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6 NUMËROS PAR AN
Abonnements d'un an: FRANCE 15 NF, ÉTRANGER 18 NF
Ciné-club, Étudiants 13 NF
NUMERO SPECIAL 4 / 5
« Le Cinéma des blousons noirs »
ÈDtTiONS
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PAUVERT CINEMA
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Il \'JI. tt'S 1 <llllll .1• •1.~ llc>llt'-mes· c1ui rc1ortcnt en eux la sctencc., mfusc de .la vtc> de la
pen 'c moderne ct qui ~ ~~t appréhendé la sagesse de notre s1ccle par le sunple truche-
ment de kur pcrsonnaltte.
Un Blouson noir, ct c'est cc qui inquiète les pouvoirs publics, n'est pas un in adap tt
:, l'nrdrc bourgeois, mais un ouvrier en rupture de ban qui parsèmera l'anarchie dans
une cl.tssc OLt la réceptivité sentimentale est des plus aiguë.
Lt:~ svndicats ct les organisations ouvrières ont développé pendant cinquante ans
une \tritablc psychose de la revendication clans les couches populaires. Les parents de
nos doux jeunes gens sc sont durcis dans des récrimination s collectives interminables.
des dl-m.1rches sans fin pour une quelconque amé li oration de leurs moyens d'existence.
Ils obéissaient aux sacro-saints commandements cie la triade révo lutionnaire: lutte,
orgueil, espoir. Ils ont cu foi en leurs militants qui, apostoliques ct presque mystiques
(comme celui que René Clément a tiré de Zola dans Gervaise) tentaient d'imposer
:tu monde bourgeois le bien -fondé de leurs requêtes.
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Ch:1pper au massacre. Pris dans cette atmosphère, quatre élèves du lycée Janson-
DesJilly dérivent. Fait-divers classique, avec vieux salaud, meurtre accidentel, château
de b:mlieue. Une excellente direction d'acteurs ne pouvait faire oublier que tout le
film était construit sur une aberration. Cette psychose indochinoise n'a jamais existé
que dans l'esprit de notre fort en thèse; elle a peut-être touché quelques sujets à
tendance paranoïaque, mais elle n'a pas ébranlé l'équilibre des autres.
Récemment, Marcel Carné s'est refait une jeunesse avec Les Tricheurs. Décrié par
la critique, accusé de sentimentalisme, Les Tricheurs, à côté d'un certain romanesque,
est un document véritable sur la faune du Bonaparte (que l'on retrouve maintenant
à La Pergola). J'admire le personnage aphorisant incarné par T erzieff, et son rôle
de maitre de pensoir. Bien sûr, le film sombrait dans un romantisme incertain; la
mo:ale contre-poison de Lesaffre empoisonnait par un faux dosage tout le reste.
?viais. de la part de la critique, une telle campagne d'hostilité ne peut être que
commandée par des impératifs bassement professionne ls.
Quel film peuton opposer aux T1·icheurs? Les Cowins? Bon ou mauvais, le filn,
de, Carné est finalement le seul à avoir abordé un problème proche de celui qui
prt:occupe cet actuel numéro.
La. nouvelle vague ne s'en est pas souciée; Claucle-Bcrn:lrd Aubert présente un
paraù 1 ~ . du Blouson noir dans Les Tripes au soleil. A Cicc:1da, où Je bordel Y est
le septt<:tne c iel tl c • 1• · 1 1· · f · · 1 · nt
>LI <: poussa 1 c 1tnots att des afTatres d'or, les voyous ( u cou1 sc1
un peu la force ùu r•~g 1- 111 ,. 11 [ · ' . ' \ "'11t
" '-· s sont par a!lcment en accord ~1\· ec la kga 11LC ct peu "
tcJUt cao,ser !Jour Je 1neill · 1 1 . . . . ]' bns
\• ù eur cc eur con(1llton phystquc. Mats, nous sommes .1 < • ·
c Ollla ll1 c ùu f-lllt ' t s ti • 011 ' , · • · de
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. ' · que ,
Ùcs gangs d ' adolesrcnt s .
na pas en core double, en Fr:1ncc, les comp;tgnitS
De tous temps les jeunes se sont D'autre part, aux héros modèles
attachés à des modèles à partir des- traditionnels (grands hommes de
quels ils se sont formé leur person-
guerre, grands politiques, grands
nalité. (De tous temps, du reste, la
savants, grands inventeurs, grands
personnalité se forme autant par
l' imitation que par le refus d'imi- artistes, grands explorateurs, etc.),
ter.) Dans la société d'hier, ces s'est ajoutée une catégorie nouvelle
modèles étaient fournis par les de héros, les héros du loisir mo-
parents, les professeurs, les amis derne, champions sportifs, explora-
de la famille, les camarades· on leurs, campeurs, sortes de super-
adoptait leurs opinions, leur' son ajislcs à la Bombard, globe trottei·
<le VCJix, leurs manies. Ces modèles du radeau-stop, et évidemment les
vedettes de cinéma. .
étaient autrefois des modèles pro-
l'lu• s, Cl~1.les II'ouvail dans son pr· o- Eniin, la jeunesse d'nujourd'hlll
(•st ù la n•chcrchc de ses propres
.
1
r.
Jil 'P llltltc·u irnmédiat; ils (•Laient 1
d:lll.<· dill(·n•nls pour el!acun. f.p h(•ros, des hé1·os de l'adolescence.
qui n•ll(•lent sa propn• inquil'tt~d~··
q
<' lll<'tlla a fqurni d(•s nrodHt•s t•xo ('j
f4:111.l!'S, :'1 l:t di!ll('JISÎOII du lllOlldt• sa pi ·o pi't' t'I'Îst•, st•s proprt•s besn!ns.
~·lllt<'t', _ll·s Illt'tlles pot11· Lous lt·s I> 'ot'1 t't'Ill' llnmbi•e quasi Ill) stique !/
\(.
j<'t11u•s u 1111 Illon~t·nt donn{•. La fo • qui a st1ivi l:t ntoi·t dt> .Jallll'S Dt•aiL 1 1
1
!nation dl· la )H'I 'S Clllllaliti· t'Il l 'S I l i nt• p:11·t il' dt• )a jt'UIH'SS(' du !llOIHI.e el
for·c'r'•lllt'lll tllodifii·l' . s'pst n•t•onnup l'Ollllne dans un llll- lt.<lj
I"nit· dans Il' visngt• dl' ct• jeune (•
)0 (',!
(1
héros. Par sa nwrt, .JnnH'S Dc·;tn c·sl
devenu plPilll'lll('lll h(·ros: ellc· :1
autiH•nti li(· s;t « fttr<'tll' rie vi \T(' »,
et Je rl(·fi ;l!lolt•scenl ù la vic qtti r·sl
hntjours un rli·ll :'1 l:t mort.
Il
Ja l'olognc•, :'1 la Yo1Jgw.. l:tvi1·, la
:ige de c n•se. 111·1 <'lt:H'UII doit s'ini Su(·dc, l'le. Le zaz()uisJtH·, l:' c·st -:'1•
/it'r folll sclll. trouYcr toul seul les
dire une difT(·n·nci:tlion l'l 11111: pro -
clt'·s du morHll' ndull<'. se trcllliH'l'
yoc:tlion d:111s l:t lenll<' , l1•s lll<tlli(· .
tout seul. JTS, el<' ., :'t J'c.'·g:trd d11 ITIOJHI1· dl·<.;
Or. nous ,-o~ ons ccci : depuis 1111
;tdull<'s, est par <'X<'mple 1111 pll(·nr 1
dt•m i -s ii•c le. o hsc li ri•Jitt'Jll, J> rog rcs.-
ntC:·ne uni vet·sel. .Vl:tis il y a plus
sin'IIH'lll. l'ndolesn·n<'<' cherche a
i1nportant : soit une grand(· tris-
Sl' l'l'COIIII:Ittrl' cf :'1 s'af!irllll'r ('Il
tesse, soit un inlnH·nse enn11i ~<'m
tant que telk. c'est-ù-dirc en cl:tss<'
d':ige. ni•j;'t ;\li ;o.J. ''' si(•cle, J_es b le ni c:1 radériser une grande par-
tie de la jeunesse dans le monde.
adokscents de g<;nie, les :\ova!Js,
Slwlln. Himhaud l'l Lautri·amont, Pourquoi'? Il y a s:ms clo11te un
avaiet~t l:mc<.; les premiers appels, complexr de ntisons multi pl cs.
les premiers messages, « les scerets Toul d'abord, il s'agit d'une jeu-
de l'adolescence » . Aujourd'hui, et nesse d'après la grande guerre mon-
notamment grâce au einèma, l'ado- diale, la r(•s istancc, etC'. Cette jeu-
lescence en tant que classe collec- nesse a la mélan colie dPs généra-
tiYe a pu choisir ct affirmer ses Lions qui viennent ~tpr(~s la hatailJe,
propres héros. Ici encore, il faut comme cc fut l e cas après la pre-
parler de James Dean : A l'Est mière guerre mondiale ou après
d'Eden est une sorte de Grand Napoléon.
JI eaulnes un peu sordide, La Fu-
l_)'autre part, c'est une jeunesse
reur de Pivre est un correspondant
qui a accédé à la consc ience à
hollywoodien des Illuminations de
l'âge atomique, l' âge des bombes H
Himbaud.
e t des missiles interco n tin en taux,
James Dean reflète enfin l'inquié-
c'est-à-dire l'âge de la destruction
tude adolescente, la crise adoles-
presse-boulon possible du monde.
cente. En même temps, la nouvelle
classe d'âge se constitue une pano- Certes, les adultes ressentent plus
plie : chandail ou chemise roucre nettement les implications ct les
absence de cravate, blue-jeans, etc.
b ' effets politiques d'une destruction
Ainsi, aux Etats-Cnis en pt·cmier atomique possible, comme des ver-
lieu, mai~ aussi, d'une certaine tigineuses possibilités que laissent
faç-on, dans le monde entict·, on en~revoir les développements des
Yoit, dans les conditions de la so- sciences; mais les jeunes, dont la
ciété moderne, réapparaître une personnalité sc forme clans ce
sorte de classe d'âge comme dans monde atomisant ct atomisable, rcs-
une société primitive, mais c'c>st scntcn t, .eux, l ' fige atomique d'une
une classe d'âge de type nouveau fa~·~n _metaphysique, ou plutôt, fan-
la classe adolescente, dont la for~ clnlll-!1 dit·e, ontologique.
mat~ on détermine aussitôt la for- Enfin, les jeunes vivent dans des
~na~H~n cl'unc sou~-classc cl'âge sociétés qui sc déclat·cnt, chacune ù
Jnfcncur la classe prépuiJèrc des ~cur manière, admit·ables : amcr-
biJbhy-soxer~, avc·c tenue de rigucut· ~~an way of lifc, victoit ·e du socia-
(que uc cl e <" IIP va 1 t'l pan 1a 1on <·or- IJ,sme en l '. H.S.S .... Dans ces sociC:·-
sain·). l es les Ue 11 s s' e 11 nui e nt : i 1s sa n'nt
CJ ~ IC' 1e c i n l' m n , le' s 1o i -; i r s lll l'ca n i-
~~·s ~H·. so nt qu'un _ersa tz de' \ ' Îl'.
Ct· Cf lit' IIIHI S )JOli VOliS t'OIIS!:I!c·r·
our c 11x « l;t \ ' r·a tc' vie est nl>-
<ttlj<llll'<~'ltui l 'S I :tSSl'Z lrotJI 1 ); 11 J1 :
s~·.nt<• •> . selon k mol dl· HitHbaud.
d<·~ !t·alls d<· .i<·unc·ssl·, dl·s Jrt;rnifc·s -
N 1. Il' <'Oitfort l'l la st'!'ttrilt' ù ta
lalt<llts dl· j<•tJlii'SSl' ('()IJIIIlllliS :tll
S ll.~' dO~Sl > IIÎ 1\·niiHlllSÏHSllll' )JI'l'fa-
llt<JJld<· dt • l'l•:s t l'l au ntond<· dl'
!Jr 1 lJLI~' n l;t slnlinil•nne ne rt•pon-
1'1 lut·~!. :'t l'll.H.S.S., aux lJ.S.A., ù
dt•itl a IL·urs besoins. Ils r(·ngbsent
12
par un rcplicnwnl sur soi indivi - ltotntnc· sc· lint ('Oi, (:c: lal :l en s• n-
duel ct clc d~1sse d':'tgc, lill s<"cpl i- g lol s el ('Olt rut rejoindre sc·s f':llll:l -
'\ cisnte génét·~tlis(·, C'L cc· qu'on :t ptt r:Hies . .Jc· ('l'Ois qu'il n'c·st p :1s
a pp cl e 1· « ni il i 1i s tlH' » l :1 n l q u <' d (' s c· x: tgc'Tc·· dl' donllC'f' :'1 cc·t tc· sc•(· ne·
én'·ncmcnls cotllllH' C<'LIX de· Polognl' lill<' v:tlc·tll' tJniversellc· s'a ppliqu :1n l
cl d c Il o 11 gr i c n'; 1 v ai c nt pu r (-v(~ le r :ttJssi IJic·n, quoiqttc· de f:tcon diflï· -
tout cc qui sc cache de génércusc· rente, it l'uni vc·rs ca pi l:di sk c·l ;,
n '• yoltc, d'horreur de l'l1ypocrisic cl l'univcr·s slalinic·n. Cc· cynistnl' dr·
d'aspiration ù let Vl'rité derrière surface qui rlérottlc les ~tînc'·s (lr·s-
<<Un cedain sourire » . qucls sc eroicnl plus scntilllcntaux
que les jcun<·s, voyez les réactions
Un professeur de Faculté cle Bu- au pl1énomènc Sagan) protège un
dapest raconte ccci : peu de temps dégoût, une tristesse ct, sous cc
ayant la révolution hongroise, il dégoCtt ct cette tristesse, une aspi-
discutait avec un de ses étudiants, ration infinie qui, en poli tique, est
très <<zazou», qui lui tenait des d'essence profondément révolution-
propos agrcssi vcment cyniques sur naire - mais peut demeurer la-
la nécessité cie faire carrière dans tente, cachée, invisible jusqu'à cc
la vie, prostituer ses i décs, jouir et qu'elle s'éteigne avec la jeunesse
profiter à tout prix. Soudain, ils elle-même.
entendirent l'hymne national hon- Bientôt peut-être une nouvelle ère
g,·ois chanté par un rassemblement commencera. Je suis d'une généra-
d'étudiants devant l'université. tion sur qui a pesé, en 1940, l'option
C'était le départ d'une des fameuses nazisme ou stalinisme. L'hypothè-
manifestations << Petofi >>, qui pré- que fasciste a été pratiquement le-
ludait à la révolution. Le jeune vée en 1945. L'hypothèque stali-
' SA!v!J IJJ .)(JI~ • de Wladunu J'o~ aclc, JJ pleut t<HIJOlll\ Je >anu:dt ( •._,, Jl'lllll'\ 'tJll~thLtl ,., out 1 ''" ho ·u '·uni!
p r 0 pre·. ~~··nt'· r: tl i o 11 11 'a 11 r :r i 1 .i ;1111 ais
nit•nnt• l'~' depui~ k rapport 1\. 0 ~{· ut dt s<·r 1c· 1a ng;rge cl <'S d (·<'la -
lt'Yt't' l'Il fait. . rai ions cl corr<·spoiHia IH'l'S ro 111 '.1Il ·
L:t 'tt'tliH'sse tHlltYl'llt·,.dan~ la Ill<'- .
tiques. On parle motns, ou l'on elit
. · till a ut re
~ure où clk :tsptrt' a « c 'es 1 bon » , << lu mc plais >> , etc
nHHHk que celui qu'ell(' a .n·~·u <'~ 1 Peut-<~tre esl-c<' aussi parce que J'o ·
ht'·ril:t•'t.', pourra di•sorm:IIS <:hel- • ' Il
peut passer p 1us ;uscm<·nt et rnpi-
cht•r s~ yoÏl' hors des formes <~e~ra
dem<'nt a 11 x gestes. Le b:t iser rst
th··c~ (c\•st-:'t-dire Ill~ stcH·o-rcltgt.c ll -
d {· j ù ù lu i t o ut se ul 1111 <' d tT 1a ra t i 0 11
~c~l. nu 1·nrnHnput.•:o. (par k rap.Jla-
1isllll' cl la ci dlisal ion hourgeolSl') fol'l t~xplic.ile, el qui a so.n ~angagc.
Peul-l'Ire egalement le Cinema, art
de la \'Îl' politique. , .
Pt•ut-t.;tre pourra-t-elle dcsormats du geste, enseigne aux gens des
mit.•ux rduser l'ordre établi, parce gestes plus éloquents ct séduisants
qu'elle saura aussi mieux éviter que les paroles.
mystique rt nihilisme, lesquels sc Comment tout cela va-t-il évoluer?
rt.•nYoient toujours l'un ù l'autre. Il y a évidemment un grand bras-
sage amoureux : aujourd'hui, on
L'attitude de la jeunesse est dans aime à tout âge, alors qu'autrefois
le sen de l'évolution des généra- l'âge de l'amour était limité par la
tions précédentes. Deux traits es- jeunesse et la v ieillesse. Aujour-
sentiels : << 1. Affaiblissement pro- d'hui, les petites colombes et les
gres if des tabous sexuels (on « cou- vieux messieurs font excellent mé-
che~ très tôt et facilement); 2. Rôle nage. C'est même une des reven-
ùe plus en plus grand de l'amour- dications de la jeunesse féminine
pa sion dans la vie. que <le séduire l'homme aux tempes
La conjonction de l'affaiblisse- argentées (voyez encore Sagan,
ment du tabou sexuel et de l'ac- voyez les films comme Sabrina,
croissement du rôle de l'amour a Ariane). On semble aller vers l'effa-
pour résultat de détruire prati- cement des tabous sexuels, mais
quement l'amour-unique-d'une-~'ie aussi (et il y a liaison) vers des
au profit d'une multiplication complications de la sexualité. Com-
d:amours «uniques» qui se suc- ment évoluera la jalousie, cet aspect
cede:ü dans la vie. On recommence possessif, propriétaire de l'amour?
fJlu~zeurs fois sa vie amoureuse On ne saurait prophétiser. De tou-
lo u~ ours avec sincérité bien sûr' te.s façons, ce qui peut paraître du
maJ~ dans cette sincérité il y a d~ ?e;ergondage aux générations plus
pl.us t~n_ plus un arrière parfum de agees prépare sans doute une mo-
scep .lcJsme, le sentiment latent du rale nouvelle. C'est après une série
non-ete:nel (alors que les amants <l'.cxpériences préalables, désordon-
romantiques du siècle clern. . nces, que pourront sc constituer de
<T< \'aJ· t l les
'. let se
. ~ - en pour l'étcrnit') véritables couples.
<)UJ transparaît asspz bi.ct1 l c ' lee
· ·· • < ans es
'<ilnan. s. clt: Franc·c. . S
. 11se • agan. . .
