Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Batyah SIERPINSKI
Maître de Conférences – HDR
IRENEE - Université de Lorraine
1 J. VERHOEVEN, Droit international public, Larcier, 2000, p. 125 ; M.-G. KOHEN, « Commentaire de
l’article 2 § 1», dans La Charte des Nations Unies, Commentaire article par article, Economica
3e ed, p. 407, qui rappelle qu’au cours de la Conférence de création des Nations Unies : « Le
délégué uruguayen avait proposé à San Francisco de remplacer l’expression "égalité souveraine"
par "égalité juridique", ce qui fut rejeté par 13 voix contre 20 ».
2 V. M.-G. KOHEN, déjà cité, pp. 399 à 420.
118 Batyah SIERPINSKI
Dans le texte initial des Statuts du FMI10, l’article II, portant sur la « Qualité de
membre » et l’article III, sur les « Quotes-parts et souscriptions », montrent qu’un
lien direct est fait entre le statut d’Etat membre et leur participation financière à
l’organisation. Comme l’intitulé de l’article III le suggère, la souscription des Etats
est liée à la quote-part qui leur est attribuée. En effet, tous les membres du FMI
souscrivent à une partie du financement de cette organisation par leur quotes-
parts11. Or, dès la création du FMI, la répartition de ces quotes-parts ne s’est
© IRENEE / Université de Lorraine | Téléchargé le 27/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 184.163.45.2)
fournir au FMI et le nombre de voix qui lui est attribué, déterminant également le montant de
l’aide financière qu’il peut obtenir. Contrairement à d’autres institutions comme l’ONU ou l’OMC,
le FMI a pour particularité de ne pas offrir une voix égale aux 186 États qui en sont membres.
Une quote-part est attribuée à chaque pays sur la base de son importance relative au sein de
l’économie mondiale ».
13 D. CARREAU, Le Fonds monétaire international, Ed. A. Pedone, 2009, p. 24
14 Ce texte initial (v. note 10) a été modifié avec la réforme de 1969 qui a remplacé l’utilisation au
FMI du dollar américain par les droits de tirages spéciaux (DTS).
15 « ARTICLE III : Quotes-parts et souscriptions. Section 1. Quotes-parts et paiement des
souscriptions ; Une quote-part, exprimée en droits de tirage spéciaux, est assignée à
chaque État membre. Les quotes-parts des États membres représentés à la Conférence
monétaire et financière des Nations Unies et ayant adhéré avant le 31 décembre 1945,
sont celles qui figurent à l’annexe A. Les quotes-parts des autres États membres sont fixées
par le Conseil des gouverneurs. La souscription de chaque État membre est égale à sa
quote-part et elle est versée intégralement au Fonds auprès du dépositaire approprié.
Section 2. Révision des quotes-parts ; Tous les cinq ans au moins, le Conseil des gouverneurs
procède à un examen général des quotes-parts des États membres et, s’il le juge approprié, en
propose la révision. Il peut également, s’il le juge opportun, envisager à tout autre moment, à la
demande d’un État membre, l’ajustement de sa quote-part (...) ».
16 V. http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/quotasf.htm.
17 Pour D. CARREAU, déjà cité, p. 61, les italiques sont de l’auteur.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 121
18 Article II - Section 1. Affiliation : (a) Les membres originaires de la Banque seront les membres du
Fonds Monétaire International qui accepteront de s’affilier à la Banque avant la date spécifiée à
l’article XI, section 2 (e). (b) L’accès à la Banque sera ouvert aux autres membres du Fonds aux
moments et aux conditions prescrits par la Banque.
19 L. BOISSON DE CHAZOURNES, déjà cité, p. 168.
20 V. Note 9 pour comparer les souscriptions d’Etats dans le Supplément A du FMI (pp. 981/982)
et celles du Supplément de la BIRD (p. 1004).
21 V. Statuts de la BIRD, Article II Participation de la banque et capital de la banque (…). Section
3. - Souscription des actions : (a) Chaque membre devra souscrire aux actions de la Banque.
