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Introduction ____________________________________________________ 4
Marketing International : Commercialiser ses produit au reste du monde : ___ 5
I. Définitions et généralités : _____________________________________________6
INTRODUCTION
Le phénomène de l’internationalisation, qu’il soit considéré au niveau de l’économie, des
relations internationales, de la société, des communications ou des technologies,
conditionne les activités des entreprises. Si l’internationalisation permet aux firmes de tirer
parti d’opportunités de croissance et d’avoir accès à des débouchés nouveaux, elle
constitue aussi une menace lourde de conséquences pour les entreprises : entraînées dans
une lutte concurrentielle sans merci, elles sont incitées à améliorer leur approche des
marchés. Se superposent à ce phénomène d’internationalisation des changements
importants dans la structure sectorielle de la demande et de la production, engendrant un
développement substantiel des activités de services dans l’économie.
Ceci dit, les entreprises sont confrontées à la concurrence des autres pays, mais peuvent
aussi saisir l’opportunité de pénétrer d’autres marchés pour assurer leur croissance. La part
de leur chiffre d’affaire à l’international est de plus en plus importante, d’où la nécessité
d’une bonne maîtrise des techniques et stratégies du marketing international qui a pris une
très grande importance depuis une dizaine d’années. La plupart des entreprises se sont
lancées dans la course à l’internationalisation, poussées par la conviction qu'il s'agit d'une
évolution inéluctable des marchés mais, trop souvent, la décision de s'internationaliser
peut-être une arme à double tranchant, puisque cette démarche est à la fois source
d’avantages, mais aussi d’inconvénients : environnementaux, sanitaire sociaux, culturels
et de liberté.
Dans ce rapport, nous allons étudier le cas de l’entreprise Lenovo, tout en expliquant les
différents concepts théoriques. Cette étude va tourner autour d'une interrogation centrale :
Est-ce que l’entreprise Lenovo a une stratégie d’internationalisation réussie ? quels sont
les facteurs clefs de succès de l’internationalisation ? et en général comment une entreprise
peut-elle s’internationaliser avec succès, et comment peut-elle s’adapter pour satisfaire des
consommateurs étrangers.
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MARKETING
INTERNATIONAL :
COMMERCIALISER
SES PRODUIT AU
RESTE DU MONDE
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MARKETING INTERNATIONAL :
COMMERCIALISER SES PRODUIT AU RESTE
DU MONDE :
I. Définitions et généralités :
1. Définition du marketing international :
La mondialisation et l’ouverture sociale ainsi qu’économique des marchés ont été les
principales circonstances de l’incorporation du marketing international, comme branche
obligatoire à développer, suggérant aux entreprises voulant s’internationaliser de gérer les
multitudes de cibles et affirmer sa notoriété, en intégrant dans la matrice des contraintes
l’environnement global et l’adéquation des ressources de l’entreprise. Donc la question qui
se pose à l’heure actuelle est : c’est quoi le marketing international ?
La spécialisation de l’entreprise :
Pour certaines activités spécifiques, le marché ne peut se limiter à un territoire national,
compte tenu du faible nombre de clients. C’est souvent le cas des PME pour qui
l’internationalisation est le prolongement naturel d’une stratégie de spécialisation : elle
permet, sans sortir de son métier d’origine, d’éviter les risques de la spécialisation en offrant
des perspectives de croissance.
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L’exportation permet alors de réduire les risques conjoncturels. Il en va de même pour les
ventes saisonnières qui peuvent exploiter les décalages géographiques et climatiques pour
réguler leur activité. Cette régulation permet une meilleure exploitation de l’appareil de
production et une plus grande maîtrise des coûts.
2. Raisons stratégiques :
Répartition des risques entre plusieurs pays :
- Conjoncture économique, variation monétaire (taux de changes
flottants).
- Risque de dépendance (par la diversification géographique pour l’écoulement
des produits ou l’approvisionnement).
- Concurrence (quelquefois moins forte sur les marchés extérieurs que sur le
marché national).
- Phases du cycle de vie (un produit en phase de maturité sur le marché national
peut être en phase de croissance ailleurs).
