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Stratégíe de développement
et ajustements structurels

L ES bouleversements survenus
dans l’économie mondiale
depuis 1971 ont affecté directement
l’action sur la demande); d’autre
part à augmenter toutes les recettes
publiques et privées, notamment en
les politiques extérieures de tous les favorisant la production (c’est
Etats notamment leur politique de l’action sur l’offre). La troisième est
coopération avec le Tiers monde et davantage sectorielle, elle tend à
leur ont posé des problèmes nou- modifier les comportements et les
veaux. Celui de l’endettement accé- structures en matière de prix, de
léré au Tiers monde qui passe commerce, de gestion des entrepri-
d’environ 100 milliards de dollars ses publiques ... dans le sens d’une
en 1970 à plus de 1 200 milliards plus grande libéralisation et de la
aujourd’hui est de ceux là. A par- privatisation afin de susciter plus de
tir de 1980 certains pays d’Améri- dynamisme de la part des acteurs
que latine et d’Afrique se sont trou- économiques. Dans la pratique le
vés dans des situations d’endette- FMI, dans tous les Programmes
ment insupportable parce qu’ils qu’il a inspirés, dans un souci de
n’étaient plus en mesure d’assumer stabilisation rapide, a toujours pri-
la charge de leur dette (amortisse- vilégié l’action sur la demande, plus
ment et intérêts). Pour ne pas cou- facile à mettre en œuvre et à con-
rir le risque de se voir refuser à trôler que les deux autres.
l’avenir tout crédit extérieur (public
ou privé, bilatéral ou multilatéral)
ces pays ont fait appel au FMI, res- Les effets des programmes
ponsable du bon fonctionnement du d’aiustement structurel du FMI
système des réglements internatio-
naux. Le FMI les a persuadés Dans le cadre du Programme
d‘adopter un programme de stabili- National de Recherche Suisse (PNR
sation de leur déficit interne et 28), la responsabilité m’a été con-
externe, complété par un pro- fiée d’aGmer à l’Institut Universi-
gramme d‘ajustement structurel din taire #Etudes du Développement
de retrouver G une position viable de Genève (IUED) une étude sur
de leur balance des paiements ))
les effets des PAS sur les économies
c’est-à-dire la capacité d’assurer à et les conditions de vie des popula-
nouveau le service de leur dette tions dans les pays les plus pauvres
ainsi que le réglement des arriérés. du monde (1). Trois objectifs étaient
Un Programme d’Ajustement furés à cette étude. Il s’agissait
Structurel (PAS) comprend essen-
tiellement trois sortes de mesures.
Les deux premières sont d‘ordre (1) L‘étude, outre une présentation géné-
macro-économique et visent d‘une rale des résultats, comprend 8 cahiers dispo-
nibles au Service des Publications
part à réduire toutes les dépenses (1 200 pages). Institut Universitaire d’Etudes
publiques et privées de consomma- du Développement, case postale 136, CH 12,
tion et d’investissement (c’est Genève 21; til. : (022) 731.59.40.

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d‘abord d’élaborer une méthode rition de nouveam déséquilibres, à
d‘analyse de ces effets aux trois analyser l’impact et les conséquen-
niveaux de l’économie dans son ces des aides et de la coopération
ensemble (aspect macro-économi- publique et privée suisse sur eux.
que) ; des secteurs sociaux (alimen- De ce point de vue elle présente
tation, santé, éducation notamment), quatre avantages. Elle permet
des branches de production et des d’abord de concentrer l‘observation
régions (aspect méso-économique) j et l’analyse sur les composants
des entreprises et des familles même des déséquilibres, à l’origine
(aspect micro-économique). Cette de l’endettement insupportable 1) ;
((

