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Chapitre 2

Les régulateurs de base

Ce chapitre présente les régulateurs de rétroaction les plus employés ainsi que quelques tech-

niques efficaces pour les régler.

2.1 La commande PID

Le régulateur utilisé dans plus de 90% des asservissements est du type proportionnel-intégrale-

dérivée (PID) [1]. L’histoire de ces régulateurs remonte au début du vingtième siècle [2, 3]. Les

applications du PID sont extrêmement nombreuses et variées. Ce compensateur est utilisé en com-

mande des procédés industriels et des moteurs, dans le monde de l’aéronautique et de l’automobile,

en robotique, dans plusieurs appareils courants (lecteurs CD, etc.), etc. Il est donc inévitable de bien

étudier le régulateur PID.

La fonction de transfert d’un régulateur PID est :

U(s) Ki
Gc (s) = = Kp + + Kd s (2.1)
(s) s

où K p , Ki et Kd sont les gains de proportionnalité, d’intégration et de dérivation. On constate que

la variable manipulée est la somme pondérée de l’erreur (P), de l’intégration de l’erreur (I) et de la

35
36 Chapitre 2. Les régulateurs de base

dérivée de l’erreur (D). Une interprétation du PID est qu’il agit selon les erreur présente, passée et

future. En effet, la partie proportionnelle de la commande se base sur l’erreur présente. L’intégrale

de l’erreur cumule les erreurs passées. La dérivée de l’erreur (donc sa pente) prédit en quelque sorte

vers où se dirige l’erreur dans le futur.

La fonction de transfert du PID peut être écrite comme suit :

K p s + Ki + Kd s2
Gc (s) = (2.2)
s

On constate que la fonction de transfert est impropre à cause de la dérivée qui y est présente. Pour

concevoir un PID réel, un filtre passe-bas doit donc être ajouté :

K p s + Ki + Kd s2
Gc (s) = (2.3)
s(1 + T f s)

Si on effectue les changements de variables suivants :

Kc (T i +T d )
Kp = Ti (2.4)

Ki = Kc
Ti (2.5)

Kd = Kc T d (2.6)

alors la fonction de transfert 2.3 devient :

Kc (1 + T i s)(1 + T d s) Kc (T i + T d ) Kc
!
1
Gc (s) = = + + Kc T d s (2.7)
T i s(1 + T f s) Ti Ti s 1 + Tf s

Il s’agit en fait d’un régulateur proportionnel-intégrale-dérivée avec filtre (PIDF). Les paramètres

T i , T d et T f ne sont pas négatifs. Les cas particuliers de ce régulateur sont :

– Le régulateur proportionnel (P) :

Gc (s) = Kc (2.8)

La variable manipulée est donc simplement proportionnelle au signal d’erreur.


2.2. La réponse en fréquences des régulateurs de base 37

– Le régulateur avance de phase ou proportionnel-dérivée avec filtre (PDF) :

Kc (1 + T d s) 1
Gc (s) = = (Kc + Kc T d s) (2.9)
1 + Tf s 1 + Tf s

La commande est la somme filtrée passe-bas d’une proportion de l’erreur et de la dérivée de

l’erreur.

– Le régulateur proportionnel-intégrale (PI) :

Kc (1 + T i s) Kc
Gc (s) = = Kc + (2.10)
Ti s Ti s

La variable manipulée s’obtient en additionnant une proportion de l’erreur et l’intégration de

l’erreur. Il s’agit du régulateur le plus populaire. Il possède une action intégrale assurant une

erreur statique nulle (voir les notes du cours Systèmes et commande linéaires) tout en n’ayant

que deux paramètres (Kc et T i ) à régler.

– Le régulateur proportionnel-intégrale avec filtre (PIF) :

Kc (1 + T i s)
!
Kc 1
Gc (s) = = Kc + (2.11)
T i s(1 + T f s) Ti s 1 + T f s

L’action s’obtient comme avec un PI en filtrant passe-bas toutefois le résultat.

Bien que les régulateurs de la famille PID soient simples, leur succès et leur popularité résistent

au fil du temps. Ils forment la base des régulateurs de rétroaction et par conséquent sont disponibles

dans tous les logiciels de commande automatique. La littérature décrivant ces compensateurs est

abondante (dont des livres tels [4, 5, 3, 6, 7, 8], des conférences comme [9] et des numéros spéciaux

de revues dont [10, 11]).

2.2 La réponse en fréquences des régulateurs de base

La figure 1.1 montre un système asservi. Selon le chapitre 1, G(s) et par conséquent Gc (s)
38 Chapitre 2. Les régulateurs de base

– doivent avoir un grand rapport d’amplitude aux fréquences auxquelles on désire obtenir

|H( jω)| près de l’unité (aux basses et moyennes fréquences). Plus cette zone de fréquence

est large et plus l’asservissement est rapide.

– ne doivent pas avoir un grand rapport d’amplitude aux hautes fréquences car la commande

sera brusque.

– ne doivent pas avoir un grand rapport d’amplitude aux fréquences contenues dans le bruit de

mesure (typiquement aux hautes fréquences) car il se fera sentir sur la commande et la sortie

du procédé.

– ne doivent pas avoir un grand rapport d’amplitude aux fréquences auxquelles la précision

du modèle est faible (typiquement aux hautes fréquences) car le système asservi ne sera pas

robuste.

– ne doivent pas avoir une phase trop négative car la marge de phase se trouve diminuée d’au-

tant.

Le régulateur idéal Gc (s) aurait donc un très grand rapport d’amplitude aux basses et moyennes

fréquences (dont un rapport d’amplitude infini à la fréquence zéro pour éliminer les erreurs sta-

tiques), un faible rapport d’amplitude aux hautes fréquences et une phase positive. Malheureuse-

ment, il n’existe pas une fonction de transfert qui respecte ces trois caractéristiques, comme le

montreront les diagrammes de Bode qui suivent (sur lesquels on suppose toujours Kc > 0) :

– Le régulateur proportionnel (P) (fonction de transfert 2.8). La figure 2.1 est le diagramme de

Bode de ce régulateur. Il y a absence d’une action intégrale qui est souvent fortement souhai-

table sinon nécessaire. Si on tente d’augmenter le rapport d’amplitude aux basses fréquences,

le rapport d’amplitude aux hautes fréquences évidemment sera lui aussi plus élevé. Par contre,

la phase est nulle.

– Le régulateur avance de phase ou proportionnel-dérivée avec filtre (PDF) (fonction de trans-

fert 2.9). La réponse en fréquences du compensateur PDF est tracée à la figure 2.2. La seule

qualité de ce régulateur est sa phase positive (d’où son appellation régulateur à avance de

phase). Pour l’obtenir, il faut cependant T d > T f .


