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SPARTACUS Rachelle - L1 Droit (Groupe 2)

Séance 7 - La démocratie

Dissertation : “La démocratie participative, complémentarité ou opposition à la


démocratie représentative ?”

Selon Abraham Lincoln, la démocratie est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le
peuple.
Étymologiquement, la démocratie désigne le gouvernement par le peuple. Il existe plusieurs
types de démocraties : la démocratie directe, la démocratie libérale, la démocratie
participative, la démocratie pluraliste, la démocratie populaire, la démocratie représentative,
la démocratie semi-directe et la démocratie sociale.
La démocratie représentative repose sur l’idée que la souveraineté, ne pouvant matériellement
être exercée directement par la Nation, celle-ci la confie à des représentants qui décideront en
son nom. Ce système est initié par Montesquieu dans son ouvrage L’esprit des lois (1548) et
repris par Sieyès en 1789 et consacré en France pour la première fois dans la Constitution de
1791.
La démocratie participative vise à enrichir les formes traditionnelles de démocratie élective,
parfois victimes d’un certain discrédit, et à susciter une adhésion plus forte des citoyens au
système politique, par l’organisation de procédures (débats, enquêtes publiques, instances
consultatives, initiatives populaires…) permettant de les faire participer, ainsi que leurs
associations représentatives, à l’élaboration même des décisions politiques.
Tandis que la démocratie représentative repose sur l'élection de représentants pour prendre
des décisions à la place du peuple, la démocratie participative cherche à intensifier
l'engagement direct des citoyens dans le processus décisionnel. En effet, la démocratie
représentative repose sur la notion de mandat qui est une notion emprunté au droit romain
connu du droit civil français et qui est le titre par lequel la Nation confie à ses représentants le
pouvoir de décider en son nom. Le mandat est dit représentatif et les représentants agissent
selon ce qu’ils pensent être l’intérêt de la Nation mais pas en se conformant directement à la
volonté des électeurs.
Si dans une certaine mesure, la démocratie participative contribue à la démocratie
représentative, elle peut aussi entrer en conflit avec cette dernière. Nous allons étudier dans
quelle mesure la démocratie participative vient-elle compléter la démocratie représentative, et
quels sont les points de tension entre ces deux formes de démocratie.

I. La complémentarité entre démocratie participative et démocratie représentative

La démocratie participative permet un renforcement de la citoyenneté. La citoyenneté est un


statut légal et politique conféré à un individu par un État, lui accordant un ensemble de droits,
devoirs et privilèges liés à sa participation à la vie civique et politique de cette entité étatique.
En tant que citoyen, une personne bénéficie généralement de droits fondamentaux tels que la
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liberté d'expression, le droit de vote, le droit à un procès équitable, et d'autres protections


juridiques.
La démocratie participative élargit la participation politique au-delà du simple acte de vote,
encourageant les citoyens à s'impliquer activement dans la formulation des politiques
publiques. Dans une société hétérogène, la démocratie participative assure la cohérence
sociale. Ce type de démocratie tente de combler les lacunes de la démocratie représentative :
manque de représentativité, intérêts des élus différents de ceux des électeurs, concentration
des pouvoirs et désintérêt du vote. Afin que les citoyens soient plus impliqués dans le
processus décisionnel, la démocratie participative met en place des coélaborations comme des
conférences de citoyens ou des concertations publiques.

II. Les points de tension entre démocratie participative et démocratie représentative

La démocratie participative est encore jugée trop inefficace. En effet, le pouvoir décisionnel
demeure entièrement dans les mains de l’autorité publique. Prenons l’exemple de la
concertation de communication. C’est le type de participation le plus utilisé auprès de la
population. Les résultats de cette concertation n’ont pas beaucoup d’importance puisque
l’objectif est de montrer que la collectivité associe la population. Finalement la population
s’exprime mais son débat n’a pas d’incidence sur les affaires publiques.

La démocratie participative est considérée comme une solution envisageable à la crise de


méfiance qui affecte la sphère politique. Le but est de rétablir les connexions entre la société
civile et les institutions. En réalité, il s'agit souvent de consultations fictives pour justifier des
décisions déjà prises. La plupart des initiatives de démocratie participative n'ont abouti qu'à
des changements mineurs dans les rapports de pouvoir et la répartition des ressources. Les
institutions et les groupes dominants peuvent évoluer sans que rien de significatif ne change.

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