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NOTE DE PRESENTATION
A – METHODOLOGIE
Approche andragogique basée sur la participation active et l’auto apprentissage
appuyée par les documents pédagogiques
Cours détaillé expliqué
Exercice d’application
Questions pratiques d’évaluation à la fin
B - BUTS
Former des médecins de santé publique capables :
de concevoir, de planifier et de mettre en œuvre des actions médico-socio-
sanitaires qui visent à réduire au minium les conséquences d’une catastrophe
sur la vie de la collectivité.
de participer efficacement dans la gestion des catastrophes, au sein des comités
loco-régionaux d’assistance et de secours.
C – OBJECTIFS GENERAUX
Acquérir des connaissances théoriques et pratiques relatives à la médecine
d’urgence imposée par une situation de catastrophe
Appliquer les mesures indispensables pour la prévention des conséquences des
catastrophes sur la santé de la population
Appuyer la population victime de catastrophe
CHAPITRE I
CONSIDERATION GENERALES ET
PROBLEMATIQUE POSES PAR LES
CATASTROPHES
.
Objectifs
À la fin de ce chapitre, le participant doit être capable de :
expliquer l’importance des catastrophes sur le plan santé
publique ;
définir les différents concepts relatifs aux catastrophes.
1- Importance du problème.
Madagascar fait face chaque année à une série de dépressions tropicales et cyclones
souvent très éprouvants dont les derniers en date : Gafilo, Houda, Eline, Geralda, etc furent
des plus désastreuses.
Par ailleurs d’autres fléaux se sont également manifestés ces derniers temps. Tels :
-l’invasion acridienne
-la sécheresse dans le Sud
-les intoxications collectives sans oublier les secousses sismiques non exceptionnelles, qui
sans être "catastrophiques" jusqu’ici, ne constituent pas moins une menace constante non
prévisible.
Tout ceci constitue une interpellation des citoyens, de la collectivité et des pouvoirs
publics dont les services de santé.
Traditionnellement perçus comme une fatalité par la population, ces catastrophes ont
toujours été "subis"dans la majorité des cas.
Il faudrait qu’à l’avenir, des actions concertées de préparation, de responsabilisation et
de participation effective et affective de tout un chacun, à chaque niveau, soient mises en
œuvre afin de réduire les conséquences. Il a été en effet, maintes fois prouvé que de telles
initiatives, minimisent de façon significative les impacts néfastes des catastrophes.
Les services de santé et particulièrement les responsables sanitaires loco-régionaux sont
partis prenantes dans ces actions, car l’effet des catastrophes sur la santé de la population est
très important, pouvant à la limite, paralyser toutes les autres mesures à mettre en place pour
alléger les souffrances.
2- Définitions et concept.
2.1 Une catastrophe est un événement désorganisant les conditions normales
d’existence et causant un niveau de souffrance qui "EXCEDE" les capacités d’ajustement
de la communauté affectée.
Il recouvre des situations qui sont créées par des causes diverses :
-naturelle
-technologique
-socio-économique
-conflictuelle
dont les conséquences sont DIFFERENTES. Toutefois, elles ont tous en commun le fait
de survenir (très souvent) de manière brutale et imprévue, créant au moins
temporairement, une grande disproportion entre les BESOINS et les MOYENS de secours
et d’assistance disponibles.
2.2 Un aléa c’est un évènement naturel, ou du fait des hommes qui met en péril la vie
humaine, menacent les biens, paralyse l’activité sociale avec une possible évolution vers la
catastrophe.
Exemples :
Aléas naturels : -épidémie
-séismes
-glissement de terrain
-incendie de forêt
Aléas dus à l’homme :
-accident de circulation (route, chemin de fer)
-éboulement dans les mines
-pollutions chimiques majeures
-conflits, guerres.
CHAPITRE II
LES DESASTRES LES PLUS COURANTS ET
LEURS CONSEQUENCES
.
Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’apprenant devrait :
identifier les principales catastrophes dont la survenue est la plus
à craindre à Madagascar.
expliquer leur impact sur la population, la vie sociale, et
économique.
b. Facteurs de vulnérabilité :
implantation des localités dans des régions côtières basses
système d’alerte précoce et communication médiocres
construction médiocre ou vétusté d’infrastructures.
c. Effets déplorables : quoique le cyclone puisse être suivi à la trace dès leur
début, une prédiction précise de leur lieu d’impact n’est en général pas
possible, que quelques heures à l’avance, car des changements de direction
imprévisible peuvent se produire.