2.2. La réponse en fréquences des régulateurs de base 39

Rapport d'amplitude [dB]


20 log 10Kc
6

0 -3 -2 -1 0
10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

10

5
Phase [o]

-5

-10 -3 -2 -1 0
10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.1 – Réponse en fréquences d’un régulateur P

– Le régulateur proportionnel-intégrale (PI) (fonction de transfert 2.10). La figure 2.3 est le

diagramme de Bode de ce régulateur. L’action intégrale assure un gain tendant vers l’infini

aux basses fréquences. Par contre la phase est négative aux basses et moyennes fréquences.

– Le régulateur proportionnel-intégrale avec filtre (PIF) (fonction de transfert 2.11). La figure

2.4 montre le diagramme de Bode d’un compensateur PIF. La phase est moindre que celle

d’un régulateur PI mais, par contre, le rapport d’amplitude aux hautes fréquences est plus

faible.

– Le régulateur proportionnel-intégrale-dérivée avec filtre (PIDF) (fonction de transfert 2.7).

Habituellement, comme c’est le cas sur la figure 2.5, on a T d > T f . Le régulateur PIDF a

l’avantage par rapport au régulateur PI d’avoir une phase moins négative. Le rapport d’am-

plitude aux hautes fréquences est cependant plus élevé.


40 Chapitre 2. Les régulateurs de base

60

Rapport d'amplitude [dB]


50

40

30

20

10 20 log 10Kc
1/Td 1/Tf
0 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

80

60
Phase [o]

40

20

0 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.2 – Réponse en fréquences d’un régulateur PDF

60
Rapport d'amplitude [dB]

50

40

30
20 log 10Kc
20

10
1/Ti
0 -4 -3 -2 -1 0
10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

0
Phase [o]

-45

-90
-4 -3 -2 -1 0
10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.3 – Réponse en fréquences d’un régulateur PI


2.2. La réponse en fréquences des régulateurs de base 41

60

Rapport d'amplitude [dB]


40

20

0
1/Ti 1/Tf
-20 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

45
Phase [o]

-45

-90
-4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.4 – Réponse en fréquences d’un régulateur PIF

60
Rapport d'amplitude [dB]

50

40

30

20

10
1/Ti 1/Td 1/Tf
0 -4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

45
Phase [o]

-45

-90
-4 -3 -2 -1 0 1 2
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.5 – Réponse en fréquences d’un régulateur PIDF


42 Chapitre 2. Les régulateurs de base

2.3 Le réglage des régulateurs proportionnels

Deux techniques seront présentées pour régler les régulateurs proportionnels. La première mé-

thode consiste à choisir le gain du régulateur de façon à placer les pôles de H(s) à des valeurs

désirées. La seconde approche est le calcul du gain proportionnel pour obtenir une certaine marge

de phase.

2.3.1 Le réglage par placement des pôles de H(s)

En présence d’un régulateur proportionnel Gc (s) = Kc , la fonction de transfert de la boucle

fermée est :
KcG(s)
H(s) = (2.12)
1 + KcG(s)

L’équation caractéristique qui permet le calcul des pôles de H(s) est donc 1 + KcG(s) = 0. Il est

donc clair que Kc influence la position des pôles de H(s). Pour des procédés simples tels ceux du

premier et second ordres, il est facile de calculer le gain Kc de façon à placer adéquatement les pôles

de H(s) dans le plan de Laplace.

E 2.1 (R́ ’ ́ P    ̂ - ́́   )

Le procédé est G p (s) = 2


1+10s . Avec l’utilisation d’un régulateur proportionnel, la fonction de trans-

fert de la boucle fermée est donc :


2Kc
1+2Kc
H(s) = (2.13)
1+2Kc s +
10
1

La constante de temps de la boucle fermée est donc 10


1+2Kc ce qui correspond au pôle −0.1(1 +

2Kc ). Plus Kc est grand et plus le système H(s) est rapide (sa largeur de bande est plus grande).

L’équation 2.13 démontre que le gain de H(s) n’est pas unitaire, conduisant ainsi à une erreur

statique (à moins que Kc ne tende vers l’infini). L’absence d’une intégration dans G(s) explique ce

comportement.
2.3. Le réglage des régulateurs proportionnels 43

E 2.2 (R́ ’ ́ P    ̂ - ́́   )

Utiliser un régulateur proportionnel avec le procédé est G p (s) = 2


s(1+10s) conduit à :

1 1
H(s) = = (2.14)
5 2
Kc s + 0.5
Kc s +1 1 2
s + 2ζ
ωn s +1
ω2n

Ne pouvant modifier qu’un seul paramètre (Kc ), il n’est pas possible de placer les deux pôles de H(s)

de façon indépendante. Une approche efficace consiste à calculer Kc de façon à ce que le facteur

d’amortissement ζ soit égal à 0.7. Selon la figure fig 8.11 des notes du cours Systèmes et commande

linéaires, ζ = 0.7 conduit au temps de réponse le plus court pour une valeur donnée de la fréquence

propre non amortie ωn . En comparant les termes de degré deux des dénominateurs de l’équation

2.14 on obtient :
p
ωn = 0.2Kc (2.15)

La comparaison des termes degré 1 et l’insertion de l’équation 2.15 conduisent à :


ωn 0.2Kc
ζ= = = 0.7 (2.16)
4Kc 4Kc

d’où Kc = 0.0255.

2.3.2 Le réglage par sélection de la marge de phase

Modifier le gain du régulateur proportionnel ne modifie pas la phase de G(s). Le gain Kc mul-

tiplie toutefois le rapport d’amplitude de G(s), déplaçant ainsi la fréquence ω0 à laquelle le rapport

d’amplitude vaut 0 dB. C’est à cette fréquence ω0 qu’est calculée la marge de phase. Typiquement,

augmenter Kc fait croître ω0 et diminuer la marge de phase.

E 2.3 (R́ ’ ́   ́     )

Le procédé est G p (s) = 2


(1+10s)2
. On désire concevoir un régulateur proportionnel pour que la marge

de phase soit 60o . Cette spécification implique que ∠G( jω0 ) = −120o . Le trait continu tracé à la

figure 2.6 montre la réponse en fréquences de G p (s), c’est-à-dire G(s) dans le cas où Kc = 1. On
44 Chapitre 2. Les régulateurs de base

12

6
Mp=60o
0

-6
Rapport d'amplitude [dB]
-12

-18

-24

-30

-36

-42
Kc=1
Kc=2
-48
-180 -150 -120 -90 -60 -30 0
Phase [o]

F. 2.6 – Réponse en fréquences de G(s) pour ajuster Kc

constate que si on déplaçait verticalement la courbe de 6 dB vers le haut (ligne pointillée), la marge

de phase désirée serait obtenue, d’où Kc = 6 dB = 2. Mathématiquement, le même résultat se

calcule en se basant sur la spécification :

20ω0
∠G( jω0 ) = −120o = −2.094 rad = − arctan (2.17)
1 − 100ω20

d’où ω0 = 0.1732 rad/s. À la fréquence ω0 , le rapport d’amplitude doit être unitaire (0 dB) :

2Kc
|G( jω0 )| = 1 = p (2.18)
(1 − 100ω0 )2 + (20ω0 )2

d’où Kc = 2.