La baisse des coûts de production due à la délocalisation permet d’augmenter les ventes,
donc de réaliser des économies d’échelle (diminution de coût de production unitaire
obtenue grâce à une augmentation des dimensions de l’unité de production) au niveau de
la production, des approvisionnements, de la mercatique, de la recherche développement
et des ressources financières.
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Plusieurs conditions sont requises pour mettre en œuvre une stratégie globale, reposant
sur la standardisation :
L’existence de segments homogènes transfrontaliers,
L’existence de segments substantiels, c’est-à-dire d’une taille suffisante pour justifier
une standardisation et l’application d’un mix spécifique,
Les capacités organisationnelles d’élaboration et de contrôle de ce type de politique.
Pour cette raison, les choix de standardisation sont faits plutôt par des grandes entreprises.
Ils concernent soit des produits emblèmes, c’est-à-dire des produits pour lesquels le made
in est une valeur fondamentale recherchée par l’acheteur et qu’il ne faut surtout pas
adapter, soit des produits élaborés comme des produits standard, répondant à des besoins
standard et fabriqués selon des normes mondiales, soit enfin, des produits qui sont
devenus standard grâce à leur succès commercial. Le choix adaptation/standardisation se
pose à la fois au niveau de la politique de produit, de la politique de communication, de prix,
et de distribution.
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L’INTERNATIONALISA
TION : SE
DEVELOPPER AU-
DELA DES
FRONTIERES
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L’INTERNATIONALISATION : SE
DEVELOPPER AU-DELA DES FRONTIERES
I. Le processus d’internationalisation :
La plupart des entreprises qui s'internationalisent, passent par des étapes correspondant à
des degrés d'engagement international différents. L’internationalisation est alors un
processus, une succession d'étapes permettant à l'entreprise de réaliser un apprentissage
progressif des marchés étrangers.
*
Marché global, régional ou Environnement politique
émergent
2 - Analyse de
l’environnement
3 - Entrée sur
les marchés
Exportation Concurrence Investissement direct –
internationale Acquisition
4- Programme
de MI
Produits industriels
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4- Implantation
du programme
de MI
Alors, les dirigeants identifient les options stratégiques, sélectionnent et déterminent les
priorités. Au niveau stratégique, les objectifs doivent être définis clairement avant de
procéder à la formulation de la stratégie.
La domination par les coûts : l’entreprise produit à des coûts inférieurs à ceux
des concurrents, pour cela elle dispose de facteurs de production moins
coûteux ou d’une part de marché importante qui lui permet de bénéficier
d’économie d’échelle et des effets d’apprentissage.
La différenciation du produit qui est perçu comme unique pour le
consommateur, ce qui place l’entreprise dans une situation de monopole.
La recherche de coûts de production faibles.
La volonté de poursuivre son développement sans sortir du choix initial de
spécialisation.
La spécialisation est aussi la voie obligée pour attacher son nom à une technologie ou à un
type de production. Autrement dit, l’entreprise devient incontournable grâce à la
spécialisation.
mondial par la spécialisation sur un nombre limité de segments mais exploitée à l’échelle
internationale.
L’exemple de Peugeot au Nigeria jusqu’au début des années quatre-vingt le montre bien :
Peugeot a répondu aux exigences de ce pays protectionniste, en termes d’investissements,
de formation, de recherche et développement locaux pour bénéficier de la protection à
l’égard de la concurrence internationale.
Le risque financier est le risque pour les entreprises de faire face à une volatilité des taux
de change, des taux d'intérêt, ou des marchés boursiers dans un pays. Ce sont des risques
qui découlent de la situation économique du pays et des évolutions sur les marchés
internationaux des capitaux qui déterminent les mouvements des flux d'investissements.
la réputation d'une entreprise peut atteindre des valeurs très élevées. La réputation
peut aussi permettre d'amortir les pertes en cas d'événement néfaste.
LES ETUDES DE
MARCHE
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1.4- Infrastructure :
La fourniture et les équipements d'énergie.
La disponibilité des circuits de distribution physique (entreprises de distribution).
La disponibilité, le niveau de développement et le coût des moyens de transport.
La disponibilité, le niveau de développement et le coût des infrastructures de
stockage.
