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1. « Quel est l’objectif primaire ? » Quelle que soit la réponse, le service que la société
rend à ses clients doit être évident pour ceux qui visitent le site.
Il existe six grands types de sites, chacun faisant écho à une stratégie distincte :
Le site de conquête : son objectif est d’attirer et de recruter de nouveaux clients. Les
produits sont en général de moindre complexité perçue ou à forte récurrence.
o Un fournisseur d’accès à Internet affiche sur sa home page, en gros caractères,
son offre d’abonnement mensuel avec ses différentes déclinaisons tarifaires. La
souscription peut se faire en ligne ou par tout autre moyen.
le site marchand : son objectif est d’attirer et de faire acheter. Traditionnellement, les
éditeurs sont classés en deux catégories : les sites de marques et les pure players.
Cette expression désigne les entreprises qui ne vendent que sur Internet ou qui sont
nées sur Internet , telles Amazon.
Ces dernières n’ont cessé d’améliorer l’expérience client, rendant les transactions le
plus simples et aisées possible, répondant à l’attente « less is better » (moins, c’est
mieux).
o Voir les sites e-c ommerce tels que RueduCommerce, Pixmania, Amazon,
Booking, Vente- privee…
le site relationnel : son objectif est de tisser un lien fort et durable avec ses clients et
prospects.
o Une marque de couches-culottes offre aux jeunes mamans des conseils sur
l’alimentation, la croissance, l’apprentissage de la propreté et le sommeil des
tout-petits. Elle leur permet d’échanger leurs expériences au travers d’un
forum. Un distributeur spécialisé en bricolage et décoration présente des idées
et des conseils pour réaménager son intérieur ou rendre son habitat conforme
aux meilleures pratiques environnementales.
Le site institutionnel : il est la vitrine de l’entreprise, l’équivalent interactif d’une
brochure « Corporate ». Ses publics cœur de cible ne se situent pas dans une logique
marchande : il s’agit souvent de journalistes, d’analystes financiers, de candidats,
d’étudiants.
o Un grand groupe multinational présente l’intégralité de ses activités dans un
site portail.
Dans le cas d’une refonte de site internet, il est fortement recommandé de mener deux types
d’évaluations avant de rédiger le brief à l’agence :
une étude auprès des internautes pour mesurer le niveau de satisfaction à l’issue de
leur visite, pour connaître la raison pour laquelle ils ont effectué cette visite, s’ils y ont
trouvé ce qu’ils venaient y chercher, et en quoi les réponses sont positives ou
négatives. Voir exemple d’outil d’étude sur le site www.4qsurvey.com ;
une étude du tableau de bord (des analytics) : nombre et géographie des visites,
évolutions en fonction de l’actualité, le taux de rebond (% d’internautes qui n’ont
visité qu’une seule page), mots clés recherchés, etc.
Les conclusions de ces analyses sont précieuses pour définir et étayer les axes
d’amélioration du site.
La check-list de création du site
Objectifs, primaires et secondaires :
Cibles, primaires et secondaires : comment qualifier les personnes que l’on veut
attirer sur le site, quels profils, région/pays, motivations, attitudes par rapport au sujet
traité ?
Les actions attendues : concrètement, quelles actions sont souhaitées de la part des
internautes ?
Concurrents directs : quels sites semblent intéressants, ou à l’opposé contraires à
l’approche adoptée ?
Positionnement : en quoi la marque se distingue-t-elle de ses concurrents ?
Contenu et arborescence :
o architecture : quel menu ? Comment structurer les rubriques ?
o formats : texte, image, vidéo, audio, cartographie… Quels types de fichiers
veut-on pouvoir utiliser ?
o fonctionnalités, services offerts ; par exemple, moteur de recherche, lien avec
le CRM, extranet/mon compte, formulaires, forums et gestion de
l’interactivité ;
o volumétrie : quel est le nombre prévisionnel de visites par jour ?
o ergonomie, impératifs de navigation.
II. Le référencement
1. LE RÉFÉRENCEMENT NATUREL
Le référencement naturel consiste à faire en sorte que le moteur – dans l’immense majorité
des cas en France, Google – positionne le site en haut des résultats de recherche. Le
référencement naturel est gratuit d'accès, il met néanmoins en œuvre des budgets parfois
conséquents, car il nécessite des moyens techniques d’optimisation, de conception du contenu
et des mots clés, et du maillage de liens avec d’autres sites.
