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Secondes – chapitre 5 

: comment s’organise la vie politique ?

I/ Quelles sont les spécificités du pouvoir politique ?

II/ Quelles sont les principales institutions politiques au sein de la Veme République ?

III/ Comprendre que les modes de scrutin déterminent la représentation politique et comment ils
structurent la vie politique. Quelques rappels de cours.

- La démocratie représentative nécessite des élections pour désigner des représentants


politiques. (il faut une compétition politique pour assurer le pluralisme politique)
- Les scrutins désignent les modalités de mise en place d’une élection ; ils différent selon le
type d’élection en France ; On trouve divers modes de scrutin (majoritaire, proportionnel et
mixte) et selon qu’il est uninominal/binominal/plurinominal, à un tour ou 2 tours…
- Selon le mode de scrutin, les résultats sont sensiblement différents dans la répartition des
sièges par exemple à pourvoir dans une assemblée de représentants élus.
- La représentation politique dépend donc des modes de scrutin choisis, donc des règles que
la Constitution fixe pour l’organisation de l’élection.

Actualité politique :

- Elections présidentielles et législatives d’avril et juin 2022

1. Les divers modes de scrutin en France.

 Scrutins majoritaires/ proportionnels

Vocabulaire à connaitre :

Suffrage = vote, voix, droit de voter d’où idée d’expression pour choisir ses représentants ou lors
d’un referendum ; il peut être restreint/universel, direct/indirect ; il vient des électeurs qui
expriment leurs suffrages.

Scrutin = ensemble des opérations de vote et des modes de calcul destinés à départager les
candidats aux élections ; il peut être uninominal/de liste, majoritaire (à un/deux tour(s))
/proportionnel/mixte.

https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-elections-en-France/Les-differentes-elections

Relevez alors pour les élections principales, les détails de l’organisation des modes de scrutin.

2. Les effets du mode de scrutin su la vie politique.

– Le mode de scrutin proportionnel permet de mieux représenter la diversité des opinions politiques
des électeurs, puisque même les formations politiques n’obtenant que 5 ou 10 % des voix peuvent
obtenir un siège dans l’assemblée élue. En revanche, selon ce mode de scrutin, une majorité
parlementaire est plus difficile à construire ; elle peut être fondée sur des alliances instables entre les
partis élus.

– Le mode de scrutin majoritaire, inversement, est moins représentatif de la diversité des opinions
politiques des électeurs, mais il permet de dégager une majorité parlementaire stable. Dans ce cas-
là, les partis politiques sont contraints de former des alliances stables ou de fusionner avant les
élections pour espérer remporter des sièges.

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On retient sur le III/ :

- Dans le cadre de la démocratie représentative, les citoyens exercent leur souveraineté par
l’intermédiaire de représentants : les représentants sont élus, selon différents types de
scrutins.
- C’est la question de la représentation des citoyens par leurs représentants qui est en jeu, et
la façon dont les représentants sont élus et obtiennent des voix et des sièges d’élus.
- Les différentes élections en France se distinguent selon qu’elles sont organisées avec un
scrutin majoritaire à 2 tours (c’est le cas en France, pour les élections présidentielles et les
élections législatives), ou à la proportionnelle (pour les élections européennes en
particulier).

IV/ la vie politique repose sur la contribution de différents acteurs politiques (partis politiques,
SCO, médias)

Une diversité d’acteurs contribue au fonctionnement de la démocratie et à la vie politique.

Les acteurs politiques sont :

- Les partis politiques,


- Et les autres acteurs politiques regroupés dans la Société Civile Organisée (la SCO
correspond à la notion de groupes d’intérêt dans un sens large (lobbies, associations,
syndicats, Eglises, etc…) ; la SCO prend sa place dans la vie démocratique, en influençant, en
coopérant avec la puissance publique ou en contestant les décisions de la puissance publique
;

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- Les médias jouent aussi un rôle dans la vie politique (ils contribuent à nourrir le débat public,
ils interprètent et transmettent l’information aux citoyens).

On se demande ce qui différencie un parti politique des autres acteurs de la vie politique (comme un
syndicat par ex, ou un groupe d’intérêt, une association,...) ; Quels sont leurs rôles ? en quoi ils
participent à la vie démocratique ?

1. Les partis politiques dans le fonctionnement de la démocratie

a. Qu’est-ce qu’un parti politique ?

