Vous êtes sur la page 1sur 367

M1 DROIT

SUJETS D’EXAMENS
2015-2016

Adresse postale
Université de Bordeaux
351 cours de la libération
33405 Talence cedex
www.u-bordeaux.fr
MODALITES D’EXAMENS - JANVIER 2016
NOM MATIERE MODALITE

M. BERGERES Finances publiques ECRIT 1H

M. BIANCO BRUN Criminologie générale ORAL

Mme BLANC NOEL Les enjeux du monde contemporain ECRIT 1H

Mme BLANC NOEL Pensées et idées politiques ECRIT 2H

M. BRISSON Droit des propriétés publiques ORAL

M. CASEY Droit des assurances ECRIT

Mme CASTAING Droit hospitalier ORAL

M. COMBEAU Fonction publique ORAL

M. DAVERAT Droit de la propriété littéraire et artistique ECRIT 1H

Mme DEBOISSY Droit fiscal des affaires 1 ORAL

M. DELBREL Histoire du droit familial ORAL

DELMAS SAINT
M. Droit patrimonial de la famille ECRIT 1H
HILAIRE / M. WICKER

M. DUBOS Contentieux de l'union européenne ECRIT 1H

M. DUBOS / M. MEILLON Administration internationale ECRIT 1H

Mme GAUTHIER Droit européen des droits de l'Homme ORAL

M. JABLONSKI,
Criminologie clinique ECRIT 1H
M. M. BEDERE, LE BIHAN

Mme GOUTTENOIRE Droits européens des droits de l'homme ECRIT 1H

Mme GOUTTENOIRE /
Droit des mineurs ECRIT 1H
Mme GUERIN

M. GRARD Droit aérien ECRIT 1H

M. GRELLOIS Droit de l'urbanisme ORAL

Mme HEDHILI Histoire du droit social ECRIT 1H

M. HERRAN Droit pénal international ECRIT 1H

M. HOURQUEBIE Contentieux constitutionnel comparé ECRIT 1H

Relations internationales (histoire, sociologie,


M. LAURENT ECRIT 2H
épistémologie)
M. LAVEISSIERE Droit de la décentralisation et des institutions locales ECRIT 1H

M. MARTIN Sébastien Droit de la concurrence ECRIT 1H

M. MEILLON Contentieux international ORAL

M. POHE TOKPA Droit du commerce international ECRIT 1H

M. RAISON DU CLEUZIOU Politiques Publiques ECRIT 2H

M. RAISON DU CLEUZIOU Epistémologie des sciences sociales et politiques ECRIT 1H

M. ROUSSEL Droit rural ECRIT 1H

Mme RUBI Sociologie pénale ECRIT 1H

M. SAINT PAU Droit pénal spécial 1 ORAL

Mme SANA CHAILLE DE NERE DIP 1 (conflits de lois et de juridictions) ECRIT 1H

M. TROUDE-CHASTENET Sociologie politique générale ECRIT 2H

Mme VIEL Droit des relations de travail dans le secteur public ORAL

Mme VILLEMONTEIX Droit commercial 1 ECRIT 1H

Mme VILLEMONTEIX Droit de la distribution ECRIT 1H


MODALITES D’EXAMENS - MAI 2016
Mm
ARNAUDIN Droit commercial 2 ECRIT
e
Mm
BADEL Régimes de sécurité sociale ORAL
e
M. BASTTISTELLA Théorie des relations internationales ORAL
M. BENALI
M. BOU Criminalistique ECRIT
M. ROUCHAUD
M. BIANCO BRUN Droit pénal des affaires 2 ORAL
Mm
BLANC NOEL Analyse des politiques étrangères ECRIT
e
Mm
BLANC NOEL
e Les démocraties occidentales ECRIT
MONCEAU
M.
M. BLANCHETON Dossiers économiques internationaux ORAL
Mm
e BONIS
Droit de la peine ECRIT
Mm PELTIER
e
M. BOURMAUD Les systèmes politiques africains ECRIT
Mm
BRADBURN Droit fiscal des affaires 2 ORAL
e
M. BRISSON Droit des contrats des personnes publiques ORAL
M. CAPDEPON Voies d'exécution ECRIT
M. CLARET Les systèmes politiques de l'Europe centrale et orientale ECRIT
M.
CLARET
Mm Histoires des idées constitutionnelles ORAL
RUEDA
e
M. COMBEAU Science administrative ORAL
M. FLAVIER Marché intérieur ECRIT
M. FLAVIER Droit international de l'Union européenne ORAL
M.
FONGARO
Mm Droit privé comparé ORAL
JULIENNE
e
M. GALLINATO Histoire du droit des aff et des inst commerciales. ORAL
M. GRELLOIS Droit de l'environnement ORAL
Mm
GUERIN Droit pénal de l'entreprise ECRIT
e
Mm
GUERLAIN Histoire de la propriété intellectuelle ECRIT
e
M. HOUZELOT
Déontologie notariale ORAL
M LABROUCHE
Mm
JULIENNE Droit privé comparé ORAL
e
Mm
JULIENNE
e Droit immobilier ECRIT
PLAZY
M.
Mm
LACOSTE MARY
e Droit social international et européen ECRIT
PORTA
M.
Mm
LANKARANI Droit des investissements intern. et europ. ECRIT
e
M. LAVEISSIERE Droit de l'urbanisme ECRIT
M. LAVEISSIERE Droit de l'information et de la communication ECRIT
Mm
MALABAT Droit pénal spécial 2 ORAL
e
M. MARTIN Droit social comparé ORAL
M. MEILLON Droit international humanitaire ECRIT
Mm
MELIN SOUCRAMANIEN procédure civile ECRIT
e
M. MONCEAU Géopolitique du monde contemporain ECRIT
M. MOZAS Droit de la propriété industrielle et commerciale ECRIT
Mm
PAOLETTI Techniques d'enquête ECRIT
e
M. PARIENTE Gouvernance financière des administrations publiques ORAL
M. PETIT Conflits, différends et litiges en droit du travail ECRIT
M. PIETTE Droit maritime ORAL
Mm
PONTHOREAU Droit constitutionnel comparé ORAL
e
M. RAFFRAY Droit de la vigne et du vin ECRIT
M. RAISON DU CLEUZIOU
Les pensées politiques orientales ORAL
M. RUEDA
Mm
ROUYERE Droit public de l'économie ORAL
e
Mm
ROUYERE Théorie du droit ORAL
e
Mm
RUEDA droit international économique ORAL
e
M. SAGOT DUVAUROUX DIP 2 (droit de la nationalité et conditions des étrangers) ORAL
M. SAINTOURENS Droit spécial des sociétés ECRIT
Mm
SAUTONIE Droit des entreprises en difficulté ECRIT
e
M. SCHOTT Gouvernements comparés ORAL
M. SIGNORINI Comptabilité ECRIT
Mm
SOULA Histoire du droit pénal ORAL
e
M. TROUDE-CHASTENET Idées politiques contemporaines ORAL
M. TRIGEAUD Philosophie du droit pénal ORAL
Table des matières
1ère SESSION - 1er SEMESTRE - JANVIER 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ADMINISTRATION INTERNATIONALE
Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1
Epreuve de : DROIT AERIEN
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1
Epreuve de : DROIT DE LA CONCURRENCE
Epreuve de : DROIT DE LA DISTRIBUTION
Epreuve de : DROIT DE LA DECENTRALISATION ET DES INSTITUTIONS LOCALES
Epreuve de : DROIT DES MINEURS
Epreuve de : DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE
Epreuve de : DROIT PENAL INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT RURAL
Epreuve de : DROIT EUROPEEN DES DROITS DE L’HOMME
Epreuve de : LES ENJEUX DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES
Epreuve de : FINANCES PUBLIQUES
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT SOCIAL
Epreuve de : SOCIOLOGIE PENALE
MATIERES EN 2 HEURES
Epreuve de : PENSEES ET IDEES POLITIQUES
Epreuve de : POLITIQUES PUBLIQUES
Epreuve de : RELATIONS INTERNATIONALES
Epreuve de : SOCIOLOGIE POLITIQUE GENERALE
MATIERES EN 3 HEURES
Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1
Epreuve de : DROIT BANCAIRE
Epreuve de : Droit civil 1 – Régimes matrimoniaux
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1
Epreuve de : DROIT DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Epreuve de : DROIT DES PROPRIETES PUBLIQUES
Epreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 1
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 1
Epreuve de : FONCTION PUBLIQUE
Epreuve de : SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE
Epreuve de : PROCEDURE PENALE

1ère SESSION

2ème SEMESTRE

MAI 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ANALYSE DE LA POLITIQUE ETRANGERE
Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS, LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL
Epreuve de : CRIMINALISTIQUE
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2
Epreuve de : DROIT DE LA PEINE
Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE
Epreuve de : DROIT DE LA VIGNE ET DU VIN
Epreuve de : DROIT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Epreuve de : DROIT DE L’URBANISME
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Epreuve de : DROIT IMMOBILIER
Epreuve de : DROIT DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX ET EUROPEENS
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
Epreuve de : DROIT PENAL DE L’ENTREPRISE
Epreuve de : DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN
Epreuve de : DROIT SPECIAL DES SOCIETES
Epreuve de : GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : HISTOIRE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT PENAL
Epreuve de : LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES
Epreuve de : LES SYSTEMES POLITIQUES DE L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : PROCEDURE CIVILE
Epreuve de : SYSTEMES POLITIQUES AFRICAINS
Epreuve de : TECHNIQUES D’ENQUETE
Epreuve de : VOIES D’EXECUTION
MATIERES EN 3 HEURES
Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS ET LITIGES EN DROIT DU TRAVAL
Epreuve de : DIP 2 – DROIT DE LA NATIONALITE ET CONDITIONS DES ETRANGERS
Epreuve de : DROIT CIVIL 2
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL
Epreuve de : DROIT CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : DROIT DES CONTRATS DES PERSONNES PUBLIQUES
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 2
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 2
Epreuve de : DROIT PUBLIC DE L’ECONOMIE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : PROCEDURE CIVILE
Epreuve de : REGIMES DE SECURITE SOCIALE

2ème SESSION – SEMESTRE 1

JUIN 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ADMINISTRATION INTERNATIONALE
Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE
Epreuve de : CRIMINOLOGIE CLINIQUE
Epreuve de : DROITS EUROPEENS DES DROITS DE L’HOMME
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1
Epreuve de : DROIT AERIEN
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1
Epreuve de : DROIT DE LA CONCURRENCE
Epreuve de : DROIT DE LA DISTRIBUTION
Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE
Epreuve de : DROIT DE LA DECENTRALISATION ET DES INSTITUTIONS LOCALES
Epreuve de : DROIT DES ASSURANCES
Epreuve de : DROIT DES MINEURS
Epreuve de : DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE
Epreuve de : DROIT PENAL INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT RURAL
Epreuve de : LES ENJEUX DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES
Epreuve de : FINANCES PUBLIQUES
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT SOCIAL
Epreuve de : SOCIOLOGIE PENALE
MATIERES EN 2 HEURES
Epreuve de : PENSEES ET IDEES POLITIQUES
Epreuve de : POLITIQUES PUBLIQUES
Epreuve de : RELATIONS INTERNATIONALES
Epreuve de : SOCIOLOGIE POLITIQUE GENERALE
MATIERES EN 3 HEURES
Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPENNE
Epreuve de : CONTENTIEUX INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1
Epreuve de : DROIT BANCAIRE
Epreuve de : DROIT DES REGIMES MATRIMONIAUX
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1
Epreuve de : DROIT DE LA FONCTION PUBLIQUE
Epreuve de : DROIT DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Epreuve de : DROIT DES PROPRIETES PUBLIQUES
Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 1
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 1
Epreuve de : PROCEDURE PENALE
Epreuve de : SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE

2ème SESSION – SEMESTRE 2

JUIN 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ANALYSE DES POLITIQUES ETRANGERES
Epreuve de : COMPTABILITE
Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS, LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL
Epreuve de : CRIMINALISTIQUE
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2
Epreuve de : DROIT DE LA PEINE
Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE E COMMERCIALE
Epreuve de : DROIT DE LA VIGNE ET DU VIN
Epreuve de : DROIT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Epreuve de : DROIT DE L’URBANISME
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
Epreuve de : DROIT DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX ET EUROPEENS
Epreuve de : DROIT IMMOBILIER
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
Epreuve de : DROIT PENAL DE L’ENTREPRISE
Epreuve de : DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN
Epreuve de : DROIT SPECIAL DES SOCIETES
Epreuve de : GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT PENAL
Epreuve de : LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES
Epreuve de : LES SYSTEMES POLITIQUES DE L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : PROCEDURE CIVILE
Epreuve de : SYSTEMES POLITIQUES AFRICAINS
Epreuve de : TECHNIQUES D’ENQUETE
Epreuve de : VOIES D’EXECUTION
MATIERES EN 3 HEURES
Épreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS ET LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL
Epreuve de : DIP 2 (droit de la nationalité et conditions des étrangers)
Epreuve de : DROIT CIVIL 2
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2
Epreuve de : DROIT CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : DROIT DES CONTRATS DES PERSONNES PUBLIQUES
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 2
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 2
Epreuve de : DROIT PUBLIC DE L’ECONOMIE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : Droit Procédure Civile
Epreuve de : REGIMES DE SECURITE SOCIALE
1ère SESSION - 1er
SEMESTRE - JANVIER 2016
MATIERES EN 1 HEURE
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : ADMINISTRATION INTERNATIONALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l'une des deux paires de questions suivantes :

PAIRE A :
1) Les contrats internationaux entre collectivités locales.
2) Les mécanismes d'accountability mis en œuvre par les institutions financières internationales.

PAIRE B :
1) Les facteurs de développement du droit administratif global.
2) Le contentieux des contrats des organisations internationales.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter les deux sujets suivants :

SUJET 1 : Le caractère prioritaire de la QPC.

SUJET 2 : L'étendue du contrôle de constitutionnalité.


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Vous résoudrez les deux cas pratiques suivants :

a. Une entreprise coréenne, la société Otto Moto produit des motos particulièrement polluantes.
Ses dirigeants sont inquiets car l’Union vient d’adopter un règlement limitant l’émission de
CO2 par les deux roues. Elle souhaite réagir contre ce règlement qu’elle estime pris en
violation des règles des traités. Elle ignore s’il convient de les contester directement devant
les juridictions de l’Union ou indirectement devant les juridictions nationales (8 points).

b. Monsieur E. Nolog est professeur de viticulture à l'Université de Bucarest. Une directive de


2013 vise à favoriser la mobilité des enseignants dans l'Union européenne et prévoit une
prime de vingt Euros par an pour les professeurs qui ont effectué sur une période de six mois
plus de cent heures d'enseignements dans un Etat membre autre que celui de leur lieu
d'exercice. La directive prévoit que la prime doit être versée dans l’Etat dans lequel
l’enseignant est employé mais ne prévoit pas par quel organisme national, la prime doit être
versée. La Roumanie n'a pas transposé cette directive alors que le délai arrivait à échéance le
1er octobre 2015. Monsieur E. Nolog a donné près de cent douze heures de cours de janvier à
mai 2015 à la faculté d'œnologie de Bordeaux. Monsieur E. Nolog se demande si la juridiction
nationale pourra juger la directive d’effet direct et si à défaut il pourra obtenir compensation et
il est étonné car depuis une loi roumaine de septembre 2015, les actions en justice fondées
sur le droit de l’Union sont soumises à des règles de procédure spécifiques (12 points).

SUJET 2 : Vous résoudrez les trois cas pratiques suivants :

a. Madame A. Von Kah, de nationalité allemande, était inscrite au barreau de Bordeaux en vertu
de la directive 98/5/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998 visant à
faciliter l'exercice permanent de la profession d'avocat dans un État membre autre que celui
où la qualification a été acquise. Elle a connu quelques déboires et a fait l’objet d’une
procédure disciplinaire devant le Conseil de l’ordre. Ce dernier a décidé de procéder à sa
radiation. Madame A. Von Kah souhaite faire un recours contre cette décision qu’elle
considère inique et injuste. Elle s’adresse à vous et entend savoir si, en vertu du droit de
l’Union européenne, elle dispose d’un droit de recours contre cette décision nationale qui
porte atteinte à sa liberté d’établissement découlant de la directive et si elle peut demander au
juge des référés d’ordonner sa réinscription à l’ordre des avocats. Elle ne dispose en effet
plus d’aucun moyen de subsistance (7 points).

b. Monsieur D. Lis, de nationalité française et résident en France, est poursuivi au Royaume-Uni


pour un crime commis sur le territoire britannique. Le Royaume-Uni a émis un mandat d’arrêt
européen, mais Monsieur D. Lis pense qu’il ne pourra pas être livré aux autorités britanniques
en raison des conditions de vie déplorables existant dans les prisons britanniques (8 points).

c. Le pourvoi de Madame D. Boutet devant la Cour de cassation a été rejeté. Elle estime que la
Cour de cassation aurait dû poser une question préjudicielle à la Cour de justice dans ce litige
dans lequel était applicable un article du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Certes, cet article fait l’objet d’une abondante jurisprudence de la Cour de justice, mais
Madame D. Boutet estime que son problème était inédit. Peut-elle agir contre la décision de la
Cour de cassation ? (5 points)
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

L’exequatur aujourd’hui.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT AERIEN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les libertés aériennes.

SUJET 2 : Les conséquences du 11 septembre sur le droit de l’aviation civile.


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.

Précisions concernant le barème :

Chaque bonne réponse complète rapporte un demi-point. La bonne réponse peut impliquer,
selon les questions, un ou plusieurs choix (A, B ou C).

En l’absence de réponse ou en cas de mauvaise réponse, aucun point n’est attribué à la


question.

1 – Quelle différence entre la monnaie fiduciaire et la monnaie scripturale ?

A – Aucune, les deux monnaies ont le même pouvoir libérateur immédiat


B – La monnaie fiduciaire est le seul véritable moyen de paiement
C – La monnaie scripturale n’entraîne pas l’extinction immédiate de la dette concernée

2 – Qu’est-ce qu’une monnaie locale complémentaire ?


A – C’est un titre que l’on peut obtenir en adhérant à un réseau en échange de fonds
en euros
B – Les fonds en euros obtenus en échange du titre peuvent être dépensés en dehors
du cadre du réseau
C – C’est un titre qui a cours légal

3 – Que signifie « mobiliser ses créances » ?

A – C’est une opération consistant à regrouper ses créances pour les comptabiliser
B – C’est une opération permettant d’obtenir immédiatement le paiement de sommes
normalement payables à terme
C – C’est une opération supposant un transfert des créances au profit du banquier
ayant avancé les fonds

4 – Les effets de commerce sont des instruments très fiables offrant deux avantages au
porteur

A – Une sécurité de transmission et une facilité de paiement


B – Une sécurité de paiement et une facilité de transmission
C – Une absence de délai de grâce et une circulation simplifiée des titres

5 – Que reproche-t-on aux effets de commerce ?

A – Ces titres-papiers se sont, en raison de leur succès, multipliés


B – Ces titres génèrent des coûts de gestion excessifs
C – Ces titres sont rebelles à toute modernisation

6 – Parmi ces textes, lequel a créé la cession de créances professionnelles dite cession
Dailly ?

A – Le décret-loi du 30 octobre 1935


B – L’ordonnance du 23 septembre 1967
C – La loi du 2 janvier 1981

7 – Quelles sont les influences qui ont nourri le droit des instruments de paiement et de
crédit ?

A – La pratique des affaires


B – La liberté contractuelle
C – Le droit économique

8 – Quel est le rôle de chacune des parties réunies par l’émission d’un chèque ?

A – Le tireur émet le chèque pour éteindre sa dette à l’égard du porteur, son créancier
B – Le tiré est le banquier du porteur
C – Le porteur est titulaire d’une obligation dont le chèque doit permettre le règlement

9 – Parmi ces titres, quels sont ceux qui méritent d’être qualifié de chèque ?

A – Le chèque-vacances
B – Le chèque barré
C – Le chèque emploi service

10 – Outre son rôle d’instrument de paiement, le chèque est-il aussi un instrument de


crédit ?

A – Non car il s’agit d’un pur instrument de paiement


B – Oui en certaines circonstances et pendant un temps très court
C – Oui il doit pouvoir être considéré comme un instrument de paiement et de crédit

11- Quels sont les avantages attachés à l’utilisation du chèque ?

A – La délivrance gratuite des formules de chèques


B – La garantie légale accompagnant le règlement des petits chèques (moins de 15 €)
C – L’absence de conséquence en cas d’incident de paiement

12 – Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations – concernant le chèque – est fausse ?

A – Le chèque est un titre négociable


B – Le chèque est un titre obligatoirement payable à vue
C – Le chèque est un titre commercial par la forme

13 – Est-il possible d’utiliser un chèque établi sur un autre support que celui fourni par
le banquier ?

A – Non, seules les formules fournies par le banquier peuvent être utilisées par ses
clients
B – Oui, mais à la condition que toutes les mentions imposées par la loi soient inscrites
sur le support choisi
C – Oui, mais le banquier peut contractuellement imposer à son client l’utilisation des
formules qu’il lui délivre

14 – Parmi ces mentions, lesquelles sont imposées par le Code monétaire et financier ?

A – Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée


B – Le nom du tiré et la signature du tireur
C – Le nom du bénéficiaire du chèque

15 – Quel sort le Code monétaire et financier réserve t-il au titre qui ne comporte pas
toutes les mentions obligatoires ?

A – Le titre incomplet est frappé de nullité


B – Le titre incomplet subi une disqualification cambiaire
C – Le titre incomplet peut servir de preuve d’une promesse de payer sous signature
privée

16 – Le banquier tiré engage t-il sa responsabilité s’il paie un chèque sur lequel a été
apposée une signature qui n’est pas celle du tireur ?
A – Oui mais à la condition que le tireur établisse une faute de la part du banquier
B – Oui, le banquier est responsable de plein droit en sa qualité de dépositaire des
fonds
C – Oui, mais il peut échapper à sa responsabilité en prouvant que la falsification était
indécelable et que le client a commis une faute dans la garde de son chéquier

17 – S’agissant de la provision du chèque :

A – C’est une créance de somme d’argent détenue par le tireur contre le banquier tiré
B – C’est une condition de validité du chèque
C – C’est une garantie fondamentale de paiement du chèque

18 – Quelles sont les caractéristiques que doit présenter la provision du chèque ?

A – La provision doit exister lors de la présentation du chèque au paiement


B – La provision doit être préalable, suffisante et disponible
C – La provision doit être certaine, liquide et exigible

19 – Comment le tireur peut-il attester de l’existence de la provision ?

A – En réclamant au banquier tiré qu’il garantisse l’existence de la provision (chèque


visé) ou son maintien pendant 8 jours (chèque certifié)
B – En obtenant l’acceptation du chèque par le banquier tiré
C – En utilisant la formule du chèque de banque

20 – Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations, concernant la transmission de la


créance de provision du chèque, est exacte ?

A – Le porteur acquiert la propriété de la provision dès la date d’émission du chèque


B – Le décès du tireur survenu après l’émission du chèque empêche le porteur de
l’encaisser
C – Le porteur peut prétendre à la provision du chèque apparue postérieurement au
jugement d’ouverture de la procédure collective du tireur

21 – Le chèque peut-il être à nouveau transmis par son bénéficiaire et servir ainsi au
paiement de plusieurs opérations ?

A – En théorie c’est possible


B – En pratique c’est peu probable car le chèque est un instrument de paiement
payable à vue
C – La difficulté est que le chèque ne peut être transmis qu’à un établissement de
crédit pour y être encaissé
22 – Quels sont les effets de l’endossement translatif de propriété d’un chèque ?

A – L’endossement translatif transmet tous les droits résultant du chèque sauf la


provision
B – L’endossement translatif rend l’endosseur garant du paiement
C – L’endossement translatif permet au porteur de profiter de la règle de
l’inopposabilité des exceptions
23 – Le banquier tiré peut-il être obligé de payer un chèque dont la provision est
insuffisante ?

A – Non ce n’est pas envisageable


B – Oui, dans l’hypothèse où le montant du chèque émis sur une formule délivrée par
lui est égal ou inférieur à 15 €
C – Oui, à titre de sanction liée à la méconnaissance par le tiré des diligences
imposées par la législation sur l’interdiction d’émettre des chèques

24 – Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations – concernant l’opposition au paiement


d’un chèque – est fausse :

A – L’opposition au paiement est autorisée en cas d’envoi d’un chèque par erreur à un
bénéficiaire auquel il n’est pas destiné
B – L’opposition au paiement est permise en cas de perte ou de vol du chèque
C – L’opposition au paiement est justifiée en cas d’utilisation frauduleuse du chèque

25 – L’ordonnance n.2009-866 du 15 juillet 2009 a apporté de nombreux changements


dans le Code monétaire et financier

A – En introduisant une réglementation commune aux instruments de paiement de la


monnaie scripturale dématérialisés
B – En accueillant de nouveaux concepts (services de paiement) et de nouveaux
acteurs (établissements de paiement)
C – En modifiant la législation sur le chèque pour l’englober dans la réglementation
commune

26 – S’agissant de la contestation des opérations de paiement :

A – Elle est possible lorsque le payeur n’a pas donné son consentement à l’ordre de
paiement
B – Elle est possible lorsque l’ordre de paiement a été exécuté conformément à
l’identifiant unique fourni par l’utilisateur
C – Elle est impossible lorsque l’opération de paiement a été autorisée par le payeur et
initiée par ou via le bénéficiaire

27 – La technique du virement est très utilisée :

A – Parce qu’elle permet d’effectuer des paiements tant internes qu’internationaux


B – Parce qu’elle offre aux banques une facilité d’exécution
C – Parce qu’elle ne conduit à aucune facturation pour ses utilisateurs

28 – Que peut faire le banquier du donneur d’ordre si le compte de celui-ci est


insuffisamment provisionné pour répondre à l’ordre de virement ?

A – Le banquier peut suspendre le virement


B – Le banquier peut sanctionner son client
C – Le banquier peut exécuter l’ordre de virement malgré l’insuffisance de provision
29 – Quels sont les avantages offerts par les cartes de paiement ?