La disponibilité, le niveau de développement et le coût des moyens de
communication.
La disponibilité, le niveau de développement et le coût des autres infrastructures
commerciales telles que les services bancaires et de crédit.
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1.1- Le produit :
Une étude de marché sur le produit peut avoir pour objectif de mesurer son acceptabilité
par les consommateurs à travers des tests de concept, de nom, de conditionnement, de
marque. Elle peut aussi avoir pour but d'apprécier son niveau d'adéquation au marché
afin de rechercher les améliorations éventuelles et les adaptations nécessaires, sur base
de l'opinion des consommateurs potentiels.
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1.2- Le prix :
L'étude de marché doit aider l'entreprise à fixer un prix adapté au marché, sur base,
notamment, du relevé des prix des concurrents et de l'estimation du prix psychologique
accepté par les consommateurs.
1.3- La distribution :
Une étude dans ce domaine doit permettre de choisir le mode de pénétration et les
canaux de distribution les plus adaptés compte tenu de l'environnement et des contraintes
internes à l'entreprise. Elle passera notamment par l'étude de la structure de distribution
locale, l'identification des acteurs, l'analyse des performances de chaque circuit de
distribution, la recherche et la sélection de partenaires industriels et commerciaux, ....
1.4- La communication :
L'étude peut avoir pour objectif de rechercher des axes publicitaires, de tester a priori
l'efficacité d'un message (pré-test ou copy-testing) et d'en apprécier la mémorisation
(post-test) ...
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2. Structure concurrentielle :
Atomisation ou concentration de la structure concurrentielle.
Concurrents locaux et étrangers présents sur le marché.
Taille, parts de marché, chiffre d'affaires, et taux de croissance de chacun d'entre
eux.
Moyens financiers, appareil de production, marchés étrangers des concurrents
locaux.
Forces et faiblesses et problèmes qu'ils affrontent.
Politique produit (largeur et profondeur des gammes,
Caractéristiques techniques et commerciales des produits, niveau de technologie
et de qualité, marque, emballages, service après-vente...) des concurrents.
Politique de prix (prix, marges, conditions de paiement, conditions de vente, ...) des
concurrents.
Politique de distribution (nombre et localisation des points de vente,
distributeurs, ...) ses concurrents.
Positionnement, segments ciblés, image de marque des concurrents
Politique de communication (messages, axes et cibles de la publicité, promotion,
manifestations commerciales, ...) des concurrents existants.
Relations des concurrents avec le gouvernement local.
4. Caractéristiques de la demande :
Taille actuelle du marché.
Potentiel de marché.
Identification des prescripteurs, des acheteurs, des consommateurs.
Caractéristiques démographiques (répartition hommes - femmes, répartition ville-
campagne, tranches d'âge, ...).
Niveau de revenu, de budget, de solvabilité des consommateurs cibles.
Où achètent-ils ? Quels sont leurs types de points de vente favoris ?
Quand achètent-ils (influence du climat, de phénomènes de mode) ?
Comment achètent-ils (achats impulsifs ou raisonnés, influence de la marque et de
l'origine des produits, recours au crédit, taux de renouvellement) ?
Critères de décision d'achat (caractéristiques du produit, coût, ...).
Exigences en ce qui concerne la qualité et les caractéristiques du produit (couleur,
matériau, ...), le service après-vente, les possibilités de crédit, le prix, les délais de
livraison, etc.
Style de vie, attitudes, besoins et tout autre facteur culturel pouvant influencer le
comportement d'achat (religion, opinion politique, opinion à l'égard des produits
étrangers, ...).
1.2- Distribution :
Nombre total et disponibilité de grossistes et de détaillants.
Degré de concentration de la distribution.
Degré de modernité de l'appareil commercial et importance respective de chaque
type de commerce.
Répartition géographique, densité commerciale, image de marque, compétence,
coût des différents circuits de distribution et, au sein de ces circuits, de chaque
grossiste et détaillant.
Pratiques commerciales (marges moyennes prélevées, remises et ristournes,
garanties, niveau et qualité de service-après-vente, délais de paiement, conditions
de paiement et de crédit, exigences en matière d’exclusivité,) des différents
intermédiaires commerciaux degré de réceptivité des distributeurs vis-à-vis du
produit et de l'entreprise.
