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N° d’Ordre : 18/2010-M/S.

T
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumedien e
Faculté des Sciences de la Terre, de la Géographie et de l’Aménagement du Territoire

MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de MAGISTERE
En : SCIENCES DE LA TERRE
Spécialité : Hydrogéologie

Par

ZOUAÏ Fethi Mourad


Sujet :

GESTION RATIONNELLE DE LA RESSOURCE EN EAU :


CAS DU RESEAU D’EAU DE LA VILLE D’ALGER

Soutenu publiquement, le 14/07/2010, devant le jury composé de :

M. GUENDOUZ M. Professeur à l’USTHB Président


M. MESBAH M. Professeur à l’USTHB Directeur de Mémoire
M. GUENDOUZ A. Maître de Conférences/A, à l’Université deBlida Examinateur
M. DJEMAÏ M. Maître de Conférences/A, à l’Université de Tizi Ouzou Examinateur
Mme NEZZAL F. Maître de Conférences/A, à l’USTHB Examinateur
Mme SOUAG G. Maître de Conférences/A, à l’USTHB Examinatrice
REMERCIMENTS

Au terme de ce modeste travail, je tiens à exprimer ma profonde


gratitude et mes plus vifs remerciements à :

Mon promoteur M r MOSBAH Mohamed, pour ses orientations, ses


précieux conseils et sa contribution dans l’élaboration de ce travail.

Je tiens également à remercier :

- Toute ma famille pour soutien morale ;

- Mr MECHIA Abdelkrim Directeur Général de l’Algérienne des


Eaux «ADE», pour m’avoir permis de poursuivre ce cycle de poste
graduation à l’université;

- Tous ceux qui mon aidé de pré ou de loin dans l’élaboration de ce


travail ;

- Tous les enseignants de la Faculté des Sciences de la Terre, de la


Géographie et de l’Aménagement du Territoire de l’USTHB ;

Je tiens enfin à remercier tout particulièrement M r le Président


r
M GUENDOUZ M., Mesdames et Messieurs les membres du jury, d’avoir accepté
d’examiner et de juger ce travail.
DEDICACE

Je dédie ce modeste travail en signe de respect et de reconnaissance,


en témoignage de ma profonde affection à :

- Ma mère El Hadja Fatma-Zohra Mina, que Dieu lui accorde santé


et longue vie ;

- La mémoire de mon père, à qui je devais tout le respect, le


dévouement et la reconnaissance.

- A toute les miens, mes proches, mes amis, ma famille et mes enfants

Qu’Allah lui pardonne et l’accepte dans son vaste paradis.


Résumé

La sécheresse qui sévit en Algérie, depuis plus d’une trentaine années, est caractérisée
par des aléas climatiques majeurs. Des pluies capricieuses de plus en plus rares qui induisent
un manque d’apport d’eau dans les oueds ce qui implique que les barrages sont souvent vides
et n’atteignent pas leur niveau de retenue normale.

Les nappes ne se rechargent pas et sont souvent surexploitées. Pour remédier à cet état
de fait les pouvoirs publics ont consenti d’importants investissements et cela, depuis plus
d’une quarantaine d’années et de manière soutenue dans le secteur de l’eau.

La mobilisation de nouvelles ressources passe par la construction de barrages, par la


mise en place de programmes importants de réalisation de forages, par la mise en œuvre
d’importants systèmes de transferts, et de connexion entre barrages et autres infrastructures,
pour que l’eau ne soit pas un frein mais un levier économique pour le développement du pays.

Mais le retour d’investissement tant attendu n’a pas eu lieu. C’est à travers cet aspect
que se présente cette étude et que se pose la problématique de l’eau. Pour ce faire, l’étude
d’une gestion rationnelle de la ressource en eau basée sur la balance hydrique est
indispensable.

On se propose d’analyser le bilan des ressources en eau région par région à savoir la
région Nord considérée comme la plus humide où la demande en eau potable est la plus
importante, la région des Hauts plateaux qui a besoin d’un important apport en eau pour
développer l‘agriculture et la région du sud la moins peuplée et la plus pauvre en ressource
hydrique, hormis son potentiel en ressource souterraine non renouvelable. Ainsi on pourra
déterminer les paramètres clés et définir la stratégie à adopter. Et cela, afin de remettre les
infrastructures en marche, les maintenir en état et de relever leurs rendements à un taux
appréciable.

Le cas du réseau de distribution en potable de la ville d’Alger reste un cas d’école, de


par sa complexité technique, sa situation géographique privilégiée et sa position stratégique.
C’est pour ces raisons que l’on propose de se pencher sur son approvisionnement en eau
potable, en tenant compte des nouveaux transferts, notamment celui du système ISSER –
KEDARA avec la prochaine mise en service du transfert de Koudiat Acerdoune.

On se propose d’étudier des scénarios de fonctionnement de ce système d’une part et


d’autre part de confronter la solution retenue avec les pertes d’eau dans l’adduction et dans le
réseau qui s’élève à plus de 40%, de les diminuer de 20% ce qui représente un gain important
en matière de ressource mobilisable et enfin de proposer des solutions techniques alternatives.

Mots clés : eau, gestion, ressource, bilan, réseau, distribution, rendement, perte.
GLOSSAIRE

ABH : Agence de Bassin Hydrographique

ADE Algérienne des Eaux

AEP : Approvisionnement en Eau Potable

AEI : Approvisionnement en Eau Industrielle

AEPI : Approvisionnement en Eau Potable et Industrielle

ANBT : Agence National des Barrages et Transferts

ANRH Agence Nationale des Ressources Hydrauliques

AP : Autorisation de Programme

APC : Assemblée Populaire Communale

APD : Avant Projet Détaillé

APS : Avant Projet Sommaire

BD : Banque de Données

BV : Bassin versant

CI : Continental Intercalaire
COS: Conseil d'Orientation et de Surveillance

CTH: Contrôle Technique Hydrauliques

DAEP: Direction de l'Approvisionnement en Eau Potable

DEAH : Direction des Etudes et des Aménagements Hydrauliques

DHA : Direction de l’Hydraulique Agricole

DHW : Direction de l’Hydraulique de Wilaya

EDE : Entreprise de Distribution d’Eau

ENF : Eaux Non Facturées

INC : Institut Nationale de Cartographie

GIR : Gestion Intégrée de la Ressource

GPI : Grand Périmètre Irrigué

GTZ : Deutsche Gesellschaft Für Technische Zusammenarbeit


M.I.C.L: Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales
MRE : Ministère des Ressources en Eau
NPE : Nouvelle Politique de l’Eau
ONA : Office National de l’Assainissement
ONID : Office National de l’Irrigation et du Drainage

ONS : Office National de la Statistique

OPI : Office de Périmètre d’Irrigation

PDARE : Plan Directeur d’Aménagement des Ressources en Eau

PMH : Petite et Moyenne Hydraulique

PNE : Plan National de l’Eau


RC : Retenue Collinaire
RGPH: Recensement Générale de la Population et de l'Habitat
SEAAL : Société des Eaux et de l’Assainissement d’Alger

SEACO : Société des Eaux et de l’Assainissement de Constantine

SEATA: Société des Eaux et de l’Assainissement de Tarf et Annaba

SEOR : Société des Eaux et de l’Assainissement d’Oran

SI : Système d’Information

SIG : Système d’Information Géographique

SONELGAZ Société Nationale de l’Electricité et du Gaz


SP : Station de Pompage

ST: Station de Traitement

STEP : Station d’Epuration


PRINCIPALES DEFINITIONS D’HYDRAULIQUE

Adduction d’Eau
L’adduction d’eau comprend la « livraison » de l’eau par des systèmes de transfert
et de connexion (voir figure N°1).

Système de Transfert

Un système de transfert inclut toutes les infrastructures du lieu de ressource jusqu’à


l’entrée dans un système de distribution (voir ci-dessous), y compris les conduites et
stations de pompage et de traitement éventuellement nécessaires.

Transfert

Ensemble d’infrastructures permettant de transporter l’eau d’une zone excédentaire


vers une zone déficitaire.

Système de Connexion

Un système de connexion désigne l’ensemble des infrastructures qui relient un nouvel


ouvrage à un système de transfert ou de distribution existants.

Il s’agit en fait d’une sous-catégorie de la catégorie « Système de Transfert ».

Système de Distribution (AEP)

Un système de distribution est un réseau qui distribue l’eau après le point d’entrée
(point de connexion) parmi les usagers dans une unité géographique.

Le système de distribution comprend des ouvrages de stockage (réservoirs,


châteaux d’eau), des stations de pompage, des conduites, des branchements jusqu’aux
compteurs (inclus).

Schéma de la chaîne d’approvisionnement d’eau


Bilan hydrique
Confrontation entre l’offre et la demande en eau à l’échelle d’une unité spatiale
donnée et se traduisant par la mise en évidence d’un déficit ou d’un excédent.

Demande en eau
Volume d’eau nécessaire pour couvrir les besoins en eau en tenant compte des pertes
dans les réseaux.

Besoin en eau
La quantité d’eau nécessaire pour un certain usage.

Offre
Volume d’eau mobilisable, compte tenu des contraintes à l’exploitation (facteurs
limitants).

Eaux conventionnelles
Type de ressources en eau dont les potentialités sont dépendantes des conditions
hydrologiques (eau superficielle) et hydrogéologiques (eau souterraine).

Eaux non conventionnelles


Type de ressources en eau dont les potentialités sont soit en théorie illimitées (eau de
dessalement), soit dépendantes des niveaux de consommation (eaux usées traitées,
réduction de pertes en réseau).

Scénario
Combinaison de variables techniques qui détermine l’évolution d’une catégorie
d’offre ou de demande en eau.

Paramètre climatique
Indicateur caractérisant une période ou une année selon le niveau de pluviosité et /ou
son incidence sur les ressources en eau.

Potentialité de nappe
Ressources en eau mobilisables, compte tenu des contraintes à l’exploitation (facteur
limitant) = Recharge, réduite par les contraintes.

Recharge naturelle de nappe


Eau souterraine renouvelable annuellement, liée directement à la pluviométrie.

Exploitation des nappes du Sahara


Ressource en eau mobilisée selon des simulations de prélèvements. (85% des
nappes sahariennes ne sont pas renouvelables; il est alors recommandé d’évité d’utiliser le
terme "potentialité".)

Réserve en eau souterraine


Différence entre les ressources mobilisables (potentialité) et l es ressources mobilisées en
eau souterraine.
Volume régularisable
Le volume régularisable Vrég est (dans les conditions climatiques Algériennes*)
inférieur à la capacité de mobilisation des barrages désirés. Le Vrég maximal est théoriquement
égal à la désirés moins le volume mort (envasement). En règle générale, le Vrég varie entre 50 à
75% de la désirés.

Envasement
Pertes en capacité des réservoirs par dépôt des transports solides en suspension ou
charriés résultant de l’érosion des bassins versants et de l’affaissement des berges des cuvettes.

Volume mort
Volume prévu dans le dimensionnement du barrage pour accueillir l’envasement
pour une durée de vie déterminée.

Dotation unitaire
Besoins en eau potable et de la petite industrie en litres par jour et par habitant (qui ne
tient pas compte des pertes en réseaux).
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION..……………….…..…………………....………………………………….1

Chapitre I : ETAT DE CONNAISSANCE .…………………………….……………...……....3

I.1 Historique...………………………………..…………………………………………….....3

I.2 Rappel des méthodes de simulation de réseau d’eau.……………..…………..………...…4

Chapitre II : CONTEXTE INSTITUTIONNEL. ……………………………………………..7

II.1 Disposition juridique du service publique.…...………………………..…………………..7

II.2 Cadre de la gestion de l’eau..……………………………………………………………...7

II.3 Objectif du service public...…...…………………………………………………………...8

II.4 Composantes du service public..…...……………………………………………………...9

II.5 Les modes de gestion des services publics de l’eau..…...………………………………..10

II.6 La tarification..…...………………………………………………………………………14

Chapitre III : STRATEGIE GLOBALE DE LA RESSOURCE ……………………………18

III.1 Les potentialités en eau …...……………………………………………………………18

III.2 Situation de la ressource en Algérie....…………………………………………………..19

III.3 La situation actuelle en matière de mobilisation..………...……………………………..20

III.4 Les éléments du bilan hydrique..…...……………………………………………21

III.5 Bilan « Besoins – Ressources » 2008 – 2025..……...…………………………………..26

III.6 Les objectifs attendus ……………...…...……………………………………………….31

III.7 Les Grands axes de la stratégie de l’eau ...……………………………………………..31

III. 8 Le dessalement d’eau de mer……...…………………………………………………...44

III.9 La réhabilitation des systèmes d’AEP...……………………...…………….……………46

Chapitre IV : CAS DU RESEAU D’EAU DE LA VILLE D’ALGER……………..………...49

IV.1 Problématique des pertes d’eau dans les réseaux d’eau..…………………………..…..49

IV .2 Etat des lieux……………………………………………………………………………49


IV.3 Situation climatique..…...……………………………………… ..……………………..50

IV.4 Resource soutérraine…...……………………………………… ..……………………..52

IV.5 Transfert du système ISSER-KEDDARA ...……………………………...……….….53

IV.6 Transfert du système Koudiat Acerdoune ……………...………………………….……53

IV.7 Recherche scenario..……………………………………………...….…………………..54

IV.8 Bilan du SPIK avec Koudiat Acerdoune ………………….…………………...………..55

IV.9 Analyse pour les années sèches…..………. …………………………………………….57

IV.10 Gestion rationnel du réseau d’Alger …..………..…………………………………..57

IV.11 Type profil de consommation ………………….………………………………………58

IV.12 Analyse démographique …………………..………………...…………………………59

IV.13 Evolution de besoin en eau de la wilaya d’Alger 1998-2025 ……………………….…65

IV.14 Identification des pertes d’eau…………………………………...………………....67

IV.15 Maintenance curative et préventive..…...……………………......…………………......69

IV.16 Origines techniques des pertes dans le réseau …………………………………………71

IV.17 Solutions alternatives ……………………………..………………………………….73

IV.18 Actions à entreprendre pour réduire les pertes..………………………………………74

CONCLUSION GENERALE…………..………..…………………………..……………………76
Bibliogrphie…………………………….……..……………………………………………………77
Liste des Figures……………………………………………………………………………………79
Liste des Cartes……………………………………….………………………………………….…81
Annexes…………………………………………..…………………….……………………..83

Annexe A1: Evolution de la production d’eau d’Alger…………..….……………………....86

Annexe A2 : Evolution de la population……………………………….……..……………...93

Annexe A3 : Etat d’exploitation des barrages………………….……….….………………..99


INTRODUCTION
« L’eau est indispensable à la vie et à la santé. Le droit de l’être humain à l’eau est
donc fondamental pour qu’il puisse vivre une vie saine et digne, c’est la condition à la
réalisation de tous les autres droits »;déclaration de l’Organisation Mondiale de la Santé
«OMS» du 27 novembre 2002 à Genève.
L’eau est un besoin pour la vie. Ce principe est universellement reconnu depuis
toujours. L’eau est aussi un bien collectif national, propriété de l’ensemble de la collectivité
nationale (article 17 de la constitution de 1989).

Les grands principes de la politique nationale de l’eau


Cinq grands principes conducteurs on été reconnus lors de la Conférence Nationale de la
Nouvelle Politique de l’Eau (Janvier 1995) comme suit :
- Unicité de la ressource :
La gestion unitaire du bassin hydrographique sera assurée par chaque Agence de Bassin
concerné, créée à cet effet.

- Concentration :
Toutes les parties concernées par l’eau seront consultées au sein du comité de bassin
hydrographique qui représente le cadre de concentration approprie.

- Economie :
Priorité sera accordée à la lutte contre les fuites et le gaspillage, la systématisation du
comptage, la réhabilitation des réseaux, l’usage rationnel de l’eau.

- Ecologie :
L’eau est une ressource naturelle stratégique dont la protection et la préservation est une
condition déterminante pour l’équilibre écologique de la région.

- Universalité :
Patrimoine collectif, l’eau est l’affaire de tous, institutions, usagers, professionnels,
société civile, medias.

Toutefois, on peut noter que ses grands principes fondamentaux ne mettent pas en
évidence que l’eau est aussi une denrée qu’il faut recueillir, traiter, transporter et épurer, avant
de la rejeter de façon contrôlée dans l’environnement. Toutes ces étapes ont un coût.
Si l’on ajoute le fait que cette denrée est un produit rare, surtout dans un pays tel que
l’Algérie, il est important de considérer l’eau comme une denrée économique (au même titre
que les ressources en hydrocarbure).
L'eau est devenue un sujet sensible et un facteur vital pour les économiques des pays
en voie de développement particulièrement et aussi une des préoccupations de première ordre
pour les états avec toutes les implications qu’elle engendre à l'échelle planétaire de part sa
rareté, elle est devenue un en jeux capital.

-1-
C’est un élément indispensable et précieux pour la vie et l'équilibre de l'individu. Elle
représente, donc un facteur déterminant pour le développement économique et social des
pays.

Ainsi, la connaissance et la maitrise des ressources en eau constituent un objectif


fondamental pour assurer le développement pour un environnement durable, notamment les
pays aux potentialités hydriques limitées, comme c’est le cas pour l'Algérie.

Aussi la recherche de paramètres pouvant préserver au mieux cette ressource tant par
son importance que part sa vulnérabilité, afin de bien maîtriser le cycle hydrologique dans son
milieu naturel.

Or cette ressource indispensable et irremplaçable est particulièrement mal répartie


sur la terre, de part sa variabilité spatiale et temporelle.

A fin de rendre cette eau disponible en quantité et en qualité aux différents


utilisateurs, il est devenu nécessaire de connaitre parfaitement sa répartition dans son
environnement naturel.

Dans le souci de pouvoir définir des schémas directeurs nationaux et régionaux


fiables et de mettre en œuvre une gestion rationnelle de l’eau, afin d’assurer un
développement durable de cette la ressource.

C’est dans ce cadre que nous sommes amenés, à établir le bilan hydrique par régions
du pays et de présenter l’ébauche d’une stratégie réaliste et volontariste pour définir une
politique durable de l’eau en Algérie.

Dont les résultats sont d’aboutir à la concrétisation d’un système de gestion


rationnelle de la ressource en eau.

La méthodologie adoptée pour l’élaboration de ce travail a consisté par la mise à jour


d’un inventaire exhaustif des différentes études hydrologiques effectuées sur les bassins
hydrographiques des régions du pays et d’analyser l’ensemble des travaux effectués par les
pouvoirs publics. En matière d’investissements et d’organisation à fin de mettre en place un
système de gestion rationnelle.

Cette démarche a été exploitée dans la gestion du réseau d’AEP de la ville d’Alger
ou les résultats obtenus ont été satisfaisants, les besoins en eau seront assurés jusqu’à
l’horizon de l’année 2025.

Le présent travail se divise en plusieurs parties.

La première partie de cette étude traite le volet institutionnel et le cadre juridique de


l’eau ; la deuxième partie nous permet d’exposer le bilan hydrique et de développer la
stratégie nationale de l’eau ; la troisième partie sera focalisée sur la gestion rationnelle du

-2-
réseau de distribution d’eau de la ville d’Alger et la quatrième et dernière partie fera ressortir
les résultats de notre travail avec les conclusions et les recommandations les plus pertinentes.

C’est sous cet aspect que s’est basée la présente étude qui a pour but de rechercher
une solution pour optimiser et rationaliser la gestion de cette ressource naturelle.

Cette ressource qui est dans notre pays, très capricieuse et dépendant des aléas
climatiques, caractérisée par une sécheresse qui perdure depuis plus d’une trentaine d’années.

Comme le montre si bien, le graphe des cumuls de l’« ANRH » voir la figure 2. Il
présente une rupture franche pour l’année critique de 1976.

Pour faire face à cette problématique, il y a lieu d’exposer et de proposer les grands
axes d’une gestion rationnelle de l’eau au niveau du territoire national sur la base de
l’adéquation entre les besoins et les ressources en eau.

Faisant ressortir la balance hydrique par région : à savoir la région Nord, la région
des Hauts plateaux et la région Sud, sur la base de l’hypothèse d’une année humide moyenne.

Ainsi que l’analyse de la gestion au niveau du réseau de distribution de la ville


d’Alger, afin de rationaliser la ressource tout en proposant des solutions alternatives pour
lutter contre les pertes et le gaspillage.

CHAPITRE I - ETAT DE CONNAISSANC E

I-1 HISTORIQUE

Avant d’entamer la problématique sur l’optimisation des réseaux d’eau potable et afin
d’augmenter le rendement et de diminuer les pertes d’eau, les travaux de recherches
bibliographiques ont été orientés vers l’état des connaissances sur la simulation des réseaux
de distribution.

Le problème consiste à déterminer sous certaines contraintes des pressions et de


vitesses, les diamètres et les débits dans les tronçons du réseau ainsi que les pressions aux
nœuds.
Les Méthodes les plus significatives développées dans ce sens sont celles de Hardy
Cross, Newton Raphson et la méthode de linéarisation des pertes de charge.
A la fin du dix-neuvième siècle l’ingénieur Bress à proposer une formule simple
utilisée comme approche préliminaire pour une estimation du diamètre en fonction du débit
véhiculé dans une conduite d’un réseau donnée, puis modifiée par Deb et Sarkar en 1971.
L’approche du réseau donné équivalent fut le pas initial dans l’optimisation des
réseaux. Elle est basée essentiellement sur la méthode de Hardy-Cross comme modèle
d’analyse. D’autres approches ont été développées par la suite, fondées sur des bases
mathématiques rigoureuses, en utilisant les techniques de la programmation mathématique et
la théorie des graphes.

-3-
Ces approches améliorent sensiblement la solution du problème d’optimisation des
réseaux d’alimentation en eau potable. Ces dernières années, de nouvelles techniques
utilisant les algorithmes évolutionnaire tel que les algorithmes génétiques qui ont été
appliqués pour l’optimisation des réseaux de distribution d’eau.

I-2 RAPPEL DES METHODES DE SIMULATION DES RESEAUX D’EAU

1- Méthode des mailles Hardy Cross

Le principe est de choisir, pour une distribution de diamètre initial, une distribution
des débits dans les tronçons du réseau, à satisfaire l’équation de continuité aux nœuds tout en
vérifiant l’équation de conservation d’énergie pour chaque maille. Si celle-ci n’est pas
vérifiée, une correction du débit (DQ) pour chaque maille est appliquée.
- équation des nœuds ∑Qij + qij = O

- équation de mailles ∑Jij = O

L’expression de la correction (DQ) pour chaque maille est DQij est :

Avec Jij = Rij Qija

2-Méthode des nœuds

Une formulation analogue à celle présentée précédemment a été développée. Cette


méthode dite « méthode des nœuds » consiste à choisir une distribution des charges aux
nœuds, satisfaisant l’équation de mailles, tout en vérifiant l’équation des nœuds. Si elle n’est
pas vérifiée, une correction de la charge est appliquée. L’expression de la correction (DH)
pour un coefficient a = 2

I-2-1 METHODE DE LINEARISATION DE L’EQUATION DE PERTE DE CHARGE

Cette méthode a été proposée par Wood et Charles (1972) et reprise par Lejeune en
(1972). La méthode de linéarisation consiste à résoudre, par un processus itératif, un système
d’équation linéaire composé des équations de continuité aux nœuds d’une part et des
équations de mailles linéarisées d’autre part. La linéarisation de la perte de charge par rapport
au débit donne un aspect laminaire au régime d’écoulement. Les équations de mailles
deviennent :
- pour chaque maille ∑RijQij = 0

- pour chaque nœud ∑Qij = qi

Le problème revient donc à résoudre le système linéaire suivant : D Q = b

Un nouveau système linéaire à résoudre est ainsi formulé. Le processus itératif s’arrête
lorsque la différence des débits obtenus entre deux itérations devient négligeable.

-4-
I-2-3 METHODE DE NEWTON RAPHSON

Principe :

Du point de vue mathématique, la méthode de Newton Raphson est une méthode


d’optimisation d’un programme mathématique non linéaire sans contraintes, avec la fonction

objective à minimiser représentée par l’expression d’équilibre énergétique sur l’ensemble des
mailles, et les débits comme variables de décision, ceci pour la méthode des mailles.

Pour la méthode des nœuds, la fonction objective à minimiser est formulée à partir des
l’équation de continuité aux nœuds, avec les charges aux nœuds comme variable de décision.
1- Méthode des mailles

La fonction objective à minimiser est dans ce cas :


2
Min F(Q) = ∑RijQij Avec, Rij : résistance hydraulique de la conduite (ij).

Démarrant d’une répartition initiale des débits, le procédé de Newton Raphson,


conduit à la résolution d’un système linéaire déterminant ainsi la correction du débit.

Le processus itératif s’arrête lorsque la correction (DQ) devient négligeable.