A – Les cartes se prêtent à toutes sortes d’opérations en France mais pas à l’étranger
B – Les cartes offrent aux commerçants une garantie de paiement appréciable en cas
de défaillance du titulaire de la carte
C – Les cartes permettent d’effectuer un paiement sans frapper le code secret sur un
clavier

30 – Comment se règle la situation du client victime d’une utilisation abusive de sa


carte ?

A – La responsabilité du client n’est pas engagée si les données de sa carte ont été
frauduleusement utilisées pour un paiement à distance
B – Les sommes et frais bancaires débités du compte du client doivent lui être
remboursés
C – Le client doit être remboursé des sommes contestées même s’il est démontré que
son code confidentiel a été laissé accessible à l’auteur du détournement

31 – Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations – concernant la classification des


effets de commerce – est exacte ?

A – Le billet au porteur est un effet de commerce non soumis au droit cambiaire


B – La LCR magnétique est un effet de commerce
C – Les titres de créances négociables ne sont clairement pas des effets de commerce

32 – Quels sont les caractères attachés à l’engagement cambiaire ?

A – L’engagement cambiaire est formaliste


B – L’engagement cambiaire a un caractère abstrait
C – L’engagement cambiaire est emprunt d’une certaine clémence pour le débiteur

33 – Comment le Code de commerce traite t-il des irrégularités de forme de la lettre de


change ?

A – Il frappe d’une nullité d’ordre public l’omission d’une mention obligatoire


B – Il sanctionne l’inexactitude d’une mention obligatoire
C – Il fait application du principe de l’indépendance des signatures en cas d’altération
de la lettre de change

34 – Quelles conséquences entrainent l’apposition de la signature d’un mineur non


émancipé sur une lettre de change ?

A – Aucune car le mineur même non émancipé a parfaitement le droit de souscrire un


engagement cambiaire
B – La lettre de change signée par le mineur est nulle à son égard
C – Cette nullité est opposable même au porteur de bonne foi

35 – S’agissant des effets de complaisance :


A – Il s’agit de titres destinés à tromper les banquiers escompteurs sur les relations
existantes entre les signataires
B – Il s’agit de titres qui présentent cependant un réel danger
C – Ces titres produisent – à l’égard des tiers de bonne foi – les effets normaux de
toute lettre de change

36 – S’agissant du principe de l’inopposabilité des exceptions extérieures au titre :

A – C’est le principe le plus important du droit cambiaire


B – C’est un principe qui ne comporte aucune limite
C – Les exceptions inopposables au porteur sont celles qui ont leur source dans les
rapports fondamentaux

37 – Quelle différence existe t-il entre la lettre de change et le billet à ordre ?

A – Aucune, ces deux effets de commerce sont quasiment identiques


B – Une différence liée au nombre de personnes impliquées, 3 pour la lettre de
change, 2 pour le billet à ordre
C – Une différence tenant à leur nature : commerciale pour la lettre de change,
commerciale ou civile pour le billet à ordre

38 – Quelles sont les parties à la cession de créance professionnelle par bordereau


Dailly ?

A – Le cédant
B – Le cessionnaire
C – Le débiteur cédé

39 – Comment le banquier cessionnaire Dailly peut-il renforcer la sécurité du


bordereau ?

A – En exigeant du cédant qu’il lui fournisse un cautionnement


B – En notifiant au débiteur cédé l’interdiction de payer entre les mains du cédant
C – En demandant au débiteur cédé d’accepter la cession de créance

40 – Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations – concernant les effets de la cession


Dailly – est fausse ?

A – En l’absence de notification ou d’acceptation de la cession, le paiement du débiteur


au cédant est libératoire
B – La notification de la cession empêche le débiteur cédé d’opposer au cessionnaire
les exceptions qu’il pouvait opposer au cédant
C – L’engagement de payer du débiteur cédé ne vaut acceptation de la cession que si
le bordereau est régulier
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE LA CONCURRENCE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Pour quel(s) fait(s) peut être sanctionnée une entreprise dominante sur un marché ?

SUJET 2 : Une entente peut-elle échapper à la sanction prévue par les droits européen ou national ?
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE LA DISTRIBUTION

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.

Précisions concernant le barème :

Chaque bonne réponse complète rapporte un demi-point. La bonne réponse peut impliquer,
selon les questions, un ou plusieurs choix (A, B ou C).

En l’absence de réponse ou en cas de mauvaise réponse, aucun point n’est attribué à la


question.

1. Quel est l’objet de la distribution ?

A – La commercialisation de biens ou de produits


B – La commercialisation de biens et de produits
C – La commercialisation de biens ou de produits ou de services

2. Quel est le (ou les) sujet de la distribution ?

A – Le fournisseur ou le distributeur
B – Le consommateur
C - Le fournisseur et le distributeur

3. Quelle différence entre un fournisseur, un distributeur et un grossiste ?

A – Le distributeur achète la marchandise à un fournisseur ou à un grossiste pour la


revendre à un client
B – Le fournisseur fabrique ou achète la marchandise pour la revendre
C – Le grossiste achète pour revendre en grosses quantités

4. Qu’est-ce qu’un produit « MDD » ?

A – C’est un produit commercialisé sous la marque du distributeur


B – C’est un produit sur lequel ne figure pas en principe la marque du fabriquant
C – C’est un produit très majoritairement fabriqué par des grandes entreprises

5. Qu’est-ce que la revente à perte ?

A – Une infraction pénalement sanctionnée


B – Une infraction consistant à revendre un produit à un prix inférieur à son prix d’achat
effectif
C – Une infraction dont l’auteur visé est le fabriquant

6. Que représentent les linéaires des grands distributeurs ?

A – Un marché dont l’accès fait l’objet d’une très forte compétition entre les
fournisseurs
B – Un espace matériellement limité
C. Un espace indispensable à l’écoulement des produits des petits fournisseurs

7. Quel objectif le législateur poursuit-il depuis 1996 dans le domaine des relations
entre fournisseurs et distributeurs ?

A- Sanctionner des pratiques considérées comme restrictives de concurrence


B – Rééquilibrer les rapports entre fournisseurs et distributeurs
C – Encadrer le prix des produits de la grande distribution

8 – Le gérant succursaliste salarié peut-il devoir supporter les risques de l’exploitation


de la succursale ?

A – Jamais, en raison de sa qualité de salarié


B – Oui, selon les circonstances
C – A la condition expresse que son contrat de travail le prévoit

9. Parmi ces conditions, lesquelles ne répondent pas exactement aux exigences posées
par les articles L.7321-1 et suivants du Code du travail ?

A – Vendre à titre professionnel des marchandises fournies par une même entreprise
B – Exploiter la profession dans un local fourni ou agréé par l’entreprise mère
C – Appliquer les conditions et les prix de vente imposés par ladite entreprise

10. Le régime juridique des gérants-mandataires de succursales est compliqué

A – Parce qu’il n’est pas clairement identifié


B – Parce qu’il entraîne l’application distributive de règles
C - Parce qu’il oblige à une délicate conciliation du droit du travail, du droit civil ou du
droit commercial

11. Pourquoi le législateur a t-il créé un statut de la gérance mandat de fonds de


commerce ?

A – Pour répondre aux sollicitations de la pratique


B – Pour sécuriser une relation exposée au risque de requalification en contrat de
travail
C – Pour mieux protéger les mandants

12. Que pensez-vous de l’expression « commerçant salarié » ?

A – C’est une curiosité juridique car les deux statuts ne sont pas compatibles
B – C’est une nouveauté juridique car les deux statuts peuvent parfaitement se
cumuler
C – C’est le fruit d’une jurisprudence favorable aux distributeurs indépendants

13. Qu’est-ce qui caractérise le VRP ?

A – C’est un salarié d’un genre particulier


B – C’est une personne physique qui prospecte une clientèle, prend des commandes
et conclut des contrats au nom de son employeur
C – C’est un salarié dont le contrat de travail peut autoriser l’employeur à modifier à
son gré la clientèle ou le secteur à prospecter
14. A l’expiration de son contrat, le VRP peut prétendre à une indemnité de clientèle

A – Si l’employeur résilie unilatéralement le contrat de travail


B – Même si le salarié décide de prendre sa retraite
C – A la condition que le VRP prouve qu’il a apporté à son employeur une clientèle
nouvelle et renouvelable

15. S’agissant de l’agent commercial, lesquelles de ces affirmations sont exactes :

A – L’agent commercial est un représentant


B – L’agent commercial est un commerçant, propriétaire de son fonds de commerce
C L’agent commercial peut faire des opérations commerciales pour son propre compte

16. Quelles sont les obligations spécifiquement imposées par les articles L.134-1 et
suivants du code de commerce à l’agent commercial ?

A – Réaliser les objectifs du mandant


B – Exécuter loyalement la mission confiée par le mandant
C – Informer son mandant de l’exécution de son mandat

17. Pourquoi le législateur a t-il conféré la qualification de mandat d’intérêt commun au


contrat d’agence commerciale ?

A – Pour protéger l’agent commercial


B – Pour n’autoriser la révocation du mandat que par le consentement mutuel des
parties ou pour une cause légitime reconnue en justice
C – Pour permettre au mandataire de prétendre à une indemnité en cas de révocation

18. A quelles conditions l’agent commercial peut-il être tenu de ne pas concurrencer
son mandant après la cessation du contrat ?

A – L’engagement doit être établi par écrit, limité aux produits ou services visés par le
contrat et au secteur géographique ou à la clientèle confié à l’agent
B – L’engagement ne peut dépasser deux ans après la cessation du contrat
C – L’engagement doit être indemnisé par une contrepartie financière

19. S’agissant de la convention de commission-affiliation

A – Elle permet au distributeur d’échapper à la charge financière et commerciale du


stock
B – Elle offre également au distributeur la liberté de fixer le prix de vente des produits
du commettant
C – La convention échappe au droit des ententes, le distributeur et le fournisseur-
commettant étant considérés comme formant une unité économique

20. Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations – concernant le statut du


commissionnaire – est fausse ?

A – Le commissionnaire est un mandataire puisqu’il contracte en son nom


B – Le commissionnaire doit conclure une convention avec un tiers
C – Le commissionnaire doit rendre compte de sa mission au commettant

21. Existe-t-il une relation juridique entre le commettant et le tiers, client du


commissionnaire ?

A – Aucune car le commettant et le tiers sont juridiquement étranger l’un à l’autre


B – Oui, puisque le tiers peut agir contre le commettant et inversement
C – Oui, puisqu’à l’occasion du redressement judiciaire du commissionnaire le
commettant peut agir contre le tiers

22. Quelles sont les obligations qui pèsent sur le courtier ?

A – Le courtier doit rechercher un cocontractant pour son client et rapprocher les


parties pour les amener à un accord
B – Le courtier doit informer chacune des parties sur l’opération projetée
C – Le courtier doit conclure le contrat avec le client
23 – L’engagement consistant à garantir la bonne fin de l’opération conclue pour le
compte du donneur d’ordre est :

A – Un engagement de contrepartie
B – Un engagement de ducroire
C – Un engagement de caution

24. Quels sont les objectifs poursuivis par un fournisseur qui choisit de mettre en place
un réseau de revendeurs ?

A – Il poursuit un objectif géographique


B – Il poursuit un objectif économique
C – Il poursuit un objectif juridique

25 – S’agissant du contrat-cadre de distribution :

A – C’est une création de la pratique contractuelle dont l’utilisation est essentielle dans
le secteur de la distribution
B – C’est un instrument visant à instaurer une collaboration durable entre fournisseur
et distributeur
C – C’est un contrat facilement transmissible à un tiers

26. Le revendeur qui utilise la marque du fournisseur et distribue ses produits est-il
capable de développer sa propre clientèle ?

A – Non, car la clientèle exploitée est essentiellement celle du titulaire de la marque


B – Oui, car seul le revendeur exerce l’activité commerciale et en est responsable
C – Oui, mais il peut y avoir un partage de clientèle entre le fournisseur et le revendeur

27. Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations, concernant le contrat-cadre et ses


contrats d’application, est fausse ?

A – Les contrats d’application sont juridiquement des ventes


B – Le contrat-cadre engendre des obligations de faire ou de ne pas faire à la charge
des deux parties
C – Sans les contrats d’application, le revendeur ne pourrait pas appartenir au réseau
de distribution

28. Qu’est-ce qu’une clause d’approvisionnement exclusif ?

A – C’est un engagement contracté par le fournisseur


B – C’est un engagement contracté par le revendeur
C – C’est l’engagement contracté par le fournisseur et par le revendeur

29. Le fournisseur peut-il aider son distributeur à s’installer en lui prêtant une somme
d’argent ?
A – Non, il enfreindrait le monopole bancaire
B – Oui, sans aucune restriction
C – Oui, à la condition que le prêt soit le complément indispensable du contrat de
distribution

30. Que décide le nouvel article L.341-2 du Code de commerce issu de la loi du 6 août
2015 ?

A – Cet article répute non écrite toute clause à effet post-contractuel qui restreint la
liberté d’exercice de l’ancien membre du réseau de distribution
B – Cet article vise aussi bien la clause de non concurrence que la clause de non ré-
affiliation
C – Il ne prévoit aucune dérogation à la condamnation des clauses à effet post-
contractuel limitant la liberté d’exercice de l’ancien membre du réseau

31. Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations est exacte, concernant l’article L.330-3
du code de commerce ?

A – C’est un texte destiné à assurer une protection équilibrée entre distributeur et


fournisseur
B – C’est un texte qui impose une obligation précontractuelle d’information au bénéfice
exclusif du distributeur
C – C’est un texte qui sanctionne civilement le défaut de communication des
informations imposées

32. La durée des contrats de distribution

A – Est en principe librement fixée par les parties


B – Est librement fixée par les parties même lorsque le contrat contient un engagement
d’approvisionnement exclusif
C – Peut devoir être la même pour tous les contrats conclu entre le promoteur du
réseau et son distributeur

33. Comment la jurisprudence traite t-elle aujourd’hui de l’exigence de détermination du


prix des marchandises acquise par le distributeur ?

A – En l’appréciant à la lumière de la règle de l’article 1129 du code civil relative à la


détermination de l’objet dans tout contrat
B – En acceptant que l’indétermination du prix des contrats d’application n’affecte pas
la validité du contrat-cadre
C – En imposant comme seule limite que le prix ne soit pas fixé de manière abusive

34. Qu’est-ce qui caractérise le contrat d’approvisionnement exclusif ?

A – L’existence d’une obligation d’approvisionnement exclusif pesant sur le distributeur


B – Une contrepartie accordée par le fournisseur
C – Un contrôle du point de vente assuré par le fournisseur

35. Laquelle (ou lesquelles) de ses affirmations est fausse concernant le contrat de
concession exclusive ?
A – L’exclusivité d’approvisionnement à la charge du concessionnaire est de l’essence
du contrat de concession
B – Sans exclusivité territoriale promise au concessionnaire, il n’y a pas concession
C – La dénonciation du contrat de concession par le concédant n’entraine, en principe,
aucune indemnisation du concessionnaire

36. Comment se règle le sort des stocks du concessionnaire évincé du réseau ?

A – Par une stipulation contractuelle prévoyant le rachat des stocks du concessionnaire


B – Par une obligation imposée par la jurisprudence au concédant de reprendre les
stocks en cause
C – Au besoin, par l’utilisation à bon escient par le concessionnaire du délai de préavis
pour écouler ses stocks

37. S’agissant du contrat de franchise :

A – Il ne s’agit pas d’un simple système de distribution de produits ou de services


B – Le cœur de l’opération se trouve dans la communication d’un savoir-faire
C – Le contrat doit impérativement prévoir une exclusivité d’achat et une exclusivité
territoriale au bénéfice du franchisé

38. Qu’est-ce qui distingue la franchise de la concession commerciale ?

A – Seul le contrat de franchise confère un droit d’usage de la marque du fournisseur


B – Seul le contrat de concession prévoit une assistance commerciale ou technique au
distributeur
C – Seul le contrat de franchise transmet un savoir-faire au distributeur

39. S’agissant du contrat de distribution sélective :

A – Les revendeurs ne jouissent d’aucune exclusivité


B – Les revendeurs peuvent commercialiser des marques concurrentes de celle du
fournisseur
C – Les revendeurs profitent de l’information précontractuelle d’information prévue par
l’article L.330-3 du code de commerce

40. Laquelle de ces affirmations est exacte concernant la revente en ligne

A - Le fournisseur ne peut interdire de façon générale à ses distributeurs de revendre


en ligne
B – Le fournisseur peut interdire à ses distributeurs la revente en ligne pour des motifs
légitimes tel que la présence nécessaire d’un pharmacien diplômé
C – Le fournisseur peut exclure de son réseau les distributeurs vendant exclusivement
sur internet
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE LA DECENTRALISATION ET DES INSTITUTIONS LOCALES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

" Le contrôle financier des collectivités territoriales et de leurs groupements".


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES MINEURS

Durée : 1 heure

L’USAGE DU CODE PENAL ET DU CODE CIVIL EST AUTORISE

Répondez aux questions suivantes en prenant soin de bien justifier vos réponses :

Alison, 15 ans et demi, vit depuis trois mois avec le nouveau compagnon (Victor) de sa mère (Julia). Elle
ne connaît pas son père et n’a ni grands-parents, ni frère ou sœur. Ainsi, elle est très dépendante de sa
mère au plan affectif et vivait une relation fusionnelle avec sa mère jusqu’à ce que cette dernière
rencontre Victor. Victor a pris un ascendant considérable sur Julia qui n’a pas connu d’autres hommes
depuis son aventure avec le père d’Alison. Alison ne reconnaît plus sa mère. Victor s’avère un dangereux
manipulateur qui profite de la vie confortable de Julia et manifeste un comportement malsain auprès
d’Alison. Un après-midi, alors que sa mère est absente, Victor fait des avances à Alison qui les refuse. Il
menace de la séparer définitivement de sa mère. Alison, très impressionnée, se laisse faire. Elle subit
ainsi un rapport sexuel. Le lendemain, en classe, elle éclate en sanglot, en situation de crise nerveuse à
la suite d’un texto de Victor lui ordonnant de recommencer le soir même, avant que Julia ne rentre du
travail. Emmenée à l’infirmerie, Alison, délicatement questionnée par l’infirmière scolaire, raconte tout à
celle-ci. L’infirmière dénonce les faits au procureur de la République (signalement judiciaire), ce qui lui
vaut des insultes et des menaces de la part de la mère d'Alison qui lui promet des poursuites pour
violation du secret professionnel.

1°- L'infirmière scolaire peut-elle être poursuivie par la mère d'Alison pour violation du secret
professionnel ? (2 points)
2° - Les faits tombent-ils sous le coup d’une qualification pénale ? Si oui, laquelle ? Quelles sont les
peines encourues ? (4 points)
3° - En cas de poursuite, Alison voudrait être partie à la procédure, mais elle est mineure. Elle craint que
sa mère ne veuille pas la représenter, en raison de l’emprise qu’elle subit de la part de Victor. Existe-t-il
une solution permettant à Alison de participer à la procédure en tant que partie et d’y défendre ainsi ses
intérêts ? (4 points)
4° Lors d'une violente altercation avec sa mère, Alison apprend l'identité probable de son géniteur, un
ancien ami d'enfance de Julie. Alison souhaite intenter contre cet homme une action en recherche de
paternité mais Julie refuse de l'aider. Peut-elle agir seule ? (4 points)
5° Alison a hérité d'un somme d'argent importante déposée sur un compte à son nom au décès de son
grand-père. Elle a l'impression que sa mère puise régulièrement dans le compte pour financer ses
escapades avec Victor. Le banquier, qui est le fils d'un ami de son grand-père, est également inquiet par
rapport au fonctionnement du compte de la jeune fille. Que peuvent-ils faire ? (3 points)
6° La situation d'Alison au domicile de sa mère est devenue intenable. Elle souhaite être placée dans un
foyer. Peut-elle saisir directement le juge des enfants d'une telle demande ? Peut-elle être assistée d'un
avocat (3 points)
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des trois sujets suivants :

SUJET 1 : La notion de contrat international selon le droit commun

SUJET 2 : Les obligations du vendeur dans la CVIM

SUJET 3 : Les difficultés à l’application de la lex contractus.


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Traiter les quatre questions suivantes (chacune est notée sur 5 points) :

QUESTION 1 : L’obligation aux dettes ménagères (C. civ., art. 220).

QUESTION 2 : Le passif propre (détermination du passif propre et droit de poursuite des créanciers
personnels).

QUESTION 3 : Les droits au logement du conjoint survivant.

QUESTION 4 : Les droits successoraux des frères et sœurs du défunt.


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT PENAL INTERNATIONAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.

Première partie
Consigne : pour chacune des affirmations, indiquez si elle est vraie ou fausse en cochant la case
correspondante.

1/ Les juridictions françaises sont territorialement compétentes pour juger les auteurs, de nationalité
étrangère, d’une infraction commise à l’étranger lorsque des actes de complicité ont été réalisés en
France
a) Vrai
b) Faux

2/ L’acquisition de la nationalité française par la victime d’une infraction commise à l’étranger, postérieure
aux faits, fait obstacle à la mise en œuvre de la compétence personnelle passive des juridictions
françaises
a) Vrai
b) Faux

3/ La compétence en matière de terrorisme est exclusive


a) Vrai
b) Faux

4/ Il n’existe pas de mode de résolution obligatoire de conflit de juridictions


a) Vrai
b) Faux

5/ Il n’existe pas de conflit de lois en matière pénale


a) Vrai
b) Faux

6/ Les analyses opérationnelles consistent notamment à mettre en évidence les tendances et


caractéristiques de la criminalité, les nouvelles menaces, les modes opératoires des criminels ou encore
l’économie des activités criminelles
a) Vrai
b) Faux

7/ L’extradition n’est jamais applicable entre les Etats membres de l’Union européenne
a) Vrai
b) Faux

8/ Le Conseil constitutionnel a déclaré non conforme à la Constitution la limitation de la portée du principe


de non-extradition des nationaux aux seules personnes ayant la nationalité française au moment de la
commission de l’infraction
a) Vrai
b) Faux

9/ Un réfugié ne peut en aucun cas être extradé


a) Vrai
b) Faux

10/ Dans la procédure du mandat d’arrêt européen, le caractère politique de l’infraction est un motif de
refus
a) Vrai
b) Faux

11/ La condition de réciprocité d’incrimination n’est pas exigée dans la procédure du mandat d’arrêt
européen
a) Vrai
b) Faux

12/ Une demande d’entraide judiciaire, régie aux articles 694 et suivants du code de procédure pénale,
peut avoir pour objet l’exécution d’une peine
a) Vrai
b) Faux
13/ Le mandat européen d’obtention des preuves permet aux autorités judiciaires de l’Etat d’émission de
demander aux autorités judiciaires d’un autre Etat de recueillir des éléments de preuve
a) Vrai
b) Faux

14/ Dans le mandat d’arrêt européen, la personne qui consent à sa remise ne peut par exercer de voie de
recours contre l’arrêt de la Chambre de l’instruction
a) Vrai
b) Faux

15/ Les juridictions françaises ne peuvent en aucun cas contrôler la régularité des actes d’enquête
exécutés à l’étranger dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire
a) Vrai
b) Faux

16/ Le principe ne bis in idem fait systématiquement obstacle à la compétence de la Cour pénale
internationale lorsqu’une personne a déjà été jugée par une juridiction nationale
a) Vrai
b) Faux

17/ Les actes matériels constitutifs de crime de guerre sont identiques que le conflit soit international ou
non international
a) Vrai
b) Faux

18/ L’utilisation d’armes chimiques dans les combats sont susceptibles de revêtir la qualification de crime
contre l’humanité
a) Vrai
b) Faux

19/ Le crime d’agression a été définie par le statut de Rome dès son entrée en vigueur
a) Vrai
b) Faux

20/ Le procureur de la Cour pénale internationale ne peut en aucun cas exécuter des actes
d’investigation sur le territoire des Etats parties
a) Vrai
b) Faux
Deuxième partie : Questionnaire à choix multiples

Consigne : pour chacune des questions ou affirmations, indiquez la ou les bonne(s) réponse(s) en
cochant la ou les case(s) correspondante(s).

