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Faculté : Chimie
Adsorption, colorants.
Liste des abréviations et définition des symboles
Tableau VII.5 Valeurs de CMC et moléculaires Aa dans différents dissolvants des 121
deux échantillons d'asphaltenes.
Tableau VII.6: valeur des SF exprimés en fonctions volumiques des 125
floculant ajoute aux solutions d’asphaltènes dans le toluène à 1g/l de
départ
Tableau VII.7 Paramètres de solubilité des asphaltènes dans 127
toluène/floculant
Tableau.VII.9. Paramètres des modèles cinétiques étudiés 134
Tableau VII. 10 : Les constantes cinétiques et les facteurs de corrélation des 140
isothermes d’adsorption
Sommaire
Résumé
Liste des abréviations
Listedesfigures
Liste des tableaux
Sommaire
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
PARTIE THÉORIQUE
CHAPITRE I PETROLE
I. pétrole 4
1.1 L’origine organique du pétrole 4
1.2 Classification des bruts pétroliers 4
1.3 Formation du pétrole 5
1.4 Production du pétrole 5
1.5 Composition du pétrole brut 6
I.6. Propriétés physiques des pétroles et des produits pétroliers 7
I.6.1 Densité 8
I.6.2 Masse moléculaire 8
I.6.3 Viscosité 9
I.6.4 Température de congélation, de trouble et de cristallisation 9
I.7 Fractionnement du pétrole 10
I.7.1. Fractionnement par distillation 11
I.7.2. Fractionnement par ABN 12
I.7.3. Fractionnement par SAR 13
I.7.3.1 Hydrocarbures aromatiques et saturés 14
I.7.3.2 Résines 14
I.7.3.3 Asphaltènes 15
I.8. Composés étéroatomique 15
I.8.1 Composés azotés 15
I.7.1.5 Composés Oxygènes 16
I.7.1.5 Composés Soufrés 16
I.8. Stabilité du pétrole 16
CHABITRE II ASPHALTENES
II.1. Introduction 21
II.2. Historique 22
II.3. Classe de solubilité 23
II.4. Définition 24
II.5.Composition chimique 25
II.6.Masse moléculaire 26
II.6. La Structure de la molécule d’Asphaltène 27
II.7.1 Modèle de Saal & Pfeiffer 27
II.7.2 Modèle de Yen 28
II.5. Mécanisme d’agrégation 32
II.5.1 Micellisation 33
II.5.2 Floculation 34
II.3 Paramètres influençant la précipitation des asphaltènes 37
II.3 .1. Conditions opératoires 37
II.3. 2. Nature chimique du précipitant 39
II.6. Mécanisme de la précipitation 40
II.6.1. Réversibilité 40
II.6.2. Rôle des résines 41
II.6.3. Etat physique des asphaltènes précipités 41
CHAPITRE IV ADSORPTION
IV.1. Introduction 62
IV.2 Nature de l'adsorption 62
IV.2 .1Adsorption chimique 62
IV.2 .2Adsorption physique 63
IV.3. Spécificité de l'adsorption 63
IV.4. Facteurs influençant l'adsorption 66
IV.5. Isothermes d’adsorption 70
IV.5.1.Types d’isothermes d’adsorption 70
IV.5.2Modélisation des isothermes d’adsorption 72
75
IV.6.Types d’isothermes d'adsorbants
IV.6.1. Charbons actifs 75
IV.6.2. Adsorbants minéraux 7
IV.6.3. L’argile 75
IV.6.4.Zéolithe 75
IV.7 Les applications de l'adsorption 76
CHAPITRE V
METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
PARTIE EXPÉRIMENTALE
CHAPITRE VI EXPERIENCES
VI.C.5Conclusion 140
Conclusion Générale 144
Annexe
Introduction générale
Introduction générale
1
Introduction générale
réactions catalytiques et du dysfonctionnement de l’
équipement de raffinage. Les
dépôts d’
asphaltènes causent également le colmatage dans les canalisations de
transport et la décroissance de la capacité des bacs de stockage. Ils sont ainsi
responsables à la diminution de production de pétrole et par conséquent à une perte
économique très importante.
2
Introduction générale
leur floculation, leurs comportements à savoir leur précipitation en solution.
Dans le quatrième chapitre, nous nous proposons de faire une présentation sur
l’
adsorption et leurs isothermes établies.
3
CHAPITRE I PETROLE
I. Pétrole
Les bruts sont classés selon leur degré (American Petroleum Institute) API Figure I.1 qui
est une fonction de leur densité. Selon la valeur du °API on distingue: les bitumes (<8°API),
les bruts extra lourds (8-10°API), les brut lourds (10-20°API), les brut moyens (20-
30°API), les brut légers (30-40°API) et les condensés de pétrole (>40°API). L’
équivalence
entre la densité et le °API est exprimée selon équation I.1
4
CHAPITRE I PETROLE
°
API=141.5/d (15°C) -131.5 (I.1)
Le pétrole est situé naturellement dans les micropores des formations rocheuses
souterraines limitées par des pièges géologiques. Pour l’
extraire, il faut forer un puits jusqu’
au
gisement. Dans la plupart des cas, le pétrole c’
est de l’
eau et du gaz. La production de
on met en œuvre les
plusieurs puits est regroupée dans des stations de traitement où l’
procédés de séparation du pétrole, du gaz et de l’eau associés. Selon les
5
CHAPITRE I PETROLE
par des méthodes globales fondées sur une distillation suivie des mesures de densité, de
viscosité, etc..... Sur les diverses fractions. Ces méthodes fournissent des indications utiles pour le
raffinage et la valorisation des pétroles.
par des méthodes fondées sur des fractionnements par solubilité: chromatographie
liquide, etc...., suivies de l'analyse des fractions par des méthodes physiques; de
chromatographie en phase gazeuse, de spectrométrie de masse, etc.....
La composition du pétrole n’est exprimée qu’à travers la définition de fractions
regroupant un certain nombre de molécules qui présentent des similitudes. Il existe deux
procédés principaux pour caractériser le pétrole: la distillation fractionnée et l’
analyse SARA
(Saturés, Aromatiques, Résines, Asphaltènes) [3,4].
6
CHAPITRE I PETROLE
(les macromolécules, dont la définition et les propriétés seront discutées plus tard),
mais également des particules inorganiques en suspension telles que l'argile, etc. Ainsi, les
pétroles bruts forment d’habitude un système colloïdal. La nature et la composition de la
phase dispersée ainsi que la nature et la composition du milieu de la dispersion sont les
principaux facteurs qui déterminent la stabilité relative des pétroles bruts [7,8].
7
CHAPITRE I PETROLE
Les bruts légers renferment une proposition plus élevée de fractions essence,
relativement peu de résines et de soufre. Les bruts lourds contiennent plus de résines ; pour
obtenir des lubrifiants.
I.6.1 Densité
La densité est définie comme le rapport de la masse d’un corps au volume qu’il
occupe. La densité relative est le rapport de la densité du corps considéré à celle du corps de
référence (c’est d’habitude de l’eau à4°C). Les produits pétroliers et l’eau ont des
coefficients de dilatation différente, c’est pourquoi pour la densité relative il faut toujours
indiquer la température de l’eau et du produit concerné lors de la détermination. La densité
moyenne des pétroles varie entre 0,82 et 0,90, mais il existe des pétroles, dont la densité est
voisine de l’unité (Iarega : 0,936- 0,959 (Russie) ; gisement Karaarninskoié ( Iran) 0,965).
8
CHAPITRE I PETROLE
I.6.3 Viscosité
Les fractions lourdes du carburant et, surtout, les huiles de graissage et les combustibles
pour chaudière possèdent une viscosité très faible à 100°C, mais cette viscosité augmente
considérablement dès que la température baisse.
9
CHAPITRE I PETROLE
également influencée par la nature des substances qui cristallisent (leur température et
chaleur de fusion), ainsi que par celle du milieu (sa viscosité). Il faut aussi tenir compte de la
solubilité des substances concernées dans une fraction pétrolière donnée ; de la présence
d’agents tensioactifs et différents corps étrangers dans le produit ; de la vitesse de
refroidissement du produit pétrolier ; du degré d’agitation et de la différence entre
température du produit et celle de saturation.
La connaissance exacte de l’ensemble des constituants d’un pro duit pétrolier est
illusoire, ne serait-ce que parce qu’
il est impossible expérimentalement de les séparer tous. La
composition d’
un produit pétrolier n’
est approchée qu’
à travers la définition de fractions
génériques regroupant des molécules qui possèdent des propriétés définies. Les composés du
pétrole sont d’
habitude regroupés en fractions selon leurs températures d’
ébullition. Ainsi, la
fraction C11 (undécane) correspond à tous les composés du pétrole brut dont la température
d’ébullition se situe entre la température d’ébullition de n-undécane et n-dodécane. Les
fractions de pétrole brut correspondant à cette définition peuvent être séparées par
distillation ou par fractionnement chromatographique [10,11]. Les séparations peuvent
être également réalisées soit par adsorption sélective ou par dérivations chimiques, soit
par une série d’extractions en utilisant les solvants de différentes polarités [12].
10
CHAPITRE I PETROLE
colonne. Ce dernier est soumis à une deuxième distillation à température de fond jamais plus
élevée (380-390 °C) mais sous une pression réduite. La fraction récupérée est appelée
distillat sous vide alors que la fraction restante en fond de colonne constitue le résidu sous
vide [3,4]
Plusieurs méthodes ont été développées [13.14] pour réaliser le fractionnement ABAN.
Le principe du fractionnement ABAN [15] est montré sur la figure I.3.
La fraction acide peut contenir des phénols, pyrroles et des espèces avec le groupe
carbonyle. Le composé de l'azote comme amides sont identifiés dans la fraction basique. Les
espèces présentes dans la fraction amphotère sont des composés aromatiques polycondensés
enrichis en hétéroatomes. Les asphaltènes sont distribués entre la fraction acide et la fraction
basique [14].
11
CHAPITRE I PETROLE
12
CHAPITRE I PETROLE
13
CHAPITRE I PETROLE
I.7.3.2 Résines
Les résines sont des substances solubles dans des solvants tels que le pentane ou
l’heptane mais insolubles dans le propane. La molécule est constituée d’un noyau
polycyclique condensé, composé de cycles aromatiques et cyclaniques et d’
hétérocycles
sulfurés ou azotés. Les résines sont considérées comme homologues des asphaltènes, avec
14
CHAPITRE I PETROLE
un poids moléculaire inférieur et une structure moins condensée. Les résines sont s olubles
dans les alcanes qui font précipiter les asphaltènes, mais sont insolubles dans l’
acétate
d’
éthyle [16]. De nombreux auteurs pensent que les résines peuvent solvater les asphaltènes et
stabiliser leur suspensions en solution [17]. Murzakov et al. [18] ont étudié la stabilité
micellaire de mélanges (asphaltènes/benzène) et ont constaté que l'ajout de résines (2 -8
% en poids) diminue la quantité d'asphaltènes précipitée par le n-heptane. Lian et al. [19]
ont étudié la floculation au n- pentane à partir du mélange (asphaltène/toluène) et leur
résultats ont confirmé la conclusion de Murzakov [18]. Cependant, Goual et Firoozabadi
[20] ont constaté que l’
addition de résines peut augmenter la quantité d’
asphaltènes
précipités. Enfin, Andersen et al. [21] ont démontré que l’ajout de résines à une
solution d'asphaltènes participe à la formation d’agrégats asphalténiques.
