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relevant d’un contexte turbulent et incertain. La question d’éthique devient le mot d’ordre
suite à de nombreux scandales économico-financiers (Benbrahim, 2006).
En effet, les faillites d’entreprises, les communications financières frauduleuses, les pratiques
discrétionnaires …, indiquent que le monde des affaires est en tension et que la confiance des
investisseurs est agitée. D’où la nécessité d’introduire la dimension éthique dans la
gouvernance d’entreprise.
A cet égard, le questionnement de l’éthique dans les entreprises vient en secours pour
moraliser le monde des affaires. La contribution à ce thème s’explique par son importance
dans la santé économique des sociétés en général, et des entreprises en particulier.
Face aux pressions de la société, les entreprises ont intérêt à inclure dans leurs objectifs des
dimensions autres que financières. La présence de principes éthiques dans la politique de
l’entreprise est un véritable mouvement de fond. Donc Quel lien existe-t-il entre l’éthique et
la gouvernance? Et comment peuvent-elles influencer la création de la valeur?
l’éthique est devenue un moyen de contrôle et d’encadrement de la conduite de chacun, que
ce soit au niveau des personnes morales ou physiques.
Les mœurs se rattachent à la culture, aux coutumes et aux traditions non écrites propres à un groupe
d’individus. Elles façonnent leur conduite, car le non-respect des mœurs entraîne inévitablement une
sanction (ex. : marginalisation, exclusion, etc.).
Le rôle de la gouvernance d'entreprise est bien d'assurer une meilleure coordination entre
les différentes entités de l'organisation et des ses partenaires (prestataires et sous-traitants).
Charreaux estime que pour être efficace, un système de gouvernance d’entreprise doit
jouer deux rôles principaux:
Un rôle préventif
Depuis plus de vingt ans, la question d’éthique est entrée dans le champ de l’actualité. On
constate en effet un recours incessant à l’éthique et aux différentes valeurs humanitaires ou
idéologique
L’éthique est définie aussi comme l’ensemble des principes moraux qui sont à la base de la
conduite de quelqu’un. Il s’agit donc des critères qui permettent, dans une situation donnée,
de décider et d’agir librement, en cohérence avec ses convictions personnelles. L’éthique,
comme toute discipline philosophique, demande une forme d’entraînement et d’exercice pour
trouver une solution pleinement libre. L’enjeu de l’éthique est alors de prendre, face à une
situation donnée, la meilleure décision
On rappelle cependant que la recherche du profit peut mener à des actions immorales mais
elles doivent respecter des règles de conduite.
Ainsi un bon système de gouvernance d’entreprise, c’est-à-dire un bon corpus de règles, devrait
permettre :
--De limiter les conflits existants ou potentiels entre les actionnaires et le management de la société.
--De limiter l’asymétrie d’information par une transparence du management à l’égard des
actionnaires
Alors la théorie de l’agence montre que là où il Ya peu de conflits potentiels entre actionnaires et
dirigeants et ou l’asymétrie d’information est faible, c’est -à-dire dans les entreprises de tailles petite
et moyenne ou les deux casquettes de dirigeant et d’actionnaire sont le plus souvent réunies, la
gouvernance d’entreprise ne constitue par un enjeu majeur
L’approche partenariale
Selon la deuxième approche ,l’insuffisance des moyenne de contrôle et la cherté de ce contrôle lui-
même laisse a présager un autre mode de gouvernance d’entreprise basé sur le partenariat et la
participation .se mode et basé, entre autre, sur l’équilibre, sur sein de l’organisation, entre pouvoir et
responsabilité (charkham1994) .autrement dit, l’approche partenariale est une approche
participative conçue dans le cadre d’un jeu coopératif, voir collusif .ici, ce substitue la satisfaction à
l’optimisation , la coopération au conflit, la participation à la parcellisation et à la sous-traitance des
taches, la réalisation de la valeur de l’entreprise a la maximisation de l’utilité espérée du
principale(actionnaire).
L’éthique constitue l’un des piliers d’une bonne gouvernance. A ce sujet, Beaufort (2006) avance que
l’étude de la gouvernance d’entreprise ne se limite pas seulement à l’étude des mécanismes et de
règles. Il s’agit aussi d’intégrer la dimension éthique et prendre en compte l’ensemble des
composantes de l’entreprise. Il faut rappeler que la gouvernance d’entreprise est représentée selon
la théorie contractuelle en deux modèles. Le premier basé sur une vision actionnariale. Selon
laquelle, la création de valeur renvoie à la seule richesse des actionnaires. Ensuite, la gouvernance
d’entreprise a sensiblement évolué. Elle s’oriente vers la valorisation de la valeur partenariale.
L’objectif vise la création de valeur pour l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.
Mercier (2002, p.34) considère l’éthique « la réflexion qui intervient en amont de l’action et
qui a pour ambition de distinguer la bonne et la mauvaise façon d’agir »
La définition qui donne au terme de ‘’partie prenante’’ le sens le plus large est celle que suggère
Freeman (1984, p.46) : « une partie prenante est un individu ou groupe d’individus qui peut affecter
ou être affecté par la réalisation des objectifs organisationnels »
Construire la gouvernance, c’est construire la confiance, cette institution invisible qui fonde
le développement économique des entreprises, des organisations et des économies, selon
une équation simple : la confiance, c’est le crédit. Le crédit, c’est l’investissement.