Aln ' J , c·\·st Jl ' ll' . 1 l~n conclusion, il faut toujours
d 'a lllOlll' (~· " l·t f' .
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Slll'a H>ndan('(_' l~nJt' c·ompte du fait que la jruness;
' OJS j>S ·1 '
"i i'X ll!'\ ) l[lll' l'·
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.llll()LIJ' S(• cléo . 1 d l'l'assume, acci' lt•n• el cnnll·t•dit :1
~ ~ · nt i ntt ' lll c·onting. ,· ,.,r ac<' c•n ra fois ct• qui a t' li' proclnil par le
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Pa nora a
A érica in
Pil~nographie générale
établie
par
YVES BOISSET
15
. , . ) 1, Clnrks Ch;lphn, avec Jacky Coogan, l·:dna P11 rvl
111,1 7'/tr 1\.Jd (Le < ,n~'t' , < < , • • ·'Ile<:.
. ... (1 .. Ch. 1sseurs de s:.1lut), de Joseph Von Stt:rnberg
1<},- '\ !J· 111011 i 11JI/Ife"' .cs ' l . ' avec
~..., •" ', · . \. . Cwr~ia Il:tk, Stuart llo mes, Otto Math1esen.
(,corgc h. 1 1 t 11111, • f">
. · 1· (' .. 1 H le r-.tilk avec Bebe 1 );!l1iels, Wallace Reid.
J\)~7 " (./JU'tl_r!'O. t l >lLI • l '
l \)~~ - lil·gg.n.<. ofi .1·1·c (1 .t..s l\lcndi. 1nts de la vic), de William -A. \Vcllman , avec Loui•c
' . /
J<)~ll ·1
'/ÏiC (,'o,//1 ·,<,\ (,'u· (! -t'S ~.
1) ;tllllllS du cU'ur), de Cecil-B. cie Mille, avec George
l )un·t'.l. ·,
]031 'J'!. ('/ de Kln<T Vidor, avec Wallace Beery, Jacky Cooper.
,
/( lt/1 11 1 • ~ cl . 'cl
(;t' Strau (Les Carrefours de la ville), e Kmg VJ or, avec Gary Cooper,
Syh ia Sidney.
. .
1934 _ .\ f.w 'J Ctl.ftlc (Ceux de la zone), de Frank Borzage, avec Spencer Tracy,
Loretta Young, Marjorie Rambeau.
llJ35 _ So Greater Glory (Comme les grands), de Frank Borzage, avec George
Breakston, Jimmy Butler, Jacky Searl, Frankie Darro, Donald Haines.
193b _ Fur\', de Fritz Lang, avec Spencer Tracy, Sylvia Sidney, Bruce Cabot.
.(La Loi du milieu), de Alfred Santell, avec Joel Mc Crea, Barbara Stanwick.
193ï - Dead End (Rue sans issue), de William Wyler, avec Sylvia Sidney, Joel Mc
Crea, Humphrey Bogart, Bobby Jordan, Billy Halop.
They Gave Him a Gun (On lui donna un fusil), de \Voocly-S. Van Dyke, arec
Spencer Tracy, Franchot Tone, Gladys George.
You Only Live Once (J'ai le droit le vivre), de Fritz Lang, avec Henry Fonda,
Sylvia Sidney, Barton Mc Lane.
Marked Women (Femmes marquées), de Lloyd Bacon, avec Humphrey Bogart,
Bette Davis, Eduardo Cinnelli.
(Le Bataillon des sans amour), de Archie Mayo, avec James Cagney, Madge
Evans, Frankie Darro.
Penitenciary, de John Brahm.
1938 - Angcls sith Dirty Faces (Les Anges aux figures sales), de Michael Curtiz.
avec James Cagney, Pat O'Brien, Humphrey Bogart.
You .and Me (Casier judiciaire), de Fritz Lang, avec George Raft, Sylvia
Stdney, Robert Cummings.
Crime School (L'Ecole elu crime), de Lewis Seiler, avec Humphrey Bogart,
G~le Page, Bobby Jordan , Billy Halop.
(Je suJs un cr.imincl), de Busby Berkeley, avec John Garfield, Claude Rains.
Ann Shendan.
1939 - Boys Town
. (Des· Hom mes sont nes 1 Norman Taurog, avec Spenc<.:r T raC).'
· ) , c.e
M1ckcy Rooncy, Bob Watson.
(J cunessc triom1Jhan te) , ce1 l~ew ·ts Set. 1cr, avec John Garfield, Priscila
1 L an·c
L/ullcts or llallots (T B· . d) 11 u·t
. Jl J ~e agna r , de Lloyt.l Bacon, ;11·ec Humphrey >og< '
JO.Jn , one1el!, l·.dwa rd -G. Robin so n.
I'J4(). fohnn y Apollo de llcnr Il 1 1 1 ., P(>llt:r.
'
]) orot 11y L:ull Y <Illaway, av<.:c Robert '<ty or, l yronc
our.
lnvisiblt' Stripc·s (! .c Rl-voltl-) 1. 1 1 , . t Jane
I' , ' < t • oy( 1 Bacon, :11·ec Humphrey hog.tr'
Jryan, (,curgc Brent, Pat ()'Jlnl'n.
11,
Vianee.
. avec
1941 _ j o//1111)' l:'tlf!.l'l'. de Mervyn Le Roy, ;rn·c Robert Taylor, L111a T 11 rner.
194 2 _ The JJig S/10! (Le Caïd). de Lewis Sl'ilcr, avec 1 lunrphre y Bogart, M;~ry Astor.
1943 _ of /loy.r ï'oll'll (Les llornmcs de dcrn;rin), de Norman Taurog, avec
/lfl'I1S
Spencer Tr:1cy.
1945 _ Di/linger, de Max Nosseck, avec Lawren ce Ticrney, Ann jdTreys, Marc
L:rwrcncc.
1946 _ Somca'hcrc in the Night (Quelque part dans la nuit), de Joscph-L. Mankiewicz,
avec John llodiak, Richard Conte, Lloyd Nolan, Nancy Guild.
(Prison de la liberté) , de Willis Goldbcck, avec William Bendix, S. Clements.
194ï - Kiss of Death (Le Carrefour de la mort), de Henry Hathaway, avec Richard
acy, Widmarck, Victor Mature, Co leen Gray, Bryan Donlevy.
Brute Force (Les Démons de la li berté), de Jules Dassin, avec Burt Lancaster,
Hume Cronyn, Yvonne de Carlo, Whit Bissel, Art Smith, Charles Bickford.
orge
Out of the Past (Les Griffes du passé), de Jacques Tourneur, avec Robert
Mitchum, Kirk Douglas, Jane Greer, Rhonda Fleming, Steve Brodie.
Born to Ki!L (Né pour tuer), de Robert Wise, avec Lawrence Tierney, Claire
ick. Trevor.
(Garçons en cage), de Kurt Neumann, avec Audie Murphy, Lloyd Nolan,
Mc Jane Wyatt.
ela,
rt,
ge
la
t,
s,
t,
* LI:S ANCI!S AlJX J' JCI/JU !S SALJ!S • de 1\1 . C:u1ti/ , u ' a pas vtl'lilt. C''t•'t 1111 tdrn u>ut.tj! '"'
dout la ro nclt1.~io n anti cléric:de nt• soulfn• l''"
d ambij!{Îitt'
. .. Arn.llllS de !.1 nllit), de Nidwla:-. Kay ;tvct f··,rJ
(94~
· · 1'·r , ,\ n:
Tlu')' 1.ll't ht ( 1,t s
• . ()'[)onncl, Howard
J a SJ· î \'a, Jay ('-. f'· l'tppcn. ' <:~'
C 1.. ngcr L.tth)
' (JI
' J S J1
l'' le) de ,\!fred· Hitclteoo.. a\ cc a111c:; • tcwart, o 1n 1)ali, F.trJ ..,
Rorr ,., -<ln • ,,
<~r.tn~cr. ,, . N /11/(' (La Jcrni2:rc Rafale), de Willia111 Kcighlev . .
7./;le \'[Jn'l H 1111 no 1 l d N 1 B t ·, •1\cc
, ''d 111 .11·ck Mark Stc\'cns, 1 oy o an, arnara Lawrence
~-
J
, (J' . >ugc) ' de Roy Del Ruth, avec George Raft, Virginn' M.tyo,
194<) - Rnl LJgnt 't'li H ·
Gene Lockhart. ,,
. 1 . ltlCL.dC?It (Incident de frontlere), de Anthony Mann, avec Ricardo
BOH('!
J\fontalban George Murphy, Howar d d·a S'l 1 va,
James M'ttc 11cll.
Cris:· Cross (Pour toi, j'ai tué), de Robert Siodmak, avec Bur~
Lancaster,
Yvonne de Carlo, Dan Duryea, Stephen M.: Nally, Tony Curtis.
Sidc Street (La Rue de la mort), de Anthony Mann, avec Farley Granger,
Cathy O'Donnel, James Craig, Paul Kelly, Jean Hagen.
The House of Strangers (Le Maison des étrangers), de Joseph-L. Mankiewicz,
avec Edward-G. Robinson, Richard Conte, Susan Hayward, Debra Paget.
City AcrosJ· the River (Graine de faubourg), de M axwell Shane, avec Tony
Curtis, Sue EnglancL
Knock on .1ny Door (Les Ruelles elu Malheur), de Nicholas Ray, arec
Humphrey Bogart, John Derek, George Mc Ready, Dewey Martin, Barrv
Kelley.
Not Wanted (A\'ant de t'aimer), de Ida Lupino et Elmer Clifton, avec Sally
Forrest, Steve Cochran.
..
1950 - Gun C1·azy (Le Démon des armes), de Joseph Lewis, avec John Dall, Peggy
Cummings.
On Dangerous Ground (La Maison dans l'ombre) de Nicholas Ray, al'ec
Robert Ryan, Ward Bond, Charles Kemper, A~thony Ross, Ed Begley.
lan Wolfe, Cleo Moore.
Edge of Doom (La Marche à l'Enfer) de Mark Robson avec Dana Andrews,
Farley Granger, Dorothy Mc Guir~. '
The Lawless (Haines), de Joseph Losey, avec Gail Russel, Mc Donald Carey.
Tab Hunter.
No Way Out (I IJ , R' hard
' Wid , .a orte s ouvre), de Joseph-L. Mankiewicz, avec IC
Th ~arck, Stephen Mc Nally, Linda Darne!!.
e Quzet One film 1· . .
B T ' psyc ltatnque, de Stdney Myers. 1
orn o Be Had d N' 1 1 . e .Me
F. ' e tc 1o as Ray avec Robert Ryan Joan Fonta!D ' .
errer, Joan J eslic V F , , k R Jrl'tllg
Bacon. • ' reg arer, Kathleen Howard, Die· yan,
He Run ./fl 'J'he Way (M John
Crarheld. cnaccs dans la nuit), de John Berry, avec
11_15]
- "1 W ant Y " ( . a
ou. l-ace à l' · Dan
Andrews 1) orage), de Mark Rohson, avec Farfey GrangeJ,
. ·' <>rot 1'Y M (' ·
Come Fill the Cup (F. <. JUire. . ]·JJtles
Cagney c·1 y tu sur le gang) de Gordon Dougl.ts, ;IICGL Je;1so!l·
l'ici( Up (1, .1 '1,g CJUng, Phyllis Thaxte/ lbymond Masscy, Jarncs . . ·ls.
. " 'acolcusc) 1 ' !vftc1J,JC
l.1ghrs ()ut (1 . · ' < c 1 lttgo !laas, avec 11ugo !laas, Bever1Y IJeggY
1)(JW . ool J}(Jl!Velle Âl 11• • ) IT lsoJl,
Olt· , dl' Mark Robson, avec Rock 1 u< ·
F .trlcy
Far ley 195 2 .. Gnl on the !Jndgc, de Hugo ll;tas, avec l lugo J laas, Beverly Michaels.
Angel Face (Un si doux visage) , de Otto Preminger, avec Jean Simmons
Robert Mitchum, llcrhcrt Marshall, Mona Frecrnan, Leon Ames.
Glory Ailey (La Ruelle du péché), de Raoul Walsh, avec Ralph Meekcr.
L-:slic C;u·on.
JY53 _ The Wilrl One (L'Equipée sauvage), dc Laslo Benedek, avec Marlon Brando
Mary Murphy, Lee Marvin, Robert Keith, Jay-C. Flippen, Ray Teal. '
T/1c Little Fugitive (Le petit Fugitif), de Ray Ashley ct Morris Engel.
1954 _ Black Tuesday (Mardi, ça saignera), de Hugo Frégonèse, avec Edward-G.
ard 0 Robinson, Peter Graves.
On the Waterfront (Sur les quais), de Elia Kazan, avec Marion Brando E va-
Ster, Marie Saint, Lee-J. Cobb, Karl Malden, Rod Steiger, Pat Henning~
Six Bridges to Cmss (La Police était au rendez-vous), de Joseph Pevney, avec
ger, Tony Curtis, George Nader, Julia Adams, Sai Mineo.
Girls in the Night (Filles dans la nuit), de Jack Arnold, avec Judith Holden.
lez, Boots Malone, de William Dieterle, avec William Holden, Johnny Stewart.
get. Ann Lee.
on y 1955 - Rogue Cop (Sur la trace du crime), de Roy Rowland, avec Robert Taylor,
Janet Leigh.
Blackboard Jungle (Graine de violence), de Richard Brooks, avec Glenn Ford,
Vic Morrow, Sidney Poitier, Louis Calhern, Anne Francis, John Hoyt.
East of Eden (A l'est d'Eden), de Elia Kazan, avec James Dean, Julie Harris,
lly Raymond Massey, Jo Van Fleet, Richard Davalos, Burl Ives, Al. Dekker.
Cel! 2455, Death Room (Cellule 2455, Couloir de la mort), de Fred-P. Sears,
avec William Campbell, Paul Campbell, Marian Carr, Kathryn Grant.
ggy Pive Against the House (On ne joue pas avec le crime), de Pl:il Karlson, avec
Kim Novak, Guy Madison, Brian Keith, Alvy Moore.
·ec Killer's Kiss (Le Baiser du tueur), de Stanley Kubrich, interprété par des
ey, comédiens non professionnels.
Wicked Woman (La Scandaleuse), de Russel Rouse, avec Beverly Michaels.
Rebell Without a Cause (La Fureur de vivre), de Nicholas Ray, avec James
Dean, Nathalie Wood, Sai Mineo, Jim Backus, Carey Allen, Dennis Hopper.
1956 - W hile the City Sleeps (La cinquième Victime), de Fritz Lang, avec Dana
Andrews, Ida Lupino, George Sanders, Rhonda Fleming, John-Drew
Barrymore.
A Kiss Before Dtyng (La Couronne de cuivre), de Gerd Oswald, avec Robert
Wagner, Jeffrey Hunter, Virginia Leith.
Crime in the St1·eets (Face au crime), de Donald Siegel, avec Sa! Mineo, John
Cassavetes, James Whitmore.
Somebody Up There Likes Me (Marqué par la haine), de Robert Wise, J.\·ec
Paul Newman, Pier Angeli, Sal Mineo, Everctt Sloane, Harold-J. Stone.
n A Man ls Ten Feet All (L'Homme qui tua la peur), de Martin Ritt, avec
John Cassavetes, Sidney Poitier, Ruby Dee. . .
Tt•enage Rebell, de Edmund Goulding, avec Ginger Rogers, Mtchael Renme,
a
Betty-Lou Keim.
The Bad Seed (La mauvaise Graine), Je Meryyn Le Roy, avec Patty Mc
es Cormack, Nancy Kelly, Henry Joncs, Evelyn Varden, George Clarke.
n. Eileen Heckart.
s. Priee of Fear (Le Prix Je la peur). Je Abner Biberman, avec Merle Oberon.
y Lex Barker, Barry Kelley.
, < • de~ hol11111t'~). de lat k ( ;;1rlcin avec 1,
. ( 1)r Il 1111 < l ' 1 1 0111
() 1 ' >CT)
1/11 -"''"//gr · . . p tul ( :. Rith.trd~. <;corgc Pcpp;ll(l, flat 1 Ienn·
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! ( 11 <lllH, • tng
1
(,,11 •• 11· • . (l'.
• /11 \t )1"\ ,l Il< 1l '
.. , , .<HIS· ,J\'t'l ttllt' o1nhrc), de Jo~cph Pevncy , .·1V<;c
Thr ·"u1111,1! ' ( . p 111 ( ;ilhcll Rol:111d, Jay C. Flippen.
Tlll\ ('urtt~. l\l.uJs.t ,t\. . .·. >-··1
' R. ·l . l Thmtll', ,1vn l·.lv1s 1 1es cy.
1 . f',·k 1 de 1< t.tl<
/.11 1 /Olt.•<' '( ~' . \ , . dtl 1 j 11 g). de J\ h in Canl'.cr, avec John Derek p l
.,. .1 1 . th 1 ' \<ii/Il ( 1, , ngt . 1 1 '1 , au
' t' . .• 1 .• ('cs: 1r RoJncro, R1t 1:1r< S 1annon, Ricky Vers
.(ti
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P<nt~l.ts, J<H 1v 1
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tt, , . 1
!958 - Touch Of Evi! (La Soif du mal), de Orsan Welles, avec Charlton Heston,
Orson Welles, Janet Leigh, Akim Tamiroff, Phil Harvey, Keenan Wynn.
The Wild Party (L·" N Ult · 1e) , cl e Harry Horner, avec Anthony Q uJOI'
· b est1a . 1
Carol Ohmart, Keenan Wynn
· ·. J e l' en. f er ) de Mark Robson avec Lana T Ulll
f'e yton Place (Les Pl alslls · er '
Hope L ange, ]) wne
' · ' ' .
Vars1, Arthur Kennedy Russ Tamblyn Lee Plu lps. ·11·
Roc/ii~ Pretty Huby, de Richard Bartlett avec S~l Mineo Job n 's axon, Lu;111 '1
;Jttcn. ' '
Short Cut to f f cl/ (A 1 . l' . . . Rnbc:rt
1 ceux pas de e_·nfcr), de James Cagnev, a'L.L.
\ cr ~, (,cor ga 1111 John son W .Ill '.
,·,·t'·
'!'/ fj ' 1.11n B1shop, jacques .\ubuchon. l\·lut' ~ 11
le l'at Ccnt'l'ation cie C' l 1
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Turner,
Phi!lips.
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Llu,,c mêle, taux .\ hclltr , .lc1ry lcwl\ '"r 1111 vrai dur dam • Il' DI'Lii\1(.)11.\NI l \'01 :> 1'.\IIUi'
dt· DO J\1(' CliJRI'.
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22
Alors j 'ai tra nsn:i s ~ elle iclé~. à Sta l:- n<.: nl là pour ch<.:rch<.:r k trouble ct h
ley Kra m er e n !~1 thsa nt . qu 11 ser::u t batai lle.