21/ En application de la théorie de l’ubiquité, l’infraction est localisée :


a) dans l’Etat sur le territoire duquel l’auteur a agi
b) dans l’Etat sur le territoire duquel le résultat de l’infraction s’est produit
c) dans l’Etat sur le territoire duquel l’auteur a agi et s’est produit le résultat de l’infraction
d) dans l’Etat sur le territoire duquel l’auteur a agi ou s’est produit le résultat de l’infraction

22/ Une personne ayant déjà fait l’objet d’une condamnation par des juridictions étrangères pour des faits
commis en France :
a) ne peut pas être jugée à nouveau par les juridictions françaises
b) peut être jugée à nouveau par les juridictions françaises uniquement si la décision de la
juridiction étrangère n’est pas définitive
c) peut être jugée à nouveau par les juridictions françaises
d) peut être jugée à nouveau par les juridictions qui l’ont déjà condamné

23/ Dans la compétence personnelle active, la condition de réciprocité d’incrimination est exigée :
a) pour tous les crimes
b) pour les seuls crimes portant atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation
c) pour tous les délits
d) pour tous les délits, excepté ceux pour lesquels elle est expressément écartée

24/ Le principe de solidarité des compétences législative et juridictionnelle signifie que :


a) les juridictions françaises sont souvent compétentes dans tous les cas où la loi française est
applicable
b) les juridictions françaises sont systématiquement compétentes dans tous les cas où la loi
française est applicable
c) la loi pénale française est applicable chaque fois que les juridictions répressives françaises sont
compétentes
d) le législateur doit prévoir expressément la compétence des juridictions françaises chaque fois
qu’il prévoit un nouveau cas d’application de la loi française

25/ L’immunité des Etats prévue par la coutume internationale s’étend :


a) aux chefs d’Etat en exercice
b) aux membres du gouvernement
c) aux organismes et aux entités qui constituent l’émanation de l’Etat
d) aux agents diplomatiques et consulaires

26/L’immunité personnelle :
a) couvre l’ensemble des actes accomplis par son bénéficiaire
b) couvre uniquement les actes accomplis par son bénéficiaire en lien avec ses fonctions
c) joue uniquement pendant l’exercice des fonctions
d) joue même après la cessation des fonctions

27/ Dans le cadre de l’exercice des droits de poursuite et d’observation prévus aux articles 40 et 41 de la
Convention d’application de l’Accord de Schengen, les agents étrangers agissant en France peuvent :
a) entrer dans les domiciles et les locaux non accessibles au public
b) appréhender les auteurs d’infractions flagrantes
c) recueillir les déclarations spontanées de témoins
d) arrêter la personne observée ou poursuivie

28/ Un mandat d’arrêt européen est délivrée par l’autorité judiciaire de :


a) l’Etat requis
b) l’Etat requérant
c) l’Etat d’émission
d) l’Etat d’exécution

29/ L’exécution du mandat d’arrêt européen doit être autorisée par :


a) le gouvernement français
b) la chambre de l’instruction
c) le procureur général
d) le conseil d’Etat

30/ Quels sont les critères pris en compte pour identifier le caractère non international d’un conflit armé ?
a) un degré minimum d’organisation
b) une durée prolongée
c) un lien spatio-temporel
d) la nationalité des combattants

31/ La Cour pénale internationale peut être saisie par :


a) les victimes de crimes relevant de la compétence de la Cour
b) le procureur de la République
c) le Conseil de sécurité
d) les Etats parties

32/ La dénonciation à des fins de poursuites par l’autorité judiciaire de l’Etat requérant :
a) vaut renonciation de l’exercice des poursuites par les juridictions de l’Etat requérant
b) concerne exclusivement les ressortissants de l’Etat requérant
c) oblige l’Etat requis à exercer les poursuites
d) se distingue de la transmission des poursuites

33/ Constitue un acte d’agression susceptible de constituer un crime d’agression :


a) La fourniture d’armes à des combattants qui veulent attaquer un Etat
b) L’envoi par un Etat de mercenaires pour qu’ils envahissent le territoire d’un autre Etat
c) L’emploi des forces armées d’un Etat sur le territoire d’un autre Etat en application et
conformément à un accord valablement conclu entre les deux Etats
d) L’annexion par la force d’une partie du territoire d’un Etat
34/ Le principe de primauté de la compétence des tribunaux pénaux internationaux implique que :
a) les juridictions nationales ne sont pas compétentes
b) les juridictions nationales et les tribunaux pénaux internationaux ont une compétence
concurrente
c) les juridictions nationales ont l’obligation de se dessaisir en cas de demande de la part du
procureur des tribunaux
d) les juridictions nationales peuvent de se dessaisir en cas de demande de la part du procureur
des tribunaux

35/ Le génocide peut prendre la forme :


a) d’une destruction physique d’un groupe
b) d’une destruction biologique d’un groupe
c) d’une destruction culturelle d’un groupe
d) de l’assimilation forcée d’un groupe

36/ Le génocide, pour être constitué, doit viser :


a) un groupe politique
b) un groupe racial
c) un groupe national
d) un groupe religieux

37/ La Cour pénale internationale :


a) est compétente pour connaître des crimes commis postérieurement au 1 er juillet 2012
b) est compétente pour connaître des crimes commis postérieurement au 1 er juillet 2002
c) peut-être compétente pour connaître des crimes internationaux commis antérieurement à l’entrée
en vigueur du statut, si les Etats sur les territoires desquels ils ont été commis ont reconnu
expressément sa compétence
d) peut ne pas être compétente pour des crimes internationaux commis postérieurement à l’entrée
en vigueur du statut

38/ La Cour pénale internationale :


a) est exclusivement compétente pour connaître des crimes internationaux commis sur le territoire
des Etats parties
b) est exclusivement compétente pour connaître des crimes internationaux commis par les
ressortissants des Etats parties
c) est exclusivement compétente pour connaître des les crimes commis sur le territoire des Etats
parties et commis par leur ressortissants
d) est susceptible d’être compétente pour des crimes commis sur le territoire d’Etat non partie et par
des ressortissants d’Etat non partie

39/ Le refus d’exécution d’un mandat d’arrêt européen pour violation des droits fondamentaux :
a) est expressément consacré par la décision-cadre relative au mandat d’arrêt européen parmi les
motifs de refus
b) est expressément consacré par le code de procédure pénale
c) est admis par la jurisprudence de la Cour de cassation
d) est expressément consacré par la Cour de justice de l’Union européenne
40/ Quel organe de l’Union européenne orchestre les négociations entre les autorités judiciaires
nationales pour résoudre les conflits de juridictions ?
a) Europol
b) L’OLAF
c) Eurojust
d) Interpol

41/ Le placement en détention de la personne visée par un mandat d’arrêt européen est ordonné :
a) par le procureur de la République
b) par le procureur général
c) par le juge de la détention et des libertés
d) par le Président de la Cour d’appel
42/ L’exécution d’une décision de gel des biens et des éléments de preuve est soumise à :
a) une condition de gravité de l’infraction
b) la condition de double incrimination
c) l’existence d’un lien entre les biens et une infraction
d) l’existence d’une procédure pénale dans l’Etat requis

43/ En application de la jurisprudence de la Cour de cassation, une demande d’extradition émanant des
autorités rwandaises adressée aux juridictions françaises, pour des faits de participation au génocide de
1994 :
a) doit être refusée pour non-respect de la double incrimination
b) doit être refusée pour non-respect des garanties fondamentales de procédure et des droits de la
défense
c) doit être refusée en raison de la prescription des faits au regard du droit français
d) doit être autorisée

44) Le mobile discriminatoire marque la spécificité :


a) du crime de génocide
b) de l’apartheid
c) du crime contre l’humanité
d) du crime de guerre

45) La compétence réelle des juridictions françaises pour des infractions commises à l’étranger portant
atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation :
a) doit être déclinée au bénéfice de la compétence territoriale étrangère
b) doit être déclinée face au bénéfice de la compétence personnelle étrangère
c) doit être déclinée face au bénéfice de la compétence universelle étrangère
d) ne doit être décliné au bénéfice de d’aucune compétence étrangère
Troisième partie : Questionnaire à choix multiple type cas pratiques

Consigne : pour chacune des espèces, indiquez la ou les bonne(s) réponse(s) en cochant la ou les
case(s) correspondante(s).

46/ Un ressortissant polonais, résidant en Suisse depuis 2010, est soupçonné avoir participé à des
crimes internationaux pendant la guerre en Ex-Yougoslavie. Il se rend en France pour un voyage
d’affaires et une association de victime dépose une plainte à son encontre pour crime contre l’humanité et
génocide.
a) les juridictions françaises sont compétentes au titre du principe de territorialité
b) les juridictions françaises sont compétentes au titre du principe de personnalité active
c) les juridictions françaises sont compétentes au titre du principe d’universalité
d) les juridictions françaises ne sont pas compétentes

47/ Un individu de nationalité étrangère, résidant en France, fait l’objet d’une demande d’extradition pour
des faits punis de 3 ans dans la législation de l’Etat requérant. La demande d’extradition est refusée en
raison du caractère politique de l’infraction. L’individu peut-il être jugé par les juridictions françaises ?
a) oui, sur le fondement de la personnalité active
b) oui, le fondement de la compétence consécutive à un refus de remise
c) oui, sur le fondement de la territorialité
d) non, les juridictions françaises ne sont pas compétentes.

48/ Un ressortissant français a été condamné par une juridiction berlinoise pour recel en Allemagne d’un
bien volé en France. Après l’exécution de sa peine en Allemagne, l’individu revient en France. Le
procureur de la République déclenche des poursuites pour recel à la suite d’une plainte déposée par la
victime, de nationalité française. Les juridictions françaises :
a) peuvent être compétentes sur le fondement de la personnalité active
b) peuvent être compétentes sur le fondement de la territorialité
c) peuvent être compétentes sur le fondement de la personnalité passive
d) ne sont pas compétentes

49/ Un ressortissant franco-brésilien fait l’objet d’une demande d’extradition par le Pérou pour des faits
d’espionnage.
a) La remise doit être refusée en application du principe de non extradition des nationaux
b) La remise doit être refusée pour défaut de double incrimination
c) La remise doit être refusée en raison du caractère politique de l’infraction
d) La remise peut être autorisée

50/ Un individu de nationalité rwandaise est soupçonné d’avoir participé au génocide qui a été commis en
1994 au Rwanda. Quelles sont les juridictions susceptibles d’être compétentes pour le juger ?
a) les juridictions françaises
b) la Cour pénale internationale
c) le Tribunal international pour le Rwanda
d) les Chambres africaines extraordinaires
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT RURAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Notion et statut des aides familiaux en droit rural. »


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT EUROPEEN DES DROITS DE L’HOMME

Durée : 1 heure

L’USAGE DU PLAN DETAILLE AVEC LA LISTE DES ARRETS DANS SA VERSION OFFICIELLE EST
AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.

Choisissez pour chacune des questions la ou les bonnes réponses

Barème :
Chaque question totalement juste vaudra + 0,5 point
Chaque question comportant au moins une mauvaise réponse vaudra - 0,25 point
Chaque question sans réponse vaudra 0 point
Ce barème est proportionnellement applicable à l'intérieur de chaque question appelant
plusieurs réponses

1. Quelle est la définition exacte des notions autonomes ?


a. les notions dont le sens n'est pas celui du ou des droits internes mais qui ont un sens européen, défini
par la Cour et qui s'applique à tous les Etats contractants
b. les notions mentionnées dans le texte de la Convention dont le sens n'est pas celui du ou des droits
internes mais qui ont un sens européen, défini par la Cour et qui s'applique à tous les Etats contractants
c. les notions communes à tous les Etats sur lesquels la Cour constate qu'existe un consensus
d. les notions mentionnées dans le texte de la Convention dont le sens n'est pas précisé par les droits
internes et qui sont définies par la Cour
2. Dans quels arrêts la Cour européenne applique-t-elle la technique de la protection par
ricochet ?
a. Soering c Royaume Uni du 7 juillet 1989
b. Evans c/ Royaume Uni du 10 avril 2007
c. Beljoudi c France du 26 mars 1992
d. Pretty c Royaume Uni du 29 avril 2002

3. Quelle est la définition exacte de l'effet horizontal indirect ?


a. l'application par le juge interne des garanties de la Convention européenne dans les relations entre
particuliers
b. l'application par la Cour européenne des garanties de la Convention dans les relations entre
particuliers
c. le fait d'attraire un Etat devant la Cour européenne pour une violation commise par un particulier à
l'encontre d'une autorité publique
d. le fait d'attraire un Etat devant la Cour européenne pour une violation commise par un particulier à
l'encontre d'un autre particulier

4. Quelle(s) affirmation(s) est exacte ?


a. Les obligations positives sont des obligations imposées aux particuliers pour garantir le respect de la
Convention
b. les obligations positives imposent aux Etats d'adopter des mesures raisonnables et adéquates pour
protéger les droits que l'individu tient de la convention
c. les obligations positives sont des obligations imposées à la Cour européenne des droits de l'homme
pour assurer le respect de la Convention
d. les obligations positives sont des obligations de résultat imposées aux Etats par la Cour européenne
des droits de l'homme

5. Quels sont les droits garantis par la convention mis en balance dans la décision Von Hannover
c. Allemagne du 24 juin 2004 ?
a. le droit au respect de la vie privée et le droit au respect de la vie familiale
b. le droit à l'image et la liberté d'expression
c. le droit à l'image et la liberté de conscience
d. le droit à un tribunal et la liberté d'expression

6. Dans quelle autre affaire un conflit similaire a-t-il été soumis à la Cour européenne et résolu
dans le sens contraire ?
a. Société Plon c. France du 18 mai 2004
b. Odièvre c. France du 13 février 2003
c. Kautzor c. Allemagne du 22 mars 2012
d. Dugeon c. Royaume Uni du 22 octobre 1981

7. Quels sont les droits protégés par l'article 8 de la Convention européenne des droits de
l'homme ?
a. Le droit à l'image, le droit au respect de la vie privée et au domicile
b. Le droit au respect de la vie privée, au domicile et au respect de la vie familiale
c. Le droit au respect de la vie privée, le droit au respect de la vie familiale, le droit au respect du domicile
et le droit au respect de la correspondance
d. Le droit au respect de la vie privée, le droit au respect de la vie familiale, le droit au respect du domicile
et le droit au respect de la réputation

8. Dans quel contexte la France a-t-elle été condamnée sur le fondement de l'article 4 de la
Convention européenne des droits de l'homme ?
a. la traite d'êtres humains en vue de leur prostitution
b. la commission d'office de l'avocat
c. l'esclavage domestique
d. les châtiments corporels sur les enfants

9. La Cour européenne impose-t-elle aux Etats d'admettre le mariage entre personnes de même
sexe ?
a. Oui
b. pour les ressortissants de l'Etat seulement
c. non
d. pour les étrangers dont la loi nationale admet ce mariage seulement

10. La Cour européenne impose-t-elle aux Etats la consécration d'un statut juridique pour les
couples homosexuels ?
a. Oui depuis l'arrêt Goodwin de 2002
b. Oui depuis l'arrêt Schalk et Kopf c/ Autriche du 24 juin 2010
c. Non
d. Oui depuis l'arrêt Oliari et autres c/ Italie du 21 juillet 2015

11. Quel droit a été qualifié "d'article 3 bis" de la Convention par la Cour européenne des droits
de l'homme ?
a. Le droit pour les enfants de ne pas subir de châtiments corporels
b. Le droit pour les étrangers d'être traités dans les centres de rétention dans des conditions conformes à
la dignité humaine
c. Le droit pour les personnes incarcérées de bénéficier de conditions de détention conformes à la dignité
humaine
d. Le droit de ne pas être placé dans une situation d'esclavage domestique

12. Dans quel cas une atteinte à l'intégrité physique ne peut jamais donner lieu à une
condamnation sur le fondement de l'article 3 de la Convention ?
a. Lorsque l'atteinte à l'intégrité physique n'atteint pas un certain seuil de gravité
b. Lorsque l'atteinte à l'intégrité physique est justifiée par des finalités éducatives
c. Lorsque le recours à la force est justifié par les nécessités d'une enquête de police
d. Lorsque l'atteinte à l'intégrité physique a été infligée par une personne privée

13. Qui supporte la charge de la preuve du fait que les traitements inhumains et dégradants ont
été (ou non) infligés par une autorité étatique ?
a. La victime
b. L'Etat
c. La victime sauf lorsque la personne est privée de liberté par une autorité publique
d. La Cour européenne

14. La peine de mort est-elle interdite par le droit de la Convention européenne dans tous les Etats
parties ?
a. Non car certains Etats n'ont pas signé tous les protocoles
b. Oui en temps de paix et de guerre par la jurisprudence de la Cour
c. Oui par les protocoles en temps de paix
d. Oui par les protocoles en temps de guerre et de paix

15. Dans l'affaire Lambert c/ France du 5 juin 2015, la Cour européenne


a. a consacré le droit pour un médecin d'arrêter l'alimentation d'un patient en fin de vie
b. a considéré que la décision du Conseil d’État qui juge légale la décision du médecin en charge de
Vincent Lambert d’arrêter l’alimentation et l’hydratation artificielle du malade viole le droit à la vie garanti
par l’article 2
c. a considéré que la décision du Conseil d’État qui juge légale la décision du médecin en charge de
Vincent Lambert d’arrêter l’alimentation et l’hydratation artificielle du malade ne viole pas le droit à la vie
garanti par l’article 2
d. a consacré le droit pour un patient de demander à un médecin de mettre fin à ses jours

16. Dans l'arrêt Pretty c/ Royaume Uni du 29 juin 2002, la Cour européenne a
a. consacré le droit au suicide assisté sur le fondement de l'article 2
b. refusé de consacrer le droit le droit au suicide assisté sur le fondement de l'article 2
c. consacré le droit de l’individu de décider de quelle manière et à quel moment sa vie doit prendre fin
sous réserve qu'il soit en mesure de former librement sa volonté à ce propos et d’agir en conséquence
sur le fondement de l'article 8
d. refusé toute possibilité pour une personne de mettre fin à ses jours

17. Le droit d'une personne transsexuelle de changer de sexe à l'Etat civil a été imposée par la
Cour européenne aux Etats
a. Dans l'arrêt B. c/ France en 1992
b. Dans l'arrêt Sheffield et Horsham c/ Royaume Uni en 1998
c. Dans l'arrêt Goodwin en 2002 sur le terrain des obligations positives
d. Dans l'arrêt Godwin en 2002 sur le terrain des ingérences

18. Dans l'arrêt Kismoun c/ France du 5 décembre 2013


a. La Cour européenne a condamné la France pour ne pas avoir accepté le changement de nom pour
des motifs liés au risque de disparition de son nom
b. La Cour européenne a condamné la France pour ne pas avoir accepté le changement de nom pour
des motifs affectifs
c. La Cour européenne a refusé de condamner la France pour ne pas avoir accepté le changement de
nom pour des motifs affectifs
d. La Cour européenne a admis qu'un changement de nom pouvait être limité aux hypothèses de nom
ridicule ou indigne

19. La Cour européenne fait peser sur les Etats une obligation positive de protection des enfants
contre les maltraitances
a. de résultat
b. lorsque les services sociaux sont informés des maltraitances
c. lorsque les services sociaux ont eu ou auraient dû avoir eu connaissance des maltraitances
d. lorsque les services sociaux sont saisis d'une plainte du mineur

20. A propos du droit à l'avortement la Cour européenne


a. pose une interdiction
b. l'impose à tous les Etats
c. contrôle qu'il soit effectif lorsqu'il est admis dans l'Etat défendeur
d. impose de l'autoriser au moins en cas de risque pour la vie de la femme enceinte

21. Quelle(s) équation(s) est (sont) exacte(s) ?


a. Vie familiale = parenté + effectivité
b. Vie familiale = parenté + empêchement d'établir des liens
c. Vie familiale = apparences de parenté + empêchement d'établir des liens
d. Vie familiale = apparences de parenté + effectivité

22. L'interdiction pour des anciens agents du KGB de travailler dans la fonction publique peut être
analysée comme une violation
a. du droit de ne pas subir de traitements dégradants
b. du droit à l'intimité de la vie privée
c. du droit à l'image
d. du droit à la vie privée sociale

23. Le refus de transférer le bail au concubin homosexuel survivant


a. a été condamné sur le fondement du droit au respect du domicile par la Cour européenne
b. a été condamné sur le fondement du droit au respect de la vie familiale par la Cour européenne
c. n'a pas été condamné par la Cour européenne
d. a été considéré comme proportionné au but légitime poursuivi par la Cour européenne

24. L'accouchement dans le secret tel qu'organisé en droit français est considéré
a. comme une atteinte disproportionnée au droit de l'enfant à accéder à ses origines
b. comme une atteinte proportionnée au droit de l'enfant à accéder à ses origines
c. comme une violation du droit au respect de la vie familiale de la mère
d. comme une violation du droit au respect de la vie privée de la mère

25. L'interdiction faite à un détenu de se marier


a. constitue une violation de l'article 12 si elle est générale
b. constitue toujours une violation de l'article 8 de la Convention européenne
c. constitue toujours une violation de l'article 12 de la Convention européenne
d. ne constitue jamais une violation de l'article 12

26. Le refus d'octroyer un congé de paternité à un homme


a. constitue une discrimination sur le fondement de l'article 14 de la Convention
b. constitue une discrimination fondée sur les articles 14 et 8 au titre de la vie familiale
c. constitue une discrimination fondée sur les articles 14 et 8 au titre de la vie privée
d. constitue une atteinte proportionnée aux articles 14 et 8

27. L'arrêt Mazurek c/ France du 1er février 2000 condamne


a. l'impossibilité pour l'enfant naturel d'établir sa filiation maternelle
b. l'impossibilité pour l'enfant adultérin d'établir sa filiation paternelle
c. la différence de traitement entre l'enfant naturel et l'enfant légitime dans l'établissement de sa filiation
d. la réduction des droits successoraux de l'enfant adultérin

28. Dans les arrêts Mennesson et Labassée du 26 juin 2014 la France est condamnée
a. sur le fondement du droit au respect de la vie familiale pour ne pas avoir reconnu la filiation maternelle
de l'enfant
b. sur le fondement du droit au respect de la vie familiale pour ne pas avoir reconnu la filiation paternelle
de l'enfant
c. sur le fondement de la vie privée pour ne pas avoir reconnu la filiation maternelle de l'enfant
d. sur le fondement de la vie privée pour ne pas avoir reconnu la filiation paternelle de l'enfant

29. L'impossibilité pour une personne d'adopter l'enfant de sa compagne ou de son compagnon
de même sexe
a. constitue une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale si l'Etat admet cette adoption
pour les couples de concubins hétérosexuels
b. constitue une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale si l'Etat admet cette adoption
pour les couples mariés
c. constitue toujours une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale
d. ne constitue jamais une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale

30. A propos du don d'embryon pour la recherche, la Cour européenne


a. impose aux Etats de l'admettre
b. interdit aux Etats de l'admettre
c. permet aux Etats de ne pas l'admettre
d. ne s'est jamais prononcée sur la question

31. Les protocoles d'amendement (procéduraux)


a. entrent en vigueur dans tous les Etats lorsque tous les Etats les ont ratifiés
b. entrent en vigueur dès leur ratification par un seul Etat dans cet Etat
c. entrent en vigueur dans les Etats qui les ont ratifiés à partir du moment où le nombre d'Etats imposé
par le texte l'ont ratifié
d. peuvent être imposés aux Etats par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe

32. Les protocoles de fond


a. entrent en vigueur dans tous les Etats lorsque tous les Etats les ont ratifiés
b. entrent en vigueur dès leur ratification par un seul Etat dans cet Etat
c. entrent en vigueur dans les Etats qui les ont ratifiés à partir du moment où le nombre d'Etats imposé
par le texte l'ont ratifié
d. peuvent être imposés aux Etats par le Conseil des ministres du Conseil de l'Europe

33. Parmi ces protocoles le(s)quel(s) n'est (ne sont) pas encore entré(s) en vigueur
a. Le protocole 11
b. Le protocole 14
c. Le protocole 15
d. Le protocole 16

34. L'applicabilité directe de la Convention


a. concerne tous les articles du texte
b. concerne aucun article du texte
c. concerne les articles du texte qui s'adressent aux Etats
d. concerne les articles du texte qui s'adressent aux Etats et ne nécessitent pas de transposition en droit
interne

35. Les juges à la Cour européenne


a. sont désignés par le Conseil des ministres à partir d'une liste présentée par les Etats
b. sont élus par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à partir d'une liste présentée par les
Etats
c. sont désignés par le gouvernement de chaque Etat
d. sont élus par les parlements de chacun des Etats

36. La grande chambre peut être saisie


a. par le requérant au début de la procédure
b. par la chambre désignée pour juger de l'affaire au début de la procédure
c. après la décision rendue par la chambre si une partie le demande et si ce renvoi est accepté par un
collège de cinq juges
d. après la décision rendue par la chambre si une partie le demande et si ce renvoi est accepté par la
grande chambre elle-même

37. Pour qu'une requête soit recevable devant la Cour européenne il faut que le requérant
a. ait épuisé toutes les voies de recours utiles, efficace et adéquates dans son Etat
b. ait épuisé toutes les voies de recours existantes dans son Etat
c. ait épuisé toutes les voies de recours ouvertes et non prescrites dans son Etat
d. ait épuisé toutes les voies de recours dont il a eu connaissance dans son Etat
38. Peut saisir la Cour européenne
a. toute personne qui prétend que sa loi nationale est incompatible avec les dispositions de la Convention
européenne
b. toute personne susceptible de tomber sous l’application d’une loi prétendue incompatible avec les
dispositions de la convention
c. toute personne qui se prétend victime d'une violation d'une disposition de la convention
d. toute personne qui a subi un préjudice en raison d’une violation des droits qu'un tiers tire de la
convention

39. Un mineur
a. peut saisir seul la Cour européenne des droits de l'homme
b. ne peut pas intenter de requête devant la Cour européenne tant qu'il n'est pas majeur
c. peut être représenté par ses parents biologiques pour saisir la Cour européenne
d. doit être représenté par ses représentés légaux pour saisir la Cour européenne des droits de l'homme

40. L'automobiliste qui estimait contraire à la prohibition des traitements inhumains et dégradants
contenue dans l'article 3 l'obligation pour les être humains d'obéir aveuglement à des choses
inanimées que sont les feux de signalisation tricolore
a. A vu sa requête examinée au fond par la Cour européenne et rejetée
b. A vu sa requête déclarée irrecevable car manifestement mal fondée
c. A vu sa requête déclarée irrecevable car abusive
d. A vu sa requête déclarée irrecevable pour défaut d'épuisement des voies de recours internes
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : LES ENJEUX DU MONDE CONTEMPORAIN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

Le paradigme de l'hybridité.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dans quelle mesure peut-on dire que l'homme produit la société dont-il est le produit?

SUJET 2 : Pourquoi les sciences sociales sont-elles des sciences comme les autres selon Karl Popper?
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : FINANCES PUBLIQUES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : l'opération de dépense publique.

SUJET 2 : les recettes non fiscales.


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT SOCIAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les réformes libérales de l’Ancien régime.

SUJET 2 : La liberté du travail et les principes de la révolution.


UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : SOCIOLOGIE PENALE

Durée : 1 heure

ELEMENTS DU COURS (ARTICLES DE REFERENCE COMPRIS) SONT AUTORISES

SUJET :

À partir de l’extrait reproduit ci-dessous du document édité par le Ministère de la Justice « Justice,
délinquance des enfants et des adolescents. État des connaissances. Actes de la journée du 2 février
2015 » (pp. 39-42), vous :

- identifierez une problématique possible que vous livrerez dans une introduction rédigée ;

- proposerez un plan détaillé du développement que vous mobiliseriez pour répondre à cette
problématique (en vous appuyant sur les éléments vus en cours et étayés par les articles de
références connexes au cours).

- noterez les éléments clés et les perspectives que vous pourriez développer dans une conclusion
non rédigée.

Attention un barème de points est réservé à la syntaxe et à l’orthographe.

