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Depuis les années 1933, le Royaume du Maroc commence à voir apparaître ses premières structures politiques qui prendront de plus
en plus de place au sein de la monarchie absolue et par la suite au sein de la monarchie constitutionnelle. De par la volonté
d'indépendance du Protectorat français d'une part mais aussi de la reconnaissance de l'existence du multipartisme dans la vie politique
marocaine.
En effet lors de son indépendance en 1955, le Royaume voit un système électoral placé sous le signe du multipartisme apparaître
entraînant au fil des années la naissance de plusieurs partis politiques de droite et de gauche mais aussi des partis religieux.
De nos jours le Maroc est une monarchie constitutionnelle qui ne compte pas moins de 36 partis politiques toutes tendances
confondues.
Sommaire
Sur un plan légal
Histoire
La naissances des premières structures politiques marocaines.
La reconnaissance du multipartisme au Maroc.
Les premières crises politiques après l'indépendance.
Les partis politiques des années 2000 à nos jours.
Liste des partis politiques
Actuels
Créés entre 1940 et 1970
Créés entre 1970 et 1990
Créés entre 1990 et 2000
Créés après 2000
Dissous, disparus, fusionnés, renommés ou non reconnus
Coalitions politiques
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
« Les partis politiques œuvrent à l'encadrement et à la formation politique des citoyennes et citoyens, à la
promotion de leur participation à la vie nationale et à la gestion des affaires publiques. Ils concourent à
l'expression de la volonté des électeurs et participent à l'exercice du pouvoir, sur la base du pluralisme et de
l'alternance par les moyens démocratiques, dans le cadre des institutions constitutionnelles.
Leur constitution et l'exercice de leurs activités sont libres, dans le respect de la Constitution et de la loi. Il ne peut
y avoir de parti unique.
Les partis politiques ne peuvent être fondés sur une base religieuse, linguistique, ethnique ou régionale, ou, d'une
manière générale, sur toute base discriminatoire ou contraire aux Droits de l'homme.
Ils ne peuvent avoir pour but de porter atteinte à la religion musulmane, au régime monarchique, aux principes
constitutionnels, aux fondements démocratiques ou à l'unité nationale et l'intégrité territoriale du Royaume.
L'organisation et le fonctionnement des partis politiques doivent être conformes aux principes démocratiques.
Une loi organique détermine, dans le cadre des principes énoncés au présent article, les règles relatives notamment
à la constitution et aux activités des partis politiques, aux critères d'octroi du soutien financier de l'État, ainsi
qu'aux modalités de contrôle de leur financement. »
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Selon l'article premier de la loi no 36-04 de 2006, relative aux partis politiques :
« Le parti politique est une organisation permanente et à but non lucratif, dotée de la personnalité morale, instituée
en vertu d'une convention entre des personnes physiques, jouissant de leurs droits civils et politiques et partageant
les mêmes principes, en vue de participer, par des voies démocratiques, à la gestion des affaires publiques. »
Histoire
C'est dans ce contexte d'affrontement que la première structure officielle voit le jour au Maroc en 1933, symbolisée par la Koutla qui
est une coalition marocaine regroupant trois partis politiques de l'opposition avant la formation du gouvernement d'alternance en 1998,
prônant l'Istiqlal qui signifie l'indépendance.
Toujours la même année, c'est la naissance du Parti National de la Réforme. À Fès en 1937 sous la présidence de Allal El Fassi, un
autre Parti national de la Réforme voit le jour dans cet esprit d'indépendance.
Durant cette période plusieurs autres partis sont créés comme le Parti Communiste Marocain (PCM) en 1943 qui sera interdit en 1952
et qui reviendra en 1969 sous le nom du parti de la libération et socialisme (PLS) qui sera légalisé en 1974 sous le nom de du Parti du
Progrès et Socialisme (PPS).
Par la suite Allal El Fassi et Ahmed Balafrej créent le Parti National pour l'Isqtiqlal, connu sous le nom de Parti National qui sera
interdit par la suite et dont les revendications portaient sur le caractère provisoire du statut de protectorat.
En 1944 c'est la création du parti de l'Istiqlal et plus tard en 1946 c'est la création du parti Démocratique et de l'Indépendance (PDI)
pour contrer le Dahir berbère et présenter des revendications de réformes politiques et sociales aux autorités françaises du protectorat.