· téressa nt d e tra1ter 1c SUJ Ct ta 1 ns cet Voi là ... Les origines du film, c'e<,t
JO • 1 .
es prit-là. Je :·oula1 s montrer . a v1o rda. Vo us savez , c'est qudqudoi~ rlif
kn ce sans r:usons , sans con scien ce c t kik de hi <.:n expliquer après cr,up
1
i n'est diri gée contre rien ni pcr pou rq uoi on a fait telle ou telle cho:,c,
qLnne ni les )ut"fs, 111. 1es N cgres ' 111
. m ais je croi s vous avoir dit ;l peu prb
sO ' . 1
un e minorité quelconque ; une v1o ence ce que vous vouliez savoir. .. Et voye-z-
sans directions, non canalisée. vous, ce qui m'intéressait n'était pas
Tous avons vu gue l'idée était vala- surtout l'anecdote, c'était l'atmosphère
ble et nous nous sommes mis alors à de violence et tout cc qu'elle implique.
faire des recherches . Cela a été une Le sujet du film, à mon avis, ce n'est
étape importante de notre travail, n?us pas la délinquance juvénile, c'est la
voulions respecter autant que poss1ble jeunesse sans idéal, sans but, qui ne sait
la vérité. pas quoi faire de l'énergie énorme
qu'elle possède ... Et il y a aussi beau-
JI y avait eu trois précédents de ce coup de problèmes annexes que j'ai
genre en Californ_ie. John Paxton.' le tâché d'aborder dans le film, par
scénariste, est alle sur place et Il a exemple la peur de la tendresse dans
parlé aux gens de la ville. Ensuite j'y les relations avec les femmes , la peur
suis allé avec lui et avec un ami, de l'émotion qui rend faible. On peut
Keenan Wynn, que vous connaissez attaquer les femmes, faire l'amour
sans doute comme acteur. Dans sa jeu- avec elles ou prendre une putain, mais
nesse, Keenan Wynn a fait partie d'un être vraiment amoureux, ça n'est pas
groupe de motocyclistes et il a gardé viril, c'est une faiblesse ...
des rapports avec quelques membres Il y a pourtant chez eux un désir
du groupe. Il nous introduisait auprès d'avoir avec une femme une telle rela-
de ses amis ; il letJ.r disait quelquefois tion, il y a le désir mais aussi la peur
que nous étions des cinéastes, d'autres de l'émotion amoureuse. J'ai essayé
foi s il disait simplement que nous d'exprimer cette émotion ambinlente
étions des gens qui s'intéressaient à ressentie par Brando. En liaison avec
la question . Cela dépendait des gens cela il y a la coexistence chez eux dt>
à qui il nous présenta it. S'il s'agissait bon' et du mauvais. Cela dépend de la
de gens intelligents, il disait la vérité, façon dont on les prend; o~ obtient
s'i l s'agissait de ge ns . . . moins intelli- des réactions violentes, mauvatses. dan-
gents, il disait qu e, pour une raison gereuses ou humaines et bienveillantes.
ou pour une a utre, nous nous intéres- Il y a aussi que le problème _n'est pas
sions à ce genre de vie . Comme nous seulement individuel mais soctal. De ce
étions des amis, on ne nous posait pas point de vue, nous avon~ . trou~·é dans
de questions , on nous recevait, nous nos recherches des manttestatwns de
parlions et quelquefois nous partions la responsabilité sociale. La police '..les
en week-end avec eux. gens ont des réacti01,1S complexes., C_~r
tains ne voient quel aspect conum:ru.tl
J'ai vu à ce moment-là que le pro-
de la chose : elle leur fait perdrt' tm
bl ~ me éta it beaucoup plus complexe
gagner de l'argent, c'est t_out. Le.s pro-
qu e je ne l'avais pensé. Il y a dans
priétaires ùes bars, des ~)tstro~s ctatent
ces groupes ùes gens très différents. 1,1
en général contents : meme .st on leu~
y a ùes bourgeois qui cherchent a
avait tout cassé, eux, ils :n·:uent gagne
s'évader, il y ~; ùes violents qui vien-
les professionnels qui finis ·
Ub;-trman not.IS •3 dit , : . satent
de J'ar~e~t. n , qui paie les de- adopter leurs attnuc.les. Paï
« C'est 1assurance , ·"t ~ les gens de Il y a, par exemple, la scène ,
• )' IJ'un autn: Lü l, . 1 jeunes parlent l'argot << crazy ou les
gats... J't ceux qu 1 ont le • '> a\'e 1
•. .
b1cn. t0 1111 ne on ' , ·
· ~t ~ · des pe- vieux barman. La scène n'ét . c e
. . des pro~mc cs. -.
johcs nwsons. . \. fâchés· 1ls prevue et e e n a pmais été , an. pa s
, Il ' .
~ont totlJOurs tres ' , . d' , . cl ecnte l'
1ouses, · , s agit un ep1so e dont ·'ai , ,' 1
sont tout boule\ erses. d , · _, , 1 ete le
. \his quelle attitude peut-o~ pr~n :e tem01.n. penuant 1,a ~reparation du filrn.
. . . problème? En réaltte, Il n y un VIeil acteur eta1t là et deux · ·
deYant LC , . , . Jeunes
s de réponse unique. On ne peut gens s amusaient a 1e fa1re enrag
. 1 , er en
apaspad.tre .. << Il faut les traiter comme, lm par ant argot. Ils s amusaient d .
•, . . . e 1Ut
ci ou comme ça!» Ce que J a/ essaye et 1m, 1e pauvre VIeux, il était perd .
. b u, 11
de montrer dans mon film, c est que ne comprenait a solument rien L' .
• . · ex-
si on répond aYec une violence ;e~ presswn mnocente et perdue de ce bo
blable, on n'a rien à gagner; que 1 ~ttl · ' 11
v1eu~" rn a te, e~en.t frappée que j'ai
n
tude des << Yigilante » ne donne nen; aussltot pense a aJOUter cette scène.
qu'on aboutit à un problème encore Elle exprime aussi un des aspects
plus gra\'e. du film : les jeunes gens sont à part,
Car la violence injuste et cruelle ils représentent un monde étranger
existe aussi de l'autre côté. On est au nôtre, ils débarquent parmi nous
heureux d'avoir une excuse, un pré- comme des martiens; il n'y a pas de
texte pour donner libre cours à la vio- compréhension possible, pas la moin-
lence, on s'en réjouit. Un homme m'a dre communication, pas de relation ni
dit : << Dans un cas pareil, je prends amicale ni hostile.
mon fusil, je tire d'abord et je pose C'est là l'aspect improvisé du film.
des questions après.»
Ce que j'avais précisé avant le tour-
A mon avis, c'est cet aspect - nage, c'est le cadre, le style du film.
!:aspect social du film qui est un L'histoire devait être un petit événe-
echec.. Mais , de toute façon Je . ne
voulats pas d '. ment, une petite chose vue par quel·
onner une solutwn au qu'un qui arrive en Californie avec sa
~rob~ème, ce n'est pas le rôle d'un film voiture. Il s'arrête pour une raison ~u
e resoudre les p bl' .
vou[ . . l ro ernes SOC! aux. Je pour une autre, et vot'l'a ce qu'il vott..
aJs stmp ement l 1
situer le probl, pdoser e problème, Il ne sait pas qui sont ces jeune.s, -~
0 · . erne ans son d . pas d' ou, 1'1 s vtenne . nt ni l
ut, 11 est possibl ca re ... ne san
que les
causes et le
e, comme vous dites
, ' qu'ils deviendront quand il les laur:~
soient suffisam s consequences perdu de vue· il ne connatt " Pas eun
croJs . que J·'a ment . sugg'erees, , mais J. e
urals ru
·
parents, tl ne satt nen e. Jeurs
' . · d pro-
, 7\.f;!ÏS
peu ce côté de la ~pprofondir un
blèmes individuels ou soeta~~· J·une
la_ vérité du fil qu~stton. Ce qui fait
d1a\ ogue a été ftn,. 'c est a usst· que le ces problèmes sont ressentiS Jcs
nous ait a parti J
raçon c1.tlTuse. Je n .:11. pas. vou 1
. . u une
ce rn,·1·avons ente: Il(l u ne . r c <: cc CJUe
tcu Ft . . JU S· tnctncs cl · .
A
.
exp 11qucr comme J' :1Uf:ll't , t-Jtt • lt: leS
visé &ui . . ]>UJs nous '1 vc : .l ns psycho:tnalysc, j':ti essaye <. rrin'
Il y e vant les ~. . · • ms 11npro. , ' . ·c p.l
. n:actton s 1 • l'<>tlC<:nlrcr dans l cxpenL'I,lL . ir. Le
. n avatt 5() o; c t:s atteurs
lit'rl' d'un :lprl-s-midi ct dun . ~ , est
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(~rofc:ssionnels "'0 oj'J qui l-taient 1:: . , biltstt:.
tte d . . , ; ;, c . f . . < <.: s spvct:tteur, comme 1 :t11Wt 110 .
de ? ~rates handc:s' dl·ll·t atsatcnt (laJ ·
1 c~ tllotn; . 1.1 c1ott · tjt<dutre.. Jnisse r
ftpetc:r Ù. ( )Cll!lL'S A j' cnsutte
' <: JOuer il . , · t \ orq~ ( "· est :lllssr. un danger q uc tk. LC 5
' S Ill f 1L • . ·
24 ](: Il~ :1 l l' IH . • , 1 <dutrC·
.tu spectate ur le sotn dt tc
·lus in clligt n ~ cmnpr ndr<•lll j,.,,u 011 d vt m, d.lfl l'attitllll elu :un< 1
t'
coup Je choct s, '> 1on 1.t LOllll:ll.,c;anLt
. l'llll' l'.tdmtratH•Il r1u' tl 'pn111\ pu r
qu'ils ont de 1:1 psy<.hologl · dt''> jeun ., ( l111 tJ'" l'a battu . .
• ( )lJJ, 1 ... lll>tn•., !
rn~u un "P ct.ltl:Ur p.ts ltll<:mcnt 1111• 1
!lgcnt ne \erra qu · 1.• .,lll f.lll ,j, .. , !J, IJTO, Ïll'lll>rl,tlll i'l>llr 1
~c~; .t ne \erra cbn'5 1· fd111 r1u'u11 c l11 111 hc ;til' '•"l' rit- .ignihtaii'''L Le
)'ff"'l'l '> d · \w (1,rk r ch rd n
his oirc 'iolcntc.
J'ai cu pourL• n quclqu ''i llflfiiii.:S <,ur de•. JliJIII'> cztrar,rdiJJ:,ireo,, tr., ,<,uV n
pri<;cs aprcs la fin d11 film. Je m'{tai -; r,IJv' fil'>. 1, · "'''n qu Jl'Jll.., :t\'•ll
di qu'il t :1it dornrnagt' <jllC je n'ai dtr,i'>l prJtJr JJIJI.r · grr, ,•' l·c; 1 ·-
bi li<'> rtr,rr•, t 'e.,t ,,,J ,., tjUÎ \'a\,,n.,
pas réussi .1 cxprim ·r telle fJII telk
< r//, rn:1is il r~'>'• ·mbl' :• ;JJ(.:fl d'., 1 r,mc;
chose: or, a ma grand< ~urpri'><.:, il y
a cu des réaction., chez l<.:s critiques r)iJ dt.: gnJUJlf.:'> <,crnhlablc•.. 1,;, '><:<.·nc-dd
je retrou\·ais presqu(; mot JHJUr mrJt du film ~~ d'~Jillturs trait a cela. 1,a fille
l'expression de cc que j'aurai'> voulu du bar <krrwrtdt cc que ça ;eut dire,
dire et que je croyai'> ne pac, a·HJÎr ml'>. cc nrJrn, UJntre qtHJi J}., -,e rcbdler ·t
En .\ngletc:rre, par f'X<.:mple, (Jfl m'a l~r:JndrJ d:prmd: "'Ntwt ~ave y(;u
bien C(Jmpric; : tm critiquc a dit que grJt! // C<: n'<.:st pa'> facilement tradui-
ces jeune'> gens, wmplttcrnc:nt apoli- .,ihk, cc.:la . . ignific n'imr)r1rte qtJ<Ji, IJUCJÏ
tiques, ~uaitnt en dahté lt matùi~u que UJUS ayez, c't'>l -a-dirt; U1ntrc n'irn-
du fascisme si jamaic; le f<Jsci<.rnc s'ins- pc)rtc qurJi, c<Jntrt tr1ut cc qu• ous
av<:z a TJfJU'. ~~ffrir. (,nt une rPJtlliool
tallait aux Etats-Unis.
'>ans but prfcis. Lt.:s rt.:bdlts nrM'. 'i(Jllt
Une autre chrJst t;st lat<;ntc dan'> le.:
1ypiqur.:rn< nt arnùir:.~in'>, mats k prt>-
film : une VJrtC d'hMno<,<:Y.U<llitL Pa'>
bkrnc de la )cune<,c<;t '>fJll', cette form ·
la vr3Ït h()mr)',u J<.dit{;, mais u:lk qui
n , est pas scu Jcrnent <nnnH ' ;11n, :• preuve
-. regne thujrJur'> dan•. ks grrJUJJr;s purt
le<. dactHJfl'> qu';, susr it/ k film ·n
ment ma•.c 1lins comme l'arrnf.<. 1.a 'JU
f•r<trlCC tt n• Angktcrrt;, IJII il a é é
il n'j a r 1ut de'> hurnmc'>, tl y :1 une
rJ;',r~;:·~~ en ver•, la fc:mm' ·, <111 s'en interdit. ..
. Aux J·.t~,ts-U nis il y a cu peu c.lc..:
;;/fit, (Jf l~l traite (•n f,IJt;J!rJ, IJrJ rd J')(.;
rfa( tirJJt'>. C · v,nt k:s v<.:dcttcc; qui
la tendre',<;(: tt J'arn(Jllf. ( )!) // r~Jit
rcçr,tvcrJI d1·o, lcttn.:<., pa, les metteur
l'<Jrrl(J Jf n, mai•. la \ r; 1(.' '.c •.(: pa<,'.{;
Cil . . Cl'IH.:.J'ert ;1Î !•fJllfi;JJll rCI(U ljll •).
entr 1~ }.r,rnrnt••. VrJJla atl','>i ttr ( r hv.e
(jliC', Ull''S, m;1Î<, ciJco; Vt:lï,IICill pr '·c:Ï (:
qu'c,j, :. (.r,mpri'> et r 1 ,, je rcgr,·lf;ti•.
IIJt.:lll d' Ct..: g''IJrt: dt• jl'UTl' , d\·
d · r. · pa~; <s\r,ir r i•. ( J:1 a l,ic.:n '> ·~tti
v ·rwiellt de ~ cycli•.t<·'>" q ti ..," ai ·r l
a J'.• i la pr/ .cnc.c <.f,nst;ll1te d'un · vic,.
JI c r,rsllll'>.ll•. di'>aic•Jtl qw· 1 · tin ~tait
leuc.· j,(Jt tcnair ·, d'ure pdit · vir,lt..:r•u·
itlt{fl , ,;,!Il, c • qui :11rr\ · r;1r 1 1 r l
JUi r -;~!·· •r,u•. 1 ·s raJ>J>C,rt'. dan•. lt·
qu:11111 1>11 p;Hlt: d ·c; jt-un · il Il
g;r, •ri. ( ) i l a . ~1 ti l';tdrnir<• irJ(l rp!'il·.
rt'll' ·ru:•i ·JJI d'~t\rM <.C•111prr birn
/,,r,, v•·:,• ,,,, •. ,,c,ur 1· dwf, 1· ntaltr·, l1·uJ. p!ï,l,l ·rr•t· . Il ,,,,,ienl unou
1 ft chr ·r. Dar , la '.Ct'li' d kll:tillc
:ïJ'J'If~(.j( !t III(JIII 'Ill l>ll ~~J,tlldl• l l ul
ntr · ,;f;,rlc,n l~r<•r de, < t ·.r," riv;,), ''''
d~'". 1:• r.uit ····• l Lt h\1 ~ tl 'l,lt ·nl
a .. i.t JfH l-.(,rtc dt· r/r/mr,r.i·. l.t
1 e1111 u qtw l',1it· l' prir11t' l.1 h ,, tl',
c.mk•t ' .t 1< dirrwt dun r,.lati(IJJ tt
l:t J•l '111tlldl' cl jt•IC' d' l ' 111(1111 Ill •
d ,j <,L ~~~<ttc,in·tJJ nt '11 l';'". r l'ar < . .. Le. l'r''' · .t, IH•II. ,1 ,11 11 't ~ ur
.tati . 1A. • rm ,(,TJs r 1 ,r,flt qu'w• ,,r{
'' / t 1'1•.. ,,. d'' u,rnLat r < rr <' ltGt
tuut "''il"'l · fllr11. 1 >•• :roup · out
'l rit ,, SL.trdey 1 1·'"' r qu'JI JI(' J r
J>~.l t.CJJr. dt./ ,/,,,Hitfll. , uluntltl
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un film du film est justement la menace
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1 . 1',ll-hcs· · Ccrtatnes lettres
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1\ lllSI, •·j ' ' j' ' "lll('r C'est cela le grand prohlèrn
-1.•11"$) pour 1a T ·\' ·• ·s 1 s JITI(
ro ( e '"
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peup 1c amencatn, avec celui Je 1 .
les qua 1Iles • . . 1 . a \Jo
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prcnt . trc l)roduit qui mousse lcnce. I..a vw ence a touJours été 1
. .1 • , ffi p us
da \'an tage et on le met sur. le sa v~n. ou moms aum1ree. 0 · ciellement b'
,. . , Ien
Le résultat de tout cela, c ~st qu on sur, on est contre. Tout le monde
• A est
détruit 3 chaque fois un peut yeu_ Je tOUJOUrs contre : meme Hitler dis ·
l'idéal qu'on propose aux A~1er~carns. qu '·11 ne vou 1art · pas 1a guerre ... Enan
Ils sont assez naïfs pour crOire a tout fait,_ chez nous, ~uelque chose fait qur
et c'est pourquoi ils sont toujours la vwlence a tOUJOurs du prestige. On
décu et finissent par se dire que le admire le « Sunday punch», ce punch
mi~ux est de tricher. du dimanche, le punch que l'on n'a
Ce qui est dramatique c'est qu'il ne pas tous les jours, le vrai, celui qui
s'agit pas seulement là de naïveté. Il met le poin t final à un match de boxe.
y a une réelle bonne volonté, un désir Le héros, pour l'Amérique, c'est celui
d'être gentil et de rendre service qui qui a le Sunday punch. C'est pourquoi
est assez généralement répandu. C'est l'Amérique était si fière pendant la
le good will, la bonne volonté, la bonne courte période ott elle s'est crue seule
foi. et c'est ça que trahissent la T.V. à avoir la bombe atomique : la bombe
et parfois les politiciens. Le voyage de A, c'est le plus grand Sunday punch
Krouchtchev a montré que les Améri- du monde ...
cains savent éprouver la joie de l'hos-
pitalité, même envers quelqu'un dont
on leur a appris longtemps à se méfier. (Propos 1·ecueillis par
C'est pourquoi il est dangereux de
Michel DELAHAYE.l
l'EOUIPEE
SAUVAGE
AYE.J
FICHE
ÉTABLIE PAR
JACQUELINE LAJEUNESSE
UST
SUJET
La nouvelle de Rooney est tirée de l'interprétatiOn . , libre
tres . d' u n fait divers
qui s'est déroulé en Californie du Nord, en 1950. M rion
C'est l'histoire d'un week-end, conté par le protagoniste. John?~ol~s:ents'
Brand.o). Le ~oto-~lub des Rebelles Noirs, une quaranta:me d ~ ués d'une
casques et bottes, vetus de blue-jeans et de blousons de cmrs m_aiq t près de
téte .de mort, p~rtent sur leurs motos . Ils prennent la .route, s'an:eten narguent
la Ptste ou a heu une cour se de motocyclettes, envahissent !a piste , injonc·
et provoquent les organisateurs, et dérobent un prix. Puis, cedant aux
tions d'un "cop" cagent), ils reparten t. artie
, Nou 1 · t
ve arre dans une petite ville où va se dérouler tou e . t l'action ;
·au dran1e,·
P
ct.une_ atmosphc:re de farces déplaisan tes et sauvages celle-ci va Jusqu biliste.
cmq ~· tap e5 en marquent le cours : un garçon renversé ' pa r un v1ei · ·1 auton1°nouvel
une. auto~ntrr:, Johnny ct Chino · chef d' un autre club de motards.
bagarre
acctdront,
~n 1 vieil·
·t dut
1, ·ct -
a.1 t.u(· par u -mo~rJ, 1<: lynch<wc
' de Joh nny· llar l es
· ' ci tad ins, ln mol
- rw tnnLo d(Jut, Johnny vlc•nt d e> tomber. r!.l~'•
1( TcJut, au lrm" dl' l· L1
~ ·vauc·tü·cfi" 1. ' .rt ,tlUI c Lon 111011 (·(' • li'S· ...•~ 111'''01\H t "'lÜ entre ladc!.l~
' • ·S(' pnr ngt. · , , t nvcc . oe
n lrll>~o. l'L Il' c:ali• cHa 1ls holvt·n t h ul'l t•nt. t't dn.nst 11 téJèpll 0
C11
f 11· I · .
