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politiques:
Types et fonctions
Abdellah Tourabi
« Les partis politiques œuvrent à l’encadrement et à la formation politique des citoyennes et
des citoyens, ainsi qu’à la promotion de leur participation à la vie nationale et à la gestion
1. Les partis
des affaires publiques. Ils concourent à l’expression de la volonté des électeurs et
participent à l’exercice du pouvoir, sur la base du pluralisme et de l’alternance par les
moyens démocratiques, dans le cadre des institutions constitutionnelles.
politiques Leur constitution et l’exercice de leurs activités sont libres, dans le respect de la
Constitution et de la loi.
Le régime du parti unique est illégal.
selon la Les partis politiques ne peuvent être fondés sur une base religieuse, linguistique, ethnique
ou régionale, ou, d’une manière générale, sur toute autre base discriminatoire ou contraire
2.L’origine un groupe social d’accéder au pouvoir et de s’y maintenir (clans, factions, clubs
politique), mais le développement des partis paraît lié à celui de la démocratie
représentative. L’extension de suffrage populaire et des prérogatives parlementaires
des partis au 19ème siècle a permis aux partis politiques de naitre et de devenir le lieu par
excellence de l’organisation des forces sociales et politiques aspirant à gagner des
élections ou de s’emparer du pouvoir politique.
politiques Trois types d’explication sont proposées par les théories de la sociologie politique
pour éclairer l’origine et l’apparition des partis :
3-1.Les
peut résumer ces fonctions comme suit :
1) Le choix des candidats qui se présentent aux élections et qui portent le nom du parti dont ils
sont investis;
fonctions 2) la mobilisation électorale à travers laquelle les partis motivent leurs clientèles électorales
respectives à soutenir leurs candidats et, dans certains cas, facilitent leur participation active
au processus électoral;
des partis 3- la structuration des problèmes nationaux et locaux, en mettant principalement l'accent lors
des élections sur des questions d'une pertinence passagère ou se concentrant sur les intérêts
politiques plus durables de divers groupes sociaux ( par exemple, choisir de faire de la régularisation des
émigrés une priorité et un cheval de bataille pour mobiliser les électeurs, ou bien décider que le
lutte contre le réchauffement climatique soit la question la plus importante);
4) la représentation des divers groupes sociaux, soit symboliquement soit dans la promotion de
certains intérêts spécifiques (intérêts de groupes économiques, par ex) . Cette fonction de
représentation sociétale peut être exercée dans le cadre d'une compétition électorale, lorsque les
partis tentent d'obtenir le soutien de divers groupes. La représentation sociétale a également
lieu dans l'arène législative, après l'élection, lorsque les projets de loi sont rédigés et délibérés.
3-2.Les des appels plus larges, sinon plus universels. Dans le système présidentiel bipartite des
États-Unis, par exemple, les partis remplissent la fonction d'agrégation d'intérêts pendant
le processus électoral lui-même (soit formellement, en rédigeant des plates-formes lors des
fonctions congrès des partis, soit officieusement, lorsque des appels sont lancés à différents groupes
au cours du processus électoral.) Dans les systèmes parlementaires, ce processus
d'agrégation se produit après l'élection, lorsqu'une coalition gouvernementale est négociée
des partis et formée. Le succès de l'exécution de ce processus d'agrégation des intérêts a des
implications importantes pour la cohérence des politiques publiques et pour leur stabilité à
long terme;
politiques 6) la formation et le maintien des gouvernements en place en lui apportant un soutien lors
des débats parlementaires, mais aussi lors des crises politiques;
7) les partis peuvent jouer un rôle crucial d'intégration sociale, car ils permettent aux
citoyens de participer efficacement au processus politique et, s'ils réussissent dans cette
tâche, de sentir qu'ils ont un intérêt direct à sa perpétuation.
4-1.Les
une célèbre typologie des partis politiques : il distingue ainsi entre les partis de cadres
et les partis de masses.
types de Les partis de cadre se caractérisent par la réunion de notables, pour préparer des
élections, les conduire et garder le contact entre les candidats. Ces partis sont
généralement peu organisés et peu centralisés. Cela s’explique par le faible nombre de
partis membres et ils ne nécessitent pas une organisation rigoureuse et centralisée. Ils sont
généralement structurés autour de quelques figures connues et influentes.
Les membres de ces partis étaient essentiellement des notables ou des parlementaires.
politiques Les partis étaient de petites entités en relations avec les comités locaux de soutien, qui
ont conduit à la création des partis.
Ces partis avaient une importance concrète lors des suffrages restreints. En effet, bien
que le but premier de ces partis ne doit pas l'adhésion du plus grand nombre de
sympathisants, ils ont dû s'adapter à l'ouverture du droit de vote et à la massification
de la classe moyenne.
4-2.Les
Ils sont notamment le produit des grands mouvements sociaux du 20éme siècle. Selon
Duverger, les partis de masses se caractérisent par « l’appel au public : au public
payant, qui permet à la campagne électorale d’échapper aux servitudes capitalistes ; au
public écoutant et agissant, qui reçoit une éducation politique et apprend le moyen
partis bouleversé le paysage politique dans les démocraties européennes.. Les partis
politiques devaient s'y adapter : les adhérents issus des classes populaires n'apportant
pas suffisamment de moyens financiers au parti, le nombre d'adhérents devaient
politiques augmenter. Ces partis favorisent donc les adhésions et la diffusion des valeurs et idées
populaires. Les problèmes rencontrés par les populations sont repris par les partis,
qui les utilisent pour fonder l'esprit du parti.
Ces partis sont généralement des partis de nature rigide : le nombre d’adhérent est
trop important pour laisser les individus voter totalement librement. Des consignes de
vote sont formulées à chaque élection.
5. La loi il établit alors ce qu'il appelle « la loi d'airain des formations
démocratiques ». Selon Robert Michels, il existe une tendance à
l’oligarchie, au sein des organisations politiques, y compris celles qui se
d’airain de
revendiquent populaires et démocratiques. Le vrai pouvoir au sein des
partis politiques et des syndicats, selon Michels, se concentrent entre les
mains d’une bureaucratie et quelques chefs qui exercent leur
l’oligarchie au
commandement à l’écart de la masse qui composent ces organisations.
Robert Michels reprend l’idée de mai Weber selon laquelle la
hiérarchisation des responsabilités accroît l’efficacité. Toutefois, il affirme