Vous êtes sur la page 1sur 101

E N c D

R fJ 1: D li N r: S L li , PA lU .S vr DA NTON ()x .') 1


R'
!Jirccrion -N.Maction: Jflt iN C:U R'I'E !.! N-M JC !If:'l, l't lN.S>'

6 NUMËROS PAR AN
Abonnements d'un an: FRANCE 15 NF, ÉTRANGER 18 NF
Ciné-club, Étudiants 13 NF

(àablir les règlements au nom de : É ditions J ean-Jacques Pauvert-Cinéma )

NUMERO SPECIAL 4 / 5
« Le Cinéma des blousons noirs »

Jean Curtelin Le Silence du Cinéma français 2


Edgar Morin Le cinéma, la jeunesse et le romanesque 10
Yves Boinet Panorama américain 15
Entretien avec Laslo Benedek 22
Jacqueline Lojeunesse Fiche de ! " rqL·i pée Sauvage .. 29
Pierre Kost Un mo nde 11r1 peu trop A 40
Jacques Sic lier la mes Dean 44
Jean Wagner Merlon Brando 50
Robert Benoyoun C'est la faute à Kazan 54
Marcel Martin Les blousons noirs dans les pays communistes 57
Claude Beylie Chevaliers de l'Ukraine 66
René Gilson
Vous souvenez-vous de l'allaire "1 Vinti " 7 68
Jean-Pierre Mocky
Le blouson noir de 1952 ne portait qu'un pull ... 71
L'idée fixe du cinéma allemand 73
Yves Boinet
Une jeunesse En ruines 77
M. R. Perez
Los Olvidados 84
Guy de Roy
L' eroflsme du nOir 88
Michel Dela haye
Est-ce vraiment la faute au cinema 7 91

ÈDtTiONS
E A N · ]A CQUES
e' r u e d c N e
PAUVERT CINEMA
s 1 e '
D ,\ N t l) Il 0 8 - 5 1
u

' t,I'A/11 Il/ V ltl/1 1/ t 1 1 ,.,. ,, .111d.•l•, •llpl•,,,.,,,lljlll'\ 11 •. ,. '"''' l'·' ,,uldu:• 1 1ulu: Il\ '''llltqll•l in