I.7.3.3 Asphaltènes
Selon le concept moderne, les asphaltènes de pétrole sont des fractions à poids
moléculaire élevé qui sont insolubles dans les paraffines à bas poids moléculaire (n -
heptane, n-pentane) mais solubles dans certains solvants aromatiques comme le toluène, la
pyridine ou le benzène [15.]
Les asphaltènes ont une grande importance. Ils correspondent à la fraction lourde et
polaire du brut. Cette fraction varie quelque peu en quantité et en composition suivant la
norme utilisée pour les obtenir.
15
CHAPITRE I PETROLE
Concernant Les structures neutres, une majorité des familles ( carbazole, benzo,
dibenzo- carbazoles ... ) avec différents degrés d’
alkylation ont été détectées[23].
16
CHAPITRE I PETROLE
La stabilité du pétrole est évaluée par la valeur de seuil de floculation des asphaltenes. (SF). Ce
dernier, est définie comme étant la quantité minimale de floculant nécessaire pour amorcer
l’
agrégation des asphaltènes dans le pétrole brut. Plusieurs méthodes sont utilisées pour la
détection du seuil de floculation des asphaltènes [26-34] telles que : la méthode de
viscosimètrie [29], les méthodes optiques comme par exemple la microscopie optique
[30,31], la spectrophotométrie UV-visible [27, 31, 32], la diffusion de lumière,[33] l’
indice
de réfraction [34] etc.…
17
CHAPITRE I PETROLE
Références bibliographiques
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18
CHAPITRE I PETROLE
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J.L.; Guilard R.; Escalier J.C.; Neff B. J.Chem. Soc. Dalton Trans. 1095, 1984.
19
CHAPITRE I PETROLE
20
CHAPITRE II ASPHALTENES
II.1. Introduction
II.2. Historique
Le mot asphaltènes a été introduit en France par J. B. Boussingault [8]. Il a décrire les
constituants de quelques bitumes (asphaltes) trouvés en France et au Pérou. Après avoir
séparé les composants de ces asphaltes, Boussingault il a nommé le constituant volatile,
huileuse et soluble dans l’
éther " pétrole ", la fraction insoluble dans l’
alcool " essence " et la
fraction restante à la fin de la distillation sous forme d’
un résidu solide "asphaltène s".Ainsi, la
définition classique des asphaltènes est basée sur les propriété de solubilité du résidu pétrolière
dans divers solvant. .
En 1945, Marcusson [9] a classé les asphaltènes comme la fraction insoluble dans
l’
éther de pétrole et gazolines lampants, et selan Pfeiffer (1950) [10] .les asphaltènes sont
définis comme la fraction du pétrole insoluble dans le n-heptane et soluble dans le toluène.
Actuellement, les asphaltènes sont définis comme étant la matière insoluble dans les solvants
non polaires dont la tension de surface est inférieure à 25 dyne/cm et soluble dans les solvants
21
CHAPITRE II ASPHALTENES
organiques dont la tension de surface est supérieure à 25 dyne/cm à température ambiante [11].
22
CHAPITRE II ASPHALTENES
II.4. Définition
Les asphaltènes sont des corps solides brunes noirs, durs et cassants (Voir figure II.1), les
asphaltènes désigne les solides insolubles dans l’
alcool mais solubles dans l’
essence de
térébenthine (Résine semi-liquide). Selon le concept moderne, les asphaltènes de pétrole
sont des fractions à poids moléculaire élevé qui sont insolubles dans les paraffines à bas
poids moléculaire (n-heptane, n-pentane) mais solubles dans certains solvants aromatiques
comme le toluène, la pyridine ou le benzène [14].
Les asphaltènes sont obtenus sur la base de leurs solubilités en utilisant divers
normes.
à la norme allemande DIN 51-595: [15] Ce sont les constituants insolubles dans le n-
heptane à sa température d’
ébullition, mais solubles dans le toluène chaud .
Norme soviétique GOST 11858-66 : Ce sont les constituants insolubles dans l’éther de
pétrole à sa température d’
ébullition, mais solubles dans le benzène chaud.
23
CHAPITRE II ASPHALTENES
II.5.Composition chimique
Quelle que soit la source des asphaltènes, ils sont composés essentiellement de carbone
et d’
hydrogène, le premier représentant l’
élément le plus abondant dont la teneur varie au
voisinage d’
une gamme limitée de 78 à 87 % en poids, et le second de 7 à 10%. Ces valeurs
correspondent à un rapport atomique H/C variant entre 0,8 et 1,4. Le reste est partagé entre les
hétéroatomes dans des proportions variables : le soufre de 0,1 à 10,5%; l’
oxygène de 0,1 à 5%
et l’
azote de 0,5 à 3,5 %. On peut aussi trouver des métaux tels que le nickel, le vanadium et
le fer avec des valeurs de 150 à 1200 ppm [17, 18]. A titre illustratif, le tableau II.2 indique
les compositions élémentaires d’
asphaltènes de pétroles bruts de diverses origines [19, 20, 21,
22].
Tableau II.2: Compositions élémentaires d’asphaltènes de différentes origines[12]
Densité
Composition chimique (% en poids) Métaux (ppm)
Origine (g/cm-3)
C H S O N H/C Ni V
Algérie19,20 84,68 9,68 0,28 5,00 0,36 1,37 99,5 82,8 1,094
Arabie Saoudite21 82,2 7,6 7,6 1,1 0,9 1,11 176 720 1,1683
Mexique22 81,4 8,0 8,3 1,7 0,6 1,18 390 1800 1,1767
24
CHAPITRE II ASPHALTENES
Toutefois, il faut noter qu’on trouve dans la littérature des valeurs très variables de la
masse molaire des asphaltènes, allant de 350 à 300000 g/mol. Tout d’abord parce qu’il existe,
en fait une distribution des molécules contenues dans le pétrole, de taille et structure
25
CHAPITRE II ASPHALTENES
différentes, qui font partie de la définition des asphaltènes et puis à cause de l’influence à
la fois de la technique de mesure et de l’état d’association dans lequel les molécules se
trouvent, qui dépend, entre autres choses, de leur concentration, de la nature du solvant et de
la température [29,30].
asphaltènes en l’
absence d’
interactions associatives ne sont toujours pas bien établies [38].
En 1940, Pffeifer et Saal [39,]. ont proposé un modèle d’organisation des asphaltènes
dans le pétrole schématisé sur la figure II.3.(b) . Selon ces auteurs, les asphaltènes forment des
entités micellaires entourées par les résines qui les stabilisent, et par certains autres constituants
du brut comme les aromatiques et les naphtèno-aliphatiques. Ils ont suggéré qu’il existe une
variation continue (ou gradient) entre les entités les plus polaires (les asphaltènes) et les entités
les moins polaires (les aliphatiques). Lorsque la quantité de résines diminue, les forces attractives
deviennent prépondérantes, ce qui entraîne une association des micelles entre elles et confère au
milieu une structure de type gel. Leontaritis [41], tout en restant dans l’esprit du modèle de
Pffeifer, a justifié la stabilité des agrégats asphalténiques en solution à l’aide des arguments
empruntés à la théorie de la stabilité des solutions colloïdales. Ainsi, il a expliqué la formation
d’un continuum asphaltènes résine-pétrole, par un équilibre entre les forces attractives et
répulsives dues aux effets stériques et aux charges électriques. Dans ce modèle, un rôle
prépondérant dans la stabilisation des asphaltènes en solution est attribué aux résines. En
effet, l’évolution de la structure asphalténiques dépendrait du rapport entre les quantités
d’asphaltènes et de résines [42,10]. Si la proportion en résines est suffisamment importante pour
entourer toutes les particules d’asphaltènes, ces dernières sont stabilisées. Si cette proportion est
trop faible, le système est instable et les micelles s’associent pour former de gros agrégats qui
peuvent floculer et précipiter, éventuellement. L’explication généralement admise est que le
degré d’aromaticité et la proportion en hétéroatomes dans les résines jouent un rôle important
dans la capacité de ces substances à favoriser la solubilisation des asphaltènes dans un pétrole.
Ainsi, si les résines ajoutées sont moins aromatiques que les résines originales, les asphaltènes ne
se dispersent pas. Par contre, les résines de même facteur d’aromaticité avec une haute
27
CHAPITRE II ASPHALTENES
teneur en hétéroatomes ont des propriétés dispersantes supérieures. Les résines sont
supposées s’associer aux asphaltènes par l’intermédiaire d’interactions de type donneur-
accepteur. Les sites d’interactions pourraient être les sites structuraux similaires dans les
résines et les asphaltènes d’un même brut. Ceci explique pourquoi souvent on ne peut pas
disperser les asphaltènes d’un brut donné par des résines récupérées d’un autre brut [43,42] Ce
modèle est toutefois partiellement remis en cause du fait que dans nombre de cas les asphaltènes
peuvent être stabilisés dans le pétrole en absence de résines.
Figure II.3. Modèle de la structure de pétrole proposé par Pfeiffer et Saal (1940) des
molécules d’
asphaltènes dans leur milieu naturel (bitume) :
a) asphaltènes peptisés b) agrégats c) formation du gel. (pris de la
refrence [91,]).
28
CHAPITRE II ASPHALTENES
Le modèle qui est le plus souvent utilisé, car il permet de rendre compte des facteurs
structuraux déterminés par une variété de méthodes physico -chimiques, est le modèle de Yen.
En 1967, Yen [40] a proposé un modèle de micro et de macrostructures asphalténiques qui
permet de tenir compte de la capacité des asphaltènes à former des agrégats au sein d’
un brut.
a. Microstructure
29
CHAPITRE II ASPHALTENES
a b
a b
b. Macrostructure :
Figure II.6. Structure des asphaltènes selon le modèle de Yen : (a), (b) et (c) microstructure; (d)
macrostructure. Les domaines des masses molaires mesurées par différentes techniques en fonction
de l’état d’agrégation sont indiqués [48]
Des travaux récents [43,45,49,50] ont apporté certains raffinements à ce modèle sans pour
autant le changer de façon significative en considérant que la structure tridimensionnelle
décrite par Yen est formée par des molécules d’asphaltènes de forme plane (lamelles) qui ont
tendance à se replier sur elles-mêmes. Une représentation d’une association entre trois lamelles
d’asphaltènes Safaniya est donnée sur la figure II.7, ce processus d'agrégation des asphaltènes
s’apparente à un modèle fractal bidimensionnel [48].
Il faut noter que les critiques adressées au modèle de Yen, tiennent au fait que les
mesures physico-chimiques sur lesquelles il se fonde, ont été réalisées sur des asphaltènes
séparés et à l’état solide,
31
CHAPITRE II ASPHALTENES
alors que les propriétés physico-chimiques sont susceptibles d’être d’une autre nature dans le
milieu hydrocarboné complexe qui les solubilisé et qui nous intéresse.
