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Introduction

Le risque comme un aléa ou une volatilité des paramètres du marché, comme les prix des
matières ou le taux de change, pouvant engendrer une variation aussi bien négative ou
positive, de la valeur de l’entreprise. Par ailleurs, la recherche académique nous apprend
plusieurs choses.
• La première est que le risque n’est pas mauvais en soi, car il peut engendrer une perte
comme du gain.
• La seconde est que ce risque ou cette volatilité peut créer de la valeur quand elle est bien
gérée.

Les évolutions des activités économiques rendent la gestion des risques incontournable dans
la gestion globale de l’entreprise d’aujourd’hui. La gestion des risques s’est développée à
travers les pratiques et les besoins des entreprises d’une part et grâce à la recherche
scientifique qui s’est investie dans ce champ de modernisation des méthodes de gestion
d’autre part. Ces méthodes de gestion modernes s’appuient sur l’utilisation de modèles
mathématiques et statistiques et sur des techniques d’optimisation.

La fonction gestion des risques gère les risques et met en place les stratégies de couverture
adéquate en fonction des expositions aux risques que connaît l’entreprise. Cette gestion et
couverture des risques est réalisée sur la base d’un débat et d’une large réflexion théorique.

Le débat théorique sur les déterminants de la couverture des risques a été largement investi
par la recherche scientifique aussi bien théorique qu’empirique. Ce champ de recherche
continu à occuper de nombreux scientifiques qui ont identifié et validé de nombreuses
hypothèses liées aux caractéristiques de l’entreprise.

Notion de risque
Risque : se définit comme une incertitude mesurable, probabilisable donc prédictible et
maitrisable.

La notion du risque : est liée à la notion d’aléa, à savoir l’incertitude attachée à la réalisation
d’un événement futur.

Chaque décision comprend un risque qu’il faut quantifié à la fois en termes d’opportunités
et de création de valeur et en termes de menaces et de destruction de richesse. La gestion
des risques vise à minimiser la probabilité de perte attachée à la décision et à maximiser les
chances de réussite.

Selon Besson et Possin, (2006) ; « le risque désigne un danger bien identifié, associé à
l’occurrence d’un événement ou d’une série d’événements, parfaitement descriptibles, dont
on ne sait pas s’ils se produiront mais dont on sait qu’ils sont susceptibles de se produire »
- la gestion des risques :

« Entreprendre c’est savoir prendre les risques, entreprendre durablement c’est savoir maitriser les
risques pris » Jean David Darsa

La gestion des risques constitue un ensemble de concepts, de démarches et d'outils destinés


à identifier et à contrôler les risques qui pèsent sur la vie de l'entreprise afin de les réduire et
de rechercher la meilleure couverture possible.

Apres l’étude des généralités de la notion du risque et la gestion des risques, c’est bien
évident de montrer l’impacte d’une décision de gestion des risques sur la valeur de
l’entreprise.

La neutralité de la gestion des risques sur la valeur de l’entreprise

D’après le théorème dit de neutralité de la structure financière de Modigliani et Miller


(1958), dans le cadre d’hypothèses d’un marché parfait (absence d’impôts, de coûts de
faillite et de coûts de transaction notamment), pour une politique d’investissement donnée,
la structure de financement n’exerce aucune influence sur la valeur de la firme

En d’autres termes, dans ce cadre d’analyse, les décisions financières de l’entreprise, parmi
lesquelles la gestion des risques, n’affectent pas sa valeur. Dans un tel contexte, les firmes
n’auraient pas besoin de se couvrir, leurs actionnaires pouvant le faire plus efficacement de
façon individuelle.

La non neutralité des décisions de gestion des risques sur la valeur de l’entreprise

Avec les imperfections de marché, les conflits d’intérêt et l’asymétrie d’information la


théorie de modigliani et miller (1958) est remise en cause et par conséquent la gestion des
risque a un impacte sur la valeur de l’entreprise.

 L’incidence fiscale

Smith et Stulz (1985) démontrent que la couverture peut, en réduisant la variabilité des
profits avant impôt, diminue l’impôt moyen à payer, lorsque la fonction d’imposition est
convexe (c’est-`a-dire lorsque l’entreprise est soumise à un taux d’imposition marginal
progressif). Par conséquent, la valeur de l’entreprise après impôt est augmentée tant que les
coûts de la couverture ne sont pas trop élevés.

C’est-à-dire qu’il est bénéfique pour une entreprise de gérer ses risques par la réduction de
la variabilité des bénéfices avant impôt ce qui lui permet de diminuer le montant de l’impôt
à payer et donc la valeur de la firme après impôt augment

La convexité des taxes implique que les firmes peuvent réduire le montant des taxes à
payer en stabilisant le niveau des bénéfices imposables. Ainsi la gestion des risques a le
potentiel d’alléger la charge fiscale de la firme, en ce sens cette pratique permet
d’augmenter le bénéfice net d’impôt et donc de créer de la valeur pour l’entreprise
(Mefteh, 2005).

 L’endettement et le cout de faillit :

C. Smith et R. Stulz (1985) : montrent que la couverture peut augmenter la valeur de


l’entreprise en diminuant les coûts attendus de la détresse financière. Ceci résulte d’une
réduction de la probabilité de la détresse financière en diminuant la variabilité des
cashflows.

Une entreprise qui ne peut pas honorer ses engagements financiers à l’échéance se trouve
en situation de défaillance cette situation entraine des couts de détresse financière qui sont
substantiels à savoir des couts directe (les couts légaux et administratifs) et indirectes (perte
de crédibilité, une perte de confiance…), ces couts là incitent l’entreprise à se couvrir contre
le risques

R. Stulz (1996) et H. Leland (1998) : montrent que la réduction de la volatilité du revenu et


par conséquent la réduction de la probabilité de la détresse financière, permet à l’entreprise
d’augmenter sa capacité d’endettement. La déductibilité de la charge d’intérêt réduit les
taxes à payer et augmente la valeur de l’entreprise. C’est-à-dire que la valeur ‘une entreprise
endettée est égale à la valeur d’une entreprise non endettée plus les économies d’impôt et
moins les couts de faillit.

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