Il
. jllt' till H1IIII~!Jll 110 j 1 nt 1111 ,JC lolc ·o,c c·n t_ < :q d 1k de cl(c h:rr,'{t r
's 111 le l' 1,rn ' 1Jlllt · '
·tl till Ill fl,l 11 cl 1•0111 h tll:t SS<' fc,rtlltchl,lc cie ~e<. .
<olnJ 1le X('\
.,,,1 l''''' nt ici .t!ln td en Jllt . • , 1 1 • J 1 1 l' , . .
' , "\ JS[ I' IH (' est lill l'Jllj> 1( llOilH ' 1(' 0! Jg ;rtCJJf(' <1 Ill t .
ïnlogJijlll, so li t · . . l 1 r1
S111 1111 l' 1· 111 sm · , • , . jc c·sl I;J pro11HJIJOI1 socJ:r t' c·t l':ugcnt.
• • 1 Jï t ( ., (' ( 1( ~~- 11 •1111
~~~~ j •1,· dnnt 1 tl11ltjll< . l 1 •
. Il .\ s:J 11 ; 1iss: ti1 Cl', tlll l', lll _tcr_prct;tllon c 11 ,_,,o nde ,1111-
',,tr < ,,,' n(r.tttnll pori<' t' l1 t' c., 1
• ... Il ensuite in ca pable d assttlll n une dose unp(Jrtantc
lili <s! inJ;t.tlcJJH'Ill husli\; l' c l'S 1
de• ,rtl<' ,,,,jet•·- l'nllllJIIIll . .
.
l· n jl}1,{) l hoJllllll' q111 ~~ · · .. so tJJltt't l 'S I 1111 < :ts p:ttltolog JqtJ t:. Pc11t on concevoir autre.
. . . . .
.· , · l' 11 .1 stl spend u toute tntlt:tlt Vl', el <Jill <tcu:ptc sans la moindre
l1H'J11 1111 <Ill' .1 qtll tl . • • . . ·J ··?
'f. 1 t'Ill [Ollll'S' .
Jl},Jllll\.111. Jcs JJlllllt!St<lllS du de lOIS. ' .
. ·.
11 C\IS[t' ,lliJtllll (
. 1'1 1111· 1111 ïnti conformisme ouvner, comme son corollatre bourgeois
' . . . ·'

Il \'JI. tt'S 1 <llllll .1• •1.~ llc>llt'-mes· c1ui rc1ortcnt en eux la sctencc., mfusc de .la vtc> de la
pen 'c moderne ct qui ~ ~~t appréhendé la sagesse de notre s1ccle par le sunple truche-
ment de kur pcrsonnaltte.
Un Blouson noir, ct c'est cc qui inquiète les pouvoirs publics, n'est pas un in adap tt
:, l'nrdrc bourgeois, mais un ouvrier en rupture de ban qui parsèmera l'anarchie dans
une cl.tssc OLt la réceptivité sentimentale est des plus aiguë.
Lt:~ svndicats ct les organisations ouvrières ont développé pendant cinquante ans
une \tritablc psychose de la revendication clans les couches populaires. Les parents de
nos doux jeunes gens sc sont durcis dans des récrimination s collectives interminables.
des dl-m.1rches sans fin pour une quelconque amé li oration de leurs moyens d'existence.
Ils obéissaient aux sacro-saints commandements cie la triade révo lutionnaire: lutte,
orgueil, espoir. Ils ont cu foi en leurs militants qui, apostoliques ct presque mystiques
(comme celui que René Clément a tiré de Zola dans Gervaise) tentaient d'imposer
:tu monde bourgeois le bien -fondé de leurs requêtes.

1 Il lfHIIIIolll( .J li{ A ! ( ' J


N' <A<' Ill R S 1
-')'.&Ill ,,,,, . ,, ,, Ill 11 . I IR \'( )\ 1 ( )f\11\( \ ,~,,,,,,,,,
1. 1 \iul~laal.~el(:,,,l,tautdtllhlll Bt'IJ,\'t.tlll'l,ltJhll \~ '\\,,;Il
1111110111
dt•ltll 1 111
litt dt• J .HIIIt' d .1 tt.lltll.dt"' le 11,1\('f ,ltlltl
Est il pc.:n~ .tbk que notre ~~t: tllt . tttnll pt t tt' 11111' cp tl' leonq1w .tll c· nti r,n
dém:trchc.:s, p:1r n.tturc: JliitdtqtH's ct pt nu·s ~ l\' 1' ~ . c c~ l ·, din· tll"l'',' llll t's t' t '.u n
Lî~e de di\. sept ,111s, litt hotntllt' .tttJllllt d'Inti .t S()1J!Tc-rt d.11ts sem "'guet! ct port
lui' une idee de pn·judttT vritnitH'I. Il st· sent r()ntl1ttl ,, clc· s lltt•s ttrt·~ tc •rrc ltllltn<:-11
dont il détnminn.t les s:tn r iÎllllS t'l :lssut-cr.t l'c·x1'c tttt()l\, !.es re ~·.CJrt '> dt n :tlt' agrr-;st\lt'
et de cc:. forces troubles sottl donv l'Il n· pt·ssllntstllt .thsolll qttt l'"" ~s t lt:~ j un , de
notre époque .tu'l pùlcs opposés des lll:tnifcstations d{presst v<.:s tl clc •, !t y pt · r .~~ ttvtt's.
Cc qui, sur le plan physique, sc traduit par ces attitudes de lai ssc •r :tller ct dc l.ttiguc,
un rythme de parler extrêmement lent ou mi'·me par un tiiUlhtn e contrl,lé, Cl ,ntr .I ~t.m t
a\'ec b rare \'Ïolence des combats à livrer ct les descentes !turlantcs que l'on mène
dans les enfers endormis, la nuit.
Ces groupes sont centrés sur leur satisfaction égoïste et t:ntrent !Ja r r, même en
conflit avec la société.
Les Blousons noirs obéissant à une mythologie commune, se sont grouiJés en clan ~ .
Ses membres se soumettent à des rites d'initiation ct respectent le chef et son l ~gé rit"
dont ils subiront passivement les assauts érotiques. L'unité du clan est la cell ule
fasciste.
Sa médication héroïque d'urgence, c'est la bagarre sous toutes ses formes : agressi ·,• t t~
sexuelle, vol, incendie, cassage de gueule, lynchage.
Il faut songer, bien sttr, à sauvegarder l'intégrité physique des innocents passants.
Quelles mesures pourraient-on prendre pour inhiber ces forces dangereuses?
Je l'ignore, mais certainement pas celles proposées par Thierry Maulnier. La méta-
morphose du Blouson noir en Parachutiste me paraît bien inutile. Dans la majorité
r:: : ·s~qc::; des cas, il y viendra tout naturellement, sans qu'on ait à l'y obliger.
d ': :npo::~ Du petit Blouson au petit Caporal, il n'y a qu'un pas.

A un fréquent degré de ses ambitions et de ses réussites, le cinéma français demeun:


un cinéma bourgeois dont l'objet sou verain est de cerner avec application un seul ct
même monde : celui de ses réalisateurs.
Les problèmes sociaux peuvent bien se multiplier, les formes d'existence prolifC:rc:r
autour de nous, notre cinéma laisse tout un monde cristalliser sa mythologie. '.111:
s'évader un seul instant de son univers clos.
Sa tâche est de faire, avec élégance et suffisance, le tour des conditions de Lt 'tc
bourgeoise dont il énumère avec esprit les douces névroses. les faux prohlt.·mL·~ ct b
futiles aspirations.
A un degré supérieur, Pierre Kast réalise un chef-d'œuvre, Le bel : Ige: .Ill p1rc.
cela donne Les Cousins ou Les Liaisons dangacliSl'S dont le sul'l·2·s a prclll\ . um·
fois de plus, que le public des Champs-Elysées est un public inculte. inc;lp.tbk d ·
discerner k uai du faux et qui avale avec un appétit 'ulg.tirc llÎtnp,•rtL' qu,·l
trompe l'œil.
Est il bien nécessaire alors de distinguer au sein de cc cint:llt:t fr.1n~.t1s td~>llt ,,n
attend toujours k n.:nou\'Cau), une nouvelle \ag til' l't Ulll' \ icilk L-, ok' 1k' tt n,l,llld''
pures ou commcrciaks~ Ces discrim111ations ~n.1ictlt purctllt:llt illlïtll'lll·~. ks hc''''l" ·t
les fins de: cha cun {tant rigomcusetlll'llt !vs tnl-uH"s.
I.e cinr111a fut crU pom n'til\ t·ntn I':Httt.tlitl-. ( :·,·st 1ït plon~:c.lltt d.tt" l.t 1.\ur.tltt ·
de cc.:llc.ti <jll 'il jHilltTa dég.tgn dt! rotttt·\tl· f:lllt.ISIIqllt ' dl' ttoltL' ,,,,ic' tr sc' clt.lllt '~
l't \L'S Jnythes.
I.e lin~tll;t d1111 l-trc :'t l'av.tnt g:mk dt• l'lt~~tlllltt· l'l non dt· lttt llttllll'. Il d.nt
cl(tt!flllinn k~ héro~ de notn· tpoquc t'l lt·s tr.ttt~Cl'tlllt'r. Il doit ré\ ,' Ici k' th ·Ill'
majeurs des ol,sessitiiiS jHlplll:tirt's )Hlltr les prittttT enstiÎtl' ct les tlll!'"'l'f sur 1111 pLw
tllythiqttl'. Tr,urner le dus ;, l.t s.tlc n' .ditc'· de peur dc [Cllllhl'r cl,tll~ le d.disltlc, 't
lcw d'est 1H, tc 111<'11
· .·li ulc • 11 ne pc11t ' en effet,• 1p:rs
'1< < . v voir d':rfflnit{- drlr·d
. 'c1
une J'li< 1 . . . l' ·t enrichit par des apports quJ Ill sont propres. Il appar. tient
t 1 l'·trt ct 't ne r;u ·11 ' · 1 ·
en • : : 1. Jti lrcn :'t son ép:111ou rsscment pour 111 apposer cc m;1qu 11hn
nt lii1Cl11:t de 'pot. tu t q tH < • ~>c
;lWrYcilkux qui k métamorphosera. . . . .
f
JI ne aut < tml p.ls t l . . . \ itcr les (lCttts sujets, commef c..ltralt
. 1 Chabrol.
'1 Il faut
. Jl.artir
' . 1 , 111 ,oninc sc construira sur les umcttt, es mc os pour p!ssottrères
d'eux. 1.:1 geste um tI . . . 1, 1 f ~ L , . ..
k~ :l\ïS . (l'i LO ... t l·.11110 .. .sm h• ('>ITl!crrc , ,la• patx, la •bom R )C et. a ' usee. ., • , . mtcl
esd systemes
lcctur 1s "·' 1ent l1\t ., n 111 <1 ins· tlllC ces· fl·ttches. Alam . esnats n a-t-1 pas rarne JUsqu'au '
1 .
Il
~u une que quts 1 .. Yinr\. nnots
· h .•• quelques
.
ponofs sur
. • hla· guerre et le nouvel .. amourl .
•1• 1 , 1 , 111 ,. 111qltl•>ic 11 onul:urc est mclusc dans Hnos zma, mon amou1 . la couchene
tnt t ut t , ..... t , l L'b, · f · , p ·
:l\ ('(' 1. . \Il t'l 11.1
. ·,, l l' 1·•1 fille enfermée ' tondue . a a 1 erat10n,
. sa utte a ans la nuit·.
.st1!1 ~.l
.. 1li 1 t l·ms
• •
une nrofession
r
ésotérique qUI la condUit
·
au
·bi bout du
· monde;
f · ses amours
aux antipodes a\ cc un bel indigène; son amo~r }mposs1 e. Ma1s, ~ltes un test; pro-
n0ncc-/ le mot ,, guerre» et demandez ce qu'tl evoque. On vous repondra tout cela.
et que la guerre c'est aussi le massacre d'Hiroshima, l'après-guerre, l'oubli, etc. Le
scénario d'HiroJhima est une nom·elle pour la presse de Del Duca. Et c'est en cela
que ce film est indispensable, car il a dévoilé ~a. ~randeur, le pathétique de ces ,notions
élémentaires, uni\'erselles, en partant de la vente toute nue, profane, galvaudee.
On est loin des petites théories italiennes dont l'idéal a toujours été, comme J'a
dit Brunius dans une grande enquête sur le néo-réalisme, de p hotographier « un petit
garçon en train de faire pipi contre un mur ».
En France, le film «sur la jeunesse>> est un genre. Il a ses conventions, toutes.
du reste, inhérentes à ses exigences morales qui le conduisent à une gamme anecdo-
tique des plus réduites. Il a aussi ses spécialistes. Maurice Cloche et Léonide Moguy
ont soumis le genre à un véritable rituel, canonisé et systématisé un ensemble de
règles qui ont permis à des réalisateurs encore plus secondaires, comme Jean Gourguet,
de s'affirmer par la simple imitation de ces modèles. Le but de l'opération consiste à
'anter, autour d'un viol central, de quelques étreintes sauvages qui découvriront
un sein ou une fesse de profil, les institutions fondamentales de notre morale bien-
pensante. Ils sont des films édifiants, que l'on commente dans des cercles censeurs
et dont on apprécie les premières, l'été, dans les casinos. Ces réalisateurs obtiennent
la conspir~tion de Barbès et du Sacré-Cœur, le Prix de Vichy, les palmes de l'O.C.C.C.
et le public des Italiens. Leur « quête plaignante » vise autant le style Midi-Minuit que
le p~rdon des foules. Pour tout cinéphile agnostique, dont l'idéal secret est de
p~rfatre Lo Duca, ces films sont une somme émouvante de bien beaux souvenirs.
~ous Y avons co~~u. Dany Carrel, Françoise Vatel, Mylène Demongeot, à l'époqut où
le~rs avantages n ~ta1ent pas encore tombés dans le domaine public. Le long des trott-
to~rs, Donnez-mo~ ma chance, devraient être des films obligatoires aux moins de
setze ans. Domanz e troppo tardi.
P n'y a pa~ lieu, devant un tel commerce érotomaniaque d'entrer dans une
colere bernanostenne, mais le cas de Robert Hossein est beauc~up plus regrettable.
P
1
arce que ~e r~alisateur avait une puissance naturelle suffisante pour pénétrer dans
e monde msohte de l'ad 1 'b · · ·r pu
, o escence en e ulltt10n. Pardonnez nos offetlses aurat
ctre un film attachant si I-f .· · · , , , . l ' . 1· ··triee
. , . , . , . ossem avatt 1mpose a son scenano une vo ante utrt:t.
et ne 1 avatt demmeralts.'· 1· 1 ·' · "r Je.;
A
b rmncs mtentwns . . ...
Inn in·· ... ans
c f'-'
a 1111evrene. Un peu d'humour eut pu . · sau'1 c:: ·llld•
1. · . 1
, aiJ cs. m·c, on nez nos offenses est au bord du nd telle qu.
1 .lltran pu attc.:Jndre a une . 1 , J b ·r~er
Vlo ence rare dans le cinéma français . Herve hrom t ·.
~ · ' 1 . · Frtllf~'
1 , .
c t c cul a avo1r abordé , ·
, . . toute not pru
sarutagr·s llH:ntatt . , lSl'Jll
1
. · t:n t c prollkme. des . Rlousons no1rs. .. ~u ·h·: Sllll
, re.; attcnuon de LC seu l f:111. Mats Brornberger :1 satn t •.
Pr•)P<•s n tous les tru cs d fil1 · 1 t!Jllc
• • u m commernal. Tl a n:uvré :1 mi chemin. dos.tnt 1 · ,
mc:m 1t ponCifs du gt:rlfc ·t . . . • Il . fil .. ·he,·c.
·Ill d'{f'.
1 t'lent ct dont }'dll ..
e • ses • Vt:rll:t 1 cs tlll l'lltwns. Tl en reste un rn lJn.tt ·o!IP
d ltnmucr, ' lt:.tut(', llH'Illt: commcrc t·lle ' ' en ·ï été certai• nement lC:tliL •
.rab Je
-rient
llage

.1rtir
~res.
1tej_
J ·au
IUr .:
erj~
Lli t:
Urs
:ro.
:la.
Le
•la

a
. 1 . ; />n't;c'J/f', tin~ d'ttll cxu·llctlt rcun;11 1 rie.: ,..
1ilC'Iltol• ~nrtir:t !.r.• 1.ollf'·' r ,m.•_ 11 1. . . . . , . 1'. . 1··•n
., 1 ' ftltll Il 1 Cl Jtt lill (Il Jll'OJClllOil~ jlll\. ' tl'S < t S Cl lllCJIIC.: S < lCIHll agcantc~
, •. , . •
• . l , , .
C]lH
. 11 . .
mt .1. , ,t • ·n (on( '
1n~uln,. 1t . Jt· 'lllll' lwntmc ptctJJH'. son . 1 o11son enIl Stgnc de vict 1)ir.c
t, lv""H J, 1111
1
( .p:tr.nt
l . 11 qu ~
t
. C'est j't'Ill t'ttc , . tt·'..- . i~ .'1. (li tort cela mc sem> c un . JlClJ J>ll''rt'l " .
~ut nt H ntt ·
Il f.Ht,lr.t dn ll1otn~ tlllt tt IlL .
. . . . 1... k til 111 ;lll.\ 1110 tns de douze ans, cc dcrntcr exenlTI],.
l' ...

· tttl~l·ltlt des l 1 1us t( 1\.Jt]llt's.


Jllt ~ . . . ' ' l 1\
. -~ . t 't trs fr 111 ,-: 1is ne st· sont pas tntcrcsscs aux pro> cmes collectifs
1 s g r.tth 1s tt .1 11~.1 t · • ' . ,· [ [) · '1
' ·. • . l, . · · lit' f•c•titl' f•/,n.;c· !1/oll.rlr'tfl' /,;potJ , Je lctiJ e au corps, Et Dieu
dt l.l JCIIJH'Ssl'. Ill .•1 Je! , .' . . .. j ·Il,. 1
' ,., ,1 111 f.
1
1 l/1/l/( . 11 •.' 1111 ' h-st·nt
. t]llt' des sttll .l tton s tndtvtc uc <.:s cl eurs rapports sociaux

,·n nst:q ucn t s. . .


1 1 ·q Il('\.. l'1('1·k l .1. ,.,·s·•Jll
•' •1 's't11lj>t-cstirrc
1 ' ~ en 4<), clan s une sotte htstotrc de puceaux
, 1Pt\'s~·' en 111.1. 1 ' J·.•1,.t't1lurcs·, t}Ui lui \alut p:1lmcs ct .bénéfices. T •
Rendez-vous de juillet a
{{
1
1
lill ll~1.. 111-t'tlttcrs
. • films. tournés• ;\ S:1int-Gcrm:1111.. Dcputs furent nombreux . ceux
· 1
qut 1 < · . 1 - 1lisèrcnt une «certaine jeunesse» entre le VIllage et la rue Dauphtne, entre
. . . . ,
k Rouquet ct k boulcv::~.rcl S:1111t-Mtchel. Rendez-vous de ;ut/let est une bleuette fanee
et imbécile. en même temps qu'un document faux et flagorneur.
C:l\attc :.1 promené ensuite quelques jeunes cons dans les arcanes du seizième arron.
dissen~ent ct ~malysé d'un œil sociologique les conséquences d'une psychose de panique .
.\u moment de la guerre d'Indochine souffla en France une prémonition de cataclysme.
Pour t\ iter le pire, les gens s'apprêtèrent à la fuite hors du continent, pensant
1

Ch:1pper au massacre. Pris dans cette atmosphère, quatre élèves du lycée Janson-
DesJilly dérivent. Fait-divers classique, avec vieux salaud, meurtre accidentel, château
de b:mlieue. Une excellente direction d'acteurs ne pouvait faire oublier que tout le
film était construit sur une aberration. Cette psychose indochinoise n'a jamais existé
que dans l'esprit de notre fort en thèse; elle a peut-être touché quelques sujets à
tendance paranoïaque, mais elle n'a pas ébranlé l'équilibre des autres.
Récemment, Marcel Carné s'est refait une jeunesse avec Les Tricheurs. Décrié par
la critique, accusé de sentimentalisme, Les Tricheurs, à côté d'un certain romanesque,
est un document véritable sur la faune du Bonaparte (que l'on retrouve maintenant
à La Pergola). J'admire le personnage aphorisant incarné par T erzieff, et son rôle
de maitre de pensoir. Bien sûr, le film sombrait dans un romantisme incertain; la
mo:ale contre-poison de Lesaffre empoisonnait par un faux dosage tout le reste.
?viais. de la part de la critique, une telle campagne d'hostilité ne peut être que
commandée par des impératifs bassement professionne ls.
Quel film peuton opposer aux T1·icheurs? Les Cowins? Bon ou mauvais, le filn,
de, Carné est finalement le seul à avoir abordé un problème proche de celui qui
prt:occupe cet actuel numéro.
La. nouvelle vague ne s'en est pas souciée; Claucle-Bcrn:lrd Aubert présente un
paraù 1 ~ . du Blouson noir dans Les Tripes au soleil. A Cicc:1da, où Je bordel Y est
le septt<:tne c iel tl c • 1• · 1 1· · f · · 1 · nt
>LI <: poussa 1 c 1tnots att des afTatres d'or, les voyous ( u cou1 sc1
un peu la force ùu r•~g 1- 111 ,. 11 [ · ' . ' \ "'11t
" '-· s sont par a!lcment en accord ~1\· ec la kga 11LC ct peu "
tcJUt cao,ser !Jour Je 1neill · 1 1 . . . . ]' bns
\• ù eur cc eur con(1llton phystquc. Mats, nous sommes .1 < • ·
c Ollla ll1 c ùu f-lllt ' t s ti • 011 ' , · • · de
r.~ .R.S· . PM
. ' · que ,
Ùcs gangs d ' adolesrcnt s .
na pas en core double, en Fr:1ncc, les comp;tgnitS

Il t!~l u ne autr e 111 tna' re J>lt . 1 · l , ,. 1• . · mnl.l


çant su l111'le ntent p ·1r 1111 ' • 1 1 IS 'YJlOLiltt . . tt: j>I'( 'Sl'llll'l' lill dcltnqu.llll, t'Il. t J lt
· .1 t
lr~
, br . ·. · ,,( u e~ct:tlt qu1 l'fll ' llÎ\t' llll'tlt ne l 'est p.ts . On tlhlll'l1< ';l .ll ·
' l go~ lqJJ t iit l' lll Il tH : 1{; ï
1 '. '... . . . , . des
r mè: d c ~ ll ~ .. 1 L1l:tlllt
.· , i>Htl l lt>II gt IH tt11sc d11
t' ï 1 •
puhlt1 <]Ill p;11 dnlltlt'l .l, prnpost r.t
, • 1
.till cl' n ; t\'t~tr t 11' 11 .1 rednutcr de ll' l'l'Ill lllOtltol ·
1
l , ' l
.<: Jh ' " d ' Atttoint Ltlltlll . 1 1 . • . • ! ·. nin;
il •an 1lt! t\ l 1·.111 ~ Ill }(' SI JI((' de l ls ll ' JlrUilH ' t t 1vs tlllhcnlcs ; s.1 tlll'rl' ' une Sl[!ll.l ' . l
tt P11 •
mtfn;
111
dou'c:u r 1·1 1 . 1; · ' ' ls 11 1ll' 1 l s ll' ll <' c lt!.lls .lllll', dnnt \ nt(lllll' est t' s_( ,
• 1 >Ill! , enhnt lit 1 . l' 1 ' , ' · tn: st
nt n 1c l' · ·
l lll t pt lltll( r » li!H· 111
Il tt ' ·'l 'l' lljlll r l.t ln1 dtt Ltl!nn "
, . . chnc a C.l\.1
. . '
. de ·
1 11
• ' 1111' .1 n' rir e, l' Il tnut esprit de solllll1SSI 011 t 1
8
remords. Comment ne pas pan l<m ner cette: llla\1 \' aÎs c.: \t tH>n lorsque de \t' Il l ou rdon
nées son t auta n t de circon sta n ces atténuantes;
E t r oHice c 1tho liq uc, e n accnn l:mt son .1hsolut\Cln, rro 1t certaincnH'n t ... tr
mor tifié.
J\Lt is, pou r ;l ttei ndrc :'1 la \'é ritt\ il ••li rai t fa llu q u t l'e n fant violt s.1 111 i. rc l>.!l ,,fr
le yjcux, ince ndie so n école ct coupe la lang u e d ' un aveugle. Ouc lks d(u sum, tlll ..i l l
pris le m êm e publi c qui sc flatt e d 'a clllli rcr ;' igo c11 a 11J1 ant le fi lm cie TrufT:Hn '
Car l:l délinquance commence avec la cru aute ct fi ni t da ns k meurtre. l~ t c'est en
ceb qu 'elle es t un problème ala rmant.
Entre Chic'IJS pcrd 11s sans collier ct L es quatre cents cou ps, il n'y a qu ' um: no c
réa liste plus juste, un dialogue plus vrai, mais l'esprit en est identique.
Il nous fa udra don c aimer, et m ême bien au-delà de nos exigences rationnelles.
les réa lisa teurs qui tenteront d'établir un ciném a synthétiqu e, capable de saisir les
problèmes humains d ans leur entier, tant d'un point de vue somatique que spiritueL
ind ividuel que social.
La crise du cinéma français réside en ce qu'il consiste à étudier un territoire
très limité et qu'il n'opère en d'autres que par une généralisa tion systématique.
Des conditions vraies pour un milieu bourgeois ne le sont plus pour un autre dont
les facteurs de genèse sont radicalement différents. Pour atteindre à celles-ci, il en
faut une connaissance séparée que l'on ne peut obtenir qu'avec u n sentiment de
sympathie, un élan d'affectivité, en un mot, avec un sentiment d'h umanité. C'est
en cela que Pantalaskas, le dernier film de Pa viot est une tentatiYe réussie.
comme l'aurait probablement été le film sur les Blousons noirs que Georges F ranju
avait projeté de tourner en collaboration avec son frère Jacques. Mais l'affaire a
été vite abandonnée pour de multiples raisons. Franju était à peu près le seul
réalisateur français à pouvoir traiter cette question.
Des autres films en préparation, nous n 'en pouvons rien retenir.
La Nuit des traqués oblig e à un grand pessimisme.
Le silence du cinéma frança is se continuera, à moins que Bresson, lancé dans la
kleptomanie, n' en visage de tourner L e Jo urnal d'un blouson de cam pagne, ex tra-
polation indispensable du phénom ène citadin qui fait l'objet d'étude de ce présent
numéro.

JEAN CURT EU. ·.


LE CINÉMA
LA JEUNESSE
ET Lt
ROMANESQUE

par Edgar MORIN

De tous temps les jeunes se sont D'autre part, aux héros modèles
attachés à des modèles à partir des- traditionnels (grands hommes de
quels ils se sont formé leur person-
guerre, grands politiques, grands
nalité. (De tous temps, du reste, la
savants, grands inventeurs, grands
personnalité se forme autant par
l' imitation que par le refus d'imi- artistes, grands explorateurs, etc.),
ter.) Dans la société d'hier, ces s'est ajoutée une catégorie nouvelle
modèles étaient fournis par les de héros, les héros du loisir mo-
parents, les professeurs, les amis derne, champions sportifs, explora-
de la famille, les camarades· on leurs, campeurs, sortes de super-
adoptait leurs opinions, leur' son ajislcs à la Bombard, globe trottei·
<le VCJix, leurs manies. Ces modèles du radeau-stop, et évidemment les
vedettes de cinéma. .
étaient autrefois des modèles pro-
l'lu• s, Cl~1.les II'ouvail dans son pr· o- Eniin, la jeunesse d'nujourd'hlll
(•st ù la n•chcrchc de ses propres
.
1
r.
Jil 'P llltltc·u irnmédiat; ils (•Laient 1
d:lll.<· dill(·n•nls pour el!acun. f.p h(•ros, des hé1·os de l'adolescence.
qui n•ll(•lent sa propn• inquil'tt~d~··
q
<' lll<'tlla a fqurni d(•s nrodHt•s t•xo ('j
f4:111.l!'S, :'1 l:t di!ll('JISÎOII du lllOlldt• sa pi ·o pi't' t'I'Îst•, st•s proprt•s besn!ns.
~·lllt<'t', _ll·s Illt'tlles pot11· Lous lt·s I> 'ot'1 t't'Ill' llnmbi•e quasi Ill) stique !/
\(.
j<'t11u•s u 1111 Illon~t·nt donn{•. La fo • qui a st1ivi l:t ntoi·t dt> .Jallll'S Dt•aiL 1 1
1
!nation dl· la )H'I 'S Clllllaliti· t'Il l 'S I l i nt• p:11·t il' dt• )a jt'UIH'SS(' du !llOIHI.e el
for·c'r'•lllt'lll tllodifii·l' . s'pst n•t•onnup l'Ollllne dans un llll- lt.<lj
I"nit· dans Il' visngt• dl' ct• jeune (•
)0 (',!
(1
héros. Par sa nwrt, .JnnH'S Dc·;tn c·sl
devenu plPilll'lll('lll h(·ros: ellc· :1
autiH•nti li(· s;t « fttr<'tll' rie vi \T(' »,
et Je rl(·fi ;l!lolt•scenl ù la vic qtti r·sl
hntjours un rli·ll :'1 l:t mort.

Tl est trè-s difficile rle parler de la


jeurH·ssc·, parce que la jeunesse ne
forme p[~s un cnsf•mblc homogène.
On ne peut parlf·r dC' la mê·me façon
rh- b1 jeunesse ruralf' el de la jeu-
n esse ur b <1 i n <', d e l a j e u n e ou v ri ère
et rlc la jeunf·sse bourgeoise. Jl faut,
notamment dans 1111 pa)'S comme la
France, tenir compte des essen-
tielles oppositions cl détermina-
tions des classes sociales. Toutefois,
la jeunesse C'sl la jeunesse, c'est-à-
dire une qua/if(; bien générale, pro-
pr(' aux ê-tres j<·uncs (exception
f~tile ries ,·ielJX el san<; âge, aussi
présents parmi ]C>s jeunes, que les
jeunes parmi les vieux). Cette qua-
lité implique:: la plasticité: la jeu-
nc::sse est l'âge soumis aux influen-
('C<;, l'âKe des mues et dc::s métamor-
plHJses. Or c'est sur cette jeunesse
qu'agissent 1<' plu'> puissamment les
lllO~ ens mor!<- rn<''> de difl'usion mas-
si' r· : f'in(:nw, r<trlirJ, prc::sse, I!Jaga-
zinf·. (Jlrvr:rtt tt chercheuse par
n~thrrr~, la jf:lln<:ssc· sc trouve tou-
jrJtlT'.s nl:lltlf'r:llem(·nt à J'avant-garde
dr; la rnr>rlr:r·nit<~, C't de plus, plas-
tiqu(; )J~H· natun·, (:Ile- r·st la plus
rlirr:d<·nJelll, !:1 pllls prufcmdément
l'll;r plus t!lassi vt·JJJr·rtt JnarqtJée par
ks tc·cltniqtws trHJrltlïléS. La .ÏC'll-
lJcsse <;r· ll'IJtJ\'r: :Jirrsi nattlrcllemenl
(JIJI'!é<: :til X jJIJi l!lf·S d'ac;r;(:JénttÎCJI1
ri e l' t· v r 1 lut i 11 11 c·1 >nl c· llt p ()nt i n e.
Il) a :Jtrssi till :111tr·c· plli:n(JJ!lèll<.::
Il r J s s 1 1 1 • i i• 1i• s lill J d l'J' n c•s r>11 t d (~ tr'lt i t
les urwir•!JlH'S closse.<; rl'û[j(' ardraï-
lJlH'S: t>llr•s rntl suppriJIJi: lr~s :trt-
t· i e 11 s r· i 1c· s d' i 11 i ti :d i 1 J/ 1, q 11 i :111 ]J ri X
rh: f'J'tWllr·S i·p!'t'IJ\'('S, f:! IJl>l~l'lllil lill!'
..,rJJII' d1• IIIIJI• <;rJr·i:tlr·, f:tis:til p:tl-.SC·J'
Ir· jr·ltlli' d:JJl~. Ir• JJ!IlfHlr· de·•. :111trllr·~•.
.\laJS, l'Il SllJ>I•l'Îitt:Jiil r·1·tl(· h:trTiηt'(·
(•ssr·ntiPIIf' r·r!lrr• ]'t·rrfarll r·t l':trlllll<-,
r·llt.•, 1,1 1 r·rr'·r'· !liU' ,o;fJ!'lt' rlr· !lf>tlfJt'llr·
t'frl, fi(' r/'11ff1' Ïll/11/'!111' : /'flt/IJft•SI'I'/11'1',

Il
Ja l'olognc•, :'1 la Yo1Jgw.. l:tvi1·, la
:ige de c n•se. 111·1 <'lt:H'UII doit s'ini Su(·dc, l'le. Le zaz()uisJtH·, l:' c·st -:'1•
/it'r folll sclll. trouYcr toul seul les
dire une difT(·n·nci:tlion l'l 11111: pro -
clt'·s du morHll' ndull<'. se trcllliH'l'
yoc:tlion d:111s l:t lenll<' , l1•s lll<tlli(· .
tout seul. JTS, el<' ., :'t J'c.'·g:trd d11 ITIOJHI1· dl·<.;
Or. nous ,-o~ ons ccci : depuis 1111
;tdull<'s, est par <'X<'mple 1111 pll(·nr 1
dt•m i -s ii•c le. o hsc li ri•Jitt'Jll, J> rog rcs.-
ntC:·ne uni vet·sel. .Vl:tis il y a plus
sin'IIH'lll. l'ndolesn·n<'<' cherche a
i1nportant : soit une grand(· tris-
Sl' l'l'COIIII:Ittrl' cf :'1 s'af!irllll'r ('Il
tesse, soit un inlnH·nse enn11i ~<'m­
tant que telk. c'est-ù-dirc en cl:tss<'
d':ige. ni•j;'t ;\li ;o.J. ''' si(•cle, J_es b le ni c:1 radériser une grande par-
tie de la jeunesse dans le monde.
adokscents de g<;nie, les :\ova!Js,
Slwlln. Himhaud l'l Lautri·amont, Pourquoi'? Il y a s:ms clo11te un
avaiet~t l:mc<.; les premiers appels, complexr de ntisons multi pl cs.
les premiers messages, « les scerets Toul d'abord, il s'agit d'une jeu-
de l'adolescence » . Aujourd'hui, et nesse d'après la grande guerre mon-
notamment grâce au einèma, l'ado- diale, la r(•s istancc, etC'. Cette jeu-
lescence en tant que classe collec- nesse a la mélan colie dPs généra-
tiYe a pu choisir ct affirmer ses Lions qui viennent ~tpr(~s la hatailJe,
propres héros. Ici encore, il faut comme cc fut l e cas après la pre-
parler de James Dean : A l'Est mière guerre mondiale ou après
d'Eden est une sorte de Grand Napoléon.
JI eaulnes un peu sordide, La Fu-
l_)'autre part, c'est une jeunesse
reur de Pivre est un correspondant
qui a accédé à la consc ience à
hollywoodien des Illuminations de
l'âge atomique, l' âge des bombes H
Himbaud.
e t des missiles interco n tin en taux,
James Dean reflète enfin l'inquié-
c'est-à-dire l'âge de la destruction
tude adolescente, la crise adoles-
presse-boulon possible du monde.
cente. En même temps, la nouvelle
classe d'âge se constitue une pano- Certes, les adultes ressentent plus
plie : chandail ou chemise roucre nettement les implications ct les
absence de cravate, blue-jeans, etc.
b ' effets politiques d'une destruction
Ainsi, aux Etats-Cnis en pt·cmier atomique possible, comme des ver-
lieu, mai~ aussi, d'une certaine tigineuses possibilités que laissent
faç-on, dans le monde entict·, on en~revoir les développements des
Yoit, dans les conditions de la so- sciences; mais les jeunes, dont la
ciété moderne, réapparaître une personnalité sc forme clans ce
sorte de classe d'âge comme dans monde atomisant ct atomisable, rcs-
une société primitive, mais c'c>st scntcn t, .eux, l ' fige atomique d'une
une classe d'âge de type nouveau fa~·~n _metaphysique, ou plutôt, fan-
la classe adolescente, dont la for~ clnlll-!1 dit·e, ontologique.
mat~ on détermine aussitôt la for- Enfin, les jeunes vivent dans des
~na~H~n cl'unc sou~-classc cl'âge sociétés qui sc déclat·cnt, chacune ù
Jnfcncur la classe prépuiJèrc des ~cur manière, admit·ables : amcr-
biJbhy-soxer~, avc·c tenue de rigucut· ~~an way of lifc, victoit ·e du socia-
(que uc cl e <" IIP va 1 t'l pan 1a 1on <·or- IJ,sme en l '. H.S.S .... Dans ces sociC:·-
sain·). l es les Ue 11 s s' e 11 nui e nt : i 1s sa n'nt
CJ ~ IC' 1e c i n l' m n , le' s 1o i -; i r s lll l'ca n i-
~~·s ~H·. so nt qu'un _ersa tz de' \ ' Îl'.
Ct· Cf lit' IIIHI S )JOli VOliS t'OIIS!:I!c·r·
our c 11x « l;t \ ' r·a tc' vie est nl>-
<ttlj<llll'<~'ltui l 'S I :tSSl'Z lrotJI 1 ); 11 J1 :
s~·.nt<• •> . selon k mol dl· HitHbaud.
d<·~ !t·alls d<· .i<·unc·ssl·, dl·s Jrt;rnifc·s -
N 1. Il' <'Oitfort l'l la st'!'ttrilt' ù ta
lalt<llts dl· j<•tJlii'SSl' ('()IJIIIlllliS :tll
S ll.~' dO~Sl > IIÎ 1\·niiHlllSÏHSllll' )JI'l'fa-
llt<JJld<· dt • l'l•:s t l'l au ntond<· dl'
!Jr 1 lJLI~' n l;t slnlinil•nne ne rt•pon-
1'1 lut·~!. :'t l'll.H.S.S., aux lJ.S.A., ù
dt•itl a IL·urs besoins. Ils r(·ngbsent

12
par un rcplicnwnl sur soi indivi - ltotntnc· sc· lint ('Oi, (:c: lal :l en s• n-
duel ct clc d~1sse d':'tgc, lill s<"cpl i- g lol s el ('Olt rut rejoindre sc·s f':llll:l -
'\ cisnte génét·~tlis(·, C'L cc· qu'on :t ptt r:Hies . .Jc· ('l'Ois qu'il n'c·st p :1s
a pp cl e 1· « ni il i 1i s tlH' » l :1 n l q u <' d (' s c· x: tgc'Tc·· dl' donllC'f' :'1 cc·t tc· sc•(· ne·
én'·ncmcnls cotllllH' C<'LIX de· Polognl' lill<' v:tlc·tll' tJniversellc· s'a ppliqu :1n l
cl d c Il o 11 gr i c n'; 1 v ai c nt pu r (-v(~ le r :ttJssi IJic·n, quoiqttc· de f:tcon diflï· -
tout cc qui sc cache de génércusc· rente, it l'uni vc·rs ca pi l:di sk c·l ;,
n '• yoltc, d'horreur de l'l1ypocrisic cl l'univcr·s slalinic·n. Cc· cynistnl' dr·
d'aspiration ù let Vl'rité derrière surface qui rlérottlc les ~tînc'·s (lr·s-
<<Un cedain sourire » . qucls sc eroicnl plus scntilllcntaux
que les jcun<·s, voyez les réactions
Un professeur de Faculté cle Bu- au pl1énomènc Sagan) protège un
dapest raconte ccci : peu de temps dégoût, une tristesse ct, sous cc
ayant la révolution hongroise, il dégoCtt ct cette tristesse, une aspi-
discutait avec un de ses étudiants, ration infinie qui, en poli tique, est
très <<zazou», qui lui tenait des d'essence profondément révolution-
propos agrcssi vcment cyniques sur naire - mais peut demeurer la-
la nécessité cie faire carrière dans tente, cachée, invisible jusqu'à cc
la vie, prostituer ses i décs, jouir et qu'elle s'éteigne avec la jeunesse
profiter à tout prix. Soudain, ils elle-même.
entendirent l'hymne national hon- Bientôt peut-être une nouvelle ère
g,·ois chanté par un rassemblement commencera. Je suis d'une généra-
d'étudiants devant l'université. tion sur qui a pesé, en 1940, l'option
C'était le départ d'une des fameuses nazisme ou stalinisme. L'hypothè-
manifestations << Petofi >>, qui pré- que fasciste a été pratiquement le-
ludait à la révolution. Le jeune vée en 1945. L'hypothèque stali-

' SA!v!J IJJ .)(JI~ • de Wladunu J'o~ aclc, JJ pleut t<HIJOlll\ Je >anu:dt ( •._,, Jl'lllll'\ 'tJll~thLtl ,., out 1 ''" ho ·u '·uni!
p r 0 pre·. ~~··nt'· r: tl i o 11 11 'a 11 r :r i 1 .i ;1111 ais
nit•nnt• l'~' depui~ k rapport 1\. 0 ~{· ut dt s<·r 1c· 1a ng;rge cl <'S d (·<'la -
lt'Yt't' l'Il fait. . rai ions cl corr<·spoiHia IH'l'S ro 111 '.1Il ·
L:t 'tt'tliH'sse tHlltYl'llt·,.dan~ la Ill<'- .
tiques. On parle motns, ou l'on elit
. · till a ut re
~ure où clk :tsptrt' a « c 'es 1 bon » , << lu mc plais >> , etc
nHHHk que celui qu'ell(' a .n·~·u <'~ 1 Peut-<~tre esl-c<' aussi parce que J'o ·
ht'·ril:t•'t.', pourra di•sorm:IIS <:hel- • ' Il
peut passer p 1us ;uscm<·nt et rnpi-
cht•r s~ yoÏl' hors des formes <~e~ra­
dem<'nt a 11 x gestes. Le b:t iser rst
th··c~ (c\•st-:'t-dire Ill~ stcH·o-rcltgt.c ll -
d {· j ù ù lu i t o ut se ul 1111 <' d tT 1a ra t i 0 11
~c~l. nu 1·nrnHnput.•:o. (par k rap.Jla-
1isllll' cl la ci dlisal ion hourgeolSl') fol'l t~xplic.ile, el qui a so.n ~angagc.
Peul-l'Ire egalement le Cinema, art
de la \'Îl' politique. , .
Pt•ut-t.;tre pourra-t-elle dcsormats du geste, enseigne aux gens des
mit.•ux rduser l'ordre établi, parce gestes plus éloquents ct séduisants
qu'elle saura aussi mieux éviter que les paroles.
mystique rt nihilisme, lesquels sc Comment tout cela va-t-il évoluer?
rt.•nYoient toujours l'un ù l'autre. Il y a évidemment un grand bras-
sage amoureux : aujourd'hui, on
L'attitude de la jeunesse est dans aime à tout âge, alors qu'autrefois
le sen de l'évolution des généra- l'âge de l'amour était limité par la
tions précédentes. Deux traits es- jeunesse et la v ieillesse. Aujour-
sentiels : << 1. Affaiblissement pro- d'hui, les petites colombes et les
gres if des tabous sexuels (on « cou- vieux messieurs font excellent mé-
che~ très tôt et facilement); 2. Rôle nage. C'est même une des reven-
ùe plus en plus grand de l'amour- dications de la jeunesse féminine
pa sion dans la vie. que <le séduire l'homme aux tempes
La conjonction de l'affaiblisse- argentées (voyez encore Sagan,
ment du tabou sexuel et de l'ac- voyez les films comme Sabrina,
croissement du rôle de l'amour a Ariane). On semble aller vers l'effa-
pour résultat de détruire prati- cement des tabous sexuels, mais
quement l'amour-unique-d'une-~'ie aussi (et il y a liaison) vers des
au profit d'une multiplication complications de la sexualité. Com-
d:amours «uniques» qui se suc- ment évoluera la jalousie, cet aspect
cede:ü dans la vie. On recommence possessif, propriétaire de l'amour?
fJlu~zeurs fois sa vie amoureuse On ne saurait prophétiser. De tou-
lo u~ ours avec sincérité bien sûr' te.s façons, ce qui peut paraître du
maJ~ dans cette sincérité il y a d~ ?e;ergondage aux générations plus
pl.us t~n_ plus un arrière parfum de agees prépare sans doute une mo-
scep .lcJsme, le sentiment latent du rale nouvelle. C'est après une série
non-ete:nel (alors que les amants <l'.cxpériences préalables, désordon-
romantiques du siècle clern. . nces, que pourront sc constituer de
<T< \'aJ· t l les
'. let se
. ~ - en pour l'étcrnit') véritables couples.
<)UJ transparaît asspz bi.ct1 l c ' lee
· ·· • < ans es
'<ilnan. s. clt: Franc·c. . S
. 11se • agan. . .
Aln ' J , c·\·st Jl ' ll' . 1 l~n conclusion, il faut toujours
d 'a lllOlll' (~· " l·t f' .
'1
Slll'a H>ndan('(_' l~nJt' c·ompte du fait que la jruness;
' OJS j>S ·1 '
"i i'X ll!'\ ) l[lll' l'·
.
'y c ll<[UC
.llll()LIJ' S(• cléo . 1 d l'l'assume, acci' lt•n• el cnnll·t•dit :1
~ ~ · nt i ntt ' lll c·onting. ,· ,.,r ac<' c•n ra fois ct• qui a t' li' proclnil par le
l"' l l l "' ' llll· tJt 'l·r· <·x<l n , passagpr · : i 1 l1londc• dp s adulll' s.
t' 'l() .. l ' .
1 111
vio lt •nt 111 .1 j .· 1• · ' ~lll'l ' tll<'lll
' ' '' IJIIIIII(' lill C
s'o uhlit • !'l tout re·. · Jra g c·. 'l'otrl Ed g :u· ~10HI 1 ·
< Olllllli • Jll · l ·
A ulr ,. t r ai 1 .· 1·'1 J<'
· lllii 'SSC' · ' ·
1a r ht'>tori tllll' ' 11111 . • llllïll ' t s l ' ( f) 'u fil' (· s tu t l' i nlt' r ui e tl' p11 bi i t; t'
' ' llll ' l ' II SI' 1
1 a Itou<> pn!c·i:d cut , . · .' ..1·s gl• n(·- 1 111 ~' lt •s l.'ct h it·rs péday oyiqllt'S )),
cs. l>t· Ja u olt 'l'
t ' il 1 ~Hi7.)
s

Pa nora a
A érica in

Pil~nographie générale

établie

par

YVES BOISSET

15
. , . ) 1, Clnrks Ch;lphn, avec Jacky Coogan, l·:dna P11 rvl
111,1 7'/tr 1\.Jd (Le < ,n~'t' , < < , • • ·'Ile<:.
. ... (1 .. Ch. 1sseurs de s:.1lut), de Joseph Von Stt:rnberg
1<},- '\ !J· 111011 i 11JI/Ife"' .cs ' l . ' avec
~..., •" ', · . \. . Cwr~ia Il:tk, Stuart llo mes, Otto Math1esen.
(,corgc h. 1 1 t 11111, • f">
. · 1· (' .. 1 H le r-.tilk avec Bebe 1 );!l1iels, Wallace Reid.
J\)~7 " (./JU'tl_r!'O. t l >lLI • l '

l \)~~ - lil·gg.n.<. ofi .1·1·c (1 .t..s l\lcndi. 1nts de la vic), de William -A. \Vcllman , avec Loui•c
' . /

1\rnnb, \\';til.lct' lkcry.

J<)~ll ·1
'/ÏiC (,'o,//1 ·,<,\ (,'u· (! -t'S ~.
1) ;tllllllS du cU'ur), de Cecil-B. cie Mille, avec George
l )un·t'.l. ·,

]031 'J'!. ('/ de Kln<T Vidor, avec Wallace Beery, Jacky Cooper.
,
/( lt/1 11 1 • ~ cl . 'cl
(;t' Strau (Les Carrefours de la ville), e Kmg VJ or, avec Gary Cooper,
Syh ia Sidney.
. .
1934 _ .\ f.w 'J Ctl.ftlc (Ceux de la zone), de Frank Borzage, avec Spencer Tracy,
Loretta Young, Marjorie Rambeau.

llJ35 _ So Greater Glory (Comme les grands), de Frank Borzage, avec George
Breakston, Jimmy Butler, Jacky Searl, Frankie Darro, Donald Haines.

193b _ Fur\', de Fritz Lang, avec Spencer Tracy, Sylvia Sidney, Bruce Cabot.
.(La Loi du milieu), de Alfred Santell, avec Joel Mc Crea, Barbara Stanwick.
193ï - Dead End (Rue sans issue), de William Wyler, avec Sylvia Sidney, Joel Mc
Crea, Humphrey Bogart, Bobby Jordan, Billy Halop.
They Gave Him a Gun (On lui donna un fusil), de \Voocly-S. Van Dyke, arec
Spencer Tracy, Franchot Tone, Gladys George.
You Only Live Once (J'ai le droit le vivre), de Fritz Lang, avec Henry Fonda,
Sylvia Sidney, Barton Mc Lane.
Marked Women (Femmes marquées), de Lloyd Bacon, avec Humphrey Bogart,
Bette Davis, Eduardo Cinnelli.
(Le Bataillon des sans amour), de Archie Mayo, avec James Cagney, Madge
Evans, Frankie Darro.
Penitenciary, de John Brahm.
1938 - Angcls sith Dirty Faces (Les Anges aux figures sales), de Michael Curtiz.
avec James Cagney, Pat O'Brien, Humphrey Bogart.
You .and Me (Casier judiciaire), de Fritz Lang, avec George Raft, Sylvia
Stdney, Robert Cummings.
Crime School (L'Ecole elu crime), de Lewis Seiler, avec Humphrey Bogart,
G~le Page, Bobby Jordan , Billy Halop.
(Je suJs un cr.imincl), de Busby Berkeley, avec John Garfield, Claude Rains.
Ann Shendan.
1939 - Boys Town
. (Des· Hom mes sont nes 1 Norman Taurog, avec Spenc<.:r T raC).'
· ) , c.e
M1ckcy Rooncy, Bob Watson.
(J cunessc triom1Jhan te) , ce1 l~ew ·ts Set. 1cr, avec John Garfield, Priscila
1 L an·c
L/ullcts or llallots (T B· . d) 11 u·t
. Jl J ~e agna r , de Lloyt.l Bacon, ;11·ec Humphrey >og< '
JO.Jn , one1el!, l·.dwa rd -G. Robin so n.
I'J4(). fohnn y Apollo de llcnr Il 1 1 1 ., P(>llt:r.
'
]) orot 11y L:ull Y <Illaway, av<.:c Robert '<ty or, l yronc
our.
lnvisiblt' Stripc·s (! .c Rl-voltl-) 1. 1 1 , . t Jane
I' , ' < t • oy( 1 Bacon, :11·ec Humphrey hog.tr'
Jryan, (,curgc Brent, Pat ()'Jlnl'n.

11,
Vianee.
. avec
1941 _ j o//1111)' l:'tlf!.l'l'. de Mervyn Le Roy, ;rn·c Robert Taylor, L111a T 11 rner.

194 2 _ The JJig S/10! (Le Caïd). de Lewis Sl'ilcr, avec 1 lunrphre y Bogart, M;~ry Astor.
1943 _ of /loy.r ï'oll'll (Les llornmcs de dcrn;rin), de Norman Taurog, avec
/lfl'I1S
Spencer Tr:1cy.

1945 _ Di/linger, de Max Nosseck, avec Lawren ce Ticrney, Ann jdTreys, Marc
L:rwrcncc.

1946 _ Somca'hcrc in the Night (Quelque part dans la nuit), de Joscph-L. Mankiewicz,
avec John llodiak, Richard Conte, Lloyd Nolan, Nancy Guild.
(Prison de la liberté) , de Willis Goldbcck, avec William Bendix, S. Clements.

194ï - Kiss of Death (Le Carrefour de la mort), de Henry Hathaway, avec Richard
acy, Widmarck, Victor Mature, Co leen Gray, Bryan Donlevy.
Brute Force (Les Démons de la li berté), de Jules Dassin, avec Burt Lancaster,
Hume Cronyn, Yvonne de Carlo, Whit Bissel, Art Smith, Charles Bickford.
orge
Out of the Past (Les Griffes du passé), de Jacques Tourneur, avec Robert
Mitchum, Kirk Douglas, Jane Greer, Rhonda Fleming, Steve Brodie.
Born to Ki!L (Né pour tuer), de Robert Wise, avec Lawrence Tierney, Claire
ick. Trevor.
(Garçons en cage), de Kurt Neumann, avec Audie Murphy, Lloyd Nolan,
Mc Jane Wyatt.

ela,

rt,

ge

la

t,

s,

t,

* LI:S ANCI!S AlJX J' JCI/JU !S SALJ!S • de 1\1 . C:u1ti/ , u ' a pas vtl'lilt. C''t•'t 1111 tdrn u>ut.tj! '"'
dout la ro nclt1.~io n anti cléric:de nt• soulfn• l''"
d ambij!{Îitt'
. .. Arn.llllS de !.1 nllit), de Nidwla:-. Kay ;tvct f··,rJ
(94~
· · 1'·r , ,\ n:
Tlu')' 1.ll't ht ( 1,t s
• . ()'[)onncl, Howard
J a SJ· î \'a, Jay ('-. f'· l'tppcn. ' <:~'
C 1.. ngcr L.tth)
' (JI
' J S J1
l'' le) de ,\!fred· Hitclteoo.. a\ cc a111c:; • tcwart, o 1n 1)ali, F.trJ ..,
Rorr ,., -<ln • ,,
<~r.tn~cr. ,, . N /11/(' (La Jcrni2:rc Rafale), de Willia111 Kcighlev . .
7./;le \'[Jn'l H 1111 no 1 l d N 1 B t ·, •1\cc
, ''d 111 .11·ck Mark Stc\'cns, 1 oy o an, arnara Lawrence
~-
J

Richard \\1 ' ' . . .. 1 , ·


l\. · . t /; · H1oot1 o1 11 /,
,, !lands (Les Amants tt aqucs), ce Norman hmer ·
..
, .n cc
tJ.IJ> u .
JUil 1_.tt
"tstcr
11 •. •
Joan Fontaine, Robert Newton.

, (J' . >ugc) ' de Roy Del Ruth, avec George Raft, Virginn' M.tyo,
194<) - Rnl LJgnt 't'li H ·
Gene Lockhart. ,,
. 1 . ltlCL.dC?It (Incident de frontlere), de Anthony Mann, avec Ricardo
BOH('!
J\fontalban George Murphy, Howar d d·a S'l 1 va,
James M'ttc 11cll.
Cris:· Cross (Pour toi, j'ai tué), de Robert Siodmak, avec Bur~
Lancaster,
Yvonne de Carlo, Dan Duryea, Stephen M.: Nally, Tony Curtis.
Sidc Street (La Rue de la mort), de Anthony Mann, avec Farley Granger,
Cathy O'Donnel, James Craig, Paul Kelly, Jean Hagen.
The House of Strangers (Le Maison des étrangers), de Joseph-L. Mankiewicz,
avec Edward-G. Robinson, Richard Conte, Susan Hayward, Debra Paget.
City AcrosJ· the River (Graine de faubourg), de M axwell Shane, avec Tony
Curtis, Sue EnglancL
Knock on .1ny Door (Les Ruelles elu Malheur), de Nicholas Ray, arec
Humphrey Bogart, John Derek, George Mc Ready, Dewey Martin, Barrv
Kelley.
Not Wanted (A\'ant de t'aimer), de Ida Lupino et Elmer Clifton, avec Sally
Forrest, Steve Cochran.
..
1950 - Gun C1·azy (Le Démon des armes), de Joseph Lewis, avec John Dall, Peggy
Cummings.
On Dangerous Ground (La Maison dans l'ombre) de Nicholas Ray, al'ec
Robert Ryan, Ward Bond, Charles Kemper, A~thony Ross, Ed Begley.
lan Wolfe, Cleo Moore.
Edge of Doom (La Marche à l'Enfer) de Mark Robson avec Dana Andrews,
Farley Granger, Dorothy Mc Guir~. '
The Lawless (Haines), de Joseph Losey, avec Gail Russel, Mc Donald Carey.
Tab Hunter.
No Way Out (I IJ , R' hard
' Wid , .a orte s ouvre), de Joseph-L. Mankiewicz, avec IC
Th ~arck, Stephen Mc Nally, Linda Darne!!.
e Quzet One film 1· . .
B T ' psyc ltatnque, de Stdney Myers. 1
orn o Be Had d N' 1 1 . e .Me
F. ' e tc 1o as Ray avec Robert Ryan Joan Fonta!D ' .
errer, Joan J eslic V F , , k R Jrl'tllg
Bacon. • ' reg arer, Kathleen Howard, Die· yan,
He Run ./fl 'J'he Way (M John
Crarheld. cnaccs dans la nuit), de John Berry, avec
11_15]
- "1 W ant Y " ( . a
ou. l-ace à l' · Dan
Andrews 1) orage), de Mark Rohson, avec Farfey GrangeJ,
. ·' <>rot 1'Y M (' ·
Come Fill the Cup (F. <. JUire. . ]·JJtles
Cagney c·1 y tu sur le gang) de Gordon Dougl.ts, ;IICGL Je;1so!l·
l'ici( Up (1, .1 '1,g CJUng, Phyllis Thaxte/ lbymond Masscy, Jarncs . . ·ls.
. " 'acolcusc) 1 ' !vftc1J,JC
l.1ghrs ()ut (1 . · ' < c 1 lttgo !laas, avec 11ugo !laas, Bever1Y IJeggY
1)(JW . ool J}(Jl!Velle Âl 11• • ) IT lsoJl,
Olt· , dl' Mark Robson, avec Rock 1 u< ·
F .trlcy

Far ley 195 2 .. Gnl on the !Jndgc, de Hugo ll;tas, avec l lugo J laas, Beverly Michaels.
Angel Face (Un si doux visage) , de Otto Preminger, avec Jean Simmons
Robert Mitchum, llcrhcrt Marshall, Mona Frecrnan, Leon Ames.
Glory Ailey (La Ruelle du péché), de Raoul Walsh, avec Ralph Meekcr.
L-:slic C;u·on.
JY53 _ The Wilrl One (L'Equipée sauvage), dc Laslo Benedek, avec Marlon Brando
Mary Murphy, Lee Marvin, Robert Keith, Jay-C. Flippen, Ray Teal. '
T/1c Little Fugitive (Le petit Fugitif), de Ray Ashley ct Morris Engel.
1954 _ Black Tuesday (Mardi, ça saignera), de Hugo Frégonèse, avec Edward-G.
ard 0 Robinson, Peter Graves.
On the Waterfront (Sur les quais), de Elia Kazan, avec Marion Brando E va-
Ster, Marie Saint, Lee-J. Cobb, Karl Malden, Rod Steiger, Pat Henning~
Six Bridges to Cmss (La Police était au rendez-vous), de Joseph Pevney, avec
ger, Tony Curtis, George Nader, Julia Adams, Sai Mineo.
Girls in the Night (Filles dans la nuit), de Jack Arnold, avec Judith Holden.
lez, Boots Malone, de William Dieterle, avec William Holden, Johnny Stewart.
get. Ann Lee.
on y 1955 - Rogue Cop (Sur la trace du crime), de Roy Rowland, avec Robert Taylor,
Janet Leigh.
Blackboard Jungle (Graine de violence), de Richard Brooks, avec Glenn Ford,
Vic Morrow, Sidney Poitier, Louis Calhern, Anne Francis, John Hoyt.
East of Eden (A l'est d'Eden), de Elia Kazan, avec James Dean, Julie Harris,
lly Raymond Massey, Jo Van Fleet, Richard Davalos, Burl Ives, Al. Dekker.
Cel! 2455, Death Room (Cellule 2455, Couloir de la mort), de Fred-P. Sears,
avec William Campbell, Paul Campbell, Marian Carr, Kathryn Grant.
ggy Pive Against the House (On ne joue pas avec le crime), de Pl:il Karlson, avec
Kim Novak, Guy Madison, Brian Keith, Alvy Moore.
·ec Killer's Kiss (Le Baiser du tueur), de Stanley Kubrich, interprété par des
ey, comédiens non professionnels.
Wicked Woman (La Scandaleuse), de Russel Rouse, avec Beverly Michaels.
Rebell Without a Cause (La Fureur de vivre), de Nicholas Ray, avec James
Dean, Nathalie Wood, Sai Mineo, Jim Backus, Carey Allen, Dennis Hopper.
1956 - W hile the City Sleeps (La cinquième Victime), de Fritz Lang, avec Dana
Andrews, Ida Lupino, George Sanders, Rhonda Fleming, John-Drew
Barrymore.
A Kiss Before Dtyng (La Couronne de cuivre), de Gerd Oswald, avec Robert
Wagner, Jeffrey Hunter, Virginia Leith.
Crime in the St1·eets (Face au crime), de Donald Siegel, avec Sa! Mineo, John
Cassavetes, James Whitmore.
Somebody Up There Likes Me (Marqué par la haine), de Robert Wise, J.\·ec
Paul Newman, Pier Angeli, Sal Mineo, Everctt Sloane, Harold-J. Stone.
n A Man ls Ten Feet All (L'Homme qui tua la peur), de Martin Ritt, avec
John Cassavetes, Sidney Poitier, Ruby Dee. . .
Tt•enage Rebell, de Edmund Goulding, avec Ginger Rogers, Mtchael Renme,
a
Betty-Lou Keim.
The Bad Seed (La mauvaise Graine), Je Meryyn Le Roy, avec Patty Mc
es Cormack, Nancy Kelly, Henry Joncs, Evelyn Varden, George Clarke.
n. Eileen Heckart.
s. Priee of Fear (Le Prix Je la peur). Je Abner Biberman, avec Merle Oberon.
y Lex Barker, Barry Kelley.
, < • de~ hol11111t'~). de lat k ( ;;1rlcin avec 1,
. ( 1)r Il 1111 < l ' 1 1 0111
() 1 ' >CT)
1/11 -"''"//gr · . . p tul ( :. Rith.trd~. <;corgc Pcpp;ll(l, flat 1 Ienn·
lit
, ;cnflln
! ( 11 <lllH, • tng
1
(,,11 •• 11· • . (l'.
• /11 \t )1"\ ,l Il< 1l '
.. , , .<HIS· ,J\'t'l ttllt' o1nhrc), de Jo~cph Pevncy , .·1V<;c
Thr ·"u1111,1! ' ( . p 111 ( ;ilhcll Rol:111d, Jay C. Flippen.
Tlll\ ('urtt~. l\l.uJs.t ,t\. . .·. >-··1
' R. ·l . l Thmtll', ,1vn l·.lv1s 1 1es cy.
1 . f',·k 1 de 1< t.tl<
/.11 1 /Olt.•<' '( ~' . \ , . dtl 1 j 11 g). de J\ h in Canl'.cr, avec John Derek p l
.,. .1 1 . th 1 ' \<ii/Il ( 1, , ngt . 1 1 '1 , au
' t' . .• 1 .• ('cs: 1r RoJncro, R1t 1:1r< S 1annon, Ricky Vers
.(ti

·

P<nt~l.ts, J<H 1v 1
.
"""li
tt, , . 1

. . (Mon t\·rc cet etranger), de John f-<rankenhetme av


, • "

'l'lu )oit//~ .\!r<ill,f!t 1 • 1 J ('


· . \. 1 . Kim lluntcr, j:tmes D:1 y, ;tJn<:s ,ragny, Wha Bissai
. ' cc
j.ll1ll'S l\ 1l , Il llll, 1

jctf Sih cr. , ,


•. , . ·/. \lc>!IICilt (L'Enquête de 1 Inspecteur Gr;~ ham), de Harry
[,u· Lllf!ll<ilttt1 . 1 'd .
L' ' .. . •. l:sthcr
p,.(' 11 l'l, .1\ Cl ,.
Williams George Nader, Jo 1n Saxon, L w.a rd Andrews
' . . . ··
Tl:c · c;n-1 o 11 The Red l'e!vct Swwg (~a Fdle sur la balanç01re), de Richard
fleishcr, a\·ec Joan Collins, Ray Mdland, Farley Granger.
Mail .lfraid (L'Emprise de la peur), de Harry Keller, avec George Nader,
Phyllis Thaxter, Tim Hovey, Edward Franz, Harold-J. Stone.
Fireruorks, film expérimental, de Kenneth Anger.
Crime of Passion, de Gerd Oswald, avec Sterling Hayden, Barbara Stanwick.
The Delicate Delinquent (Le Délinquant involontaire), de Don Mc Guire,
aYec Jerry Lewis, Martha Hyer, Robert Ivers .
.1 Hatful of Rain (Une poignée de neige), de Fred Zinneman, a\·ec Don
Murray, Eva-Marie Saint, Anthony Franciosa, Lloyd Nolan, Henry Siln.
Will Hickey.
Until They Sail, de Robert Vlisc, aYec Paul Newman, Jean Simmons, Piper
Laurie.
Outside The Law (Faux-Monnayeurs), de Jack Arnold, avec Grant Williams,
Ray Danton, Leigh Snowden, Onslow Stevens.
Behind The High Wall (Derrière les grands murs), de Abner Bibennan, al'ec
Tom Tully, Sylvia Sidney.

!958 - Touch Of Evi! (La Soif du mal), de Orsan Welles, avec Charlton Heston,
Orson Welles, Janet Leigh, Akim Tamiroff, Phil Harvey, Keenan Wynn.
The Wild Party (L·" N Ult · 1e) , cl e Harry Horner, avec Anthony Q uJOI'
· b est1a . 1
Carol Ohmart, Keenan Wynn
· ·. J e l' en. f er ) de Mark Robson avec Lana T Ulll
f'e yton Place (Les Pl alslls · er '
Hope L ange, ]) wne
' · ' ' .
Vars1, Arthur Kennedy Russ Tamblyn Lee Plu lps. ·11·
Roc/ii~ Pretty Huby, de Richard Bartlett avec S~l Mineo Job n 's axon, Lu;111 '1
;Jttcn. ' '
Short Cut to f f cl/ (A 1 . l' . . . Rnbc:rt
1 ceux pas de e_·nfcr), de James Cagnev, a'L.L.
\ cr ~, (,cor ga 1111 John son W .Ill '.
,·,·t'·
'!'/ fj ' 1.11n B1shop, jacques .\ubuchon. l\·lut' ~ 11
le l'at Ccnt'l'ation cie C' l 1
~ • lar cs !laas.

1 ft p :J . ,)'chool Conf!(/ent/(/1 ( . . . . , . . Russ


J a1JilJ!y 11 ) · S . )tll 11t S\l drogttt•t·). dc ];1ck ,\rnold, ,1\"tl
' .JII • lt ' J 11111T M 1111 . \ '
r111 J.!. r· . 1 . (l' ,, : 1l' : 111 1)nn 1 t'Il.
. uo 1 •:1)' :11 r< ·, . K . . l'rc-'c'·
<:arql yn )qJH ·~' , l.JS llt g Cl<nlt) , <k 1\lit·!t.wl Culli .1\l' <' !·hl~ · ·
1
('
,OI/Jf1u/sro (1 ( (' , .Ill ' !l' W ' ill · ( '""<'V 1\Il l'Il.
11 • ,( llH 1 ·11 n 'Ill·
1kan '-ii• H l·w ·Il 1 ' 11 lll ,tl ), dt l{Hh .lrd Flclsht'1 .1\t'l Hr.ldfprd 1)1 1 •
( )J.II}( ' \ ' '
' ' " Ill of the ()
, ttl/1/n \f 11 u 11 1.t1l \ 1, ( lr" '" \\'l'Ile ·s h.
~ 1sh •
J111Ill i)n W l ' ·. ' ,. 11 ll g o ll.t.ts , 1\' t'l' )ulit• 1 111HIP11. \nll.l •.
>, 11 1 }' Il 111 1 t' 1\ '
' g ll l's l\ lollre hl',Jd .
20
Girl.- o11 tlu· Loosc (Le Cang de~ fdles), dt· l';nll l !cnreid, avc.:c Lita Mihn
Ivfara Corday.
Imitation of /,it•t· (Les 1\lir:tgn de la vic.:), de Do11glns S 1rk, :1\t.:l- Lana
1'11iï1Cr, John c;:ll'in, S:lll<lra De(', SIIS:ill Kohner.
Yollr Nol Ilot Hlood, dt· M:ttll iu· 1\iirtl:lll, :tv<.:t.. l' atd J.cwis Thir:trd, ].tLk
Fl:un, Sandr:t Johnson , l{oy T:tylor, lkrt Ch:trder.
Hllle Jknim (L;, Fille en blue jc: tn s), de Philip l>unnc:, avec Brandon de Wilde.
Gidgct, de Paul Wendkos, avec Jam es D:trrc:n, Sandra Dcc:, ClifT Robertson,
Jo Morrow, Arthur O'Connc:ll, Jod y Baker, Sue George, Richard Newton.

Et ce n 'es t pas iîni puisqu'on nou s annonce:


Teenage Rumblc, de David Bradley.
rge 1\'ad f Was A Tcenage Franl(enstein, de Hcrbert-L. Storck.
• er,
f Was A Teenage Wcrcnwo!f, de Gene Fowler Jr.
Bccause Tl1ey Are Young, de Paul Wendkos.
Stanwick. Teenage Dol/, de Roger Corman.
Mc Guire, Girls ln Prison, de Ed"ard-L. Co\111.
Teenage Story, de Arthur Dreifuss.
a\·ec Don Girls Town, de Charles Baas.
nry Silra. Etc., etc.

Piper

\\ 'illiams.

1an, arec

Heston,
\Vynn.
r Quinn,

Turner,
Phi!lips.
Lu ana

Robert
yn \'ye.

·c Russ

iJJman.
Llu,,c mêle, taux .\ hclltr , .lc1ry lcwl\ '"r 1111 vrai dur dam • Il' DI'Lii\1(.)11.\NI l \'01 :> 1'.\IIUi'
dt· DO J\1(' CliJRI'.

:.!1
EC

22
Alors j 'ai tra nsn:i s ~ elle iclé~. à Sta l:- n<.: nl là pour ch<.:rch<.:r k trouble ct h
ley Kra m er e n !~1 thsa nt . qu 11 ser::u t batai lle.
· téressa nt d e tra1ter 1c SUJ Ct ta 1 ns cet Voi là ... Les origines du film, c'e<,t
JO • 1 .
es prit-là. Je :·oula1 s montrer . a v1o rda. Vo us savez , c'est qudqudoi~ rlif
kn ce sans r:usons , sans con scien ce c t kik de hi <.:n expliquer après cr,up
1
i n'est diri gée contre rien ni pcr pou rq uoi on a fait telle ou telle cho:,c,
qLnne ni les )ut"fs, 111. 1es N cgres ' 111
. m ais je croi s vous avoir dit ;l peu prb
sO ' . 1
un e minorité quelconque ; une v1o ence ce que vous vouliez savoir. .. Et voye-z-
sans directions, non canalisée. vous, ce qui m'intéressait n'était pas
Tous avons vu gue l'idée était vala- surtout l'anecdote, c'était l'atmosphère
ble et nous nous sommes mis alors à de violence et tout cc qu'elle implique.
faire des recherches . Cela a été une Le sujet du film, à mon avis, ce n'est
étape importante de notre travail, n?us pas la délinquance juvénile, c'est la
voulions respecter autant que poss1ble jeunesse sans idéal, sans but, qui ne sait
la vérité. pas quoi faire de l'énergie énorme
qu'elle possède ... Et il y a aussi beau-
JI y avait eu trois précédents de ce coup de problèmes annexes que j'ai
genre en Californ_ie. John Paxton.' le tâché d'aborder dans le film, par
scénariste, est alle sur place et Il a exemple la peur de la tendresse dans
parlé aux gens de la ville. Ensuite j'y les relations avec les femmes , la peur
suis allé avec lui et avec un ami, de l'émotion qui rend faible. On peut
Keenan Wynn, que vous connaissez attaquer les femmes, faire l'amour
sans doute comme acteur. Dans sa jeu- avec elles ou prendre une putain, mais
nesse, Keenan Wynn a fait partie d'un être vraiment amoureux, ça n'est pas
groupe de motocyclistes et il a gardé viril, c'est une faiblesse ...
des rapports avec quelques membres Il y a pourtant chez eux un désir
du groupe. Il nous introduisait auprès d'avoir avec une femme une telle rela-
de ses amis ; il letJ.r disait quelquefois tion, il y a le désir mais aussi la peur
que nous étions des cinéastes, d'autres de l'émotion amoureuse. J'ai essayé
foi s il disait simplement que nous d'exprimer cette émotion ambinlente
étions des gens qui s'intéressaient à ressentie par Brando. En liaison avec
la question . Cela dépendait des gens cela il y a la coexistence chez eux dt>
à qui il nous présenta it. S'il s'agissait bon' et du mauvais. Cela dépend de la
de gens intelligents, il disait la vérité, façon dont on les prend; o~ obtient
s'i l s'agissait de ge ns . . . moins intelli- des réactions violentes, mauvatses. dan-
gents, il disait qu e, pour une raison gereuses ou humaines et bienveillantes.
ou pour une a utre, nous nous intéres- Il y a aussi que le problème _n'est pas
sions à ce genre de vie . Comme nous seulement individuel mais soctal. De ce
étions des amis, on ne nous posait pas point de vue, nous avon~ . trou~·é dans
de questions , on nous recevait, nous nos recherches des manttestatwns de
parlions et quelquefois nous partions la responsabilité sociale. La police '..les
en week-end avec eux. gens ont des réacti01,1S complexes., C_~r­
tains ne voient quel aspect conum:ru.tl
J'ai vu à ce moment-là que le pro-
de la chose : elle leur fait perdrt' tm
bl ~ me éta it beaucoup plus complexe
gagner de l'argent, c'est t_out. Le.s pro-
qu e je ne l'avais pensé. Il y a dans
priétaires ùes bars, des ~)tstro~s ctatent
ces groupes ùes gens très différents. 1,1
en général contents : meme .st on leu~
y a ùes bourgeois qui cherchent a
avait tout cassé, eux, ils :n·:uent gagne
s'évader, il y ~; ùes violents qui vien-
les professionnels qui finis ·
Ub;-trman not.IS •3 dit , : . satent
de J'ar~e~t. n , qui paie les de- adopter leurs attnuc.les. Paï
« C'est 1assurance , ·"t ~ les gens de Il y a, par exemple, la scène ,
• )' IJ'un autn: Lü l, . 1 jeunes parlent l'argot << crazy ou les
gats... J't ceux qu 1 ont le • '> a\'e 1
•. .
b1cn. t0 1111 ne on ' , ·
· ~t ~ · des pe- vieux barman. La scène n'ét . c e
. . des pro~mc cs. -.
johcs nwsons. . \. fâchés· 1ls prevue et e e n a pmais été , an. pa s
, Il ' .
~ont totlJOurs tres ' , . d' , . cl ecnte l'
1ouses, · , s agit un ep1so e dont ·'ai , ,' 1
sont tout boule\ erses. d , · _, , 1 ete le
. \his quelle attitude peut-o~ pr~n :e tem01.n. penuant 1,a ~reparation du filrn.
. . . problème? En réaltte, Il n y un VIeil acteur eta1t là et deux · ·
deYant LC , . , . Jeunes
s de réponse unique. On ne peut gens s amusaient a 1e fa1re enrag
. 1 , er en
apaspad.tre .. << Il faut les traiter comme, lm par ant argot. Ils s amusaient d .
•, . . . e 1Ut
ci ou comme ça!» Ce que J a/ essaye et 1m, 1e pauvre VIeux, il était perd .
. b u, 11
de montrer dans mon film, c est que ne comprenait a solument rien L' .
• . · ex-
si on répond aYec une violence ;e~­ presswn mnocente et perdue de ce bo
blable, on n'a rien à gagner; que 1 ~ttl­ · ' 11
v1eu~" rn a te, e~en.t frappée que j'ai
n
tude des << Yigilante » ne donne nen; aussltot pense a aJOUter cette scène.
qu'on aboutit à un problème encore Elle exprime aussi un des aspects
plus gra\'e. du film : les jeunes gens sont à part,
Car la violence injuste et cruelle ils représentent un monde étranger
existe aussi de l'autre côté. On est au nôtre, ils débarquent parmi nous
heureux d'avoir une excuse, un pré- comme des martiens; il n'y a pas de
texte pour donner libre cours à la vio- compréhension possible, pas la moin-
lence, on s'en réjouit. Un homme m'a dre communication, pas de relation ni
dit : << Dans un cas pareil, je prends amicale ni hostile.
mon fusil, je tire d'abord et je pose C'est là l'aspect improvisé du film.
des questions après.»
Ce que j'avais précisé avant le tour-
A mon avis, c'est cet aspect - nage, c'est le cadre, le style du film.
!:aspect social du film qui est un L'histoire devait être un petit événe-
echec.. Mais , de toute façon Je . ne
voulats pas d '. ment, une petite chose vue par quel·
onner une solutwn au qu'un qui arrive en Californie avec sa
~rob~ème, ce n'est pas le rôle d'un film voiture. Il s'arrête pour une raison ~u
e resoudre les p bl' .
vou[ . . l ro ernes SOC! aux. Je pour une autre, et vot'l'a ce qu'il vott..
aJs stmp ement l 1
situer le probl, pdoser e problème, Il ne sait pas qui sont ces jeune.s, -~
0 · . erne ans son d . pas d' ou, 1'1 s vtenne . nt ni l
ut, 11 est possibl ca re ... ne san
que les
causes et le
e, comme vous dites
, ' qu'ils deviendront quand il les laur:~
soient suffisam s consequences perdu de vue· il ne connatt " Pas eun
croJs . que J·'a ment . sugg'erees, , mais J. e
urals ru
·
parents, tl ne satt nen e. Jeurs
' . · d pro-
, 7\.f;!ÏS
peu ce côté de la ~pprofondir un
blèmes individuels ou soeta~~· J·une
la_ vérité du fil qu~stton. Ce qui fait
d1a\ ogue a été ftn,. 'c est a usst· que le ces problèmes sont ressentiS Jcs
nous ait a parti J
raçon c1.tlTuse. Je n .:11. pas. vou 1
. . u une
ce rn,·1·avons ente: Il(l u ne . r c <: cc CJUe
tcu Ft . . JU S· tnctncs cl · .
A
.
exp 11qucr comme J' :1Uf:ll't , t-Jtt • lt: leS
visé &ui . . ]>UJs nous '1 vc : .l ns psycho:tnalysc, j':ti essaye <. rrin'
Il y e vant les ~. . · • ms 11npro. , ' . ·c p.l
. n:actton s 1 • l'<>tlC<:nlrcr dans l cxpenL'I,lL . ir. Le
. n avatt 5() o; c t:s atteurs
lit'rl' d'un :lprl-s-midi ct dun . ~ , est
0
(~rofc:ssionnels "'0 oj'J qui l-taient 1:: . , biltstt:.
tte d . . , ; ;, c . f . . < <.: s spvct:tteur, comme 1 :t11Wt 110 .
de ? ~rates handc:s' dl·ll·t atsatcnt (laJ ·
1 c~ tllotn; . 1.1 c1ott · tjt<dutre.. Jnisse r
ftpetc:r Ù. ( )Cll!lL'S A j' cnsutte
' <: JOuer il . , · t \ orq~ ( "· est :lllssr. un danger q uc tk. LC 5
' S Ill f 1L • . ·
24 ](: Il~ :1 l l' IH . • , 1 <dutrC·
.tu spectate ur le sotn dt tc
·lus in clligt n ~ cmnpr ndr<•lll j,.,,u 011 d vt m, d.lfl l'attitllll elu :un< 1
t'
coup Je choct s, '> 1on 1.t LOllll:ll.,c;anLt
. l'llll' l'.tdmtratH•Il r1u' tl 'pn111\ pu r
qu'ils ont de 1:1 psy<.hologl · dt''> jeun ., ( l111 tJ'" l'a battu . .
• ( )lJJ, 1 ... lll>tn•., !
rn~u un "P ct.ltl:Ur p.ts ltll<:mcnt 1111• 1
!lgcnt ne \erra qu · 1.• .,lll f.lll ,j, .. , !J, IJTO, Ïll'lll>rl,tlll i'l>llr 1

~c~; .t ne \erra cbn'5 1· fd111 r1u'u11 c l11 111 hc ;til' '•"l' rit- .ignihtaii'''L Le
)'ff"'l'l '> d · \w (1,rk r ch rd n
his oirc 'iolcntc.
J'ai cu pourL• n quclqu ''i llflfiiii.:S <,ur de•. JliJIII'> cztrar,rdiJJ:,ireo,, tr., ,<,uV n
pri<;cs aprcs la fin d11 film. Je m'{tai -; r,IJv' fil'>. 1, · "'''n qu Jl'Jll.., :t\'•ll
di qu'il t :1it dornrnagt' <jllC je n'ai dtr,i'>l prJtJr JJIJI.r · grr, ,•' l·c; 1 ·-
bi li<'> rtr,rr•, t 'e.,t ,,,J ,., tjUÎ \'a\,,n.,
pas réussi .1 cxprim ·r telle fJII telk
< r//, rn:1is il r~'>'• ·mbl' :• ;JJ(.:fl d'., 1 r,mc;
chose: or, a ma grand< ~urpri'><.:, il y
a cu des réaction., chez l<.:s critiques r)iJ dt.: gnJUJlf.:'> <,crnhlablc•.. 1,;, '><:<.·nc-dd
je retrou\·ais presqu(; mot JHJUr mrJt du film ~~ d'~Jillturs trait a cela. 1,a fille
l'expression de cc que j'aurai'> voulu du bar <krrwrtdt cc que ça ;eut dire,
dire et que je croyai'> ne pac, a·HJÎr ml'>. cc nrJrn, UJntre qtHJi J}., -,e rcbdler ·t
En .\ngletc:rre, par f'X<.:mple, (Jfl m'a l~r:JndrJ d:prmd: "'Ntwt ~ave y(;u
bien C(Jmpric; : tm critiquc a dit que grJt! // C<: n'<.:st pa'> facilement tradui-
ces jeune'> gens, wmplttcrnc:nt apoli- .,ihk, cc.:la . . ignific n'imr)r1rte qtJ<Ji, IJUCJÏ
tiques, ~uaitnt en dahté lt matùi~u que UJUS ayez, c't'>l -a-dirt; U1ntrc n'irn-
du fascisme si jamaic; le f<Jsci<.rnc s'ins- pc)rtc qurJi, c<Jntrt tr1ut cc qu• ous
av<:z a TJfJU'. ~~ffrir. (,nt une rPJtlliool
tallait aux Etats-Unis.
'>ans but prfcis. Lt.:s rt.:bdlts nrM'. 'i(Jllt
Une autre chrJst t;st lat<;ntc dan'> le.:
1ypiqur.:rn< nt arnùir:.~in'>, mats k prt>-
film : une VJrtC d'hMno<,<:Y.U<llitL Pa'>
bkrnc de la )cune<,c<;t '>fJll', cette form ·
la vr3Ït h()mr)',u J<.dit{;, mais u:lk qui
n , est pas scu Jcrnent <nnnH ' ;11n, :• preuve
-. regne thujrJur'> dan•. ks grrJUJJr;s purt
le<. dactHJfl'> qu';, susr it/ k film ·n
ment ma•.c 1lins comme l'arrnf.<. 1.a 'JU
f•r<trlCC tt n• Angktcrrt;, IJII il a é é
il n'j a r 1ut de'> hurnmc'>, tl y :1 une
rJ;',r~;:·~~ en ver•, la fc:mm' ·, <111 s'en interdit. ..
. Aux J·.t~,ts-U nis il y a cu peu c.lc..:
;;/fit, (Jf l~l traite (•n f,IJt;J!rJ, IJrJ rd J')(.;
rfa( tirJJt'>. C · v,nt k:s v<.:dcttcc; qui
la tendre',<;(: tt J'arn(Jllf. ( )!) // r~Jit
rcçr,tvcrJI d1·o, lcttn.:<., pa, les metteur
l'<Jrrl(J Jf n, mai•. la \ r; 1(.' '.c •.(: pa<,'.{;
Cil . . Cl'IH.:.J'ert ;1Î !•fJllfi;JJll rCI(U ljll •).
entr 1~ }.r,rnrnt••. VrJJla atl','>i ttr ( r hv.e
(jliC', Ull''S, m;1Î<, ciJco; Vt:lï,IICill pr '·c:Ï (:
qu'c,j, :. (.r,mpri'> et r 1 ,, je rcgr,·lf;ti•.
IIJt.:lll d' Ct..: g''IJrt: dt• jl'UTl' , d\·
d · r. · pa~; <s\r,ir r i•. ( J:1 a l,ic.:n '> ·~tti
v ·rwiellt de ~ cycli•.t<·'>" q ti ..," ai ·r l
a J'.• i la pr/ .cnc.c <.f,nst;ll1te d'un · vic,.
JI c r,rsllll'>.ll•. di'>aic•Jtl qw· 1 · tin ~tait
leuc.· j,(Jt tcnair ·, d'ure pdit · vir,lt..:r•u·
itlt{fl , ,;,!Il, c • qui :11rr\ · r;1r 1 1 r l
JUi r -;~!·· •r,u•. 1 ·s raJ>J>C,rt'. dan•. lt·
qu:11111 1>11 p;Hlt: d ·c; jt-un · il Il
g;r, •ri. ( ) i l a . ~1 ti l';tdrnir<• irJ(l rp!'il·.
rt'll' ·ru:•i ·JJI d'~t\rM <.C•111prr birn
/,,r,, v•·:,• ,,,, •. ,,c,ur 1· dwf, 1· ntaltr·, l1·uJ. p!ï,l,l ·rr•t· . Il ,,,,,ienl unou
1 ft chr ·r. Dar , la '.Ct'li' d kll:tillc
:ïJ'J'If~(.j( !t III(JIII 'Ill l>ll ~~J,tlldl• l l ul
ntr · ,;f;,rlc,n l~r<•r de, < t ·.r," riv;,), ''''
d~'". 1:• r.uit ····• l Lt h\1 ~ tl 'l,lt ·nl
a .. i.t JfH l-.(,rtc dt· r/r/mr,r.i·. l.t
1 e1111 u qtw l',1it· l' prir11t' l.1 h ,, tl',
c.mk•t ' .t 1< dirrwt dun r,.lati(IJJ tt
l:t J•l '111tlldl' cl jt•IC' d' l ' 111(1111 Ill •
d ,j <,L ~~~<ttc,in·tJJ nt '11 l';'". r l'ar < . .. Le. l'r''' · .t, IH•II. ,1 ,11 11 't ~ ur
.tati . 1A. • rm ,(,TJs r 1 ,r,flt qu'w• ,,r{
'' / t 1'1•.. ,,. d'' u,rnLat r < rr <' ltGt
tuut "''il"'l · fllr11. 1 >•• :roup · out
'l rit ,, SL.trdey 1 1·'"' r qu'JI JI(' J r
J>~.l t.CJJr. dt./ ,/,,,Hitfll. , uluntltl
'.
un film du film est justement la menace
• ,.1s qu , on ('lSSC
•··
Oll
, l . gue
Ill ttratcn 1 1· · . fois de plus represente pour a Jeunesse mod
1'" montrera tt une . ' 1 . l
son a 1)an J on a a vto ence ... erne
on c. l 1 les s·HI vages ou
comme des \'atH a .cs, ( · . ' . ~ aient
l.cs choses en effet ont ch ,
1 . 1',ll-hcs· · Ccrtatnes lettres
~cs ·
tl<
\'OtiS
~ ,
ct peut-ctre qu on ne pourrait pl
ange
·uwm mes, elks menaça tc nt : on . •. \ f • 1 us
• ·
cassera la gucu e · · ·
, 1 ( )n cassera tout refa1r_c tout :t att e m.em~ film ... Je
A

ne sa1s pas, c est assez d1fficlle à dire


dans yntre cinéma.·· . ?
... I .cs conséquences sur la Jeune,sse. Ce qui est terrifiant, c'est que main~~:
- on ne nous a rien reproche de nant b ~iolence gag~e chez les plus
. nn. . E
cc cÔtl;-IJ. aux Etats-Unis, mats en ~- jeunes. Elle se mantfeste chez des
rope. par contre, oui. Aux Etats-l!n~s gosses de 12 ou 13 ans, l'âge des
on .a\ait bien que le film ne faisatt délinquants diminue de plus en plus,
que refléter des choses qui se pas- surtout dans les groupes de New York
saient depuis bien longtemps. ?ans et on voit souvent un enfant de 12 ans
Life, par exemple, on a montre des en tuer un autre . .. Mais alors le pro-
photos de reportages sur les jeunes: blème est totalement différent de celui
couplées avec celles du film, et qm de l'Equipée sauvage.
montraient bien à quel point le film Un autre problème de la vie améri-
reflétait la réalité. caine est celui que pose la contradic-
Peut-être un film ou un livre peu- tion existant entre l'idéal donné :'t
Yent-ils donner une forme extérieure à l'école, à l'église ou dans les speechs
quelque chose qui existait déjà aupa- patriotiques, les meetings et tout cela
ravant, fournir un slogan on inspirer - idéal de service social définissant le
un uniforme, mais cela ne va pas plus rôle qu'on doit remplir dans la société
loin. Une phrase comme celle de Chur- - et la vérité de la société améri-
chill sur le « rideau de fer » peut faire caine dans laquelle n'importe quel e~­
cri_stal_liser ~ur un mot une chose qui fant ou jeune homme intelligent d01t
existait, mais ne peut pas créer la chose
voir tout de suite qu'il n'y a aucun
ell~-mê_me. Ici nous avons un problème idéal. Il y a la lutte économique qu~­
qu1 existe partout : il y a les << Blou-
tidienne et surtout (nous avions faJt
sons noirs » en France, les <<Teddy
aussi des recherches sur tout cela avant
boys " en Ang~eterre, les « Hooligans »
de commencer l'Equipée sauvage) l'in-
en Pologne; Ils existaient tous bien
fluence sur la jeunesse d'une corrup-
avant_ le film, ils se passaient fort bien
tion qui se répand de plus en plus.
de lUI pour exister. Si le film a suse. t'
C ' est tres ' cuneux · d e votr
· tCJ,
· · sur les
ta~~lde réac:io~s, c'est justement pa:c: d
guI touchait a une ' · ' . journaux se répercuter les scandales e
d'" > . . vente qui existait 1a te'l'evisiOn
· ·' ' · · ' t très amu-
eJa, qUI a touJours existé 0 amencame; ces
. c1·Isseque
, , ce que nous
peut ,ras dire que le film ~ cr~' ~e sant d e voir
probleme et ceux . e e .
connaissons st. b'ten, nous gu i , chaque le
que j'ai voulu d. q.ul ont co~pris ce . . . .
mar cl I sot r assistiOns co mn
,e rout
's
J'ai fait un film Ire savent bJen que ' , , . , • st rre.
la vi 1 monùe aux jeux tdevtses; ce , ir
!.11rn sur l'inutilitécontre
1
ù . l· . o ence, un
<: a VIolence
amusant de penser que tout tt--h· t'ta
.c lllalentcndu vient . . Ù cc point trichél ~
hi ell dL \ fllm s , , a~sst de n · (j\1(' . ' '. . .- . s '\i!ll
. ont ete fa 1t Mats on n cnlcvcr:t J:lll1:t 15 ,ttt. c
P<Jllr e xploiter . s seul(·lncnt . . . (lllt' 1qt1
() cc genre de . l nc:rtns k dl-sir de crotrt' en otJS
an ~ tnon hlrn , au . . Vlo cncc. 11
~·11ose, 11 ..1111portc qu01.
· ('', es·t chez
. s dé-
kllu. c~t justihét' carc ollt~lr;u:e, la vio ,
1Ill(' necesstte. , , qttOt Je.
et c est pour ssefl·
S\l)t"t l (' ntra l
r ept ions sont t rl-s cruellement re
!·es surtout chez les jeunes. Ils avait:nt d\ pu1~scnt s'mt<.'-rtsscr. Chaque année.
hal1gt t
foi '
en Charlie Van D oren et 1·1 s (1·tront : :1 Chtcago, les tt cnagcr!; peuvent e
Plw~ << Même Charlie Van Dorcn 1••• » C'est d·untr t·n amc·nant l'animal qu'on lt·ur
·:. Je qu 'o n aime cr.oirc, e n A m ér iqu e, q•• 'il a donn{ ;. ékv<"r, ct ils re<;oivent un
j Ire c,iste quelqu un qut t'Sl capahk d e
.. prtx S\ttV;Hlt les qualités dont ih t'nt
ain te: répondre à toutes les q t~cstiot/s qu 'o n fait preuve.: dans la tâche qu'on leur a
peut se poser. On. sc dt: qu on pct_It con fi é<.:. Il y a le prix du metllcur tau-
Plws Jevenir comme lut un JOUr e t avotr
des rea u , k prix de la meilleure vache, ne.
les réponses à toutes les questions. Et Eh bien, ils avaient vite comprto; le
des on dira : << Même Charlie Van Doren
IPlus jeu : on s'est aperçu qu'ils inJectaient
mentait: il ne savait pas tout! ... » Et d e la paraffine sous la peau de l'animai
rOrk on cherchera à croire à autre chose, à quand il n'était pas assez bien roulé~
ans n'importe quoi de bon ou de mauvais , Ce sont des petites choses, mais elles
Pro. mais on n'y réussira pas plus ... révèlent bien le rôle que joue à tous
celui Il y a, par exemple, le mouvement les échelons la corruption aux Etats-
des <<Four H », (des quatre H~ : il a Unis. Elle est de plus en plus profonde
pour but de donner une direction aux et de plus en plus générale. L'idée est
jeunes, un but, quelque chose à quoi de gagner le prix ou de gagner de

"'
le~e
tfi-
Fil·
lon
n

n-
p-

es

le
's
it

'- La leçon d ' amour dan' un b.rr

.,
l':wrcnt par n'importe quel moyen. trahir, de détruire cette honnc v ,
,. , 1
oont'·
.. · (1uand on t.;ut· L111 <<commer
• ro cette spontaneite... '•
1\ lllSI, •·j ' ' j' ' "lll('r C'est cela le grand prohlèrn
-1.•11"$) pour 1a T ·\' ·• ·s 1 s JITI(
ro ( e '"
, . . e cu1
l •
. ' (!tl ·S'l\"011 <]lll lliOUS.·sc , on
·
peup 1c amencatn, avec celui Je 1 .
les qua 1Iles • . . 1 . a \Jo
. 1 un .lll
prcnt . trc l)roduit qui mousse lcnce. I..a vw ence a touJours été 1
. .1 • , ffi p us
da \'an tage et on le met sur. le sa v~n. ou moms aum1ree. 0 · ciellement b'
,. . , Ien
Le résultat de tout cela, c ~st qu on sur, on est contre. Tout le monde
• A est
détruit 3 chaque fois un peut yeu_ Je tOUJOUrs contre : meme Hitler dis ·
l'idéal qu'on propose aux A~1er~carns. qu '·11 ne vou 1art · pas 1a guerre ... Enan
Ils sont assez naïfs pour crOire a tout fait,_ chez nous, ~uelque chose fait qur
et c'est pourquoi ils sont toujours la vwlence a tOUJOurs du prestige. On
décu et finissent par se dire que le admire le « Sunday punch», ce punch
mi~ux est de tricher. du dimanche, le punch que l'on n'a
Ce qui est dramatique c'est qu'il ne pas tous les jours, le vrai, celui qui
s'agit pas seulement là de naïveté. Il met le poin t final à un match de boxe.
y a une réelle bonne volonté, un désir Le héros, pour l'Amérique, c'est celui
d'être gentil et de rendre service qui qui a le Sunday punch. C'est pourquoi
est assez généralement répandu. C'est l'Amérique était si fière pendant la
le good will, la bonne volonté, la bonne courte période ott elle s'est crue seule
foi. et c'est ça que trahissent la T.V. à avoir la bombe atomique : la bombe
et parfois les politiciens. Le voyage de A, c'est le plus grand Sunday punch
Krouchtchev a montré que les Améri- du monde ...
cains savent éprouver la joie de l'hos-
pitalité, même envers quelqu'un dont
on leur a appris longtemps à se méfier. (Propos 1·ecueillis par
C'est pourquoi il est dangereux de
Michel DELAHAYE.l
l'EOUIPEE
SAUVAGE
AYE.J

FICHE
ÉTABLIE PAR
JACQUELINE LAJEUNESSE

publiée avec l'autorisation de


JACQUES CHEVALLIER
rédacteur en chef de
c IMAGE ET SON »
GENERIQUE

UST

SUJET
La nouvelle de Rooney est tirée de l'interprétatiOn . , libre
tres . d' u n fait divers
qui s'est déroulé en Californie du Nord, en 1950. M rion
C'est l'histoire d'un week-end, conté par le protagoniste. John?~ol~s:ents'
Brand.o). Le ~oto-~lub des Rebelles Noirs, une quaranta:me d ~ ués d'une
casques et bottes, vetus de blue-jeans et de blousons de cmrs m_aiq t près de
téte .de mort, p~rtent sur leurs motos . Ils prennent la .route, s'an:eten narguent
la Ptste ou a heu une cour se de motocyclettes, envahissent !a piste , injonc·
et provoquent les organisateurs, et dérobent un prix. Puis, cedant aux
tions d'un "cop" cagent), ils reparten t. artie
, Nou 1 · t
ve arre dans une petite ville où va se dérouler tou e . t l'action ;
·au dran1e,·
P
ct.une_ atmosphc:re de farces déplaisan tes et sauvages celle-ci va Jusqu biliste.
cmq ~· tap e5 en marquent le cours : un garçon renversé ' pa r un v1ei · ·1 auton1°nouvel
une. auto~ntrr:, Johnny ct Chino · chef d' un autre club de motards.
bagarre
acctdront,
~n 1 vieil·
·t dut
1, ·ct -
a.1 t.u(· par u -mo~rJ, 1<: lynch<wc
' de Joh nny· llar l es
· ' ci tad ins, ln mol
- rw tnnLo d(Jut, Johnny vlc•nt d e> tomber. r!.l~'•
1( TcJut, au lrm" dl' l· L1
~ ·vauc·tü·cfi" 1. ' .rt ,tlUI c Lon 111011 (·(' • li'S· ...•~ 111'''01\H t "'lÜ entre ladc!.l~
' • ·S(' pnr ngt. · , , t nvcc . oe
n lrll>~o. l'L Il' c:ali• cHa 1ls holvt·n t h ul'l t•nt. t't dn.nst 11 téJèpll 0
C11
f 11· I · .
· ··~ r:u.lt dr·H ~ LI • '• , , }l' ple,
C!JlfH~'' l'>" lJt·i.' ·• HJU 4l.H~:-, 1>1)1'011( 1111:-, Ù SHI' ht J lOSLI' .Ot'CU pt t'inCH . :tle si.Il'l se'
• ~ c}lé, ac~ . , ,
hOn I•JlVf} 111 ' \.1
ln •rv. 1 uuru. 111.11 ,JcJlHtny. l.rouiJlt! pu 1 1 1rtllie, pPI.lLC prov
;.,
' wrt du tni•Ur\.n• d - • lllU.II:! 1 111c",cr• 1 11
. 1 . "'
' . l'Il • })0\11' dl'lt'tl< IJ'l• "Sl'S l\OJllllH.., ' , Iyn plt'''
j} re •'tJ'e
dr lo. l't;Ulr·, , ~ . u VH•ux ,Jiul!ny, n•IHr:lh par un vit•u. slu'nf ::;:tgnc~, yé d e s
1 liu a• rlil1l'H'lant. 1<• ~;mlvt•nlr dt' K.athie qu
• avt c z.a. horcir• 1.111 \. esStl ·JOli
•1 Pr ·s d · lui n "' 1 nous • pour1
· ~ <tu
rt.lr ru;euliJif'• 1 • 111 ••U .lllhnuy · • • 1 vou, ullir•:t. qul'lque pnr · t 1

11 .l 1lait IIU!lt• purt .


•Il
l ,a "''dt• dt• dc" ·" i"" caui illu,.trc· cc•l :u •tidc·
t'"' t':>.trnit•· d ' un " Siinct Uool< " de MAU,
ct reproduite avec l'aimable autori~alion

de MAD, l'excellente revue a1néricaine.

LISTE DES SËQUENCES


- La route vide.
l ' aix off de Johnny : <t Cne fois pas comm e les fJ Ui rr.s ...
on avait tous perdu la boule ... Je ne sais romm ent celu
s'est goupillé ... Ce ne sera jamais plus comm e tl /Jtlfli,
celle fille, cette fille-là ... , etc., etc. '>
La voix est rêveuse, détachée.

GÉNÉRIQUE.

1re séquence.

- La route, les motos, Johnny en tête, la caméra les suit.


- ns passent sans se laisser arrêter sous la banderole <t Finish », qu1 marque
la fin d'une piste de cour ses de motos. ils s'arrêtent, mettent pied à terre.
- Vue de la course, deux tours près du Finish, chutes de deux concurrents.
f~om m e ntaires du s peaker. Bruits de foule, de m oteu r . .
PM d' un membre du B.M.C.R. , yrimpé le long d' un biiti-
m ent, l' flir narquois.
- Vue de la foule où se sont glissés les B.M.C.R.
- Johnny et sa bande s'avancent sur la piste; des spectateurs et un org. n i-
sateur tentent de les repousser.
---:- Un spectateur les provoque, ils répondent par des quolibets et un défi. L'orga-
msateur bouscule l'un des garçons, Johnny intervient d'une phrase brève.
- Tout en se bousculant, ils arrivent près de la table où sont e.·po ~
trophées. Arrivée d'un agent. Son énergie mvite le B.M.C.R. à céd r , ib
vont, Johnny en tête .
l'ft. ./ohnn!J passe, lèlt! dusst;t', tlrrii!Jlltlf . Il 11 q u ittr p 1
f'fl()PIIf dP.~ !Jl'll.l', [t• r/t;fJII.~SI' e/ ft • fi.tï' o'llt' Urt' I ll cl :tour-
li o nf 1é (/ ~~ r <' m p nf 1a 1tl/1• . /,t'.~ 111 tl rn; l' i 111 i 1t' tl f .

J Rassemblés pres de leurs motos, ils examicnt le 2' pri.· vol{• ur


ohnny le prend. Ils discutent de leur emploi du temps. L'n •tnt • 'av n
eux. , Ils mettent. ensemble, les motos en marche et s'en vuut.
- L agent, l'organisateur les regardent partir.
« Que rhnl'ltotl - ils :' "' c ( ' 11 t' Pli/• du r, d p 1r{u i Il
ft:. litJUVt:llf. :l>
2' séquence.
- La route, les motos.
l'M . ./ollllfi!J e11 féfe du J!eloton, oi.<W(Je impassible.
- La route. La place du vilage, une fontame au milieu. . .
- La route où les motos arrivent. Les rues du village et la populatiOn ale~tée
par le bruit des machines qui foncent. Les motos tournent autour de la fontame,
stoppent près du poste d'essence, certains mettent pied à terre, ~es a~tres
klaxonnent. A travers les vitres du café, des joueurs, dont le pompiste; JI se
leve et va vers le B.M.C.R.
- Un g1:oupe de garço:r:s parient : le premier arrivé au café en travers.ant e~ 1
place Paiera une tournee. L'un d'eux arrache le chiffon blanc du pompiste
donne le signal du départ. auto
- Le groupe f?~ce à travers la place, sur les motos pétaradantes. Une un
cherche à les eviter, le vieux chauffeur hésite, s'affole. L'auto entre dan~ nt
Pther,. accr~che_ un des ~otards qui tombe. Motards et citadins s'~gglom;[ese
~u~u~ de l acc~d.ent. Essa1 d'ouvrir la portière coincée, les garçon~ louvre ises.
saJsJs~ent du VIeillard, le lancent en l'air et le rattrapent à plusieurs repr
Arnvee de Harry, l'agent du pays.
l 'l"
t 1 ui f!((r ses grimoces e l .'·es
'· lin des yru·çons ·• onoma·
topées mime t'a('('ident. à
Harry encadré d e eux concitoyens, du vieux chauffeur r ,
d . A ·t cherche
comprendre.
Johnn ·'· · . · n · , Le
vü::m:: ne Ys~i~v~~c~, ml~e . dédaigneuse ct autori-taire, il clot la dJsc~~~Joui·s au
milieu de la fo 1 ~ con ,uire, un de mes hommes a été blessé. :> e grimace
d'admiration d~sfgn~n} ~ccupe du blessé. L'un des B.M.C .R. _fait [Ne » d
~ Sur lr; seuil d ? nny du pouce : « T'as vu s'il a parle au . on enten
dans le turnuJt,e 1 ~ vc~f(:i ~athie et le vieillard Jimmy, regardent, en route.
•, . _ (JJX awlc de Jimmy : « Toujours pressé, toujours
·• bt(J uence.
JJa n n Ir; r:aJ (. d .
Ir tl"<Jflht·l· I 1 : VI r ' ,J <>h liny e;n Lre reelle
.. v,~ JU r-;qu\tu .Jukc· Bo x' sifflot.aul., il balaneC' au bou i d ·une J
1, t f:J• . J,~ . ./uf:,. ·"", tnie
nmy Ir: lfll!'l, ' ' tJ m· . ·' . tou·. !{Il te
,r·,~, fi 1.•., 1 J,~Jc.nc: , f!JJ tH~ rlan<iillHtll li n•vtl'llt vf'r.s le c·olllP\ cau cllt
•· • >
dr ·rrH •rr· .
• •tdH r:c l•'ll1 · · 111 1 · ' · ' l' JJicr sel' ·
rr:nv<JJ< · vr·n; 1 . t ' • <~. • • '1Jc . l•:llc · t'l'lit Hr· dt• lui st•t·vlr 111 1
t, Ir
>;~r! t~f>l.r'• F~uieiJIC.
•• J iL IC
ha u :-; r:r:r.:.r :r cll flxt·r rK• 1 dr· l ':u1l.n· cil' ln. c·loison . Elle• le 1
· · Ï: 1'1 1! • •11Jh!JIJ y clr •rluiglll ' li' vt •rn • ('1, lwit !~ 111.) c·ll~' >" 11
1111 1
11
~ lf ' VÏI 'flllf'lll , 11 .
11 , .,.• • .'; J,", Ill
l
t, , 11. Il""Il 11/f 'f"lllu/
111 11 ' '
' . <' / 1!1 1'• ·" · ' }
' /1/ ." lff

1
.. J):u, ~, la J·ur •, lr.' ~ l.ln.nptiJJI ' d11 l'll lf' est
1
•'iJ ~:•htut,, l.':uür 1
·'l' Y r·t <l• ·u x r· 1 ..
·p:::.'t'
1 1
" rh, rlr ·g: , ù ' ' JII. Jill li,
JHHI Mit'lll l 'nillo du vieil
j\J'L qUI
dS
l:lnn y a UtJI' 'tlLiL 1 1..ultll !> rnu lli~;c· utl • lll , 111 ot!ll' ·
. ' uc 1• ltuJr ll l(,r:. l'f'c:l:tJ ua nt l'c· xpuJ s JOll deS
_ Le café, Johnny, assis au comptoir, joue négligemment avec le trophée.
Kathie admire, le félicite.
e. PR; Johnny, tê~e levée, air dominateur, il pou ss e le tro-
phee vers J(athze pour le lui offrir.
alertée _ Kathie, étonnée, refuse.
[0 llCaine
_ Deux garçons entrent, s'approchent pour consulter Johnny : « Attend-on

r;
1 autres

rsant la
il se
crazy l'accidenté ? » Johnny regarde Kathie, donne l'ordre d'attendre. Les gar-
çons repartent. .
_ La rue, au crepuscule, les garçons jouent, slaloms en moto, les citadins
regardent. Franck le cafetier, au milieu d'un cercle de garçons, vante son
établissement. Deux filles passent entre deux rangées de motos, les gars, assis
Piste et par terre, sifflent, claquent des doigts et se lèvent pour les suivre.
l - Entrée tumultueuse au bar. Le bar, la foule des garçons entassés. De l'autre
p.e aut.o côté, au café, Johnny seul joue avec le chien. Il suit Kathie qui passe. Ils
P,ns un reviennent au bar et parlent.
~mèrent - Le bar, le vieux Jimmy sert les garçons, ahuri par leurs questions et leurs
~~~~~~

