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1. Obligations juridiques :
Les 4 amis doivent travailler 3 mois pour le restaurateur et selon les horaires fixés dans le
contrat.
A la fin de chaque mois, le restaurateur doit payer à chacun des travailleurs le salaire de
205 Dhs.
La donation de 72 Dhs à chacun des travailleurs.
2. Obligations morales
Yacoub a promis à ses cousins de Settat de leur rendre visite pendant les vacances.
A retenir
− L’obligation juridique ou civile est un lien de droit qui :
a. Oblige le débiteur à exécuter une prestation ou à s’en abstenir ;
b. Autorise le créancier à faire contraindre le débiteur à cette exécution.
− Le débiteur est celui qui doit quelque chose à faire, à ne pas faire ou à donner à
quelqu’un d’autre. Il a une dette envers le créancier. Dans l’exemple des contrats du
travail, le patron est débiteur du salaire à la fin de chaque mois et les jeunes gens sont
débiteurs du travail à fournir.
− Le créancier est celui à qui on doit quelque chose à faire, à ne pas faire ou à donner.
Il a un droit de créance une créance contre le débiteur. Dans l’exemple des contrats
du travail, le patron est créancier du travail et les jeunes gens sont créanciers du salaire
à la fin de chaque mois.
− Le droit de créance c’est un droit subjectif qui organise les relations juridiques
entre les particuliers (personnes physiques ou personnes morales).
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− Une obligation morale est un devoir de conscience que la loi ne contraint pas à
exécuter. Par exemple, Yacoub ne peut pas être contraint de tenir sa promesse de
rendre visite à ses cousins de Settat.
A retenir
− Quand un acte juridique est réciproque, il y a un accord de volonté entre 2 ou plus de
2 parties. C’est le contrat. L’acte est alors bilatéral. Exemple : Chacun des contrats de
travail signé par le patron du restaurant et chacun des jeunes vacanciers est un acte
bilatéral. Il y a eu une rencontre de volonté entre le patron, d’une part et chacun des
jeunes vacanciers, d’autre part.
− Quand un acte juridique est posé sans réciprocité, on l’appelle acte unilatéral. Dans
l’exemple de la relation de travail entre le restaurateur et les jeunes vacanciers, la prime
de 72 Dhs est un acte unilatéral. Les bénéficiaires n’ont pas engagé leur volonté.
− Les parties veulent à la fois l’acte et ses conséquences juridiques. Par exemple, si
deux personnes concluent un contrat de vente, le vendeur veut que la propriété de
l’objet vendu passe à l’acheteur et l’acheteur sait qu’il doit payer le prix.
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− Mais l’auteur d’un délit civil ou d’un quasi-délit civil ne cherche pas à réparer le
dommage causé à sa victime. Cette réparation est une obligation de la loi. Exemple :
Quand un passant heurte un autre et casse son téléphone, l’auteur de la casse n’avait
pas voulu réparer le téléphone qui s’est cassé.
− Ils sont illicites parce qu’ils sont répréhensibles et préjudiciables.
− Ils entraînent la responsabilité civile (l’obligation de réparer) de leurs auteurs pour les
dommages qu’ils causent à autrui.
Ce sont des comportements qui sont bénéfiques pour autrui. Cette utilité qu’en retire autrui
fait qu’on les rapproche des actes juridiques. C’est pour cela qu’on parle de quasi-contrats.
C’est notamment la gestion d’affaires, le paiement de l’indu et l’enrichissement sans cause.
A retenir
− Ils sont licites parce qu’ils sont commandés par la morale et le droit.
− Le bénéficiaire des quasi-contrats a l’obligation d’indemniser leur(s) auteur(s).
Ce jour-là, les jumelles Wafaa et Wafia étaient très chargées. Elles se préparaient pour la
cérémonie de remise de diplômes le lendemain. Elles sont allées voir un habilleur qui leur a
vendu deux robes sur-mesure contre 17 Dhs chacune. A la sortie, elles se sont précipitées
dans un salon de coiffure. La coiffeuse leur a fait, chacune, un brushing contrer 8 Dhs par
tête. Le lendemain avant la cérémonie, leur coiffeuse s’est présentée chez elles pour les
maquiller pour un montant forfaitaire de 21 Dhs. Pour la cérémonie, leur promotion les avait
mandatées pour chercher un photographe pour 29 Dhs, toute la cérémonie. En contrepartie
de l’opportunité, le photographe a consenti qu’il n’allait pas prendre en photo les deux
jumelles avec une tierce personne, autre que leurs membres de famille ou leurs camarades de
classe.
1. Obligation de donner, de faire ou de ne pas faire
Veuillez extraire du texte toutes les obligations dont on parle. Précisez l’objet de chacune.
1. La vente des robes : Une obligation de donner pour le vendeur.
2. Payer le prix des robes : Une obligation de donner pour Wafaa et Wafia.
3. Le brushing : Une obligation de faire pour la coiffeuse.
4. Payer le prix du brushing : Une obligation de donner pour Wafaa et Wafia.
5. Le maquillage : Une obligation de faire pour la coiffeuse.
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6. Payer le prix du maquillage : Une obligation de donner pour Wafaa et Wafia.
7. Chercher un photographe : Une obligation de faire pour Wafaa et Wafia.
8. Prendre des photos pendant la cérémonie : Une obligation de faire pour le
photographe.
9. Payer les services du photographe : Une obligation de donner pour la promotion.
10. Ne pas prendre en photo les deux jumelles avec des personnes étrangères à leur
famille ou à leur promotion : Obligation de ne pas faire pour le photographe.
Au total, 10 obligations sont extraites du texte. Mais on peut classer ces obligations en 3
catégories d’objet : Donner ; faire et ne pas faire.
A retenir
− L’obligation peut avoir seulement trois objets : Donner, faire ou ne pas faire.
− L’obligation de donner consiste à transférer la propriété de quelque chose à autrui.
− Si le débiteur d’une obligation de donner ne l’exécute pas, le juge peut le contraindre à
exécuter son obligation de force.
− L’obligation de faire contraint le débiteur à l’accomplissement d’une prestation.
− L’obligation de ne pas faire engage le débiteur à une abstention.
− Si le débiteur d’une obligation de faire ou de ne faire ne l’exécute pas, il sera
sanctionné par des dommages-intérêts.
A retenir
− Dans une obligation de moyens, le débiteur ne promet pas un résultat précis. Il doit
seulement mettre en œuvre tous les moyens possibles pour atteindre le résultat.
Exemple : dans l’obligation de chercher un photographe, les jumelles n’ont pas promis
trouver le photographe à tout prix, mais uniquement de le chercher.
− Dans une obligation de résultat, le débiteur doit atteindre un objectif précis. Par
exemple, l’obligation de payer une somme d’argent est une obligation de résultat.
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Bibliographie sur la classification des obligations :
RENAULT-BRAHINSKY (C.) – Droit des obligations, Mémento LMD, Gualino, 13ème éd.,
2013, pp. 27-30.
Bibliographie sélective
PORCHY-SIMON (S.), Droit civil 2ème année : Les obligations, 9ème éd. Super Cours Dalloz,
2016, pp. 26-31 ; Bibliothèque virtuelle ScholarVox (Compte Apogée).
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