I-2-4 METHODES DES CONDUITES EQUIVALENTES

Ces méthodes sont basées essentiellement sur la méthode de Hardy Cross comme
modèle d’analyse. Elles consistent à remplacer le réseau réel, par un réseau fictif, dit
équivalent, dont toutes les conduites portent un diamètre unique fixe, avec des longueurs
inconnues. Les longueurs « équivalentes » sont déterminées en résolvant le système
d’équations non linéaire obtenu en annulant le gradient de la fonction coût.
Méthode des longueurs équivalentes
Développée initialement par Tong et ses collaborateurs, la longueur équivalente, est
définie comme étant la longueur d’une conduite de diamètre égal à 200mm, avec un
coefficient de Hazen Williams égal à 100, et qui donne la même perte de charge que pour une
conduite véhiculant le même débit, de diamètre D et de longueur I.
Les contraintes à respecter pour chaque maille et chaque nœud sont :
- pour chaque nœud ∑Q = 0

- pour chaque maille ∑ DH = 0

Une correction sur les débits est effectuée à chaque fois que la condition n’est pas
satisfaite.
Afin de satisfaire la condition, un terme de correction du débit est introduit. Ce terme
peut être le débit après un calcul mathématique se basant sur la minimisation de la fonction
comprenant la somme des longueurs équivalentes.

-5-
I-2-5 METHODE DES DIAMETRES EQUIVALENTS DE DEB ET SARKAR

Le diamètre équivalent est défini comme étant le diamètre d’une conduite de 100 m de
longueur et de coefficient de Hazen Williams égal à 100, et qui donne, pour un même débit, la
même perte de charge que la conduite réelle.
Après une introduction de cette équation dans la formule de Hazen Williams, et une
transformation de la fonction coût par introduction des multiplicateurs de Lagrange, Deb et
Serkar déterminent une fonction objective reliant le coût d’une conduite à sa longueur et son
diamètre équivalent.
D’autres méthodes ont été élaborées telles que : les méthodes utilisant la Théorie des
graphes, ont peut citées parmi elles : la méthode de l’arbre minimal. Cette méthode est basée
sur le fait qu’un réseau principale ramifiée R, de longueur minimale est associée à un réseau
maillé R dont les diamètres sont fixés, pour les appels aléatoires des débits aux nœuds.
Elle tient compte de l’incidence de la longueur sur les prix, ainsi que la nécessité
d’introduire dans le calcul d’optimisation, les paramètres hydrauliques et économiques des
tronçons fermant les mailles.
Les méthodes basées sur la programmation mathématique : comme les méthodes de
programmation linéaire et non linéaire, utilisant la notion de dualité, ces méthodes sont basées
sur l’algorithme génétique et la méthode de SIMPSON et DANDY.

Conclusions et recommandations
Conclusions: Ce passage à travers les travaux les plus significatifs sur le sujet
d’optimisation des réseaux de distribution permet de constater que plusieurs méthodes ont été
proposées. Pour la plupart, leurs bases théoriques manque de rigueur et de résultats
significatifs acceptables, à savoir l’existence et l’unicité d’une solution optimale.
Les analyses théoriques et expérimentales appliquées sur les méthodes de simulation :
méthode de Hardy Cross, méthode de Newton Raphson et la méthode de linéarisation des
pertes de charge permet d’opter pour la méthode de Newton Raphson (méthode des nœuds)
comme méthode d’équilibrage tout en intégrant celle de la linéarisation pour l’évaluation de
la distribution initiale des débits.
Recommandations: Il est recommandé de généraliser l’utilisation d’outils modernes et
appropriés pour obtenir des résultats satisfaisants, lors de l’élaboration des études de
diagnostic et de simulation des réseaux d’eau potable, pour ce faire il faut digitaliser et
numériser les fonds de plans des réseaux de distribution, afin de développer des systèmes
informatiques géographiques (SIG). Pour utilisation des logiciels appropriés.

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CHAPITRE II- CONTEXTE INSTITUTIONNEL

Parmi les décisions les plus importantes arrêtées lors des Assises Nationales de l’Eau
nous retiendrons celle relative à la création d’Agence de Bassins Hydrographiques (ABH) qui
devrait permettre une meilleure gestion intégrée de ces ressources (GIR) et faisant intervenir
tous les acteurs socio-économiques relevant du bassin considéré. Actuellement tous les
investissements requis par la Nouvelle Politique de l’Eau (NPE) et les infrastructures sont à la
charge de l’Etat qui récupère son investissement en faisant payer l’eau à un tarif détermine qui
dépend du volume utilise.
II-1 DISPOSITION JURIDIQUE DU SERVICE PUBLIQUE
L’alimentation en eau potable est un service public fondé sur les principes énoncés par
la loi n° 05-12 du 4 août 2005 relative à l’eau et notamment :
- Le droit d’accès à l’eau pour satisfaire les besoins fondamentaux de la population ;
- La prise en compte des coûts réels des services d’eau à usage domestique et industriel ;
- L’incitation à l’économie de l’eau pour lutter contre les pertes et le gaspillage.
La loi fixe également des dispositions qui visent à encadrer, à travers des textes les
modalités d’application :
- Les modalités de gestion des services de l’eau ;
- Le contrôle de la qualité de l’eau de consommation humaine ;
- Le système de tarification des services d’eau.

II-2 CADRE DE LA GESTION DE L’EAU


La gestion de l’eau revient au Ministère des Ressources en Eau (MRE) comme décrit
dans le Code des Eaux. Le rôle du Ministère des Ressources en Eau, de ses directions et sous-
directions, des agences et des administrations locales est défini en grandes lignes et publie sur
le site Internet : www.mre.gov.dz.
Au niveau du Ministère il y a huit (08) directions centrales :
- Direction des Etudes et Aménagement Hydrauliques (DEAH) ;
- Direction de la Mobilisation des Ressources en Eau (DMRE) ;
- Direction de l’Alimentation en Eau Potable (DAEP) ;

- Direction de l’Assainissement et la Protection de l’Environnement (DAPE) ;


- Direction de l’Hydraulique Agricole (DHA) ;
- Direction de la Planification et des Affaires Economiques (DPAE) ;
- Direction de la Ressource Humaine et de la Formation Continue (DRHFC) ;
- Direction du Budget des Moyens et de la Réglementation (DBMR), chacune ayant
des sous-directions.
L’administration locale a été confiée aux directions de l’hydraulique des wilayas
(DHW).

-7-
Le Ministère contrôle aussi trois (03) Agences à autonomie financière (ANBT, ANRH,
AGID) et quatre (04) établissements publics à caractère industriel et commercial (ADE, ONA,
OPI, ABH).
L’organisation est telle que parfois les rôles risquent de se chevaucher et de
s’entrecouper.
Dans ce cas, il est fort possible que la responsabilité de certaines activités ne soit pas
claire. Par exemple : il semblerait que la recherche sur les ressources non conventionnelles
soit confiée à deux directions (DEAH et DMRE).
De même que le rôle de la la Direction de la Planification et des Affaires Economiques
(DPAE) devrait être clarifié, par rapport à l’autonomie financière attribuée à diverse agences.
L’organigramme de l'ensemble du secteur de l’eau est présenté ci-dessous avec toutes
les directions centrales et directions décentralisées, ainsi que les agences et les établissements
sous tutelle du Ministère des Ressources en Eau.

O rganigram m e du M inistère D es R essources en E au

Ministre des Ressources en Eau

Chef de Cabinet Inspection Générale Directions Techniques Directions Administratives

DEAH D MRE DAEP DAPE DHA DPAE DBMR DHRFC

ABH ANR H DHW ANB DHW ADE DHW ONA DHW AGID OPI DHW

DHW
ABH1 ABH2 ABH3 AB H4 ABH5

II-3 OBJECTIF DU SERVICE PUBLIC

L’objectif assigné au service public d’alimentation en eau potable (AEP) est d’assurer
l’approvisionnement en eau, en quantité suffisante et en qualité requise, pour satisfaire les
besoins des différentes catégories d’usagers :
- la population (consommation humaine et hygiène) ;
- les services municipaux (hôpitaux, établissements d’enseignement, nettoyage de voirie
et arrosage...etc.) ;
- les établissements industriels, d’artisanat et de services du secteur tertiaire.

-8-
L’estimation des besoins en eau pour la planification et l’ingénierie des projets d’AEP
s’effectuent sur la base :
- de la croissance démographique et de la projection du développement économique
- des normes correspondant aux différents usages.

1- Réformes institutionnelles du service public de l’eau et de l’assainissement


Le service public de l'eau et de l'assainissement a connu trois étapes importantes pour
faire évoluer son cadre juridique la première avant la création des Entreprises Publiques à
caractère Industriel et Commercial (EPIC), la deuxième évolution des institutions avec
l'intégration des Entreprises Public des Eaux (EPE) et des Etablissements Public à caractère
Administratif (EPA) en « EPIC » comme suit ;
Avant 2001 le service public était assuré par :
- les neuf (09) EPE Entreprises publiques régionales de l’eau, les vingt six (26) EPDEMIA
établissements de wilaya et les neuf cents trente cinq (935) régies communales.

Année 2001 :
- Création des EPIC (ADE et ONA) ;
- Objectifs : Gestion intégrée des activités hydraulique, unification de la gestion du service
public de l’eau et la préparation de l’ouverture à la délégation de gestion à des partenaires
privés nationaux ou étrangers (Affermage, concession et BOT).
Année 2003 :
- Les neuf (O9) EPE régionales intégrées dans l’ « ADE » six (06) mois seulement après sa
création et couvrent les besoins en eau de plus de 11 531 481 habitants soit 1 515 802
abonnés.
Les EPDEMIA couvrent les besoins en eau de plus de 6 626 000 habitants soit 1 005
378 abonnés et les Régies communales de 8 221 957 habitants soit 600 000 abonnés qui sont
toujours sous tutelle du « MICL» Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales et
actuellement sont en cours d'assainissement financiers avant leurs intégration à l' « ADE ».

II- 4 COMPOSANTES DU SERVICE PUBLIC


Au plan conceptuel, le service public de l’alimentation en eau potable « AEP » est
organisé en un système à deux composantes principales :
- la composante « infrastructures » qui comprend un ensemble d’ouvrages, équipements
et réseaux assurant, d’amont en aval, les fonctions de production, de transport, de traitement,
de stockage et de distribution de l’eau aux usagers ;

- la composante « gestion » qui comprend un ensemble d’instruments, moyens et


méthodes permettant d’assurer l’exploitation technique des infrastructures et la fourniture des
prestations aux abonnés.

-9-
II- 5 LES MODES DE GESTION DES SERVICES PUBLICS DE L’EAU
Les services publics de l’eau relèvent de la compétence de l’État et des communes. La
gestion de ces services est assurée à travers trois dispositifs

- la concession octroyée par l’État (ou les communes) à des établissements publics
(ADE-ONA) ;
- la délégation de gestion confiée par l’État ou les établissements publics à des
opérateurs publics ou privés, la délégation à des filiales d’Etablissements publics peut être
concrétisée par des contrats de management ou par des partenariats ;
- la régie communale avec autonomie financière.

L’Algérienne Des Eaux «ADE» a été créée à la suite de cette réforme institutionnelle
engagée par les pouvoirs publics en vue d’assurer une gestion rationnelle de la ressource en
eau, afin de garantir un service public performant et de qualité. Dés sa création l’ADE a tenu
à intégrer les (09) entreprises de régionale de distribution ‘’EPE’’ et les (26) entreprises de
distribution de wilaya ‘’EPEDEMIA’’.
L’ADE a pour mission de garantir la disponibilité de l’eau aux citoyens en qualité et
en continu et d’assurer l’exploitation, la gestion et la maintenance des systèmes pour assurer
le fonctionnement des installations au niveau : de la production, du transport, du traitement,
du stockage, d’adduction et de distribution pour l’approvisionnement en potable et industrielle
des villes et agglomérations. Elle a pour mission également la surveillance et le contrôle de la
qualité de l’eau distribuée.
L’ADE est dirigée par un directeur général, elle est dotée d’un Conseil d’Orientation et
de Surveillance «COS» constitué de (14) membres désignés par les différents départements
ministériels. Ils délibèrent notamment sur les points suivants :
1. Le programme annuel d’activité de l’établissement et de son budget ;
2. Les projets de plan de développement à court, moyen et long terme ;
3. Les règles et conditions générales de passations de contrats ;

4. Les bilans et comptes de résultats avec les rapports des commissaires aux comptes;

5. La mise en œuvre de la stratégie de la politique de l’eau potable du «MRE».

L’EP ADE est présente actuellement dans l’exploitation et la gestion du service public de
l’eau potable dans 43 sur 48 wilayas, 604 sur 1541 communes et 361 sur 548 daïra gérés.
Elle dessert aujourd’hui plus de 53 % de la population, soit plus de 18 millions d’habitants
sur 34 millions. Elle comprend 43 unités et chacune intervient dans les limites administratives
de la wilaya, elles sont regroupées en (15) zones, chaque zone gère deux à quatre unités.
En plus de ses unités de distribution, les zones d’Annaba, de Constantine, d’Oran, de
Sétif, de Tlemcen et de Souk Ahras comprennent des unités de production qui leur sont
directement rattachées.

- 10 -
Direction Générale AD E

Zone Oran Zone Constantine Zone Annaba


Zone Chlef Zone Alger
U.Chlef U.Annaba
U.P Tlemcen U.Médéa U.Production U.Production
U.Ain Defla
U.A.Témouchent U.Blida U.Jijel U.El Tarf
U.Tissemsilt
U.Tlemcen U.Relizane U.Tipaza U.Mila U.Guelma
U.S.B.Abbès U.Skikda

Zone Djelfa Zone Setif


Zone T. Ouzou Zone S. Ahras
Zone Mascara U.Djelfa U.Sétif
U.Tizi Ouz U.Souk Ahras
U.Mascara U.M'silla U.Production
U.Boumerdès U.Production
U.Mostagame U.Laghouat U.Béjaia
U.Bouira U.Tébessa
U.Tiaret U.B.B
U.O.E.B

Zone Batna Zone Bechar Zone Saida Zone Ouargla


U.Batna U.Bechar U.Saida U.Ouargla Zone Tamanrasset
U.Khenchela U.Adrar U.El-Bayadh U.Ghardaia U.Tamanrass
U.Biskra U.Tindouf U.Naama U.El-Oued U.lllizi

D.G
E.P A.D.E

Cellule Cellule Cellule Cellule Cellule Cellule


organisation et Audite contrôle Communication Juridique et
informatique de gestion Sécurité Contentieux

Assistant Principal Assistant Principal


D.G Commercial D.G Développement

D.COM D.A.M D.R.H D.F.C D.E.P D.M D.EX D.P.G.D

Dépt 1 Dépt 3 Dépt 5 Dépt 7 Dépt 9 Dépt 11 Dépt 13 Dépt 15

Dépt 2 Dépt 4 Dépt 6 Dépt 8 Dépt 10 Dépt 12 Dépt 14 Dépt 16

- 11 -
Directions Centrales (08) et Départements Centrales (16)

Directions Centrales (8) :

1. D.COM : Direction Commerciale

2. D.A.M : Direction de l'Administration et des Moyens

3. D.R.H: Direction des Ressources Humaines

4. D.F.C : Direction des Finances et de la Comptabilité

5. D.E.X: Direction d l’Exploitation

6. D.M : Direction de la Maintenance

7. D.E.P : Direction des Etudes et des Projets

8. D.P.G.D : Direction du Patrimoine et de la Gestion Déléguée

Départements Centrales (16) :

1. Département des études et de la planification

2. Département de la clientèle

3. Département de l’administration

4. Département des moyens

5. Département de la formation

6. Département du personnel

7. Département finance

8. Département de la comptabilité

9. Département des études et de l’ingénierie

10. Département des travaux

11. Département qualité de l'eau

12. Département de la production et de la distribution

13. Département de la préventif

14. Département de l’intervention

15. Département du patrimoine

16. Département de la gestion déléguée

- 12 -
Les objectifs de l’EP ADE s’inscrivent dans une démarche globale et cohérente qui a
pour finalité :
1. L’amélioration de la distribution de l’eau aux citoyens par la maitrise de la gestion des
réseaux, la lutte contre les fuites et le gaspillage de la ressource ;
2. La modernisation des techniques de management et des systèmes de gestion ;
3. La préservation du patrimoine hydraulique géré et la normalisation des ouvrages ;
4. La revalorisation économique de l’eau pour une meilleure maîtrise de la facturation ;
Présentation de l’EP ADE par chiffres :
L’ADE produit 1.350 millions de m3 d’eau avec un volume de 1.180 millions d’eau
distribuée pour un volume de moins de 666 millions de m3 d’eau facturée.

Les tarifs et les coûts de l’eau appliquée par l’EP ADE sont ; le prix de revient moyen
est de 28,45 DA/m3 d’eau pour un tarif moyen de facturation par l’ADE de 17 DA /m3 d’eau.
- L’Administration avec un effectif de plus 20.000 employés. Le chiffre d’affaire dégagé
est près de 14 milliards de Dinars en hors taxes;
- La Service Commercial prend en charge plus de 2,6 millions d’abonnés au niveau de ses
263 agences et 420 points d’encaissement ;
- Les infrastructures que gère le Service technique comprennent plus 2109 forages, d’une
capacité de production annuelle de près de 740 millions de m3/j, 863 stations de pompage
et 66 stations de traitement d’une capacité totale de 1.200.000 m3/j, véhiculée par plus
40 000kms de canalisations ;

1- Les différents modes de gestion


Les différents modes de gestion qui régissent le service public du secteur de l'eau sont
répartis par communes selon les modes de gestions suivants : la concession, la gestion
déléguée ou la régie communale, comme l'indique le tableau 1 ci-après,
Tableau 1 : Mode de gestion

Désignation Communes Pourcentage Population Pourcentage


(1) (Nombre)(2) (%) (3) (Habitant) (4) (%) (5)
Concession ADE (7) 604 39,20 18.306.104 53,21
SEAAL 57 3,70 2.950.000 8,57
SEOR 26 1,69 1.443.052 4,20
Gestion SEATA 36 2,34 1.050.830 3,05
Déléguée (8)
SEACO 12 0,78 943.112 2,74
S/Total 131 8,50 6.387.994 18,57
Régies (9) 806 52,30 9.705.862 28,22
Total 1541 100% 34.398.960 100%

- 13 -
(1) Désignation du mode gestion.
(2) Nombre de communes concernées.
(3) Pourcentage des communes concernées.
(4) Nombre de population concernée.
(5) Pourcentage de la population concernée.
(6) Nombre d’abonnées concernés.
(7) Concession de l’Algérienne des Eaux.
(8) Gestion déléguées aux sociétés des Eaux et de l’Assainissement filiales de
l’ADE et de l’ONA sont :

- SEAAL pour Alger,

- SEOR pour Oran,


- SEATA pour Annaba et Tarf
- SEACO pour Constantine.
(9) Régies communales

II- 6 LA TARIFICATION

A la suite de la nationalisation des sociétés de gestion du service public de l’eau durant


les années 70 et de la politique volontariste de subvention des produits de large
consommation tels que l’eau avait eu deux objectifs. Le premier était d’éviter le
développement de la paupérisation, le second était de promouvoir le développement industriel
et agricole.

Il est désormais reconnu que cette politique n’avait que partiellement réussi dans son
premier objectif. Le résultat du second objectif a mené à un gaspillage, à la surexploitation et
à la pollution des ressources.

La politique se rapportant aux subdivisions de l’Etat doit donc être revue et les
principes de base de la nouvelle tarification anticipée doivent être réexaminés.

Les tarifs de l’eau potable, industrielle, agricole et d’assainissement sont fixés par le
pouvoir à partir de la loi fondatrice du 16 juillet 1983 et de deux décrets d’application, dont le
dernier en date remonte au 16 mai 1998.

Le système tarifaire réglementé par l’Etat est basé sur :

- le principe de progressivité des tarifs en fonction des tranches de consommation ;

- 14 -
- le principe de sélectivité des tarifs selon les catégories d’usagers (ménages - services
- industries et tourisme) ;
- le principe de solidarité entre les usagers permettant de garantir un accès à l’eau
correspond aux besoins vitaux des ménages (tranche sociale facturée au tarif de base).

Les tarifs sont déterminés par l’organisme exploitant et approuvés par l'administration
ou par l’autorité de régulation (*):

- lorsque les tarifs approuvés sont inférieurs aux coûts réels de gestion une
compensation financière est octroyée à l’organisme exploitant ;

- les tarifs sont indexés sur l’évolution des conditions économiques.


(*): Agence de régulation à créer,
Evolution de la tarification de l’AEP et de l’Assainissement :
- Mise en place du tarif de l’eau en 1985 – le code des eaux en date de 1983.
- Ce Tarif a connu une première évolution comme suit :
- 1985 : 1.00 DA/m3
- 1991 : 1.55 DA/ m3
- 1992 : 1.65 DA/ m3
- 1994 : 2.20 DA/ m3
- 1995 : 3.01 DA/ m3
- 1998 : 3.60 DA/ m3 (1ère tranche: 25 m3/ trimestre) et 23,40 DA/m3 (au-delà de
88 m3/trimestre).Le tarif actuel ne couvre pas les charges réelles du service public.

- Le comptage n’est pas général (30 % des abonnés sont au forfait);


Le tarif de l’assainissement n’est que de 20 % du montant hors taxe de la
consommation d’eau. Pour cela une étude de tarification « AEP / Assainissement » est
nécessaire pour aboutir à la détermination des coûts d’équilibre financier des entreprises de
gestion de l’eau d’ici à 2015 par la conception d’une structure tarifaire optimale. L’évolution
de la tarification de l’eau en DA par m3consommée se présente comme l’indique le tableau 2
ci-dessous ;
Tableau 2 : Tarification

Tarif / trimestre Tarif Tarif (DA) Frais fixe(DA) Frais fixe (DA)
(DA/m3) Assainissement Abonnement Assainissement
Catégorie 2004 2005 2004 2005 2004 2005 2004
tranche 1 3,60 6,30 2,35
Catégorie I tranche 2 11,70 20,48 7,64
Domestique 240 240
tranche 3 19,80 34,65 12,93
tranche 4 23,40 40,95 20% 15,28 N.A (*)
Catégorie II Administration 16,20 34,65 12,93 360 450
Catégorie III Commerce 19,80 450
Catégorie IV Industrie/tourisme 23,40 40,95 15,28 4500 4500
(*) N.A : non appliqué

- 15 -
La tarification de l’eau est trimestrielle et elle est divisée en quatre (04) catégories ;
Catégorie I Domestique : cette catégorie concerne les ménages, elle est évolutive en
fonction du volume d’eau consommé et elle est répartie en quatre tranches comme suit :
- Tranche 1 sociale <25m3 ;
- Tranche 2 (26 à 55m3) ;
- Tranche 3 (56 à 88m3) ;
- Tranche 4 (> 88m3).

Les Catégorie II Administration, Catégorie III Commerciale et Industrielle et, la


Catégorie IV Touristique ont une tarification fixe à l’exception de la catégorie I domestique.
- La redevance de gestion qui représente 3 DA par mètre cube facturé ;
- La redevance qualité qui représente toujours 8% du montant d’eau facturée ;
- La TVA (inchangée) qui représente 7% des montants soumis au :
- VEC + ASS + FFA qui correspond ;
- VEC : Volume d’Eau Consommé ;
- ASS : Tarif Assainissement ;
- FFA : Frais Fixe Abonnement.

Cette nouvelle mesure a pour but d’éliminer le gaspillage à titre d’exemple, un ménage
type moyen de (07) à (08) personnes qui consomme environ 39 m3/trimestre, ceci représentait
pour l’année 2004 une facture trimestrielle de l’ordre de 720 DA.

Pour l’année 2005, elle passe à 1.126 DA/trimestre, soit une augmentation de l’ordre
de 56%. Avec la nouvelle tarification et pour une consommation moyenne de 39 m3/trimestre
ceci permet une rentrée de recette supplémentaire de 64% pour l’ADE, 80 % pour l’ONA, et
de 23% pour les taxes et redevances.
En accord avec la nouvelle orientation de la politique de l’eau, l’ONA qui était
jusqu’alors le parent pauvre du secteur, mais également l’acteur le moins engagé dans le
processus de prise en main de la gestion de l’assainissement, devient donc le grand
bénéficiaire de cette nouvelle tarification : selon les tarifs de base applicables pour chaque
zone tarifaire territoriale d’après le décret exécutif n° 05-13 du 9 janvier 2005 voir tableau 3.
Tableau 3 : Zone tarifaire territoriale

Zone tarifaire Wilayas desservies Tarif de base


territoriale DA/ m3AEP
Alger Alger, Blida, Médéa, Tipaza, Sétif, M’sila, Bejaia, Bouira, 6,30
Boumerdes, T.Ouzou, B.B.Arreridj.
Oran Oran, A.Témouchent, Tlemcen, Mostaganem, Mascara, 6,30
S.B. Abbès, Saida, Naâma, El Bayadh
Constantine Constantine, Jijel, Mila, Khenchela, Batna, Biskra, E .Tarf 6,30
Annaba, Skikda,Souk Ahras, Guelma, Tebessa, O.E.B
Chlef Chlef, A.Defla, Rélizane, Tiaret, Tissemsilt, Djelfa. 6,10
Ouargla Ouargla, El Oued, Illizi, Laghouat, Ghardaïa, Béchar, 5,80
Tindouf, Adrar, Tamanrasset.

- 16 -
Les indicateurs de service de la situation de l’exercice 2008
- Taux de raccordement au réseau : 93 %
- Dotation moyenne : 165 l/j/hab.
- Production totale : 5,2 millions de m3/j
La répartition des communes par classes de fréquence de distribution est indiquée dans
le tableau 4 ci-après ;
Tableau 4 : Fréquence de distribution (réf ; bibliographie [24])

Fréquence de distribution Continue Quotidienne 1j/2 1j/3 et plus

Nombre de communes 193 805 304 239

Pourcentage (%) 13 51 20 16.