f
plaisanteries. A un angle du bar, bousculades, rires autour des deux filles.
GP. Le Juke Box, la tête oscille, s'avance comme une bête
menaçante, avant de retomber sur le disque.
n oma- - Johnny déambule, pianote sur le juke box. Les garçons dansent. Kathie
passe, Johnny l'attrape, un tour de danse, elle se dégage. Kathie va vers le
rche à café, il la suit. Le café. Johnny sur un tabouret, Kathie au comptoir, elle parle.
Arrivée de deux gars, ils ricanent, se poussent du coude. Johnny d'un regard
les fait taire. Kathie leur sert deux cafés. Ils boivent, s'en vont.

~1mace
: «Le
ll!S au - Arrivée de Harry, il s'assied à côté de Johnny, essaie de le convaincre de
partir avec la bande. Johnny, impassible, cigarillo éteint à la bouche. Harry
lui offre du feu, d'un geste brutal Johnny repousse le bri_quet allumé. Kathie.
entend e_xpression étonnée, indignée, offre un sandwich à son pere. Harry refuse, se
oute.• leve. Harry s'en va.
- Kathie indignée. Johnny méprisant et froid : « Je n'aime pas les flics . '
Johnny se lève et va donner l'ordre du départ à !a bande.
ficelle 4• séquence.
- La rue. Une nouvelle bande de motards déferle conduite par Chino. Ar_rèt
des motos sur la place. Johnny et les B.M.C.R. sortent du café. Johnny, Cluno
avancent l'un vers l'autre. .
1 1 R allerna tifs de : ./oh 1111 !f. fe visayc [l!lt ;. 11111 d. t'l dt'
Chino, hirsute, rigolunl el tnsuflant. .
- .La bagarre au milieu d'un cercle de spectateurs. Chino touche terre. ~:
rel~ve,_ va saisir le trophée et le porte à Kathie, debout à la porte du cafe ·
« L enJeu du combat, quoique volé. »
i'M de ](athie. Son u/fiftlllt• dhnonfrl' IJil'dl e a t' OIIlp r is
ljlle .fofllltllj {'aVIIif /rOIIIJ!I ;I' . .
-- La_bagarre reprend farouche. sur le trottoir , un groupe _de eitaclins d1s~utent,
Charlle veut le départ' des bandes. Franck le cafetier n 'y twnt pas. Charlle part

3
TE~ 5TAY IN$1C'E HEΠSECAUSE I OIDN 1T LIKE
..• !'0 9fT AT 'JOHNNY' LOOKED AT ME AND SECAUSE
THE WAY THN~ I2J1f A HOODI..UM AND 8ECAUSE MOsny
Hf'S NOTHI '"" """' 1
I LEFT MY MAKE ·UP IN HEFi!E.

vers son auto s'y installe, klaxonne pour obtenir le passage. Chino, vaincu et
sans rancune: est en train de se relever, il se met à hurler contre le bruit
obsédant du klaxon. L'auto avance doucement dans la foule. Chino, debout,
fait de grands gestes. L'aile de l'auto accroche une moto et son cavalier, ils
tombent. La foule , Chino en tête, se rue sur l'auto. Charlie est sorti de l'auto,
frappé par Chino. Arrivée de Harry qui les sépare. China et Charlie l'encadrent,
gesticulent et parlent, la foule les presse. Deux citadins prennent le parti de
Charlie. Harry s'apprête à emmener China. Johnny fendant la foule s'interpose.
Harry propose la liberté de Chino contre le départ de la bande. .
PR d e Johnny , qui refuse , hautain. « J'ai cru un fize un e
fois ... »
:- Harry emmène Chino, qui se retourne et joue les pathétiques grotesques,
mvoquant Johnny. Johnny s'éloigne, la foule s'écarte.
s• séquence.
wo~~nn~i\:~t t~mbée, dans la rue, Johnny rencontr e Britches, petite Sl;l~e~
demeure ? ee ~ en ~ul?tte, du groupe Chino, elle cherche à le retemr •
unpasslble, dedaigneux, puis d'une parole brutale, l'écarte et passe.
6' séquence.
- Au café Johnny et Kath 1· d . . ·n Harry.
Kathie, écŒurée et indign . e: e chaque cote du comptoir. Johnny rai eJ hnllY
s'avance sur Kathie. ee · « Un bluffeur comme vous. » Menaçant, 0
7' séquence.
- Dans la rue des 1. un
Poteau de bois: ga çons du B.M.C.R. jouent à lancer un couteau contre
l 'nee sé rie d e fi as h es n ou s m ontre l'e.rc zfatzon
ch . . q ui JII OTI 1e
Cl' zdt ou s les pers onnages.
-:- Au café, Harry inte:rom u co ut eau qui s'enfonce en vibrant. }UlnY·
echange quelques mots Pt la quer elle par son arrivée s'approche de Jo
- Dans la rue des mota~~ns résultat , et r epar t. ' . ·oupés
~~sr~0 pa~ ?'une Porte, dis~u~~~~urJ5hent leurs mach in es. Tr ois citac!lllS, g~ercJe,
ar ds sur leurs machi · evan t le poste de police, groupes en
1. nes klaxonnent eii

-
H
arry Parait sur 1
~~/:Jrt?/~;l frepo int
·
sono;e, 1111 b ru it rythmé dt• bolf e>
t et
rentre. Johnny sort dup~~~~~· éclairé Par les phares, il fai t face un instan
8• séquence.
Bureau de po ie · ts
elle soJ·t s • le::; Ra1·s entre1 cJ.roul '
Intérieur d . •t, bousculent la postière, coupent les r
du renfort u PW;te de Police II . . appele
· · Ul ry n::;::;!s à son bureau, téléphone poul
:11
Vaincu e• - Dans la nuit, le~ motards sill_onnent le pays, ils stoppent en demi-cercle sur
le bru1: la pelouse de la ma1son de Charlle, phares braqués sur la porte. Charlie apparaît.
o, debout· Un plan nous donne ù voir ce que Charlie voit ; aveuglé

~
valier, ils par les phares : une plage violemment lumineuse mar-
de l'autc. quée des ronds des phares.
ncactrent On entend la voix de Charlie apostrophant les gars.
parti de - Intérieur de la prison. Charlie encadré par les garçons est poussé vers la
mterpose grille de la cellule où dort Chino, vautré.

t
- La grille est ouverte, Charlie est jeté violemment sur l'autre couchette, les
flic unt garçons secouent Chino qui ne se réveille pas.
PM de Johnny, debout contre la grille à l'angle droit,
impassible, il surveille les opérations el donne l'ordre
otesques, d'abandonner Chino.
9' séquence.
- Au bar, dans le tumulte, les garçons déchaînés se bousculent et cassent le
matériel. Le vieux Jimmy, Kathie sont près de Franck le cafetier qui essaie de
téléphoner à Harry, en vain. Franck donne à Kathie l'ordre d'y aller et repart
vers le bar. Le vieux Jimmy donne à Kathie le conseil de rester; elle part.
- Le bar en folie, des bouteilles cassées, Franck qui circule dans la foule.
- La rue. Nouvelle rencontre de Johnny et Britches qui renouvelle ses pitoyables
tentatives de séduction.
- Elle se jette contre Johnny.
le HaiTY GP du visage implorant de Brilches, au bord qes larmes:
t, JohniiY PA. De dos, Brilches secouée de sang/ols, le vzsnge cache
contre Johnny, au-dessus de sa tête, fe visage figé de
Johnny.
- Il la repousse et part vers le café.
contre ur. - Johnny entre au café, cherche Kathie. Franck affolé le supplie d'intervenir.
1ui montt Johnny ricane, refuse en le repoussant.
G/' de la serrure de la fJrille de la celluft• , qui /Joll!lt'.
10· séquence.
- La grille s'ouvre, un groupe de citadins délivre Charlie, il bondit de sn c~u­
e JobJl111· chette tire son revolver discussion brève Charlie l'emporte. ordom1c qu on
lui amene Johnny. Quati·e ciLadins s'en vont en avant. Chnrlil' sort l\Vt't'. un
s grou'f autre. Chino, réveillé se lève, se glisse derrière eux.
·f;n cere e,
11• séquence.
/)of tes
er• - Dans la rue devant la bouUque du colflcur pour danws mist• nu pilln~e. les
garçons sc parènL d'une perruque da,nsenL ct. bmillPtlt. KathH•, coumtltt•. pour-
suivie, arrive vers eux. Elle esL ~mpo!KH(>c, coutminLt• clP da11ser. Dt•s. ~an:o~~s
instant e'' coiffés des casques du séchoir sor,tcnL de la b~utlqut•, su_l~ts de la ~~>!tfeu_:s :
éperdue. Kathie proflLanL de la diversion s'enlutL. Des ..;au;ons .bot~dl~~nt ~~
leur~; motos ct la prennent eu chasse. KnLhle, poursutvw. mt ltllPt e, dt pnss
par les motos qui la frôlent. Kathie au ceuLrc d'un eerclc de moto.s qui tour-
nent aut<Jur d'elle. (1/'. I.e oistl(/1' uffolt' dt• 1\u/lrit•, aflt'rlltllit>t'lllt"lll dull:t
l'ombre ou /11 flllllit\n· tlt•s plwn·s dt· //lOlo.,,
3.
... Of/T ... SAVE THE GIRL FROM
OF THE YILUANS? WHATAYA
GAS 1 MEAN, SAVE THE GIRL
• FROM THE VILLIANS~ WE
AIN 1T YILLIANS! WE WERE
JUST ABOUT TO GIVE HEJ?
THE TI<OPHY FOR THE
MOTORCYCLE SPEEO
K'ECOI<O! SHE .JUST
WON IT ... HANDS
DOWN.'

