellite.

a. Topologie des réseaux de capteurs

Il existe plusieurs topologies pour les réseaux de capteurs :

 Topologie en étoile est un système uni-saut. Tous les nœuds envoient et


reçoivent seulement des données avec la station de base. Cette topologie est
simple et elle demande une faible consommation d’énergie, mais la station de
base est vulnérable et la distance entre les nœuds et la station est limitée.
 Topologie en toile (Mesh Network) est un système multi-saut. La
communication entre les nœuds et la station de base est possible. Chaque
nœud a plusieurs chemins pour envoyer des données. Cette topologie a plus
de possibilités de passer à l’échelle du réseau, avec redondance et tolérance
aux fautes, mais elle demande une consommation d’énergie plus importante.
 Topologie hybride est un mélange des deux topologies ci-dessus. Les stations
de base forment une topologie en toile et les nœuds autour d’elles sont en
topologie étoile. Elle assure la minimisation d’énergie dans les réseaux de
capteurs.

b. Architecture matérielle

Fig2 : Schéma général d'un réseau de capteurs.

Dans les réseaux de capteurs, les nœuds sont déployés dans environnement
sans infrastructure, en n'ayant aucune information sur la topologie globale, même

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locale du réseau construit. Pour cela, les nœuds capteurs doivent graduellement
établir l'infrastructure de communication durant une phase d'initialisation. Cette
infrastructure doit leur permettre de répondre aux requêtes venant des sites
distants, d'interagir avec l'environnement physique, réagir aux données captées, et
transmettre ces données via une communication multi -sauts .

Les nœuds capteurs sont généralement dispersés sur un champ de


surveillance d'une manière arbitraire, chacun de ces nœuds a la capacité de
collecter les données, les router vers le nœud puits (sink/station de base), et par la
suite vers l'utilisateur finale via une communication multi-sauts. Le nœud puits
peut communiquer avec le nœud coordinateur de tâches (administrateur) par
Internet ou par satellite.

c. Domaines d’applications
Les Réseaux de capteurs sans fil peuvent avoir beaucoup d'applications .Parmi
elles, nous citons :

 Découvertes de catastrophes naturelles : On peut créer un réseau


autonome en dispersant les nSuds dans la nature. Des capteurs peuvent
ainsi signaler des événements tels que feux de forêts, tempêtes ou
inondations. Ceci permet une intervention beaucoup plus rapide et efficace
des secours.

 Détection d'intrusions : En plaçant, à différents points stratégiques, des


capteurs, on peut ainsi prévenir des cambriolages ou des passages de gibier
sur une voie de chemin de fer (par exemple) sans avoir à recourir à de
coûteux dispositifs de surveillance vidéo.

 Applications métier : On pourrait imaginer devoir stocker des denrées


nécessitant un certain taux d'humidité et une certaine température (min ou
max). Dans ces applications, le réseau doit pouvoir collecter ces différentes
informations et alerter en temps réel si les seuils critiques sont dépassés.

 Contrôle de la pollution : On pourrait disperser des capteurs au-dessus


d'un emplacement industriel pour détecter et contrôler des fuites de gaz ou
de produits chimiques. Ces applications permettraient de donner l'alerte en
un temps record et de pouvoir suivre l'évolution de la catastrophe.

 Agriculture : Des nSuds peuvent être incorporés dans la terre. On peut


ensuite questionner le réseau de capteurs sur l'état du champ (déterminer
par exemple les secteurs les plus secs afin de les arroser en priorité). On
peut aussi imaginer équiper des troupeaux de bétail de capteurs pour
connaître en tout temps, leur position ce qui éviterait aux éleveurs d'avoir
recours à des chiens de berger.

 Surveillance médicale : En implantant sous la peau de mini capteurs vidéo,


on peut recevoir des images en temps réel d'une partie du corps sans
aucune chirurgie pendant environ 24h. On peut ainsi surveiller la
progression d'une maladie ou la reconstruction d'un muscle.