Renforcement de la gestion commerciale


Un ensemble de mesures et d’actions a été mis en œuvre par l’ADE et les sociétés par
actions '' SPA'' dans le cadre d’un plan opérationnel pluri - annuel visant en particulier la
récupération des pertes commerciales.
Ces mesures et actions portent sur :
- L’assainissement du fichier des abonnés, en y intégrant les usagers non recensés ;
- La rénovation du parc de compteurs pour améliorer la fiabilité du comptage et son extension
pour éradiquer la facturation au forfait ;
- Le renforcement de la gestion «clientèle», à travers notamment la multiplication et la
modernisation des agences commerciales ;
- Le fonctionnement des services publics de l’eau est contrôlé par une autorité de régulation.

Conclusion et recommandations
Conclusion : La mise en place de la réforme institutionnelle des services de l’eau par
les pouvoirs publics a permis de moderniser les infrastructures et de rendre la gestion de ce
service plus performant et répond mieux aux attentes et besoins des citoyens.
Recommandations : L’état doit élargir la gestion déléguée du service de l’eau à d’autres
villes par la création des sociétés filiales à l’ADE/ ONA et par des sociétés par actions SPA en
faisant participé toutes les forces économiques actives du pays. Cette concurrence permettra
d’atteindre un équilibre entre la tarification de l’eau et les charges réelles.
Les pouvoirs publiques doivent contrôlé le service public par la mise en place d’une
agence de régulation, ayant un statut autonome et sera chargée d’assurer les missions de
contrôle des coûts et tarifs des services, ainsi que les missions d’évaluation des indicateurs de
la qualité des services fournis aux usagers par les différents opérateurs intervenant dans ce
service de l’eau.

- 17 -
CHAPITRE III- STRATEGIE GLOBALE DE LA RESSOURCE

III- 1 LES POTENTIALITES EN EAU


Actuellement les potentialités en eau en Algérie sont estimées globalement à 19
milliards de m3/an, correspondant à environ 600m3/hab./an en 2006 année de référence, cette
dotation annuelle passera à 500m3/hab./an en 2020.

Cette dotation annuelle est calculée sur la base des potentialités en eaux
conventionnelles et non conventionnelles et de la projection de population RGPH 98.

Si cette quantité n’est pas disponible, cela nous mènera à une situation décrite en tant
que stress hydrique. Si la tendance se confirme et la quantité descend en dessous de 500
m3/hab./an (1 300 l/hab/j), cette situation de crise s’installera durablement dans le temps.

De ce fait, l’Algérie se situe dans la catégorie des pays pauvres en ressources


hydriques au regard du seuil de rareté fixé par la Banque Mondiale à 1000 m3/ hab./an.

Evolution et tendance de la pluviométrie


Station d'Alger

1400
Pluie en (mm)

1200
1000
800
600
400
200
0
1922

1932
1927

1937

1942

1947

1952

1957

1970

1975

1980

1985

1990

1995

2000

2005
Pluie annuelle en (mm) Moyenne arithmétique en (mm) Moy.Mobile en (mm)de 5ans

Figure 1 : Evolution de la tendance pluviométrique

La moyenne annuelle des précipitations sur l’Algérie est de 100 milliards de m3,
comme l’illustre la figure 2 ci-dessus pour le cas de la région d’Alger, dont 85% retournent à
l’atmosphère par évaporation ou évapotranspiration.
Environ 2.5 milliards de m3 s’infiltrent dans le sol. Sur les 12.5 milliards de m3 de
ruissellement, seulement les 50% environ peuvent être recueillis, cela pour des raisons
géologiques, topographiques ou socio-économiques.
Théoriquement 6 milliards de m3 sont mobilisables annuellement ces chiffres se basent
sur l’analyse et la synthèse des différents rapports des études faites sur le Plan National de
l’Eau « PNE » (réf ; bibliographie [17]).

- 18 -
III- 2 SITUATION DE LA RESSOURCE EN ALGERIE

La situation de l’approvisionnement en eau en Algérie est, caractérisée notamment par


les aspects suivants:

- Des changements climatiques des vingt dernières années dans le nord-ouest algérien ont
des répercussions dramatiques sur la gestion des eaux de la région.

- Les précipitations annuelles moyennes ont diminué d’environ 35% impliquant une réduction
de quelque 50% de l’écoulement annuel moyen dans les systèmes fluviaux ;

- Les besoins en eau potable et industrielle ont continuellement augmenté au cours des
deux dernières décennies suite à l’augmentation de la population et de l’industrialisation ;

- Les systèmes de distribution existants ont atteint, pour la plupart, un âge avancé. Par
conséquence, des pertes d’eau signifiantes existent ce qui augmente de plus la demande en
eau ;

- Les réserves en eaux souterraines sont de plus en plus exploitées, que ce soit de
manière contrôlée ou incontrôlée.

Ceci permet une couverture des besoins à court terme, mais il se produit toutefois un
abaissement du niveau piézométrique ce qui implique des coûts d’exploitation plus élevés et
des dommages à long terme du régime hydrologique naturel.

Le bilan hydrique c’est un outil d’aide à la décision, qui servira d’instrument essentiel
pour une première identification et évaluation générale rapide des déficits et faiblesses,
actuels et futurs, de la gestion des eaux, et des mesures d’atténuation éventuelles.

III-2-1 CARTE DES AQUIFERES DE L'ALGERIE

L'Agence Nationale des Ressources Hydriques « ANRH » a répertorié plus de cent


quarante sept aquifères importants identifiés et prés neuf milles (9000) sources répertoriées
comme l'indique la figure (fig.3) ci-dessous la carte des aquifères de l'Algérie élaborée par ses
services.

III-2-2 REPARTITION DE LA RESSOURCE

Ces ressources sont réparties inégalement selon les régions : Nord, Hauts plateaux et
Saharienne voir la figure N°3 et réf; bibliographie [23] comme suit :

- Dans les régions Nord la plus humide les ressources sont estimées à 14 Milliards
de m3, pour les écoulements superficiels sont de l’ordre (12) Milliards de m3 et les ressources
souterraines sont évaluées à deux (02) Milliards de m3.

- Dans les régions sahariennes elles sont estimées (5,2) Milliards, les écoulements
superficiels sont de l’ordre (0,2) Milliards de m3 et les ressources souterraines sont évaluées à (05)
Milliards de m3.

- 19 -
Figure 2 : Carte des acquières

III- 3 LA SITUATION ACTUELLE EN MATIERE DE MOBILISATION

A ce jour les ressources superficielles moyennes mobilisables par les 60 barrages en


exploitation, sont évaluées à 2,8 milliards de m3/an, pour une capacité de stockage de l’ordre
de 5,8 Milliards de m 3 voir en annexe ; les tableaux ANBT : état des barrages en exploitation.

En ce qui concerne les eaux souterraines, les volumes exploités actuellement sont
estimés à 3,5 Milliards de m3/an réparti entre le Nord et le reste du pays soit ; 1,8 Milliards
de m3/an dans le Nord et 1,7 Milliards dans les régions sahariennes.

Etat des lieux de l’infrastructure de l’alimentation en eau potable :

- Le linéaire total des réseaux d'adduction et de distribution est de l’ordre de 60 000


km, la capacité totale de stockage est de 5 millions m3. La capacité de traitement des eaux
superficielles installées est 2,5 millions de m3 par jour soit 900 millions m3 /an. Le taux de
raccordement moyen national de la population en eau potable est de 80 % voir en annexe le
tableau sur les types de logement raccordé au réseau d'AEP du dernier RGPH / 98de l'ONS.

-La capacité globale de production installée est de plus 2.100 millions m3/an, qui
assure une production moyenne actuelle de 1700 millions m3 /an dont 27% à partir des
barrages (459 millions m3/an).

- 20 -
- Le déficit global de production est de 600 millions m3/an soit 29 % par rapport à la
capacité installée, pour une demande en eau potable estimée : 2 800 millions m3/an ; ayant
notamment pour cause la vétusté du réseau, qui engendre principalement des pertes globales
physiques et commerciales en eau de l’ordre : 20 - 35 %.

Le niveau des services de l’eau dans les chefs lieux de communes est comme sui:

- En fonction des volumes réellement produits, la dotation moyenne par habitant varie
de 80 à 250 litres par jour, avec des fréquences de distribution de 60% des communes au
quotidien dont 10 % en continu (H 24), et 40% des communes avec une fréquence de un jour
sur deux (1j/2) et plus avec une plage horaire variant de 8 à 15 heures.

- L’objectif visé est d’assurer, à l’horizon 2025, une distribution quotidienne pour la
majorité de la population et ceci, à travers la mise en service des grands projets structurants
importants en cours de réalisation et aussi l’amélioration des performances des opérateurs de
gestion par la création de société par action pour la gestion déléguée du service publique de
l’eau.

III-4 LES ELEMENTS DU BILAN HYDRIQUE

Les différents éléments du bilan hydrique utilisés dans la présente étude sont
les suivants :

1- Unité de bilan hydrique

Le bilan utilisé permet d’établir le bilan pour différentes unités comme par exemple:
pays entier, région hydrographique, bassin versant, Wilaya. Pour des raisons pratiques, la
Wilaya sera normalement choisie comme unité de bilan.

2- Catégorie de l'offre

L’offre en eau comprend plusieurs catégories de ressources et réparties en deux


groupes:

- Les ressources en eaux conventionnelles : Ces ressources dépendantes du paramètre


climatique et des caractéristiques hydrologiques et hydrogéologiques. Leur exploitation
dépend de la potentialité des nappes d’eau souterraine et des capacités de mobilisation des
eaux superficielles.

Les catégories suivantes sont les suivantes :

- Eau des réservoirs de barrages ;


- Eau des réservoirs de retenues collinaires ;
- Eau souterraine du Nord ;
- Eau souterraine du Sahara.

Les ressources non conventionnelles : Ces ressources sont de plus en plus


d'actualité ces derniers temps dû à l’aggravation de la situation d’approvisionnement en eau.

- 21 -
Ces ressources pourraient, à l’avenir, effectivement appuyer l’approvisionnement en
eau notamment pour les populations des grandes villes côtières.

Comme ressources en eaux non conventionnelles sont considérées:

- Eau de dessalement
- Eau de déminéralisation
- Eau usée traitée.

Dans une situation optimale, les ressources en eaux non conventionnelles égalisent au
moins les déficits entre la demande en eau et l’offre en eaux conventionnelles.

Ceci est lié au fait que l’offre en eau dessalée peut se baser sur la ressource
pratiquement illimitée de l’eau de mer. Elle est adaptable à la demande, constituant ainsi une
réserve flexible et inépuisable pour combler les déficits.

III-4-1 CATEGORIE DE LA DEMANDE EN EAU

La demande en eau est répartie en catégories, selon les trois sous secteurs d'hydrauliques
majeurs de consommateurs d’eau à savoir:

- Eau potable (AEP);

- Eau pour la grande industrie (AEI);

- Eau agricole (GPI et PMH).

La demande se compose des besoins des consommateurs, et des pertes se produisant


au cours du processus de la distribution de l’eau.

Pour l’AEP, les besoins sont généralement exprimés en litre par habitant et par jour, avec
des majorations forfaitaires pour l’Administration et, la Petite et Moyenne Industrie (PMI).

Les besoins de la Grande Industrie varient beaucoup, selon le genre de produit et


processus industriel. Ils sont établis individuellement.

La demande en eau agricole (usage pour l’irrigation) dépend de beaucoup de


facteurs, comme le climat, le terrain, les cultures, et est quantifié par m3/ha/an.

Les pertes atteignent souvent des quantités importantes, par rapport aux besoins, et
varient fortement, selon l’état des installations utilisées (type, âge, maintenance,
opération). La détermination exacte des pertes exige l’emploi permanent de compteurs, la
relève et l’évaluation régulière des quantités d’eau consommées.

Ces procédures ne sont pas souvent appliquées dans les règles de l’art. Par conséquent,
les quantités des pertes sont souvent prises en compte par un pourcentage des besoins
estimés.

- 22 -
III-4-2 SYSTEMES D'ADDUCTION D'EAU

Les systèmes d’adduction d’eau permettent de réduire ou d'égaliser les déficits et


excédents en ressource en eau, entre différentes zones d’exploitation en eau, que ce soit des
points de vue régionaux, temporels, quantitatifs, ou qualitatifs.

Alors que l’aspect temporel est couvert par la gestion des ressources, le partage
régional se fait par les systèmes de transfert et de distribution. Les systèmes d’adduction d’eau
jouent ainsi un rôle décisif pour l’équilibre régional du bilan hydrique.

Les systèmes d’adduction d’eau peuvent être subdivisés en:


- Systèmes de transfert interrégional ;
- Systèmes de transfert régional ;
- Systèmes de connexion ;
- Systèmes de distribution.

III-4-3 PARAMETRE CLIMATIQUE ET LES SCENARIOS DE L'OFFRE

Le paramètre climatique reste l’un des facteurs le plus influent sur l'offre en ressource
hydrique. Le tableau 5 scénarios année humide, ci-dessous, présente les diverses catégories de
l’offre en eau par rapport au paramètre climatique et aux scénarios considérés.

Le paramètre climatique est caractérisé par la pluviosité et/ou son incidence sur la
catégorie d’offre en eau conventionnelle. Les scénarios sont déterminés par des variables
techniques, telles que le volume régularisable des barrages, le taux de raccordement aux
réseaux, l’assolement. Pour les différentes catégories d’offre, le choix du paramètre climatique
est fixé pour tous les horizons.

Par exemple, l’évaluation des potentialités en eau souterraine dans le Nord est
effectuée en choisissant un paramètre climatique (période moyenne ou humide) étendu aux
horizons 2010 et 2025 voir le tableau 5 ci dessous.

Tableau 5 : Scénarios année humide moyenne

Ressources Paramètre climatique / Scénario


Type année moyenne
- Volume régularisable calculé avec les apports des années 1965 – 2002
Eau superficielle
(Barrages) - Barrages en exploitation
- Barrages en construction
- Développement des barrages selon programmation du MRE (niveau APD)
- Amélioration de la qualité d’eau selon le programmes réalisation des
STEPs
Eau superficielle Type année moyenne
(Retenues Capacité
collinaires) - Retenues en exploitation
- Retenues en construction
- Développement des barrages selon programmation du MRE (en projet)

- 23 -
Tableau 5 : (Suite)

Eau souterraine Période moyenne


du Nord - Potentialité calculée sur la base d’une pluviosité moyenne
- Taux de raccordement aux réseaux d'assainissement évolutif.
- Taux des pertes en réseaux évolutif.
Eaux usées - STEPs existantes, en exploitation, en réhabilitation ou en construction
traitées + programme de développement.
- Réutilisation croissant
- Situation actuelle
Eau de - Projets en cours.
dessalement - Développement ultérieur selon programmation MRE

III-4-4 DEMA ND E EN EA U PO TABLE (A EP)

La demande future en eau potable à usage domestique dépend directement


du développement démographique. Son calcul s’effectue sur la base du choix d’une dotation
unitaire (l/j/hab.) par type d’habitat et par agglomération, combiné avec un nombre de
majorations pour les besoins institutionnels et autres.

III-4-5 ÉVOLUTION DE LA DEMOGRAPHIE

Le développement démographique nécessaire pour la détermination des besoins pour


les différents horizons de planification se base notamment sur les résultats du recensement le
plus récent.
Afin de prendre en considération le développement futur, on tiendra compte des
hypothèses de l’évolution démographique pour les différents horizons de planification,
établies par les services compétents de statistiques de l'office Nationale des Statistiques
«ONS». L’évolution de la population pour les horizons 2010 et 2025 est calculée par la
formule suivante : Pn = P0 ( 1 + a ) n , avec a : taux d’accroissement géométrique annuel et
n : nombre d’années. Les résultats des calculs sont indiqués dans le tableau 6 ci-dessous pour
les différentes régions considérées dans notre étude.

Tableau 6 : Croissance démographique par région

N° Wilaya Population Taux (%) Population Population


RGPH 2008 d'accroissement RGPH 2010 RGPH 2025
1 Nord Centre 10.705.527 1,3 11.026.093 13.067.003
2 Nord Ouest 5.625.641 1,45 5.723.800 6.804.638
3 Nord Est 5.229.502 1,33 5.376.704 5.743.473
S/Total Nord 21.560.670 1,36 22.126.597 25.615.114
1 H.P Centre 2.537.037 3.03 2.438.218 3.218.323
2 H.P Ouest 1.893.164 2.36 1.703.963 2.351.030
3 H.P Est 4.895.082 1.58 5.066.373 6.293.795
S/Total Haut Plateaux 9..325.283 2,4 9.208.554 11.863.148
1 Grand Sud 228.970 3.55 227.186 306.641
2 SudOuest 718.924 3.6 697.524 894.013
3 Sud Est 2.291.064 2.3 2.344.322 3.100.534
S/Total Sud 3.238.958 3.15 3.269.092 4.301.188
Total générale 34.124.911 2.3 34.604.243 41.779.450

- 24 -
Il ressort les résultats suivants :

Pour l'horizon 2025 la population en Algérie sera estimée à 41.779.450 Habitants, or


qu'à l'horizon de 2010 population aura atteint les 34.604.243 Habitants, ce qui représente une
augmentation de la population de 7.175.207 habitants, soit une croissance 20,735 % sur une
période de 15 ans.

III-4-6 DEMANDE DOMESTIQUE

Il est approprié que le calcul de la demande en eau se fasse à partir d’un chiffre
moyen général en fonction du type d’agglomération et applicable au niveau régional.

Une différenciation plus détaillée selon les habitudes de la population concernant


la consommation d’eau ne serait pertinente que si cette approche différenciée était confirmée
par des observations à long terme et des mesures effectives.

Les dotations pour les différents types d’agglomération ont été retenues dans le tableau
7 ci-après se rapportant à la dotation par type d’agglomération urbaine, rurale et éparse,
assumant que les habitants non raccordés aux réseaux d’alimentation directement se
procurent de l’eau à partir des voisins abonnés aux réseaux.

Tableau 7 : Dotation en eau par type d’agglomération

Type d’agglomération Dotation unitaire 2008 –2020 (l/j/h)


Raccordés Non Raccordés
Urbaine et suburbaine, 100 50
semi urbaine, semi rurale
Rurale, éparse 80 40

III-4-7 DEMANDE EN EAU DE L'ADMINISTRATION, DU COMMERCE ET DE LA


PETITE INDUSTRIE

Pour le calcul de la demande de l’Administration, du commerce et de la petite


industrie, les majorations utilisées sont reprises au tableau 8 suivant.

Tableau 8 : Majoration pour Administration, commerce et industrie

Type d'agglomération Administration Commerce Industrie


Urbaine 20,00% 10,00% 10,00%
Suburbaine 15,00% 8,00% 10,00%
Semi Rurale 10,00% 5,00% 5,00%
Rurale 15,00% 3,00% 2,00%

- 25 -
III-4-8 TAUX DE RACCORDEMENT

Les objectifs cibles pour l’évolution du taux de raccordement aux réseaux d’eau
potable sont définis dans le tableau 9 ci-après, comme suit :

Tableau 9 : Type de raccordement

Type de raccordement Taux en (%)


Taux de raccordement urbain actuel 78,00%
Amélioration du taux de raccordement (%/ an) 0,80%
Taux de raccordement en 2020 90%
Taux de raccordement rural actuel 56%
Amélioration du taux de raccordement (%/ an) 1,60%
Taux de raccordement en 2020 80%

III- 5 BILAN « BESOINS-RESSOURCES » 2008 - 2025

Le bilan des besoins des ressources en eau est basé sur les paramètres suivants :

- L’accroissement de la population ;

- La réalisation de nouveaux barrages et des grands transferts ;

- La réalisation des unités de dessalement ;

- La réutilisation des eaux usées épurées pour l’irrigation ;

- L’économie de l’eau dans tous les usages ;

- La réhabilitation des réseaux ramenant ainsi le taux de pertes à moins de 20 % ;

- Le développement des superficies des grands périmètres irrigués de 170000 à 400000 ha ;

- Le maintien des superficies de la petite et moyenne irrigation, de 600.000 et 700.000 ha.

III-5-1 EVALUATION DES RESSOURCES

Les ressources sont évaluées selon un scénario; qui prend en compte une
pluviométrie moyenne, la priorité a été donnée à la satisfaction des besoins et l’ordre de
l’AEPI par affectation :

--
Pour l’AEPI : eau dessalée (pour le littoral), eau souterraine, eau de barrage,
-
Pour l’irrigation à grande échelle: eau de surface + eaux usées épurées,

- 26 -
-
Pour la petite et moyenne irrigation: eau souterraine + eau de surface (petits barrages,
retenues collinaires, prélèvements au fil de l’eau).

III-5-2 EVALUATION DES BESOINS

L’évaluation des besoins en AEPI actuel et pour l’horizon 2025 a été calculé sur la
base de la démographie de la population avec une dotation unitaire moyenne, en tenant
compte des critères précédents.

L’analyse de la synthèse des données a été effectuée à partir du rapport volume VI.I
demande en eau potable de l’étude d’Audit élaborée par SOFRECO pour le compte du
Ministère des Ressource en Eaux « MRE » voir bibliographie [22].

Les résultats sont indiqués le tableau 10 ci-dessous et concernant les résultats des GPI
et PMH ils sont basés des données récolté au niveau du MRE et l’ONIDE.

Tableau 10 : Evaluation des besoins

Région / actuel 2025


N° Horizon Population Dotation Besoins Population Dotation Besoins
RGPH (l/j/hab.) (Hm 3 /an) RGPH 2025 (l/j/hab.) (Hm 3 /an)
1 Nord Ouest 5.625.641 210 430 6.804.638 180 447
2 Nord Centre 10.705.527 200 780 13.067.003 180 858
3 Nord Est 5.229.502 220 420 5.743.473 200 420
S/Total Nord 21.560.670 210 1630 25.615.114 187 1725
1 H.P Ouest 1.893.164 205 140 2.351.030 150 130
2 H.P Centre 2.537.037 220 200 3.218.323 180 210
3 H.P Est 4.895.082 220 400 6.293.795 160 370
S/Total H.Plateaux 9.325.283 230 792 11.863.148 163 710
1 SudOuest 718.924 160 40 894.013 200 65
2 Sud Est 2.291.064 250 210 3.100.534 230 256
3 Grand Sud 228.970 280 25 306.641 260 30
S/Total Sud 3.238.958 230 275 4.301.188 223 350
Total générale 34.124.911 223 2.700 41.779.450 191 2.800

III-5-3 BALANCE «RESSOURCES-BESOINS» ACTUEL-2025

La balance «Ressources-Besoins» actuel-2025 pour une année pluviométrique moyenne,


représentée sous forme de carte régionale pour les trois régions d’Algérie comme l’illustre les
figures de 4 à 9 et les résultats sont données dans les tableaux N°10, 11 et 12.

Le Nord, les Hauts plateaux et le Sud et, l’année de référence, l’année 2008, en se basant
sur les données de l’évolution de la population du RGPH 2008.

- 27 -
1- Région Nord

Figure 3 : Carte de la région Nord

Tableau 11 : Bilan Ressources / Besoins

Ressources Besoins (Hm3) Solde


Régions (Hm 3) AEPI GPI PMH Total (Hm3)

Horizon Actuel
Nord Ouest 600 430 270 250 950 -350
Nord Centre 1000 780 370 430 1580 -580
Nord Est 750 420 180 160 760 -10
Total Région Nord / Actuel 2350 1630 820 840 3290 - 940
Horizon 2025
Nord Ouest 1860 447 800 300 1.547 +253
Nord Centre 3.000 858 1.200 530 2.588 +412
Nord Est 1.500 420 750 170 1.340 +160
Total Région Nord / 2025 6.300 1725 2.750 1.000 5.475 +825

Billan Ressource / Be soin de la Région Nord


Ress ource Bes oin
Hm3/an

7000 6300
5475
6000
5000
4000
2350 2390
3000
2000
1000
0
1998 Année 2025

Figure 4 : Histogramme récapitulatif de la région Nord

- 28 -
2- Région des Hauts Plateaux

Figure 5 : Carte de la région des Hauts plateaux

Tableau 12 : Bilan ressources / besoins Hauts plateaux

Régions Ressources Besoins (Hm3) Solde


(Hm 3) AEPI GPI PMH Total (Hm3)

Horizon Actuel
H.P Ouest 250 140 30 150 300 -50
H.P Centre 280 200 25 250 475 -195
H.P Est 300 400 0 320 720 -420
Total Région H.P / Actuel 830 740 55 720 1.495 -665
Horizon 2025
H.P Ouest 450 130 70 180 380 +70
H.P Centre 580 210 110 300 620 -40
H.P Est 1.200 370 510 400 1.280 -80
Total Région H.P / 2025 2.230 710 690 880 2.280 -50

Billan Ressource / Besion : Région Haut Plateaux

Res source Besoin


Hm3/an

2230 2280
2500

2000 1495

1500
830
1000

500

0
1998 2025
Années

- 29 -
Figure 6 : Histogramme récapitulatif de la région des Hauts plateaux

3- Région Sud

Figure 7 : Carte de la Région Sud

Tableau 13 : Bilan ressources / besoins région Sud

Régions Ressources Besoins (Hm3) Solde


(Hm 3) AEPI GPI PMH Total (Hm3)

Horizon Actuel
Sud Ouest 740 40 140 320 500 240
Sud Est 2400 210 25 1200 1.435 965
Grand Sud 160 25 0 80 105 55
Total Région Nord / Actuel 3300 275 165 1.600 2040 1.260
Horizon 2025
Sud Ouest 800 65 140 380 585 215
Sud Est 2200 260 25 1420 1.705 495
Grand Sud 200 30 0 100 130 70
Total Région Sud / 2025 3200 355 165 1900 2.420 780

Billan Ressource / Billan: Région Sud

Hm3 /an Res source Besoin

3300 3200
3500
3000 2420
2040
2500
2000
1500
1000
500
0
1998 2025
Année

Figure 8 : Histogramme Récapitulatif de la Région Sud

- 30 -
III- 6 OBJECTIFS ATTENDUS

Assurer une bonne gouvernance par l’application des actions suivantes :

- Refonte du cadre juridique de l’eau ;


- Rénovation du cadre institutionnel de l’eau (Gestion Intégrée des Ressources en Eau
et concertation) ;
- Modernisation de la gestion des services publics liés à l’eau (mise aux normes de
gestion technique et commerciale) ;
- Sensibilisation à l’économie de l’eau, dans une perspective d’adaptation des référents
culturels de l’eau ;
- Mettre en œuvre et instaurer l’équité territoriale en matière d’alimentation en eau
potable ;
- Assurer de l’eau à tous les citoyens et les raccorder aux réseaux d’assainissement.