4. LES FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ

Plusieurs recherches ont permis d’identifier les principales variables statistiquement corrélées à la
délinquance en général et à la délinquance des mineurs en particulier. Des facteurs de vulnérabilité ont
ainsi été mis en évidence. Il existe un consensus de la recherche pour considérer que la délinquance
juvénile est généralement à mettre en relation avec l’interaction de plusieurs facteurs de vulnérabilité pour
partie imbriqués. A l’exception de l’âge, les facteurs de vulnérabilité mis en évidence par les recherches
consacrées à la délinquance juvénile en France ont un dénominateur commun : la marginalité
géographique, économique et sociale. Les mineurs ancrés dans la délinquance sont surtout des jeunes
issus des quartiers populaires situés à la périphérie des villes, socialement et économiquement précaires.

Les caractéristiques socio-démographiques


L’âge est admis comme un élément corrélé de façon importante à la probabilité de commettre des actes
délinquants. Cette probabilité culmine à l’adolescence pour subir un déclin progressif et constant (à partir
de la trentaine). L’âge constitue le principal moteur des processus de désistance des jeunes délinquants,
du fait notamment de l’évolution des rôles sociaux.

L’âge conditionne fortement l’exposition aux autres facteurs de vulnérabilité. Les facteurs de vulnérabilité
dans la petite enfance se composent principalement d’éléments individuels et familiaux. Plus tardivement
durant l’enfance, l’influence des pairs et de l’environnement scolaire commence à se faire sentir, tandis
que les facteurs liés au quartier ne vont intervenir qu’à l’adolescence. L’impact de l’école, de la famille et
des pairs va décliner à l’âge adulte pour laisser place à l’instabilité professionnelle et aux toxicomanies.
En somme, certaines sphères seraient associées à différentes périodes de la vie d’un individu.

L’école

L’absentéisme, les difficultés d’apprentissage, les situations d’échec ou d’exclusion scolaire croisent
généralement les parcours de jeunes délinquants, en lien avec la vulnérabilité sociale et économique, de
longues périodes d’inactivé et la faiblesse des ressources culturelles des familles.

Les adolescents confrontés à des difficultés d’apprentissage peuvent être tentés d’adopter des tactiques
pour éviter les jugements scolaires et les contraintes liées à l’école. Les sanctions récurrentes sont
susceptibles d’entraîner une stigmatisation durable et le décrochage des jeunes. Elles contribuent à une
mésestime de soi par les élèves, au fait que l’avenir est envisagé de manière pessimiste. Cette
mésestime ou ce pessimisme sont d’autant plus forts qu’aujourd’hui, contrairement par exemple aux
années 1960, toutes les familles, y compris celles appartenant aux classes populaires les plus éloignées
du système scolaire, investissent dans la réussite scolaire. Les élèves qui vivent l’échec scolaire comme
une exclusion sociale forte n’envisagent plus l’école comme un lieu de socialisation possible et se
tournent vers d’autres lieux de socialisation telle la rue.

A noter que l’école présente de fortes disparités locales. Le rapport 2009 de l’Observatoire des zones
urbaines sensibles pointe la pérennité de l’écart entre les zones observées et les autres quartiers. En
2007-2008, l’écart de réussite au brevet s’élevait en moyenne à 12,1 points. Au lycée, les élèves se
dirigeaient davantage vers les filières technologiques ou professionnelles que vers les filières générales.

Les dynamiques familiales

Plusieurs recherches ont cherché à clarifier le rôle des familles dans la genèse de la délinquance
juvénile. Le lien que certaines d’entre elles établissent entre dynamiques familiales et facteurs de
délinquance doit être analysé avec précaution. Les corrélations qu’elles mettent en évidence font l’objet
d’interprétations concurrentes. D’un point de vue statistique, il existe une corrélation entre la délinquance
d’un jeune et celle d’un de ses parents ou d’un membre de la fratrie. Il est en revanche délicat de faire la
part entre la reproduction intergénérationnelle de la délinquance et l’effet propre de l’influence des
membres de la famille. Les antécédents de négligence ou de violence sur le plan affectif et physique
subis pendant l’enfance augmentent les probabilités de comportement délinquant. En particulier, les
mauvais traitements subis pendant l’adolescence représentent l’un des éléments contribuant le plus à
l’incarcération ultérieure. Cela touche particulièrement les femmes délinquantes.

La structure familiale est faiblement liée à la probabilité de commettre des actes délinquants et ce même
en tenant compte de l’effet du statut socioéconomique ou de la taille de la famille. Les enquêtes de
délinquance autodéclarée montrent que lorsque le couple parental est séparé, les faits déclarés de
délinquance ne sont pas plus importants que dans les situations où les parents vivent ensemble.

Bien davantage que la structure familiale elle-même, c’est la qualité des relations que le jeune entretient
avec chacun de ses parents et notamment la veille qu’ils mettent en place (surveillance, capacité à
repérer et stigmatiser les comportements problématiques, autorité) qui ont un impact sur l’entrée ou non
dans la délinquance. Le plus souvent, la moindre capacité de veille et de vigilance est due aux conditions
de vie et de travail ainsi qu’aux difficultés socioéconomiques rencontrées par le ou les parents : horaires
de travail décalés, affaiblissement de l’autorité lié à un contexte de déclassement social et culturel, de
précarité professionnelle voire d’exclusion sociale.

L’ensemble de ces facteurs de vulnérabilité doit cependant être examiné avec précaution. En effet, ils se
retrouvent pour la plupart de manière homogène dans l’ensemble de la société quand l’appréhension par
les services de police et de justice de la délinquance concerne majoritairement des individus issus de
milieux sociaux et de territoires défavorisés.

Les pairs

L’influence des pairs a principalement été étudiée à travers l’analyse de la délinquance de groupes de
jeunes dans les milieux populaires, l’inquiétude publique s’étant focalisée sur ce phénomène depuis la
moitié du XXe siècle. Ce focus, fortement relayé par les médias a, de fait, stigmatisé le regroupement de
jeunes et plus particulièrement ceux vivant dans les banlieues des grandes agglomérations françaises en
les associant très souvent à des groupes de délinquants envahissant l’espace public.

Or, le regroupement entre jeunes traduit d’abord l’apprentissage et le développement de la socialisation,


le passage du monde de l’enfant à celui de l’adulte qui nécessite le recours à des espaces dits
transitionnels. Les adolescents peuvent ainsi investir des « micro lieux » (abri bus, barrière de collège,
hall d’immeuble...) qui représentent un espace rassurant de convivialité. Mais la forte densité de
population de certains espaces marqués par l’absence de mixité sociale conduit à la multiplication de ces
phénomènes d’appropriation de territoire et favorise le développement d’actes de délinquance commis en
bande.

Disqualifiés par l’école et la famille, confrontés à des « réductions stéréotypiques », une partie des jeunes
des milieux populaires s’éloignent des institutions par « désaffiliation ». Ils vont rechercher dans la bande
une reconnaissance et une valorisation qu’ils n’ont plus ailleurs. En ce sens, la délinquance des bandes
peut apparaitre comme le moyen d’atteindre certains objectifs considérés comme légitimes mais qu’il leur
est impossible d’atteindre par des moyens légaux.
MATIERES EN 2 HEURES
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : PENSEES ET IDEES POLITIQUES

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Aristote.

SUJET 2 : Le libéralisme.

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : POLITIQUES PUBLIQUES

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Mobilisations et mise à l'agenda d'un problème.

SUJET 2 : L'Etat face au risque.

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : RELATIONS INTERNATIONALES

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Vous répondrez, dans l’ordre que vous souhaiterez, à deux des trois questions suivantes :

1. La politique extérieure de la Russie (XIXe-XXe siècles).


2. Discutez l’expression de Jean-Baptiste Duroselle : « Tout Empire périra » (1981).
3. Les Etats-Unis et l’isolationnisme

Les réponses à chacune des questions devront comprendre une introduction, un développement
et une conclusion.

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Epreuve de : SOCIOLOGIE POLITIQUE GENERALE

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N’EST AUTORISE


A L’EXCEPTION DES DICTIONNAIRES BILINGUES POUR LES ETUDIANTS ETRANGERS

Veuillez traiter les quatre questions suivantes en vingt lignes et/ou 200 mots maximum pour chacune
d’entre elles.

1. Dans quelle mesure l’enseignement de Durkheim peut nous aider à comprendre une partie des
attentats du 13 novembre 2015 ? (5 points)
2. L’idéaltype chez Max Weber (5 points)
3. La socialisation politique (5 points)
4. Les quatre types d’activité sociale chez Max Weber (5 points)

(En soignant l’écriture et l’orthographe, si possible)


MATIERES EN 3 HEURES

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les juges de la constitutionnalité en France

SUJET 2 : commentaire :

5ème anniversaire de la Question prioritaire de constitutionnalité

Discours de Jean-Louis DEBRÉ – 2 mars 2015

(…)

Il ne m'appartient pas de faire le bilan de ces cinq années de traitement de la QPC, par les deux ordres
de juridiction.
Je voudrais seulement dire que ces deux Cours suprêmes ont parfaitement intégré la réforme et
notamment le très bref délai de trois mois dans lequel elles sont tenues de statuer. Elles ont démontré la
validité du choix fait en 2008 par le législateur.

Le Constituant français n'a alors voulu transposer aucun des deux systèmes principalement en vigueur
chez nos voisins. Dans le premier système, les questions de constitutionnalité sont directement
renvoyées à la Cour constitutionnelle par le juge saisi du litige. Dans le second système, il existe un
contrôle concret, ouvert à tous, une fois épuisé toutes les voies de recours internes. Ces deux systèmes
comportent des inconvénients, tenant tant à l'absence d'association de toutes les juridictions à la
procédure, qu'au nombre important d'affaires, dès lors traitées dans des délais excessifs.

Une cour constitutionnelle, pas plus qu'une cour suprême administrative ou judiciaire, n'est là pour
constituer un nouveau degré de juridiction. C'est là une notion fausse du « droit au juge » auquel vous
essayez Monsieur le Président, pour votre part, de remédier avec le protocole n° 16.

Avec la QPC, la France a fait le choix de s'appuyer sur tous les juges pour faire fonctionner le contrôle a
posteriori. Il s'agit là d'un choix fondateur que le Conseil d'État et la Cour de cassation ont su faire vivre
avec succès. Les juges administratifs et judiciaires participent désormais au contrôle de la
constitutionnalité de la loi. Il faut en effet qu'ils examinent le sérieux du grief présenté devant eux.

La France était jusqu'en 2008 dans la situation bien étrange où la Constitution était une chose si
importante que seuls les parlementaires et les ministres avaient à en connaître, puis le Conseil
constitutionnel dans son office de juge a priori. La QPC a, en ce sens, été une réforme profondément
politique.

Elle a voulu que chacun puisse se réapproprier notre Constitution. Celle-ci est le bien commun de tous
les Français et de tous les étrangers vivant en France. Aucun autre texte, rien ni personne ne peut
assurer notre lien commun à sa place. D'une certaine manière, les Français l'ont profondément ressenti à
l'occasion des attentats récents et de leur rassemblement au soutien de la liberté d'expression et de la
laïcité. Ces principes sont au cœur de notre pacte constitutionnel.

Après le juge de première instance ou d'appel puis les Cours suprêmes des deux ordres, administratif et
judiciaire, c'est au Conseil constitutionnel de connaître des QPC.

(…)

La QPC a ainsi permis une vague de progrès de l'État de droit sans précédent dans notre pays depuis
des dizaines d'années. Ce mouvement a concerné toutes les branches du droit et de très nombreuses
dispositions, générales ou ponctuelles.

Les contrôles de constitutionnalité et de conventionnalité doivent, je le disais, être non seulement


cohérents mais complémentaires. La France est à cet égard dans une situation singulière car ce second
contrôle, contrairement à ce qui s'est produit chez tous nos voisins, s'est développé avant le premier.
Cette situation a produit deux graves inconvénients. Le premier est relatif à l'adhésion républicaine au
contrôle de la loi. Cette adhésion repose avant tout sur le pacte commun national. Personne ne peut
l'ignorer. Le second inconvénient tient à la négation du caractère subsidiaire du contrôle exercé en
dernier lieu par la Cour de Strasbourg.

Heureusement, la QPC a permis de commencer à remédier à ces graves inconvénients. L'efficacité de la


QPC fait disparaître de l'ordonnancement juridique les dispositions législatives contraires aux droits et
libertés que la Constitution garantit. En cas de décision de conformité à la Constitution, une disposition
législative bénéficie d'une présomption de conventionnalité. Seules de très sérieuses raisons peuvent
conduire à s'inscrire dans un sens différent. La Cour de Strasbourg est à même d'en décider.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE

Durée : 3 heures

LES TRAITES SONT AUTORISES

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : L’accès des particuliers à la Cour de justice.

SUJET 2 : Monsieur Landru est un citoyen roumain qui a également la nationalité finlandaise. Après le
meurtre de sa femme, il s’est réfugié en Finlande. Une juridiction roumaine a donc émis un mandat d’arrêt
européen afin qu’il puisse être jugé en Roumanie. La juridiction finlandaise doit donc se prononcer sur la
demande de la Roumanie.

Bien que la décision-cadre sur le mandat d’arrêt européen ait été correctement transposée par la
Finlande, il lui semble que cette transposition est contraire à la Constitution finlandaise qui dans son
article 4 interdit l’extradition des nationaux. Cet article 4 fait partie des dispositions de la Constitution
finlandaise qui ne peuvent pas faire l’objet d’une révision constitutionnelle. En outre, il estime que la
procédure telle qu’elle est organisée par la juridiction finlandaise ne respecte pas les droits fondamentaux
et spécialement les droits de la défense tels qu’ils sont garantis par la Convention européenne des droits
de l’Homme.

Monsieur Landru souhaiterait non seulement que vous lui exposiez la stratégie contentieuse qu’il pourrait
retenir devant la juridiction finlandaise, mais également devant toutes les juridictions qui pourraient
connaître de l’affaire.

NB :

- la décision-cadre détermine les règles de procédures et les conditions de fond d’édiction d’un mandat
d’arrêt européen.
- En Finlande, il existe une juridiction constitutionnelle qui peut être saisie par voie préjudicielle de la
question de la constitutionnalité d’une loi.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation :

Le respect, par l’ordre juridique français, des situations juridiques acquises à l’étranger.

SUJET 2 : Vous réaliserez le commentaire de l’arrêt suivant :


Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du mercredi 24 septembre 2014
N° de pourvoi: 13-21751

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur le moyen unique, qui est recevable :

Vu l'article 1er, d), de la Convention franco-algérienne, du 27 août 1964, ensemble l'article 5 du protocole
du 22 novembre 1984, n° VII, additionnel à la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... et Mme Y..., tous deux de nationalité algérienne, se sont mariés
le 6 octobre 1962, à Constantine (Algérie) ; que, par jugement du 31 octobre 1995, un juge français a
prononcé la séparation de corps des époux, aux torts du mari ; que Mme Y... ayant déposé une requête
en divorce le 21 juillet 2011, M. X... a soulevé une fin de non-recevoir tirée de l'autorité de la chose jugée
d'un jugement algérien du 24 décembre 2008 ayant prononcé la dissolution de leur mariage ;

Attendu que, pour dire que la requête en divorce est irrecevable, l'arrêt retient que le divorce des époux
X...-Y... a été prononcé par un jugement algérien qui possède l'autorité de la chose jugée ;

Attendu qu'en statuant ainsi, alors que la décision algérienne, prise en application de l'article 48 du code
de la famille algérien, constatait la répudiation unilatérale et discrétionnaire par la seule volonté du mari,
sans donner d'effet juridique à l'opposition de l'épouse, fût-elle dûment convoquée, ce qui rendait cette
décision contraire au principe de l'égalité des époux lors de la dissolution du mariage, la cour d'appel, dès
lors que l'épouse était domiciliée en France, a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 23 novembre 2012, entre les parties, par
la cour d'appel de Nancy ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se
trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Metz ;
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT BANCAIRE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter, au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation juridique

« L’inopposabilité des exceptions et le droit bancaire »

SUJET 2 : Cas pratique

Pour le paiement d’un camion d’occasion, destiné à la livraison de marchandises, acheté à la société X,
la société Y lui a remis un chèque d’un montant de 27 800 euros, tiré sur la Banque des entreprises
auprès de laquelle la société Y dispose d’un compte. Lors de la présentation par la société X de ce
chèque au paiement, la Banque des entreprises refuse d’en effectuer le paiement, invoquant d’une part
que ce chèque avait fait l’objet d’une opposition et d’autre part qu’il ne comportait ni la date ni le lieu de
sa création.

La société Y se trouve par ailleurs en litige avec la Banque des entreprises qui, constatant que le compte
courant de la société se trouvait débiteur depuis plusieurs semaines, a procédé, de sa propre initiative, à
un virement sur ce compte à partir d’un autre compte dont la société Y est également titulaire et qu’elle
n’utilise que pour le paiement des impôts et taxes auxquelles elle est assujettie.

A partir de l’analyse précise de chacune des situations ainsi présentées, vous voudrez bien répondre aux
questions suivantes :

1°. Quelles sont les possibilités offertes à la société X pour contester la position du banquier et obtenir le
paiement du chèque de 27 800 euros ? La société X dispose-t-elle par ailleurs de voies de droit
susceptibles d’être exercées à l’encontre de la société Y ?

2°. La Banque des entreprises était-elle fondée à procéder comme elle l’a fait, à propos du virement
contesté par la société Y ?

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : Droit civil 1 – Régimes matrimoniaux

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE CIVIL LITEC OU DALLOZ EST AUTORISE

Veuillez traiter l’un des deux sujets suivants :

Sujet 1 :

Dissertation : La protection de l'époux commun en biens contre les dettes nées du chef de son
conjoint.

Sujet 2

Cas pratique :

Vous êtes invité à l’anniversaire de l’un de vos meilleurs amis, Pierre Haffeux. Au cours du repas, le
frère de Pierre, Antoine, vous précise qu’il vit en concubinage avec Noémie depuis bientôt trois ans et
qu’ils envisagent d’acquérir ensemble un immeuble à Cenon. Noémie peut apporter 12 000 euros,
Antoine, 25 000 euros. Un crédit serait conclu auprès de la banque Rapetout pour compléter les apports
de chacun des concubins.
Antoine vous demande conseil sur les modalités à suivre pour acquérir l’immeuble. Il souhaiterait
également savoir s’il a intérêt à recourir à un pacte civil de solidarité.

Après le repas, Pierre vous entraîne dans son bureau pour vous conter ses mésaventures. Il est
marié avec Nicole depuis bientôt 20 ans et les époux n’ont pas conclu de contrat de mariage. Pierre est
cadre dans une entreprise bordelaise et a un salaire mensuel de 3 000 euros. Son épouse, Nicole, est
commerçante et dispose d’un revenu mensuel d’environ 1 800 euros.

Les époux ont acquis, en 2000, un appartement à Talence qui constitue le logement de la famille.
Cet appartement a été acheté pour un montant de 150 000 euros (frais inclus). Le financement a été
assuré à hauteur de 100 000 euros par des sommes économisées par M. Haffeux avant son mariage et à
hauteur de 50 000 euros par des sommes qu’avait reçues Nicole de sa famille avant de se marier. L’acte
signé chez le notaire ne comporte aucune déclaration quant à l’origine des deniers.
En janvier 2004, à la suite du décès de son oncle Albert, Pierre Haffeux a recueilli par succession un
terrain situé près de Sarlat, d’une valeur de 50 000 euros. Le terrain étant bien placé et le climat bien
agréable –sans parler des spécialités culinaires de la région-, Pierre a décidé d’y faire construire une
maison. Pour le financement, il a eu recours à un legs particulier d’une valeur de 100 000 euros reçu de
son père. En décembre 2006, un violent orage s’abat sur le Périgord et la maison est partiellement
détruite. La compagnie d’assurance Assurance-Plus verse une somme de 110 000 euros à M. Haffeux.
Cette mésaventure conduit les époux Haffeux à vendre le terrain et la ruine pour un montant de 90 000
euros. Ils réinvestissent alors cette somme et le montant de l’indemnité d’assurance dans l’acquisition
d’une villa près d’Arcachon pour un montant de 200 000 euros. Un déclaration de remploi est alors
intervenue. Malgré son prix, la villa a imposé de multiples travaux qui ont été financés avec les
économies réalisées par Nicole Haffeux sur ses revenus professionnels. La réfection de la maison a
coûté 50 000 euros et la construction de la piscine 35 000 euros. La maison est aujourd’hui estimée à
300 000 euros. Sans la réfection, elle ne vaudrait que 255 000 euros ; sans la piscine que 260 000 euros.
L’an dernier, Pierre a souhaité se faire plaisir et a acquis une belle automobile de collection. Pour ce
faire, il a emprunté 20 000 euros à l’un de ses vieux amis. Nicole a donné son consentement écrit à cet
emprunt.
Quant à Nicole, elle a, semble-t-il, accepté de se porter caution de l’une de ses amies de classe,
Evelyne. Cette dernière a monté une échoppe de fabrication de cannelés. Malheureusement, les affaires
d’Evelyne ne semblent pas aller bien fort.
Surtout, Pierre vous avoue que son épouse Nicole entretient une liaison avec Julie, la nouvelle
vendeuse du commerce. L’amour étant aveugle, Nicole n’a pas hésité à offrir à sa maîtresse une bague
d’une valeur de 3 500 euros. A l’heure actuelle, il semblerait que le compte courant de Nicole présente un
solde débiteur de 6 000 euros.
Pierre s’inquiète et envisage très sérieusement de divorcer. Il craint en particulier la réaction des
créanciers de son épouse.
Il vous précise en particulier que son épouse avait souscrit un contrat d’assurance-vie entièrement
financé avec ses gains et salaires. Au moment de la souscription, son épouse l’avait désigné comme
bénéficiaire.
Enfin, mensuellement, était prélevée sur le compte joint des époux Haffeux une somme de
400 euros correspondant à la pension alimentaire versée au fils de Pierre issu d’une première union.

Pour renseigner Pierre, dans la perspective d’un divorce, vous procéderez à l’analyse des faits et
réaliserez toutes les opérations nécessaires à la liquidation de la communauté.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1

Durée : 3 heures

TOUS LES CODES SONT AUTORISES

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : dissertation :

Le formalisme cambiaire.

SUJET 2 : cas pratiques :

CAS N.1

La société Coopérative des Fromagers a tiré sur monsieur DE ROQUEFORT une lettre de change que
celui-ci a accepté et qui a ensuite été escomptée par la banque centrale des coopératives.
A l’échéance, monsieur DE ROQUEFORT refuse de régler le montant de l’effet, arguant d’une
compensation qu’il entend opérer avec une créance qu’il possède sur la société Coopérative des
Fromagers. Pour s’opposer à l’assignation en paiement engagée par la banque, monsieur DE
ROQUEFORT invoque la nullité de la lettre de change, soutenant que lorsqu’il l’a accepté, celle-ci ne
comportait ni la signature de la société Coopérative des Fromagers, ni la date ni le lieu de sa création.
La banque fait valoir que lorsqu’elle a pris le titre litigieux à l’escompte toutes les mentions obligatoires y
figuraient.

a) Quelle est la valeur des arguments en présence ?

b) Imaginez l’issue du procès.

CAS N.2

La société JANVIER est créancière de la société FÉVRIER. A ce titre elle cède le 28 juillet 2015 le
montant de sa créance par bordereau Dailly à la banque MARS, laquelle notifie la cession à la société
FÉVRIER le 14 septembre suivant. Puis le 3 août 2015, la société JANVIER émet sur la société
FÉVRIER qui l’accepte le 7 août une lettre de change représentative de la même créance, à échéance du
7 septembre 2015. Cette lettre de change est escomptée par la banque AVRIL le 11 août. A l’échéance, la
banque AVRIL présente la traite à la société FÉVRIER qui la règle.

La banque MARS peut-elle réclamer à la banque AVRIL le règlement de sa créance en se prévalant de


l’antériorité de son acquisition ?

CAS N.3 :

La société XXL a demandé à la société SMALLSIZE de procéder au ravalement de la façade de son


siège social. Pour rassurer sa créancière quant au bon déroulement et à la bonne exécution de cette
prestation, la société SMALLSIZE lui a remis un chèque en garantie postdaté d’un montant de 15 000 €,
que la société XXL s’est formellement engagée à ne pas mettre à l’encaissement avant l’achèvement des
travaux, c’est à dire à l‘expiration d’un délai de 3 mois.
Cet engagement est essentiel pour la société SMALLSIZE car sa situation financière est fragile, fragilité
dont la société XXL a d’ailleurs connaissance. Le solde de son compte courant est débiteur depuis
plusieurs mois et son banquier refuse de voir le débit augmenté. La société SMALLSIZE a cependant
quelques doutes sur la volonté de la société XXL de tenir son engagement.

Aussi vient-elle vous consulter pour connaître ses possibilités d’actions dans l’hypothèse où la société
XXL mettrait le chèque de garantie à l’encaissement malgré la postdate et son engagement de le
conserver trois mois.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DU TRAVAIL EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 :

En quoi la durée légale de travail constitue-t-elle une contrainte pour l’employeur ?

