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Chap 2
Chap 2
Ce chapitre présente les régulateurs de rétroaction les plus employés ainsi que quelques tech-
Le régulateur utilisé dans plus de 90% des asservissements est du type proportionnel-intégrale-
dérivée (PID) [1]. L’histoire de ces régulateurs remonte au début du vingtième siècle [2, 3]. Les
applications du PID sont extrêmement nombreuses et variées. Ce compensateur est utilisé en com-
mande des procédés industriels et des moteurs, dans le monde de l’aéronautique et de l’automobile,
en robotique, dans plusieurs appareils courants (lecteurs CD, etc.), etc. Il est donc inévitable de bien
U(s) Ki
Gc (s) = = Kp + + Kd s (2.1)
(s) s
la variable manipulée est la somme pondérée de l’erreur (P), de l’intégration de l’erreur (I) et de la
35
36 Chapitre 2. Les régulateurs de base
dérivée de l’erreur (D). Une interprétation du PID est qu’il agit selon les erreur présente, passée et
future. En effet, la partie proportionnelle de la commande se base sur l’erreur présente. L’intégrale
de l’erreur cumule les erreurs passées. La dérivée de l’erreur (donc sa pente) prédit en quelque sorte
K p s + Ki + Kd s2
Gc (s) = (2.2)
s
On constate que la fonction de transfert est impropre à cause de la dérivée qui y est présente. Pour
K p s + Ki + Kd s2
Gc (s) = (2.3)
s(1 + T f s)
Kc (T i +T d )
Kp = Ti (2.4)
Ki = Kc
Ti (2.5)
Kd = Kc T d (2.6)
Kc (1 + T i s)(1 + T d s) Kc (T i + T d ) Kc
!
1
Gc (s) = = + + Kc T d s (2.7)
T i s(1 + T f s) Ti Ti s 1 + Tf s
Il s’agit en fait d’un régulateur proportionnel-intégrale-dérivée avec filtre (PIDF). Les paramètres
Gc (s) = Kc (2.8)
Kc (1 + T d s) 1
Gc (s) = = (Kc + Kc T d s) (2.9)
1 + Tf s 1 + Tf s
l’erreur.
Kc (1 + T i s) Kc
Gc (s) = = Kc + (2.10)
Ti s Ti s
l’erreur. Il s’agit du régulateur le plus populaire. Il possède une action intégrale assurant une
erreur statique nulle (voir les notes du cours Systèmes et commande linéaires) tout en n’ayant
Kc (1 + T i s)
!
Kc 1
Gc (s) = = Kc + (2.11)
T i s(1 + T f s) Ti s 1 + T f s
Bien que les régulateurs de la famille PID soient simples, leur succès et leur popularité résistent
au fil du temps. Ils forment la base des régulateurs de rétroaction et par conséquent sont disponibles
dans tous les logiciels de commande automatique. La littérature décrivant ces compensateurs est
abondante (dont des livres tels [4, 5, 3, 6, 7, 8], des conférences comme [9] et des numéros spéciaux
La figure 1.1 montre un système asservi. Selon le chapitre 1, G(s) et par conséquent Gc (s)
38 Chapitre 2. Les régulateurs de base
– doivent avoir un grand rapport d’amplitude aux fréquences auxquelles on désire obtenir
|H( jω)| près de l’unité (aux basses et moyennes fréquences). Plus cette zone de fréquence
– ne doivent pas avoir un grand rapport d’amplitude aux hautes fréquences car la commande
sera brusque.
– ne doivent pas avoir un grand rapport d’amplitude aux fréquences contenues dans le bruit de
mesure (typiquement aux hautes fréquences) car il se fera sentir sur la commande et la sortie
du procédé.
– ne doivent pas avoir un grand rapport d’amplitude aux fréquences auxquelles la précision
du modèle est faible (typiquement aux hautes fréquences) car le système asservi ne sera pas
robuste.
– ne doivent pas avoir une phase trop négative car la marge de phase se trouve diminuée d’au-
tant.
Le régulateur idéal Gc (s) aurait donc un très grand rapport d’amplitude aux basses et moyennes
fréquences (dont un rapport d’amplitude infini à la fréquence zéro pour éliminer les erreurs sta-
tiques), un faible rapport d’amplitude aux hautes fréquences et une phase positive. Malheureuse-
ment, il n’existe pas une fonction de transfert qui respecte ces trois caractéristiques, comme le
montreront les diagrammes de Bode qui suivent (sur lesquels on suppose toujours Kc > 0) :
– Le régulateur proportionnel (P) (fonction de transfert 2.8). La figure 2.1 est le diagramme de
Bode de ce régulateur. Il y a absence d’une action intégrale qui est souvent fortement souhai-
table sinon nécessaire. Si on tente d’augmenter le rapport d’amplitude aux basses fréquences,
le rapport d’amplitude aux hautes fréquences évidemment sera lui aussi plus élevé. Par contre,
fert 2.9). La réponse en fréquences du compensateur PDF est tracée à la figure 2.2. La seule
qualité de ce régulateur est sa phase positive (d’où son appellation régulateur à avance de
0 -3 -2 -1 0
10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
10
5
Phase [o]
-5
-10 -3 -2 -1 0
10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
diagramme de Bode de ce régulateur. L’action intégrale assure un gain tendant vers l’infini
aux basses fréquences. Par contre la phase est négative aux basses et moyennes fréquences.