La partie sémantique est capitale : les mots utilisés sur le site doivent correspondre à la
recherche de l’internaute. Des logiciels de CMS (Content Management Systems) tels Joomla,
Drupal ou Wordpress permettent d’optimiser la construction des pages pour les rendre SEO
friendly, c’est-à-dire aisément identifiables par l’algorithme des moteurs de recherche.
Le référencement payant est une technique publicitaire qui consiste à acheter des mots clés
auprès des moteurs de recherche afin qu’un lien sponsorisé apparaisse en bonne place dans les
résultats. La campagne, qui peut être mise en place sous quelques heures, est payée en
fonction du nombre de clics. Le prix est mis aux enchères, selon les secteurs d’activité, le clic
peut varier de 0,10 € à plusieurs dizaines d’euros pour des mots très demandés ou des services
haut de gamme.
L’achat de liens sponsorisés est recommandé pour générer rapidement une audience ciblée à
titre permanent, mais également dans des cadres plus ponctuels :
au lancement d’un site, en attendant que le référencement naturel prenne le relais, ce qui
peut prendre quelques mois ;
pour des événements précis : par exemple, un fabricant de foie gras à Noël, ou un
distributeur de fournitures scolaires à la rentrée de septembre.
Optimiser son site pour les moteurs
Il est primordial d’intégrer, très en amont, une construction de site qui puisse aisément être
identifié par les moteurs de recherche. Quelques pistes :
accès aux pages : la totalité des pages importantes doit être accessible aux
moteurs de recherches en 3 clics maximum. Les pages qui se trouvent aux
profondeurs de l’arborescence sont difficilement positionnables ;
arborescence : les intitulés des rubriques et sous-rubriques sont très importants,
ils doivent comporter les mots clés du cœur de cible et correspondre aux
expressions recherchées par les internautes ;
Nice URLing : les URL doivent être explicites à la fois pour l’internaute et pour
les moteurs de recherche. Il convient de les réécrire pour obtenir une adresse
lisible comprenant les niveaux de l’arborescence ;
plan du site. Idéalement en une page, il reprend le schéma de l’arborescence et
permet à l’internaute de descendre au niveau le plus bas de manière aisée ;
le fil d’Ariane : il s’agit d’une fonctionnalité qui permet de se repérer dans un
site et de suivre le chemin de navigation. Par exemple, vous êtes ici : Plan
marketing opérationnel > chapitre Web > Référencement ;
des pages mono-thématiques : il est difficile de se positionner sur plus d’un ou
deux mots clés par page, donc évitez de traiter des sujets qui relèvent de rubriques
différentes sur une même page ;
pour les critères « on page », les développeurs apportent une attention
particulière aux méta-données, au balisage sémantique, à l’optimisation des
images, aux liens, au ratio entre texte et liens, tout en évitant les technologies que
les moteurs ont des difficultés à référencer, tel le Flash (technique maintenant
obsolète).
Les 7 étapes de la campagne de liens sponsorisés
1. Définir la stratégie, notamment :
objectif, cibles ;
l’environnement concurrentiel ;
intérêt des internautes pour le sujet. Pour connaître les évolutions, entrer « Google
tendances des recherches » dans le moteur Google ;
produits/offres à promouvoir, argumentation pour convaincre ;
période, territoire géographique à cibler ;
budget, et niveau maximal de l’enchère en fonction du retour sur investissement attendu.
2. Rechercher les mots clés : ils sont arrêtés à partir de la connaissance de son activité, mais
également d’outils mis à disposition par Google, qui proposent des mots clés, et indiquent une
estimation du trafic dans le monde et dans la région ciblée, le niveau de concurrence . Pour y
accéder, entrer « générateur de mots clés » dans le moteur Google. Cliquer sur outils : le
choix entre « générateur de mots clés » et « prévisualisation et diagnostic des annonces » est
proposé ;
4. Rédiger l’annonce : l’annonce se compose d’un titre, de deux lignes de description, d’une
URL à afficher et d’une URL de destination. Il existe plusieurs types d'annonces allant de la
version texte simple à des variantes enrichies avec du texte ou des informations
supplémentaires.
