Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
Tout parti politique est doté d’un statut indiquant ses orientations
idéologiques, ses objectifs, les grands principes de son fonctionnement, son
organisation, ses instances, les règles de désignation des responsables et des
dirigeants.
Les partis politiques ne peuvent être fondés sur une base religieuse, linguistique, ethnique ou régionale, ou, d’une
manière générale, sur toute base discriminatoire ou contraire aux Droits de l’Homme. Ils ne peuvent avoir pour
but de porter atteinte à la religion musulmane, au régime monarchique, aux principes constitutionnels, aux
fondements démocratiques ou à l’unité nationale et l’intégrité territoriale du Royaume. L’organisation et le
fonctionnement des partis politiques doivent être conformes aux principes démocratiques. Une loi organique
détermine, dans le cadre des principes énoncés au présent article, les règles relatives notamment à la constitution
et aux activités des partis politiques, aux critères d’octroi du soutien financier de l’Etat, ainsi qu’aux modalités de
contrôle de leur financement.
- La représentativité de tous les membres du parti.
- Le contrôle financier et la prise des mesures contre la corruption.
- Le respect des droits fondamentaux des membres5.
Un parti politique qui fonde son organisation et sa fonction sur ces principes et
ces valeurs est à la meilleure position pour représenter les citoyens et les citoyennes
et pour les intégrer dans la vie politique voire même dans le système politique.
5
-¨ l’organisation interne des partis politiques¨ Le manuel de formation pour la démocratie.
Institut national démocratique pour les affaires
Les affaires internationales. Avril 2003
ont abandonné la politique de proximité 6. Cette régression, confirmée par les partis
politiques eux-mêmes, est qualifiée de déroute, de dérapage et de déviation pour ne
pas dire une trahison.
6
Ali SEDJARI : ¨Al’ origine de la crise des partis (1)¨
La vie économique du 04 juillet 2004 rubrique débat et chroniques
7
Hassan ZOUAOUI : ¨ l’absentéisme et la crise des partis¨
Le soir week end du 2fevrier 2012
8
Mohamed SASSI : ¨la crise touche tous les partis¨ aujourd’hui le maroc N°485 du 3oct2003
9
Naoufal CHERKAOUI :¨la faible participation déclenche une crise de confiance au sein des partis
Marocains
Maghrebia du 1novembre 2011
Le taux de participation lors des élections législatives est conçu comme un
verdict à leur manque d’efficacité par le passé. Ce qui a mouillé les partis politiques
marocains dans une crise de crédibilité au vu des citoyens qui font preuve de la plus
grande indifférence et un désamour vis-à-vis de la politique et qui a déclenché une
crise de confiance entre les citoyens et les partis politiques. L’illustration de cette
indifférence te ce désamour et cette méfiance réside les chiffres avancés dans un
sondage effectué en décembre 2006 dans lequel les sondés ont déclaré leur
intention de s’abstenir (45%) et pour des raisons d’offre politique (12%).. et qu’aucun
parti politique ne répond à leurs aspirations en jugeant que les candidas ne
cherchent que leurs propres intérêts(25%)10
En effet les partis politiques ont montré leur incapacité de remplir leurs
fonctions traditionnelles de représentation, de mobilisation et d’encadrement. Ils ont
cessé d’agir en tant qu’intermédiaire au sein d’un système politique tout en creusant
un fossé enter eux et leurs bases à cause de la stratégie carriériste des dirigeants
selon Abdelali DOUMOU11.
