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Les bains de forêt, mais qu’est-ce que c’est-y donc ?

Vous aimez la forêt, et elle vous ressource. Cela vous arrive d’essayer de « rencontrer » les arbres, chacun à votre manière. Les contemplez-vous de loin ?
Vous adossez-vous contre leurs troncs ? Les enlacez-vous ou vous allongez-vous à leurs pieds, regard rivé sur leur feuillages, par en-dessous ? Et après ?
Lorsque vous ressortez de ces rencontres, qu’observez-vous ? Ressentez-vous de l’apaisement ?  Un regain de vitalité ? Ou peut-être une plus grande
confiance en la vie ou en vous ? Ou encore cela dépend-t-il des jours ? Des arbres que vous avez été « voir » ? De ce que vous avez amené vous-mêmes ?
Comment savoir ?
« Je vais souvent en forêt et je passe du temps avec les arbres mais j’aimerais aller plus loin dans la rencontre, en étant guidé.»
« J’aimerais partager ces expériences rares avec d’autres personnes. »
« Lorsque je vais en forêt, je n’arrive pas à m’y relier, je n’arrive pas à me poser, à ralentir, pourtant j’aimerais tellement ! »

Qu’apporte une immersion en forêt ?


La reconnection à l’essentiel
Se reconnecter au vivant et couper des sollicitations du quotidien permet de se recentrer sur l’essentiel, de faire le point.
Une baisse de la pression artérielle
La science a récemment confirmé que la pression artérielle baisse de manière significative après une immersion en forêt.
Un renforcement du système imunitaire
Les arbres émettent dans l’air des molécules de protection contre les microorganismes néfastes pour eux, appelés phytoncides, qui boostent les
cellules NK (natural killers) de notre propre système immunitaire, réduisant à long terme les risques de maladies de type cancer.
Un air pur et enrichi en O2
Non seulement l’air contient plus de dioxygène en forêt (le jour, grâce à la photosynthèse), mais en plus, les millions de feuilles agissent comme des
filtres à particules et à NOx qui rendent l’air bien plus sain.
Une nette diminution du stress
Il a été constaté scientifiquement que le taux de cortizol dans le sang (l’hormone marqueur du stress) diminuait dès les premières minutes passées en forêt,
et que l’effet perdure dans le temps.
La chromothérapie
Le cerveau humain est cablé pour se sentir apaisé dans un environnement aux nombreuses nuances de vert. Les besoins primaires sont assurés, et il va être
possible de déployer toute sa créativité, en toute sécurité.
La
Une rencontre profonde permise par les sens
L’écosystème forestier est un environnement complexe, extrêmement
stimulant sur le plan sensoriel, et ce, pour les 5 sens (et même d’autres
comme l’imagination, l’intuition, la proprioception…).
Le bain de forêt vous offrira une série d’invitations pour explorer en
profondeur chacun de ces sens.
Et ces sens sont autant de portes permettant d’augmenter votre connexion à la
nature – et à vous-mêmes.
Une pratique venue du Japon
 
Le bain de forêt permet de vivre un temps pour soi, de reconnexion et de ressourcement, en groupe, de manière guidée. C’est une activité qui offre
une forme de thérapie douce, par la forêt ( sylvothérapie) qui nous vient du Japon sous le nom de « Shinrin-Yoku » depuis les années 80. Il s’agit de
sorties contemplatives en forêt assorties d’invitations sensorielles vécues en pleine conscience permettant peu à peu de revenir ici et maintenant et de se
reconnecter à l’essentiel. Les participants repartent avec plus de calme, les sens en éveil, émerveillés par la beauté de la nature, et le coeur ouvert. Ils sont
recentrés, avec une confiance en eux renouvelée, un sentiment de gratitude, et parfois une idée plus claire de leur essence profonde.
Le guide va avoir un rôlé clé de passeur entre la nature et les participants en offrant un cadre approprié et un espace d’écoute bienveillante pour
qu’une rencontre profonde puisse avoir lieu, en toute liberté ET en toute sécurité.
Avec Entre les Arbres, la structure de ces bains de forêt sera basée principalement sur l’approche de l’ANFT (Association of Nature and Forest Therapy),
qui a développé le concept de forest therapy à partir de la démarche des Shinrin-yoku japonais, en l’adaptant à la culture occidentale.

Concrètement, en quoi consiste un bain de forêt ?