1 – 2. - Les inondations
- causes :
crues naturelles des eaux (fleuves, rivières)
pluies intenses sur les côtes
modifications par l’homme des bassins versants
canaux et réseaux d’évacuation bouchés dans les villes, entraînant
ralentissement du drainage
- effets déplorables :
structures endommagées, car emportées par les eaux, ou inondées ou
frappées par des débris flottants
glissements de terrain car sols sursaturés d’eau
sur la santé :
décès par noyade
Eclatement d’épidémie : paludisme, maladies diarrhéiques,
hépatites virales
Pénurie d’eau potable
Culture et réserves alimentaires perdues
- Facteurs de vulnérabilité :
Implantation des localités dans des plaines à inondation
Prise de conscience insuffisante des menaces d’inondation
Réduction de la capacité d’absorption du sol (érosion, bétonnage)
Stocks alimentaires et bétail non protégés
Pertes de matériels aratoires et semences.
Cela provoque des secousses telluriques provoquées par des ondes en surface ou sous la
surface.
La probabilité d’occurrence peut être déterminée par la surveillance des activités
sismiques, mais pas le moment précis.
1 – 4. -Les sécheresses
les causes :
déficits des chutes de pluies
changement provoqué par l’homme sur le sol (feux de brousse)
température élevée des eaux de surface des mers (réchauffement
climatique)
accroissement dans l’atmosphère des gaz à effet de serre (CO2)
facteurs de vulnérabilité :
installations dans les zones arides
agriculture de subsistance
manque de réserves de semences, et d’engagement des paysans pour
améliorer le rendement
régions entièrement tributaires des conditions météorologiques pour son
approvisionnement en eau
zones dont le sol a une faible capacité de retentions d’humidité.
Effets déplorables :
Modicité des revenus des familles paysannes
Elévation du prix de la nourriture de base
Malnutrition, famine
Migration
Démantèlement de la communauté
Perte du bétail
Mesures possibles de réduction :
Mettre en place un système d’alerte précoce
Mise en place d’un système de sécurité alimentaire
CHAPITRE III
LEGISLATION NATIONALE DE GESTION DES
RISQUES ET DES CATASTROPHES
Objectifs :
A la fin de ce chapitre l’apprenant saura se référer aux textes de base
réglementant la gestion des catastrophes au niveau national :
ses principes,
ses structures de gestion,
ses plans de gestion à chaque niveau territorial.
Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre l’apprenant doit être capable de :
Expliquer l’organisation de la gestion des catastrophes au niveau
national,
Expliquer les mesures à prendre en cas de cyclone et en cas
d’inondation.
La politique nationale de gestion des risques est régie par la loi 2003/010 du 05 septembre
2003.
1- Principes : la gestion des catastrophes s’inscrit dans le cadre global des activités
relatives à la prestation et à la sécurité civile.
a. Elle s’appuie sur des procédures intégrées et globales prévoyant des mesures
de prévention, d’alerte, de préparation de gestion, de secours, de
rétablissement, de reconstruction et de développement, de reconstitution et de
développement.
b. La situation de catastrophe est déclarée par le chef du district sur rapport des
maires et/ou de délégués d’arrondissement en fonction :
i. des capacités de réaction de la communauté
ii. de l’ampleur de dégâts
iii. de l’étendue des zones sinistrées
c. sont priorisées les communautés les plus exposées et les zones à haut risque.
d. La gestion des catastrophes est assurée conjointement par :
L’Etat et ses démembrements avec la participation :
i. des ONG régulièrement constituées
ii. des opérateurs économiques
iii. et des citoyens
2- Structures
a. A chaque niveau d’intervention, la gestion repose sur les structures qui
privilégient l’approche participative. Dans leur organisation et leur
fonctionnement
b. Une instance de conception et de supervision inclue tous les élus, dont les
parlementaires
c. Une instance de gestion, de coordination, de suivi et d’appui aux actions,
comprendra tous les techniciens et services administratifs.
- la participation au ravitaillement
- la sauvegarde de l’environnement
4- Fonctionnement
d.1 En cas de cyclone, 4 phases sont définies :
-Phase 0 : il s’est formé un cyclone, et on observe météorologiquement son
évolution
-Phase 1 : il existe un cyclone présentant un danger potentiel, mais qui
demeure imprécis
-Phase 2 : le cyclone menace une partie de l’île mais le danger n’est pas
immédiat. Elle peut être très courte cependant
-Phase 3 : le cyclone menace à brève échéance une partie de l’île et constitue
un danger pour la population.
CHAPITRE IV
ELEMENTS DE GESTION DE CATASTROPHE
Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
Expliquer les éléments de gestion de la préparation aux
situations d’urgence
Exposer les étapes de la planification des situations d’urgence.
Avoir une vision globale des effets d’une catastrophe sur la
santé.
