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RESUME
Les aflatoxines sont des toxines produites principalement par les moisissures du genre Aspergillus
(Aspergillus flavus et Aspergillus parasiticus). Les molécules les plus abondantes de la famille des aflatoxines
sont l’AFB1, l’AFB2, l’AFG1 et l’AFG2. C’est dans les pays africains, d’Asie du Sud et d’Amérique du Sud,
où le climat est chaud et humide, que la contamination des céréales par l’aflatoxine est plus fréquente. Dans la
plus part des pays africains, près de la moitié de la production céréalière a une teneur en aflatoxine supérieure
aux standards internationaux. L’estimation de la quantité d’aflatoxine dans le maïs en 2016 a donné des
intervalles de [1,06-852,2ppm] au Sénégal, de [8,0-1081ppm] en Tanzanie, avec un taux d’échantillons
dépassant la limite maximale qui varie entre 2-85% de 622 échantillons. Au niveau africain la contamination
des céréales par cette toxine a des conséquences économiques, alimentaires et surtout sanitaires. Pour lutter
contre la présence de l’aflatoxine dans des céréales en Afrique des méthodes chimiques, physiques et
biologiques sont employées, bien qu’elles soient limitées.
© 2016 International Formulae Group. All rights reserved.
ABSTRACT
Aflatoxins are toxins produced mainly by Aspergillus (Aspergillus flavus and Aspergillus parasiticus).
The most abundant molecules of aflatoxins family are AFB1, AFB2, AFG1 and AFG2. It is in African
countries, South Asia and South America, where the climate is hot and humid, that contamination of crops with
aflatoxin is more common. In most African countries, nearly half of crops production has higher aflatoxin
content compared to international standards. The estimate of the quantity of aflatoxin in crops on the year 2016
has yielded intervals [1.06-852.2ppb] in Senegal, [8.0-1081ppb] in Tanzania, with a sample rate exceeding the
maximum limit that varies between 2-85% of 622 samples. The level of grain aflatoxin contamination in Africa
has economic and food consequences; and especially impact the human health. To fight against the
contamination of Africa crops by aflatoxin, physical, chemical and biological methods are employed with
obvious limits.
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Kenya sur un total de 342 échantillons de Watson et al. (2015) au Sénégal sur la teneur
maïs, 182 (53,2%) avaient un plus grand en aflatoxine dans le sang des personnes
niveau que celui du Département de suivant la fréquence de consommation du
l’Agriculture Américain (USDA) et celui de maïs a donné les moyennes géométriques
l’OMS dont le niveau acceptable est 20 parties suivantes : 41,1 pg/mg pour une fréquence de
par milliard (ppb) d’aflatoxine (CDC, 2004). consommation inférieure à 4 jours par
Les aflatoxines ayant des concentrations semaine, 61,4 pg/mg pour une fréquence de
jusqu’au 1.020 ppb ont été signalées dans les consommation supérieure ou égale à 4 jours
grains au Malawi (Moss, 2008). Les valeurs par semaine. A travers cette étude, ils ont
moyennes de la contamination des céréales conclu que plus la fréquence de
par l’aflatoxine B1 (FB1) au Nigéria sont consommation de maïs augmente plus la
257.82 ppm pour le maïs, 2587.47±78.23 ppm quantité d’aflatoxine dans le sang est
pour le millet et 82.5±16.9 ppm pour le riz importante. La fréquence de consommation
avec une incidence très forte dans le cas du des céréales est très élevée en Afrique de
millet et du maïs (Atehnkeng et al., 2008 ; l’Ouest. De ce fait même si dans certains cas
Makun et al., 2007 ; Makun et al., 2011). la Gambie par exemple (Shephard, 2008) la
L’analyse des différents résultats ci- dessus quantité d’aflatoxine dans les céréales (maïs et
montre que la contamination des céréales par riz) est faible, celle-ci induit une forte
l’aflatoxine varie suivant les localités mais accumulation d’aflatoxine dans le sang des
aussi suivant les saisons. Dans tous les cas elle populations.
est généralement très élevée partout en En Afrique orientale, l’exposition à
Afrique. Cette présence d’aflatoxine à des l’aflatoxine est directement corrélée à la
concentrations élevées dans les céréales est le consommation journalière de maïs (Kimanya
principal caractère qui ternit la qualité de la et al., 2008). Une étude menée par Gong et al.
