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2010
TP n°4 Compression triaxiale asymétrique
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Table des matières
Introduction 3
Description de l’essai 3
Méthodologie 5
Résultats 6
Conclusion 14
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Introduction
Durant les premiers développements de la mécanique des sols, l’essai de cisaillement direct
était le plus commun. Jusqu’à ce que Casagrande entreprennent un projet de recherche sur un
essai de compression qui fut plus efficace que l’essai de cisaillement direct. De nos jours, cet
essai qui est appelé essai triaxial, est de loin le plus utilisé des deux malgré sa complexité.
L’essai comporte deux parties ayant pour but la détermination de la résistance au cisaillement
du sol en question et les paramètres de résistances totale et effective des sols cohérant à savoir
argiles et limons : c et c’ étant respectivement les cohésions apparentes et effectives, ǿ et ǿ’
les angles de frottements internes apparents et effectifs.
L'essai triaxial en compression simple, aussi appelé essai de cisaillement triaxial, est très utile
car il nous permet de déterminer tous les paramètres d'un sol, que ce soit en contraintes
effectives ou en contraintes totales
Il peut s'appliquer à tous types de sols: pulvérulents (résistance effective) et cohérents
(résistance totale), mais aussi à tous types de roches.
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Il existe trois conditions d’essais :
i. Consolidé – non-drainé (CU): c’est la condition utilisée pour ce TP. L’éprouvette est
initialement consolidée (1ere partie du TP) par la pression de confinement (afin de
rendre l’éprouvette dans le même état de contraintes qu’initialement, avant le
carottage), puis est cisaillée en empêchant l’eau interstitielle de s’écouler hors de
l’éprouvette, la pression interstitielle, u, augmente alors en général (2eme partie).
ii. Consolidé – drainé (CD): idem que ci-dessus, sauf que la pression est en tout temps
maintenue nulle.
On détermine finalement, avec trois cas de charge différents et après avoir mesuré et rentré
dans un tableau les différentes grandeurs obtenues directement ou dérivées à l'aide de
formules données plus loin, les paramètres plastiques du sol (c, c’, φ et φ’).
Concernant le chemin des contraintes dans le plan triaxial, nous utiliserons le plus
couramment utilisé, c'est à dire le CTC qui consiste au maintien de la contrainte latérale
constante et à l'augmentation progressive de la contrainte axiale. Ainsi, on on conclue
graphiquement, grâce à la pente déterminée par trois chemins de contraintes des différents cas
de charge, si le sol est homogène ou non consolidé uniformément.
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Méthodologie
Pour réaliser cet essai, nous devons donc effectuer deux parties. La première consiste en la
consolidation du sol. Pour ce faire, nous allons introduire une pression hydrostatique uniforme
σc de 100kN/m2 et mesurer les variations de volumes en fonctions du temps et tracer un
diagramme de consolidation à l’aide de ces valeurs.
Le but est de déterminer la vitesse d’écrasement, c’est-à-dire la vitesse à laquelle on peut
charger le sol à l’aide du piston. Cette dernière est déterminée grâce au diagramme
déformation – temps. En effet, en traçant, sur le diagramme, deux droites correspondant au
prolongement, de la fin de la consolidation primaire, et le début de la consolidation
secondaire, on obtient une intersection correspondant à un certain temps. A l’aide de celui-ci
et d’une formule spécifique, il est alors possible de déterminer à quelle vitesse nous allons
effectuer l’essai triaxial.
Le but de la deuxième partie est de caractériser le sol. Pour ce faire, nous allons effectuer trois
essais triaxiaux à des pressions hydrostatiques différentes, tout en chargeant progressivement
l’échantillon à l’aide de la force d’écrasement. Le temps et la pression interstitielle sont
également mesurés. A partir de ces valeurs, il est possible d’établir un tableau de résultat dont
toutes les composantes sont utiles pour tracer les différents graphiques nécessaires pour
déterminer toutes les caractéristiques du sol.
Notons qu’il existe plusieurs critères de ruptures dont il est indispensable de traiter la nature
afin de tracer le diagramme de Mohr - Coulomb. Il s’agit en premier lieu de définir le critère
de rupture de manière relativement qualitative à l’aide d’un graphe. Ce graphe possède trois
courbes avec pour chacune un mode de rupture particulier. Nous verrons dans la 2ème partie
le graphe en question ainsi que la méthode nécessaire à la détermination du type de courbe.