Impact
Secours
d’urgence
Réhabilitation
Mitigation
(prévention)
Reconstruction
Les catastrophes peuvent être considérées comme une série de phases dans un
processus continu.
Identifier et comprendre ces différentes phases, aident à décrire les besoins à chaque
phase et à concevoir les actions de gestion adéquates.
Réhabilitation
Pour les catastrophes à développement lent les séquences du processus sont assez
similaires. Ainsi, on peut distinguer
Phase d’avertissement avancé : c’est la surveillance des situations critiques qui
annoncent la catastrophe à développement lent dans les zones connues pour être
vulnérables à ce genre de catastrophe.
Exemple : une famine peut être annoncée par :
Une sécheresse qui perdure
Les gens vendent leur bétail
Ou des changements importants des conditions économiques, comme la hausse
brutale de prix des denrées alimentaires
4.3- évaluer les risques et les dangers qui peuvent provoquer une situation d’urgence
dans la localité, la région
4.4- identifier les actions de secours nécessaire qui n’ont pas été pris en compte,
compte tenu des risques possibles
4.5- relier les tâches et les actions aux ressources à disposition des participants déjà
identifiés
4.6- rédiger par écrit le plan général d’urgence et chercher à acquérir l’approbation des
autorités locales
4.7- faire connaître le plan aux groupes impliqués dans la démarche et s’assurer qu’ils
ont reçu une formation adaptée pour faciliter la coordination générale
4.8- établir des procédures pour tester et au besoin réviser et mettre à jour la réponse
aux situations d’urgence.
5 – Effets d’une catastrophe sur la santé
5.1. – Effet à court terme d’une catastrophe naturelle
Il existe un rapport entre la nature de la catastrophe et les effets de celle-ci sur la santé :
Ex : les tremblement de terre entraînant plus de blessures nécessitant de soins médicaux par
rapport aux inondations.
Certains effets constituent des risques sanitaires en puissance mais évitables.
Ex : Le mouvement de population pouvant accroître le risque de maladies transmissibles.
Les risques réels et éventuels qui se posent à la santé après une catastrophe ne se réalisent pas
tous simultanément, mais à différents moments :
- les blessures sont les résultats immédiats du cataclysme
- les maladies transmissibles qui sont les conséquences du surpeuplement et de l’insalubrité
d’apparition plus tardive.
- du type d’habitation (maison en deux plus instables et leur effondrement causent beaucoup
de victimes, maisons en bois ou plus légères moins dangereuses
- du moment de la journée de survenue du séisme : pendant la nuit plus de victime.
- de la densité de population
Ce rapport dans un séisme est de 1 sur 3. Près de l’épicentre, la mortalité est de 85%.
- victimes en fonction des groupes d’âges : les plus atteints sont les jeunes enfants et les
personnes âgées.
- les tremblements de terre peuvent causer d’autres catastrophes telle que les incendies.
CHAPITRE V
LE ROLE DE LA COMMUNAUTE LOCALE ET
L’EQUIPE LOCALE DE PERSONNEL DE SANTE : EN
CAS DE CATASTROPHE.
Objectifs éducationnels
A la fin de ce chapitre le participant doit être capable de :
Citer les conséquences immédiates d’une catastrophe sur la
population
Expliquer le rôle de la communauté et de l’équipe locale de
santé lors d’une catastrophe.
Par communauté locale (CL), on entend ici, une collectivité relativement petite, mais
disposant tout de même d’une petite ressource minimum et où existe un centre de santé (CS)
au sein duquel officie une petite équipe, comprenant au moins 1 médecin, ou infirmier
expérimenté (c’est le cas des chefs lieux de district sanitaire FIV ou S/préfecture).
En cas de catastrophe, on pense habituellement que seuls les gouvernements, et les
organisations internationales peuvent mobiliser les ressources nécessaires pour faire face à
la situation.
Il est cependant prouvé que les Communautés locales, ont un ROLE ACTIF à assumer
AVANT et APRES les catastrophes. Pourquoi ?
parce qu’une bonne préparation avant la catastrophe peut REDUIRE les conséquences
du DESASTRE ;
parce qu’un plus grand nombre de vies humaines, peut être SAUVE, dans les
premières heures après l’impact, si des mesures adéquates ont été prises,
parce que les nombreux problèmes de survie et de SANTE après la catastrophe sont
mieux gérés si la communauté est ACTIVE et BIEN ORGANISEE.
Mais en cas de désastre, de grande ampleur, la Communauté locale, ne peut pas être
autosuffisante, car un grand nombre de problèmes ne peuvent être résolus qu’à travers l’aide
extérieure, qui se situe à différents niveaux :
a) intermédiaire : la ville la plus proche, mieux équipée
b) national : le gouvernement, les institutions nationales, tel le CNS, et les ONG
c) international :
Organisations spécialisées de N-U, OMS, UNICEF, FENU,
Pays amis.