· ··~ r:u.lt dr·H ~ LI • '• , , }l' ple,
C!JlfH~'' l'>" lJt·i.' ·• HJU 4l.H~:-, 1>1)1'011( 1111:-, Ù SHI' ht J lOSLI' .Ot'CU pt t'inCH . :tle si.Il'l se'
• ~ c}lé, ac~ . , ,
hOn I•JlVf} 111 ' \.1
ln •rv. 1 uuru. 111.11 ,JcJlHtny. l.rouiJlt! pu 1 1 1rtllie, pPI.lLC prov
;.,
' wrt du tni•Ur\.n• d - • lllU.II:! 1 111c",cr• 1 11
. 1 . "'
' . l'Il • })0\11' dl'lt'tl< IJ'l• "Sl'S l\OJllllH.., ' , Iyn plt'''
j} re •'tJ'e
dr lo. l't;Ulr·, , ~ . u VH•ux ,Jiul!ny, n•IHr:lh par un vit•u. slu'nf ::;:tgnc~, yé d e s
1 liu a• rlil1l'H'lant. 1<• ~;mlvt•nlr dt' K.athie qu
• avt c z.a. horcir• 1.111 \. esStl ·JOli
•1 Pr ·s d · lui n "' 1 nous • pour1
· ~ <tu
rt.lr ru;euliJif'• 1 • 111 ••U .lllhnuy · • • 1 vou, ullir•:t. qul'lque pnr · t 1
GÉNÉRIQUE.
1re séquence.
1
.. J):u, ~, la J·ur •, lr.' ~ l.ln.nptiJJI ' d11 l'll lf' est
1
•'iJ ~:•htut,, l.':uür 1
·'l' Y r·t <l• ·u x r· 1 ..
·p:::.'t'
1 1
" rh, rlr ·g: , ù ' ' JII. Jill li,
JHHI Mit'lll l 'nillo du vieil
j\J'L qUI
dS
l:lnn y a UtJI' 'tlLiL 1 1..ultll !> rnu lli~;c· utl • lll , 111 ot!ll' ·
. ' uc 1• ltuJr ll l(,r:. l'f'c:l:tJ ua nt l'c· xpuJ s JOll deS
_ Le café, Johnny, assis au comptoir, joue négligemment avec le trophée.
Kathie admire, le félicite.
e. PR; Johnny, tê~e levée, air dominateur, il pou ss e le tro-
phee vers J(athze pour le lui offrir.
alertée _ Kathie, étonnée, refuse.
[0 llCaine
_ Deux garçons entrent, s'approchent pour consulter Johnny : « Attend-on
r;
1 autres
rsant la
il se
crazy l'accidenté ? » Johnny regarde Kathie, donne l'ordre d'attendre. Les gar-
çons repartent. .
_ La rue, au crepuscule, les garçons jouent, slaloms en moto, les citadins
regardent. Franck le cafetier, au milieu d'un cercle de garçons, vante son
établissement. Deux filles passent entre deux rangées de motos, les gars, assis
Piste et par terre, sifflent, claquent des doigts et se lèvent pour les suivre.
l - Entrée tumultueuse au bar. Le bar, la foule des garçons entassés. De l'autre
p.e aut.o côté, au café, Johnny seul joue avec le chien. Il suit Kathie qui passe. Ils
P,ns un reviennent au bar et parlent.
~mèrent - Le bar, le vieux Jimmy sert les garçons, ahuri par leurs questions et leurs
~~~~~~
f
plaisanteries. A un angle du bar, bousculades, rires autour des deux filles.
GP. Le Juke Box, la tête oscille, s'avance comme une bête
menaçante, avant de retomber sur le disque.
n oma- - Johnny déambule, pianote sur le juke box. Les garçons dansent. Kathie
passe, Johnny l'attrape, un tour de danse, elle se dégage. Kathie va vers le
rche à café, il la suit. Le café. Johnny sur un tabouret, Kathie au comptoir, elle parle.
Arrivée de deux gars, ils ricanent, se poussent du coude. Johnny d'un regard
les fait taire. Kathie leur sert deux cafés. Ils boivent, s'en vont.
~1mace
: «Le
ll!S au - Arrivée de Harry, il s'assied à côté de Johnny, essaie de le convaincre de
partir avec la bande. Johnny, impassible, cigarillo éteint à la bouche. Harry
lui offre du feu, d'un geste brutal Johnny repousse le bri_quet allumé. Kathie.
entend e_xpression étonnée, indignée, offre un sandwich à son pere. Harry refuse, se
oute.• leve. Harry s'en va.
- Kathie indignée. Johnny méprisant et froid : « Je n'aime pas les flics . '
Johnny se lève et va donner l'ordre du départ à !a bande.
ficelle 4• séquence.
- La rue. Une nouvelle bande de motards déferle conduite par Chino. Ar_rèt
des motos sur la place. Johnny et les B.M.C.R. sortent du café. Johnny, Cluno
avancent l'un vers l'autre. .
1 1 R allerna tifs de : ./oh 1111 !f. fe visayc [l!lt ;. 11111 d. t'l dt'
Chino, hirsute, rigolunl el tnsuflant. .
- .La bagarre au milieu d'un cercle de spectateurs. Chino touche terre. ~:
rel~ve,_ va saisir le trophée et le porte à Kathie, debout à la porte du cafe ·
« L enJeu du combat, quoique volé. »
i'M de ](athie. Son u/fiftlllt• dhnonfrl' IJil'dl e a t' OIIlp r is
ljlle .fofllltllj {'aVIIif /rOIIIJ!I ;I' . .
-- La_bagarre reprend farouche. sur le trottoir , un groupe _de eitaclins d1s~utent,
Charlle veut le départ' des bandes. Franck le cafetier n 'y twnt pas. Charlle part
3
TE~ 5TAY IN$1C'E HEŒ SECAUSE I OIDN 1T LIKE
..• !'0 9fT AT 'JOHNNY' LOOKED AT ME AND SECAUSE
THE WAY THN~ I2J1f A HOODI..UM AND 8ECAUSE MOsny
Hf'S NOTHI '"" """' 1
I LEFT MY MAKE ·UP IN HEFi!E.
vers son auto s'y installe, klaxonne pour obtenir le passage. Chino, vaincu et
sans rancune: est en train de se relever, il se met à hurler contre le bruit
obsédant du klaxon. L'auto avance doucement dans la foule. Chino, debout,
fait de grands gestes. L'aile de l'auto accroche une moto et son cavalier, ils
tombent. La foule , Chino en tête, se rue sur l'auto. Charlie est sorti de l'auto,
frappé par Chino. Arrivée de Harry qui les sépare. China et Charlie l'encadrent,
gesticulent et parlent, la foule les presse. Deux citadins prennent le parti de
Charlie. Harry s'apprête à emmener China. Johnny fendant la foule s'interpose.
Harry propose la liberté de Chino contre le départ de la bande. .
PR d e Johnny , qui refuse , hautain. « J'ai cru un fize un e
fois ... »
:- Harry emmène Chino, qui se retourne et joue les pathétiques grotesques,
mvoquant Johnny. Johnny s'éloigne, la foule s'écarte.
s• séquence.
wo~~nn~i\:~t t~mbée, dans la rue, Johnny rencontr e Britches, petite Sl;l~e~
demeure ? ee ~ en ~ul?tte, du groupe Chino, elle cherche à le retemr •
unpasslble, dedaigneux, puis d'une parole brutale, l'écarte et passe.
6' séquence.
- Au café Johnny et Kath 1· d . . ·n Harry.
Kathie, écŒurée et indign . e: e chaque cote du comptoir. Johnny rai eJ hnllY
s'avance sur Kathie. ee · « Un bluffeur comme vous. » Menaçant, 0
7' séquence.
- Dans la rue des 1. un
Poteau de bois: ga çons du B.M.C.R. jouent à lancer un couteau contre
l 'nee sé rie d e fi as h es n ou s m ontre l'e.rc zfatzon
ch . . q ui JII OTI 1e
Cl' zdt ou s les pers onnages.
-:- Au café, Harry inte:rom u co ut eau qui s'enfonce en vibrant. }UlnY·
echange quelques mots Pt la quer elle par son arrivée s'approche de Jo
- Dans la rue des mota~~ns résultat , et r epar t. ' . ·oupés
~~sr~0 pa~ ?'une Porte, dis~u~~~~urJ5hent leurs mach in es. Tr ois citac!lllS, g~ercJe,
ar ds sur leurs machi · evan t le poste de police, groupes en
1. nes klaxonnent eii
-
H
arry Parait sur 1
~~/:Jrt?/~;l frepo int
·
sono;e, 1111 b ru it rythmé dt• bolf e>
t et
rentre. Johnny sort dup~~~~~· éclairé Par les phares, il fai t face un instan
8• séquence.
Bureau de po ie · ts
elle soJ·t s • le::; Ra1·s entre1 cJ.roul '
Intérieur d . •t, bousculent la postière, coupent les r
du renfort u PW;te de Police II . . appele
· · Ul ry n::;::;!s à son bureau, téléphone poul
:11
Vaincu e• - Dans la nuit, le~ motards sill_onnent le pays, ils stoppent en demi-cercle sur
le bru1: la pelouse de la ma1son de Charlle, phares braqués sur la porte. Charlie apparaît.
o, debout· Un plan nous donne ù voir ce que Charlie voit ; aveuglé
~
valier, ils par les phares : une plage violemment lumineuse mar-
de l'autc. quée des ronds des phares.
ncactrent On entend la voix de Charlie apostrophant les gars.
parti de - Intérieur de la prison. Charlie encadré par les garçons est poussé vers la
mterpose grille de la cellule où dort Chino, vautré.
t
- La grille est ouverte, Charlie est jeté violemment sur l'autre couchette, les
flic unt garçons secouent Chino qui ne se réveille pas.
PM de Johnny, debout contre la grille à l'angle droit,
impassible, il surveille les opérations el donne l'ordre
otesques, d'abandonner Chino.
9' séquence.
- Au bar, dans le tumulte, les garçons déchaînés se bousculent et cassent le
matériel. Le vieux Jimmy, Kathie sont près de Franck le cafetier qui essaie de
téléphoner à Harry, en vain. Franck donne à Kathie l'ordre d'y aller et repart
vers le bar. Le vieux Jimmy donne à Kathie le conseil de rester; elle part.
- Le bar en folie, des bouteilles cassées, Franck qui circule dans la foule.
- La rue. Nouvelle rencontre de Johnny et Britches qui renouvelle ses pitoyables
tentatives de séduction.
- Elle se jette contre Johnny.
le HaiTY GP du visage implorant de Brilches, au bord qes larmes:
t, JohniiY PA. De dos, Brilches secouée de sang/ols, le vzsnge cache
contre Johnny, au-dessus de sa tête, fe visage figé de
Johnny.
- Il la repousse et part vers le café.
contre ur. - Johnny entre au café, cherche Kathie. Franck affolé le supplie d'intervenir.
1ui montt Johnny ricane, refuse en le repoussant.
G/' de la serrure de la fJrille de la celluft• , qui /Joll!lt'.
10· séquence.
- La grille s'ouvre, un groupe de citadins délivre Charlie, il bondit de sn c~u
e JobJl111· chette tire son revolver discussion brève Charlie l'emporte. ordom1c qu on
lui amene Johnny. Quati·e ciLadins s'en vont en avant. Chnrlil' sort l\Vt't'. un
s grou'f autre. Chino, réveillé se lève, se glisse derrière eux.
·f;n cere e,
11• séquence.
/)of tes
er• - Dans la rue devant la bouUque du colflcur pour danws mist• nu pilln~e. les
garçons sc parènL d'une perruque da,nsenL ct. bmillPtlt. KathH•, coumtltt•. pour-
suivie, arrive vers eux. Elle esL ~mpo!KH(>c, coutminLt• clP da11ser. Dt•s. ~an:o~~s
instant e'' coiffés des casques du séchoir sor,tcnL de la b~utlqut•, su_l~ts de la ~~>!tfeu_:s :
éperdue. Kathie proflLanL de la diversion s'enlutL. Des ..;au;ons .bot~dl~~nt ~~
leur~; motos ct la prennent eu chasse. KnLhle, poursutvw. mt ltllPt e, dt pnss
par les motos qui la frôlent. Kathie au ceuLrc d'un eerclc de moto.s qui tour-
nent aut<Jur d'elle. (1/'. I.e oistl(/1' uffolt' dt• 1\u/lrit•, aflt'rlltllit>t'lllt"lll dull:t
l'ombre ou /11 flllllit\n· tlt•s plwn·s dt· //lOlo.,,
3.
... Of/T ... SAVE THE GIRL FROM
OF THE YILUANS? WHATAYA
GAS 1 MEAN, SAVE THE GIRL
• FROM THE VILLIANS~ WE
AIN 1T YILLIANS! WE WERE
JUST ABOUT TO GIVE HEJ?
THE TI<OPHY FOR THE
MOTORCYCLE SPEEO
K'ECOI<O! SHE .JUST
WON IT ... HANDS
DOWN.'
- Du fond de la rue, Johnny en moto arrive vers le cercle. Les motos s'écar-
tent. Arrivé à quelques mètres, Johnny d'un signe impérieux du pouce montre
le siège arrière à Kathie. Kathie court, s'élance en selle . La moto, vue de
dos, Kathie, Johnny en selle s'éloignent.
12' séquence.
- La route , la moto, avec Kathie et Johnny.
JlR. 1\itfhie, fe visage caché, appu!Jé rtu dos de .!ohnn!f .
.Johnny, le visage trois quarts face, impassible.
PC. L,a c~me des arbres qui défilent rapidement nlliSCfll'111 1
o.u det~f!!fant la lune el les nuages.
(~/~. Vzsage de Johnny toujours figé. nt
(,[ · l(alhie soulève sa fêle l'écarte du dos de John .1·
expression hésitante ' .
PR. Yisages trois qt;arls face. Johnny, !{athie, un denu·
sounre aux lèvres. .
- La route La moto décr 1·t d . •t Ka·thJe
saute à terr~ fait ue un emr-cercle, roule un peu et s'arre e. bout.
ils se regard~nt K~th\~ues ya:s, Johnny pose la moto, et vient vers elle. ~~e Ja
saisit, à deux i·e ri ~e ,arsse tomber sur le sol, assise. JohnnY. la re. t' Ja
11
regarde .l'air domfnastes, 1 embrasse brutalement, il la laisse s'ecarte! e
K th eur.
- a 1e, debout l'air é · · ourrieZ
me battre.» Johnny fu . .PUlse, trop fatiguée pour se défendre : « vous P e fl]Je
n'est ~rop bonne pour ~~fx. : « T~ te cr~is trop bonne pour moi, aucu~h!lJIY·
le retlent en parlant elle t J~ te recondurs . » Kathie se rapproche de guisson:
~ohnny se laisse mener Ilsen, e. d.e l'apprivoiser. Ils se rapprochent d~. étonne
e Johnny : «Pourquoi·?» Ils ar,retent. Kathie demande le trophée; aJ~ éclate
en sanglots, Johnny la ~· s s asseyent, Kathie embrasse Johnny, pu~s pieu·
;~nt, ~ohnny prend sa m~~~ur~e. EU~ se lève d'un bond. Ka:thie s'en~u 1;: rrête· 11
P?ure à un arbre. Joh ' enfo.urche et part à sa poursmte. Kathie . nd s!l
coUise. Johnny hésite, pui~n_Y a~nve, s'arrête, la regarde. Kathie reple
. ,.
1 ' séquence. repart sur sa moto.
- Maison illu · . ·
Par le:-; f , mm6e mt:;e au P'll t projetes
K:athl cnctrcH. Johnny ani I a~c Pal· los garçons des objet.s son , .
Hur sa rn~ COUJ·.~nt, CJ'oi:;e un ~;· clounc l'orel re du ddpart ct s'en va. a p&fll 1;
repart, lent~ ~cné Par le~; ho~~upc de clütclins, les dépasse. JohnnYt put fe.
.Johnny (•~en~. ros, 11 ralentiL, :-.ig-zague près de Ka 11 . e
K:athiè , ~ng ~ • cé Par les holll 1 • . ,
0 11
• • ·. le pieg ·
14· séquence . t(c, a vu nt repr lH s. hnlcvp Par un!' auto qui a foiJllC
Le Plllit~> · (j • . . <'Il Cl Na course.
. e Poltcc: tllumin{•
l'M . 1\ ssfs • roi/l'•
llllrru , · ;._,: ,r~\ :-;.0 11 b~tl"l'tllt, d 1• profil, t'li ~~~~~~1 rct' d (Ill•
- Il tergiverse. 1
<lt•bout J' fi . :o;'""tl<'>i<'IIIJitlrt'e dt• f'aufrt• t't!f'' 1 ,
/tl {litre
' \ l i Ile uibrunte <'..t'Î!Jt: 11
tjll'if inft'rL111' 1" '
15' séquence.
