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NOTE DE PRESENTATION

A – METHODOLOGIE 
 Approche andragogique basée sur la participation active et l’auto apprentissage
appuyée par les documents pédagogiques
 Cours détaillé expliqué 
 Exercice d’application
 Questions pratiques d’évaluation à la fin

B - BUTS
Former des médecins de santé publique capables :
 de concevoir, de planifier et de mettre en œuvre des actions médico-socio-
sanitaires qui visent à réduire au minium les conséquences d’une catastrophe
sur la vie de la collectivité.
 de participer efficacement dans la gestion des catastrophes, au sein des comités
loco-régionaux d’assistance et de secours.

C – OBJECTIFS GENERAUX 
 Acquérir des connaissances théoriques et pratiques relatives à la médecine
d’urgence imposée par une situation de catastrophe
 Appliquer les mesures indispensables pour la prévention des conséquences des
catastrophes sur la santé de la population
 Appuyer la population victime de catastrophe

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CHAPITRE I
CONSIDERATION GENERALES ET
PROBLEMATIQUE POSES PAR LES
CATASTROPHES
.

Objectifs  
À la fin de ce chapitre, le participant doit être capable de :
 expliquer l’importance des catastrophes sur le plan santé
publique ;
 définir les différents concepts relatifs aux catastrophes.

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1- Importance du problème.
Madagascar fait face chaque année à une série de dépressions tropicales et cyclones
souvent très éprouvants dont les derniers en date : Gafilo, Houda, Eline, Geralda, etc furent
des plus désastreuses.
Par ailleurs d’autres fléaux se sont également manifestés ces derniers temps. Tels :
-l’invasion acridienne
-la sécheresse dans le Sud
-les intoxications collectives sans oublier les secousses sismiques non exceptionnelles, qui
sans être "catastrophiques" jusqu’ici, ne constituent pas moins une menace constante non
prévisible.
Tout ceci constitue une interpellation des citoyens, de la collectivité et des pouvoirs
publics dont les services de santé.
Traditionnellement perçus comme une fatalité par la population, ces catastrophes ont
toujours été "subis"dans la majorité des cas.
Il faudrait qu’à l’avenir, des actions concertées de préparation, de responsabilisation et
de participation effective et affective de tout un chacun, à chaque niveau, soient mises en
œuvre afin de réduire les conséquences. Il a été en effet, maintes fois prouvé que de telles
initiatives, minimisent de façon significative les impacts néfastes des catastrophes.
Les services de santé et particulièrement les responsables sanitaires loco-régionaux sont
partis prenantes dans ces actions, car l’effet des catastrophes sur la santé de la population est
très important, pouvant à la limite, paralyser toutes les autres mesures à mettre en place pour
alléger les souffrances.

2- Définitions et concept.
2.1 Une catastrophe est un événement désorganisant les conditions normales
d’existence et causant un niveau de souffrance qui "EXCEDE" les capacités d’ajustement
de la communauté affectée.
Il recouvre des situations qui sont créées par des causes diverses :
-naturelle
-technologique
-socio-économique
-conflictuelle
dont les conséquences sont DIFFERENTES. Toutefois, elles ont tous en commun le fait
de survenir (très souvent) de manière brutale et imprévue, créant au moins

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temporairement, une grande disproportion entre les BESOINS et les MOYENS de secours
et d’assistance disponibles.

2.2 Un aléa c’est un évènement naturel, ou du fait des hommes qui met en péril la vie
humaine, menacent les biens, paralyse l’activité sociale avec une possible évolution vers la
catastrophe.
Exemples :
Aléas naturels : -épidémie
-séismes
-glissement de terrain
-incendie de forêt
Aléas dus à l’homme :
-accident de circulation (route, chemin de fer)
-éboulement dans les mines
-pollutions chimiques majeures
-conflits, guerres.

2.3 Vulnérabilité c’est la prédisposition à être affecté par un phénomène susceptible


d’engendrer des dommages humains, sociaux, matériaux.
Ces phénomènes peuvent être : la pauvreté, une croissance démographique effrénée, une
urbanisation rapide due à un exode rural non maîtrisé, qui force à vivre dans des zones
dangereuses et conditions précaires.
ON PEUT DIRE QUE LA CATASTROPHE RESULTE DE LA COLLISION ENTRE
DES ALEAS ET UN ETAT DE VULNERABILITE.

CATASTROPHE = VULNERABILITE + ALEA.

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CHAPITRE II
LES DESASTRES LES PLUS COURANTS ET
LEURS CONSEQUENCES
.

Objectifs  
A la fin de ce chapitre, l’apprenant devrait :
 identifier les principales catastrophes dont la survenue est la plus
à craindre à Madagascar.
 expliquer leur impact sur la population, la vie sociale, et
économique.

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1-Principaux phénomènes observés :


La gamme de perturbations observées à Madagascar est assez large mais DEUX d’entre
elles sont les plus fréquentes et constituent les catastrophes qui causent le plus de dégâts aussi
bien matériels que de pertes en vie humaine.

1.1 Les perturbations cycloniques 


a. Un cyclone est un système météorologique tourbillonnaire composé d’une
masse d’air chaud et humide en rotation à un diamètre compris entre 300 et
1500 km et dont le vent près du centre souffle à des vitesses dépassant le
61km/h. Il se forme au large dans des zones où la mer atteint une température
de 26°C ou plus. Dans la région du sud ouest de l’Océan Indien (où se trouve
Madagascar) la saison cyclonique va de novembre à avril.
Les conditions atmosphériques les plus violentes se situent dans une couronne de 25
km autour de l’œil.
A 400 km, les effets dangereux sont atténués.
L’intensité des paramètres cycloniques atteint son paroxysme à moins de 100 km du
centre.
Lorsqu’un cyclone approche un pays, il présente trois dangers :
 les vents violents : destruction de structures
 fortes précipitations : inondations, glissement de terrain
 les ondes de tempête qui amènent des inondations d’eau de mer. En outre, l’action des
hautes vagues contribue à endommager les installations côtières (port ?) et les navires
en mer.

b. Facteurs de vulnérabilité :
 implantation des localités dans des régions côtières basses
 système d’alerte précoce et communication médiocres
 construction médiocre ou vétusté d’infrastructures.

c. Effets déplorables : quoique le cyclone puisse être suivi à la trace dès leur
début, une prédiction précise de leur lieu d’impact n’est en général pas
possible, que quelques heures à l’avance, car des changements de direction
imprévisible peuvent se produire.

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Les effets peuvent se résumer en :


- infrastructures détruites ou endommagées
- atteinte de l’état de santé de la collectivité : promiscuité dans les abris, risques
traumatiques, risque d’épidémie par la précarité de l’hygiène
- pollution des réserves d’eau, par contamination des nappes phréatiques
- pénurie alimentaire
- communication et logistique endommagées

d. mesures possibles de préparation et de réduction des risques :


- contrôle de l’usage du sol et aménagement des plaines
- renforcement des infrastructures pour réduire leur vulnérabilité
- amélioration de la couverture du sol par les végétations
- évaluation des risques et cartes des aléas
- système d’alerte précoce de la population
- formation de la communauté à l’auto prise en charge
- plan d’évacuation en cas de nécessité.

1 – 2. - Les inondations 
- causes :
 crues naturelles des eaux (fleuves, rivières)
 pluies intenses sur les côtes
 modifications par l’homme des bassins versants
 canaux et réseaux d’évacuation bouchés dans les villes, entraînant
ralentissement du drainage

- La prévision des inondations dépend :


 Des considérations saisonnières
 De la capacité de drainage des bassins
 Des cartes des plaines à inondations
 De l’observation au sol et aérienne
L’alerte assez longtemps à l’avance est possible pour les inondations saisonnières (été)
mais seulement quelques minutes en cas de pointes de tempête, crues éclair, et tsunami.

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- effets déplorables :
 structures endommagées, car emportées par les eaux, ou inondées ou
frappées par des débris flottants
 glissements de terrain car sols sursaturés d’eau
 sur la santé :
 décès par noyade
 Eclatement d’épidémie : paludisme, maladies diarrhéiques,
hépatites virales
 Pénurie d’eau potable
 Culture et réserves alimentaires perdues

- Facteurs de vulnérabilité :
 Implantation des localités dans des plaines à inondation
 Prise de conscience insuffisante des menaces d’inondation
 Réduction de la capacité d’absorption du sol (érosion, bétonnage)
 Stocks alimentaires et bétail non protégés
 Pertes de matériels aratoires et semences.

- Mesures de réduction de risques :


 Contrôle des inondations par :
o surveillance de la montée des eaux,
o mise en place dans les zones à risque de barrages ou de digues
o réduction de l’érosion (végétation)
 Mise en place de système d’alerte et de détection
 IEC de la population pour une participation efficace et adaptée afin réduire
les dommages

1 – 3. - Tremblement de terre (séismes)


Dû à un glissement de la croûte rocheuse le long d’une faille de l’écorce terrestre.