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 Contrôle d'édifices : On peut inclure sur les parois des barrages des
capteurs qui permettent de calculer en temps réel la pression exercée. Il est
donc possible de réguler le niveau d'eau si les limites sont atteintes. On peut
aussi imaginer inclure des capteurs entre les sacs de sables formant une
digue de fortune. La détection rapide d'infiltration d'eau peut servir à
renforcer le barrage en conséquence. Cette technique peut aussi être utilisée
pour d'autres constructions tels que ponts, voies de chemins de fer, routes
de montagnes, bâtiments et autres ouvrages d'art.

III. Communication dans les réseaux de capteurs

A. Modèle en couches
Le rôle de ce modèle consiste à standardiser la communication entre les
composants du réseau afin que différents constructeurs puissent mettre au point
des produits (logiciels ou matériels) compatibles. Ce modèle comprend 5 couches
qui ont les mêmes fonctions que celles du modèle OSI ainsi que 3 couches pour la
gestion de la puissance d'énergie, la gestion de la mobilité ainsi que la gestion des
tâches (interrogation du réseau de capteurs). Le but d'un système en couches est de
séparer le problème en différentes parties (les couches) selon leur niveau
d'abstraction. Chaque couche du modèle communique avec une couche adjacente
(celle du dessus ou celle du dessous). Chaque couche utilise ainsi les services des
couches inférieures et en fournit à celle de niveau supérieur.

Fig 3: modèle en couche dans les réseaux de capteurs

 Couche physique : assure les techniques d'émission, de réception et de


modulation de données d'une manière robuste et s'occupe également de la
spécification du câblage, des fréquences porteuses, etc. ...

 Couche liaison de données spécifie comment les données sont expédiées


entre deux nœuds/routeurs dans une distance d'un saut. Elle est
responsable du multiplexage des données, du contrôle d'erreurs, de l'accès

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sur le media. Elle assure la liaison point à point et point à multipoint dans un
réseau de communication. Elle est composée de la couche de contrôle de
liaison logique (LLC pour Logical Link Control) qui fournit une interface entre
la couche liaison et la couche réseau en encapsulant les segments de
messages de la couche réseau avec des informations d'entête additionnelles,
et la couche de contrôle d'accès au medium (MAC pour Medium Access
Control) qui contrôle la radio. Comme l'environnement des réseaux de
capteurs est bruyant et les noeuds peuvent être mobiles, la couche de liaison
de données doit garantir une faible consommation d'énergie et minimiser les
collisions entre les données diffusées par les noeuds voisins.
 Couche réseau gérer l'adressage et le routage des données, c'est-a-dire leur
acheminement via le réseau ;
 Couche transport est chargée du transport des données, de leur découpage
en paquets, du contrôle de flux, de la conservation de l'ordre des paquets et
de la gestion des éventuelles erreurs de transmission ;
 Couche application assure l'interface avec les applications. Il s'agit donc du
niveau le plus proche des utilisateurs, gère directement par les logiciels.

Ce modèle en couche comprend également trois niveaux qui sont : le niveau de


gestion d'énergie, de gestion de tâches et le niveau de gestion de mobilité.

 Le niveau de gestion d'énergie : les fonctions intégrées à ce niveau


consistent à gérer l'énergie consommée par les capteurs, dès lors, un
capteur peut par exemple éteindre son interface de réception dès qu'il reçoit
un message d'un nœud voisin afin d'éviter la réception des messages
dupliqués. De plus, quand un nœud possède un niveau d'énergie faible, il
peut diffuser un message aux autres capteurs pour ne pas participer aux
tâches de routage, et conserver l'énergie restante aux fonctionnalités de
captage.
 Le niveau de gestion de mobilité : Ce niveau détecte et enregistre tous les
mouvements des nœuds capteurs, d'une manière à leur permettre de garder
continuellement une route vers l'utilisateur final, et maintenir une image
récente sur les nœuds voisins, cette image est nécessaire pour pouvoir
équilibrer l'exécution des tâches et la consommation d'énergie.
 Le niveau de gestion des tâches : lors d'une opération de capture dans une
région donnée, les nœuds composant le réseau ne doivent pas
obligatoirement travailler avec le même rythme. Cela dépend essentiellement
de la nature du capteur, son niveau d'énergie et la région dans laquelle il a
été déployé. Pour cela, le niveau de gestion des taches assure l'équilibrage et
la distribution des taches sur les différents nœuds du réseau afin d'assurer
un travail coopératif et efficace en matière de consommation d'énergie, et par
conséquent, prolonger la durée de vie du réseau.