méthode devait ensuite être appli- comme d’apprécier les effets des
quée 5 deux pays dits de (c concen- mesures prises publiques et privées
tration de l‘aide suisse au dévelop- sur ces composants, leur eficacité
pement D, Madagascar et la Tanza- 5 résorber les déséquilibres ; en troi-
nie, membres du groupe des Pays sième lieu de repérer les déséquili-
les moins avancés (PMA). Enfin elle bres dominants c’est-à-dire ceux qui
devait permettre aux acteurs suisses influencent les autres et sur lesquels
publics et privés d’estimer l’impact il y a intérêt à centrer les actions ;
de leurs contributions à l’économie enfin elle est applicable dans tous
de ces pays ainsi qu’aux PAS afin les pays soumis à un PAS.
qu’ils soient en mesure d’une part Cette méthode utilisée 5 Mada-
d’adapter toujours mieux leurs ((
gascar et en Tanzanie dans la
instruments et leurs actions en période qui a précédé les PAS, puis
matière de politique économique durant les PAS a mis tout particu-
extérieure et de politique du déve- lièrement en lumière le fait que le
loppement aux conditions interna- déséquilibre dominant est le désé-
tionales fluctuantes ainsi qu’aux
))
quilibre entre la Demande et la
besoins des populations ; d’autre Production (D > P)
part de pratiquer, éventuellement, Au plan macro-économique le
en matière d’ajustement, des politi- déséquilibre interne D > P provo-
ques alternatives à celles menées que d’abord un déséquilibre des
jusqu’ici. échanges extérieurs identique puis-
La méthode retenue, dite que la demande ne peut être cou-
(( approche par les déséquilibres (2) ))
verte que par des importations. I1
est fondée sur l’identification des est donc à l’origine de l’endettement
déséquilibres et de leurs composan- extérieur. I1 est aussi à l’origine des
tes, internes et externes, économi- tensions inflationnistes internes.
ques, monétaires et sociales à l’ori- Au plan méso-économique
gine de l’endettement insupportable. l’insuffisance des ressources produi-
L’identification s’effectue aux trois tes induit des déséquilibres dans la
niveaux macro, méso et micro éco-
répartition des revenus, l’alimenta-
nomique à partir des acteurs, de
tion, les systèmes de santé et d’édu-
l’évolution de leurs comportements
cation, les branches de l’économie
et des structures. La méthode vise
2 estimer les effets des PAS sur ces
et les régions.
déséquilibres ainsi que sur l’appa- Au plan micro-économique la
faiblesse de la production par rap-
port aux besoins affecte les activi-
(2) G. Blardone, L‘approche par les désé- tés et l’emploi, mettant en difficulté
quilibres dans Le Fonds Monétaire Interna-
tional, l’Ajustement et les coûts de l’Homme, (( les activités déclarées et poussant
Paris, éd. de l’Epargne, 1990, pp. 146-186. à la multiplication des activités

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informelles non déclarées qui cons- de 118 Md de fmg à 226. Pour