Habitudes commerciales générales du marché visé telles que les heures
d'ouverture des points de vente, les principaux jours fériés, les relations de
travail ...
Identification et évaluation des intermédiaires et partenaires potentiels.
1.3- Prix :
Prix pratiqués par les concurrents ainsi que leur structure de coût.
Taille du marché actuel et potentiel car le niveau de demande conditionne les
recettes de l'entreprise.
Élasticité de la demande par rapport au prix.
Pouvoir d'achat des consommateurs ciblés pour juger de la capacité du marché à
payer le produit à un niveau de prix donné.
Prix d'acceptabilité ou prix psychologique des consommateurs.
Attitude à l'égard du "made in".
Structure et pratiques de la distribution locale.
Politique douanière poursuivie par le pays visé.
Politique de taxation à la consommation locale.
Législation antidumping et politique de contrôle de prix.
Inflation locale.
Dévaluation ou réévaluation de la monnaie locale par rapport à votre devise
nationale.
Données géographiques.
1.4- Communication :
Dispositions légales et réglementaires en matière de communication commerciale
et de publicité politique de communication des principaux concurrents
(investissements réalisés pour chaque mode de communication, médias
publicitaires utilisés, efficacité de leurs actions, ...).
Identification et description (caractère international ou local, taille, marchés
couverts, évolution du chiffre d'affaires, références, image et réputation, méthodes
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LA REFLEXION
MARKETING :
DU STRATEGIQUE A
L’OPERATIONNEL
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LA REFLEXION MARKETING : DU
STRATEGIQUE A L’OPERATIONNEL
C'est à ce point qu'on peut comprendre l'importance des études marchés internationales et
leur degré d'influence. Réussir une segmentation impose certaines conditions et critères à
savoir :
Ces critères peuvent être manipulés ou changés par d'autres qui permettent une meilleure
discrimination vis-à-vis du marché étudié.
Les segments identifiés et choisis permettent à l'entreprise de cibler ses efforts sur un ou
plusieurs après une évaluation complète de l'ensemble de ces segments.
La segmentation des marchés internationaux constitue souvent une tâche difficile puisque
les classifications comme les catégories socioprofessionnelles ou les styles de vie peuvent
varier selon les pays.2
1
Désiré Loth "Marketing international" p. 39, Editions Publibook, 2004 - 81 pages
2
Ulrike Mayrhofer “Marketing International” Editions Broché, 2004 - 224 pages
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Le choix d'une cible unique dans le cadre des marchés internationaux nécessite l'obligation
d'adopter une stratégie de standardisation. Cela nécessite l'existence d'une demande
affichant des attentes à l'égard de l'offre. C'est par exemple le cas des produits de haute
technologie qui sont souvent standardisés même s'ils s'adressent à différents pays.
Dans le cas contraire, l'entreprise est censée opter pour une stratégie d'adaptation qui
permet de s'adresser à différentes cibles selon le marché international.
Dans le cas où l'entreprise poursuit une stratégie d'adaptation avec une cible unique dans
les différents pays, elle adopte généralement un positionnement identique, chose qui rend
la question de se positionner facile et pratique, bien que dans le cas contraire, et dans le
cas d'une stratégie de standardisation, l'organisation est censée adapter son
positionnement aux différentes cibles visées.
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Le contenu symbolique :
La dénomination commerciale.
Les services annexes.
La marque.
41
2. La politique prix :
La politique des prix adoptée par l’entreprise à l’international se définit par rapport aux
décisions relatives :
- Au positionnement du produit : le prix doit être cohérent avec l’ensemble du plan
de marchéage et contribue à situer le produit par rapport aux produits
concurrents.
- Au dilemme standardisation/adaptation : si l’adaptation du prix au marché
étranger est la situation la plus fréquente, la standardisation peut être souhaitable
pour des raisons de positionnement uniforme du produit ou pour pallier les
risques de détournement de trafic.