- Johnny est ma!ntenu par un homme dont le bras est passé autour de sa
gorge, à tour de role les autres frappent.
de (~/;. V~~aye d~ Johnny enco~e _ïmpa.~sib~e , mais défait.
(.'/. Vtsage cl un lw.m m e ([Ill s rtppr e t e a frapper, il passe
sa fanyue sur ses le/Jres, sourit, l e visaue part en urrière.
- L'homme a pris son élan et frappe.
- Arrivée de Harry qui réclame Johnny les hommes l'entourent et discutent.
ny. Johnny traverse le groupe et s'échappe. '
011/ 16' séquence.
- Johnny fuit, armés de gourdins les hommes le serrent de près .
- Un mur, Johnny le saute, reprend sa course, il arrive près de sa moto.
- Epuisé, Johnny tombe à terre près de sa moto.
A liers el relu urs d e la caillé l'Il de la course des !tommes
ù celle de .Johnny.
Gl' du uisaye e.rlénué cie .Johnny , en sueur, en lurm es,
diL sany coule de sun wï·acle sourcillière.
- Johnny se relève, enfourche sa moto et repart.
- L'auto de ses poursuivants le serre de près. Les rues de la ville, des groupes
sur les trottoirs, la moto qui fonce, l'auto qui suit. D'un groupe, un homme
sc baisse, ramasse un tire-pneu, le jette en avant de la moto.
Johnny désarçonné tombe, reste étendu, face contre terre.
l'il de la moto 1111i ro11/e se11le.
/'M. / '11 !JI'OIIfJI', l'Il llflatll /\al!lie f'l fe PÏCU.t' .fillllli!J. if
fUI J'li'.
l'll. /.11 molo 11ui roule.
(;l' dl' 1l' "iwye a j'j'of 1;
[111 "1', d1· ./ i 111111 u, ses lu nd /t•s /• ri 1
1{'Il 1.
J'IL T.tl moto roule.
(;/' tle face : lï'lllll'l ..~l; per~ /'arri<~re,. le /wul du PÎsll!ft'
de ./ ÏIIIII/!f . 1/rllifs de {ernll/11', cie Cl'IS.
/Jruils de sirène.
-:-- L'auto de la police féd{!ralc stoppe, au?sl~ôL en~o~1rée. Lrs agc,1~t~ dl'8l',t'.ndt'n.t.
- La Joule se pr{~cipiLe , s'agglomère.
ecartent les groupe~; on voit le shériff federal, vwll homme. dts <tdnltc::> Yt>l'l-
féranLs l'entourent.' Deux agent.s ramasscnL Johnny, !t' m~~t.tent, dt'lJont., Lt'
~hérifl , la Joul1• autour. Jolmuy encadrô p11.1' les ttgenLs se delJnt.. s echn.ppt un
mstanl pour rama~;~o;er 11~ t.rophé•e . Il st' hdssl' n•pn•ndrc Pl· t'lllllH'lH'l'.
· - LI! shé•riff fèd{•ral 1•L Harry .
17' st~quence.
Au JOUI', la plae<•, un e•tmion sur lc>quel lt•~o;
:tg('!l)l(o; nwnLI'nt. tll's moto::>. Lt~
sali!' d1· pol teP J , •
18
U!rtH>in~ s':tl4iL;•nL, parlent t•w.;c>~n.l>ll'. Cl~nrlil' . ac.n~s~n~nln~~fs
8
du UII'UrLre du VICUX ,JilrllllY. Sur J'ordrt' lill s]H'J'Ill lt'S Lt ll\OUlS 0l lt .
~>ur tJIJ <'oin d1• L:thle, JeJ'JIshf!riff pariP à JollllllY · . ·
tft• .fufiiiii!J ÏlllfHISSif;/1' ; " .ft• 11'111 [HIS /lit' ...
f(lll'
'\7
- Entrée de Harry, Kathie, Franck, Art. Harry s'approche du shériff, insiste
pour que Kathie témoigne. Harry part. . ,
- Kathie debout, le shériff assis sur son coin de table. Kath1e troublee : «Ce
n'est pas sa faute.» Le shériff, sans la regarder : «Vous l'aimez ... »
PR. !\athie, troublée, désolée : «Je n 'a i pas pu.>>
- Sur l'ordre du shériff, les gardes encadrent Johnny pour l'emmener. Ka~ie
se jette vers lui, continuant à le défendre. Johnny est emmené vers la sortie.
Dans un angle opposé, Franck, le viel Art regardent la scène. Art dit : «II faut
lui dire, ~anck. » Le sh~riff est arrivé près d'eux, Franck racont~,. il écoute:
-.Le shenff, sur son com de bureau, explique le cas Johnny, decide de 1UJ
larsser sa chance en le libérant. Il s'adresse à Johnny libéré de ses gardes,
~say.e d'obtenir qu'il remercie les témoins. Johnny, impassible, muet, buté. Les
témoms sortent. Johnny les suit.
18• séquence.
~ La rue,
depart. les garçons rassemblés , près des motos prennent avec ensemble le
La camera les suit jusqu'au café qu'ils dépassent.
PR du Juke Bo x arrêté.
- Harry K th ' d • - ·teur
p e pres de Harry chaque
1 d ' . a le e
s'ass· et fixe cote du comptoir. Johnny entre, avec Ien
Kathie '
Harryar sort
la porte reJoint.on voit arrive~ l'auto de la police fédérale qui stoppe.
et la vitr.ée,
- Le comptoir. Kathie, Johnny.
{J~u .r,
= J0h
nny s'a!>sled, il
rwec
nrr enfantin
..
lenteur
·
se dessfne sur ses
· ft.\vres
tohnny He li!ve Vij. !c~-~sre le trophée vers Kath!e elle le touche du cl 0
a ruf! df!llHrt<:, ,Johr~n a. P.orte, et sort.. '
un !t'ger·
ïgt.
ANALYSE
• Lt: JCrCJu Pt:, DRAMATIQUE
('h NOUI! IHltJij f.l'IJUYO! Il
• ~~~. CJUI IHllJI! l . 1, lt•t !l!•vunt l' t è pfiJ' u .
Ill : li~YIJtll! Jt•tl'aiL,
l'l!•JI 11 llf'Ut.- l'(l't• Il tt· .tl<lp du <'Il:-> d'lill CO!kctif !llCI~ rJoUS
,.,.~ 01
t lill
•tu Ill flll(,! Hnn,·ozl;, t'Il:-> !lm !tt•, un ens t'xtretn,e
qll ·J·s font
·• 111 ct'où 1!:-; vlt'lllll'tlt. ni ce · 1
.•. WHO' S GET TIN G ... YES 1 THE
UP 10 A RREST MOTORCYCLE
THEM ~ I'M CRAZIES ARE
GETTING UP TO NO W B I CYCLE
GET OUT OF CRAZIES .'
HERE S IN CE I.
r;>ON ' T WANT TO
LET 'EM SEE
I 'M SCAR'ED.'
... HEY.'
WAIT A
MINUTE .' ...
THEY REALLY
HAVE
CHANGEC/.1
insiste
: <.: Ce en semaine. Tous le.s week-en~s, ils prennent leurs motos et foncent devant
eux, querelleurs, ha~~ eux et ngolards.' ils se procurent l'évasion, l'oubli; ils
ne savent pas ce qu 1ls cherchent, ma1s cherchent ... et provoquent et trouvent
un jour le «coup dur».
Ils sont en uniforme, ont la mystique du chef et possèdent les techniques de
la provocation et des coups de mam.
• Johnny .
.Johnny, leur .cl_lef, est et. se ;veut essentiellement un «dur », il parle rarement,
agrt avec brutalite, ne reç01t d ordres de personne, méprise les femmes : aucune
n'est <<trop bonne» po~r lui. Son visage demeure figé, fermé, il prend par
instant des poses de dictateur, menton en avant, projeté vers le ciel. Il est
probablement stupide, c'est un être fruste, une brute primitive qu'aucune
lumière humaine, qu'aucun acte fraternel de bonté et de douceur n'avait jamais
atteint; il aura, pour la petite Kathie, son premier sourire, un sourire hésitant
d'enfant très jeune, faible symbole d'espérance pour le spectateur.
• Les adultes.
L'attitude des habitants de la petite ville devant la horde est intéressante à
étudier. Tous sont débordés, dépassés par ce flot d'adolescents motorisés, mais
à la violence des jeunes va répondre la haine, la violence et la traîtrise d'un
groupe d'adultes, ils vont prendre et lyncher Johnny, le faire accuser de meurtre.
Fait à noter, ce groupe est composé d'adultes en pleine force de l'âge. La civi-
lisation, les sentiments d'humanité n'apparaissent que chez les vieux. Le vieil
Art, automobiliste maladroit, cédera à un remord tardif et témoignera de l'inno-
cence de Johnny, le shériff fédéral, vieil homme désabusé, paraîtra comprend~e
le cas de Johnny, son besoin d'oubli, d'action inutile, son goüt de l'e.xp~olt
symbolisé par son attachement au trophée volé; le shériff du village, t1mrde.
hésitant jusqu'à la lâcheté tentera de faire son devoir, et prononcera le mot
de bonté. Le vieux Jimmy 'nous montrera ce qu'est «sa petite vie », la culture
~es roses, la musique y tiennent leur place, il en bannit les nouvelles : «Cela
enerve, cela fait du bruit... et les gens. aujourd'hui, ne parlent plus que ~ar
grognement ... » Mais le doux Jimmy sera tué par une motocyclette «folle », bete
d'Apocalypse lâchée sur le monde.
• Les personnages féminins.
Peu de femmes interviennent dans l'action, deux filles qui danse~t et rient
av:ec les gars, Britchcs qui accompagne le club, petit .personnage pitoyable et
la1d, superwoman ratée parce qu'!lccessible à. un sen~~ment: et ~athie .. Pe~tij~
~lie fraîche et romanesque écrasee de trava1l, écœm ee pal la bmta~ite . .
!acheté, solitaire; elle rêve àussi, d'évasion, de vie à d~ux; tout à la. fols sedmte
et . rebutée par Johnny elle le laissera partir, trop raisonnable pom lutt~r .~vec
lur et contre lui mais surtout trop désarmée pour combattre cette « c Vl sa-
tian » mécaniquè destructrice 'de l'humanité qui ravale les hommes au ran1
des brutes, et lance sur les routes une jeunesse avide d_'explo~ts. de ~fuv:m~~s
et d'oubli, sans idéal et sans but, faux rebelles et pro1e facile pout ou es
formes de dictature. Jacqueline LAJE\JNESSE
Url MONIJE UN t1EU TROll A
par Pierre KAST
; ... ,.-:.'
~.....
-: .. ~
··---
0 uand l'actualité est actuelle, elle ne l'est en somme déjà plus. Qui donc
parlera de la « nouvelle vague » l'hiver prochain ? C'est évidemment avant
qu'elle est intéressante. Il y a quelques années, le thème des blousons noir~
a été exposé complètement, mais au départ, peu nombreux ont été ceu~ qUI
su:ent Y voir un mythe breveté, quelque chose entre les jeunes spartiates,
les incroyables, les lions romantiques, sans oublier les marie-louise. , T.ou-
!efois, il faut se garder des balançoires réactionnaires qui tentent à accred!ler
trauduleusement l'idée qu'il n'y a jamais rien de nouveau.
Les ieunes voyous, v ê tus de cuir ou de nylon noir qui attaquent à couP
d e ch ames • de bicyclette le s bourgeois attardés ou leurs ' dames, voire 1eu,rs
?emoiselles, ou qui vienne nt mettre de l'animation dans les pensionnats ae
~~nes filles , présentent une sé rie de traits tout à fait spécifiques. Les cadets
go~~ von ~alomon, les ie unes SS, ou même les paras dissimulent le~~
maire e ~a VlOlence derriè re une façade idé ologique, aussi ridicule ou a
sdolt-el.le. Le beau titre du film d e Nicholas Ray Rebelle sans cause 1
f de
flur
-sur e VIvre) ét 't L rnon
est deven ŒI sur ~e p lan un grand e xe m p le d 'intuition . e t de
la vie u un pe~ trop anstotélicie n pour le goût d e ceux q ui attendenV us
. une certame int . , L . ' . . f' t o
lrnaqinez une t' ensite. es Ideologies e n service se 1gen · u de
« sec 10n de · d · a1 o
l'U.N.R.? Lor; divE:~rses .s .Jeunes» de la S.F.I.O., du pa,rti ra JC 'ne diS
VIs qu'il n'y a 1 " d r.ehglons se dogma ti sen t e t se sclerosent. Je jstes
'l· P u., , de Jeunes' c a·th o l Iques
' s rnar::<galeS
ffii Itonts. Mui'· lr croyan ts o u d e Jeune
.
· " J rrJ r.:rnplior1 J h ' , ' théo10
rnr;mtenue;; r;u ('jr.J 1 • CI c cn·llo ll10oriq ue, les ver tus e tl!'l
rJvnnr", r.l non ;.;r; out cornmo lo lu ll e des classes conçue cornrne ont
, Ju unrJ <'rc•r 1- Irnr; . tm in"tr·
r J~l' h ' toriqtl '
~ , l( ~~ rJ'HiiC:J cl
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1., limon t JX rssacJor
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T.L s ide' >1 tit ' 11 vi 1\lf 111 prntl 1'1 .,, 1 1tr 1t1 11 1 1 1
(/\ :t c 1 1' ,, A, ('Il re i. t• uioul • l 1 1rt ut) n, m rn •tl ,, 1 '
ù !cl q ' 1'1 'tri cl'l.u ·bd l Cl 1 1 1 hy ·i<tU N wlc Il 1 r \Il
doil s. Nou.· n'nurOI I' ' JUTI ICi t. nul 11 11 v ·u 'tir u1 ~~ 1' h c ·
con 11 nur·i• t • du Il 11 , re p iil >l iqttr> , JCt \r) 1.1i loi. , t ., r,utr r J •
dus t1Vd' lts h •.aL. qu ' th· ·>Ill,. ' I l! •.; ri ilr11r. • Lu cn rtr ~,·
toi rt' " • d it J\lt x llldPr r ll t7y hl Î, In n l(lt ' i l l d ln h ]1(1\If nr,rr (f,
d~c' :>' mGnliqUl' <J lllt' ' ' " , c!J l lrti r'll • vc t.·i rm d lc1 1, 11 t r ht, , ,
h -1so rd . ind i u o tt s qu, .,, n't•:; t pr 1s lill ~; Ctf• , rl n t !J I!' • nd v
:·ertiÈ:>m t? jcur ~ . ] n 'll '~ ;il pœ; è1 (l(lr ihll f H, t,r wl rn rn0 n t , le dr qrl1
qu.P m 111 if0s te l' (•pidô m i<' « blow1o n n o l r • u lu fnil LIA tr;tcll c1
moro le s. On !:'Oit d 'Ciille urs qu e lo ph(,no rn rHi o mt hin :J'( r
fra nç ::1 is.
·'··'·
'1
• .\ lérire · Rétmire •. Le blouson de Johny laisse paS$er un cœ ur.
Puis au milieu, le film bascule, le sol s'effondre sous nos pieds: il s'avère
tout à coup que le village, les gens du village, les règles morales du village,
propriété, famille, race, nation, sont bien pires que les étrangers, et que
1eur morale rudimentaire, qui a au moins l'avantage de n'être pas hypocrite.
Si la police bat en cruauté, en v iolence et en agressivité les pires crim inels,
oi.: en est-on ... Gott mit uns ... bien sûr, mais qui, uns ,
On, ,a ~u cent articles critiques sur L'Equipée sauvage. Mon propos n_est
pas d ecnre le cent-unieme. On a tout dit du style , de la cam é ra, du JeU,
~e Murl~n Brando. Des années aprè s le film, l'op tique change. On voit les
8.llrns, _PUIS on les met e n bouteilles à l'arriè re d e sa tê te , dans les caves de
,a m'3.rnone. La, comme le vin, ils vie illis se nt bie n ou mal. Des films que
J mmals ~ont
une comed 18 devenus · 1 ddu vinaigre. Un weste rn ' un policier ' un film de pirates, s
L' ât L m b uslca e onne nt soudain le s m e ille urs, le s p lus rare s de_s cr~ j
rrC:P '
1 es as-fonds de Frisco, Pavillon noir ' On the town, que Jet ' sn -a
.) ..:sa .Je Pas revus
r (Js "'U i h · ' me
.J ·~ ss c ers que b ' e sur.
B sontf aussi ch e rs q ue cent che fs-d'œ uvre breve A
Mots lps hif--ror h' eau lXe sur New York ou Asphalt Jungle, 1en t'on
e%18rie •.ne.
J - c Ies sr:>- modifien t avec 1e te m ps , sans mem
" e une m · terven 1
Alnsi,1 The Wild one q ., . . . encore une
kls il '! r deu/. WJ" , ' ue l ava1s v u tro is fo is cl0 suite, p w s
. , Su tr ou ve fobul
JJ-Streel
. ·
lr.cJrlrJin d 9 lu mr'. .. , ousornr;nt r•n h (( u sse, d a n s ce W a ]es
. .~
·• • 7. grond~: rorw 10 .., J 8
-fflüirr-. Lt·. Jo reJlSon .
fil UfJJ Kil crlt c~v 1 dente.
, A , • C' ·t avec
es' De-ain
1es chiens, do Clifford " r s'"('·JI On
. ;.JJ' f'IC t10!
'
1,
W orld of a, cle Van Vog t e t du• la
logi1'J non n Dun" ' Jrnu ' un0 CJrancle rnu niles ta tion esthétique e
. ., un rnol!de qui est un P u trop A.
Pierre KAST.