tituent véritablement une deuxième assurer le service de sa dette le pays
économie. La structure et surtout a dû continuer à emprunter, son
l’évolution des budgets familiaux endettement externe s’est trouvé
s’en trouve aussi modifiées. multiplié par 2,5 passant de 1 247
Or, dans les PAM, la demande millions de $ à 3 130. Le service de
dépasse la production (D > P) non la dette qui représentait 17 ‘-70des
parce qu’elle est excessive, (Mada- exportations de biens et services en
gascar 230 $ par habitant, Tanzanie 1980, atteint 118 % en 1990. Ce
130 $) mais parce que la production qui est totalement insupportable et
est dramatiquement insuffisante. La ce qui a conduit les créanciers, sur
simple croissance démographique le conseil même du FMI, à des
(2,8 Yo par an à Madagascar ; 3,4 Yo remises de dettes et à des rééche-
en Tanzanie) qui conduit la popu- lonnements qui ont ramené ce ratio
lation à doubler en moins de 25 ans à 60 %, ce qui demeure encore
provoque une pression permanente insupportable sans nouveaux
de la demande sur la production. emprunts extérieurs. Le gouverne-
Dans ces conditions restreindre la ment malgache est donc pris au
demande c’est mettre en question la piège d’un endettement dont il ne
survie de la population et compro- peut espérer sortir qu’en obtenant
mettre du même coup la production. d’autres remises de dettes et en
C’est l’effet pervers de cette problé- réduisant rapidement le déséquilibre
matique. D > P. Celui-ci est actuellement
De plus nous savons que les de 226 Md de fmg (696 millions de
actions visant à faire baisser la pres- FF). I1 s’agit sinon de le supprimer
sion démographique dans des pays totalement du moins de le ramener
aussi pauvres sont inefficaces parce à un niveau compatible avec la
que rejettées par la population, capacité du pays à assurer le service
seule l’amélioration de la production de la dette extérieure correspondant
et des conditions de vie est suscep- au montant du déséquilibre. Pour
tible de relâcher cette pression mais éliminer l’effort maximum devrait
ceci exige du temps. représenter 8,5 Yo de la production
Dans ces conditions, les PAS mais l’objectif pourrait raisonnable-
qui par souci d’efficacité et de rapi- ment se situer dans un premier
dité ont privilégié dans les PAM, temps, entre 2,8 Yo (taux de crois-
notamment à Madagascar et en sance démographique) et 8,5 Yo ; ce
Tanzanie, par tout un ensemble de qui est tout à fait compatible avec
mesures, l’action sur la demande les ressources et les possibilités
plutôt que l’action sur la production actuelles de Madagascar à condition
qui est restée tardive et partielle, de privilégier l’action sur l’offre.
n’ont pu réduire le déséquilibre D Rappelons que l’Aide publique au
> P à u n niveau supportable per- développement (APD) suisse pour
mettant au pays d’assurer le service Madagascar en 1990 s’élève à
de sa dette sans endettement 180 millions de FF, ce qui par rap-
externe croissant. port à l’effort maximum de produc-
A Madagascar entre 1980 et tion à réaliser en vue de supprimer
1990 le déséquilibre D > P bien le déséquilibre D > P, 8,5 % de la
que réduit en valeur relative de production malgache) représente
17 70à 8,5 Yo de la production, a environ 25 Yo, ce qui n’est pas
augmenté en valeur absolue passant négligeable.

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AJUSTEMENTS

En Tanzanie si l’on tient service de la dette. Cette situation


compte des activités informelles a prévalu, tant bien que mal, dans
(2‘ économie), le déséquilibre D > la plupart des PMA entre 1960 et
P représentait en 1983, avant le 1970. Si un endettement supplé-
PAS, 1,7 70 de la production; en mentaire survient, par exemple pour
1988 il atteint 6,8 % passant de 1,4 lancer un programme d‘investisse-
Md de shillings tanzaniens à 32,8 ment comme cela a été le cas à
soit 23 fois plus. La conséquence en Madagascar entre 1975 et 1980
a été une augmentation de 42 Yo de dans la phase dite d’investissement
((