Mais ce qu’il faut savoir et retenir c’est que quelles que soient les modalités de l’impact
pendant un certain temps (heure) la communauté et le PLS ne peuvent compter que sur
eux-mêmes, avant que l’aide extérieure n’arrive. D’où il faudrait savoir quelles sont les
réactions de la Collectivité en général, et qu’est- ce qu’elles peuvent faire, pour réduire les
conséquences néfastes, au cours de ces premières heures.
a) la peur : tout le monde a plus ou moins peur, mais très souvent, en dépit de cette peur
les gens tendent spontanément à se porter secours (famille, voisin, amis) et amener les
blessés au centre de santé.
Dans les heures qui suivent, il faut combattre la peur par la diffusion de certaines
informations/instructions par des haut parleurs ou la mobilisation des volontaires crieurs.
Exemple de message :
information sur l’évolution et les conséquences du désastre
où s’adresser pour avoir des informations sur les familles
informations sur les abris possibles
qu’est ce qu’on peut faire pour réduire les risques
réconfort prière pour les croyants.
b) La panique : ce n’est pas le réaction, mais elle peut se réveiller quand la catastrophe
surprend une foule en local fermé (lieu de culte, théâtre, cinéma)
Souvent, les instructions à haute voix : invitation au calme, indication issue de secours,
… peuvent réduire les conséquences de la panique.
c) Les sauvetages : lors de l’impact d’une catastrophe des gens peuvent rester :
Emprisonnés dans des décombres
Ensevelis sous la boue ou glissement de terrain
Isolés par inondation ou rupture de voies de communication
Il faut les atteindre, les rassurer et les dégager. Pour cela, organiser des volontaires
locaux.
Les équipements nécessaires pour ces opérations sont : échelle, corde, pelles, gants
épais, pioches, planche, lampe de poche.
Certaines règles sont à respecter :
ne pas piétiner les décombres
ne pas bouger les décombres sans s’être assuré que ce geste n’entraînera pas
d’autres effondrements.
Dès que les sauveteurs atteignent les blessés, ILS DOIVENT :
maintenir et faciliter la respiration
dégager les voies aériennes, en nettoyant la bouche et VAS par 2 doigts, enlever
les prothèses, desserrer les cols, les ceintures
évite le refroidissement
Le ramassage des blessés doit s’effectuer suivant certains principes :
- geste calme, coordonné et exécuté sur l’ordre d’un sauveteur.
- Bouger le moins possible les blessés
- Maintenir dans le même axe : tête, cou et tronc du blessé (voir comment on transporte
secourisme)
B – APRES LA CATASTROPHE
1) – Créer un Comité de coordination
- pour rendre plus efficace les efforts de la collectivité, mobilisée après l’impact,
l’autorité locale devrait constituer un comité chargé de coordonner l’action dans la situation
d’urgence. Ce comité fait le point sur la situation :
- sauvetage : Y a t-il des gens à sauver ? où ?
- dispose-t-on de l’eau –comment en assurer l’approvisionnement
3 – Penser à la filière la plus appropriée pour évacuer la population des zones à risque
- Itinéraire d’évacuation et les autres points possibles
- Les moyens de transport disponibles
- Les emplacements adéquats
4 – Exercice et activités de préparation de la Communauté avec le Croix Rouge par
exemple.
Ces activités doivent tenir compte de la culture et les habitudes locales.
CHAPITRE VI
PREMIERES PRISES EN CHARGE DES PERSONNES
VICTIMES
Objectifs éducationnels
A la fin de ce chapitre l’apprenant doit être capable de :
déterminer les mesures de prise en charge médicale des victimes
lors d’une catastrophe,
organiser les modalités d’hospitalisation des victimes dans les
zones proches du sinistre.
Cette stratégie est la seule qui soit valable pour assurer le bien du plus grand nombre
en cas de catastrophe.
Les patients sont divisés en 3 catégories :
- ceux qui ne peuvent pas profiter du traitement offert dans les conditions d’urgence,
- les blessés graves qui doivent être traités les premiers,
- les patients ambulatoires dont les blessures sont moins graves.
Après les premiers soins, ces derniers attendront d’être soignés avant que les blessés
graves aient été traités.
Le triage doit être effectué à 2 stades :
-sur le lieu même de la catastrophe afin de décider les priorités en matière de transport,
-au moment de l’admission à l’hôpital afin de réévaluer les priorités des soins
médicaux.
Identification
Tous les patients doivent être identifiés au moyen d’étiquette portant le nom, l’âge, le
sexe, le lieu d’origine, la catégorie de triage, le diagnostic et les traitements déjà reçus.