Le pouvoir central promulgue un nouveau Dahir concernant les libertés publiques qui vient interdire le Parti unique.
Plusieurs mouvements de contestation commençaient à émerger concernant les fondements constitutionnels ou encore la façon de
gérer le pays ce qui entraînera la naissance d'un parti politique nommé l'union nationale des forces populaires (UNFP) en octobre 1959
avec de grandes figures politiques et signataires du traité d'indépendance tel Mehdi Ben Barka, Abderrahman Youssoufi, Abellah
Ibrahim, Abederrahim Bouabid et bien d'autres.
De 1956 à 1999, pas moins de douze partis verront le jour notamment en 1958 avec le Mouvement Populaire (MP) un parti politique
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de droite d'idéologie berbériste par Mahjoubi Aherdane .
Durant cette période le Maroc connaît une bataille acharnée entre le pouvoir central et l'UNFP qui se soldera par la victoire en 1959 de
Abdallah Ibrahim qui était secrétaire général du parti de l'UNFP et qui aboutira à la formation du quatrième gouvernement qui ne
durera que sept mois puisque le Maroc passera à un gouvernement royal.
En parallèle malgré cette crise, en 1963 le parti Démocratique de l'indépendance et de la Choura (FDIC) est créé mais aussi le
Mouvement Populaire Démocratique et Constitutionnel (MPDC) en 1965 qui deviendra plus tard Parti de la Justice et du
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Développement (PJD). En 1967 c'est aussi la création du parti de la justice et du développement (PJD) par Abdelkrim el Khatib .
Cette crise politique pousse a l'instauration d'un état d’exception conformément à l'article 35 de la Constitution marocaine qui durera
jusqu'à 1970 date a laquelle une nouvelle Constitution est élaborée donnant plus de pouvoir à l'exécutif au détriment du législatif et
judiciaire.
C'est dans ce contexte que l'UNFP et le parti de l'Istiqlal s'unissent en formant une coalition contre cette révision constitutionnelle.
Cette union se soldera par la victoire du parti de l'Istiqlal face à l'UNFP aux élections et qui entraînera le départ de quelques leaders
politiques socialistes modérés tels qu'Abderahim Bouaabid, El Youssfi, Abdelwahed Radi, Mohammed El Yazghi et Fathallah
Oulaalou ,de l’UNFP pour former le parti politique de l’union socialiste des forces populaires (l'USFP) en 1975.
Durant cette crise, c'est aussi l'apparition de plusieurs mouvements illégaux pour certain fondé sur l'idéologie islamiste tels la Chabiba
Islamia dirigée par Abdelkarim Mouti ou encore par la suite comme le Tawhid ou la Fadila. Quant aux islamistes modérés ont pu
rejoindre un parti politique reconnu qui le parti de la justice et développement (PJD). Cependant les partis islamistes marocains ne
trouvent pas leur place ni leur légitimité car le roi est considéré comme amir al moumine c'est-à- dire le commandeur des croyants
comme l'explique Bruno Étienne, les islamistes marocains se retrouvent « très gênés dans leur action puisqu'ils se heurtent au
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commandeur des croyants qui occupe déjà le terrain de l’islam ».
La marche verte aura un impact important dans la vie politique marocaine et entraînera la création en 1974 du Parti de l'Action (PA) et
quelques plus tard en 1977 c'est la création du Rassemblement National des Indépendants (RNI) créé par Ahmed Osman puis en 1979
c'est l’apparition du Parti National Démocrate (PND) mais aussi de l'Union Constitutionnelle (UC) par Maati Bouabid qui est un
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mouvement de droite en 1983 et en 1984 du Parti de Centre Social (P CS).
Quelques années plus tard c'est la création du Parti National-Démocrate par Mohamed Arsalane el-Jadidi.
Dans les années 1990 c'est la création du parti de l'Avant Garde Démocratique et Social (PADS) en même temps que le Mouvement
National Populaire (MNP), le Mouvement Démocrate et Social (MDS), le Parti Socialiste Démocratique (PSD) en 1996 et enfin le
Parti du Front des Forces Démocratiques (FFD) en 1997.