production céréalière dans le continent. (2003) au Bénin et au Togo a révélé la
présence d’aflatoxine dans le sang des enfants
LES CONSEQUENCES DE LA de 1 à 3 ans dont l’alimentation est à base de
CONTAMINATION céréales locales. Il en est de même pour des
Par rapport à la réglementation enfants de 4 à 6 mois au Kenya (Obade,
internationale sur l’aflatoxine, la 2015). L’exposition à l’aflatoxine de ces
contamination des céréales par cette toxine a populations va induire des problèmes
des conséquences économiques, alimentaires récurrents de santé liés aux aflatoxicoses. En
et sanitaires. En Afrique, l’impact sanitaire est effet suivant la dose d’aflatoxine ingérée on
prépondérant puisque la culture céréalière note deux types d’aflatoxicoses : une
étant l’apanage de petits agriculteurs (cultures aflatoxicose aiguë ou une aflatoxicose
familiales), la production est généralement chronique. L’aflatoxicose aiguë est associée à
destinée à l’autoconsommation. Les céréales des incidences sporadiques de la
(maïs, mil et sorgho) sont à la base du système consommation d’aliments fortement
alimentaire de la quasi-totalité des pays contaminé par l’aflatoxine. Le Kenya a connu
d’Afrique. plusieurs épisodes récurrents d’aflatoxicose
En Afrique de l’Ouest, le maïs aiguë chez les êtres humains et a enregistré
représente la principale source d’apport des centaines de morts dans les quatre
calorique dans le régime alimentaire national dernières décennies suite à une consommation
de presque tous les pays de la Zone de maïs contaminé par l’aflatoxine (1981,
(FAOSTAT, 2015). Cette forte dépendance 2001, 2004 et 2005) (DN, 2001 ; CDC, 2004;
alimentaire des populations de ces pays vis-à- Lewis et al., 2005). Le dosage d’aflatoxine
vis du maïs les expose à une contamination dans le maïs à l’origine de ces aflatoxicoses a
certaine par l’aflatoxine. Une étude menée par révélé des concentrations supérieurs à 20
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volonté des pouvoirs publics d’un pays de l’environnement. Dans ces recherches menées
protéger la population contre cette toxine. en Afrique, l’extrait de la feuille de Lippia
Cette volonté est souvent stimulée par multiflora a montré un effet statique fongique
l’ampleur du niveau de contamination en sur Aspergillus flavus et Fusarium
aflatoxine d’un aliment de consommation de verticillioides (Anjorin et al., 2008). Les
base comme le cas des céréales en Afrique. huiles essentielles, l’ozone, la terre à
Au Ghana par exemple, les normes diatomées et les antioxydants alimentaires tels
suivantes existent pour l’aflatoxine : maïs 15 que l’hydroxyanisole butylé (BHA),
µg/kg (GS 211 : 2013) ; semoule de maïs l’hydroxytoluène butylé (BHT) et le parabène
dégermée 20 µg/kg (GS 729 : 2003). Le de propyle (PP) sont des options rentables non
Ghana est l’un des rares pays de la CEDEAO toxiques et prometteuses qui peuvent
à avoir traduit certaines normes en procédures remplacer les conservateurs chimiques
opérationnelles normalisées. Le Nigéria toxiques dans la lutte contre divers
dispose aussi depuis 2014 d’une politique champignons y compris Aspergillus, Fusarium
nationale sur la sécurité alimentaire. Les et Penicillium (Chulze, 2010). Au Bénin par
teneurs maximales en aflatoxine telle qu’elles exemples une revue des écrits scientifiques
sont fixées par l’organisation de normalisation publiés faite par Ba et al. (2015) a révélé une
du Nigéria sont : semoule de maïs (norme NIS large gamme de produits chimiques utilisés
718 : 2010) teneur max en AFB1 est 2ppb, pour inhiber la production d’aflatoxine dans
grains de sorgho (norme NIS 328 : 2003) les stocks de maïs en y limitant la
teneur max 10ppb, grains de mil (norme NIS prolifération des moisissures. Parmi ces
467 : 2003) teneur max 10ppb et pour les produits nous pouvons noter l’acide
grains de maïs la norme NIS 253 : 2003 est en propionique (0,1–0,5 %), l'ammoniac (0,5%),
cour de révision ; 4ppb pour l’aflatoxine totale le copper sulphate (0,5–1%) et l'acide
et 2ppb pour l’aflatoxine B1. Cette même benzoïque (0,1–0,5%) qui inhibent
teneur maximale en aflatoxine totale et en complètement la croissance de A. parasiticus ;
AFB1 dans les céréales a été aussi instaurée le benzoate de sodium quant à lui, a un effet
au Bénin par la loi 09-1984. Tous les autres antimicrobien sur la croissance de Aspergillus
pays de la zone CEDEAO utilisent les limites niger, Aspergillus flavus et Aspergillus
du codex alimentaire ou celles instaurées par fumigatus. L'hypochlorite de sodium (0,1–
des partenaires commerciaux. L’application 0,5%) expose une propriété antifongique (68–
des ces mesures (normes nationaux ou limites 4%). Il a été démontré dans cette revue que les
du codex) visant à réduire la teneur des extraits de plante comme les composants du
aliments (céréales) en aflatoxine dans ces neem (Azadirachta indica) et la scopolétine
différents pays, est l’œuvre des autorités qui est extraite à partir de plusieurs plantes
institutionnelles. Ces autorités principalement dans Nicotiana glauca, Lycium
institutionnelles disposent dans la plus part de chinense, Angelica dahurica et les racines de
ces pays des organismes et laboratoires Trigonella foenum-graecum, ont des
impliqués dans la lutte contre l’aflatoxine propriétés antifongiques et inhibent aussi la
(ECOWAS, 2015). production d’aflatoxine. Par rapport au riz non
traité, l’utilisation de certains extraits de
LES METHODES SCIENTIFIQUES plantes a pu réduire le niveau de l’aflatoxine
Les méthodes chimiques B1 de 99% (Reddy et al., 2009).