SUJET 2 :

Cass. soc., 27 janvier 2015, publié au bulletin

Sur le moyen relevé d'office, après avis donné aux parties en application de l'article 1015 du code de
procédure civile :

Vu le huitième alinéa du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, le principe d'égalité de


traitement et l'article 17 de l'annexe IV ingénieurs et cadres de la convention collective des transports
routiers du 21 décembre 1950 ;

Attendu que les différences de traitement entre catégories professionnelles, opérées par voie de
conventions ou d'accords collectifs négociés et signés par des organisations syndicales représentatives,
investies de la défense des droits et intérêts des salariés et à l'habilitation desquelles ces derniers
participent directement par leur vote, sont présumées justifiées de sorte qu'il appartient à celui qui les
conteste de démontrer qu'elles sont étrangères à toute considération de nature professionnelle ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X..., engagé, le 4 août 1986, en qualité de conducteur receveur par
la société Sceta transports et voyageurs aux droits de laquelle vient la société Veolia transport Rhône-
Alpes interurbain, a été licencié par lettre du 13 novembre 2009 pour inaptitude et impossibilité de
reclassement ; qu'il a saisi la juridiction prud'homale pour contester son licenciement et obtenir le
paiement d'un complément d'indemnité conventionnelle de licenciement sur le fondement des
dispositions conventionnelles applicables aux cadres ;

Attendu que pour faire droit à cette demande, l'arrêt, après avoir relevé que les dispositions de la
convention collective nationale applicable prévoyaient des modalités de calcul de l'indemnité de
licenciement plus avantageuses pour les ingénieurs et cadres que pour les ouvriers, retient que la
justification invoquée fondée sur le mécanisme du plafonnement des indemnités de chômage lequel
concerne toutes les indemnités sans distinction entre les cadres et les non-cadres et suppose une
indemnisation du chômage, ne peut suffire à justifier l'avantage ainsi concédé de façon générale à la
catégorie des cadres ;

Qu'en statuant ainsi, alors qu'il résultait de ses énonciations que la différence de traitement n'était pas
étrangère à des considérations de nature professionnelle, la cour d'appel qui n'a pas tiré les
conséquences légales de ses constatations a violé les textes et le principe susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il condamne la société Véolia à payer la somme de
10 061,82 euros à titre de solde d'indemnité conventionnelle de licenciement, l'arrêt rendu le 29 janvier
2013, entre les parties, par la cour d'appel de Riom ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les
parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour
d'appel de Limoges.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES PROPRIETES PUBLIQUES

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Sujet théorique :


La protection des activités économiques sur le domaine public

SUJET 2 : Sujet pratique (commentaire d’arrêt)

CONSEIL D’ETAT 2 novembre 2015 Communes de Neuves-Maisons

1. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond qu'à la suite du partage,
intervenu en 2007, d'une parcelle auparavant détenue par une indivision, la commune de Neuves-
Maisons est devenue propriétaire d'un immeuble situé à l'un des angles du carrefour constitué par les
deux rues principales de la commune ; que la commune ayant ensuite procédé, en 2009, à la démolition
du bâtiment, le terrain, délimité sur deux côtés par d'autres bâtiments, et sur les deux autres côtés, sans
obstacle organisé au franchissement, par les trottoirs qui bordent la voie publique, est resté vide ; que le
maire de la commune a laissé sans réponse la demande, faite en 2010, de M me B., propriétaire de l'un
des bâtiments bordant le terrain communal et y ayant un accès, tendant à ce que soient entrepris des
travaux de conservation et d'entretien de ce terrain ;

2. Considérant qu'en vertu de l'article L. 2111-14 du code général de la propriété des personnes
publiques, le domaine public routier communal comprend l'ensemble des biens appartenant à la
commune et affectés aux besoins de la circulation terrestre, à l'exception des voies ferrées ; que, selon
l'article L. 2111-2 du même code, font également partie du domaine public communal les biens de la
commune qui, concourant à l'utilisation d'un bien appartenant au domaine public, en constituent un
accessoire indissociable ;

3. Considérant qu'il ressort des énonciations de l'arrêt attaqué que, pour qualifier la parcelle litigieuse de
dépendance du domaine public communal, la cour, d'une part, après avoir relevé que cette parcelle,
propriété de la commune, était située à l'intersection de deux voies communales, dans le prolongement
des trottoirs bordant ces voies, sans obstacle majeur à la circulation des piétons, en a déduit que cette
parcelle était affectée aux besoins de la circulation terrestre ; que, s'il lui appartenait de se prononcer sur
l'existence, l'étendue et les limites du domaine public routier communal, la cour, en statuant ainsi, sans
rechercher si la commune avait affecté la parcelle en cause aux besoins de la circulation terrestre, a
commis une erreur de droit ; que la cour a, d'autre part, jugé que la parcelle litigieuse constituait
l'accessoire d'une dépendance du domaine public routier ; que, toutefois, en ne recherchant pas si cette
parcelle était indissociable du bien relevant du domaine public dont elle était supposée être l'accessoire,
la cour a méconnu les dispositions de l'article L. 2111-2 du code général de la propriété des personnes
publiques ; que, par suite et sans qu'il soit besoin d'examiner les autres moyens du pourvoi, son arrêt doit
être annulé ;

4. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de régler l'affaire au fond en application
des dispositions de l'article L. 821-2 du code de justice administrative ;

5. Considérant qu'aux termes de l'article L. 2111-1 du code général de la propriété des personnes
publiques : « Sous réserve de dispositions législatives spéciales, le domaine public d'une personne
publique [...] est constitué des biens lui appartenant qui sont soit affectés à l'usage direct du public, soit
affectés à un service public pourvu qu'en ce cas ils fassent l'objet d'un aménagement indispensable à
l'exécution des missions de ce service public » ;

6. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que si la parcelle litigieuse était accessible au public,
elle ne pouvait être regardée comme affectée par la commune aux besoins de la circulation terrestre ;
qu'ainsi, elle ne relevait pas, comme telle, en application de l'article L. 2111-14 du code général de la
propriété des personnes publiques, du domaine public routier communal ; qu'en outre, il ne ressort pas
des pièces du dossier, en dépit de la circonstance que des piétons aient pu de manière occasionnelle la
traverser pour accéder aux bâtiments mitoyens, que la commune ait affecté cette parcelle à l'usage direct
du public ; qu'elle n'a pas davantage été affectée à un service public ni fait l'objet d'un quelconque
aménagement à cette fin ; qu'elle n'entrait pas, dès lors, dans les prévisions de l'article L. 2111-1 du
même code ; que, de même, il ne ressort pas de ces pièces, notamment en raison de la configuration des
lieux, qu'elle constituait un accessoire indissociable d'un bien appartenant au domaine public de la
commune, au sens des dispositions de l'article L. 2111-2 du code ; qu'il suit de là que la parcelle litigieuse
ne constituait pas une dépendance du domaine public de la commune mais une dépendance de son
domaine privé ; que la contestation du refus du maire de prendre, à la demande d'un propriétaire riverain,
des mesures permettant la conservation et l'entretien de cette parcelle, qui n'affecte ni le périmètre, ni la
consistance du domaine privé communal, ne met en cause que des rapports de droit privé et relève donc
de la compétence des juridictions de l'ordre judiciaire ; que, par suite, il y a lieu d'annuler le jugement du
tribunal administratif de Nancy et de rejeter la demande de M me B. comme portée devant un ordre de
juridiction incompétent pour en connaître ;

7. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de M me B. la


somme de 3 000 € à verser à la commune de Neuves-Maisons ; que les dispositions des articles L. 761-1
du code de justice administrative font obstacle à ce qu'une somme soit mise à ce titre à la charge de la
commune de Neuves-Maisons qui n'est pas, dans la présente instance, la partie perdante ;

Décide :

Article 1er : L'arrêt de la cour administrative d'appel de Nancy du 10 octobre 2013 et le jugement du
tribunal administratif de Nancy du 10 juillet 2012 sont annulés.

Article 2 : Les conclusions de la demande de M me B. devant le tribunal administratif de Nancy tendant à


l'annulation de la décision implicite par laquelle le maire de la commune de Neuves-Maisons a refusé de
prendre les mesures permettant la conservation et l'entretien de la parcelle cadastrée AB 874 sont
rejetées comme portées devant un ordre de juridiction incompétent pour en connaître.

Article 3 : Mme B. versera à la commune de Neuves-Maisons une somme de 3 000 € au titre de l'article L.
761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : Les conclusions de Mme B. présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice
administrative sont rejetées.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 1

Durée : 3 heures

DOCUMENTS AUTORISES :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : sujet théorique :


« Les sanctions fiscales »

SUJET 2 : sujet pratique : Traiter les deux cas pratiques suivants

1) Cas pratique « SAS INFOTECH » (14 points) :

La SAS INFOTECH a pour objet la vente et la réparation de matériel informatique. La société relève
du régime réel normal. Elle n’a pas opté pour les débits.

Stagiaire au sein du service fiscal de la société, vous êtes chargé, après avoir rapidement envisagé
la situation de la société au regard de la TVA et étudié le traitement au regard de la TVA de chacune
des opérations suivantes, de procéder à une récapitulation des opérations en vue de l’établissement
de la déclaration de TVA afférente au mois de décembre 2015.

La déclaration du mois de novembre 2015 a fait apparaître un crédit de TVA reportable de 2560 €.

Tous les montants sont indiqués HT.

1) Le 20 décembre 2015, la facture suivante a été délivrée à un client :


- Livraison ce jour d’un ordinateur................................................................... 2 000 €
- Installation, programmation (main d’œuvre)……........................................... 500 €
La facture a fait l’objet d’un règlement global par virement bancaire du 5 janvier 2016.
2) Le 23 décembre 2015, la société a reçu un acompte d’un montant de 800 € pour la réparation d’un
ordinateur prévue le 2 janvier 2016 ; le solde sera versée au moment de la réparation.

3) Le 6 novembre 2015, la société a procédé à la réparation suivante :


- remplacement de composants …………………………............................................ 100 €
- main d’œuvre…………………................................................................................. 250 €
Le client a procédé au paiement de la facture par virement bancaire du 3 décembre 2015.

4) Le 5 décembre 2015, la société a acquis des composants électroniques auprès d’un fournisseur
établi à Angers pour un montant de 20 000 € en vue d’une revente le 19 décembre à un distributeur
établi en Allemagne. Les biens n’ont pas été acquis en franchise de taxe.

5) La société a acquis le 3 décembre auprès d’un viticulteur de la région bordelaise 150 bouteilles de
vin d’une valeur unitaire de 45 € qu’elle a offert à ses principaux clients et partenaires commerciaux à
l’occasion d’une réception donnée le 21 décembre.
Le coût de la réception organisé par une agence spécialisée dans l’événementiel s’élève à 1 400 €.
La société a acquitté les deux factures le 28 décembre 2015.

6) La société a perçu le 23 décembre 2015 une somme de 50 000 € au titre de dommages et intérêts
versés à la suite d'une action en concurrence déloyale intentée contre un concurrent qui avait plagié
son nom de domaine.

7) Le 10 décembre 2015 la société a acquis un immeuble achevé en 2001 auprès d’une société de
promotion immobilière pour un montant de 300 000 €. Une option a été exercée pour la TVA et la
société s’est engagée à revendre l’immeuble dans un délai de cinq ans.

2) Cas pratique « (6 points) :

Stagiaire dans un cabinet d’avocat, vous devez préparer une note sur le taux de TVA applicable aux
préservatifs masculins et féminins pour répondre à la demande émanant d’un fabriquant français.

A cette fin, à l’aide des textes du Code général des impôts, des documents qui vous ont aimablement
été communiqués par votre maître de stage (V. les documents reproduits en annexe), vous devez
répondre de façon claire et synthétique aux questions suivantes :

- Quels sont les taux de TVA applicables en France aux médicaments ?


- Le taux de TVA applicable selon la doctrine administrative aux préservatifs masculins et
féminins vous parait-il conforme à la directive TVA ? Vous paraît-il conforme à la loi ?
- Quelle est la portée juridique en droit français de cette doctrine administrative ?
- Quelles conséquences pourraient être tirées d’une éventuelle non-conformité de cette
doctrine administrative à la directive TVA ?
ANNEXES

Directive TVA 2006-112/CE du 28 novembre 2006 (Extraits)

Art. 98 (Extraits)
1. Les États membres peuvent appliquer soit un, soit deux taux réduits.
2. Les taux réduits s'appliquent uniquement aux livraisons de biens et aux prestations de
services des catégories figurant à l'annexe III.

ANNEXE III: LISTE DES LIVRAISONS DE BIENS ET DES PRESTATIONS DE SERVICES


POUVANT FAIRE L'OBJET DES TAUX RÉDUITS VISÉS À L'ARTICLE 98 (Extraits)
3) les produits pharmaceutiques normalement utilisés pour les soins de santé, la prévention
de maladies et le traitement à des fins médicales et vétérinaires, y compris les produits
utilisés à des fins de contraception et de protection hygiénique féminine ;

BOFiP : TVA - Liquidation - Taux - Autres biens et opérations soumis aux taux
réduits (BOI-TVA-LIQ-30-10) (Extraits)

1
Le taux réduit de 10 % s'applique : (…) aux médicaments destinés à l'usage de la médecine
humaine (sous réserve des médicaments et produits sanguins pour lesquels le taux particulier de
2,10 % trouve à s'appliquer, BOI-TVA-LIQ-40-10) ;
Le taux réduit de 5,5 % s'applique : aux préservatifs masculins et féminins ;

I. Médicaments destinés à l'usage de la médecine humaine et produits


sanguins d'origine humaine

10
En vertu de l'article 278 quater du CGI, la TVA est perçue au taux réduit de 10 %, en ce qui
concerne les opérations d'achat, d'importation, d'acquisition intracommunautaire, de vente, de
livraison, de commission, de courtage ou de façon, portant sur les préparations magistrales,
produits officinaux et médicaments ou produits pharmaceutiques destinés à l'usage de la
médecine humaine et faisant l'objet de l'autorisation de mise sur le marché prévue à l'article L.
5121-8 du code de la santé publique, qui ne sont pas visés à l'article 281 octies du CGI.

Par ailleurs, l'article 281 octies du CGI dispose que le taux particulier de 2,10 % est applicable
aux opérations portant sur :
- les préparations magistrales les médicaments officinaux et les médicaments spécialisés faisant
l'objet de l'autorisation de mise sur le marché prévue à l'article L. 5121-8 du code de la santé
publique et destinés à l'usage de la médecine humaine (ces produits sont décrits au BOI-TVA-
LIQ-40-10 au § 1 à 30) ;
- qui sont remboursables aux assurés sociaux par les organismes de sécurité sociale ou qui sont
agréés à l'usage des collectivités et divers services publics (hôpitaux, cliniques, etc.) en
application de l'article L. 5123-2 du code de la santé publique et de l'article L. 5123-3 du code
de la santé publique (BOI-TVA-LIQ-40-10).
50
Demeurent soumis au taux normal :
- les matières premières qui ne sont pas inscrites à la pharmacopée française en tant que produit
officinal (BOI-TVA-LIQ-40-10 au I-D-3 § 300) ;
- les formes pharmaceutiques telles qu'elles sont définies au BOI-TVA-LIQ-40-10 au I-D-5 §
320 ;
- les médicaments vétérinaires ainsi que les médicaments destinés à être administrés à des
animaux.

II. Préservatifs masculins et féminins

60
Le taux réduit de 5,5 % de la taxe sur la valeur ajoutée est applicable aux opérations d'achat,
d'importation, d'acquisition intracommunautaire, de vente, de livraison, de commission, de
courtage ou de façon portant sur les préservatifs masculins et féminins.
Le taux réduit s'applique en France continentale et dans les départements de la Corse.
Ce taux s'applique quel que soit le lieu de vente des préservatifs.

LPF, art. L. 80 A

Il ne sera procédé à aucun rehaussement d'impositions antérieures si la cause du rehaussement


poursuivi par l'administration est un différend sur l'interprétation par le redevable de bonne foi
du texte fiscal et s'il est démontré que l'interprétation sur laquelle est fondée la première
décision a été, à l'époque, formellement admise par l'administration.

Lorsque le redevable a appliqué un texte fiscal selon l'interprétation que l'administration avait
fait connaître par ses instructions ou circulaires publiées et qu'elle n'avait pas rapportée à la date
des opérations en cause, elle ne peut poursuivre aucun rehaussement en soutenant une
interprétation différente. Sont également opposables à l'administration, dans les mêmes
conditions, les instructions ou circulaires publiées relatives au recouvrement de l'impôt et aux
pénalités fiscales.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 1

Durée : 3 heures

LE CODE PENAL ET LE CODE DE PROCEDURE PENALE SONT AUTORISES

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation

« La causalité dans les infractions contre la vie et l’intégrité physique »

SUJET 2 : Commentez l’arrêt de la chambre criminelle de la Cour de cassation du 15 avril 2015

Sur le premier moyen de cassation, pris de la violation des articles 222-22, 222-29, 222-30, 222-44, 222-
45, 222-47 et 222-48, alinéa 1er, du code pénal, 591 à 593, 706-53-1 à 706-53-12 du code de procédure
pénale, défaut de motifs et manque de base légale, violation de la loi et contradiction de motifs ;

"en ce que l'arrêt confirmatif attaqué a déclaré M. X... coupable d'agression sexuelle sur mineure de
moins de quinze ans par une personne ayant autorité, l'a condamné à une peine de trois ans
d'emprisonnement dont une année avec sursis et a prononcé sur les intérêts civils ;

(…)

"1° ) alors qu'en retenant que M. X... aurait sollicité de Mme Y... qu'elle lui lave le sexe en se fondant sur
le témoignage du psychologue scolaire, qui n'avait pas assisté à la scène, relatant « un lavage corporel
réciproque et peut être plus du monsieur » mais aussi que « mais je crois me souvenir que Marie m'avait
déclaré », la cour d'appel s'est fondée sur un motif hypothétique équivalent à une absence de motifs ;

"2°) alors qu'en se fondant sur les déclarations de Mme Y... qui indiquait que M. X... « a réussi à lécher la
chatte, mon sexe » sans s'assurer, comme elle y était dûment invitée, de la crédibilité des dénonciations
de Mle Y... qui avait relaté au cours de la procédure l'existence d'une fellation sans même connaître la
signification de ce terme, la cour d'appel a privé sa décision de toute base légale ;

"3°) alors qu'en indiquant que la passion commune pour l'équitation aurait constitué, au sens de l'article
222-22 du code pénal, une forme de surprise « ou » de contrainte, la cour d'appel s'est prononcée par un
motif alternatif impropre à assurer la régularité de son arrêt ;
"4°) alors que la cour d'appel ne pouvait, sans se contredire, indiquer que le consentement de Mme Y...
avait été extirpé par « une forme de surprise ou de contrainte à laquelle la mineure n'a pu résister » tout
en relevant que celle-ci reconnaissait que « M. X... a compris que je me laissais faire » et « avait parfois
même pris du plaisir à certaines caresses » ;

"5°) alors qu'il y a surprise, au sens de l'article 222-22 du code pénal, lorsque la victime est, pour une
raison liée à sa situation personnelle au moment des faits, dans l'incapacité de consentir ; qu'en
déduisant l'état de surprise de la passion commune pour l'équitation qui liait M. X... et Mme Y..., la cour
d'appel a privé sa décision de toute base légale ;

"6°) alors qu'en déduisant l'état de contrainte de l'état de minorité de Mme Y..., et donc de la différence
d'âge qui la séparait de son beau-père, tandis que les faits litigieux étaient antérieurs à la loi n° 2010-121
en date du 8 février 2010, ayant consacré un nouvel article 222-22-1 dans le code pénal, d'où il résulte à
présent que « la contrainte morale peut résulter de la différence d'âge existant entre une victime mineure
et l'auteur des faits et de l'autorité de droit ou de fait que celui-ci exerce sur cette victime », la cour
d'appel a procédé à une application rétroactive d'une loi pénale de fond plus sévère et a ainsi méconnu
les principes susvisés ;

"7°) alors qu'il y a contrainte, au sens de l'article 222-22 du code pénal, lorsque la victime peut, pour une
raison liée à sa situation personnelle au moment des faits, ressentir la crainte immédiate et sérieuse de
s'exposer à un péril considérable ; qu'en déduisant l'état de contrainte de la passion commune pour
l'équitation qui liait M. X... et Mme Y..., la cour d'appel a privé sa décision de toute base légale" ;

Attendu que les énonciations de l'arrêt attaqué et du jugement qu'il confirme mettent la Cour de cassation
en mesure de s'assurer que la cour d'appel, qui, en l'état des dispositions interprétatives de l'article 222-
22-1 du code pénal, a pu, sans méconnaître le principe de non rétroactivité de la loi pénale, déduire la
contrainte morale subie par la victime, âgée de neuf ans lors de la commission des premiers faits
poursuivis, de sa différence d'âge avec le prévenu, a, sans insuffisance ni contradiction, répondu aux
chefs péremptoires des conclusions dont elle était saisie et caractérisé en tous ses éléments, tant
matériels qu'intentionnel, le délit d'agressions sexuelles aggravées dont elle a déclaré le prévenu
coupable, et a ainsi justifié l'allocation, au profit de la partie civile, de l'indemnité propre à réparer le
préjudice en découlant ;

D'où il suit que le moyen, qui revient à remettre en question l'appréciation souveraine, par les juges du
fond, des faits et circonstances de la cause, ainsi que des éléments de preuve contradictoirement
débattus, ne saurait être admis ;
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : FONCTION PUBLIQUE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Statut et contrat.

SUJET 2 : Commentaire

Conseil d'État, 11 juin 2010, Syndicat Sud RATP

Vu la requête, enregistrée le 28 octobre 2009 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, présentée


par le SYNDICAT SUD RATP, dont le siège est 5 impasse Mousset à Paris (75012) ; le SYNDICAT SUD
RATP demande au Conseil d'Etat :
1°) d'annuler pour excès de pouvoir l'instruction générale IG 529 d'octobre 2009 fixant les modalités de
participation à la grève ;
2°) de mettre à la charge de la Régie autonome des transports parisiens le versement de la somme de 2
000 euros en application de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ;
Vu les autres pièces du dossier ;
Vu la Constitution ;
Vu le code du travail ;
Vu la loi n° 63-777 du 31 juillet 1963 ;
Vu la loi n° 2007-1224 du 21 août 2007 ;
Vu l'ordonnance n° 59-151 du 7 janvier 1959 ;
Vu le décret n° 59-1091 du 23 septembre 1959 ;
Vu le code de justice administrative ;
(…)

Considérant qu'en indiquant, dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 auquel se réfère le
préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, que le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui
le réglementent, l'assemblée constituante a entendu inviter le législateur à opérer la conciliation
nécessaire entre la défense des intérêts professionnels dont la grève constitue l'une des modalités et la
sauvegarde de l'intérêt général, auquel elle peut être de nature à porter atteinte ;
Considérant, d'une part, qu'en vertu de l'article L. 2512-2 du code du travail, dont les dispositions sont
issues de l'article 3 de la loi du 31 juillet 1963 relative à certaines modalités de la grève dans les services
publics et sont applicables, selon l'article L. 2512-1, aux personnels des entreprises et des
établissements publics chargés de la gestion d'un service public, la cessation concertée du travail en cas
de grève doit être précédée d'un préavis déposé par une organisation syndicale représentative ; qu'aux
termes de l'article L. 2512-3 du même code dont les dispositions sont issues de l'article 4 de la même loi :
En cas de cessation concertée de travail des personnels mentionnés à l'article L. 2512-1, l'heure de
cessation et celle de reprise du travail ne peuvent être différentes pour les diverses catégories ou pour
les divers membres du personnel intéressé./ Sont interdits les arrêts de travail affectant par
échelonnement successif ou par roulement concerté les divers secteurs ou catégories professionnelles
d'un même établissement ou service ou les différents établissements ou services d'une même entreprise
ou d'un même organisme ;
Considérant, d'autre part, que la loi du 21 août 2007, applicable en vertu de son article 1er aux services
publics de transport terrestre régulier de voyageurs à vocation non touristique, a organisé une procédure
obligatoire de prévention des conflits dans les entreprises chargées de la gestion de ces services publics
et complété les règles applicables au dépôt des préavis ; que ses dispositions imposent aux autorités
organisatrices de transport de définir les dessertes prioritaires en cas de perturbation prévisible du trafic
résultant notamment de faits de grève et de déterminer différents niveaux de service en fonction de
l'importance de la perturbation ; qu'il appartient, en vertu de l'article 4 de cette loi, à chaque entreprise
chargée de la gestion d'un de ces services publics de transport d'élaborer un plan de transport adapté
aux priorités de desserte et aux niveaux de service définis par l'autorité organisatrice de transport, ainsi
qu'un plan d'information des usagers et de les soumettre à l'approbation de l'autorité organisatrice de
transport ; qu'en cas de carence de cette autorité, c'est au représentant de l'Etat qu'il appartient, après
mise en demeure, d'arrêter les priorités de desserte et d'approuver ce plan de transport adapté et ce plan
d'information ; qu'en vertu du I de l'article 5 de la loi du 21 août 2007, à défaut d'accord collectif de
prévisibilité du service applicable en cas de perturbation prévisible du trafic ou de grève, il incombe à
l'employeur de définir un plan de prévisibilité recensant, par métier, fonction et niveau de compétence ou
de qualification, les catégories d'agents et leurs effectifs, ainsi que les moyens matériels, indispensables
à l'exécution de chacun des niveaux de service prévus dans le plan de transport adapté aux priorités de
desserte et aux niveaux de service définis par l'autorité organisatrice de transport ; que selon le II de cet
article 5, en cas de grève, les salariés relevant des catégories d'agents indispensables à l'exécution de
chacun des niveaux de service prévus dans le plan de transport adapté informent, au plus tard quarante-
huit heures avant de participer à la grève, le chef d'entreprise ou la personne désignée par lui de leur
intention d'y participer ;
Considérant que les dispositions précitées du code du travail, qui imposent le dépôt d'un préavis avant
que les agents des services auxquels il s'appliquent ne puissent recourir à la grève et interdisent à ces
agents certaines modalités d'arrêt du travail, se bornent à opérer sur deux points particuliers la
conciliation entre la défense des intérêts des agents et la sauvegarde de l'intérêt général ; que, de même,
s'agissant des services publics de transport terrestre régulier de voyageurs à vocation non touristique, la
loi du 21 août 2007 ne traite que de points particuliers, en ce qu'elle charge les entreprises investies de la
gestion de ces services publics ainsi que les autorités organisatrices de transport de déterminer par
avance, en fonction des priorités de desserte et des moyens disponibles, les conditions d'organisation du
service dans le cas où un service complet ne peut être assuré, notamment pour cause de grève, et
impose aux agents, pour permettre cette planification, de faire connaître leur intention de cesser le travail
au moins quarante-huit heures avant de participer à la grève ; qu'il en résulte que ni les dispositions
précitées du code du travail, pour la généralité des services publics, ni celles de la loi du 21 août 2007,
pour les services publics de transport terrestre qu'elle régit, ne constituent l'ensemble de la
réglementation du droit de grève annoncée par la Constitution ;
Considérant qu'en l'absence de la complète législation annoncée par la Constitution, la reconnaissance
du droit de grève ne saurait avoir pour conséquence d'exclure les limitations qui doivent être apportées à
ce droit, comme à tout autre, en vue d'en éviter un usage abusif ou contraire aux nécessités de l'ordre
public ; qu'en l'état de la législation, il appartient ainsi aux organes chargés de la direction d'un
établissement public, agissant en vertu des pouvoirs généraux d'organisation des services placés sous
leur autorité, de déterminer les limitations qui doivent être apportées à l'exercice du droit de grève dans
l'établissement en vue d'en éviter un usage abusif ou contraire aux nécessités de l'ordre public ;
Considérant que l'instruction générale IG 529 relative aux modalités de participation à la grève à la Régie
autonome des transports parisiens (RATP) rappelle les modalités de déclaration préalable qui avaient été
préalablement fixées par l'instruction générale IG 519 et impose aux agents de la Régie qui
souhaiteraient rejoindre un mouvement de grève de le faire à l'intérieur du préavis, à n'importe quelle
prise de service mais exclusivement au début de la prise de service ;
Considérant qu'en imposant ainsi aux agents de la Régie qui entendent rejoindre une grève de le faire au
début d'une des prises de service qui leur sont assignées par les décisions déterminant l'organisation du
service, le président-directeur général de la RATP a entendu prévenir les risques de désorganisation qui
résulteraient de l'interruption du travail en cours de service par des agents décidant de rejoindre la grève
après le début de leur service ; que la limitation apportée à l'exercice du droit de grève qui en résulte est
justifiée par les nécessités du fonctionnement du service public de transport assumé par la RATP et vise
à prévenir un usage abusif du droit de grève ;
Considérant que, si les dispositions de l'article 5 de la loi du 21 août 2007, qui imposent aux agents des
services visés par cette loi de déclarer leur intention de participer à la grève au plus tard quarante-huit
heures avant de cesser le travail, n'obligent pas ces agents des services publics à commencer de faire
grève au début de la période couverte par le préavis, elles n'ont ni pour objet ni pour effet de leur
reconnaître le droit de commencer à participer à une grève à n'importe quel moment qu'ils choisissent au
cours de la période du préavis ; qu'il s'ensuit que l'instruction attaquée a pu, sans méconnaître l'article 5
de la loi du 21 août 2007, imposer aux agents de la Régie autonome des transports parisiens d'informer
la Régie de leur intention de rejoindre une grève au moins quarante-huit heures avant le début de la prise
de service qu'ils n'entendent pas assurer pour cause de grève ;
Considérant que la circonstance que la plupart des préavis déposés par les organisations syndicales
représentatives n'excèdent pas vingt-quatre heures et qu'en conséquence les agents ne pourraient, en
pratique, rejoindre une grève passé le début du service qui leur est assigné pendant la durée du préavis
est dépourvue d'incidence sur la légalité de l'instruction attaquée ;