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Cela provoque des secousses telluriques provoquées par des ondes en surface ou sous la
surface.
La probabilité d’occurrence peut être déterminée par la surveillance des activités
sismiques, mais pas le moment précis.

 les effets déplorables :


 endommagement des infrastructures (incendies, rupture de barrage,
glissement de terrain, inondation)
 les victimes sont souvent élevées, près de l’épicentre, dans les zones à
population dense
 beaucoup de lésions traumatiques dont les fractures, défaillance générale
des conditions sanitaires, approvisionnement en eau déficient par rupture
des conduites

 Les mesures possibles de réduction des risques :


 Programme de préparation aux catastrophes
 Information et entraînement du public
 Contrôle et aménagement du territoire, réglementation des constructions

 besoins typiques après les séismes sont :


 recherche et sauvetage
 assistance médicale d’urgence
 évaluation des dommages après enquête
 réparations et reconstructions

1 – 4. -Les sécheresses
 les causes :
 déficits des chutes de pluies
 changement provoqué par l’homme sur le sol (feux de brousse)
 température élevée des eaux de surface des mers (réchauffement
climatique)
 accroissement dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (CO2)
 facteurs de vulnérabilité :
 installations dans les zones arides

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 agriculture de subsistance
 manque de réserves de semences, et d’engagement des paysans pour
améliorer le rendement
 régions entièrement tributaires des conditions météorologiques pour son
approvisionnement en eau
 zones dont le sol a une faible capacité de retentions d’humidité.

 Effets déplorables :
 Modicité des revenus des familles paysannes
 Elévation du prix de la nourriture de base
 Malnutrition, famine
 Migration
 Démantèlement de la communauté
 Perte du bétail
 Mesures possibles de réduction :
 Mettre en place un système d’alerte précoce
 Mise en place d’un système de sécurité alimentaire

1 – 5. - Les accidents chimiques et industriels


5.1 - C’est une catastrophe due le plus souvent :
 à une explosion dans une usine ou des entrepôts qui traitent de substances toxiques
 à un accident durant le transport de substances chimiques toxiques
 à une contamination de l’environnement, ou de produits alimentaires à cause de
mauvaise utilisation de produits chimiques
 à une défaillance technologique ou de système de sécurité d’une usine
 à une dissémination de substances toxiques par sabotage, incendie criminelle, séisme,
glissement de terrain.
On peut s’attendre à un accroissement du risque, du fait de l’industrialisation des pays en
développement, qui par souci de rentabilité rapide "néglige", parfois les mesures de sécurité.
5.2 - Facteurs de vulnérabilité :
- Présence de personnes, bétail, récolte infrastructure dans les lieux proches du désastre.
- Inexistence de plan d’évacuation et de mesures de sécurité et de préparation.
- Ignorance des personnes vulnérables des dangers potentiels.
5.3 Les effets déplorables :

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- dommages physiques : destruction des infrastructures et équipements divers sur le lieu du


choc
- victimes : possibilité de décès et blessés graves, nécessitant une intervention médico-
sanitaire d’urgence.
- environnement : possible contamination de l’air, des réserves d’eau, de terres. Des régions
entières peuvent devenir inhabitables. Des systèmes écologiques peuvent être gravement
perturbés.

5.4 Mesures de préparation spécifiques et de réduction des risques :


- identification des produits dangereux
- contrôles périodiques, fréquents des usines chimiques et installation d’entreposage
- surveillance des procédures de traitement des déchets
- préparation et mesures de lutte contre l’incendie
- surveillance du niveau de pollution
- mise en place de système d’alerte (sirène)
- développement d’un plan :
 pour assister le personnel technique et les parcours de décision,
 pour améliorer la prise de conscience de la communauté sur l’existence du danger,
 et l’aider à préparer un plan de réponse.

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CHAPITRE III
LEGISLATION NATIONALE DE GESTION DES
RISQUES ET DES CATASTROPHES

Objectifs :
A la fin de ce chapitre l’apprenant saura se référer aux textes de base
réglementant la gestion des catastrophes au niveau national :
 ses principes,
 ses structures de gestion,
 ses plans de gestion à chaque niveau territorial.

Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre l’apprenant doit être capable de :
 Expliquer l’organisation de la gestion des catastrophes au niveau
national,
 Expliquer les mesures à prendre en cas de cyclone et en cas
d’inondation.

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La politique nationale de gestion des risques est régie par la loi 2003/010 du 05 septembre
2003.
1- Principes : la gestion des catastrophes s’inscrit dans le cadre global des activités
relatives à la prestation et à la sécurité civile.
a. Elle s’appuie sur des procédures intégrées et globales prévoyant des mesures
de prévention, d’alerte, de préparation de gestion, de secours, de
rétablissement, de reconstruction et de développement, de reconstitution et de
développement.
b. La situation de catastrophe est déclarée par le chef du district sur rapport des
maires et/ou de délégués d’arrondissement en fonction :
i. des capacités de réaction de la communauté
ii. de l’ampleur de dégâts
iii. de l’étendue des zones sinistrées
c. sont priorisées les communautés les plus exposées et les zones à haut risque.
d. La gestion des catastrophes est assurée conjointement par :
L’Etat et ses démembrements avec la participation :
i. des ONG régulièrement constituées
ii. des opérateurs économiques
iii. et des citoyens

2- Structures 
a. A chaque niveau d’intervention, la gestion repose sur les structures qui
privilégient l’approche participative. Dans leur organisation et leur
fonctionnement
b. Une instance de conception et de supervision inclue tous les élus, dont les
parlementaires
c. Une instance de gestion, de coordination, de suivi et d’appui aux actions,
comprendra tous les techniciens et services administratifs.

3- Plans de gestion des risques et des catastrophes


Ils comportent :
3.1 – Un plan général pour la gestion qui doit être dressé à chaque niveau
d’intervention. Ainsi au niveau des communes rurales ils seront intégrés dans les plans locaux
de sécurité (P.L.S).

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3.2 – un plan de soutien pour chaque risque spécifique : cyclone, inondation,


sécheresse, épidémie etc…
Chaque département ministériel et pour les régions chaque responsable désigné par
l’autorité compétente est responsable de la préparation de l’exécution des plans de soutien qui
incombent à son département.
Sous, l’autorité du Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur coordonne et contrôle
l’exécution des plans des soutiens.
Les plans de soutien intègrent des plans d’organisations de secours dénommés PLAN
ORSEC :
- qui recense tous les moyens publics et privés susceptibles d’être mis en œuvre en cas de
catastrophes.
- qui définit les conditions de leur emploi pour organiser les secours.
Pour l’accomplissement de ces missions les autorités compétentes peuvent procéder à des
« réquisitions » de moyens privés, conformément à la réglementation en vigueur.
Décrets n° 2005 – 866 du 20.12.2005 et n° 2006 – 903 du 19.12.2006 qui fixent les modalités
d’application de la loi n° 2003 – 010 du 05.09.2003
Le CNS (Conseil National de Secours) est remplacé par le BNGRC (Bureau National de
Gestion des Risques et des catastrophes)
Cet organisme a déjà mis en place les différents Comités de gestion à tous les niveaux des
collectivités décentralisés.
Ainsi : - aux Régions = CRGRC
- aux Districts = CDGRC
- aux Communes = CCGRC
- aux Fokontany = équipe locale de secours
Une formation a été déjà dispensée, et renouvelable tous les ans à tous les membres de ces
différents comités.
- Un réseau de BLU pour faciliter les communications a également été mis en place et des
hangars anticycloniques ont été érigés dans 4 villes très à risques : Antalaha, Sambava,
Maroantsetra et Nosy Varika.

Le BNGRC et ses émanations loco-régionales prennent les mesures nécessaires tant


dans la prévention, que la sauvegarde des vies humaines par :
- l’IEC et la sensibilisation populaire
- l’évacuation, l’hébergement des sinistrés

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- la participation au ravitaillement
- la sauvegarde de l’environnement

4- Fonctionnement
d.1 En cas de cyclone, 4 phases sont définies :
-Phase 0 : il s’est formé un cyclone, et on observe météorologiquement son
évolution
-Phase 1 : il existe un cyclone présentant un danger potentiel, mais qui
demeure imprécis
-Phase 2 : le cyclone menace une partie de l’île mais le danger n’est pas
immédiat. Elle peut être très courte cependant
-Phase 3 : le cyclone menace à brève échéance une partie de l’île et constitue
un danger pour la population.

d.2 En ce qui concerne les inondations :


-avis d’avertissement dès que l’eau monte à une certaine hauteur dite cote
d’alerte. La population est invitée à se préparer à rejoindre les zones élevées.
-avis de danger : quand le niveau de l’eau atteint la seconde cote d’alerte les
plaines et basses-terres doivent être abandonnées immédiatement.
- avis de danger imminent : portant interdiction formelle de s’aventurer aux
abords des zones d’inondations.
- la section II, article 32 et suite précise les attributions de chaque département
ministériel en post-événement.

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CHAPITRE IV
ELEMENTS DE GESTION DE CATASTROPHE

Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
 Expliquer les éléments de gestion de la préparation aux
situations d’urgence
 Exposer les étapes de la planification des situations d’urgence.
 Avoir une vision globale des effets d’une catastrophe sur la
santé.

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1. Eléments à considérer dans la préparation aux situations d’urgence :


1.1. identifier au niveau local le réseau potentiel d’information pour la mise en préparation
de la collectivité ;
1.2. identifier les risques qui peuvent provoquer une situation d’urgence ;
1.3. recenser les intervenants spécifiques ainsi que leurs attributions et responsabilités en
cas de catastrophe ;
1.4. vérifier l’état de préparation et de coordination des activités d’urgence ;
1.5. établir une liste d’équipements et de matériels de secours disponibles dans la
collectivité en cas de catastrophe ;
1.6. identifier la structure organisationnelle qui doit faire face à des urgences ;
1.7. vérifier si la collectivité a des équipes plus ou moins spécialisées ;
1.8. définir le réseau de transport d’urgence ;
1.9. établir et diffuser les procédures pour la protection de la population.