III. L’e-mailing
Il ne faut pas se fier à son apparente simplicité. L’e-mailing est un média exigeant, où la
réussite est le fruit d’un long apprentissage et d’une grande sagesse.
L’examen des statistiques oriente sur les leviers déterminants pour optimiser les résultats d’une
opération d’e-mailing.
xplication de la figure
Sur 110 e-mails envoyés, le tableau de bord indique que 100 ont été reçus. La perte des 10 e-
mails est principalement imputable à la qualité du fichier.
Sur les 100 reçus, la proportion de ceux qui sont arrivés en boîte de réception n’est pas
connue. Certains ont été automatiquement versés dans le dossier « Éléments supprimés », et
d’autres ont abouti en « Courrier indésirable ». Une estimation optimiste peut situer la perte à
20 e-mails, principalement imputable à la délivrabilité. Ce mot recouvre la capacité du
message à franchir tous les barrages qui se sont placés sur sa route, tels les anti-spams du
fournisseur d’accès, celui de l’entreprise, les multiples règles et outils de messagerie, etc.
Sur les 80 e-mails probablement délivrés en boîte de réception, 20 sont ouverts. Un e-mail est
déclaré ouvert lorsque les images ont été téléchargées. Cette définition peut porter à
confusion. La perte des 60 e-mails par rapport aux 80 délivrés est principalement imputable à
l’émetteur et l’objet.
Sur les 20 e-mails ouverts, 3 donnent lieu à un clic ou plus sur un lien ou une image du
message. La perte des 17 e-mails est principalement imputable au contenu : création et offre.
Les critères déterminants de la performance de l’e-mailing ont été balayés. Les paragraphes
suivants abordent les pratiques qui permettent d’optimiser les résultats.
La qualité du fichier d’adresses est déterminante pour être capable d’analyser les résultats. Un
fichier pollué masque les enseignements, d’où l’importance de le nettoyer après chaque envoi,
en supprimant :
les adresses erronées ou n’existant plus, dites badmail, pour lesquelles il est possible
d’identifier que le mail n’a pas pu être délivré ;
les adresses inactives, pour lesquelles aucune activité n’a été identifiée depuis une période
significative. Il peut être judicieux de tenter de les relancer avant de les supprimer, avec un
objet de type « cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de vos nouvelles » ;
les adresses génériques ou improbables, telles que Webmaster@, postmaster@, info@,
contact@, aaa@, etc. ;
Il existe sur le marché des solutions logicielles de création, d’envoi de mailings, de gestion
des adresses et de suivi des résultats, de type MailPro, qui permettent d’effectuer ces
opérations de manière aisée.
La personnalisation est un atout pour la performance. Il est important de veiller à
l’enrichissement de la base de données pour permettre cette personnalisation. Toute initiative
visant à faire réagir l’internaute pour connaître ses attentes, ses préférences, son profil, se
révélera ainsi positive, pour autant, bien sûr, que les réponses soient intégrées dans la base de
données.
2. LA DÉLIVRABILITÉ
Selon l’étude Return Path de 2011, à travers le monde, à peine plus de 80 % des e-mails
commerciaux légitimes (hors spams) parviennent à leurs destinataires. Un e-mail sur cinq
devient ainsi un « faux positif » (e-mail étiqueté comme étant un spam alors qu’il n’en est pas
un). Il est la plupart du temps bloqué par le fournisseur d’accès ou l’éditeur de webmail avant
d’atteindre son destinataire. Environ 7 % des e-mails légitimes se retrouvent dans le dossier
courrier indésirable.
Afin de protéger les internautes des envois de spams de plus en plus nombreux, les
fournisseurs d’accès à Internet et les fournisseurs de messageries électroniques mettent en
place des solutions de filtrage. Celles-ci bloquent les courriers ou les redirigent vers la boîte à
spams des utilisateurs. Chaque FAI ou service de messagerie a sa propre politique en matière
de délivrabilité et la fait évoluer en fonction du marché et des nouvelles pratiques. En termes
simples, deux éléments interviennent pour bloquer un message : son contenu (texte et mise en
forme) et le comportement des abonnés (une proportion significative supprime fréquemment
les messages de l’émetteur concerné). Dans certains cas, l’envoi du message est simplement
retardé, de quelques minutes ou « de quelques heures, ce que l’on appelle le grey listing (par
opposition au black listing, qui interdit le message, et le white listing, qui l’autorise
systématiquement).