Considérant, enfin, que les termes de l'instruction générale attaquée ne méconnaissent, en tout état de
cause, aucune des règles fixées par l'article L. 2512-3 du code du travail, qui n'a ni pour objet ni pour
effet de faire obstacle à ce que l'autorité chargée de la gestion d'un service public de transport décide,
compte tenu des nécessités de ce service, que la participation à la grève n'est possible qu'au début d'une
des prises de service ;
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que le SYNDICAT SUD RATP n'est pas fondé à
demander l'annulation de l'instruction attaquée ;
Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge du SYNDICAT SUD
RATP le versement à la Régie autonome des transports parisiens d'une somme de 3 000 euros en
application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ; que ces dispositions
font, en revanche, obstacle à ce qu'il soit fait droit aux conclusions présentées au même titre par le
SYNDICAT SUD RATP ;

DECIDE:
Article 1er : La requête du SYNDICAT SUD RATP est rejetée.
Article 2 : Le SYNDICAT SUD RATP versera une somme de 3 000 euros à la Régie autonome des
transports parisiens au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DE LA SECURITE SOCIALE EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : dissertation :

« Le système français de sécurité sociale est-il bismarckien ? »

SUJET 2 : dissertation :

« Les champs d’application du droit à la sécurité sociale »

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
Année 2015 – 2016

JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère

Epreuve de : PROCEDURE PENALE

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE PENAL ET DU CODE DE PROCEDURE PENALE EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La distinction entre enquête préliminaire et enquête de flagrance.

SUJET 2 : Commentez l’arrêt rendu par la Chambre criminelle de la Cour de cassation le 3 avril 2013
( extrait)
Cass. Crim. 3 avril 2013
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, a rendu l’arrêt suivant :
Statuant sur le pouvoi formé par :
M. Pascal X...,
contre l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de RIOM, en date du 18 décembre 2012,
qui, dans l'information suivie contre lui du chef de fraude fiscale, a prononcé sur sa demande d'annulation
de pièces de la procédure ;
Vu le mémoire produit ;
Sur le moyen unique de cassation, pris de la violation des articles 6 § 3 de la Convention européenne des
droits de l'homme, préliminaire, 591 et 593 du code de procédure pénale ;
" en ce que la chambre de l'instruction, après avoir partiellement fait droit à la requête en nullité présentée
par M. X..., a rejeté la requête pour le surplus ;
" sur la nullité de la perquisition (….) ainsi que rappelle le ministère public, il est de jurisprudence
constante que la perquisition au domicile d'une personne n'exige nullement, pour sa régularité le
placement préalable de celle-ci en garde à vue ; que ceci est d'autant plus vrai que des perquisitions
peuvent être réalisées chez des personnes qui ne sont pas impliquées dans des faits délictuels mais
chez qui des éléments de preuve peuvent être recherchés, ou même chez des victimes ou parties civiles
dont on imagine mal le placement en garde à vue ; que les termes du procès-verbal soumis à l'examen
de la cour ne font pas apparaître qu'une contrainte ait existé ; qu'il convient de rappeler que l'article 57 du
code de procédure pénale auquel renvoie l'article 95 du même code dispose, " sous réserve de ce qui est
dit à l'article 56 concernant le respect du secret professionnel et des droits de la défense, les opérations
prescrites par ledit article sont faites en présence de la personne au domicile de laquelle la perquisition a
lieu ; qu'en cas d'impossibilité, l'officier de police judiciaire aura l'obligation de l'inviter a désigner un
représentant de son choix ; qu'à défaut, l'officier de police judiciaire choisira deux témoins requis a cet
effet par lui, en dehors des personnes relevant de son autorité administrative ; que le procès-verbal de
ces opérations, dressé ainsi qu'il est dit à l'article 66, est signé par les personnes visées au présent article
; qu'au cas de refus, il en est fait mention au procès-verbal ; que M. X... a signé, sans réserve, le procès-
verbal de perquisition ; qu'il avait la possibilité à tout moment de ne plus participer à cet acte en désignant
un représentant de son choix ou en laissant l'officier de police judiciaire requérir à deux témoins ; que M.
X... ne l'a pas fait ; que l'obligation de prévenir la personne chez qui la perquisition a lieu n'est pas prévue
par le code de procédure pénale, à la différence de la notification du droit au silence en matière de garde
à vue ; qu'en effet, ces deux actes sont de nature différente ; que, dans une audition, on sollicite des
déclarations par lesquelles la personne entendue peut éventuellement s'auto incriminer ; que, lors d'une
perquisition, la personne chez qui elle a lieu a un rôle passif de témoin des recherches et saisies
réalisées ; que sa présence lui permet de vérifier, constater, reconnaître ou ne pas reconnaître la
présence des objets recherchés et découverts qui pourront ultérieurement, lors d'audition ou
d'interrogatoire, lui être opposés comme moyens de preuve ; que sa présence, lors de ces découvertes et
saisies, constitue une garantie pour la préservation de ses droits et ne saurait lui faire grief, même si la
perquisition dure longtemps ; ( ….)
" alors que, l'article 6 § 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme garantit le
droit à l'assistance d'un défenseur à toute personne ayant reçu une notification officielle des autorités
compétentes d'avoir commis une infraction pénale, dès le début de l'enquête, peu important, qu'une
contrainte soit exercée ; qu'en rejetant l'exception de nullité soulevée par le mis en examen de ce chef,
aux motifs erronés qu'aucune contrainte n'a été exercée sur lui, lorsque, dès le début de la perquisition, le
27 mars 2012, les enquêteurs ont remis à M. X..., en vue de son interrogatoire de première comparution
devant le juge d'instruction, une convocation précisant, sa mise en cause, pour des faits de fraude fiscale
et de blanchiment, et qu'ainsi, M. X..., accusé au sens de l'article 6 de la Convention européenne des
droits de l'homme, devait bénéficier des garanties attachées à ce texte, la chambre de l'instruction a
méconnu les droits de la défense du demandeur " ;
Attendu qu'il résulte de l'arrêt attaqué et des pièces de la procédure que, dans une information ouverte
contre M. X... du chef de fraude fiscale, les officiers de police judiciaire, munis d'une commission
rogatoire du juge d'instruction, ont procédé, le 27 mars 2012, à une perquisition au domicile de
l'intéressé, en présence de celui-ci et, dans le même temps, lui ont remis une " convocation à personne
mise en examen " aux fins qu'il se présente devant le magistrat instructeur à raison de sa mise en cause
pour des faits de fraude fiscale et de blanchiment ; que, mis en examen de ces chefs, le 6 avril 2012, M.
X... a présenté, le 4 octobre 2012, une requête aux fins d'annulation de pièces de la procédure, motif pris,
notamment, de ce qu'il aurait dû être placé en garde à vue, dès le début de la perquisition, pour pouvoir
bénéficier de l'assistance d'un avocat, dès lors qu'il se trouvait dans une position de contrainte, étant tenu
à la disposition des enquêteurs, et qu'il avait, du fait de la convocation qui lui avait été remise, le statut
d'accusé, au sens de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme ;
Attendu que, pour rejeter la requête, l'arrêt retient que le procès-verbal de perquisition, signé sans
réserve par M. X..., ne fait pas apparaître que la contrainte alléguée ait existé durant l'exécution de cette
mesure, que la remise de la convocation à comparaître devant le magistrat instructeur ne saurait
constituer une telle contrainte et que la présence de la personne concernée lors du déroulement de la
perquisition, alors qu'il n'est pas sollicité d'elle d'audition par laquelle elle pourrait s'incriminer, est une
garantie de ses droits ;
Attendu qu'en se déterminant ainsi, la chambre de l'instruction n'a pas méconnu le sens et la portée de
l'article 6 § 3 de la Convention européenne des droits de l'homme, dès lors que ce texte n'exige pas que
la personne ayant reçu notification officielle du fait qu'elle est suspectée d'avoir commis une infraction soit
assistée d'un avocat lorsqu'elle est présente à des actes au cours desquels elle n'est ni privée de liberté
ni entendue sur les faits qui lui sont reprochés ;
D'où il suit que le moyen doit être écarté ; Et attendu que l'arrêt est régulier en la forme ;
REJETTE le pourvoi ;
1ère SESSION

2ème SEMESTRE

MAI 2016
MATIERES EN 1 HEURE

95/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : ANALYSE DE LA POLITIQUE ETRANGERE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’une des deux questions suivantes :

QUESTION 1 : La conception réaliste de l'intérêt national.

QUESTION 2 : L'étude des leaders : trois méthodes d'analyse.

96/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS, LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Traitez le sujet suivant :

La compétence du conseil de prud’hommes.

97/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : CRIMINALISTIQUE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.

1. Parmi ces qualificatifs, lesquels correspondent à l'empreinte de ce pouce droit ?

a. Bidelte
b. Verticille en « S »
c. Monodelte
d. Verticille en « Z »
e. Boucle externe

98/367
2. Parmi ces endroits quels sont ceux où la peau peut présenter des dessins papillaires
qualifiés « boucle » ?

a. Zone interdigitale d'une paume droite.


b. Première phalange d'un pouce gauche
c. Zone thénar d'une paume gauche
d. Troisième phalange d'un médius droit
e. Zone hypothénar d'une paume droite.

3. A quelle famille des particularités de crêtes appartient l'arrêt de ligne ?

a. Les divisions
b. Les coupures
c. Les fragmentations
d. Les anneaux
e. Les îlots

4. Quel est l'acte à réaliser par le spécialiste de la police technique et scientifique, dans la
phase de fixation des lieux d'une scène d'infraction ?

a. Effectuer des prises de vues rapprochées.


b. Préserver les traces et indices.
c. Prendre des notes.
d. Réaliser une vidéo de sécurité.
e. Matérialiser les traces et indices.

5. Quelles sont les consignes à respecter par les premiers intervenants, lors de la phase de
pénétration des lieux d'une scène d'infraction ?

a. Emprunter un cheminement identique à celui vraisemblablement suivi par l'auteur.


b. Matérialiser le chemin emprunté.
c. Prendre des photographies de sécurité.
d. Emprunter un cheminement distinct de celui vraisemblablement suivi par l'auteur.
e. Matérialiser l'emplacement initial d'un objet devant être déplacé.

6. Quels sont les paramètres qui influencent la perception des odeurs dans le système
olfactif ?

a. Leur composition chimique.


b. Le degré d'hygrométrie de l'air ambiant.
c. La vitesse du vent en extérieur.
d. Leur poids moléculaire.
e. La luminosité des lieux.

7. Quelles sont les affirmations vraies ?

a. Les profils génétiques établis à partir d'ADN nucléaire sont insérés au FNAEG.
b. L'ADN mitochondrial est hérité seulement de la mère.

99/367
c. Le nombre de chromosomes chez l'être humain est de 23.
d. Les mitochondries se trouvent dans le cytoplasme des cellules.
e. Les régions non codantes de l'ADN sont amplifiées par la PCR (Réaction en Chaîne de
la Polymérase)

8. L’ADN est une molécule :

a. Composée de deux chaînes de nucléotides, strictement identiques.


b. Composée de deux chaînes de nucléotides complémentaires.
c. Portant l'information génétique.
d. Contenue dans les globules rouges.
e. Permettant de différencier les vrais jumeaux.

9. Le principe d'identification d'un revolver à partir d'une douille récupérée après le tir
repose sur :

a. L'empreinte de l'éjecteur.
b. L'empreinte du percuteur.
c. L'empreinte de l'extracteur.
d. L'empreinte de l'indicateur de chargement.
e. L'empreinte des lèvres du chargeur.

10. Quels sont les énoncés erronés ?

a. Une cartouche à balle se compose d'un projectile, d'un étui avec amorce et d'une
charge propulsive.
b. L'étui à gorge est dédié au revolver.
c. L'étui à bourrelet est dédié au pistolet automatique.
d. Le rôle de l'amorce est de communiquer le feu à la charge de poudre située dans l'étui.
e. Il existe trois sortes d'amorçage.

11. A l'origine de la définition du calibre 12, quel est le nombre de balles de plomb de même
diamètre coulées dans une livre anglaise de métal ?

a. 12.
b. 24.
c. 36.
d. 48.
e. 60.

12. Parmi ces éléments, quel est celui qui n'est pas en relation avec l'utilisation d'un pistolet
automatique ?

a. Chargeur.
b. Douille à gorge.
c. Barillet.
d. Extracteur.
e. Culasse mobile.

13. Quelles sont les consignes à respecter s'agissant des prélèvements de résidus de tir à
l'aide de tamponnoirs, suite à l'usage d'une arme de poing ?

a. Effectuer 4 prélèvements (dessus et dessous de chaque main) sur personne décédée


100/367
avant qu'elle ne soit manipulée ou déplacée.
b. Effectuer 4 prélèvements (deux pour chaque main) dans un délai inférieur à 4 heures
après les faits sur personne vivante.
c. Effectuer 2 prélèvements (un seul prélèvement pour les deux mains et un prélèvement
sur la tête) dans un délai compris entre 4 et 12 heures après les faits sur personne
vivante.
d. Aucun prélèvement sur les mains ne sera effectué dans un délai supérieur à 12 heures
après les faits sur personne vivante.
e. Dans tous les cas, saisir si possible le vêtement le plus extérieur du buste porté lors
des faits.

14. Dans la fraude documentaire, évoquer un faux semblant signifie :

a. Reproduire, grâce aux nouvelles technologies de duplication, un document


s'apparentant à un titre authentique mais dépourvu de ses sécurités.
b. Contrefaire totalement en imitant en grande série un document authentique et ses
principales sécurités.
c. Altérer volontairement un document authentique par attaque chimique ou mécanique.
d. Editer un document ayant l'apparence d'une pièce authentique, mais qui n'a aucune
existence légale.
e. Obtenir un document authentique par de fausses déclarations et/ou par la présentation
de fausses pièces justificatives.

15. Quel énoncé se rapporte au couchage iridescent ?

a. Des mini disques répartis sur le papier.


b. Des disques incorporés dans le papier.
c. La reproduction d'un motif dans le papier.
d. Un motif déposé à la surface du papier, dont la couleur change suivant l'angle de la
lumière.
e. Des fibres synthétiques incorporées dans le papier.

16. Quelles sont les espèces graphiques qui s'appliquent à cette écriture ?

a. Concave à descendante.
b. Montante.
c. Tendance au filiforme.
d. Disjointe.
e. Groupée à liée.

101/367
17. Quelles techniques de révélation de traces papillaires sont opérantes sur une surface
adhésive ?

a. Sticky side.
b. Suspension de microparticules.
c. Iode.
d. Violet de gentiane.
e. Ninhydrine.

18. Quelles sont les règles à respecter s'agissant du prélèvement et du conditionnement des
indices lors d'une enquête sur un incendie ?

a. Prélèvement des échantillons de tout matériel suspecté d'être imprégné de


combustible.
b. Recueil de ces échantillons dans des contenants non hermétiques.
c. Placement de chaque pièce dans un contenant séparé.
d. Recueil de ces échantillons dans des contenants hermétiques.
e. Séchage préalable avant remise au laboratoire de linge imbibé de substance ayant pu
servir d'accélérant.

19. Dans le cas d'une déflagration, l'examen de la scène de l'explosion portera principalement
sur laquelle de ces propositions ?

a. Recherche de la présence de gaz ou de liquides entreposés sur les lieux.


b. Recherche de la présence de débris de mèche.
c. Recherche de la présence de débris de mécanisme à retardement.
d. Recherche de la présence de traces de nitrate et de nitrite sur les objets environnants.
e. Recherche de la présence d'un détonateur.

20. Quelles sont les affirmations exactes ?

a. Il existe quatre catégories d'explosion.


b. L'explosion due à un phénomène chimique se caractérise par la surpression ou
l'éclatement des parois d'un contenant sous l'excès de pression d'une substance.
c. Une déflagration et une détonation caractérisent l'explosion due à un phénomène
chimique.
d. Un explosif est dit détonant quand l'onde explosive ne dépasse pas la vitesse d'un
kilomètre par seconde.
e. L'aspect de la scène et les effets de l'explosion guident le spécialiste vers un
phénomène physique ou chimique.

21. A propos de la typologie des violences selon l'OMS : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. elles peuvent être psychiques


b. elles peuvent être physiques
c. elles peuvent être sexuelles
d. elles peuvent être économiques
e. elles peuvent être auto-infligées

102/367
22. Concernant le syndrome du bébé secoué : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. il est statistiquement plus fréquent chez les garçons


b. il est statistiquement sous-estimé
c. il est souvent auto-infligé
d. c'est un traumatisme crânien
e. il est générateur de séquelles neurologiques

23. Concernant le diagnostic du syndrome du bébé secoué : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. les hémorragies rétiniennes sont évocatrices


b. la radiographie du crâne est indispensable
c. l'hématome extra-dural est évocateur
d. la recherche d'un processus accidentel doit être éliminée
e. il est plus fréquent chez les enfants après 18 mois

24. A propos des violences de nature sexuelle (VNS) : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. l'hymen présente de nombreuses variétés anatomiques


b. l'hymen doit toujours être examiné chez les enfants qui révèlent des VNS
c. l'examen clinique des enfants doit être fait au moins à 2 reprises car très difficile
d. les VNS sont le plus souvent le fait d'une personne inconnue de la victime
e. l'examen est toujours filmé pour les besoins de l'enquête

25. A propos de la maltraitance : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. leur détection peut être radiographique


b. le rôle des soignants scolaires est primordial pour sa détection
c. le mineur est par définition vulnérable sur le plan médico-légal
d. la notion de danger est suffisante pour dénoncer des violences faites à un mineur
e. tout citoyen doit signaler des sévices infligés à un mineur sous peine de poursuites

26. Concernant la maltraitance : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. elle ne touche que les enfants


b. elle peut justifier d'un signalement à l'agence régionale de santé (ARS)
c. un syndrome de Silverman doit être systématiquement recherché
d. les fractures diaphysaires des os longs sont typiques
e. le Conseil Général est un organe majeur de la protection de l'Enfance

27. A propos des VNS : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

103/367
a. l'examen médico-légal n'est pas toujours prioritaire
b. l'appui psychologique est toujours différé
c. la détection de sperme en intravaginal objective un viol
d. la cavité buccale n'est pas une zone cible sur le plan médico-légal
e. la pilule du lendemain peut être proposée en urgence

28. A propos des agressions sexuelles : 1 ou plusieurs


réponse(s) juste(s)

a. le viol a toujours une composante de surprise


b. la présence de sperme ne peut être objectivée que sous 48 H
c. l'absence de lésion génitale élimine de facto un viol
d. chez l'enfant, l'hymen est une zone anatomique cruciale
e. l'hymen disparait automatiquement à l'âge adulte

29. A propos de l'autopsie du nouveau-né : 1 ou plusieurs


réponse(s) juste(s)

a. une autopsie scientifique peut devenir médico-légale


b. elle associe l'analyse du placenta
c. elle peut aboutir à des analyses génétiques
d. elle peut confirmer sa viabilité
e. la macération est un bon signe de vitalité

30.A propos des morts subites inexpliquées du nourrisson : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. la position sur le ventre est conseillée


b. le tabagisme passif est un facteur de risque
c. sur le plan médico-légal il s'agit de morts non naturelles
d. elle est en augmentation en raison du réchauffement climatique
e. le décès survient parfois après une pathologie chronique connue et traitée

31.A propos de la levée de corps : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. il s'agit d'un acte médico-légal fondamental qui permet de préserver des indices précieux sur le
cadavre
b. cela permet d'orienter la procédure judiciaire en fonction des premières constatations
c. elle est souvent effectuée une fois le corps transporté à l'institut médico-légal
d. à l'issue de la levée de corps, c'est le médecin légiste qui décide de pratiquer ou non une
autopsie
e. l'examen interne du corps est préconisé pour obtenir une température centrale fiable

32. A propos des opérations thanatologiques : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. la levée de corps est indispensable si l'on souhaite évaluer le délai postmortem

104/367
b. le médecin qui pratique la levée de corps doit prendre la température corporelle
c. le médecin qui pratique la levée de corps doit prendre la température ambiante
d. le médecin qui pratique l'autopsie recherche la cause médicale du décès
e. l'autopsie scientifique ne requiert pas obligatoirement le consentement des familles

33. A propos des opérations thanatologiques : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. un fœtus a une personnalité juridique


b. un fœtus est un nouveau-né s'il a respiré au minimum une minute
c. la radiographie corps entier permet de savoir si l'enfant était viable
d. l'anatomopathologie est importante pour savoir si le fœtus a respiré ex-
utéro
e. l'homicide d'un fœtus est un néonaticide

34. A propos de la décomposition du cadavre : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. elle est dépendante de l'environnement


b. les lividités sont cruciales dans l'évaluation du délai postmortem (DPM).
c. le réchauffement du cadavre permet d'évaluer le DPM
d. le DPM est plus précis si une levée de corps a été réalisée
e. l'évaluation du DPM est dépendante de facteurs intrinsèques et extrinsèques

35. Concernant les causes médicales de décès il peut s'agir : 1 ou plusieurs réponse(s)
juste(s)

a. d'un infarctus du myocarde


b. de la grippe
c. d'un suicide
d. d'un crime
e. d'une noyade
36. Concernant l'autopsie médico-judiciaire : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. les corps sont congelés avant l'autopsie pour limiter les pertes de preuves
b. dès que la cause médicale du décès est trouvée, l'autopsie prend fin
c. des photos sont rarement prises par le médecin légiste car soumises au secret
judiciaire
d. elle peut être précédée d'un scanner médical
e. elle doit être remplacée par la VIRTOPSY supérieure en fiabilité
f. des prélèvements multi-organes peuvent la précéder

37. L'odontologie légale concerne : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. l'identification des causes médicales du décès


b. l'identification des causes médico-légales de décès
105/367
c. l'identification d'un individu à partir du système bucco-dentaire
d. l'identification des empreintes dentaires
e. l'identification des empreintes digitales

38. A propos de l'identification médico-légale : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. la recherche d'ADN est la seule méthode fiable


b. le squelette est un bon substrat scientifique
c. les méthodes odontologiques sont toujours comparatives
d. les méthodes odontologiques comparatives sont les plus chères
e. le genre d'un individu peut être déterminé à partir d'un os

39. L'identification positive d'un individu est possible grâce : 1 ou plusieurs


réponse(s) juste(s)

a. à l'identification estimative
b. à l'identification comparative
c. à l'identification médicale
d. à l'identification biologique
e. à l'identification anthropologique

40. L'identification par odontogramme : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. fait partie de l'identification comparative


b. fait partie de l'identification estimative
c. fait partie de l'identification mixte
d. nécessite des données dentaires antemortem
e. nécessite des données dentaires postmortem

106/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter les deux questions suivantes :

QUESTION 1 : L’élaboration de l’accord de conciliation.

QUESTION 2 : L’interdiction des paiements en procédure de sauvegarde.

107/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE LA PEINE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.

1 - La loi est compétente pour créer :


A – uniquement les peines criminelles
B – uniquement les peines correctionnelles
C - seulement les peines criminelles et correctionnelles
D - les peines criminelles, correctionnelles et de police

2 – En application du principe de légalité criminelle,


A – le juge peut prononcer une peine qui existe en droit positif mais qui n’est pas prévue par le
texte d’incrimination
B – le juge peut prononcer une peine prévue par le texte d’incrimination
C – le législateur doit choisir la peine qu’il va fixer dans le texte d’incrimination parmi toutes
celles prévues par la loi sans être obligé d’en fixer le quantum
D – le législateur doit prévoir une peine proportionnée à la gravité du comportement qu’elle a
vocation à réprimer.

