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Mithil Krishnan T°5

Toute vérité est-elle bonne à dire ?

« Faute avouée est à moitié pardonnée ». Voilà un dicton que l’on entend depuis notre
plus jeune âge, qui révèle la volonté de nos parents, ou autres, de nous enseigner l’importance
de dire la vérité. En effet, en avouant notre faute, on admet qu’on a agi malicieusement. On
peut donc inférer de ce raisonnement que la vérité peut combler le mal de la faute, et d’une
certaine manière, faciliter notre pardon. Cela implique donc que la vérité peut être bonne à dire.
Dire, ce n’est pas seulement faire l’usage de la parole, c’est articuler des signes pour exprimer
sa pensée, se défendre et convaincre. Ici, on caractérisera la vérité à travers plusieurs contextes :
vérité sentimentale, économique ou politique. A ce titre, on peut penser que la vérité, en tant
que correspondance entre la pensée et la réalité, est bonne à dire, dans le cas où on a besoin de
se défendre. Ce n’est pas toujours le cas : on peut facilement penser d’une situation où la vérité
peut blesser des individus. On se demandera plutôt dans quelle mesure toute vérité est bonne à
dire. Pour ce faire, on étudiera en un premier temps que certes, la vérité n'est pas toujours bonne
à dire, puis nous verrons que, néanmoins, il est notre devoir de dire la vérité, et nous observerons
enfin que, pour dire la vérité, il faut s’y prendre avec grand soin.