B. Technologies de la communication dans les réseaux de capteurs

Ils sont au nombre de trois :

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 Bluetooth / IEEE 802.15.4 : Bluetooth est une spécification de l'industrie
des télécommunications. Elle utilise une technique radio courte distance
destinée à simplifier les connexions entre les appareils électroniques.
Malheureusement, un grand défaut de cette technologie est sa trop grande
consommation d’énergie.

 ZigBee / IEEE 802.15.4 : ZigBee est une norme de transmission de données


sans fil permettant la communication de machine à machine. Zigbee offre
des débits de données moindres, mais sa très faible consommation
électrique et ses coûts de production très bas en font une candidate idéale
pour la domotique ou les matériels de type capteur, télécommande ou
équipement de contrôle dans le secteur industriel.
 Dash 7 / ISO/IEC 18000-7 : Dash7 est une nouvelle technologie de
réseaux de capteurs sans fil en utilisant la norme ISO/IEC 18000-7. Sa
consommation électrique est très faible, la durée de vie de batterie peut
arriver à plusieurs ans. Sa distance de communication est 2km. Elle fournit
une faible latence pour le suivi des objets en mouvement, un protocole
petite pile, des supports de capteurs et de sécurité et un débit de
transmission allant jusqu'à 200kbits/s.

C. Protocoles de routages dans les réseaux de capteurs sans fils

La propagation et la délivrance des données dans un RCSF représente la


fonctionnalité la plus importante du réseau. Elle doit prendre en considération
toutes les caractéristiques des capteurs afin d'assurer les meilleures performances
du système : durée de vie, fiabilité, temps de réponse, ... etc. Vu la spécificité des
RCSF, un nombre important de recherches sont orientées vers une violation du
découpage en couches protocolaires indépendantes, et introduisent la notion de
cross layer optimization. Par exemple, en utilisant des mécanismes d'agrégation, les
routeurs intermédiaires doivent accéder à la donnée afin d'établir des résumés des
lectures de la région.

1. Classification des protocoles de routage


On note trois classes principales de protocoles de routage dédiés aux RCSF, à
savoir les protocoles utilisant le routage plat, le routage hiérarchique ou le routage
géographique.

 Routage plat : Dans le routage plat (flat routing), chaque nœud joue
typiquement le même rôle et les nœuds capteurs collaborent pour accomplir
la tâche globale du réseau. En raison du nombre important des nœuds
capteurs, il n’est pas faisable d’assigner un identifiant global pour chaque
nœud. Cette considération a mené au routage centré-données, où la station
de base envoie des requêtes à certaines régions du réseau et attend des
retours de données à partir des nœuds capteurs situés dans ces régions.
Puisque des données sont demandées par le biais des requêtes, la
désignation des attributs est nécessaire pour indiquer les propriétés de ces
données.

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 Routage hiérarchique : Les méthodes de routage hiérarchique ont des
avantages spéciaux liés au passage à l’échelle et à l’efficacité dans la
communication. Par exemple, elles sont utilisées pour exécuter un routage
avec économie d’énergie dans les RCSF. Dans une architecture hiérarchique,
des nœuds à grande énergie peuvent être employés pour traiter et envoyer
l’information, alors que des nœuds à énergie réduite peuvent assurer la
capture à proximité de la cible. La création des clusters et l’assignation des
tâches spéciales aux têtes de clusters peuvent considérablement renforcer le
passage à l’échelle, l’augmentation de la durée de vie et l’efficacité
énergétique du système global. Le routage hiérarchique est une manière
efficace de réduire la consommation énergétique dans un cluster en
exécutant l’agrégation et la fusion de données afin de diminuer le nombre de
messages transmis à la station de base.

 Routage géographique : A l’inverse des approches traditionnelles, le routage


géographique présente des propriétés intéressantes pour les réseaux maillés
sans fil spontanés : il n’exige aucune information sur la topologie globale
puisqu’un nœud choisit le prochain saut parmi ses voisins sur la base de la
localisation de la destination. En conséquence, le mécanisme de routage
supporte le passage à l’échelle, parce qu’il utilise seulement des décisions
locales. Le routage géographique est simple, parce qu’il n’exige pas des tables
de routage de sorte qu’il n’y ait aucune surcharge de contrôle pour leur
création et maintenance.