Cette situation de crise qui marque l’action partisane au Maroc est due, d’une
proportion non négligeable, à l’organisation des partis politiques marocains qui
souffre d’un manque de démocratie interne souvent provoquée par les jeunes et les
femmes sui se voient exclus des instances dirigeantes. Par là ces derniers manifestent
leur révolte à l’encontre des ainés, des vieux accusés de conservatisme et de
réactionnisme et d’avoir avalisé des noms qui ne disposent ni de militantisme ni de
popularité au sein même de leurs fiefs électoraux. Ainsi la grande partie des
instances du parti est monopolisée par une élite vielle, traditionnelle, sans
changement et d’une sensibilité extrême à l’existence des courants opposés à
l’intérieur du parti. Une telle organisation trompée dans la bureaucratie, dans la
centralisation, dans l’absence totale de toute communication entrave le
renouvellement des structures du parti et empêche, par la suite, le renouvellement
et l’émergence d’une nouvelle élite politique et sa visibilité sur le devant de la scène
politique, qui peut injecter du sang neuf et un nouveau souffle à l’action partisane et
à la vie politique. Ace déficit s’ajoute les stratégies politiciennes de l’institution du
palais qui ne cesse, sous la pression des mutations sociales et culturelles, d’embellir
10
Larbi BELAMINE : ¨crise au sein des partis : la crise en berne¨
La gazette du Maroc N° 561 du 26 janvier 2008
11
Abdelali DOUMOU : ¨le printemps arabe, la gauche et la conduite des réformes¨
La vie économique du 18 mars 2011
l’échiquier politique par l’incitation à la création des partis politiques dits partis de
l’administration, ou parti pro- makhzen dans le but de minimiser le danger probable
des partis historiques à savoir le parti de l’Istiqlal(parti de l’indépendance) ou le partis
des forces populaires(USFP).
2. a- le contexte régional
A partir du mois de décembre 2012 le monde arabe a connu un
ensemble de contestations populaires d’ampleur et d’intensité variables.
Autant d’expression sont utilisées par les medias pour qualifier ces
contestations (¨printemps arabe¨ de ¨ révoltes arabes¨ du ¨réveil arabe¨ …)
qui ont lieu dans beaucoup de pays d’Afrique (Tunisie, Egypte, Lybie, Algérie et
Maroc) et de Moyen Orient15 (Yémen, Oman Jordanie, Bahreïn et Syrie) sans
porter les même formes, ni revêtir les mêmes intensités, ni produire les
mêmes effets même si presque tous les observateurs ont constaté des points
communs, des similitudes dans les causes de ces dites contestations et dans les
objectifs poursuivis par les manifestants ( la dignité, la liberté et un pouvoir
politique digne, respectable et loin de toute corruption, de tout favoritisme et
de tout clientélisme) . En effet ces contestations ont constitué, d’une façon
incontestable, un événement majeur de l’année 2011 et un moment décisif qui
a marqué un tournant dans l’histoire de toute la région arabo-musulmane 16.
15
Mari Oiry VARACCA : ¨le printemps arabe à l’épreuve des revendications amazighes au Maroc :
Analyse des enjeux territoriaux et politiques du discours sur l’identité¨
Espace politique N° 18 du Mars 2012
16
Francesco CAVATORTA : ¨le printemps arabe : le réveil de la société civile : aperçu général¨
Dossier MED 2012 ; Université de Dublin
*- les jeunes se sont trouvés au cœur de ces manifestations. Ils sont descendus dans les rues pour exprimer leur
mécontentement, leur haine à l’égard des régimes en place et de la pratique autoritaire et corrompue des dirigeants au
pouvoirs aussi bien que les leaders des partis politiques dont les visages vieux et consommés. Ces jeunes qui ne cessent
d’être considérés comme apolitiques agissaient en dehors de toute affiliation aux partis politiques traditionnels.
** les réseaux sociaux sont utilisés comme moyen de mobilisation permettant aux utilisateurs de partager l’information
et de la faire circuler , de discuter toutes sortes de sujets en toute liberté et loin de toute oppression.
***les premières mobilisations se sont concentrés sur les antennes locales de la centrale syndicale en Tunisie à savoir
l’union générale des travailleurs tunisiens(UGTT) pour revendiquer les inégalités sociales et économiques dont
souffrent les ouvriers et toutes les couches populaires sont liées étroitement à la libération des capitaux et à la doctrine
néolibérale.
Les dites manifestations se sont caractérisés par trois traits (le facteur
jeunesse*, l’utilisation de des espaces sociaux** et le renouveau du
syndicalisme***.
Les soulèvements que connaissent les pays du sud de la méditerranée et les
pays du Moyen orient ont remis en cause la façon de faire la politique et ont
sonné le glas de l’action politique menée par les partis politiques ce qui
incombe aux responsables de ces derniers de repenser le cadre de leurs entités
politiques à tous les niveaux : organisationnel, idéologique, fonctionnel.. Dans
le but de tenir en compte de nouvelles formes d’action, de structure et de
nouveaux acteurs.