Deux
Figures
Mythiques
Ja111es
Dean
arando
James DEAN
ran n'ont
quer cette
e déc/en
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e où elle
t non Ba-
~
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près DieU
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ucelle ou
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Les en· Si JHHI' Jlllllviorn c:n LlJH..' a ur Ju t
l.l
. . t x gendarmes ma mène t il les enfants en p .
t nt qui ,ouen OL 1 t son >> ( menee ' par d e'f unt L'Ecr ri -
Français _en 1948) qui se ter~i~
au oleurs ne se metten
· ~mo is du côté des gendarmes nent toujours en ~ueue de pois
1 ue d 'ailleurs Guignol leur a
q . a' rosser Sc a rfa cc et ses son et ne condu1sent jamais
appns · ' lus rien. L'influence du cinéma es~
émules ont toujours comp:e p
ce qu'elle est. Elle n'est pas pire
d 'admirateurs que le Pere de
Fl ucault . On m 'objectera Tarza_n que celle de la presse, de la litté -
ct les c " boys genr~ _
rature, illustrée ou non, de la
T om Mlx
qu i sont des justJcJers~ des Télévision ou du milieu social
redresseurs de tort, etc. C est le Elle est plus spectaculaire pa~
costume qui tait le héros, da_ns ce nature, d'où cette exagération
cas -l à et la puissance. M1s en immédiate du comportement
face de nègres idiots ou d'l ndiens qu'elle provoque. Les tricheurs
abrut is selon les bonnes tradi- existaient avant Marcel Carné
t ions du film américain, ces mes- qui a déclaré lui-même s'êtr~
sieurs ne peuvent que plaire inspiré de fai t s exacts. N'em-
parce qu'ils sont supérieurs. Dans pêche qu'on n ' a jamais vu autant
ma jeunesse , je pariais, comme de tricheurs q u e depuis la sortie
mes camarades d'école, pour les du film. Celui -c i a tout juste cré2
so ldats de Mussolini contre ceux un nom et une mode vestimen-
du Négus au moment de la taire ostentatoire. Si j'ai bonne
guerre d'Abyssinie . Les Actua- mémoire, le blouson noir est
li tés, du reste, nous y invitaient. contemporain des pétarades mo -
Plus tard, nos suffrages se por- tocyclistes de Marion Brando
tèrent sur Jean Gabin. Déserteur, dans I'Equipée Sauvage, de même
révolté , meurtrier, c'était un que la coiffure « à la Marion
homme. Brando » fut inspirée à la fois
La jeunesse d'aujourd'hui kes par Un Tramway nommé Désir
t ro is mots doivent être prononcés et par Jules César, en pleine
a_vec _un hochement de tête signi- vogue de l'idole .
f1cat 1f que j'aurais pu aussi bien Il faut à la jeunesse d'autres
s~ggérer p~r des guillemets mais héros que ceux proposés par l'his-
c est que Je laisse à d'autres la toi re de France. Quant au fameux
r~spons~bilité du hochement de
mal de la jeunesse, i 1 est d_e ,tous
tete ) n est pas pire que la nôt
les temps. Il s'est cristall1se au
Ell e va simplement plus au ci~:~
X 1Xe siècle avec le romantisme.
ma que nous n'y allions nous
On aimait alors mourir de tuber-
aut r~s, parce que le ciné~a t
ent re déf init ivement d el s culose ou d'amour (des deux en
m . ans es même temps quelquefois) en
œ u rs aujourd'hui BI
no1 rs ou · ou sons regardant les précipices et en
les . pas, ses réactions sont proférant des blasphèmes contr.~
memes. Ell e admire .
non confor mist ce qu, est la soci été qui ne vous comprenal
s'en Inspi re r L: ~t cherche à , t rn -
pas . Au,·ourd'hui on roule o 0 5
le reste a v ~c ls JOUrnaux font beau ouvert dons des vol·t ure·t
'
Ma1s r~ nvoyo ns e ~r~ b~live rn es. ,
souve nt « e mpruntees», o
n sol
r
< enquétes » du neant ces mani e r, très J·eune , un revofve e,
genre « Le c in é a~
on bo usc ul e les filles P
flts e
Jflt L·~ Pr j_ ' iles So
nt devenue<> trop fa
« < n nt clcvont les
i se t CtQ" que t on porte un blouson en « ccd. mlrOrr de
pour e rcç ord
re de erl'll r,. cries e c·e lorsqu'on n'a pas le
·je err hnne r Dean les h r et vorr
to1
. j an,6;~is:
de s'en offrir un <.' n V<'au botaill l' ' c eveux en
,,.,oyensOn est olo r s, sc km l't' lo t ' orr nmcr t obottu
lflén,a o
g!ace~ it de cc lu r qur vo u s Ju qc, « lo rnoue ClUX levre". ~ '
>t Pas ~st
je 1 Prre d es~ t i t , 0 yo u o u un re b e ll e so n <>
a Ir tt · un P De to utes faço n s, o n e n Ccc r c.oncernc, il est vrai lo
n , de ~- cause. JCun cc,sc amér icaine L
. · o notre
'
LI Q est fier. J' . q ur ava rt p ris le vent a ,
. socia l Rebell e sa ns ca ~ se. .. . y a rrrv e t vec un
1a 1re p c;~ a rn recu l, A l' Es t d' Eden
a . or . Depuis le trtre, Je m e d e- n e tant so rt i a Porrs q , ,
9eration en f rn . b . , u apres 1a
dais comment a outr r a ce
or:etrlent mon , . b . m o ~t du h é ros , protrque-t-elle
· devait etre 1e verrta 1e SUJet
A
Marion BRANDO
UN epoque
merite . JC l.11 sc le 0111 u
d
1' 1 Il
1951 _ A streetcar named Desire, d'Elia Kazan (Un tramway nommé Désir l .
19 56 · The Teahouse of the August Moon, de Daniel Mann (La petite maison
de thé).
Sayonara, de Joshua Logan.
1957 - The Young Lions, d'Fdw:~rd Dmyt rid: ( i.L' Id dc•s m:Judits l ·
1958 • L
a descente d'Orphée, dr• ';idney l um(•f ·
1959
One eye'd Jack, de M;Jrlon Brando.
'
C'est la faute KAZAN
a
par Robert 13RN!l Youv
I 1 ,..,,ble ùifli cil e, à Jn·nnii· ,.,. ven•, ù c r!l·lr·nn i '"' ' ,; 1'ar·! ur·ll r· r·o u vi·c Ùl'' • L!nu. ""'
uoirs » calque vraiment sa gestuain , soJJ unifornl<' , d son code mora l sur lt· modri:-
Dt•an - Br:tndo, ou si plus simplemeut, elit• sc reconiwit dans ces demi-dic•ux des s:dlt•,
olJscuz·Ps . Certe s, il rst dc•s dt'tails précis, lt• s plu s n : l t;rieurs, qu'on IWut diJ'cd<·nH·nt
ran~t•nt·r it 1-'ErJuipt; e SIIIIIIO!Je, à l.a Fureur d e uiure. mais à y n•garder <l'u11 Pt'll plu,
pri·s, .' · u - t- il une difft: I'r•ncc• profonde r·ntrt• 1<' Pa c htJ co de• .)!) et I r! Dt•ac! ;llld 1\id dt
1I!J:Iï, t'l~lrp lr·s lrichc•tll'S dr Carnr: ('( lr•s P<'lilt' s f z·:tppc•s dr Si !ll ('llOll, ll'IIP -; qut• nnu'
•·s l'l 's.lllt!l·nt lill<• n •prist• dt·s lnr·onuu s rluns lu 11111ison:' Il y a 111 1 nw d i·lt· cliniqlll'
du cll'I"HJll:tnt jun:nilt• <Ju 'o 1 • t t ·
.
HolH•rt I.IIHinc·z· z
dt;llniss •tit Jl 'll' Jllll
1· 1'011\'t·
. r 1·dans · lc.•s 11\rc•s d 'II·vi n 'g ~ hullll:Jn, d •jlil'
1zoncH·IIc· 1111 · J · Tt
1
• 1 · ··• • • << PC'J SOiliW Il t• JlS\· l'l lO JWl h ic fu c• >> ·• i n ft; riorilt: nlll , filu-
Jli ' •lll l' Jpau\
. ' Jt•cz <' lltOJ'alP,
c·oustituallls. Lindner· dc'•nH•nce " ... sc'·, · lllantiqtl(•
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,·iiJrnntc dr son jeu. Lc·s nîles shal\CSIH'arit· ns sont presqul' tabous sur l!'s tréteaux ùt·
1',\ctor's Studio parce que trop Yoluhi les, trop n. tt;rir urcmcnt lyriqurs pour projl'lt'r
r<·llr zone d'ombre, typiqu rnH·nt conl<·ntpor:linc, <Ju'Elia l{azan a Youlu rxplor,'r.
L'aspret tiH;r:qwutiqu <· d<· la \lt'• thod<· n'<'sl pas asst·/ connu : Elia l\a1:1ll \"Oit
annuc·llr·mrnl pnssrr rnlr t• <.;<·s mains toul ct• que• ln jt'UIH'Sst• nnH;ricainr t'lllll]lll' tic
fllii\ troublé, f'l dr plu s Jli;Yros 1;_ l'nr un t'·qui\":llenl mnrqut'• du traill'nH•nt p·yl'llan:lly-
liqu<·, il tmnsfornw la paranoi:1 de sc•s j<'UJH's t'•lh·rs, l'<'S blousons noirs Yirtul'l~.
1 11 1111
' f' sehizophrénit• adiY<', défoul: tnk , cellc· dl' l'acteur, seul prof't•ssiontll'l dt• l't•xlt•-
rio J·isation totale. Parmi lt•s meiJibres de· 1' .\clor's Studio, bon non1hn• suill'ttt t'Il
ll'tt"tll'•l
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' ' f' Lill :lllthl·nliqu<· . ·
trail<'m<•nt ps\Till:ilriqtit' : l'>l'am1o, ·SI 1•i•'<'l'
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· f ar't un c,~nt lllC'fi'('S· • CJUiiiZI'
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POI.OGNF.:
Courts •
metraqe 11 :
Les c blousons noirs » ne sont pas un phénomène purement occidentaL ·ls ex ·s. :r
également en U.R.S.S. et dans les démocraties populaires : on les appelle •
en Pologne et c styliagui » à Moscou. La presse française y
reproduisant des dépêches d'agence ou des coupures de presse des pays e:'l. , 1 ~.
Cependant, en général, on manque de renseignements sérieux et statist! we:> E'' . ...
d'udultes ont péri pondunt let; dt'ti rnilli<Hl:; d',, 11f, t,; t'<' : Ill
111 1
lins: m&rne si !Tint !;'out <l<'l'IIJ><'• 1\ll!lt'l j,.jJ,•rrl\'lll ,j', ,v ·1·. t
11 ,, il 11\1 l'Il 1•'111•'"-h lt
t~t
1
d'ull foyHI l'fdif• <'Cllfllll't'
Aussi bien les quelques cas retentissants qui nous sont parvenus aux ore!:les
n'étaient-ils pas le fait de jeunes travailleurs, mais de « gosses de riches de • :ils
à papa • dont les parents étaient de hauts fonctionnaires ou des intellectuels aisés
et qui disposaient de voitures et d'arge n t de poche en abondance .
Ces faits ont été révélés au cours des dernières années. Il apparaît en effet qlle
la libéralisation qui a suivi la m ort de Staline a entraîné une liberté physique plus
grande mais aussi un relâchem e n t m oral, ce qui était à coup sûr inevttab!e. Sans
doute de tels faits se produisa ie n t-ils aussi auparavan t san s que nous en soyons
informés. l·lfais il semble plutôt que la chaudière ayant été trop longtemps et trL P
rigoureusement verrouillée, l'ouverture, quelque progresstve et prudente quelle ott
e'te' · d e 1a soupape de surete
' · a en trmne
• · que 1ques d e'bordements et ClUükl•tes c.:q't StC'n-.
·
TOUJours est-il copendonl quA le p 1wnomono
' ' 11 -. ~
•• c111ble 11œ; 1 é~•Œ1du n: pr l n
ll
en U.R.S.S. J'ai eu l'oçc(Jsio n èi dct tx ropnses do posser 1101 ~; setnnnws
rr d , • . • · . toul cos pos çO!l!olul<~ lo l' '-' en ·u ù'
--Urs es trois dermeres annl'es : JO n Y m 011 , , , •
r. · • • . n el vètues a 1 1I11t1f!c 1me t: n
..;rcur-es analogues à ces ba n des mo tOI ts' :;s ou 110 •
1 l' It faut dtre que les hlms am
Peut 'loir dans les 1 ues de Pm ts ou de •, 1 Jan teue. . . . , =-
·,.. . , . , . ont pas d tslnbut!"' dl U.R.S.S. et n
flwa!ns liUl!Ont des prn};Je m es des )eu n eo; ne S cial tl
f'eu•,ent cL.~nc foUinir uux Husses ( les ai.''ttélyJ>es de cvmpOI te i nent
l ~
u v
hl
· LI: FJLS • c.Jc ü>un 0/.cJov (1'.156).
En tout état de cause, je pense que la stabilisation politique du régime, l'cb enco
de chômage et la croissance rapide du niveau de vie ne peuvent qu'enraye:- t.n
phénomène déjà peu développé. Le défrichement des terres vierges d'Asie ce:1!r .k
ainsi que l'exploration des espaces cosmiques suffiraient d'ailleurs à ah_;._;~ r ! '
IIop-plein d'énergie et de rêve d'une jeunesse en pleine ébullition.
En Pologne, par contre, le phénomène a pris un tour beaucoup plus 01 Jl!, 1 l-..1
fois ùu fait d'une guerre qui a laissé le pays dans un état de désolotion Îlllllh.1 in~lL';'-'
et d'une Iévolution qui a bouleversé profondément la vie sociale ct ll'S m ur. t- !t-
Ilques, tandis que le chômage et la pénurie se faisaient cncow yr t\· 'llh.'nl . nit..
Enfm, on manque d'informations sur les autres démocraties Pl)f'llllliH'S. L m 111'
louchée pm la crise de la J. bl ' · 1 T · · ·
ui~;~'L'
eunesse sem e et1e a checoslovlllJlllt', c'n l'nil' •...m.
doute grâce à sa situation matérielle cxccptionnollomL'llt
politique. l'l , :; 1 ..;t tl lill
1
..
•'1
,l cducoiO..Jl umèno Ù ,;urvru uno punln drn1 J"ll'lJr;o 1\ I•J ,!J ,, d' , l,o'J<JCr d
Jllll~ (jill ir. ~'<1,
1 .~,',·
11 1111
Jo é.·hopJ o ,IH !•Gll Ù l'cmpri,!,OnnornfJnl oCr I•HnJt!r) r,t : /
llq<Jement les cours du lycerJ, Il s'r:mbCJ<~r..h•J .• ur lill d~<Jnllor lrl<JJ , ,,, t rn{ rf HJ
~·Lfr'remaliro c:-;c1oc, d cé;l ICJiit.:;crncnt uccw.l d' 1u 1
'tr.JI, ri
1 :;o l11r.. rrJ d, rft(. 1 .lann
, JJaue grâce à une cumuradc do lrCJvCJil qr.1 l'ulnH, r,n s•:•;rot. Ounr•':l , l.lrn "'
~rmme, on sen! quv Cl'! CJrnour SC!Cl lCJ churH;r, dr, uer ''~" [ n lt!rr rJ~t 1j
rrJr,, . .
.Jal.Jrle; la société, les purent:; y •.. nt d6crits :;uns rc.nr(.)r:.jr n· r~rrlnl' (J
.... • .. .., 1 u :Jf) if 1'
1
'OftrrJ 1t
~n
.., .J • ... •J "J _, ._ Tau
y voit ]a vre des bloc:; d'unmcul;lrJ:, locCJirf:.. don., k:; fj'IWI!crs rJo bon.rOUl, r;•l
1
ensrble el attachant cl cela rend .Jn Cl..J!honliqûro .. on rJo '/Ofllo.
Da ns un milieu semlJlable, les quwt1cr~ uu·11 or., dG Td!J:., lo h.m CJCvi u Notre
11 1
Cour, de Rezo Tchkheidzé, est le mcille.JJ ldrn do col tG catùqorw, rn6rnr"' L'tl c..t nrr ,r;.
ypque que le précédent pm :;on SUJ<::I D'un rutcJuu uriJ!.IIqW.. nollcrnr.nt .. J ,értG u,
1
en pourrait le dire nÔu·réaliste, mars lo1 lcrncnl loin lé pur un bourl!•Jnncmcnt 10 ...'
onen tal. Pas ou peu d'mt11gue, mCl!:; mille notal1on:; ju~.lcs ot 'l!'tCJnte::, cbalourou~~~
.;u ironiques sur les joJos cl le::; peine .. , les ClllliJUrettos ut le;, drame:; dr n s q ,1
v1vent la. On pense scu trn Clux ltCJlicns cw le hlm c:;t do lu veino cJr Sous l e sol e1l
de Rome et de Dimanche d'août.
Deux autres films onl e.J Lln retcn Js ;Grnon '"Jll~ldi;.luble en :.J.k.S.S. G' on 1().,.
excellents. Il s'agit d'abmd de Jeunesse tourmentée, d'Al 1 c lla0.J r. , Jeux J m
réalisateurs qui nous ünl donné par la ... c~ite ave Pavel Kortchaguine, cmarqJal.
remaJ.:e d'Et l'acier fut trempé, une ccmlirmCJIIOn ( IC11cmlf dr !r.J '' ..l r ot lo !1
maturilé de leur talent. Leur premier JJ!rn étui! une u•udo JUC!dr (. ri .., 1 rt, .. rr.
..JLoi :;e posent ClUX jeunes à leur entre),;,. dCJnr ]Cl 'llO &or::wlr Un Homme est ne, <.1
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/'J~slli OrdynsJ.:i, nor u.: le drame d'une Jeu no /Qrnmq oLuncVror •0 r <.1
::•.n eniCJnt II!&'Jillrnr:1 et qu1 ne trouve: CJU!our d ' o JI e ...,u ..
,,.'JnJillo'r~ncc. L'arnrJur <.1 un o 1'1
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Lo:: Jo: •J; ~ r.r.. z(or; r,nt /nil l'olJjl 1 ·J , !] c .lUlli !IO!Ioli~ 01HI8 Il Ill !Lu Terre e l le
homrnes, Collines abruptes. Les Parents étrangers) ( 1 S•o!l v :)li< pl
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lll•llld '!hlllli• r) T.t• Prlnlt•nl!lJI dnnto lu ru•• Zctr<'lc"hn•un (IHIIJ Ill Ill Jll
llth.' vdlt' ,·lhlllll'lliiH'Il du q,,,,,t! N., 1 .t) l.u Mul11on nulnlc> (11111 1 Il' 11
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,,, qui, c•nlit'•r<'llll'lll dr•voll<' ,·, lu lullo• I<'VnlulinllnUil '• n'CIVII!I P 8 1
ni d',;il!' lll'Uil'UX. 'fOII!I 1 ·u:: Jilnt:: nlll !iOIJil'VI• t(ll<' drr:< liU"Î i ll Il
unonimomPnl, lu:; ndoiP::c<•nl:: u11! dnt'l<tll' 'lil'il:: y ltollvrn• ni lill"
ol sympothiquo cil' !oum probl.'•tl1Pil.
l.o vortiqt rlo pPt::;imi:c:mo qui cuntcl<'l in<• !.• dn.'•ma polonniu n'cru!