III- 7 LES GRANDS AXES DE LA STRATEGIE DE L’EAU

Ressources en eau conventionnelles:

- Nouveaux ouvrages de mobilisation (barrages, transferts régionaux, retenues


collinaires et forages) ;
- Exploitation et maintenance des ouvrages.

Ressources en eau non conventionnelles:

- Dessalement de l’eau de mer ;


- Déminéralisation des eaux saumâtres ;
- Réutilisation des eaux usées épurées.

III-7-1 SELECTION DE PROJETS ET PLANIFICATION


DES INVESTISSEMENTS

La planification des investissements ainsi que la sélection de projets dans le secteur de


l’eau doivent considérer les quatre aspects fondamentaux suivants :

- Les besoins et demandes en eau des différents groupes d’usagers AEP, industrie, agriculture;
- Le potentiel de mobilisation d’eau par ressource et contraintes techniques ;
- Les contraintes environnementales ;
- Les contraintes financières.

Ces quatre aspects doivent être abordés dans le cadre d'un « Plan National de
l’Eau » (PNE) qui constitue le point de départ pour toute formulation de stratégie et
programmation d’actions dans le secteur.

- 31 -
Afin de parvenir à un développement durable du secteur, la planification doit dans tous
les cas prendre en considération des différents horizons :

(1) un horizon de long terme de 20 ans ou plus ;


(2) un horizon de moyen terme de 5 à 10 ans ; et
(3) un horizon de court terme d’un an (programmation annuelle d’investissements).

La demande et l’offre en eau à long terme (20 ans ou plus) doivent être estimées pour
calculer le coût dynamique de l’eau. A cet effet, il convient de prendre en compte la durée
de vie maximale des infrastructures à réaliser. Les différences éventuelles entre offre et
demande projetées peuvent être réduites, voire éliminées, de deux manières différentes soit :

- Par la réalisation de nouvelles infrastructures (projets) permettant d’augmenter la


quantité d’eau mobilisable, pour satisfaire la demande estimée en termes tant
quantitatifs que qualitatifs ;
- Par une meilleure gestion (voir la réduction de la croissance) de la demande pour
minimiser le déficit estimé.

Dans ce qui suit sont proposés les éléments-clés de la méthodologie de planification


des investissements et de sélection de projets (de la programmation à long terme au
programme annuel d’investissement).

III-7-2 LE PROCESSUS DE SELECTION DE PROJETS

Le processus de sélection de projets est basé sur une analyse des différentes
composantes de la demande à satisfaire (c'est-à-dire, des priorités de développement),
ainsi que sur la projection des contraintes physiques, techniques, environnementales et
financières du secteur de l’eau.

Cette analyse permet ainsi de définir un ensemble de projets d’investissements qui a


pour but de parvenir aux objectifs visés par la stratégie de développement du secteur.

Les éléments à prendre en considération comprennent, pour chaque unité de bilan


considérée (pays entier, wilayas, régions, bassins hydrauliques, ...etc.) :

- La disponibilité actuelle (production) et le potentiel de mobilisation d’eau (millions


3
m par an) par type de ressource ;
- La sécurité de cette disponibilité/ce potentiel (degré de dépendance de la variabilité
de la pluviométrie annuelle ; (exemple des barrages et des retenues collinaires)
- Les transferts d’eau entre différentes unités de bilan ;
- La demande et l’offre en eau actuelles par groupe d’usagers et par ressource (les pertes
étant traitées comme la demande de l’ « usager » infrastructure) ;
- Demande en eau future par groupe.

Le potentiel de mobilisation d’eau devra comprendre :

- L’exploitation de nouvelles ressources en eau de surface et souterraine (barrages,


retenues, collinaires, forages…) ;
- L’amélioration des infrastructures existantes (réduction des pertes physiques) ;

- 32 -
- La diminution des pertes commerciales ;
- Le dessalement de l’eau de mer;
- La réutilisation des eaux usées épurées en agriculture.

Toutes les possibilités d’augmenter l’offre en eau seront ensuite formulées comme
projet, chacun représentant la mobilisation (production) d’un certain volume d’eau.

Chaque projet sera soumis à une analyse d’avant-projet pour établir les informations
techniques et financières qui sont nécessaires pour le processus de sélection de projets :

- Les projets qui pourraient satisfaire la demande prioritaire sont choisis parmi
ceux qui figurent sur la liste établie.

- D’u n point de vue str ict em ent neutre, le cho ix des projet s à e x é c u t e r
d e v r a i t ê t r e b a s é uniquement sur le coût du projet ( p r i n c i p e d u m o i nd r e c o û t ) .

Cependant la définition des priorités de développement fait toujours i n t e r v e n i r , d e s


f a c t e u r s é c o no m i q u e s e t s o c i a u x q u i joueront un rôle décisif dans le choix.

III-7-3 LES PROJETS EN COURS DE REALISATION

Parmi les projets structurant les plus importants qui entre dans les grands axes de la stratégie
de l’eau qui doit être menée dans le moyen terme en Algérie on peut citer les suivants ;

1. AEP du couloir Akbou- Béjaia à partir du barrage de Tichy Haf

- 33 -
Figure 9 : Carte de l’AEP des agglomérations situées dans le Couloir Akbou - Béjaia

Le débit est de projet 120.000 m3/j avec une population à desservir de : 854 000
habitants, les localités concernées sont Béjaia, Oued Ghir, Akbou, Ouzellaguen, Amizour,
Béni Djellil, Feraoun, Semaoun, El Kseur, II Mathen, Barbacha, Seddouk, Amalou,
Bouhamza, M'Cisna, Sidi Aich, El Flaye, Tinebdar, Sidi Ayad, Chemini, Souk Oufella,
Tibane et Timezrit.

2. AEP des agglomérations situées dans la zone Dahra à partir du barrage de Kramis

Débit de projet : 25 000 m3/j


Population ciblée : 200 000 Habitants
Agglomérations concernées : Daïras d’Achaacha, Sidi Lakhdar et Sidi Ali, la zone touristique
et les communes d’Achaacha, Khadra, Ouled Boughalem, Nekmaria, Sidi Lakhdar et Sidi Ali.

3. Système Mostaganem-Arzew-Oran

Figure 10 : Carte du système MAO

Le débit de projet est de 45 Hm3/an pour la wilaya de Mostaganem et 110 Hm3/an


pour celle d’Oran. Le population ciblée par ce projet est de 822 000 habitants pour la wilaya
de Mostaganem est de 210 000 habitants pour la wilaya d’Oran.

Localités concernées : Wilaya de Mostaganem: Centres Sidi Ali, Ain Tedeles,


Mostaganem, Mazaghran, Hassi Mamache et Bethouia.

- 34 -
Wilaya d’Oran : Centres de Arzew, Ain Beida, Gydel, Hassi Ben Okba, Hassi Bounif et Oran.

4. AEP du couloir El Aouana- Jijel à partir du barrage de Kissir

Le débit de projet est de : 100 000 m3/j, pour une population ciblée de 415 000
habitants pour l’horizon (2030), les localités concernées sont Jijel - El Aouana-Timizert -
Ouled Bounar et des agglomérations secondaires.

5. Transfert In Salah – Tamanrasset

Champ
Champ de
de captage
captage

In
In Salah
Salah

SP1
SP1

SP2
SP2

SP3
SP3
SP4
SP4
•48 forages, 600 m
m de
de profondeur
profondeur chacun
chacun
•1300 km
km de
de conduite,
conduite, DN 700 à 1400 mm
SP5
SP5
•6
•6 stations de
de pompage, Hmt
Hmt 320 m,
m, PP 55 Mw
•Une station de déminéralisation SP6
SP6
•Capacité 100 m33/j/j
100 000 m Tamanrasset
Tamanrasset

Figure 11 : Carte du Transfert - Tamanrasset

- 35 -
6 AEP des centres situés sur les axes Koudiat Acerdoune -Ain El H’Djal -
Boughzoul

Figure 12 : Carte de l’AEP à partir de Koudiat Acerdoune

Le débit de projet est de ; 2x 173 000 m3/j, la population ciblée est de 880 000 habitants.

Les localités des wilayates concernées sont celles de:

Médéa : Béni Slimane, El Oamria, Berrouaghia, Tablat, Ksar El Boukhari et Boughzoul.


Bouira : Lakhdaria, Kadiria et Sour El Ghouzlane.
Tizi Ouzou : Draa El Mizane, Boghni et Ouadhia.
M’sila : Sidi Aissa et Sidi Lahdjel.

- 36 -
6. Système BENI HAROUN

Figure 13 : Carte du Système Béni Haroune

Ce transfert est constitué de (03) couloirs de diamètre allant de 250 à 1.600mm et


assurer les besoins en eau des localités de six (06) wilayas du Constantinois et des Aures à
savoir ; Batna, Khenchela, Mila, Oum El Boughi et Constantine.

Couloir 1: Adduction de 80kms, station de traitement Ain Tinn de capacité : 90.000 m3 /j, (03)
stations de pompage et de (09) réservoirs de capacité allant de 500 à 2.500 m3 et (04) Brises
charge.

Couloir 2: Adduction de 67 kms, station de traitement Oued Atmania de capacité : 330.000


m3 /j, (03) stations de pompage, (09) réservoirs de capacité allant de 1.000 à 5.000 m3 et de
(02) brises charge.

Couloir 3: Adduction de 61 kms, (01) Stations de pompage, (03) Réservoirs de capacité allant
de 2.500 à 20.000 m3 et de (03) brises charge.

- 37 -
8. Système TAKSEBT

Figure 14 : Carte du Système Taksebt

Cet important transfert est projeté par phase soit les horizons 2010 et 2020.

Débit de projet par wilaya concernées

Horizon 2010 : Alger : 100 Hm 3 /an ; Boumerdes : 36 Hm 3 /an et Tizi.Ouzou : 44 Hm 3 /an.


Horizon 2020 : Alger : 221 Hm 3 /an ; Boumerdes : 71 Hm 3 /an et Tizi.Ouzou : 54 Hm 3 /an.
Phase 1
- Station de traitement ST1de TAKSEBT de capacité de 605.000 m 3 /j ;
- (01) conduite gravitaire de longueur (90) kms, de diamètre allant de 1.800 à 2.000mm ;
- (01) conduite refoulement de longueur (05) kms, de diamètre allant de 1.800 à 2.000mm ;
- Station de pompage TAKSEBT débit : 7,10m 3 /s, Hmt : 59,4 m, (05) groupes ;
- (04) tunnels de transferts d’eau de longueur de 12 Kms et de diamètre de 25.00mm ;
- (02) réservoirs d’eau traitée: 28.000m3 à BOUDOUAOU et 22.000m3 à Draâ Ben Khedda ;
- (03) réservoirs de stockage 2.000m3 à T.O, 5.000m3 à Bastos et 5.000m3 et D.B.Khedda.
Phase 2
- Station de traitement ST2 de Draâ Ben Khedda ;
- Station de pompage de Souk Tleta ;
- Conduite de transfert entre le tunnel de Naciria et la Station deReprise de BOUDOUAOU.

- 38 -
9. Transfert Douera - Harrache

Figure 15 : Carte du Transfert Douera – Harrache

10. Adduction Koudiat Rosfa – Tissemsilt

Figure 16 : Carte de l’adduction Koudiat Rosfa -Tissemsilt

- 39 -
11. Aménagement des Hautes Plaines Sétifiennes

Figure 17 : Carte de l’Aménagement des Hautes Plaines Sétifiennes

Le transfert des Hauts Plateaux des Plaines Sétifiennes, offre la possibilité de transférer
un volume de 313 Hm3 / an destinés à l’AEP de 1.400.000 habitants des villes de Sétif et d’El
Eulma et leurs agglomérations avoisinantes, ainsi qu’à l’irrigation de 40.000 hectares de terres
agricoles.

Il est répartie en deux systèmes à savoir;

- Système de transfert Ouest : IGHIL EMDA – MEHOUANE ; avec un débit total de


projet de 122 hm3, soit 34 hm3, pour l’AEP de 620 000 habitants de la ville de Sétif et de ses
agglomérations suivantes ; Tizi N’Béchar, Ain Abessa, Amoucha, Ouled Adouane, Alouricia,
Ain Arnat, Mezloug, Guellal, Ouled Saber, Ain Oulméne, Ksar El Abtal et 88 hm3 pour
l’irrigation

- Système de Transfert Est : ERRAGUENE – TABLOUT – DRAA DISS ; avec un débit


total de projet de 191 hm3, soit 40 hm3 pour l’AEP de 780 000 habitants de la ville d’El
Eulma et de ses agglomérations suivantes ; Ain Sept, Béni Aziz, Maouia, Dehancha, Ain El
Kébira, Djémila, Tachouda, Béni Fouda, Bellaa, Bir El Arch, Bazar Skra et 151 hm3 pour
l’irrigation.

- 40 -
12. Transfert de Chott El Gharbi

Figure 18 : Schéma du Transfert Chott El Gharbi

Le débit de projet est de ; 13.750 m3/an, la population ciblée est de 880 000 habitants.

Débit de projet par wilaya concernées

Les localités des (03) wilayates concernées sont celles de:


Tlemcen : G.U.T, Sebdou, Ternib.Hediel, El Arichia, El Bouihi,El Gor, Sidi Djilali, El Aouej.
Sidi Bel Abbes : Ben Badis, M.Slissen, El Haciba, A.Tindamine, Ras El Ma, O.Sebaa,
R.Demouche, Bir El Hmam.
Naama : El Kasdir, Abdelmoula, Mken Ben Amar.

- 41 -
13. Transfert Sud – Hauts Plateaux

Figure 19 : Schéma du Transfert Sud – Hauts Plateaux

14. AEP des Centres situés sur le Couloir Mekhataria à partir du barrage Sidi
M’Hamed Bentaiba

Le débit de projet est de ; 43.200 m3/j, la population desservie est de 242 000 habitants
à l’horizon 2010 et de 364 290 habitants à l’horizon 2030.
Les localités concernées wilaya de Ain Defla : Les communes des concernées sont
celles de: Mekhatria, Ain Defla, Sid Lakhedar et Khemis Miliana.

15. AEP des Centres situés sur le Couloir de d’Attaf Ain Defla à partir du barrage
Ouled Mellouk

Le débit de projet est de ; 43.200 m3/j, la population desservir est de 179 700 habitants
à l’horizon 2010 et de 271 130 habitants à l’horizon 2030.
Les localités concernées wilaya de Ain Defla : Les communes des concernées sont
celles de: Attaf, Rouina, Zeddine Bourached et El Maine.

- 42 -
16. Raccordement Mactaa aval et Mostaganem

Figure 20 : Carte du Raccordement Mactaa Aval et de Mostaganem

17. Raccordement Ténès

Figure 21 : Carte du Raccordement de Ténès

- 43 -
L’état des barrages et grands transfert est récapitulés dans le tableau 14 ci-après, il fait
ressortir les résultats suivants, soit une capacité de mobilisation supplémentaire de plus de
2.270 hm3/an.

Tableau14 : Etat des barrages et grands transferts

Projets Wilayas concernées Capacité hm3/an


Bouguous El Tarf 74
Saf Saf Tébéssa 19,5
O. Athmania C onstantine 31.5
Ourkis O. E.B ouaghi 65.4
B oussiaba Jijel 12 0
Kis sir Jijel 68
K. Acerdoune B ouira 64 0
Tichi H af Béjaia 80
Tr.Taksebt Inter wila yas 18 0
D ou era Alger 110
Kef Eddir Tipaza 12 5
D ériv. C hiffa Médéa 52
Pris e Chelif M ostagan em 50
K errada M ostagan em 70
Tr. M AO Inter wila yas 15 5
Tr. B.H aroun Inter wila yas 43 0
Total 17 2 270

III- 8 LE DESSALEMENT D’EAU DE MER

1-Objectifs
- Sécuriser l’AEP des grandes villes et des localités côtières ;
- Réaffecter les eaux des barrages de la région tellienne vers les hauts plateaux.

2- Programme Grandes stations


- 13 usines d’une capacité totale de production de 2,26 millions de m3/j. La plus
grande usine est celle d’Oran (500 000 m3/j) voir figure 10 ci-après.
- Les 2 premières usines ont été mises en service respectivement en septembre 2005
(Arzew : 90 000 m3/j) et en février 2008 (Alger : 200 000 m3/j).

3- Programme Stations monoblocs


- 21 stations monoblocs d’une capacité totale de production de 57 500 m3/j en
exploitation depuis 2003.

- 44 -
- Le dessalement d’eau de mer à pour objectif stratégique la sécurité l’AEP des
populations de la région Nord comme l’indique la figure 22 ci dessous. Cette stratégie qui
permettra la réaffectation des eaux de surface des barrages vers les Hauts plateaux et
principalement à l’irrigation, qui sont leurs destinations initiales pour la majorité d’entre eux.

Figure 22 : Carte des stations de dessalement d’eau de mer

ETAT DU DESSALEMENT D’EAU DE MER

L’état actuel du dessalement d’eau de mer repose sur la réalisation des projets de
grandes stations, ainsi que le raccordement de ces usines (SDEM) aux réseaux aval dont les
caractéristiques sont les suivantes :

1- SDEM de SOUK TLETA (Tlemcen) de capacité: 200 000 m3/ J


2- SDEM de HONAINE (Tlemcen) de capacité: 200 000 m3/ J
3- SDEM de BENI SAF (Ain Témouchent) de capacité: 100 000 m3/ J
4- SDEM d’ARZEW (*) (Oran) de capacité: 90 000 m3/ J
5- SDEM de MAGTAA (Oran) de capacité: 500 000 m3/ J
6- SDEM de MOSTAGANEM (Mostaganem) de capacité: 200 000 m3/ J
7- SDEM de TENES (Chlef) de capacité: 200 000 m3/ J
8- SDEM de OUED SEBT de capacité (Tipaza OUEST) : 100 000 m3/ J
9- SDEM de DOUAOUDA/FOUKA (Tipaza) de capacité: 120 000 m3/ J
10- SDEM du HAMMA (*) (Alger) de capacité: 200 000 m3/j
11- SDEM de CAP DJINET (Boumerdes) de capacité: 100 000 m3/ J
12- SDEM de BEJAIA (Béjaia) de capacité: 100 000 m3/ J
13- SDEM de JIJEL (Jijel) de capacité: 100 000 m3/ J
14- SDEM de SKIKDA (*) (Skikda) de capacité: 200 000 m3/ J
15- SDEM d’EL CHOTT (El Tarf) de capacité: 100 000 m3/ J
(*) : SDEM en exploitation

- 45 -
Tableau15 : Programme de dessalement

Programme Région Nombre unité Capacité m3/j


Programme Ouest 6 1 390 000
Programme Centre 6 820 000
Programme Est 3 400 000
Total 15 2 610 000
3
TOTAL en Million m /an 953

La réalisation de cet important programme, voir tableau 15 en haut des stations de


dessalement d’eau de mer implique également d’importants aménagements aval de ces
stations, qui sont les cités ci-après :

- Région Ouest: (1 390 000m3/j = 90 000m3/j + 1300 000m 3/j)


- ARZEW (en exploitation – 90 000m3/j);
- SOUK TLETA (travaux en cours);
- HONAINE (travaux en cours);
- SIDI DJELLOUL BENI SAF (travaux en cours);
- MAGTAA (étude en cours);
- MOSTAGANEM (travaux en cours);

- Région Centre: (820 000m3/j = 200 000m3/j + 620 000m3/j)


- HAMMA (en exploitation – 200 000 m3/j);
- TENES (en voie de lancement);
- OUED SEBT (en voie de lancement);
- FOUKA (en voie de lancement);
- CAP DJINET (en voie de lancement);
- BEJAIA(en voie de lancement);

- Région Est: (400 000m3/j = 200 000m3/j + 200 000m3/j)


- SKIKDA (travaux achevés - essais en cours – 200 000 m3/j);
- JIJEL (en voie de lancement);
- ECHATT (en voie de lancement);

III-9 LA REHABILITATION DES SYSTEMES D’AEP

Par sa conception et son contenu, la réhabilitation des systèmes d’AEP constitue une
action structurante réalisable par étapes, en vue d’améliorer durablement la qualité de service
et ceci, à travers méthodologie suivante:
- le renouvellement, le recalibrage et l’extension des réseaux sur la base de schémas
directeurs permettant de programmer et de réaliser progressivement les opérations.
- l’amélioration des capacités de gestion, portant à la fois sur :
les fonctions techniques avec la mise en place de systèmes de télégestion et télé contrôle et
d’équipes professionnalisées pour la détection et la réparation systématique des fuites.

- 46 -
- les fonctions commerciales avec l’organisation de la gestion clientèle des abonnés
dans tous ses aspects / réhabilitation des branchements et remplacement des compteurs,
amélioration des opérations de relevé des consommations, de facturation et de recouvrement.

La 1ère étape porte sur les missions d’ingénierie et d’appui à la gestion au niveau de 44
villes (dont 23 en cours à fin 2008)* :

- Mission A : Mise à jour des plans du système existant et saisie des données sur SIG
- Mission B : Diagnostic, sectorisation et modélisation du réseau de distribution
existante et élaboration du dossier d’appel d’offres pour les travaux de rénovation
- Mission C : Diagnostic et évaluation de l’état de fonctionnement des ouvrages du
système existant
- Mission D : Elaboration d’un schéma directeur (horizon 2030) pour identifier et
programmer les travaux de renouvellement, de recalibrage et d’extension des réseaux
- Mission E : Appui à la gestion technique et commerciale

La 2ème étape Porte sur la réalisation des travaux de réhabilitation des systèmes
d’AEP par tranches en fonction de l’avancement des études *:

1 er tranche 2009 (10 villes) : Sidi Bel Abbes, Tiaret, Mascara, Tizi Ouzou, Chleff, Bejaïa,
Batna, Sétif, El Oued, Jijel.

Nature des travaux :

- Renouvellement des conduites et rééquipement en pièces spéciales, avec reprise des


branchements jusqu’aux compteurs
- Réparation des fuites sur les conduites et les branchements
- Remplacement des vannes non étanches ou rajouts de nouvelles vannes, dans les
regards ou sous bouche à clé
- Réalisation et équipement de chambres pour équipements de réseau : ventouse,
bouche incendie…
- Fourniture et pose des armoires d’alimentation basse tension et groupes de pompage
de petite puissance
- Raccordement et mise en service de débitmètres électromagnétiques
- Réfection des revêtements d’étanchéité des réservoirs et des équipements d’accès
- Réalisation des locaux ou murs de séparations pour les postes d’eau de javel, et les
armoires électriques
- Plans de récolement des conduites, ouvrages et équipements.

· Hors les grandes villes d’Oran, d’Alger, de Constantin, d’Annaba et de Tarf, dont la
réhabilitation a été partiellement mise en œuvre entre 2000 et 2008 et sera poursuivie
dans le cadre des contrats de management des Société Spa dans le cadre de la gestion
déléguée.

Le déploiement de nouvelle politique nationale de l’eau est d’adopter des grands axes
stratégie suivants, qui consiste à renforcer l’AEP des grandes villes côtières par le recours au
dessalement d’eau de mer.

Le développement de l’agriculture par le rééquilibrage de la ressource au profit de


l’irrigation par les transferts Nord - Hauts Plateaux aux transferts Nord – Nord pour l’AEP.

- 47 -
1-Transferts Nord – Nord et Nord- Hauts Plateaux

- BarrageTaksebt : WilayaTizi ouzou vers Wilaya Boumerdes, Alger

- Barrage Koudiat Acerdoune : Bouira, Tizi Ouzou, M’sila, Medéa (Boughzoul)

- Barrage Béni Haroun : Wilaya de Mila vers Constantine, Khenchela, Oum El


Bouagui, Batna

- Système M.A.O : Wilaya de Mostaganem, Oran

- BarrageTichy Haf : Bejaia, Bouira

- Barrages Erraguène, Tabellout, Draa Dis: Wilaya de Jijel, Bejaia vers Sétif

- Nappe Chott El Gharbi: Wilaya de Naama vers Sud Tlemcen et Sud Sidi Bel Abbes

2- Réaffectation vers les Hauts Plateaux des barrages desservant le Nord, suite à la réalisation
de stations de dessalement sur le littoral.