2.4 Le réglage des régulateurs à avance de phase


2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 45

2.4.1 Le réglage par sélection de la fréquence ω0 et de la marge de phase

À venir.

2.4.2 Le réglage par sélection des marges de gain et de phase

À venir.

2.5 Le réglage des régulateurs avec action intégrale

Le livre de O’Dwyer [12] est une excellente compilation des diverses méthodes de réglage

qui permettent de calculer les paramètres des régulateurs avec une action intégrale. La présente

section se limite toutefois à décrire deux approches pour régler les régulateurs de rétroaction avec

intégration : le réglage par placement des pôles et la méthode des contours[13].

2.5.1 Le réglage par placement des pôles

L’idée de base de cette méthode est de sélectionner Gc (s) de façon à ce que :

1
G(s) = Gc (s)G p (s) = (2.19)
TH s

Cette relation conduit à :


G(s) 1
H(s) = = (2.20)
1 + G(s) T H s + 1

La constante de temps désirée de la boucle fermée est T H et son gain statique est unitaire car
1
G(s) possède une intégration. Pour obtenir TH s , il faut que Gc (s) annule les pôles et les zéros de

G p (s). Cette méthode vise à obtenir un pôle unique pour H(s) et le placer à −1/T H . À partir de
46 Chapitre 2. Les régulateurs de base

l’équation 2.20 on peut obtenir l’expression du régulateur :

1 1
Gc (s) = · (2.21)
T H s G p (s)

E 2.4 (R́    ̂    )

L’identification du procédé donne le modèle G p (s) = K


1+T s (T > 0) et la constante de temps désirée

en boucle fermée est T H . L’utilisation de l’équation 2.21 permet de déduire le régulateur :

1 1 + Ts
T
T H K (1 + T s)
Gc (s) = · = (2.22)
TH s K Ts

ce qui correspond, selon l’équation 2.10, à un PI avec Kc = T


TH K et T i = T . La constante

d’intégration T i est donc choisie égale à la constante de temps du procédé. Le gain Kc est égal à

l’inverse du gain du procédé si on désire que la constante de temps de la boucle fermée soit la

même que celle du procédé (on dit alors que la dynamique en boucle fermée est la même qu’en

boucle ouverte). Pour diminuer la constante de temps en boucle fermée d’un facteur α, il suffit de

multiplier le gain Kc par α. Ainsi, si la spécification est que H(s) soit deux fois plus rapide qu’en

boucle ouverte (donc la constante de temps de H(s) deux fois plus courte que celle du procédé),

il faut que Kc soit le double de l’inverse du gain du procédé. Sélectionner T H = T est une bonne

spécification comme premier design. Si l’application de ce régulateur au procédé fonctionne bien,

on peut ensuite tenter d’accélérer le procédé, c’est-à-dire viser une constante de temps de la boucle

fermée plus petite que celle du procédé. Choisir T H plus petit signifie que Kc est plus grand. Un

régulateur dont le rapport d’amplitude est plus élevé conduit à une plus grande largeur de bande

pour H(s), à un asservissement moins robuste, à une commande plus brusque et à une plus grande

sensibilité au bruit de mesure.

Les asservissements des exemples 1.1, 1.2, 1.3, 1.4 et 1.7 sont conçus de façon similaire. Ils

illustrent les compromis inévitables lors de la conception des régulateurs.

E 2.5 (R́    ̂ - ́́   ́)
K(1+T 0 )
Le modèle du procédé est G p (s) = (1+T 1 s)(1+T 2 s) avec T 0 > T 1 ≥ T 2 > 0, expliquant que sa réponse à
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 47

0.5

0.4

Commande
0.3

0.2

0.1

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

0.8
Consigne et sortie

0.6

0.4

0.2 r
y1
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

F. 2.7 – Réponse à l’échelon de l’asservissement - procédé avec un dépassement

l’échelon présente un dépassement sans oscillations (voir les notes du cours Systèmes et commande

linéaires). Pour une spécification T H le régulateur est :

1 (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
T1
T H K (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
Gc (s) = · = (2.23)
TH s K(1 + T 0 s) T 1 s(1 + T 0 s)

Il s’agit d’un compensateur PIDF (équation 2.7) avec Kc = T1


TH K , T i = T 1 (prendre T i égal à la

plus grande des deux constantes de temps), T d = T 2 et T f = T 0 .


2(1+15s)
Le procédé simulé est G p (s) = (1+5s)(1+3s) . La figure 2.7 montre la réponse à un échelon de

consigne (sans filtre de consigne) de l’asservissement lorsque T H = 4. La sortie du procédé est en

régime permanent bien avant son entrée. La commande doit poursuivre son effort pendant un certain

temps sinon la sortie du procédé diminuerait sous la consigne car la dynamique du procédé force sa

sortie à diminuer suite à une augmentation (d’où le dépassement pour une entrée en échelon).

Parce que le design du régulateur nécessite l’inversion du procédé (équation 2.21), l’application

de cette technique est limitée à certains types de procédés. Les restrictions sont les suivantes :
48 Chapitre 2. Les régulateurs de base

1. Le degré relatif δr (différence entre le degré du dénominateur et le degré du numérateur) du

modèle du procédé doit être unitaire. Si le degré relatif est deux ou plus, le régulateur résultant

est impropre (degré du numérateur supérieur au degré du dénominateur) et donc impossible à

implanter.

2. Le modèle du procédé doit être à déphasage minimal. Si le modèle du procédé possède un

zéro à partie réelle positive, l’inversion du procédé pour concevoir le régulateur crée un pôle

instable. Évidemment, le régulateur ne doit pas être instable. Si le modèle du procédé a un

retard, son inversion crée dans le régulateur une prédiction dans le futur ce qui est bien sûr

impossible.

3. Le procédé doit être stable asymptotiquement (tous ses pôles doivent être à partie réelle néga-

tive). La méthode proposée ne permet pas de stabiliser un procédé avec un ou plusieurs pôles

à partie réelle positive. Si le procédé possède une intégration et que tous les autres pôles sont

stables, l’asservissement sera stable mais le régulateur n’aura pas une action intégrale (elle est

annulée par l’inversion de l’intégrateur du procédé), n’assurant pas une erreur statique nulle

face à une perturbation d’entrée en échelon (voir les notes du cours Systèmes et commande

linéaires).