108/367
3 – Lorsqu’un crime est passible de la réclusion criminelle à perpétuité, la cour d’assises ne
peut prononcer une peine privative de liberté inférieure à :
A – 6 mois d’emprisonnement
B – 1 an de réclusion criminelle
C - 2 ans d’emprisonnement
D – 2 ans de réclusion criminelle

4 – La mesure de sûreté est :


A – rétributive
B – préventive
C – afflictive
D - répressive

5 – Quels critères permettent à la Cour européenne des droits de l'homme de caractériser une
peine au sens de l’article 7 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ?
A – les conditions de la mesure
B – le but de la mesure
C – le fondement de la mesure
D – la procédure liée à l’exécution de la mesure

6 – Quelles sont les différents types de peines existant en droit pénal positif ?
A – les peines principales
B – les peines principales complémentaires
C – les peines complémentaires accessoires
D – les peines complémentaires obligatoires

7 – L’amende correctionnelle est d’un montant minimum de :


A – 3 000 euros
B – 3 500 euros
C – 3 750 euros
D – il n’y a pas de montant minimum.

8 – La réclusion criminelle peut être d’un maximum de :


A – 15 ans
B – 18 ans
C – 20 ans
D – 25 ans

9 – Si un condamné n’acquitte pas la totalité des jours-amende qui lui ont été infligés, il peut :
A – être placé sous surveillance judiciaire
B – faire l’objet d’une contrainte pénale
C – être incarcéré
D – être condamné à un travail d’intérêt général
10 – Quelles sont les mesures encourues lorsqu’est prononcée une contrainte pénale ?
A – un travail d’intérêt général
B – une amende

109/367
C – un stage de citoyenneté
D - une injonction de soins

11 – Quand un délit passible de 5 ans d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende a été


commis en concours avec un autre délit pour lequel sont encourus 7 ans d’emprisonnement et
10 000 euros d’amende maximum, le condamné encourt :
A - 12 ans d’emprisonnement et 25 000 euros d’amende
B – 7 ans d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende
C - 7 ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende
D - 5 ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende

12 – En matière de concours réel d’infractions,


A – les amendes de police se cumulent entre elles
B – les amendes correctionnelles et criminelles se cumulent entre elles
C - les amendes de police se cumulent avec les amendes criminelles et correctionnelles
D – les amendes ne se cumulent pas

13 – Pour résoudre un concours réel d’infractions, on considère que deux peines sont de même
nature quand :
A – elles ont le même objet
B - elles ont le même régime
C – elles ont le même domaine d’application
D – elles se ressemblent

14 – En matière de concours réel d’infractions, lorsqu’au cours d’une procédure unique, une
seule peine est prononcée :
A – elle est réputée commune aux infractions en concours dans la limite du maximum légal le
moins élevé
B - elle est réputée commune aux infractions en concours dans la limite du maximum légal le
plus élevé
C – elle est réputée commune aux infractions en concours dans la limite du maximum légal
applicable à chacune d’elles
D - elle ne sanctionne que l’infraction la plus sévèrement réprimée

15 – Quand des infractions en concours réel ont fait l’objet de poursuites séparées :
A – les peines de natures différentes s’exécutent cumulativement
B - les peines de même nature s’exécutent cumulativement
C - les peines de même nature s’exécutent dans la limite du maximum légal le plus élevé
D – le juge choisit parmi les peines prononcées celles qui seront exécutées par le condamné.

16 – Pour pouvoir bénéficier d’un sursis simple, l’auteur de l’infraction ne doit pas avoir commis
de crime ou délit de droit commun :
A – dans l’année précédant les faits
B - dans les deux ans précédant les faits
C - dans les trois ans précédant les faits
D - dans les cinq ans précédant les faits

110/367
17 – En matière criminelle et correctionnelle, un sursis simple peut assortir :
A – une amende
B – une peine de trois ans d’emprisonnement prononcée par un tribunal correctionnel
C – une peine de cinq ans d’emprisonnement prononcée par une cour d’assises
D – une peine d’emprisonnement de six ans prononcée par un tribunal correctionnel

18 – L’épreuve qui accompagne le sursis avec mise à l’épreuve est d’une durée comprise entre :
A – 6 mois et 3 ans
B – 1 an et 3 ans
C – 1 an et 4 ans
D – 3 mois et 3 ans

19 – Quand une condamnation assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve fait suite à une
première condamnation elle-même assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve, la première
condamnation est réputée non avenue si la seconde :
A – est réputée non avenue
B – est partiellement révoquée
C – est totalement révoquée
D – est déclarée non avenue

20 – Peut faire l’objet d’une conversion en sursis-TIG :


A – une peine d’emprisonnement ferme de 2 ans maximum
B – une peine d’emprisonnement d’un maximum de six mois résultant de la révocation d’un
sursis
C – une peine d’amende
D – une peine de contrainte pénale

21 – Lorsque la récidive est permanente, l’agent est en état de récidive :


A – quel que soit le délai dans lequel il est condamné pour la seconde infraction commise
B – quel que soit le délai séparant de la première condamnation la commission de la seconde
infraction
C – quelle que soit l’infraction qu’il commet
D – quand il est condamné à une peine privative de liberté perpétuelle

22 – Lorsque la récidive est spéciale, le délai de récidive est de :


A – 1 an
B – 2 ans
C – 3 ans
D – 5 ans

23 – Le placement sous surveillance électronique mobile est :


A – une mesure de sûreté

111/367
B – une peine
C – un aménagement de peine
D – une obligation de la surveillance judiciaire

24 – Parmi ces mesures, quelle(s) est/sont celle(s) qui nécessite(nt) le consentement de la


personne qui en fait l’objet ?
A – le travail d’intérêt général
B – le stage de citoyenneté
C – l’injonction de soins
D – le placement sous surveillance électronique mobile

25 – Pour être placé en rétention de sûreté, il faut avoir été condamné à un minimum de :
A – 10 ans de réclusion criminelle
B – 15 ans de réclusion criminelle
C – 15 ans de réclusion ou de détention criminelle
D – 20 ans de réclusion criminelle

26 - La juridiction de jugement qui prononce, en matière correctionnelle, une peine d’un an


d’emprisonnement à l’encontre d’un coupable peut
A - aménager la peine
B - prononcer un crédit de réduction de peine
C - prononcer un placement sous surveillance électronique
D - prononcer une libération conditionnelle

27- Qui met à l’exécution la décision prononçant une peine privative de liberté
A - le ministère public
B - le juge de l’application des peines
C - la partie civile
D - le trésor public

28- Quels sont les mécanismes de réductions de peine consacrés par le droit positif français
A - les réductions supplémentaires de peine
B - les réductions exceptionnelles de peines
C - les réductions conditionnelles de peines
D - les réductions ordinaires de peine

29 - Une personne a été condamnée, en 2016, en état de récidive légale, à une peine de deux ans
d’emprisonnement après avoir subi durant l’instruction une détention provisoire de dix mois.
Quelle est la durée effective de peine qu’elle devra purger ?
A - 14 mois
B - 9 mois
C - 11 mois
D - 16 mois

30 - Une personne a été condamnée, en récidive légale, en juin 2014 pour un délit à une peine de
10 mois d’emprisonnement. Quel est le nombre de crédits de réduction de peines auxquels elle a
pu prétendre ?
A - 50 jours
B - 1 mois
C - 1 mois et 4 jours
112/367
D - 54 jours

31- Durant l’exécution de sa peine privative de liberté, un condamné a commis une faute
disciplinaire sanctionnée par le chef de l’établissement pénitentiaire. Compte tenu de cette
sanction disciplinaire, le juge de l’application des peines
A - peut lui retirer un crédit de réduction de peine
B - doit lui retirer un crédit de réduction de peine
C - peut lui retirer une réduction supplémentaire de peine
D - peut ne pas lui retirer les réductions de peine

32 - Un condamné à une peine de réclusion criminelle à perpétuité peut prétendre


A - à un crédit de réduction de peine
B - à une réduction supplémentaire de peine
C - à une réduction du temps d’épreuve nécessaire à sa libération conditionnelle
D - à une libération conditionnelle

33- Les réductions de peine accordées à des condamnés ayant fait des révélations aux autorités
judiciaires qui ont permis de faire cesser ou d’éviter la commission d’une infraction relevant de
la criminalité organisée sont égales à
A - la moitié de la durée de la peine
B - le tiers de la durée de la peine
C - le quart de la durée de la peine
D - une durée définie par le juge dans la limite du tiers de la durée de la peine

34 - Le juge compétent pour accorder des réductions de peine à des condamnés repentis en
matière de criminalité organisée est
A - le JAP
B - le TAP
C - la juridiction de jugement
D - le parquet

35 - Une personne condamnée en 2015 en état de récidive légale peut prétendre à sa libération
conditionnelle
A - à la moitié de la durée de la peine prononcée
B - aux deux tiers de la durée de la peine prononcée
C - à la moitié de la durée de la peine à subir
D - aux deux tiers de la durée de la peine à subir

36 - Une personne condamnée en 2016 à une peine de trente ans de réclusion criminelle assortie
d’un période de sureté de 18 ans, pourra solliciter sa libération conditionnelle au bout de
A - 15 ans
B - 20 ans
C - 13 ans
D - 18 ans

37 - Au plan subjectif, quelle est l’exacte définition des conditions de recevabilité d’une
demande de libération conditionnelle
A - le condamné doit justifier 1° Soit de l'exercice d'une activité professionnelle, d'un stage ou
d'un emploi temporaire ou de leur assiduité à un enseignement ou à une formation
professionnelle ; 2° Soit de leur participation essentielle à la vie de leur famille ; 3° Soit de
la nécessité de suivre un traitement médical ; 4° Soit de leurs efforts en vue d'indemniser
leurs victimes ;
B - le condamné doit justifier de gages exceptionnels de réadaptation sociale

113/367
C - le condamné doit manifester des efforts sérieux de réadaptation sociale et justifier : 1° Soit
de l'exercice d'une activité professionnelle, d'un stage ou d'un emploi temporaire ou de leur
assiduité à un enseignement ou à une formation professionnelle ; 2° Soit de leur
participation essentielle à la vie de leur famille ; 3° Soit de la nécessité de suivre un
traitement médical ; 4° Soit de leurs efforts en vue d'indemniser leurs victimes ; 5° Soit de
leur implication dans tout autre projet sérieux d'insertion ou de réinsertion.
D - le condamné n’a pas à justifier d’un comportement particulier pour obtenir sa libération
conditionnelle

38 - Un condamné à une peine de dix ans d’emprisonnement peut prétendre à sa libération


conditionnelle s’il est parent d’un enfant de quinze ans
A - après avoir subi un temps d’épreuve égal à la moitié de la durée de sa peine
B - immédiatement
C - après avoir subi 4 années d’emprisonnement
D- après avoir subi 6 années d’emprisonnement

39 - La libération conditionnelle des personnes âgées créée par la loi du 24 novembre 2009 est
possible
A - lorsque le condamné est âgé de plus de soixante-dix ans, dès lors que l'insertion ou la
réinsertion du condamné est assurée, en particulier s'il fait l'objet d'une prise en charge
adaptée à sa situation à sa sortie de l'établissement pénitentiaire ou s'il justifie d'un
hébergement,
B - lorsque le condamné est âgé de plus de soixante-cinq ans dès lors que l'insertion ou la
réinsertion du condamné est assurée, en particulier s'il fait l'objet d'une prise en charge
adaptée à sa situation à sa sortie de l'établissement pénitentiaire ou s'il justifie d'un
hébergement,
C - à la condition que le condamné ne présente pas de risque grave de renouvellement de
l'infraction
D - à la condition que la libération ne soit pas susceptible de causer un trouble grave à l'ordre
public.

40 - Qui est compétent pour accorder une libération conditionnelle à un condamné à une peine
de 10 ans d’emprisonnement ayant encore à purger 4 années
A - le juge de l’application des peines
B - le tribunal de l’application des peines
C - la chambre de l’application des peines
D - la juridiction de jugement

41 - Le fractionnement de la peine est possible


A - pour une peine d’amende
B - pour une peine d’emprisonnement
C - pour une peine de réclusion criminelle
D - pour une peine de travail d’intérêt général

42 - En cas de fractionnement d’une peine, chaque fraction est au minimum d’une durée de
A - 2 jours
B - 5 jours
C - 8 jours
D - 10 jours

43 - La suspension médicale de peine est possible


A - pour tout condamné même purgeant une période de sûreté
B - pour tout condamné une fois la période de sûreté expirée
C - pour les condamnés ayant purgé la moitié de leur peine

114/367
D - pour les condamnés en matière correctionnelle uniquement

44 - La suspension ordinaire de peine est possible


A - pour tout condamné en matière correctionnelle et criminelle
B - pour les condamnés en matière correctionnelle uniquement
C - pour tout condamné dont la peine restant à subir est inférieure à deux ans
D - pour les condamnés pour des faits correctionnels dont la durée de la peine restant à subir
est inférieure à deux ans

45 - La suspension médicale de peine suppose que le condamné


A - soit atteint d'une pathologie engageant le pronostic vital même à long terme ou que son état
de santé physique ou mentale soit incompatible avec le maintien en détention.
B - soit atteint d'une pathologie engageant le pronostic vital et que son état de santé physique
ou mentale soit durablement incompatible avec le maintien en détention.
C - soit atteint d'une pathologie engageant le pronostic vital à court terme ou que son état de
santé physique ou mentale soit durablement incompatible avec le maintien en détention.

46 - La suspension médicale de peine relève de la compétence


A - exclusive du juge de l’application des peines
B - exclusive du tribunal de l’application des peines
C - partagée du JAP et du TAP
D - du JAP quand la peine prononcée est d’une durée inférieure ou égale à dix ans ou la peine
restant à subir est d’une durée inférieure ou égale à trois ans

47- La suspension médicale de peine


A - est limitée dans sa durée à quatre ans
B - n’est pas limitée dans sa durée
C - peut cesser à la suite d’un placement en libération conditionnelle

48 - La libération sous contrainte est


A - un aménagement de la peine
B - une modalité d’exécution d’une peine privative de liberté
C - une procédure particulière d’octroi d’une libération conditionnelle
D - une procédure particulière d’octroi d’un placement sous surveillance électronique

49 - La décision par laquelle le juge de l’application des peines accorde une libération
conditionnelle est
A - un jugement
B - une ordonnance
C - une mesure d’administration judiciaire
D – une requête

50 - La décision par laquelle le juge de l’application des peines accorde une autorisation de
sortie sous escorte est susceptible d’appel
A - devant le tribunal de l’application des peines
B - devant la chambre de l’application des peines en formation collégiale
C - devant le président de la chambre de l’application des peines
D - devant le président de la chambre des appels correctionnels

115/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

“Les déchéances du droit sur la marque.”

116/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE LA VIGNE ET DU VIN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Exercice n°1 (10 points)

Questions de cours.

Répondez de manière synthétique aux questions suivantes

Qu’est-ce qu’une interprofession ?

Quelle est la nature juridique des AOP / IGP ?

Qu’est-ce que l’usurpation d’une appellation d’origine ?

Pourquoi une marque viticole est-elle une marque spécifique ?

Exercice n°2 (5 points)

Merci d’indiquer pour les mentions figurant sur cette contre-étiquette ce qu’elles signifient et si elles
sont obligatoires ou facultatives

Exercice n°3 (5 points)

117/367
Les réponses ne doivent pas excéder 15 lignes.

1. Votre employeur négociant bordelais est confronté à une difficulté relative à un contrat de vente
de vin. Il a voulu acquérir l’entière production de 2015 d’une propriété bordelaise. Il a goûté le vin il y
a quelques mois, sur échantillon. Lors de la deuxième dégustation, à la livraison, le vin ne lui plaisait
plus. Qu’en pensez-vous ?

2. On vous demande votre avis sur une campagne de promotion, en presse écrite, sur les vins de
Madiran. Le service de communication envisage de composer la publicité de la manière suivante : un
viticulteur et son fils seraient photographiés, souriants, dans la cour de leur exploitation, bottes aux
pieds, un verre à la main. Sur une table à proximité seraient alignées quelques bouteilles et dressé un
buffet de produits du terroir. A l’arrière-plan on apercevrait de jeunes enfants jouant dans le jardin de
la propriété. Le slogan serait celui-ci : « Madiran. Le bon vin est une affaire de famille ».

Cette publicité passera-t-elle les fourches caudines de la loi Evin ?

118/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

"Le secteur public audiovisuel en France".

119/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DE L’URBANISME

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

"Le contentieux du permis de construire".

120/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES

Durée : 1 heure

L’USAGE DU CODE DE COMMERCE EST AUTORISE

Veuillez traiter les quatre points suivants :

1) Les débiteurs justiciables du droit des entreprises en difficulté.

2) Les pouvoirs de l’administrateur judiciaire.

3) L’extension de la procédure collective pour confusion des patrimoines.

4) La responsabilité pour insuffisance d’actif.

121/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT IMMOBILIER

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Les contrats de rénovation de l'immeuble. »

122/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX ET EUROPEENS

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE


(sauf dictionnaire linguistique pour les non francophones)

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La définition de l'investissement devant l'arbitre CIRDI.

SUJET 2 : Le traitement de la nation la plus favorisée.

123/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Le régime de l'occupation militaire »

124/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT PENAL DE L’ENTREPRISE

Durée : 1 heure

L’USAGE DU CODE DU COMMERCE EST AUTORISE

Répondez à la question posée en prenant bien soin de justifier votre réponse :

M. X… est le gérant de deux sociétés :

- La société ACM (Aquitaine communication mobile Services), SARL

- La société Conseil de travaux techniques dite SCOTT, SARL

De juin 2013 à Janvier 2016, il prélève une somme totale de 606 000 euros sur les comptes des
sociétés ACM et SCOTT, en partie sous forme d’espèces, en partie sous forme de virements sur des
comptes personnels ouverts pour l’occasion en Afrique.

Ces sommes sont affectées à des achats d’or et de diamants, à des investissements dans
l’extraction de minerais et à l’exploitation de terres agricoles en Afrique, domaines totalement étrangers
à l’objet social des sociétés ACM et SCOTT.

De plus, sur la même période, il fait payer par ces sociétés, des factures de jets privés, pour
des voyages dont il bénéficie personnellement. Les divers investissements litigieux sont faits par
l’intermédiaire de la société LGMX dont il assure manifestement la gestion de fait.

Toujours sur la même période, il établit des factures au nom de la société ACM à l’intention de
la société LGMX pour un montant total de 1 229 183 euros, ce qui aboutit à faire apparaître, dans la
comptabilité de la société ACM des créances fictives et à gonfler artificiellement le résultat de la société
pour les exercices 2013, 2014 et 2015. Les comptes annuels correspondants ont été régulièrement
présentés aux associés lors des AG d’approbation des comptes.

De plus, cela permet à M. X… de se verser des dividendes en 2015 sur l’exercice de 2014,
pour un montant de 130 000 euros alors que cette opération n’aurait pas été possible sans la
comptabilisation des fausses factures adressées à la société LGMX dès 2013. En effet, le bilan de
l’année 2014 aurait présenté, sinon, une perte de 372 000 euros au lieu du bénéfice de 290 000 euros.

Quelles sont les 4 qualifications pénales applicables à M. X.. ?

125/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.

Veuillez répondre aux questions suivantes :

1 - L’organisation internationale du travail


A A été créée en 1944
B Est une organisation tripartite
C Peut adopter des conventions et des recommandations

2 - Est un texte du droit de l’Union européenne


A La Charte sociale européenne
B La déclaration de Philadelphie
C La Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux

3 - Le traité de Rome
A Marque une avancée par rapport au traité CECA en matière sociale
126/367
B Vise à promouvoir l’amélioration des conditions de vie et de travail de la main d’œuvre
C Affirme que le fonctionnement du marché favorisera l’harmonisation dans le progrès des
droits du travail nationaux

4 - L’ordre juridique européen


A N’a que des compétences d’attribution
B A la compétence de la compétence
C N’a pas pu adopter de directive en matière sociale tant que des compétences sociales ne
lui ont pas été spécialement reconnues

5 - Le législateur européen est aujourd’hui compétent pour adopter des directives en vue de
rapprocher les droits nationaux en matière de
A Temps de travail
B Rémunération
C Lutte contre l’exclusion sociale

6 - Les compétences sociales de l’Union européenne


A Sont soumises au principe de subsidiarité
B Sont des compétences exclusives
C Sont soumises à la majorité qualifiée

7 - Dans les arrêts Laval et Viking, la Cour de justice de l’Union européenne


A A reconnu l’action collective comme un droit fondamental
B A dit le législateur européen compétent pour rapprocher les législations nationales en
matière d’action collective

C A jugé que l’exercice d’une action collective constituait une entrave aux libertés de
circulation

8 - Dans le cadre de la méthode ouverte de coordination


A Le législateur européen adopte des directives de coordination
B Des lignes directrices posent des priorités et des objectifs
C La commission peut engager une procédure en manquement

127/367
9 - Dans le cadre de la politique sociale, le législateur
A Ne peut légiférer sans l’accord des interlocuteurs sociaux
B Adopte exclusivement des directives
C Adopte des directives et des règlements

10 - L’harmonisation sociale au sein de l’Union européenne


A A nécessairement un caractère minimal
B N’empêche pas les Etats membres de maintenir des mesures de protection plus strictes
C Permet au droit national de déroger à une directive à condition d’être globalement plus
favorable

11 - La clause de non-régression
A Interdit aux Etats toute régression de la protection des travailleurs après qu’une directive
ait été transposée dans le droit national

B Interdit aux Etats de réduire la protection des travailleurs à l’occasion de la transposition


d’une directive
C Interdit seulement une régression du niveau globale de la protection des travailleurs

12 - La confédération européenne des syndicats


A Compte la CGT parmi ces membres fondateurs
B Regroupe des confédérations réparties exclusivement dans les 28 Etats membres
C A été créée en 1973

13 - Le dialogue social européen


A S’est développé hors cadre institutionnel à l’occasion des rencontres de Val Duchesse
B S’est inspiré du dialogue social prévu par le code du travail français
C A été introduit dans le traité par l’Acte unique européen

14 - En vertu des dispositions du Traité sur le dialogue social, les interlocuteurs sociaux

A Ont la possibilité de s’opposer à l’adoption d’une directive en matière sociale


B Doivent être consultés avant l’adoption d’une directive en matière sociale
C Peuvent imposer la tenue de négociation en lieu et place du projet de la Commission

128/367
15 - L’accord collectif conclu dans le cadre du dialogue social
A N’est valable que si les syndicats et organisations patronales remplissent les conditions
de représentativité posées par la Commission
B Est impératif et a un effet erga omnes
C Peut être mis en œuvre par des négociations collectives nationales

16 - La reprise de l’accord collectif conclu dans le cadre du dialogue social par une directive

A N’est possible que si les signataires de l’accord en font la demande conjointe


B Est conditionné à un vote du parlement européen
C Permet à la commission d’amender le contenu de l’accord

17 - Les organisations patronales signataires ont une représentativité suffisante pour que
l’accord soit repris dans une directive

A Si elles ont fait la preuve de leur influence au niveau européen


B Si elles sont reconnues par l’autre partie à la négociation collective
C Si elles ont fait preuve de leur représentativité cumulée

18 - La conclusion d’accords collectifs européens


A A été encouragée par la Commission européenne
B Est soumise à des conditions de validité définies par le droit de l’Union européenne
C Est possible en dehors des compétences sociales de l’Union européenne

19 - Le droit à l’information et à la consultation


A Est un droit fondamental garanti par la Charte des droits fondamentaux de l’Union
européenne
B Impose aux Etats membres de prévoir une représentation élue dans le droit national dans
les établissements de plus de 20 salariés
C Peut imposer une consultation en vue d’aboutir à un accord

20 - Un comité d’entreprise européen


A Doit être mis en place dès lors qu’une entreprise possède des établissements sur le
territoire d’au moins deux Etats membres
B Fait l’objet d’une négociation dans le cadre d’un groupe spécial de négociation
C Est une institution élue par les représentants nationaux des travailleurs

21 - La règle de conflit

129/367
A Désigne la loi applicable
B Désigne la règle matérielle applicable
C Peut désigner une loi étrangère

22 - La Convention de Rome
A Régit les contrats conclus depuis 1991
B Régit les contrats conclus entre avril 1991 et le 18/12/2008
C N’est plus applicable

23 - La loi qui régit le contrat de travail international


A Doit être choisie par les parties
B Peut être choisie par les parties
C Peut ne pas être choisie par les parties

24 - La loi d’autonomie peut être limitée


A Par les lois de police
B Par les dispositions protectrices de la loi du lieu d’embauche
C Ne peut être limitée

25 - La loi d‘autonomie
A Doit être expresse
B Peut-être implicite mais certaine
C Peut se détecter par les éléments issus du contrat de travail

26 - Le salarié sédentaire dont le contrat international ne définit pas la loi applicable peut se voir
appliquer selon les règles de conflit du règlement 593/2008

A La loi du lieu de travail habituel


B La loi du lieu d’embauche
C La loi objective

27 - La loi des liens étroits


A Est subsidiaire
B Doit être plus favorable
C Peut écarter la loi du lieu d’exécution habituel

28 - Les dispositions impératives au sens du règlement 593/2008


A Protègent des catégories particulières de personnes
B Sont synonymes de lois de police

130/367
C Sont plus favorables au salarié

29 - La loi de police
A S’impose au contrat de travail
B Nécessite une règle de conflit de lois
C Vise à régir les relations économiques sociales et politiques d’un pays

30 - L’exception d’ordre public


A Peut être invoquée lors de toute contestation de loi applicable au contrat
B Ne peut être invoquée que vis-à-vis de la loi étrangère
C Ne peut être invoquée que si elle est plus favorable

31 - Le détachement temporaire en droit du travail


A Doit être limité à 5 ans
B N’a pas d’incidence sur la loi applicable au contrat de travail
C Est défini par une volonté de retour

32 - Dans le cadre de la prestation de service, le salarié détaché


A Doit avoir un contrat avec l’entreprise utilisatrice
B Doit avoir un contrat avec le prestataire de service
C Peut avoir un contrat avec les deux employeurs

33 - La directive 96/71 définit le noyau dur de dispositions impératives suivantes


A Congés annuels
B Règles de licenciement
C Egalité de traitement

34 - L’article L. 1231-5 du Code du travail


A Permet le rapatriement et le reclassement du salarié muté dans une société étrangère et dont la
filiale est en France

B Permet de rapatriement de la famille du salarié


C Permet le reclassement sur un poste équivalent à celui qu’occupait antérieurement le salarié

35 - Si un travailleur français travaille et réside de manière habituelle en Allemagne pour une entreprise
espagnole

A Les tribunaux allemands seront compétents au titre du règlement 1215/2012


B Les tribunaux français pourront être compétents au titre du règlement 1215/2012
131/367
C Les tribunaux français pourront être compétents au titre de l’article 14 du Code civil

36 - Si le travailleur français travaille et réside en Suisse


A Les tribunaux français seront compétents au titre de l’article 14 du Code civil
B Les juridictions suisses au titre de la Convention de Lugano
C Les tribunaux français au titre du règlement 44/2001

37 - La clause attributive de juridiction insérée dans un contrat de travail international


A N’est pas opposable au salarié si les juridictions françaises sont compétentes sur le fondement
des règles de compétence du Règlement 1215/2012
B Est valable à la condition qu’elle ouvre plusieurs possibilités pour le salarié en vertu du Code du
travail français

C Peut être négociée après l’ouverture du différend avec l’employeur selon le règlement 1215/2012

38 - La convention de Lugano
A A été signée en Suisse
B Détermine les règles de compétence des tribunaux entre les Etats de l’AELE et les Etats de l’UE
C Est conforme en tous points au règlement communautaire 1215/2012

39 - Le détachement au sens du droit de la sécurité sociale internationale


A Permet le maintien du salarié dans le régime français de sécurité sociale
B Doit maintenir un lien de subordination avec l’employeur d’origine
C Ne peut durer que 6 ans

40 - La coordination des systèmes de sécurité sociale implique


A Une unicité de la législation fondée sur la loi du lieu de travail habituel
B De renégocier les périodes d’assurance dans les systèmes antérieurs dès que l’on change de lieu
d’emploi
C Inclut nécessairement l’aide sociale

132/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT SPECIAL DES SOCIETES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

"Cession et transmission des parts sociales de société civile".