Des étiquettes normalisées doivent être choisies et conçues dans le cadre du plan national de
préparation aux catastrophes.
Structure organisationnelle
Un plan d’urgence hospitalier doit être établi avec une structure de
commandement adoptée en cas de catastrophe.
L’équipe de commandement mobilise le personnel vers les postes désignés d’après le
plan.
Le chef de cet état major doit disposer d’un pouvoir aussi absolu que possible.
Normalisation des procédés thérapeutiques simples
Les procédés de traitement doivent être économiques du point de vue des ressources
tant humaines que matérielles.
Le traitement médical de premier échelon doit être réduit à sa plus simple expression
et servir à sauver des vies et éviter les complications.
L’utilisation de procédés normalisés comme la pratique généralisée du parage, la
décision de reporter à plus tard les sutures des plaies ou l’utilisation d’attelle à la place des
plâtres peuvent entraîner une réduction du taux de mortalité ou d’incapacité.
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Nom Lieu Spécialité LITS CHIRURGIENS ANESTHESISTES Autre personnel Personnel Articles Contrat et
a b a b a b médical infirnier essentiels autres besoins
Total Dispo- Présents Requis Présents Requis susceptibles
nibles de manquer
Matériel
Hôpital "A"
Médecine 2 (pédiatrie) pour sutures,
Ville du 850 8 5 4 5 4 5 Génératrice
générale 1 (gynécologie) film de
désastre
rayons
Les hôpitaux sont inscrits d’après leur situation géographique en commençant par ceux
qui sont les plus près de la zone touchée.
Si la capacité totale des soins de santé est insuffisante par rapport aux besoins, deux
solutions sont possibles :
- élargissement des installations sanitaires existantes,
- recours à des hôpitaux temporaires mobiles et autonomes.
Elargissement des installations sanitaires
Accroissement des capacités d’hospitalisation et du nombre des personnels hospitaliers
pour répondre aux besoins immédiats et consolider l’infrastructure.
Hôpitaux temporaires mobiles et autonomes
Les hôpitaux sont dotés de leur propre personnel formé par le Ministère de la santé,
l’armée, la Croix-Rouge ou le secteur privé.
CHAPITRE VII
SURVEILLANCE EPIDEMIOLOGIQUE ET LUTTE
CONTRE LES MALADIES
Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
Organiser la surveillance épidémiologique concernant les
maladies les plus importantes au cours d’une catastrophe
Expliquer les 6 interventions prioritaires lors des urgences
CAS DECES
Moins de plus de Moins de plus de
15 ans 15 ans 15 ans 15 ans
Taux quotidien
Observations :______________________________________________________________
__________________________________________________________________________
1
Indique la présence du paludisme
2
Peut être subdivisée selon que les selles contiennent du sang ou du mucus ou qu’elle s’accompagne de
vomissements.
3
Indique une infection respiratoire.
Néanmoins, le regroupement des symptômes permettra de cerner les maladies les plus
fréquentes. Elles sont au nombre de 5.
3- Les 5 majeures
Durant la phase d’urgence, la plupart des décès sont causés par 5 maladies :
La rougeole
La diarrhée
Les infections respiratoires aiguës
Le paludisme
La malnutrition
Par ailleurs, il peut y avoir:
- des infections de la peau et des yeux
- des déficiences en vitamine A
- des anémies
Les enfants de moins de 5 ans sont les plus vulnérables. Les décès risquent de se
produire durant les 10 premiers jours et les premières semaines.
Il faut prodiguer des soins préventifs et curatifs pour ces 5 maladies.
6 interventions sont prioritaires en urgence santé.
10-15g de protéine
Eau et seaux
Fournir de l’eau potable et de seaux
20 litres/personne/jour
Sanitaires corrects et savon
Construction de latrines
Gestion de déchets solides
Savon
Abris- vêtements- couvertures
Couverture
Vêtements
Ustensiles de cuisine
Récipient
Combustible
Immunisation contre la rougeole (6 mois – 14 ans)
Traitement simple : diarrhée – paludisme - IRA
5- Démographie
Si la population totale peut être estimée, vous pouvez aussi calculer la répartition par
âge et les groupes vulnérables à risque.