- Du fond de la rue, Johnny en moto arrive vers le cercle. Les motos s'écar-
tent. Arrivé à quelques mètres, Johnny d'un signe impérieux du pouce montre
le siège arrière à Kathie. Kathie court, s'élance en selle . La moto, vue de
dos, Kathie, Johnny en selle s'éloignent.
12' séquence.
- La route , la moto, avec Kathie et Johnny.
JlR. 1\itfhie, fe visage caché, appu!Jé rtu dos de .!ohnn!f .
.Johnny, le visage trois quarts face, impassible.
PC. L,a c~me des arbres qui défilent rapidement nlliSCfll'111 1
o.u det~f!!fant la lune el les nuages.
(~/~. Vzsage de Johnny toujours figé. nt
(,[ · l(alhie soulève sa fêle l'écarte du dos de John .1·
expression hésitante ' .
PR. Yisages trois qt;arls face. Johnny, !{athie, un denu·
sounre aux lèvres. .
- La route La moto décr 1·t d . •t Ka·thJe
saute à terr~ fait ue un emr-cercle, roule un peu et s'arre e. bout.
ils se regard~nt K~th\~ues ya:s, Johnny pose la moto, et vient vers elle. ~~e Ja
saisit, à deux i·e ri ~e ,arsse tomber sur le sol, assise. JohnnY. la re. t' Ja
11
regarde .l'air domfnastes, 1 embrasse brutalement, il la laisse s'ecarte! e
K th eur.
- a 1e, debout l'air é · · ourrieZ
me battre.» Johnny fu . .PUlse, trop fatiguée pour se défendre : « vous P e fl]Je
n'est ~rop bonne pour ~~fx. : « T~ te cr~is trop bonne pour moi, aucu~h!lJIY·
le retlent en parlant elle t J~ te recondurs . » Kathie se rapproche de guisson:
~ohnny se laisse mener Ilsen, e. d.e l'apprivoiser. Ils se rapprochent d~. étonne
e Johnny : «Pourquoi·?» Ils ar,retent. Kathie demande le trophée; aJ~ éclate
en sanglots, Johnny la ~· s s asseyent, Kathie embrasse Johnny, pu~s pieu·
;~nt, ~ohnny prend sa m~~~ur~e. EU~ se lève d'un bond. Ka:thie s'en~u 1;: rrête· 11
P?ure à un arbre. Joh ' enfo.urche et part à sa poursmte. Kathie . nd s!l
coUise. Johnny hésite, pui~n_Y a~nve, s'arrête, la regarde. Kathie reple
. ,.
1 ' séquence. repart sur sa moto.
- Maison illu · . ·
Par le:-; f , mm6e mt:;e au P'll t projetes
K:athl cnctrcH. Johnny ani I a~c Pal· los garçons des objet.s son , .
Hur sa rn~ COUJ·.~nt, CJ'oi:;e un ~;· clounc l'orel re du ddpart ct s'en va. a p&fll 1;
repart, lent~ ~cné Par le~; ho~~upc de clütclins, les dépasse. JohnnYt put fe.
.Johnny (•~en~. ros, 11 ralentiL, :-.ig-zague près de Ka 11 . e
K:athiè , ~ng ~ • cé Par les holll 1 • . ,
0 11
• • ·. le pieg ·
14· séquence . t(c, a vu nt repr lH s. hnlcvp Par un!' auto qui a foiJllC
Le Plllit~> · (j • . . <'Il Cl Na course.
. e Poltcc: tllumin{•
l'M . 1\ ssfs • roi/l'•
llllrru , · ;._,: ,r~\ :-;.0 11 b~tl"l'tllt, d 1• profil, t'li ~~~~~~1 rct' d (Ill•
- Il tergiverse. 1
<lt•bout J' fi . :o;'""tl<'>i<'IIIJitlrt'e dt• f'aufrt• t't!f'' 1 ,
/tl {litre
' \ l i Ile uibrunte <'..t'Î!Jt: 11
tjll'if inft'rL111' 1" '
15' séquence.
- Johnny est ma!ntenu par un homme dont le bras est passé autour de sa
gorge, à tour de role les autres frappent.
de (~/;. V~~aye d~ Johnny enco~e _ïmpa.~sib~e , mais défait.
(.'/. Vtsage cl un lw.m m e ([Ill s rtppr e t e a frapper, il passe
sa fanyue sur ses le/Jres, sourit, l e visaue part en urrière.
- L'homme a pris son élan et frappe.
- Arrivée de Harry qui réclame Johnny les hommes l'entourent et discutent.
ny. Johnny traverse le groupe et s'échappe. '
011/ 16' séquence.
- Johnny fuit, armés de gourdins les hommes le serrent de près .
- Un mur, Johnny le saute, reprend sa course, il arrive près de sa moto.
- Epuisé, Johnny tombe à terre près de sa moto.
A liers el relu urs d e la caillé l'Il de la course des !tommes
ù celle de .Johnny.
Gl' du uisaye e.rlénué cie .Johnny , en sueur, en lurm es,
diL sany coule de sun wï·acle sourcillière.
- Johnny se relève, enfourche sa moto et repart.
- L'auto de ses poursuivants le serre de près. Les rues de la ville, des groupes
sur les trottoirs, la moto qui fonce, l'auto qui suit. D'un groupe, un homme
sc baisse, ramasse un tire-pneu, le jette en avant de la moto.
Johnny désarçonné tombe, reste étendu, face contre terre.
l'il de la moto 1111i ro11/e se11le.
/'M. / '11 !JI'OIIfJI', l'Il llflatll /\al!lie f'l fe PÏCU.t' .fillllli!J. if
fUI J'li'.
l'll. /.11 molo 11ui roule.
(;l' dl' 1l' "iwye a j'j'of 1;
[111 "1', d1· ./ i 111111 u, ses lu nd /t•s /• ri 1
1{'Il 1.
J'IL T.tl moto roule.
(;/' tle face : lï'lllll'l ..~l; per~ /'arri<~re,. le /wul du PÎsll!ft'
de ./ ÏIIIII/!f . 1/rllifs de {ernll/11', cie Cl'IS.
/Jruils de sirène.

-:-- L'auto de la police féd{!ralc stoppe, au?sl~ôL en~o~1rée. Lrs agc,1~t~ dl'8l',t'.ndt'n.t.
- La Joule se pr{~cipiLe , s'agglomère.
ecartent les groupe~; on voit le shériff federal, vwll homme. dts <tdnltc::> Yt>l'l-
féranLs l'entourent.' Deux agent.s ramasscnL Johnny, !t' m~~t.tent, dt'lJont., Lt'
~hérifl , la Joul1• autour. Jolmuy encadrô p11.1' les ttgenLs se delJnt.. s echn.ppt un
mstanl pour rama~;~o;er 11~ t.rophé•e . Il st' hdssl' n•pn•ndrc Pl· t'lllllH'lH'l'.
· - LI! shé•riff fèd{•ral 1•L Harry .
17' st~quence.
Au JOUI', la plae<•, un e•tmion sur lc>quel lt•~o;
:tg('!l)l(o; nwnLI'nt. tll's moto::>. Lt~
sali!' d1· pol teP J , •
18
U!rtH>in~ s':tl4iL;•nL, parlent t•w.;c>~n.l>ll'. Cl~nrlil' . ac.n~s~n~nln~~fs
8
du UII'UrLre du VICUX ,JilrllllY. Sur J'ordrt' lill s]H'J'Ill lt'S Lt ll\OUlS 0l lt .
~>ur tJIJ <'oin d1• L:thle, JeJ'JIshf!riff pariP à JollllllY · . ·
tft• .fufiiiii!J ÏlllfHISSif;/1' ; " .ft• 11'111 [HIS /lit' ...
f(lll'

'\7
- Entrée de Harry, Kathie, Franck, Art. Harry s'approche du shériff, insiste
pour que Kathie témoigne. Harry part. . ,
- Kathie debout, le shériff assis sur son coin de table. Kath1e troublee : «Ce
n'est pas sa faute.» Le shériff, sans la regarder : «Vous l'aimez ... »
PR. !\athie, troublée, désolée : «Je n 'a i pas pu.>>
- Sur l'ordre du shériff, les gardes encadrent Johnny pour l'emmener. Ka~ie
se jette vers lui, continuant à le défendre. Johnny est emmené vers la sortie.
Dans un angle opposé, Franck, le viel Art regardent la scène. Art dit : «II faut
lui dire, ~anck. » Le sh~riff est arrivé près d'eux, Franck racont~,. il écoute:
-.Le shenff, sur son com de bureau, explique le cas Johnny, decide de 1UJ
larsser sa chance en le libérant. Il s'adresse à Johnny libéré de ses gardes,
~say.e d'obtenir qu'il remercie les témoins. Johnny, impassible, muet, buté. Les
témoms sortent. Johnny les suit.
18• séquence.

~ La rue,
depart. les garçons rassemblés , près des motos prennent avec ensemble le
La camera les suit jusqu'au café qu'ils dépassent.
PR du Juke Bo x arrêté.
- Harry K th ' d • - ·teur
p e pres de Harry chaque
1 d ' . a le e
s'ass· et fixe cote du comptoir. Johnny entre, avec Ien
Kathie '
Harryar sort
la porte reJoint.on voit arrive~ l'auto de la police fédérale qui stoppe.
et la vitr.ée,
- Le comptoir. Kathie, Johnny.