II.8 Mécanisme d’
agrégation
II.8.1 Micellisation
La description de l’
agrégation des asphaltènes à partir de l’
association des feuillets en
micelles proposée par Yen est acceptée majoritairement [29]. De nombreuses études portant sur la
détermination de la concentration micellaire critique (CMC) des asphaltènes dans divers
solvants organiques sont rapportées dans la littérature [56,57]. Les CMC sont généralement
obtenues par des mesures de la tension superficielle ou interfaciale [56,58] ou par
32
CHAPITRE II ASPHALTENES
microcalorimétrie [57]. La plupart des valeurs de la CMC ont été trouvées dans une gamme de
concentrations de 0,1 à 10 g / l, toutefois Rogel et al. [58] ont rapporté des valeurs allant jusqu'à
30 g / l. Cependant, ce concept de micellisation des asphaltènes n'est pas entièrement accepté.
L’
utilisation de l'OPV a permis à Yarranton et al. [59] de trouver que 2 à 6 molécules
s’
associent à des concentrations variant entre 10 et 20 g / l d’asphaltènes d’Athabasca dans le
toluène, mais ils n’
ont observé aucune évidence de micellisation à travers des mesures de la
tension superficielle. Ce résultat a été expliqué par le fait que les analyses tensiométriques ont
été effectuées avec des asphaltènes heptaniques qui ne contenaient pas assez de résines pour
former les micelles. Dans tous les cas, l'auto -association des asphaltènes est
fondamentalement différente de la micellisation traditionnelle des agents tensioactifs [60] en
raison de la non uniformité des molécules d'asphaltène et par conséquent des micelles.
33
CHAPITRE II ASPHALTENES
II.8.2 Floculation
L’une des principales motivations concernant les travaux sur les asphaltènes est la
compréhension de leur capacité à floculer afin de contrôler ce phénomène. En général, la
floculation a lieu lorsque les particules ou les micelles asphalténiques s’associent en formant
des flocons de plus grandes tailles qui sont les entités primaires qui amorcent le processus de
précipitation ultime et sont à l’
origine d’
une augmentation importante de la viscosité comme
schématisé sur la figure II.18. Mais la connaissance de la structure et de l’
organisation des
molécules au sein des agrégats reste limitée comme nous l’avons vu précédemment. Le
processus de floculation peut être amorcé lorsqu’
un composant floculant (mauvais solvant) est
ajouté au milieu. La détermination du seuil de floculation est un paramètre essentiel pour
caractériser la stabilité d’
un pétrole brut vis-à-vis de la floculation et donc de la précipitation.
Cet aspect, en fonction des conditions extérieures (température, pression et composition
chimique du solvant) est largement documenté [65]
34
CHAPITRE II ASPHALTENES
Ainsi, elles participent à la formation des agrégats asphaltèniques au même titre que les
asphaltènes. Ce qui différencie essentiellement ces deux familles de molécules sont la masse
molaire et le paramètre de solubilité qui ont des valeurs plus faibles dans le cas des résines .
Des modèles thermodynamiques considèrent la floculation des asphaltènes comme une
transition de phase de type liquide-solide ou liquide-liquide en attribuant à la phase
asphaltènique le caractère d’un corps pur libre de solvant. Dans cette approche, les
asphaltènes sont représentés soit comme un pseudo-constituant [69] soit comme une distribution
de pseudo-constituants de tailles différentes mais de structures chimiques identiques. Cette
approche est issue de la thermodynamique continue [70].
Prausnitz et Wu (1998) [71] supposent que les asphaltènes floculés subissent une lente
transformation qui conduit à la formation d’
agrégats larges et compacts qui ne peuvent être
redissous facilement. Behar [72] a proposé de représenter la floculation comme une démixtion
liquide-liquide. Dans cette approche, la floculation est considérée comme une transition
essentiellement thermodynamique induisant la formation d’
une nouvelle phase liquide riche en
asphaltènes, mais qui contient également d'autres constituants du brut. Quand le seuil de
précipitation est atteint, la fraction d’asphaltènes est séparée en deux parties: « mauvais
asphaltènes » (avec une valeur de paramètre de solubilité élevée) qui sont concentrés dans la
phase précipitée et les « bons asphaltènes » qui restent préférentiellement en solution. Plus
récemment, Porte et al. [52] ont proposé un modèle selon lequel la floculation et la précipitation
sont considérées comme deux étapes distinctes complètement réversibles.
35
CHAPITRE II ASPHALTENES
Figure II.8. Etapes de la précipitation des asphaltènes dans les solvants organ iques [74].
Ainsi les sites spécifiques à la périphérie des molécules seraient dans le même état de
liaison dans le précipité que dans les vésicules initialement dispersées. Cependant, bien que
fournissant la force nécessaire à l’
agrégation, les sites spécifiques dans ce cas ne joueraient
aucun rôle dans la précipitation.
Un certain nombre de facteurs ont montré leurs effets sur la précipitation des
asphaltènes lors des opérations de séparation. Les plus importants sont décrits dans cette
section.
36
CHAPITRE II ASPHALTENES
b. Durée de contact
c. Proportion de précipitant
Le rapport pétrole/précipitant [88, 89] doit correspondre à un très large excès en floculant,
comme le montre par exemple la figure II.9 [90]. La valeur optimale généralement admise
correspond à 40 ml de floculant pour 1 g de pétrole.
37
CHAPITRE II ASPHALTENES
38
CHAPITRE II ASPHALTENES
En fait, il s’
avère que les asphaltènes précipités par des alcanes ayant n < 5 contiennent une forte
proportion en résines et matière aromatique. C’est la raison pour laquelle, les n
n-hexane et n-
heptane sont généralement utilisés pour l’extraction des asphaltènes.
b. Polarité
39
CHAPITRE II ASPHALTENES
II.10.1. Réversibilité
Leontaritis et Mansoori [98] ont traité la précipitation des asphaltènes comme un
processus irréversible puisque les asphaltènes précipités ne pouvaient pas être redissous. Ces
chercheurs arguent du fait qu’
il y aurait une polycondensation chimique irréversible qui se
produit une fois que les asphaltènes précipitent. Plus récemment, Abedi et al.[ 99] ont
observé la précipitation irréversible d'asphaltènes à des températures et des pressions
élevées (500 à 720 K et 3 à 7 MPa). A températures élevées, ou avec certains catalyseurs,
des réactions chimiques irréversibles changent la composition des asphaltènes. Par contre,
d’autres chercheurs ont observé une réversibilité de la précipitation des a sphaltènes suite à
des changements de température, pression et composition [ 85 , 91, 100]. Rassamdana et al.
[92] et Chung et al. [90] ont observé à température ambiante une précipitation
partiellement réversible avec la composition. Ramos et al. [101] ont vérifié que le processus de
précipitation et de dissolution des asphaltènes est réversible en présence d'ultrasons. Ces
chercheurs ont également observé la dissolution des asphaltènes précipités dans un mélange de
pétrole/n-heptane suite à l’
ajout de toluène. Hirschberg et al. [89] et Cimino et al. [94] ont
également montré que les expériences classique utilisant la titration par des floculant peuvent
donner des précipités d’
asphaltenes réversibles.. Finalement, nous conclurons que la
réversibilité ou l’
irréversibilité de la précipitation va dépendre des paramètres
thermodynamiques et de la composition du système.
Le rôle des résines dans la précipitation des asphaltènes est un autre aspect discuté en
liaison avec la réversibilité du dépôt des asphaltènes [102]. Leontaritis et Mansoori [99]
ont argumenté du fait que la précipitation des asphaltènes est irréversible pour conclure que
les résines jouent un rôle crucial dans la peptisation et la stabilisation des solutions
d'asphaltènes en étant localisées à l'interface entre les agrégats d'asphaltènes et le pétrole
brut. Nghiem et al. [103] ont également déclaré que l’
existence de résines dans le pétrole
empêche la précipitation des asphaltènes par la formation d’
un colloïde stérique. Toutefois,
d'autres chercheurs dont Cimino [94] et Hirschberg [89] suggèrent que la précipitation des
40
CHAPITRE II ASPHALTENES
asphaltènes est réversible et concluent que la présence des résines n'est pas une condition
nécessaire pour la stabilisation des micelles d'asphaltènes. Ces dernières conclusions sont
renforcées par des résultats d’
études expérimentales d’
OPV et de diffusion de la lumière et
de rayons X [83], qui ont établi que les asphaltènes s’
associent spontanément dans les solvants
organiques pour former des agrégats de type micellaire en absence de résine.
41
CHAPITRE II
ASPHALTENES
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46
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
deux façons: par les collisions et les échouages accidentels (voir quelques exemples dans le
tableau III.1 qui montre les catastrophes pétrolières les plus importantes dans le monde) ou
par le déversement délibéré.
Tableau III.1.Les accidents pétroliers les plus importants de 2001 au 2010, [3]
Date Navire / Infrastructure Lieu Tonnage déversé/
Conséquences
16 juillet au 18 2 oléoducs Dalian 1 500 t, deux nappes de 50 km2
juillet 2010 et 183 km observées au 19
juillet en Mer Jaune
25 mai 2010 pétrolier Bunga Kelana 3 Détroit de 2 500 t, 7 km de côtes souillés
vraquier Waily Singapour à Singapour
20 avril - plate-forme pétrolière Golfe du 4 900 000 barils (environ 678
mijuillet 2010 Deepwater Horizon Mexique, 80 000 t), 11 personnes portées
km au large disparues, 17 blessés, littoraux
de la de la Louisiane, du Mississippi,
Louisiane de l'Alabama et de la Floride
(États-Unis) pollués
7 décembre 2007 Hebei Spirit barge devant 10 500 t, 160 km de côtes
Samsung 1 Incheon polluées jusqu'à 375 km du site
(Corée du de l'incident
Sud)
11 novembre Volgoneft-139 détroit de 1 300 t, côtes du détroit
2007 Kertch souillées
(Ukraine)
11 août 2006 réserves nationales de Jiyyeh, 30 10 à 15 000 t, 150 km de côtes
pétrole km au sud de souillées
Beyrouth
(Liban)
27 juillet 2003 Tasman Spirit large de 27 à 30 000 t, quelques plages
Karâchi polluées
(Pakistan)
13 novembre Prestige large du cap 63 000 t, environ 1 900 km de
2002 Finisterre côtes portugaises, espagnoles
(Espagne) et françaises sont touchées
15 - 20 mars plate-forme pétrolière P- Bacia de 300 000 l + 1 200 000 L de
2001 36 Campos au gazole, 11 morts
large de Rio
de Janeiro,
Brésil
48
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
Quoique, de nombreux navires déversent l’huile usée de la cale de leur salle des
machines plutôt que de payer les frais de vidange qui leur seraient imposés une fois arrivés au
port. Ce genre de déversement est appelé «pollution chronique par les hydrocarbures» parce
qu’il est commis quotidiennement dans certaines parties du monde.
Les hydrocarbures versés dans les océans de façon délibérée par les navires s’avèrent
beaucoup plus néfastes que les collisions et les échouages largement médiatisés, cette forme
de pollution représente à elle seule 24% de la pollution pétrolière (nettoyage des citernes des
tankers et déversement d’eau de ballast pollué).
La pollution pétrolière est très dangereuse sur le milieu marin, elle perturbe l'équilibre
environnemental de la mer, comme la vie des poissons et les autres êtres vivants, les plages et
les établissements récréatifs et économiques.