Les bonnes pratiques de la délivrabilité sont les suivantes :
faire appel à un professionnel. Les bons prestataires de l’e-mailing connaissent une partie
des règles et peuvent dialoguer avec certains fournisseurs d’accès ou de messagerie en cas
de problème ;
bien cibler ses envois en ayant une base qualifiée afin de ne pas être considéré comme un
spammeur ;
veiller à réduire le taux d’adresses inactives, source de dégradation de la réputation d’un
annonceur.
3. L’ÉMETTEUR ET L’OBJET
À eux deux, ces critères comptent pour plus de la moitié de la performance des campagnes.
En ce qui concerne l’identité de l’émetteur, que le message soit adressé en conquête ou en
fidélisation, il est important que le récepteur puisse en identifier l’origine. L’entreprise peut
opter pour un seul nom d’émetteur ou pour plusieurs noms différents en fonction du sujet.
Air France utilise l’émetteur :
« Air France » pour les informations commerciales, les confirmations de réservation et l’accès
à la carte d’embarquement ;
« Air France Info Vol » pour les informations de dernière minute, telle la porte
d’embarquement ;
« Electronic ticketing » pour l’envoi des billets d’avion en pdf ;
« Flying Blue » pour les informations relatives au programme de fidélité.
Lorsque le fichier a été acheté ou loué, la législation oblige à préciser la source dans le nom
de l’émetteur
Enfin, la personnalisation de l’objet est un atout : cela peut consister à citer un centre
d’intérêt, l’historique des commandes ou la dernière relation ou transaction.
S’il existe de nombreuses règles, la plus efficace reste le test. La méthodologie préconisée est
la suivante : si la taille de la base de données le permet, extraire de manière aléatoire environ
2 000 adresses et les répartir équitablement en 4 groupes.
Il suffit de quelques heures pour recueillir le résultat par groupe (taux d’ouverture, taux de
désabonnement), définir le nom d’émetteur et s’y tenir par la suite, identifier les mécanismes
de compréhension et d’acceptation des objets. »
4. LE CONTENU
La clé du succès réside dans la pertinence du message. Pour redresser des résultats défaillants,
le marketeur affinera son ciblage et la personnalisation du message. Les critères de
segmentation peuvent être liés aux données signalétiques, à des préférences exprimées, à des
comportements d’achat ou de clic, au feed-back sur les campagnes déjà réalisées.
En ce qui concerne l’impact de l’offre, concision, structuration et clarté sont de mise. Le
rédacteur est invité à travailler les niveaux de lecture, à utiliser des mots simples, des verbes
d’action et à valoriser une idée force, un message principal.
Le ratio d’un tiers de texte et de deux tiers d’images semble optimal. Les liens vidéo
améliorent les résultats.
Le haut de mail est capital, notamment la partie gauche. En effet, les fenêtres de
prévisualisation des logiciels de messagerie sont en général positionnées soit à droite, soit en
bas de page, faisant apparaître cette zone du message. Le partage social n’est pas en reste, il
représente 10 % du trafic Internet, d’où l’importance des boutons de partage Facebook,
Twitter et autres médias sociaux.
Là encore, le test est un atout fondamental, à la fois pour valider la meilleure approche et pour
pouvoir anticiper le résultat des campagnes.
5. LA FRÉQUENCE D’ENVOI
Même si, dans les études, les internautes estiment que les entreprises ne devraient pas leur
envoyer plus de deux e-mails par semaine, il n’y a, dans les faits, pas de fréquence maximum
d’envoi. Un célèbre site de ventes privées adresse quasi quotidiennement des messages sans
subir de désabonnement, ni de plaintes ni de spamming. Cependant, la fréquence optimale se
situe à un envoi par semaine.