L’investissement, c’est la croissance. Et la croissance, c’est l’emploi…
Un système de gouvernance basé sur la transparence est plus efficient et explique les écarts
de performance de certains systèmes économiques nationaux
La création de valeur autrement dit les gains mutuels issus de la coopération, résident dans
la réduction des conflits d’intérêts et plus particulièrement dans la maximisation des
investissements productifs. En ce sens, la performance résulte de la création de richesse qui
provient de la réalisation d’un investissement créateur de valeur. Cette réalisation dépend
de la capacité de chaque individu impliqué dans le processus d’investissement à en retirer un
gain satisfaisant. Or, "l’appropriation" ou "l'aptitude à s'approprier" de la valeur est fonction
de la capacité des mécanismes de gouvernance à garantir les intérêts des partenaires. La
gouvernance doit alors permettre une intervention efficace c'est-à-dire qui garantisse à
l’individu une influence effective sur le processus décisionnel.
Le conseil d’administration
La structure de propriété.
Fama (1980) et Fama & Jensen (1983)
(attribut deux principales fonctions audit conseil : Passer en revue et ratifier les décisions
d’investissement à long terme, et ainsi contrôler la performance des cadres supérieurs.)
Pour atteindre ses objectifs, le conseil d’administration doit avoir une composition
adéquate.
(Affirment que l'augmentation des dividendes d'actionnaires est conditionnée par la forte
présence de directeurs indépendants) En dépit de tous ces arguments, la création de valeur
constitue l’ultime objectif de tout dirigeant d’entreprise. Pour y parvenir, elle doit fortement
être tributaire de la présence d’un conseil d’administration indépendant.
Plusieurs mesures menant à la création de valeur dans l’entreprise sont établies par la
gouvernance. La concentration du capital, facteur clé de la structure de propriété, constitue
un élément crucial pour l’atteinte de cet objectif.
Mayéglè (2010)
‘soutient que la concentration de propriété est favorable à l'exercice d'un contrôle efficace
par les actionnaires ‘ Un actionnaire ayant une position signifiante au sein de l’entreprise est
incité à investir dans le contrôle de gestion de celle-ci, ce qui lui permettra de détenir une
part substantielle en termes de dividendes
L’éthique ne doit pas être perçue comme une contrainte. Au contraire, elle peut être
conciliable avec la rentabilité. Son introduction par l’entreprise a la possibilité d’améliorer
l’efficacité de l’entreprise. L’application d’une certaine éthique par l’entreprise semble se
justifier par la recherche d’un avantage concurrentiel tout en gérant son image de marque.
Ainsi l’entreprise se différencie de ses concurrents. Il s’agit en fait, de conquérir le
consommateur dans l’objectif d’augmenter les ventes et par conséquent, maximiser le profit
de l’entreprise.
affirme dans sa thèse de doctorat que « Le succès d’une entreprise dépend aujourd’hui non
seulement du respect des règles du jeu économique, mais aussi de la référence à des valeurs
supérieures telles que l’honnêteté, le respect des autres, la solidarité. L’éthique d’entreprise
ne nie pas le profit et la performance, mais devient au contraire une nécessité économique :
les entreprises sont évaluées par leur public sur des critères éthiques. Elle s’exprime au
travers d’un système de valeurs partagées par les dirigeants et les salariés, des méthodes de
management et de comportements de l’ensemble du personnel ».
A cet égard, des situations « gagnant-gagnant » peuvent être imaginées dans lesquelles
l’entreprise dégage des profits et développe des activités pour le bien de la société et de
l’environnement.
Conclusion
La bonne gouvernance organisationnelle est considérée comme outil de performance et de
création de valeur. A cet égard, la gouvernance d’entreprise est considérée comme un
moyen de renforcement de l’efficacité et de l’éthique d’entreprise. Aussi, la qualité de la
gouvernance est déterminante pour la réussite du développement de l’entreprise
Pour M.C. Jensen et W.H. Meckling « il existe une relation d'agence lorsqu'une personne a
recours aux services d'une autre personne en vue d'accomplir en son nom une tache
quelconque ». Dans le cas présent, la relation d'agence concernera le principal
(l'actionnaire) et son agent (le gestionnaire), ce dernier s'étant engagé à servir les intérêts
du premier. De ces relations émane la notion de coûts d'agence, coûts qui résultent du
caractère potentiellement opportuniste des acteurs (hasard moral) et de l'asymétrie
d'informations entre les cocontractants (sélection adverse) :
La sélection adverse (ex ante), un des cocontractants peut disposer de certaines
informations que les autres n’ont pas et choisira de les cachés avant de signer le
contrat. On parlera dans ce sens d’asymétrie d’information dont les effets serviront
pour tirer profit de l’incomplétude des contrats.
Le hasard moral (ex post), relatif au caractère opportuniste des acteurs, chacun des
individus cherche à maximiser son utilité et choisit de poursuivre ses propres
objectifs. On parle de ce fait de divergences d’intérêts.