Le nombre minimum d'actions devant être souscrites par les membres originaires est indiqué au
Supplément A. Le nombre minimum d´actions devant être souscrites par les autres membres
sera fixé par la Banque, qui mettra en réserve une part suffisante de son capital en portefeuille
pour être souscrite par les dits membres (…).
22 V. note 11 pour le texte initial de la BIRD.
122 Batyah SIERPINSKI
27 D’autres institutions spécialisées des Nations Unies peuvent aussi figurer dans la catégorie
d’institutions économiques mais de manière plus indirecte ; ce qui explique qu’elles ne seront
pas abordées. C’est le cas de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel
(ONUDI) créée en 1965, devenue une institution spécialisée en 1979 et du Fonds international
pour le développement agricole créé en 1976.
28 A titre d’exemple : pour la SFI et l’AID, v. article II, section 1 de chaque statut ; Pour l’AMGI,
v. article 39 et 61 ; Pour le CIRDI, v. article 2 et 5.
29 Guide de la Banque mondiale, déjà cité, p. 72.
30 Ibidem, v. également les articles organisant les souscriptions au capital de ces IS : AID, article II
section 2 ; SFI, article II section 2 ; AMGI, article 6.
31 Rappelons qu’un lien est obligatoire entre le FMI et la BM, comme prévu à l’article II section 1
des Statuts de la BIRD.
124 Batyah SIERPINSKI
L’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce a été adopté à la fin
des années 40 du siècle dernier, presque parallèlement à la mise en place du FMI
et de la BIRD. Cet accord devait permettre d’améliorer les échanges commerciaux
internationaux. Il a occupé une place originale dans le cadre international à la fois
32 A titre d’exemple, pour l’évolution du FMI, jusqu’en 2004, v. J.-M. SOREL, déjà cité, pp. 159
à 162 ; D. CARREAU, déjà cité, pp. 24 à 28 et pp. 56 et s, § 85 ; pour la BIRD, v. C.-A. COLLIARD
et L. DUBOUIS, Institutions internationales, 10e édition, Dalloz, pp. 457 et s, J.-F. GUILHAUDIS,
Relations internationales contemporaines, 3e édition, Litec, pp. 272 et s.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 125
par la durée qu’il a connue dans son domaine de compétence et par son mode
de fonctionnement différent de celui des premières organisations économiques.
Après la création des premières organisations internationales économiques,
en 1947, une « Conférence sur le commerce et l’emploi » a été convoquée
à La Havane pour permettre également d’organiser ce domaine. Lors de cette
conférence, une cinquantaine d’Etats ont adopté la « Charte de la Havane
instituant une organisation internationale du commerce » (OIC)33. Mais, suite au
refus des Etats-Unis de la ratifier, c’est l’Accord général, lui aussi adopté en 1947,
qui va prendre sa place alors qu’il n’aurait dû fonctionner que temporairement,
le temps de la mise en place définitive de l’OIC. Il faut noter qu’une telle possibilité
de blocage dans l’adoption de l’OIC avait été envisagée par les concepteurs du
GATT, comme le prévoyait effectivement l’article XXIX, intitulé « Rapports du
présent Accord avec la Charte de La Havane ». Selon le paragraphe 3 de cet article
« si, à la date du 30 septembre 1949, la Charte de La Havane n’est pas entrée en
vigueur, les parties contractantes se réuniront avant le 31 décembre 1949 pour
convenir si le présent Accord doit être amendé, complété ou maintenu ».
En réalité, dès décembre 1945, la question de futurs échanges commerciaux
avait déjà été abordée par une quinzaine d’Etats. Ainsi, « une première série
de négociations a abouti à un ensemble de règles commerciales et à 45 000
concessions tarifaires portant sur environ un cinquième du commerce mondial,
© IRENEE / Université de Lorraine | Téléchargé le 27/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 184.163.45.2)
37 V. Article XXV « Action collective des parties contractantes » dont le § 1 apporte la précision
suivante : « 1. Les représentants des parties contractantes se réuniront périodiquement afin
d’assurer l’exécution des dispositions du présent Accord qui comportent une action collective,
et, d’une manière générale, de faciliter le fonctionnement du présent Accord et de permettre
d’atteindre ses objectifs. Toutes les fois qu’il est fait mention dans le présent Accord des
parties contractantes agissant collectivement, elles sont désignées sous le nom de Parties
contractantes ».
