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RÉSUMÉ ................................................................................................................................................. 5
INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 6
3. RÉSULTATS DE L’ESTIMATION.......................................................................................................... 10
4. ANALYSE DES POTENTIELS DES EXPORTATIONS MAROCAINES SUR LES MARCHÉS DES PAYS
AFRICAINS...........................................................................................................................................11
ANNEXE 1 : PROFIL DES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU MAROC AVEC L’AFRIQUE DU SUD PAR
PRODUIT REMARQUABLE (MOYENNE 2012-2018)........................................................... 16
ANNEXE 2 : PROFIL DES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU MAROC AVEC L’ALGÉRIE PAR PRODUIT
REMARQUABLE (MOYENNE 2012-2018)........................................................................... 17
ANNEXE 3: PROFIL DES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU MAROC AVEC LE GHANA PAR PRODUIT
REMARQUABLE (MOYENNE 2012-2018)............................................................................ 18
ANNEXE 4: PROFIL DES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU MAROC AVEC LE KENYA PAR PRODUIT
REMARQUABLE (MOYENNE 2012-2018)............................................................................ 19
ANNEXE 5 : PROFIL DES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU MAROC AVEC LE NIGERIA PAR PRODUIT
REMARQUABLE (MOYENNE 2012-2018) ........................................................................... 20
ANNEXE 6: PROFIL DES ÉCHANGES COMMERCIAUX DU MAROC AVEC LE SOUDAN PAR PRODUIT
REMARQUABLE (MOYENNE 2012-2018)............................................................................ 21
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES....................................................................................................... 22
Le modèle de gravité permet d’estimer des niveaux des échanges bilatéraux de référence, afin de les com-
parer avec les niveaux effectifs des échanges, et d’identifier ainsi les situations où un pays est au-dessus ou
en-dessous de ses potentiels théoriques avec ses partenaires commerciaux.
Le Maroc dispose d’un potentiel à l’export avec des pays africains, tels que l’Algérie, l’Afrique du Sud, la
Tanzanie, la Zambie, le Botswana, l’Ouganda, le Zimbabwe, le Rwanda et le Kenya qui, pris ensemble, repré-
sentent plus de 30% du PIB africain.
L’analyse des résultats du modèle pour les exportations africaines vers le Maroc montre que la majorité
des pays africains disposent d’un potentiel important d’exportation vers le Maroc, excepté pour des pays
comme la Tunisie, l’Egypte, l’Ouganda et l’Algérie.
La promotion des échanges commerciaux entre le Maroc et ses partenaires africains passe par une forte
dynamisation et diversification du cadre de coopération entre le Maroc et les pays africains et également
par la levée des contraintes structurelles pénalisant les échanges intra-africains (institutionnelles, politiques
et logistiques).
L e Maroc a fait de son engagement d’ouverture sur l’extérieur un choix stratégique pour son développe-
ment économique et social. Différentes stratégies sectorielles ont été lancées, à cet égard, pour rendre
le tissu productif national plus moderne, diversifié et compétitif. La conclusion d’un ensemble d’accords
de libre-échange a, à son tour, intensifié le volume des échanges commerciaux et généré en conséquence
une véritable dynamique de spécialisation, ainsi qu’une réelle insertion du pays dans les chaînes de valeur
mondiales.
Soucieux d’accélérer davantage son élan réformateur et de donner une nouvelle impulsion au secteur ex-
portateur marocain, le Maroc ambitionne de mobiliser de nouveaux gisements d’opportunités et activer les
synergies et les potentialités que recèlent les différents blocs régionaux, l’Afrique en l’occurrence, dans une
approche globale gagnant-gagnant.
C’est dans ce sillage que le Maroc a signé un accord établissant la Zone de Libre-Echange Continentale
Africaine (ZLECA), lors du 10ème sommet extraordinaire de l’Union Africaine, tenu le 21 mars 2018 à Kigali
(Rwanda). Ainsi, l’élimination progressive des droits de douane entre pays membres devrait permettre de
renforcer le niveau du commerce intra-africain qui ne représente actuellement que 16% des échanges du
continent.
La présente étude s’inscrit dans le cadre de l’axe stratégique du programme de travail de la DEPF, consacré
à l’examen de la politique africaine du Maroc, dans sa dimension économique et commerciale. Elle a pour
objectif principal d’estimer le potentiel à l’exportation entre le Maroc et les pays africains, en se basant sur
un modèle de gravité en économétrie de panel sur la période 1990-2016.