Environ 50 % du transport maritime sert à acheminer des combustibles fossiles, soit
30% pour le pétrole brut (1.6 Gt en 2000), 11% pour les produits pétroliers et 9 % pour le
charbon. On estime que 4 à 6 millions de pétrole arrivent ou sont déversés chaque année
dans les océans,[4].
49
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
remobiliser verticalement une partie des composés qui ont percolés et d’accroître l’extension
de la pollution dans le sol. Une conséquence de ces mouvements est de favoriser le transfert
des hydrocarbures solubles dans la nappe et donc d’accentuer sa contamination. Les terres
polluées par les solvants halogénés sont assimilés à des déchets industriels spéciaux (DIS ou
déchets dangereux). Ils peuvent être régénérés par distillation ou, lorsqu’ils sont trop pollués
ou dégradés, détruits par incinération dans des centres de traitement adaptés. Il apparaît
qu’une partie de la pollution aux Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) dans les
sols est due aux retombées atmosphériques de ces composés alors contenus dans des
aérosols [5].La région de Skikda, selon nos média; reste fidèle à sa réputation de source de
risque écologique [3]
50
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
51
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
Les sols contaminés par les hydrocarbures présentent un danger lors d'un contact direct
avec l'homme ou lors de leur transfert dans la chaîne alimentaire par le phénomène de
bioaccumulation. La toxicité des hydrocarbures vis-à-vis des personnes et de
l'environnement dépend de leur structure et de leur concentration. Par exemple, le benzène et
ses dérivés présentent à faible dose des effets neurotropes et cancérigènes ; à des doses plus
élevées, ils provoquent des tremblements musculaires et des convulsions, et une
concentration de65 mg/l dans l'atmosphère est rapidement mortelle.
Sur les animaux, les effets des hydrocarbures montrent une diminution du taux
d'hémoglobine et un dysfonctionnement du foie (effets hépatotoxiques). Par ailleurs, des
52
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
essais d'écotoxicité de certains fluides de forages à base d'eau et d'huile, sur des mollusques
bivalves montrent que les fluides de forage peuvent affecter les tissus somatique et
reproductif de ces animaux. Donc, plusieurs effets sur la santé peuvent être associés aux
fluides de forage, à savoir des irritations dermiques, respiratoires et même des effets
cancérigènes, notamment dus aux hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).
Chez les mammifères, le benzène ralentit la transmission nerveuse, affaiblit le système
nerveux central, abaisse la capacité de l’hémoglobine sanguine à retenir l’oxygène et réduit
la capacité des récepteurs cellulaires à lier les hormones [3].
Les mammifères marins comprennent les phoques, les loutres de mer, les baleines, les
dauphins, les marsouins, les lions de mer, les morses, les ours polaires et les lamantins.
Les hydrocarbures les affectent par le biais des mécanismes suivants [16].
Perte de la chaleur corporelle à la suite du mazoutage de leur pelage;
Lésions cutanées et dommage aux yeux causés par le contact direct avec les
hydrocarbures;
Pathologie des organes internes provoquée par l'ingestion d'hydrocarbures (exposition
à long terme)[17].
53
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
Les déversements d'hydrocarbures peuvent influer sur la récolte des algues de diverses
façons:
En provoquant directement la mort des algues;
En souillant les algues, détruisant ainsi leur valeur commerciale;
En polluant ou corrompant les algues;
En tuant les éléments reproducteurs;
En favorisant, sur les substrats dénudés, le remplacement des algues de grande valeur
par des algues à croissance rapide [16].
54
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
III.6.1. Évaporation
Les composants les plus volatils d’un hydrocarbure s’évaporent dans l’atmosphère à
un taux dépendant des températures ambiantes et de la vitesse du vent. En règle générale, les
composants de l’hydrocarbure dont le point d’ébullition est inférieur à 200 °C s’évaporent
dans les 24 heures par conditions modérées. Le degré d’étalement initial de l’hydrocarbure
affecte également le taux d’évaporation. En effet, plus la superficie de la nappe est
importante, plus les composants légers s’évaporent vite. Les mers agitées, les vents forts et
les températures élevées accélèrent également l’évaporation [19].
III.6.2.Dispersion
III.6.3. Dissolution
dispersion. Les composants lourds du pétrole brut sont pratiquement insolubles dans l’eau de
mer tandis que les composants plus légers, et plus particulièrement les hydrocarbures
aromatiques comme le benzène et le toluène, sont légèrement solubles. Or, ces composés).
Sont également les plus volatils et se perdent très rapidement par évaporation, soit
généralement 10 à 1 000 fois plus vite qu’ils ne se dissolvent. Par conséquent, les
concentrations d’hydrocarbures dissouts dans l’eau de mer dépassent rarement 1 ppm et la
dissolution ne contribue pas de manière significative à l’élimination de l’hydrocarbure de la
surface de la mer [19].
III.6.4.Solubilisation
La solubilité des hydrocarbures dans l’eau est très faible. Un hydrocarbure est d’autant
plus soluble que sa masse moléculaire est faible et que sa polarité est élevée. Il est important
de noter que les hydrocarbures solubles sont parmi les plus dangereux pour l’environnement.
Ils sont difficiles à éliminer et sont adsorbés par la faune et la flore [20].
III.6.5.Sédimentation
56
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
III.6.6.Biodégradation
Le Code des eaux, réaménagé en 1996 [24] constitue une base suffisante pour une
gestion rationnelle et intégrée des ressources en eaux, mais il est encore peu appliqué
57
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
.l‘Algérie a continué à chercher d’autre instrument législatifs à fin de mieux protéger son
environnement, alors elle a adopté en 2002 une nouvelle loi relative à la protection et la
valorisation de environnement qui incite à préserver les empèse terrestres et marins
remarquables ou nécessaire au maintien des équilibre naturels et à l’interaction de toute
implantation d’activité industrielle nouvelle sur le littoral. C’est en 2003 [25] que l’état
a conçu la loi n°03-10 relative à la production de l’environnement dans le cadre du
développement durable, où elle interdit toute déversement, immersion et incinération dans
les eaux maritimes sous juridiction algérienne, de substances et matières susceptibles
de nuire l’environnement .Concernent les normes algériennes sur l’hydrocarbures ,il
existe de le décret exécutif n° 93-160 du juillet 1993 (J.0 n°46 du 14 juillet 1993) qui
fixe la valeur limite maximale des hydrocarbures rejetés des installations de déversements
industriels à 20 mg/l. y a aussi le décret exécutif n° 06-141 du 19 avril 2006 qui définit les valeurs
limites des rejets d'effluents liquides industriels au niveau des anciennes installations
pétrolières par 15 mg/L des hydrocarbures totaux en attendant la mise à niveau des installations
dans un délai de sept (7) ans (conformément aux dispositions législatives en vigueur, et
notamment celles de la loi n°05-07 du 28 avril 2005). Après ce délai la valeur limite des
hydrocarbures totaux devient 10 mg/L [25].
58
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
Des valeurs dites guides, servant de référence, sont utilisées au Québec [Ministère de
l'Environnement du Québec, 1988] où un seuil de concentration est défini, correspondant à la
valeur d'intervention au-dessus de laquelle le site doit être dépollué. Le Tableau.III. 2
récapitule les valeurs retenues par ces gouvernements.
Tableau III.2: Valeurs guides québécoises et françaises pour différents HAPs [Ministère
de l'Environnement du Québec, 1988]
59
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
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60
CHAPITRE III POLLUTION PAR LES HYDROCARBURES
61
CHAPITRE IV ADSORPTION
IV.1. Introduction
L'adsorption est un phénomène physico-chimique par lequel une espèce chimique
peut s’accumuler à la surface d’un solide, s’interprétant en particulier par une
modification de concentration à l'interface de deux phases non miscibles.
II distingue cinq types d'interfaces selon la nature des deux phases touchantes :
(solide/solide), (liquide/solide), (Gaz / liquide), (gaz/solide), (liquide/liquide), et, pour
chacun de ces types d'interfaces, on peut différencier le cas où ces phases sont pures de
celui où ellesconstituent des mélanges.
L'adsorption par un solide peut être définie comme étant le phénomène physique de
fixation de molécule à la surface du solide par des forces d'interaction faible de type Van -
Der-Waals. Elle permet d'extraire un soluté d'un solvant liquide ou gazeux. Le terme de
«surface» doits'étendre à la totalité de la surface du solide, surface géométrique pour un solide
en grain nonporeux, à laquelle s'ajoute, pour un solide poreux, la surface interne engendrée
par les fissures et les pores accessibles aux molécules de la phase gazeuse ou liquide. Le
solide qui est le siège de ce type d'adsorption est appelé solide adsorbant, ou simplement
adsorbant. Le composé gazeux ou liquide qui subit l'adsorption est appelé adsorba t.
Dans le domaine du traitement des eaux, l'adsorption constitue une technique de choix
pour l'élimination des matières dissoutes à l'état de traces, le plus souvent matières
organiques. Les composés adsorbables sont donc en très faible concentration lor sque
l'équilibre d'adsorption est atteint. L'eau est alors considérée comme une solution diluée pour
laquelle se produira une adsorption préférentielle d'un soluté par rapport aux autres solutés
du mélange. Ces phénomènes d'adsorption par les solides prése ntent un caractère
universel et sont dus à des forces d'interaction essentiellement physiques.
Selon la nature des forces qui retiennent la molécule adsorbée à la surface du solide,
on distingue deux types d'adsorption:
62
CHAPITRE IV ADSORPTION
L’
adsorption dépend essentiellement de la nature du solide et du soluté; le solvant peut
avoir éventuellement une influence. Il y a des solides qui possèdent des propriétés
adsorbantes vis-à-vis d’
un très grand nombre de corps. D’
autres au contraire présentent des
spécificités assez marquées tout dépend de la nature de l'adsorbant et celle de
l'adsorbat.
63
CHAPITRE IV ADSORPTION
Adsorbants minéraux
Les alumines et oxydes métalliques divers; bien que présentant pour certains des
surfaces spécifiques importantes (300 à 400 m 2/g). Ces solides adsorbent plus sélectivement
que les charbons. Leur capacité d’adsorption dépend étroitement du pH et de leur
64
CHAPITRE IV ADSORPTION
Adsorbants organiques
65
CHAPITRE IV ADSORPTION
l’
enchaînement par liaison hydrogène est important. De nombreux autres cas similaires
sont connus. Le charbon est particulièrement efficace pour adsorber les composés ayant des
noyaux aromatiques. Au contraire les composés aliphatiques sont généralement très
faiblement retenus par celui-ci. Aussi, il est différent de la plupart des autres
adsorbants et cette différence vient probablement du fait qu’
il ne possède pas de
groupements polaires ou de groupement pouvant participer à un enchaînement par liaison
hydrogène. Seule la polarisabilité du composé est importante puisque les composés
aromatiques sont généralement beaucoup plus polarisable que les composés aliphatiques.
En conclusion on peut dire que chaque adsorbant à une aptitude particulière vis -à-vis
d’
un composé donné.
Quand un solide est mis en contact avec une solution, chaque constituant de cett e
dernière, le solvant et le soluté, manifeste une tendance à l’
adsorption à la surface du solide.