la dette extérieure qui est passée de à outrance D, et si la rentabilité de


3 380 millions de $ en 1983 à ces investissements ne permet pas
4 800 en 1988. Quant au service de rapidement de couvrir leur coût, si
la dette par rapport aux exporta- en plus de cela le contexte interna-
tions de biens et services, comme à tional est incertain quant à la crois-
Madagascar, il s’alourdit de 16,6 70 sance économique, aux prix, aux
à 83 YO (sans rééchelonnement). taux d’intérêt, comme cela a été le
En Tanzanie l’effort de produc- cas à partir de 1971, l’endettement
tion nécessaire pour rendre suppor- devient rapidement insupportable
table en termes de service de la car le pays n’est plus en mesure
dette, le déséquilibre D > P s’éta- d’assurer le service de sa dette.
blit entre 3,4 ?h (taux de croissance Cette situation rend inévitable la
démographique) et 6,s ‘-70de la pro- mise en Oeuvre d’une politique
duction en 1988. L’APD suisse d’ajustement.
pour la Tanzanie était de ce qui Les politiques d’ajustement tel-
représentait par rapport à cet effort les qu’elles sont préconisées depuis
environ 5 W. 1980 par le FMI dans les PMA
reposent essentiellement sur une
L’alternative à la politique du logique financière de stabilisation
FMI puis de réduction des déficits,
notamment du déficit D > P,
Appliquée à deux pays aussi dif- visant par une action de freinage de
férents que Madagascar et la Tan- la demande à réduire en priorité et
zanie, l’approche par les déséquili- le plus rapidement possible les
bres conduit aux constatations dépenses publiques et privées.
suivantes : Parallèlement, un certain nombre de
- Lorsque la mise en valeur mesures générale ou sectorielles
des ressources est insuffisante pour visent à favoriser l’offre mais elles
couvrir les besoins de base d’une sont mal coordonnées entre elles.
population en forte croissance Dans les PMA à très faible revenu
démographique, comme c’est le cas par habitant, cette logique se heurte
dans les PMA, l’endettement exté- à l’inélasticité de la demande par le
rieur est inévitable. I1 reste suppor- bas. Dans le meilleur des cas
table tant que les moyens de régle- (Madagascar par exemple) la logique
ment internationaux sans endette- financière stabilise ou réduit les
ment ou à faible endettement dont déficits internes et externes mais
dispose normalement le pays (expor- sans relancer la production et les
tations de marchandises et de ser- exportations malgré des dévaluations
vices, transferts officiels, investisse- successives importantes et une large
ments directs étrangers, réserves de ouverture au marché mondial. Par
devises) suffisent pour assurer le rapport au dollar le fmg a perdu

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86 Yo de sa valeur entre 1980 et si les mesures sectorielles d’accom-


1990 et le shilling tanzanien 96 Yo pagnement ne se limitent pas à libé-
entre 1983 et 1988. Le déséquilibre rer les prix et le commerce mais
D > P à l’origine du surendette- s’étendent à l’assistance technique,
ment externe s’accroît en valeur à l’approvisionnement en consom-
absolue et demeure à un niveau tel mations intermédiaires, notamment
que le service de la dette ne peut pour l’agriculture, aux transports, à
être assuré que grâce à de nouveaux l’hydraulique, au crédit, etc.
emprunts extérieurs obtenus grâce à En ce qui concerne les acteurs
l’appui du FMI. Le cycle de économiques engagés dans les PAS,
l’endettement que les PAS avaient nationaux ou étrangers, la priorité
justement pour but de freiner, sinon donnée à la logique financière ne
de bloquer, continue de plus belle ! leur laisse qu’une faible marge de
Dans les PMA si la demande manœuvre pour toute action sur
est inélastique par le bas D, l’offre l’offre, malgré la libéralisation des
((

par contre est élastique par le prix et du commerce, du fait des


((

haut )).Pour réduire le déséquilibre contraintes financières de toutes sor-


D > P et l’endettement extérieur tes, notamment budgétaires et de
qu’il induit, l’alternative consiste crédit. A Madagascar, par exemple,
donc à accorder la priorité à la logi- les restrictions budgétaires compro-
que économique d’action sur l’offre mettent le programme de réhabili-
c’est-à-dire sur la production sur la tation et d‘entretien des routes des-
logique financière d‘action sur la tiné à désenclaver les régions et, du
demande. Cette dernière conservant mCme coup, le programme suisse
un rôle de complément lorsque l’un d’appui aux infrastructures routiè-
des composants de la demande glo- res. Dans ces conditions les initia-
bale (consommation privée ou tives en faveur de la production
publique, investissement) a brusque- demeurent ponctuelles, dispersées,
ment augmenté entraînant un endet- sans lien entre elles et donc sans
tement externe insupportable, ce effet d’entraînement significatif sur
qui a été le cas à Madagascar entre le milieu. U n recentrage des PAS
1975-1980 avec la politique autour de la logique de la produc-
((d’investissement à outrance )>. tion redonnerait cohérence et effi-
L’action sur l’offre, avec appui cacité à tous les acteurs du dévelop-
direct à la production pour les biens pement.
de première nécessité et dans les En ce qui concerne la coopéra-
secteurs fortement créateurs de tion suisse au développement, par-
valeur ajoutée comme l’agriculture, ticulièrement intéressée par les con-
ou dans les secteurs de transforma- clusions de notre étude, ses deux
tion à fort effet d’entraînement par principes d‘action : se concentrer
((

