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Lycée Émile Zola Spécialité Maths Terminale Mercredi 27 janvier 2021 14 h

Épreuve commune (4 heures) SOLUTION


Le sujet est à rendre avec la copie. Sauf mention du contraire, toutes les réponses doivent être justifiées.
L’usage de la calculatrice avec mode examen actif est autorisé.
L’usage de la calculatrice « sans mémoire » type collège, est autorisé.
Le candidat traite 4 exercices : les exercices 1, 2 et 3 communs à tous les candidats et un seul des deux exercices 4A ou 4B.
Indiquer l’exercice 4 choisi (4AEspace ou 4BSuites) en cochant clairement la case correspondante :
Ex4A /5
Espace
Note : /20 Ex1 /5 Ex2 /5 Ex3 /5 Ex4B /5
Probabilités Fonction QCM Suites
Exercice n°1 : « Probabilités » (5 points)
Lors d’une course cyclosportive, 70 % des participant(e)s sont licenciés dans un club. Les autres ne sont pas licenciés.
Aucun participant n’abandonne la course.
 Parmi les licenciés, 66 % effectuent le parcours en moins de 5 heures. Les autres l’effectuent en plus de 5 heures.
 Parmi les non licenciés, 17 % effectuent le parcours en moins de 5 heures. Les autres l’effectuent en plus de 5 heures.
On interroge au hasard un cycliste ayant participé à la course et on note :
 L l’évènement : « Le cycliste est licencié dans un club. » et L son évènement contraire.

 M l’évènement : « Le cycliste a effectué le parcours en moins de 5 heures. » et M son évènement contraire.


1. À l’aide des données de l’énoncé, préciser les valeurs de P(L), PL(M) et P (M).
L 0,66
P(L) = 0,7 PL(M) = 0,66 P (M) = 0,17
L
2. Compléter l’arbre pondéré ci-contre représentant la situation. 0,7
0,34
3. Calculer la probabilité que le cycliste interrogé soit licencié dans un club
et ait réalisé le parcours en moins de 5 heures.
On calcule P(L  M). P(L  M) = P(L)PL(M) = 0,70,66 = 0,462 0,17
0,3
4. Justifier que P(M) = 0,513.
On calcule P(M).
L et L formant un système complet d’évènements, on peut appliquer la formule des probabilités totales : 0,83

P(M) = P(L  M) + P( L  M) = P(L)PL(M) + P( L )P (M) = 0,70,66 + 0,30,17 = 0,462 + 0,051 = 0,513.


L
5. Une organisatrice affirme qu’au moins 90 % des cyclistes ayant effectué le parcours en moins de 5 heures sont licenciés dans un club. A-t-elle
raison ? Justifier la réponse.
P(L  M) 0,462 154
On calcule PM(L). PM(L) = = =  0, 9006 > 0,9. La journaliste a raison.
P(M) 0,513 171
6. Une journaliste interroge indépendamment dix cyclistes au hasard. On note X la variable aléatoire qui donne, parmi les dix cyclistes
interrogés, le nombre de cyclistes ayant fait le parcours en moins de cinq heures. On suppose le nombre de cyclistes suffisamment important pour
assimiler le choix des dix cyclistes à un tirage aléatoire avec remise.

a. Déterminer la loi de probabilité suivie par X.


En interrogeant indépendamment dix cyclistes au hasard, la journaliste réalise 10 épreuves de Bernoulli identiques et
indépendantes de probabilité de succès 0,513.
La variable X comptabilise le nombre de cyclistes ayant fait le parcours en moins de cinq heures donc le nombre de succès obtenus
au cours de ces 10 épreuves.
Par conséquent, X suit la loi binomiale B(10 ; 0,513).
b. Calculer la probabilité, arrondie au millième, qu’exactement quatre des dix cyclistes aient réalisé le parcours en moins de 5 heures.
On calcule P(X = 4)  0,194 arrondie au millième.
c. Calculer la probabilité, arrondie au millième, qu’au plus trois des dix cyclistes aient réalisé le parcours en moins de 5 heures.
On calcule P(X  3)  0,151 arrondie au millième.

NUMWORKS : TI :
Exercice n°2 : « Fonction »
On considère la fonction définie et deux fois dérivable sur par :
On note Cfla courbe représentative de la fonction dans un repère orthonormé du plan et la fonction dérivée
de .
1. a. Montrer que, pour tout réel ,
est dérivable sur , comme produit
Posons :

D’où

b. En déduire le tableau de variations de sur . Aucun calcul de limite n’est demandé.

α0 1

fonction affine avec = −1<0

1
0
(−1)

2. a. Montrer que l’équation admet une unique solution sur l’intervalle [– 1 ; 0].

estcontinue et strictement croissante sur .