Les procédés avec un degré relatif supérieur à l’unité

Si le degré relatif δr du modèle du procédé n’est pas unitaire, deux solutions s’offrent au concep-

teur : l’ajout d’un filtre passe-bas supplémentaire ayant un degré relatif δr − 1 au régulateur ou bien

la simplication du modèle de façon à que son degré relatif soit unitaire. L’exemple qui suit illustre

la première option.

E 2.6 (R́    ̂ -  ’   ́)

Le modèle du procédé est G p (s) = K


(1+T 1 s)(1+T 2 s) avec T 1 ≥ T 2 > 0. Le régulateur menant à une
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 49

constante de temps T H en boucle fermée est :

1 (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
T1
T H K (1 + T 1 s)(1 + T 2 s)
Gc (s) = · = (2.24)
TH s K T1 s

La fonction de transfert de Gc (s) est impropre et donc impossible à implanter. Une solution

consiste à ajouter un filtre au régulateur, le transformant en un compensateur PIDF :

T1
T H K (1 + T 1 s)(1 + T 2 s) Kc (1 + T i s)(1 + T d s)
Gc (s) = = (2.25)
T 1 s(1 + T f s) T i s(1 + T f s)

La constante de temps du filtre T f doit être adéquatement sélectionnée. Pour illustrer le compromis

qui existe lors du choix de T f , supposons G p (s) = 2


(1+10s)(1+5s) et T H = 10. Le régulateur PIDF est :

0.5(1 + 10s)(1 + 5s)


Gc (s) = (2.26)
10s(1 + T f s)

Le système est simulé avec trois valeurs de T f : 0.01 (donc approximativement sans filtre), T f =

T d /2.5 = 2 et T f = T d = 5 (donc un régulateur PI). Les figures 2.8 et 2.9 montrent respectivement

les diagrammes de Bode des régulateurs et des boucles fermées. Les différences, particulièrement

pour T f = 0.01 et T f = 2, existent uniquement aux hautes fréquences. À ces fréquences, le rapport

d’amplitude des régulateurs est d’autant plus élevé que T f est petit. Si des hautes fréquences sont

présentes dans le signal d’erreur (entrée du régulateur), elles seront amplifiées par le régulateur (dans

les cas T f = 0.01 et T f = 2) et apparaitront dans le signal de commande. Des hautes fréquences

dans le signal d’erreur peuvent être générées par un signal de mesure ym et/ou une consigne r f

qui contiennent de hautes fréquences (figure 1.1). Des cas typiques sont du bruit de mesure dm à

hautes fréquences ou des variations brusques de la consigne r f (tel un échelon). La figure 2.10 est le
H(s)
rapport d’amplitude de G p (s) (équation 1.20) qui confirme l’agressivité de la commande générée par

un régulateur PIDF avec un faible T f . La figure 2.9 illustre que la sortie du procédé se comportera

de façon assez similaire pour les trois valeurs de la constante de temps du filtre. Les différences entre

les systèmes n’existent qu’aux hautes fréquences et à celles-ci la sortie est déjà atténuée fortement.
50 Chapitre 2. Les régulateurs de base

50

Rapport d'amplitude [dB]


40

30

20

10

-10 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

100
Tf=0.01
Tf=2
50
Tf=5
Phase [o]

-50

-100 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.8 – Réponse en fréquences des régulateurs PIDF

Deux simlations temporelles confirment ces comportement prédits par l’analyse fréquentielle. La

figure 2.11 compare les réponses à un échelon de consigne (aucun filtre de consigne) des trois

asservissements. On note en particulier que la commande calculée par le régulateur avec T f = 0.01

vaut 250 à l’instant du changement de consigne !. Elle tendrait vers l’infini à cet instant si T f était

nul. Pour T f = 0.01, la sortie est presqu’exactement égale à celle de la spécification 1


1+10s . Plus T f

est grand et plus la réponse s’éloigne de celle désirée. La figure 2.12 montre la sortie du procédé

et le signal de commande des trois asservissements en régime permanent en présence d’un bruit de

mesure dm (t) = sin 20t. Les simulations illustrent clairement que lorsque T f est petit, la commande

est brusque sans pour autant vraiment améliorer le comportement de la sortie car le procédé filtre

ces variations très rapides de commande.

Lorsqu’on ajoute un filtre au régulateur pour éviter qu’il ne soit impropre, le choix de sa

constante de temps est un compromis entre l’éloignement de la spécification désirée (équation 2.20)

et la sensibilité de la commande aux hautes fréquences. Un bon choix lorsqu’on ajoute un filtre à un
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 51

Rapport d'amplitude [dB]


-20

-40
Tf=0.01
-60 Tf=2
Tf=5
-80

-100 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

-50
Phase [o]

-100

-150

-3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

F. 2.9 – Réponse à fréquences des boucles fermées

50
Tf=0.01
Tf=2
Tf=5
40

30
Rapport d'amplitude [dB]

20

10

-10 -3 -2 -1 0 1 2 3
10 10 10 10 10 10 10
Fréquence [rad/s]

H(s)
F. 2.10 – Rapport d’amplitude de G p (s)
52 Chapitre 2. Les régulateurs de base

250

Commande
2

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

1
Consigne et sortie

0.8

0.6
r
0.4 y: Tf=0.01
y: Tf=2
0.2
y: Tf=5
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

F. 2.11 – Réponse des asservissements à un échelon de consigne

Tf=0.01 Tf=2 Tf=5


50
2 2

1 1
Commande

0 0 0

-1 -1

-2 -2
-50
68 69 70 68 69 70 68 69 70

0.01 0.01 0.01


Consigne et sortie

0 0 0

r
y
-0.01 -0.01 -0.01
68 69 70 68 69 70 68 69 70
Temps [s] Temps [s] Temps [s]

F. 2.12 – Réponse des asservissements à du bruit de mesure


2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 53

PID afin d’obtenir un PIDF est T f entre T d /2.5 et T d /5.

La seconde technique pour obtenir un régulateur qui n’est pas impropre est l’identification du

procédé par un nouveau modèle dont le degré relatif unitaire. Le prix à payer est souvent une perte

de précision du modèle et donc possiblement une diminution de la robustesse ou de la performance

de l’asservissement. Il faut donc être plus raisonnable dans la sélection de T H . Un bon choix initial

est de prendre T H de façon à ce que le temps de réponse de la boucle fermée soit similaire à celui

du procédé.

E 2.7 (R́    ̂ -  ’ ̀ ̀ ́  )

Le système étudié est le même que l’exemple précédent. Le procédé est G p (s) = 2
(1+10s)(1+5s) . La

figure 2.13 compare la réponse à l’échelon du procédé G p (s) = 2


(1+10s)(1+5s) et celle d’un modèle de

degré relatif unitaire 1


1+13s . À partir de ce modèle, le régulateur pour obtenir T H = 10 est :

0.65(1 + 13s)
Gc (s) = (2.27)
13s

Il s’agit d’un régulateur PI qui ne pose donc aucun problème d’implantation. Si on applique ce régu-

lateur au procédé G p (s), la réponse à un échelon de consigne (sans filtre de consigne) est celle tracée
1
à la figure 2.14. La spécification 1+10s n’est pas exactement obtenue mais le signal de commande et

la sortie du procédé sont tout à fait acceptables.

