Vous êtes sur la page 1sur 15

CHAPITRE 1.

LE DROIT DE
DÉLIBÉRATION ET DE
PARTICIPATION

24
SECTION 1- LA LIBERTÉ
D’ASSOCIATION

25
A- Droit d'Association

26
—  L'article premier du Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I
1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit
d'association, tel qu'il a été modifié et complété.
Bulletin officiel n° 2404 bis du 27/11/1958 (27
novembre 1958)
—  Il dispose que toutes personnes ayant un minimum
d'objectifs à réaliser en commun, peuvent constituer
une Association dans le but de poursuivre des objectifs
autres que des gains matériels.
—  Le législateur semble vouloir entourer le domaine
associatif de règles flexibles en plaçant le régime
juridique applicable aux associations sous la bannière
du droit applicable aux sociétés commerciales (DOC), et
ce nonobstant la différence substantielle avec l’objet et
la mission des unes et des autres. L'Association ayant
un champ très large et indéfini, le législateur s’est
gardé de limiter l’objet de celle-ci.

27
—  Le texte de loi nous dit ce que ne peut pas faire
l’association et non ce qu’elle pourra faire. Cela
s'explique par la diversité de l'objet des
associations d'une part, et par le caractère général
des principes de droit qui s'appliquent
indifféremment du statut de l'association 

28
B- Limites à la liberté
d'association

29
—  Pour être conforme au droit, une association doit
tout d’abord, respecter un certain formalisme
juridique.

—  Une association doit poursuivre avoir un l'objet


légal

—  Une association doit avoir des sources de


financement légales.

—  Par ailleurs, des règles précises définissent le


champ d'action des associations étrangères ou
d’autres types d’associations comme les
associations à caractère politique et les partis
politiques

30
a- La légalité de l’action
associative

31
—  L’article 3 : « Toute association fondée sur une cause
ou en vue d'un objet illicite contraire aux lois, aux
bonnes mœurs ou qui aurait a pour but de porter
atteinte à la religion islamique, à l'intégrité du
territoire national, au régime monarchique ou de
faire appel à la discrimination, est nulle. »

—  1/ Cause ou objet illicite. Toute association qui se


constitue dans l'objectif de défendre une cause
illégale comme le soutien à une opposition armée
ou qui tend à la réalisation d'un objet illicite
comme la vente de marchandises de contrebande
ou trafic de drogue, est nulle et de nul effet.

32
—  2/ Lois et bonnes mœurs. Il y a lieu de
remarquer que si la cause et l'objet ne posent
pas a priori de problème d'un point de vue
juridique, les «  bonnes mœurs  » en revanche,
constituent une notion imprécise qui peut donner
lieu à interprétation.
—  3/ Le respect de la religion islamique. On peut
se demander pourquoi une telle précaution,
sachant que le respect de la religion est inscrit
dans la constitution et que le respect de l’islam
est une norme constitutionnelle contenue dans le
préambule, et soulignée dans l’article 6 qui
spécifie que « L’islam est la Religion de l’Etat qui
garantit à tous le libre exercice des cultes »

33
—  4/ L’intégrité territoriale. Aucune association ne
peut se constituer si son objet est destiné à porter
atteinte à l'intégrité du territoire national. Cette
limitation, du reste normale dans toutes les
législations nationales, comporte pour le Maroc
une dimension particulière.

5/ Forme monarchique du régime.


6/ Faire appel à la discrimination. Autre limite à la
liberté associative, le respect d’autrui et le
bannissement de toutes formes de discrimination.
Le texte initial du projet parlait de discrimination
raciale, mais le vocable discrimination semble avoir
fait consensus. A cet égard, nous ne pouvons que
regretter une définition claire et tranchée du genre
« racisme sous toutes ses formes »,

34
b- La reconnaissance
juridique de l'association

35
—  Sur le plan administratif : dorénavant, il n’est plus
nécessaire de se plier à la double déclaration,
puisque l’association est tenue de déposer sa
déc laration auprès de la seule l’autorité
administrative, soit de manière directe soit en
recourant au service d’un huissier de justice.

—  Le texte de loi précise qu’il incombe à l’autorité


administrative de transmettre un exemplaire de
cette déclaration et des pièces qui lui sont
annexées, au parquet du tribunal de première
instance, appelé éventuellement à formuler «  un
avis

36
—  Sur le plan juridique. Si par le passé, certaines
associations vivaient des situations de déni de
justice, puisque l’administration refusait de leur
délivrer un récépissé, désormais le texte de loi
oblige cette dernière à en donner «  récépissé
provisoire cacheté et daté sur le champ  ».

—  L’obligation de délivrer un récépissé était une


revendication légitime, mais il semble que le
nouveau texte a trouvé un compromis en la notion
de «  récépissé provisoire  » qui permet à toute
association de disposer de la preuve matérielle de
dépôt de sa déclaration d’une part, et d’une pièce
justificative au cas où elle entend recourir à
l’arbitrage juridictionnel.

37
—  Mieux encore, le nouveau texte de loi somme
l’administration de délivrer le récépissé définitif
dans un délai maximum de 60 jours, lorsque la
déclaration remplit les conditions prévues par la loi

—  La déclaration constitue de ce fait, l’acte de


naissance de l’association, et comprend un certain
nombre de donnés et informations sur son objet,
sa mission, ses financements et la composition de
ses instances aussi bien sur le plan local que
national.

38

Vous aimerez peut-être aussi