Deux règles s’imposent :
chaque message doit apporter une information nouvelle pour être accepté. S’il s’agit d’un
message en répétition, l’objet doit être différent et la création gagnera à être déclinée ;
les fréquences élevées peuvent être efficaces sur les clients engagés, mais, à l’opposé,
provoquer la suppression ou le désabonnement auprès des publics moins engagés.
6. LES CONSENTEMENTS
Les obligations légales sont formulées par la Cnil (Commission nationale de l’informatique et
des libertés) et par la LCEN (loi pour la confiance en l’économie numérique). En matière de
consentement, la règle est l’opt in, c’est-à-dire que l’internaute devra avoir signifié son
accord pour recevoir des messages en cliquant une case spécifique.
L’opt out est ainsi interdit : la case est précliquée, et l’internaute n’a pas exprimé son refus
en décliquant. Le double consentement – ou consentement éclairé – consiste à envoyer un e-
mail pour demander à l’internaute de cliquer sur un lien pour confirmer son inscription.
Le lien de désabonnement, assorti d’un processus efficace, fait partie des obligations légales,
sur chaque message. Il est préconisé en haut de l’e-mail, mais cette consigne est assez peu
respectée, le lien se situant en bas de page dans la plupart des cas.
La création d’un centre de préférences est dans certains cas recommandé : il s’agit d’une
page Web où l’internaute gère lui-même les sujets sur lesquels il souhaite recevoir des
informations et la fréquence choisie.
Il est ainsi devenu stratégique, pour l’industrie du tourisme, de gérer sa réputation sur Internet.
Plus de 7 acheteurs de voitures sur 10 ont fait leur choix sur Internet . Dans nombre de
secteurs d’activité, la part croissante d’Internet dans les usages médias des Français, ainsi que
la propagation des blogs et des réseaux sociaux poussent un grand nombre d’entreprises à
s’intéresser à ce qui se dit sur elles en ligne.
Toutes les entreprises ne sont bien entendu pas égales en la matière : les marques aimées,
telles Apple ou Nutella, ont une résilience accrue aux chocs. Les entreprises, à l’opposé, peu
aimées ne recueillent que des avis négatifs, et l’immense majorité des entreprises laissent
indifférents.
Les lieux de prise de parole se multiplient, les raisons de juger une entreprise, ses produits ou
services, sa contribution sociétale, la manière dont elle gère la relation avec ses clients sont
ressenties comme légitimes. Conjointement, la liste de ceux qui sont susceptibles de
s’exprimer est longue :
clients et prospects,
usagers,
distributeurs,
prescripteurs,
leaders d’opinion,
institutionnels,
journalistes et blogueurs,
analystes financiers,
actionnaires,
ou encore les salariés.
Selon l’étude Opinionway/Spintank de 2010, le premier sujet abordé porte sur les produits et
les services de l’entreprise concernée (41 %), suivi du service après- vente et du service client
(20 %). Deux autres sujets recueillent de moindres citations : la stratégie générale de
l’entreprise (12 %), et ses pratiques en matière sociétale ou environnementale (11 %).
Lorsqu’un critique de cinéma ou des internautes sur Allociné.com font état d’une piètre
opinion sur un film, ils expriment leur avis et en ont totalement le droit, même si celui-ci se
traduit par un manque à gagner substantiel pour les producteurs du film.
Bien travailler son référencement et bien gérer la satisfaction client sont des prérequis.
Ces deux facteurs permettent, d’une part, de placer au premier plan les informations
maîtrisées et, d’autre part, de réduire les risques d’insatisfaction qui se traduiraient par des
commentaires peu favorables. La bonne gestion des plaintes et réclamations auprès des
services d’après-vente est essentielle.
Prévenir les risques consiste aussi à prendre l’initiative et à inciter les consommateurs à
exprimer leur avis.
À titre d’exemple, un grand hôtel parisien adresse systématiquement un message à ses hôtes
pour les inviter à déposer un avis sur leur séjour dans l’établissement sur TripAdvisor.