2.4 montre le diagramme de Bode d’un compensateur PIF. La phase est moindre que celle
d’un régulateur PI mais, par contre, le rapport d’amplitude aux hautes fréquences est plus
faible.
Habituellement, comme c’est le cas sur la figure 2.5, on a T d > T f . Le régulateur PIDF a
l’avantage par rapport au régulateur PI d’avoir une phase moins négative. Le rapport d’am-
60
40
30
20
10 20 log 10Kc
1/Td 1/Tf
0 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
80
60
Phase [o]
40
20
0 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
60
Rapport d'amplitude [dB]
50
40
30
20 log 10Kc
20
10
1/Ti
0 -4 -3 -2 -1 0
10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
0
Phase [o]
-45
-90
-4 -3 -2 -1 0
10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
60
20
0
1/Ti 1/Tf
-20 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
45
Phase [o]
-45
-90
-4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
60
Rapport d'amplitude [dB]
50
40
30
20
10
1/Ti 1/Td 1/Tf
0 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
45
Phase [o]
-45
-90
-4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
Deux techniques seront présentées pour régler les régulateurs proportionnels. La première mé-
thode consiste à choisir le gain du régulateur de façon à placer les pôles de H(s) à des valeurs
désirées. La seconde approche est le calcul du gain proportionnel pour obtenir une certaine marge
de phase.
fermée est :
KcG(s)
H(s) = (2.12)
1 + KcG(s)
L’équation caractéristique qui permet le calcul des pôles de H(s) est donc 1 + KcG(s) = 0. Il est
donc clair que Kc influence la position des pôles de H(s). Pour des procédés simples tels ceux du
premier et second ordres, il est facile de calculer le gain Kc de façon à placer adéquatement les pôles
E 2.1 (Ŕ ’ ́ P ̂ - ́́ )
2Kc ). Plus Kc est grand et plus le système H(s) est rapide (sa largeur de bande est plus grande).
L’équation 2.13 démontre que le gain de H(s) n’est pas unitaire, conduisant ainsi à une erreur
statique (à moins que Kc ne tende vers l’infini). L’absence d’une intégration dans G(s) explique ce
comportement.
2.3. Le réglage des régulateurs proportionnels 43
E 2.2 (Ŕ ’ ́ P ̂ - ́́ )
1 1
H(s) = = (2.14)
5 2
Kc s + 0.5
Kc s +1 1 2
s + 2ζ
ωn s +1
ω2n
Ne pouvant modifier qu’un seul paramètre (Kc ), il n’est pas possible de placer les deux pôles de H(s)
de façon indépendante. Une approche efficace consiste à calculer Kc de façon à ce que le facteur
d’amortissement ζ soit égal à 0.7. Selon la figure fig 8.11 des notes du cours Systèmes et commande
linéaires, ζ = 0.7 conduit au temps de réponse le plus court pour une valeur donnée de la fréquence
propre non amortie ωn . En comparant les termes de degré deux des dénominateurs de l’équation
2.14 on obtient :
p
ωn = 0.2Kc (2.15)
√
ωn 0.2Kc
ζ= = = 0.7 (2.16)
4Kc 4Kc
d’où Kc = 0.0255.
Modifier le gain du régulateur proportionnel ne modifie pas la phase de G(s). Le gain Kc mul-
tiplie toutefois le rapport d’amplitude de G(s), déplaçant ainsi la fréquence ω0 à laquelle le rapport
d’amplitude vaut 0 dB. C’est à cette fréquence ω0 qu’est calculée la marge de phase. Typiquement,
E 2.3 (Ŕ ’ ́ ́ )
de phase soit 60o . Cette spécification implique que ∠G( jω0 ) = −120o . Le trait continu tracé à la
figure 2.6 montre la réponse en fréquences de G p (s), c’est-à-dire G(s) dans le cas où Kc = 1. On
44 Chapitre 2. Les régulateurs de base
12
6
Mp=60o
0
-6
Rapport d'amplitude [dB]
-12
-18
-24
-30
-36
-42
Kc=1
Kc=2
-48
-180 -150 -120 -90 -60 -30 0
Phase [o]
constate que si on déplaçait verticalement la courbe de 6 dB vers le haut (ligne pointillée), la marge
20ω0
∠G( jω0 ) = −120o = −2.094 rad = − arctan (2.17)
1 − 100ω20
d’où ω0 = 0.1732 rad/s. À la fréquence ω0 , le rapport d’amplitude doit être unitaire (0 dB) :
2Kc
|G( jω0 )| = 1 = p (2.18)
(1 − 100ω0 )2 + (20ω0 )2
d’où Kc = 2.