Définition : un parti politique

Selon la définition proposée par La Palombara et Weiner dans Political Parties and Political
Development (1966), les partis politiques sont des organisations durables, possédant des ancrages
locaux et dont l’objectif est la conquête du pouvoir au moyen de la recherche du soutien populaire.

Un parti = C’est une association organisée au service d’une idée  ; rassemble des citoyens unis par une
philosophie ou une idéologie commune.

Les partis se développent avec le début du suffrage universel, leur apparition est liée à l’avènement
des régimes démocratiques parlementaires ; au départ, les partis se forment au sein des groupes
parlementaires, puis avec l’augmentation du nombre d’électeurs et l’introduction du suffrage
universel, les partis sont constitués à l’extérieur du Parlement en structures organisées.

A savoir :

Tout parti dispose d’un texte constitutif qui précise son organisation interne.

En général, au niveau national, un congrès, réuni périodiquement, composé de représentants des


adhérents, est l’occasion d’un débat et a pour mission première de désigner les instances nationales
du parti avec au sommet un « chef ».

Au niveau local, il existe des entités de base (sections) qui sont regroupées par fédérations
départementales, dont les instances sont élues par les adhérents et reposent sur des militants de
base.

 Dès lors que les citoyens élisent des représentants dans la démocratie représentative, les
partis sont des organisations politiques capables de désigner des candidats, de proposer
des programmes politiques, et de participer à la compétition politique en vue des
élections. Cf doc 1 et 3 p.116-117
 Ils animent la vie politique et participent au pluralisme, base de toute démocratie

b. Quelles sont les fonctions des partis politiques ?

 Doc 1 p.116 : Droits et devoirs des partis politiques (logos de différents partis et article 4 de la
Constitution)

 On remarque la pluralité de partis politiques qui ont sélectionné des candidats pour l’élection
présidentielle. Tous sont des structures politiques durables organisées autour d’une idéologie
commune. Nous avons donc un pluralisme politique grâce à de nombreux partis politiques en
compétition.

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Ils se distinguent les uns des autres par une idéologie, les candidats sélectionnés, les programmes,
leur façon de mobiliser les citoyens. Ils ont en commun de viser la conquête du pouvoir et de concourir
à l’élection.

 Les partis sont orientés vers la compétition électorale, c’est-à-dire qu’ils concourent aux élections =>
ils cherchent à mobiliser les citoyens pour faire élire des candidats, à rallier les électeurs à leurs idées,
à leurs programmes politiques. Par ailleurs les partis aujourd’hui comptent une proportion très
importante d’élus parmi leurs membres (40% d’élus parmi les adhérents du PS par ex). Les membres
des partis politiques sont souvent des professionnels de la politique.

 Certains partis ont des élus de gouvernement, d’autres sont des partis d’opposition, d’autres sont
appelés partis des extrêmes (ils se situent soit à l’extrême droite, soit à l’extrême gauche)  ; essayez de
les situer sur l’échiquier politique, et de retrouver leur candidat à l’élection présidentielle de 2017 ou
de 2022.

 Doc 3 p. 117 Les différentes fonctions des partis politiques.

Les partis jouent plusieurs rôles dans la vie démocratique : cf schéma sur le rôle des partis politique
(OFFRE POLITIQUE ET ELECTORALE / SELECTION DES CANDIDATS ET DES ELUX / POLITISATION ET
MOBILISATION DES CITOYENS)

 Ils sont des intermédiaires entre le peuple et le pouvoir : ils proposent des programmes (offre
politique et électorale) ; ils sélectionnent et désignent des candidats pour les élections, ils animent le
débat politique (soit avec leurs élus, soit dans l’opposition, ou dans le débat public).
 Les partis cherchent à mobiliser les citoyens et contribuent aussi à leur politisation :
- Fonction de mobilisation : en recherchant le soutien, l’adhésion des citoyens lors des élections
particulièrement, en cherchant à mobiliser des voix pour les candidats du parti lors des campagnes
électorales. Ils mobilisent aussi des militants, qui peuvent s’engager pour soutenir l’action du parti.
- Fonction de politisation des citoyens, qu’ils soient des sympathisants, des militants, des adhérents ou
de simples citoyens. Les partis animent la vie politique, ils aident les citoyens à s’intéresser à la vie
politique, à se situer politiquement : on dit que les partis structurent l’opinion publique.