l~A, de J?hnny, assis au bar, impassible. . . zen!.


~~~du vzsage de Kathie, elle regarde Johnny, w!ensen t
.' Jo~nny. se lève, va vers la porfe, le trophee au 0011
toir.
1·~~ dozgt~, zl revient et pose le trophée sur le co~ll? 11 11
' cf.u Vtsage de Kathie qui ·se détend el esquzs.~e ,.
sounre.
r;p du ·
vzsaue de JohnniJ une lueur apparm•t dans·sou- $l-'

{J~u .r,
= J0h
nny s'a!>sled, il
rwec
nrr enfantin
..
lenteur
·
se dessfne sur ses
· ft.\vres
tohnny He li!ve Vij. !c~-~sre le trophée vers Kath!e elle le touche du cl 0
a ruf! df!llHrt<:, ,Johr~n a. P.orte, et sort.. '
un !t'ger·
ïgt.

Y cntoul'Che sa ltloto, ct prend la route seul.


l•'IN

ANALYSE
• Lt: JCrCJu Pt:, DRAMATIQUE
('h NOUI! IHltJij f.l'IJUYO! Il
• ~~~. CJUI IHllJI! l . 1, lt•t !l!•vunt l' t è pfiJ' u .
Ill : li~YIJtll! Jt•tl'aiL,
l'l!•JI 11 llf'Ut.- l'(l't• Il tt· .tl<lp du <'Il:-> d'lill CO!kctif !llCI~ rJoUS
,.,.~ 01
t lill
•tu Ill flll(,! Hnn,·ozl;, t'Il:-> !lm !tt•, un ens t'xtretn,e
qll ·J·s font
·• 111 ct'où 1!:-; vlt'lllll'tlt. ni ce · 1
.•. WHO' S GET TIN G ... YES 1 THE
UP 10 A RREST MOTORCYCLE
THEM ~ I'M CRAZIES ARE
GETTING UP TO NO W B I CYCLE
GET OUT OF CRAZIES .'
HERE S IN CE I.
r;>ON ' T WANT TO
LET 'EM SEE
I 'M SCAR'ED.'

... HEY.'
WAIT A
MINUTE .' ...
THEY REALLY
HAVE
CHANGEC/.1

insiste
: <.: Ce en semaine. Tous le.s week-en~s, ils prennent leurs motos et foncent devant
eux, querelleurs, ha~~ eux et ngolards.' ils se procurent l'évasion, l'oubli; ils
ne savent pas ce qu 1ls cherchent, ma1s cherchent ... et provoquent et trouvent
un jour le «coup dur».
Ils sont en uniforme, ont la mystique du chef et possèdent les techniques de
la provocation et des coups de mam.
• Johnny .
.Johnny, leur .cl_lef, est et. se ;veut essentiellement un «dur », il parle rarement,
agrt avec brutalite, ne reç01t d ordres de personne, méprise les femmes : aucune
n'est <<trop bonne» po~r lui. Son visage demeure figé, fermé, il prend par
instant des poses de dictateur, menton en avant, projeté vers le ciel. Il est
probablement stupide, c'est un être fruste, une brute primitive qu'aucune
lumière humaine, qu'aucun acte fraternel de bonté et de douceur n'avait jamais
atteint; il aura, pour la petite Kathie, son premier sourire, un sourire hésitant
d'enfant très jeune, faible symbole d'espérance pour le spectateur.
• Les adultes.
L'attitude des habitants de la petite ville devant la horde est intéressante à
étudier. Tous sont débordés, dépassés par ce flot d'adolescents motorisés, mais
à la violence des jeunes va répondre la haine, la violence et la traîtrise d'un
groupe d'adultes, ils vont prendre et lyncher Johnny, le faire accuser de meurtre.
Fait à noter, ce groupe est composé d'adultes en pleine force de l'âge. La civi-
lisation, les sentiments d'humanité n'apparaissent que chez les vieux. Le vieil
Art, automobiliste maladroit, cédera à un remord tardif et témoignera de l'inno-
cence de Johnny, le shériff fédéral, vieil homme désabusé, paraîtra comprend~e
le cas de Johnny, son besoin d'oubli, d'action inutile, son goüt de l'e.xp~olt
symbolisé par son attachement au trophée volé; le shériff du village, t1mrde.
hésitant jusqu'à la lâcheté tentera de faire son devoir, et prononcera le mot
de bonté. Le vieux Jimmy 'nous montrera ce qu'est «sa petite vie », la culture
~es roses, la musique y tiennent leur place, il en bannit les nouvelles : «Cela
enerve, cela fait du bruit... et les gens. aujourd'hui, ne parlent plus que ~ar
grognement ... » Mais le doux Jimmy sera tué par une motocyclette «folle », bete
d'Apocalypse lâchée sur le monde.
• Les personnages féminins.
Peu de femmes interviennent dans l'action, deux filles qui danse~t et rient
av:ec les gars, Britchcs qui accompagne le club, petit .personnage pitoyable et
la1d, superwoman ratée parce qu'!lccessible à. un sen~~ment: et ~athie .. Pe~tij~
~lie fraîche et romanesque écrasee de trava1l, écœm ee pal la bmta~ite . .
!acheté, solitaire; elle rêve àussi, d'évasion, de vie à d~ux; tout à la. fols sedmte
et . rebutée par Johnny elle le laissera partir, trop raisonnable pom lutt~r .~vec
lur et contre lui mais surtout trop désarmée pour combattre cette « c Vl sa-
tian » mécaniquè destructrice 'de l'humanité qui ravale les hommes au ran1
des brutes, et lance sur les routes une jeunesse avide d_'explo~ts. de ~fuv:m~~s
et d'oubli, sans idéal et sans but, faux rebelles et pro1e facile pout ou es
formes de dictature. Jacqueline LAJE\JNESSE
Url MONIJE UN t1EU TROll A
par Pierre KAST
; ... ,.-:.'
~.....

-: .. ~­
··---

0 uand l'actualité est actuelle, elle ne l'est en somme déjà plus. Qui donc
parlera de la « nouvelle vague » l'hiver prochain ? C'est évidemment avant
qu'elle est intéressante. Il y a quelques années, le thème des blousons noir~
a été exposé complètement, mais au départ, peu nombreux ont été ceu~ qUI
su:ent Y voir un mythe breveté, quelque chose entre les jeunes spartiates,
les incroyables, les lions romantiques, sans oublier les marie-louise. , T.ou-
!efois, il faut se garder des balançoires réactionnaires qui tentent à accred!ler
trauduleusement l'idée qu'il n'y a jamais rien de nouveau.
Les ieunes voyous, v ê tus de cuir ou de nylon noir qui attaquent à couP
d e ch ames • de bicyclette le s bourgeois attardés ou leurs ' dames, voire 1eu,rs
?emoiselles, ou qui vienne nt mettre de l'animation dans les pensionnats ae
~~nes filles , présentent une sé rie de traits tout à fait spécifiques. Les cadets
go~~ von ~alomon, les ie unes SS, ou même les paras dissimulent le~~
maire e ~a VlOlence derriè re une façade idé ologique, aussi ridicule ou a
sdolt-el.le. Le beau titre du film d e Nicholas Ray Rebelle sans cause 1
f de
flur
-sur e VIvre) ét 't L rnon
est deven ŒI sur ~e p lan un grand e xe m p le d 'intuition . e t de
la vie u un pe~ trop anstotélicie n pour le goût d e ceux q ui attendenV us
. une certame int . , L . ' . . f' t o
lrnaqinez une t' ensite. es Ideologies e n service se 1gen · u de
« sec 10n de · d · a1 o
l'U.N.R.? Lor; divE:~rses .s .Jeunes» de la S.F.I.O., du pa,rti ra JC 'ne diS
VIs qu'il n'y a 1 " d r.ehglons se dogma ti sen t e t se sclerosent. Je jstes
'l· P u., , de Jeunes' c a·th o l Iques
' s rnar::<galeS
ffii Itonts. Mui'· lr croyan ts o u d e Jeune
.
· " J rrJ r.:rnplior1 J h ' , ' théo10
rnr;mtenue;; r;u ('jr.J 1 • CI c cn·llo ll10oriq ue, les ver tus e tl!'l
rJvnnr", r.l non ;.;r; out cornmo lo lu ll e des classes conçue cornrne ont
, Ju unrJ <'rc•r 1- Irnr; . tm in"tr·
r J~l' h ' toriqtl '
~ , l( ~~ rJ'HiiC:J cl
0
, .. u...J'analyse lS
1., limon t JX rssacJor
our UtHC1.
4(J
T.L s ide' >1 tit ' 11 vi 1\lf 111 prntl 1'1 .,, 1 1tr 1t1 11 1 1 1
(/\ :t c 1 1' ,, A, ('Il re i. t• uioul • l 1 1rt ut) n, m rn •tl ,, 1 '
ù !cl q ' 1'1 'tri cl'l.u ·bd l Cl 1 1 1 hy ·i<tU N wlc Il 1 r \Il
doil s. Nou.· n'nurOI I' ' JUTI ICi t. nul 11 11 v ·u 'tir u1 ~~ 1' h c ·
con 11 nur·i• t • du Il 11 , re p iil >l iqttr> , JCt \r) 1.1i loi. , t ., r,utr r J •
dus t1Vd' lts h •.aL. qu ' th· ·>Ill,. ' I l! •.; ri ilr11r. • Lu cn rtr ~,·
toi rt' " • d it J\lt x llldPr r ll t7y hl Î, In n l(lt ' i l l d ln h ]1(1\If nr,rr (f,
d~c' :>' mGnliqUl' <J lllt' ' ' " , c!J l lrti r'll • vc t.·i rm d lc1 1, 11 t r ht, , ,
h -1so rd . ind i u o tt s qu, .,, n't•:; t pr 1s lill ~; Ctf• , rl n t !J I!' • nd v
:·ertiÈ:>m t? jcur ~ . ] n 'll '~ ;il pœ; è1 (l(lr ihll f H, t,r wl rn rn0 n t , le dr qrl1
qu.P m 111 if0s te l' (•pidô m i<' « blow1o n n o l r • u lu fnil LIA tr;tcll c1
moro le s. On !:'Oit d 'Ciille urs qu e lo ph(,no rn rHi o mt hin :J'( r
fra nç ::1 is.
·'··'·

Il y a quelques années, pendant peu de jour:.> , les sr.-:~ta e 1 r. q •.


Asr entra ie nt a u cinéma de l'Avenue purent voir un étwnge filr1, : nt lrr carr ~ m
fut médiocre jusqu'à sa reprise, l'hiver dernier, The wild one. Je tiens ce
film, à tort peut-être, pour le plus important film américain q Je nous '".ly-:;n:-
vu depuis la guerre. Son réalisateur, Lazlo Benedek, ni avan t, ni de}:~ IS,
ne s 'est spécialement signalé. La Mort d'un commis voyageur P.tait seuleme
une honnê te transcription cinématographique du travail litt/rai re d' A r n .. r
Miller. Son scé nariste a, comme tous les bons scénaristes amé ricains, e+e
mêlé au meilleur et au pire. A ma grande surprise, à mon grand dép!t, un
des films que j'aime le mieux au monde est donc un film sans a uteur, a
sens que je donne au mot auteur, en matiè re de cinéma. Cruelle e t n at.!V8l.LE"
vérification du fait qu'à lous les stades, il n'existe aucune loi qéné .: ale E>n
matière de films.
Ce film est l'archétype, la plus parfaite el la plus complète mamfes'ation
du mythe des blousons noirs. Les motocyclistes en blouson de c u1 r d e la
bande de Marion Brando sont la première et la meilleure exposillon d·
•c mal du siècle » (1 ). Mais ne serait-il que cela, le film ne vaudrait sans
doute qu'à titre d'e xe mple, de meilleur exemple, pour les pharisiens qui se
plaignent à longue ur de journée de l'influence pernicieuse du ciné ma s r
la jeunesse , - en oubliant le militarisme, les curés, le racisme, b sai~­
foction mercantile en soi, et l'équation, hypocrite el sanglante , de \V in ·t n
Churchill : mérite ~ réussite. La parabole de l'échelle so iole se l n s ir
Winston, le s me illeurs en haut, parce qu'ils l' ont mérité por leur v l L!f , t
fJlus pernicie usE! naturellement que les films de Chabrol et cle V un. Ell
supe littérol8me nt les bases du développement moro! ol mt Il·, ·tu 1
nous voici loin du sujet.
Le film ne vaut pas toni, à mon sens, por une d s Tir ti~. n z
d'un grourJe de jeunes gcrrçons el filles, quo por unL. ' t 1111 nt
trc.llion de r8lolivisrne rnowlo, un0 clos sL"'uk•s cf! elu ' l ~· l'un m :1111 r
c~:j(1 r o nlo, rJv Gc Jo~; qu(Jiqucs promiors lilm s dl' John llust~. 11 . Un If •
d olrrJrFJOJ~;. prrJ:;qtw lillr'l mirJJW'Iil dl·~; Ill Cil'li u il :;, :;'ubut sur llll vill1 J' 1 n
r;roit J,(JJ S Îr;]o. 1Jou:; l o~; VOYC:>lJ:> CJV()(' !( J:l Yl' !I X L' l l l'!i ptt''J\(\(1.'!' !tl. 1 Il; h
villrJqr:. DrJ:; hfllir·:·. Sw l <JIIÎ ilUÎi f.'!i. Urt< ) lii UI< ilt • ittdi :a•t>((\(l l >lt', 1\li.IÎ.' vi •tbl •11 Ill
frmrl!.r; :;ur !rJ ïir;lunr:r: J!ll !r •, :li ll ri () :\Î illl >Il •:; ntppOII!; d, !( 1 't'. N u, 1 :
hrJÏ~;:~'JIJf>, fl' l <·c lr·f; <Jr)rt:; dll viliCI!)r: :;, ut :; :;( t V 1ir t'I l l'()! • qll · ' •.,t ~ 'll '
f'Jl~~on J.~rincir,qlo q11'ih; :>o tt! autres.

'1
• .\ lérire · Rétmire •. Le blouson de Johny laisse paS$er un cœ ur.

Puis au milieu, le film bascule, le sol s'effondre sous nos pieds: il s'avère
tout à coup que le village, les gens du village, les règles morales du village,
propriété, famille, race, nation, sont bien pires que les étrangers, et que
1eur morale rudimentaire, qui a au moins l'avantage de n'être pas hypocrite.
Si la police bat en cruauté, en v iolence et en agressivité les pires crim inels,
oi.: en est-on ... Gott mit uns ... bien sûr, mais qui, uns ,
On, ,a ~u cent articles critiques sur L'Equipée sauvage. Mon propos n_est
pas d ecnre le cent-unieme. On a tout dit du style , de la cam é ra, du JeU,
~e Murl~n Brando. Des années aprè s le film, l'op tique change. On voit les
8.llrns, _PUIS on les met e n bouteilles à l'arriè re d e sa tê te , dans les caves de
,a m'3.rnone. La, comme le vin, ils vie illis se nt bie n ou mal. Des films que
J mmals ~ont
une comed 18 devenus · 1 ddu vinaigre. Un weste rn ' un policier ' un film de pirates, s
L' ât L m b uslca e onne nt soudain le s m e ille urs, le s p lus rare s de_s cr~ j
rrC:P '
1 es as-fonds de Frisco, Pavillon noir ' On the town, que Jet ' sn -a
.) ..:sa .Je Pas revus
r (Js "'U i h · ' me
.J ·~ ss c ers que b ' e sur.
B sontf aussi ch e rs q ue cent che fs-d'œ uvre breve A

Mots lps hif--ror h' eau lXe sur New York ou Asphalt Jungle, 1en t'on
e%18rie •.ne.
J - c Ies sr:>- modifien t avec 1e te m ps , sans mem
" e une m · terven 1
Alnsi,1 The Wild one q ., . . . encore une
kls il '! r deu/. WJ" , ' ue l ava1s v u tro is fo is cl0 suite, p w s
. , Su tr ou ve fobul
JJ-Streel
. ·
lr.cJrlrJin d 9 lu mr'. .. , ousornr;nt r•n h (( u sse, d a n s ce W a ]es
. .~
·• • 7. grond~: rorw 10 .., J 8
-fflüirr-. Lt·. Jo reJlSon .
fil UfJJ Kil crlt c~v 1 dente.
, A , • C' ·t avec
es' De-ain
1es chiens, do Clifford " r s'"('·JI On
. ;.JJ' f'IC t10!
'
1,
W orld of a, cle Van Vog t e t du• la
logi1'J non n Dun" ' Jrnu ' un0 CJrancle rnu niles ta tion esthétique e
. ., un rnol!de qui est un P u trop A.
Pierre KAST.
Deux
Figures

Mythiques

Ja111es
Dean

arando
James DEAN

SAINT Contrairement à ce que l'on


pourrait croire, le public adoles-
PATRON cent qui s'en va au cinéma cher-
cher des mythes -ou des exem-
DES ples - s'attache rarement aux
personnages chargés de repré-
senter les bonnes mœurs ou les
REBELLES bons sentiments. J'attends en-
core qu'on me dise combien de
SANS vocations religieuses ont suscité
les films édifiants de MM . Cloche
CAUSE et Joannon. Cinquante vies de
Jeanne d'Arc à l'écran n'ont
jamais réussi à provoquer cette
émulation fervente que déclen-
chait un seul film de Mme Char-
rier-Bardot à l'époque OLJ elle
était encore Brigitte et non Ba.-
bette. Si une foule de B. B. 0
cheveux longs à démarche ondu-
lante et nonchalante deornbul.art
, D•eu
d ans les rues de Po rrs a pres .
. 1 , · mors
crea a femme on n v o 1°
Vli tc~ .
1 fdiL' '
en armure puc.L, Ile ou
. , , \, 11 e
11U11 C L'lu 1 'SfL IC''>Cr\ C ll . 1l d
/Mf };H([lt(•• c··· f· d'Or lt•un~ lorsque le c.hef d~
~ ··• ' >tC IC:f' CJOllVt '11L'ment y vient parler en
41 ln CJI"utlt.IL'ur 1rcm çoise Les
e que l'on
bi ic adoies-
néma cher-
des exem-
ement aux
de repré-
urs ou les
t tends en-
o mbien de

ran n'ont
quer cette
e déc/en
me Char
e où elle
t non Ba-

~
e B.B. 0
che ondu-
éambu/alt
près DieU
a jaf1'1aiS
ucelle ou
à la ville
hef du
c de
parler
Les en· Si JHHI' Jlllllviorn c:n LlJH..' a ur Ju t

l.l
. . t x gendarmes ma mène t il les enfants en p .
t nt qui ,ouen OL 1 t son >> ( menee ' par d e'f unt L'Ecr ri -
Français _en 1948) qui se ter~i~
au oleurs ne se metten
· ~mo is du côté des gendarmes nent toujours en ~ueue de pois
1 ue d 'ailleurs Guignol leur a
q . a' rosser Sc a rfa cc et ses son et ne condu1sent jamais
appns · ' lus rien. L'influence du cinéma es~
émules ont toujours comp:e p
ce qu'elle est. Elle n'est pas pire
d 'admirateurs que le Pere de
Fl ucault . On m 'objectera Tarza_n que celle de la presse, de la litté -
ct les c " boys genr~ _
rature, illustrée ou non, de la
T om Mlx
qu i sont des justJcJers~ des Télévision ou du milieu social
redresseurs de tort, etc. C est le Elle est plus spectaculaire pa~
costume qui tait le héros, da_ns ce nature, d'où cette exagération
cas -l à et la puissance. M1s en immédiate du comportement
face de nègres idiots ou d'l ndiens qu'elle provoque. Les tricheurs
abrut is selon les bonnes tradi- existaient avant Marcel Carné
t ions du film américain, ces mes- qui a déclaré lui-même s'êtr~
sieurs ne peuvent que plaire inspiré de fai t s exacts. N'em-
parce qu'ils sont supérieurs. Dans pêche qu'on n ' a jamais vu autant
ma jeunesse , je pariais, comme de tricheurs q u e depuis la sortie
mes camarades d'école, pour les du film. Celui -c i a tout juste cré2
so ldats de Mussolini contre ceux un nom et une mode vestimen-
du Négus au moment de la taire ostentatoire. Si j'ai bonne
guerre d'Abyssinie . Les Actua- mémoire, le blouson noir est
li tés, du reste, nous y invitaient. contemporain des pétarades mo -
Plus tard, nos suffrages se por- tocyclistes de Marion Brando
tèrent sur Jean Gabin. Déserteur, dans I'Equipée Sauvage, de même
révolté , meurtrier, c'était un que la coiffure « à la Marion
homme. Brando » fut inspirée à la fois
La jeunesse d'aujourd'hui kes par Un Tramway nommé Désir
t ro is mots doivent être prononcés et par Jules César, en pleine
a_vec _un hochement de tête signi- vogue de l'idole .
f1cat 1f que j'aurais pu aussi bien Il faut à la jeunesse d'autres
s~ggérer p~r des guillemets mais héros que ceux proposés par l'his-
c est que Je laisse à d'autres la toi re de France. Quant au fameux
r~spons~bilité du hochement de
mal de la jeunesse, i 1 est d_e ,tous
tete ) n est pas pire que la nôt
les temps. Il s'est cristall1se au
Ell e va simplement plus au ci~:~
X 1Xe siècle avec le romantisme.
ma que nous n'y allions nous
On aimait alors mourir de tuber-
aut r~s, parce que le ciné~a t
ent re déf init ivement d el s culose ou d'amour (des deux en
m . ans es même temps quelquefois) en
œ u rs aujourd'hui BI
no1 rs ou · ou sons regardant les précipices et en
les . pas, ses réactions sont proférant des blasphèmes contr.~
memes. Ell e admire .
non confor mist ce qu, est la soci été qui ne vous comprenal
s'en Inspi re r L: ~t cherche à , t rn -
pas . Au,·ourd'hui on roule o 0 5
le reste a v ~c ls JOUrnaux font beau ouvert dons des vol·t ure·t
'
Ma1s r~ nvoyo ns e ~r~ b~live rn es. ,
souve nt « e mpruntees», o
n sol
r
< enquétes » du neant ces mani e r, très J·eune , un revofve e,
genre « Le c in é a~
on bo usc ul e les filles P
flts e
Jflt L·~ Pr j_ ' iles So
nt devenue<> trop fa
« < n nt clcvont les
i se t CtQ" que t on porte un blouson en « ccd. mlrOrr de
pour e rcç ord
re de erl'll r,. cries e c·e lorsqu'on n'a pas le
·je err hnne r Dean les h r et vorr
to1
. j an,6;~is:
de s'en offrir un <.' n V<'au botaill l' ' c eveux en
,,.,oyensOn est olo r s, sc km l't' lo t ' orr nmcr t obottu
lflén,a o
g!ace~ it de cc lu r qur vo u s Ju qc, « lo rnoue ClUX levre". ~ '
>t Pas ~st
je 1 Prre d es~ t i t , 0 yo u o u un re b e ll e so n <>
a Ir tt · un P De to utes faço n s, o n e n Ccc r c.oncernc, il est vrai lo
n , de ~- cause. JCun cc,sc amér icaine L
. · o notre
'
LI Q est fier. J' . q ur ava rt p ris le vent a ,
. socia l Rebell e sa ns ca ~ se. .. . y a rrrv e t vec un
1a 1re p c;~ a rn recu l, A l' Es t d' Eden
a . or . Depuis le trtre, Je m e d e- n e tant so rt i a Porrs q , ,
9eration en f rn . b . , u apres 1a
dais comment a outr r a ce
or:etrlent mon , . b . m o ~t du h é ros , protrque-t-elle
· devait etre 1e verrta 1e SUJet
A

to~JOurs le m ê m e culte ;> Un seul


trr cheurs qUI
de cet article. Q n a tout d 'rt et fart, en dehors de l'existence d'un
1 Carné
tout écrit sur James Dean . On ne club James Dean, suffrrait à le
e s' ètr~ · que plus rien . . Il est mort. Le
· N 'e 111 _ ns A ~r~uver : Gérard Bla in a été bap-
ecul historique JOuera peut-etre ttse le James Dean francais e t
LI autant ~u sujet des films dont il fut l'in- ses admirateurs se sont~ égale-
la sortie terprète mais c'est de la qua 1 ité ment groupés en club . Je ne vois
ste cré2 des œuvres d'Elia Kazan, Nicho- rien de plus redou t ab le - pour
stimen- las Ray et Georges Stevens qu'on Blain lui-même- que cette ana-
i bonne rediscutera. Je viens de relire le logie . Elle démontre à la foi s
oi r est dossier de presse James Dean qu'on se trompe tota lement sur
des mo- qu'en bon maniaque de la chose l'originalité du personnage mo -
Brando filmée je possède dans mes derne créé par cet acteur da ns
e même archives. 1mpressionnant. Tout y les films de Truffaut et de Cha-
Marion est, du sérieux au grotesque, de brol et qu'on n'attend pas de lu i
la fois l'étude sociologique au papier à autre chose que la réincarna ti on
é Désir sensation. De la réflexion philo- « à la française » du fame ux
pleine sophique sur le mythe aux pleur- rebelle sans cause .
nicheries des faits divers. Une Il est vrai que James Dean
'autres seule fausse note. Elle vient de comme Marion Brando et Mo nt -
ar l'his- John Dos Passos ( « Arts », 15 oc- gomery Clift a influencé les je u -
fameux tobre 1958) : Un sinistre ado- nes acteurs français dits de la
de tous lescent qu'il faut tuer. Nouvelle Vague. Uacques Cha r-
Il isé au rier et Alain Delon exceptés qu i
ntisme. « James Dean est mort depuis en sont encore à Henri Ga rat e t
tuber- <<trois ans, mais ce sinistre ado - Jean Mercanton.) Ma is c 'est 1~
eux en : le~~ent occupe toujours la pre - style d'interprétation de l' Actors
isl en llilere page des journaux. Studio qui a franchr avec e u.
et en « James Dean est mort depuis l'Atlantique . Heur~usernent pou~
contre « trois ans mais quand ils se .
1 ur,
Gérard Blain n est pas Jarne~
prenait « l' 1
9 rssent dans l'ombre sortent Dean. . 11 ·t
à torn· « de l'air vicié des petites salles James Dean est unrque . ~
oitures a, temps. La réalitc et la
« de cinéma où ils sont allés
« re · mor t , , l' t re
on sait . · ollent 1 une a au
« D VOir les vieux films de Jam~s ftctron se c des
vol ver, « eon, les garçons qui ont mrs me les deux morceau
parce Une ceinture de motard s'ali- ~~~onnages en carton des plon -
47
1111 1 ·, 1llllllH' .., , Il IVClrt pu
< Ir t'~,,,' ,
1
., 1 l)t•ttllljll', tnqr'<rplli c r lti l1r rn t
till''• l jlllhl' l' !t'til n'n pltr•,
1 • ( l( (. (Il 1 LJ 11 filrn lt• Jdtr. t c' n
"lll "tll
tjllll
• j • ltl lt•tJI'Ill t'
. 1 •rllrcr l (Jih . , l(j(.. lt' 11 till'• !li
jH'lll - t•lrt.! fir1i tl (' 1 (j r'l
t lill' ,. 1 IH'Ill ' · •,('l'<lrl pt•trl •Ir. d v nlr Un
1
jll) ... t'." (' •.til il ll"·'('lll
j tll1'; dtlfl" yi!Hjl (111'•, . rlHlll'.tr ·t· •.cr r<'., rrril n rll , pr 1 n
1 1 1 ~ ' till p<'U jlllllll .
ltHI/t'll':> k llH :nt'. 1 '' s ,HdJii<: lrt'tiX Il ltri cttii'Crit f rlltl dr PCI
Utr ' tl11!1tll'lt' ..,, 1 tlll li, ' ' l , 1uîlrc 011 <;t' rc rHHI V •1 ·r . Shrrl y
'•t'" ( i Ir n'> . • , y cr 11 plc ne· p< >trv crr1 p 1. qrondrr
, du sa 11H'I ,<
JcHlH''> [)l'<ll1 <1 pt r Jarne'-. Dc•CHJ 11 • po trvcri t 1 vrvrc:
• 1 son lll\r c rcnlCJII<',
llt'S /l'lllll' l' ' ' . 1 Comme G(lrbo, JCJrn c. l o n était
rH~ 'tl11t'rL'S'>C1il po.., <1 lut out,un la star. Garbo cr q crg n ' l 'éte rnit'
qu ' il l'mrroit voulu. Dons A 1 Est du mythe en e re t i rernt d 'elle
d'Eden, Jonws Dcon fait des même . C'est lo m êm e étern ité
d for h constonls pour toucher le
qu'apporta la mort o J ames
cccw de son père ct découvre que
Dean. Ccci est l'a spect purement
'>0 mère, qu'il croyait morte ?'
cinématographique du ph éno-
qur lui mcmquc, vit toujours, lorn
mène. Pour le re ste, n o u s retom-
de lur . Jarne., Dean éprouva une
gronde possion pour Pi cr Angel i ; bons les pieds sur terre . La vic
elle lui préféra Vic Damonc menée à toute v1 tesse , le succès 1
qu'elle épousa. Dons Géant, les conquêtes amoureu ses, le goût
James Dean est épris d'Elisabeth de l'exploit, le dédain de l'appa-
r aylor qui devient la femme de reil vcstrmentaire ... Quell e jeu -
Rock Hudson. Figurant inconnu nesse, américaine ou outre, ne
comme acteur célèbre, James fait elle pas de tout cela des
Dean mena une existence soli voleurs essentielles ? On imite
tatre, dons un tourbillon tout ex James Dean po rcc qu ' on se re-
tér1eur Il sc fit peu d'omis. Ses connaît en lui . On cherche en
films nous le rnontren1 coupé du suite à s' id entifier à lui. Le g ong
rnondc, rnolgre ses efforts, tou ct les bl o u so n , Brando les t raî-
JOUIS à la recherche d'un amour rwlt aus si avec lui mois Brand
ou d'une ornltié, confondant par opparoissoit c.omrnc un b '1 an i-
for..., les deux (La fureur de vivre) mol, LJrlc espèce le brute à k1
dcm<> le même besoin d'affection. quelle mc1nquoit un détail
Jomcs Deon rnènc la course à la
Ce detail, Jom ... s [lu.m l'
mort· ( " hickcn party ») sur la
apporte. Dons La fureur de vivre,
falot c avec une vorture volée
son blouson 6toit r )lll) • . J n'
d~ns le fi lm de N tcholos Ray'
plorsontc po~. Ct.'l IL' l ul 'lll ~t
C est ou volant de sa VOiture d~
our c qu'il trouva la mort sur celle du scmq l~l d' l 1 unh"'~ll . Ell
:me r~utc le Californie. "Mort a qogn(.' ô Jcllnt~s 1 l'un , dtl,,l
u. 16 C ô l'heure ô l'âge de cent Clltntdt.'•, dL)nt lu ftt~t ir11..1th n
2Jun~
Cl .
atitréche-. 11 ) ·M .
~ tus ar.c-
provenoit pour lllll' ht)l1f1 ~~tilt
a~re, .fPOlOJr un numéro cornmé - son reS)ord dt' lll\'t)p ' 1 Il' 'lll
rnora 1 • n ne t J . . mrdm 'ltt''> t't du puhli ~lt pul rr
1'1 · peu CIISSOCier
10rnm de on 11 e So f libl 'ss ', Sl's frlr t 1 1ti n
Il 1 , r onnage
c · · P<JS l~ corn mc un n'nt · · aft' tiv 's, su l1litud' 11
n1 ,., 1 • ''-' core se,. 'on 1
urs en tl rssont derrière 1 . , o volt)tll • ftlr u
ur une
s 'nlpo r 'Il Oll t f rt un
41\
. othèque de gare Que dons sa poche d .
1
Pho. ur b1bl 1 rebelle sons couse, res garçons et' le~ m~me Mc::up,
téore rerrière I.e Ja fureur de VIVre, il vaut, se prenant es. leux
était ,nan,n1 e? un très grand, un Dean f · 1 • pour James
. • ' Olre 0 CaiSSe d'
e. Le -it ex: 1ste cteur, personne, en c1ere de ba 1·
>
une mer-
lU Un ~;rrense a uelques critiques, ne . n. ICue avec un pistol~>t
~ten. dehors de ~cié. On lui o tressé
a eau _ou, CJ la rigueur fauch-
une VOlt ure pour tl rer une bord ~r
spa. ,·er est sones mor.tua .1res, on a que manifester sur la ee
irley - couron (. d . . bi' VOle pu-
deS eliques 11 01t y ovo1 r
dir u ses r . d ,_que avec des pancartes ou
ven d
0
1
monde une quont1te e fol re preuve de mauvais esprit a
Je port 1eceaux de la vraie voi- la face des institutions. 0
x: rnor l f .
co.mme drrait Georges Sadou~'
0

tcU d James Dean , on o o1t


:ure e uins et des films pour mleu.x v?ut être blouson noir qu~
cies bouqsa vie dons le style des syndrque a la C.G.T.
0 -on ter
' " es sentimentales, un peu ~arions que nos blousons noirs
rornonctellectuel pour être dans le qur chahutent les estivants ou les
olus rn . .
. d'une époque qUI se p1que bourgeois de leurs quartiers ex-
ton ·r e' volué depuis « I'Hiron-
d'oVOI , , ception faite naturellement du
de' le du faubourg >> , on s est de- pourcentage légal de brebis
·ché de l'embaumer, de le mo- galeuses qui existe dans tout
~~f,er, de l'empailler. Il ~out des groupe humain organisé, feront
, 0 nts à cette jeunesse qUI tourne gentiment leur service militaire
;n rond et qui fréquente plus les en Algérie ou ailleurs et que:
c1némas que les églises. On lui a dons vingt ons, ils serreront la vis
fabriqué celui-là qui lui rappelle de leurs rejetons en parlant de
quelque chose. Cela l'empêche, la jeunesse d'aujourd'hui avec ce
cette jeunesse, de penser à ses hochement de tête évoqué plus
•rois problèmes. Une voiture en haut.
miettes, un blouson, des flots de
sensibleri e. On met tout le monde Jacques SIC LI ER.

Marion BRANDO

UN epoque
merite . JC l.11 sc le 0111 u
d

p<ltc.ntés d',lll,tly·,cr cclu1 qut


MYTHE .1nnccs •,ou'> 1~.: couvert du
c u1r, dt"• bot tc en m··m
i> l ue JC.lll dll rythme de ch 1 nn~ .... ~"
TRANSFÉRÉ iriHC'' 1.(' '• Cfl,liCdll. 11111 rflqLI
tmo 0111 nom ,Hq(1ur l'hltl
M.l'.cr<~tl ou l.r 1~ tvl \V clu ~
',~OOI(lr, 1 cl pUI ,.,. 111 " ,)1 ul
d hui Cl\ dt 'Vdll VdJl lll
l)oltC, <i.11t , s 1 .tl<. t,l
>t'LIIC'Ill 11!

1' 1 Il

/M T l c,J1 1 W,ui'H'T l'" 1'


. ,,
. "'''' •l•
1 •Ill 1 1 ; 111 11
lill " ,, ',,
-
c. m 1 le 1 .,t fart pour ç
1 commun <1c s . h .êro que Br. ndo étai t • u si md
Jusqu' a lors. e ava it dé lég u c et.lrl
qu'Ho ll ywood nou! rs brrlf a nt s qur t ~m s 1 v ic (J lH' d.m <; son rôl .
form é de beau.x gomm e des prpcs .l l,r J' us.1 gc du co tu m et
baient les pepes d~ns les po rn ~s ( JC. me IJJu c- jc<Hl (o n Oll b lr , cU r
foire Du plomb . . , se ul rc. dr - J 'u r;,1g c du bl o u on norr .. '
suis toujours demande ~~ · - ~~urs ,w.lrt rrll qu c nt ,1it nr l> c; r;ock.tatl n1 1
'H Il wood ou c ar
sate ur d .0 dY sc ba garrer ....; flO ingc. nu ·•. v rvil rl au jo ur le jour t nt t c-h,.
jour essaye c tif c ~ mposc r t.r nt ot chez l' ,rut;c: _Il • v tt rn rn4 ~
, f une épreuve u · ' 1

Vo ila en rn , H E C Le Réa lr sm c, rn <, ult cr " av e c pr c cr s ron ct dé tr'lvo •


a ux é lèves de 1 !.D. · · ). une biblr o les deux comm è res d'Hollywood, H.Jr •
. fe Realrsme .. · · 1
messr e urs., . .t . dan s le c rân e, e Hoope r ct Lo_u clld Par so~s. Elle:; ~va 1~
thèque d unrversr e . . ces h é ros
b que bren garnr, déc rd é oc brr ser 1~ came re de Bra de
compte en an hurlant : « Vive Lu 1 s'était contente d e les rayer de .,..~
traversaient le mondfe tnf » Lorsqu 'en
t.x;st e n cc : elles n ' avai ent r1en pu cod
l'Americain way o 1 re. pectateur lui . ol 'C
t bin le pauvre s
sortant d u ur • h bdomadaire
allait s'enfermer dans son e d
Brando étart donc digne d' ê t re le dte;
salle obscure, i 1 ava r.t l'a un apercu " ut
paradis. Tout ce la n'est pas nouveau e . d'un e nou.~e lle relig!on. Un be au JGt; -, ;
't l'obJ'et de déve loppements quasr tlpprit qu ri all a1t epou ser la f ille d'u0
a f ar , mon pêcheur de Ba ndol : c ' était ex t raord
définitifs. Du reste, tel n est pas
propos. naire. C'éta it un e des f ill e s que c hacu~
de ces jeunes hom mes aurait pu é pouse -
Enfin Brando vint. Les yeux enfoncés (!uant aux f illes, elles se d irent en ~
dans un' front boudeur, le regard lour~ trémoussant : « Ç' aurait pu ê;re mo
1 1
des hommes d'action, le nez écrasé qt:JI Quand il la qu it t a « parce qu ' e ll e a a •
rendait sa virilité évidente, la voix à la trop parlé au x jou rnalistes », les garç-
fois rauque et douce, le calme et la 5
« Il a bien fa it, c 'est un homme . a - es
placidité avec lesquels il agissait, l'affir- filles : « L' rdio te ! » Le m ythe s'~:-ca-­
mation de sa liberté et de sa puissance nait . Ceux qu i n 'a v a ient pas .~... le f ~ ~
que le moindre de ses pas trahissait,
- et ils éta ien t les p lu s nomb -eux -
Marion Brando était cet animal, ce fauve
ne connuren t que le m ythe. C e .... i- ci ~ ·
que chacun des jeunes spectateurs, dans
d 'autant p lu s pu issan t, d ' autam p - S
certaines conditions pouvait être. Il ne
lui manquait rien qu'ils n'eussent pu incarné qu'il éta it p lus s c hémat iq e .
faire . Ils étaient laids, bien sûr, mais Pou rta nt, les myth es " e illi sse n ; res
Brando leur apprit que la laideur pouvait v ite . 1nterrogez les p e trts gars de la :J ' c
signifier plus que la beauté. Ils n'étaient de Va nves, ils n e vou s citeron; jama s
pas tellement intelligents mais Brando , le nom de Brando . Il a eu .e to rt de
devant les flics, n'était-il pas plus stu- p as m ourir jeune Jam e s Dea. l'a re"'-
pide qu'eux l'auraient été dans les placé d ans le ur mythologre. 1: a a 1t re) -
mêmes conditions. A sa place ... et de que leu r âge et ri l' a toujour .. . il ~ t
rêver . Po ur les fillettes, c'était la même mort au mtl ieu de la m ecan iqu , ét ru• k
hr s toire : Robert Taylor était l'homme en laissan t 1 'image du blouso1 rLu, e
rdéal , Bra nd_o .. l' homme possible. Taylor rebelles s a ns c ause . lnsen- •b lt::n r t , 1
avart le co te asex ué des romans de mythe s'est transféré et J,m e - 0 a n a
M. de l Duca , Brando était le mâle contre hérité de t ou t un cocktail qua lt t
leq ~e l , e n douce, elle s'était plus ou c;u'on p ou rra it répartir ur d r
m ~ rn s frottée, to ut à l'heure, dans
me tro. 1e

Qui éta i.t Brando? Un acte ur exce p -


tr o nn e l qur avait réu ss r dan s The wild
on~ e t On the waterfront une com o -
s rtr o n magis tral e? Un garçon P
t o ut 1e monde qur• avart .
J·oué so comme
ï :> L • · ï · n Propre
~o e . ' da~srmr a.tr~n d'un personnage et
u come re n qur 1 incarne est ch
a t · • t • , ose cou -
r n e . c es mem e la - d e ssus qu'a f d
les myth es. Mar s quand mêmen on e
·
re n sergna « France- Dimanche » on( se
Par
n
~PPr1t
dal"ls
10ra;t
t <ltj
IOra;t
fré,
lol"ls
,.tj~
Osé
FILMOGRAPHIE DE

MAR lON BRANDO

l950 _ The Men, de Fred Zinneman (C'étaient des hommes).

1951 _ A streetcar named Desire, d'Elia Kazan (Un tramway nommé Désir l .

1952 - Viva Zapata, d'Elia Kazan.

1953 - Jules César, de Manckiewicz.


The Wild One, de Laszlo Benedek (L'équipée sauvage).

1954 - On the Waterfront, d'Elia Kazan (Sur les quaisl.


Désirée, de Henry Kaster.

1955 - Cuy and Dolls, de Joseph Manckiewicz (Blanches colombes et vilains


messieurs).

19 56 · The Teahouse of the August Moon, de Daniel Mann (La petite maison