À venir.
À venir.
Le livre de O’Dwyer [12] est une excellente compilation des diverses méthodes de réglage
qui permettent de calculer les paramètres des régulateurs avec une action intégrale. La présente
section se limite toutefois à décrire deux approches pour régler les régulateurs de rétroaction avec
1
G(s) = Gc (s)G p (s) = (2.19)
TH s
La constante de temps désirée de la boucle fermée est T H et son gain statique est unitaire car
1
G(s) possède une intégration. Pour obtenir TH s , il faut que Gc (s) annule les pôles et les zéros de
G p (s). Cette méthode vise à obtenir un pôle unique pour H(s) et le placer à −1/T H . À partir de
46 Chapitre 2. Les régulateurs de base
1 1
Gc (s) = · (2.21)
T H s G p (s)
E 2.4 (Ŕ ̂ )
1 1 + Ts
T
T H K (1 + T s)
Gc (s) = · = (2.22)
TH s K Ts
d’intégration T i est donc choisie égale à la constante de temps du procédé. Le gain Kc est égal à
l’inverse du gain du procédé si on désire que la constante de temps de la boucle fermée soit la
même que celle du procédé (on dit alors que la dynamique en boucle fermée est la même qu’en
boucle ouverte). Pour diminuer la constante de temps en boucle fermée d’un facteur α, il suffit de
multiplier le gain Kc par α. Ainsi, si la spécification est que H(s) soit deux fois plus rapide qu’en
boucle ouverte (donc la constante de temps de H(s) deux fois plus courte que celle du procédé),
il faut que Kc soit le double de l’inverse du gain du procédé. Sélectionner T H = T est une bonne
on peut ensuite tenter d’accélérer le procédé, c’est-à-dire viser une constante de temps de la boucle
fermée plus petite que celle du procédé. Choisir T H plus petit signifie que Kc est plus grand. Un
régulateur dont le rapport d’amplitude est plus élevé conduit à une plus grande largeur de bande
pour H(s), à un asservissement moins robuste, à une commande plus brusque et à une plus grande
Les asservissements des exemples 1.1, 1.2, 1.3, 1.4 et 1.7 sont conçus de façon similaire. Ils
E 2.5 (Ŕ ̂ - ́́ ́)
K(1+T 0 )
Le modèle du procédé est G p (s) = (1+T 1 s)(1+T 2 s) avec T 0 > T 1 ≥ T 2 > 0, expliquant que sa réponse à
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 47
0.5
0.4
Commande
0.3
0.2
0.1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
0.8
Consigne et sortie
0.6
0.4
0.2 r
y1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
l’échelon présente un dépassement sans oscillations (voir les notes du cours Systèmes et commande
1 (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
T1
T H K (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
Gc (s) = · = (2.23)
TH s K(1 + T 0 s) T 1 s(1 + T 0 s)
régime permanent bien avant son entrée. La commande doit poursuivre son effort pendant un certain
temps sinon la sortie du procédé diminuerait sous la consigne car la dynamique du procédé force sa
sortie à diminuer suite à une augmentation (d’où le dépassement pour une entrée en échelon).
Parce que le design du régulateur nécessite l’inversion du procédé (équation 2.21), l’application
de cette technique est limitée à certains types de procédés. Les restrictions sont les suivantes :
48 Chapitre 2. Les régulateurs de base
modèle du procédé doit être unitaire. Si le degré relatif est deux ou plus, le régulateur résultant
implanter.
zéro à partie réelle positive, l’inversion du procédé pour concevoir le régulateur crée un pôle
retard, son inversion crée dans le régulateur une prédiction dans le futur ce qui est bien sûr
impossible.
3. Le procédé doit être stable asymptotiquement (tous ses pôles doivent être à partie réelle néga-
tive). La méthode proposée ne permet pas de stabiliser un procédé avec un ou plusieurs pôles
à partie réelle positive. Si le procédé possède une intégration et que tous les autres pôles sont
stables, l’asservissement sera stable mais le régulateur n’aura pas une action intégrale (elle est
annulée par l’inversion de l’intégrateur du procédé), n’assurant pas une erreur statique nulle
face à une perturbation d’entrée en échelon (voir les notes du cours Systèmes et commande
linéaires).
Si le degré relatif δr du modèle du procédé n’est pas unitaire, deux solutions s’offrent au concep-
teur : l’ajout d’un filtre passe-bas supplémentaire ayant un degré relatif δr − 1 au régulateur ou bien
la simplication du modèle de façon à que son degré relatif soit unitaire. L’exemple qui suit illustre
la première option.