6. Lire : En quoi l’offre politique et électorale consiste-t-elle ?

L’offre politique et électorale consiste à élaborer un programme d’actions conforme aux valeurs du
parti et en fonction d’un diagnostic sur la situation du pays. En dehors des campagnes électorales,
cette offre se construit au sein de chaque parti ; en cas de primaire, chaque candidat développe son
propre programme et c’est celui du candidat victorieux à la primaire qui s’impose au parti lors de la
campagne électorale. Les partis au pouvoir doivent en général accepter le programme défini par le
pouvoir exécutif.

7. Expliquer : Quelles sont les vertus du débat politique ?

Le débat politique permet de former et de socialiser les citoyens, donc d’influencer l’opinion publique  ;
les citoyens manifestent un intérêt pour la politique, sont capables de se situer sur l’échiquier
politique, donc davantage susceptibles de se mobiliser lors des campagnes électorales.

8. Analyser : Pourquoi un candidat a-t-il intérêt à se présenter au nom d’un parti ?

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Un candidat a intérêt à se présenter au nom d’un parti car celui-ci lui procure des ressources
indispensables lors de la campagne électorale : ressources cognitives (programme), financières,
logistiques (accès aux médias, organisation des meetings) et humaines (soutien des adhérents, des
militants et des électeurs fidèles).
9. Expliquer : Pourquoi la fonction de sélection des candidats par les partis est-elle utile aux
citoyens ?

La fonction de sélection des candidats par les partis est utile parce qu’en donnant une étiquette
partisane au candidat, elle permet aux citoyens de le situer sur l’échiquier politique. Comme chaque
parti n’investit qu’un candidat par circonscription, l’offre électorale est limitée, ce qui permet
l’existence de débats démocratiques clairs ; lorsqu’il y a trop de candidats, il est difficile pour les
électeurs de les départager
Exercice :
1. Sélectionnez, parmi les propositions suivantes, celles qui correspondent à l’une des
fonctions des partis politiques dans une démocratie représentative :
□ Concourir à l’expression des suffrages ;
□ Transformer les volontés exprimées par les citoyens en propositions concrètes ;
□ Élaborer les programmes lors des campagnes électorales ;
□ Récolter les dons des particuliers ;
□ Sélectionner les candidats aux élections ;
□ Refléter la diversité des opinions politiques ;
□ Rassembler tous les citoyens ambitieux.

2. Comment la SCO contribue-t-elle à la vie politique ?

En rejoignant une association, un syndicat étudiant, un groupement professionnel, les citoyens


participent à la société civile organisée  ; ils défendent alors des valeurs ou des intérêts communs. Ces
actions collectives ont une dimension politique.

Notion SCO: Ensemble des groupes d’individus, autres que les partis politiques, qui se mobilisent
pour promouvoir des valeurs ou des intérêts communs. Toutes ces organisations distinctes du
pouvoir et distinctes des partis politiques, peuvent avoir recours au lobbying auprès des
représentants politiques pour défendre des intérêts particuliers ou une certaine vision de l’intérêt
général. Ils agissent alors comme des groupes d’intérêt.

Les lobbies, ou « groupes d’intérêts » sont des associations dont l’objectif est de défendre un intérêt
commun en cherchant à influencer l’action des gouvernants pour que cet intérêt soit pris en compte.

On distingue le lobbying interne, il s’agit de s’adresser directement aux décideurs, et le lobbying


externe, qui cherche à exercer une pression extérieure sur les pouvoirs publics, notamment en
passant par la mobilisation de l’opinion publique.

La démocratie repose sur l’Etat de droit (voir les principes de la Constitution, et le principe de
séparation des pouvoirs pour garantir l’Etat de droit), sur le pluralisme politique (plusieurs partis
concourent à l’expression des suffrages) et enfin nécessite l’existence de contre-pouvoirs !
(Possibilité de contester, de contrôler, d’exprimer des opinions …)

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Certains problèmes publics sont mis à l’agenda politique, c’est-à-dire considérés comme devant
faire l’objet de décisions ou de politiques publiques. Une fois mis en évidence par des associations,
des médias, ou des politiques, le Parlement en débat et élabore la loi…

 Doc 1 p. 118 Qu’est-ce que la SCO ? quelques illustrations

1. Trois composantes de la société civile organisée sont représentées : les associations, les syndicats
et les mouvements sociaux.

2. La société civile organisée ne poursuit pas le même objectif que les partis politiques : elle n’a pas
pour but de conquérir le pouvoir politique.

3. Comme les partis politique, la société civile organisée constitue un « corps intermédiaire », car elle
joue le rôle d’intermédiaire entre les citoyens et le pouvoir politique.