38 GATT, Article XXV - Action collective des parties contractantes, (…) 3. Chaque partie contractante
dispose d’une voix à toutes les réunions des PARTIES CONTRACTANTES. 4. Sauf dispositions
contraires du présent Accord, les décisions des PARTIES CONTRACTANTES seront prises à la
majorité des votes émis.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 127
Par ailleurs, le texte du GATT prévoit, dans son article I, le principe de non-
discrimination « qui s’analyse essentiellement en une égalité de traitement »39
pour toutes les PC. Le respect de ce principe ne pose pas de problème lorsqu’il
s’applique à des PC en situation économique, voire politique, a priori comparable.
Mais, ce principe sera difficilement respecté entre des PC en situation économique
divergente comme l’évolution du GATT le confirmera. Ainsi le cas de PC en situation
politico-économique différente va devoir être pris en compte dans le cadre du
GATT, avec la multiplication d’accession de nouvelles parties contractantes, au fur
et à mesure de la décolonisation40.
Si dans les années qui ont suivi la 2e Guerre mondiale, la société internationale
a abordé de manière contrastée la participation des Etats dans différents
types de rapports économiques, ce constat va s’amplifier pendant ou après la
décolonisation, période au cours de laquelle de nouvelles différenciations d’Etats
vont apparaitre.
55 http://www.unctad.org/fr/docs/tdbinf215_fr.pdf
56 D. CLERC, La CNUCED, http://sung7.univ-lyon2.fr/spip.php? article123, IEP Lyon, 10 avril 2003.
57 Ibidem.
58 V. http://www.unctad.org/conference/french/bkgfr.htm.
59 Manuel relatif à la catégorie des pays les moins avancés : inscription, retrait et mesures spéciales
d’appui, Comité des politiques de développement et Département des Affaires économiques et
sociales, Nations Unies, janvier, 2011, p. 2.
60 Devenu par la suite Comité des politiques de développement, cf. Manuel relatif à la catégorie des
pays les moins avancés …, déjà cité, p. 3.
61 V. A/RES/2768 (XXVI), 18 novembre 1971 « Identification des pays en voie de développement
les moins avancés » ; dans cette résolution, l’AG accepte le rapport des deux organes et la
Résolution 1628 (LI) du Conseil économique et social permettant la détermination de pays les
moins avancés.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 131
liste d’Etats entrant dans la catégorie de PMA. Les premiers critères retenus
pour qualifier des Etats de « pays les moins avancés » sont « un faible produit
intérieur brut par habitant (PIB) et la présence d’empêchements structurels à
la croissance »62. Le Conseil économique et social et l’Assemblée générale ont
successivement approuvé, en 1971, une liste provisoire de vingt-cinq Etats entrant
dans cette catégorie particulière au sein des pays en voie de développement.
Les critères permettant de faire entrer un Etat dans la catégorie des PMA
se sont affinés dans le temps. Cette catégorie qui existe toujours comprend
aujourd’hui 48 Etats63, à propos desquels on peut dire qu’ « actuellement,
l’identification des PMA repose sur des valeurs de seuil prédéterminées afférentes
à trois critères principaux retenus pour identifier les handicaps structurels :
a) le revenu national brut (RNB) par habitant, b) l’indice du capital humain (ICH),
c) l’indice de vulnérabilité économique (IVE) auxquels s’ajoute depuis 1991 une
évaluation limitative de la population à 75 millions d’habitants »64.
Par ailleurs, en 1972, la CNUCED met en perspective des problèmes propres
aux “pays insulaires” en voie de développement en demandant à un Groupe
d’experts d’étudier ces questions pour en tirer des enseignements appropriés65.
Vingt ans plus tard, lors de la Conférence de la Barbade, la situation de « petits
Etats insulaires en développement » va être à nouveau abordée66. A la fin de cette
conférence, la Déclaration de la Barbade sera adoptée qui aborde la question
© IRENEE / Université de Lorraine | Téléchargé le 27/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 184.163.45.2)
62 V. Manuel relatif à la catégorie des pays les moins avancé …, déjà cité, p. 4.
63 V. Quatrième conférences des Nations Unies sur les PMA, FAQ dans : http://www.un.org/wcm/
content/site/ldc/lang/fr/home/Background/quick_facts.