E 2.6 (Ŕ ̂ - ’ ́)
1 (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
T1
T H K (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
Gc (s) = · = (2.24)
TH s K T1 s
La fonction de transfert de Gc (s) est impropre et donc impossible à implanter. Une solution
T1
T H K (1 + T 1 s)(1 + T 2 s) Kc (1 + T i s)(1 + T d s)
Gc (s) = = (2.25)
T 1 s(1 + T f s) T i s(1 + T f s)
La constante de temps du filtre T f doit être adéquatement sélectionnée. Pour illustrer le compromis
Le système est simulé avec trois valeurs de T f : 0.01 (donc approximativement sans filtre), T f =
T d /2.5 = 2 et T f = T d = 5 (donc un régulateur PI). Les figures 2.8 et 2.9 montrent respectivement
les diagrammes de Bode des régulateurs et des boucles fermées. Les différences, particulièrement
pour T f = 0.01 et T f = 2, existent uniquement aux hautes fréquences. À ces fréquences, le rapport
d’amplitude des régulateurs est d’autant plus élevé que T f est petit. Si des hautes fréquences sont
présentes dans le signal d’erreur (entrée du régulateur), elles seront amplifiées par le régulateur (dans
les cas T f = 0.01 et T f = 2) et apparaitront dans le signal de commande. Des hautes fréquences
dans le signal d’erreur peuvent être générées par un signal de mesure ym et/ou une consigne r f
qui contiennent de hautes fréquences (figure 1.1). Des cas typiques sont du bruit de mesure dm à
hautes fréquences ou des variations brusques de la consigne r f (tel un échelon). La figure 2.10 est le
H(s)
rapport d’amplitude de G p (s) (équation 1.20) qui confirme l’agressivité de la commande générée par
un régulateur PIDF avec un faible T f . La figure 2.9 illustre que la sortie du procédé se comportera
de façon assez similaire pour les trois valeurs de la constante de temps du filtre. Les différences entre
les systèmes n’existent qu’aux hautes fréquences et à celles-ci la sortie est déjà atténuée fortement.
50 Chapitre 2. Les régulateurs de base
50
30
20
10
-10 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
100
Tf=0.01
Tf=2
50
Tf=5
Phase [o]
-50
-100 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
Deux simlations temporelles confirment ces comportement prédits par l’analyse fréquentielle. La
figure 2.11 compare les réponses à un échelon de consigne (aucun filtre de consigne) des trois
asservissements. On note en particulier que la commande calculée par le régulateur avec T f = 0.01
vaut 250 à l’instant du changement de consigne !. Elle tendrait vers l’infini à cet instant si T f était
est grand et plus la réponse s’éloigne de celle désirée. La figure 2.12 montre la sortie du procédé
et le signal de commande des trois asservissements en régime permanent en présence d’un bruit de
mesure dm (t) = sin 20t. Les simulations illustrent clairement que lorsque T f est petit, la commande
est brusque sans pour autant vraiment améliorer le comportement de la sortie car le procédé filtre
Lorsqu’on ajoute un filtre au régulateur pour éviter qu’il ne soit impropre, le choix de sa
constante de temps est un compromis entre l’éloignement de la spécification désirée (équation 2.20)
et la sensibilité de la commande aux hautes fréquences. Un bon choix lorsqu’on ajoute un filtre à un
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 51
-40
Tf=0.01
-60 Tf=2
Tf=5
-80
-100 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
-50
Phase [o]
-100
-150
-3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
50
Tf=0.01
Tf=2
Tf=5
40
30
Rapport d'amplitude [dB]
20
10
-10 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]
H(s)
F. 2.10 – Rapport d’amplitude de G p (s)
52 Chapitre 2. Les régulateurs de base
250
Commande
2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
1
Consigne et sortie
0.8
0.6
r
0.4 y: Tf=0.01
y: Tf=2
0.2
y: Tf=5
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
1 1
Commande
0 0 0
-1 -1
-2 -2
-50
68 69 70 68 69 70 68 69 70
0 0 0
r
y
-0.01 -0.01 -0.01
68 69 70 68 69 70 68 69 70
Temps [s] Temps [s] Temps [s]
La seconde technique pour obtenir un régulateur qui n’est pas impropre est l’identification du
procédé par un nouveau modèle dont le degré relatif unitaire. Le prix à payer est souvent une perte
de l’asservissement. Il faut donc être plus raisonnable dans la sélection de T H . Un bon choix initial
est de prendre T H de façon à ce que le temps de réponse de la boucle fermée soit similaire à celui
du procédé.