Six autres partis voient le jour dans les années 2002 à savoir le parti de l'Alliance des Libertés (ADL), Initiatives Citoyennes pour le
Développement (ICD), le Parti du Renouveau et de l’Équité (PRE), le Parti Al Ahd, le Parti de l'Environnement et du Développement
(PED), le Parti Marocain Libéral (PML).
En 2002 toujours une fusion entre l'organisation de l'action démocratique et populaire (OADP), le mouvement des démocrates (MDI)
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et le mouvement pour la démocratie (MPD) donnent naissance au parti de la gauche socialiste unifiée (PGSU) .
En 2007 c'est la création de la fédération de la gauche démocratique (FGD) qui est une alliance de plusieurs partis politiques
marocains dont le parti socialiste unifié, le parti de l'avant garde démocratique et socialiste, le congrès national Ittihadi et le
mouvement clarté ambition courage.
Dans les années 2005 le mouvance populaire s'est réunifié sous un seul parti politique celui de l'alliance populaire. En 2008 Fouad Ali
El Himmma fonde le parti Authenticité et Modernité (PAM).
Actuels
Coalitions politiques
L'histoire politique du Maroc moderne a connu la naissance de plusieurs coalitions politiques. La Koutla, fondée dans les années 1970
par le parti de l'Istiqlal, l'USFP et le PPS, en est la plus importante. Une deuxième coalition (Wifaq) naîtra à la veille des législatives
de 1993 autour de trois partis de courant libéral, le Rassemblement national des indépendants, le Mouvement populaire et l'Union
constitutionnelle.
Une nouvelle coalition verra le jour en 2011, appelée Alliance pour la démocratie, à la veille des élections législatives de novembre
2011. Elle est formée par huit partis politiques autour du Parti authenticité et modernité, cette coalition sera rapidement dispersée à la
suite de sa défaite lors des législatives de 2011 remportées par le parti islamiste PJD.
Notes et références
1. « Constitution du 1er juillet 2011 : Titre premier. Dispositions générales » (http://mjp.univ-perp.fr/constit/ma2011.htm#
1), sur Mjp.univ-perp.fr (consulté le 27 septembre 2015)
2. [PDF] Dahir no 1-06-18 du 15 moharrem 1427 (14 février 2006) portant promulgation de la loi no 36-04 relative aux
partis politiques (https://web.archive.org/web/20070325114902/http://www.sgg.gov.ma/part_pol_fr.pdf), p. 334 ; lire à
son propos Bendourou 2005-2006
3. Robert Rézette, Les partis politiques marocains
4. Cubertafond Bernard, Le système politique marocain
5. Monjib Maâti, La monarchie marocaine et la lutte pour le pouvoir Hassan II face à l'opposition nationale de
l'indépendance à l'état d'exception
6. Inan Abbasi, Les partis politiques au Maroc
7. Bruno Etienne, l'islamisme radical
8. Inan Abbassi, Les partis politiques au Maroc
9. Le retour du parti Al Oumma (http://www.lesoir-echos.com/le-retour-du-parti-al-oumma/presse-maroc/48354/), Le Soir
Échos, 23/03/2012
10. Les berbères veulent s'inscrire dans l'ouverture du paysage politique national (http://www.yabiladi.com/article-politique
-505.html), yabiladi.com, 10/06/2005
11. Dissolution du Parti démocratique amazigh marocain : la communauté berbère condamne (http://www.afrik.com/article
14148.html), afrik.com, 22/04/2008
Voir aussi
Articles connexes
Politique au Maroc
Syndicalisme au Maroc
Cap Démocratie Maroc
Bibliographie
Jean-Claude Santucci (politologue (http://data.bnf.fr/12058273/jean-claude_santucci/)), « Le multipartisme
marocain entre les contraintes d’un « pluralisme contrôlé » et les dilemmes d’un « pluripartisme autoritaire » »,
Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, nos 111-112, mars 2006 (lire en ligne (http://remmm.revues.org/28
64))
Omar Bendourou (Faculté de droit de Souissi-Rabat), « La nouvelle loi marocaine relative aux partis politiques »,
L’Année du Maghreb, Paris, CNRS Éditions, vol. II, 2005-2006 (lire en ligne (http://anneemaghreb.revues.org/126), consulté
le 8 février 2015)
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