Il y’
a donc une compétition en surface entre deux adsorptions qui sont
concurrentielles. Le cas le plus intéressant est celui où l’
adsorption du soluté est d e loin
plus importante que celle du solvant. Donc la quantité adsorbée, dépend de nombreux
facteurs dont les principaux sont:
a. Température
L’
adsorption est un processus exothermique et par conséquent son déroulement doit
être favorisé à basse température.
b. Nature de l'adsorbant
L’
adsorption d’
une substance donnée croît avec la diminution de la taille des particules
de l’
adsorbant, ce qui permet aux composés de la solution de pénétrer dans les capillaires de
la substance, donc la subdivision de la particule du solide influe directement sur les pores de
ce dernier ainsi que sur sa surface spécifique qui va être développée. Cependant, si les
dimensions des pores sont inférieures, aux diamètres des molécules de l’
un des composants
de la solution, l’
adsorption de ce composé ne se fait pas, même si la surface de l’
adsorbant a
une grande affinité pour ce composé [5].
66
CHAPITRE IV ADSORPTION
c. Nature de l'adsorbat
L’
orientation des molécules adsorbées en surface, dépend des interactions entre la
surface et les molécules adsorbées en solution. Il est difficile de prévoir l’
orientation des
molécules d’
adsorbat sur le solide, c’
est le cas par exemple de l’
adsorption des acides gras
de formule générale CH3-(CH2)n-COOH dans un solvant organique adsorbé sur certains
métaux comme le platine, l’orientation est verticale et l’aire moléculaire de l’acide est
20.5 Å2 par contre sur le noir de carbone la molécule d’ oriente à plat 114 Å2,
acide gras s’
dans les deux cas on obtient une isotherme de type H . [8].
e. Surface spécifique
f. Cinétique d’adsorption
67
CHAPITRE IV ADSORPTION
matière a lieu de la phase fluide vers les sites actifs de l’adsorbant, ce processus s’opère en
trois étapes [10, 11]:
(IV.1)
dqt/dt = k1(qe-qt)
avec :
-1
k1: constante de vitesse de réaction de premier ordre d’adsorption en (min ).
qe: quantité du BM ou du MO adsorbée à l’équilibre en (mg/g).
qt: quantité du BM ou du MO adsorbée à l’instant t en (mg/g).
t: temps de contact en (min).
Après intégration avec les conditions initiales qt = 0 à t = 0, l’équation devient :
68
CHAPITRE IV ADSORPTION
Où :
k2 : constante de vitesse de réaction de second ordre (g/mg/min).
qe : quantité adsorbée à l’équilibre en (mg/g), qt : quantité adsorbée au temps t en (mg/g).
t : temps de contact en (min).
Avec :
qe : Quantité d’adsorbat à l’équilibre par gramme d’adsorbant (mg/g).
qt : Quantité d’adsorbat par gramme d’adsorbant au temps t (mg/g).
t : Temps de contact (min)
kv : Constante de vitesse d’adsorption pour le premier ordre (min-1).
K2 : Constante de vitesse d’adsorption pour le pseudo second ordre (g.min/mg).
69
CHAPITRE IV ADSORPTION
70
CHAPITRE IV ADSORPTION
Figure IV.1 Classification des isothermes d’adsorption des gaz selon l’IUPAC.
Les isothermes de type I est caractérisée par l’existence d’une horizontale traduisant une
adsorption mono-couche, malgré l’augmentation de la pression : Cette isotherme est obtenue
avec des adsorbants ayant uniquement des micropores qui se remplissent à des pressions
d’autant plus basses que leur largeur est plus faible.
- Les isothermes de types II et III sont caractérisées par une augmentation très
progressive de la quantité adsorbée en fonction de la pression relative d’équilibre, elles sont
observées dans le cas d’adsorbants ayant un volume macroporeux important. L’adsorption
se fait d’abord en monocouche puis en multicouche jusqu’à condensation capillaire ce qui
traduit l’existence d’interactions intermoléculaires fortes comparées aux interactions entre
les molécules et le solide. C’est une adsorption multimoléculaire.
71
CHAPITRE IV ADSORPTION
a. Isotherme de Langmuir
L'isotherme de Langmuir, proposée en 1918 [17] repose sur les hypothèses ci-dessous.
- II existe plusieurs sites d'adsorption à la surface du charbon activé.
- Chacun de ces sites peut adsorber une seule molécule; par conséquent, une seule
couche de molécules peut être adsorbée par le charbon activé.
- Chacun de ces sites a la même affinité pour les impuretés en solution.
- L'activité à un site donné n'affecte pas l'activité aux sites adjacents.
- Le développement de la représentation de Langmuir, pour une isotherme d’
adsorption
chimique, repose sur un certain nombre d’
hypothèses :
- la surface du solide est uniforme
- la chaleur d’
adsorption est indépendante du taux de recouvrement de la surface du
solide
- l’
adsorption est localisée et ne donne lieu qu’
à la formation d’une monocouche
Avec :
72
CHAPITRE IV ADSORPTION
En 1926 Freundlich a établi une isotherme très satisfaisante qui peut s'appliquer avec
succès à l'adsorption des gaz, mais qui a été principalement utilisée pour l'adsorption en
solution; il a constaté que le mécanisme de ce processus est assez complexe, du fait de
l'hétérogénéité de la surface, ce qui rend la chaleur d'adsorption variable [18]. On ne peut
dans ce cas affirmer que tous les sites d'adsorption sont identiques du point de vue
énergétique, du fait de la présence de différents types de défauts de structure dans
l’
adsorbant. Même dans le cas ou la surface peut être considérée comme homogène,
l'énergie d'adsorption peut diminuer les radicaux adsorbés. En se basant sur ces
constatations, Freundlich a établi la relation suivante:
Où:
X: nombre de grammes de substance adsorbée;
X/m: quantité adsorbée par gramme de solide en (mg/g);
Ce: concentration à l'équilibre en (mg/l);
KF et n: paramètres de Freundlich, caractéristiques de la solution et de l'adsorbant,
déterminées expérimentalement.
Des valeurs élevées de KF et n traduisent une forte adsorption des solutés, n a toujours
une valeur supérieure à 1 et est souvent voisine de deux.
La linéarisation du modèle de Freundlich donne l'équation suivante:
73
CHAPITRE IV ADSORPTION
c. Isotherme de Temkin
Temkin se base sur le fait que la chaleur d'adsorption varie linéairement avec le degré
de recouvrement; cette variation peut être liée à l'hétérogénéité de la surface, ou à des
interactions latérales entre molécules adsorbées [19].
L'isotherme de Temkin représenté par l'équation suivante:
relation:
Où:
Ce : concentration à l'équilibre, en (mg/l);
K0 : constante d'équilibre;
∆Q : variation de l'énergie d'adsorption;
(X/m) : quantité du soluté fixée par unité de masse du solide (mg/g);
Si on trace (X/m) = f (Ln Ce), on obtient une droite de la pente et d'ordonné à l'origine
qui nous permettent le calcul de K 0 et ∆Q.
La forme linéaire de l’isotherme de Temkin est donnée par l’équation suivante :
74
CHAPITRE IV ADSORPTION
IV.6.Types d'adsorbants
Les principaux adsorbants utilisés dans l’industrie sont les charbons actifs, les
adsorbants minéraux (argile, les alumines activées, les gels de silices et zéolithe,) et
adsorbants à base de polymère.
IV.6.2.1. L’argile
L’argile est un mélange de minéraux argileux et d’impuretés cristallines sous forme de
débris rocheux de composition infiniment diverse .Ce sont des produits naturels, ils sont des
aluminosilicates et qui sont activées pour avoir de meilleures propriétés adsorbants. [21]
75
CHAPITRE IV ADSORPTION
On aperçoit deux types de gels de silice : les microporeux, assez hydrophiles, et les
macroporeux, versatiles, qui diffèrent par la taille des pores comme le nom l'indique .ces
gels ont des structures poreuses très riches en SiO Leur surface spécifique peut être de 300 à
800 m2 /g [23]. Les gels de silice est principalement utilisé comme phase stationnaire pour
la chromatographie en phase liquide il peut également être utilisé comme desséchant ou
comme réactif.
IV.6.2.4. Zéolithe
Ce sont des silico-aluminates hydratés à l'état cristallin. Il existe plus de 100 espèces de
zéolithes, différant par la valeur de n et la structure cristallographique. Ils ont une structure
microporeuse faite de cavités et de canaux qui leur confère des propriétés adsorbants.
Ils possèdent la propriété de fixer les sels de métaux lourds qui se trouvent dans les eaux .Ils
sont sous forme de poudre, granulés ou extrudés. La surface spécifique ne dépasse pas 900
m2 /g mais, ils présentent une bonne sélectivité [24].
Ces produits peuvent être utilisés tel quel ou subir une carbonisation. On arrive alors
des adsorbants proches des charbons actifs. Si le polymère initial est préparé en fibres, on
peut le tisser et obtenir des tissus de charbon actif. Le diamètre de fibre étant de l'ordre de
10μ, le temps de transfert est beaucoup plus rapide que pour tous les autres adsorbants. Sa
surface spécifique peut atteindre pour les tissus de charbon actif 2000 m2 /g [25].
76
CHAPITRE IV ADSORPTION
77
CHAPITRE IV ADSORPTION
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79
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
V.A.CARACTERISATION STRUCTURALE
V.A.1 Spectroscopie infrarouge
80
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Cette technique permet l'analyse des échantillons difficiles à traiter comme les matériaux
opaques. L'ATR est en effet une technique d'analyse de surface non destructive de matériaux
ayant une forte absorbance. L'objectif du dispositif ATR est de faire subir au faisceau optique
plusieurs réflexions à l'interface entre un cristal dont l'indice de réfraction est très élevé, et
81
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Un spectre IRTF typique des asphaltènes est présenté sur la figure V.1.généralement
hors de la région de l'empreinte digitale. Une large mais faible bande d'absorption entre 4000
cm-1 et 3105 cm-1 correspondant aux vibrations des liaisons NH, OH et SH, et deux bandes
intenses centrées à 2921 cm-1 et 2852 correspondants aux groupements alkyles CH2 et CH3,
respectivement. Les bandes des groupements fonctionnels polaires tels que les carbonyles
apparaissent dans la région 1700 à 1750 cm -1 .La bande à 1600cm -1 est
caractéristique de la double liaison C=C aromatique. Dans la région de l’empreinte
digitale, des bandes caractéristiques de groupements fonctionnels correspondant
aux groupements alkyles CH 2 / CH 3 , aux sulfoxydes S=O, et aux vibrations de
déformation de la liaison C-H des noyaux aromatiques apparaissent respectivement
dans les domaines de 1440 à 1330 cm -1 , de 1060 à 1000 cm -1 et 750 à cm -1 .
