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51° 52′ 44″ N, 0° 40′ 10″ O
Attaque du train postal
Glasgow-Londres
Titre
Cheddington Mail Van Raid
Fait reproché
Vol
Chefs
d'accusation
Attaque de train
Pays
Royaume-Uni
Ville Mentmore (en), Buckinghamshire
Date
8 août 1963 (58 ans)
Jugement
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L’attaque du train postal Glasgow-Londres (également connue
comme Cheddington Mail Van Raid en anglais) est une attaque de train commise
le 8 août 1963 à Ledburn (en) en Angleterre contre le train postal Glasgow-
Londres et considérée à l'époque comme le « casse du siècle ». À la suite de
l'enquête policière, notamment à la ferme où les braqueurs préparent leur coup et où
ils se réfugient après l'événement, la plupart de la quinzaine de criminels impliqués
sont condamnés à des peines de vingt à trente ans de prison mais
plusieurs s'évadent et sont recapturés. L'argent, en grande partie, n'a jamais été
retrouvé1.
Sommaire
1Préparation
2Site choisi
3Convoi
4Attaque
5Arrestations et condamnations
6Évasions
7Le cerveau et l'informateur
8Culture
9Adaptations au cinéma et à la télévision
10Dans la bande dessinée, la publicité et la littérature
11Notes et références
12Voir aussi
o 12.1Bibliographie
o 12.2Audiographie
o 12.3Articles connexes
Préparation[modifier | modifier le code]
La planification de l'opération s'appuie sur des informations internes fournies par un
homme désigné comme l’Ulsterman et identifié comme Patrick McKenna en 2014.
Celui-ci, employé du General Post Office à Salford près de Manchester, détient des
informations précises sur les transferts d'argent effectués par train par l'opérateur
postal Royal Mail. Brian Field, commis du Solliciteur de Londres, présente Patrick
McKenna à Gordon Goody et Buster Edwards2.
Gordon Goody et Buster Edwards, avec Bruce Reynolds, Charlie Wilson et Roy
James planifient le raid sur une période de plusieurs mois. Reynolds prend la tête
dans la conception de l'affaire. Le groupe, bien qu'ayant du succès dans le crime
organisé, n'a pratiquement aucune expérience dans l'attaque de trains. Ils font donc
appel à un autre gang de Londres, les South Coast Raiders. Cette bande comprend
Tommy Wisbey, Bob Welch et Jim Hussey, qui ont de l'expérience dans ce genre
d'opération, de même que Roger Cordrey, qui connaît bien le terrain et imagine
comment arrêter le convoi. Parmi les autres instigateurs figurent Ronnie Biggs, que
Bruce Reynolds a connu en prison. L'équipe comprend finalement seize membres 3,
John Daly, Jimmy White, de même que trois hommes connus simplement par les
numéros 1, 2 et 3, et enfin un conducteur de train retraité surnommé « Stan Agate ».
L'équipe comprend finalement seize larrons4.
Convoi[modifier | modifier le code]
Le 7 août 1963 à 18 h 50, l'ambulant postal quitte la Gare centrale de Glasgow à
destination de la Gare d'Euston à Londres, l'arrivée étant prévue à 3 h 59 le
lendemain matin. Le train, propulsé par une locomotive English Electric Type
4 (en) tirant douze wagons où 72 employés des postes trient le courrier pendant
tout le trajet. Les sacs de courrier sortant des différents bureaux de poste locaux sont
accrochés sur des crochets le long de la voie ferrée, le personnel à bord prenant le
courrier sortant et remettant sur le crochet le courrier trié à destination du bureau de
poste local sans retarder le train. Le second wagon derrière la locomotive sert
au transport de valeurs.
Habituellement, les valeurs sont de l'ordre de 300 000 £ mais en raison du Bank
holiday, le contenu vaut exceptionnellement ce jour-là plus de 2,6 millions de livres
sterling (M£), soit 49,1 M£ en valeur d'aujourd'hui, en petites coupures destinées à la
destruction5. Les convois de valeurs disposent d'alarmes, de grillages aux fenêtres et
de verrouillage des portes depuis 1961, suivant la recommandation de la Post Office
Investigation Branch. Les trois convois ainsi équipés ne sont pas disponibles et les
wagons (M30204M) en réserve n'ont pas ces dispositifs de sûreté, non plus que de
systèmes radio jugés comme trop coûteux6. Les agents de surveillance de ce train
sans voiture de voyageurs sont peu nombreux, pour ne pas éveiller les soupçons 1.
Attaque[modifier | modifier le code]
Vue vers Sears Crossing, lieu de l'arrêt du train.
Vers trois heures du matin, la bande arrête le train postal à la hauteur du Bridego
Bridge. Après avoir coupé les lignes téléphoniques et piraté la signalisation de la voie
ferrée au Sears Crossing pour faire stopper le train, les membres de la bande
s'emparent du mécanicien, décrochent la locomotive et les deux premiers véhicules
remorqués du train - le second est toujours celui renfermant l'argent. Un des voleurs,
le retraité des chemins de fer, conduit alors ce convoi réduit jusqu'à Bridego Bridge,
lieu choisi car une route proche permet d'y garer les véhicules qui évacueront les
sacs postaux et où le gros de la bande attaque le fourgon postal et neutralise les
postiers à coups de matraque. Ils s'emparent ainsi, sans tirer de coups de feu, de
128 sacs remplis de billets provenant de banques écossaises à destination des
caisses de la Banque d'Angleterre, d'une valeur totale de 2,631 millions de livres
sterling.
Culture[modifier | modifier le code]
L'odonyme du viaduc où eut lieu le braquage, à l'époque « le pont Bridego »
(Bridego Bridge), a été changé pour celui de Train Robbers' bridge (« pont des
voleurs du train ») puis, depuis fin 2013, pour celui de « pont de Mentmore »
(Mentmore Bridge)11. Le train ayant fait l'objet du braquage est conservé au dépôt
central de l'ancienne compagnie ferroviaire Great central railway de l'ambulant postal
britannique et est entretenu par des passionnés des chemins de fer. L'un des
wagons du train stoppé à Ledburn est exposé au Chemin de fer touristique de
la Vallée de la rivière Nene.
Une publicité pour des Lego de 1983 met en
scène l'organisation de l'attaque avec les petites
briques12.
Le roman Royal Flush, paru en 2002 de Lynda
La Plante met en scène un personnage
surnommé " Le colonel " qui a commis un
braquage analogue à celui d'août 1963, avec le
même mode opératoire : signaux trafiqués, et
aiguillage du wagon contenant le butin sur une
voie de garage (page 70). Ronald Biggs est cité
nommément page 365.
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