de thé).
Sayonara, de Joshua Logan.

1957 - The Young Lions, d'Fdw:~rd Dmyt rid: ( i.L' Id dc•s m:Judits l ·

1958 • L
a descente d'Orphée, dr• ';idney l um(•f ·

1959
One eye'd Jack, de M;Jrlon Brando.
'
C'est la faute KAZAN
a
par Robert 13RN!l Youv

I 1 ,..,,ble ùifli cil e, à Jn·nnii· ,.,. ven•, ù c r!l·lr·nn i '"' ' ,; 1'ar·! ur·ll r· r·o u vi·c Ùl'' • L!nu. ""'
uoirs » calque vraiment sa gestuain , soJJ unifornl<' , d son code mora l sur lt· modri:-
Dt•an - Br:tndo, ou si plus simplemeut, elit• sc reconiwit dans ces demi-dic•ux des s:dlt•,
olJscuz·Ps . Certe s, il rst dc•s dt'tails précis, lt• s plu s n : l t;rieurs, qu'on IWut diJ'cd<·nH·nt
ran~t•nt·r it 1-'ErJuipt; e SIIIIIIO!Je, à l.a Fureur d e uiure. mais à y n•garder <l'u11 Pt'll plu,
pri·s, .' · u - t- il une difft: I'r•ncc• profonde r·ntrt• 1<' Pa c htJ co de• .)!) et I r! Dt•ac! ;llld 1\id dt
1I!J:Iï, t'l~lrp lr·s lrichc•tll'S dr Carnr: ('( lr•s P<'lilt' s f z·:tppc•s dr Si !ll ('llOll, ll'IIP -; qut• nnu'
•·s l'l 's.lllt!l·nt lill<• n •prist• dt·s lnr·onuu s rluns lu 11111ison:' Il y a 111 1 nw d i·lt· cliniqlll'
du cll'I"HJll:tnt jun:nilt• <Ju 'o 1 • t t ·
.
HolH•rt I.IIHinc·z· z
dt;llniss •tit Jl 'll' Jllll
1· 1'011\'t·
. r 1·dans · lc.•s 11\rc•s d 'II·vi n 'g ~ hullll:Jn, d •jlil'
1zoncH·IIc· 1111 · J · Tt
1
• 1 · ··• • • << PC'J SOiliW Il t• JlS\· l'l lO JWl h ic fu c• >> ·• i n ft; riorilt: nlll , filu-
Jli ' •lll l' Jpau\
. ' Jt•cz <' lltOJ'alP,
c·oustituallls. Lindner· dc'•nH•nce " ... sc'·, · lllantiqtl(•
. · .. . ' .s oc .io .p '.·tthi c•' t'•gopn th it• t'Il s ,nJ! lt•s
111
« t J'I'IH•Jic· SoiiJ'o. .. . . t.tJ.tttcrJs,lJI
ldlJS(' , lill ti"Ji:tfi'LJI' S'l 1} ' ·J ,., plus Jll't't'Is . [ Il'• p t'l'S Oilll: t;...t· <'<lllllllt'
. t• Jllt'll
dott'· dt• t'die• l"• ll' '1 ' t•t l'IlS
·.·· t llflll'
' :' .
JJJI-JHiilt• J1• J . ' S S Of, ..tll, lill I' I' VO)llfll l iiii :Jil ' t• Sliii S Jll'tl!.;l':lllllll!',
f' .
,J,.sur~ . doJJ c t<·ntc; de• l'J'oir<' <' Lit• l''' . li'SOl!l . 1 tilH • s :Jtis f nl'li o n it lll llt;di:t!t•" (1).
l'si · 1. . ll!Jn<>p l'l' Ill! • 1 . j • '
1 '0111Ill! "lll lpil' l'l'{]<'( du S ( ,\ jOUI ', (t' J :tl'lllt' ) "hftllJ "o llll ll<IJI'
f • JlOI . 11.,,IJ. 1 l't•a lisle• I{U:-.1• ' J '
011
1
111 ' s1 de· 1',\ctor ' s Stud lo 1 .
' . • o 1Ill (,J''t(J(•Icf .· <
IJI • f l 1 .
1lt•rc·nl du ps,• cho qtJt •lqu , . .., t't ' [ll't' " <'lll:l!lh
11 11
atc ''Pfto ft1 ' l'\'t' llt de • h' llll'.tl Iode·' Slanisl . ' ·l\ · J· ' lll - LIJ<;Illl. ' , il. l ' c· poqut• du t ;r, ' "l' l'h t•lJ!J•t',
l<~lll'lllt'llh
inarli 11 1:
1
1
L.. ll't'Jt..' l't • d' ' ·FI'1' '-" :tJJ
j ' g. ois.,<'., )),.
111 . 11,
d
• ' _s ' ·• 1· 1' \<'l'll:tzl
.s , lo1• Jl lll ':lllOI:l ·t , :t. !r:lllsllll'll
1 . r • J,. ,
1
t'Il ''' ''llit·s ·1 " . \:!Zan , :Ill ln · 1loiJJslllgp ., .. dl! ( '. .lUs . . 1 ophohl<Jilt ' dt •s ,l<'llllt ' ' ,.,. , •• I f,· , , 1.1,
\! 1' ' ·J1•...
1 1 ·. Plis 'Jlt•t·lat'li1; 1 j 1.1• 1111 ,111 . ·. .
'' (urt 1· 1 dSSIJJilhhlt ' •1011
· P 1 ht•:tlc·r. :tll:ti! ·: t; p 1! • · ,.,. pnrlt':lll
~
11 1111 1 1 1 11 1 1
,. ·1··'ll lt·.s · lll': 111 ' . 'l'· lt•llrs. •·hr 011 ·11 11l< ·s. dt·' la s «'fil! 11 • ,111 ' .. l':t\nit•nJ
. fa i t \\îll i; tnt \\\• lc•r '"
11
so~ns
1
111
...·
l'! ; 1\JllllJit• d,' • ' lhi t_f"1"' J·' \t'\\ lll:tJJ '((S . , . t' \IJ ': IIIJ'din · •• J ''"" ' ' '· I·: n \l : tl'l••n t:t·:tndu,
:'"''~' lill 1loz, 1il' Ill' 'lor 11 ' I\'J':Illt·c . .
·, :tlhit
'
,. ' 1 11 t' ,s 11 'lt ·s dt • lht•,'tlr t•, 1 • h · r ,.., ., ,nfll~
s 1 "'' lll'll•·l· Il . "1 .! . 1 1 . .
1 1
JldJ ' IIl'lllit· • lc·s .. " .-- s 1 :tlt ' lllt ' lll. l.:t \ll'lh ndl' 1' \ Jil'lllH
I1l l '"'""'' 'fllt· . Jltlsnnna .. , . ., in t' l' Il
'~
:tJ ' 11 1 ''" : l'''''tfllt · III '<t nd o clt•,· •
11
« r,• 11'//,. ·' lllh " ' .\ ' il'o/ ., 11 11!1 l'lllf'l'll/1/rt .
11 . ,... 1 1
11
·'tl lit •, 1 1 1 , ,. " • II/JIIttf//JIIItr 1111 l . lllr/n,•r, l'li lut// t'' 11
fil/{ 1' 1111 1 1,. (Hi/ , f'lu, . ''•· 1'11 <lttrllt/St• ,,. , : . , • / 0 0 11/' /tl/If, /'t'.l'fll't'.''ltl
1 11 1
' fll't•s dt• Jt,JIIIIJ <.;/ l l/ ll/t• r/1111 i <' llll t• t I'ÏIIll/11'1 IJIII '
5·l ' · ttrl:,,,.,,!l,•r ''"' ' lit· .l i 111 .\/url;,
N

s
rl'inlrrprc'·lrr Ir rùlr d<' }[arc -,\ntoinc•, il tl<' t't'•ussit pas il imposer la qunlilt; inquii>te,
,·iiJrnntc dr son jeu. Lc·s nîles shal\CSIH'arit· ns sont presqul' tabous sur l!'s tréteaux ùt·
1',\ctor's Studio parce que trop Yoluhi les, trop n. tt;rir urcmcnt lyriqurs pour projl'lt'r
r<·llr zone d'ombre, typiqu rnH·nt conl<·ntpor:linc, <Ju'Elia l{azan a Youlu rxplor,'r.
L'aspret tiH;r:qwutiqu <· d<· la \lt'• thod<· n'<'sl pas asst·/ connu : Elia l\a1:1ll \"Oit

annuc·llr·mrnl pnssrr rnlr t• <.;<·s mains toul ct• que• ln jt'UIH'Sst• nnH;ricainr t'lllll]lll' tic
fllii\ troublé, f'l dr plu s Jli;Yros 1;_ l'nr un t'·qui\":llenl mnrqut'• du traill'nH•nt p·yl'llan:lly-
liqu<·, il tmnsfornw la paranoi:1 de sc•s j<'UJH's t'•lh·rs, l'<'S blousons noirs Yirtul'l~.
1 11 1111
' f' sehizophrénit• adiY<', défoul: tnk , cellc· dl' l'acteur, seul prof't•ssiontll'l dt• l't•xlt•-
rio J·isation totale. Parmi lt•s meiJibres de· 1' .\clor's Studio, bon non1hn• suill'ttt t'Il
ll'tt"tll'•l
1
' ' f' Lill :lllthl·nliqu<· . ·
trail<'m<•nt ps\Till:ilriqtit' : l'>l'am1o, ·SI 1•i•'<'l'
" • •SlH'IIn• .\\'in!l'r-..
. .
li•tz• 111 1 . , . 'Il 1. '1 • 111'111 ]H'UI-oll Jlll:l!.!,lllt'l
''' lll-llH·nl<•, frr'•qul'lltr•nl lt· di\'an. \lais qtll'l nlf'I c·ur Jal 11
1 111
1 ' la \ldhorlp r· lll'- nll~ mr·'!

flt"IJI 1 t l' t 1 ]IJ"l s1•nsih 1t'S, tl ' Ut 1t• \Jilo'riqllt'


' ' >l':tndo sont ft ·s produits t~· piquc•s, sl'l'l'l' s" 11 · - · .• ,. •• ·lit '· t'l qui
l:tll('(;(• d ·•111 S 1(' \ ' t•J'ligt• tl'l' hllo]ooiqtll' d:tns l'lllSt'l'lii . . '' J(1' 1l'llttl' ' \Il .l''" 1• h
' .
fJ:tJ· tr· l't ' ,., , (' . 1 ·s lt•s pitt' pin '"ill<'' tt .
. ,1( 1 II)Jl , IJII; fli'ÏSI' f' illtt•IJI'I'ttJ(•( fllllll' f':I\'OJ'iSt'l ' ft'S 11111 t . . f . h \ io>fo•tl\'o'.
\;t[J\f'-t ('1011 f · f•tf•tfl'lllt'ltl t ;Ill' •
1 , · 'l' • ,\IJ:tndoJJJJt'·•; ù l'Il\ Jllt''llii'S , ils l'lJSSI'lll " 0111 ll'l' ' ' . \.. 1, ;tl o>llt' : 'Si
.1 St·nt·1111 r .,,. 11 1 1 t.IIH t
~'1lt dt· f'rllslralion , ft · h1•soin d',., l l'l' tiÎilll' 11'' Il] 1 Pt · · t· cl il
r~li(J'I•
·
. . . 1 • 't'Il' (ollii dt' '11 1 t.
l'•nt Cf:tlJs lllli' pii 't' l' Oll SI' ft 'llll\'1'11( l' l'Iii Jli'J'SOIIJII'S, .JI' t Ï • h]!'lllt' lll :'1 t: tino>rtl
' 1 'lill• ji' SI)J'((•, ,.•
(Jfll•h • • , ,1:lllli'S Il 1':111, .... SIS ' .. d! '• llltiS, di , '• I'IIII':IÎI
•l ]li"~·~ '
Il ' ltllll (l' qiJ .'
. 1111 (l :tll\1'1'

1~ .fil•. 1) . <<Ct· IJtii l'S I SI.JJ' , 1''1'-, ( Il"'' VOliS l'lt·s IJ"' ' Iqu till. ' !JI .

H:tz·t" 1. 1111
,. ',. ,... i o't' 1' pt ' t 1t• "lll ,.,.Ill<'.
<( 1. ,. .. :t -dt•ss tJs dt'llt:lllifr> ; 1 \I:Jrloii llriiiiiio. dons ', l'·tdt•llt' 1111 ]l<'ll
\ 111 J"'t'tlll 1t . . ..
11 I' Jlli(j,.,. :'1 1111 firoir I':Jiss1·: « \ '"'" n'itlt:JgiiH'/. p:t.., ' . ·. , • .,.,j ntt;lltt' un ltrtlll
.'il\ l:trtl ' ":1' fJJII· 1 point l'l'f.·t (11'111 til ' \ l'IIi,. n:tltl rt•l
111\i,itt 1 . dl' . . 'ot '
1"t· ,,,Il Jlt' J'.tt'
1
tnt'lnll~<lllt'.
11111
1
:tflll•f! f' ' l'JI <'( li : 1' IIII'J'\':JIJI'" l'l ')-\ ll 1!t'l"
' fiJi• 1:till, l' Il f'• JJII'((illll ol f lill ' Il ·f Il ·t • dt• 'i•lll ,• 1tt>l\.
ll·: trt , :'t l]tli l ' <oll df ·ttlllltd:til tf« ., ,. II':Jil'f'oll 'llll'l' t itll' '
Il Ill \Il\ 1 Ill Ill
l"l'lllllt'lllt otf tilt ollt • Ill d
~ flnt ~~t"l' t 'nlr
l hf
1 1111 tl l'hl t
1 f llr h 1 Ill,
nit
~~· t'Il~ ~
Jl
rnlt l 't '('Il t'11' . t f c ' '"t
l•
111 ''l n'dili 1111 f(, 1 •rotliooll · , nf 111 1 ,
, , ,.,,. •'"'' • ' _. 111 1 ,,... , lltll l•h•• dr Ir qu
T lit ft ' ll'... ' lth "'lU 1
:o-.t't'(Htc • ·i llf' ll'":-, 1 ''""' t'lttlll-t l'unt • h.tn-.on J•npul•lr,' ha
, .. , lill '"' 1 1 ,, J•lt ... ' 1
qtll' ,, .• , ,,., l' , .. ,. 1·' " ,, l•tlll "''il 1111 1 lfjlll 1111 Ill
t••rouo~lliJIII'
' " ·rc·f·• 1 c·fo• lll' • l'lllf ni ' 1 1
" ' " ' 1'' 1 cl•' ' ' dPII 1
ttllpnn !'•' """''"
tt'lt'll11 11 1 • l'Il llfhu
l ,lu .. ic ' ll~"' '"' ''"''' • (', t · t] r·lf•• i< • ,.,.,pp• • •\dll ··1·•
., ,.JI, 1111111•.
(Il' !<>lll'l" '.;j(ll t d e' 1 .c'r' 1.. ('•'
1 ,·: lfnpttlln' . s '
"'tc\l'llll"' • 1 1 our
1·,11 •!1•'' "",. du :o-t11di11 e , ~,., .'
,1 11 ,nt. till• , tc.-lllll!fll<• , 11 hlln 1 • lull !l . " ' ' ' p l odr
l':tr:tllt t't.' .1, t't'J'I<'II).\1' 1' 11 1,t . t ts\·.-JtialrÎqiH' : « ~~
. <l" llll " t .. ti kil li' li 1 •.
,;m"'"'"· 1Hl pnr:I J,Jtr·t"<' ·
lt• t•
\\ inlt'l''· «'
lill\' "''Z \'1111!1
1
t•tll'<'l'<'. ' dt'<' . 1:tl'!, 'S!ll'll l'~ - _ \ · C(ll<'t. .Il-.. , ,,.
. 1llhl11it ln JI • er• r.u "'u t
0 11
plt'tlrtt•t. ' · . . . , ·, cinq "'
, • 11 ttltst'Z
. 1. ' ' "• - il fn>id nu 'lro1• rhnud? Ourll
. _111'··..1 ' , . ta
imprt'~
1
plt'urt · 111. ' !nit cl!!' Il• l'l'ln llo' dt• ('l'tlf' lrnpr 1 •n,
uelle odt' t "ll·l1'('
' ·.,
si•clH' · •
\ •,
't ( ..
1] . ·> -\\'ÏC'Z - YilllS la ,..t . ,.. . 1 'l' tilH' h:tÎIIt' lor 'olt'•'•
· it 1•. » \~an '
\'lili' · · 1 1 ·t Sllllll l '( • f 1, '1·J
dendron ' .
, lOtis nu·s t • • . "tlll ' tr:tdt•s t' att'll • lS • 17.
. 1nis
lill' SUIS J'·>.Ill r , •T'·tlinwntab
ci:lns laf.tl'il'·nis
fJtH JT:tl'l'\
· ' ntn h: lnt• en
1 111
On idolr l'ncteur ' ~' · • •. · ·n "ticn t alhtrrll~ dl'· tl~on
m .. ' . l'·tv·lit•nt tuc·.· m.·tis· CJII J 1s 111 1 • •
ment qu 1 1s · • , .
• 1'J'Vt'S d e J , \t! , OIS . · •Studio p:t1'\'it•I11H'III , :til ntillll'li Ill
En n lstdlat. lrsflnndo " · _ ·r j)'ll'll'l ' q 11 t'lqu 1111 JH'llclunt dt•u
1011 Jlt'llf l't'OU 11
oriental. ~lnr
• •
' . . •
.11·f ·lif l' rn11tatwn . 1 ï rt:i nt':tl'llt' :'t Yolnnlt• 1111 phot(Uf'
l'n donnrr ; UIH'
d• 1 liSP· IIIH•
' Jl ll llllllt'. 11 ~.
·til ,•nntn'>lt•r t'h:tqtlt' rnu .. clt• ci!'
\'er lroun
. 1'l ' 1wul ·Hic·pte tu ,.,. 1 · flirt'
1 ' 0 ,... · t 1111 r·llt 't' lt·s lltllst'lt"-. dr 11011
son nsage ;
nombril La rou!Jnc· cc• ' . 1 n 1sc ; · t'li lr•dn
• d't 111 :t\'tt'\11' contnu• Hod :td r
son maJtnse
une • . · de s o r. pou1
_ . 1c, moins· dt:rott lanlt• : fllllll' .ne• p:1s r·t•tttrer à {r i
peau de son prrsonnn ~c.. rî ·s 1. donnt• d.·s· t'ou po.; tk ]Hllll~o,; dans ln , p·tum d
· f ar't un c,~nt lllC'fi'('S· • CJUiiiZI'
purs · trar!ÏIIJio, lill soJ, l'illlll(t• lill
. !dr d fd(l, ru
se frappe l'rstomac, t'! ho\t ' son ollrhrt•, 11\':tnt ~~~· .,,. l'dlrt'r dnu-. un r- ln
fermé comml' une huiln· l'! collrpl(•lt'nll'll( pr·uslt'••, pour· :tl ..,nrb t·r·. ltll!' ur
les composantrs (Jp son rùlc-.

Le psychodraml' rst fr tot JUt'Illlllt'lll utilist~ duns Ir... :tsllt•,


détourner les psychoputhrs d e Ic•urs furicust•s oh t s ·Ions.
si James Dean, absorbe\ par l'unin·r s hollywoodi en, t'•tuit rt'Yl'llll .1 1'.\
aurait pu s'abstraire dr son Yrrtigt' nihiliste ·, et }ll'll't-(~frt• p. -" <'l'
caractériels que Ir sirn. Prut-êtrp faut -il inl'rimln r le· l'inclmt dr• l' '
dans ses deux <i<"rnirrs films tians 1111 JH'rsulln:rge qu'Il n':" :tit l'Il •nr , JI·" t
tout à fait rxsudé. Dans l'intc•n·allc', 1\az:nt l ui-nr 1•m" ..,. tr'tlll\'•• .Jnns 1.1 1 Ill
cloxale d'un homntf' qui, Jlllrg-<•ant st•s !•lt'·,·,,s d,• lt'lll'o; 1
11
perpt:tuc·l dr lc·urs for ·cc·s psychiqttc•s, inllu c•trt't' -.uns ],•
IIUI•]ques llli1Jit• 1·s cfp J' l' li , _ . , . .
(•. 1 Js
··' ras k
'j',
l'c•s .JJ, 01 SI· llt S J.\1 liS tnljll'
• t'SSIIIIIJI :tbJ,.,, ff''<'Jtll
1 . ·.t' 1
' ·
liCJj(C' tons sc·nsatit>llllt·llc·s d'till C'SJll'l' (
Lu lc·c;c,ll 11 •l'Il c·.~ 1 pas lnoin :-; fort 111 '11 "' lnt~,•h,•t~l
•1t·l.·llr ~ tl·,l
' <Il'<, phc· nolllt'IH •s tf, . l'••.i••t Îlll•·ll,·,•ttl!•l, l'' 111 ln
Jll •111

pur
j
sc·s :ulndr·atc·urs Il' Il , c•ottlpr·is, • d'lill
1 1 0
' · it " : " 1 ·\ Cfll' 'r l 1 1'
1 ' 1•·s 1o• 1 1
1 '11\'c•r·gurt• ]]," 111• 111. Il org t· ~ llflll
1 Jill t ' , •' liN 1••11 ,
l'
IOOIJJ!UIJS
• , ' le 'li lt•d!)y lli'I'S .·t' J SS !'I' 1 ht 'l' l'. (l ' lll l' lll l1• N(, ltl,rlttfft l'll lt
1 1
JIIIJ·t·lllc·'l· 1·" 'IU•·st iou · , j',.· 11· c·s lrit-ho · llq; '''1 ' , lill• • lurrtl<' l' •liJlll'lhlt
111
Jli ' IJI ', tj,·l,,ll ·t(, . do • ,. , •., Jllt r, •.,, d.o111 l'Ile lllf• 1 J>l l

!lohr ri Ill \ li
11
FILMOG

u.n.s.s.:
Vwi•JI 1 ln uu~rtr)/, .. r'

l'J',',)

(/ o~ ,. 1 •li t:J,,.jfil z, 1 'l~r'>)


J,'J\flnlrP Rmun inntzpv

J.r fiJil (I<JIIII () 'ft> I I!V, 1 'J',(i)

J.r 11 Hcllltf'ur~; (!\ l r •X <IIIrilr • Ï.< 11 k/li , 1 '1.',())

T.ct ·r orw. e t lc•H Homme•;· (;)lrtn i~; l(l ~; Hr>!11nlzki. 1<J',G) .

Colllnr 11 abruptes (N j('(,Jr n: llnzunlzr•v, l Q',Gl.

J.p Prrmirr convoi (Mwlir>l K(JirllnY.r>v, 1<J!,G).

Ço rornmrnça ainsi (J.r>y f:oldlrf)fltH>V r'l Jrd·ov S(')<fllf'J, f'lr,G)

Nuit de Carnaval (llrlrtl fl1rrmnnv, 1 (JC,(}).

Lc> PrintC'mps rue Zaretchnaïa (f',)lix Mil"",..,' "1 Mnrlr 11 !:hntil.,ÎfJ•J JS'iGt

Un Homme est né (Vn: a; tli O" lyn ~:k 1 , 1 ')','/)

Bonne chance (Vici oJ J:y:1r.i mont. 1CJo'/),

L<'urs premières amour!; (V(J !ll;i li 01dynr.l:î, 1'l'>R)

I.n Mnison natnll' (J., 1v J:r' lillr!i(Jflr v 1


'J',n)

POI.OGNF.:

Courts •
metraqe 11 :

Atttonlion, los Hou)·


•gan" (1 f., JI, 11 , 111 ,.,
Lns F.nla t "'·" ' 'P\\ ' Ii1 11!',!,1
n • accusant (Il 0
11111< 111 ''1·
Ceux d '' "l" wti11)
ea terrains va
Deux Hornrnea el
''lc' f,tl ..1 't )
9Uea O' rulll , ,,·~.• .,
une arrnolr Il!
'ill r ' "''Ill J', ,j, Il lot ) 1' J 'J',Il)
LES
HOULIGA
DANS LES CINEMAS DES

Les c blousons noirs » ne sont pas un phénomène purement occidentaL ·ls ex ·s. :r
également en U.R.S.S. et dans les démocraties populaires : on les appelle •
en Pologne et c styliagui » à Moscou. La presse française y
reproduisant des dépêches d'agence ou des coupures de presse des pays e:'l. , 1 ~.
Cependant, en général, on manque de renseignements sérieux et statist! we:> E'' . ...

se comprend, ce genre d'information étant de celles qu'on ne divul,1t!t:' t 1::i v ! nt cts


pas plus chez nous qu'ailleurs.

Pour nous en tenir donc à des


limites d'un tel phénomène dans
présomptions en ce qui conL"t'IIW
les pays communistes, 11 St'ml 1~
.
1
•'

attribuer une origine semblable à celle qu'il a eue id. 1,,,


consécutif à Ioule guerre est bien conntr Pn lJ oS c
· r•
" 1
. n. . ..., . ( 11 'll r , ' , ''i 11
u'
j "
t•
lU l .. l' ·
hoslililt~c;,
,

d'udultes ont péri pondunt let; dt'ti rnilli<Hl:; d',, 11f, t,; t'<' : Ill
111 1
lins: m&rne si !Tint !;'out <l<'l'IIJ><'• 1\ll!lt'l j,.jJ,•rrl\'lll ,j', ,v ·1·. t
11 ,, il 11\1 l'Il 1•'111•'"-h lt
t~t
1
d'ull foyHI l'fdif• <'Cllfllll't'

fruu!IlutisrrJr~:l psydJicpJt•'i duni


du
[,,
['•'IIVÎIIli\ilt•iilt'lll

dt' . ' 'l'!


1, 1111 il j, ri '1 J'\ 1 , ,1 , lut , 'Il<' , · t ' ,,
.. . •:.t•<jlll 1 " ' ' jl:;y,·lhdtli)Îqll<' lll<>llli dt• ' tl ..
iE:Ul!f~S n'est qw1 Ju COTHiÔC.p!U!It't'. l:opt'lldunl, t'JI \
de ieunr~sse offront ctux udo]p··c 12 nt·· 1111 . 1 l.IU.;.s .. d,, t~<>mlH, u:; ''i 1 llll· u'. '
'll<' H 1 •'lltt•nt •'1 dt"l distru ·ti n~
1 1
·" " Jlh 1
SOivrml du do:.-;uJuvJt•lll<'lll nt do lu "olitud' f t
1
•• • u,· •'lltr; <"•Hiuirrs ,i.._, 1 \''' rn r 1
ET LES STYLIAGUI
DEMOCRATIES POPULAIRES

Un e étude de Marcel MARTIN

Aussi bien les quelques cas retentissants qui nous sont parvenus aux ore!:les
n'étaient-ils pas le fait de jeunes travailleurs, mais de « gosses de riches de • :ils
à papa • dont les parents étaient de hauts fonctionnaires ou des intellectuels aisés
et qui disposaient de voitures et d'arge n t de poche en abondance .
Ces faits ont été révélés au cours des dernières années. Il apparaît en effet qlle
la libéralisation qui a suivi la m ort de Staline a entraîné une liberté physique plus
grande mais aussi un relâchem e n t m oral, ce qui était à coup sûr inevttab!e. Sans
doute de tels faits se produisa ie n t-ils aussi auparavan t san s que nous en soyons
informés. l·lfais il semble plutôt que la chaudière ayant été trop longtemps et trL P
rigoureusement verrouillée, l'ouverture, quelque progresstve et prudente quelle ott
e'te' · d e 1a soupape de surete
' · a en trmne
• · que 1ques d e'bordements et ClUükl•tes c.:q't StC'n-.

·
TOUJours est-il copendonl quA le p 1wnomono
' ' 11 -. ~
•• c111ble 11œ; 1 é~•Œ1du n: pr l n
ll
en U.R.S.S. J'ai eu l'oçc(Jsio n èi dct tx ropnses do posser 1101 ~; setnnnws
rr d , • . • · . toul cos pos çO!l!olul<~ lo l' '-' en ·u ù'
--Urs es trois dermeres annl'es : JO n Y m 011 , , , •
r. · • • . n el vètues a 1 1I11t1f!c 1me t: n
..;rcur-es analogues à ces ba n des mo tOI ts' :;s ou 110 •
1 l' It faut dtre que les hlms am
Peut 'loir dans les 1 ues de Pm ts ou de •, 1 Jan teue. . . . , =-
·,.. . , . , . ont pas d tslnbut!"' dl U.R.S.S. et n
flwa!ns liUl!Ont des prn};Je m es des )eu n eo; ne S cial tl
f'eu•,ent cL.~nc foUinir uux Husses ( les ai.''ttélyJ>es de cvmpOI te i nent
l ~
u v

hl
· LI: FJLS • c.Jc ü>un 0/.cJov (1'.156).

muntairc: 01 on aùmett 1 a que l'unifmme et la moto11sation des « blousons nJu., •


français viennent en droite ligne de L'Equipée sauvage. S'il est vrai que la • Pravdc: •
ct le journal des jeunesses communistes dénoncent souvent les • styliagui ,, : o:.g.-
nalité vestimentaire et capillaire de ces • zazous • paraîtrait bien dépassée au ·.:i.:l! eur
occidental qui ignorerait que les blue-jeans, par exemple, sont encore peu répanJ..:.
cl objet régulièrement des vitupérations des censeurs, officiels ou non.

En tout état de cause, je pense que la stabilisation politique du régime, l'cb enco
de chômage et la croissance rapide du niveau de vie ne peuvent qu'enraye:- t.n
phénomène déjà peu développé. Le défrichement des terres vierges d'Asie ce:1!r .k
ainsi que l'exploration des espaces cosmiques suffiraient d'ailleurs à ah_;._;~ r ! '
IIop-plein d'énergie et de rêve d'une jeunesse en pleine ébullition.
En Pologne, par contre, le phénomène a pris un tour beaucoup plus 01 Jl!, 1 l-..1
fois ùu fait d'une guerre qui a laissé le pays dans un état de désolotion Îlllllh.1 in~lL';'-'
et d'une Iévolution qui a bouleversé profondément la vie sociale ct ll'S m ur. t- !t-
Ilques, tandis que le chômage et la pénurie se faisaient cncow yr t\· 'llh.'nl . nit..
Enfm, on manque d'informations sur les autres démocraties Pl)f'llllliH'S. L m 111'
louchée pm la crise de la J. bl ' · 1 T · · ·
ui~;~'L'
eunesse sem e et1e a checoslovlllJlllt', c'n l'nil' •...m.
doute grâce à sa situation matérielle cxccptionnollomL'llt
politique. l'l , :; 1 ..;t tl lill
1

Comment le cJnomu a-l· il 1 efk~té Jan" - 1·


· .., L•.S LIVuis puy~; celtu ctisv d, ll.1; un.,.,
En U.R.S.S. il n'est paru à 1 ·
. . • na connmssance, aucun film qui s il un d ·urn nt ·h
sans doute parce quo la elise n'a !Jas c' te' I)Jofo nliL',· l' ll
ClllJ\llllOrJI cl'uiH. • IISUl' 1 p ·· 1 ~
do f ~ur• 1 •r 1 IlL 1
1 Ill 1
, xll(m 111 r1 1ri
Il d ol 1 J ,•
,,
.• ,,, \' 1111 JI , rr
1•' y Il' 11 ''1 '.
I, ul<~nl \Ill JI"' <ou
~-l t fltll i!'fl .. "1( 1111 llùlnlo, 'Il i

11 , Jcllll< 1111 lui>(,


l·l1o << lllo• ( ,, rtf di 1 1.
.·1; Ill< · ' <i u 1 h r <Ill. :a VlPIJquo ••.
11 1 11111
"" '1 Vr11 1
... 1 VI•
1

..
•'1

Ln lhllh' llllJ'hl ~ 1 1~ 1 1111' e lll!IJ< rio t 111 , 'llllll lllfJ• tJ,


"Il< 11 q ,;, P u }JI<' s lu lllUllloi. Pc 1111 l! •:o 1 ,., J, dvu J' '1 Jt 1'

il Iùull 0 'II'CJ 1' ' nr. 11 ' lo 111


'
'~~v, 'Ill cIl (J 1 LI VCJir drJ/13 ' ' llcnrw , .co/' lrJ,
l' r , r1 IX
•· Le Fils,
1 " 11 L rvcnhliC' .• d . lill udole:Konl q 11 l l'lrrrlrff,..r, ncr rJ, rxrr, 1 n '1 •
u(.;U P' 1 r, Jr n J

,l cducoiO..Jl umèno Ù ,;urvru uno punln drn1 J"ll'lJr;o 1\ I•J ,!J ,, d' , l,o'J<JCr d
Jllll~ (jill ir. ~'<1,
1 .~,',·
11 1111
Jo é.·hopJ o ,IH !•Gll Ù l'cmpri,!,OnnornfJnl oCr I•HnJt!r) r,t : /
llq<Jement les cours du lycerJ, Il s'r:mbCJ<~r..h•J .• ur lill d~<Jnllor lrl<JJ , ,,, t rn{ rf HJ
~·Lfr'remaliro c:-;c1oc, d cé;l ICJiit.:;crncnt uccw.l d' 1u 1
'tr.JI, ri
1 :;o l11r.. rrJ d, rft(. 1 .lann
, JJaue grâce à une cumuradc do lrCJvCJil qr.1 l'ulnH, r,n s•:•;rot. Ounr•':l , l.lrn "'
~rmme, on sen! quv Cl'! CJrnour SC!Cl lCJ churH;r, dr, uer ''~" [ n lt!rr rJ~t 1j
rrJr,, . .
.Jal.Jrle; la société, les purent:; y •.. nt d6crits :;uns rc.nr(.)r:.jr n· r~rrlnl' (J
.... • .. .., 1 u :Jf) if 1'
1
'OftrrJ 1t
~n
.., .J • ... •J "J _, ._ Tau
y voit ]a vre des bloc:; d'unmcul;lrJ:, locCJirf:.. don., k:; fj'IWI!crs rJo bon.rOUl, r;•l
1
ensrble el attachant cl cela rend .Jn Cl..J!honliqûro .. on rJo '/Ofllo.

Da ns un milieu semlJlable, les quwt1cr~ uu·11 or., dG Td!J:., lo h.m CJCvi u Notre
11 1
Cour, de Rezo Tchkheidzé, est le mcille.JJ ldrn do col tG catùqorw, rn6rnr"' L'tl c..t nrr ,r;.
ypque que le précédent pm :;on SUJ<::I D'un rutcJuu uriJ!.IIqW.. nollcrnr.nt .. J ,értG u,
1
en pourrait le dire nÔu·réaliste, mars lo1 lcrncnl loin lé pur un bourl!•Jnncmcnt 10 ...'
onen tal. Pas ou peu d'mt11gue, mCl!:; mille notal1on:; ju~.lcs ot 'l!'tCJnte::, cbalourou~~~
.;u ironiques sur les joJos cl le::; peine .. , les ClllliJUrettos ut le;, drame:; dr n s q ,1

v1vent la. On pense scu trn Clux ltCJlicns cw le hlm c:;t do lu veino cJr Sous l e sol e1l
de Rome et de Dimanche d'août.

Deux autres films onl e.J Lln retcn Js ;Grnon '"Jll~ldi;.luble en :.J.k.S.S. G' on 1().,.
excellents. Il s'agit d'abmd de Jeunesse tourmentée, d'Al 1 c lla0.J r. , Jeux J m
réalisateurs qui nous ünl donné par la ... c~ite ave Pavel Kortchaguine, cmarqJal.
remaJ.:e d'Et l'acier fut trempé, une ccmlirmCJIIOn ( IC11cmlf dr !r.J '' ..l r ot lo !1
maturilé de leur talent. Leur premier JJ!rn étui! une u•udo JUC!dr (. ri .., 1 rt, .. rr.
..JLoi :;e posent ClUX jeunes à leur entre),;,. dCJnr ]Cl 'llO &or::wlr Un Homme est ne, <.1
1
/'J~slli OrdynsJ.:i, nor u.: le drame d'une Jeu no /Qrnmq oLuncVror •0 r <.1
::•.n eniCJnt II!&'Jillrnr:1 et qu1 ne trouve: CJU!our d ' o JI e ...,u ..
,,.'JnJillo'r~ncc. L'arnrJur <.1 un o 1'1

l.n:w f;CJr oui redvnner Jo qoût rlr; !Cl "Ile r;J,rt..., q ;( 1 1 url nc..n JO a ..JI, l•
ft
cu li.rr. a Lc;uc~roup irClpJ;<J· çr;1ux q.JJ
1
' 'J•<J • 011 1 e u.'cr'_U&'nJol
• V'•Jr,cnJlr'l
C(..org<::z Sad(,ul,

D';ns Jfl qr.rrrr.: pl ur.; IÔlJül, J] lau• '!lor La Nuit de Carnaval. 1 .tl ' Ju
bl!Q L'Jilfe rJc;; IJUli.:Cl!lC:rrJ (C., cl J',ntu!lo'J( Il< t de 'c;._,x <JUI l l Il J , l n

drv.l d i,.,tralrû.

Lo:: Jo: •J; ~ r.r.. z(or; r,nt /nil l'olJjl 1 ·J , !] c .lUlli !IO!Ioli~ 01HI8 Il Ill !Lu Terre e l le
homrnes, Collines abruptes. Les Parents étrangers) ( 1 S•o!l v :)li< pl
0o kJ '/ , r;, '-'>oo(.r li'/(J fJ J(J CUl!! ji' r· J l! • 'JlrlLI <J 1! 1 d 'i.Jd 1 m nt l ' 1 1 ..,. •
1 (Ça comm ença
<. z '',Jl!.l :Jo r,c:.n''JÏ!Ivu c1o m.JllL!;J de:. Jc.,n :; 'ltarJu.'
ain•i, Le premier con vol).

'~Jtc.ns
cnf.n L'A ffaire Roumlantzev (un jo..,n ' Hn. nn r d VI n' J
n llo

1:;.
•',r,to ro rj' IIIO bo nd d traliq.Jrm!&), Bonne chan co (ul • 1• •' , '" 1rn

fo 1
l.l,lllit' l ' ,~h~llllnllh'lll ltllllilitd) l.m• lluulnur (cllll<'llf td 1 ol o 1111 •1 1 lrl
lll•llld '!hlllli• r) T.t• Prlnlt•nl!lJI dnnto lu ru•• Zctr<'lc"hn•un (IHIIJ Ill Ill Jll
llth.' vdlt' ,·lhlllll'lliiH'Il du q,,,,,t! N., 1 .t) l.u Mul11on nulnlc> (11111 1 Il' 11

l'Pli v 1' Ill ( 'lllll!llll Il,,' 1 •1 :. )' 1i X• •) .


('(':: filrn:: ,,,, 11 1 dt• qu<rlrlt• lro•li 1·11 ,•., 1,,1 0 111 , 11 , d" C<illl 1 ·11 11 rlin'• n .t
l.u lll<'lllk qui ::'t•tl do•q<I<JI' t•::l 11111 cdfillllflir<>ll de '" JH'11 O llii (J,lil l re l L J

t'! ll)hl l'hlt'iltllhllinll :1Utl!; ·


P <JlllVPqliP ct' 1 f, t (,· f 11c1ilci •• rlr 1il cr lom H l! nv nt
vi<' rno iu:: ub::nri- 1, 1 , 1,u 1 l' 1 11'1ivilc'1 rnilrl<llll<• , <dluiniii! Jil t pl Ill J un
bl,\nu•:; l''"l"'''' ,. 1 qui 11 ,, :a>nl l'"" lcJII 'r'•lll< 111 II'•::I)III G l'"' 1111 l }lll oB 11 1 Il

llllP<'<'Ccti>l<• :;oilr•llt>, nut 111 • du • !11 'qon. q111 lill <'<1!11i d,. ftl1n!l tl la ,, 11 d
,,, qui, c•nlit'•r<'llll'lll dr•voll<' ,·, lu lullo• I<'VnlulinllnUil '• n'CIVII!I P 8 1
ni d',;il!' lll'Uil'UX. 'fOII!I 1 ·u:: Jilnt:: nlll !iOIJil'VI• t(ll<' drr:< liU"Î i ll Il
unonimomPnl, lu:; ndoiP::c<•nl:: u11! dnt'l<tll' 'lil'il:: y ltollvrn• ni lill"
ol sympothiquo cil' !oum probl.'•tl1Pil.

f.a roJoqtH• !1 produit moin:: dr• film:: cJ. 1'1 '1(>1111)

l.o vortiqt rlo pPt::;imi:c:mo qui cuntcl<'l in<• !.• dn.'•ma polonniu n'cru!
;.poctateur:; do Kanal. Uu p011 l'Il mnrqr• cJ,. noir ;.ujPI, ir "" P
rappolor do:• film:c: comme Une Fille a parlé (do:: iounn:: rnonlont un
lonco Pllldcml l'ocrllfXllioll) ,., La Condrc ot Jo Diamant (1111 ud< l<"J ·nnl
tuor l ·<'lldanl la rr'>:c:i:;lcrncr; il llP ::c1111ct pn:; ,:'rllrPIPt, lu Il' rix rr•vr Il \.& < 1,
do WaJdo ol fOI! bouux.

rour ln pclrioclp r·onlr•mpotullll', il frntf I"ÎirJI Los Cinq de la rue Barakn,


:nrro:;limo, jo nor:;, mni:; <pli ""' Ir• 111/nill' d,. llltllqltor 1111 poml d· d/p<.trl au
l'oxcollonf Un Hommo sur la voio, cf,. Mu11k, qui mèn< , ,:, lu fnv ur d un
nt
policir)ro, un dur rr'iquirdloiir> cunlrP Ir ""Jimu cl'nvunt Ol~tubrr 1O!JG li
I HI
almosphoro do polilinrrfirm (r oulrutlrl •JI d• nu;.picum. On dit rJr 11Hf bi Il
do drJux /J!rn:; "''C'') IllltH•nl lournr'•:J ;lttl' d, H twt•ncnion dtt 1<1111< IIX 6 tiv lill Mo k ltl1
Lo Hultlèmo jour de la somalno 1 1 ::urloul La Fln do la nuit, , , lut 1 r

lroil; lrltldlul:; dr· l'fu:.liltll d11 ( 'lllùmo 11! q11i lltCunl" l'lti::lnin d'ut" ban 1
d61in•pHmft: demi l" c.:rl111u rr pc1t11 <'1111 (11 lo t:irnpl< enlliiÎ d'ttll" VI• rn• but m .•
idr.lrd, )<,rzy I'lozr W:Jk.i, 'JIIÎ """ d • l'!ln filrn:: cltlll!l ]ro N" BZ dt•:: • :ct!ti rr. lu ( Ill mu •
dh> Oll''''l'J ,.,1111111" dor'tllnnnl:: ll'ill<llqllui,Jrn: Les Enfants accusent. C ux d s 1 rraln1
vagues r 1 I•J '''""' llllliJ<IIJ•J Attontlon. los Houligans.

Mu.n Jo lotn•>Î'Il"'Cf' l plu:; i'"~~'tllcntl """ j 11 ,.,," ,


11 11
r.r." , !11 J,
1
'IJUII 111 •!1 1 1 1\ m'
qr:lfdiLic• dr Hulllfln 1 cd"nr.kl Deux hommes et uno armolr . t•Ù
f. 1'1 ut 1 l ni Il
quÛ!u rl'u11 h'IVJ<J no i•IJII ruuo1 ,J, J ,.,!IIJ•::
ri'JO JrJ fm d11 fiJ111 II'Jllll ,f,'<X•IIVIO 1111 lfdc.!Ot:<'IJIII L'li lLt1Îil
1••11 lillo J.,tndu rl11 inun
d' 11
V• ')' '" <
., n 1 •n'
c'z ''i'IJ•S dn 1 I•Htf) 1 1 ' '· l'l'lC'l 1 '1 Il 1 111 ( to:ft
· '"W: '"' ''"'"" v'"''"'· JVl~>llll n'if u'CJ•tll lu l'till" 'll\'1 1·• ft tl 11
1
PUll· Il l'lui ' Y''"u' '11'',.111) lr:rn .. iqrto d',hrr•ll:ll""·' <pri "'' 1 . llV• rd l'<t.l 11 p 1· av ·J:
lo•Jt::; I'J• Jll•JG du11 .. l•r "'"1111.' '"""""i'" 1 ,,., 11 oll•·.

r•lt•J~;
1
'v>J cf,, " dirq l'Ill l•1 l•lrHirl• l11111 d Il 1111!1 '1 """'"' lllil•' (• '1•111•111 ljll
TIGIJ., c·r·lln•liB!i<·fl .. fr,rl 111!11 , UIJ(If•trr•on lilrJlfo' 1 1 1
,,Jus ''lllr Ir x ,·,111111 La l-'au le• de Vladimir Olmer,
• 1 'Ill JI: 111
, ,, 1
d 1 '' 1111 lull•ult•'
IÎIPrtl
11 d' Vltellonl <1•111. 1111 ' 1
rn, '''"''q•Jn, ud Rllflorrlu:lflJ, , 111 1
,, •. ,,
"' 1 fr Il 1 ('(>JI fil 1"11111 11
IJr l" Hupul.llcplo /lr'""'JtrutlqlH rrll llrl!nrl d liX '"'Ill lrlln d'lut 1 'Ill
'l'Ai d•,•trqJf crlf•t lrllll, r;,"'l'llcll KI ill: Berll~ boulevard de 8 h nhauaen
.... -

?.emance berlinoise (un m'.:r.n':q ;,n rJo Bur •• n-Est Q::;t I'Jffi'""re .~~ ,..; .. n
i ~ .:;z/, L.r~'9::.en! c:C~&rvr:: E1t d& ../Jrrr.:ssé de t!";"'-e P!'.-~Vl,...;,...rr,rJG

E.:.!lr., dE: ~0 prc.,d....,,.. . . . .. (...(J {..r. . ngrrJisa. ·:~r; p&i.l oxée s . . r le r. . :çjzen f"J~J ;,e p6 • q_.. .. e
r!!/r:;:,..r ;:.c..1r r...-:,~re ;... r:-::r__..~ q _/Un pE: tit bock, s~nsir.... fJ et ;:.i.n~•rr:n•o ét ... de d n ~m:, ... r
:J: 1&~.:-.o:::::;s., v..:: le r/_,n récli<:a e"'r Fé:.z k;rv;ssy.

rr.e .. re n pc.:n•
'::rr:.c.: r.J~ r..J..: ' fç~ ét ;r!f.l, (_..,[! crJ;n:~>rt,;.r;t ;.-(.-~ ...~.rq1J . . . i )'c. r;r 1 -:lovr,.r
1'"1..

"'... w""•• ::;:r,.. . r;,..;•i,...,:.r: r; :n'..,n '~·re. Lf: ;.;r,erir.Jrr. e::jc.: • n .......,Jscn . nrnr n'a s o.rc.•é q e fe.- pe

'·"' :e::: :/.;;.:: f,u;.::. r/:nr. ws f/Jïs d€1 l'Est. P(, .. rqu'Jl-:. Dan:: -::er ::ms -:as, ,,., r.. én rr. r.
e.:• t:'•i• ;.<;·; r:v:rr-1 JE: f/,,~r é-reu.er -,o!CJt..e:rnent J',mœJinathn des scelnaos•es... b •
~ ll'~•:r-.::.&n' ter.!r r/Jrnptû (J ;:::si do ,r; r:ew:;··re (.,_,. de !"-:ru ter (en- •e. 1.~ s
~ .. -:.• '-1 ·'' •'; l''HE.nce rlP- ft!ms do .. béri;ment r;or,trG': 5"! r.e pro::. m
r"" f"l. '!" n'f ,• prL r ',n::vJoru r: pr.',!l r 'JffiffiO 09 r~-,nno
~ ù: ~n_... f; r,.r;.,~ r! . . c .n~ma omOric;r11n. 1... c-oté d'

1n

Lr.J. f•• rr.-:

~· ·~ ç rnr. .:a, ~ Ce... q .I'J;.t6 . r,r. ,(


re .r u'~">S n,'s,J e 0 "j c.nl ,,, • 1 nt

••
Chevaliers de l'Ukraine
Note sur "LE CHEMIN DE LA VIE"

par Claude Beylie

Dans son passionnant «Poème pédagogique», i\nto~ Mak.~renko_ écrit


g uelque part : << La principale distinction entre. ~o;re syst~me d_ ed ucauon. ct
les autres consiste en ce gue, chez nous, la collecttvtte enfantme dOit oblzgatozre-
ment grandir et s'enrichir, qu'elle doit marcher allègrement vers le but commun,
dans un rêve joyeux et persévérant. »

On m'a demandé d'inclure dans cc catalogue Je films sur la délinquance


juvénile, une note sur Le Chemin de la vie, œuvre gui s'inspire brgement.
on le sait, Jes principes pédagogiques dont Makarenko se fit à la même époque
le génial théoricien {bien gue la publication de son li He soit postérieure). ).[on
propos n'est certes pas <1 cette occasion Je faire l'éloge de méthodes J'éducation
qu1 ne fournissent évidemment du film Je Nicolaï Ekk qu'une clet grossière.
s1 engagé qu'apparaisse celui ci, fond et forme, dans les \oies du « réalisme
socialiste>>. D'autant que je mc sens personnellement assez éloigné de ~-cs
llléthodcs ct Je ces voies. Mais tout Je même : gui nous dit que le charme
princtpal du Chemin de la vie ne réside pas J'abord, exceptionnellement, J.1ns
son Jidactisllle, dans sa rigoureuse ct naÏ\'C volonté Je démonstration, dans
cette marche, doublement poétique, du «rêve persévérant»? Que pour appré·
cier_ rédlcmcnt re film, il ne faille croire, à notre tour, aux théories qu'il pré
lO!llsc (comme 011 Ile saurait apprécier Les Fioretti sans crot re en Dieu), et
s'en faire, ainsi qu ïl convient à toute œuYre de conviction, ks pws~htcs)
'J'ol~se;ve u:aborJ j~j Un je ne sais quoi de barbare, de gucui.trd, d':tsi.ttiquc
(dcpout!_k, ct ~e ne men ylams _pas, de la sublimation ciscnstcinicnnc), p.trf.ti.
tcment tncarnc dans le nsagc ht!are ct fou incur de l\ lus ta fa, Yole ur :1 l'hal.tg ·
devenu h~ · J 1 'J · · 1·
cros c a pc agog1e soua tstc. Nous devons aimer l't'ttc l'o1t·n-, .-r
l:hahut - plus. instinctif, plus \ iscéral que la ré,oltc de Hunud - y voir la
lace la ]>lm an11nak et h 11lus 11 ll · ·' ]· [ · 1 1'1 lO!llllll' ljUl· t'l'
' 1;l{t' :1», l 1
1 homme tJLII s affirme ·tv·lnt t t ~ . · · · ·. · 1
, . , .. • ' 0 l L ,1 ,[ OlS, l l' <<
. , . • •. ou ..1 tr.tHis ltl cr atcment. Les gavroches nus
r:tbles Ju Clu•mrn de la l'lt' de, tcnncnt Il·· }• ~ .. ' · 1 ' ·1·
l S •tl OS a pat Ill' l li lllO!llt'llt liU 1 ~
~>, accompltsscnt
,
1 ·
. .
. .. .
Jans une frénésie coll·· ·tl.\'. '-
· t 1 · ... c 1 l, uruyantc
1' l · '
ct tee uree.
J 1· ·
t tr,us
\O ontters. 1111 1tta1re en cntrevo" '
'J . d '
c pc agogtc e ga 1onnes~ gue d, >an ltt:n t's cxn:s a uxq uds
,, · peut conduire un
.· , , .
ute, n esqUiva pas touJours. . u reste, notre :\tHon St·mwnovitch ' ll1us h.wt

66
ne (Ct
corng
J
oc
Il S 'agit do

1a pédagogtc
ne s
.
., ,
"

· occ1
nc de d énuder l'e nfant, de le [lh <.c ..

.
1 1
de la soo cte) , t c c tremper, un peu comme le } ,
l

.
h ,

·
.
. é bien sur par a t erapcuttquc soctali stc A l' f
. J 1. l " l

. . . ·' .
ïntcrd 11·a pas une ccrtamc tnviahtc (Ekk s y vautre
, .
.
• · ·
velours notr ct c <. 1p omcs, tc que nou s le [)roposc . . d '
. ·· denta. 1c <.cca
1' cl ente, opposons 1,enfant
,
1cros
.
' r sc u 1 en .1 a<.c h'
ntcttsc
de h' n,ll
cc n '
en a nt-mon stre sucré, habill é
sous . ,!Vers avata
d'b .
nu, e ra1 11 c ct satn . O n