Les statistiques mettent également en lumière la part non négligeable des atteintes liées à des
salariés mécontents : les ressources humaines sont alors placées en première ligne. Les
clauses de confidentialité font leur grand retour dans les contrats de travail.
b. Se mettre à l’écoute
La gestion de l’e-réputation est un sujet qui se traite en continu, pour offrir la capacité
d’interaction et de rapidité. Il existe de nombreux prestataires compétents qui en ont fait le
cœur de leur activité, la multiplication des lieux d’échanges rendant le processus d’écoute et
d’observation chronophage. Il existe également des logiciels et des applications qui procurent
efficacité et bon rapport qualité-prix. Dans la plupart des cas, ils nécessitent une formation et
un paramétrage rapides, ce temps se révélant bien investi dans la durée. Un des outils les plus
simples pour avoir connaissance de tout ce qui se dit sur le Net, au jour le jour, est Google
Alert.
L’essentiel de la partie se tient sur Google. À tel point que Chris Anderson, rédacteur en chef
de Wired Magazine et auteur de l’ouvrage de référence The Long Tail, a résumé la situation
par « votre Réputation n’est pas ce que vous en dites mais ce que Google en dit ». Mauvaise
nouvelle, Google aime les contenus « UGC » (User Generated Content), c’est-à-dire
générés par les internautes. Il saura afficher en bonne place, des années après, un commentaire
désobligeant qui n’est plus du tout d’actualité.
c. S’organiser
Quoi ? : des mots tels qualité, SAV, satisfaction, image, engagement seront associés à la
marque ou au nom de l’entreprise ;
Où ? : vient ensuite la liste des lieux de discussions qui seront mis sous observation ;
Qui ? : les acteurs internes et externes impliqués ;
Comment ? : les modalités d’action, de synthèse, d’implication.
Il s’agit là également de concevoir la charte de prise de parole, notamment quelles sont les
informations que l’entreprise est prête à délivrer, et de nommer les collaborateurs autorisés à
s’exprimer en son nom.
d. Se défendre
e. Être proactif
Un bon moyen pour que les publics de l’entreprise n’aient pas à s’exprimer à l’extérieur
consiste à prendre l’initiative, par exemple en se dotant d’une page sur Facebook, d’un
compte sur Twitter, d’un espace de conversation sur son propre site. Il ne suffit bien entendu
pas d’y être, il faut faire en sorte que les conversations s’établissent. Le sous-chapitre « Les
médias sociaux », plus loin dans ce cours, fournit des pistes de réflexion.
Une solution consiste également à créer du contenu de bonne qualité, bien référencé, qui
sera positionné sur les premières pages des requêtes et fera ainsi descendre les informations
inappropriées en pages suivantes, peu consultées.
Gérer son e-réputation repose en quelque sorte sur quatre types d’interventions : se mettre à
l’écoute des propos qui sont tenus, répondre aux questions et commenter les échanges,
s’engager dans une logique relationnelle, tenir le tableau de bord de ce qui se dit et où se
situent les échanges. S’engager dans ce processus de manière continue permet à l’entreprise
de trouver sa place dans les échanges qui la concernent.
En la matière, le choix est d’une extraordinaire richesse, et se segmente autour de deux axes :
d’une part, une offre à forte valorisation (site de qualité en matière de contenu, d’audience,
de positionnement, d’affinité, etc.), par opposition à une offre dite « dégradée »
(correspondant dans certains cas à des invendus) ;
d’autre part, une attente dite de branding, correspondant à un objectif d’image et de
notoriété, par opposition à une attente de performance, correspondant à un objectif de
génération d’une action auprès des internautes : cliquer, acheter, compléter un formulaire...
À savoir
CPM : coût pour mille. L’annonceur paye pour 1 000 internautes qui ont été exposés à son
message . Adapté à un objectif de notoriété ou de visibilité. De 2 à 20 euros les mille
occasions de voir.
CPC : coût par clic. L’annonceur paye à chaque fois qu’un internaute clique sur sa publicité.
CPA : coût par action. L’annonceur paye à chaque fois qu’un internaute clique sur sa
publicité et effectue une action : compléter un questionnaire, s’inscrire sur une newsletter,
participer à un jeu, demander un devis, acheter.
soit une offre « dégradée » (formats de moindre impact, sites de moindre qualité d’audience,
invendus…). Les prix sont de l’ordre de 0,20 € à 2 € par clic ;
soit, à l’opposé, une offre à forte contextualisation, comme des annuaires professionnels,
avec une tarification potentiellement très élevée.