La meilleure solution est de faire une enquête mais lors d’une urgence, vous aurez
besoin de faire une estimation approximative, en assurant que l’on a une répartition normale :
0 – 4 ans 17%
5 – 14 ans 28%
15 – 44 ans ¨50%
45 ans et plus 5%
Groupe à risque :
0 – 11 mois 4%
0 – 12 ans 40%
0 – 14 ans 45%
Femmes enceintes : 4%
Femmes allaitantes: 4%
CHAPITRE VIII
ASSAINISSEMENT DU MILIEU
Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, le participant doit être capable de :
Identifier les 2 catégories de mesures
prioritaires d’assainissement du milieu après une catastrophe ;
Enumérer les 5 principes concernant l’assainissement après une
catastrophe pour les sinistrés ;
Expliquer les 4 mesures d’hygiène et l’assainissement après une
catastrophe.
L’hygiène du milieu revêt une importance primordiale parmi les mesures sanitaires
d’urgence à prendre après une catastrophe naturelle.
Les opérations d’assainissement comprennent deux catégories de mesures prioritaires.
S’assurer que les sinistrés sont logés convenablement et que les centres qui
accueillent ont le nécessaire : eau potable, vivres, unité de traitement des excrétas et
des déchets.
Hygiène personnelle
La pratique de l’hygiène personnelle tend à diminuer après une catastrophe naturelle.
Les mesures suivantes sont recommandées :
fournir des installations pour le lavage corporel, les nettoyages des vêtements,
éviter la surpopulation dans les dortoirs,
informer les sinistrés de l’importance de l’hygiène personnelle et les
encourager à la pratiquer.
4- Information du public
Il faut fournir au public des informations sur :
les services et les ressources d’hygiène du milieu disponibles,
l’emplacement des camps des réfugiés,
l’identité des responsables à prévenir en cas de problèmes.
CHAPITRE IX
ALIMENTS ET NUTRITION
Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, le participant doit être capable de :
Citer les conséquences des catastrophes en matière
d’alimentation et de nutrition,
Expliquer les effets néfastes d’une distribution alimentaire à
grande échelle,
Expliquer les 4 activités primordiales de secours alimentaire
après une catastrophe.
Les catastrophes graves n’entraînent toute une disette prononcée pouvant altérer l’état
nutritionnel de la population.
La nature des problèmes alimentaires et nutritionnels dépend :
du type de catastrophe qui a eu lieu, de sa durée et de son ampleur,
de la situation alimentaire et nutritionnelle de la région avant la survenue de la
catastrophe.
Secours immédiats :
La distribution de denrées alimentaires doit s’effectuer aussitôt que possible après la
survenue de la catastrophe.
Elle se fait d’abord tous les jours avec une ration individuelle de 166Kcal par jour.
Une semaine après, une ration d’urgence de 1700Kcal évitera une grave détérioration
nutritionnelle et la famine.
Les mesures immédiates de secours doivent comprendre la distribution aux groupes en
danger de famine de 3 à 4Kg de vivre par personne pour une semaine.
Il n’est pas nécessaire au cours des 2 à 3 semaines après la catastrophe de calculer les
besoins précis en vitamines, sels minéraux ou protéines, mais les aliments doivent être de
qualité acceptable et agréable au goût.
Evaluation des besoins alimentaires
Pour une évaluation globale des denrées alimentaires requises, il faut tenir compte des
facteurs suivants :
les effets de la catastrophe sur les réserves alimentaires,
la taille approximative de la population atteinte,
les sources normales de vivres (% de cultivateurs de subsistance et des résidents qui
achètent leurs aliments),
l’effet des saisons (effets des périodes de soudure).
Le responsable de la nutrition doit préparer des évaluations des besoins alimentaires
d’une famille (5 personnes) pour une semaine et pour un mois.
Il doit également préparer une évaluation des produits requis pour 1000 personnes par
mois.
Il faut 16 tonnes de denrées alimentaires pour nourrir 1 00 personnes par mois.
Une tonne de denrées alimentaires occupe environ 2m3 d’espace.
Pour calculer la composition des rations quotidiennes, il faut tenir compte des points
suivants :
- la ration doit être aussi simple que possible,
- il est préférable de choisir des aliments non périssables et qui occupent peu de place,
- il faut permettre des substitutions d’aliments à l’intérieur des groupes alimentaires.
La ration alimentaire doit comprendre un élément de chacun des trois groupes
alimentaires, soit un aliment de base, de préférence une céréale, une source d’énergie
concentrée (gras) et une source concentrée de protéines.
Les groupes les plus vulnérables, enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et
allaitantes doivent bénéficier d’un supplément alimentaire.
Surveillance nutritionnelle
Si les problèmes alimentaires semblent durer à long terme, il faut mener une
surveillance nutritionnelle chez un échantillon représentatif de la population.
Le système doit être axé sur les jeunes enfants. Le rapport poids-taille est le meilleur
indicateur de changement de l’état nutritionnel, la mesure du périmètre brachial peut aussi
être utilisé.