Tout d’abord, nous allons analyser le fait que la vérité peut être néfaste à dire, à travers
les effets que l’annonce de la vérité peut avoir sur celui qui la dit comme sur celui qui l’entend.
Grâce à cela, on analysera en un troisième temps le mensonge (direct ou par omission) qui peut
paraître justifié dans certaines instances.
Tout d’abord, voyons en quoi l’annonce d’une vérité peut avoir des conséquences
négatives sur celui qui l’énonce. Supposons que l’on possède une vérité et qu’on veuille la
partager à autrui, sachant qu’autrui n’a pour l’instant pas les connaissances requises pour
atteindre cette vérité. A l’annonce de ce fait, comment réagira-t-il ? Dans ce cas-là, il est
fortement probable que son manque de connaissances l’empêche de prendre du recul sur le sujet
en question, et qu’il se retourne contre nous. Cela est arrivé de nombreuses fois dans l’histoire,
prenons notamment l’exemple de Galilée. Cet astronome italien du XVIIe siècle soutient la
thèse héliocentrique et dénigre la thèse géocentrique soutenue par l’église. Bien qu’il ait détenu
la vérité par rapport au mouvement de la Terre autour du Soleil, il a été condamné pour hérésie
et a dû renier ses découvertes. Voyons donc que cet exemple est assez intéressant, car on y voit
clairement que les dogmes religieux s’opposent à la vérité jusqu’au point où celui qui possède
la vérité est jugé hérétique. Voilà ce que défend Platon dans L’Allégorie de la Caverne. Dans
ce texte, Platon dépeint la quête de la vérité qui est fondé sur un triple effort humain. Platon
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représente cette quête de la vérité par l’aventure d’un homme en dehors d’une caverne,
s’échappant difficilement de l’obscurité pour atteindre la lumière aveuglante, symbole de la
vérité. Le dernier effort que doit faire l'humain, alors devenu philosophe est de redescendre
dans la caverne pour libérer ses anciens compagnons prisonniers. Il doit d'abord trouver en lui
le courage de retourner dans un lieu dont il a eu tant de mal à̀ s'échapper. La tentation est grande
pour le philosophe de rester au dehors de la caverne afin de contempler l'intelligible et de jouir
du plaisir de connaître. C’est ici que l’on remarque les dangers d’exposer la liberté, car le
philosophe, en instruisant les autres prisonniers, peut rencontrer de nombreuses difficultés. En
effet, les captifs peuvent refuser la souffrance qu’implique l’obtention de la vérité, et, ainsi,
rejeter le philosophe. Platon explique que les captifs pourraient tuer le philosophe, ce qui est
une référence à Socrate, qui fut condamné à boire de la cigüe à cause de son enseignement
philosophique.
Au-delà d’avoir ces conséquences terribles sur son détenteur, la vérité peut causer bien
du mal à quiconque qui l’écoute. Bien évidemment, la vérité peut nuire à quelconque esprit qui
n’y est pas préparé. Quand on donne une vérité à quelqu’un, on suppose que cette personne ne
la possède pas déjà. Rien que cela peut créer, en la personne qui entend la vérité, un sentiment
d’infériorité qui sera mêlé à de la tristesse ou de la haine, ce qui prouve que la vérité peut avoir
un effet négatif sur son auditeur. De plus, supposons une situation où tout le monde est au
courant d’une vérité concernant une personne X, tandis que cette personne elle-même ne soit
pas au courant. Lorsque cette personne apprendra cette vérité, il sera non seulement surpris et
ému par cette vérité, mais le choc de savoir qu’autant de personnes étaient au courant sans que
lui ne le sache créera une peine bien plus grande. C’est ce que l’on peut apercevoir dans The
Truman Show réalisé par Peter Weir. En effet, ce film met en avant la vie de Truman Burbank,
interprété par Jim Carrey. Ce que Truman ne sait pas, c’est qu’il vit au sein d’un plateau télévisé,
et que chacun de ses gestes sont filmés et retransmis à la télévision, aux yeux du monde entier.
Ici, le monde entier cache la vérité à Truman, ce dernier ne sachant pas qu’il est dans un monde
faux. En effet, lorsqu’il découvre la vérité sur sa condition, il est bouleversé. On comprend donc
que l’obtention de la vérité est néfaste, mais que la douleur est amplifiée par le fait que d’autres
soient au courant de sa propre condition sans que lui-même le soit.
C’est en analysant de tels cas où la vérité est néfaste tant bien pour celui qui la dit que
pour celui qui l’écoute que l’on peut penser qu’un mensonge ou qu’un secret peut être justifiable.
En plus d’être justifiable, il semble même que le mensonge est un chemin plus « facile » à
emprunter dans ce genre de situations délicates. Nous pouvons considérer le mensonge
« direct » ainsi que le mensonge par omission. Le premier consiste à dire quelque chose de faux
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volontairement, tandis que le deuxième consiste à ne pas dire toute la vérité. Ainsi, ces deux
types de mensonge peuvent être utilisés comme moyen de modifier la vérité pour ne pas blesser
l’auditeur ainsi que pour empêcher toute sorte de représailles sur celui qui l’énonce. Prenons
l’exemple des « Justes », personnes non-juives qui ont aidé un ou plusieurs juifs à se cacher
lors de la seconde guerre mondiale. Ces personnes ont été contraints de mentir aux soldats
Allemands, dans l’optique de protéger des citoyens. On comprend donc, une fois de plus, que
le mensonge peut être « plus bon » que la vérité, lorsque bon désigne une action capable de
faire le bien d’autrui.
En somme, on a vu que la vérité peut paraître destructrice car elle peut avoir un effet
néfaste tant bien sur celui qui la dit que sur celui qui l’entend, ce qui justifie certains types de
mensonges qui ont pour objectif d’être bons. Ainsi, on peut comprendre que la vérité n’est pas
toujours bonne à dire. Si nous avons démontré que toute vérité n’est pas bonne à dire, il demeure
pour autant qu’il est notre devoir de dire la vérité.