leurs achats intersectoriels comme . sur un certain nombre de pays pau-


l’artisanat, les petites et moyennes vres et élaborer des programmes par
entreprises, la plupart des activités pays se révéleraient d‘autant plus
))

informelles... peut se révéler plus judicie? et efficaces que le pays


rapide et plus efficace que l’action bénéficiaire concentrerait lui-même
sur la demande comme nous avons ses efforts sur la mise en valeur de
pu le constater aussi bien à Mada- ses ressources avec comme objectif
gascar qu’en Tanzanie malgré le prioritaire la réduction du déséqui-
peu d‘intérêt porté par les PAS à libre D > P et que programmes
ce type d‘action. Ceci, notamment, nationaux et programmes de coopé-

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ration pourraient s’articuler et à réduire le déséquilibre D > P et
s’épauler réciproquement dans ce l’endettement extérieur.
but. I1 serait souhaitable que la coo-
Nous avons vu en ce qui con- pération suisse au développement
cerne Madagascar et la Tanzanie ce ne soit pas la seule à s’engager dans
que représenterait comme effort cette voie. Une réorientation des
maximum, en terme de production, programmes de l’ensemble des coo-
la réduction totale de ce déséquili- pérations bilatérales et multilatéra-
bre : environ 696 FF à Madagascar les étrangères dans les PMA en
et 1 576 FF en Tanzanie. A Mada- faveur d’actions favorables aux pro-
gascar, notamment, l’appui suisse à ductions à fort effet d’entraînement

cet objectif n’apparaît pas négligea- devrait permettre rapidement à ces
ble. I1 pourrait s’exercer à travers pays de sortir du cercle de l’endet-
les trois programmes actuels (c Envi- bxtm~
ronnement )), Dimension sociale
(( )), L’alternative que constitue la
i(infrastructures )).Le représentant
logique économique et l’action prio-
du FMI 5 Madagascar rappelait en ritaire en faveur de la production
ce qui concerne l’environnement (3) qu’elle implique, peut seule dans les
que (< le déséquilibre actuel entre les pm, aux PAS une seconde
taux de croissance d&opaphique et chance d’atteindre leur objectif :
éconoimipe encourage à déboiser pour permettre aux Pays bénéficiaires de
produire davantage d’&mgie et aceroî- retrouver une position viable de
((

tre la szlperjicie cultivée ce qui cons- leur balance des paiements sans ))>

titlcel’une des causes de la dégradation de l’activité économique


de penvironnement. interne et des conditions de vie des
pourquoi zinc politique macro- ~ o ~ u l a t i o ntout s , en brisant la spi-
économique et strzlcturellesaine- rale de l’endettement extérieur. Les
consistant notamment à inciter les effets d‘’”ce dans l’opinion
agriculteurs 6 intensifer leur produc- publique, d’imitation pour les
tion sur les terres déjà cultivées est et etrangers>
une politique salutaire pour l’envi- d’entraînement auprès des popula-
ronnement )).
tions que déclencherait très proba-
Qu’il s’agisse du programme blement la mise en œuvre de cette
suisse d’appui à la foresterie villa- alternative ne manqueraient pas de
créer un environnement interne et
geoise des programmes
sociaux d’adduction d’eau, des pro- international favorable à son succès.
grammes en faveur des infrastruc-
tures routières ou de celui des G. Blardone
ONG suisses de c( désendettement
créatif (remise d‘une partie de la
))

dette de Madagascar vis-à-vis de la


Suisse, Ia contrepartie en ‘francs
malgaches devant servir à des
actions de production pour la satis-
faction des besoins de base des
populations), chacun de ces pro-
grammes peut être orienté ou réo-
rienté yamélioration des (3) Madagascar : mise en œuvre d’un
(i

plan d’action pour l’environnement (le pre-


tion’ de la production et contribuer mier d’Afrique) BztZZetitz du, FMI, 9 avril
)),

ainsi immédiatement et efficacement 1990, p. 97 et SCP.

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