2. Que faire, face à une situation d’urgence ?


2.1. analyser la situation : pour ce faire :
2.1.1. réunir et examiner les informations disponibles sur la zone ;
2.1.2. faire une analyse rapide préliminaire ;
2.1.3. organiser toute action limitée indispensable dans l’immédiat.
2.2. Qu’est-ce qu’on recherche ?
*EVALUER l’impact de la catastrophe sur la vie des communautés et sur les
prestations de service ;
*identifier et essayer de quantifier les besoins immédiats et à court terme ;
*recenser les problèmes urgents à solutionner :
°abri pour survivants,
°eau potable et denrées alimentaires
°santé : problèmes immédiats (secours évacuation) et/ou menaces
spécifiques
°moyens logistiques et rétablissement communication,
°services spéciaux en faveur des enfants,
°mise en place équipements d’hygiène et d’assainissement
°articles ménagers, domestiques, etc.
2.3. Où et comment obtenir les informations ?
2.3.1. Enquête initiale auprès des informateurs-clés (cf. point1.1) qui peuvent être :

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2.3.1.1. Autorités locales (élues, administration civile/militaire)


2.3.1.2. responsables techniques locaux (éducation, santé, agriculture, travaux
publics, etc.)
2.3.1.3. personnels des ONG qui oeuvrent dans la zone
2.3.1.4. rapports officiels des services techniques
2.3.1.5. notabilités,
2.3.1.6. chefs religieux
2.3.1.7. animateurs communautaires

3. Etude de phase d’une catastrophe


3.1. Soudaine.

Impact

Secours
d’urgence

Réhabilitation
Mitigation
(prévention)

Reconstruction

Les catastrophes peuvent être considérées comme une série de phases dans un
processus continu.

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Identifier et comprendre ces différentes phases, aident à décrire les besoins à chaque
phase et à concevoir les actions de gestion adéquates.

a) Phase de secours : c’est la période qui suit immédiatement "l’impact" d’une


catastrophe soudaine ou bien la catastrophe tardive d’une situation négligée, qui s’est
détériorée progressivement. C’est le moment, où des mesures rapides, exceptionnelles
doivent être prises pour rechercher des blessés, des survivants, et ainsi répondre aux
besoins élémentaires indispensables (abris, eau, aliments, soins d’urgence).
b) Phase de réhabilitation : c’est la phase, où on doit mettre en œuvre des opérations
visant à restaurer les conditions de vie antérieure tout en encourageant les ajustements
estimés nécessaires après la catastrophe.
c) Phase de reconstruction : c’est la phase pendant laquelle on vise au rétablissement de
la communauté, après la période de réhabilitation. Les actions de reconstruction
peuvent être : construction d’habitat permanent mieux adaptés, restauration de tous les
services (infrastructure, et prestations à améliorer).
d) Phase de mitigation : mitigation est un terme qui englobe toutes les actions
entreprises avant une catastrophe (ce sont des mesures d’anticipation en quelque
sorte). Elles comprennent la PREPARATION contre les catastrophes et les
MESURES DE REDUCTION à long terme des RISQUES
e) Préparation : c’est la période pendant laquelle, on met en œuvre des activités
permettant :
 de minimiser les pertes en vie humaine et les dommages
 d’organiser l’éloignement temporaire des personnes et des biens, des zones à
risques
 de faciliter en temps voulu des sauvetages, des secours et une réhabilitation
efficaces

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3.2. catastrophe à développement lent


Exemple : famine, invasion acridienne

Réhabilitation

Pour les catastrophes à développement lent les séquences du processus sont assez
similaires. Ainsi, on peut distinguer
 Phase d’avertissement avancé : c’est la surveillance des situations critiques qui
annoncent la catastrophe à développement lent dans les zones connues pour être
vulnérables à ce genre de catastrophe.
Exemple : une famine peut être annoncée par :
 Une sécheresse qui perdure
 Les gens vendent leur bétail
 Ou des changements importants des conditions économiques, comme la hausse
brutale de prix des denrées alimentaires

L’utilité de l’avertissement avancé est de permettre la prise à temps des mesures


correctives ou l’apport en temps voulu de secours plus efficaces :
 phase de réhabilitation
 phase de mitigation Idem que pour la
catastrophe soudaine
 phase de préparation

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4- Etapes pour mettre en œuvre la planification des interventions


4.1-identifier les intervenants en matière de secours ainsi il faudrait :
4.1.1 Définir leurs rôles
4.1.2 Leurs mandats (préoccupations)
4.1.3 Leurs ressources
4.2- inviter chaque intervenant à examiner leur propre dispositif d’urgence, pour savoir
s’il est adapté à une réponse coordonnée

4.3- évaluer les risques et les dangers qui peuvent provoquer une situation d’urgence
dans la localité, la région
4.4- identifier les actions de secours nécessaire qui n’ont pas été pris en compte,
compte tenu des risques possibles
4.5- relier les tâches et les actions aux ressources à disposition des participants déjà
identifiés
4.6- rédiger par écrit le plan général d’urgence et chercher à acquérir l’approbation des
autorités locales
4.7- faire connaître le plan aux groupes impliqués dans la démarche et s’assurer qu’ils
ont reçu une formation adaptée pour faciliter la coordination générale
4.8- établir des procédures pour tester et au besoin réviser et mettre à jour la réponse
aux situations d’urgence.
5 – Effets d’une catastrophe sur la santé
5.1. – Effet à court terme d’une catastrophe naturelle
Il existe un rapport entre la nature de la catastrophe et les effets de celle-ci sur la santé :
Ex : les tremblement de terre entraînant plus de blessures nécessitant de soins médicaux par
rapport aux inondations.
Certains effets constituent des risques sanitaires en puissance mais évitables.
Ex : Le mouvement de population pouvant accroître le risque de maladies transmissibles.
Les risques réels et éventuels qui se posent à la santé après une catastrophe ne se réalisent pas
tous simultanément, mais à différents moments :
- les blessures sont les résultats immédiats du cataclysme
- les maladies transmissibles qui sont les conséquences du surpeuplement et de l’insalubrité
d’apparition plus tardive.

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Tableau 1 : Effet à court terme d’une catastrophe naturelle importante

Tremblement de Vents violents Raz de marée


Effet terre sans inondation Tsunami Inondations
Décès Nombreux Peu nombreux Nombreux Peu nombreux
Blessures graves
nécessitant soins Très nombreuses Moyennement Peu nombreuses Peu nombreuses
intensifs nombreuses
Risque accru Conséquence possible de toute catastrophe importante (le risque augmente
d’épidémie avec le degré de surpeuplement et de détérioration de l’hygiène
Disette Rare Rare Courante Courante
Déplacements Rare (peuvent se produire dans des
importants de la régions urbaines ayant subi Courants Courants
population d’importants dommage

5.2. – Problèmes de santé communs à toutes les catastrophes


5.2.1. – Réactions sociales
- rarement réaction de panique généralisée
- plutôt activité individuelle spontanée et organisée à mesure que les sinistrés se remettent du
choc
- tremblement de terre : opération de sauvetage dans les minutes qui suivent et transport des
blessés ensuite.
- comportement anti-sociaux et pillages exceptionnels.
- circulation de rumeurs concernant les épidémies
- réticence à toute demande d’évacuation et de déplacement en cas de séisme ou d’inondation.

Conséquences importantes pour les responsables des secours


- Les modes de comportement peuvent être modifiés et les demandes de secours limitées si la
population est tenue au courant de l’évolution de la situation
- La population s’occupera elle-même de la majorité des activités de sauvetage et de premier
soins, du transport des blessées, de la construction d’abris temporaires. Les ressources
supplémentaires doivent viser à répondre aux besoins que les suvivants ne peuvent pas
satisfaire seuls.
5.2.2. – Maladies transmissibles
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- Habituellement pas de poussées de maladies infectieuses même si augmentation de risque.


- Maladies les plus observées = contamination fécale de l’eau et des aliments = maladies
diarrhéiques
- Augmentation du risque d’épidémie proportionnelle à la densité et aux déplacements de
population qui influent sur la disponibilité en eau et nourriture, sur l’interruption des
conduites d’eau et des égouts et sur la capacité de maintien ou de rétablissement du
programmes normaux d’hygiène publique immédiatement après la catastrophe.

5.2.3. – Déplacements de la population


Si important déplacement de la population : nécessité de secours d’urgence. Augmentions de
la population dans les régions urbaines accroissement de la morbidité et de la mortalité.

5.2.4. – Exposition aux éléments


Tant que les survivants restent au sec, sont raisonnablement bien habillés et capables de se
mettre à l’abri du vent, peu de décès surtout attribuables au froid.
Les conditions locales influent sur la nécessité de fournir des abris de secours.

5.2.5. – Alimentation et nutrition


* Il y a 2 causes possibles de disettes après une catastrophe :
- le destruction des réserves alimentaires
- les perturbations des systèmes d’approvisionnement et de distribution
* Les inondations et les raz-de-marée détruisent récoltes et réserves familiales de nourriture,
perturbent le système de distribution et causent d’importantes pénuries d’où distribution de
vivres = besoin important.

5.2.6. – Santé mentale


Le phénomène angoisse, névrose, dépression sont peu courantes après une catastrophe.
Il faut essayer de conserver les structures sociales, familiales et communautaires.

5.3. – Problèmes de santé particulière à un type de catastrophe


5.3.1. – Séisme
Destruction des logements : grand nombre de décès (plus de 10% de la population) et de
blessés.
Nombre de victimes dépend :

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- du type d’habitation (maison en deux plus instables et leur effondrement causent beaucoup
de victimes, maisons en bois ou plus légères moins dangereuses
- du moment de la journée de survenue du séisme : pendant la nuit plus de victime.
- de la densité de population 
Ce rapport dans un séisme est de 1 sur 3. Près de l’épicentre, la mortalité est de 85%.
- victimes en fonction des groupes d’âges : les plus atteints sont les jeunes enfants et les
personnes âgées.
- les tremblements de terre peuvent causer d’autres catastrophes telle que les incendies.