La politique internationale de prix repose sur les mêmes méthodes de fixation que sur le
marché national :
Fixer les prix en fonction des prix des concurrents est une pratique répandue car facile
pour une entreprise manquant d’informations sur ses coûts et sur le comportement du
consommateur.
Les orientations :
Fixer des prix plus bas que la concurrence, ce qui sera possible en fonction des
coûts de l’entreprise et de la relation qualité-prix perçue par les consommateurs.
S’aligner sur le prix moyen du marché, ce qui reporte la concurrence sur le produit.
Fixer des prix plus élevés que la concurrence ce qui nécessite un avantage produit
ou marque valorisée par le marché.
3. La politique de distribution :
1.1- Les canaux de distribution :
La distribution à l’international doit être organisé à travers les meilleurs itinéraires et ce
selon le type de produit :
Les produits à usage professionnel privilégiant le plus souvent des circuits courts et
à supprimer les points de vente permettant un contact direct entre le fabricant et le
client
Les produits destinés aux particuliers exigeant des circuits longs et plus de point de
vente
Le type de point de vente choisi prendra en considération certains critères comme :
La surface de vente, le degré de spécialisation, la technique de vente utilisée etc...
4. La politique de communication :
La politique de communication internationale, assez semblable à la communication
nationale dans ses objectifs (vendre ses produits et d'accroître le volume de ventes), ses
principes (communication institutionnelle pour se faire connaître et créer une identité forte,
communication produits pour mettre en avant leurs avantages distinctifs et la valeur qu'ils
peuvent représenter pour les consommateurs actuels et potentiels) et dans les outils
employés (communication media et hors media), est plus complexe dans sa mise en
œuvre.
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Sur les marchés exports, l'entreprise devra respecter des règles de cohérence et prendre
en compte les contraintes relatives aux législations locales et aux supports et médias
principalement utilisés.
1.1- Standardisation :
Il s'agit ici d'une communication globalisée pour des produits universels (rasoirs Gilette,
Coca-Cola). L’entreprise, dans ce cas, met en place sur son marché national et sur tous les
marchés étrangers la même communication (même positionnement, même axe, même
concept d’évocation, mêmes visuels, mêmes slogans) quelles que soient les différences
socioculturelles qui existent.
1.2- Adaptation :
Les stratégies d'adaptation apparaissent en perte de vitesse. De plus en plus apparaissent
des segments transnationaux et les produits commercialisés ont de plus en plus des
images standardisées.
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Ainsi, au moment du lancement d'un produit nouveau, telle entreprise choisira-t-elle plutôt
l'adaptation de sa communication pour apporter à un consommateur étranger qui risque
d'être dérouté un complément d'information descriptif.
Ce type de stratégie peut aussi se justifier par l’indisponibilité de certains médias, des
législations contraignantes, des particularités linguistiques, etc. Il permet de mieux
répondre aux attentes des clients visés et de mieux coller au contexte culturel du pays.
1.3- Homogénéisation :
Une campagne de communication homogène s’appuie sur un positionnement et un axe de
communication qui seront identiques (l'entreprise se base sur l’idée que le produit répond
aux mêmes besoins et que ces marchés sont socio-culturellement homogènes) quel que
soit le pays visé.
CAS PRATIQUE
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ETUDE DE CAS :
1. Présentation :
L'histoire de Lenovo ferait penser à une success-story à l'américaine si elle n'était celle
d'une entreprise chinoise.
Tout commence en 1984, lorsque onze ingénieurs créent une société (nommée Institut des
sciences informatiques, Académie chinoise des sciences) à partir des 200.000 yuans
(environ 2500 euros à l'époque) accordés par l'Académie chinoise des sciences.
Ce qui à l'époque ne permettait d'acheter que trois ordinateurs personnels, selon Liu
Chuanzhi, fondateur qui contribue à faire de l'histoire de Lenovo un mythe national.
Pourtant, il aurait pu ne jamais s'écrire.
Plus rien n'arrêtera alors les ambitions de l'entreprise. Son internationalisation est freinée
par son nom, déjà utilisé par de nombreuses sociétés étrangères ?
Il en change pour Lenovo, contraction de Legend et de son étymologie latine nouveau.
