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: Les
métaux
Sommaire
Résumé
Introduction
Propriétés générales
Élaboration des métaux
Mise en œuvre
Assemblage
Assemblage par obstacle ou par adhérence
Collage, soudage
Dilatation
Représentation en dessin technique
Résumé
Nous appliquons les notions vues précédemment au cas des métaux
Introduction
Les métaux sont des matériaux présentant à la fois une bonne résistance mécanique et une facilité de mise en
forme. Ils sont de fait très utilisés industriellement. Ils ont fait irruption dans les ménages avec
l'électroménager, mais les tôles minces des appareils sont de plus en plus remplacées par des matières
plastiques. Ils restent indispensables en tant que conducteurs d'électricité ou de chaleur (radiateurs,
échangeurs).
Propriétés générales
Comme nous l'avons vu dans la leçon Choix d'un matériau, les métaux sont, par rapport aux autres
matériaux :
rigides ;
en général ductiles et malléables, ils peuvent être mis en forme à froid ou à chaud par martelage, pliage,
cintrage, roulage, laminage, forgeage ;
excellents conducteurs d'électricité ;
excellents conducteurs de chaleur ;
lorsqu’ils sont polis, ils réfléchissent la lumière (éclat métallique) ;
leur impact environnemental peut être considéré comme modéré du fait de leur recyclabilité, bien que
leur élaboration primaire nécessite une grande quantité d'énergie et génère des rejets polluants —
extraction des minerais, opérations de réduction ;
ils ont souvent tendance à se dégrader lentement sous l'effet de l'environnement (corrosion).
Ils ont une structure cristalline. Les cristallites ont une taille allant du nanomètre à plusieurs millimètres,
mais en général de l’ordre du micromètre.
Les métaux purs sont des cristaux formés d'un seul type d'atomes, appartenant à la partie centrale du tableau
périodique des éléments (voir Les constituants de la matière > Représentation et classification des
éléments). Ils forment des solutions solides appelées alliages.
Propriétés générales
Masse volumique
Densité
Solidus
Alliage
ρ (kg/m3) d Tf (°C)
Module de Young
Limite élastique
Résistance à la traction
Allongement à la rupture
Alliage
E (GPa) Re (MPa) Rm (MPa) A%
de l'oxygène, et l’on a effectivement des oxydes métalliques, par exemple oxyde de fer (hématite), oxyde
d'aluminium (bauxite), oxyde de cuivre (cuprite) ;
du soufre, par exemple sulfure de fer (pyrite), sulfure de fer et de cuivre (chalcopyrite) ;
d'autres atomes, comme par exemple l'arsenic avec le nickel (nickéline).
La métallurgie consiste d’abords à extraire le minerai de la terre (mines) puis à le séparer des autres roches.
Une fois le minerai isolé, il faut
Ces opérations sont gourmandes en énergie et nécessitent parfois l’utilisation de produits toxiques. Les
principaux modes opératoires sont :
pyrométallurgie (utilisation de la chaleur) : on met le minerai mélangé avec un fondant en contact avec un
gaz réactif :
gaz réducteur (en général monoxyde de carbone, CO) pour réduire le métal,
gaz oxydant (en général air ou dioxygène pur) pour oxyder les impuretés et les piéger dans un laitier
(roche fondue qui surnage et que l’on déverse) ;
hydrométallurgie (dissolution dans une solution aqueuse) :
lixivation : le métal ou les impuretés sont dissoutes dans un acide ou une base,
électrolyse : on fait passer un courant électrique dans la solution pour amener les ions de métal
dissous sur une électrode où ils se réduisent.
Les métaux sont facilement recyclables : il suffit de les refondre, et cela peut se faire indéfiniment, il n'y a pas
d'altération des propriétés. Le principal problème est celui du tri, qui peut être résolu par une conception
astucieuse ; il faut également procéder à une élimination des impuretés et éléments d'alliage, pour repartir
d'un métal « pur », avant de rajouter les éléments d'alliages pour obtenir une nuance précise.