La simplification d’un modèle n’est pas toujours une tâche simple. Dans l’exemple précédent,

la constante de temps du modèle simplifié a simplement été ajustée de façon à ce que sa réponse

à l’échelon ressemble à celle du procédé. Un logiciel d’optimisation pourrait effectuer ce travail

en minimisant la différence entre les deux réponses à l’échelon. Évidemment, des techniques plus

avancées de réduction de modèles existent [14, 15].

Dans le cas d’un système du second ordre ayant deux constantes identiques (ou similaires),

l’approximation suivante [16] peut être utilisée :

K K
G p (s) = ≈ (2.28)
(1 + T s)2 1 + 1.5T s
54 Chapitre 2. Les régulateurs de base

1.8

1.6

1.4

1.2
Sortie

0.8

0.6

0.4

0.2 Gp(s)
Approximation
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

F. 2.13 – Identification d’un modèle de degré relatif unitaire

0.8

0.6
Commande

0.4

0.2

0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

1
Consigne et sortie

0.8

0.6

0.4
r
0.2 y
Spécification
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

F. 2.14 – Réponse de l’asservissement à un échelon de consigne - régulateur PI


2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 55

Selon l’équation 2.21, le régulateur est alors un PI :

1.5T
T H K (1 + 1.5T s)
Gc (s) = (2.29)
1.5T s

Les procédés à déphasage non minimal

La présence d’un zéro positif ou d’un retard dans la fonction de transfert d’un procédé rend

sa phase plus négative (voir les notes du cours Systèmes et commande linéaires) et risque donc de

rendre l’asservissement instable, comme l’illustre l’exemple 1.7. Par conséquent, pour conserver

une marge de phase acceptable, le gain du régulateur doit être diminué. Supposons que le procédé

est :
K(1 − T 0 s)e−θs
G p (s) = (2.30)
(1 + T s)2

avec T 0 ≥ 0 et T > 0. Selon le résultat 2.21, le régulateur se déduit en inversant G p (s). Puisqu’in-

verser un zéro positif et un retard n’est pas possible (car la fonction de transfert du régulateur serait

instable et contiendrait une prédiction dans le futur), une approximation grossière de G p (s) consiste

à négliger ces termes :


K
G p (s) ≈ (2.31)
(1 + T s)2

Le degré relatif de G p (s) étant maintenant supérieur à l’unité, la réduction de modèle décrite par

l’équation 2.28 est utilisée :


K
G p (s) ≈ (2.32)
1 + 1.5T s

Selon l’équation 2.21, le régulateur est donc :

1.5T
T H K (1 + 1.5T s)
Gc (s) = (2.33)
1.5T s

Il est suggéré de choisir la constante de temps de la boucle fermée comme suit :

T H = 1.5(T + T 0 + θ) (2.34)
56 Chapitre 2. Les régulateurs de base

G p (s) Kc Ti Tf
T > 0, T 0 > 0
Ke−θs T
1+T s K(T +θ) T 0
Ke−θs T
(1+T s)2 K(T +θ) 1.5T 0
K(1−T 0 s) T
(1+T s)2 K(T +T 0 ) 1.5T 0
K(1−T 0 s)e−θs T
(1+T s)2 K(T +T 0 +θ) 1.5T 0
K(1+T 0 s)e−θs T
(1+T s)2 K(T +θ) 1.5T T0

Kc (1+T i s)
T. 2.1 – Réglage du régulateur Gc (s) = T i s(1+T f s) pour des procédés à déphasage non minimal

En absence de déphasage minimal (T 0 = θ = 0), la spécification est donc T H = 1.5T , ce qui

correspond à la dynamique de G p (s) et est donc raisonnable. Plus T 0 et θ sont longs et plus l’ap-

proximation 2.31 est mauvaise. Par conséquent, T H doit être plus grand car il faut diminuer les

performances pour contrebalancer les erreurs de modélisation. Les paramètres du régulateur PI sont

donc :

Kc = T
K(T +T 0 +θ) (2.35)

Ti = 1.5T (2.36)

ce qui correspond au réglage suggéré par Pomerleau et Poulin [16].

Un raisonnement similaire à celui qui précède conduit aux réglages du tableau 2.1 pour d’autres

procédés à déphasage non minimal.

E 2.8 (R́    ̂ - ́́   )
3e−4s
Le modèle du procédé est G p (s) = 1+2s . Selon les équations 2.35 et 2.36, le régulateur est :

1
9 (1 + 3s) 1 1
Gc (s) = = + (2.37)
3s 9 27s

La figure 2.15 montre la réponse de l’asservissement à un échelon unitaire de consigne (aucun

filtre sur la consigne). Durant la durée du retard, l’erreur est constante et égale à l’unité. Selon
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 57

0.3
0.25

Commande
0.2
0.15
0.1
0.05
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

1
Consigne et sortie

0.8

0.6

0.4

0.2 r
y
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Temps [s]

F. 2.15 – Réponse de l’asservissement à un échelon de consigne - procédé avec retard

l’équation 2.37, la commande est 19 fois l’erreur plus 1


27 fois l’intégration de l’erreur. Par conséquent,

durant la durée du retard il est logique que la commande soit une rampe.

La commande à l’instant de l’application de l’échelon de consigne est u(1) = Kc r(1) = 19 . Le

gain Kc ne peut pas être trop élevé car la commande augmente en rampe par la suite durant la durée

du retard. Si la commande augmente trop avant que le retard ne soit écoulé, la sortie oscillera et le

procédé peut même devenir instable (voir aussi l’exemple 1.7). Cette propriété explique pourquoi la

valeur de Kc doit être diminuée avec l’augmentation de la longueur du retard du procédé.

E 2.9 (R́    ̂ - ́́    ́ )

Deux procédés sont définis par la fonction de transfert suivante :

2(1 − T 0 s)e−θs
G p (s) = (2.38)
(1 + 10s)2

Dans le premier cas, les paramètres du numérateur sont T 0 = 2.5 et θ = 5. Le second procédé

possède un déphasage non minimal plus important : T 0 = 10 et θ = 20. La figure 2.16 montre
58 Chapitre 2. Les régulateurs de base

T0 = 2.5, θ = 5 T0 = 10, θ = 20
1
u: Kc=1/K 4
u: Kc=T/[K(T+T0+θ)]
0.8
2

Commande

Commande
0.6
0
0.4
-2
0.2
0 50 100 150 200 0 100 200 300 400
Temps [s] Temps [s]

1.5 4

3
Consigne et sortie

Consigne et sortie
1 2

1
0.5
r 0
y: Kc=1/K
y: Kc=T/[K(T+T0+θ)] -1
0
-2
0 50 100 150 200 0 100 200 300 400
Temps [s] Temps [s]

F. 2.16 – Réponse de l’asservissement à un échelon de consigne - procédé avec retard et départ
malin

des réponses à un échelon de consigne pour différents régulateurs (aucun filtre de consigne). Si

on néglige de réduire les performances malgré la présence du zéro positif et du retard, on obtient

T H = 15 (équation 2.34) et donc Kc = 0.5 et T i = 15 (équations 2.35 et 2.35). Si le déphasage non

minimal n’est pas trop important, les résultats sont acceptables. Par contre, de plus grandes valeurs

pour le zéro et le retard du procédé, comparativement à ses constantes de temps, ne peuvent être

simplement négligées. Il faut donc être moins exigeant en augmentant la constante de temps de la

boucle selon l’équation 2.34 : T H = 26.25 pour le premier procédé et T H = 60 pour le second

procédé. Ceci correspond donc selon l’équation 2.35 à des gains moins élevés pour les régulateurs :

Kc = 0.286 pour le premier procédé et Kc = 0.125 pour le second procédé.


2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 59

Les procédés stables non asymptotiquement

Les techniques proposées ici se limite aux procédés représentés par :

K
G p (s) = (2.39)
s

La section 2.5.2 présente une méthode pour des procédés intégrateurs plus complexes. Si un régu-

lateur PI est employé, la fonction de transfert de la boucle est :

Ti s + 1
H(s) = (2.40)
KKc s + T i s +1
Ti 2

Asservir un procédé possédant une intégration avec un compensateur qui en a une également conduit

inévitablement à un système dont la réponse à l’échelon présente un dépassement (voir notes de

cours de Systèmes et commande linéaires). Ce dépassement est causé par la présence du zéro −1/T i .

Le filtre de consigne permet d’éliminer ce comportement indésirable. Choisir F(s) = 1


T i s+1 conduit

à (figure 1.2 et équation 1.1) :


Y(s) 1
= (2.41)
R(s) Ti 2
KKc s + Ti s + 1

D’autres détails sur le filtre de consigne sont donnés à la section 2.6.

La première approche de réglage du correcteur PI consiste à choisir les paramètres Kc et T i afin

de placer les pôles de l’asservissement. Contrairement aux cas précédents, il ne sera pas possible

d’obtenir un pôle unique pour H(s) si un régulateur PI est utilisé. Le dénominateur de la fonction

de transfert 2.41 peut être comparé à celui d’un système du second ordre afin de placer les pôles :

Ti 2 1 2ζ
s + T i s + 1 = 2 s2 + s+1 (2.42)
KKc ωn ωn

En égalant les termes en s, on obtient :



Ti = (2.43)
ωn
60 Chapitre 2. Les régulateurs de base

Comparer les termes en puissance deux de s en y insérant l’équation 2.43 conduit à :

2ζωn
Kc = (2.44)
K

Le réglage du PI se calcule donc facilement en choisissant ζ et ωn . Une approche efficace est l’utili-

sation de la figure 8.11 des notes du cours Systèmes et commande linéaires. Elle montre que ζ = 0.7

conduit au temps de réponse le plus court pour une valeur donnée de la fréquence propre non amortie

ωn . Toujours selon la même figure, lorsque ζ = 0.7 :

3
ωn = (2.45)
Tr

où T r est le temps de réponse à ±5%. Il suffit donc de choisir le temps de réponse désiré pour obtenir

le réglage du compensateur.

Une deuxième méthode de réglage se base sur l’amplitude initiale désirée de la variable manipu-

lée suite à une changement de consigne en échelon (sans filtre de consigne). Insérer l’équation 2.44

dans la relation 2.43 permet le calcul de T i selon la valeur désirée du coefficient d’amortissement :

4ζ 2
Ti = (2.46)
KKc

Encore une fois, ζ = 0.7 est un bon choix, ce qui conduit à T i = 1.96
KKc . Pour un système asservi au

repos, la variable manipulée calculée par un PI à l’instant zéro suite à un échelon de la consigne

r f d’amplitude ∆r f à cet instant est u(0) = Kc ∆r f (voir les notes du cours Systèmes et commande

linéaires). Par conséquent, si la variation maximale visée pour u(0) est |∆u | alors

|∆u |
Kc = signe(K) (2.47)
|∆r f |

Le terme signe(K) permet de s’assurer que le gain du régulateur est le même que celui du procédé,

ce qui est une condition nécessaire pour la stabilité de l’asservissement (voir la section 1.2.4).
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 61

0.05

-0.05

Commande
-0.1

-0.15

-0.2 u sans filtre


u avec filtre
-0.25
0 5 10 15 20 25 30
Temps [s]

1.5
Consigne et sortie

0.5
r
y sans filtre
y avec filtre
0
0 5 10 15 20 25 30
Temps [s]

F. 2.17 – Réponse de l’asservissement à un échelon de consigne - procédé intégrateur (réglage 1)

E 2.10 (R́    ̂ - ́́ ́)

Suite à une identification du procédé, le modèle obtenu est G p (s) = −2


s . Le temps de réponse visé

à ±5% est 10. L’équation 2.45 donne ωn =0.3. Si on choisit ζ = 0.7, les équations 2.44 et 2.43

conduisent à Kc = −0.21 et T i = 4.67. La figure 2.17 montre le respect de la spécification suite à un

changement de consigne. On y voit également l’effet du filtre de consigne.

Si on désire plutôt une variation maximale de 0.5 sur la commande (|∆u | = 0.5) suite à une

variation unitaire de consigne unitaire (sans filtre de consigne) (|∆r f | = 1), le réglage est obtenu à

partir des équations 2.47 et 2.46 : Kc = −0.5 et T i = 1.96 (en choisissant ζ = 0.7). La réponse à

un échelon de consigne unitaire (sans filtre de consigne) est tracée à la figure 2.17. La variation de

commande est respectée.


62 Chapitre 2. Les régulateurs de base

0
-0.1

Commande
-0.2
-0.3
-0.4
-0.5
-0.6
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps [s]

1.2
1
Consigne et sortie

0.8
0.6
0.4
0.2 r
y
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps [s]

F. 2.18 – Réponse de l’asservissement à un échelon de consigne - procédé intégrateur (réglage 2)

2.5.2 Le réglage par la méthode des contours

La méthode des contours [13] ne permet pas de choisir la dynamique de la boucle fermée. Le

régulateur résultant assure un respect raisonnable des compromis entre les performances, la douceur

des actions, la robustesse et la sensibilité au bruit de mesure. Les performances sont meilleures que

celles obtenues avec la méthode simplifiée.