d ..
par en rotts notamme nt
. u rc.
revu ct
.
rs

Cours de la sequence piCaresque de la mise à sac dti ho d 1) 1' · f .


au . , 1 , · , h . r c , a satts actton
11.11 rcment expnmcc < e necessttes umames primordiales u h 'l h. d
. b 1. , , ne « p 1 osop 1e e
bïou » assez bien sym o 1see par le saucisson volé << en l)rime » par M t f
· 'bi , 1 • us a a,
eyfie une affinnatiOn]' tcf~TI eLm'eh·nt cc a tante, et po~r tout dire ré volutionnaire, de
J'hom~1e dans en ant. . ~I.nme, sc deman~att Gorki, est-cc donc la première
fripoUille venue? 11 concluait que. 1_1011, mais le danger - conçu en termes
assez proches de ceux de la traJttton judéo-chrétienne _ était ressenti. Le
danger? Ou bien ~'irrésistible espoir? ,« Quarante enfants déguenillés et affamés,
jouant le plus gaie:nent du r~1onde a _la lueur d'une chéti ve lampe à pétrole.
écrit
Seulement sans baisers. » Mais les baisers sont peut-être moins nécessaires à
o n ct
l'épanouissement de l'être humain que l'amour du travail, le sentiment que
taire- la sueur virile, le rêve que la réalité brassée à pleine pâte. En chantant.
In un ,
« Toutes les vocations individuelles », écrit encore Makarenko, « sont
obscures. Une vocation claire, c'est le reniement de la collectivité. Pour un
garçon de seize ans, il n'y a pas de meilleure qualification possible que celle
J'homme et de lutteur. » Voilà donc des valeurs vivantes, et peut-être est-ce
la grande originalité du film de Nicolaï Ekk de nous en offrir un spe_ctacl~
d'une telle crudité, peu commune au cinéma. Veut-on y comparer le scouttsme ~
On n'en retiendra guère que l'amour de la lutte au plei? air, à l'e~clusio~ ?e
toute crétinisation policière (apparente dans tous les ~~ St~nes de ~1ste ~ ,ec:~.t~
ou filmés, par exemple Les cent camarades). De 1ethtque fasoste, o~ J at
laissé entendre qu'on glisserait aisément (é\'oquons, pour nous en te?Ir au
domaine du film d'enfants, tel Jeune hitlérien Quex ou, plu~ hy~ocnte,. tel
Emile et les détectives), celle-ci conserve san_s dou~e les pou\·o_trs _d exalt~twn,
mats · en les mserant
· ' Jans le tu f J' une co 11 cc-t LVI · t e' , nte' - , .,la « chtenht marxtste . »
dont parlait Brasillach. Et s'il faut chercher aussi une reference au paJternl~El~st~e
pré ·
européen <<petit-bourgeois» (d u Carre1our de )· .enfant.i padeu l oud e jcod,e
pré- .
burssormière) que ce ne sOit que pour en . retemr la
. , lecon
• ( e .ten rcsse.· ct 1 .e,
' et ' . l' fi 11 qUI seme la gratne tc 1 \tO enu:
tes? confiance. Du libéralisme « capita tstc » en ' ._b ks si ces netits bons-
, l . .,. . d hommes pour comic- oo ' t
que ct rcco te une CLVI tsation e sur . d f sont ·mssi c'est en se
h , . , "1 rs de chemm e er en , '
rfai- ommcs d eglllses en contro eu . f b. ., ')IJcler nous qui en avons
h ' 1 nous aut Icn "r ' . . .
lagc aussant constamment vers ce qu 1 d L Chemin de la vie partlctpe-t-tl
. , .. 1C' Sans oute e , . ,
ce pcr cl u 1e sens, un certain 11er01sn · l . •nthèse résume prcosenwnt 1a
. - <hnces t 1ont a ~} . .
'r la P1us ou mo ms de toutes ces ten • . ' D' , on efficacité fulgurante, qm ne
1 . ·
seu e d Ialectique pe( agog1qu r, 1 · e oosstblc. ou s
tl '. l'·tdolesccnts surtout. . ou s.L l)' ' ..
' Je ,
se dement pas avec le temps,
devant un pu1I<. l ,
'
.
. ·"née dans le pm: ll'C tet lu
l' 1 1
1isé· , . . . doxalemcnt cnr.tu
noblesse sans cqtllvoquc, p.tra ·
ils
prolétariat. . , ·t ·c noint parmi eux que se rt'cru-
d ute Mats n es -c r . ~
Des gueux? Sans aucun °. ·
la Société de demam .
teront les authentiques chevaliers de Claude BEYLIE.

67
Vous
souvenez-vous
de l'o:-1 d:sc:: e::co::-e c ::::e: e

:::e~~~ s~~~e;~·~ ~~·ct~~= -~~~


c
e;:~..:e
8

Gt:vcie::- si je :-.e ne ._::::;e

l'Affaire Me~:1:: » Du:s:ru' c:: av.::_.. .. _:;e '"""'


1 :e!un. A;r::::n:~ __ : :ep.:e:1i ~e .:;::: .~

"1 Vinti"?
:r:a cu ce::-cwe:::en... ::.es . .:1:·.3
::-ée!s : u~e pe:~te !:cnèe èe . y --ee:E
-pas du iout b o:1sons . :.s -

par René G.I LS ON

68
d' une
? E11
lle des
l'inter
la Pro-
ava it

l'Ilr;;rlr:;franc c, IGut on « décor:: ploitées, ch cm taÇJü « c1 la douleur


r0&k ''· flow; / liom~ Oii outobw:, o r.lr s larnilles », Bainte indignahon
]ri JJr;rtr.: rlrJ Vinr.:onflor:, dom; lm d€•vrad la bcrssosso d'âme d . c
J;r:!it lruin rJr. f'UffifJUCJfiO, UVU(' Jo~; rnr·ttr•Llr on :,;corw. ital! n par
hmillrJ:! dr1n:. lrJ:; /ir;iJX ur,pratr• clo::f:ur: Jo metrc!t6, étron r qui
;[j{Jflfr; f ;1 11 J:~JIHJ::. v0nuit r;ü r11''.Jor d'1m crirn ' fran
Lu
r;rm:; i ){ (' 1r (f [Jr;r (j l:U (/vu li c,;cd~; Jcr x '•r1ophobi · d «l'Au
rJ'rJbr,rrJ U%irJc'J qllfJ Ju Jr.JtHIO lli(JIIf r·c,r o ,, Col d ~1 ., l c t 'liT ' Cl Val t
lrlvr fi 1 J ;;r,Jt f•IIi:, r:(Jflifli(J dull:: lu qrtoi r.c rop rîtr . 1. film 1 ·ut
rf.uJit/J, Iii:: d'iJfî t'lllfirrdseuir(' d' JI' !lill rr JI cwt >1 i .tt li >Il 1 tl
f/,Jir •rJ, (;,J]ri rlit:r•'trlll rlr1t11' ri r: lt•tlr ; lu lut vol '! Il n' ·n
r 11
'
'ri (;'flJIJ(! 1 •
fJf'JJI;; fJ(If
1\
IIIJ!IIiilllfil;
1 '
j • !~·•C'Cllil '•
fil'Ii:; 1111r!l: Jrr '/l: t ::i,,rl illr/Î!•IJii!J il (;, 11 • •.:1 d >rW Ill c'r Bn~x. ·l: ·:
?JI~ fit fJt/;~ Jrr l'll(f(JI'IiiiiJ, f.,, fiJJJI , 1Ji: llll pr 1v ', (.:t r r 1 c! lcr LI.( (
1
kt!{]JIIr!, Id IIJr;IIJ() 1111 ('Id[(!! ,j 1 tl Mw ly) ({lit' J'(li fiLJ v ir 1' film
{ (. ( J) 1 , .
·
l'
1.,'1 11 •11, IIIJii'''IIIIJifi'IIJUI!l•IJVCI
1 , l tl tH ill rldJ , /\rdordoni Il p tri r
,j, II J" j
" 'flliJifiHiH •
Jl,llfiiiiiiX
1il. JI! Il cordirmcr c qui rwu.l C'l'l' uut
J•'Il!;'Illlr., ]i;llror: rltl! J•'lr lill! !•X cr 1er vinic>fl lit film ( • 1111 tl
rt•lt 111 1 /\l ll <> l ilnll l, ,., :H>Jr.llndlllldn
· . , 1 , 1 ' 1 l 111' •: 1 Il 1>: 1 1 Il c/ ' ''1
' ' 1 If 1
1< J Il' >,J ' ; j 1' ·1 ' ' Il 1 1
linlllii'J.r, crtr x llnrll c r: c '' <Ill '. 1 1
lu li < 1 rr• >rr 1'J J' 1Il ' il VI !f •'1 1 11 1 l Ill 1
rrrdl iÔ Îtlv;'lti l, J>JI:;c lclll :: 1 ;>)<> 1 , 11 1 1,'~.
,., <jll ' <lll ,. x 1>1' d 1' ' • 1J, ' 1 ., ' 1rr ll rlr v 1 r .1,
1 1 ,,, .. lri ·: l()l f ;•;: !l<ll l
i 1 !lt 1 11 ''Il ft Il ' 1 '' • ' 1 ' , 1 rl 1 '
cdlH!l C'lllllllll' l'l• li •:J !fi l 1 Ill V
'"' 1111' •1111'
/\vc c· :lc> rr ::h• lf'i l ll rr ll ;• rr , /\rr !CJ c~(!i~:, ('ldr ri
lrÎcllli crvcril " " cl 'll llir t•:: rllffl c· llll,<•::. I IC J ll ~i l11i: ;: il'
Il v r 1ri ' ri 1 r ' l<'rl Ill ' ,r' 1,lr i:: 1() 1r ' ' rl r " r irr r·nrnp r t'olrr•rr:;i()tr rl,·vrrrrl Inn l•lil
J '11111' 111'11 fr rnc·l:: l;• cprl lrr '.' JH> III tJ I l t•!i J Hlf!l()JlJ!CJr f t::: :; '1111111 IIJÏ 'Ill
clf!lllll'l I IIH' C' 1 IC II IC'I' l ill J H I r 11 ch .' r:1 .• fr l lfX. ,, J:rr l i:;r11rl 1 ' ('f>lllpl 1 11rlrr
dorrrll•r dt• ln IJi il >l lc·i lt•. l ,c t c·t• rr ::t rr u rltr JHrJr'P::, di ! 1\rJirrritnli, j'ri tr
ilnliurrrr' u ' '' fll :a'> <'li ll •• lli :: lo iJ<J r•l rrt 1:d l'intpnJ:d ll1 ({II'il~ lr'tl•nl
/\rrio11iorli d rll :: rtl d ilr11 •r c'1 C't fJIJf - 1 fiJX. fu rr 1 >:: ('OI!IJ 11 nd:~
~üi111Wit P >l i l iq rr !', c·r· lrri , p l u:~ THHI pl11::. J Il p!Or't•:; il 1 >~:; ri
nnodin, d'rrn Îl'l lll rJ l >oll rqtJ()i:: /•poil vnr !led ,1 1 n h::rr r cl rtf, tl
lruliqu rrrl dt• ciqr n r.li l<>::. I.e> J HH r ;ri rn • ».
::orrrr rqr• drr ::kn ld r nr rq iCII:: l u i, c :_;1
1,J rr s xc ·r •p 1i o 1111 c•1, t • rrl i c'- r r' Ill! 1111 d
J>orJill' d'irnpl i<.:CI Ilo n:: ::ocin lo::;
:;on cos r1 lèvr de lo p::ycl d ctl ri1•,
c ' si un ::plondid pcmrnoïcrqu .
Anlonio11i luwrro c'r Lo1rclro::, l
ÎCI!ll llS filrn fiiJ(Jlqj~; Il 1 IIOll:l CtWtli
dorrrr ' 1111 rrr rssi v ivr> Pl
britcrnr!Îqtr 1
J>n):wr~r·o df :;
durw,
li ux t d s Dtr •::. L r '•nll:.m1 •
uhjndif d'/\.nto1lild rr'u qurd) drJ
~~ hi.; 1o ir c r 1• Il ~~ rp r 1 1 :: p lt •
l' xisl rr( '· Il 11 ) ir r:.
ri 'll •xpliq11
Ir I, C'r>, l
Ht Ill' W.SON.

70
3 de P ro.
np1.ernent
crunes •
Ire loUrd
ne intro.
mettre.
titre
'stribu.
fran-

• LFS OËRO!ITES

LE BLOUSON NOIR DE 1952


NE PORTAIT OU'UN PULL ...
par Jean-Pierre JIOCKT

Antonioni... Maselli... Les Vaincus (I vinti) ... Les Déroutés (Gh Sbœ1-
dati) ... Deux films sur la jeunesse criminelle, sur la jeunesse dorée ou
P:rdue... Deux films tournés dans les rues et en décors intérieurs
re~ls ... Deux films qui n'ont pas été de gros succès publics.·. Deux films
Presentés à Venise ... Deux histoires où les rnetteun~ en sl<,ne l'l mlt'ur~
rendaient responsables les parents et J'éducation... . 1.
Antonioni avait choisi rue de la Boétie dans lill Surplus Llttlt'fl ·~,. 11\
le costume que je porterccis pour incarner Pi en G clans Les Vaincu~ :
blue-jP.an « Big Chief » (d'origine), chaussure~ mc ntontes t~n
1
il
marron, semelles caoutchouc chemis., de laint:~ O\'L"L' cloubl' P'-' he
sur la f.JOitrine et pull joté su; los époules cwt>l' 1<= s mcmchPS Il LI<' 1s
nutour du r:ou ... Une pipe en bruyère, elu princ0 Albt'tl ... Pc1s d llh '

"
.
· r · "IJIIfJ 1 '111~"·11 1 l'rrutolr~.· '' plrrt,,hrmr J• lrl'( t
r0 11' 1 r 111 n IJ rr · ·' ·l , 1 , 1 /. r ·1 r; i 11 , ,, 1 11 , r n r 1n. r v u 1
to '1 ri !'C( "rl r-n ' " ' " ' ' ... • • , 1
rnon ' l' . 1 ·!(Ir tiJ rl'JIIr r '''f'lrr.r;Jl u ...
con::;orv ILrl:;rrlll c rrnL. " '
'"''J' "~·!JI rlrJ fran: d ,1 H .r
l'ir JI(' rlix huit rm::, 111'/1 1,r,rrr'lfr')~ f''J .... "" 1 fln du film rJ'r·~
', '' ll'r• fr• C'r,JrrrJfr•, f''..lflf)!;'lil rJ rJ
r.:horqr>r; d lillO fJil >J ~~~. '. ' iiA(JrrtrJ nbl/ltrr r,nr lill r],-, r.r::: r•nr-nrsrrr l
1~t r ruine.:•· r 0 ,"Jf'JrJrJ·I• ' 1
G ](/ orru () 1
rJo GOJJrJIJ(j fJI)IJ[
]·: ~ J' r (
(l1f/IJIH ( IJ l ,
l·;r:r'•r)[JrJI•
' ~
rJrJ r:oizrJ IJ[J!'; a (f !::"~n:; •'1 '

d6voloppoo.
'J f t ' 1 j{ (JI Jn I'I'Tl"IJIP ffCHIÇrJJ!;G 1 1 C 1 1l.J:1 1:.! d'u • fr::,+ rJ.v f,
Lo f ' m u Jn (.) rc J p ., " . , , . Pr , . , r 'r . t• ',
b. r 0 cJu "Cf,norirJ J\ntonl0TI1 f()UfnCJ CI 111 • ·• ·· J 1 JUS , ..,
JOTI,fj):OCJ J' ''r;l•· d.onui" ]r;f<) pGr Ju ,If0U'fr-,]jr-, 'frY]"Jf)h,l]r,r
proroc GS " c c•c:ou v 1 '' " 1
' '' • f · 1 1• • 1 f1
cJ 1'ff'C:TOTJ('I; : 1'] t(J· r1r;it 0 r;voir tJn .
<>rJn direct pur mt. ·.. (Jirrrr.rJm, r; .1 rr
'' ff L J ' cJ t
out unr:: cnrri()ro r;omrnorciulr1 lrr;nquillo et fut ?
uu:8 r, 1 IF:Z 'lt...., •
·
d JVf"JTS CflJrJ : Nos Fils ' Les Enfants perdus, La Mmn nOire, Sans amour ...
Lo foi! divr;rr; r;ur la furour rJr.;; vi•lfr:: nG faisait pos rer_:r-;tte.

Mœ;olli mr.;; c·hoi;;it un r;cx;lurne r>re::;que r;imiloire pç;\Jr in"''1r·."'r


André don;; Les Déroutés: ponlolon étroit en élégonte tolle, espodn.! s
chr::misr:: blcmcho n col ou;ert et le farn0ux pull noué autour du r ,
mois lri cirJmr,dte 6toit rolionnéo et Jo moyen de tronspor étr.a• .a
bicyclettr:: chrc.Jmée ou Jo Ivkrcédès ù gozogène. L'oc.:tion du film s
situoit pourtcmt E:tn 1913, o lu r0ille cle J'crrmistice du 8 septembm.

André, filr; de: r:orntesr;c:, foiblu voyou, passait ovec cJe jeunes am:
son temps ù écoutor du jazz, à iouor cm tennis et au ping-ponq, n
organbJr clec piquo-mques qalants sur les bords d'un affluent du Pv
tonclb quo les nutror; jeunGs so b(1ttaient r;olre l'Allemand. L f.lrr.
f>O terminal! ;;ur lu refus cl' André) de faire son devoir, par soumiss.:. .
Ù Jo volont6 de ;;r; rn8re, rcfw; provoquunt la mort de sa bien-alm
Lucio Bœe. /\.nc1r6 ~Jmcloroit so v1e dumnt l'empreinte de sa lâch t
ot fln(Jlernont, r;'était un rnorl vivant que sa mère ~~auvalt du corna 1.

Jo rno r~ouvionr: de Mmx:lli. Il avait c:etto belle ossuran"' du


dnr':ra;tr. qui IJf!r,rocho dr: lu tronloino ... fi considércrit 8es collnbowt ur
n·tor; tHlO brmhorn1o UII peu ~;up8rieure, refoü;ait toutes s sc n •, 1
mot!n r],l t J!Jirl(lrJO ... fi r;voit une qrcmclo foi 8n !:on g 'ni .. L film ft.'
Prirnr'. u '/r rrif;o on JC3'/) c1u môme titre que Les mauvaises rencontr s
et no f1 r,rz;; d:ÉJ~inc e!lof:, r:cJmmorclnlo 111 .rtl. Mn~ Jli ., h urt ~ r lt
ElJito u dos dJ!f,rultes onorrnc~ pottr lo récrli~;otion d
1
u•• ·,
prr1j0ts. 1

0 lC1rJd n r.c,flq(; CJW; L'Equipée sauvage


11
1 11 t 1 1
qu'on v.o. Ell /)'r•ut !JI!" Ill f l'If 1,1
1 Il ()ft J mp.; . p l
, ., ' J (;Ilot trH 1 c 1 tlf:i()lt ' " 1' 1 ln , ut
r•rJ!lr~ 11110 (jlJ JI ICJIII ({lifJ](jllOB rrrrllÉl(><' cr d~Cn < 1 1
(trJ
' 11
tlll IJiul '•t (Jf>I(JIJVOr Jo IJr>"r,Jn dfl r/t· c :.. ri > t.:c •ni:; P >Ill Cl.l, lint r
prJCJOfl r1ul lus (Jrd frrq,r ,/m.... • · 11 'CIIIrPJ P" fruilc•rn ''• ' 1 ' ,, •r ~'l

1 1nrr Pi ·rr • MC '·y_


-' -._...

L'IDÉE
F1XE
DU
CINÉMA
ALLEMAND
FILMOGRAPHIE

1955

Ciske. Réalisation : Wolfgang Staudte. Interprétation : Berta Drews, He:;r.o;:.~


Speelmans, Heli finkerzeller.

Roman einer siebzehnië:hrigen (Roman d'une jeune Iille do d1x-sept ans~. ~e.:: ...
sation: Paul Verhoeven. Interprétation : Ingrid Andree, Paul Dal-:lke, ~.:::~ 5
Niel sen.

Urlaub auf ehrenwort. Réalisation: Wolfqanq Liebeneiner. Interprétation: CcJs


Biederstaudt, Eva Ingeberg-Scholz.

1956

Weil du arm his!, musst du früher sterben (Parce que 1u es pauv:-t?, !~! c"!.:-:s
mourir plus vite). Réalisat ion : Paul May. Interprétation : Bernard WK1ci :st'
Steppot.

W ele kamen b 1· (L
vor e e sadique de l'autoroute). Héolisotion: F 1t r 't>m~.-.
Inten>r~t 1t10n · Harald M F
· aresc 11, rances Mm tin, Cllinc'r Jt>n:en.
Madchen mit schwache d' · h . ,
tal!cn · c; · D rn ge ac !ms. Realif;otion: C'P"è<l \','11 ' iffl 1. lnl rf r
. Prmame omar, Peter Weck, Hudo][ l'llltt,,
Die halbstarke n (LP~ l . ... . ) ,, .
... c PITil·_,l' 1~; · h('u 1Is<Jti0n · l ;p,,,q ']',,,~;::h'r. In!t rrr !,111 n ·
lient Buchholz Kmin R 1 ('! . . ·
' nn • ll!!Jt iqn Dtl(' IIll<'r.
Heisse Ernie (Chaude rnoi~~f.onl. ]~,~o li~;,,t,·, Il.·
Il ' Il , Ro j 1f'rt Froytoq, F'd eclr ich nom in .
Il
un:;
Il K.
''lllll• 1
1 t
11 'lf'l
' • ,, . f
rd .. • ·
tr
ALLEMANDE

1957

me '""'•n Welden die ""'en ••in u..,, dNni " ni :•• R. '""" n'
~.hon
"1 Pl Ml ' :.
Ho Il 1lanson. ln 1ecp1 0! a linn ' 0 llo· E. """"· Ulla j.,, b•,0, M 1" s ·h 1

Die frümreifen (Mouvais(>s qrain0s). néulisulinn: Josef v n Baky. !nt,•prEIClt n.


~hnstion Doet mer, Christian Wolff, fletdi Bruhl, SJbm" S.nJ n.
Das drille geschlecht (Lt' lroi:;it\lllf' S0Xf"l), R 'ali ·~1'. n : V 11 1hr 1n. IrtNr·
loti( n: (.;hri~ linn Wolff, Poulo Wt~SSA1y Poul Dahlk

Alle wege führen heim crous les dt mins ~ lliS 'n!


h :: s i' Rt') 1 at. n :
1lan:; f), llt. lntf•rpt8tntion : l Ïuislicm n, Nm r LUI
u: 1 ~•• r 1'. Til'llarn
Für zwei groschen zèirtlichkeit (( ' u Il ,11r
. 1 1 R' I,,.J'I r . /\rit .r .l. F\1' nnlt
1nlt~rpr. • k'llhn: t'c 1~ r,
!\. 11• j' 1-,,.,·J •. c;!utl:.l llu1n;, F~.:\\,Il · rtl 1l ln 1mor ~· ·1 r

1
der tag bcginnt (t, d'l ~ J' 1 do lu "• '· R ~·Jll~··lt
"" lf n: W<
S ·rJmq
hnk 1.
mmer.
Lit wenn
1, n in, r. lnlülf.. l • tCI!tC'lll: lff oLIIh La lW nc-k, r w
· 'hnrhun \\ f'

1958
r•1 Trt. l ln! r! r !·1h< n:
Endst ation lie be ('f, rminus 1' :un lll ). R , 0 1.IS 1•] ,1 n: t'
Karm ~hlr.... H Alh r
Ht 1SI Buchholz, B<lrl'Or 1 rite y, \' :k. !ni fl'f 'llli Il: 111, .

, ) .
H'.~lts~Ifl, n.· Eu
· l n
Der greifer ([, pl. . Su mn rtJm r.
Hor"( rr<lllk, l!OllJùl(j r lmy.
75
1955-1959

1958

Liebe kann wie qift sein (Impudeur). Réalisation : Veit Harlan. Interprétaticn :
Sabine Selman, Joachim Fuschberger, Paul Klinger.

Lilli. Réalisation : Herma nn Leitner. Interprétation : Ann Smyrner, Adria:è


Hoven, Claude Farel!.

Madeleine. Tel 136211. Réalisation : Kurt Meise!. Interprétation : Kai Fisher,


Eva Bartok.

Nasser asphalt (Asphalte mouillé). Réalisation : Frank Wysbar. InterprétaEcn:


Horst Buchholz, Martin Held, Gert Frohe.

Schmutziqer enqe! (L'ange sale). Réalisation : Alfred Vorher. Interpréta\lcn:


Peter Van Eyck, Corny Collins, Sabine Sin1e n.

1959

Sehnsuc ht hat mich verführt (L'ambition m'a perdu). Réalisation: \\'Hm :en
Haaf. Interprétation: Erika Romberg, Peer Schmidt, Ilse Stepp~1t.

Verbrechen nach schulschluss (Troubles après la sorth~ dc"S cl~1S:>t's). Rn1.ts·1•


tian· Alfred Vorher. Interpréta tion: Petm Van Eyck <..'hri~;ti<Jn \\',,[ft , '-rn)'
Collins.

Die halbzarte Œva). Réa lisa tion : Hull Tlue lo. lnt8 1p i,'•tllti•'ll: Hc•nly S,·hn '~<h'r,
Carlos Thompson, Josef Me iniOd, Hudnlf Fmst,~r.

1,· 1·1mogr:Jp 1llt'


· da
· bl'tt' p:u· }". /lui·.\..h'f
76
UNE
JEUNESSE
EN
RUINES

par 'Tves
L
BOISSET

1.
. . , : 1, Es l q li. ù J' o li<' s 1, s uhi (('s I'IIÏIH'S, l'l'Ill' dt.• l'~~~~ t \
,\u~ .'>l ln<n .t >r<'S <Jll<'
· '• · :t r i ·i n\'(' lll t•(•s. 1.1·:-. < ll~tlh hu·kt•n
le cilll; llla :tll<'lll:tlld s <si 1 •
· · a. · lt ..•titcr le ss <'·P 10 111 • so nt p :ts 1111 produtl clp ln _
tou jours relus<· s ' lll 1111
s(• n • : ISS II S d 1• lot iS I PS lllÎliCII., tl

hlèmes soc~;tux

qt 1 1 •sc• • •sont. po•. • •· •FI Sl' l'l~' llllÎ SS (' Ilt p : t. l' h nn.t}p· }ll'l' l!llt.•
J·n
I ' • . s depuis la d<'l' lll<'l'<' gu<' l 1 < · ',
111 11 t(' Il 1 }H' IH' toujour s loC': dt s t'l''- j.(l't>gnqd 1 iq 11 l
.•·t ·'·si assez II• ' t'<[lll'

, •1H'
s 1 s <• ·se del Ill - 111 <·nl p :n· ru e· Cll l p a t· cpt al'ltt·r. s.~
su•· le dt ·anH' de la Jeunes .

1 . 11
t:
; ua nit'' i 1 es 1 b i l'Il vi dl' nl q ,tH, . <: ~ cl<llil<· <' Ottlltt<•ncc'·n ·n l-i ls p:n· l>~•i•·"·
/tisons de cd in!l.:• n·L 1 01
soi~~ .~ . d,\~. chiiiS('l' el flil ' l (•J' : 111 l'lllll'S !(p Sllt'-
prise- parl ic·s. plu s ou I IIO~ n s llltlll\'p.
plus n·• · laincllll'lll contnt<:t < t.tl q
~oci ol og iq ue. . mcnlées. ~l : 11 s k s st.• n sa lt ons f c 1 rt~•
• q; 0Ct'l -
s'émou ss <·nl v ile , t'l h·ur redH•t'<'he
1
Cot11111C la plupal'l c cs (>ci J •• • • e 11 Lra ln e sou ve ni l' C U x l) 11 i s'y ris-
c1<•n t·c~ux,. l'Allemagne . connatl
. le dC-]a quent :-n~x pit.'l's . cx tt·ém il és. A
luellemeul une gt·a ve crise < .l Münïch, a Berl1n , a H a mbou rg, ;1
.
Jl'lllH'SSl'. •s·1 l' AnglcleiTC a ses « ttC.(-
,· . Cologne, c ela comJn c n c; a , t onllne
dy-boys » ' cl si nous avons nos_ r lS- parloul, par des ba garres c ntn: h an-
lement célèbres <<blousons no~rs >~ : des ri vales; les bandes devi nt' <.· nt
l'Allemagne n'a pas grand chose ùes gangs, dont les me1nbrc s lJ assi•-
it nous envier avec ses <~ Ilal~~ rcnt des chapardages d'étal age au :
star ken » (1 ). Après la ccssatwn. des attaques à main armée , aux vioh
hostilités, J'Allemagne en . nnnes
ct au trafic de l'alcool ct d e la
connut un "î'and désordre a la fa-
d•·oguc. La situation était dcYcnu e
veur· duquel des bandes de jeunes
sérieuse en 1955, lor!>qu'un gr and
garçons ct filles, Ji vrés à cux-m_êi.n:s
pa•· ]cs événcmc~lts ct par ]a IlllSCI c: journal münichois publia une en-
quête à sensations qui r éYéla it
mirent à feu ct a sang les bas-fonds
des villes ]cs plus éprouvées par <1u'une partie de la v.ille échappait
les bombardements, organisant une au contrôle de la police : le· Halb-
véritable pègre juvénile avec s.a starkcn y faisaient la loi, et ·c per-
juridiction, ses trafics ct sa prosti- mettaient même de ran~·onner cl'r-
tution indépendante. On trouve Lains commerçants. Les incidenl ·
d'ailleurs un reflet partiel de cette se multiplièrent : armés de Yiem.
activité dans des films comme Ber- revolvers militaires, de matraqul'
liner Ballade, de Robert-A. Stemmlc d e caoutchouc renforcC.:·e.· intêril'll-
ou Allemagne, année zéro, de Ros- rcment par une tige de fer ou dt•
sellini. Mais le relèvement écono- coups de poing américains. ll'
mique entraîne la dispersion d e ces Halbstarken assomm;\ient les P•• -·-
bandes, dont il semble qu'elles sants, attaquaient les fenntll'S Sl'tlks
él v<.licnt presque lou tes disparu dès cl sc moquaient oun•rh'llll.'nt tll' b
1948. police, bafotH.; e publ Ïl(Ul'llll'llt par
des édits appost'•s sur ks mur~
Le problème des << Halbstarl,en » des faubourgs. C't•st t'\.al'll'lllt'nt a
qui COIIlJilencèrent à faire padcr
<'Plie (•poqu<.' <ptt.' d;lns ks l'lll'S dl'
d'eux vt'rs 19!):3 est très difl'(•renl.
Berlin, JH':tliqll<'llh'lll ,·1 LI """'dk
Alors que Ja jeunesse des ruines,
t'l sans :wt<H·isalitHI <il' IPlltïW~ ••
c·n général, n'avail pas choisi son
( i corg Tn·ss 1Pr 1llll rn :1 sPII c{·li·ln·.t•
sor 1, lll<IÏ s J'a v ai 1 s 11 hi, 1a d (• 1i n -
fll111 /)Î(' J/ctlbslar/\('11 {l.cs d<'llll ·
<JU:lJI<·e dc•s « llalhst:u·l<<'n » d•sultc•
st'ls), dont lt• stll'\'l'S iukrnlliot.t tl
d'un choix <'OJH'<·rli·, sinon ltwid<·.
fui considt'•rahh'. t.'l dont 1 ·s JH'lll ·
La .i<'tiii<'SS(' allellr:llld<' de J!) ,J!) avait
cipaux inlt•rpn\ll's. lltH'sl Huchlwll:
Karin Baal l't Christi Ill l>l •rmtt
Il) llulilstarlu·u : 111ot Il 11101 « dl'llll sont d<•venus outn•- Hhiu d ; · •th•t
tfltr:-; "• l'SI W ''lll\r;lfc•IJII'Jit
lt·u du i 1 pa J' l<•s t' .lt't-.lllt'IIH'III pnpullin s. Il Ill
« dt·uli M·ls "·
d(• ddauts, hoursoufllt• Pl d'un • l
7H
l' les
('Il ))
lll i-
' jJ._,
'<fll(•
Ill<' -
<~n ...,
; ,~ ( 1'

s
• J\ff'IJfJf UR • • 'Jout e femme nue so u on brkrnr ~t·ra ton
. 'IÙ<.:Ic.'l' l<lllllllt' IIIIJllldlqlll'
(A rrêté d ' un comei J muntLipaJ vt'llÙt' t'll)

\1111\ l' Ill dr~tllr · IJ :-., lt· fil11J dt • 'f're ~.'> ll ' l
\':tl ai l p:rr S!l JJ indi '> <' lll:rl>lt · '> Îill'<·· lll' :lt)( ' llllfl pltl" llll' l' 1 l.tl Il q Il 1•
r·ili: t·l p:rr · la \' Îilll ' llc ·<· flli'Îclt· do!ll jl : l ...
IH ·: IIIt ' l>llfl rf •:rr llr •
, . ..,, pr Il
1 dt'\
.
l' lill lill
l .r
il f:Jis:111 fJJ '<•t rvr•. Il C'S'>:rya rl , l ' fi \'oy 1111 1'1 llii'Jilt' 1111 1·1·i 1111111'1. • 1 • •
t·lll'!, de• IJI()JJir•·r :r vt'l' JJaÏ vl'l<\ lll:IÎ 'I dt'' .fllllli'> ll ' dllllll
. •
t•l:tll ~
" 1 '1 1' '1 1 1 t , Ill"",k
1
:111S'>Ï ;,,., c· ohj<·r·livilt... r·r>JrrJJH · ul 1'1 p:rr lt· s t>tllt:llt< ' t ' s t l ' tlltt . " rlllrll•ll 1 k
JHIIIilflJCJj lill ;_:: IJ ' ('()ff dt • V Î ll g l ; III S, f:llllillt • t' l't•plirlltltt•l!t ', .~·l 1:·,'/ r•tll
l',·.; li'IJ ()Ils p \ (· Ill "\1 ': 1q Il 1
'., 1J(. 1 1
',;( )1 ) Il : 1g t ..")' 1 t. ,•, ,\ ( 1 t .
( 11

111 jri l :l
' ' 1..,
11
' t•JIIll ':• J't ' Jiff :IJI ' Ill
1 Ill ' Il 1 i (' i 1~··' 1·. Il ( ' 11111 '" ,·.

1111 ,'i Clll
l : tl) ',',iJÎ I' I"

~~tft"''IIÎI
' : ' 'it· lll
ll JI
.. 1)"
tl "· l
"t. 1 • 1'
1 : t '"" " "' '· d t· "''1·
,, 1' ' , .. ,, ·! 1 •
" (' '' Ill • Il · l' ; llllt • IJ t'·l' •
1
.,,, 1 • •• • •t• /1( ' 1"• 111111111/ 1' 11 '. 1"., .,, . 1111 . ' lli/IJ fl: ll ' lill • d ; IIJ X Il'
11 . JI 1111 ~ ~

1,. ,.,., 1 ., . Jo 111 ' /ll ' tftof , d11 \\ ' ilrl '" · fll ' l ' lc · ~~~ dt · l'l"' ' 't :d i·: l .. '" '
' IJJ ~ If lit · 11
1' 1 >111 1• ol• 1l ','ol• l111 t'•
1 1 J' • 1' 1 ·
1':"'' · l ' lill dt • '1'1 , ..,.., ,, . , dt'• lnill : •il ' ' l Ill '•li Il l
' /!' 1 • 111 : 111 \ :tt •,, f ' u ll ,·, 1 , : ''"11 '' "' '"clitJ •
f)/11• ,, .,j -,; J/1( ' (' l:t 1' 1' \'0IIt •, S llt . . ' /' s ,, . '
,;·' " '
. c' 1 )1" ' '
. ,,, . IJ : I'.t ' (' '. Ill 1:1 \'lllll ' lll ' (•

1 1 Il
lrrun .
Il :" 1(' Il:"
dt ·
1
\\'
1' 1 "' . ' 1l'"'"'' \1:.
"
I UIIr ·nur : 1 IJr Il ·.
1
Ill 1• ' ' "' ·' ( \J ' II 'o f:1 1'1•'\' llfft • dt • '. 1'''• . ( •(' 111 · 1 1( 1 (1
. .,, •., 1) (' 1 " ' · • • '.
'•i iH•Ilf :l v t•t· '''' llt l•, t· t :ll ta l l
cfc
' ', ,.,,, ( •I •·JII ' 11111 ' 1' •1':, 11'111111 lll'lfto , l' Ill/ • 1' 111111 '.\ lt · , .. 1.l 1' (' 1 1'' Il 111 ' 1lll'ldllt'· lt •
1 1
/Il , \JI'Ifl ', fl'l '.'>'> l ' /' Ill ' l'fll ' l'• •lll.t dt · 1
d{'I J ~ ( • • ll ; IJ.: I',\ , 1,1• , f ' l l J ~' Ill' •, fli ' I'\IJII
r:I~·J tf ': lilfi ' IJI '.'i 1111 ' /111 ' p:l '> Il I 'X I'II · .
11('JliJIIt " IÏI
' ) Il ( ( • IJ 1 1
. • l : ll II ' IJI If• t•
('"· '' ,.., fll.' /'11 '> 111 : 11. '> :1
• 1I'S I' X Jl , IIJIII
. ' I' . • .' • ol Vt•t· 11111 • l .·.. ' . •
1 11 hJC'I'II VÏii· 1· ·l . Il<; ll· l:tlt \'1'
,rr ' . · 1.11III S IJIIÎ 1
. IJ 'I'-.< JIII ' Jo l :111ft• 11I'S 1 · • ·" ' tlal11 111 • 1 ,
J,.l 1 • ' 1 1. 1 c I' S fill, ·s · llli•rt · . Il "' "" ": "" ''
11
' l' ilf J<• S III' C' I' :-. Ill ('1 ' 11:1 1011;1 d1• l ' I' XI' c·ll,·nl pri·lt ...·x t ,J. l'· Jll l'· lllfl l
. . ..,, · 1111 o;
s
· dl' ( ; , ·or g . , . ,., . ..,.., 1,., . f lll ' I'Jl l d •11111'
1
' \ "
elit •, M tl " ll Y ·1 . 1 1 ' c " ' ' ' :t \1.\1. <:tc,.
l' _' ~ : l Il (•,o., Ill ; 111 \' ; 1 Î S , d ; t llf 1'1 ' Jl ; t l' f Ill ; t 1
11 1 ,.., ' ( .Ill l( •o., " ,. . J 11 1 •
d1· 1· . ~. " s Jll ' t·• IT·•·•·
p.il ill ' ft• 'S · 1 ,('Il/ ','> ld'I'O S Ill' S I' r(•vo l de· ll·l',.r',': .~,•.r:llllc'· I' Îili· JII:tlo g r :lplliqll f':
/111 11
• t• Jif pf11 s I ' Cilllllll' flos " II: JI IJ l' Il g ard" ft ·o.; i< ' tiiH ·•· l'JI .
·"
\' 1:• r li t ' Il ., d 11 1i ln1 , 111:11. s s <· 1: 1i s
I'Clll f l'l' Jc• o.; tl :lll " I'I'S IJ . ,.
1 · , ,.., '
• 1 f'S
Ill I'S g ll f• fl l• lll
c·s.· l ' lllt •: IS II· S ; lflc · 111 ; 1111 ~:-, !t ' Ill ' '
~:J i t• lll f' llli s r· r d : IIIS lt•nfl' dt'• pr:t '".1<' 1
1'1 ' 1'(' ." ' I' Xac · lt •IJII ' Itl IJII' tl lOlif l' t·
111 1111-

1-:lf ioll JIJollt· <'1 '> llllll:tllll' , q11'on I'IJII V ~I ' lll cil- Ill ' Jl:l '. fail ' l' Jllllll ' l'l'"ilfol'
1•..,..,;~ \ : t i l v: lg ll< ' llll'lll d ' <'Xt'll..,l'l ' p:tr l : t
('JI / ' ( '~ '(' . :t VI'( ' ,, . S t·Îg lll ' lll' . ( ) IJ l'i l
L' Il l' /'/ ' (', Jl ''> d Î fÏÏ(' 1JIJ t'''o t''('() Il() Ill Î 1 JI JI' S
dt •o.; d IZ:Illll '" dt · lillll s d 'o ril · nl :d io n
;, ,, l:1 IHH!dl(' :tlollll<(llt', lolllt·o.., <':0.1'<• 1
profi '\'> ÎIJlll!t · ll, . ,. , . , . .., l1·s •·: 1n ·ii· r 1. ..,
/l'lift •,, l':tÎ S IIII O.., : III X <Jll(' l ft• S .\J. C::ty:tl(l'
f:II'ÎJt •._, 1•J JIJI'I':il iV I'S tlt · JII ' IJ 'i !Îlll t' ('
fn Ï· III t' llll' Ill ' f ' I'OÎ( pfw; tf<'jHlÎ .'> :111
dl' 111.\1 ' de · l':tll g irl. A\'l 't' Mutl t•
1111
,,oi11 s t1 ·oi -. 111oi s . .lo s l'f vo11 B:d<y if•iflf', 'f'd. 1:: (j? 11 , 1\lli' l \J, . , .., ,. j
c/ t'• J:IÎfl;lif : IÎII S Î :I Vf'( ' 11111 ' I'()IIIJll:tÎ s ' t' llljlloyail :111t o.; i a ftllllïti r l o 1tl 1·s
S:t ll f' l' g r : l\' t · fr·IJ S I' f<'S C)l' g Îc•o.., d'lllll' Jll't't'l S ÎOII S llfJI1 ·S :111.\ 1•'\' l' lllll< · lll· o.;
11 :111dc · dt · jc •JIIJc •o.., lJOlll' g t·oi -. dt'·g<'•JI(• . c· :llldid:dc ·o.;. \l :ti s l1 · l'll :t lllfl Ïo ll d11
n'·s da ll o., Friihrt'I'Jt' ll ( l !J!ï7
/Ji t' g t'JIJ'( ; l'l' S ft- .... :!li S dollk \'t · it J( aJ'II' II ,
Lt·s f· I'I··Ji c'· liqlw o.., ) , cp11 · llOJJ o.., "'' !:11· q 11 i dl''lllltlllr :t t ·n d1 · 11 ~ l'l•lllld s fo rt
dt ' l'IIII :O. s :111 s do11lt · pa s ;', voir l'li s:J\'CJIJI ' I' Il.\ IJIII ' l'holllo · I' OIIIJ II I' 1' 111'·-
fo'J' :JIIf ' l ' : Jt. C'()I'J<f : JÎf jt'liiii''. S C' 1,·. ,.os c•.\ 11 : d i !1'· l ' t 1 11 tl Il i s: ti 1• Ill llliJII•S
t'· i' III Î'> Illl ' 1 \ ' Îolc · nt •t • do1ll l:1 rt•t·t •ltt· dl'll\ di'\': IIJI ft •"i Jr Î btlli :IIJ.'\, liÎ Oll
jll'l'· si d :1 .... ; Ill 'i d (JIll (. :'l l' t'•l : " J (JI ' : " j ()Il lc •.S pr:JIÎijli : IÎf :«ll ~~ j Ï lliiiiiii(I'' I'ΕIIII ' Ill
d11 li l111 :1, l ' Il l'li'< · ( clc-p11Î S loll g lt·lllfl" qll'il , •..., , g ,·.JI,··r:tlt•ttll ' lll , d'JJ "i:~gt• ,J,o .
f: 111 '> C'S jll ' l ' ll \' 1'}, f ' IJIIIIIII ' I'C'Îillc•'> . Âll V: llll :-; :1 c·; 11111·. 1·a : S: d1111 :1 S t•llll !lll ,

dt'· JI :' l' 1, l ' i lift' i g 11 1 · 11 •1'• 1 :1 i 1 po 11r 1: • Il 1 jt •lJJI< ' Jillt- 1111 Jll ' ll trop dt· so.;r dt', ,. d t·
j , if•/1(' . ' ( ,''/'/
/.'0/111 /11/1 1 · ··11
,\1 1 (l '•J'j
• i)
• ·
p:ts tf,". ptJJII '\' 111 ' d ' i llll.' l' t •l q11i J'l•l :•
l:ti l , d ': q11 ·t•o.., 1111 f : lit - di \' l ' l'!'i allllll'll - 1llljllll 1l'Ill ·) • fr Εl ·IÎI

d '' III ..,SÏ s ollilll' t'S
' . • ' •• .
• . jill ' ft • 'jt ' lllll ' JH'dt• . (. IIIJ S I JII1II(
;J 1Jlllll' '> (
lic p ll•, l ' l ds loÏJ ' I ' d ' IIIJC ' pl'lili' \' 1' 11 -
\\'olll' d< · /JII .'i drilfr • (ll' .'il ' lll t' t, '
d 1' Il" (. d l' g 1' :t Il d s Ill :1 g : 1s i Il :-;. ,.., <'· d Il i "'
(l 'J 'i X - J., · Troi o.;i i·IJII' s <'X t., :1\'lt lll ~ ~.~ ·
l 1:11 · 11 11 g:Jr c•on tr · r,p ridw pour t · llt •. ' ' ' f 1 1 ' t ' tf Ill! '•
f .P lft Ε JJII ' tf1 • J ' :t S C' I ' II S Î<III S flf'Î:Jit• t •f l' t'(I ' IIIJ \' l' l' l' lllllllll' Jill Il 1 Ill t Ï J

d11 << «f,',s ir d ' c• n o., t11 · tir ;r, l' l't l d'ail -
1 1' dll ' " ' , . ,. :tll< · llt !i llll. Lt • Il "' 1 t•
1.' c t •• ·1 /Jt'l' f; n •Ï/ r•r ( 1\J!iX
li' JJI'o.; l ' 1111 d« · c' «' IJ.\ 'fiJI ' l ' on 1' 1' (1'1111\' t' f•' 11"1
n
' 111 ' \Ill \ ,
'
. f
fi tl 1 t''> 1111 '
l •1l 'J tlii S
Jp fllll 'i fl ' I.' IJII< ' IIlllll ' llf d:JJI !'I lt •'i fillll !'l 1,1 • J'ÎÏ"n'I ' ) (JI ' I'S I'. ll 1'1 ' '"' lllii 'S S lll • 1·•l
"" ' ' " ' ' 11 ' • . 1
IH ' :tll« ' tlllfl 1
:,ff i' JJI :tJtd 'i t ' IJJJ S: IC'I'<"•'> {J la d1'•IÎ11 . 1 ,,. h 11'l ' 1Jlt lll · ht • 1'1 dt• a
t jJI :tJ I(' I· j tJ Vt'• nil< ·. L1 •s ld•r' oJII<' s IH ' (t •JII:t 1JOli ' l , lolt' 'i l' t' III S;
·f II ' Z t'S •11
" ' '. t ' «lllljlfl ' llf 1,1 11 !'> cpti , p:ti'IÎI '!'• potll ' dt'• IÎ Jlljli ; JJII ' I' 1 ' ,·. s oi'Ï II It• ' Olll
1" 11 ' 1' d1 · l:t d rtll 'i l ' 1111 du tlll'•(llrt •, '- ' ' 111 :•"
. 1:t ' ft 'S· I' I' lfl. )1111 • 1 d u u s 1, •.
11 !J l'li j ( ll ' l 'S J' Il JI Jt j,o lill JI
' '''HJ V' ' ''' ''' " l<'• c•o.; :'1 11111 ' IJandl' d< ·
Hl
. . . ..
• . intr·i ~til' po 11«"1(' t
Jlli':JIIdl'l'~ tf tilH . •tfi'..; ~Ill ' till
1\' 1• II(IOIII1t •
tfi'S plll'- t'Ill • l , 1 '1/MIItllt~
• 111
• 11t. t' t · lill t t ~
... ujt •l \ ' t' 1 " · isl t't' lllt' ·
· · 1 · lilnt t 1t' "' 11
011 .r· c'f, s ' "' ·
l' •
. 1. 1 t'Il l.tlllllll(lll.
l 'ltnl•i lt·
1 1
111PII 't' ' , ' Ill 111PÎII S lt•
'f 'l
:
\11.l't't f \Pt' l.t'l' , t'\ 1 (l'Pli
: Il • ' 1
t'PIIIIIlt'l ' t'lll
. , .. lk ' 1\ t't' -.(Ill 1
rtt rtl · . · ,. ·/ (l.'i\lr gt' :-;11 t'
!>c•r sl'lllllllf :: r!f<' 1 ll!ft 1 .·, ' li St'
J<FJS) qui r:tt'tlll 1:1 j f ,•1 . •t'Ill t . • •
- ••' , f' • 1 ' 1 •llt•ltt'l'l' : I SSI'i',
111:1\'llin:tlttlll t .11111 .' : t • lt'1111IIÎ\' t'
''\. ·Jifl't' JHI\11 ' Slllllllt 1 11111 .
t.. l'
.· 1 1, h p:trl ' un ' t . f•st'SIIIIl •

tl l' \ l tl ( ( : • . ... , ' Il \ :1 i Il 1 l'lill'
fl'SSl'llt'S, qu t'Ill ,1\ ,11 1• .
dt• St'diiÎI't'. l . l'S l''f'1'\'I'S l' f ; lll'llf
'
:JS'\1'/
. . "\
'r:1ÎSt'llthl:rhkntt'lll c:nnpet'> . n~·\' .
\ ' orkl't' :1\ nil tn>p SOil\'l'lll cedt.' :_t .'1
facililt\ pm••· que son Iih~t. ml'n lat
Y rn im en t d \~1 n• pris :nt sen rtl x.

La di·linqu:tJH'<' jttv<'nik a t'·g:dc -


lll<'nl inspit·è :tux cin(·astes :lllc:-
mands ttn ceri ain non th re de coutt·-
dies dont le moins q111' l'on p11issc
en dit·e l'SI qu'l'Iles n'i•taienl pas
toujours de la mei lieure Yei tH'. Si-
gnalons touldois J.illi de Hermann
Lei 1ne r pour le dy 11 a 111 i s 111 e dt' l:t
mise en sci•ne l'l pour le chanllt' dt•
sa principak inlerpri·te Ann Sutyt·-
ner. Holf TltiC'lt', n'•:liis:tlc'ur 1111 Jlt'll
surf:til de l':tllaclt:ml<' Uosl' -.llarit•
Nitribift, nous a h<':tll<'Ol!Jl dt'·<;tt
av<'c son ex(•crable Hua ( 1!}!)!) - C:tr-
nl'l d'tilH' jc•utw fille), aux di·lours
dll<fll<'i On l'('I)('Oillr:ti( JlOIII'(:lllf lllll'
<'ttrieuse handc• d'c•xisl<'nlialisk s
allard(•s, :11nalcurs de• chair frail'ht',
de· h:tg:ttTt'S t'l de cltapardagc•s, dont
o~1 tï'JH'Oltl n· enc·on• qudquc• .-; spt•-
<".'llt<·n_s vicilliss:tnls dans ll's qtl:tr-
lH·rs Jlllt•llc•cltu~ ls de· \'it•nn 1••

,VIais. <''.t·s t t'll<'ot·c· :'t ( ;l'Ot(,: Tn•s ... .


li•J', J'c •:tiJ.'o:tlt•llr dt•s llalhslark 1·1l
<JI (' 1 ' '
Il' ott . ' "' 1 t'll<'or<• la l<'nlnt i' t' la
phi'> llllt'l't'S S:tnlt•, :1\'t't' Nlldsta/ion
ftdu· !(tt 1' 't ·
'•.• : •.sans 1' 1' 1' n JII'OJil'<'tll<'lll
p.nlt t lill ftltll Sllt' lt•s .it'llllt'S dt'•( i Il •
'(ll:lltl s, puisqup S<·s ltt'•ros lruv·til -
lt•ut t·l "" . •
•• • • • 1 tlllllllt' 1lt•lll llllt'llll dt'• Jit
(

s< 'Jt ux, ""Il <'Oitslituail pus lltolns


~Ill clol ' lltllt•llf p:ts s iollnunt Slll' ,;,
Jt'llllt •ss t· dt·:, f:ttlhour·gs tfp Ïlt·•· .
1.1' flltu t':ec •ollft' 1'1 . 1 , ltn .
Il:> 1111 t• tf'un J)OII
lit plu., ou
b~ndc· de
lC'vJnp qup