E 2.7 (Ŕ ̂ - ’ ̀ ̀ ́ )
Le système étudié est le même que l’exemple précédent. Le procédé est G p (s) = 2
(1+10s)(1+5s) . La
0.65(1 + 13s)
Gc (s) = (2.27)
13s
Il s’agit d’un régulateur PI qui ne pose donc aucun problème d’implantation. Si on applique ce régu-
lateur au procédé G p (s), la réponse à un échelon de consigne (sans filtre de consigne) est celle tracée
1
à la figure 2.14. La spécification 1+10s n’est pas exactement obtenue mais le signal de commande et
La simplification d’un modèle n’est pas toujours une tâche simple. Dans l’exemple précédent,
la constante de temps du modèle simplifié a simplement été ajustée de façon à ce que sa réponse
en minimisant la différence entre les deux réponses à l’échelon. Évidemment, des techniques plus
Dans le cas d’un système du second ordre ayant deux constantes identiques (ou similaires),
K K
G p (s) = ≈ (2.28)
(1 + T s)2 1 + 1.5T s
54 Chapitre 2. Les régulateurs de base
1.8
1.6
1.4
1.2
Sortie
0.8
0.6
0.4
0.2 Gp(s)
Approximation
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
0.8
0.6
Commande
0.4
0.2
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
1
Consigne et sortie
0.8
0.6
0.4
r
0.2 y
Spécification
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
1.5T
T H K (1 + 1.5T s)
Gc (s) = (2.29)
1.5T s
La présence d’un zéro positif ou d’un retard dans la fonction de transfert d’un procédé rend
sa phase plus négative (voir les notes du cours Systèmes et commande linéaires) et risque donc de
rendre l’asservissement instable, comme l’illustre l’exemple 1.7. Par conséquent, pour conserver
une marge de phase acceptable, le gain du régulateur doit être diminué. Supposons que le procédé
est :
K(1 − T 0 s)e−θs
G p (s) = (2.30)
(1 + T s)2
avec T 0 ≥ 0 et T > 0. Selon le résultat 2.21, le régulateur se déduit en inversant G p (s). Puisqu’in-
verser un zéro positif et un retard n’est pas possible (car la fonction de transfert du régulateur serait
instable et contiendrait une prédiction dans le futur), une approximation grossière de G p (s) consiste
Le degré relatif de G p (s) étant maintenant supérieur à l’unité, la réduction de modèle décrite par
1.5T
T H K (1 + 1.5T s)
Gc (s) = (2.33)
1.5T s
T H = 1.5(T + T 0 + θ) (2.34)
56 Chapitre 2. Les régulateurs de base
G p (s) Kc Ti Tf
T > 0, T 0 > 0
Ke−θs T
1+T s K(T +θ) T 0
Ke−θs T
(1+T s)2 K(T +θ) 1.5T 0
K(1−T 0 s) T
(1+T s)2 K(T +T 0 ) 1.5T 0
K(1−T 0 s)e−θs T
(1+T s)2 K(T +T 0 +θ) 1.5T 0
K(1+T 0 s)e−θs T
(1+T s)2 K(T +θ) 1.5T T0
Kc (1+T i s)
T. 2.1 – Réglage du régulateur Gc (s) = T i s(1+T f s) pour des procédés à déphasage non minimal
correspond à la dynamique de G p (s) et est donc raisonnable. Plus T 0 et θ sont longs et plus l’ap-
proximation 2.31 est mauvaise. Par conséquent, T H doit être plus grand car il faut diminuer les
performances pour contrebalancer les erreurs de modélisation. Les paramètres du régulateur PI sont
donc :
Kc = T
K(T +T 0 +θ) (2.35)
Ti = 1.5T (2.36)
Un raisonnement similaire à celui qui précède conduit aux réglages du tableau 2.1 pour d’autres
E 2.8 (Ŕ ̂ - ́́ )
3e−4s
Le modèle du procédé est G p (s) = 1+2s . Selon les équations 2.35 et 2.36, le régulateur est :
1
9 (1 + 3s) 1 1
Gc (s) = = + (2.37)
3s 9 27s
filtre sur la consigne). Durant la durée du retard, l’erreur est constante et égale à l’unité. Selon
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 57
0.3
0.25
Commande
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
1
Consigne et sortie
0.8
0.6
0.4
0.2 r
y
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]
durant la durée du retard il est logique que la commande soit une rampe.