2. Exemples de protocoles de routage


Comme exemple de protocole de routage utilisé dans les RCSF on peut citer le
SPIN, Directed Diffusion et MCFA ( Minimum Cost Forwarding Algorithm).

 Le protocole SPIN

Heinzelman et al. ont proposé une famille de protocoles appelée SPIN


(Sensor Protocols for Information via Negotiation), reposant sur un modèle de
négociation afin de propager l'information dans un réseau de capteurs. Le but de
SPIN est de pallier aux problèmes de l'inondation, qui sont :

 L'implosion due à la duplication inutile des réceptions d'un même message.

 Le chevauchement lié au déploiement dense des capteurs.

 L'ignorance des ressources, car d'inondation ne prend pas en considération


les ressources des noeuds.

Pour ce qui est du fonctionnement les communications dans SPIN se font en


trois étapes :

 Lorsqu'un noeud veut émettre une donnée, il émet d'abord un message ADV
contenant une description de la donnée en question.

 Un noeud recevant un message ADV, consulte sa base d'intérêt. S'il est


intéressé par cette information, il émet un message REQ vers son voisin.

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 En recevant un message REQ, l'émetteur transmet à l'intéressé la donnée
sous forme d'un message DATA.

 Protocole Directed Diffusion

Directed Diffusion est un protocole de propagation de données, permettant


d'utiliser plusieurs chemins pour le routage d'information. Le puits diffuse un
intérêt sous forme de requête, afin d'interroger le réseau sur une donnée
particulière. Il se base sur le modèle publish/subscribe. DD repose sur quatre
éléments : nomination des données, propagation des intérêts et établissement des
gradients, propagation des données et renforcement des chemins.

 Protocole MCFA ( Minimum Cost Forwarding Algorithm)

Ye et al. ont proposé l'algorithme MCFA (Minimum Cost Forwarding


Algorithm), recherchant un chemin minimal entre la source et le puits, tout en
considérant les limites des réseaux de capteurs. Le protocole vise à atteindre trois
principaux buts :

 L'optimalité : en acheminant les données sur des chemins à coût minimum.

 La simplicité : qui se traduit par une faible consommation en mémoire, et la


non nécessité d'une identification des nœuds.

 La scalabilité : étant donnée la faible consommation en mémoire et l'absence


d'identificateur de noeuds, le protocole peut être utilisé pour un grand
nombre de noeuds. En plus, la phase de construction des routes ne
consomme qu'un message par capteur.

Chaque noeud maintient une variable de coût, qui détermine le coôt minimal
vers le puits sur le chemin optimal. Plusieurs mesures peuvent être employées,
suivant l'application voulue : nombre de sauts, consommation d'énergie, . . . etc.
L'algorithme se déroule en deux phases : calcul des coûts, relais des paquets.

IV. Challenge des réseaux de capteurs

La conception et la mise en place des réseaux de capteurs sans fils sont


influencées par plusieurs contraintes qui peuvent être conceptuelles ou matérielles.
Ces facteurs importants servent comme directives pour le développement des
algorithmes et protocoles utilisés dans les réseaux de capteurs ; ils sont considérés
également comme métriques de comparaison de performances entre les différents
travaux dans le domaine.

A. Contraintes conceptuelles

a. Gestion de l’énergie
Un capteur, de par sa taille, est limité en énergie (<1.2V). Dans la
plupart des cas le remplacement de la batterie est impossible. Ce qui veut dire que

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la durée de vie d'un capteur dépend grandement de la durée de vie de la batterie.
Dans un réseau de capteurs (multi-sauts) chaque nœuds collecte des données et
envoie/transmet des valeurs. Le dysfonctionnement de quelques nœuds nécessite
un changement de la topologie du réseau et un re-routage des paquets.
Toutes ces opérations sont gourmandes en énergie, c'est pour cette raison
que les recherches actuelles se concentrent principalement sur les moyens de
réduire cette consommation.

Fig4: Techniques de conservation de l’énergie dans les réseaux de capteurs

L’énergie du capteur peut être économisée soit au niveau de la capture,


au niveau de traitement ou au niveau de la communication.