3-Transfert Sud – Hauts Plateaux l’AEP à partir de la nappe albienne les wilayas de
Laghouat, Ghardaïa, Ouargla vers wilayas de Djelfa, Tiaret, M’sila, Biskra, Batna,Saida,
Tiaret , Médéa (dont ville nouvelle de Boughzoul).

4- Transfert Sud – Sud à partir de nappe albienne In Salah – Tamanrasset sur 740 km

Conclusion et recommandations

Conclusion : la mobilisation de ces nouvelles ressources avec ces grands projets


structurants permettra de répondre aux besoins futurs en eau des populations à moyen terme,
dans le cas d’un scénario dans les conditions pluviométriques moyennes.

Recommandations : le renforcement du service public d’AEP doit être un axe


prioritaire de la politique nationale de l’eau.

En matière d’infrastructures : Par la mise en chantier pour la réalisation de nouveaux


projets de mobilisation, de transfert et d’adduction d’eau, qui permettront également de créer
des réserves stratégiques pour mieux réguler l’approvisionnement en eau.

Par l’intensification de la réalisation des projets de réhabilitation des systèmes d’AEP


(44 villes), la remise en état de (25) stations de traitement et de (430) stations de pompage, la
rénovation des forages, ainsi que les actions de dévasement des barrages.

En matière de gestion : Par la consolidation des acquis de la professionnalisation des


fonctions techniques et commerciales.

Par la mise en place d’une autorité de régulation des services publics de l’eau
(structures et instruments de régulation).

- 48 -
CHAPITRE IV- CAS DU RESEAU D’EAU DE LA VILLE D’ALGER

IV-1 PROBLEMATIQUE DES PERTES D’EAU DANS LES RESEAUX D’AEP

Les réseaux de distribution de l’eau de nombreuses villes algériennes sont anciens ce


qui conduit à des pertes d’eau importantes pouvant atteindre 50% des volumes produits.

Les entreprises publiques de distribution de l’eau, tel que l' « ADE » et ses filiales
Spa connaissent le problème et déploient des efforts intenses pour parer à la situation et
définir des solutions.

Malheureusement, on ne dispose pas de données exactes sur les pertes effectives dans les
réseaux car des inventaires de cette envergure sont techniquement très ardus. Actuellement, il
existe des estimations partielles et des données globales.

La détermination des pertes réelles est rendue particulièrement difficile du fait que les
pertes commerciales et physiques sont analysées en commun, et les pertes physiques sont
déduites des pertes commerciales.

Les eaux non facturées sont généralement approchées par l’intermédiaire des
données sur les volumes produits et des données sur les volumes facturés. Ces
informations sont généralement bien connu, mais il sera toujours difficile de déterminer la
part des fuites dans le réseau et la part des pertes commerciales, notamment les volumes réels
facturés au forfait et les branchements illicites.

L’estimation des fuites dans les réseaux ne peut être faite avec précision, sans mesures
et investigations sur le terrain, pour chaque agglomération.

L’évolution de la situation de pertes en eau peut être prise en compte par


différents scénarios de mesures pour atténuer ce problème récurent à la ville d’Alger

L’amélioration de l’infrastructure d’AEP comprend deux types de mesures,


l’extension des réseaux nécessaires pour desservir de nouveaux abonnés et l’amélioration
de l’état des réseaux d’AEP, pour réduire les pertes d’eau. La réduction des pertes est
étroitement liée à une gestion durable du réseau d’eau potable. Il est ainsi impossible d’avoir
une séparation nette entre les deux mesures, elle n’est pas souhaitée.

IV-2 ETAT DES LIEUX

L’alimentation en eau potable de la Wilaya d’Alger est assurée par des systèmes
hydrauliques complexes de retenues et d’adductions suivants :

- Le système de production Isser Keddara «SPIK» qui se situe à l'Est d'Alger et comprend
les trois barrages et retenues suivants ; Keddara, Hamiz et Béni Amrane ;
- Le transfert Taksebt / Sébaou, par le barrage de Taksebt qui se situe à l’Est d’Alger dans la
région de la Kabylie. Son adduction permet l’alimentation en eau potable d’Alger. Il est
entré en service début 2008;
- Le Système d’Alimentation d’Alger (SAA), celui-ci se situe à l’Ouest d’Alger et comprend
les barrages de Ghrib, Bouroumi et Boukerdane, et alimentent le système SAA. Le barrage
du Ghrib est normalement destiné à l’irrigation de la plaine du Chélif, mais une partie de l’eau

- 49 -
est déviée vers le SAA depuis quelques années pour la sa sécurisation de l’alimentation en
eau potable d’Alger.

L’objectif de l'étude est de rationnalisée la ressource en eau, en mettant en évidence


l’adéquation besoin ressource et faire ressortir toutes les pertes. Le barrage de Koudiat
Acerdoune, situé sur l’Oued Isser en amont de Béni Amrane devrait entrer en service dans
les années à venir et est destiné notamment à alimenter en AEP et irrigation les Wilayas du
Sud. Comme l’indique la carte ci-dessous fig.23 extraite de la carte des grands barrages et
transfert d’Algérie de l’ANBT année 2005.

Figure 23 : Barrages de la région du centre

IV-3 SITUATION CLIMATIQUE

Il ressort de l’étude pluviométrique de l’ANRH basée sur les données disponibles


jusqu’à l’année hydrologique 2001-2002, avec la mise en évidence d’une anomalie des
séries observées : les précipitations ont globalement chuté de 15 à 20 % depuis 1976.

«La mise en évidence d'une période sèche durable s'effectue au moyen de graphiques de
simples cumuls des séries de totaux annuels les plus longue».

On constate sur toutes les stations une cassure témoignant d'une sécheresse persistante
depuis 1976. Le début de la période est parfois masqué par quelques années pluvieuses
après cette date, on observe une longue période d’années sèches.

Les simples cumuls permettent une première estimation de l'intensité de la


sécheresse : 15 à 20 % de déficit en moyenne. La mise en évidence d'une période sèche
durable s'effectue au moyen de graphiques de simples cumuls voir figure 25 ci-après, des
séries de totaux annuels les plus longues.

- 50 -
On constate donc sur toutes les stations une cassure témoignant d'une sécheresse
persistante depuis 1976.

On vérifie que cette année de rupture est bien choisie en reprenant les graphiques de
simples cumuls après correction systématique à partir de 1976 : la cassure disparaît pour
toutes les stations. Pour préciser ce déficit, on le calcule sur les séries longues disponibles au
niveau de l’ANRH.

On obtient le résultat suivant :

- On observe depuis 1976 un déficit pluviométrique par rapport à toute période antérieure
(depuis 1843 à Alger et 1864 à Tizi Ouzou) ;
- Ce déficit vaut : - 17 % sur les bassins côtiers et de l'Est du Chelif.

Figure24: Graphique de simple cumul (ANRH)

L’analyse de la pluviométrie sur les 52 dernières années montre un déficit


depuis 1976 de 15 à 20 % induisant une diminution des apports annuels moyens aux
barrages allant jusqu’à 50 %.

Les résultats présentés se rapportent à la fois à une année pluviométrique


moyenne et à des années sèches.

Le système Isser-Keddara alimente la station de traitement de Boudouaou à


partir du barrage de Keddara. Ce dernier bénéficie des apports suivants :

- de son bassin versant (Oued Keddara) ;


- du barrage du Hamiz, situé sur l’oued Hamiz et qui dérive une partie de l’eau
vers Keddara et sert à l’alimentation de terres irriguées ;
- du barrage de Beni Amrane, sur l’oued Isser, via une station de pompage d’une
capacité de 600 000m 3 /j.

- 51 -
IV- 4 RESSOURCE EN EAU SOUTERRAINE

Les 231 forages d’une capacité installée 15376 m3/h, soit de 369 024 m3/j situés dans la
plaine de la Mitidja sont opérationnels avec un taux de disponibilité de 93% à partir des
champs captant suivants:

Tableau 16 : Capacité de production des eaux souterraines

N° Champs captant Capacité de Production


01 Reghaia 330 m3 /h
02 Bouréha 410 m3 /h
03 Rouiba 670 m3 /h
04 Hamiz 2.270 m3/h
05 El Baida 310 m3 /h
06 H.Flit 590 m3 /h
07 3 caves 120m3/h
08 H B.Abbes 86 m3/h
09 Sidi Moussa 520 m3 /h
10 Baraki 3220m3/h
11 Saoula 180 m3 /h
12 Khraissia 60 m3/h
13 BirTouta 380 m3 /h
14 Sidi Boukhris 60m3/h
15 Tessala El Merdja 190 m3 /h
16 Douera 160m3/h
17 Mahelma 400 m3 /h
18 Mazafran I 400m3/h
19 Mazafran II 5420 m3/h

Figure 25 : Carte des champs captant de la Mitidja

- 52 -
IV- 5 TRANSFERT DU SYSTÈME ISSER-KEDDARA

- Description et fonctionnement

Mis en service en 1987, le SPIK devait permettre la régulation d’un volume de 165
Hm3 en année moyenne voir figure 26 plus haut. Le système se compose de trois barrages
interconnectés, d’une station de pompage et d’une station de traitement :

- Le barrage de prise de Béni Amrane d’une capacité de 16 Hm3 sur l’Oued


Isser alimente la retenue de Keddara par une conduite longue de 30 km de DN 2000 mm
grâce à une station de pompage de capacité journalière 600 000 m 3/j ;

- La station de pompage de Béni Amrane et la conduite DN 2000 mm assurent


le transfert de la ressource pour son stockage dans Keddara. En raison des grandes variations
du débit de l’oued Isser, la capacité de pompage est trop faible par rapport aux débits des
crues, mais trop forte le reste du temps. Cependant, le volume régularisé par le barrage et
la station de pompage permettent, en dehors des crues de s’adapter aux variations de débit
d’une manière satisfaisante. Les débits pompés sont importants pendant la saison pluvieuse,
très réduits pendant le reste de l’année, et en général nul pendant les mois de juillet et août ;

- Le barrage de Keddara est l’élément régulateur du système. Construit dans


les années 80, il a une capacité de 145 Hm3. Ce barrage ne collecte directement qu’un volume
très réduit de ses 139 km2 de bassin versant. Il reçoit majoritairement ses apports par le
pompage de Béni Amrane depuis l’oued Isser, et par gravité depuis la surverse du barrage du
Hamiz dont le bassin versant ne mesurent que 93 km 2 ;

- Le barrage du Hamiz, d’une capacité initiale de 21 Hm 3 est à


vocation principalement agricole. Il domine un périmètre d’irrigation de 9 000 ha. Une
partie de la réserve (6 Hm 3 en moyenne) est allouée à l’AEP d’Alger. Cette eau, est
constituée par les excédents en saison pluvieuse, qui une fois le barrage plein, se déversent par
une galerie qui rejoint la retenue de Keddara.

IV- 6 TRANSFERT DU SYSTEME KOUDIAT ACERDOUNE

- Description et fonctionnement

Le barrage de Koudiat Acerdoune, situé à 7 km en amont de Lakhdaria sur l’Oued


Isser est en cours de construction et aura une capacité de 640 Hm3 voir tableau 17 plus bas.
L’utilisation prévue du barrage est la suivante :

Tableau 17 : Besoins en AEP des wilayas du Sud

Wilaya Tizi-Ouzou, Bouira Bouira, M’Sila Bouira, Médéa


Villes Lakhdaria, Draa El Sour El Ghouzlane, Sidi Béni Slimane, Berrouaguia
Mizan et Ouadia Aïssa et Aïn Lahdjel et Boughzoul
Population 280.000 hab. 250.000 hab. 720.000 hab.
3 3
Besoin 27 Hm /an 21 Hm /an 50 Hm3/an

- 53 -
La satisfaction des besoins en AEP d’une population de 1.250.000 habitants soit
98 Hm3/an réparties à travers comme le montre le tableau 17 ci- dessus :

- L’irrigation des périmètres du moyen Isser et de la plaine de la Mitidja Est à travers


une dotation de 40,5 Hm3/an.
- Le transfert de 39,5 Hm 3/an vers Béni Amrane par des lâchers sur l’Oued Isser.

Le volume annuel total nécessaire au niveau de Koudiat Acerdoune s’élève donc


à 178 Hm3/an.

Tableau 18: Système ISSER KEDDARA

Désignation Phase Date de mise Surface de Capacité Destination


en service BV (km2) initiale (Hm3 )
Hamiz Exploitation 1935 139 21 Irrigation
Keddara Exploitation 1985 93 145 AEP

Béni Amrane Exploitation 1988 3 710 16 AEP (par le transfert


vers Keddara)
Koudiat Construction En cours 2 791 640 AEP, Irrigation et
Acerdoune soutien de l'Oued Isser

En termes de satisfaction des besoins au niveau du transfert vers Boudouaou, le


débit objectif des mois de juillet à décembre ne sont pas satisfaits à 100 %.

IV-7 RECHERCHE DE SCENARIO

Pour optimiser la ressource du système, trois principaux scénarios sont proposés à


l’étude en année moyenne, voir tableau 18 ci-après :

- Scénario 0 Etat actuel sans le barrage de Koudiat Acerdoune ;

- Scénario 1 Mise en service du barrage de Koudiat Acerdoune et utilisation de ce dernier


selon la répartition des données de projet (proportionnalité conservée) ;

- Scénario 2 Suppression du transfert vers Béni Amrane c'est-à-dire que toute l’eau de
Koudiat Acerdoune est utilisée pour l’AEP des Wilayas du Sud et l’irrigation.

Des trois scénarios d’utilisation du barrage de Koudiat Acerdoune qui sera mis
prochainement en service, le scénario 0, dont le schéma de principe, voir figure 26 ci-
après :

- 54 -
Système ISSER-KEDDARA : Scénario 1 (Koudiat Acerdoune selon % de répartition des Qr+TP=42.6 hm 3 /an
données de projet entre AEP, Irrigation et Transfert vers Beni Amrane (129.4 hm 3 /an)

3
Qr+TP=14.5 hm /an
(16.7 hm 3 /an)

(87.6 hm 3 /an)
Qt=83.4 hm 3 /an Barrage de
Wilaya Boumerdes BENI AMRANE

(99 hm 3 /an) Barrage de 15 hm3 Capacité barrage

Station de traitement 96.4 hm 3 /an KEDDARA 102 hm 3 /an Apport annuel moyen
Wilaya d'Alger de BOUDOUAOU (217 hm 3 /an) Volume avant mise en
150 hm3 service de Koudiat Acerdoune
500 000 m3/jour 17 hm3/an (Scénario 0)

3
-10 000 m /jour Oued Isser
Oued Keddara

Qt=24.3 hm 3 /an
Qr=2.8 hm 3 /an
Barrage de
Utilisation de l'eau : Qt=6.3 hm 3 /an KOUDIAT ACERDOUNE
Barrage du
MILIEU NATUREL HAMIZ 640 hm 3
115 hm 3 /an
AEP 21 hm3
25 hm 3 /an Q(Irrigation) = 10 hm3/an Q(irrigation)=28.9 hm 3 /an

IRRIGATION Wilayas du sud Oued Isser


Q(AEP) =61.4 hm 3 /an

NOTA : Les volumes liés à l'évaporation et


les précipitations sur les retenus ne figurent
pas sur ce synoptique

Figure 26 : Scénarios

IV-8 BILAN DU SPIK AVEC KOUDIAT ACERDOUNE

Tableau 19 : les différents scénarios

Désignation Scénario 0 Scénario 1 Scénario 2


Propositions des Solutions de Situation actuelle sans Irrigation et lâchées sans lâchées vers
fonctionnement du K.Acerdoune mis en K. Acerdoune vers B. Amrane B.Amrane
service (Hm/an) (Hm/an) (Hm/an)

AEP wilaya du Sud - 61.4 78


Irrigation - 28.9 34
Transfert vers Béni Amrane - 24.3 -
AEP d'Alger vers Keddara 96.4 89
TP B.Amrane vers milieu naturel 121 35.3 25
Taux de satisfaction mensuel moyen des 98 94.5 83
besoins en sortie Keddara en%

* Taux de satisfaction mensuel minimum 94.2 88.5 69


des besoins en eau sorti Keddara en %

* sur les 52 années d'analyse, 94,2% des mois d'octobre apportent le volume mensuel
nécessaire selon les sources recueilli au niveau de l’ «ANRH » .

- 55 -
Scénario 1 – Présence du barrage de Koudiat Acerdoune et utilisation de ce dernier
conformément aux critères de projets basé sur un volume d’apport beaucoup plus optimiste
qu’actuellement, à savoir, dérivation annuelle, pour l’AEP de 98 Hm3, dotation de 40,5 Hm3
pour l’irrigation et lâchés vers le barrage de Béni Amrane de 39,5 Hm3.

En année moyenne

Pour le scénario 1, l’impact sur le transfert entre Béni Amrane et Keddara est
relativement peu important (83.4 Hm3/an contre 87.6 Hm3/an pour l’état sans Koudiat
Acerdoune).

En effet, du fait du stockage dans le barrage de Koudiat Acerdoune, les déversements en


aval de Béni Amrane sont réduits de façon significative (35.3 Hm 3 /an, contre 121
Hm 3 /an précédemment).

En conséquence, l’impact sur le volume annuel transférable vers la station de


Boudouaou est relativement faible (96,4 Hm3/an contre 99 Hm3/an sans Koudiat
Acerdoune).

L’ensemble des prélèvements demandés au niveau du barrage de Koudiat Acerdoune


n’est assuré qu’à 60 % environ pour l’AEP et 71 % pour l’irrigation.

En revanche le taux de satisfaction mensuel chute et, certaines années le débit mensuel
transférable peut devenir nul en mai, juin et août avec un nombre de mois insatisfaits
pouvant attendre 5 années sur 52.

Le taux de satisfaction mensuel moyen s’élève à 94,4 % avec une valeur minimale
de 88,5 % aux mois d’octobre-novembre.

En effet, le volume annuel moyen transférable vers Boudouaou tombe à 89 Hm3/an.


Les pertes par le trop plein de Béni Amrane s’élèvent encore à 25 Hm 3/an et correspond
aux crues de l’Oued Isser générées en aval de Koudiat Acerdoune et donc non régulées
par Koudiat Acerdoune. Ces crues ne peuvent pas être transférées vers Keddara du fait de
la faible capacité de stockage de Béni Amrane (16 Hm 3).

Dans ce cas Koudiat Acerdoune est optimisé pour l’AEP et l’irrigation des Wilayas
du Sud. Les transferts vers Béni Amrane sont nuls. Les besoins en AEP et irrigation des
Wilayas du Sud sont donc satisfaits à 80 %.

Le taux de satisfaction mensuel moyen chute à 83 % avec une valeur minimale


de 69,2 % au mois d’octobre (16 années sur 52 ou le débit objectif du mois d’octobre n’est
plus assuré).

- 56 -
IV- 9 ANALYSE POUR LES ANNEES SECHES (EN COURS)

Tableau 20 : Apports

Apport en Hm3 (après 1976)


Désignation
Année moyenne Décennale sèche Vingtennale sèche
K.Acerdoune 115 25 22
Diminution par rapport à 78 % 81 %
l’année moyenne
B.Amrane sans le B.V 102 36 18
de K.Acerdoune
Diminution par rapport à 65 % 82 %
l’année moyenne
Total Oued ISSER 217 61 40
Diminution par rapport à / 72 % 82 %
l’année moyenne

- En année moyenne, la mise en service de Koudiat Acerdoune diminuera les apports


moyens journaliers à Boudouaou (égaux actuellement à 275 000 m3 /j) de :

- 10 000 m3/jour pour le scénario 1 (proportionnel entre les différents besoins).


- 30 000 m3/jour pour le scénario 2, le plus défavorable (le transfert vers Béni
Amrane est nul).

- Koudiat Acerdoune permettra de réduire de façon significative les volumes «perdus» au


niveau du barrage de Béni Amrane de 86 à 96 hm3 par an.

- Privilégier le scénario 1, «équilibré» entre les différents usages de l’eau.

IV- 10 GESTIO N RATIONNEL DU RESEAU D’ALGER

En terme de ressource, la situation est plus approximative tant elle dépend du


rendement du réseau de distribution et d’adduction.

Ces rendements, dans leur composante technique (fuites, perte) et économique


(recouvrement à la facturation, branchements illicites, compteurs communs) sont encore
mal définis.

L’estimation faite dans cette étude reste extrêmement approximative et gagnera à faire
l’objet de scénarios variables au fur et à mesure de l’acquisition de données permettant
d’améliorer l’estimation des rendements.

Sur la base des chiffres proposés, on atteint en 2020 un besoin en ressources


d’environ 800.000 m3/j pour l’ensemble de la Wilaya, sur la base des rendements choisis
(60% et 90%). Soit une pénurie à prévoir sans mise en place de nouvelle ressource, et
amélioration du rendement du réseau.

- 57 -
IV- 11 TYPE PROFIL DE CONSOMMATION

- Evolution de la production

Dans La figure 27 ci-après sont mentionnés les chiffres relatifs à l’historique de la


production souterraine, de la production superficielle et du dessalement d’eau de mer.

La période 1974 à 2000 représente de la gestion de l’Entreprise EPEA, de 2001 à 2005


celle de la restructuration avec la zone d’Alger de l’ADE et de 2006 à ce jour par la gestion
déléguée confiée à la société SEAAL.

Evolution de la Production de 1974 à 2008


Total Forages Barrages SDEM

300
250
Production en Hm3

200
150
100
50
0

01

03

05

07
80
74

76

78

82

85

87

89

91

93

95

97

99
20

20

20

20
Années

Figure 27 : Evolution de la production

- La répartition de la population en pourcentage des 57 communes de la wilaya d’Alger


par classes de fréquence de distribution est mentionnée dans le tableau 21 et illustré par le
graphique de la figure 28 ci-après.

Tableau 21 : Fréquence de distribution de la wilaya d’Alger (réf ; bibliographie [24])

Fréquence de distribution Continue Quotidienne 1j/2 1j/3 et plus


Wilaya d’Alger 74% 22% 3% 1%
(Population)

Il ressort du tableau 20 ci-dessus que la fréquence de distribution d’eau potable dans


la wilaya d’Alger desserre 74% la population en continue soit en (H24), 22% de la population
au quotidien, 3% de la population un jour sur deux et elle est touche 1% de la population un
jour et plus, ce qui est très appréciable vue les problèmes que pose la distribution en continue
dans un réseau ancien et très vétuste.

- 58 -
Fré quence de distribution
Continue Quotidienne 1j/2 1j/3 et plus

Q u otidie n ne 22% 1j/2


3% 1j/3 et plu s
1%

Continu e
74%

Figure 28 : Fréquence de distribution de l’eau dans la wilaya d’Alger

Les dotations qui ont été allouées pour le calcul de la demande en eau sont les
suivantes dans le tableau 22 ci-dessous :

Tableau 22 : Dotation par type de standing (réf ; bibliographie [17])

Dotation unitaire
Type de standing
(l/j/hab.)
Faible (F) 60
Moyen inferieur
(MI) 90
Moyen supérieur
(MS) 100
Haut (H) 160
Très haut (TH) 200

IV- 12 ANALYSE DEMOGRAPHIQUE

De 2 563 929 habitants en 1998, la population passera à 3 827 376 habitants en 2020,
avec un taux de croissance annuel global d’environ 1,4 %. La densité passe de 33 à 45 hab.
/ha, avec une dégradation nette observée à mesure que l’on se rapproche de la baie et du
centre.

Par ailleurs, on observe une croissance plus marquée dans les daïras du SW, zone
incontestée du développement futur de la Wilaya. En 2008, la population de la Wilaya d’Alger
s’élève à 3 064 355 habitants. En 2025, la population s’élèvera à 4 052 691 habitants.

Le taux de croissance annuel moyen est de 1,7%. La densité passera de 39 à 51 hab/ha,


avec une dégradation nette observée à mesure que l’on se rapproche de la baie et du centre.

Les taux de croissance sont élevés entre 2008 à 2010 illustrant l’effort concentré sur
les programmes de logements voir tableau 23 et la figure 30 ci-après. De 2015 à 2020, on

- 59 -
observe 1,6% de croissance de la population. Ces taux prennent en compte le programme de
logements de la nouvelle ville de Sidi Abdellah. En 2025, tous les programmes de logements
seront achevés, d’où une atténuation du taux de croissance de la population.

Tableau 23 : Croissance de la population de 1998 à 2025

Evolution de la population (hab) par dairates


Année 1998 2008 2010 2015 2020 2025
Sidi M'Hamed 267699 186619 173205 167 113 167 113 167 113
Bab El Oued 256181 219 134 208993 207806 209 114 210 454
Hussein Dey 244880 202 081 191032 187870 187870 187 870
Bouzareah 159279 181 249 185412 192360 200950 210 470
Bir Mourad Rais 248191 351 523 364157 394626 418246 443 792
El Harrach 237140 249 704 230400 235193 239465 243 938
Dar El Beida 348892 514 392 543762 603540 665162 732 557
Chéraga 178157 269 208 291510 315237 339258 368 497
Zéralda 104158 158 135 250435 332220 426590 442 690
Draria 115897 192 647 226262 258861 287751 320 042
Bir Touta 48 935 69 245 101676 132965 14051 154 089
Baraki 219447 274 474 285 411 260589 268895 277 524
Rouiba 135073 195 944 218545 255395 273914 293 654
Total Wilaya 2563929 3064355 3270 799 3543 774 3827 376 4052 691

La population aura tendance à s’accroitre au niveau des daïrates périphériques, par rapport
à celles du centre ville, la tendance s’accentura encore pour l’horizon 2025, tel que le montre
le tableau 23 ci-dessus et l’histogramme de la figure 29 ci-dessous.

