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Le système représentatif

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2 Plan

 Définition du régime représentatif


 Evolution et principes du gouvernement représentatif selon
Bernard Manin.
o Parlementarisme
o Démocratie de partis
o Démocratie public
3 Définition du régime représentatif

 Un régime représentatif renvoie à un mode d’exercice de la


souveraineté par des représentants que le peuple souverain élit.
 Le Principe de représentation politique : la notion de
représentation articule deux sphères distinctes, d’un côté la société
civile et de l’autre l’État. Cette idée du rapport entre la société et la
sphère politique faisait entièrement partie de la culture politique des
constructeurs du régime représentatif.
4 Définition du régime représentatif

 La participation du peuple dans les affaires publiques constitue


l’essence même du régime représentatif, puisque cette question
implique la considération de l’accès au droit de vote comme moyen
principal pour construire le corps de citoyens.
 Les droits politiques sont accordés à une partie circonscrite de la
population, les législateurs ont distingué entre les droits politiques et
les droits civils
 Les critères et les modalités de sélection des représentants sont
pensés et fixés.
Evolution et principes du gouvernement représentatif selon
5 Bernard Manin.

Le gouvernement représentatif a connu d'importantes transformations


et a évolué avec le temps :
 Le premier modèle de gouvernement représentatif est « le
parlementarisme » dont l'Angleterre aurait constitué jusque vers
1870, l'exemple le plus achevé.
 Ensuite vers la fin du 19 e et du début du 20e siècle, le
gouvernement représentatif pris une nouvelle forme, « démocratie
de partis »
 Et enfin actuellement, nous vivons l'émergence d'une troisième
forme du gouvernement représentatif, « la démocratie du public »
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7 Le parlementarisme
 L'élection des gouvernants :
• Dans le parlementarisme, la relation de confiance a un caractère
essentiellement personnel : c'est par sa personnalité que le candidat
suscite la confiance, non pas par ses liens avec d'autres
représentants ou avec des organisations politiques. Le représentant
entretient des rapports directs avec ses électeurs : il est élu par des
gens qu'il côtoie habituellement.
• L'élection sélectionne un type particulier d'élites : des notables.
Le parlementarisme
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 La marge d’indépendance des gouvernants :
• Chaque député, pris individuellement, est libre de ses votes au
parlement, il est censé voter selon sa conscience et son jugement
personnels. Il n'est pas le porte-parole de ses électeurs, mais leur
homme de confiance.
 La liberté de l'opinion publique :
• La liberté de l'opinion publique vis-à-vis des gouvernants signifie
donc, qu'un écart peut se manifester entre l'opinion publique d'un
côté et le parlement tout entier de l'autre.
• Et en cas de contestation la foule est physiquement présente dans la
rue et fait face au parlement, le risque du désordre et de la violence
s'élève.
Le parlementarisme
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 L’épreuve de la discussion :
• Pour un gouvernant, le parlement peut être une instance de
délibération, c'est-à-dire un lieu où les individus forment leur
volonté par la discussion et l'échange des arguments.
10 Démocratie de partis
 L'élection des gouvernants :
• L'élargissement du droit de suffrage interdit une relation personnelle
entre l'élu et tous ses électeurs. Les électeurs votent, non pas pour un
individu qu'ils connaissent personnellement, mais pour quelqu'un qui
porte les couleurs d'un parti. Dans la démocratie de partis, les électeurs
votent avant tout pour un parti, non pour une personnalité.
 La marge d’indépendance des gouvernants :
• Indépendance relative des gouvernants : Le député n'est plus un homme
libre de ses décisions au parlement, il est lié par le parti qui l'a fait élire.
• La démocratie de partis ne supprime pas dans les faits, la marge
d'indépendance des gouvernants vis-à-vis des gouvernés
11 Démocratie de partis
 La liberté de l’opinion publique :  
• Les partis organisent à la fois la compétition électorale et
l'expression de l'opinion publique (manifestations, pétitions,
journaux). Les associations, les organes de presse sont proches de
l'un ou l'autre parti.
• Il n'y a plus de décalage entre l'expression électorale et l'opinion
publique.
• Dans la démocratie de partis, la liberté de l'opinion publique signifie
l'existence d'une opposition.
12 Démocratie de partis
 L’épreuve de la discussion :  
• Contrairement au parlementarisme, les séances plénières du parlement
ne sont plus le lieu de la discussion délibérative et les députés
individuels ne peuvent pas changer d'avis sous l'effet de la discussion,
une fois que la position du parti a été fixée.
• Une véritable discussion délibérative se déroule entre les partis
(majoritaire et minoritaire)
• Une concertation avec des institutions comme les syndicats et le
patronat a été intégrée au processus de décision politique, en particulier
dans le domaine de la politique économique : c'est ce que la science
politique anglo-américaine a appelé le « néo-corporatisme ».
Démocratie du public
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 L'élection des gouvernants :
• La personnalité des candidats en apparaît comme un des facteurs
essentiels de l’élection. Les électeurs votent différemment, d'une
élection à l'autre, selon la personnalité des candidats offerts à leur
choix. Les électeurs votent de plus en plus pour une personne, et
non plus seulement pour un parti ou un programme.
• Les techniques de communication jouent, tout d'abord, un rôle
essentiel : la radio et la télévision, qui tendent à devenir les moyens
de communication principaux, confèrent un caractère direct et
sensible à la perception des candidats et des élus par les électeurs.
• La démocratie du public est le règne de l'expert en communication
Démocratie du public
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 La marge d’indépendance des gouvernants :  
• Les études électorales s'accordent à reconnaître que les gouvernants sont
aujourd'hui élus sur ce que l'on appelle des « images », à la fois les images
personnelles des candidats, mais aussi celles des mouvements ou des partis
auxquels ils appartiennent.
 Liberté de l’opinion publique :
• Les partis politiques ne possèdent en général plus de journaux à grand tirage
propres. D'autre part, la radio et la télévision se sont constituées sur une base
non partisane et leur statut est, à cet égard, demeuré inchangé depuis leur
apparition. Le résultat de cette neutralisation relative des médias vis-à-vis
des clivages partisans est que les individus forment leurs opinions politiques
en puisant aux mêmes sources d'information, quel que soit le parti politique
dont ils se sentent proches.
Démocratie du public
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 Liberté de l’opinion publique :


• Par conséquent, on retrouve donc ici la possibilité, quasi disparue
dans la démocratie de partis, d'un découplage entre le vote et
l'opinion publique sur les différents problèmes de l'heure.
• À côté des manifestations et des pétitions qui conservent un rôle
important, une nouvelle forme d'expression de l'opinion publique a
conquis une place centrale : les sondages d'opinion.
Démocratie du public
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 L’épreuve de la discussion :  :
• La discussion de problèmes spécifiques n'est donc plus cantonnée au
parlement (comme dans le parlementarisme) ou aux comités de
concertation entre partis et groupes d'intérêt organisés (comme dans la
démocratie de partis), elle est portée devant le public à travers les
médias.
• Toutes les études soulignent aujourd'hui l'importance numérique
croissante d'un électorat flottant qui ne vote pas en fonction
d'identifications partisanes stables, transmises de génération en
génération, mais change son vote selon les enjeux et les problèmes de
chaque élection.

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