 Doc 2 p. 118 Les moyens d’action de la SCO (Tableaux présentant 3 modèles)

3. Les trois modèles d’action diffèrent par leur rôle (influence, coopération ou contestation) ;
par conséquent, ils ne mobilisent pas les mêmes moyens d’action, directs ou indirects.

4. Les modèles pluraliste et contestataire visent tous deux la mise sur agenda de l’intérêt
qu’ils défendent, en souhaitant que cette inscription à l’ordre du jour politique débouche sur
une décision favorable à cet intérêt.

 Doc 3 p. 119 Un exemple : Le mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes

6. Ce mouvement vise à obtenir des politiques publiques plus ambitieuses contre les violences
conjugales, sexistes ou sexuelles.

7. Plusieurs moyens sont utilisés : l’appel au soutien de personnalités, la pétition, la manifestation, le


lobbying lors d’un entretien avec le Premier ministre.

8. Le mouvement de lutte contre les violences faites aux femmes s’appuie sur l’influence (contact
formel avec le Premier ministre, prise de position publique), la coopération (un plan de mesures a été
remis au Premier ministre) et la contestation (manifestations contre les violences faites aux femmes).

5. Comment les médias influencent-ils la vie politique ?

Les médias permettent aux citoyens de s’informer, ils commentent l’actualité politique ; les médias
relaient aussi les actions de toutes les organisations politiques, partis politiques comme SCO.

On peut s’interroger d’une part sur l’outil médiatique utilisé par les acteurs politiques dans leur
communication politique ; ils soignent leur communication politique, et utilisent de plus en plus les
réseaux sociaux numériques pour diffuser leur message politique ou s’adresser directement aux
électeurs. (YouTube, Twitter, Facebook…) (cf doc 3 p.131)

Def Medias = moyens, techniques et supports de diffusion massive de l’information (presse, radio,
TV, cinéma…).TIC -techniques de l’info et de la communication)

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Les médias structurent aussi le débat politique. Ils ont un rôle dans la définition des évènements qui
méritent l’attention et peuvent influer sur l’angle sous lequel est perçue une personnalité ou une
décision. Ils participent au « cadrage des sujets ». Belin, ed 2019.

 Doc 4 p. 131 Nathan les sources d’information politique utilisés en premier (et en second)

On peut y trouver l’évolution des parts occupées par les différents supports médiatiques utilisés par
les électeurs pour s’informer sur la vie politique. On compare trois dates correspondant à 3 grandes
échéances électorales en France (3 périodes de campagne pour les présidentielles et les législatives  :
février 2007, mai 2012 et avril 2017.

La TV arrive aux trois dates en tête des sources d’information citées en premier (mais cette part est
en baisse) : de 59% à 56% puis 44% des électeurs citant la TV en premier.

La place d’internet est en hausse : 6%, puis 21% puis 31% des électeurs déclarent en premier lieu
utiliser internet pour s’informer en politique.

On peut penser avec l’usage d’internet, aux réseaux sociaux numériques.

 Doc 4 p. 119 Quelle est la place des médias dans la vie politique ?

9. Les médias sont indispensables aux citoyens parce qu’ils sont leur première source
d’information, notamment sur la vie politique et le fonctionnement des institutions ; les citoyens
prennent connaissance de faits ou d’opinions qui resteraient inconnus en l’absence des médias.

10. Les médias participent au jeu politique parce qu’ils sélectionnent et mettent en avant certains
enjeux politiques qu’ils jugent prioritaires : ils influencent en cela la classe politique, qui doit se
saisir de ces enjeux, et les citoyens, qui doivent se positionner sur ces enjeux. Ils sélectionnent aussi
le personnel politique : certains membres de la classe politique sont invités prioritairement sur les
plateaux de télévision.

11. Le personnel politique doit s’appuyer sur les médias pour acquérir une visibilité et une
notoriété, indispensables dans une stratégie de conquête du pouvoir.

Les électeurs s’informent pour se positionner sur l’échiquier politique, pour éclairer leurs préférences
politiques, pour pouvoir faire leurs choix de vote (suffrages)…

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Les partis, leurs candidats, plus généralement les acteurs de la vie politique ont donc un enjeu de
communication politique pour s’adresser aux électeurs, les mobiliser ou pour animer le débat
politique.

D’où l’importance croissante pour les candidats, de la communication politique, la nécessité de


soigner leur image politique…

Fin de ce chapitre ; voir les pages de synthèse 122 et 123. Et filmographie suggérée.

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