MALADIES A SURVEILLER CHEZ LES POPULATIONS HABITANT DES ABRIS
PROVISOIRES (CAMP)
Les personnes hébergées dans des abris provisoires sont très vulnérables à plusieurs causes de
morbidité du fait de nombreux facteurs contributifs défavorables. Sans être toutes fois
exhaustif car, selon les caractéristiques spécifiques des régions d’autres maladies peuvent être
également à craindre. Les principales affections à surveiller sont :
MALADIES CAUSES PRINCIPALES
1 - Maladies diarrhéiques Surpeuplement, eau et aliments contaminés
2 - Affections respiratoire Mauvais conditions de logement : manque vêtements,
couvertures
3 - Paludisme Environnement propice au développement des
moustiques (eau stagnante, réfugiés non prémunis)
4 - Rougeole Surpeuplement
5 - Parasitose (helminthiases) Surpeuplement, hygiène et assainissement précauses
6 - Gâle Surpeuplement, promiscuité, mauvaise hygiène
générale et corporelle
7 - Anémie Paludisme, ankylostomiase, carence en fer et folate
8 - Tétanos Blessures et traumatismes divers dans une population
non vaccinée
9 - Infections diverses Surpeuplement, carence, organisme débilité
(méningocoques)
10 - Carence, malnutrition Insuffisance apport alimentaire
CHAPITRE X
AIDE INTERNATIONALE
Objectifs éducationnels :
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
Expliquer le rôle des Institutions des Nations Unies en cas de
catastrophe dans le pays,
Décrire les actions de 4 organisations non gouvernementales en
cas de catastrophes.
Un pays sinistré peut toujours compter sur l’aide internationale pour obtenir des secours
sanitaires.
L’entraide, que ce soit sous forme de personnel, de fournitures ou d’argent, est
probablement la plus grande source d’aide.
Plusieurs organismes intergouvernementaux ou régionaux maintiennent des fonds, des
dispositifs d’intervention et des bureaux spéciaux de secours en cas d’urgence.
2- Organisations intergouvernementales
CARITAS international
Cette organisation, mieux connue officiellement sous le nom de Confédération
internationale des charités catholiques est une fédération d’organisations internationales
CARITAS oeuvrant dans les pays.
CARITAS international encourage, coordonne et appuie les activités de secours
entreprises par ses sociétés membres.
CHAPITRE XI
EVALUATION DES CATASTROPHES
Objectifs éducationnels
A la fin de ce chapitre, l’apprenant doit être capable de :
Expliquer les objectifs d’une évaluation de catastrophes
Déterminer les éléments d’évaluation à chaque phase de
gestion de catastrophes.
A – DEFINITION ET GENERALITES
L’évaluation des catastrophes est la collecte et l’analyse des informations
appropriées concernant les catastrophes, ainsi que les réponses qui en ont été données.
L’étude de l’information requise comprend
- les faits détaillés sur l’origine / et ou les causes de la catastrophe
- les besoins de ceux qui ont été touchés
- les ressources disponibles pour répondre à ces besoins
Le processus d’évaluation s’étend depuis les activités de préparation, puis celles de la
phase s’alerte précédant la catastrophe (dans la zone où il est prévisible) suivie de la phase
d’urgence et même lors de la phase de réhabilitation, reconstruction et rétablissement de la
communauté – Au fur et à mesure que les besoins de la collectivité touchée évoluent durant
ces différentes phases, les objectifs de l’évaluation changent aussi.
Les objectifs d’une évaluation des catastrophes sont de permettre de déterminer :
- l’impact qu’un désastre a eu sur la société
- les besoins et priorités sur les mesures d’assistance immédiate destinée à sauver des
vies et à maintenir celle des survivants
- les ressources disponibles
- les possibilités de faciliter et d’accélérer la récupération à moyen et à long terme
C’est une tâche importante du processus gestionnaire des catastrophes qui contribue
directement et de façon efficace : - à la prise de décision
- à la planification
- et au contrôle d’une réponse organisée
3 – PHASE DE REHABILITATION
- Identifier les priorités concernant les personnes affectées
- Identifier les politiques gouvernementales relatives à l’assistance après la catastrophe
- Estimer le soutien additionnel requis au niveau national, et international pour la
récupération
- Contrôler les résultats et l’efficacité des actions CONTINUES de réhabilitation
4 – PHASE DE RECUPERATION
- Déterminer les dommages subis par les ressources économiques importantes et leur
implication sur la politique du développement
- Evaluer l’impact de cette catastrophe sur les programmes de développement en cours
- Identifier de nouvelles opportunités de développement créées par la catastrophe
En bref, l’évaluation est en fait une séquence d’activités planifiée en détails, les activités
suivantes sont typiques du processus d’évaluation :
Identifier les besoins d’informations et les sommes de données digne de fois récolter
ces données analyser et interpréter Communiquer les conclusions, prévisions et
différentes alternatives aux planificateurs et preneurs de décision qui concevront et
modifieront les réponses à la catastrophe.