64 Pour l’ensemble de ces critères, v. Manuel relatif à la catégorie des pays les moins avancés …,
déjà cité, pp. 47 et s.
65 V. le rapport du Groupe d’experts, dans « Pays insulaire en voie de développement », TD/B/443/
Rev.1, New York, 1974.
66 A/COF.167/9 Rapport de la Conférence mondiale sur le développement durable des petits Etats
insulaires en développement, PEID, (Barbade), 25 avril-6 mai 1994.
67 V. http://www.un.org/french/events/sidsprog.htm#two Première partie, notamment, point IV
et V ; Cette déclaration est suivi d’un programme d’action pour le développement durable des
PIED.
132 Batyah SIERPINSKI
68 A/RES/1028 (XI), 20 février 1957, Pays sans littoral et expansion du commerce international.
69 V. A/RES/3201 (S.VI), 1er mai 1974.
70 Dans la Déclaration du Millénaire A/RES/55/2 III, v. Développement et élimination de la pauvreté.
71 Les huit objectifs du millénaire pour le développement, v. http://www.un.org/fr/millenniumgoals/
72 A/RES/65/1 du 22 septembre 2010, « Tenir les promesses : unis pour atteindre les objectifs du
Millénaire pour le développement », § 5.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 133
titre de la clause de la nation la plus favorisée »73 prévue dans l’Accord. Dans le
même esprit, en mai 1974, la Déclaration concernant l’instauration d’un nouvel
ordre économique international se prononce de manière très explicite à la fois sur
l’égalité des Etats et le besoin d’un traitement spécial pour certains d’entre eux.
Selon cette résolution, il faut « la participation pleine et réelle de tous les pays, sur
une base d’égalité, au règlement des problèmes économiques mondiaux (…) tout
en portant une attention particulière à l’adoption de mesures spéciales en faveur
des pays les moins avancés »74. En décembre de la même année, a été adoptée
la Charte des droits et devoirs économiques des Etats qui, tout en s’appuyant
sur le principe de l’égalité souveraine des Etats75, estime, dans son article 6 que
« tous les Etats ont en commun la responsabilité de favoriser le courant régulier
et l’obtention de tous les produits commerciaux, échangés à des prix stables,
rémunérateurs et équitables, contribuant ainsi au développement équitable de
l’économie mondiale, tout en tenant compte, en particulier, des intérêts des pays
en voie de développement ».
Rappelons que dix ans avant l’adoption de cette Charte, les PC du GATT
ont déjà été influencées par des prises de position de la CNUCED en faveur
des pays en développement. En effet, dès 1964, le texte du GATT a été révisé
par l’ajout d’une Partie IV « Commerce et développement » qui permet de tenir
compte des « parties contractantes peu développées » en cherchant ainsi à
© IRENEE / Université de Lorraine | Téléchargé le 27/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 184.163.45.2)
73 Manuel relatif à la catégorie des pays les moins avancés …, déjà cité, p. 20.
74 A/RES/3201 (S-VI), 1e mai 1974.
75 A/RES/3281 (XXIX), 12 décembre 1974, Préambule, « (...) Déclarant que la présente Charte a
essentiellement pour but de promouvoir l’instauration du nouvel ordre économique international
fondé sur l’équité et l’égalité souveraine, l’interdépendance, l’intérêt commun et la coopération
de tous les Etats, quel que soit leur système économique et social ».