Comme 0 est compris entre et ,
l’équation a, d’après le corollaire du théorème des valeurs intermédiaires, une unique
solution α sur
b. Donner un encadrement de  à 10– 1 près.
On utilise une table de valeurs (pas égal à 0,1)

Donc .
3. Montrer que l’équation réduite de la tangente T à Cfau point d’abscisse 0 est .
L’équation réduite de est
Or
L’équation réduite de est donc bien

4. L’objectif de cette question est de déterminer la position relative de Cfpar rapport àT .


À l’aide d’un logiciel de calcul formel, on a obtenu, pour tout réel , l’expression et le signe de où
désigne la dérivée seconde de :

Instruction Réponse
1 f (x) = x*exp(– x) + 1 xe– x + 1
2 f ’’(x) = dérivée seconde[f (x)] e– x (x – 2)
3 résoudre [e– x (x – 2)  0] x 2
Résultats admis

a. Déterminer le sens de variation de la dérivée de la fonction sur .


2

b. Déterminer l’intervalle de sur lequel la fonction est convexe puis celui sur lequel elle est
concave.
est strictement décroissante sur donc est concave sur
est strictement croissante sur donc est convexe sur .
Remarque : le point d’abscisse 2 de la courbe de est point d’inflexion.
c. En déduire la position relative de Cfpar rapport à T sur l’intervalle
Comme est concave sur , la courbe représentative de est en-dessous de ses
tangentes sur cet intervalle.
Ainsi Cf est en-dessous de T sur l’intervalle

Non demandé :

Exercice n°3 : « QCM »


1. On considère une fonction f, définie et dérivable sur [– 5 ; 5].
On a tracé ci-contre la courbe représentative de f ’, la fonction dérivée de f .
À l’aide de cette représentation graphique, on peut affirmer que sur l’intervalle [–
3 ; – 2],
A.f ’’ est négative B.f est concave
C.f est décroissante D.f ’’ est décroissante

Sur l’intervalle [-3 ;-2] on observe que f ’ est croissante.


On en déduit que, sur cet intervalle, sa dérivée f ’’ est positive (A faux)
On en déduit aussi que, sur cet intervalle, f est convexe (B faux)

Sur l’intervalle [-3 ;-2] on observe que f ’ est convexe.


On en déduit que, sur cet intervalle, sa dérivée f ’’ est croissante (D faux)

Sur l’intervalle [-3 ;-2] on observe que f ’ est négative.


On en déduit que, sur cet intervalle, f est décroissante.
 1  2
2. Dans une base orthonormée, on donne les coordonnées de deux vecteurs et d’un point :  – 1 ,  3  et
 
 1  1
A(2 ; 5 ; – 1).
On considère le plan (P), passant par A et dirigé par et . Quel vecteur est orthogonal à ce plan (P) ?
5  5  – 4 – 4
A. a  5  B. b  1  C.  1  D. d  1 
  

0  15   5   6 
Il faut que le vecteur soit à la fois orthogonal à et à .
On calcule les produits scalaires :

mais donc ne convient pas.


donc ne convient pas.
et
donc convient
donc ne convient pas

3ex + 5
3. On considère la fonction f, définie sur IR *, par : f(x) = .
ex – 1
 
On considère la courbe représentative Cf de la fonction f dans un repère orthonormé (O ; i , j ).
La courbe Cfadmet pour asymptote :
A. l’axe des abscissesB. la droite d’équation x = 1C. la droite d’équation y = 1D.la droite d’équation y = 3
Car

4. On considère la suite (un), définie par u0=5 et pour tout entier naturel n ≥ 0, un + 1= 1,2un .
Laquelle de ces fonctions écrites en Python permet de donner le plus petit entier n tel que un > A ?
A. B. C. D.

mauvaise condition pour renvoie le terme un mauvaise condition pour


la boucle tant que au lieu de n la boucle tant que
et renvoie le terme un
au lieu de n

5. On considère trois suites (un) , (vn) et (wn) qui vérifient les propriété suivantes : Pour tout entier naturel
n strictement positif, 1 unvnwn
 Pour tout n 0, wn = 2un
 lim un = L
n + 
Alors on peut affirmer que :
A. lim wn = + B. lim (wn – un) = LC.(vn) converge et lim vn = LD.(vn) converge et L  lim vn2L
n +  n +  n +  n + 

On pourrait par exemple choisir un=1 pour tout n, wn=2 pour tout n et vn=1,5+0,25 ×(-1)n
Les 3 points de l’énoncé sont exacts dans ces conditions, et pourtantvnne converge pas… C et D sont donc faux.