Cette étude se décline en quatre parties. La première présente une analyse de la structure géographique des
échanges commerciaux Maroc-Afrique. La méthodologie utilisée pour l’application du modèle gravitation-
nel des échanges commerciaux est expliquée dans une seconde partie. Puis, sont présentés les résultats
des estimations, en comparant les exportations effectives à celles estimées par le modèle gravitationnel,
suivis de quelques recommandations pour promouvoir les échanges commerciaux entre le Maroc et ses
partenaires africains.
Sur la même période, les exportations du Maroc vers le continent africain ont progressé de 3,4%, en moyenne
annuelle, pour atteindre 22 milliards de dirhams en 2018, représentant environ 7,8% des exportations totales du
Maroc. En revanche, les importations ont affiché une légère baisse de 0,6%, en moyenne annuelle sur la même
période, pour s’établir à 19 milliards de dirhams en 2018, soit une part de 3,9% du total des importations du
Maroc.
Les principaux clients africains du Maroc sont l’Algérie, le Sénégal et la Mauritanie, avec des parts dans les ex-
portations africaines de 10,2%, 8,8% et 7,6%, respectivement.
De leur part, les importations marocaines en provenance de l’Afrique sont caractérisées par le poids important
des achats des produits énergétiques, essentiellement du gaz de pétrole et hydrocarbures (43,1%), suivis des
houilles et combustibles solides (5,5%), puis des produits alimentaires, principalement les dattes (4,4%), les
tourteaux et autres résidus des industries alimentaires (3,5%), ainsi que le café (2,2%).
Les modèles de gravité des échanges sont usuellement utilisés pour déterminer les potentiels d’échanges bi-
latéraux et mesurer les effets de création ou de détournement d’échanges associés aux accords commerciaux.
Depuis les travaux de Tinbergen (1962), il est admis que le commerce bilatéral peut être approximé par l’équa-
tion de gravité, par analogie à la loi de gravitation universelle d’Isaac Newton1. La principale contribution dans la
recherche de fondements théoriques au modèle de gravité est celle d’Anderson et van Wincoop (2003). En effet,
ces auteurs démontrent que les échanges bilatéraux ne sont pas fonction des coûts commerciaux bilatéraux,
mais plus précisément des coûts commerciaux relatifs2.
D’où :
• Xij : exportations du pays j au pays i,
• Y : PIB mondial,
• Yi et Yj : PIB des pays i et j respectivement,
• Tij: coût d’importation dans le pays i d’un bien en provenance du pays j,
• 𝜎: paramètre représentant l’élasticité de substitution entre les biens (avec 𝜎>1),
• 𝑃𝑖 et 𝛱𝑗 représentent respectivement l’accès aux marchés des importateurs du pays i (ou résistance
multilatérale interne) et des exportateurs du pays j (ou résistance multilatérale externe).
En estimant cette équation sous sa forme logarithmique, on obtient :
• La distance (Dist) : Il s’agit de la distance entre les principales villes des deux pays pondérée par leur popula-
tion. C’est une approximation des coûts de transport que génère le commerce entre deux pays partenaires.
Dans un modèle de gravité, cette variable affecte négativement le volume du commerce bilatéral. Les pays
très éloignés géographiquement devront supporter, théoriquement, des coûts plus élevés.
• La frontière commune (contig) correspond à une variable binaire prenant la valeur 1 si les deux pays parte-
naires partagent une frontière géographique commune et 0 sinon. Cette variable est introduite dans le
modèle pour tenir compte de l’effet de la proximité géographique entre les pays. Ainsi, il est prévu que le
signe du paramètre associé à cette variable soit positif.
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1
De même q u e l a forc e d'at t ract ion ent re deux cor ps est propo r t i on n e l l e à l e u rs m as s e s re s pe c t i ve s e t i n ve rs e m e n t propor t i on n e l l e au c arré d e la d is -
t a nce qu i l es sép a re, l e commerce bilat éral ent re deux pays que l c on qu e s e s t approx i m at i ve m e n t propor t i on n e l au x poi ds éc on om i qu e s de s de u x p ay s
re s p ecti fs et i n verseme nt propor t ionnel à leur dist ance.