Le régulateur qui est utilisé est :

Kc (1 + T i s)
Gc (s) = (2.48)
T i s(1 + T f s)

Trois types de procédés seront étudiés : les procédés asymptotiquement stables, les procédés

avec une intégration (les autres pôles étant stables) et les procédés instables. La méthode des

contours consiste à calculer le régulateur de façon à ce que la réponse en fréquences de G(s) épouse

un contour de l’abaque de Black (donc une ligne de rapport d’amplitude constant de H(s)) sans le
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 63

40

0 dB

30 0.25 dB

0.5 dB

20 1 dB
Rapport d'amplitude [dB]

10 3 dB

6 dB

-10

Gp(s) stable
Gp(s) intégrateur
-20
Gp(s) instable

-270 -240 -210 -180 -150 -120 -90


Phase [o]

F. 2.19 – Réponse en fréquences de G(s) - méthode des contours

traverser. La figure 2.19 montre montre la réponse en fréquences de G(s) pour trois systèmes dont

le régulateur fut réglé par la méthode des contours :

– G p (s) est un procédé asymptotiquement stable : Aux basses fréquences la phase de G(s) est

−90o et son rapport d’amplitude est très grand car il y a un intégrateur. Le régulateur fut

calculé de façon à ce que la réponse en fréquences de G(s), aux moyennes fréquences, longe

le contour 0.25 dB.

– G p (s) possède un intégrateur : G(s) possédant deux intégrateurs, sa phase est −180o et son

rapport d’amplitude est très grand aux basses fréquences. Les paramètres du compensateur

furent calculé de façon à ce que la réponse en fréquences de G(s), aux moyennes fréquences,

longe le contour 4.4 dB.

– G p (s) est un procédé instable : À venir.


64 Chapitre 2. Les régulateurs de base

Les procédés asymptotiquement stables

La fonction de transfet du procédé est :

K(1 − T 0 s)e−θs
G p (s) = (2.49)
(1 + T 1 s)(1 + T 2 s)

avec T 1 ≥ T 2 ≥ 0 et T 0 ≥ 0. Le système est donc stable, peut avoir un retard et présenter un

départ malin.

La première étape consiste à calculer la constante d’intégration T i du régulateur de façon à ce

que la forme de la réponse en fréquences de G(s) soit similaire au contour 0.25 dB :

  T 2 
θ θ
1 + 0.175 + 0.3 2
+ 0.2 T2
T1 T 1 ≤2


T1 T1 T1

Ti = 

(2.50)

 2

 0.65 + 0.35 Tθ + 0.3 TT2 + 0.2 TT2 T 1 θ
 
>2



1 1 1 T1

Par la suite, il faut ajuster le gain Kc pour déplacer adéquatement le lieu de réponse en fréquences

afin qu’il se colle au contour 0.25 dB :

−π
1.015 = + arctan ω0 T i − arctan ω0 T 0 − arctan ω0 T 1 − arctan ω0 T 2 − ω0 θ + π (2.51)
2
v
(T 1 T 2 )2 ω60 + (T 12 + T 22 )ω40 + ω2o
t
Ti
Kc = (2.52)
K (T i T 0 )2 ω40 + (T i2 + T 02 )ω20 + 1

L’équation 2.51 permet de calculer la fréquence ω0 à laquelle le rapport d’amplitude de G(s)

vaut 0 dB. La seconde équation ajuste le gain précisément pour respecter |G( jω0 )| = 1 = 0 dB. Le

contour 0.25 dB passe par le point |G( jω)| = 0 dB et ∠G( jω) = −121.87o . Par conséquent, la marge

de phase garantie par cette technique est 58.13o . La sortie du procédé suite à un échelon de consigne

(sans filtre de consigne) est environ la plus rapide qu’il est possible d’obtenir avec un dépassement

de la sortie d’environ 8.5% (une bonne valeur en pratique).

E 2.11 (R́   ́   - ́́ )


5(1−2s)e−4s
Le modèle du procédé est G p (s) = (1+4s)(1+3s) , donc K = 5, T 0 = 2, θ = 4, T 1 = 4 et T 2 = 3.
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 65

40

0 dB

30 0.25 dB

0.5 dB

20
Rapport d'amplitude [dB]
1 dB -1 dB

10 3 dB
-3 dB
6 dB

0 -6 dB

-10 -12 dB
Gp(s)
G(s): Kc=1
G(s): Kc=0.0888
-20 -20 dB
-270 -180 -120 -90 0
Phase [o]

F. 2.20 – Réponse en fréquences de G p (s) et G(s) - méthode des contours, procédé stable

L’équation 2.50 permet d’obtenir T i = 5.975. Avec l”équation 2.51,on déduit ω0 = 0.1535 rad/s.

Finalement, le gain Kc = 0.0888 est calculé avec l’équation 2.52. La figure 2.20 montre la réponse

en fréquences de G p (s). Si maintenant on suppose Kc = 1 et qu’on ajutste correctement T i , on

constate que la réponse en fréquences de G(s) a la courbure du contour 0.25 dB mais qu’il faut

déplacer le lieu de 21.03 dB vers le bas pour coller ce contour, d’où le gain Kc = 0.0888 = −21.03

dB. La figure 2.21 montre la réponse de l’asservissement à un échelon de consigne (sans filtre de

consigne). Le dépassement est d’environ 8.5% et la commande est acceptable. La marge de phase

est 58.13o .

Les procédés avec une intégration

La fonction de transfet du procédé est :

Ke−θs
G p (s) = (2.53)
s(1 + T s)
66 Chapitre 2. Les régulateurs de base

0.25

0.2

Commande
0.15

0.1

0.05

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

1
Consigne et sortie

0.8
0.6
0.4
0.2
r
0 y
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

F. 2.21 – Réponse à un échelon de consigne - méthode des contours, procédé stable

avec T 1 > 0. Le système est non asymptotiquement stable et peut avoir un retard. Pour que H(s)

soit stable, la réponse en fréquences de G(s) doit contourner le point critique de façon à le laisser

à notre droite lorsqu’on évolue selon les fréquences croissantes (régle du revers, section 1.2.1),

comme c’est le cas pour l’exemple illustré à la figure 2.19. Le lieu de réponse en fréquences de

G(s) possède donc un maximum de phase. La constante d’intégration T i du régulateur est d’abord

ajustée de façon à ce que le maximum de phase de la réponse en fréquences de G(s) se situe vis-à-vis

l’extrémité droite du contour de Black Mr dB à épouser :

100.05Mr
Amax = √ (2.54)
100.1Mr − 1

φmax = −π + arccos A−1


max (2.55)

16(T + θ)
Ti = (2.56)
(2φmax + π)2

Un contour qui conduit à un bon réglage est Mr = 4.4 dB. Le gain Kc est ensuite calculé de
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 67

façon à ajuster verticalement la réponse en fréquences pour que le maximum de phase soit placé

précisément à l’extrémité du contour, épousant ainsi sa forme :