Il rachète quelques mois plus tard Medion, numéro trois du marché allemand, et s'impose
comme un acteur majeur du secteur sur plusieurs continents. L'entreprise ambitionne
également de s'attaquer aux pays émergents.
Bien qu'entreprise globalisée, Lenovo reste attachée à son pays d'origine, qui lui est
toujours fidèle.
Elle se sert ainsi du marché chinois pour tester ses nouveautés. Suffisamment large pour
être représentatif, il est devenu le témoin des tendances mondiales.
Une stratégie dont se réjouit l'État chinois, qui reste actionnaire minoritaire de la société par
le biais de son Académie des sciences.
Lenovo a invité 3 investisseurs privés GA (General Atlantic), TPG (Texas Pacific Group) et
NC (Newbridge Capital) dans ce projet de fusion et acquisition pour deux raisons ;
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D’une part, face à IBM, Lenovo est relativement petit pour pouvoir assumer l’achat de la
partie PC d’IBM en termes financiers.
D’autre part, le fait d’avoir des partenaires de tierce partie lui permet de réduire les risques
potentiels qui pourraient se produire durant la période post-acquisition.
Finalement, Lenovo a conclu l’affaire avec IBM pour sa division informatique personnelle.
Le prix de 1,25 milliard de dollars comprend les activités PC et ordinateurs portables, un
centre de recherche associé, des équipements de production, des réseaux de vente
mondiaux, un centre de service et le droit d'utilisation de la marque IBM PC pour 5 ans.
Cela a également permis à Lenovo de maintenir une relation durable avec IBM, qui a
également conservé une part de cette division PC absorbée.
Lenovo a établi son siège social à New York et deux centres opérationnels en Caroline du
Sud et à Pékin. Cette acquisition a permis à Lenovo de passer à la 3e place parmi les
fabricants de PC mondiaux.
Après 2 ans, Lenovo a fondé plus de 60 entités à travers le monde et a participé au réseau
de vente dans 160 pays.
Au cours de ces opérations, les nominations des dirigeants posent parfois problèmes, ce
qui s’est ensuite traduit par un mauvais résultat financier durant 2006. 2008 à 2012 était
une nouvelle période d’intégration.
Le fondateur de Lenovo est revenu en tant que président de l’entreprise. Avec l'expérience
accumulée, l’entreprise a commencé à établir un comité exécutif pour consolider la relation
entre les équipes de Lenovo et d'IBM.
Par la suite, elle a présenté un plan exécutif qui préparait d'une part une consolidation de
sa présence sur le marché chinois pour garantir un chiffre d’affaires régulier et la pérennité
économique, et d'autre part une expansion internationale afin de soutenir le développement
à l’international. Ce plan quadriennal a fait de Lenovo le leader du marché chinois avec un
bénéfice de 1,8 milliard de dollars en 2012 et elle a ensuite signé un accord avec NEC (1ère
marque informatique japonaise) pour créer une coentreprise intégrant la recherche, la
production et l’approvisionnement des composants pour les deux parties. La même année,
Lenovo a acquis une participation de 80% dans Medion, un fabricant allemand de PC afin
de pénétrer le marché européen et bénéficier de son canal de vente dans les centres
commerciaux.
Tous ces changements stratégiques ont permis à Lenovo de devenir le 2e plus grand
producteur de PC au monde, 7 ans après avoir acheté la division PC d'IBM, la décision
d'internationalisation de Lenovo a été prise avant l'acquisition d'IBM, ce qui était très
différent des autres cas.
Bref, l'internationalisation de Lenovo à travers l'acquisition d'IBM est un cas significatif
d’absorption des ressources internationales.
Malgré cette réussite plusieurs problème firent leur apparition notamment au niveau culturel
d’une part très peu des nouveaux dirigeants parlaient anglais et, d’autre part, les normes et
l’organisation du travail occidental n’avaient aucun équivalent en Chine.
Pour remédier à la situation, le PDG de Lenovo passa au poste directeur du conseil
d’administration laissant le soin aux américains de prendre les règnes avant de revenir
quatre ans plus tard, insatisfait des résultats (perte de 226 millions de dollars) mais fort
d’une meilleure compréhension de la gestion d’une firme globale.