82
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
V.A.2. 1 Principe
L'illumination d'une molécule par une radiation de longueur d'onde (λ) appropriée
conduit à l'absorption de l'énergie lumineuse par la molécule qui passe ainsi à un état
électroniquement excité. Comme cet état est instable, la molécule retourne rapidement à son
état fondamental, en restituant l'énergie en excès. En 1852 Stokes [4] montre que la valeur
de 2. du rayonnement émis par un échantillon fluorescent est plus grande que celle de
la radiation excitatrice. Les différents processus qui distinguent les phénomènes
d'absorption et d'émission en fluorescence, ou phosphorescence, sont illustrés par le
diagramme de Perrin-Jablonski [5] présenté sur la figure V.2. Les différentes étapes mises
en jeu sont: l'absorption d'un photon, la fixation vibrationnelle, la conversion interne, la
fluorescence (désexcitation radiative rapide), le passage ou croisement inter-système
(crossing inter-system) et la phosphorescence (désexcitation dative lente). Les états
électroniques singulets sont noté Sn (état fondamental), S1. S2... SN et les états triplets Tl,
T2... Tn. Des niveaux vibrationnels sont associés à chaque état électronique. L’absorption d'un
photon peut porter une molécule dans l'un des états vibrationnels de S1. S2,... Sn La
conversion interne est une transition non radiative entre deux états électroniques de même
multiplicités de spin. Le croisement inter-système est une transition non radiative entre
deux niveaux vibrationnels appartenant à des états électroniques de multiplicités
différentes. Par exemple, une molécule excitée dans l'état vibrationnel 0 de l'état S1 peut passer
83
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
dans un niveau vibrationnel de l'état triplet T2, puis la relaxation vibrationnelle le conduit au
plus bas niveau vibrationnel de T1.
84
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Pour les raisons invoquées précédemment, un champ ma étique et une R.F élevés sont
pour une meilleure résolution spectrale permettant une caractérisation plus détaillée. Pour
l'échantillon nécessaire est relativement petit en raison de la forte abondance des vaux
d'hydrogène. Par contre, la sensibilité globale de la 13C-RMN par rapport à celle du proton
est d'environ 1/5700 [6] car 13C présente une abondance de 1,1% par rapport à 12C. Ceci 'traille un
besoin en fortes concentrations et en un grand nombre de sans pour obtenir un signal acceptable par
rapport au bruit de fond.
85
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
CAL HT [ ] (V.1)
Cette supposition peut surestimer la valeur de CAL Ce qui sous-estime les valeurs
des paramètres de structure liés directement à CaL, comme Ca et fa.
La spécification de chaque type de carbone permet de déterminer le nombre de
cycles aromatiques, le degré de substitution des atomes de carbone du cycle aromatique,
86
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Tableau V.1 : Déplacement chimique des régions reconnues pour divers protons dans les
pétroles bruts et asphaltènes [7].
Ra = (CI+2)/2 (V.4)
Φ= Cp/CA = (Har + Hα/2)/[(C/H)- (Hα/2 + Hβ/2 + Hγ/3)] (V.5)
87
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
88
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
(a) Principe
Avec
89
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
pour des particules sphériques l'équation suivante qui relie Io à Id, l'intensité de la lumière
diffusée par unité de volume du système:
Avec
n1 et n0 : indices de réfraction de la phase dispersée et du milieu dispersif, respectivement.
v : volume d’une particule.
r : rayon d'une particule.
θ : angle de diffusion entre les directions incidente et de diffusion.
εt = εd+ εa (V.9)
Une courbe d'absorption obtenue lors du titrage d'une solution d'asphaltènes par un
floculant, ayant l'allure typique décrite précédemment [20- 24] est présentée sur la figure
V.4. Le seuil de floculation est usuellement identifié, selon la norme ASTM-D6703, comme
étant le point minimal de la courbe [29]. Toutefois, Krai et al. [24] ont trouvé que ce point
n'est pas précis car la contribution à la diffusion des particules d'asphaltènes flocules est
faible par rapport à l'effet de la dilution. Par conséquent, le seuil de floculation réel
correspondrait au premier point de déviation de la loi de Béer- Lambert et donc précéderait
90
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
le minimum d'absorption de la lumière, comme cela est schématisé sur la figure V.4.
91
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Le mélange constitué par les asphaltènes d'une part et le solvant constitué par
l'ensemble des composants non asphalténiques (e.g. dispersant et floculant) d'autre part, est
décrit en tant que système pseudo-binaire dont la variation l'énergie de Gibbs, à pression
constante, selon la théorie Flory-Huggins peut se mettre sous la forme suivante :
Où l 'in di ce "a" s e réfère aux as phalt ènes , "s " au s ol vant et "m " au m él ange
asphaltènes/solvant. Xi est la fraction molaire du constituant i, et χ le paramètre d'interaction
92
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
de Flory-Huggins. Les deux premiers termes sont entropique, et le dernier enthalpique. , χ peut
être exprimé en termes de différence entre les paramètres de solubilité de Hildebrand des
différents constituants du mélange:
Avec:
séparent du mélange dispersant/ floculant en formant deux phases distinctes : une riche et l'autre
pauvre en asphaltènes .Un changement des conditions thermodynamiques (température et
pression) ou chimique (addition d'un floculant), peut entraîner une augmentation de VS et de δs
qui se traduit par une augmentation de jusqu'à ce qu'il atteigne la valeur de C pour laquelle la
Flory [19], Donnagio [41] a prouvé qu'un polymère (j) est complètement soluble dans un
solvant (i) si la condition suivante est respectée :
93
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Par conséquent et par analogie, au seuil de floculation des asphaltènes, l'inégalité (V.15)
devient :
Cette équation peut être réduite à c=0,5 si Va est beaucoup plus grand que Vs, ce
qui est généralement le cas, et alors d'après l'équation (V.13) on a :
Avec
94
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
et
Ainsi. δa peut être déterminé à partir de données expérimentales (Vd, Vf, S, T) et de grandeurs
tabulées ( δf,δd ).
95
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Avec
FRI : la fonction de l’indice de réfraction.
α0 : le facteur de perméabilité dans le vide.
N0 : le nombre d’Avogadro.
ε0 : la densité.
M : la masse molaire.
Pour un mélange binaire ideal entre asphaltenes et solvant par exemple, Buckley. [50]
relie la fonction de l’indice de réfraction (FRI ) du mélange avec les fractions volumiques
constituants du mélange (asphaltenes et solvant) (voir équation V.26))
96
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Tableau V.2 Valeurs des CMC déduites des mesures de tension de surface pour différentes
asphaltènes [65,66].
Pyridine 0.026
Ratawi (Iraq)
Nitrobenzène <0.300
Tensiomètrie
Safania (Arabie Saoudite) Toluène 0.015
97
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
Aire moléculaire :
Moyennant certaines hypothèses concernant l’adsorption de particule asphaltènique a
l’interface, une estimation de la masse moléculaire peut être obtenu à partir des mesure de
la tension de surface [67]. Dans une solution diluée, l’aire occupée par des molécules de
soluté à l’interface peut être obtenue à partir de la variation de tension superficielle ou
interfaciale γ(Nm/m) en fonction du logarithme de la concentration C de soluté (Kg/m3)
comme suit :
avec
R :la constante de gaz parfaits (J/mol.0K).
T :la température.
Γ :la concentration superficielle (mmole/m2 ).
A :Aire de la surface molaire du soluté (m2 /mmole)
Il est également possible de déduire l’aire occupée par molécule à l’interface (σ0) est liée à
la concentration superficielle Γ par la relation suivante :
Avec
NA : le nombre d’Avogadro.
98
CHAPITRE V METHODOLOGIES ET TECHNIQUES INSTRUMENTALES
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CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
103
CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
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Products,1989
104
CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
Echantillons
(1g)
40ml de n-heptane
Agitation de
mélange (24h)
Repos (24h)
Précipité
Asphaltènes
Filtration et lavages
Par n-heptane
Ou
ASDp ASWL
105
CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
106
CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
Pour ce faire, la technique de fluorescence est appliqué aux échantillons asphalténiques ASDP
et ASWL. L’appareil de spectrofluorormètre de type «Fluoromax-3 ( Jobin Yvon Horiba) »qui est
adapté aux mesures d'intensités fluorescentes multiples (en émission en excitation et dans les deux
modes en simultané) est utilisé. Le fluorimétre est muni d'une configuration classique avec une
lampe en Xénon, de monochromateurs d'excitation et d'émission à l'avant et à l'arrière de
l'échantillon, d’un tube photomultiplicateur pour la détection et d'une photodiode de référence.
Les échantillons sont préparés en solutions très diluées dans le toluène (5mg/l) afin d'éviter
les effets de l’auto-association éventuelle des asphaltenes dans le toluène. Les spectres
d’émissions de deux échantillons sont enregistrés dans la gamme de longueur d’onde
comprise entre 350 à 700 nm pour une excitation de longueur d’onde fixée à 256nm.
107
CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
Des tensions superficielles des solutions d'asphaltenes (0,05 –10 g/l) dans les solvants
dispersants ; toluène, pyridine ou nitrobenzène sont mesurés à température contrôlée
(20± 0.1°C), à l’aide d’un appareil de tensiomètre de type «Dochon –d'Abrie » qui utilise la
méthode de la lame de Wilhelmy. Les mesures de tension superficielle pour chaque solution
sont répétée trois fois afin d’obtenir une incertitude sur le paramètre mesuré égale à 0,1
mN/m.
Les seuils de floculation (SF) des asphaltènes étudiés sont déterminés graphiquement
à travers les mesures de l’absorbance des solutions asphaltèniques dans le toluène en
fonction de différentes volumes de floculant (heptane ou butanol) ajoutés. Les absorbances
sont mesurées à une longueur d’onde λ=750nm [14], à l’aide d’un spectrophotomètre UV-
Visible de type «Bratech, Engineering Management CO.LTD (UK) (UV-9200)», en utilisant une
cellule de mesure en quartz de chemin optique égal à 1 ou 10 mm, en fonction du degré d’opacité
des solutions étudiées. La concentration de départ des asphaltènes dans le toluène est de 1 g/l.
Un volume bien déterminé de chaque solution est dosé par le floculant (heptane ou butanol)
et l'absorbance étant mesurée régulièrement toutes les 30s après chaque ajout du floculant.
108
CHAPITRE VI EXPERIENCES ET RESULTATS
L’étude de valorisation des asphaltènes, déposés dans les bacs de stockages, dans la
dépollution des eaux contaminées par des colorants industrielles est l’objectif de cette partie.
Pour ce faire, les asphaltènes extraits de dépôt de bac de stockage ASDP sont utilisés en tant
qu’une matière adsorbant vis-à-vis de deux colorants modèles nommés respectivement bleu
méthylène, B.M (colorant cationique) et méthyle orange, M.O (colorant anionique). L’étude
de l’adsorption des colorants (B.M ou M.O) sur les asphaltènes ASDP de masse de 50 mg est
suivie par la méthode spectrophotométrie UV-Visible, en variant la concentration des
colorants dans l’eau (0 –50 mg/l). Une étude cinétique d’adsorption est également suivie par
la même méthode en variant le temps de contact asphaltène-colorant en fonction de la
concentration de l’adsorbat.
Le spectrophotomètre UV/Visible utilisé dans cette étude est de type « Analytik Jena
Specord 205 » dont les longueurs d’ondes maximum choisis sont respectivement λ= 662nm pour
B.M. et λ= 443nm pour M.O.
109
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Les résultats de l’analyse des éléments (C, H, N, O et S) obtenus pour les fractions
d'asphaltenes étudiées sont donnés dans le tableau VII.1. Ils montrent que l’échantillon
asphaltènique extrait de dépôt, ASDP confère une quantité très élevée des hétéroatomes
(E=12,6% en poids), particulièrement de l'oxygène (8,7% en poids) et du soufre (3,1 en
poids), par rapport à celle extrait de brut (E=8,2% en poids), AS WL (7,1% en poids, pour
l’oxygène et 0,4 en poids, pour le soufre). Ceci pourrait indiquer que l’échantillon
asphaltènique ASDP représente la fraction la plus polaire. En effet, les valeurs des rapports
atomiques N/C, O/C et S/C pour ASDP sont respectivement 0,008 ; 0,082 et 0,015 en
comparaison avec ceux trouvés pour ASWL (0,007 ; 0,063 et 0,002).