2
La p rop en si on d' u n p ays i à impor t er des produit s du pays j es t dé t e rm i n é e par l e s c oû t s c om m e rc i au x au xqu e l s i e s t e x pos é e n i m por t an t de j re la tive -
men t a u x coû ts commerciaux auxquels i est exposé en impor t ant de tou s s e s par t e n ai re s c om m e rc i au x ( ré s i s t an c e m u l t i l at é ral e e x t e rn e ), m ai s a u s s i a u x
coû ts commerci a u x a uxquels f ont f ace les expor t at eur s dans le pays j à é c h e l l e m on di al e ( ré s i s t an c e m u l t i l at é ral e i n t e rn e) ( Un i t e d N at i on s / W TO, 2 0 1 2 ) .
3. Résultats de l’estimation
L’estimation du modèle structurel de gravité donne des résultats d’ensemble satisfaisants du point de vue des
signes attendus et de la significativité. La qualité d’ajustement du modèle telle que mesurée par le coefficient
de détermination est assez élevée. Ainsi, les variations observées dans les flux commerciaux bilatéraux sont
expliquées à 90% par les variables utilisées dans le modèle.
L’élasticité associée à la distance pondérée est négative et statistiquement significative. Elle indique que, toute
chose égale par ailleurs, une augmentation de la distance de 1% se traduit par une baisse des exportations de
0,69%.
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3
Trésor- éco n °2 1 2 , d écembre 2017.
Par contre, les autres variables, à savoir la présence ou non de frontière commune (contig), le partage d’une
langue commune (comlang_off), le colonisateur commun (comcol), ainsi que l’existence d’accord d’intégration
régionale (rta) affectent positivement et significativement les exportations. Les coefficients positifs et statis-
tiquement significatifs associés aux variables « contiguïté » et « langue commune » révèlent que, toute chose
égale par ailleurs, des pays qui ont une frontière et une langue commune, ont tendance à échanger plus que des
pays qui n’ont aucune frontière ou langue commune, avec des élasticités respectives de 0,31 et 0,11.
Le poids de l’histoire joue également dans la détermination de la direction des échanges commerciaux. En effet,
toute chose égale par ailleurs, un pays tend à échanger plus avec un partenaire qui avait un colonisateur com-
mun qu’avec les autres pays. De même, les pays signataires d’un accord commercial tendent à échanger plus
par rapport à des pays qui ne sont engagés dans aucun accord, étant donné l’importance des accords régionaux
de commerce comme facteur générateur du commerce bilatéral.
4. Analyse des potentiels des exportations marocaines sur les marchés des pays
africains
Le modèle de gravité permet d’estimer les niveaux des échanges bilatéraux de référence, afin de les comparer
avec les niveaux effectifs des échanges, et d’identifier ainsi les situations où un pays est au-dessus ou en-des-
sous de ses potentiels théoriques avec ses partenaires commerciaux. Si les exportations effectives du pays vers
un partenaire sont inférieures au potentiel estimé, le pays dispose d’une possibilité d’exporter davantage vers ce
partenaire compte tenu des déterminants classiques des échanges. À l’inverse, des exportations supérieures
au potentiel témoignent d’une relation privilégiée entre deux pays, au-delà du niveau découlant des variables
renseignées.
Les résultats du modèle gravitationnel montrent que le Maroc dispose d’un potentiel à l’export avec des pays afr-
icains, tels que l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, la Zambie, le Botswana, l’Ouganda, le Zimbabwe, le Rwanda
et le Kenya qui, pris ensemble, représentent plus de 30% du PIB africain. Les potentiels non exploités constituent
74% des exportations réellement observées pour la Tanzanie, 61% pour l’Afrique du Sud, 53% pour l’Algérie et
16% pour le Kenya. Cette situation peut s’expliquer, notamment, par le manque d’infrastructures reliant les pays
de cette région. On peut également noter la faible mise en œuvre des accords et des partenariats dynamiques
et opérationnels entre le Maroc et les pays africains avant 2006. La matérialisation de ce potentiel d’échange
resterait, en outre, tributaire d’une meilleure adéquation de l’offre d’exportation marocaine à la demande d’im-
portation de ces pays.
S ou rce : Esti ma ti on s DE PF
Dans le cas des autres pays africains, les exportations effectives dépassent le potentiel théorique estimé. Cette
situation pourrait être expliquée par la stratégie de diversification des exportations marocaines vers le marché
africain à partir de 2009, en particulier pour le cas du Nigéria, du Ghana et du Soudan. Les exportations estimées
de ces pays n’ont été dépassées qu’au cours des dernières années et concernent un nombre limité de produits.