5.3.2. – Vents destructeurs


causent peu de décès et de blessures
sauf si suivies d’inondations ou de raz-de-marée.
Dépend de la précocité et de l’efficacité de la période d’alerte.

5.3.3. – Crues, éclairs et raz-de-marée


peuvent causer de nombreux décès pais peu de blessés
décès dûs aux noyades.
5.3.4. – Inondations
Inondations lente : nombre limité de décès et de blessés

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25

CHAPITRE V
LE ROLE DE LA COMMUNAUTE LOCALE ET
L’EQUIPE LOCALE DE PERSONNEL DE SANTE : EN
CAS DE CATASTROPHE.

Objectifs éducationnels 
A la fin de ce chapitre le participant doit être capable de :
 Citer les conséquences immédiates d’une catastrophe sur la
population
 Expliquer le rôle de la communauté et de l’équipe locale de
santé lors d’une catastrophe.

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26

Par communauté locale (CL), on entend ici, une collectivité relativement petite, mais
disposant tout de même d’une petite ressource minimum et où existe un centre de santé (CS)
au sein duquel officie une petite équipe, comprenant au moins 1 médecin, ou infirmier
expérimenté (c’est le cas des chefs lieux de district sanitaire FIV ou S/préfecture).
En cas de catastrophe, on pense habituellement que seuls les gouvernements, et les
organisations internationales peuvent mobiliser les ressources nécessaires pour faire face à
la situation.
Il est cependant prouvé que les Communautés locales, ont un ROLE ACTIF à assumer
AVANT et APRES les catastrophes. Pourquoi ?
 parce qu’une bonne préparation avant la catastrophe peut REDUIRE les conséquences
du DESASTRE ;
 parce qu’un plus grand nombre de vies humaines, peut être SAUVE, dans les
premières heures après l’impact, si des mesures adéquates ont été prises,
 parce que les nombreux problèmes de survie et de SANTE après la catastrophe sont
mieux gérés si la communauté est ACTIVE et BIEN ORGANISEE.

Mais en cas de désastre, de grande ampleur, la Communauté locale, ne peut pas être
autosuffisante, car un grand nombre de problèmes ne peuvent être résolus qu’à travers l’aide
extérieure, qui se situe à différents niveaux :
a) intermédiaire : la ville la plus proche, mieux équipée
b) national : le gouvernement, les institutions nationales, tel le CNS, et les ONG
c) international :
 Organisations spécialisées de N-U, OMS, UNICEF, FENU,
 Pays amis.

I - Les actions de la communauté et du PLS (personnel local de sécurité) à différents


stades de la catastrophe
A- Lors de l’impact
1-Actions possibles de la Communauté
Chaque catastrophe a ses caractéristiques propres. Certains sont prévisibles plusieurs heures
ou jours à l’avance (les cyclones, les inondations par les crues). D’autres surviennent sans
avertissement.
Exemple : séisme.

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27

Mais ce qu’il faut savoir et retenir c’est que quelles que soient les modalités de l’impact
pendant un certain temps (heure) la communauté et le PLS ne peuvent compter que sur
eux-mêmes, avant que l’aide extérieure n’arrive. D’où il faudrait savoir quelles sont les
réactions de la Collectivité en général, et qu’est- ce qu’elles peuvent faire, pour réduire les
conséquences néfastes, au cours de ces premières heures.

a) la peur : tout le monde a plus ou moins peur, mais très souvent, en dépit de cette peur
les gens tendent spontanément à se porter secours (famille, voisin, amis) et amener les
blessés au centre de santé.
Dans les heures qui suivent, il faut combattre la peur par la diffusion de certaines
informations/instructions par des haut parleurs ou la mobilisation des volontaires crieurs.
Exemple de message :
 information sur l’évolution et les conséquences du désastre
 où s’adresser pour avoir des informations sur les familles
 informations sur les abris possibles
 qu’est ce qu’on peut faire pour réduire les risques
 réconfort prière pour les croyants.

b) La panique : ce n’est pas le réaction, mais elle peut se réveiller quand la catastrophe
surprend une foule en local fermé (lieu de culte, théâtre, cinéma)
 Souvent, les instructions à haute voix : invitation au calme, indication issue de secours,
… peuvent réduire les conséquences de la panique.

c) Les sauvetages : lors de l’impact d’une catastrophe des gens peuvent rester :
 Emprisonnés dans des décombres
 Ensevelis sous la boue ou glissement de terrain
 Isolés par inondation ou rupture de voies de communication
Il faut les atteindre, les rassurer et les dégager. Pour cela, organiser des volontaires
locaux.
Les équipements nécessaires pour ces opérations sont : échelle, corde, pelles, gants
épais, pioches, planche, lampe de poche.
Certaines règles sont à respecter :
 ne pas piétiner les décombres

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28

 ne pas bouger les décombres sans s’être assuré que ce geste n’entraînera pas
d’autres effondrements.
Dès que les sauveteurs atteignent les blessés, ILS DOIVENT :
 maintenir et faciliter la respiration
 dégager les voies aériennes, en nettoyant la bouche et VAS par 2 doigts, enlever
les prothèses, desserrer les cols, les ceintures
 évite le refroidissement
Le ramassage des blessés doit s’effectuer suivant certains principes :
- geste calme, coordonné et exécuté sur l’ordre d’un sauveteur.
- Bouger le moins possible les blessés
- Maintenir dans le même axe : tête, cou et tronc du blessé (voir comment on transporte
 secourisme)

2 – Les actions du PLS


Aussitôt que possible, après l’impact, toute l’équipe de santé doit rejoindre le centre de santé
pour :
 évaluer rapidement les dégâts éventuels du centre : bâtiment, équipement,
médicament. Peut-on l’utiliser encore?
ou déplacer la base opérationnelles dans un autre bâtiment plus sûr?
 se préparer à recevoir les blessés amenés par les parents, amis, etc.
 effectuer un TRIAGE, s’il y a un grand nombre de blessés
- distinguer 3 PRIORITES
a) Ceux qu’il faut évacuer d’urgence vers un centre plus performant, c'est-à-dire il faut
intervenir Immédiatement dans l’heure.
Ex :
 plaie vasculaire avec garrot
 insuffisance cardio-respiratoire
 hémorragie grave
 rupture de rate, plaie du foie
 lésions cervico-maxillaire ou thoraciques graves
 choc
 brûlés graves (+ de 20%)
 traumatisme crânien en coma

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b) ceux pour lesquels, on peut attendre quelques heures.


Ex :
 plaie vasculaire avec garrot
 traumatisme intestinal sans hémorragie ni choc
 plaie ostéo articulaire
 fracture et luxations
 brûlures et traumatisme moins grave sans coma
c) Ceux dont on peut s’occuper sur place.
La priorité sera donnée au cas le plus grave, mais qui ont des CHANCES de survivre, car
dans ce groupe, il peut exister des cas graves sans aucune chance de survie qu’il est inutile
d’évacuer.
Le transport des évacués pourra être fait avec le maximum de soins, par les moyens de
transports locaux (filanjana, brancard), ou plus tard par l’aide extérieure : ambulance,
hélico,...
 Les soins d’urgence :
Les PLS, dans les localités où surviennent fréquemment des catastrophes, devraient être
préparés à recevoir des urgences suivantes
- hémorragie
- arrêt cardio-respiratoire
- état de choc
- trauma crânien
- fractures et luxations
- brûlures
- intoxication, électrocution
- noyade

B – APRES LA CATASTROPHE
1) – Créer un Comité de coordination
- pour rendre plus efficace les efforts de la collectivité, mobilisée après l’impact,
l’autorité locale devrait constituer un comité chargé de coordonner l’action dans la situation
d’urgence. Ce comité fait le point sur la situation :
- sauvetage : Y a t-il des gens à sauver ? où ?
- dispose-t-on de l’eau –comment en assurer l’approvisionnement

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- a-t-on besoin d’abris, pour combien de personnes, où en trouver


 aliments
 transports
Et progressivement le Comité s’organise pur désigner un responsable des différents
domaines :
- SANTE
- Information, communication
- Transports
- Approvisionnement
- Travaux publics
- Ordre et sécurité publique

2) - Evaluer les besoins : - pour cela


 Disposer des données sur le nombre des victimes, de sans abri,
- évaluer l’ampleur de la gravité des dégâts matériels
- les villages  isolés
- prévision sur l’évolution du phénomène
 Formuler des aides
- engin pour déblayage
- moyen de transport
- carburants
- abris (tente)
- aliment, couverture
- outillage
- personnes spécialisées
- produits sanitaires : médicament, désinfectant
Ce qu’il faut souligner c’est que la solidarité nationale et internationalise, très importante ;
agissent en fournissant des aides non adaptées aux besoins locaux – la communauté doit
demander de l’aide qui lui est réellement nécessaire – Pour l’aide internationale, les donateurs
suivent, envoient d’abord un expert chargé d’évaluer les besoins appropriés, et formuler leur
programme de réhabilitation.