Il est également observé que la valeur du rapport atomique H/C obtenu pour
l’échantillon ASDP (1,24) est plus importante par rapport à celle trouvée pour ASWL (1,07).
Cette différence pourrait indiquer que la fraction ASDP est moins aromatique que la fraction
ASWL [1, 2].
Tableau VII. 1 Compositions chimique élémentaire des deux fractions asphalteniques ASDP et
ASWL.
% en poids ASDP ASWL
C 79,2 84,3
H 08,2 07,5
N 00,8 00,7
S 03,1 00,4
O (*) 08,7 07,1
E (a) 12,6 8,2
H/C 1,240 1,070
O/C 0,082 0,063
N/C 0,008 0,007
S/C 0,015 0,002
E/C 0,105 0,072
110
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Tableau VII. 2 : Groupements fonctionnels et signaux des bandes IR correspondants pour les
deux échantillons asphaltèniques ASDP et AS WL.
AS DP ASWL
-1
3100 - 3500 cm
O-H or N-H (Elongation) 3393 (f) /
2800-3000 cm-1
C-H (Elongation) 2935 (s) et 2850 (s)
1600-1800 cm-1 1708 (m) 1702 (f)
C=O 1770 (f) /
1590-1620 cm-1
C=C (Elongation aromatique) 1603 (m) 1595 (m)
1375-1450 cm-1
(C-H déformation) 1460 (F) et1370 (F)
C-O esters 1260/1150 /
∼1000 cm-1 S=O, 1030 (f)
111
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
O-HouN-H S=O
C-O
C=O C=C
CH3/CH2
(a) CH / CH
3 2
100
90
Transmittance
80
C=O S=O
70
C=C
CH3/ CH2
60 (b) CH3/CH2
Figure VII.1 : Les spectres IR des asphaltènes de: (a) dépôt et (b) gisement.
Afin de mieux exploiter les résultats, d'IR, nous avons procédé au calcul de la valeur
de deux rapports symbolisés par A3/A1 et A2/A3, à partir des spectres IR (figure VII.1 ). Le
premier rapport (A3/A1) représente une mesure indiquant le degré d'aromaticité dans la
matrice moléculaire d'asphaltène, tandis que le second (A2/A3) indiquant le degré de
concentration de carbonyle dans la structure aromatique unitaire. Les paramètres A1, A3 et A2
représentent respectivement, les aires calculées après intégration au dessous des bandes
apparaissant dans les régions: 3000 - 2770 cm-1 (C-H aliphatique), 1790-1650cm-1(C=O
112
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
carbonyle) et 1650-1520cm-1 (C = C aromatique). Les résultats des aires ainsi que des deux
rapports (A3/A1) et (A2/A3) pour les deux échantillons ASWL et ASDP sont comparés dans le
tableau VII.3.
Tableau VII. 3: Aires des bandes aliphatique (A1), carbonyle (A2) et aromatique (A3)
calculés à partir des spectres IRTF , indice d'aromaticité (A3/A1) ainsi que
degré de concentration de carbonyle (A2/A3) pour les deux échantillons
d'asphaltenes.
Les résultats de tableau VII.3 montrent que les asphaltènes de dépôt AS DP ayant l'indice de
carbonyle le plus grand et l'indice d'aromaticité le plus petit par rapport à ceux trouvé pour
les asphaltènes de gisement ASWL. Ceux-ci confirme clairement que les asphaltènes ASDP
représente l'échantillon le plus polaire et le moins aromatique.
6
5x10
(a)
6
4x10
Intensité (cps)
6
3x10
(b)
6
2x10
6
1x10
0
350 400 450 500 550 600 650 700
Figure VII.2 Spectres d'émission des asphaltenes: (a)- ASWL et (b)- ASDP.
114
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Les spectres 1H-NMR des deux asphaltènes ASWL et ASDP illustrés, respectivement sur
les Figures VII 3-4 montrent quatre signaux observés à 0 –1,0 ; 1,0 –2,0 ; 2,0 –4,0 ; et 6,5
– 9,0 ppm correspondant respectivement aux protons aliphatiques en positions: (H), β
(Hβ), et α (Hα) du cycle aromatique et aux protons aromatiques (Har). Les abondances
atomiques de chaque type de proton obtenu à partir de l'intégration de leurs bandes
correspondantes sont rapportées dans le tableau V II.4. A partir de ces résultats et des
données de l'analyse élémentaires (tableau VII. 1), les paramètres de structure moléculaire
principaux des deux asphaltenes tels que: le facteur d'aromaticité (Fa), la nombre de carbone
par chaîne latérale alkylique (n) et le facteur de forme de la feuille aromatique, (Φ) sont
calculés selon des formules proposées par Speight [10] (voir Chapitre V, eq V.1-5).
0,55 0,35
n 3,34 4,10
115
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
116
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
117
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Les résultats de ce tableau montrent qu'il existe une différence de structure notable
entre les deux asphaltènes ASDP et ASWL. En effet, ASDP représente l'asphaltène le moins
aromatique (Fa = 0.43) avec un taux de condensation des cycles faible, c.à.d. un facteur de
forme de feuille aromatique élevé ( = 0.55) par rapport à l'asphatène ASWL qui confère une
aromaticité importante (Fa = 0,53) avec un faible facteur de forme de feuille aromatique
( = 0,35). Ces résultats sont en accord avec ceux obtenus par les analyses élémentaire (H/C),
IRTF (A3/A1) et fluorescence. La chaîne aliphatique latérale est relativement longue pour
ASDP (N= 4,1).
VII.B. ETUDE DE L’
AGREGATION DES ASPHALTENES
118
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
(a)
42
cmc
41
40
38
36
34
32
29
m..m )
-1
28
27
0 2 4 6 8 10
C (g.L-1)
119
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
(b)
40
cmc
38
36
34
34
32
30
28
29
m.m )
-1
28
27
0 1 2 3 4
C (g.L-1)
120
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
La comparaison entre les deux échantillons asphaltèniques étudiées indique que ASWL
est plus soluble dans le toluène et moins dispersé dans le nitrobenzène que ASDP. Cette
différence de solubilité (valeur de CMC) peut être expliquée par la dissimilitude de structure
des deux asphaltènes révélée précédemment. Par conséquent, l'asphaltene le plus polaire
avec une aromaticité inférieure, ASDP, correspond à la solubilité plus élevée dans le solvant
polaire (nitrobenzène), cependant, le moins polaire avec une plus grande aromaticité, ASWL,
représente une grande solubilité dans le solvant moins polarité (toluène).
Les valeurs de l'aire moléculaire, Aa, calculées à travers l'équation de Gibbs (Chap.V,
eq V.28) pour les deux échantillons ASDP et ASWL dans les trois solvants (Toluène,
nitrobenzène et pyridine) sont consignées dans le tableau VII.5. Elles montrent des valeurs
de Aa varient dans la gamme comprise entre 165,56 à 774,54 Å2. Il est à noter que la valeur
de Aa, trouvée pour ASDP est très grande dans les solvants polaires nitrobenzène et pyridine
par rapport à celle trouvée pour ASWL. Dans les solvants moins ou non polaire, comme le
toluène, la situation est inversée. Conséquemment, les polarités du solvant et de l'asphaltènes
peuvent déterminer les arrangements des molécules d'asphaltènes à la surface de la solution.
En conclusion, l'ensemble de ces résultats confirment ceux qui sont proposés par
Rogel et al. [14] et indiquent que le comportement d'auto-association est lié aux
caractéristiques structurales et compositionnelles des asphaltènes qui déterminent leur
solubilité.
Tableau VII.5 : Valeurs de CMC et de l'aire moléculaire, Aa, des deux échantillons
d'asphaltènes dans différents solvants.
121
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Les figures VII 5-6 présentent à titre illustratif les variations de l'absorbance (A) en fonction
du volume de floculant n-heptane ou butanol ajouté aux solutions d'asphaltenes dans le
toluène à 1g/l. Elles présentent des courbes ayant la même allure typique trouvée dans la
littérature [15,16] : lorsque la quantité de floculant n-heptane ou butanol augmente,
l'absorbance (A) diminue ensuite subit une augmentation avant de décroitre de nouveau. Le
volume de floculant correspondant au minimum d'absorbance représente, selon la norme
ASTM- D6703-01(22) [17], le seuil de floculation (SF) des asphaltènes. La décroissance
initiale de A en fonction du volume de floculant (n-heptane ou butanol) ajouté trouve sa
justification dans l'effet de dilution selon la loi de béer Lambert, tandis que son
accroissement est dû à la formation des agrégats d'asphaltènes qui diffusent
beaucoup plus le rayonnement et par conséquent l'intensité transmise diminue. Les
valeurs de SF sont résumées dans le tableau VII.6. Elles montrent que les asphaltènes de
dépôt ASDP sont moins stable (SF= 0,35 dans n-heptane et 0,54 dans butanol) vis-à-vis
l’agrégation par rapport aux asphaltènes de brut ASWL (SF= 0,50 dans n-heptane et 0,57dans
butanol). Cette différence de comportement d'agrégation entre les deux échantillons est
probablement due à la différence de leurs propriétés structurales. Par ailleurs, il est à
remarquer que l’utilisation d’un floculant polaire comme le butanol pourrait déplacer la
valeur de SF, pour l’asphaltenes le plus polaire ASDP, de 0,35 au 0,54 en comparaison avec
l’asphaltenes le plus aromatique, ASWL qui pourrait avoir un faible déplacement de SF (du
0,50 au 0,57) dans le même floculant.
Les résultats d’agrégation confirment donc que l'instabilité des asphaltenes est
principalement gouvernée par les deux propriétés structurales: l’aromaticité et la polarité.
122
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
ASWL
Absorbance
SF
0,6
ASDP
0,5
SF
0,4
0,3
0,2
0,1
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Volumeden-heptane(ml)
123
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
SF
ASWL
Absorbance
1,0
AS
DP
SF
0,8
0,6
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
volumedebutanol(ml)
124
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
SF
Echantillons
(Toluène/Heptane) (Toluène/Butanol)
AS WL 0,50 0,57
125
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
AS WL
FRI
0,30
0,29 A
0,28
AS DP
0,27
0,26
0,25
0,24
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
Fraction volumique de n-heptane (x f)
ASWL
FRI
0,30
0,29 ASDP
0,28
0,27
0,26
0,25
126
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
(Toluène/Heptane) (Toluène/Butanol)
1 /2
δa ( M Pa ) 16,700 16,575 22,076 21,644
127
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Dans cette troisième partie d’investigation, nous nous sommes intéressés à l’étude de
l’adsorption de deux colorants : Bleu Méthylène, B.M et Méthyle Orange, M.O sur les
asphaltènes instables (asphaltènes de dépôt, ASDP). La préparation de l'échantillon et la
procédure d'adsorption ont été déjà décrites précédemment (voir chap.VI, p112). Nous
avons, en premier lieu, appliqué les différentes lois cinétiques telles que les équations de
vitesse de pseudo premier-ordre et de pseudo seconde-ordre, afin de simuler les données de
cinétique d’adsorption expérimentales obtenues pour les deux colorants. Ensuite, nous avons
étudié les isothermes d’adsorption dont les paramètres expriment les propriétés de surface et
l’affinité de l’adsorbant. Les isothermes d’adsorption peuvent être générées sur la base de
nombreux modèles théoriques les plus fréquents à savoir les modèles de Langmuir, de
Freundlich et de Temkin.