Les bains de forêt tels que proposés par « Entre les Arbres » ont plusieurs durées / formats :
• Format « standard » : une demie-journée (3h30) le plus souvent à Sourcieux-les-Mines où le guide d’Entre les Arbres est propriétaire d’une
parcelle de forêt, aménagée spécialement pour les bains de forêt et les stages en forêt.
• Format « découverte » : 1 heure, le matin, de 8h à 9h, au Parc de la Tête d’Or pour s’emplir d’un état intérieur de calme et de centrage avant d’aller
au travail.
• Format « prolongé » : d’un voire deux jours complets, en pleine forêt.

La reconnexion, de quoi parle-t-on ?


Posted on janvier 20, 2020 | Commentaires fermés sur La reconnexion, de quoi parle-t-on ?

Entre les Arbres et d’autres passeurs utilisent souvent le mot « connexion ». Alors qu’est-ce qu’être connecté ?
L’état de connexion
Etre connecté à quelqu’un ou à quelque-chose, selon nous, c’est tout simplement être dans une relation consciente à cet être ou cet élément.
C’est accepter de prendre le temps de le « voir », dans toute sa réalité, dans toutes ses dimensions. C’est faire le choix de l’accueillir pour ce
qu’il est, sans le nier, ou sans le magnifier.
La connexion, c’est l’état dans lequel je suis lorsque je me sens connecté à un être ou un objet. Plus je me sens en lien avec des êtres et des
objets, plus je suis connecté et plus mon niveau de connexion augmente.
Un état difficile à maintenir haut aujourd’hui
Je peux être connecté à certains éléments et déconnecté d’autres. C’est ce qui arrive la plupart du temps à chacun et chacune de nous. Nous
sommes alors partiellement déconnectés (ou en positif, partiellement connectés).
Et il y a de quoi être partiellement déconnecté ! En effet, dans notre société du confort et du plaisir immédiat, nous subissons au quotidien de
multiples assauts de ce qu’Otto Scharmer nomme l’absencing, c’est-à-dire des sollicitations de notre être qui nous coupent de notre présence,
de notre conscience. Les causes sont multiples. Nous pouvons citer, pêle-mêle, la frénésie de la consommation, la dictature de l’immédiateté
(je veux tout, tout de suite), la toute puissance du faire sur l’être, le haro mis sur tout ce qui a trait à la pause, le déséquilibre entre le yang
(prédominant) et le yin (dévalorisé). Plus concrètement, il s’agira de la télévision et des réseaux sociaux (paradoxalement) qui nous abrutissent
et nous coupent de la réalité, du shopping, des nouvelles technologies embarquées (dont en pool position le GPS), et d’un élément clé de
psychosociologie qui s’appelle la dissonance cognitive. Notre cerveau connait de nombreuses informations en lien avec la souffrance du
monde, mais il les met de côté et fait tout pour qu’elles soient oubliées lorsque notre comportement individuel continue à générer, à son
échelle, cette souffrance en maintenant ses habitudes. Dans ces moments-là, c’est tout à fait commode de maintenir un taux de connexion
bas, pour éviter de se désintégrer purement et simplement par manque criant d’alignement.
Comme les souffrances du monde sont de plus en plus fortes et nombreuses, nous avons de plus en plus intérêt à mettre en place des
mécanismes de défense qui nous en protègent. La déconnexion en est le plus efficace. Mais malheureusement, en nous déconnectant un peu
plus encore, nous amplifions encore un peu plus ces souffrances.
Donc plus le monde souffre, plus il a besoin que nous retrouvions un état de connexion suffisant, et plus, au contraire, nous augmentons
notre niveau de déconnexion – pour ne pas souffrir avec lui.
Le seuil fatidique de la déconnexion chronique
Plus mon niveau de connexion est bas, plus je suis déconnecté.
Arrive un moment, où je suis tellement déconnecté que je ne suis plus conscient de mon niveau de déconnexion. Et donc je peux me sentir
connecté, ou plus rigoureusement, je peux ne pas me sentir déconnecté, alors qu’en réalité, j’ai très peu de connexions avec d’autres êtres ou
d’autres éléments, à commencer par moi-même. Je ne suis même plus conscient de ce qu’il se passe en moi, pour moi. Je deviens tellement
déconnecté que je ne le sais plus. L’état de déconnexion passe dans l’ombre. Je ne le vois plus. En ce sens, nous pouvons appeler cet état de
déconnexion la déconnexion chronique.
Les trois fractures
Otto Scharmer parle des trois fractures : notre coupure par rapport aux autres (la fracture sociale), notre coupure par rapport à tous les autres
êtres vivants (la fracture écologique) et notre coupure par rapport à nous-mêmes (la fracture spirituelle). Selon lui, ces trois fractures sont,
d’une part, l’expression d’une seule et même fracture (déclinée en diverses manifestations), et d’autre part la cause principale de l’état de crise
majeure et totale dans lequel se trouve notre monde (notre civilisation et le substrat spatial qui l’abrite, la Terre).
Plus je m’inscris moi-même dans une de ces fractures, plus j’ai des chances d’augmenter ensuite ma propre coupure sur les deux autres axes.
Par exemple, si je me coupe des autres, je risque aussi de me couper de moi-même et de la biosphère dans son ensemble. Toutes les
combinaisons sont valables.
Lorsque j’atteins la déconnexion chronique, je ne suis plus conscient de participer à ces fractures car je suis, entre autres, déconnecté de mes
ressentis et des conséquences de mes actes. Je crois alors qu’il n’y a aucun rapport entre mon comportement, les autres autour de moi et
l’état du monde.
Les étapes de la reconnexion
Je peux néanmoins augmenter mon niveau de connexion suffisamment pour repasser le seuil de la déconnexion chronique, et réaliser à quel
point je suis déconnecté, afin de continuer ensuite à l’augmenter pour petit à petit me reconnecter de manière toujours plus large.
La reconnexion passe donc par plusieurs étapes, en fonction d’où je pars sur ce chemin.
C’est un chemin qui va devoir faire appel à la médiation, comme dans tout système où la connexion est coupée. L’une des parties au moins
refuse au départ de dialoguer avec l’autre. Ou elle ne sait plus comment faire. Même dans le cas où la coupure est avant tout avec soi-même.
Les étapes vont être les suivantes :
0) Coupure totale : j’ai un haut besoin de médiation mais pas de demande, car le déni est total. Tout va bien, je ne ressens pas la déconnexion.
1) Confusion : quelque-chose ne va pas, mais je ne vois pas ce que c’est.
2) Prise de conscience : je me rends compte que je suis déconnecté (j’ai repassé le seuil de déconnexion chronique) et je peux donc ressentir
un besoin de médiation.
3) Passage à l’acte : j’entreprends ma première action de médiation : développement personnel, psychothérapie, jardinage, sylvothérapie,
shinrin-yoku, éco-psychologie, etc…
4) Médiation : je commence à ressentir les bienfaits de cette médiation et à voir les conséquences de mon état de connexion à moi, aux
autres et à la biosphère dans sa globalité
5) Réconciliation : je me sens connecté. Je passe le second seuil, le seuil de la reconnexion.
6) Maintien : je suis conscient que cet état de connexion s’entretien, et donc je maintien une démarche de médiation régulière pour conserver
cet état de connexion.