nt J> ,'J•., .\c-
ap:trdage -,
1 ;ou r-, il
a ]Jtll'<' l <'
Jn; ]>ou r
tcra '>t'\
a il .'>on
• Stl ra-
poC:.s ic
c m s o-
naly s ait
le Pro-
ment à
é ta bli s
rap hi -
ssin1 u -
cki l e
ti nuer
Pessi-
mon-
e que
• ('cs
ri er-s
..
pp(•e
C\'H-
'lgar- l'VA • dt• Ro l f Thicl e. S L'' 1 a d e plu s jus tes pro po rri om !
'cite,
nt re·
cIl es
Son
de
'Ill('
pas

cl1 1
li x
Ja litt• dr leurs mt:•faits. l'l' tH' ,· ~ntt
plus sou vC'nl r de nu que les aspects
H'r donc jamais les " hnlbstarkt•n qui
l<'s plll s s up t' rli c iel s et h•s plus bas- la porten1. pas plus qtll' knrs p:t-
Jcs
~·<'tlJ~·nt s <'OIIIIlH' rciaux : c'est -:'t-din' n•nts ou que l:t sPl'it'k :tllt•nunth'
IC'-
" \'IOit•nc t' <'1 la d(·hauche s<·xudll'. dil' - lllt;lllt'. \.:1 Sl'Uh' t'llUp ;thh' t'St
Js-
.l:ll11:1i s il s n 'ont cll<'reh(• :'! anal\s!'r 1\'•l rang!' fal:dik ljlll' h's Sl't'JLII'ish''>
Il·
lt ·s l'<•spon s nhilit(•s, j:uu:lis ils t{'onl :tllt'tll:tnds l'Ill pris l'lt:thi!udt• lit'
ic <'ll<' tTitc'· l<' s ruolifs d'tJtH' n't\'olll' r<'tulrc rt'spnns:thk dl' hllh h·" t'll -
.,_ san s l':tll s t•s, t'l c'!'sl : 111 st•t d (;enrg tttth qui sut·\'il'llllt'llf :'! kur'> hcl'l'" ·
'l'rp-; -; 1<'1" qtl<' rt•vit•nt pr:lliqut'llll'lll ( :l·lll' f:tl:dik dlllllll' pt'lll ·t;! l' l' lllll\1\.
u '•
1(. Ill l'' ] i t l' d Il (.()Ill' :1 g (. (' l d (. 1:1 Ill(' i- l'tli\SI'Il'lll'l', tl\ :ti'> l'l'l'f:lllll'llll'llf p:1
rt
,,. cl1 1,·.· ()Il S :t j 1 q til' 10 tl Il' Il 01 j 0 Il dl' du hllll cin(•nl:l .
,. l'lllpahiltl(• ]JI'I'SOIIIH'Jh' :tIll.\ stt.'•ri!'ll ·
,. St ' llll'lll d ispat· 11 d11 ci nt'·nlll :dh_'·
lita nd d<•p11is J !1 J:i . La n•spon'>:tln -
LOf 0 LIll 1)11 I)Of

LE PREMIER ET
• LE DERNIER

par M. R. PEREZ

Cannes 1951 fut un festival des fausses valeurs. Moins de cinq


ans suffirent à plonger dans l'oubli The Browning Version et Made-
moiselle Julie, à discréditer l'auteur de Miracle à Milan. Seul. un
film trop mal apprécié lors de sa sortie devait rester dans les
mémoires, A place in the sun. Et Los Olvidados.
On sait l'étonnante carrière que le film de Bunuel devait avo1r.
C'était, pour le grand public, la révélation d'un auteur. pour :es
initiés, le retour d'un ami. Il y a toujours quelque inquiétude à \ "',r
combler d'honneurs officiels un homme dont 1 œuvre a ete ignoree,
méprisée, traitée dans le meilleur des cas avec cette bienveillance
amusée qu'affectent à plaisir les historiens. Los Olvidados a peut ètre
été victime de cette inquiétude, de l'irritation provoquee par les
commentaires saugrenus, les éloges dictés par la mode. C est :ie
tous les films de Bunuel, celui qu'on revoit le moins volontiers , sLir
de le connaître trop bien et secrètement anxieux d'v decL U\ ri r d 'S
complaisances commerciales.
!'ai parlé de commentaires saugrenus. On a trop sou\ ent 1r ~ r; i ~
c~ film P~ur de mauvaises raisons 'l'œuvre exceptionnc·lle d ~ Gunuel
deran~e~rt c.o~fo~t
.le a~ateurs
des de catalogues. C'est oinsr lJll'. n
C
po~vhart ccrrre · il n Y a guere que Nicolas Ekk Dt1quin dt' ic"o 't
rrc tonpouravoirsu · '1 l' · '
unuel nous montre »~reve
8
11 erff·sur · . enfant
d' . et sur l'odoles . '11f - t' lJLI
8 · su rsart aJouter les noms de urt1z
coonrzsaacge. et.CI~adrenlce Brown P. our que le petit tour d'ht,ri~l'll d 's ttlm~
res a a o escence d · 1· · 1
e rnquante so1t complet. ettt' Vl'k nt' '
84
Est-il nécessaire d'expliquer une relie image?

nq classer par genres, de se référer à des œuvres antérieures dûment


étalonnées devait être pour une bonne part dans le succès des
Olvidados. Prévert lui-même devait promptement annexer les ,, petits
enfants de Mexico-City» pour l'attendrissement général.
Je dois l'avouer, les auteurs qui se penchent avec sollicitude sur
l'adolescence a11goissée m'ennuient profondément, ils me font tou-
JOUrs vaguemen t songer à Léon ide Moguy aussi <<l ucides » et « impi-
toyables» soie nr- ils. Si Los Olvidados n'était qu'une autre de ces
œuvres engag ées ... à rassurer le spectateur le plus hypocntement
e possible elle mériterait cent fois d'être oubliée. Où est la différence"?
e A 1~ Werner Bros d'avant guerre, les films s'appelaient L'E~o'le
s du Crime les erreurs J·uvéniles étaient toujours affaire de mouv~ts~s
e ,
1
, ' faiSOit
frequentat1ons · Pat O'Brien tombe entre bonnes mams, se
r . . ' . h ceux » gangster Le
cure tand1s que James Cagney moms « c an ! .
s · ' d 10 ·se educateon, p 1us
po1nt de vue était celui de la bonne et e mouvai. 'd · · une
, , . , dre social cons• ere
pre_ c1sement celui de l'adaptation a un or . L ge'ne'rosité
f01s pour toutes ' f · 1 • sdéfaillances. a
comme par a1t ma gre se de cœur que
e't 01t· 1mmense : les pet1ts · devoyes
· · avale · nt souvent Pus 1
·t de psycho-
! Ekk ous entretena1
es bons enfants. Ailleurs, chez ' on n , s chologie sociale,
logie et de techn1ques. Psychol~gie du, c?r~ctcre , ~i{ernellc presence
1~chniques, encore, d'adaptat1on . Pou ~ ~t;~~fômes corrupteur ·
d odulte5 sublimes éducateurs -apotres be t (chez Daqum ou
A .li leurs, s'ébattaient ' . b'
les che ru 1ns
tur u 1en s
_
.
''ntitulaient n1 Ange 5
1
. h
Cne ton) . Les films anteneurs , . de Bunue 1 ne s 1
h their faces ( 1 ) mai 1 Chi n
with dirty faces, ni Angel~ wos .t dan s Los Olvidodos , b1en mon
Anda lo u ou L'âge d'_Or. Il sa~~~~~:c'ati o n vé nta bl e, d'apprenti a
de réadaptation soc10 le ~~uc mai s du m o nde . Bunuc l sc m?quo1t d
non seu lement de la soc •cte . · de rafi s to lage . Le p roblcme pos ·
h 1 .
la psyc o og •e. ~ , t des te ntat
· l i de l'adolesc en c e d. e' lo;· ssce,
ives · mo1s ce 1u1
n 'éta it pas prec 1scm ent cc u d aLI il vit cJe la d eco u verte bru ole
des ropport s d e l' homm e ou m on ema lemcnt' éduqu es · n e conna1ssen ·
d ' une réalité qu e les e n~onJ;Î~ os~onnl sme pui SCJU C l' é du ca t ion off,_
1
qu 'à tra vers des man~ e s ~a .eun.esse 0 la ~~ former ;, selon ses
. lie s 'acharn e à « preserve r » 1 ' '. l .
c •e , ,d t' e s'e mpl oie jamais qua ces ten to t 1ves
vues et _q_ue _la ree ~~~~o~:S le s to urs de passe - passe , d e toute s le s
de concil•ot•~n ~ usa ère son inlassabl e vé n é ration des grand s mythes
rec~ttes qufef. Ul ~tu~g dement confort ré u ssite, culture, e sclavages
SOCIOUX : e ICOCI e , ren ' 1
• • l · .
· t nsent 1·s Mais Bunuel nou s e n trama1t Ul auss1 dans
va 1onto1 remen co · · f "l
un centre modèle de rééducation : peut -on f ol re un 1 m sur les
poissons sans parler de viviers ? . . , . , .
Comment s'étonner alors, des outrances d1tes l_1ttera1res? _un f d m
auquel on a reproché sa volonté deAs,candale fac il e , sa poes1e so_lli-
citée? Si Dancigers n'avait pas arrete Bunuel , nous ounans eu b !en
outre chose : cent musiciens dans le plan du me u rtre du garçon oar
le Jaïbo et cent autres folies. Le lyrisme de Bunuel n' e st point affec-
tation. Bunuel ne propose pas de thèse, plus s imple m e nt, plus modes-
tement, il essaie de donner à voir ce qu ' il voit e t qu a nd la plat ;tude
du documentaire risque de le trahir, il se se rt d 'ima ges-c hoc s se u! es
capables de restituer l'acuité de sa v ision . Le ré a li s me doc umenta1re
est nécessaire à la démarche poétique q u'il se p ro po se, exp liqu a nt
si l'on veut, l'onirisme et l'insolite, expliqué par l'oniri s m e e t
l'insolite.
, ~el qu'il est, Los Olvidados est u n film qui ne saura it être ratta-
che a aucu~e œuvre sur la jeunesse, ni antérieure, ni postérieure à
1950. Son Influence sans doute, n'a pas manqué de s e fair e se ntir
s~rtout ?ans les pays où le cinéma e st encore jeune · mai s c· est u~
film un1que
, et qui ne · peu t f 1gu " re r qu ' au catalogue ' d es œuvr e ~
completes de son auteur .
( 1 ) Sic . Le secon d titre n 'est t. d . . . .
des films produits pa r la W Bpas sor 1 e notre 1m agmat1on, JI figure à la l1 ste
arner ros en 1937 ou 1938.

Mi c hel PÉRE::.

*
. Film d_e Luis Bunuel . Scénario .
Lu1 7. Alconza ; images de Gabriel F " et d•alo~ues de Luis Bunuel et
MeJ 10, Roberto Cobo, Estela IQuero_a ; Inte rpré tation : .AitL1nS\.1
Fuentes. Production Os D1nda , M1guel 1n e lan A lma Delia
o·•str•'b ution les Films A car
o
0

.
'
anclgers
1
Ultro ma r Films 195
none . , ·
86
1 <' l'.:on prete '" be;wré a la 1<.:1 oltc 1 e1 dcu1 .ige ' de !.1 'en,ualttc

1 ·• lU<' del tJud11 rc~ 1 emb l e a la muratllc de Ch1nc le 1olctl ,111 ,,,ng
L'ÉROTISME DU NOJQ
par Guy de RA y

.
J cs femmes, Pus1 . que les· homme:; ' ont, de ·naissance,' le: go(Jt
, de
1 la violence ·
'· est 1.essence c.1c leur être · Toutes un JOUr en eproll\ent e glal\c ' pui~
Telle
elles la renient, car elles ont peur. .
Que la violence du jour au lcndcm~m prenne la forme désuete du \êtc
ment a lors. 1a (cm 1.ne retrouve son. cand1de amour ' de clla force ... "Le prestige '
1
ue
. 1.'Lill 1-1·orme ~,, 11 ·cst • · un va1n .mot : le sucees es paras dans . les . bals
· JYlS '
po pu 1a 1·res cs t un fait c notoire
• , • Les femmes, raffolentf de ce que celut qu 1 les
meurtrira en ait mcurtn d autres, sous cl autres, or~e~. .
Tl a donc suffi à Marion Brando de mener L Equ1pee sauvage pour qu un
commerce nouveau vit le jour: celui du cuir sombre sur les épaules des
éphèbes. Ce sont les femmes plus que les hommes qui ont créé la Yoguc du
blouson noir. Rien n'est plus bandant... En tout cas, pour l'éphèbe. c'étan
sa chance de cacher ses faiblesses sous une côte de maille noun:au style: le
noir, quand on le porte, dorU1e le sentiment de l'invulnérabilité, tout comme
ces ta/imans de cuivre dont les Asiatiques se recouvrent pour aller au combat.
Le blouson noir est la parure gue revêt dans le combat quotidien une jeune· ·t'
lâche, mais on ne s'en est aperçu qu'à contre-coup, car le noir était l'uniforme
de certains commandos SS ou de quelques commandos de brousse en Indo-
chine. Porter le noir, c'est connaître le mépris du deuil et de la mort. c'est sc
rendre un peu immortel ù bon compte .
•Il. fais .ce n'est pas le procès du blouson noir q uc je Youlais faire. Re\ crwns-
en aux lemmes.

Un film est triste, une femme vous dn : « C'est beau! » C"n homme sc
revêt de noir, ct la femme pense sacerdoce, honnêteté, force im·inl"ibk. Lt
fet_mne, pl us que qu iconguc, a le senti ment Je l'éphémère, cl le c~t plu~
~xtgcnte que l'homme; celui qui se revêt de noir lui Lut nmrt' n.tlH'mcn[
a la sincérité absolu de .ses actes ct de ses sentiments.
Le blouson noir ·tl.J1SI. at· 1 • · t· 'Il 1 ' · ] 11
. ' · 11c se ar cr <es sucee:; l.tcr cs.
de hom films .sur les hl . · . . 1 11 · ,lit' peut
· ) .l\• 1lr
. .
.. . . · ousons no1rs, tar e ) ouson !Hilr est .1 pcllll' un ,,,~ ·
tas de toute !acon 1 1 1 011 1 . . · , · · · · l'
1
t l·<~ns l' soc .ra!. ( )uc d ·s t~.r.un,ttJquc 1" . • . . l11.tJs . . socwlo"Jtjllt'.
... , ( h, ri 11 \ •a p.t' ' •.1rt
l. ret rs.ttcurs .\l' sorertt t'ntp;trcs de ljllclljlll'\ wnn ·., .~' '
., .•. l ·
le\ elus < c blousons 11 · ·. 1 - . . . , 1.11
sujcb . 1- . . · <llrs pour <cs 1'111s 1 ;tclucls, d.s ortl lTll dt'ulll\'1'11 b •t'
. · ll<.:u s lJ ;utant de h ~ 10 · 1 . 1; · · 1 · · 1·
lonncs le· 1 . . ' n lt · 11 l.1rt, 1 s 11 t'Il tllll d,.,.,lll\l'J! qu,· ''
. · s P us va rn cs ct les 1 · 1·1 · . ' • ' JI 1·
Jairedel'~- ·. , ·
UOllSJlll' a Olllf"lllt"l' J·
·pus lill' It.tn·s . . \pres tout, d ct prl'lcJ.l 1 t'
. 1 . 1 j • • /
l't'U.ît'J pour j>·d ·• .' : . < .tns c st Y t' < cs Iman/., ou des L"i/.1'1111.\ t dll r
· · · J(r ·1 1a pcnrJnc d · · · · 1·
Lure l.u N 11 1•1 t;.. .
t ,\ litltfl/t'J"
, .. l\1 J>ou ;111 t' OJl\t'llllOllJtd des ftln1,, quc <'
c Sll]t'!
de ne pas osn 1· . · · · JH.tl\ · H'l'JI:trd Rob nd .t l'c-..:nr,,· l'Il ll 1 lll '· 1'
< c Il c pas a vo I r d ,
,
0 .• , . 1" , . 1 . 1 . 1
Hll Ilglll;t llt• Ill tt' Jllgt'llll'lll d:!ll\ k t Hll\ <
-
y

~uzan Kohner dam • \!IRAGF OF LA VIf • de Dougla~ s1rk

ses sujets. Scarfa ce ne portai t pas blouson, mai s t-rait plus tourmenté que nos
déYoyés actuels à parure de corhe:w.
Je voudrais une fois encore revenir aux porteurs de chaînes de vélo et leur
cracher à b face leur ridicule. Pour moi, Chaplin a été le premier et authen-
tique blouson noir , il avait la même technique qu 'eux: celle de l'anarchie.
Oui, tout d'abord il porte redingote noire; sa chaîne Je \'élo, c'est sa canne: se::.
chaussu res avachies ont la même résonance que les chaussures à talons plus
ou moins surélevés que portent les dévoyés à blouson. ~fais l'abî~e entre
Chaplin et les <<blousons » est infranchissage : les blousons ne connats~ent p:.1
l'humour et Chaplin en a fait son arme essentielle. Les blousons n01rs sont
' · , . 1· · ' les dodnrd ·
1)ttes; Ils portent parure pour masquer leur meuwcnte, comme , · ·
.l h · ·fi 1 1 ·sère et peur crre :urrout
Ph I osop ent pour tente r de JUSt! er eur crasse, eur mt
lc:ur paresse .
.\1ais le noir a son prestige. . .
J •
•c: notr . , . 1
n est pas a co u e ur
1 cl u ma 1, 1ll'ltS ' ·
celk Jes .
sen~
. .
. :, 1 •. hl)tlltnl'S
1 ,. · onlJ111lliSJOlllt~lo

JJes. J plu-, hdl<.:s . stri ptease uses du
.
mon< e ne sc s . ' · · 1
· •.
1 , : C.1r k
h tt'Jtllt' de .1 \ l) lll 1l.
avec uu ro'><.:, lll~JtS avec du n01r. Le noir cs 1 · . . . . 1 cu lks ~n.: ·~.
. . . . •. . . • • noir est 1 .1h11nt ' I l 1 .
notr sty 1t'>C , p t rtn<·t aux formes de s ·' 11tnt r. 1,c
.. . . . · ... r. de 1.c·rntJ~JlH. . . . ) 1·cs tnllllll''• en
Mats le-, blou so ns tJon s ont ds rolltl.tJss.ln l
t<nll cas, le se ntent s 1tr eux.
) ,
.
• ~~ I]}I(J tl(
. JHl Îr ct lol l 1llSJllt",
. li) tlliMlll 't 11
l. our ttux qui n'o nt pas tOtllJll'IS tT qut g · · ·. \luuÎ ~I,· •.. '' • ~
.,' ('SI t'Il tl' !10111: l • t :ltl\lllS • , lllliS lill
J 1ra1 JliSCjtt ':t dire (jlt e kur antonytll<' ' S' tt' o,St'tl\ll ll'tll ' l·.tr • · •
'Il l t' j
• Cil 1011 , IH' JlO '> I 11 t'Z p:t s <ptt '
1•""
''
t'Xl 1 t ' lllt'' < L'\\' ·
(~\IV ti H ''•

aJI<HIS ll(JU S ...


89
' • le c.nén ~ q 11 a ln ·~nré l'amour l11 mmn 1 mn" n •r d
Il 1Il If Il tl Jf JI ~ Ill 1 ~~ 1 1 1 1 1<
EST-CE
VRAIMENT
LA FAUTE
AU CINÉMA?
par Michel DELAHAYE

Lorsque le doux maréchal leva ses bras bénisseurs pour proclamer ou\·cne lï:rc
des mea culpa, la France, du fond de son malheur, connut qu'elle s'était trop ~ou\'ent
ralliée dans le passé à la néfaste houlette des mauvais bergers et à la noire toi on
des brebis galeuses.
C'est ce qu'expliquait sur une route de campagne, ~·adressant ;\ dcu · p.n~.m
obtus qui passaient par là leurs outils sur J'épaule, un de ces pr~chi-prèchcur de
l'ordre nou,·eau qui allaient rép;mdant la Bonne Parole : Que \Oulc:t. \'olh, d1 .til Il. 11

,·ous lisiez Proust, Gide, Cocteau ... »


C'était signé Sennep, et si même l'auteur n'eut pour but que d',umtsa. il n'en
reste pas moins que son tableautin humoristique constituait la plus cinglant·. l.t Jltl
\'irulentc des réponses à ceux qui, une fois de plm, brandiss.ticnt 1:1 tr.thi •Il d
intellectuck
Eh fJliÎ, pauvre France! Tu ava1s lu dc.s Ji, res :111 lic11 de f.tin· d ' nl.mts, Hl
lieu de tr:n :•iller tu 1(' payais des congés p;tyl-s ct dt·s scnt:rÏIJt'' .lll.'l.tis '· tu 'tllt
~ur tes plages d'ét{ l'obscl-nitt': hlasphl-tnatnin· de l.1 l ha ir d :\l'till' ct l'lu cr n.llll.
baf(Juant k:~ S<~Jilt\ tr:1ditirms dt• !:1 \t·dll-c f.ltllili.dc '"j,·it· d l.1 l'' i!t ·n ' 111111111
tu :Jllais :111 cin{JJJ:r, rJIII, ,111 1 int:lll,t.
1.:r '>lJÏic r~t;,ÎI f:rcil<· :'r pr<·, 1111 : , ,. ltrl Ill. le < ,lt,'rtlttH'III ...

... Vr1Îl:'r U! <jill! jltllrl:Jnl ljll,llll ,Ill\ J'l ' Ill< tllii S, IIII>Î ljliÎ ll'L '\,11' lill
dtrttÎC.:Il Cl l<'llttJI!Ir:ri~ (IJII ~Oli\'C ill 1111 Îlltllll'IISl' !'l'l'Ill' ljiiÎ ,J!J.111 d i' >rl' 1 t
l'rtclralll 1,, IJOIIJII' p:11 r,l,·, dis.tlll qlll' lltJll< ' ll t:tiÎIIICIII st'l',ttl Il 111.111 • ltllll' l'tn 1 \1
)JJI'Jit dl• li1J[JI• \,dltl, ljll'jl lli•IIS f:dl.tÏJ 111111<; ll'jHIIIII t'l f('llllr 1• ,Ill 1 Il rr Il l(

apjnt'Jtdn· a 111,11!> JJ1éli,r d · 1:• ,,,11\1 ,·,, j,, <'L de l,t IHt\ • li111' • plu
1
• 11 111 ~ . 1
l ctll''"'"
• '1 11 1· ~ 1 1 1 \' tl l.t ltl• t.tlton , not.. c- 1 1
Tow. l>otts l'lill< ll'l"\ qtl< • ' ' . lhc•t cie• IH>IIt j('IIIIC"ÇÇC' qu1, d H
' . l' 111 . .1. l Jill le ~~~~~~ }'lo1111 1 111.1 11
l ' ttc f;ttt 1 011 1l"l, ct ' 1' . ' 1.1 l'' Il 11 . dc •s I•C.:rltic ir:ttX x mpl : 1
1 11 Il~ 11<111' dn 1< Ill
t'tl l'\.IS[Cll[Ll tstl'.S l'l t'Il '.<lliSII . . ' l . l . ' Ill j 11 \l ' li~Jill'1111'111 .t> 1 han c.l
. . l.IJllt<lllllO
Lillll'tlliS , l l S S.l l ' Cl hs,
1. Il . · Ill cs •' 'nil< 111~111

• . 11 c 11111 pt/st 1 vc\ clr! l.t V>lll,IOllll lJOil


11 fut 1
hcun·tlsl'llll'ltl .llTOI tc ·1 1 t'tl.lllls ' ' , . • l , l'
· · llt
11\,ll(' d,lllS . 1·. 1 ·IJ' 111 - 1 1~,
ltiiX, Lll~ 111 lkgt·s, clc-sttnr·s,
, l1t<: 11 JI Il~
• qtl .1 n~ 1
~.
ll'S
ceux qui
gncmcnt d'un s.11 nit pctïlll"ll'UX, .1' l'cndm tl im·tllllll '•Y'I' lll;tli<JIIc' clec; ·'''''

Les je d<>is
n<)trcs, ' ·
dire, t'l.llcnt ll .l l'll gardt~l'S: llt'll CXltri 'Ir
Ill' Vt:ll;IÏI ti11 IIIIIJH.J '
.1 '
qui n'cu t t'té Sloi'L'I"Cillcn t 11 tl "L'. ('
,<: 1111 mdt: JHHirt .llll, tl fallait IJicn CJIIC.: n<lli S c:u~sion
. 1
quelques contalls :ll't:L Ul, cl cc c · , 1. t Hltt:s
· ks inqui(tudcs
. , <pli assaill;ticnt ,ll<>rs
.. nos
· 1. • ~. · .
mentors, 1a mot ne 1 c 11 tl.llt p.1s ct: · •11· s· voir c u'l
1 ' 'h sortit:
. menu: du
. , collcgc
l le • 1 cntateur
l
• · ·
allait sc matcnaltscr a' nos yeux ~ous. 1"· [ orme, cI' ··Jfhcltt:s· de c1ncma . p acar< 1cc~ su r c:.
palissades de l'usine ;\ gaz. . , .
l ,e' c·Jl1(]11d
~ . ... Il n'c'tait fJ.C n qui symbolisttt davantage a nos yeux 1 UllJVCrs tic la
perdition qui nous entourait, rien non plus qui fltt à cc point n:mbé du p~c~ug_e
équi\oque qui s'attache aux plaisirs interdits. No;1~ savions ~ue le r,eglemcnt 'it;pulan
le retwoi immédiat de l'étab lissement de tout eleve convaJllcu d av01r <JSSJste, non
accompagné, à une séance de cinéma; nous savions que Le Dictateur de Chaplin
était coté «pour adultes», que L'Eternel retour de Jean Cocteau était affecté du
même coefficient de perdition que le « Tristan et Yseult » de Joseph Bédier et que
Les Enfants du Paradis n'avaient été créés que pour nous ouvrir toutes grande-; les
portes de l'enfer.
Mais trêve d'exemples : ces choses sont connues. Demandons-nous plutôt comment
il se fait que, dans certains milieux, il est admis que la lecture parfois et le cinén1J
souvent pervertissent la jeunesse, à telle enseigne que bien des avocats croient cle,·oir
mentionner dans leur plaidoirie que leur jeune client a lu Jean-Paul Sartre ou \"U
Le Rzjifi.
Existe-t-il un lien de cause à effet entn: certaines œuvres et certaines formes de
délinquance ? C'est cc que pense, par exemple, Freclric \Vertham, psychiatre améri.:am.
qui, clam une étude au dt:meurant passionnante cl fort documentée, a cru pou\ oir
établir une relation directe entre le succès croissant cks cnmes comics bot)k: ct
l'inquiétant cléveloppt:ment de la criminalitl- juvénile aux U.S.A.
Mais si le lien existe, comment exp liquer que, dans certains milieu\., l'etfet . c
produise en l'absen ce de la cause? Cc sont ks hr.t\·es paysans de Sennep qut illlll'
cont_rai~t,1cnt ;( rep~ser le problème : I"Oilà un milteu considéré généctlcment ùlll111lè
p;lrllculterement sam en raison Je sa méfiance bien connue à ]\;gard des th ~tlrtt''
«subversives» et de son 'l"LI · 1e· 't ' · · 1· · • l' 1
. • • · t'- u gou , c est e 1110111s qu on ptussc t trc. pPur cs
JOLllssances tntellcctuell··s Y •~clot po ·t· t f [ · · 1· • • •· '
. · , , . ~- · '- UJ ,111 une onne tc cnmtt1a ltt' trl's L.tLict<.'lïst'('
qu1 donne tres regult~:rcn1et1t 1· ·' · • • 11 · •
~ ', ; , • . teu a cc qu on appe e parlots le "tï"Jlllt' p.t\'s,tn .
ph<:nomcne qu on s est cl adlcurs fort peu préoccupé d'étudin.
Passons sur les J>aysans et re\• · . ' · · · ·
. . , . · t:nons-cn a nos )t'unes dcltnqu.utt~. l ~est l'llllr
tunstater que, en depll tles CXJ>l" · t" · . 1· · 11
. .. .. . · · tc,t Jons tr,u Illon ne cs, les chns<.'s tH' ,,,nt p.ts plu'
cl.~lt~cs. On peut stmplement constater que des jeunes gens de tous
lill teux se rencontrent de J>lus en 1 · [ ·
ct de ll'LI' .l~cs
. . . .. . · P us no111 lrcux sur le terram de Lt n~bcllitll\ s.ms
cause, mats on ne saura1t l'cxr>l"( 1 ·· . 1\ . · ··
J .
ou es fil ms Ill Jnr le Jnili ·u t
· 1 1 tnmp 1ttc.:ntcnt J\1 par lut!lucnct• des k·.-turc'
lllCJ
• , , c socw ' es cont itinns de \'Ît' ou l'llén~dué
Ces quelques notes lrt·s schématiqu~:s n'avaient pour but qttt' d'l-t,tÏllu que lqu ·~
92
l'lvi', roi que vod;l ch:anrant san' cesse
llvt, , dt'! Q!t J~ tu fatr de notre jeune 't' '
1\1 C: t'RI'C)I l'de· ~1 t'tilt' .
•. • 1 · • 1 ·, incliquc·r !.1 l <•ll 1 ton ,
reptTt's. Non moin s sr ht' lll .tl tqu t:lllt:ll l Jt ltll "" '"' •1 • . •

l ::~qu dle dc1r.li t :1hou11r se lon 111 n1 III H' t·iti<<1. l'tL 1 ~ •1l'l" olonclw . .
de l.t•
q u r~t u m.

• · · 1 · 1 . 1·
S:I Yoir qu'il s':l).! tl i.1 cl tilH' l'l'\0 Il' ft>IH .tl tll ll l. t l, 1.1< · • , · lit dt• lrtlll ol>ltg.tl<•ln
, . , d nc-
, j, di\ :IIÎ on llt·. , rollllllt' doit\ k ltttll t'l ll' t'"t' lt ll<' l t'SI l.1 1 onlr .ll itll' _l ll).(l'l' t il pr m \
l'out sc p.1 ssc en L11t t <>ltlltll ' " 1t's ll oiiiT Ilcs , · ·1"1· 111 11" lt'l t:il!' ltl ·'" ltl"" lt, ' 'li 1
· ).!lill
drcssn·s co ntre l111·, t'Ollllllt' s1· cl1cs .l l' al t: lll .l. tt · lll ll ll lt'· ' ·'1 t·Il es l.1 cloll l otlrt:ll~t!. cxpc:ru: q "
d es ).!l'· ll lT.ltHlllS
· · • . 1 . · · · d fk xc de c~>l t st•rvo~tl~>lt nu tout
Jl:I SSl'l'S l't , lllU CS par lill S.l Il 1,lil l

S1111 p lc1nent s:llurecs • JU · squ "a l' t:CU.'Ult:ll1


' . . cnt . , l·t.·)t:·t··' 1c·nt incon cl ill<> nlKIIt:lll t: lll 1111 svs • ten·
des tin é :1 les broyer . L'l'c hee des tent:lti vcs d 'éd uc:1tion lil ((:·ralc n'est l'·' ' l' 11 ur Clllltredt•t•
:1 cel.1 : elles n 'a~·a i e nt préc isément pour but que de.: s;tllvc.:ga rdcr l '~sst:~ltld d:' . ~>stèmc .
C'est pourquoi on se pri1·era de com prendre.: qu o1 que n· ' 1 "1 a Lt ckl111qu an.:c
jlll·énile tant qu e.: l'o n s'obstin era :1 la co nsid l rt:r com me « anorm.de ~ . Il faut ~~ i c n .
:1u co ntraire, v l'oir les heures symptê>m cs de l'efTond renH.: n t d'une.: ci1 ih s.ltl<>ll <Jlll
mit deux mill ~ an s à s'édifier, mais en est arri1 ée ;1 uj o11rd 'hu i ~Ill staùe le plu s a1 .meL
de la d écrépitude.:. En cc sens, il n' y a pa s, il ne peu t pas y a1oir de rebelles ~am
cause; s'ils semblent tels, c'es t qu e b cau se pour laqu ell e ils coml>attent c.:st trop
grande pour qu'il s en puissent prendre con science. R éédu catio ns, rC:adapC1tinn s et
toutes compréhen sion s plus ou moins dou cereuses ne sen·e n t en définltÎI<: que l.t
cause de l'h ypocrisie ; les irrécupér;1bles ce so nt bie n p lu tôt ceux qui. ayant un jour
connu la prison, finissent p ar passe r du côté d es geôli ers; ceux qui, ayant cc>nnu !.J
ré\·olte, p:~sse nt du côté de certains éduc:~ te ur s. D e m êm e clen:~ it-on considérer comme
pri vé de s:~ in es réactio ns celui qui , au récit d' un d e ces cri mes d'enfants comme tl
s'en commet de plu s en plu s aux E ta ts-Unis, p:1 r exemp le (:1 b sui te d'une quelconque
interdiction un enf:1nt assa ssin e ses parents) , n'.turai t pas :tu moi ns fugiti1ement
ce tte pensée qu e le petit :1ssa ss in l'a ,·e ngé p:u· procurat io n.
Car nou s entron s dan s l'ère de la d élinqu a nce non seu lemen t ju vé ni le mais :w:si
infantile. L e ph énom ène se manifes ta po ur la p rem iè re fo is lb ns toute sa pureté
il y a un e qu arantain e d 'a nn ées, :tu petit \ il lage d u Land reau où un g:tr.;•m de
dou ze a ns, aussi do ux qu e sa in d'esp r it. :t imé de tous et nu lleme n t maltr:tité. eut
un jour la subite et g randi ose idée d'exterm iner la famille du fennier chez qut d
tra1·a ill,ait. A rm é d 'une se rpe, il m it incon tinent son désir .1 execution : sept !'er' t'llllt''
Y passerent, Y com pris les enbnts .tu bercc:tu. Cc genre de délinqu:1nce qui .;';;·;;t
con sid érablem ent étendu depu is, \ ':1 \ ra isembl.iblement continuer ;] s·t:tt•ndrc . .itTt·,·unt
des rég ion s d e p lu s en p lu s éte nd ues c.:t des louches de plus en pl us )t'Une.; tk 1,,
population . Je m· sai -; si la réa litt'· rejnin,lr:l J.lnuis b fictio n d e Hcllldhurl .!.111 '
son « Petit assassin », quoi qu 'il en soit, son ét r ange bél< est bien Li plth l'lll't'
expression de la h aine radi cal e et in••v .· t)t·.·1l)le lJLIC, s·.·111 s·. l':llStlll a p p.t rt' n te. 1es 1 ·une.;
~ . ~,
d'auj ourd 'hui portent :1 notre m o nde.
Mais nous n'en sommes pas encore aux lan ges nm rs. ct il est gr.tn ,! t~'lll!'' ,!' ·n
1·c.:nir a ux blousons du lVild Ont·.
•J .c propre du cin éma am éri cain est de rl-agir inHn édJ .t tl' lllt' llt :i t1 ,ut l'h,·n ll\l '·n
sc :CI:~I, d e.: l'enrc.:gistrer ct je dirais pn·squc dt· le dn :1 1\ù'r tl .! liS !.1 llll sur· llll n
dt·c nl·a nt la ré:tlité il t<llllrihue 'Il · · ' 1· 1· \. ·
. , . . • ISSI .1 .1 (1111\t'r .. 11\\1 Jt•s ,\ll~t ' \ lh>ÎI'\ :1 1.1 11\<>1\ 1
ttlll ds dt'lL'llll sur ks laits l'Il r rt'·:lll! till 111\'tht·. L'Il l<>liii\IS\;11\t .:1 t< >ll t<' lllh' )<'lill ss>
1111
!Ilot de passt', till lictl itl,::tl de r.dlit 'llll'lll, ct>illllH' 1 •l •
f.:, ·/Jcfltl'ithottl "t'<l/1 .\t '. ,·c l11t .11 1ss 1 ,. ,,ts •

k Il e: ]'l'll Sl' pas, tt' dis:ll\l, lill' l·.·llli.t'l' .'1 1 1 '


:1 1 ll' St' .J e ct'll\, l[l ll \ ill 'Ill d.llls f,•
r onlportentent de l:i jeunesse.: un hérit:l•'t' titi . .
"' t' lllt'lll .t, <.Ir si l'utllu cnt'<' ,l'lill <l'li\ 1
sion .1
ion. :1
d'une
ncipc.
déj:l
ience
tout
tème
dire
\me.
Ill Ct'
ien.
qui
ncé
:llls
rop
el
la
ur
b
1e
il
Je

SI

Fr, _, i c'esr la ( .llJtt• au ciné ma , ranr r111eu~ r (LFS DF. HÉRITÉ . film me,rc:rin t<~><>l

est quelquefois réel k. ce ne peut être qu'en ré\'Llant et nt)n t'Il pr'"' Jll. nt. L .,
ex· t' ] : 1 ]·· tl'l'fl'l''· ·t J,, ut.
· emp 1es. qu •on troll\'t' d:ms un lt\'re, · 1
t .1ns un 1 m. st '" t:s · · , ,
c'e l • ' · ,., · · , · 1 . . · •11 ·li· tb '''li' ··~lt r,"! • .:
s qu on t:latt dqa f:tll .1 leur tm;lgl'. cs po1 Lill t ~~ · ,
\' ~ ' ' . . !· .. t·l ]ll.\lll tt.lll ,!J,,
ou~ meme et 1 011 11 a J.llll.tJs Lut que sc t tllH 11 111 ' . , _.,·n
. . ' , , ~ . • '1 !'t)l"J 'lill' ,] \llh' .IJ,,,>{hlll •
1\ tnst s expllqlll' ljllt' 1 !~t · Wdd 011c· .111 f'll t lit ' .l: 1 • 1,,,rt.ti,nt
]'. • . Il· Cil'- •]lll ' ' l.l
r; 1 lsl:l: J'un dL' Lid 1 estllllt'iltain· tel que k hlt~u~nlt IHHI ,· t ' 1 , 1,111 • ,]· ,,. ,in~u
l'Il eu ] • J' , . . . ,. , ., ,. 11 dt'llt'
x t: esn dt· \lgn.tlcl :1 :11111'111 p.11 t1ts ~ 1 .l: 1 1 t .
kur ' ' '
. .. , ui ,1, ·u.:],llldll
hr' .. , . . .111 ''"' 1]1]c ,] ,11 lilttlllt. ·1 • 1 1
lstr ou de St' revoltt'l Il nt p.tt ttlilllt • 11 . .tt nt pu .h '!' r
<111 1 . . · ·. .. · ' _ . , .., du til111 d,·, J('llllt''
li.tiiV,llSl' fol, LJII ,l 1.1 \ïlt' dn ]Il J"Stli\ll.lgt •
tnut .' . . . ,11 ,titllli•Htlt ·1. 1 t·•.tr l.t
•1 LUllp 1l' (()JJI!'<Jilt'lllllll dll !'t'J\('I\ tl . Il• ,h r-v·•lhl
11 1 1
'Olt~ ~.Hl
' . • 1 ' sl 1111!' ' ' tl Il.
, \tii!Jil' nptnd.illl ,]c t!tt•llilllt qiii t • l t ,itHlll.l-
1
·'!'l·trt
litu- • , , ' . , 1· l · Ill f]IIC'lh \
"'' 11 l\t :t l('ll;· q111 l!lill ct:ll !.1dt' IH ,l\ l
snn dén·lnppcnl<'nt, <lill ~.ln :111(1111
1 IJIC
<o
onll,bu ••
tr Ill
1 ' rrn<tr r
1·oil.l 1111 Lut "'~' lr<jli 1 toJII le lil<liHI< JI .. l' !l lJ 111 tr

scnit l'·" tnlll .1, !.111 . «'. 1 P 1.' Il <' ''' 1 11 ~' 111 l '"''t 11 fH•, nou
lp1 1
de •lliliiS Cil !Jb(ICI , J',il «>11111 ', !<Il<" ld•t'l,l[lllll f JI! lllfllll'll tl! {J'Il J'fil li

al'.tit ("Il, p.ll l"\l'IIIJ'IC', l.o ~.og<'s\<' < 1<' < 1ri. 1Il\ 1 llllilll 1 dl 1-- 111 rat •ttrll • u
du ~(ni.tl 111 arquis . 11 ,., 1 I•Î<'II <'lll<'ndll •pt<' l.r ilh , , Iron dont l' ptrl" n Hl'
1 11:1; 1 ~ :dier s;Uls l .. l,l\li<>J'hl · Îl li t' 1"'111 <lift( l .J.ollgtHIIX '" (llo llg t r .IC'' (tJild 111
· ·
de l'cdlltc'l' qut· nsqu<'
· ·"'"' ' t1' ',., · , 1r., •,,, '•• , l'"· ''"l ' ~IJra lll {, 111.11 •n
. 1
Jll:llii:IISl'~ f<>llt.l(lllll\ ' 1 f. .1111 l'Il llll!
ljlll 1 11~ •thi<'S • 111111 lt ~ h! ollll f'
• 1Il • 1< · s 1Il pIf JU<>I 1

'eut les rcmpl.tct•r.


.\Lus ~i l'nn admet que l'intndittron des <t'Il\ n ·~ de S:uk a ' 11 Jltl IT ffc-
retardt•t l'etf1, 11 dremcnt des 1n 1nupcs <ptr rwus rl-gi~\< 111 l.!IICtorc, il faut b1en .1drn ttrr
en rct 1n 1r q uc les supp 1îts de la trad Il ton ne font q uc se déf <.!lld re ~or •4u'tl 1
1 1
pendent, combattent le poul'oir dissoll'ant dt certa11ts livres '"' de lCrt:uns ftlm
C'est tbns ce sens qu'il faut inte rprC:tc:r 1:1 dLt·ntt: trJt~.;rdrcttton de ccnam ftl
aux mineurs de dix huit ans, conséquence loint:1ine pt'llt (tre de l'émotton q nn
pro,·oqués les exploits des « blousons noirs ». C'est Et une nJ~.;sure nli.:Sqllinc:, mi~r ,1
mais dont la logique est irréfragable. 1'\ous aurions d'ailkurs tort de nom Cl
désoler: elle ne peut qu'ttre inefficace, quc dis je, s~.; r~.;tourner :\ l:t longue con r
ses auteurs puisqu'ils avouent ainsi ne pou1·oir sc défendre qu'~.;n rcstrc:tguant en o
et une fois de plus la liberté des citoyens ct qu'en serrant d'un tuur de \'t tl
se bornent à hâter le moment OLt elle tournera :1 ,·ide. puis sautera. ~!.ti~. en ore
une fois, peut-on leur en vouloir d'essayer de s~.; protéger?
Car c'est bien de protection qu'il s'agit pour eux, tnt'-111c .. i les rnesures qu'r~
prennent en ce sens sont destinées :'t rcstn 1 ainc.s. Il est bien nai que le ctnérn.t
fait partie des dissolvants qui, secrùés p:tr notrt' cil'ilis:rtion, finiront par l.t tuer:
il est bien vrai qu'il constitue l'un des principaux éléments d'un l'aste s.h(m.t
culturel qui poursuit lentement mais surelllent une.: extraordinaire entrcpri c de
désacralisation. Aussi ne faut il pas sc h:rter tk t;rxcr de bêtise ceux qui nous tour
bissent chaque semaine les céll:bres cotes mor;rlcs tout en rtvant de la plm tot.tl~
des censures: ils sont simplement lucides quant :tu:< conséquc.:nces fatales de 1.
liberté sur une idéologie fondée sur la contr~tinte ct qui ne peut subsister qu p.tr
la con train te. Aussi fau t-i 1 préférer ceux qui ou \'Crtcmcn t Lt pn)ncn t ~~ ccu x Ill t
travaillent insidieusement à la camoufler sous ks r.tssur:llltcs :tpparc!Kt's d'un lib 'r.1
lisme de surface et il faut ad111ircr Mauriac pluttJt que le bmc.trdcr qu. 1nd tl , ·
d~sespère de voir offert à l'admiration des foules un si p~.;rnicicux t'Xt'ntple qtlC [e,
Lzatsons dangen:uses.
Que si on vous demande, face aux transformations de notre sm:iété ..'t l'.1pp.muon
d'une jeunesse: révoltée, à l'évolution des mœms vt:rs l'anarchie st·xuclk: « F~t lt
faute au cinéma?» Répondez : Oui, un peu. t't que c'cq 1.1 ,, 111 plu' ~r.utd t 1trC' d
gloire.

l\l1• rrFr lll·:l \Il\) 1·


C HEZ VOTRE LIBRAIRE:

Kenneth Anger

HOLl YWOO D-IABYLONI


LA JE PRI VEE DU Cl fMA

l"n •olurue de 2'0 p;~g , ::o .:o


ur p.ap1er couch de gnnd lu:~.e
JI u tr~ de 40 photogral hJes et
w era u. ,aqu tu pla uqu<

10 F
1.0 DIJCJ\

L'EROTISME
AU CINEMA
232 pages, 350 iiJu~traüons ,
format 20 x 20,
sous jaquette plastique .
20 NF

DANS LA MÊME PRÉSENTATION QJj'HOLLYWOOD-BAHYLO -


Michel LACLOS

Le
fantastique
• 1
au cinema
236 pages, 300 illustrations
format 20 x 20
relié pleine toile
sous jaquette pl:;'itiquc.
10 NF

•; 1 ,. ,, M.... ," IIÎI


LA
LIBRAIRIE
DES
TUILERIES
VEND PAR CORRESPONDANCE

TOUS LES LIVRES


DANS
TOUS LES PA YS

*
CATALOGUES
GRATUITS
SUR
DEMANDE

*
CRÉDIT
LIBRAIRIE DES TUILEI~IE~
7, Rue du 29- 1 UI'11 et' Pans 1
C . C. P. Paris 16 659-65
OPÉra 1-1 74
,. r· r: s 1· 1) 11

L !] P [( () C Il I l 1 N

NUMÉRO
SPÉCIAL
sera
consacré à

SADISME
et

LIBERTINAGE
DANS
lE CINËMA ACTUEl

116 pages, 50 clichés

*
Les numéros doubles spéciaux, quels que
soient leur prix, sont servis aux abonnés
pour deux numéros simples, sans
supplément de prix

Vous aimerez peut-être aussi