Ainsi, les exportations vers le Nigéria concernent principalement les engrais naturels et chimiques, à hauteur de
45%, en moyenne au cours de la période 2012-2016, ainsi que les préparations et conserves de poissons (30%).
Vers le Ghana, les exportations marocaines portent sur ces mêmes produits, avec des parts respectives de 19%
et 25%. Les ventes sur le marché soudanais sont concentrées sur les engrais naturels et chimiques (54%) et
l’acide phosphorique (20%). Hormis ces produits, un énorme potentiel d’exportation existe pour le Maroc sur ces
marchés.
S ou rce : Esti ma ti on s DE PF
Ainsi, le Maroc est amené à diversifier son portefeuille de produits au niveau du marché africain. Ce dernier
constitue, en effet, un important gisement et relais de croissance pour l’économie marocaine, en raison de son
accroissement démographique et de son urbanisation accélérée, ainsi que de l’élargissement soutenu de sa
classe moyenne.
L’analyse des résultats du modèle pour les exportations africaines vers le Maroc montre que la majorité des
pays africains disposent d’un potentiel important d’exportation vers le Maroc, excepté pour des pays comme
la Tunisie, l’Egypte, l’Ouganda et l’Algérie. Les exportations de ces pays vers le Maroc sont concentrées sur un
nombre très réduit de produits, comme les dattes et papiers finis pour la Tunisie, les huiles brutes de pétrole pour
l’Egypte, le café pour l’Ouganda et le gaz de pétrole et autres hydrocarbures pour l’Algérie.
Graphique 7 : Comparaison entre les exportations observées et celles estimées des pays africains vers le Maroc
Pour les pays dont les exportations estimées dépassent celles réellement observées, tels que l’Afrique du sud,
le Kenya, la Tanzanie et le Nigéria, les résultats du modèle révèlent un potentiel d’exportation non négligeable,
estimé respectivement à 42%, 50%, 65% et 74% des exportations effectives. La concrétisation de ce potentiel
d’échange resterait, toutefois, tributaire de la mise en place de lignes directes de transport maritime et la levée
des obstacles d’ordre tarifaire à travers des accords de libre-échange.
Graphique 8 : Comparaison entre les exportations observées et celles estimées des pays africains vers le Maroc
S ou rce : Esti ma ti on s DE PF
L’examen du potentiel des échanges du Maroc avec les pays africains révèle que le Maroc dispose d’un énorme
potentiel d’exportation au niveau de plusieurs marchés. Des opportunités existent également pour certains pays
africains sur le marché marocain, principalement en ce qui concerne les produits énergétiques, les produits ali-
mentaires, le coton, le bois et les minéraux.
Ce potentiel pourrait être atteint à travers une plus forte dynamisation et diversification du cadre de coopéra-
tion entre le Maroc et les pays africains et la levée des contraintes structurelles (institutionnelles, politiques et
logistiques) qui pèsent sur l’expansion des relations de coopération commerciale avec ces pays. Dans ce sens,
un ensemble de recommandations mérite d’être pris en charge afin de contribuer à promouvoir les échanges
entre le Maroc et ses partenaires africains et asseoir un meilleur positionnement du Maroc en Afrique. Il s’agit
notamment de :
• Mettre à profit les atouts du Maroc (position géographique, accords de libre-échange, infrastructures portu-
aires, savoir-faire,…), pour contribuer au développement des chaînes de valeur régionales au niveau du con-
tinent africain. Aussi, le soutien public aux PME orientées vers les marchés africains devrait être davantage
renforcé et optimisé, à travers la promotion d’une offre marocaine groupée qui permettra de mobiliser les
synergies et susciter des effets d’entrainement positifs sur toute la chaine de valeur.
• Diversifier le portefeuille des produits marocains destinés à l’export sur le marché africain, au-delà des
produits traditionnellement exportés (engrais naturels et chimiques, conserves de poissons et acide phos-
phorique). Le Maroc devrait, en effet, assurer une offre croissante d’exportation adaptée à la demande et aux
spécificités des économies de l’Afrique subsaharienne et orienter ses exportations vers les secteurs pour
lesquels il dispose d’un avantage comparatif important, tels que les vêtements et les produits agricoles,
ainsi que les branches industrielles émergentes à forte valeur ajoutée (automobile, électrique, …).