Suite à une répression des sit-in de solidarité avec les peuples tunisiens
et égyptiens en lutte pour la démocratie par les forces de l’ordre .Depuis
plusieurs jeunes se sont rassemblés et ont décidé la proposition d’un premier
appel , risque de rester à l’écart de la dynamique enclenchée dans la région, à
manifester pour la démocratie, l’égalité et la justice. Ils se sont donnés le 20
février comme jour de protestation et de revendication, d’où le nom du
mouvement (mouvement 20 février).Ainsi c’est un mouvement crée dans la
foulée des événements tunisiens et égyptiens et qui ont bien atteint le Maroc
et leur impact y’est réel17. Depuis le Maroc n’a pas été épargné de la vogue de
ces événements malgré ses apparences de relative paix sociale et consensus
politique.
Le mouvement 20 février a pu mobilisé plusieurs jeunes par le biais des
réseaux sociaux et les a incités à descendre dans les rues dans des marches et
des sit-in pacifiques pour porter critique à la corruption généralisée et
systématisée, aux corrompus, à l’inégalité sociale, à la pauvreté, au
chômage..Tout en revendiquant la dissolution du parlement, le départ du
gouvernement Abbas ELFASSI, le jugement de tous ceux qui sont impliqués
17
Beatrice HIBOU :¨le mouvement 20 février, le makhzen et l’antipolitique l’impensé des reformes au
Maroc¨CERI. Sciences po mai 2011
dans le pillage, la gabegie, la lapidation des deniers publics, la reconnaissance
de la langue amazighe comme langue officielle, une nouvelle constitution
démocratique garantissant une monarchie parlementaire. .
18
Leila MERNISSI :¨le mouvement 20 février vers une seconde indépendance¨
Revue Avirroes N° 4-5 spécial printemps arabe 2011
experts étrangers. C’est une première dans l’histoire constitutionnelle
marocaine. A vrai dire c’est un produit marocain. Cette attitude de par le
souverain constitue une réponse aux manifestants et par là même les
légitimant en partie.
Le contexte régional et national nécessite des partis politiques forts qui
peuvent réhabiliter l’action partisane et assainir le champ politique et mettre
fin à la balkanisation de l’échiquier politique qui rend flou les perceptions des
citoyennes et impossible de former une majorité cohérente et forte. Ainsi les
partis politiques sont au rendez-vous avec l’histoire : le changement ou
l’éclipse si non la disparition.
19
-Le parti de l’Istiqlal est crée le 10décembre 1943 par Ahmed BALAFREJ(1908-1990).il fut le premier secrétaire général
pour une période de 17 ans(1943-1960), succédant de Allal ELFASSI(1910-1974) qui à pris le titre de ¨ZAIM¨pour une
durée de 14 ans(1960-1974) ,puis M’hamed BOUCETTA(1925) fondateur du parti et son secrétaire général pendant 28
ans(1974-1998)et son quatrième secrétaire fut Abbas ELFASSI(1940) de 1998jusqu’au eiziéième congrés2012 qui a
couronné Hamid CHabat (1953).
20
- Tahar ABOU EL FARAH :¨ comment l’Istiqlal élit son secrétaire général¨
La vie économique N° 274 du 19-juin 2O12.
partisane¨ de se mesurer au fils du fondateur 21, chef spirituel de tous les
istiqlaliens et les istiqlaliennes . Jusque là Abdelwahed ELFASSI (1949) demeure
l’unique candidat postulant pour le poste de secrétaire général du parti sans
concurrent d’où l’incapacité du parti de produire un autre candidat hors la
famille ELFASSI.