VI. Les médias sociaux
1. LES MOTIVATIONS DES MEMBRES DES RÉSEAUX SOCIAUX
Les fan pages permettent de se constituer une audience de sympathisants de sa marque, avec
laquelle il est possible d’instaurer un dialogue, de jouer, de procurer des services, de fournir
des informations.
Près de 9 millions de personnes déclarent aimer la marque Gucci sur sa page Facebook. Cela
ne veut pas dire qu’il y en a autant qui achètent des produits de la marque, mais cela constitue
un potentiel de personnes qui y aspirent, constituant ainsi un actif intangible de l’entreprise.
Les médias sociaux se révèlent de formidables lieux de publication, sur tous les formats de
fichiers.
Un magazine féminin imprimé présente ses principales recettes de cuisine en vidéo sur
YouTube ou Facebook. Un éditeur de logiciels procure des conseils à des développeurs
informatiques dans leur mise en œuvre opérationnelle.
Les médias sociaux peuvent instaurer une interactivité instantanée. Cette fonctionnalité trouve
toute sa place en relation client, notamment pour les hotlines et autres services après-vente.
Les marques high-tech y sont largement représentées.
Nokia, Bouygues Telecom, et bien d’autres répondent en direct aux réponses des internautes
sur Twitter.
e. Organiser des opérations spéciales
g. Vendre
Cela s’appelle le social shopping. Le principe consiste, globalement, à répliquer son site
marchand sur Facebook, par exemple. Par rapport au site, la valeur ajoutée repose sur les
fonctionnalités sociales : le bouton « J’aime » pour signaler un produit qui plaît, la capacité à
demander des avis sur un objet à ses amis...
Une société spécialisée dans la billetterie permet d’acheter ses places de concert sur Facebook
en choisissant des places à côté de ses amis, localisés sur le plan de salle.
Comme toute action de communication, investir les médias sociaux relève d’une stratégie
mûrement réfléchie, avec une vision moyen terme et des objectifs clairs : en conquête et/ou en
fidélisation, gestion de la réputation, accroissement de la visibilité, redirection du trafic vers le
site internet...
Les fans doivent pouvoir accéder à des contenus renouvelés et intéressants. Les types
d’informations sont variés : texte, photos, vidéo, goodies, applications, liens vers le site de la
marque. Les billets terminent par une question pour inviter à l’interactivité.
Il ne suffit bien entendu pas de créer une page pour que les sympathisants affluent. Comme
pour un site internet, il est indispensable de mener des actions pour générer du trafic.
Un distributeur invite par e-mail les membres de son programme de fidélité à jouer sur sa
page Facebook, et à se déclarer fan.
Tous les médias de l’entreprise font référence à la présence sur les réseaux sociaux : les
boutons de partage apparaissent sur les e-mailings, le site internet, le catalogue électronique...
e. Favoriser la propagation
Dans les médias traditionnels, un émetteur diffuse un message à l’intention d’une cible, sous
format texte, image, vidéo, audio. Dans les médias sociaux, tous ces formats existent, la
différence réside dans le fait que chacun est à la fois diffuseur et cible. Pour qu’il y ait média
social, trois ingrédients sont indispensables :
Par extension, les médias sociaux regroupent ainsi les lieux, sur Internet fixe ou en mobilité,
où s’établissent des conversations : réseaux sociaux, forums, plateformes collaboratives,
espaces conversation de sites ou de blogs.
En France, selon la dernière étude Hootsuite et We Are Social, sur 65,2 millions d’habitants,
la France compte 58,03 millions d’internautes, soit un taux de pénétration de 89%. 126 000
Français ont eu accès à Internet entre janvier 2018 et janvier 2019, soit une faible
augmentation de 0,2% sur un an. Avec 39 millions de Français utilisant activement les
réseaux sociaux, le taux de pénétration est de 60%, en hausse de +5,6% depuis avril 2019
(+2,1 millions d’utilisateurs).
Faut-il encore appeler téléphone cet appareil qui est devenu le couteau suisse de la mobilité ?