Chez le chinois Lenovo, propulsé n° 2 mondial derrière l'américain HP et devant DELL est
le fruit d’un travail bien ciselé et une stratégie d’expansion bien étudiée via l’élaboration des
études de marchés permettant de partir à l'assaut des pays étrangers à travers le monde
afin de se lancer hors des frontières de l’empire du milieu et éviter le risque d'être
55
rapidement ringardisé. C’est la raison pour laquelle LENOVO a bien choisi ses destinations
en se basant sur un certain nombre de critères, par exemple, LENOVO a ciblé des pays
comme la Russie et l'Indonésie, dans lesquels il est actuellement leader du PC et où il
maîtrise parfaitement le réseau de distribution.
Le choix d’un pays tel que la Russie n’était pas fait à l’aveuglette. En effet,
géographiquement parlant il s’agit d’un :
8.1. Segmentation
Quatre types de segmentations sont utilisés dans le marché pour l'industrie des ordinateurs
La segmentation démographique où LENOVO se base sur :
Le genre : La plupart des acheteuses du genre féminin ont tendance à rechercher plus le
style et le design que les performances logicielles ou matérielles.
L’âge : Les jeunes utilisent plus leurs ordinateurs pour les études ou du gaming en ligne
tandis que la génération X tend plus vers une utilisation bureautique ce qui a poussé Lenovo
à avoir 2 produits phares le ThinkPad et l'IdeaPad ce dernier a marqué une déviation de
l'orientation business du ThinkPad.
Le revenu : le revenu détermine le pouvoir d'achat, les produits de LENOVO sont distribués
selon des gammes basse, moyennes et hautes.
Segmentation géographique : Entre 2009 et 2012 LENOVO divisé le marché mondial en
pays émergents et pays développés pour passer après 2012 à une division en 4 marchés :
le marché chinois, le marché nord-américain, le marché EMEA (Europe- moyen orient-
Afrique), le marché Asie pacifique- Amérique latine.
Segmentation psychologique :
Les publicités sont différentes en chine et en Amérique car les consommateurs en chine
se focalisent plus sur l'aspect technique tandis que le consommateur Amérique se
focalise plus sur la sensation que procure l'achat du produit.
Segmentation comportementale :
LENOVO se base dans cette segmentation sur le comportement de ses consommateurs
et identifie 3 types de consommateurs principaux :
1-Les professionnels : L’IdeaPad S, IdeaPad U, le Thinkpad R
2-Etudiants : Généralement l'IdeaPad série Y
3-Les gamers avancés : la série 3000 et LENOVO Yoga
8.2. Ciblage
Suivant les mêmes principes que sa stratégie d'internationalisation le ciblage fait par
LENOVO diffère selon le pays.
Deux grands segments cibles se distinguent, dans les villes le segment " Executive suits "
selon le PRIZM Clarita est le plus ciblé. C’est un segment constitué généralement de la
classe moyenne supérieure, ce sont des consommateurs généralement avides de
technologie de produits financiers, fitness... âgés entre 30 et 55 ans ; dans les pays
émergents ainsi qu’en Chine LENOVO a délaissé les grandes villes ou la concurrence est
acharné et cible les villes secondaires et tertiaires ainsi que les milieux ruraux, grâce à cette
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stratégie dans la région Moyen-Orient/ Afrique, ses ventes ont augmenté de plus de 62%
en 2009, contre une baisse de ventes de ses concurrents.
8.3. Positionnement
LENOVO se positionne comme une marque HIGH-TECH mais essaye en même temps de
toucher les segments low-cost elle offre des prix bas vu les faibles couts de production et
de distribution mais garde toujours une qualité supérieure de produits malgré qu'elle peine
à prendre le tournant technologique qu'elle souhaite.
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La politique prix :
LENOVO favorise une politique de pénétration agressive en Chine, comme dans les autres
pays, le fabricant chinois s’assure de conserver une image de qualité mais va sans cesse
se positionner moins cher que ses concurrents majeurs. Cette stratégie lui a permis d’avoir
une progression de ses ventes mondiales de +9,1 % sur un an, contrairement à une baisse
des ventes des concurrents..