Les temps ont changé et le Maroc a connu des changements depuis
2011 d’où la politique des compromis est désormais conçue caduc. Ainsi le
parti de l’Istiqlal n’est plus en 1998 où Abbas ELFASSI est élu suite à un
compromis, il n’est même plus en 2009 quand Mohamed ELKHAILIFA s’est
retiré à la dernière minute au profit du secrétaire sortant. Les militants du parti
veulent le changement au niveau des instances décisionnelles et revendiquent
l’élection du secrétaire général comme l’article 57 du statut du parti stipule. De
même que Hamid CHABAT a manifesté son intention de présenter sa
candidature au poste du secrétaire général du parti de l’Istiqlal en déclarant
que l’ère que vit le Maroc est une ère de démocratie et la politique du
consensus ne servira en rien les intérêts du partis 22. Il s’agit pour lui de mettre
fin au règne de la famille ELFASSI. Il s’est vu porté sur les épaules des siens
sillonné la salle qui a abrité le congrès en scandant les slogans¨ non au parti de
la famille, non à l’hérédité, le peuple veut le changement¨ 23 . Malgré la
tentative de Mohamed ELKHALIFA,et la réunion du comité exécutif de parvenir
à un consensus et d’endiguer Hamid CHABAT. Ce dernier s’attache à sa
candidature. Depuis le seizième congrès du parti de l’Istiqlal a opposé deux
candidats au poste du secrétaire général et par la suite a opposé deux camps à
savoir le camp de Abdelwahed ELFASSI comme le défenseur du patrimoine de
la famille ELFASSI , doté d’une légitimité familaile et historique et le camp de
Hamid CHABAT le syndicaliste. Ces deux candidats présentent des profils
différents : Abdelwahad ELFASSI24 : un véritable gentleman, cardiologue de
carrière, ancien ministre de la santé, respecté et qui jouit d’une grande estime
au sein du parti. C’est un homme de valeurs, homme de consensus. Il manque
21
- Tahar ABOUELFARAH : article cité.
22
- Gihane GATTIOUI :¨congrès de l’Istiqlal : le poste de chef de file convoité par le camp de Hamid
CHABAT¨le matin du 25 juin 2012
23
-Mohamed BOUDARHAM :¨Istiqlal : le combat des chefs¨
La revue Telquel du 18 juillet 2012
24
- Abdelouahed El Fassi est un cardiologue et homme politique marocain né le 31 octobre 1949 à Tanger1. Il a été
ministre de la Santé dans le gouvernement el-Youssoufi I de 1998 à 20002. Il est actuellement membre du bureau
exécutif du Parti de l'Istiqlal.
de punch (énergie), de présence et de charisme, tandisque Hamid CHABAT
25
homme de terrain, tribun, né au penchant populiste, dispose d’appui un peu
partout. Il a les sympathisants dans toutes les instances du parti et les
organisations parallèles. H CHABAT le type que rien ne peut le freiner, le type
qui n’a pas froid aux yeux même s’il annonce les mensonges, rien ne l’intimide
et aucune partie ne trouve grâce à ses yeux : il a traité Mehdi BENBARKA en
sanguinaire26 et il a considère Fès comme ville sacrée au titre qu’al qods ou la
Mecque.
La candidature inattendue de Hamid CHABAT a permis au parti de l’Istiqlal de
vivre une confrontation entre deux camps et un exercice inédit de démocratie
interne. Au terme d’un vote démocratique, garanti contre toutes fraudes et
toutes manipulations des électeurs, Hamid CHABAT a été élu, avec 478
suffrages contre 458 contre son rival Abdelwahed ELFASSI, à la tête du parti. En
effet H. CHABAT s’est imposé par les urnes dans une vieille formation politique
habituée aux successions consensuelles et aux Zaims issus des grandes familles
et des notables. Il représente la nouvelle génération issue des couches
populaires, une génération qui a mis terme à une époque ou les postes
s’héritaient. C’est une vraie révolution au sein du parti de l’Istiqlal. La
désignation de H. CHABAT a suscité beaucoup de réaction de la part de ses
médisants. Dans ce cadre on assiste à l’expression de plusieurs membres du
comité central du parti de retirer leur candidature à l’élection du comité
exécutif et la création, à l’initiative de deux cents membres de la commission
centrale, d’un courant ¨sans répit pour la défense des constantes du parti de
l’Istiqlal. Par ces réactions la légitimité du nouveau chef est contestée par le
camp adversaire qui a mis le doigt sur plusieurs décisions influerons le parti et
ses structures (la désignation des coordonateurs régionaux, la date de la
session du conseil national le mémorandum adressé au chef du
gouvernement..)27Cette contestation va se traduire par une action référée en
25
- Né en 1953 dans un petit patelin connu sous le nom de Braness de la région de Taza, issu d’une famille modeste
d’un pére membre du parti de l’Istiqlal ancien résistant au sein de l’armée de libération. Après l’obtention d’un diplôme
de technicien spécialisé il a commencé sa carriére professionnelle dans la société des industries mécanique et
éléctriques de Fes(SIMEF) d’où vient le qualifiant de cycliste que l’opinion publique colle à cette personne. Il est député
et maire de Fés .