Cependant, si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, il incombe aussi du devoir de
l’Homme d’y faire face. En effet, que ce soit à travers la religion, la société, ou bien la morale,
les arkhês, les principes humains se fondent tous sur le pilier qu’est la vérité.
La religion, du latin « religio », de « relegere », qui signifie recueillir, rassembler, est
l’ensemble de croyances et de pratiques relatives au sacré. Que ce soit dans la religion
chrétienne, juive ou musulmane, les adeptes sont censés suivre certains commandements qui
« permettent aux hommes de construire une vie libérée de l'esclavage, selon le précepte
fondamental de l'amour de Dieu et du prochain. ». Ces commandements, que l’on appelle les
Dix Commandements ou bien « Décalogue », sont indispensables à la compréhension de la
religion. En citant le neuvième commandement : « Tu ne porteras pas de faux témoignage
contre ton prochain », on comprend que la nécessité de dire la vérité se présente souvent comme
un impératif sacré qu’il ne faut pas remettre en question. Ainsi, trois des religions les plus
influentes dans le monde reposent sur la nécessité de ne pas mentir, et donc de dire la vérité,
car le « mensonge » dans les textes religieux s’oppose à la vérité. A travers l’étude des
fondements de la religion, on aperçoit que nous devons dire la vérité, car tel le suppose notre
éducation religieuse. Cependant, l’argument d’autorité n’est pas suffisant. Il est donc aussi
accompagné d’une contrainte sociale.
En effet, si, au sein d’une société, personne ne dit la vérité, alors les citoyens ne peuvent
réellement se faire confiance. Le besoin de confiance mutuelle entre des membres est une
condition sociétale. A quoi bon vivre en société si on ne peut faire confiance à qui que ce soit ?
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Dire la vérité renvoie à une exigence sociale sachant que c’est la condition de la confiance
mutuelle entre les membres et, par suite, de la vie en société. La vie sociale est fondée sur des
contrats qui présupposent la confiance. Si l’on ne dit pas la vérité à autrui, alors on lui ment. Ce
mensonge crée alors la perte de confiance d’autrui vis-à-vis de nous. Enfin, si on vient à avoir
besoin d’autrui, autrui pensera qu’on se moque de lui, ou que l’on ment à nouveau, et ne viendra
pas nous aider, ce qui met en péril le principe de société. Référons-nous donc à une fable
d’Ésope : L’enfant qui criait au loup. Ce conte illustre assez bien notre thèse : un enfant, qui
s’amuse à crier au loup alors qu’il n’y a aucun danger, finit par perdre la confiance des villageois,
qui ne viennent pas le secourir le jour où le danger se présente véritablement. L’enseignement
d’Ésope montre donc qu’une trop grande perte de confiance en société est nuisible à un individu,
ce qui montre qu’il ne faut pas négliger le besoin et l’importance de dire la vérité à autrui, peu
importe le contexte. Or, nous savons que la société implique aussi la morale, et donc que la
vérité peut être, en plus d’une obligation sociale, une obligation morale.
Voyons à présent la vérité non pas comme une obligation sociale, mais aussi comme un
principe moral qu’il faut impérativement appliquer à soi-même. La morale peut être définie
comme « l’ensemble des règles et normes de comportement relatives au bien et au mal, au juste
et à l'injuste, en usage dans un groupe humain ». Pour Kant, la moralité d’une action dépend de
la qualité de son intention. Ai-je agi dans le seul but de faire mon devoir, de telle sorte que la
maxime de mon action puisse être universelle ? Le mensonge ne peut être universalisé, donc on
en déduit que l’expression de la vérité en tant qu’opposition au mensonge est un principe moral
universel. D’ailleurs pour Kant, « Le mensonge est le rejet et pour ainsi dire l’anéantissement
de la dignité humaine ». Le menteur n’est pas homme mais une apparence trompeuse de
l’homme car le menteur renonce à ce qui le fait homme, c’est-à-dire à la finalité naturelle de
communiquer ses pensées. Kant exprime donc clairement que la vérité fait de nous des hommes,
par le fait qu’elle nous accorde une certaine dignité. La vérité est donc un principe moral
indispensable à notre réalisation en tant qu’être humain.
En somme, nous avons exploré le fait que l’expression de la vérité est indispensable à
la religion, ce qui explique en contrepartie que dire la vérité est essentiel au fonctionnement de
la société, ainsi qu’à la préservation de la morale humaine. On en déduit donc que dire la vérité
découle de nécessités religieuses, sociales, et morales.