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31

3) - Organiser la gestion des problèmes de santé après catastrophe


- après la phase de soins d’urgence, se présentent des problèmes particuliers, d’après
catastrophes
- la prise en charge des complications ; et séquelles de brûlures, fractures, blessures
- la possibilité de mauvaises conditions d’hygiène qui facilite l’éclosion d’épidémie
- la souffrance et le malaise psychologie
Ainsi, outre le fonctionnement et les soins courants, il faut : - organiser un travail d’éducateur
pour la santé, intensifié et adapté au contexte
- évaluer l’aide en médicament et fourniture
dont on a besoin et de personnel spécialisé chirurgien, orthopédiste, OORL

II - Prévention et atténuation des conséquences des catastrophes


Dans la mesure où il en existe, il faut se référer en cas les situations d’urgence au PLAN
NATIONAL ORSEC qui définit les tâches et attributs de chaque entité intervenante.
- autorité locale
- CNS local
- Différentes ONG et représentation département ministérielle
Dans tous les cas, on peut :

1 – S’appuyer sur l’analyse des expériences passées


- si dans la zone, il y avait déjà des évènements catastrophiques, toute activité de la
communauté et du PLS doit partir de l’analyse des expériences passées.
-qu’est ce qui a causé le plus de victimes et de dégâts ?
-les difficultés principales dans la mise en œuvre des secours
-les principaux problèmes au cours des heures et jours qui ont suivi
-quelles sont les erreurs à ne pas répéter
Pour le service de santé par exemple, on peut se poser les questions suivantes :
- quels types de pathologie d’urgence se sont les plus présentés
- les problèmes posés pour l’accueil des blessés
- les fournitures les plus utilisées et qui ont manqué
- les problèmes pour les évacuations – les transports –

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32

2 – Prodiguer des actions, IEC plus appropriés


car l’information est la base de la préparation de la Communauté et du PLS aux situations
d’urgence. Il faut considérer
- le choix du contenu de l’information
- les sources de l’information
- les meilleurs moyens pour atteindre les destinataires et avoir toute leur attention

3 – Penser à la filière la plus appropriée pour évacuer la population des zones à risque
- Itinéraire d’évacuation et les autres points possibles
- Les moyens de transport disponibles
- Les emplacements adéquats
4 – Exercice et activités de préparation de la Communauté avec le Croix Rouge par
exemple.
Ces activités doivent tenir compte de la culture et les habitudes locales.

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33

CHAPITRE VI
PREMIERES PRISES EN CHARGE DES PERSONNES
VICTIMES

Objectifs éducationnels
A la fin de ce chapitre l’apprenant doit être capable de :
 déterminer les mesures de prise en charge médicale des victimes
lors d’une catastrophe,
 organiser les modalités d’hospitalisation des victimes dans les
zones proches du sinistre.

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34

Le nombre de blessés varie selon les différentes sortes de catastrophes.


La majorité des blessures sont subies au moment où se produit le sinistre, les besoins de
soins d’urgence sont plus pressants au cours des deux premiers jours.
Le traitement d’un grand nombre de blessés est divisé en 3 volets principaux :
 La recherche, le sauvetage et les premiers soins,
 Le transport vers les installations de santé,
 La répartition des patients dans les hôpitaux.

1- Recherche, sauvetage et les premiers soins


Les besoins en matière de recherche, de sauvetage et de premiers soins risquent d’être
tellement grands que les services de secours organisés sont incapables d’y répondre.
Les survivants indemnes constituent la principale source d’aide, ainsi que les
secouristes formés préalablement sur place.
La qualité des services de premiers soins dépend du nombre de secouristes formés par
l’intermédiaire de la Croix-Rouge par exemple.

2- Transport vers les installations de santé


Les blessés doivent, autant que possible, être traités près de leur foyer afin d’éviter
la surcharge des services de transport pour les évacuations.
La majorité des victimes proches d’un centre de santé afflueront vers ce dernier quel
que soit son état de fonctionnement par tous les moyens de transport possibles. D’autres ne
voudront pas ou ne pourront pas obtenir les soins médicaux requis, d’où l’importance du
dépistage actif des cas et la création d’équipe volantes de soins de santé.
L’affluence des blessés nécessite la réorganisation des services de santé.
Pour augmenter le nombre de lits, il faut donner congé aux patients hospitalisés, établir
un nouveau calendrier pour les hospitalisations et les interventions chirurgicales non urgentes.
Triage
Il faut classer les blessés en fonction de la mesure où ils pourront profiter des soins
médicaux et non en fonction de la gravité de leurs blessures.
Sont hautement prioritaires les cas dont le pronostic peut être notablement modifié
par des soins intensifs simples.
Les patients moribonds qui nécessitent beaucoup de soins sont placés au bas de
l’échelle des priorités.

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35

Cette stratégie est la seule qui soit valable pour assurer le bien du plus grand nombre
en cas de catastrophe.
Les patients sont divisés en 3 catégories :
- ceux qui ne peuvent pas profiter du traitement offert dans les conditions d’urgence,
- les blessés graves qui doivent être traités les premiers,
- les patients ambulatoires dont les blessures sont moins graves.
Après les premiers soins, ces derniers attendront d’être soignés avant que les blessés
graves aient été traités.
Le triage doit être effectué à 2 stades :
 -sur le lieu même de la catastrophe afin de décider les priorités en matière de transport,
 -au moment de l’admission à l’hôpital afin de réévaluer les priorités des soins
médicaux.
Identification
Tous les patients doivent être identifiés au moyen d’étiquette portant le nom, l’âge, le
sexe, le lieu d’origine, la catégorie de triage, le diagnostic et les traitements déjà reçus.
Des étiquettes normalisées doivent être choisies et conçues dans le cadre du plan national de
préparation aux catastrophes.
Structure organisationnelle
Un plan d’urgence hospitalier doit être établi avec une structure de
commandement adoptée en cas de catastrophe.
L’équipe de commandement mobilise le personnel vers les postes désignés d’après le
plan.
Le chef de cet état major doit disposer d’un pouvoir aussi absolu que possible.
Normalisation des procédés thérapeutiques simples
Les procédés de traitement doivent être économiques du point de vue des ressources
tant humaines que matérielles.
Le traitement médical de premier échelon doit être réduit à sa plus simple expression
et servir à sauver des vies et éviter les complications.
L’utilisation de procédés normalisés comme la pratique généralisée du parage, la
décision de reporter à plus tard les sutures des plaies ou l’utilisation d’attelle à la place des
plâtres peuvent entraîner une réduction du taux de mortalité ou d’incapacité.

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36

3- Répartition des patients dans les hôpitaux


Les centres de santé dans la zone sinistrée peuvent être endommagés et dans
l’incapacité de prendre en charge un grand nombre de victimes. Les patients doivent être
évacués vers des installations plus éloignées.
Les décisions d’évacuation doivent faire l’objet d’une surveillance sévère afin que
soient transférés uniquement les patients ayant besoin de soins spécialisés.
Le contrôle des ressources hospitalières peut se faire à l’aide du tableau de la figure 5.

1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nom Lieu Spécialité LITS CHIRURGIENS ANESTHESISTES Autre personnel Personnel Articles Contrat et
a b a b a b médical infirnier essentiels autres besoins
Total Dispo- Présents Requis Présents Requis susceptibles
nibles de manquer
Matériel
Hôpital "A"
Médecine 2 (pédiatrie) pour sutures,
Ville du 850 8 5 4 5 4 5 Génératrice
générale 1 (gynécologie) film de
désastre
rayons

Hôpital "X" Draps, Services


Ville Traumatologie 450 145 5 tr. - 3 - 1 (gynécologie) 1 serviettes, de cuisine
normale tabliers limités

Figure 5 : Contrôle des ressources hospitalières.

Les hôpitaux sont inscrits d’après leur situation géographique en commençant par ceux
qui sont les plus près de la zone touchée.

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37

Si la capacité totale des soins de santé est insuffisante par rapport aux besoins, deux
solutions sont possibles :
- élargissement des installations sanitaires existantes,
- recours à des hôpitaux temporaires mobiles et autonomes.
Elargissement des installations sanitaires
Accroissement des capacités d’hospitalisation et du nombre des personnels hospitaliers
pour répondre aux besoins immédiats et consolider l’infrastructure.
Hôpitaux temporaires mobiles et autonomes
Les hôpitaux sont dotés de leur propre personnel formé par le Ministère de la santé,
l’armée, la Croix-Rouge ou le secteur privé.

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38

CHAPITRE VII
SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE ET LUTTE
CONTRE LES MALADIES

Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
 Organiser la surveillance épidémiologique concernant les
maladies les plus importantes au cours d’une catastrophe
 Expliquer les 6 interventions prioritaires lors des urgences

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39

1- Risques d’urgence épidémiologique après les catastrophes


Une catastrophe naturelle peut influer sur le risque de propagation des maladies du fait
de changements négatifs dans les domaines suivants :

Densité de population : une plus grande promiscuité augmente le risque de


transmission de maladies par voie aérienne.
Déplacement de la population : les survivants en se déplaçant vers les régions voisines
peuvent favoriser la propagation des maladies transmissibles.
Interruption des services d’hygiène : les installations sanitaires existantes peuvent
subir des dommages notamment en approvisionnement en eau et électricité..
Interruption des programmes normaux de santé publique : les affections les plus
observées sont les maladies diarrhéiques.

2- Etablissement d’un système de surveillance


La surveillance signifie la collecte de données médicales auprès de nombreuses
sources, traditionnelles ou non.
En plus du système officiel de déclaration habituelle, les articles des journaux, les
informations obtenues de source politique ou de la collectivité peuvent s’avérer au moins
aussi utiles.
Les données doivent être communiquées au coordonnateur des secours sanitaires
appuyé par les universités, les centres de recherche et les organismes d’aide internationale ou
bilatérale.
En cas d’absence ou de destruction d’un système de surveillance nationale, il faut
instituer un système normalisé de rapport comme indiqué ci-dessous :

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40

RAPPORT QUOTIDIEN DE SURVEILLANCE DES MALADIES

Symptômes ou maladies clairement indentifiables.