D’autant que son utilisation en qualité de téléphone devient minoritaire et que sa puissance en
qualité de média et de circuit de vente devrait dépasser celle du PC dans les années qui
viennent.
Les entreprises ont compris l’intérêt des outils et technologies de la mobilité à destination de
leurs clients et prospects en BtoB ou BtoC, activant au passage des concepts nouveaux tels
que :
Le système d’exploitation de l’appareil est important, chacun étant susceptible d’ouvrir des
fonctionnalités spécifiques.
1. LES FORCES DU MARKETING MOBILE
Les SMS sont en format texte, les MMS en format image. Les SMS sont compatibles avec
l’intégralité du parc de téléphones mobiles.
SMS et MMS présentent l’avantage d’être ciblés, personnalisés, et rapides à mettre en œuvre.
Ils peuvent être utilisés en push (envoi) ou en pull (réception), avec ou sans interaction. Ils
peuvent contenir un lien vers un site mobile, consultable à partir de terminaux ayant accès à
Internet. Le coût est relativement peu onéreux, de l’ordre de 0,25 € par contact pour la
location d’un numéro et l’envoi du message.
Ils sont utilisés en conquête et surtout en fidélisation. Dans le premier cas, les annonceurs
sont amenés à louer un fichier de numéros de mobile opt in (c’est-à-dire que les mobinautes
ont donné leur autorisation pour recevoir des messages commerciaux). Les bases sont
disponibles auprès de prestataires spécialisés et des opérateurs de téléphonie mobile. En
fidélisation, les annonceurs constituent leur propre fichier, en veillant bien à obtenir le
consentement de leurs clients.
Les taux d’efficacité sont impressionnants : plus de 90 % de taux de lecture, des taux de
clic et de réactivité en magasin supérieurs à tous les autres médias. Ces chiffres intègrent
cependant le fait que les messages sont en majorité émis en fidélisation, pour animer des
clients connus.
b. Le site mobile
Le site mobile ne duplique pas le site web, il est adapté aux spécificités des écrans des
terminaux, et surtout des attentes en mobilité. En effet, les usages sont différents, les
mobinautes ayant une idée précise de ce qu’ils recherchent, dans une logique de service, facile
d’accès et fonctionnel. À titre d’exemple, une banque privilégiera la consultation des comptes
bancaires ou l’adresse de l’agence la plus proche plutôt que la description approfondie de ses
solutions de financement ou d’épargne.
Le média est riche : texte, audio, vidéo, images. Il permet en outre d’afficher des
informations personnalisées en fonction du moment et de la géolocalisation, cette
fonctionnalité correspondant à une attente forte.
Comme tout site internet, le site mobile doit être animé, avec des contenus actualisés et des
opérations de communication visant à générer du trafic.
c. La publicité mobile
Cela consiste globalement à acheter du display sur des sites mobiles : bannières,
interstitiels, habillage.
D’un point de vue créatif, le rich media offre aux annonceurs des possibilités immenses pour
diffuser leurs messages et proposer des expériences nouvelles. Les bannières expand sont le
format rich media le plus répandu, permettant aux consommateurs de cliquer sur une bannière
pour afficher de nombreuses options et expériences telles que les pages mobiles interactives,
les vidéos ou la combinaison des deux.
Une marque automobile suscite des expériences attractives et l’effervescence autour du
lancement d’un nouveau modèle en donnant aux consommateurs la possibilité de visualiser
les voitures dans différentes couleurs ou sous des angles différents.
d. L’application mobile
L’objectif de l’application mobile peut se situer en fidélisation, pour procurer des services de
proximité, lorsque le mobinaute est susceptible de se connecter de manière répétée.
Une société de transports en commun fera développer une application que ses clients pourront
télécharger et consulter régulièrement pour connaître les horaires ou les itinéraires. Une
chaîne d’hôtels, de télévision ou de distribution utilisera son application mobile comme un
canal d’accès supplémentaire en direction du client.
Dans certains cas, l’application mobile devient une source de revenus supplémentaires, le
produit étant commercialisé dans le cadre de l’application : un logiciel de navigation, un jeu
vidéo, un abonnement à un magazine, un bon d’achat à valoir dans un point de vente ou un
restaurant, à titre d’exemples.