Les produits toxiques et « d’arôme Les huiles essentielles peuvent être
anormal » utilisés dans les procédés de aussi appliquées sous forme de vapeur, ce qui
conservation et de détoxication ont conduit les rend l’application particulièrement pratique et
scientifiques à chercher des fongicides convenable pour une utilisation dans des
naturels, sans risque et respectueux de entrepôts fermés (Chulze, 2010).
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Les méthodes physiques sont et Letuma, 2013). Les résultats d’une enquête
nombreuses. Elles sont basées en général sur menée dans les zones rurales d’Afrique du
le lavage, le séchage, le broyage, le tri Sud au cours de laquelle Mboya et Kolanisi
manuel, la séparation mécanique ou le (2014) ont interviewé 260 familles de petits
traitement thermique cultivateurs, montrent que peu de fermiers
Les mycotoxines sont en général sont conscients des risques sanitaires liés aux
thermostables et elles résistent à tous les mycotoxines. Des résultats similaires ont été
procédés utilisés pour l'élimination des micro- obtenus dans une étude beaucoup plus
organismes (chauffage et stérilisation). Peers importante (taille de l’échantillon : 2400)
et Linsell (1975) observaient que les réalisée au Bénin, au Ghana et au Togo
aflatoxines restent stables dans les arachides (James, 2005). Ces résultats démontrent que
ou dans le maïs après un chauffage à 200 °C les pratiques agricoles en Afrique visent
pendant 30 minutes. Il est à noter que les l’autosuffisance alimentaire sans se
traitements thermiques dépendent en grande préoccuper de la présence d’aflatoxine dans
partie d'autres facteurs tels la teneur de les aliments. Par exemple en Afrique sub-
l'aliment contaminé en eau et de son pH saharienne, 80% des exploitants agricoles sont
(Rustom, 1997). L’irradiation a été de petits cultivateurs, pratiquant une
considérée longtemps comme une solution agriculture de subsistance (Mboya et Kolanisi,
possible de lutte contre les microorganismes. 2014).
Des méthodes satisfaisantes pour l'élimination La principale préoccupation de ces
des mycotoxines ne sont pas encore mises au exploitants est la sécurité alimentaire. En
point. Cependant l’irradiation peut être Afrique, la sécurité alimentaire représente la
envisagée pour lutter contre les moisissures principale barrière à la mise en place de
toxinogènes. certaines méthodes de lutte contre l’aflatoxine
telle que le tri (Fandohan et al., 2008).
LES LIMITES DE LA LUTTE CONTRE En plus de cette problématique de
L’AFLATOXINE EN AFRIQUE l’éducation en matière de sécurité sanitaire
Il est avéré que les études des aliments des exploitants céréaliers, la lutte
expérimentales des différentes méthodes de contre l’aflatoxine dans les céréales manque
lutte contre la présence d’aflatoxine dans les de volonté politique dans la quasi-totalité des
céréales ont donné des résultats probants. pays Africain. En Afrique l’aflatoxine n’est
Mais en Afrique beaucoup de contraintes pas une priorité politique. De ce fait les
freinent l’application de ces méthodes. En programmes de lutte contre ce fléau ne sont
effet, la filière céréalière est généralement pas intégrés dans les chaines de valeur
l’apanage de petits agriculteurs en Afrique. céréalière. La prévention et le contrôle de
Ces petits exploitants ne disposent l’aflatoxine s’ils existent en Afrique ne
généralement pas d’informations précises sur concernent que la production céréalière
les facteurs favorisant la prolifération des destinée à l’exportation.
moisissures aflatoxinogènes ni sur les effets Aussi, l’Afrique est confrontée à un
de la toxine sur la santé humaine et animale manque d’experts capables de mener à bien
(Kang’ethe et Lang’at, 2009). La certaines méthodes de lutte contre l’aflatoxine
sensibilisation des cultivateurs sur les risques comme l’utilisation des espèces céréalières
sanitaires associés à l’aflatoxine et sur les génétiquement résistant à l’aflatoxine ou
moyens de réduire l’exposition dépend de leur encore l’emploi des espèces atoxinogènes
situation socioéconomique, de leur éducation, d’aspergillus. Ces méthodes sont aléatoires et
de la taille de leur exploitation, de leur soumises aux effets de l’environnement. En
participation à la vulgarisation agricole, de plus des ces différentes contraintes, le coût
l’orientation du marché, de la motivation financier de la lutte contre l’aflatoxine en
économique et de leurs perceptions (Adegoke particulier la lutte biologique est élevé.
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Tableau 1: Retard de croissance des enfants dans quelque pays d’Afrique corrélé à leur exposition
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