Installation sanitaire ou
équipe de secours……………………….Date :…………………………………………

CAS DECES
Moins de plus de Moins de plus de
15 ans 15 ans 15 ans 15 ans

Fièvre (sans diarrhée ni toux) 1...........1


Fièvre avec diarrhée2..........................1
Fièvre avec toux3................................1
Rougeole............................................1
Méningite...........................................1
Morsure de chien................................1
Brûlures..............................................1
Traumatisme......................................1
Malnutrition protéino-calorique…. 1
Autres.................................................1

Taux quotidien

Observations :______________________________________________________________
__________________________________________________________________________

1
Indique la présence du paludisme
2
Peut être subdivisée selon que les selles contiennent du sang ou du mucus ou qu’elle s’accompagne de
vomissements.
3
Indique une infection respiratoire.

Il faut diffuser les formulaires, en expliquer l’utilisation et en superviser la collecte. Il


est difficile d’avoir une idée précise sur l’incidence d’une maladie.

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41

Néanmoins, le regroupement des symptômes permettra de cerner les maladies les plus
fréquentes. Elles sont au nombre de 5.

3- Les 5 majeures
Durant la phase d’urgence, la plupart des décès sont causés par 5 maladies :
 La rougeole
 La diarrhée
 Les infections respiratoires aiguës
 Le paludisme
 La malnutrition
Par ailleurs, il peut y avoir:
- des infections de la peau et des yeux
- des déficiences en vitamine A
- des anémies
Les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables. Les décès risquent de se
produire durant les 10 premiers jours et les premières semaines.
Il faut prodiguer des soins préventifs et curatifs pour ces 5 maladies.
6 interventions sont prioritaires en urgence santé.

4- Les 6 interventions prioritaires


Alimentation suffisante
Ration complète
2200 cal
60g de protéine
Eléments vitaminiques indispensables
Ration complète de base
Céréale : 400g
Légumineuse :100g
Huile : 50g

Ration d’appoint (jeunes enfants, femmes enceintes et allaitantes, enfants


modérément malnutris)
350Kc al/jour/personne vulnérable

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42

10-15g de protéine
Eau et seaux
Fournir de l’eau potable et de seaux
20 litres/personne/jour
Sanitaires corrects et savon
Construction de latrines
Gestion de déchets solides
Savon
Abris- vêtements- couvertures
Couverture
Vêtements
Ustensiles de cuisine
Récipient
Combustible
Immunisation contre la rougeole (6 mois – 14 ans)
Traitement simple : diarrhée – paludisme - IRA

5- Démographie
Si la population totale peut être estimée, vous pouvez aussi calculer la répartition par
âge et les groupes vulnérables à risque.
La meilleure solution est de faire une enquête mais lors d’une urgence, vous aurez
besoin de faire une estimation approximative, en assurant que l’on a une répartition normale :
0 – 4 ans 17%
5 – 14 ans 28%
15 – 44 ans ¨50%
45 ans et plus 5%

Groupe à risque :
0 – 11 mois 4%
0 – 12 ans 40%

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43

0 – 14 ans 45%
Femmes enceintes : 4%
Femmes allaitantes: 4%

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44

CHAPITRE VIII
ASSAINISSEMENT DU MILIEU

Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, le participant doit être capable de :
 Identifier les 2 catégories de mesures
prioritaires d’assainissement du milieu après une catastrophe ;
 Enumérer les 5 principes concernant l’assainissement après une
catastrophe pour les sinistrés ;
 Expliquer les 4 mesures d’hygiène et l’assainissement après une
catastrophe.

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45

L’hygiène du milieu revêt une importance primordiale parmi les mesures sanitaires
d’urgence à prendre après une catastrophe naturelle.
Les opérations d’assainissement comprennent deux catégories de mesures prioritaires.

1- Mesures prioritaires d’assainissement


Première catégorie de mesure
La première catégorie comprend les mesures les plus urgentes, dans les
domaines suivants :
 approvisionnement en eau potable,
 aménagement d’installation sanitaire de base,
 Evacuation des excréta, des eaux usées et des déchets,
 Abris pour les sinistrés.
Deuxième catégorie de mesure
Les mesures de deuxième catégorie concernent :
 La protection des aliments,
 La mise sur pied ou la poursuite de la lutte anti-vectorielle,
 La promotion de l’hygiène personnelle.

2- Principes des mesures d’assainissement


Afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable en quantité suffisante, la
construction d’abris adéquats et d’installation sanitaire de base, il est recommandé de
respecter les principes suivants :
Effectuer une étude préliminaire de l’étendue des dommages subis par les
systèmes d’approvisionnement en eau, le traitement de déchets et de production,
stockage et distribution des denrées alimentaires,
Inventorier les ressources disponibles comme les réserves de denrées
alimentaires intactes, la main d’œuvre, le matériel, l’équipement et les fournitures
accessibles,
Déterminer les mouvements de population dans la région atteinte et les zones
avoisinantes afin d’identifier les zones qui ont un besoin urgent d’assainissement,
Déterminer les besoins immédiats de la population sinistrée en matière d’eau,
d’installation sanitaire de base et de logement,
Répondre aux besoins des utilisateurs essentiels (hôpitaux et centres de santé)
après avoir satisfait les besoins humains généraux,

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46

S’assurer que les sinistrés sont logés convenablement et que les centres qui
accueillent ont le nécessaire : eau potable, vivres, unité de traitement des excrétas et
des déchets.

3- Différentes mesures d’hygiène


Approvisionnement en eau
Une étude de tous les systèmes publics d’approvisionnement en eau, surtout les
distributions d’eau potable devra être effectuée.
Il faut s’assurer que la réserve d’eau n’a pas été contaminée par les débordements des
déchets d’urine ou les éruptions volcaniques.
La chloration systématique de tous les puits et système de récupération de l’eau de
pluie n’est pas requise à moins qu’il ne soit nécessaire de les réparer ou de les nettoyer.
Si le système d’approvisionnement en eau n’est pas disponible, on peut obtenir ailleurs
l’eau requise en servant pour le transport de camions citernes réquisitionnés à l’échelon local.
Il est préférable d’utiliser les camions citernes de livraison d’eau, de transport de lait ou de
bière.
Tous les camions doivent être inspectés, nettoyés et désinfectés avant de servir au
transport de l’eau.
Si un camp de sinistrés s’établit près d’un puits, il faut protéger ce dernier contre toute
possibilité de contamination.
Hygiène de base
Des latrines d’urgence doivent être mises à la disposition des sinistrés et des
secouristes.
Il faut prévoir une fosse d’aisance par groupe de vingt personnes. Les latrines doivent
être facilement accessibles afin d’inciter les gens à s’en servir la collecte des déchets doit être
assurée, ou recommande de les enterrer ou de les brûler.
Lutte anti-vectorielle
Dans les régions où le paludisme est endémique, les mesures de lutte anti-vectorielle
doivent être entreprises.
Les mesures éventuelles de lutte anti-vectorielle sont les suivantes :
- inspecter les camps et les zones à haute densité de population afin de découvrir les
lieux de prolifération des anophèles,
- éliminer autant que possible les gîtes larvaires par drainage, remblayage et
élimination des objets pouvant contenir de l’eau (boîtes, vieux pneumatiques, etc.),

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47

- reprendre la pulvérisation intra-domiciliaire d’insecticides si besoin est,


- la pulvérisation extérieure n’est pas recommandée.
La lutte contre les mouches et les rongeurs consiste à ramasser et évacuer les déchets
de façon aussi hygiénique que possible.

Hygiène personnelle
La pratique de l’hygiène personnelle tend à diminuer après une catastrophe naturelle.
Les mesures suivantes sont recommandées :
 fournir des installations pour le lavage corporel, les nettoyages des vêtements,
 éviter la surpopulation dans les dortoirs,
 informer les sinistrés de l’importance de l’hygiène personnelle et les
encourager à la pratiquer.

4- Information du public
Il faut fournir au public des informations sur :
 les services et les ressources d’hygiène du milieu disponibles,
 l’emplacement des camps des réfugiés,
 l’identité des responsables à prévenir en cas de problèmes.

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CHAPITRE IX
ALIMENTS ET NUTRITION

Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, le participant doit être capable de :
 Citer les conséquences des catastrophes en matière
d’alimentation et de nutrition,
 Expliquer les effets néfastes d’une distribution alimentaire à
grande échelle,
 Expliquer les 4 activités primordiales de secours alimentaire
après une catastrophe.

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Les catastrophes graves n’entraînent toute une disette prononcée pouvant altérer l’état
nutritionnel de la population.
La nature des problèmes alimentaires et nutritionnels dépend :
 du type de catastrophe qui a eu lieu, de sa durée et de son ampleur,
 de la situation alimentaire et nutritionnelle de la région avant la survenue de la
catastrophe.

1- Conséquences possibles des catastrophes


Il existe différents effets à long et à court terme selon la nature de la catastrophe.
Les tremblements de terre ont habituellement très peu d’effet direct sur la disponibilité à long
terme des vivres. Les récoltes restent intactes et les réserves alimentaires peuvent parfois être
récupérées.
Les cyclones, les inondations et le raz-de-marée influent directement sur les réserves
alimentaires. Les récoltes peuvent être détruites comme semences et stocks endommagés.

