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Banking Governance and Risk: The Case of Tunisian

Conventional Banks traduction fr


La crise financière internationale qui a frappé l'économie mondiale en 2007 et s'est intensifiée depuis
la mi-septembre 2008 a été présentée comme la crise la plus grave qui se soit jamais produite après
la Grande Dépression de 1929 (Trabelsi, 2011). Bien que la crise initiée avec la bulle du marché
américain des subprimes, elle s'est progressivement étendue à la plupart des marchés financiers
internationaux à travers des produits dérivés. La nature mondiale de la crise est sa caractéristique la
plus distinctive dans la mesure où la plupart des pays ont été touchés. Les crédits subprime sont
purement une pratique américaine (ils existent sous des formes plus ou moins modérées dans
d'autres pays comme le Royaume-Uni) et ce sont les institutions américaines qui sont connues pour
les prêts.

Cette crise s'est néanmoins rapidement étendue en raison d'une interdépendance caractérisant les
institutions financières, la titrisation qui permettait aux investisseurs d'accéder à l'immobilier
étranger marchés et à la réévaluation du prix du risque. La baisse des prix des actifs risqués aux États-
Unis a affecté les banques européennes qui possédaient de tels actifs, réduisant ainsi leur demande
et accélérant l'effondrement des marchés boursiers européens

L'émergence de cette crise et la récession qui a suivi, ainsi que la dispersion de la confiance du public
dans la gestion des organisations ont soulevé plusieurs questions sur la gouvernance bancaire et le
rôle des banques dans cet événement (Manière, 2012). Dans ce contexte, Hasan et al. (2009) ont
conclu que le début de ces crises, qui ont été suivies d'un ralentissement économique, est lié au
système de qualité de la gouvernance bancaire. En effet, plusieurs chercheurs, dont Beck et al.
(2000), Wurgler (2000) et Caprio et al. (2007) ont conclu que la stabilité du système bancaire conduit
au bon fonctionnement du système financier, qui à son tour favorise la croissance économique. Par
conséquent, il est impératif de mettre en œuvre des réformes et des actions correctives qui
permettront au système financier de devenir plus efficace et stable. C'est la raison qui a conduit les
régulateurs à mener une réflexion à la fois sur les modalités de résolution de crise et sur l'imposition
de nouvelles normes prudentielles, et donc sur la mise en place d'une gouvernance bancaire plus
saine et plus forte (Borisova et al., 2012; Manière, 2012).

***Différents mécanismes de gouvernance peuvent être constitués des principaux facteurs de risque
bancaire. Dannon (2009) affirme que les mécanismes internes de gouvernance et de structure de
propriété contribuent à améliorer la gouvernance bancaire et sont donc plus efficaces pour expliquer
le risque bancaire. L'atténuation des risques et l'amélioration des performances demeurent une
opportunité concurrentielle majeure et un avantage concurrentiel. Depuis la publication du livre de
Berle et Means (1932) "La société moderne et la propriété privée", les conflits entre actionnaires et
dirigeants ont fait l'objet de nombreuses études visant à intégrer dans le schéma de fonctionnement
de l'entreprise, la nature des objectifs poursuivis par les dirigeants et s'ils diffèrent de ceux des
actionnaires (Williamson, 1963).

Peu d'articles scientifiques traitent de la relation entre la gouvernance bancaire et la prise de risque.
Le but de notre étude est d'examiner la nature de la relation entre les mécanismes internes de
gouvernance et la gestion des risques bancaires dans le contexte tunisien. L'apport principal de cet
article réside dans le fait qu'il permet de tester la contribution de la gouvernance du point de vue des
mécanismes internes à l'explication du risque bancaire, mais aussi à l'étude de l'impact des
caractéristiques du conseil d'administration sur les risques des banques commerciales tunisiennes.

Le document est structuré comme suit: La deuxième section présente une revue de la littérature
pertinente à la relation entre les caractéristiques du conseil et la prise de risque. La troisième section
décrit les données, les variables sélectionnées, les approches économétriques et les principaux
résultats empiriques. La quatrième section conclut l'article.

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