128
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
2,5 BM
MO
2,0
1,0
0,5
0,0
0 5 10 15 20 25
Concentration (mg/l)
129
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
3,2
10ppm
15ppm
2,8
20ppm
2,4
2,0
q t(mg/g)
1,6
1,2
0,8
0,4
0,0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps, t (min)
10pmm
1,6 15ppm
20pmm
1,2
q t(mg/g)
0,8
0,4
0,0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps, t (min)
130
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Pour déterminer les constantes de vitesse d’adsorption, les données cinétiques sont
analysées en utilisant des modèles cinétiques, le modèle le plus représentatif des données est
choisi sur la base du coefficient de corrélation R2. Nous avons adopté deux modèles de
cinétique : modèle de pseudo-premier-ordre (PPO) et modèle de pseudo-second-ordre
(PSO).
-1,5 10ppm
15ppm
-2,0 20ppm
-2,5
-3,0
-3,5
ln (qe-qt)
-4,0
-4,5
-5,0
-5,5
-6,0
-6,5
0 50 100 150 200 250 300 350 400
tem ps (m in)
131
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
-3,0
-3,5
-4,0
-4,5 10ppm
ln (qe-qt)
15ppm
-5,0 20ppm
-5,5
-6,0
-6,5
-7,0
Ce modèle donné par Ho et Mc Kay [22, 23] (voir équation IV.5 ; Chapitre IV) ,
représente la variation du rapport t/qt en fonction du temps (t). Il permit de vérifier la
validation des données cinétiques expérimentales à travers la représentation graphique
t/qt = f(t) illustré sur les figures (VII.15 et 16). Ces dernières montrent que les résultats
expérimentaux obtenus suivent parfaitement la variation linéaire donnée par l’équation
représentative d’une cinétique de pseudo deuxième ordre, et les valeurs pour les paramètres
k2 (constante cinétique), qe ( quantité adsorbée à l’équilibre) et R2 (coefficient de régression
linéaire) pour les deux polluants en présence des asphaltènes sont montrées dans le
tableau.VII.9.
132
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
300
10ppm
15ppm
250 20ppm
200
t/qt (min*g/mg)
150
100
50
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps, t (min)
500
10ppm
400
15ppm
20ppm
t/qt (min*g/mg)
300
200
100
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps, t (min)
133
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Cinétique du R2
er
1 ordre
qe (mg/g) / /
K (min-1) / /
Dans cette étude, l'effet de la concentration initiale des deux colorants B.M et M.O sur
la quantité de l’adsorbat ASDP (50 mg/g), a été étudié dans une gamme de concentrations
initiales C0 = 0 - 50mg/l. Les isothermes d’adsorption mesurées à température ambiante sont
représentées sur les figures (VII.17 et 18). Les isothermes d'adsorption obtenus sont de type
I et indiquent une affinité relativement élevée entre l’adsorbat et l’adsorbant. Les valeurs
maximales de la capacité d'adsorption à l'équilibre sont 48,56mg/g pour le BM et 13,85
mg/g. Par ailleurs, ces résultats montrent que les rendements de rétention des colorants
sont non négligeables avec, cependant, un meilleur rendement d'adsorption.
134
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
50
40
Qads (mg/g) 30
20
10
0
0 10 20 30 40 50
Cg/l
Figure VII.17: Représentation graphique des isothermes de l’adsorption du B.M. sur les
asphaltènes
14
12
10
Qads (mg/g)
0
0 10 20 30 40 50
C (g/l)
Figure VII.18: Représentation graphique des isothermes de l’adsorption du M.O sur les
asphaltènes
135
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Les données de fixations du colorant sur l’asphaltène étudié sont traitées selon les
équations linéaires de Langmuir, Freundlich et Temkin. Le but de cette linéarisation est de
pouvoir vérifier le modèle selon lequel se fait l’adsorption et d’en déduire les quantités
maximales adsorbées ainsi que l’affinité de l’adsorbat vis-à-vis de l’adsorbant.
a- L’isotherme de Langmuir
La forme linéaire de l’isotherme de Langmuir est donnée par l’équation (IV.7) (voir
chap. IV). La droite est obtenue en traçant Ce/qe en fonction de Ce (Figures VII.19 et 21). Les
valeurs numériques de Kl et de qm calculées respectivement, à partir de l’intersection avec
l’ordonnée à l’origine et la pente de la droite, sont représentées sur le tableau VII. 10.
136
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
0.20
0.15
1/X/m (g/mg)
0.10
0.05
0.00
Figure VII.19: Forme linéaire du modèle de Langmuir du B.M sur les asphaltenes
0,30
0,25
0,20
1/X/m (g/mg)
0,15
0,10
0,05
0,00
0 5 10 15 20 25 30
1/Ce (L/mg)
Figure VII.20: Forme linéaire du modèle de Langmuir du M.O sur les asphaltènes
b- L’isotherme de Freundlich
Les courbes de l’isotherme de Freundlich est donnée par l’équation (IV.10) (voir
chap. IV, p78). La représentation graphique de ln (qe) en fonction de ln (Ce) est une droite
de coefficient directeur 1/n et d’ordonnée à l’origine ln (KF). (Figures VII.21 et VII.22). Les
137
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
4,0
3,5
3,0
ln X/m
2,5
2,0
1,5
Figure VII.21: Forme linéaire du modèle de Freundlich du B.M sur les asphaltenes
2,8
2,6
2,4
2,2
ln X/M
2,0
1,8
1,6
1,4
1,2
-3,4 -3,2 -3,0 -2,8 -2,6 -2,4 -2,2 -2,0 -1,8
ln Ce
Figure VII.22: Forme linéaire du modèle de Freundlich du M.O sur les asphaltenes
138
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
c- L’isotherme de Temkin
La linéarité de l’isotherme de Temkin est donnée par l’équation (IV.14) (voir chap.
IV, p79). Cet isotherme d'adsorption peut être obtenues par la représentation graphique de
(qe) en fonction de ln (Ce) est une droite de coefficient directeur b et d’ordonnée à
l’origine ln (KT). (Figures VII.23 et VII.24). Les valeurs numériques de KT et de b calculées
respectivement, à partir de l’intersection avec l’ordonnée à l’origine et la pente de la droite,
sont représentées sur le tableau VII. 10.
50
40
qe(mg/g)
30
20
10
0
-5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0
ln Ce
Figure VII.23: Forme linéaire du modèle de Temkin du B.M sur les asphaltenes
14
12
10
qe(mg/g)
2
-3,4 -3,2 -3,0 -2,8 -2,6 -2,4 -2,2 -2,0 -1,8
ln Ce
Figure VII.24: Forme linéaire du modèle de Temkin du M.O sur les asphaltenes.
139
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Tableau VII. 10 : Les constantes cinétiques et les facteurs de corrélation des isothermes
d’adsorption
Kl 0.0086 0.0019
R2 0.9999 0.9994
KF 2.721 2,715
R2 1 0.9999
KT 1.312 1,204
R2 0.940 0.912
VII.C.6 Conclusion
Les tests d’adsorption en batch ont servi à établir l’affinité des les asphaltènes vis-à-
vis du colorant (B.M ou M.O) pour optimiser son élimination. Il a été observé dans les
expériences que la capacité d’adsorption est plus élevée en B.M par rapport au M.O c.à.d,
une légère augmentation de la quantité adsorbée du B.M par apport M.O. Cela montre
probablement que les fonctions de surface et les propriétés texturales pourraient jouer un
rôle important dans les phénomènes d’adsorption.
140
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
Les isothermes d’adsorption sont simulées très correctement par le modèle linéaire de
Freundlich, à en juger par la valeur du coefficient de corrélation ((R2 =1) pour le B.M et
(R2 = 0.9999) pour le M.O). Les valeurs de nf de modèle de Freundlich sont inferieures de 1
montrent que l’adsorption peut être liées.
Malgré nos résultats montrent que les rendements de rétention des colorants sont
non négligeables avec cependant un meilleur rendement d'adsorption. En résumé,
l’utilisation des propriétés adsorbants des asphaltènes après une activation peut conduire à
une amélioration de la qualité des eaux chargées avec les colorants.
141
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
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142
CHAPITREVII RESUTATS ET DISCUSSIONS
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theadsorption onto halloysite nanotubes», Watre Reserch, 44: 1489-1497.2010.
143
Conclusion générale
Conclusion générale
Le travail présenté dans cette thèse se focalise principalement en trois volets :
144
Conclusion générale
(SF= 0,35 dans n-heptane et 0,54 dans butanol) vis-à-vis l’agrégation par rapport
aux asphaltènes de brut ASWL (SF= 0,50 dans n-heptane et 0,57dans butanol). Cette
différence de comportement d'agrégation entre les deux échantillons est
probablement due à la différence de leurs propriétés structurales. Par ailleurs, il
est à remarquer que l’utilisation d’un floculant polaire comme le butanol pourrait
déplacer la valeur de SF, pour l’asphaltène le plus polaire ASDP, de 0,35 au 0,54 en
comparaison avec l’asphaltène le plus aromatique, ASWL qui pourrait avoir un faible
déplacement de SF (du 0,50 au 0,57) dans le même floculant.
Les résultats d’agrégation confirment donc que l'instabilité des asphaltènes est
principalement gouvernée par les deux propriétés structurales : aromaticité et
polarité.
3- Le troisième volet s’intéresse à la valorisation des dépôts d’asphaltènes,
résultants dans les bacs de stockages, en tant qu’une matière adsorbant, pour la
dépollution des eaux contaminées par des colorants industrielle. Deux type de
colorants ont été utilisés l’un cationique (Bleu Méthylène) et l’autre anionique
(Méthyle Orange).
Les résultats d’adsorption des deux colorants dans les asphaltènes ASDP,
montrent que la capacité d’adsorption est faible par rapport aux autres matériaux
comme le charbon actif. L’étude de la cinétique en fonction de la concentration a
montrée que : la quantité adsorbée augmente avec l’augmentation de la
concentration des solutions des colorants. Le pourcentage d’élimination des deux
colorants augmente lorsque la masse de l’adsorbant augmente. Le modèle de
pseudo-second-ordre est celui qui décrit mieux le processus d’adsorption des deux
colorants sur les asphaltènes avec un coefficient de corrélation (R2= 0,99869
pour M.B et R2= 0,99978 pour le M.O). Les isothermes d’adsorption sont
simulées très correctement par le modèle linéaire de Freundlich, à en juger par la
valeur du coefficient de corrélation (R2 = 1 pour le B.M et R2 =
0.9999 pour le
M.O).
145
Annexe : 01
L’
auteur Image de la molécule
Bunger et Li
1981
Yarranton
3
Modèle continental Modèle archipelago
Murgich
, 2003
Groezin
et
Mullins