2- Effets néfastes d’une distribution alimentaire à grande échelle


La décision de distribuer de grandes quantités d’aliments doit être confiée à la plus
haute autorité du pays ; elle doit être prise en fonction des informations les plus exactes
possibles.
La distribution nécessite des moyens de transport et une main d’œuvre importante.
La distribution gratuite de vivres peut rendre la population dépendante de secours
apporté.

3- Les activités de secours alimentaires


Premières activités prioritaires
Voici les premières activités à entreprendre pour régler les problèmes alimentaires ;
- fournir des denrées alimentaires immédiatement aux populations isolées, aux
établissements de soins et aux secouristes,
- effectuer une première évaluation des besoins en vivre de région sinistrée,
- repérer ou obtenir des secours alimentaires et évaluer leur qualité en vue de la
consommation,
- contrôler toute information sur les besoins alimentaires afin d’adapter les actions à
prendre.

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Secours immédiats :
La distribution de denrées alimentaires doit s’effectuer aussitôt que possible après la
survenue de la catastrophe.
Elle se fait d’abord tous les jours avec une ration individuelle de 166Kcal par jour.
Une semaine après, une ration d’urgence de 1700Kcal évitera une grave détérioration
nutritionnelle et la famine.
Les mesures immédiates de secours doivent comprendre la distribution aux groupes en
danger de famine de 3 à 4Kg de vivre par personne pour une semaine.
Il n’est pas nécessaire au cours des 2 à 3 semaines après la catastrophe de calculer les
besoins précis en vitamines, sels minéraux ou protéines, mais les aliments doivent être de
qualité acceptable et agréable au goût.
Evaluation des besoins alimentaires
Pour une évaluation globale des denrées alimentaires requises, il faut tenir compte des
facteurs suivants :
 les effets de la catastrophe sur les réserves alimentaires,
 la taille approximative de la population atteinte,
 les sources normales de vivres (% de cultivateurs de subsistance et des résidents qui
achètent leurs aliments),
 l’effet des saisons (effets des périodes de soudure).
Le responsable de la nutrition doit préparer des évaluations des besoins alimentaires
d’une famille (5 personnes) pour une semaine et pour un mois.
Il doit également préparer une évaluation des produits requis pour 1000 personnes par
mois.
 Il faut 16 tonnes de denrées alimentaires pour nourrir 1 00 personnes par mois.
 Une tonne de denrées alimentaires occupe environ 2m3 d’espace.
Pour calculer la composition des rations quotidiennes, il faut tenir compte des points
suivants :
- la ration doit être aussi simple que possible,
- il est préférable de choisir des aliments non périssables et qui occupent peu de place,
- il faut permettre des substitutions d’aliments à l’intérieur des groupes alimentaires.
La ration alimentaire doit comprendre un élément de chacun des trois groupes
alimentaires, soit un aliment de base, de préférence une céréale, une source d’énergie
concentrée (gras) et une source concentrée de protéines.

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Les groupes les plus vulnérables, enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et
allaitantes doivent bénéficier d’un supplément alimentaire.
Surveillance nutritionnelle
Si les problèmes alimentaires semblent durer à long terme, il faut mener une
surveillance nutritionnelle chez un échantillon représentatif de la population.
Le système doit être axé sur les jeunes enfants. Le rapport poids-taille est le meilleur
indicateur de changement de l’état nutritionnel, la mesure du périmètre brachial peut aussi
être utilisé.
MALADIES A SURVEILLER CHEZ LES POPULATIONS HABITANT DES ABRIS
PROVISOIRES (CAMP)
Les personnes hébergées dans des abris provisoires sont très vulnérables à plusieurs causes de
morbidité du fait de nombreux facteurs contributifs défavorables. Sans être toutes fois
exhaustif car, selon les caractéristiques spécifiques des régions d’autres maladies peuvent être
également à craindre. Les principales affections à surveiller sont :
MALADIES CAUSES PRINCIPALES
1 - Maladies diarrhéiques Surpeuplement, eau et aliments contaminés
2 - Affections respiratoire Mauvais conditions de logement : manque vêtements,
couvertures
3 - Paludisme Environnement propice au développement des
moustiques (eau stagnante, réfugiés non prémunis)

4 - Rougeole Surpeuplement
5 - Parasitose (helminthiases) Surpeuplement, hygiène et assainissement précauses
6 - Gâle Surpeuplement, promiscuité, mauvaise hygiène
générale et corporelle
7 - Anémie Paludisme, ankylostomiase, carence en fer et folate
8 - Tétanos Blessures et traumatismes divers dans une population
non vaccinée
9 - Infections diverses Surpeuplement, carence, organisme débilité
(méningocoques)
10 - Carence, malnutrition Insuffisance apport alimentaire

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CHAPITRE X
AIDE INTERNATIONALE

Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
 Expliquer le rôle des Institutions des Nations Unies en cas de
catastrophe dans le pays,
 Décrire les actions de 4 organisations non gouvernementales en
cas de catastrophes.

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Un pays sinistré peut toujours compter sur l’aide internationale pour obtenir des secours
sanitaires.
L’entraide, que ce soit sous forme de personnel, de fournitures ou d’argent, est
probablement la plus grande source d’aide.
Plusieurs organismes intergouvernementaux ou régionaux maintiennent des fonds, des
dispositifs d’intervention et des bureaux spéciaux de secours en cas d’urgence.

1- Institutions des Nations Unies


Bureau de la coordination des affaires humanitaires
En 1991, l’Assemblée générale a créé le Comité permanent interorganisations pour
coordonner les interventions de la communauté internationale en cas d’urgence humanitaire.
Le coordonnateur du secours d’urgence est le principal interlocuteur du système des Nations
Unies pour ce qui est d’orienter les politiques, de coordonner les initiatives et d’appeler et
d’appeler l’attention sur les politiques, de coordonner sur les questions relatives aux urgences
humanitaires.
Il dirige le bureau de coordination des affaires humanitaires qui organise l’aide des
Nations Unies en cas de crise humanitaire pour les quelles plusieurs organismes sont amenés
à conjuguer leurs moyens.
Les responsabilités du bureau sont les suivantes :
 fournir des renseignements précis sur les secours nécessaires après une catastrophe,
 mobiliser et coordonner les secours venant des organisations des Nations Unies et de
la Communauté Internationale en général, à la suite d’une demande d’assistance par
l’Etat douché,
 maintenir un centre d’information à Genève pour l’échange des renseignements et la
coordination des besoins et des fournitures et services venant des donateurs,
 prendre des dispositions préalables avec les pays et les organismes donateurs
concernant les secours d’urgence qu’ils peuvent fournir.
Le représentant résident du PNUD représente dans chaque pays le Bureau de
coordination des affaires humanitaires.

Organisation Mondiale de la Santé (OMS)


L’OMS assure la coordination des actions sanitaires internationales.

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L’OMS peut aider :


 à évaluer les besoins d’ordre sanitaire,
 à coordonner les secours sanitaires internationaux,
 à assurer la surveillance épidémiologique,
 à faire exécuter ces mesures de lutte contre les maladies,
 à évaluer l’hygiène du milieu,
 à gérer les services de santé,
 à formuler les estimations des coûts,
 à élaborer les projets de secours et à obtenir les fournitures.

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)


L’UNICEF appuie la réalisation des programmes en faveur de la santé, de l’éducation
et du bien être des mères et des enfants.
En cas de catastrophe, l’UNICEF peut dégager des fonds pour les opérations de
secours à ces groupes vulnérables.
L’UNICEF coordonne étroitement ses activités sanitaires avec l’OMS ;

Programme Alimentaire Mondial (PAM)


Le PAM octroie de vaste quantité de vivres destinés à des projets de développement
économique et social dans les pays.
Le PAM apporte aussi une aide alimentaire aux victimes des crises.
Le PAM assure l’achat et l’expédition des vivres requis immédiatement au nom des
gouvernements donateurs, des Nations Unies ou des pays touchés eux-mêmes.

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)


La FAO assure un soutien technique et encourage l’investissement dans le
développement agricole à long terme.
Elle appuie la remise en route de la production agricole dans les régions touchées par
une catastrophe.

Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA)


L’UNFPA appuie les projets concernant la santé en matière de procréation dans les
situations de crise.

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Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)


Le PNUD propose une assistance financière et coordonne l’aide humanitaire dans les
pays en crise.

La Banque Mondiale : soutient les projets de redressement d’urgence et de


reconstruction.

2- Organisations intergouvernementales

Union Européenne (UE)


L’UE apporte son aide aux pays victimes de catastrophe en :
 secours vitaux tels que fournitures médicales, matériel d’assainissement de l’eau,
tentes, couvertures ou données alimentaires,
 fonds destinés à la restauration des activités socio-économiques,
 secours alimentaires sous forme de céréales, de poudre de lait et d’oléagineux.

3- Organisation non gouvernementale

La Fédération internationale des sociétés de la croix-rouge et du croissant-rouge


La fédération coordonne les opérations de secours au niveau international et agit
l’intérieur du pays sinistré par le biais de sa société nationale affilée ou par ses propres
moyens en l’absence d’une société nationale.
L’aide accordée par la fédération ou par les sociétés nationales consiste en denrées
alimentaires, abris, fournitures médicales, bénévolat, hôpitaux de campagne et équipe de soins
autonomes.

Comité international de la croix-rouge (CICR)


Le Comité international de la croix-rouge est une organisation suisse privée et
strictement neutre, qui s’occupe principalement des victimes de guerres et de conflits civils.
Ce comité peut accorder de l’aide sous forme de biens et de services, particulièrement
de secours alimentaires et médicaux.