;.poctateur:; do Kanal. Uu p011 l'Il mnrqr• cJ,. noir ;.ujPI, ir "" P
rappolor do:• film:c: comme Une Fille a parlé (do:: iounn:: rnonlont un
lonco Pllldcml l'ocrllfXllioll) ,., La Condrc ot Jo Diamant (1111 ud< l<"J ·nnl
tuor l ·<'lldanl la rr'>:c:i:;lcrncr; il llP ::c1111ct pn:; ,:'rllrPIPt, lu Il' rix rr•vr Il \.& < 1,
do WaJdo ol fOI! bouux.
lroil; lrltldlul:; dr· l'fu:.liltll d11 ( 'lllùmo 11! q11i lltCunl" l'lti::lnin d'ut" ban 1
d61in•pHmft: demi l" c.:rl111u rr pc1t11 <'1111 (11 lo t:irnpl< enlliiÎ d'ttll" VI• rn• but m .•
idr.lrd, )<,rzy I'lozr W:Jk.i, 'JIIÎ """ d • l'!ln filrn:: cltlll!l ]ro N" BZ dt•:: • :ct!ti rr. lu ( Ill mu •
dh> Oll''''l'J ,.,1111111" dor'tllnnnl:: ll'ill<llqllui,Jrn: Les Enfants accusent. C ux d s 1 rraln1
vagues r 1 I•J '''""' llllliJ<IIJ•J Attontlon. los Houligans.
r•lt•J~;
1
'v>J cf,, " dirq l'Ill l•1 l•lrHirl• l11111 d Il 1111!1 '1 """'"' lllil•' (• '1•111•111 ljll
TIGIJ., c·r·lln•liB!i<·fl .. fr,rl 111!11 , UIJ(If•trr•on lilrJlfo' 1 1 1
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IJr l" Hupul.llcplo /lr'""'JtrutlqlH rrll llrl!nrl d liX '"'Ill lrlln d'lut 1 'Ill
'l'Ai d•,•trqJf crlf•t lrllll, r;,"'l'llcll KI ill: Berll~ boulevard de 8 h nhauaen
.... -
?.emance berlinoise (un m'.:r.n':q ;,n rJo Bur •• n-Est Q::;t I'Jffi'""re .~~ ,..; .. n
i ~ .:;z/, L.r~'9::.en! c:C~&rvr:: E1t d& ../Jrrr.:ssé de t!";"'-e P!'.-~Vl,...;,...rr,rJG
E.:.!lr., dE: ~0 prc.,d....,,.. . . . .. (...(J {..r. . ngrrJisa. ·:~r; p&i.l oxée s . . r le r. . :çjzen f"J~J ;,e p6 • q_.. .. e
r!!/r:;:,..r ;:.c..1r r...-:,~re ;... r:-::r__..~ q _/Un pE: tit bock, s~nsir.... fJ et ;:.i.n~•rr:n•o ét ... de d n ~m:, ... r
:J: 1&~.:-.o:::::;s., v..:: le r/_,n récli<:a e"'r Fé:.z k;rv;ssy.
rr.e .. re n pc.:n•
'::rr:.c.: r.J~ r..J..: ' fç~ ét ;r!f.l, (_..,[! crJ;n:~>rt,;.r;t ;.-(.-~ ...~.rq1J . . . i )'c. r;r 1 -:lovr,.r
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"'... w""•• ::;:r,.. . r;,..;•i,...,:.r: r; :n'..,n '~·re. Lf: ;.;r,erir.Jrr. e::jc.: • n .......,Jscn . nrnr n'a s o.rc.•é q e fe.- pe
'·"' :e::: :/.;;.:: f,u;.::. r/:nr. ws f/Jïs d€1 l'Est. P(, .. rqu'Jl-:. Dan:: -::er ::ms -:as, ,,., r.. én rr. r.
e.:• t:'•i• ;.<;·; r:v:rr-1 JE: f/,,~r é-reu.er -,o!CJt..e:rnent J',mœJinathn des scelnaos•es... b •
~ ll'~•:r-.::.&n' ter.!r r/Jrnptû (J ;:::si do ,r; r:ew:;··re (.,_,. de !"-:ru ter (en- •e. 1.~ s
~ .. -:.• '-1 ·'' •'; l''HE.nce rlP- ft!ms do .. béri;ment r;or,trG': 5"! r.e pro::. m
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~ ù: ~n_... f; r,.r;.,~ r! . . c .n~ma omOric;r11n. 1... c-oté d'
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Chevaliers de l'Ukraine
Note sur "LE CHEMIN DE LA VIE"
66
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'stribu.
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• LFS OËRO!ITES
Antonioni... Maselli... Les Vaincus (I vinti) ... Les Déroutés (Gh Sbœ1-
dati) ... Deux films sur la jeunesse criminelle, sur la jeunesse dorée ou
P:rdue... Deux films tournés dans les rues et en décors intérieurs
re~ls ... Deux films qui n'ont pas été de gros succès publics.·. Deux films
Presentés à Venise ... Deux histoires où les rnetteun~ en sl<,ne l'l mlt'ur~
rendaient responsables les parents et J'éducation... . 1.
Antonioni avait choisi rue de la Boétie dans lill Surplus Llttlt'fl ·~,. 11\
le costume que je porterccis pour incarner Pi en G clans Les Vaincu~ :
blue-jP.an « Big Chief » (d'origine), chaussure~ mc ntontes t~n
1
il
marron, semelles caoutchouc chemis., de laint:~ O\'L"L' cloubl' P'-' he
sur la f.JOitrine et pull joté su; los époules cwt>l' 1<= s mcmchPS Il LI<' 1s
nutour du r:ou ... Une pipe en bruyère, elu princ0 Albt'tl ... Pc1s d llh '
"
.
· r · "IJIIfJ 1 '111~"·11 1 l'rrutolr~.· '' plrrt,,hrmr J• lrl'( t
r0 11' 1 r 111 n IJ rr · ·' ·l , 1 , 1 /. r ·1 r; i 11 , ,, 1 11 , r n r 1n. r v u 1
to '1 ri !'C( "rl r-n ' " ' " ' ' ... • • , 1
rnon ' l' . 1 ·!(Ir tiJ rl'JIIr r '''f'lrr.r;Jl u ...
con::;orv ILrl:;rrlll c rrnL. " '
'"''J' "~·!JI rlrJ fran: d ,1 H .r
l'ir JI(' rlix huit rm::, 111'/1 1,r,rrr'lfr')~ f''J .... "" 1 fln du film rJ'r·~
', '' ll'r• fr• C'r,JrrrJfr•, f''..lflf)!;'lil rJ rJ
r.:horqr>r; d lillO fJil >J ~~~. '. ' iiA(JrrtrJ nbl/ltrr r,nr lill r],-, r.r::: r•nr-nrsrrr l
1~t r ruine.:•· r 0 ,"Jf'JrJrJ·I• ' 1
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Lo f ' m u Jn (.) rc J p ., " . , , . Pr , . , r 'r . t• ',
b. r 0 cJu "Cf,norirJ J\ntonl0TI1 f()UfnCJ CI 111 • ·• ·· J 1 JUS , ..,
JOTI,fj):OCJ J' ''r;l•· d.onui" ]r;f<) pGr Ju ,If0U'fr-,]jr-, 'frY]"Jf)h,l]r,r
proroc GS " c c•c:ou v 1 '' " 1
' '' • f · 1 1• • 1 f1
cJ 1'ff'C:TOTJ('I; : 1'] t(J· r1r;it 0 r;voir tJn .
<>rJn direct pur mt. ·.. (Jirrrr.rJm, r; .1 rr
'' ff L J ' cJ t
out unr:: cnrri()ro r;omrnorciulr1 lrr;nquillo et fut ?
uu:8 r, 1 IF:Z 'lt...., •
·
d JVf"JTS CflJrJ : Nos Fils ' Les Enfants perdus, La Mmn nOire, Sans amour ...
Lo foi! divr;rr; r;ur la furour rJr.;; vi•lfr:: nG faisait pos rer_:r-;tte.
André, filr; de: r:orntesr;c:, foiblu voyou, passait ovec cJe jeunes am:
son temps ù écoutor du jazz, à iouor cm tennis et au ping-ponq, n
organbJr clec piquo-mques qalants sur les bords d'un affluent du Pv
tonclb quo les nutror; jeunGs so b(1ttaient r;olre l'Allemand. L f.lrr.
f>O terminal! ;;ur lu refus cl' André) de faire son devoir, par soumiss.:. .
Ù Jo volont6 de ;;r; rn8re, rcfw; provoquunt la mort de sa bien-alm
Lucio Bœe. /\.nc1r6 ~Jmcloroit so v1e dumnt l'empreinte de sa lâch t
ot fln(Jlernont, r;'était un rnorl vivant que sa mère ~~auvalt du corna 1.
L'IDÉE
F1XE
DU
CINÉMA
ALLEMAND
FILMOGRAPHIE
1955
Roman einer siebzehnië:hrigen (Roman d'une jeune Iille do d1x-sept ans~. ~e.:: ...
sation: Paul Verhoeven. Interprétation : Ingrid Andree, Paul Dal-:lke, ~.:::~ 5
Niel sen.
1956
Weil du arm his!, musst du früher sterben (Parce que 1u es pauv:-t?, !~! c"!.:-:s
mourir plus vite). Réalisat ion : Paul May. Interprétation : Bernard WK1ci :st'
Steppot.
W ele kamen b 1· (L
vor e e sadique de l'autoroute). Héolisotion: F 1t r 't>m~.-.
Inten>r~t 1t10n · Harald M F
· aresc 11, rances Mm tin, Cllinc'r Jt>n:en.
Madchen mit schwache d' · h . ,
tal!cn · c; · D rn ge ac !ms. Realif;otion: C'P"è<l \','11 ' iffl 1. lnl rf r
. Prmame omar, Peter Weck, Hudo][ l'llltt,,
Die halbstarke n (LP~ l . ... . ) ,, .
... c PITil·_,l' 1~; · h('u 1Is<Jti0n · l ;p,,,q ']',,,~;::h'r. In!t rrr !,111 n ·
lient Buchholz Kmin R 1 ('! . . ·
' nn • ll!!Jt iqn Dtl(' IIll<'r.
Heisse Ernie (Chaude rnoi~~f.onl. ]~,~o li~;,,t,·, Il.·
Il ' Il , Ro j 1f'rt Froytoq, F'd eclr ich nom in .
Il
un:;
Il K.
''lllll• 1
1 t
11 'lf'l
' • ,, . f
rd .. • ·
tr
ALLEMANDE
1957
me '""'•n Welden die ""'en ••in u..,, dNni " ni :•• R. '""" n'
~.hon
"1 Pl Ml ' :.
Ho Il 1lanson. ln 1ecp1 0! a linn ' 0 llo· E. """"· Ulla j.,, b•,0, M 1" s ·h 1
1
der tag bcginnt (t, d'l ~ J' 1 do lu "• '· R ~·Jll~··lt
"" lf n: W<
S ·rJmq
hnk 1.
mmer.
Lit wenn
1, n in, r. lnlülf.. l • tCI!tC'lll: lff oLIIh La lW nc-k, r w
· 'hnrhun \\ f'
1958
r•1 Trt. l ln! r! r !·1h< n:
Endst ation lie be ('f, rminus 1' :un lll ). R , 0 1.IS 1•] ,1 n: t'
Karm ~hlr.... H Alh r
Ht 1SI Buchholz, B<lrl'Or 1 rite y, \' :k. !ni fl'f 'llli Il: 111, .
, ) .
H'.~lts~Ifl, n.· Eu
· l n
Der greifer ([, pl. . Su mn rtJm r.
Hor"( rr<lllk, l!OllJùl(j r lmy.
75
1955-1959
1958
Liebe kann wie qift sein (Impudeur). Réalisation : Veit Harlan. Interprétaticn :
Sabine Selman, Joachim Fuschberger, Paul Klinger.
1959
Sehnsuc ht hat mich verführt (L'ambition m'a perdu). Réalisation: \\'Hm :en
Haaf. Interprétation: Erika Romberg, Peer Schmidt, Ilse Stepp~1t.
Die halbzarte Œva). Réa lisa tion : Hull Tlue lo. lnt8 1p i,'•tllti•'ll: Hc•nly S,·hn '~<h'r,
Carlos Thompson, Josef Me iniOd, Hudnlf Fmst,~r.
par 'Tves
L
BOISSET
1.
. . , : 1, Es l q li. ù J' o li<' s 1, s uhi (('s I'IIÏIH'S, l'l'Ill' dt.• l'~~~~ t \
,\u~ .'>l ln<n .t >r<'S <Jll<'
· '• · :t r i ·i n\'(' lll t•(•s. 1.1·:-. < ll~tlh hu·kt•n
le cilll; llla :tll<'lll:tlld s <si 1 •
· · a. · lt ..•titcr le ss <'·P 10 111 • so nt p :ts 1111 produtl clp ln _
tou jours relus<· s ' lll 1111
s(• n • : ISS II S d 1• lot iS I PS lllÎliCII., tl
•
hlèmes soc~;tux
•
qt 1 1 •sc• • •sont. po•. • •· •FI Sl' l'l~' llllÎ SS (' Ilt p : t. l' h nn.t}p· }ll'l' l!llt.•
J·n
I ' • . s depuis la d<'l' lll<'l'<' gu<' l 1 < · ',
111 11 t(' Il 1 }H' IH' toujour s loC': dt s t'l''- j.(l't>gnqd 1 iq 11 l
.•·t ·'·si assez II• ' t'<[lll'
•
, •1H'
s 1 s <• ·se del Ill - 111 <·nl p :n· ru e· Cll l p a t· cpt al'ltt·r. s.~
su•· le dt ·anH' de la Jeunes .
•
1 . 11
t:
; ua nit'' i 1 es 1 b i l'Il vi dl' nl q ,tH, . <: ~ cl<llil<· <' Ottlltt<•ncc'·n ·n l-i ls p:n· l>~•i•·"·
/tisons de cd in!l.:• n·L 1 01
soi~~ .~ . d,\~. chiiiS('l' el flil ' l (•J' : 111 l'lllll'S !(p Sllt'-
prise- parl ic·s. plu s ou I IIO~ n s llltlll\'p.
plus n·• · laincllll'lll contnt<:t < t.tl q
~oci ol og iq ue. . mcnlées. ~l : 11 s k s st.• n sa lt ons f c 1 rt~•
• q; 0Ct'l -
s'émou ss <·nl v ile , t'l h·ur redH•t'<'he
1
Cot11111C la plupal'l c cs (>ci J •• • • e 11 Lra ln e sou ve ni l' C U x l) 11 i s'y ris-
c1<•n t·c~ux,. l'Allemagne . connatl
. le dC-]a quent :-n~x pit.'l's . cx tt·ém il és. A
luellemeul une gt·a ve crise < .l Münïch, a Berl1n , a H a mbou rg, ;1
.
Jl'lllH'SSl'. •s·1 l' AnglcleiTC a ses « ttC.(-
,· . Cologne, c ela comJn c n c; a , t onllne
dy-boys » ' cl si nous avons nos_ r lS- parloul, par des ba garres c ntn: h an-
lement célèbres <<blousons no~rs >~ : des ri vales; les bandes devi nt' <.· nt
l'Allemagne n'a pas grand chose ùes gangs, dont les me1nbrc s lJ assi•-
it nous envier avec ses <~ Ilal~~ rcnt des chapardages d'étal age au :
star ken » (1 ). Après la ccssatwn. des attaques à main armée , aux vioh
hostilités, J'Allemagne en . nnnes
ct au trafic de l'alcool ct d e la
connut un "î'and désordre a la fa-
d•·oguc. La situation était dcYcnu e
veur· duquel des bandes de jeunes
sérieuse en 1955, lor!>qu'un gr and
garçons ct filles, Ji vrés à cux-m_êi.n:s
pa•· ]cs événcmc~lts ct par ]a IlllSCI c: journal münichois publia une en-
quête à sensations qui r éYéla it
mirent à feu ct a sang les bas-fonds
des villes ]cs plus éprouvées par <1u'une partie de la v.ille échappait
les bombardements, organisant une au contrôle de la police : le· Halb-
véritable pègre juvénile avec s.a starkcn y faisaient la loi, et ·c per-
juridiction, ses trafics ct sa prosti- mettaient même de ran~·onner cl'r-
tution indépendante. On trouve Lains commerçants. Les incidenl ·
d'ailleurs un reflet partiel de cette se multiplièrent : armés de Yiem.
activité dans des films comme Ber- revolvers militaires, de matraqul'
liner Ballade, de Robert-A. Stemmlc d e caoutchouc renforcC.:·e.· intêril'll-
ou Allemagne, année zéro, de Ros- rcment par une tige de fer ou dt•
sellini. Mais le relèvement écono- coups de poing américains. ll'
mique entraîne la dispersion d e ces Halbstarken assomm;\ient les P•• -·-
bandes, dont il semble qu'elles sants, attaquaient les fenntll'S Sl'tlks
él v<.licnt presque lou tes disparu dès cl sc moquaient oun•rh'llll.'nt tll' b
1948. police, bafotH.; e publ Ïl(Ul'llll'llt par
des édits appost'•s sur ks mur~
Le problème des << Halbstarl,en » des faubourgs. C't•st t'\.al'll'lllt'nt a
qui COIIlJilencèrent à faire padcr
<'Plie (•poqu<.' <ptt.' d;lns ks l'lll'S dl'
d'eux vt'rs 19!):3 est très difl'(•renl.
Berlin, JH':tliqll<'llh'lll ,·1 LI """'dk
Alors que Ja jeunesse des ruines,
t'l sans :wt<H·isalitHI <il' IPlltïW~ ••
c·n général, n'avail pas choisi son
( i corg Tn·ss 1Pr 1llll rn :1 sPII c{·li·ln·.t•
sor 1, lll<IÏ s J'a v ai 1 s 11 hi, 1a d (• 1i n -
fll111 /)Î(' J/ctlbslar/\('11 {l.cs d<'llll ·
<JU:lJI<·e dc•s « llalhst:u·l<<'n » d•sultc•
st'ls), dont lt• stll'\'l'S iukrnlliot.t tl
d'un choix <'OJH'<·rli·, sinon ltwid<·.
fui considt'•rahh'. t.'l dont 1 ·s JH'lll ·
La .i<'tiii<'SS(' allellr:llld<' de J!) ,J!) avait
cipaux inlt•rpn\ll's. lltH'sl Huchlwll:
Karin Baal l't Christi Ill l>l •rmtt
Il) llulilstarlu·u : 111ot Il 11101 « dl'llll sont d<•venus outn•- Hhiu d ; · •th•t
tfltr:-; "• l'SI W ''lll\r;lfc•IJII'Jit
lt·u du i 1 pa J' l<•s t' .lt't-.lllt'IIH'III pnpullin s. Il Ill
« dt·uli M·ls "·
d(• ddauts, hoursoufllt• Pl d'un • l
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(A rrêté d ' un comei J muntLipaJ vt'llÙt' t'll)
\1111\ l' Ill dr~tllr · IJ :-., lt· fil11J dt • 'f're ~.'> ll ' l
\':tl ai l p:rr S!l JJ indi '> <' lll:rl>lt · '> Îill'<·· lll' :lt)( ' llllfl pltl" llll' l' 1 l.tl Il q Il 1•
r·ili: t·l p:rr · la \' Îilll ' llc ·<· flli'Îclt· do!ll jl : l ...