gain Kc ne peut pas être trop élevé car la commande augmente en rampe par la suite durant la durée
du retard. Si la commande augmente trop avant que le retard ne soit écoulé, la sortie oscillera et le
procédé peut même devenir instable (voir aussi l’exemple 1.7). Cette propriété explique pourquoi la
E 2.9 (Ŕ ̂ - ́́ ́ )
2(1 − T 0 s)e−θs
G p (s) = (2.38)
(1 + 10s)2
Dans le premier cas, les paramètres du numérateur sont T 0 = 2.5 et θ = 5. Le second procédé
possède un déphasage non minimal plus important : T 0 = 10 et θ = 20. La figure 2.16 montre
58 Chapitre 2. Les régulateurs de base
T0 = 2.5, θ = 5 T0 = 10, θ = 20
1
u: Kc=1/K 4
u: Kc=T/[K(T+T0+θ)]
0.8
2
Commande
Commande
0.6
0
0.4
-2
0.2
0 50 100 150 200 0 100 200 300 400
Temps [s] Temps [s]
1.5 4
3
Consigne et sortie
Consigne et sortie
1 2
1
0.5
r 0
y: Kc=1/K
y: Kc=T/[K(T+T0+θ)] -1
0
-2
0 50 100 150 200 0 100 200 300 400
Temps [s] Temps [s]
F. 2.16 – Réponse de l’asservissement à un échelon de consigne - procédé avec retard et départ
malin
des réponses à un échelon de consigne pour différents régulateurs (aucun filtre de consigne). Si
on néglige de réduire les performances malgré la présence du zéro positif et du retard, on obtient
minimal n’est pas trop important, les résultats sont acceptables. Par contre, de plus grandes valeurs
pour le zéro et le retard du procédé, comparativement à ses constantes de temps, ne peuvent être
simplement négligées. Il faut donc être moins exigeant en augmentant la constante de temps de la
boucle selon l’équation 2.34 : T H = 26.25 pour le premier procédé et T H = 60 pour le second
procédé. Ceci correspond donc selon l’équation 2.35 à des gains moins élevés pour les régulateurs :
K
G p (s) = (2.39)
s
La section 2.5.2 présente une méthode pour des procédés intégrateurs plus complexes. Si un régu-
Ti s + 1
H(s) = (2.40)
KKc s + T i s +1
Ti 2
Asservir un procédé possédant une intégration avec un compensateur qui en a une également conduit
cours de Systèmes et commande linéaires). Ce dépassement est causé par la présence du zéro −1/T i .
de placer les pôles de l’asservissement. Contrairement aux cas précédents, il ne sera pas possible
d’obtenir un pôle unique pour H(s) si un régulateur PI est utilisé. Le dénominateur de la fonction
de transfert 2.41 peut être comparé à celui d’un système du second ordre afin de placer les pôles :
Ti 2 1 2ζ
s + T i s + 1 = 2 s2 + s+1 (2.42)
KKc ωn ωn
2ζωn
Kc = (2.44)
K
Le réglage du PI se calcule donc facilement en choisissant ζ et ωn . Une approche efficace est l’utili-
sation de la figure 8.11 des notes du cours Systèmes et commande linéaires. Elle montre que ζ = 0.7
conduit au temps de réponse le plus court pour une valeur donnée de la fréquence propre non amortie
3
ωn = (2.45)
Tr
où T r est le temps de réponse à ±5%. Il suffit donc de choisir le temps de réponse désiré pour obtenir
le réglage du compensateur.
Une deuxième méthode de réglage se base sur l’amplitude initiale désirée de la variable manipu-
lée suite à une changement de consigne en échelon (sans filtre de consigne). Insérer l’équation 2.44
dans la relation 2.43 permet le calcul de T i selon la valeur désirée du coefficient d’amortissement :
4ζ 2
Ti = (2.46)
KKc
Encore une fois, ζ = 0.7 est un bon choix, ce qui conduit à T i = 1.96
KKc . Pour un système asservi au
repos, la variable manipulée calculée par un PI à l’instant zéro suite à un échelon de la consigne
r f d’amplitude ∆r f à cet instant est u(0) = Kc ∆r f (voir les notes du cours Systèmes et commande
linéaires). Par conséquent, si la variation maximale visée pour u(0) est |∆u | alors
|∆u |
Kc = signe(K) (2.47)
|∆r f |
Le terme signe(K) permet de s’assurer que le gain du régulateur est le même que celui du procédé,
ce qui est une condition nécessaire pour la stabilité de l’asservissement (voir la section 1.2.4).
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 61
0.05
-0.05
Commande
-0.1
-0.15
1.5
Consigne et sortie
0.5
r
y sans filtre
y avec filtre
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps [s]
à ±5% est 10. L’équation 2.45 donne ωn =0.3. Si on choisit ζ = 0.7, les équations 2.44 et 2.43
Si on désire plutôt une variation maximale de 0.5 sur la commande (|∆u | = 0.5) suite à une
variation unitaire de consigne unitaire (sans filtre de consigne) (|∆r f | = 1), le réglage est obtenu à
partir des équations 2.47 et 2.46 : Kc = −0.5 et T i = 1.96 (en choisissant ζ = 0.7). La réponse à
un échelon de consigne unitaire (sans filtre de consigne) est tracée à la figure 2.17. La variation de
0
-0.1
Commande
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-0.6
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps [s]
1.2
1
Consigne et sortie
0.8
0.6
0.4
0.2 r
y
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps [s]
La méthode des contours [13] ne permet pas de choisir la dynamique de la boucle fermée. Le
régulateur résultant assure un respect raisonnable des compromis entre les performances, la douceur
des actions, la robustesse et la sensibilité au bruit de mesure. Les performances sont meilleures que
Kc (1 + T i s)
Gc (s) = (2.48)
T i s(1 + T f s)
Trois types de procédés seront étudiés : les procédés asymptotiquement stables, les procédés
avec une intégration (les autres pôles étant stables) et les procédés instables. La méthode des
contours consiste à calculer le régulateur de façon à ce que la réponse en fréquences de G(s) épouse
un contour de l’abaque de Black (donc une ligne de rapport d’amplitude constant de H(s)) sans le
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 63
40
0 dB
30 0.25 dB
0.5 dB
20 1 dB
Rapport d'amplitude [dB]
10 3 dB
6 dB
-10
Gp(s) stable
Gp(s) intégrateur
-20
Gp(s) instable
traverser. La figure 2.19 montre montre la réponse en fréquences de G(s) pour trois systèmes dont
– G p (s) est un procédé asymptotiquement stable : Aux basses fréquences la phase de G(s) est
−90o et son rapport d’amplitude est très grand car il y a un intégrateur. Le régulateur fut
calculé de façon à ce que la réponse en fréquences de G(s), aux moyennes fréquences, longe
– G p (s) possède un intégrateur : G(s) possédant deux intégrateurs, sa phase est −180o et son
rapport d’amplitude est très grand aux basses fréquences. Les paramètres du compensateur
furent calculé de façon à ce que la réponse en fréquences de G(s), aux moyennes fréquences,
K(1 − T 0 s)e−θs
G p (s) = (2.49)
(1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
départ malin.