Le concept de « nature »
Parler de « nature » contribue paradoxalement à renforcer la déconnexion. Le concept de « nature », inventé à la renaissance par les
modernes, n’a pas cinq siècles. Il n’existe dans aucune autre culture humaine. En donnant naissance à ce mot, ils ont implicitement créé l’idée
de la séparation. Il y aurait d’un côté une nature, vierge de toute humanité, sauvage et incontrôlable, et d’un autre côté, bien séparé, les
humains, qui la maîtrisent. Les ethnologues, dont Philippe Descola, ont démontré que dans toutes les représentations du monde qu’utilisent
les cultures humaines depuis des milliers d’années, on ne trouvait nulle part ailleurs cette dualité. Le modernisme a donc généré une fracture
primordiale qu’il est temps de refermer et de guérir. Les mots ont le pouvoir immense de créer des « images », anagramme de « magies ». La
magie des mots est telle qu’en disant « nature », nous créons une barrière. C’est la raison pour laquelle nous n’utiliserons plus le terme de
« nature » dans la suite de ce texte, mais une autre magie, avec les mots : « biosphère » (qui nous inclue), « vivants » (idem), et dans certains
cas, le terme devenu creux d’ « environnement ». Il est devenu creux car il a été dévoyé depuis des décennies par le système thermo
industriel, mais à la base, son éthymologie est d’ordre fondamental : c’est ce qui nous entoure. Etre connectés, cela passe en grande partie par
nous connecter à ce qui nous entoure, donc à notre « environnement ». Cette notion inclue tous les êtres, qu’ils soient humains, vivants ou
non vivant, situés « autour » de nous, avec cette notion floue du mot « autour ».
Maintenant que la notion de déconnexion est clarifiée, dans les prochains mois, nous décortiquerons progressivement les différentes étapes
de la reconnexion et verrons comment les bains de forêt peuvent profondément y contribuer, sur les trois dimensions (soi, les autres, la
biosphère).

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