Evolution de la Population par Daïrates


Habitants
Année 1998 Année 2025
(en Millier)

800
700
600
500
400
300
200
100
0
A I
ED D EY AH IS CH ID
A DA IA A K BA
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UI
AM O IN AR RR LB
E
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D- D- D- M D- D-
D- R
BI
D-

Figure 29 : Evolution de la population par Daïra de la wilaya d’Alger de 1998 à 2025

- 60 -
Evolution de la population de 1998 à 2025

Population en Habitants Millier

4500
3 827 4 053
4000
3271 3 544
3500
3065
3000
2564
Habitants

2500
2000
1500
1000
500
0
1998 2008 2010 2015 2020 2025
Années

Figure 30 : Graphe d’évolution de la population d’Alger de 1998 à 2025

Dans son ensemble l’évolution de la population a tendance à augmenter d’une façon


linéaire de 2010 à 2025 de 684 000 habitants avec une densité croissante également voir la
figure en haut, ainsi que le tableau 24 en bas.

Tableau 24 : Evolution de la population d’Alger de 1998 à 2025

Population
Année 1998 2008 2010 2015 2020 2025
Population résidente (hab.) 2563929 3064 355 3270 799 3543 774 3827 376 4052 691
Densité (Hab./Ha) 37 39 41 45 48 51
Taux de croissance (%/an) 1,80 % 1,80 % 4,76 % 1,27 % 1,55% 1,15%

La densité est calculée sur la base d’une superficie fixée à 80.000 Hectares pour la
wilaya d’Alger, comme l’indique le tableau 24 ci-dessus.

Evolution de la demande en eau domestique

Demande en eau domestique

450 389 402 409


366
400 349
350 303
Millier de m3/jour

300
250
200
150
100
50
0
1998 2008 2010 2015 2020 2025
Année

Figure 31 : Graphe de la demande en eau d’alger de 1998 à 2025

- 61 -
Evolution de demande en eau domestique
m3/jour
Année 1998 Année 2008 Année 2025
80 000
70 000
60 000
50 000
40 000
30 000
20 000
10 000
0

Ch a
ed

ed

ki
ia
is

a
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ba
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ou

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di

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Si

Bi

Figure 32 : Histogramme de la demande en eau dometique d’alger 1998, 2008 et 2025

Tableau 25 : Demande en eau de la population par Daïra de la Wilaya d’Alger

Demande en eau au robinet (m3/j)


Année 1998 2008 2010 2015 2020 2025
Sidi M'Hamed 31 588 21 461 19 399 18 382 17 547 16 878
Bab El Oued 30 230 25 200 23 407 22 859 21 957 21 256
Hussein Dey 28 896 23 239 21 396 20 666 19 726 18 975
Bouzareah 18 795 20 844 20 766 21 160 21 100 21 257
Bir Mourad Rais 29 287 40 425 40 786 43 409 43 916 44 823
El Harrach 27 983 28 716 25 805 25 871 25 144 24 638
Dar El Beida 41 169 59 155 60 901 66 390 69 842 73 988
Chéraga 21 023 30 959 32 649 34 676 35 622 37 218
Zéralda 12 290 18 186 28 049 36 544 44 792 44 712
Draria 13 676 22 154 25 341 28 475 30 214 32 324
Bir Touta 5 774 7 963 11 388 14 626 14 705 15 563
Baraki 25 895 28 460 31 966 28 665 28 234 28 030
Rouiba 15 939 22 534 24 477 28 093 28 234 29 659
Total Wilaya 302 545 349 296 366 330 389 815 401 560 409 322

La demande en eau domestique au robinet augmente au niveau des daïrates périphériques


par rapport à celles des centres de la même manière que la population comme l’illustre le tableau 25
en haut. La demande en eau domestique (DE), aussi bien que celle des services (DE Diffuse)
augmente de la même façon par contre la demande en eau des gros consommateurs (DEGC) est

- 62 -
stable, jusqu’à l’horizon 2015 pour commencer à augmente, comme l’indique l’histogramme de la
figure 33 ci-après.

Demande en eau globale


DE DOMEST IQUE DE Diffuse DE GC

389 402 409


450
349 366
400
303
350
Miller de m3/jourr

300
250
161
200 102
84
150 59 60 60
56 50 55 60 65 65
100
50
0
1998 2008 2010 2015 2020 2025
Année

Figure 33 : Histogramme de la demande en eau globale

Tableau 26 : Répartition de la demande en eau globale

Demande en eau (m3/j)


Année 1998 2008 2010 2015 2020 2025
Dotation (l/Habitant) 118 115 112 110 105 101
DE Dom 302 545 349 296 366 330 389 815 401 560 409 322
DE Diffuse 55 870 59 380 60 444 84 320 102 240 161 400
DE GC 50 000 55 000 60 000 60 000 65 000 65 000
Demande en eau au robinet 408 415 463 676 486774 534 135 568 800 635 722

L’évolution de la répartition de la demande en eau entre la demande domestique, la


demande des gros consommateurs et la demande diffuse reste relativement stable en générale comme
l’indique le tableau 26 ci-dessus, ainsi que les graphes de la figure 34 ci-dessous

- 63 -
Répartition de la demande en eau année 1998 Répartition de la demande en eau année 2025
DE Domestique DE Diffuse DE GC DE Domestique DE Diffuse DE GC

12% 10%
13%
23%

75%
67%

Figure 34 : Répartition de la demande en eau de la wilaya d’Alger en 1998 et 2025

L’amélioration du rendement du réseau d’une manière constante influe directement sur la


demande en eau produite et de même que le rendement en production sur les besoins en
ressource. L’influence de ces deux paramètres tendent à ralentir les besoins en ressource pour
atteindre un point d’inflexion en 2008 et la tendance s’inverse pour diminuée jusqu’à 2025 est
reste inférieure au seuil de la production, comme le montre le tableau 27 ci-après.

Tableau 27 : Production et besoins en ressources.

Evolution de la production en (m3/j)


Année Considérée 1998 2008 2010 2015 2020 2025
Rendement réseau (%) 60% 63% 65% 70% 75% 84%
Production 680 692 735 994 748 883 763 050 758 400 756 812
Rendement production 85% 87% 90% 91% 93% 95%
Besoin ressource (m3/j) 800 814 845 970 832 092 829 402 815 484 796 644
Rendement total 51% 55% 59% 64% 70% 80%
Production réelle 1 125000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000 1 200 000

Evolution du rendement de 1998 à 2025

Rendement Total

90%
80% 80%
64% 70%
70%
rendemnt en %

55% 59%
60%
50% 51%
40%
30%
20%
10%
0%
1998 2008 2010 2015 2020 2025
Année

Figure 35 : Graphe rendement total de 1998 à 2025.

- 64 -
L’amélioration du rendement total de 51 à 80% comme l’indique le graphe de la figure
35 ci-dessus, représente un gain relatif d’environ 445 000 m3/j pour la période considérée entre 1998
à 2025 et représente plus de 50%, soit un gain net de plus de 4000 m3/j des besoins en ressources pour
l’horizon 2025 comme le fait ressortir l’interprétation des courbes de la figure 36 ci-dessous.

IV-13 EVOLUTION DES BESOINS EN EAU DE LA WILAYA D’ALGER (1998-2025)

A l’horizon 2025 la population croitra de plus 30%, Demande au robinet augmentera


36%, de même pour le besoin à la ressource + 12% en 2015, or que la réduction des pertes
physiques doit baissée de 15% à 20%, comme le montre le graphe de la figure 36 ci-après.

Evolution des besoins en eau


1998 2008 2010 2015 2020 2025

850 000
845 970
840 000 832 092 829 402
Besoin en m3/jour

830 000
820 000
800 814 815 484
810 000
800 000 796 644
790 000
780 000
770 000
1998 2008 2010 2015 2020 2025
Années

Figure 36: Besoins de la ressource de la wilaya d’Alger de 1998 à 2025

Tableau 28 : Besoins et Ressource

Ressource pour l'AEP d'Alger Exploitation normale Capacité mobilisable


(m3/j) en 2015 maximale
SDEM Hamma 160.000 200.000
Eaux Dessalées SDEM Fouka 75.000 120.000
SDEM Chaine côtière 9.000 12.500
Total eaux dessalées 224.000 335.200
Taksebt 180.000 450.000
Eaux de Surface ISSER /Keddara 240.000 540.000
SAA 40.000 130.000
Total eaux de surface 460.000 1.120.000
Eaux Souterraines Mitidja 191.000 350.000
Total eaux souterraines 191.000 350.000
TOTAL 895.000 1.802.500

- 65 -
Figure 37 : Carte des ressources en eaux d’Alger

- 66 -
- Adéquation Besoins-Ressources

La confrontation des besoins et de la ressource ce traduit d’une part par les besoins en
eau totaux estimés à 895 000m3/jour et d’une capacité de pointe mobilisable de l’ordre de
1802500 m3/jour voir tableau 28 et d’autre part par des réductions de perte en eau de 30% à
20%, l’évolution de l’adéquation besoin ressource se traduit par une amélioration d’un écart
de 392 000 m3/j à 161 000 m3/j comme le montre la figure 38 ci dessous.

Adéquation besoin Ressource et Demande en Eau


Besoin en ressource Demande en eau

900 846
800 832 829 815 797
800
700
en Millier de m3/jour

600
636
500 569
487 534
400 464
408
300
200
100
0
1998 2008 2010 2015 2020 2025
Année

Figure 38 : Courbes adéquation demande en eau et les besoins en ressource 1998 à 2025

IV- 14 IDENTIFICATION DES PERTES D’EAU

L’identification distingue les différentes composantes des eaux non facturée ENF et
les classe en deux catégories, de façon conventionnelle: les pertes physiques et les pertes
commerciales.

Les pertes physiques, qui sont des volumes d’eau réellement gaspillés, regroupent :

- les fuites sur réseau (visibles et invisibles) ;


- les fuites et débordements au niveau des réservoirs.

Les pertes commerciales, qui correspondent à des volumes d’eau utilisés mais non
facturés, regroupent :

1- les pertes dues aux consommateurs non recensés, notamment les piquages illicites ;

2- les pertes dues au sous enregistrement des volumes par les compteurs des clients ;

3- les eaux fournies gratuitement;

4- les fraudes ;

5- quantification des actions à long terme (2025), en ce qui concerne le renouvellement


des canalisations et des branchements en vue de réduire les fuites, réduction du délai de
réparation des fuites visibles :

- 67 -
– Systématisation de la recherche et de la réparation des fuites invisibles ;

– Réhabilitation des réservoirs ;

– Mise à jour de la base de données de gestion de la clientèle ;

– Installation et renouvellement de compteurs chez les clients.

C’est au niveau des pertes commerciales qu’il faut prévoir l’amélioration la plus
importante et la plus rapide, comme indiqué dans le tableau 29 ci-dessous qui récapitule les
objectifs à différents horizons.

Tableau 29: Evolution des pertes dans le réseau

Pertes 2008 2010 2015 2025

Physiques 32% 29% 24% 16%


Commerciales 18% 8% 8% 4%

Autres (*) 9% 10% 8% 0%


Total 59% 47% 40% 20%

(*) La rubrique «autres» regroupent les pertes non identifiées à ce jour, dont le volume
est déduit par différence entre les volumes produits, les volumes facturés et les volumes des
pertes identifiées.

L’objectif d’une réduction plus importante et plus rapide des pertes commerciales que
des pertes physiques est légitime car la réduction des pertes commerciales passe par des
efforts importants en terme de temps consacré à l’organisation au support de
l’informatique, etc.,

Mais la concrétisation de la somme de toutes ces opérations nécessitent relativement


peu d’investissements.

Or que la réduction des pertes physiques nécessite des investissements


importants pour les renouvellements de canalisations, la pose de nouveaux compteurs, la
sectorisation du réseau en plus des efforts directement engagés pour la recherche et la
réparation des fuites.

Il est nécessaire de disposer d’une unité de réparation, car une rupture de conduite peut
provoquer une perte de charge si importante, que la sécurité d’approvisionnement des clients
en eau potable serait menacée.

- 68 -
IV-15 MAINTENANCE CURATIVE ET PREVENTIVE

L’avantage d’un programme intensif de recherche et de réparation des fuites consiste


en la réduction des frais d’exploitation et le report des investissements de remplacement.

La durée d’utilisation supplémentaire des installations régulièrement réparées et


entretenues est d’une importance capitale pour l’évaluation de la rentabilité des procédés de
maintenance. Pour pouvoir prévoir les dépenses nécessaires aux différents procédés de
recherche de fuites et le profit réalisé grâce au contrôle des fuites, il faut que le système
d’alimentation (réseau) soit entièrement connu et que son fonctionnement soit clairement
documenté.
Une analyse précise des dommages est également indispensable.

IV-15-1 CONTRÔLE PASSIF DES FUITES

L’exploitant d’un système d’alimentation en eau est obligé de procéder à un minimum


de réparations.
Tout exploitant doit réparer les fuites dont il a connaissance (grosse rupture de
conduite etc.), qui compromettent l’alimentation du client en eau, du fait d’une perte de
charge dans le réseau par exemple.
Pour mener ces tâches à bien, l’entreprise d’alimentation en eau a besoin, selon sa
taille, d’une ou plusieurs unités de réparation, dont les coûts doivent être pris en compte par
tout calcul, même si l’EDE ne s’est pas décidée en faveur d’une recherche active de fuites.
La base de toute comparaison de rentabilité concernant l’élimination ou le maintien
des pertes d’eau est toujours le contrôle passif des fuites, nécessitant un minimum d’effectifs
et de moyens techniques.

IV-15-2 CONTRÔLE ACTIF DES FUITES

Un grand nombre de mesures sont nécessaires pour un contrôle actif des fuites. Sans
ces mesures, il n’est ni possible de déterminer le type et le volume des pertes ni de localiser
les fuites.

L’ordre de grandeur de la réduction des pertes souhaitée devrait être déterminé selon
des aspects techniques.

Ainsi il ne serait pas très utile de réduire les pertes à moins de 5 % de la quantité d’eau
affluant dans un réseau ramifié avec des joints peu étanches et un sol de nature difficile.

Il faut prendre en compte le fait que chaque système d’alimentation en eau comporte
des pertes inévitables.

- 69 -
On ne peut pas éviter, par exemple, que lors d’une rupture de conduite, une certaine
quantité d’eau soit perdue, jusqu’à ce que les réparations aient été effectuées (durée
d’écoulement de la fuite).

Ce qui est décisif, lorsque l’on détermine le volume minimal des pertes d’eau, c’est,
entre autre, la rapidité avec laquelle la fuite peut être identifiée et réparée.

Cela dépend de l’intervalle de temps nécessaire avec les différents systèmes de recherche pour
découvrir les fuites ainsi que de la performance des unités de réparation et de la disponibilité des
pièces de rechange requises.

Une recherche active de fuites devrait prendre en compte les points suivants :

- constations de l’ordre de grandeur des pertes d’eau dans le système du réseau ;


- détermination des avantages liés à la réduction des pertes d’eau ;
- calcul des coûts d’exploitation des différents systèmes de contrôle des fuites ;
- calcul des coûts des pertes d’eau apparaissant malgré les systèmes de contrôle des
fuites.

IV-15-3 GASPILLAGE DE L’EAU DU POINT DE VUE ECONOMIQUE

Le gaspillage chez le client peut aussi avoir des inconvénients considérables pour
l’EDE et les autres consommateurs d’eau.

Dans de nombreux systèmes d’alimentation en eau potable des pays en voie de


développement, le gaspillage est loin d’être négligeable. Il a des conséquences économiques
négatives lorsque, par exemple :

- les installations techniques doivent être élargies afin d’extraire plus d’eau brute
(puits plus profonds, pompes de plus grande puissance consommant plus d’énergie, etc.) ;
- les installations de traitement de l’eau et le réseau de distribution doivent être
étendus ;
- les redevances d’eau ne correspondent pas aux coûts totaux réels ;
- les redevances impayées.

L’utilisation inutile d’eau potable (gaspillage) occasionne des frais supplémentaires et


peut ainsi avoir de graves conséquences économiques pour tous les consommateurs d’eau
étant donné que les redevances doivent alors être augmentées.

C’est pour cette raison qu’il est important qu’une EDE informe les consommateurs,
par un travail de relations publiques, sur la nécessité d’économiser l’eau.

- 70 -
IV-16 ORIGINES TECHNIQUES DES PERTES DANS LE RESEAU

1- Origine des dommages : rupture de conduite

Les matériaux utilisés dans le domaine de la distribution d’eau sont :

- la fonte grise ;
- la fonte ductile ;
- l’acier ;
- l’amiante-ciment (note : ne devrait plus être utilisé) ;
- les matières plastiques.

2- Ruptures de conduites

Il existe plusieurs types de ruptures des conduites et dommages sur la robinetterie et


raccords d’alimentation en eau potable.

Les ruptures de conduites et robinetterie sont dues essentiellement à des erreurs de


planification, à des erreurs d’installation, à des erreurs d’opération, à des défauts de matériau,
à un assèchement du sol, suite au gel, au vieillissement et à l’action des tiers.

a) Dommages sur les conduites

De même que les ruptures, les dommages au niveau de différents types de matériaux
de conduite tel que les conduites en fonte grise, en fonte ductile, en acier, en amiante-ciment,
en matières plastiques, en PVC, en PE, en plastique renforcé à la fibre de verre et notamment
le dommages dûs à la corrosion, aux raccords : non étanche et à la robinetterie, ainsi qu’au
niveau des réservoirs.

b) Localisation des fuites

Afin d'intervenir d'une manière efficace sur le réseau, il s'agit de localiser ces fuites :

- par l’emploi de personnel et par l’utilisation d’appareils dans un service de


maintenance, pour la localisation de fuites et ce à l’aide de mesures automatiques du niveau
de bruit en utilisant des procédés électro-acoustiques ;
- la localisation de fuites à l’aide du corrélateur (méthode de la différence de temps de
propagation) et aussi par le procède du gaz de traçage ;
- l’inspection technique systématique des installations d’alimentation en eau et des
techniques de protection anticorrosion.

- 71 -
Figure 39 : Carte de l’évolution de la desserte (H24=65%) de la ville d’Alger actuelle.

La recherche et la détection des fuites par la méthode de sectorisation du réseau de


distribution, a un double avantage certain, le premier est d’éviter le gaspillage et la
déperdition de la ressource et le second est de réduire l’augmentation des besoins en
ressources, ainsi que celles des nouvelles mobilisations en conséquence, l’amélioration de la
desserte en eau aux usagers est assurée .

(H24 = 80% de la population)


Figure 40 : Carte de l’évolution de la desserte (H24=80%) de la ville d’Alger à court terme.

- 72 -
(H24 = 97 % de la population)
Figure 41 : Carte de l’évolution de la desserte (H24=97%) d d’Alger à moyen terme

Les résultats attendus par ces actions et d’aboutir à une desserte continue en H 24 = 100%

C’est l’objectif que se fixe une distribution en continue comme le montre les figures ;
39 actuelle, 40 et 41 à court et moyen terme, par l’application directe du système
d’information géographique « SIG » du réseau d’eau d’Alger en cours d’exploitation
actuellement par la société de distribution d’eau « SEAAL ».

IV- 17 SOLUTIONS ALTERNATIVES

Les solutions alternatives pour réduire les pertes dans le réseau de distribution
d'AEP de la ville d’Alger consiste à établir et à exécuter le programme suivant ;

1- Intervention initiale

Un programme d’actions à durée limitée doit être réalisé pour la réduction des pertes les
plus importantes, est comprend :

- le diagnostic des systèmes ;

- la définition des priorités ;

- le programme d’urgence avec des interventions précises :

- 73 -
1-Opération de réduction des fuites ;

2-Remplacement d’une série de compteurs ;

3-Remplacement de certaines canalisations.

2- Programme de développement du comptage

Un moyen très efficace et peu coûteux pour la réduction des pertes est
l’installation conséquente de compteurs. En général, les pertes provenant de mesures
insuffisantes ou inexistantes sont certes attribuées aux pertes commerciales. La réalité montre
toutefois que l’installation de compteurs est un moyen efficace pour lutter contre le
gaspillage qui est attribué aux pertes physiques.

Les compteurs ont une durée de vie moyenne de 15 à 20 ans. Il est proposé de
remplacer tous les compteurs dans les 15 à 20 prochaines années, et d’en installer là où il n’y
en pas encore. Le démarrage de cette mesure devrait être immédiat.

3- Programme de renouvellement

Le remplacement des systèmes d’AEP anciens est nécessaire à long terme dans la
plupart des agglomérations. La durée de vie des réseaux, approvisionnement, peut être
estimée à 45 ans à 50 ans. Ceci signifie que tous les 45 ans à 50 ans, l’ensemble des systèmes
est à remplacer. Ce travail est à effectuer en permanence. Ainsi, d’ici 2020, un tiers du
système total devra être remplacé.

Le renouvellement des systèmes apporte une réduction supplémentaire des pertes.


Cette mesure devrait démarrer immédiatement également.

4- Programme de réhabilitation

Par rapport au renouvellement, la réhabilitation comprend des réparations ponctuelles


des systèmes existants (réseau, réservoir stations de pompage et stations de traitement). La
réhabilitation est un élément de la gestion permanente. Si elle n’est pas effectuée, l’état du
réseau se détériore.

Il est supposé que l’on n’obtiendra pas de réduction essentielle des pertes mais
qu’au contraire, l’état actuel sera maintenu.

IV-18 ACTIONS A ENTREPRENDRE POUR REDUIRE LES PERTES

Les actions à prendre pour réduire les pertes d’eau dans le réseau de la ville d’Alger
par le renouvellement des canalisations et des branchements, sur la période 2009-2025, le plan
prévoit le renouvellement de :

- 74 -
- 800km de canalisations (avec un rythme accéléré sur la période 2009-2011 et
encore soutenu sur la période 2012-2015), soit environ 25% du linéaire total des canalisations
existantes ;

- tous les branchements, y compris les branchements non recensés à ce jour dans la base
de gestion de la clientèle, soit environ 500 000 branchements au total ;

- base de données «fuites et réparations» associée au SIG, avec un historique représentatif


(identification des canalisations les plus critiques) ;

- historique des données de sectorisation et identification des secteurs les plus fuyards.

Conclusion et recommandations

En conclusion : Le scénario 1 est à privilégier car il assure le meilleur équilibre entre


les d ifférents usagers de l’eau.

De p lus, une réflexion est à engager pour «réserver» une tranche du barrage
de Koudiat Acerdoune afin de faire face d’une part aux sécheresses et, d’autre part à la
réduction des pertes d’eau qui est estimée à 20 % pour l’horizon 2025. C’est une solution
alternative à une mobilisation de la ressource en eau supplémentaire.

Recommandations : La mise en place des procédures de maintenance des installations


et des équipements. Aussi d’dapter des programmes de formation en continu aux cadres pour
maitriser les outils de gestion modernes tels que ; la cartographie, la modélisation, la télé-
contrôle et le système d’information géographique (SIG).

La mise à jour d’une banque de donnée relatives aux fuites et de renouvellements ou


installations de nouveaux compteurs et branchements avec reports effectif sur le SIG, afin de
prioriser les projets de réhabilitation et les actions de renouvellement. L’acquisition de
système de gestion de la maintenance assistée par ordinateur « GMAO » et de télégestion, de
logiciel de simulation pour le diagnostic des systèmes d’AEP de la ville d’Alger.

- 75 -
CONCLUSION GENERALE

Il ressort à travers cette étude avoir donné les principaux axes de la stratégie nationale de l'eau
adoptée par les pouvoir publics. Après une approche d'aménagement intégrée avec des mesures
d'accompagnement sont à entreprendre, afin de permettre la relance d’un développement durable basé
sur l'économie de cette ressource.

Une exploitation judicieuse de cette ressource sera profitable à l'ensemble des régions du
pays. Comme ce n’est pas le but recherché de ce mémoire.

Mais par compte d’exposer les détails des données techniques des bilans hydriques qui sont
présentés, ainsi que les données hydrologiques, mais plutôt de donner une analyse globale et une
synthèse pertinente des travaux et des projets à réaliser. De nous permettre de dresser une politique de
gestion rationnelle de cette ressource.

Ainsi développée, la présente étude ne constitue en fait qu'une contribution


pratique à la définition des grands axes sur les quels s'articulent une gestion
rationnelle de la ressource en eau.

Le travail à été réalisé sur le réseau d'AEP de la ville d'Alger. Au fil des
résultats étudiés. Il a été présenté certaines conclusions et recommandations pratiques
aux différents traitements des scénarios proposés.

De manière plus précise nous pensons avoir montré l'intérêt d'un scénario
parmi d'autres pour assurer aux différents usagers l'alimentation en eau potable
jusqu'à l'horizon 2025.