Toutefois, vu que toute vérité n’est pas bonne à dire, mais qu’il est notre devoir de les
dire, il est légitime de nous interroger à présent sur les moyens de révélation de la vérité. Pour
dire la vérité, il faut savoir comment s’y prendre. A travers cette dernière partie, nous nous
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axerons particulièrement sur la pensée de Jankélévitch, qui a travers un contexte historique où


la vérité devient une problématique essentielle à la philosophie, nous propose une vision
nuancée et critique de cette dernière. En effet, il y voit en un premier temps qu’il faut formuler
la vérité correctement, mais aussi qu’il faut la délivrer progressivement, et finalement qu’il faut
la formuler au bon moment.
Étant donné qu’il est notre devoir d’annoncer tout type de vérité, il faut savoir agir avec
précaution, pour ne pas blesser la ou les personnes concernées. On peut donc penser que la
vérité est bonne à dire, dans la mesure où elle est annoncée de manière attentionnée pour qu’elle
ne blesse pas trop celui qui l’entend. On pourra donc penser à des tournures de phrases qui
peuvent atténuer le message que l’on souhaite faire passer, comme l’exprime Jankélévitch : « Il
y a des vérités qu’il faut manier avec des précautions infinies, à travers toutes sortes
d’euphémismes et d’astucieuses périphrases ». Ainsi, le philosophe français prône le fait que
des figures de style sont essentielles pour annoncer certaines vérités. A travers des
euphémismes, la vérité aura en effet moins d’impact sur l’auditeur. Prenons l’exemple de la
pandémie du COVID-19. Lorsque la pandémie a éclaté, des chefs d’État tels qu’Emmanuel
Macron ont fait de leur mieux pour ne pas semer la discorde au sein de la population. A travers
la langue, notamment par des euphémismes ou des métaphores, l’État a su se montrer en
contrôle de la situation. On pourra notamment penser à la fameuse métaphore « Nous sommes
en guerre ». Cette métaphore visait à exposer la gravité de la situation en la comparant à la
guerre, mais permettait toutefois de rassurer la population, car cette tournure de phrase prouvait
que l’État prenait véritablement contrôle de la situation. Ainsi, on remarque que la parole
permet d’ajuster les enjeux de la vérité, ce que l’on voit également dans l’articulation graduée
de la vérité dans l’œuvre de Jankélévitch.
En plus d’atténuer l’impact que la vérité peut avoir avec des euphémismes ou autres
figures de style, il est possible de diminuer la gravité d’une vérité si elle est transmise
progressivement. Si tel est le cas, la personne qui obtient la vérité aura du temps pour prendre
sur soi-même et analyser chaque morceau de la vérité avant d’en apprendre la totalité.
Jankélévitch affirme donc que : « L’articulation de la vérité veut être graduée ; on l’administre
comme un élixir puissant et qui peut être mortel, en augmentant la dose chaque jour, pour laisser
à l’esprit le temps de s’habituer ». Dans cette citation, le philosophe compare la manière dont
la vérité est transmise à un élixir mortel, ce qui donne cet aspect nocif. En effet, ce qui réduit la
nocivité de la vérité, c’est le temps que l’on prend pour le transmettre. L’enjeu est à présent sur
la gradation de la vérité, ainsi que sur la faculté d’un individu de prendre assez de recul pour
appréhender la vérité. On retrouve la même idée de vérité graduée, en avril 1986, lorsque les
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dirigeants de nombreux pays doivent informer la population des conséquences de la catastrophe