T 2
θ θ
1 + 0.175 + 0.3 2
+ 0.2 T2
T1 T 1 ≤2
T1 T1 T1
Ti =
(2.50)
2
0.65 + 0.35 Tθ + 0.3 TT2 + 0.2 TT2 T 1 θ
>2
1 1 1 T1
Par la suite, il faut ajuster le gain Kc pour déplacer adéquatement le lieu de réponse en fréquences
−π
1.015 = + arctan ω0 T i − arctan ω0 T 0 − arctan ω0 T 1 − arctan ω0 T 2 − ω0 θ + π (2.51)
2
v
(T 1 T 2 )2 ω60 + (T 12 + T 22 )ω40 + ω2o
t
Ti
Kc = (2.52)
K (T i T 0 )2 ω40 + (T i2 + T 02 )ω20 + 1
vaut 0 dB. La seconde équation ajuste le gain précisément pour respecter |G( jω0 )| = 1 = 0 dB. Le
contour 0.25 dB passe par le point |G( jω)| = 0 dB et ∠G( jω) = −121.87o . Par conséquent, la marge
de phase garantie par cette technique est 58.13o . La sortie du procédé suite à un échelon de consigne
(sans filtre de consigne) est environ la plus rapide qu’il est possible d’obtenir avec un dépassement
40
0 dB
30 0.25 dB
0.5 dB
20
Rapport d'amplitude [dB]
1 dB -1 dB
10 3 dB
-3 dB
6 dB
0 -6 dB
-10 -12 dB
Gp(s)
G(s): Kc=1
G(s): Kc=0.0888
-20 -20 dB
-270 -180 -120 -90 0
Phase [o]
F. 2.20 – Réponse en fréquences de G p (s) et G(s) - méthode des contours, procédé stable
L’équation 2.50 permet d’obtenir T i = 5.975. Avec l”équation 2.51,on déduit ω0 = 0.1535 rad/s.
Finalement, le gain Kc = 0.0888 est calculé avec l’équation 2.52. La figure 2.20 montre la réponse
constate que la réponse en fréquences de G(s) a la courbure du contour 0.25 dB mais qu’il faut
déplacer le lieu de 21.03 dB vers le bas pour coller ce contour, d’où le gain Kc = 0.0888 = −21.03
dB. La figure 2.21 montre la réponse de l’asservissement à un échelon de consigne (sans filtre de
consigne). Le dépassement est d’environ 8.5% et la commande est acceptable. La marge de phase
est 58.13o .
Ke−θs
G p (s) = (2.53)
s(1 + T s)
66 Chapitre 2. Les régulateurs de base
0.25
0.2
Commande
0.15
0.1
0.05
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
1
Consigne et sortie
0.8
0.6
0.4
0.2
r
0 y
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
F. 2.21 – Réponse à un échelon de consigne - méthode des contours, procédé stable
avec T 1 > 0. Le système est non asymptotiquement stable et peut avoir un retard. Pour que H(s)
soit stable, la réponse en fréquences de G(s) doit contourner le point critique de façon à le laisser
à notre droite lorsqu’on évolue selon les fréquences croissantes (régle du revers, section 1.2.1),
comme c’est le cas pour l’exemple illustré à la figure 2.19. Le lieu de réponse en fréquences de
G(s) possède donc un maximum de phase. La constante d’intégration T i du régulateur est d’abord
ajustée de façon à ce que le maximum de phase de la réponse en fréquences de G(s) se situe vis-à-vis
100.05Mr
Amax = √ (2.54)
100.1Mr − 1
16(T + θ)
Ti = (2.56)
(2φmax + π)2
Un contour qui conduit à un bon réglage est Mr = 4.4 dB. Le gain Kc est ensuite calculé de
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 67
façon à ajuster verticalement la réponse en fréquences pour que le maximum de phase soit placé
1
ωmax = √ (2.57)
T i (T + θ)
s
T i Amax T 2 ω6max + ω4max
Kc = (2.58)
K T i2 ω2max + 1
Mr = 4.4 dB, les équation 2.54, 2.55 et 2.56 permettent de calculer T i = 23.4207 (Amax = 1.9591 et
φmax = −2.4949 rad). Le gain Kc est ensuite obtenu avec les équations 2.57 et 2.58 : Kc = 0.2182
(ωmax = 0.0924 rad/s). Le lieu de Black de Gp(s) est tracé à la figure 2.22. La réponse en fréquences
de G(s) avec Kc = 1 et T i = 23.4207 montre qu’il faut baisser la courbe de 13.22 dB pour épouser le
contour Mr = 4.4 dB, d’où le gain Kc = 0.2182 = −13.22 dB. La réponse à un échelon de consigne
(aucun filtre de consigne) est illustrée à la figure 2.23. Un dépassement important inévitable existe
car le procédé et le régulateur ont tous deux un intégrateur. Comme il sera expliqué à la section 2.6,
un filtre de consigne pourrait être utilisé pour éliminer ce dépassement sans pour autant augmenter
le temps de réponse.