76 V. article XXXVI du GATT 1947.
77 A. KRIEGER-KRYNICKI, déjà cité, pp. 6 et s.
78 V. Accord sur les subventions et les mesures compensatoires, dont la Partie VIII (article 27)
concerne les Pays en développement membre et l’article 29, intitulé « Transformation en une
134 Batyah SIERPINSKI
est notamment le cas des PMA. Or, les membres de l’OMC n’ont pas cherché à
le modifier, en dépit de problèmes renouvelés dans ses cycles de négociations
commerciales86. Actuellement, l’OMC semble être confrontée à un blocage
important concernant les négociations du Cycle de Doha. En effet, ce cycle a
commencé en novembre 2001 dans la capitale du Qatar afin d’aborder de très
nombreuses questions en matière de commerce international dont, notamment,
celle du développement87. Au fur et à mesure de Conférences ministérielles
consacrées à ce cycle, son programme a été peu à peu allégé du fait de
l’impossibilité de trouver des accords entre les participants88. Pourtant, ce « cycle
est aussi appelé semi officiellement Programme de Doha pour le développement
car l’un de ses principaux objectifs est d’améliorer les perspectives commerciales
des pays en développement »89. Malgré les nombreux espoirs placés dans les
négociations de cycle, son échec semble quasi inévitable90. Pour éviter une telle
situation, Pascal Lamy a proposé, le 21 octobre 201191 de s’en tenir aux seules
questions sur lesquelles « un accord précoce serait envisageable »92.
Dans les échanges commerciaux, le principe de l’égalité souveraine des Etats
n’est ni envisagée, ni mise en cause. C’est un principe “mis de côté”, soit parce
qu’il n’est pas approprié à ce domaine, soit parce qu’il pose trop de problèmes
face aux inégalités économiques manifestes que connaissent de nombreux Etats.
Peut-on imaginer de dépasser ces deux approches contradictoires de la
© IRENEE / Université de Lorraine | Téléchargé le 27/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 184.163.45.2)
86 Par exemple, v. les difficultés de la Conférence de Seattle dans Le Monde du 7 décembre 1999
et son échec dans : http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/omc/seattle.shtml ;
v. le blocage du Cycle de Doha, note ci-dessous.
87 V. la présentation du Cycle de Doha sur le site de l’OMC dans : http://www.wto.org/french/
tratop_f/dda_f/dda_f.htm#development
88 J.-F. GUILHAUDIS, déjà cité, pp. 515 et s.
89 V. http://www.wto.org/french/tratop_f/dda_f/dda_f.htm.
90 Dès 2008 - peut être du fait de la crise économique et financière - ce constat apparait.
V. M. ABBAS, Le cycle de Doha n’aura pas lieu, Observatoire des Amériques, Septembre 2008, n° 14
http://www.ieim.uqam.ca/IMG/pdf/chro_ABBAS_08_14_.pdf ; J. MOUANGUE KOBILA, L’OMC et
les tribulations du cycle de Doha, AFRI 2008, vol. IX, pp. 197 à 221.
91 V. http://www.wto.org/french/news_f/news11_f/tnc_infstat_21oct11_f.htm.
92 A la date de fin de rédaction de cet article, février 2013, le résultat du Cycle de Doha n’est
toujours pas officialisé.
136 Batyah SIERPINSKI
93 A/RES/3281 Préambule de la Charte des droits et devoirs économique des Etats. V. également
A/3201 et 3202 (S-VI), 1er mai 1974.
94 A/59/2005, Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de
l’homme pour tous, dont un développement intitulé Vivre à l’abri du besoin § 25 à 73.
95 Ibidem, notamment § 25 et 26 pour la partie entre guillemet.
96 V. « La montée en puissance du groupe des BRICS » dans http://www.ladocumentationfrancaise.
fr/dossiers/d000534-l-emergence-des-brics-focus-sur-l-afrique-du-sud-et-le-bresil/la-montee-
en-puissance-du-groupe-des-brics-bresil-russie-inde-chine-afrique-du-sud.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 137
année a entériné, à une forte majorité, cette modification des quotes-parts et une
modification de la désignation et de la composition du Conseil d’administration.
Cette dernière réforme permettra, lorsqu’elle sera effectivement mise en œuvre,
d’avoir une représentation plus appropriée des membres du FMI à la réalité
économique actuelle.
Mais, en dépit d’avancées dans la réalisation des réformes du FMI de 2008
et de 2010, la date initialement prévue en fin 2012 pour arriver à une adoption
effective, n’est pas respectée. En s'exprimant à ce sujet, en octobre 2012 à Tokyo,
lors de l’assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale, Christine Lagarde
– qui a succédé à D. Strauss-Kahn – estime que de grands progrès ont été accomplis
dans l’application des réformes. Selon elle, la plupart des grands objectifs ont été
atteints avec « plus de 75 % d’approbations de l’augmentation des quotes-parts,
plus de 120 pays en faveur de la réforme du Conseil d’administration », mais il
faut « maintenant redoubler d’efforts pour obtenir les 85 % de voix nécessaires
pour mener ces deux réformes à terme ». Pour cela, elle « invite à nouveau les pays
membres à l’atteindre »101.