de la centrale de Tchernobyl. En faisant taire la communauté scientifique et en révélant la vérité
progressivement, on remarque que le temps a pu modifier la valeur de la vérité. En effet, si le
président Mitterrand avait révélé en 1986 que le nuage radioactif atteindrait la France, la
panique aurait été totale au sein de la population. Néanmoins, lorsque l’on a appris, bien plus
tard, que le nuage radioactif avait bel et bien franchi la frontière Franco-Allemande, l’effet de
choc était bien plus réduit. On comprend donc la pensée de Jankélévitch, car le temps permet
de modifier la valeur que la vérité a sur l’auditeur. Cependant, le temps qui s’écoule entre
chaque annonce de la vérité n’est pas le seul facteur temporel capable de modifier la valeur de
la vérité. En effet, Jankélévitch semble argumenter que la vérité peut être liée au Kairos.
Le temps étant un facteur lié à la vérité, on peut comprendre qu’il faut savoir bien choisir
l’instant où on souhaite livrer cette vérité, afin d’amplifier la signification de cette vérité. En
effet, il ne faut pas que l’annonce de la vérité soit parasitée par quelconque autre événement. Il
faut faire de ce moment un moment pur et singulier, où l’auditeur est capable de se concentrer
pleinement sur ce qu’il entend. Jankélévitch a dit qu’« Il y a un temps pour chaque vérité, une
loi d’opportunité qui est au principe même de l’initiation ; avant il est trop tôt, après il est trop
tard ». On comprend alors que, pour Jankélévitch, il existe un unique moment pour lequel la
vérité est bonne à dire, ce qui explique donc que la vérité est bonne à dire dans la mesure où
elle est dite à cet instant précis. On retrouve dans cette logique la théorie des trois temps grecs
qui divise notre perception du temps en trois parties : le Kronos, l’Aiôn et le Kairos. Le Kronos
est le temps physique, quantitatif et linéaire qui permet de segmenter le temps en durées. L’Aiôn
est un temps cyclique de période indéfiniment longue ou courte. Enfin, le Kairos est un temps
métaphysique, qui comprend une notion d’avant et d’après du moment considéré. La citation
de Jankélévitch rebondit sur l’idée de Kairos, car elle suppose que l’instant pour dire la vérité
est singulier, et qu’il est délimité par un avant et un après. On retrouve cette idée dans Ruy Blas,
de Victor Hugo. Don Salluste se fait humilier par la cour et perd ses titres. Ayant un valet, Ruy
Blas, il le fait passer pour un noble étranger et fait en sorte qu’il tombe amoureux de la Reine.
Or, Ruy Blas n’étant pas au courant de cette supercherie, il assassine Don Salluste quand ce
dernier lui révèle la vérité. Il va demander son pardon à la Reine, qui refuse. Il s’empoisonne,
et meurt dans les bras de la Reine, qui accepte malgré tout de le pardonner. Victor Hugo écrit
alors que « les circonstances faisaient de cet instant le bon pour révéler la vérité », ce qui
découle du Kairos. Cela prouve donc que le temps est capable de jouer un certain rôle dans le
processus d’apprentissage de la vérité. En attendant le moment idéal pour révéler la vérité, Ruy
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Blas, bien que mort, obtient le pardon de la Reine. Ainsi, cet exemple illustre la citation de
Jankélévitch qui explique que la vérité est bonne dans certaines mesures, le temps en étant une.
En somme, on voit donc à travers l’œuvre de Jankélévitch que la vérité doit être
annoncée en prenant certaines précautions linguistiques et temporelles. Ainsi, la valeur de la
vérité peut varier si elle est révélée dans les meilleures circonstances possibles.

Pour conclure, nous avons vu dans quelle mesure toute vérité est bonne à dire. Pour ce
faire, nous avons vu en un premier temps que certes, certaines vérités ne sont pas bonnes à dire
car elles peuvent avoir un effet négatif sur celui qui la dit comme sur celui qui l’entend, ainsi
justifiant le mensonge. Nous avons néanmoins vu en un deuxième temps que toute vérité doit
être dite, à travers les enjeux de la morale, de la société et de la religion. Enfin, notre
raisonnement nous a amené à nous demander si la manière d’annoncer la vérité d’un point de
vue linguistique ou temporel exerçait une influence sur la valeur de cette vérité. On en parvient
donc à la conclusion que toute vérité n’est pas forcément bonne à dire, mais doit être dite, en
utilisant les bons moyens de l’exprimer.

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