61
La firme a multiplié en parallèle les opérations de rachat et d’alliance avec les entreprises
étrangères. Au début de l’année 2011, le fabricant chinois s’est par exemple rapproché de
l’entreprise japonaise nec pour racheter sa branche d’ordinateurs personnels.
Cette opération lui a permis d’occuper la première position du secteur sur le marché
japonais.
Quelques mois plus tard, Lenovo a acquis le fabricant d’électronique allemand Medion
doublant ainsi sa part de marché en Allemagne, et assurant une meilleure implantation au
cœur de l’Europe.
En 2012, le groupe a entamé une nouvelle étape qui s’est avérée significative pour son
expansion en Amérique du Sud: il a procédé à l’achat du fabricant de produits
électroniques brésiliens CCE. En plus d’acquérir les sept usines appartenant à CCE,
Lenovo a investi 30 millions de dollars pour construire à Sao Paulo un centre de
production d’ordinateurs personnels et de téléphones intelligents.
Ces efforts pour commercialiser une marque chinoise Made in Brazil ont permis à la firme
de devenir le troisième plus grand fabricant de PC au Brésil.
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En plus d’une présence sur les réseaux sociaux, et la publicité sur les stations radio et la
télévision dans le monde entier, LENOVO repose sur son site web avec plus de 9
interfaces selon le type de clients regroupant tout son catalogue et constamment mis à
jour. Les JO de 2008 ont été un tremplin pour augmenter la notoriété de la marque au
niveau internationale.
Dernièrement, et surtout avec la guerre déclenchée par l’ex-président Donald Trump Jr.
contre les entreprises chinoises, le grand pilier de la stratégie de Lenovo qui est ses plans
de partenariats et de communication avec les établissements et administrations publiques
ainsi que les PME.
« Notre croissance au sein des PME reflète notre niveau d’engagement envers le
channel, le niveau d’affinité pour le nouveau programme partenaires. Nous venons juste
de corriger certains éléments fondamentaux de la chaîne qui rendaient un peu plus
difficiles la compétition avec les concurrents.»
Matthew Zielinski - CEO de Lenovo America (2018)
63
CONCLUSION
L’internationalisation des entreprises chinoises est une voie indispensable à la poursuite
de son intégration à l’économie mondiale et à l’accélération de son rattrapage
technologique. En cela, Lenovo illustre clairement la volonté de la Chine. Elle occupe
également une place plus qu’enviable comme fournisseur mondial de téléphones mobiles.
Au cœur de la réussite du groupe, notons une prédominance sur le marché national qui sert
de tremplin pour l’expansion internationale, des coûts de production très bas, une culture
d’entreprise qui marie l’oriental et l’occidental, un positionnement international stratégique
des centres de décision, de recherche, de production et de distribution, réalisé notamment
lors d’acquisitions, des produits adaptés à chaque marché cible, notamment dans les
marchés en croissance des pays émergents, une logistique impeccable, que ce soit lors de
la fabrication ou de la distribution, un solide réseau d’alliances et de fournisseurs répartis
sur la base des avantages comparés et, enfin, une capacité d’assimiler les technologies.
Internationaliser l’activité du fabricant chinois Lenovo apparaît vital pour cette dernière,
mais il n’est pas possible de s’engager dans cette dernière au risque de tout perdre, sans
préparation minutieuse, à commencer par la recherche d’informations sérieuses, d’en
constituer un ensemble cohérent à partir duquel s’organiseront les réflexions et les prises
de décision.
L’exercice ne se limite pas à une traditionnelle étude de marché. Il doit englober l’étude
complète de tous les risques auxquels l’entreprise est susceptible de se confronter sur le
marché étranger et la prise de toutes les mesures utiles pour prévenir ces risques. Ce n’est
qu’à ce prix que l’entreprise travaillera dans la sérénité et avec bénéfice à l’étranger
Mais la question que le dirigeant de Lenovo doit se poser est : quel est le marché cible ?
Ou plutôt quel pays sera le plus avantageux pour que la multinationale chinoise puisse
réaliser des bénéfices ? Quel sera ce pays où elle se trouvera confrontée à moins de
risques d’ordre économique, financier ou juridique ? …
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