Comme le FMI, la Banque mondiale du fait de la crise de 2008, a procédé,
elle aussi, à des réformes. Le Président de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick
a présenté les modifications apportées à l’ensemble du Groupe dans le rapport
annuel 2010102. Il rappelle ainsi qu’en avril de cette année, « les actionnaires
© IRENEE / Université de Lorraine | Téléchargé le 27/04/2023 sur www.cairn.info (IP: 184.163.45.2)
101 V. Discours prononcé lors de l’Assemblée annuelle par C. LAGARDE, Tokyo, 12 octobre 2012
http://www.imf.org/external/french/np/speeches/2012/101212af.htm.
102 Banque mondiale – Rapport annuel 2010, pp. 1 et 2. Dans le Rapport 2009, le Président
notait déjà : « La crise financière est devenue une crise économique et du chômage et pourrait,
au fil des événements, se transformer en une crise sociale et humaine lourde de conséquences
politiques ».
103 Ibidem, Rapport annuel 2010.
104 Ibidem.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 139
105 J.-P. CLING et al., La Banque mondiale, entre transformation et résilience, Critique internationale
2011/4 - n° 53, Presses de Sciences Po, p. 63.
106 V. Ibidem ainsi que, ci-dessus, l’analyse des réformes du FMI par D. STRAUSS-KAHN.
107 V. http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/groupsf.htm#G5 « Le Groupe des Cinq (G-5)
grands pays industrialisés a été mis en place au milieu des années 70 pour coordonner les
politiques économiques de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, du Japon et du Royaume-
Uni ».
140 Batyah SIERPINSKI
108 J.-F. GUILHAUDIS, déjà cité, p. 155 ; B. BADIE, La diplomatie de connivence – Les dérives
oligarchiques du système international, La Découverte, 2011, pp. 112 et s
109 http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/enjeux-internationaux_830/affaires-economiques-
internationales_901/g8_20466/precedents-sommets-du-g8_719/france-sommet-rambouillet-
15-17-novembre-1975_20411/index.html.
110 J.-F. GUILHAUDIS, déjà cité, p. 155.
111 V. http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/groupsf.htm : FMI « Fiche Technique, Guide des
comités, groupes et clubs », Archives : « Groupe des 22 », « Groupe des 33 ».
112 V. le site du G20 : http://www.g20.org/about_index.aspx.
113 V. Communiqué du G20 1999, § 4 dans : http://www.g20.utoronto.ca/1999/1999communique.
html.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 141
114 G20 15 novembre 2008, Déclaration du Sommet sur les marchés financiers et l’économie globale
(en anglais ou en français) dans http://www.g20.utoronto.ca/2008/2008declaration1115.html.
115 V. http://www.g20.utoronto.ca/2008/2008communique1109-fr.html.
116 V. A/59/2005, note 94.
117 Les Objectifs du Millénaire pour le Développement ont suivi l’adoption de la Déclaration du
Millénaire.
142 Batyah SIERPINSKI
118 http://www.un.org/fr/millenniumgoals/index.shtml.
119 V. Le partenariat mondial pour le développement : l’heure est aux résultats – Groupe de réflexion
sur le retard pris dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement Rapport
2011, pp. 7 et s ; dans http://www.un.org/fr/millenniumgoals/pdf/MDG_GAP_Report2011.pdf
120 Le partenariat mondial pour le développement : l’heure est aux résultats, déjà cité, p. 9.
121 Ban KI-MOON, A Cannes, le groupe des 20 devra s’attaquer aux inégalités dans le monde,
Le Monde, 3 novembre 2011, p. 25.
Les Etats dans les relations internationales économiques : entre égalité et disparité 143
122 V. A/59/2005, « Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de
l’homme pour tous », § 9.