Citation
plus un métal est pur, mieux il conduit l'électricité, mais plus il est mou (limite élastique Re basse) ;
certaines impuretés provoquent une fragilité (par exemple phosphore et soufre dans l'acier) ; on peut les
mettre de manière volontaire pour faciliter l'enlèvement de matière : amélioration de l'usinabilité, métaux
dits « de décolletage » ;
les éléments d'alliages sont là pour modifier les propriétés du métal de base : augmentation de la
résistance mécanique (R<e), amélioration de la ductilité (A%), meilleure résistance ) la corrosion, …
Décolletage
Mise en œuvre
Les principales opérations permettant d'obtenir la pièce définitive sont :
la fonderie : coulée en moule, pour obtenir un brut plus ou moins proche de la pièce définitive,
moulage par gravité : on fait couler « naturellement » le métal fondu dans le moule,
moulage sous pression : le métal est poussé dans le moule par un vérin (haute pression) ou une
pression d'air (basse pression), ce procédé est adapté aux grandes cadences (basse pression) et très
grandes cadences (haute pression),
moulage par centrifugation : le moule tourne, ce qui assure une répartition du métal sur l'extérieur et
permet de réaliser des pièces creuses sans noyau (pièce intérieure du moule),
moulage en sable (toujours par gravité) : on utilise du sable avec un liant, et l’on refabrique le moule
en laissant l'empreinte d'un modèle à chaque coulée ; ce procédé est adapté aux petites séries,
moulage métallique (par gravité ou sous pression) : le moule est en métal et réutilisé ;
le frittage, ou métallurgie des poudres : de la poudre de métal est comprimée dans un moule puis
chauffée afin que les grains se soudent, sans passer par une étape de fusion ; ce procédé est adapté
aux grandes séries (investissement et développement important, faible coût marginal) ;
la déformation, à chaud ou à froid : déformation d'un lingot pour obtenir un semi-produit — une plaque
(tôle), une barre, un tube, un fil —, puis éventuellement déformation de ce semi-produit (pliage,
cintrage) ;
laminage : on écrase le lingot entre des rouleaux pour obtenir une plaque, une tôle, ou bien une
barre, un profilé (fer U, fer C, fer I, fer H, …),
tréfilage : on fait passer la barre dans un trou, ou filière, pour l'étirer sous forme de barre, de tuyau ou
de fil,
matriçage, estampage : forgeage, écrasement de la matière dans un « moule », adapté aux grandes
séries,
l'usinage : enlèvement de matière permettant d'obtenir des dimensions très précises :
tournage : le brut est un cylindre que l’on fait tourner, l'outil avance pour enlever de la matière, ce qui
permet de créer des pièces de révolution( cylindres, cônes, sphères),
fraisage : l'outil, la fraise, tourne et avance en enlevant de la matière.
La vitesse de refroidissement est capitale : un refroidissement lent donne une structure à l'équilibre, c'est-à-
dire qui ne tend pas à se modifier dans le temps, tandis qu'un refroidissement rapide (trempe) peut créer une
structure métastable. La structure métastable ne va pas évoluer spontanément (la durée de transformation
est trop longue à température ambiante), mais a des propriétés mécaniques notablement différentes de la
structure stable.
Assemblage
Collage, soudage
On peut aussi lier les pièces par collage, brasage ou soudage ; la liaison n'est alors plus démontable sans
dommage. Le collage consiste à utiliser un polymère, la colle, provoquant une forte adhérence avec les deux
pièces. Un collage fort est en général obtenu avec une colle cyano-acrylate (marques commerciales Superglue,
Loctite).
Le brasage consiste à faire fondre un métal d'apport. Ce métal d'apport fond à plus basse température que les
pièces à lier. On utilise typiquement de l'étain (brasage dit « tendre ») ou un alliage à base de cuivre.
Le soudage consiste à utiliser un métal d'apport qui fond à une température similaire à celle des pièces à
assembler ; les pièces à assembler et le métal d'apport doivent être faits du même métal, ou de nuances
compatibles. On fait donc fondre le métal d'apport mais aussi les pièces au niveau du cordon de soudure. La
soudure obtenue est plus résistante qu'une brasure, elle a dans l'idéal la même résistance que les métaux des
pièces. Cependant, ce procédé provoque une déformation importante des pièces (fusion + solidification) et ne
permet de lier que des pièces de métaux similaires.
Dilatation
Cela peut être utilisé à dessein pour réaliser un assemblage par frettage :
la pièce extérieure, la frette, est chauffée donc se dilate, elle est mise
en place, puis elle se serre sur la pièce intérieure (pièce frettée) en Méthodes mises en œuvre pour
refroidissant ; éviter les problèmes dus à la
ou bien la pièce intérieure, la pièce frettée, est refroidie (par exemple dilatation de tuyaux
à l'azote liquide, à −196 °C) donc se contracte, elle est introduite
dans la frette, puis elle se serre dans la frette en se réchauffant.
Dans le cas de tuyauteries par exemple, on laisse les coudes s'étendre (on fixe au mur en amont ou en aval du
coude, pas des deux côtés) ou bien on crée des cols de cygne ; sur les portions linéaires, on peut devoir faire
des lyres ou des enroulements de dilatation. Pour les autres types de structure, on peut devoir utiliser des
joints de dilatation (liaison glissière) ou des supports à réaction variable (boîtes à ressort).
des traits continus espacés régulièrement pour tous les métaux, et en particulier le fer, l'acier et la fonte ;
des traits continus par groupe de deux pour les alliages légers, en général alliages d'aluminium ou de
magnésium ;
une alternance de traits continus et de traits interrompus pour les alliages de cuivre : cuivre, bronze,
laiton.
tout métal (haut), alliage léger
(milieu), alliage de cuivre (bas)
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