• Explorer et prospecter de nouveaux marchés africains, notamment ceux de l’Afrique Australe et de l’Est.
En effet, l’Afrique de l’Ouest s’accapare la part la plus importante des exportations marocaines vers l’Afrique
(51% en 2017).
• Mettre en place des mesures de soutien aux exportateurs marocains vers l’Afrique. Il s’agit, entre au-
tres, de l’amélioration de l’assurance à l’export en faveur des PME opérant sur l’Afrique subsaharienne et
du soutien des opérations d’ouverture de lignes de crédit pour la garantie de paiements des transactions
commerciales.
• Poursuivre l’intégration du Maroc au niveau du continent africain, notamment par la contribution à la con-
crétisation de la future zone de libre-échange continentale. Cette dernière devrait se traduire par la création
d’un marché commun de plus d’un milliard de consommateurs, avec un PIB de plus de 3.000 milliards de
dollars. Elle induira, également, un accroissement du commerce intra-africain de 52% à l’horizon 2022.
• Renforcer l’intégration régionale, à travers la poursuite de la suppression des barrières tarifaires dans le
cadre de la zone de libre-échange continentale africaine. Parallèlement, des politiques d’industrialisation ain-
si que de règles d’origines flexibles doivent être mises en place, pour plus d’investissements et de transfert
de savoir-faire. Ce qui permettrait de renforcer la capacité d’expansion de la production et de transformation.
• Diminuer les barrières non tarifaires appliquées aux produits importés, qui peuvent engendrer plusieurs
coûts supplémentaires. Il s’agit notamment des procédures administratives lourdes, des délais d’attente, de
la corruption, de la complexité des procédures du commerce,…
• Créer et renforcer des chaînes de valeur régionales, à travers l’accroissement des investissements en in-
frastructures matérielles et immatérielles, la modernisation continue des entreprises locales, l’amélioration
des services aux entreprises, l’établissement de relations interentreprises et l’investissement dans l’éduca-
tion et l’innovation. Compte tenu de la similarité des structures de production des économies africaines et
de la spécialisation de la plupart des pays africains dans le secteur des produits de base, des efforts sont à
déployer en matière d’accélération de la transformation structurelle et de développement des capacités de
production, notamment par l’adoption de politiques industrielles dynamiques.
• Lever les contraintes liées à la logistique commerciale, à travers le renforcement de la qualité des infra-
structures disponibles, la réduction des coûts des transports et du temps de franchissement des frontières.
• Promouvoir l’entreprenariat et accroître la capacité des entreprises africaines à produire et exporter des
biens sur les marchés aussi bien régionaux que mondiaux. Pour promouvoir l’entreprenariat, il faut résoudre
les problèmes liés aux caractéristiques de la structure des entreprises africaines, à savoir l’importance du
secteur informel, la taille relativement modeste des entreprises, la faiblesse des relations interentreprises, le
faible niveau de productivité et le manque de capacités d’innovation.
• Pallier au manque de financement du commerce extérieur au niveau du continent africain. Dans ce sens,
la Banque africaine d’import-export (Afreximbank)4 a adopté en 2017, son Plan stratégique quinquennal, qui
vise à fournir des crédits commerciaux d’un montant de 90 milliards de dollars aux entreprises africaines
sur une base renouvelable d’ici 2021.
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Cette b a n q u e a été créée en 1993 par des gouver nement s af r ic ai n s , de s i n ves t i s s e u rs pri vé s e t i n s t i t u t i on n e l s af ri c ai n s ai n s i qu e de s i n s t i t u t i ons f in a n -
ci ères et d es i n vesti sseur s pr ivés non af r icains, en vue de f inan c er, prom ou voi r e t déve l oppe r l e c om m e rc e i n t ra e t e x t ra-af ri c ai n .
Import
Ferraille, déchets, débris de cuivre, fonte, fer, acier et autres minerais 106.304.164 1,3%
Import
Import
Parties des machines ou appareils des n°s 84.25 à 84.30 283.469 0,1%
Import
Tissus et fils de lin, de jute et d'autres fibres textiles végétales 1.493.050 0,3%
Moteurs à pistons, autres moteurs et leurs parties (équipement industriel) 1.274.624 0,1%
Import
Appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques et résistances 2.070.911 0,9%
Import
Appareils pour la coupure ou la connexion des circuits électriques et résistances 197.881 0,2%
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