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fo'J' :JIIf ' l ' : Jt. C'()I'J<f : JÎf jt'liiii''. S C' 1,·. ,.os c•.\ 11 : d i !1'· l ' t 1 11 tl Il i s: ti 1• Ill llliJII•S
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~·<'tlJ~·nt s <'OIIIIlH' rciaux : c'est -:'t-din' n•nts ou que l:t sPl'it'k :tllt•nunth'
IC'-
" \'IOit•nc t' <'1 la d(·hauche s<·xudll'. dil' - lllt;lllt'. \.:1 Sl'Uh' t'llUp ;thh' t'St
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.l:ll11:1i s il s n 'ont cll<'reh(• :'! anal\s!'r 1\'•l rang!' fal:dik ljlll' h's Sl't'JLII'ish''>
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lt ·s l'<•spon s nhilit(•s, j:uu:lis ils t{'onl :tllt'tll:tnds l'Ill pris l'lt:thi!udt• lit'
ic <'ll<' tTitc'· l<' s ruolifs d'tJtH' n't\'olll' r<'tulrc rt'spnns:thk dl' hllh h·" t'll -
.,_ san s l':tll s t•s, t'l c'!'sl : 111 st•t d (;enrg tttth qui sut·\'il'llllt'llf :'! kur'> hcl'l'" ·
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lita nd d<•p11is J !1 J:i . La n•spon'>:tln -
LOf 0 LIll 1)11 I)Of
LE PREMIER ET
• LE DERNIER
par M. R. PEREZ
Mi c hel PÉRE::.
*
. Film d_e Luis Bunuel . Scénario .
Lu1 7. Alconza ; images de Gabriel F " et d•alo~ues de Luis Bunuel et
MeJ 10, Roberto Cobo, Estela IQuero_a ; Inte rpré tation : .AitL1nS\.1
Fuentes. Production Os D1nda , M1guel 1n e lan A lma Delia
o·•str•'b ution les Films A car
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1 <' l'.:on prete '" be;wré a la 1<.:1 oltc 1 e1 dcu1 .ige ' de !.1 'en,ualttc
1 ·• lU<' del tJud11 rc~ 1 emb l e a la muratllc de Ch1nc le 1olctl ,111 ,,,ng
L'ÉROTISME DU NOJQ
par Guy de RA y
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J cs femmes, Pus1 . que les· homme:; ' ont, de ·naissance,' le: go(Jt
, de
1 la violence ·
'· est 1.essence c.1c leur être · Toutes un JOUr en eproll\ent e glal\c ' pui~
Telle
elles la renient, car elles ont peur. .
Que la violence du jour au lcndcm~m prenne la forme désuete du \êtc
ment a lors. 1a (cm 1.ne retrouve son. cand1de amour ' de clla force ... "Le prestige '
1
ue
. 1.'Lill 1-1·orme ~,, 11 ·cst • · un va1n .mot : le sucees es paras dans . les . bals
· JYlS '
po pu 1a 1·res cs t un fait c notoire
• , • Les femmes, raffolentf de ce que celut qu 1 les
meurtrira en ait mcurtn d autres, sous cl autres, or~e~. .
Tl a donc suffi à Marion Brando de mener L Equ1pee sauvage pour qu un
commerce nouveau vit le jour: celui du cuir sombre sur les épaules des
éphèbes. Ce sont les femmes plus que les hommes qui ont créé la Yoguc du
blouson noir. Rien n'est plus bandant... En tout cas, pour l'éphèbe. c'étan
sa chance de cacher ses faiblesses sous une côte de maille noun:au style: le
noir, quand on le porte, dorU1e le sentiment de l'invulnérabilité, tout comme
ces ta/imans de cuivre dont les Asiatiques se recouvrent pour aller au combat.
Le blouson noir est la parure gue revêt dans le combat quotidien une jeune· ·t'
lâche, mais on ne s'en est aperçu qu'à contre-coup, car le noir était l'uniforme
de certains commandos SS ou de quelques commandos de brousse en Indo-
chine. Porter le noir, c'est connaître le mépris du deuil et de la mort. c'est sc
rendre un peu immortel ù bon compte .
•Il. fais .ce n'est pas le procès du blouson noir q uc je Youlais faire. Re\ crwns-
en aux lemmes.
Un film est triste, une femme vous dn : « C'est beau! » C"n homme sc
revêt de noir, ct la femme pense sacerdoce, honnêteté, force im·inl"ibk. Lt
fet_mne, pl us que qu iconguc, a le senti ment Je l'éphémère, cl le c~t plu~
~xtgcnte que l'homme; celui qui se revêt de noir lui Lut nmrt' n.tlH'mcn[
a la sincérité absolu de .ses actes ct de ses sentiments.
Le blouson noir ·tl.J1SI. at· 1 • · t· 'Il 1 ' · ] 11
. ' · 11c se ar cr <es sucee:; l.tcr cs.
de hom films .sur les hl . · . . 1 11 · ,lit' peut
· ) .l\• 1lr
. .
.. . . · ousons no1rs, tar e ) ouson !Hilr est .1 pcllll' un ,,,~ ·
tas de toute !acon 1 1 1 011 1 . . · , · · · · l'
1
t l·<~ns l' soc .ra!. ( )uc d ·s t~.r.un,ttJquc 1" . • . . l11.tJs . . socwlo"Jtjllt'.
... , ( h, ri 11 \ •a p.t' ' •.1rt
l. ret rs.ttcurs .\l' sorertt t'ntp;trcs de ljllclljlll'\ wnn ·., .~' '
., .•. l ·
le\ elus < c blousons 11 · ·. 1 - . . . , 1.11
sujcb . 1- . . · <llrs pour <cs 1'111s 1 ;tclucls, d.s ortl lTll dt'ulll\'1'11 b •t'
. · ll<.:u s lJ ;utant de h ~ 10 · 1 . 1; · · 1 · · 1·
lonncs le· 1 . . ' n lt · 11 l.1rt, 1 s 11 t'Il tllll d,.,.,lll\l'J! qu,· ''
. · s P us va rn cs ct les 1 · 1·1 · . ' • ' JI 1·
Jairedel'~- ·. , ·
UOllSJlll' a Olllf"lllt"l' J·
·pus lill' It.tn·s . . \pres tout, d ct prl'lcJ.l 1 t'
. 1 . 1 j • • /
l't'U.ît'J pour j>·d ·• .' : . < .tns c st Y t' < cs Iman/., ou des L"i/.1'1111.\ t dll r
· · · J(r ·1 1a pcnrJnc d · · · · 1·
Lure l.u N 11 1•1 t;.. .
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, .. l\1 J>ou ;111 t' OJl\t'llllOllJtd des ftln1,, quc <'
c Sll]t'!
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< c Il c pas a vo I r d ,
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0 .• , . 1" , . 1 . 1 . 1
Hll Ilglll;t llt• Ill tt' Jllgt'llll'lll d:!ll\ k t Hll\ <
-
y
ses sujets. Scarfa ce ne portai t pas blouson, mai s t-rait plus tourmenté que nos
déYoyés actuels à parure de corhe:w.
Je voudrais une fois encore revenir aux porteurs de chaînes de vélo et leur
cracher à b face leur ridicule. Pour moi, Chaplin a été le premier et authen-
tique blouson noir , il avait la même technique qu 'eux: celle de l'anarchie.
Oui, tout d'abord il porte redingote noire; sa chaîne Je \'élo, c'est sa canne: se::.
chaussu res avachies ont la même résonance que les chaussures à talons plus
ou moins surélevés que portent les dévoyés à blouson. ~fais l'abî~e entre
Chaplin et les <<blousons » est infranchissage : les blousons ne connats~ent p:.1
l'humour et Chaplin en a fait son arme essentielle. Les blousons n01rs sont
' · , . 1· · ' les dodnrd ·
1)ttes; Ils portent parure pour masquer leur meuwcnte, comme , · ·
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Lorsque le doux maréchal leva ses bras bénisseurs pour proclamer ou\·cne lï:rc
des mea culpa, la France, du fond de son malheur, connut qu'elle s'était trop ~ou\'ent
ralliée dans le passé à la néfaste houlette des mauvais bergers et à la noire toi on
des brebis galeuses.
C'est ce qu'expliquait sur une route de campagne, ~·adressant ;\ dcu · p.n~.m
obtus qui passaient par là leurs outils sur J'épaule, un de ces pr~chi-prèchcur de
l'ordre nou,·eau qui allaient rép;mdant la Bonne Parole : Que \Oulc:t. \'olh, d1 .til Il. 11
... Vr1Îl:'r U! <jill! jltllrl:Jnl ljll,llll ,Ill\ J'l ' Ill< tllii S, IIII>Î ljliÎ ll'L '\,11' lill
dtrttÎC.:Il Cl l<'llttJI!Ir:ri~ (IJII ~Oli\'C ill 1111 Îlltllll'IISl' !'l'l'Ill' ljiiÎ ,J!J.111 d i' >rl' 1 t
l'rtclralll 1,, IJOIIJII' p:11 r,l,·, dis.tlll qlll' lltJll< ' ll t:tiÎIIICIII st'l',ttl Il 111.111 • ltllll' l'tn 1 \1
)JJI'Jit dl• li1J[JI• \,dltl, ljll'jl lli•IIS f:dl.tÏJ 111111<; ll'jHIIIII t'l f('llllr 1• ,Ill 1 Il rr Il l(
apjnt'Jtdn· a 111,11!> JJ1éli,r d · 1:• ,,,11\1 ,·,, j,, <'L de l,t IHt\ • li111' • plu
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Tow. l>otts l'lill< ll'l"\ qtl< • ' ' . lhc•t cie• IH>IIt j('IIIIC"ÇÇC' qu1, d H
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l ' ttc f;ttt 1 011 1l"l, ct ' 1' . ' 1.1 l'' Il 11 . dc •s I•C.:rltic ir:ttX x mpl : 1
1 11 Il~ 11<111' dn 1< Ill
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· ks inqui(tudcs
. , <pli assaill;ticnt ,ll<>rs
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mentors, 1a mot ne 1 c 11 tl.llt p.1s ct: · •11· s· voir c u'l
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l
• · ·
allait sc matcnaltscr a' nos yeux ~ous. 1"· [ orme, cI' ··Jfhcltt:s· de c1ncma . p acar< 1cc~ su r c:.
palissades de l'usine ;\ gaz. . , .
l ,e' c·Jl1(]11d
~ . ... Il n'c'tait fJ.C n qui symbolisttt davantage a nos yeux 1 UllJVCrs tic la
perdition qui nous entourait, rien non plus qui fltt à cc point n:mbé du p~c~ug_e
équi\oque qui s'attache aux plaisirs interdits. No;1~ savions ~ue le r,eglemcnt 'it;pulan
le retwoi immédiat de l'étab lissement de tout eleve convaJllcu d av01r <JSSJste, non
accompagné, à une séance de cinéma; nous savions que Le Dictateur de Chaplin
était coté «pour adultes», que L'Eternel retour de Jean Cocteau était affecté du
même coefficient de perdition que le « Tristan et Yseult » de Joseph Bédier et que
Les Enfants du Paradis n'avaient été créés que pour nous ouvrir toutes grande-; les
portes de l'enfer.
Mais trêve d'exemples : ces choses sont connues. Demandons-nous plutôt comment
il se fait que, dans certains milieux, il est admis que la lecture parfois et le cinén1J
souvent pervertissent la jeunesse, à telle enseigne que bien des avocats croient cle,·oir
mentionner dans leur plaidoirie que leur jeune client a lu Jean-Paul Sartre ou \"U
Le Rzjifi.
Existe-t-il un lien de cause à effet entn: certaines œuvres et certaines formes de
délinquance ? C'est cc que pense, par exemple, Freclric \Vertham, psychiatre améri.:am.
qui, clam une étude au dt:meurant passionnante cl fort documentée, a cru pou\ oir
établir une relation directe entre le succès croissant cks cnmes comics bot)k: ct
l'inquiétant cléveloppt:ment de la criminalitl- juvénile aux U.S.A.
Mais si le lien existe, comment exp liquer que, dans certains milieu\., l'etfet . c
produise en l'absen ce de la cause? Cc sont ks hr.t\·es paysans de Sennep qut illlll'
cont_rai~t,1cnt ;( rep~ser le problème : I"Oilà un milteu considéré généctlcment ùlll111lè
p;lrllculterement sam en raison Je sa méfiance bien connue à ]\;gard des th ~tlrtt''
«subversives» et de son 'l"LI · 1e· 't ' · · 1· · • l' 1
. • • · t'- u gou , c est e 1110111s qu on ptussc t trc. pPur cs
JOLllssances tntellcctuell··s Y •~clot po ·t· t f [ · · 1· • • •· '
. · , , . ~- · '- UJ ,111 une onne tc cnmtt1a ltt' trl's L.tLict<.'lïst'('
qu1 donne tres regult~:rcn1et1t 1· ·' · • • 11 · •
~ ', ; , • . teu a cc qu on appe e parlots le "tï"Jlllt' p.t\'s,tn .
ph<:nomcne qu on s est cl adlcurs fort peu préoccupé d'étudin.
Passons sur les J>aysans et re\• · . ' · · · ·
. . , . · t:nons-cn a nos )t'unes dcltnqu.utt~. l ~est l'llllr
tunstater que, en depll tles CXJ>l" · t" · . 1· · 11
. .. .. . · · tc,t Jons tr,u Illon ne cs, les chns<.'s tH' ,,,nt p.ts plu'
cl.~lt~cs. On peut stmplement constater que des jeunes gens de tous
lill teux se rencontrent de J>lus en 1 · [ ·
ct de ll'LI' .l~cs
. . . .. . · P us no111 lrcux sur le terram de Lt n~bcllitll\ s.ms
cause, mats on ne saura1t l'cxr>l"( 1 ·· . 1\ . · ··
J .
ou es fil ms Ill Jnr le Jnili ·u t
· 1 1 tnmp 1ttc.:ntcnt J\1 par lut!lucnct• des k·.-turc'
lllCJ
• , , c socw ' es cont itinns de \'Ît' ou l'llén~dué
Ces quelques notes lrt·s schématiqu~:s n'avaient pour but qttt' d'l-t,tÏllu que lqu ·~
92
l'lvi', roi que vod;l ch:anrant san' cesse
llvt, , dt'! Q!t J~ tu fatr de notre jeune 't' '
1\1 C: t'RI'C)I l'de· ~1 t'tilt' .
•. • 1 · • 1 ·, incliquc·r !.1 l <•ll 1 ton ,
reptTt's. Non moin s sr ht' lll .tl tqu t:lllt:ll l Jt ltll "" '"' •1 • . •
l ::~qu dle dc1r.li t :1hou11r se lon 111 n1 III H' t·iti<<1. l'tL 1 ~ •1l'l" olonclw . .
de l.t•
q u r~t u m.
•
• · · 1 · 1 . 1·
S:I Yoir qu'il s':l).! tl i.1 cl tilH' l'l'\0 Il' ft>IH .tl tll ll l. t l, 1.1< · • , · lit dt• lrtlll ol>ltg.tl<•ln
, . , d nc-
, j, di\ :IIÎ on llt·. , rollllllt' doit\ k ltttll t'l ll' t'"t' lt ll<' l t'SI l.1 1 onlr .ll itll' _l ll).(l'l' t il pr m \
l'out sc p.1 ssc en L11t t <>ltlltll ' " 1t's ll oiiiT Ilcs , · ·1"1· 111 11" lt'l t:il!' ltl ·'" ltl"" lt, ' 'li 1
· ).!lill
drcssn·s co ntre l111·, t'Ollllllt' s1· cl1cs .l l' al t: lll .l. tt · lll ll ll lt'· ' ·'1 t·Il es l.1 cloll l otlrt:ll~t!. cxpc:ru: q "
d es ).!l'· ll lT.ltHlllS
· · • . 1 . · · · d fk xc de c~>l t st•rvo~tl~>lt nu tout
Jl:I SSl'l'S l't , lllU CS par lill S.l Il 1,lil l
SI
Fr, _, i c'esr la ( .llJtt• au ciné ma , ranr r111eu~ r (LFS DF. HÉRITÉ . film me,rc:rin t<~><>l
est quelquefois réel k. ce ne peut être qu'en ré\'Llant et nt)n t'Il pr'"' Jll. nt. L .,
ex· t' ] : 1 ]·· tl'l'fl'l''· ·t J,, ut.
· emp 1es. qu •on troll\'t' d:ms un lt\'re, · 1
t .1ns un 1 m. st '" t:s · · , ,
c'e l • ' · ,., · · , · 1 . . · •11 ·li· tb '''li' ··~lt r,"! • .:
s qu on t:latt dqa f:tll .1 leur tm;lgl'. cs po1 Lill t ~~ · ,
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ou~ meme et 1 011 11 a J.llll.tJs Lut que sc t tllH 11 111 ' . , _.,·n
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1\ tnst s expllqlll' ljllt' 1 !~t · Wdd 011c· .111 f'll t lit ' .l: 1 • 1,,,rt.ti,nt
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r; 1 lsl:l: J'un dL' Lid 1 estllllt'iltain· tel que k hlt~u~nlt IHHI ,· t ' 1 , 1,111 • ,]· ,,. ,in~u
l'Il eu ] • J' , . . . ,. , ., ,. 11 dt'llt'
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lstr ou de St' revoltt'l Il nt p.tt ttlilllt • 11 . .tt nt pu .h '!' r
<111 1 . . · ·. .. · ' _ . , .., du til111 d,·, J('llllt''
li.tiiV,llSl' fol, LJII ,l 1.1 \ïlt' dn ]Il J"Stli\ll.lgt •
tnut .' . . . ,11 ,titllli•Htlt ·1. 1 t·•.tr l.t
•1 LUllp 1l' (()JJI!'<Jilt'lllllll dll !'t'J\('I\ tl . Il• ,h r-v·•lhl
11 1 1
'Olt~ ~.Hl
' . • 1 ' sl 1111!' ' ' tl Il.
, \tii!Jil' nptnd.illl ,]c t!tt•llilllt qiii t • l t ,itHlll.l-
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litu- • , , ' . , 1· l · Ill f]IIC'lh \
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snn dén·lnppcnl<'nt, <lill ~.ln :111(1111
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de •lliliiS Cil !Jb(ICI , J',il «>11111 ', !<Il<" ld•t'l,l[lllll f JI! lllfllll'll tl! {J'Il J'fil li
al'.tit ("Il, p.ll l"\l'IIIJ'IC', l.o ~.og<'s\<' < 1<' < 1ri. 1Il\ 1 llllilll 1 dl 1-- 111 rat •ttrll • u
du ~(ni.tl 111 arquis . 11 ,., 1 I•Î<'II <'lll<'ndll •pt<' l.r ilh , , Iron dont l' ptrl" n Hl'
1 11:1; 1 ~ :dier s;Uls l .. l,l\li<>J'hl · Îl li t' 1"'111 <lift( l .J.ollgtHIIX '" (llo llg t r .IC'' (tJild 111
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de l'cdlltc'l' qut· nsqu<'
· ·"'"' ' t1' ',., · , 1r., •,,, '•• , l'"· ''"l ' ~IJra lll {, 111.11 •n
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