1
ωmax = √ (2.57)
T i (T + θ)

s
T i Amax T 2 ω6max + ω4max
Kc = (2.58)
K T i2 ω2max + 1

E 2.12 (R́   ́   - ́́ ́)


0.5e−2s
Le modèle du procédé est G p (s) = 2(1+3s) , donc K = 5, θ = 2, et T = 3. Avec la spécification

Mr = 4.4 dB, les équation 2.54, 2.55 et 2.56 permettent de calculer T i = 23.4207 (Amax = 1.9591 et

φmax = −2.4949 rad). Le gain Kc est ensuite obtenu avec les équations 2.57 et 2.58 : Kc = 0.2182

(ωmax = 0.0924 rad/s). Le lieu de Black de Gp(s) est tracé à la figure 2.22. La réponse en fréquences

de G(s) avec Kc = 1 et T i = 23.4207 montre qu’il faut baisser la courbe de 13.22 dB pour épouser le

contour Mr = 4.4 dB, d’où le gain Kc = 0.2182 = −13.22 dB. La réponse à un échelon de consigne

(aucun filtre de consigne) est illustrée à la figure 2.23. Un dépassement important inévitable existe

car le procédé et le régulateur ont tous deux un intégrateur. Comme il sera expliqué à la section 2.6,

un filtre de consigne pourrait être utilisé pour éliminer ce dépassement sans pour autant augmenter

le temps de réponse.

Les procédés instables

À venir.

2.5.3 La détection et la correction d’un mauvais réglage d’un régulateur PI pour un


procédé asymptotiquement stable

À venir ([16], figure 2.24).


68 Chapitre 2. Les régulateurs de base

40
Gp(s)
G(s): Kc=1 0 dB
G(s): Kc=0.2182
30 0.25 dB

0.5 dB

Rapport d'amplitude [dB] 20 1 dB

10 3 dB

6 dB

-10

-20
-270 -180 -90
Phase [o]

F. 2.22 – Réponse en fréquences de G p (s) et G(s) - méthode des contours, procédé intégrateur

0.3

0.2
Commande

0.1

-0.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

1.5
Consigne et sortie

0.5
r
y
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

F. 2.23 – Réponse à un échelon de consigne - méthode des contours, procédé intégrateur
2.5. Le réglage des régulateurs avec action intégrale 69

1.5 1.5
1.0

1.0 1.0
r(t)

r(t)

r(t)
0.5
y(t)

y(t)
0.5

y(t)
0.5

0.0 0.0 0.0


0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15

1.5 1.5 1.5

1.0 1.0
1.0
u(t)

u(t)

u(t)
0.5 0.5
0.5

0.0
0.0 0.0
-0.3
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
Temps (secondes) Temps (secondes) Temps (secondes)

Kc ↓, Ti ↓ Kc ↓, Ti = Kc ↓, Ti ↑

1.0 1.3
1.0
1.0
r(t)

r(t)

r(t)
0.5 0.5
0.5
y(t)

y(t)

y(t)
0.0 0.0 0.0
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15

1.5 2.0
1.5

1.0 1.5
1.0
u(t)

u(t)

1.0
0.5 0.5 u(t)
0.5
0.0 0.0 0.0
0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
Temps (secondes) Temps (secondes) Temps (secondes)

Kc =, Ti ↓ Kc =, Ti = Kc =, Ti ↑

1.0 1.0 1.3


1.0
r(t)

r(t)

r(t)

0.5 0.5
0.5
y(t)

y(t)

y(t)

0.0 0.0 0.0


0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15

3.7 2.9
2.0
3.0
1.5 2.0
2.0
u(t)

u(t)

1.0
u(t)

1.0 1.0
0.5

0.0 0.0 0.0


0 5 10 15 0 5 10 15 0 5 10 15
Temps (secondes) Temps (secondes) Temps (secondes)

Kc ↑, Ti ↓ Kc ↑, Ti = Kc ↑, Ti ↑

F. 2.24 – Mauvais réglages et correctifs à apporter (réglage adéquat au centre)


70 Chapitre 2. Les régulateurs de base

2.6 Le réglage du filtre de consigne

Le filtre de consigne F(s) (voir la figure 1.2) permet de modifier dynamiquement la consigne

r avant de l’appliquer à l’asservissement. Le filtre doit être évidemment être stable. Son gain doit

être unitaire pour que la consigne filtrée r f soit égale à la consigne r en régime statique. Le filtre

n’a aucune influence ne modifie pas la fonction de transfert H(s) et n’influence donc pas la stabilité

du système ainsi que la réponse aux perturbations et au bruit de mesure. Il s’agit d’un second degré

de liberté dans la conception de la loi de commande (le premier degré étant Gc (s)) qui permet de

modifier uniquement les performances en poursuite.

Une application typique de ce filtre est l’élimination du dépassement important à un échelon de

consigne lorsqu’un procédé intégrateur est régulé par un compensateur à action intégrale (voir les

notes du cours Systèmes et commande linéaires). Ainsi, si le procédé est :

K
G p (s) = (2.59)
s(1 + T s)

et qu’un régulateur PI est utilisé :


Kc (1 + T i s)
Gc (s) = (2.60)
Ti s

alors la fonction de transfert de la boucle est :

1 + Ti s
H(s) = (2.61)
Ti T 3
KKc s + Ti 2
KKc s + Ti s + 1

−1
Le dépassement est causé par la présence du zéro Ti . En précédant la boucle par le filtre :

1
F(s) = (2.62)
1 + Ti s

on obtient :
Y(s) 1
= (2.63)
R(s) Ti T 3
KKc s + Ti 2
KKc s + Ti s + 1
2.7. Le réglage du filtre de mesure 71

0.3
u sans filtre
u avec filtre
0.2

Commande
0.1

-0.1
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

1.5
Consigne et sortie

0.5
r
y sans filtre
y avec filtre
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Temps [s]

F. 2.25 – Réponse à un échelon de consigne, avec et sans filtre de consigne

L’effet du zéro en poursuite (et uniquement en poursuite) est éliminé faisant ainsi disparaitre le

dépassement à un échelon de consigne tout en conservant approximativement le même temps de

réponse.

E 2.13 (F   - P́́  ́  ́)

Le procédé et le régulateur sont tirés de l’exemple 2.12. La figure 2.25 compare la réponse de

l’asservissement avec et sans le filtre F(s) = 1


1+T i s = 1
1+23.4207s . Le filtre élimine le dépassement et

le temps de réponse est similaire. Une autre illustration du filtre de consigne est l’exemple 2.10.

2.7 Le réglage du filtre de mesure

À venir.
72 Chapitre 2. Les régulateurs de base

2.8 Conclusion

À venir.

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