BIBLIOGRAPHIE
SOMMAIRE
NOTE DE PRESENTATION…………………………………………………………....... 1
A- Méthodologie…………………………………………………………................. 1
B- Buts…………………………………………………………................................ 1
C- Objectifs généraux…………………………………………………………......... 1
CHAPITRE I
Considérations générales et problématique posées par les catastrophes………………....... 2
Objectifs éducationnels……..…………………………………………………......... 2
1.Importance du problème.………...……………………………………………...... 3
2.Définitions et concepts……………..…………………………………………....... 3
CHAPITRE II
Les désastres les plus courants et leurs conséquences…………………………………...... 5
Objectifs éducationnels..………………………………………………………......... 5
1.Principaux phénomènes observés……………………………………………........ 6
2.Les inondations………………………………………………………………........ 7
3.Le tremblement de terre……………………………………………………........... 8
4.Les sécheresse…………………………………………………………………...... 9
5.Les accidents chimiques et industriels……………………………………………. 10
CHAPITRE III
Législation nationale de gestion des risques et des catastrophes………………………….. 12
Objectifs…………………………………...…………………………………........... 12
Objectifs éducationnels……………………………………………………………… 12
1.Principes……………...…………………………………………………………..... 13
2.Structures………….....…………………………………………………………..... 13
3.Plans d’action………………………………………………………….................. 13
4.Fonctionnement……...…………………………………………………………..... 16
CHAPITRE IV
Eléments de gestion de catastrophe……………………………………………………...... 17
Objectifs éducationnels…………………………………….…………………….... 17
1. Eléments à considérer dans la préparation aux situations d’urgence…………...... 18
2. Que faire, face à une situation d’urgence ?..............................…………………... 18
3.Etude de phase d’une catastrophe………………………………………………... 19
4. Etapes pour mettre en œuvre la planification des interventions.………………... 22
CHAPITRE V
Le rôle de la communauté locale et l’équipe locale de personnel de santé en cas de
catastrophe……………………………………………………………………………........ 23
Objectifs éducationnels...................………………………………………………… 23
I. Les actions de la communauté et du PLS…………….…………………………... 24
II. Prévention et atténuation des conséquences des catastrophes…………......……. 29
CHAPITRE VI
Premières prises en charges des personnes victimes……………………………………... 31
Objectifs éducationnels………………………………………………………….... 31
1.Recherche, sauvetage et les premiers soins………………………………………. 32
2.Transport vers les installations de santé………………………………………….. 32
3.Répartition des patients dans les hôpitaux………………………………………... 34
CHAPITRE VII
Surveillance épidémiologique et lutte contre les maladies……………………………… 36
Objectifs éducationnels…………………………………...………………………. 36
1.Risques d’urgence épidémiologique après les catastrophes……………………… 37
2.Etablissement d’un système de surveillance…………………………………...….. 37
3.Les 5 majeures…………………………………...……………………………….. 39
4.Les 6 interventions prioritaires…………………………………...………………. 39
5.Démographie…………………………………...…………………………………. 40
CHAPITRE VIII
Assainissement du milieu…………………………………...……………………………... 42
Objectifs éducationnels…………………………………...…………………………. 42
1.Mesures prioritaires d’assainissement………………………………….................. 43
2.Principes des mesures d’assainissement…………………………………............... 43
3.Différentes mesures d’hygiène…………………………………............................ 44
4.Information du public…………………………………...………………………... 45
CHAPITRE IX
Aliments et nutrition…………………………………...…………………………………... 46
Objectifs éducationnels…………………………………............................................ 46
1.Conséquences possibles des catastrophes…………………………………............ 47
2.Effets néfastes d’une distribution alimentaire à grande échelle…………………... 47
3.Les activités de secours alimentaire…………………………………...................... 47
CHAPITRE X
Aide internationale…………………………………...…………………………………….. 50
Objectifs éducationnels…………………………………...…………………………. 50
1.Institutions des Nations Unies…………………………………............................. 51
2.Organisations intergouvernementales………………………………….................. 53
3.Organisation non gouvernementales………………………………….................... 53
CHAPITRE XI
Evaluation des catastrophes…………………………………...…………………………… 55
Objectifs éducationnels…………………………………...…………………………. 55
A. Définitions et généralités………………………………........................................ 56
B. Evolution des objectifs de l’évaluation………………………………................... 56
BIBLIOGRAPHIE…………………………………...…………………………………..... 58