Nous avons proposé des solutions techniques alternatives pour préserver cette
ressource en se fixant comme objectif l’amélioration du rendement pour réduire les
pertes d’eau dans le réseau d’Alger.

- 76 -
BIBIOGRAPHIE

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[4] Bonin. J; (1982) - Aide mémoire d’hydraulique urbaine, édition Eyrolles Paris.

[5] Bonin. J; (1986) - Hydraulique urbaine appliqué aux agglomérations de petite


importance, édition Eyrolles Paris.

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défis du millenium, communication de l’AAE Alger, XIIIe Congrès de l’association, eau et
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de scenarios séminaire de présentation des cadres et schémas organisationnels, appui
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réseau d’eau potable du groupement urbain de Constantine.

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de finalisation du Plan National de l’Eau, régions hydrographiques Centre et Est.

[21] P.A.M; (2003) - Technique des tuyaux et raccords en fonte ductile pour l’AEP et
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[22] MRE, ADE, ONA, SAUR (2005) - Délégation du service de distribution d’eau potable
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[24] MRE, ADE, ONA, SEAL (2009) – Rapport d’activité mensuel du mois juillet 2009.

[23] MRE, commission européenne ; (2003) - Etude d’identification et instruction du programme


infrastructure économique, appui au développement du secteur de l’eau.

[24] MRE, DEA H, SOFRECO (2009) - Réalisation de l’étude d’actualisation du plan national de l’eau
Rapport provisoire de l’audit sur la demande en eau potable.

[25] Arbaoui A. MRE, ENSH, PROCEEDINGS (2009) - Colloque International sur la Gestion des
Ressources en Eau.

- 78 -
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Evolution de la tendance pluviométrique………………………………...…..……18

Figure 2 : Carte des acquières………………………………………………………...….…...20

Figure 3 : Carte de la Région Nord…………………………………………………………...28

Figure 4 : Histogramme Récapitulatif de la Région Nord……………………………………28

Figure 5 : Carte de la Région hauts plateaux……………………………………………...….29

Figure 6 : Histogramme Récapitulatif de la Région hauts plateaux……………………...…..29

Figure 7 : Carte de la Région Sud………………………………………………………...…..30

Figure 8 : Histogramme Récapitulatif de la Région Sud……………………………………..30

Figure 9 : Carte de l’AEP des agglomérations du couloir Akbou – Bejaia..………….……....33

Figure 10 : Carte du système MAO………...……………………………………………..............34

Figure 11 : Carte du Transfert Tamanrasset…………………………………………………..35

Figure 12 : Carte de l’AEP à partir du barrage Koudiat Acerdoune………..…………….....36

Figure 13 : Carte du Système Béni Haroun……………………………………………..........37

Figure 14 : Carte du Système Taksebt…………………………………………………….....38

Figure 15 : Carte du transfert Douera –El Harrach……………………………………...…...39

Figure 16 : Carte de l’adduction Koudiat Rosfa -Tissemsilt………………………………....39

Figure 17 : Carte de l’aménagement des hautes plaines Sétifiennes……….…….………......40

Figure 18 : Schéma du transfert Chott El Gharbi…………………………………..…….....41

Figure 19 : Schéma du transfert sud hauts plateaux…………………….…………………....42

Figure 20 : Carte du Raccordement Aval Mactaa et Mostaganem…….……………..……...43

Figure 21 : Carte du Raccordement Aval Ténés………………………..…………….……...43

Figure 22 : Carte des stations de dessalement d’eau de mer…………………………….…..45

Figure 23 : Barrage de la région du centre…………………………………………….…….50

Figure 24 : Graphique de simple cumul (ANRH)…………………………………….…..…51

- 79 -
Figure 25: Carte des champs captant de la Mitidja …………………..…...……………........52

Figure 26: Scénarios……………………………………………………………… .……….55

Figure 27: Evolution de la production…………………………………………….……......58

Figure 28 : Fréquence de distribution de l’eau de la wilaya d’Alger………………………....59

Figure 29: Evolution de la population par Daïra de la wilaya d’Alger 1998 -2025……...….60

Figure 30 : Graphe d’évaluation de la population d’Alger 1998 à 2025…………………......61

Figure 31 : Graphe de la demande en eau d’Alger de 1998 - 2025……………..…………....61

Figure 32 : Histogramme de la demande en eau domestique de 1998 -2008- 2025..…….….62

Figure 33 : Histogramme de la demande globale…………………………………....……….63

Figure 34 : Réparation de la demande en eau de la wilaya d’Alger en 1998 et 2025…….......64

Figure 35: Graphe rendement total de la wilaya d’Alger de 1998 à 2025………..........…….64

Figure 36 : Besoins de la ressource de la wilaya d’Alger de 1998 à 2025……….……….….65

Figure 37 : Carte des ressources en eau d’Alger…………….……………………..….……...66

Figure 38 : Courbes adéquation demande en eau et besoins en ressources……………….….67

Figure 39 : Carte de l’évolution de la desserte (H25=65%) actuelle..……..……………...…72

Figure 40 : Carte de l’évolution de la desserte (H25=80%) à court terme………..........…….72

Figure 41 : Carte de l’évolution de la desserte (H24=97%) à moyen terme………….….…...73

- 80 -
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Mode de gestion……………………………………………….............................13

Tableau 2 : Tarification……………………………………………………………...…….….15

Tableau 3 : Zone tarifaire territoriale…………………………………...………………….…16

Tableau 4 : Fréquence de distribution……………………………………………..……..…...17

Tableau 5 : Scénario année humide moyenne…………………………………………...…....23

Tableau 6 : Croissance démographique par région………………………..……………...24

Tableau 7 : Dotation en eau par type d’agglomération…………………………...…………...25

Tableau 8 : Majoration pour Administration, commerce et industrie………………....…….25

Tableau 9 : Type de raccordement………………………………………………...……….….26

Tableau 10 : Evaluation des besoins……………………………………………...…….....….27

Tableau 11 : Bilan Ressources / Besoins Région Nord…………………….………...……….28

Tableau 12 : Bilan Ressources / Besoins Région Hauts Plateaux……………...…….……….29

Tableau 13 : Bilan Ressources / Besoins Région Sud……………………………....………..30

Tableau 14 : Etat des barrages et transferts en cours…………………...………….…………44

Tableau 15 : Programme de dessalement…………………………………...…….…………...46

Tableau 16 : Capacité de production des eaux souterraines………………...………….……...52

Tableau 17: Besoins en AEP des wilayates du Sud……………………………...………….…….53

Tableau 18: Système ISSER KEDDARA………………..….………….……...........54

Tableau 19 : Des différents scénarios………………………………………...…………….…55

Tableau 20 : Apports….............................................................................................................57

Tableau 21 : Fréquence de distribution de la wilaya d’Alger………………………...……....58

Tableau 22 : Dotation par type de standing…………………………………………………..59

Tableau 23 : Croissance de la population de 1998 à 2025…………………….………...........60

Tableau 24 : Evolution de la population d’Alger de 1998 à 2025…………………................61

Tableau 25 : Demande en eau par daïras de la wilaya d’Alger…………………………........62

- 81 -
Tableau 26 : Répartition de la demande en eau globale………………………………….…...63

Tableau 27 : Production et besoins en ressources……………………………..…..……….…64

Tableau 28 : Besoins ressources………………….………………………… …..……............65

Tableau 29 : Evolution des pertes dans le réseau………………………………………….….68

- 82 -
ANNEXES :

- A1 : Etat de la Production d’Eau d’Alger

- A2 : Evolution de la population

- A3 : Etat Mensuel des Barrages en Exploitation

- 83 -
- A1 : Etat de l’Evolution de la Production mensuelle d’Eau d’Alger

- Evolution de la Production année 2003

- Evolution de la Production année 2004

- Evolution de la Production année 2005

- Evolution de la Production année 2006

- Evolution de la Production année 2007

- Evolution de la Production année 2008

- Evolution de la Production année 2009

- Etat Récapitulatif de Evolution de la production

- 84 -
Evolution de la Production mensuelle année 2003

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Eaux de Surface m³ m³/jour
10 179
Boudouaou 762 631 3 892 200 3 446 511 9 099 600 8 771 852 9 090 938 9 677 985 9 857 147 9 836 163 9 442 000 9 300 821 93 357 217
369
Birkhadem 164 064 111 571 174 297 188 270 194 741 192 748 172 216 163 526 192 221 176 011 214 223 191 951 2 135 839
Interconnection 1 955 869 0 615 151 914 099 2 896 988 2 663 990 2 663 990 2 154 617 1 412 157 925 254 690 276 24 865 16 917 256
3 199
Total UPES 2 882 564 4 003 771 4 235 959 10 201 969 11 863 581 11 947676 12 514191 12 175290 11 440541 11 280634 10 346499 9 517637
112410 312 846
Eaux Souterraines
Champs de captage 8 581 263 7 780 580 9 181245 6 741 797 6 118 428 7 450 302 7 832 779 7 815 490 7 793 262 7 898 001 8 642 856 8 340 434 94 176 437 258 018
Total UPRES 8 581 263 7 780 580 9 181 245 6 741 797 6 118 428 7 450 302 7 832 779 7 815 490 7 793 262 7 898 001 8 642 856 8 340 434 94 176 437
Total Production
19 990 19 233 19 178 18 989 565 991
TOTAL Production 11 463 827 11 784 351 13 417 204 16 943 766 17 982 009 19 397 978 20 346 970 17 858 071 206 586 749
780 803 635 355

- 85 -
Evolution de la Production mensuelle année 2004

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Eaux deSurface m³ (m³/j)
Boudouaou 8 402 515 8 066 197 7 553 967 10 287 000 11 773 530 11 052 247 12 607 084 11 591 773 11 507 801 12 484 563 11 244 361 10 213 117 126 784 155 346 405
Interconnection 1 112 528 1 462 481 1 873 777 1 851 249 1 246 774 1 327 712 727 345 1 158 263 969 168 997 268 1 077 265 947 310 14 751 140 40 304
s/T Surface 9 515 043 9 528 678 9 427 744 12 138 249 13 020 304 12 379 959 13 334 429 12 750 036 12 476 969 13 481 831 12 321 626 11 160 427 141 535 295 386 708
Eaux Souterraines
Birkhadem 211 232 182 684 183 682 162 434 176 947 131 761 124 836 130 021 181 093 145 524 149 782 148 371 1 928 367 5 269
C de Captage 7 974 860 7 634 779 8 180 180 6 735 426 6 989 707 7 872 948 8 147 095 8 267 543 8 144 058 8 166 043 7 568 388 8 107 890 93 788 917
s/T Souterraines 8 186 092 7 817 463 8 363 862 6 897 860 7 166 654 8 004 709 8 271 931 8 397 564 8 325 151 8 311 567 7 718 170 8 256 261 95 717 284 261 523
Eaux Dessalées
Stations 182 995 178 031 153 212 183 555 228 961 264 418 310 456 310 629 289 394 333 123 311 515 344 635 3 090 924 8 445
Total Production
Total 17 884 130 17 524 172 17 944 818 19 219 664 20 415 919 20 649 086 21 916 816 21 458 229 21 091 514 22 126 521 20 351 311 19 761 323 240 343 503 656 676

- 86 -
Evolution de la Production mensuelle année 2005

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Eaux de Surface m³ (m³/j)
Boudouaou 9 916 037 9 087 202 10 421 751 10 118 984 9 717 515 10 770 524 11 223 008 10 507 863 9 928 859 9 507 563 8 723 470 9 076 489 118 999 265 326 025
Interconnection 1 062 657 885 049 967 804 760 855 950 411 803 839 934 177 989 138 669 685 1 105 693 1 097 863 706 596 10 933 767 29 956
s/T Surface 10 978 694 9 972 251 11 389 555 10 879 839 10 667 926 11 574 363 12 157 185 11 497 001 10 598 544 10 613 256 9 821 333 9 783 085 129 933 032 355 981
Eaux Souterraines
El Harrach 4 181 212 3 845 852 4 180 854 3 961 722 4 074 699 3 715 658 4 057 394 4 284 694 4 043 689 4 166 383 3 931 833 3 898 008 48 341 998 132 444
Rouiba 819 556 740 140 850 077 793 125 842 866 826 465 855 191 845 287 832 200 866 435 942 329 919 521 10 133 192 27 762
Mazafran 3 380 532 2 882 574 3 024 439 3 003 976 3 028 599 3 326 980 3 046 624 3 035 547 3 069 815 2 939 073 2 798 023 3 370 630 36 906 812 101 115
Birkhadem 172 162 183 372 189 890 192 949 210 354 200 963 225 941 245 110 236 529 284 753 187 010 207 722 2 536 755 6 950
s/Souterraines 8 553 462 7 651 938 8 245 260 7 951 772 8 156 518 8 070 066 8 185 150 8 410 638 8 182 233 8 256 644 7 859 195 8 395 881 97 918 757 268 271
Eaux Dessalées
Stations 215 873 197 363 324 547 308 948 329 272 301 511 333 671 371 792 326 697 346 266 348 642 333 726 3 738 308 10 242
Total production
Total 19 748 029 17 821 552 19 959 362 19 140 559 19 153 716 19 945 940 20 676 006 20 279 431 19 107 474 19 216 166 18 029 170 18 512 692 231 590 097 634 493

- 87 -
Evolution de la Production mensuelle année 2006

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Eaux de Surface m³ (m³/j)
Boudouaou 9 234 356 8 081 937 9 139 915 8 909 136 9 603 535 10312969 12051177 12149473 12674114 11578757 10339020 7 847 824 121922 213 334 033
Interconnection 931 287 987 159 1 164 746 916 739 894 385 928 936 1 432 797 1 434 343 1 290 427 1 499 872 1 472 294 1 290 717 14 243 702 39 024
s/ Superficielles 10165643 9 069 096 10 304 661 9 825 875 10497920 11241905 13483974 13583816 13964541 13078628 11811314 9 138 541 136165 914 373 057
Eaux Souterraines
El Harrach 3 924 856 3 521 386 3 934 168 4 207 328 4 394 291 4 351 426 4 436 548 4 512 830 2 747 334 3 369 768 4 243 749 4 168 644 47 812 328 130 993
Rouiba 931 380 896 198 956 726 915 961 1 007 375 998 845 1 093 226 1 102 711 1 026 467 1 026 181 1 018 328 981 197 11 954 595 32 752
Mazafran 2 912 552 2 470 773 2 579 871 2 761 614 2 560 688 2 557 697 2 250 872 2 547 844 2 523 302 2 784 677 2 900 673 2 999 929 31 850 492 87 262
Birtouta 173 115 309 154 307 260 312 706 327 565 329 264 379 225 319 445 280 693 344 373 325 352 304 582 3 712 734 10 172
Birkhadem 211 338 275 137 243 801 167 372 154 742 189 999 184 721 226 179 251 812 269 174 254 795 235 241 2 664 311 7 299
s/ Souterraines 8 153 241 7 472 648 8 021 826 8 364 981 8 444 661 8 427 231 8 344 592 8 709 009 6 829 608 7 794 173 8 742 897 8 689 593 97 994 460 268 478
Eaux Dessalées
Stations 313 354 279 122 292 820 292 351 291 001 276 392 274 217 281 749 276 440 282 596 291 168 235 360 3 386 570 9 278
Total production
Total Général 18632238 16820866 18 619 307 18483207 19233582 19945528 22102783 22574574 21070589 21155397 20845379 18063494 237546 944 650 814

- 88 -
Evolution de la Production mensuelle année 2007

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Eaux de Surface m³ (m³/j)
Boudouaou 8 385 835 8 085 489 7 597 846 8 375 600 8 660 447 10 303921 11 962580 11 561278 11 689620 11 394236 10 291622 10 929 698 119238 172 326 680
Interconnection 1 387 760 1 110 149 914 010 1 026 843 1 277 846 1 291 995 1 436 264 1 598 884 1 511 304 1 417 010 1 618 542 692 148 15 282 755 41 871
s /Superficielles 9 773 595 9 195 638 8 511 856 9 402 443 9 938 293 11 595916 13 398844 13 160162 13 200924 12 811246 11 910164 11 621 846 134520 927 368 550
Eaux Souterraines
El Harrach 5 452 830 5 531 063 4 972 393 5 497 559 5 317 425 5 603 285 5 403 723 5 479 373 5 431 247 5 165 480 5 424 140 5 095 135 64 373 653 176 366
Mazafran 3 073 348 3 162 023 2 669 793 3 309 138 3 216 962 3 485 250 3 207 696 3 082 907 3 018 918 3 067 633 3 400 090 3 351 570 38 045 328 104 234
Birtouta 262 697 337 852 171 461 349 264 538 225 587 418 541 273 562 769 738 997 712 120 712 289 609 198 6 123 563 16 777
Usines relais 211 808 268 019 282 865 207 239 147 127 185 822 178 121 152 837 175 949 203 920 14 673 36 253 2 064 633 5 657
s/Souterraines 9 000 683 9 298 957 8 096 512 9 363 200 9 219 739 9 861 775 9 330 813 9 277 886 9 365 111 9 149 153 9 551 192 9 092 156 110607 177 303 033
Eaux Dessalées
Stations 254 577 172 513 124 049 140 974 154 364 176 528 190 640 224 678 265 706 290 929 262 316 171 717 2 428 991 6 655
Total production
Total Général 19 028855 18 667108 16 732417 18 906617 19 312396 21 634219 22 920297 22 662726 22 831741 22 251328 21 723672 20 885 719 247557 095 678 239

- 89 -
Evolution de la Production mensuelle année 2008
Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Eaux de Surface m³ (m³/j)
Boudouaou 10 125544 10 145513 7 034 012 9 079 512 12 564637 9 668 301 6 621 494 6 258 628 6 233 037 5 773 360 5 607 799 5 096 592 94 208 429 257 400
SAA 1 648 248 1 638 709 1 488 015 1 573 129 1 523 254 1 459 689 1 385 191 1 435 488 1 239 194 1 394 330 1 434 412 1 357 143 17 576 802 48 024
Taksebt 0 0 3 929 449 2 780 250 0 1 329 466 5 477 744 5 719 590 5 488 234 5 067 766 4 233 281 6 155 097 40 180 877 109 784
s /Superficielles 11 773792 11 784222 12 451476 13 432891 14 087891 12 457456 13 484429 13 413706 12 960465 12 235456 11 275492 12 608832 151966 108 415 208
Eaux Souterraines
El Harrach 5 397 390 5 560 837 4 939 775 3 772 333 4 299 091 4 355 290 3 946 282 4 702 136 4 484 515 4 035 760 3 785 513 3 270 574 52 549 496 143 578
ONID Bouréah 29 031 43 763 28 029 24 451 27 589 43 224 44 682 93 651 75 183 94 425 74 464 82 408 660 900 1 806
Mazafran 3 511 284 3 473 402 2 760 211 2 779 273 1 613 276 1 651 618 2 446 879 2 675 345 2 789 027 2 783 705 3 150 504 2 982 593 32 617 117 89 118
Birtouta 678 069 760 020 635 953 757 303 747 166 1 018 196 1 031 598 840 613 949 805 1 009 134 975 959 990 739 10 394 555 28 400
Usines Relais 32 490 60 263 75 632 125 336 122 493 120 026 7 332 125 731 130 456 128 763 142 374 132 643 1 203 539 3 288
s / Souterraines 9 648 264 9 898 285 8 439 600 7 458 696 6 809 615 7 188 354 7 476 773 8 437 476 8 428 986 8 051 787 8 128 814 7 458 957 97 425 607 266 190
Eaux Dessalées
Stations 207 178 274 632 234 266 295 276 217 608 203 637 158 006 154 728 160 652 150 134 163 902 181 695 2 401 714 6 562
SDEM Hamma 0 197 500 0 2 960 940 2 508 253 4 185 153 3 735 096 4 581 354 4 987 936 4 388 202 5 291 274 4 548 743 37 384 451 102 143
Eaux Dessalées 207 178 472 132 234 266 3 256 216 2 725 861 4 388 790 3 893 102 4 736 082 5 148 588 4 538 336 5 455 176 4 730 438 39 786 165 109 OO0
Total production
Total Général 21 629234 22 154639 21 125342 24 147803 23 623367 24 034600 24 854304 26 587264 26 538039 24 825579 24 859482 24 798227 289177 880 790 103

- 90 -
Evolution de la Production mensuelle année 2009

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jun Jul Aoû Sep Oct Nov Déc TOTAL
Eaux de Surface m³ (m³/j)
Boudouaou 5 160 027 5 139 297 4 569 485 6 145 316 0 0 0 0 0 0 0 0 21 014 125 173 670
SAA 1 349 016 1 156 680 1 131 867 1 262 111 0 0 0 0 0 0 0 0 4 899 674 40 493
Taksebt 6 334 550 6 223 605 5 637 128 6 350 754 0 0 0 0 0 0 0 0 24 546 037 202 860
s/T Superficielles 12 843 593 12 519 582 11 338 480 13 758 181 0 0 0 0 0 0 0 0 50 459 836 417 023
Eaux Souterraines
El Harrach 3 637 661 3 503 905 3 181 846 3 517 200 0 0 0 0 0 0 0 0 13 840 612 114 385
ONID Bouréah 45 064 47 583 52 550 56 577 0 0 0 0 0 0 0 0 201 774 1 668
Mazafran 2 357 945 2 826 051 2 403 774 2 558 153 0 0 0 0 0 0 0 0 10 145 923 83 851
Birtouta 1 003 680 1 033 967 950 678 1 036 580 0 0 0 0 0 0 0 0 4 024 905 33 264
Usines Relais 141 148 14 092 14 092 16 770 0 0 0 0 0 0 0 0 186 102 1 538
s/T Souterraines 7 185 498 7 425 598 6 602 940 7 185 280 0 0 0 0 0 0 0 0 8 399 316 234 705
Eaux Dessalées
Stations 183 815 192 199 191 091 159 519 0 0 0 0 0 0 0 0 726 624 6 005
SDEM Hamma 4 807 817 4 512 937 4 334 387 3 767 008 0 0 0 0 0 0 0 0 17 422 149 143 985
s/T Eaux Dessalées 4 991 632 4 705 136 4 525 478 3 926 527 0 0 0 0 0 0 0 0 18 148 773 150 271
Total production
Total Production 25 020 723 24 650 316 22 466 898 24 869 988 0 0 0 0 0 0 0 0 97 007 925 801 718

- 91 -
Etat Récapitulatif de Evolution de la production

Années Forages Barrages SDEM Total Observations


74 37 975 338 0 0 37 975 338
75 44 710 060 0 0 44 710 060
76 48 091 560 0 0 48 091 560
77 48 210 730 0 0 48 210 730
78 45 144 020 0 0 45 144 020
79 82 955 343 0 0 82 955 343
80 128 820 930 0 0 128 820 930
81 133 832 772 0 0 133 832 772
82 126 904 604 0 0 126 904 604
83 120 559 464 0 0 120 559 464
85 119 951 305 0 0 119 951 305
86 122 287 572 0 0 122 287 572 Historiques
87 112 830 612 46 064 500 0 158 895 112 des données
88 121 580 147 31 195 580 0 152 775 727 de la gestion
89 105 637 016 49 588 070 0 155 225 086 de l’EPEAL
90 83 151 476 56 310 900 0 139 462 376
91 88 347 911 78 973 260 0 167 321 171
92 83 691 984 86 875 700 0 170 567 684
93 70 880 749 104 907 702 0 175 788 451
94 63 504 721 108 598 134 0 172 102 855
95 59 719 277 106 956 008 0 166 675 285
96 64 600 264 92 496 874 0 157 097 138
97 74 800 175 62 929 613 0 137 729 788
98 81 035 609 55 381 051 0 136 416 660
99 77 147 906 108 878 011 0 186 025 917
00 81 302 156 78 026 434 0 159 328 590
01 86 681 180 63 677 490 0 150 358 670 Données de la
02 94 930 422 13 042 362 0 107 972 784 gestion
03 94 265 968 110 274 728 0 204 540 696 antérieure
04 95 717 284 141 535 295 3 090 924 240 343 503 ADE Zone
d’Alger
05 97 918 757 129 933 032 3 738 308 231 590 097
06 97 994 460 136 165 914 3 386 570 237 546 944 Gestion
07 110 607 177 134 520 927 2 428 991 247 557 095 SEAAL
08 97 425 607 151 966 108 2 401 741 251 793 456
Total 2 697 187 312 1 525 644 744 15 046 534 4 229 661 288