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CARITAS international
Cette organisation, mieux connue officiellement sous le nom de Confédération
internationale des charités catholiques est une fédération d’organisations internationales
CARITAS oeuvrant dans les pays.
CARITAS international encourage, coordonne et appuie les activités de secours
entreprises par ses sociétés membres.

Catholic Relief Services (CRS)


Le CRS, une organisation américaine, répond aux urgences en fournissant des denrées
alimentaires, des vêtements, du matériel médical et des abris.

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CHAPITRE XI
EVALUATION DES CATASTROPHES

Objectifs éducationnels
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
 Expliquer les objectifs d’une évaluation de catastrophes
 Déterminer les éléments d’évaluation à chaque phase de
gestion de catastrophes.

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A – DEFINITION ET GENERALITES
L’évaluation des catastrophes est la collecte et l’analyse des informations
appropriées concernant les catastrophes, ainsi que les réponses qui en ont été données.
L’étude de l’information requise comprend
- les faits détaillés sur l’origine / et ou les causes de la catastrophe
- les besoins de ceux qui ont été touchés
- les ressources disponibles pour répondre à ces besoins
Le processus d’évaluation s’étend depuis les activités de préparation, puis celles de la
phase s’alerte précédant la catastrophe (dans la zone où il est prévisible) suivie de la phase
d’urgence et même lors de la phase de réhabilitation, reconstruction et rétablissement de la
communauté – Au fur et à mesure que les besoins de la collectivité touchée évoluent durant
ces différentes phases, les objectifs de l’évaluation changent aussi.
Les objectifs d’une évaluation des catastrophes sont de permettre de déterminer :
- l’impact qu’un désastre a eu sur la société
- les besoins et priorités sur les mesures d’assistance immédiate destinée à sauver des
vies et à maintenir celle des survivants
- les ressources disponibles
- les possibilités de faciliter et d’accélérer la récupération à moyen et à long terme
C’est une tâche importante du processus gestionnaire des catastrophes qui contribue
directement et de façon efficace : - à la prise de décision
- à la planification
- et au contrôle d’une réponse organisée

B – EVOLUTION DES OBJECTIFS DE L’EVALUATION


1 – PHASE D’ALERTE :
 Déterminer l’ampleur des mesures prises par la communauté affectée pour protéger les
vies et les installations contre les effets des dangers prévisibles attendus
 Déclencher les mesures du plan de préparation destinée à la mise en place d’une
évaluation

2 – PHASE DE SECOURS D’URGENCE


- Chercher la confirmation de la situation d’urgence et estimer l’ampleur générale des
dommages

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- Identifier, caractériser et quantifier les populations menacées, c’est-à-dire les plus à


risque par la catastrophe
- Identifier les capacités des réponses locales : organisations utiles, ressources médico-
sanitaires et logistiques
- Aider à anticiper  sur l’apparition facteur de problèmes sérieux
- Aider à gérer les réponses immédiates

3 – PHASE DE REHABILITATION
- Identifier les priorités concernant les personnes affectées
- Identifier les politiques gouvernementales relatives à l’assistance après la catastrophe
- Estimer le soutien additionnel requis au niveau national, et international pour la
récupération
- Contrôler les résultats et l’efficacité des actions CONTINUES de réhabilitation

4 – PHASE DE RECUPERATION
- Déterminer les dommages subis par les ressources économiques importantes et leur
implication sur la politique du développement
- Evaluer l’impact de cette catastrophe sur les programmes de développement en cours
- Identifier de nouvelles opportunités de développement créées par la catastrophe

En bref, l’évaluation est en fait une séquence d’activités planifiée en détails, les activités
suivantes sont typiques du processus d’évaluation :
Identifier les besoins d’informations et les sommes de données digne de fois  récolter
ces données  analyser et interpréter  Communiquer les conclusions, prévisions et
différentes alternatives aux planificateurs et preneurs de décision qui concevront et
modifieront les réponses à la catastrophe.

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BIBLIOGRAPHIE

1 – GUHA – SAPIR D. – WAEGENDERMD LECHAT F.M – Epidémiologie des désastres


(Centre de recherche sur les désastres U.C.L (Belgique).
2 – LEVY – LAMBERT E - Les manuels de santé : conception de coopération culturelle et
technique (1987).
3 – BRES . P. (O.M.S) – L’action de santé publique dans les situations d’urgence créée par
des épidémies (1988).
4 – RAZAFIMAHAZO Alain Lolo – Les cyclones tropicaux (Atelier de fonction en gestion
de catastrophe (1997).
5 – RANDRIANARIMANANA Vahiniarison Dieudonné – Management des catastrophes –
IOSTM Majunga – 2005.
SANTE INTERNATIAONALE – Document utilisé pour le Master en Santé publique
1999/2000–O.M.S.
6 – PNUD (Département Industrie et Economie) APPELL – Information et préparation au
niveau local
7 – Manuel des opérations de secours sanitaires après une catastrophe naturelle - Publication
scientifique OMS n°407.
Organisation paraméricaine de la santé – Washington D.C 1981.
8 – Secours internationaux dans le domaine de la santé – Résolutions approuvées à la réunion
des secours internationaux dans le domaine de la Santé – Costa Rica – ACVDI/AIDF/OF DM
-1986.

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SOMMAIRE

NOTE DE PRESENTATION…………………………………………………………....... 1
A- Méthodologie…………………………………………………………................. 1
B- Buts…………………………………………………………................................ 1
C- Objectifs généraux…………………………………………………………......... 1
CHAPITRE I
Considérations générales et problématique posées par les catastrophes………………....... 2
Objectifs éducationnels……..…………………………………………………......... 2
1.Importance du problème.………...……………………………………………...... 3
2.Définitions et concepts……………..…………………………………………....... 3
CHAPITRE II
Les désastres les plus courants et leurs conséquences…………………………………...... 5
Objectifs éducationnels..………………………………………………………......... 5
1.Principaux phénomènes observés……………………………………………........ 6
2.Les inondations………………………………………………………………........ 7
3.Le tremblement de terre……………………………………………………........... 8
4.Les sécheresse…………………………………………………………………...... 9
5.Les accidents chimiques et industriels……………………………………………. 10
CHAPITRE III
Législation nationale de gestion des risques et des catastrophes………………………….. 12
Objectifs…………………………………...…………………………………........... 12
Objectifs éducationnels……………………………………………………………… 12
1.Principes……………...…………………………………………………………..... 13
2.Structures………….....…………………………………………………………..... 13
3.Plans d’action………………………………………………………….................. 13
4.Fonctionnement……...…………………………………………………………..... 16
CHAPITRE IV
Eléments de gestion de catastrophe……………………………………………………...... 17
Objectifs éducationnels…………………………………….…………………….... 17
1. Eléments à considérer dans la préparation aux situations d’urgence…………...... 18
2. Que faire, face à une situation d’urgence ?..............................…………………... 18
3.Etude de phase d’une catastrophe………………………………………………... 19
4. Etapes pour mettre en œuvre la planification des interventions.………………... 22
CHAPITRE V
Le rôle de la communauté locale et l’équipe locale de personnel de santé en cas de
catastrophe……………………………………………………………………………........ 23
Objectifs éducationnels...................………………………………………………… 23
I. Les actions de la communauté et du PLS…………….…………………………... 24
II. Prévention et atténuation des conséquences des catastrophes…………......……. 29
CHAPITRE VI
Premières prises en charges des personnes victimes……………………………………... 31
Objectifs éducationnels………………………………………………………….... 31
1.Recherche, sauvetage et les premiers soins………………………………………. 32
2.Transport vers les installations de santé………………………………………….. 32
3.Répartition des patients dans les hôpitaux………………………………………... 34
CHAPITRE VII
Surveillance épidémiologique et lutte contre les maladies……………………………… 36

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Objectifs éducationnels…………………………………...………………………. 36
1.Risques d’urgence épidémiologique après les catastrophes……………………… 37
2.Etablissement d’un système de surveillance…………………………………...….. 37
3.Les 5 majeures…………………………………...……………………………….. 39
4.Les 6 interventions prioritaires…………………………………...………………. 39
5.Démographie…………………………………...…………………………………. 40
CHAPITRE VIII
Assainissement du milieu…………………………………...……………………………... 42
Objectifs éducationnels…………………………………...…………………………. 42
1.Mesures prioritaires d’assainissement………………………………….................. 43
2.Principes des mesures d’assainissement…………………………………............... 43
3.Différentes mesures d’hygiène…………………………………............................ 44
4.Information du public…………………………………...………………………... 45
CHAPITRE IX
Aliments et nutrition…………………………………...…………………………………... 46
Objectifs éducationnels…………………………………............................................ 46
1.Conséquences possibles des catastrophes…………………………………............ 47
2.Effets néfastes d’une distribution alimentaire à grande échelle…………………... 47
3.Les activités de secours alimentaire…………………………………...................... 47
CHAPITRE X
Aide internationale…………………………………...…………………………………….. 50
Objectifs éducationnels…………………………………...…………………………. 50
1.Institutions des Nations Unies…………………………………............................. 51
2.Organisations intergouvernementales………………………………….................. 53
3.Organisation non gouvernementales………………………………….................... 53
CHAPITRE XI
Evaluation des catastrophes…………………………………...…………………………… 55
Objectifs éducationnels…………………………………...…………………………. 55
A. Définitions et généralités………………………………........................................ 56
B. Evolution des objectifs de l’évaluation………………………………................... 56
BIBLIOGRAPHIE…………………………………...…………………………………..... 58

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