26
-Driss BENNANI : ¨profil : le fabuleux destin de Hamid CHABAT¨
Revue telquel du 11octobre 2012
27
- Amine HARMACH :¨ Les détracteurs de Hamid Chabat se mobilisent¨
justice que le tribunal de première instance a rejeté. Cette cacophonie n’a
même pas attiré l’attention de H. CHABAT qui a déclaré que des mains
invisibles l’ont emporté à la tête du parti. Qui a intérêt à mettre H. CHABAT le
simple ouvrier dépourvu de toute formation académique et politique? Sans
savourer le gout de sa victoire il entraine des réunions partisanes et des
rencontres avec la presse afin de marquer son territoire et de forger sa propre
image. Désormais H.CHABAT est devenu une icône incontournable de
l’échiquier politique.
28
- 1975 la tenue du congrès extraordinaire du parti à l’initiative de Abderrahim BOUABID, Abderrahmane
ALYOUSSOUFI et Mohamed EL YAZGHI. Lors de ce congrès A. BOUABID est élu premier secrétaire du parti (1975-1992).
29
La démocratie pluraliste est conçue comme un système politique ou la Constitution doit garantir les libertés
fondamentales (liberté de penser, garanties contre l'arbitraire, liberté de la presse, liberté de réunion, etc.), la
séparation des pouvoirs (exécutif et législatif, principalement), le suffrage universel, l'organisation d'élections libres et
régulières et le multipartisme. Des procédures de révision constitutionnelle doivent également y être prévues ainsi que
le contrôle de la constitutionnalité des lois et celui des consultations électorales.-(Larousse)
publique. La participation au gouvernement d’alternance (1998) et la décision
de rester au gouvernement de 2002(sous la présidence du technocrate Driss
JETTOU) et de 2007(sous la direction de Abbas ELFASSI secrétaire général du
parti de l’Istiqlal) avaient des répercussions néfastes sur le parti des forces
populaires. Cette expérience a altéré l’image du parti et a démunie sa
crédibilité aux vues des militants et des citoyens d’une part et d’autre part a
déclenché une crise concernant son identité idéologique, son organisation et
sa gestion. Cette situation s’est traduite par les résultats recueillis par le parti
lors des élections législatives. Il s’est contenté de la cinquième place à
l’élection législative anticipée du 25 novembre 2011. Le rapport présenté au
conseil national le 11janvier 2011 a considéré que ces résultats sont une
résultante due à une crise du parti. Une crise qui touche aux choix socialistes
du parti, sa ligne politique, sa vie organisationnelle et ses méthodes de gestion
d’où la nécessité de repenser le cadre organisationnel, idéologique et
gestionnaire du parti. Ainsi le parti de l’union socialiste des forces populaires
est censé procédé à une cure radicale et globale pour refaire son image, faire
peau neuve et devenir un parti démocratique et moderne. Pour être en
mesure de la refonte du parti et de sa cristallisation, les socialistes sont
appelés à bien exploiter l’occasion du neuvième congrès. Ce dernier constitue
une étape décisive dans l’histoire et le devenir du parti. Le 14,15 et 16
décembre est la date de l’organisation du neuvième congrès sous le slogan
¨ensemble pour la construction du Maroc de la démocratie et de la
modernité¨. La date et le slogan sont soigneusement choisis. Car la date
coïncide plus ou moins avec les préparatifs de l’assassinat d’Omar
30
BENJELLOUNE et le slogan met le parti, désormais, dans une logique
d’opposition en rompant avec tous ceux qui ne sont pas modernes (passéistes)
et qui ns sont pas démocratiques (anti démocratiques)*.
35
- deux débats ont été organisés un par radio plus et un autre par 2M .
dénigrement des résultats par d’autres ( Ahmed ZAIDI) les socialistes
semblent accepter le verdict des urnes comme moyen démocratique.