 La seule solution apportée pour la minimisation de la consommation


d’énergie au niveau de la capture consiste à réduire les fréquences et les
durées de captures.

 L’énergie de calcul peut être optimisée en utilisant deux techniques :

 L’approche DVS (Dynamique Voltage Scaling) qui consiste à ajuster


de manière adaptative la tension d’alimentation et la fréquence du
microprocesseur pour économiser la puissance de calcul sans
dégradation des performances.

 L’approche de partitionnement de système qui consiste à transférer


un calcul prohibitif en temps de calcul vers une station de base qui
n’a pas de contraintes énergétiques et qui possède une grande
capacité de calcul.

 La minimisation de la consommation d’énergie pendant la


communication est étroitement liée aux protocoles développés pour la
couche réseau et la sous-couche .

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b. Tolérance aux fautes
La tolérance aux fautes est la capacité de maintenir les fonctionnalités du
réseau en présence de fautes. La fiabilité des réseaux de capteurs sans fil est
affectée par des défauts qui se produisent à cause de diverses raisons telles que le
mauvais fonctionnement du matériel ou à cause d'un manque d'énergie. Ces
problèmes n'affectent pas le reste du réseau.

c. Le facteur d’échelle
Le nombre de nœuds de capteurs augmente sur un réseau sans fil et ce
nombre peut atteindre le million. Un nombre aussi important de nœuds engendre
beaucoup de transmissions entre les nœuds et peut imposer des difficultés
pour le transfert de données.

d. Les coûts de production


Souvent les réseaux de capteurs sont composés d'un très grand nombre de
nœuds. Le prix d'un nœud est critique afin de pouvoir concurrencer un
réseau de surveillance traditionnel.

e. L'environnement :
Les capteurs sont souvent déployés en masse dans des endroits tels que des
champs de bataille, à l'intérieur de grandes machines, au fond d'un océan,
dans des champs biologiquement ou chimiquement souillés,... Par
conséquent, ils doivent pouvoir fonctionner sans surveillance dans
des régions géographiques éloignées.

f. La topologie de réseau:
le déploiement d'un grand nombre de nœuds nécessite une maintenance
de la topologie. Cette maintenance consiste en trois phases :
déploiement, post-déploiement (les capteurs peuvent bouger, ne plus
fonctionner,...) et redéploiement de nœuds additionnels.

g. Les contraintes matérielles :


La principale contrainte matérielle est la taille du capteur. Les autres
contraintes sont la consommation d'énergie qui doit être moindre pour que
le réseau survive le plus longtemps possible, qu'il s'adapte aux
différents environnements (fortes chaleurs, eau,..), qu'il soit autonome et très
résistant vu qu'il est souvent déployé dans des environnements hostiles.

h. Les médias de transmission


Dans un réseau de capteurs, les nœuds sont reliés par une architecture sans
fil. Pour permettre des opérations sur ces réseaux dans le monde entier, le
média de transmission doit être standardisé. On utilise le plus souvent
l'infrarouge, le Bluetooth [18] et les communications radio Zig Bee.

i. Gestion du réseau

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Le rôle des capteurs étant de surveiller un événement, un processus, il
est important de pouvoir localiser le point précis où cet événement va
apparaitre. Ainsi, pour un capteur, il existe des algorithmes destinés à cette
localisation :
- Received Signal Strength Indication (RSSI): ici, on se base sur la puissance
du signal recue pour déterminer la position des capteurs, avec une
précision de quelques mètres.
- Time Difference of Arrival (TDoA): c’est la différence de temps mis par deux
signaux différents pour arrive au PA.
- Angle of Arrival (AoA) : cependant la multiplicité du nombre de capteurs,
leurs déploiements aléatoires, imposent pour une bonne maitrise du flux
d’information qui arrive de connaître la position géographique précise de
chaque capteur du réseau. Ainsi, connaissant le capteur qui a détecté une
information, il devient plus facile de localiser l’événement en question.