Pour tout n 0, wn = 2un et lim un = L donc lim wn = 2L La réponse A est fausse


n +  n + 

Pour tout n 0, wn = 2un donc wn - un = un


Comme lim un = L, on a lim (wn – un) = L (réponse B)
n +  n + 
« Grille réponse » :

Question 1. 2. 3. 4. 5.
Réponse C C D B B
Exercice n°4A : « Espace » (5 points)
1
Exercice n°4B : « Suites » (5 points) Soit (un) la suite définie sur IN par : u0 = 5 et, pour tout entier naturel n, un + 1 = (u + n – 3).
2 n
from math import * >>> u(2)
À l’aide d’une fonction informatique écrite en langage -0.5
def u(p): Python (cadre de gauche), on a obtenu dans la console >>> u(3)
u=5 (cadre de droite) les valeurs de u2, u3 et u4. -0.75
for k in range(p): >>> u(4)
u=0.5*(u+k-3) Ces résultats pourront être utilisés sans justification. -0.375
return u

1. Déterminer u1 et u5.
1 1 1 1
u0 = 5 donc u1 = (u0 + 0 – 3) = (5 + 0 – 3) = 1 ; u4 = – 0,375 donc u5 = (u4 + 4 – 3) = (– 0,375 + 4 – 3) = 0,3125
2 2 2 2
2. Peut-on affirmer que la suite (un) est croissante ou qu’elle est décroissante ? Justifier.
u0 = 5 et u1 = 1 donc u0 > u1 la suite (un) n’est donc pas croissante.
u4 = – 0,375 et u5 = 0,3125 donc u4 < u5 la suite (un) n’est donc pas décroissante.
3. a. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n, un  n – 5.
Initialisation : Si n = 0 alors u0 = 5  0 – 5 = – 4. La propriété est donc établie au rang n = 0.
Hérédité : Soit n un entier naturel quelconque. (n  0) Supposons que un  n – 5 et démontrons que un + 1  (n + 1) – 5.
1
On a : un  n – 5 donc un + n – 3  n – 5 + n – 3 = 2n – 8 donc (un + n – 3)  n – 4 = (n + 1) – 5 i.e. un + 1  (n + 1) – 5.
2
L’hérédité est donc établie pour tout entier naturel n.
Conclusion : En vertu du principe de récurrence, pour tout entier naturel n, on a : un  n – 5.
b. En déduire la limite de (un).
On a lim n – 5 = +  et pour tout entier naturel n, un  n – 5 donc par comparaison, on a : lim un = + 
n+ n+
c. La suite (un) converge-t-elle ?
La suite (un) n’a pas de limite finie. Elle est donc divergente. Elle ne converge pas.
4. L’objectif de cette dernière question est de déterminer par une autre méthode la limite de la suite (un).
u –n+5
Soit (vn) la suite définie sur IN par : vn = n .
10
1
a. Démontrer que la suite (vn) est géométrique de raison q = .
2
Pour tout entier naturel n, on a : 10vn = un – n + 5 donc
1 1 1 5 1 1
10vn + 1 = un + 1 – (n + 1) + 5 = (un + n – 3) – n + 4 = un – n + = ( un – n + 5) =  10vn
2 2 2 2 2 2
1
On en déduit que pour tout entier naturel n, on a : vn + 1 = vn.
2
1 u –0+5 5+5
Cela signifie que la suite (vn) est géométrique de raison q = avec comme terme initial v0 = 0 = = 1.
2 10 10
b. Exprimer pour tout entier naturel n, vn en fonction de n.
1 n 1
Pour tout entier naturel n, on a donc : vn = v0 qn = 1  = n .
2 2
c. Déterminer la limite de la suite (vn).
1
Comme – 1 < q = < 1, d’après le cours, la suite (vn) converge vers 0. On a donc lim vn = 0.
2 n+
d. Exprimer, pour tout entier naturel n, un en fonction de n.
u –n+5 1 n 10
Pour tout entier naturel n, on a vn = n donc : un = 10 vn + n – 5 = 10  + n – 5 = n + n – 5
10 2 2

Vérification « rapide » (et donc conseillée) avec la calculatrice TI :


10
# À l’aide du terme général un= n +n–5 on retrouve bien les premières valeurs de un obtenues avec Python.
2
# Inutile de passer en mode « SUITE ». Une suite n’est autre qu’une fonction définie sur IN.
# Table de valeurs de la calculatrice paramétrée pour des valeurs entières de X.

# version NUMWORKS :

e. En déduire la limite de la suite (un).


On a, pour tout entier naturel n, un = 10 vn + n – 5 avec lim vn = 0 et lim n = + 
n+ n+
Donc, par opérations, lim un = + .
n+

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