À venir.
40
Gp(s)
G(s): Kc=1 0 dB
G(s): Kc=0.2182
30 0.25 dB
0.5 dB
10 3 dB
6 dB
-10
-20
-270 -180 -90
Phase [o]
F. 2.22 – Réponse en fréquences de G p (s) et G(s) - méthode des contours, procédé intégrateur
0.3
0.2
Commande
0.1
-0.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
1.5
Consigne et sortie
0.5
r
y
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
F. 2.23 – Réponse à un échelon de consigne - méthode des contours, procédé intégrateur
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 69
1.5 1.5
1.0
1.0 1.0
r(t)
r(t)
r(t)
0.5
y(t)
y(t)
0.5
y(t)
0.5
1.0 1.0
1.0
u(t)
u(t)
u(t)
0.5 0.5
0.5
0.0
0.0 0.0
-0.3
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
Temps (secondes) Temps (secondes) Temps (secondes)
Kc ↓, Ti ↓ Kc ↓, Ti = Kc ↓, Ti ↑
1.0 1.3
1.0
1.0
r(t)
r(t)
r(t)
0.5 0.5
0.5
y(t)
y(t)
y(t)
0.0 0.0 0.0
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
1.5 2.0
1.5
1.0 1.5
1.0
u(t)
u(t)
1.0
0.5 0.5 u(t)
0.5
0.0 0.0 0.0
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
Temps (secondes) Temps (secondes) Temps (secondes)
Kc =, Ti ↓ Kc =, Ti = Kc =, Ti ↑
r(t)
r(t)
0.5 0.5
0.5
y(t)
y(t)
y(t)
3.7 2.9
2.0
3.0
1.5 2.0
2.0
u(t)
u(t)
1.0
u(t)
1.0 1.0
0.5
Kc ↑, Ti ↓ Kc ↑, Ti = Kc ↑, Ti ↑
Le filtre de consigne F(s) (voir la figure 1.2) permet de modifier dynamiquement la consigne
r avant de l’appliquer à l’asservissement. Le filtre doit être évidemment être stable. Son gain doit
être unitaire pour que la consigne filtrée r f soit égale à la consigne r en régime statique. Le filtre
n’a aucune influence ne modifie pas la fonction de transfert H(s) et n’influence donc pas la stabilité
du système ainsi que la réponse aux perturbations et au bruit de mesure. Il s’agit d’un second degré
de liberté dans la conception de la loi de commande (le premier degré étant Gc (s)) qui permet de
consigne lorsqu’un procédé intégrateur est régulé par un compensateur à action intégrale (voir les
K
G p (s) = (2.59)
s(1 + T s)
1 + Ti s
H(s) = (2.61)
Ti T 3
KKc s + Ti 2
KKc s + Ti s + 1
−1
Le dépassement est causé par la présence du zéro Ti . En précédant la boucle par le filtre :
1
F(s) = (2.62)
1 + Ti s
on obtient :
Y(s) 1
= (2.63)
R(s) Ti T 3
KKc s + Ti 2
KKc s + Ti s + 1
2.7. Le réglage du filtre de mesure 71
0.3
u sans filtre
u avec filtre
0.2
Commande
0.1
-0.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
1.5
Consigne et sortie
0.5
r
y sans filtre
y avec filtre
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]
L’effet du zéro en poursuite (et uniquement en poursuite) est éliminé faisant ainsi disparaitre le
réponse.
Le procédé et le régulateur sont tirés de l’exemple 2.12. La figure 2.25 compare la réponse de
le temps de réponse est similaire. Une autre illustration du filtre de consigne est l’exemple 2.10.
À venir.
72 Chapitre 2. Les régulateurs de base
2.8 Conclusion
À venir.