V. Qualité de service(QOS) dans les RCSF

Différentes communautés peuvent interpréter la QoS des RCSF de différentes


manières. Par exemple, dans les applications impliquant la détection et la poursuite
de cibles, beaucoup de facteurs peuvent contribuer à l’échec dans la détection ou
l’erreur dans la poursuite. Ceci peut être dû au déploiement et à la gestion du
réseau, c’est-à-dire l’endroit où l’événement se produit ne peut être couvert par
aucun nœud capteur actif. Intuitivement, nous pouvons définir la couverture ou le
nombre de capteurs actifs comme paramètres de mesure de la QoS. En outre,
l’échec peut être provoqué par la fonctionnalité limitée des nœuds capteurs, par
exemple, l’exactitude d’observation inadéquate ou un taux de reportage faible des
nœuds. De ce fait, on peut définir les erreurs d’exactitude ou de mesure
d’observation comme paramètres de mesure de la QoS. De plus, cette dernière peut
être induite par la perte de l’information lors de son routage. Il est aussi possible de
définir quelques paramètres de transport de l’information pour mesurer la QoS.
Cependant, la séparation dans la définition des paramètres de mesure de la QoS
n’est pas absolue puisqu’une seule application, telle que la mesure de performance
liée à la détection d’événements, peut impliquer tous ces paramètres. Notre but
dans cette section est de nous concentrer sur la façon dont le réseau peut fournir la
QoS aux applications. Pour cela, nous résumons deux approches de la QoS dans
les RCSF : QoS spécifique à l’application et QoS liée au réseau.

A. QoS spécifique à l’application


Dans cette optique, on considère des paramètres de QoS tels que la
couverture, les erreurs de mesure, et le nombre optimum des nœuds capteurs actifs
.En résumé, les applications imposent des conditions spécifiques au déploiement
des nœuds capteurs, le nombre de nœuds actifs, la précision de mesure des
nœuds, etc.,qui sont directement liées à la qualité des applications.

B. QoS liée au réseau

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Dans ce volet, on traite la manière avec laquelle un réseau de communication
peut router les données exigeantes en QoS des nœuds capteurs tout en utilisant
efficacement les ressources du réseau. Du point de vue de la QoS du réseau, nous
ne prenons pas en compte l’application visée, mais plutôt la façon dont les données
sont acheminées vers le nœud collecteur ainsi que leurs exigences correspondantes.
Généralement, il existe trois modèles de base d’acheminement des données, à savoir
modèle orienté-événements, modèle orienté-requêtes et modèle à flux continus.
Notons que ces modèles peuvent coexister dans le même RCSF, donnant ainsi
naissance à des modèles hybrides d’acheminement des données. Avant de présenter
les exigences des applications en fonction du modèle d’acheminement nous
donnons ci-dessous les quelques facteurs qui les caractérisent :

- Bout-en-bout : l’application peut exiger une performance de bout-en-bout,


comme elle peut ne pas l’exiger.

- Interactivité : l’application peut être interactive ou non-interactive.

- Tolérance aux retards : l’application peut être tolérante aux retards des
données, comme elle peut ne pas l’être.

- Aspect critique : l’application peut concerner une mission critique, comme


elle peut concerner une mission ordinaire.

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Conclusion

Parvenu au terme de cet exposé, nous avons dans un premier temps présenté
quelques généralités sur les RCSF, à savoir la description d’un capteur, les types
des RCSF, et leurs caractéristiques. Puis, nous avons présenté l’architecture des
RCSF en insistant sur sa topologie, son architecture matériel et les domaines
d’applications possibles de ces RCSF ainsi que la communication dans ces réseaux
ceci à travers son modèle en couche et ces différents protocoles de routages. Il en
ressort que, les réseaux de capteurs sans fils présentent un défis principal qui est
celui de la conservation de l’énergie, car les capteurs ont une durée de vie
équivalente à celle de leurs batteries. Néanmoins, les réseaux de capteurs
constituent un secteur en pleine expansion dont il faudra s’intéresser.

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Bibliographies

 Juan LU, Modeling, simulation and implementation of an 802.15.4 based


adaptative communication protocol in wireless sensor network:
application to monitoring the elderly at home, pp. 25-97, 2013

 Abdallah MAKHOUL, Wireless Sensor Network (WSN) : Localization, pp 2-


21, 2008

 Yacine CHALLAL, Réseaux de Capteurs Sans Fils, pp 11- 16, 2008

 Yacine YOUNES, Minimisation d’énergie dans un réseau de capteurs, pp 7


– 20, 2012

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