55000
Variation de volume en fonction du log de temps (min)
50000
45000
40000
100 kn/m2
200 kN/m2
35000
300 kN/m2
30000
25000
20000
0.1 1 10 100 1000 10000
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Résultats
I. Première partie
Dans cette partie nous cherchons à déterminer les vitesses de chargement et d'écrasement pour
les échantillons 1, 2 et 3 (on ne détaillera les calculs que pour l'échantillon 1 car la méthode
de calcul est la même pour les deux autres). La vitesse d'écrasement est déterminée à l’aide du
graphique ci-dessus (page précédente).
De plus on pose : La vitesse d'écrasement V = (0.2 * hc) / (t (rupt) * t100) avec hc : hauteur
consolide (hc <h0 pour pouvoir considérer le tassement de l'échantillon).
Pour le premier cas de charge on trouve la vitesse de chargement : V = (0,2 *110 / 2,26 *535)
= 0,0158 mm/min Cette vitesse sera utilisée pour le chargement de notre échantillon dans la
2eme partie. Soit Sc la section de notre échantillon. On constate lors de la phase de
consolidation une diminution de Sc due à la pression de l'eau.
𝑈= 𝜌 𝐻𝑔 ∗𝑔∗ℎ (𝐻𝑔)
On détermine 𝜎3 grâce aux différents cas de charge. Celle-ci vaut 100/200/300 [kN/𝑚2].
Par ailleurs, il faut calculer la section de l’échantillon consolidé 𝑆𝑐 ainsi que sa hauteur 𝐻𝑐
grâce aux deux formules suivantes
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De plus, on a que
𝜎′1 = 𝜎1 – 𝑢
𝜎′3 = 𝜎3 –𝑢
Q = (𝜎′1−𝜎′3)/2 et P = (𝜎′1+𝜎′3)/2
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Cellule 1
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Cellule 2
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Cellule 3
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Analyse des résultats
On constate que la courbe 1 ne correspond pas à celle de notre graphique. Nous pouvons
justifier cela par le fait que les valeurs maximum se situent aux alentours de 15% et
convergent vers ce maximum. Pour la courbe 1, il n’y a pas vraiment de pic puisque la courbe
décroit très faiblement ensuite. Pour la courbe 3, les valeurs max du rapport (σ1’/σ3’) se
situent à un peu près 15% de déformation ce qui indique que cette courbe n’est pas adaptée.
Le critère de rupture choisi est le deuxième correspondant aux lignes jaunes dans nos
tableaux.
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Après avoir déterminées les valeurs caractéristiques de rupture, nous pouvons nous lancer
dans l’établissement des trois cercles de Mohr en contrainte totale (à l’aide d’un graphique
possédant les mêmes échelles d’axe selon x et y). Chaque cercle correspond à un essai avec
une charge différente. On peut finalement tracer la droite intrinsèque qui sera tangente aux
trois cercles préalablement tracés. L’angle de cette droite par rapport à l’horizontale nous
donne l’angle de frottement interne total φ. La cohésion totale C est déterminée par
l’intersection de la tangente avec l’axe vertical (ordonnée à l’origine). On réitère cette
opération afin de trouver les valeurs de cohésion effective C’ et l’angle de frottement interne
effectif φ’. On utilise les valeurs des contraintes effectives que nous avons directement
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calculées dans les tableaux. Nous aurions également pu décaler simplement nos cercles de
Mohr en contrainte totale d’une valeur égale à u correspondant à la pression interstitielle.
On remarque sur les chemins de contraintes qu’ils représentent les contributions des pressions
interstitielles u dans le sol. En effet, dès qu’une certaine valeur de contrainte est dépassé les
pressions interstitielles compensent les contraintes totales et engendre alors une modification
du chemin des contraintes.
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Conclusion
Des résultats obtenus et de leurs analyses, on peut mettre en évidence certains paramètres
caractéristiques en mécanique des sols. Du sol pré-consolidé, nous avons aussi pu trouver les
chemins de contrainte faisant ressortir l’importance de la pression interstitielle.
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