- 92 -
A2 : Evolution de la Population

- Croissance Démographie des Régions Nord -


Hauts Plateaux - Sud

- Répartition des logements Habités selon le


branchement au réseau d’AEP

- Taux d’Accroissement de la Population

- Taux d’accroissement de la population masculine


et féminine

- 93 -
Croissance Démographie de la Région Nord

Population Taux Population Population


N° willaya RGPH 98 d'accroissement RGPH 2010 RGPH 2025
1 Chlef 1.002.088 1,6 1.019.608 1.268.714
2 Béjaia 912.577 0,6 993.435 1.183.157
3 Blida 1.002.935 2,5 927.412 1.108.390
4 Bouira 695.583 1,0 738.488 899.643
5 Tizi Ouzou 1.127.166 0,2 1.274.312 1.495.579
6 Alger 2.987.160 1,6 2.989.710 3.422.505
7 Médéa 819.932 0,2 940.836 1.131.859
8 Boumerdes 801063 2,2 757.575 913.346
9 Tipaza 591.010 1,6 595.839 712.693
10 Ain Defla 766.013 1,5 788.878 931.117
S/Total Nord Centre 10.705.527 1,3 11.026.093 13.067.003
1 Tlemcen 949135 1,2 990.465 1.172.323
2 Sidi Bel Abbes 604.744 1,4 619.372 731.331
3 Mostaganem 737.118 1,6 743.103 893.249
4 Mascara 784.073 1,5 791.820 942.901
5 Oran 1.453.152 1,9 1.442.081 1.703.330
6 Ain Témouchent 371.239 1,3 382.916 442.296
7 Relizane 726.180 1,3 754.043 919.208
S/Total Nord Ouest 5.625.641 1,45 5.723.800 6.804.638
1 Jijel 636.948 1,1 679.462 853.641
2 Skikda 898.680 1,4 926.883 402.771
3 Annaba 609.499 0,9 664.544 743.843
4 Guelma 482.430 1,2 498.105 589.807
5 Constantine 938.475 1,5 950.601 1.131.859
6 El Tarf 408.457 1,5 427.281 518.672
7 Souk Ahras 438.127 1,8 428.230 510.494
8 Mila 766.886 1,3 801.598 992.386
S/Total Nord Est 5.229.502 1,33 5.376.704 5.743.473
25 Total Nord 21.560.670 1,36 22.126.597 25.615.114

- 94 -
Croissance Démographie de la Région Hauts Plateaux

Population Taux % Population Population


N° willaya RGPH 2008 d'accroissement RGPH 2010 RGPH 2025
1 Laghouat 455.868 3,8 403.633 524.785
2 Djelfa 1.090.578 3,2 1.038.852 1.400.047
3 M'Sila 990.591 2,1 995.733 1.293.491
S/Total H.P Centre 2.537.037 3.03 2.438.218 3.218.323
1 Tiaret 846.532 1,6 878.252 1.088.338
2 Saida 330.641 1,7 332.797 402.771
3 El Bayadh 228.624 3,1 212.021 270.435
4 Tissemsilt 294.476 1,1 319.283 404.243
5 Naama 192.891 4,3 152.610 185.243
S/Total H.P Oouest 1.893.164 2.36 1.703.963 2.351.030
1 O.E.B 621.612 1,9 610.152 744.327
2 Batna 1.119.630 1,6 1.160.563 1.456.232
3 Tebessa 648.703 1,7 663.944 821.989
4 Sétif 1.489.979 1,3 1.566.573 1.938.858
5 B.B.A 628.475 1,3 670.131 839.532
6 Khenchela 386.683 1,7 395.010 492.857
S/Total H.P Est 4.895.082 0 5.066.373 6.293.795
14 Total 9..325.283 2,4 9.208.554 11.863.148

Croissance Démographie de la Région Sud

Population Taux Population Population


N° willaya RGPH 98 d'accroissement RGPH 2010 RGPH 2025
1 Tamanrasset 176637 2,6 182.160 245.699
2 Illizi 52333 4,5 45.626 60.942
S/Total Grand Sud 228.970 3.55 227.186 306.641
1 Adrar 399714 2,6 392.780 519.982
2 Béchar 270061 1,9 270.259 329.177
3 Tindouf 49149 6,3 34.545 44.854
S/Total SudOuest 718.924 3.6 697.524 894.013
1 Biskra 721356 2,3 729.780 942.685
2 Ouargla 558563 2,3 574.140 765.615
3 El Oued 647547 2,6 657.659 897.661
4 Ghardaia 363598 2,0 382.743 494.573
S/Total Sud Est 2.291.064 2.3 2.344.322 3.100.534
9 Total Sud 3.238.958 3.15 3.269.092 4.301.188

- 95 -
Répartition des logements habités selon le branchement au réseau d'AEP

Le logement est il rattaché au réseau d'eau potable


wilaya Oui Non ND Total Oui(%) Non(%) ND(%)
ADRAR 51502 16925 94 68521 75,2 24,7 0,1
CHLEF 93727 42294 4568 140589 66,7 30,1 3,2
LAGHOUAT 50651 8950 3122 62723 80,8 14,3 5,0
OUM EL BOUAGHI 82832 16812 1104 100748 82,2 16,7 1,1
BATNA 140453 27929 1134 169517 82,9 16,5 0,7
BEJAIA 124764 16555 3539 144858 86,1 11,4 2,4
BISKRA 81535 23057 712 105303 77,4 21,9 0,7
BECHAR 38959 1775 11 40745 95,6 4,4 0,0
BLIDA 129118 15844 4814 149776 86,2 10,6 3,2
BOUIRA 67062 26543 3852 97457 68,8 27,2 4,0
TAMANRASSET 18275 11224 1298 30797 59,3 36,4 4,2
TEBESSA 82841 20202 581 103624 79,9 19,5 0,6
TLEMCEN 150556 16071 38 166665 90,3 9,6 0,0
TIARET 98784 26558 39 125381 78,8 21,2 0,0
TIZI OUZOU 154454 26553 4425 185432 83,3 14,3 2,4
ALGER 446486 43720 24432 514638 86,8 8,5 4,7
DJELFA 96226 34634 5202 136062 70,7 25,5 3,8
JIJEL 62631 25480 500 88610 70,7 28,8 0,6
SETIF 174084 45922 1028 221034 78,8 20,8 0,5
SAIDA 43342 8136 18 51496 84,2 15,8 0,0
SKIKDA 94658 38776 678 134112 70,6 28,9 0,5
SIDI BEL ABBES 93088 7061 73 100222 92,9 7,0 0,1
ANNABA 102102 11806 787 114694 89,0 10,3 0,7
GUELMA 72318 11190 284 83791 86,3 13,4 0,3
CONSTANTINE 145446 14745 473 160663 90,5 9,2 0,3
MEDEA 73425 34155 4062 111642 65,8 30,6 3,6
MOSTAGANEM 73932 38414 103 112450 65,7 34,2 0,1
M SILA 110770 25930 648 137348 80,6 18,9 0,5
MASCARA 105772 17635 322 123729 85,5 14,3 0,3
OUARGLA 70605 5574 3913 80092 88,2 7,0 4,9
ORAN 208504 46170 477 255151 81,7 18,1 0,2
EL BAYADH 31764 4283 28 36075 88,0 11,9 0,1
ILLIZI 8358 1108 393 9859 84,8 11,2 4,0
B.B.ARRERIDJ 81343 14751 252 96346 84,4 15,3 0,3
BOUMERDES 102004 18670 4645 125319 81,4 14,9 3,7
EL TARF 54579 15429 322 70330 77,6 21,9 0,5
TINDOUF 7333 1930 10 9273 79,1 20,8 0,1
TISSEMSILT 25238 16351 42 41631 60,6 39,3 0,1
EL OUED 75822 7480 4614 87916 86,2 8,5 5,2
KHENCHELA 47933 15495 512 63941 75,0 24,2 0,8
SOUK AHRAS 54193 20155 353 74701 72,5 27,0 0,5
TIPAZA 74448 16898 2683 94028 79,2 18,0 2,9
MILA 84120 29741 434 114295 73,6 26,0 0,4
AIN DEFLA 78994 23270 3028 105292 75,0 22,1 2,9
NAAMA 26095 3953 40 30088 86,7 13,1 0,1
AIN TEMOUCHENT 61192 3760 61 65012 94,1 5,8 0,1
GHARDAIA 48938 4263 1511 54712 89,4 7,8 2,8
RELIZANE 83068 23808 351 107227 77,5 22,2 0,3
Total 4284322 927982 91611 5303915 80,8 17,5 1,7

- 96 -
Taux d’accroissement de la population

N° willaya Population Population


Taux d'accroissement
RGPH 1998 RGPH 2008
1 ADRAR 311.615 2,6 399.714
2 CHLEF 858.696 1,6 1.002.088
3 LAGHOUAT 317.125 3,8 455.868
4 OUM EL BOUAGHI 519.170 1,9 621.612
5 BATNA 962.623 1,6 1.119.630
6 BEJAIA 856.840 0,6 912.577
7 BISKRA 575.858 2,3 721.356
8 BECHAR 225.546 1,9 270.061
9 BLIDA 784.283 2,5 1.002.935
10 BOUIRA 629.560 1,0 695.583
11 TAMANRASSET 137.175 2,6 176.637
12 TEBESSA 549.066 1,7 648.703
13 TLEMCEN 842.054 1,2 949.135
14 TIARET 725.853 1,6 846.532
15 TIZI OUZOU 1.108.708 0,2 1.127.166
16 ALGER 2.563.929 1,6 3 064 355
17 DJELFA 797.706 3,2 1.090.578
18 JIJEL 573.208 1,1 636.948
19 SETIF 1.311.413 1,3 1.489.979
20 SAIDA 279.526 1,7 330.641
21 SKIKDA 786.154 1,4 898.680
22 SIDI BEL ABBES 525.632 1,4 604.744
23 ANNABA 557.818 0,9 609.499
24 GUELMA 430.000 1,2 482.430
25 CONSTANTINE 810.913 1,5 938.475
26 MEDEA 802.078 0,2 819.932
27 MOSTAGANEM 631.058 1,6 737.118
28 M SILA 805.519 2,1 990.591
29 MASCARA 676.192 1,5 784.073
30 OUARGLA 445.619 2,3 558.563
31 ORAN 1.213.839 1,9 1453.152
32 EL BAYADH 168.789 3,1 228.624
33 ILLIZI 34.108 4,5 52.333
34 B.B.ARRERIDJ 555.403 1,3 628.475
35 BOUMERDES 647.389 2,2 801.063
36 EL TARF 352.588 1,5 408.457
37 TINDOUF 27.061 6,3 49.149
38 TISSEMSILT 264.240 1,1 294.476
39 EL OUED 504.401 2,6 647.547
40 KHENCHELA 327.918 1,7 386.683
41 SOUK AHRAS 367.454 1,8 438.127
42 TIPAZA 506.053 1,6 591.010
43 MILA 674.480 1,3 766.886
44 AIN DEFLA 660.342 1,5 766.013
45 NAAMA 127.314 4,3 192.891
46 AIN TEMOUCHENT 327.331 1,3 371.239
47 GHARDAIA 300.516 2,0 363.598
48 RELIZANE 642.206 1,3 726.180
Total 29.100.868 1,6 34.074.911

- 97 -
Taux d’accroissement de la population masculine et féminine

Masculin Féminine Total Taux d'accroissement


Willaya
ADRAR 203836 195878 399714 2,6
CHLEF 502470 499618 1002088 1,6
LAGHOUAT 232658 223210 455868 3,8
OUM EL BOUAGHI 314084 307527 621612 1,9
BATNA 565241 554390 1119630 1,6
BEJAIA 465612 446965 912577 0,6
BISKRA 365040 356317 721356 2,3
BECHAR 135436 134626 270061 1,9
BLIDA 509601 493334 1002935 2,5
BOUIRA 353195 342387 695583 1,0
TAMANRASSET 90820 85816 176637 2,6
TEBESSA 326086 322617 648703 1,7
TLEMCEN 482364 466771 949135 1,2
TIARET 427207 419325 846532 1,6
TIZI OUZOU 564757 562409 1127166 0,2
ALGER 1537915 1526440 2987160 1,6
DJELFA 561332 529246 1090578 3,2
JIJEL 320820 316128 636948 1,1
SETIF 756434 733545 1489979 1,3
SAIDA 166717 163925 330641 1,7
SKIKDA 452392 446288 898680 1,4
SIDI BEL ABBES 305130 299614 604744 1,4
ANNABA 305030 304469 609499 0,9
GUELMA 242430 240001 482430 1,2
CONSTANTINE 470262 468213 938475 1,5
MEDEA 417559 402373 819932 0,2
MOSTAGANEM 370018 367100 737118 1,6
M SILA 504684 485907 990591 2,1
MASCARA 398767 385306 784073 1,5
OUARGLA 283392 275171 558563 2,3
ORAN 727765 725387 1453152 1,9
EL BAYADH 115449 113175 228624 3,1
ILLIZI 28244 24088 52333 4,5
B.B.ARRERIDJ 320786 307689 628475 1,3
BOUMERDES 411138 389925 801063 2,2
EL TARF 203948 204508 408457 1,5
TINDOUF 24996 24153 49149 6,3
TISSEMSILT 149434 145042 294476 1,1
EL OUED 329603 317944 647547 2,6
KHENCHELA 195502 191182 386683 1,7
SOUK AHRAS 218911 219216 438127 1,8
TIPAZA 298885 292125 591010 1,6
MILA 386591 380295 766886 1,3
AIN DEFLA 388776 377236 766013 1,5
NAAMA 98299 94592 192891 4,3
AIN TEMOUCHENT 187603 183636 371239 1,3
GHARDAIA 185209 178390 363598 2,0
RELIZANE 366301 359879 726180 1,3
Total 17230133 16844778 34074911 1,6

- 98 -
- A3 : Etat Mensuel des Barrages en Exploitation du

Mois décembre 2008

- Etat des Barrages de la Région OUEST

- Etat des Barrages de la Région CHLEF

- Etat des Barrages de la Région CENTRE

- Etat des Barrages de la Région EST

- Etat Récapitulatif du Mois décembre 2008

- 99 -
REGION OUEST ETAT MENSUEL DES BARRAGES EN EXPLOITATION MOIS DE DECEMBRE 2008
DEFLUENT DU MOIS Millions de m3
N° Barrage Capacité Volume Côte Volume Apports Taux de
dernier début fin du fin du du mois AEP - IRR Total eau Fuite Evap LVF DEV Transfert Défluent Remplissage
levé hm3 mois hm3 mois mois hm3 hm3 AEI hm3 utilisée hm3 hm3 hm3 hm3 hm3 Total
hm3
1 Beni-Bahdel 54,63 17,983 648,00 40,257 23,575 1,003 0 1,003 0,135 0,086 0 0 1,224 73,69
2 Meffrouch 14,99 0,510 1116,25 6,555 6,348 0,186 0,186 0 0,021 0 0 0,207 43,73
3 H -Boughrara 175,45 83,320 294,900 98,968 19,175 3,100 3,100 0,006 0,161 0,153 0 0 3,420 56,41
4 Sekkak 27,00 9,220 211,25 13,573 4,891 0,437 0,437 0,026 0 0 0,463 50,27
5 Sidi-Abdelli 106,61 8,307 328,23 23,626 15,687 0,217 0,217 0,010 0,032 0 0 0,259 22,16
6 Sarno 21,25 1,664 413,23 2,246 0,700 0 0,000 0,031 0,031 0 0 0,062 10,57
7 Cheurfas II 70,21 29,471 217,35 35,043 6,214 0,109 0,185 0,294 0,062 0,119 0 0 0,475 49,91
8 Ouizert 93,91 29,571 436,70 36,984 8,655 0 0,000 0,957 0,143 0,100 0 0 1,200 39,38
9 Bou-Hanifia 38,11 36,621 294,78 36,977 7,888 0,316 0,316 0,124 0,213 6,784 0 0 7,437 97,03
10 Fergoug 0,40 0,400 100,29 0,400 13,634 1,188 0,704 1,892 0,031 0,031 5,201 6,479 0 13,634 100,00
11 Kramis 45,38 24,581 100,00 26,025 5,150 0,155 0,155 0,024 2,867 0 0 3,046 57,35
12 Brézina 108,47 87,340 905,99 76,080 0,000 0,000 0,046 0,046 2,777 0 0 2,823 70,14
13 Djorf-Torba 260,25 260,252 698,970 258,519 24,853 1,240 0,000 1,240 0,713 4,687 17,280 3,731 0 27,651 99,33
S/Total 1 016,66 589,24 - 655,25 136,770 7,951 0,935 8,886 2,069 8,351 32,385 10,210 0 61,901 64,45

- 100 -
REGION CHLEF ETAT MENSUEL DES BARRAGES EN EXPLOITATION MOIS DE DECEMBRE 2008

DEFLUENT DU MOIS Millions de m3


N° Barrage Capacité Volume Côte Volume Apports Taux de
dernier début fin du fin du du mois AEP - IRR Total eau Fuite Evap LVF DEV Transfert Défluent Remplissage
levé hm3 mois hm3 mois mois hm3 hm3 AEI hm3 utilisée hm3 hm3 hm3 hm3 hm3 Total
hm3
14 M.S.Abed 47,97 3,521 63,52 8,846 5,550 0 0 0,000 0,005 0,182 0 0 0,187 18,44
15 Gargar 358,28 16,102 97,88 43,999 34,278 1,005 0 1,005 0 0,314 4,766 0 0 6,085 12,28
16 SMBA 153,71 68,968 175,07 94,393 26,625 0,795 0 0,795 0,062 0,214 0,036 0 0 1,107 61,41
17 Bakhadda 39,94 9,652 575,02 12,728 3,535 0,411 0 0,411 0,005 0,043 0 0 0,459 31,87
18 Sidi Yacoub 252,85 28,262 232,58 42,053 15,268 0,925 0 0,925 0,031 0,186 0 0 1,142 16,63
19 Ghrib 115,32 94,328 425,48 95,880 3,933 0,867 0 0,867 0,124 0,197 1,023 0 0 2,211 83,14
20 C. Bougara 11,32 2,805 807,41 3,625 0,858 0 0 0 0 0 0 0 0,000 32,02
21 Dahmouni 39,52 20,052 921,15 22,858 3,080 0 0 0 0 0 0 0 0,000 57,84
22 Deurdeur 105,12 10,964 582,95 13,361 2,716 0,124 0 0,124 0,031 0,070 0 0 0,225 12,71
23 Oued-Fodda 102,85 5,074 353,24 12,705 7,719 0,030 0 0,030 0 0,032 0 0 0,062 12,35
24 Boughzoul 20,27 7,242 633,57 9,409 2,399 0 0 0 0 0,232 0 0 0,232 46,42
25 Harreza 76,65 2,863 292,83 5,505 2,704 0 0 0 0,031 0,031 0 0 0,062 7,18
26 O.Mellouk 127,00 17,962 227,20 29,549 11,733 0 0 0 0,031 0,093 0 0 0,124 23,27
27 Kt Rosfa 75,00 16,954 619,46 18,278 1,423 0 0 0 0 0 0 0 0,000 24,37
28 S-M-B-T 75,00 45,025 312,94 57,934 13,236 0 0 0 0,031 0,129 0 0 0,160 77,25
S/Total 919,83 555,947 - 596,484 79,052 17,135 0,000 17,135 0,765 0,495 1,099 8,728 11,431 39,653 64,85

- 101 -
REGION CENTRE ETAT MENSUEL DES BARRAGES EN EXPLOITATION MOIS DE DECEMBRE 2008

DEFLUENT DU MOIS Millions de m3


N° Barrage Capacité Volume Côte Volume Apports Taux de
dernier début fin du fin du du mois AEP - IRR Total eau Fuite Evap LVF DEV Transfert Défluent Remplissage
levé hm3 mois hm3 mois mois hm3 hm3 AEI hm 3 utilisée hm3 hm3 hm3 hm3 hm3 Total
hm3
29 Bouroumi 181,86 16,362 283,12 22,306 8,330 0,191 0,191 0,031 0 2,154 2,376 12,27
30 Lekhal 27,16 8,950 674,94 9,863 0,338 0,425 0,425 0,425 36,31
31 Hamiz 15,53 7,578 170,80 11,746 4,246 0 0 0 0 0,037 75,63
32 Beni-Amrane 11,85 5,188 64,47 7,143 11,864 0 0 0,009 0,048 0,727 9,277 10,061 60,28
33 Keddara 142,39 106,391 139,25 113,747 13,591 5,361 5,361 0 0,228 5,589 79,88
34 Meurad 0,20 0,069 254,69 0,125 0,060 0 0 0,001 0,001 0,002 62,50
35 Ladrat 8,47 4,564 671,44 5,135 0,571 0 0,000 60,63
36 Taksebt 181,02 142,977 159,60 153,591 20,904 9,866 9,866 0 0,100 0,372 10,338 84,85
37 Tilesdit 164,55 157,156 454,22 163,919 6,441 0,478 0,478 0,031 0,509 99,62
38 Boukourdane 105,00 24,912 100,18 27,109 3,126 0,814 0,814 0,031 0,081 0,926 25,82
39 Techy-Haf 81,80 81,800 294,51 81,800 9,581 0 0,662 8,728 9,390 100,00
40 K-Accerdoune 640,00 23,700 243,60 32,740 9,040 0 0,000 5,12
S/Total 919,83 555,947 - 596,484 79,052 17,135 0,000 17,135 0,765 0,495 1,099 8,728 11,431 39,653 64,85

- 102 -
REGION EST ETAT MENSUEL DES BARRAGES EN EXPLOITATION MOIS DE DECEMBRE 2008
Volume Apports DEFLUENT DU MOIS Millions de m3
N° Barrage Capacité Côte Volume Côte Taux de
dernier début début fin du fin du du mois AEP - IRR Total eau Fuite Evap LVF DEV Transfert Défluent Remplissage
levé h m3 mois mois hm3 mois mois hm3 AEI .hm3 hm3 utilisée hm3 hm3 hm3 hm3 hm3 Total hm3
hm3
41 K'sob 12,34 603,68 11,604 604,24 12,34 8,149 0,980 0,980 0,093 0,065 4,081 1,724 0 6,943 100,00
42 Ain-Zada 121,40 851,08 82,097 851,13 82,53 2,900 2,356 2,356 0,163 0 2,519 67,99
43 Ain Dalia 76,08 691,42 16,574 690,26 14,45 0,371 0,035 0,035 0,122 0 0,157 18,99
44 H.Grouz 40,15 713,41 2,831 713,46 2,896 0,084 0,000 0,036 0 0,036 0
45 Guenitra 117,82 155,77 67,840 155,62 67,07 1,337 1,941 1,941 0,174 0 2,115 56,92
46 Zardezas 18,68 185,55 4,013 184,75 3,44 0,102 0,477 0,477 0,124 0,031 0 0,632 18,44
47 Cheffia 158,83 150,70 46,126 150,46 44,75 3,098 4,436 4,436 0,195 0 4,631 28,17
48 H. Debagh 184,35 341,29 84,684 340,78 82,51 0,095 1,447 1,447 0,124 0,099 0 1,670 44,75
49 F.E.Gueiss 0,43 962,78 0,365 962,89 0,024 0,184 0,000 0,073 0 0,073 5,58
50 Babar 38,01 939,95 35,813 939,88 37,55 0,989 0,000 0,031 0,127 1,070 0 1,228 98,78
51 F.EL.Gherza 14,89 196,64 8,712 197,59 11,09 2,679 0,000 0,132 0,105 0 0,237 74,49
52 Mexa 30,27 49,90 20,077 52,03 30,27 17,923 2,499 2,499 5,141 0 7,640 100,00
53 F.D.Gazelles 54,74 382,13 44,403 382,56 46,64 3,212 0,535 0,535 0,240 0 0,775 85,20
54 Oued Cherf 152,65 741,66 114,846 741,69 115,15 0,740 0,000 0,031 0,342 0 0,373 75,43
55 Zit-Emba 116,59 83,54 97,845 83,55 97,92 2,068 1,203 0,230 1,433 0,031 0,500 0,070 0 2,034 83,98
56 Beni-Zid 39,39 65,17 37,053 65,77 38,73 7,776 0,539 0,539 0,052 2,626 2,878 0 6,095 98,33
57 El - Agrem 33,04 136,74 29,162 137,69 30,74 2,281 0,511 0,511 0,003 0,054 0,102 0 0,670 93,04
58 K.Medaour 74,32 990,19 59,149 990,01 58,07 0,823 1,402 1,402 0,062 0,240 0 1,704 78,14
59 Beni-Haroun 960,00 183,99 519,186 184,61 532,41 22,937 8,628 8,628 0,845 0 9,473 55,46
60 O.Othmania 33,00 840,74 32,539 840,86 32,87 8,017 7,599 7,599 0 7,599 99,60

S/Total 2 276,98 - 1 314,919 - 1 341,44 85,765 33,073 1,745 34,818 0,631 3,463 7,949 9,743 0,00 56,604 58,91

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E TAT MENSUEL DES BARRAGES EN EXPLOITATION MOIS DE DECEMBRE 2008
Volume Volume Apports DEFLUENT DU MOIS Millions de m3 Taux de
Région Capacité début fin du du AEP -
IRR Total eau Evap LVF DEV
dernier levé mois mois mois AEI Fuite Transfert Défluent Remplissage
Hm3 utilisée Hm3 Hm3 Hm3
hm3 hm3 hm3 Hm3 Hm 3
Hm 3
Hm3 Total
T/Ouest 1 600,80 349,774 471,123 135,057 4,157 0,000 4,157 0,351 1,723 5,825 0,000 0,000 12,056 29,43
T/Chlef 1 600,80 349,774 471,123 135,057 4,157 0,000 4,157 0,351 1,723 5,825 0,000 0,000 12,056 29,43
T/Centre 919,83 555,947 596,484 79,052 17,135 0,000 17,135 0,765 0,495 1,099 8,728 11,431 39,653 64,85
T/Est 2 276,98 1 314,919 1 341,44 85,765 33,073 1,745 34,818 0,631 3,463 7,949 9,743 0,00 56,604 58,91
Total 5 814,27 2 809,880 3 064,298 436,644 62,316 2,680 64,996 3,816 14,032 47,258 47,258 11,431 170,214 52,70

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