133/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Le sujet comportant deux formes différentes (QCM et question à rédiger), l’étudiant


devra rendre une copie d’examen ainsi qu’une fiche optique ; les étiquettes codes-
barres des étudiants devront être collées sur les deux documents.

Répondez à toutes les questions (questions A et B) :

A - Questions à choix multiples :

Modalités :
- cochez les bonnes réponses ;
- plusieurs bonnes réponses sont possibles pour chaque question ;
- ne cocher que les réponses dont vous êtes sûrs, les mauvaises réponses font perdre des
points.

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.

1. Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui définissent une grande puissance ?
a. Une diplomatie active
b. Une position particulière dans les organisations internationales
c. La capacité à porter une vision organisatrice de l’ordre international
d. Une puissance industrielle et commerciale
e. Des capacités de destruction massive et planétaire
2. Parmi les Etats suivants, quels sont ceux encore qualifiés aujourd’hui d’« Etats voyous » ?
a. La Corée du nord
b. L’Irak de Saddam Hussein
134/367
c. Le Pakistan
d. La Syrie
e. La Libye

3. Les OIG
a. ne possèdent pas la personnalité juridique internationale
b. relèvent du fédéralisme international
c. sont apparues avec la Société des Nations
d. interviennent de plus en plus dans les affaires politiques internes des pays
e. ont une fonction symbolique unificatrice dans l’ordre international

4. Les ONG
a. possèdent la personnalité juridique internationale
b. sont mentionnées pour la première fois dans la Charte de la SDN
c. sont financées pour l’essentiel par leurs adhérents
d. jouent un rôle complémentaire des autres acteurs sur le terrain
e. sont des acteurs uniquement contestataires du système international

5. Quelles sont les premières ONG apparues au cours du XIX e siècle ?


a. Les ONG humanitaires
b. Les ONG de défense des droits de l’homme
c. Les Commissions fluviales et les Unions administratives
d. Les ONG environnementales
e. Les ONG de lutte contre la faim et/ou la misère

6. Les multinationales
a. ont un impact fort sur les économies nationales
b. sont estimées à plus de 63 000 firmes au début du XXe siècle
c. menacent la souveraineté des Etats par leur flexibilité
d. sont faiblement dépendantes de leur image
e. exercent une influence à travers la « diplomatie triangulaire »

7. La criminalité internationale organisée


a. est aujourd’hui à l’ordre du jour prioritairement des relations internationales
b. est définie dans la Convention de Mérina
c. s’appuie sur des phénomènes de diaspora
d. possède un produit global estimé de l’ordre de 1 000 milliards d’euros annuels
e. la lutte anti-criminalité demeure de la responsabilité des États, malgré la mise en place
d’une série d’outils juridiques et institutionnels internationaux

8. Depuis 1945, les guerres interétatiques se caractérisent par les tendances suivantes :
a. une participation plus faible des puissances moyennes
b. une inversion du rapport entre guerres interétatiques et guerres infraétatiques
c. une place plus importante du nombre de guerres d’intervention dans des conflits
infraétatiques
d. la disparition de la guerre dans des régions entières de la planète
e. une diminution du nombre de victimes civiles

9. Les « conflits de basse intensité » :


a. sont moins meurtriers que les conflits interétatiques
b. ont une portée politique plus importante que les conflits interétatiques
c. opposent des armées entre eux
d. se déroulent généralement dans des régions moins développées

135/367
e. ont une faible puissance de feu

10. Les armes de destruction massive (ADM) : le cas du nucléaire


a. Les ADM sont complémentaires des armes classiques
b. La prolifération horizontale signifie l’augmentation du nombre d’Etats détenteurs de
l’arme nucléaire
c. Le TNP lutte contre la prolifération horizontale et la prolifération verticale
d. Le TNP a été prolongé pour 25 ans en 1995
e. Il existe un consensus sur la prolifération nucléaire comme menace à la paix et à la
sécurité internationales

B - Question de cours :

Répondez à la question suivante :

Présentez le Soft Power. Donnez des exemples.

136/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : HISTOIRE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : l’émergence du droit moral dans la jurisprudence française au XIX e siècle.

SUJET 2 : commentez le texte suivant :

Déclaration du Roy, concernant les privilèges en fait de commerce du 24 décembre 1762

Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre. A tous ceux qui ces présentes lettres
verront, salut. Les privilèges en fait de commerce, qui ont pour objet de récompenser l’industrie des
inventeurs, ou d’exciter celle qui languissait dans une concurrence sans émulation, n’ont pas toujours le
succès qu’on en peut attendre, soit parce que ces privilèges, accordés pour des temps illimités,
semblent plutôt être un patrimoine héréditaire qu’une récompense personnelle à l’inventeur, soit parce
que le privilège peut être souvent cédé à des personnes qui n’ont pas la capacité requise, soit enfin
parce que les enfants successeurs et ayant-cause du privilégié, appelés par la loi à la jouissance du
privilège, négligent d’acquérir les talents nécessaires ; le défaut d’exercice de ces privilèges peut avoir
aussi d’autant plus d’inconvénients, qu’ils gênent la liberté, sans fournir au public les ressources qu’il en
doit attendre ; enfin le défaut de publicité des titres du privilège, donne souvent lieu au privilégié de
l’étendre et de gêner abusivement l’industrie et le travail de nos sujets.

(…)

137/367
Article 1er. Tous les privilèges en fait de commerce, qui ont été ou seront accordés à des
particuliers, soit en leur nom seul, soit en leur nom et compagnie, pour des temps fixes et limités, seront
exécutés selon leur forme et teneur, jusqu’au terme fixé par les titres de concession d’iceux.

Article II. Tous lesdits privilèges qui ont été ou seraient dans la suite accordés indéfiniment et
sans terme, seront et demeureront fixés et réduits au terme de quinze années de jouissance, à compter
du titre de concession (…).

Article IV. Pourra le privilégié céder pendant sa vie l’exercice de son privilège à ses enfants ou
petits-enfants ; mais ne pourra le céder à d’autres, sans y être par nous spécialement autorisé.

Article V. En cas du décès du privilégié pendant la durée de son privilège, les héritiers directs
ou collatéraux, légataires universels, particuliers ou autres ayant causes, ne pourront succéder auxdits
privilèges, sans avoir obtenu de nous une confirmation, après avoir justifié de leur capacité (…).

Article VI. Tous les privilèges, dont les concessionnaires ont inutilement tenté le succès, ou dont
ils auront négligé l’usage et l’exercice pendant le cours d’une année (…) seront et demeureront nuls et
révoqués (…).

138/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT PENAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.

Modalités : Pour chaque question, il peut y avoir une ou plusieurs propositions correctes.
L'ensemble des bonnes coches à chaque question vaut 1 /20 . Toute mauvaise coche à une
question vaut 0/20 à la question.
Il est donc conseillé aux étudiants de ne cocher que les réponses dont ils sont sûrs.
1 Le terme pénal
a) S’épanouit surtout sous la Révolution avec le nouveau code pénal
b) Est relatif, au XIXe siècle, à tout ce qui se rapporte à la procédure
c) L’emporte notamment en 1958 lorsque le code de procédure pénale remplace le code
d’instruction criminelle

2 La justice criminelle à l’époque des Monarchies franques


a) Concerne la période du Ve au IXe siècle
b) Le tribunal du comté est le tribunal de droit commun du Ve au IX e siècle
c) Les modes irrationnels de preuve dominent
d) Les sanctions sont régies par les lois germaniques qui prévoient exclusivement des
chatiments

3 L’appel en matière criminelle


a) Etait admis sans restriction par le droit romain
b) Est admis au XIVe siècle contre les sentences interlocutoires qui condamnent à la question
préparatoire
c) Est devenu de droit au XVe siècle sous l’influence du parlement de Paris

139/367
d) Disparaît sous la Révolution et ne réapparaît qu’en 2000

4 Les modes de preuve irrationnels


a) s’imposent à l’époque des Monarchies franques
b) sont dominés par le duel judiciaire dès le Ve siècle
c) Sont interdits en matière criminelle par Saint Louis qui remplace le duel judiciaire par une
procédure d’enquête en 1358

5 La procédure inquisitoire
a) S’impose à l’extrême fin du XIIe au sein des cours d’église qui s’inspirent de la procédure
extraordinaire suivie à Rome
b) Accorde le plus grand rôle au juge et une moindre place à la défense
c) S’impose lorsque le procès est jugé à l’extraordinaire

6 Quand peut-on parler de preuve pleine du XIIIe au XVe siècle ?


a) Quand il y a aveu conforté par des indices
b) Quand il y a deux témoins irréprochables
c) Quand il y a 1 témoin et des indices graves
d) Quand il existe un écrit

7 la question préparatoire
a) Se généralise au Au XIVe s
b) Se généralise au Au XVe s
c) Peut être ordonnée dans tous les cas de crime dès lors qu’il existe de graves présomptions de
culpabilté
d) Est abolie sous la Révolution

8 Selon l’ordonnance de 1670, dans quel cas l’appel est-il de droit (obligatoire) ?
a) Lorsqu’un jugement interlocutoire ordonne la question
b) Lorsqu’une sentence définitive condamne à une peine corporelle
c) Lorsqu’une sentence définitive condamne à une peine afflictive

9 Sous la Révolution
a) La loi des 15 et 18 février 1791 réorganise les juridictions civiles et pénales
b) Loi des 27août-1er septembre 1789 crée le Tribunal de cassation
c) Les crimes sont jugés par le tribunal criminel siégeant au chef-lieu du département
d) La prison devient une peine pénale
e) L’ordre des avocats réapparaît
f) Les juges sont élus

10 Quelles peines figurent dans le code pénal de 1791 ?


a) Des peines fixes pour les crimes, les délits et les contraventions
b) Des peines temporaires (sauf peine de mort et déportation perpétuelle)
c) La peine de la gêne
d) La marque au fer rouge pour le parricide
e) Le fouet

11 Dans l’ordonnance de 1670, au terme de l’information, si le juge décide que le procès


sera jugé à l’extraordinaire
a) Il procède au récolement
b) Il procède à la confrontation
c) Tous les interrogatoires se font sur la sellette

12 Qui, sous l’Ancien Régime, a un rôle prépondérant dans la détermination des


incriminations et la répression des infractions ?
a) La législation royale
140/367
b) La jurisprudence des parlements
c) La doctrine

13 Les gens du roi


a) Comprennent les avocats et les procureurs du roi
b) Jouent un rôle essentiel dans le procès civil
c) Sont au service exclusif du roi au sein des tribunaux royaux au début du XIVe siècle

14 L’inquisition
a) Apparaît au XIIIe siècle
b) Relève d’abord de la compétence des évêques et des archevêques
c) Les inquisiteurs appliquent les principes de la procédure inquisitoire

15 Relèvent de la justice retenue


a) Les lettres de cachet
b) Les maîtrises des eaux et forêts
c) La justice par commissaire
d) La justice rendue par le Conseil d’Etat privé

16 Les transformations de la procédure sous l’Ancien Régime


a) Sont d’abord le fait de la pratique
b) Les règles de procédure sont fixées par les ordonnances royales à partir du XIIIe siècle
c) Le texte fondamental en la matière est l’ordonnance criminelle de 1670

17 Quelle organisation des tribunaux pénaux instituent les ordonnances de 1958 ?


a) Le tribunal de police, situé au chef-lieu du canton est présidé par le juge de paix
b) Les délits sont jugés en audience correctionnelle par le tribunal de première instance
c) Le tribunal de police est une juridiction à juge unique qui siège au tribunal d’instance
d) Les délits sont jugés en audience correctionnelle per le tribunal de grande instance
e) Les appels en matière correctionnelle sont portés auprès de la chambre des appels
correctionnels de la cour d’appel

18 Les réformes de l’organisation des tribunaux pénaux depuis la Révolution


a) Sont rares
b) Sont très fréquentes
c) Se sont surtout succédées à partir des années 20

19 La procédure criminelle sous la Révolution


a) La police mène l’instruction
b) Au terme de l’instruction, c’est un jury d’accusation, composé de citoyens, qui décide si les
charges sont suffisantes pour traduire l’inculpé devant un tribunal
c) La cour d’assises a compétence pour juger les crimes

20 Parmi les principes directeurs de la réforme des juridictions pénale menée en 1808-1810
a) L’unité des juridictions civiles et pénales
b) Principe du double degré de juridiction
c) Principe de séparation des fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement

141/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez répondre aux deux questions suivantes :

QUESTION 1 : pays nordiques :

« Les facteurs expliquant les positions des pays nordiques vis-à-vis de l'Europe. »

QUESTION 2 :
« La Cour suprême des Etats-Unis »

142/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : LES SYSTEMES POLITIQUES DE L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, deux des trois sujets suivants :

SUJET 1 : Les causes et les effets du renouveau du Parlement dans les régimes politiques d'Europe
centrale et orientale après 1989.

SUJET 2 : La désignation du Chef de l'Etat dans les PECO.

SUJET 3 : Les caractéristiques actuelles des partis politiques dans les PECO.

143/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : MARCHE INTERIEUR

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Le travailleur.

SUJET 2 : Keck et Mithouard.

144/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1ère session – 2ème semestre

Epreuve de : PROCEDURE CIVILE

Durée : 1 heure

L’USAGE DU CODE DE PROCEDURE CIVILE N’EST PAS AUTORISÉ

Répondez aux questions suivantes :

1) Qu’est-ce qu’une assignation ? Quelles en sont les exigences formelles ? (5 points)

2) Qu’est-ce que la récusation d’un magistrat ? (5 points)

3) A quelles conditions le jugement dispose-t-il de la force exécutoire ? (5 points)

4) Citez un cas d’ouverture à cassation ? (5 points)

145/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : SYSTEMES POLITIQUES AFRICAINS

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Traiter les deux questions suivantes:

1 - Les caractéristiques du sultanisme.

2 - Les défis des élections dans les processus démocratiques.

146/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : TECHNIQUES D’ENQUETE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : « L'observation en sciences sociales ».

SUJET 2 : « L'utilisation des archives ».

147/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
CENTRE DE BORDEAUX

1ère année de Master en droit


Année Universitaire 2015 - 2016

1ère SESSION – 2nd SEMESTRE

M A I 2 0 1 6

Epreuve de : VOIES D’EXECUTION

Durée de l’épreuve : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N’EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE À CHOIX MULTIPLE :


1 - POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : Fiche optique, utilisez un stylo bille ou une
pointe feutre de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2 - IMPORTANT : Si vous désirez MODIFIER votre 1ère réponse, ne raturez pas,
indiquez seulement votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.

TRES IMPORTANT
N’oubliez pas de COLLER votre
NUMÉRO D’ANONYMAT
(surtout pas votre nom)
en HAUT À DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de la restituer.

Remarques préliminaires : Pour chaque question, il convient de cocher une ou
plusieurs réponses afin de compléter le début de la phrase et que cette
dernière soit correcte. Il y a au moins une réponse à cocher par question.
Chaque question attribuera 1 point si toutes les réponses correctes ont été
cochées et si aucune réponse incorrecte n’a été cochée. Si une réponse fausse
est cochée ou si une bonne réponse n’est pas cochée, la note de 0 sera
attribuée à la question. Il est donc conseiller de prendre le temps de bien
réfléchir avant de répondre
1. Le juge de l’exécution

a) est toujours un magistrat du TGI


148/367
b) est toujours un magistrat du TI
c) est exclusivement compétent pour autoriser une mesure conservatoire
d) statut à juge unique
e) est une fonction légalement confiée au président du Tribunal de grande instance

2. La procédure de saisie-attribution

a) opère un transfert de propriété immédiat de la créance saisie


b) donne droit à un paiement immédiat de la créance saisie
c) opère un transfert de propriété différé de la créance saisie
d) donne droit à un paiement différé de la créance saisie
e) peut-être mise en œuvre pour saisir toutes les créances de somme d’argent

3. La saisie-vente immobilière

a) est une procédure de saisie judiciaire


b) est une procédure de saisie judiciaire qui relève de la compétence exclusive du JEX
c) ne permet pas au créancier de fixer lui-même le prix de vente de l’immeuble
d) donne nécessairement lieu à la vente forcée de l’immeuble saisi
e) donne potentiellement lieu à la vente forcée des meubles saisis

4. La vente amiable d’un bien saisi

a) est le principe en matière de saisie vente immobilière


b) est le principe en matière de saisie vente mobilière
c) a le même régime juridique que la vente volontaire
d) doit être autorisée par le juge en toute matière
e) doit être autorisée par le juge en matière immobilière

5. L’huissier de justice

a) est un professionnel libéral et un officier ministériel


b) est un auxiliaire de justice
c) est un fonctionnaire
d) dispose d’un monopole de principe dans la mise en œuvre des procédures d’exécution
e) peut déléguer à son clerc la mise en œuvre de toute procédure d’exécution

6. Une saisie conservatoire

a) peut être mise en œuvre sur toute créance de somme d’argent


b) peut être mise en œuvre sur un immeuble
c) peut être mise en œuvre sur un meuble corporel
d) suppose par principe l’autorisation préalable d’un juge
e) suppose toujours de caractériser un risque d’inexécution de son obligation par le débiteur

7. La vente d’amiable d’un immeuble peut être demandée par le débiteur

a) pendant l’audience d’orientation


b) avant l’audience d’orientation
c) à tout moment de la procédure

149/367
d) à tout moment de la procédure avant la vente du bien
e) jamais

8. L’avis à tiers détenteur

a) est un mode de recouvrement forcée des créances fiscales


b) est un mode de recouvrement conservatoire des créances fiscales
c) est un acte d’huissier de justice
d) a pour objet la saisie d’une créance de somme d’argent
e) a un effet attributif de propriété de la créance saisie

9. L’administration fiscale

a) peut se délivrer un titre exécutoire à elle-même en toute matière


b) dispose d’une procédure de saisie particulière des créances
c) peut procéder au recouvrement des pensions alimentaires sous certaines conditions
d) ne peut jamais se délivrer à elle-même un titre exécutoire
e) dispose d’une procédure de saisie particulière des immeubles

10. Le juge de l’exécution

a) peut statuer sur la validité de tous les titres exécutoires


b) peut statuer sur la validité des seuls titres exécutoire intangibles
c) ne peut jamais statuer sur la validité d’un titre exécutoire
d) ne peut pas statuer sur la validité d’un titre exécutoire intangible
e) peut statuer sur la validité d’un titre exécutoire non intangible mais uniquement lorsque la
procédure d’exécution est déjà mise en œuvre

11. La compétence matérielle du juge de l’exécution

a) est exclusive pour les chefs de compétence qui lui sont attribués par les textes
b) est non-exclusive pour les chefs de compétence qui lui sont attribués par les textes
c) lui impose de se déclarer incompétent s’il est saisi d’une demande qui ne relève pas de sa
compétence
d) lui permet de se déclarer incompétent s’il est saisi d’une demande qui ne relève pas de sa
compétence
e) impose à tout autre juge de se déclarer incompétent s’il est saisi d’une demande qui
relève de la compétence du juge de l’exécution

12. Le concours de la force publique

a) doit être demandé au juge de l’exécution


b) suppose que l’huissier de justice soit dans l’impossibilité de procéder seul à la mesure
d’exécution
c) suppose que l’huissier de justice ait accompli des diligences afin de tenter de procéder
seul à la mesure d’exécution
d) doit être demandée par l’huissier de justice en sa qualité de mandataire
e) peut être demandé directement par le créancier lorsque l’huissier se heurte à une
impossibilité

150/367
13. Le concours de la force publique

a) doit être refusé lorsque le créancier ne dispose pas d’un titre exécutoire
b) doit être accepté lorsque toutes les conditions de son octroi sont réunies
c) peut être accepté lorsque toutes les conditions de son octroi sont réunies
d) peut être refusé lorsque toutes les conditions de son octroi ne sont pas réunies
e) peut être refusé lorsque toutes les conditions de son octroi sont réunies

14. Le concours de la force publique

a) protège le droit à l’exécution forcée du créancier


b) protège les droits fondamentaux du débiteur
c) doit toujours être accordé pour que l’huissier pénètre dans un lieu d’habitation en
l’absence de son occupant
d) doit parfois être accordé pour que l’huissier pénètre dans un lieu d’habitation en l’absence
de son occupant
e) fait l’objet d’une procédure contrôlée par le juge administratif

15. La créance objet de la saisie attribution

a) doit être certaine, liquide et exigible


b) peut être certaine, liquide et exigible
c) doit être une créance de somme d’argent
d) peut être une créance de somme d’argent
e) fera l’objet d’un partage entre tous les créanciers saisissants

16. Une décision de justice est un titre exécutoire

a) dès qu’elle est rendue par le juge


b) dès qu’elle acquiert l’autorité de la chose jugée
c) dès qu’elle acquiert la force de chose jugée
d) à la condition qu’elle soit régulièrement notifiée au débiteur
e) uniquement s’il ne s’agit pas d’une décision provisoire

17. Le Ministère public

a) peut toujours se substituer à l’huissier pour mettre en œuvre n’importe quelle saisie
b) peut enjoindre l’huissier de justice d’instrumenter
c) peut procéder à l’exécution forcée mais uniquement lorsque la loi le prévoit
d) exerce un contrôle préalable de la validité de la procédure de recouvrement public des
pensions alimentaires
e) exerce un contrôle préalable de l’opportunité de la procédure de recouvrement public des
créances alimentaires

18. La saisie des rémunérations du travail

a) relève de la compétence exclusive du juge de l’exécution


b) relève de la compétence non exclusive du juge de l’exécution
c) ne relève pas de la compétence du juge de l’exécution
d) relève de la compétence exclusive du Conseil des prud’hommes
151/367
e) relève de la compétence non exclusive du Conseil des prud’hommes

19. La saisie des rémunérations du travail

a) a pour objet une créance de somme d’argent


b) est une saisie attribution spéciale
c) est réglementée par le Code du travail
d) suppose une conciliation préalable entre l’employeur et le créancier
e) peut avoir pour objet la totalité de la créance salariale
20. En matière de saisie attribution, le tiers requis

a) est soumis à une obligation de déclaration qui doit être réalisée sur le champ
b) doit être condamné à payer les causes de la saisie en cas de déclaration inexacte
c) peut être condamné à payer les causes de la saisie en cas de déclaration inexacte
d) peut être condamné à des dommages et intérêt en cas de déclaration inexacte
e) doit être condamné à payer les causes de la saisie en cas d’absence de déclaration

152/367
MATIERES EN 3 HEURES

153/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
ère
1 session – 2ème semestre

Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS ET LITIGES EN DROIT DU TRAVAL

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DU TRAVAIL EST AUTORISE


(Editeur au choix de l’étudiant).

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation :

Faut-il renforcer les modes de règlement amiable des litiges individuels entre salariés
et employeurs ?

SUJET 2 : Commentez le document suivant.

Cass. soc. 25 nov. 2015, n°14-20.527

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... a été engagé le 1er juillet 2003 par la
société La Corbeille bleue pour occuper en dernier lieu les fonctions de chauffeur
poids lourd ; que les 23 et 24 juillet 2008, il a participé à un mouvement de grève,
soutenant les revendications d'un délégué syndical ; que le 3 octobre 2008, une
altercation est intervenue avec des salariés du service du planning lorsqu'il a été
informé qu'il n'effectuerait plus de tournée supplémentaire entraînant la réalisation
d'heures supplémentaires ; qu'il a été licencié pour faute grave par lettre du 21
octobre 2008 ; que par arrêt du 18 septembre 2012, la cour d'appel a ordonné la
réintégration du salarié dans son emploi et a renvoyé les parties à calculer le
montant du préjudice financier subi par le salarié depuis son licenciement jusqu'à sa
réintégration effective ; que celle-ci est intervenue le 30 octobre 2012 ; qu'en
l'absence d'accord des parties pour liquider le montant du préjudice financier, le
salarié a saisi la cour d'appel d'une requête (...) tendant à reconstituer le niveau de
rémunération auquel il pouvait prétendre en fonction de son positionnement
hiérarchique et à condamner l'employeur au paiement d'une provision ; (...)

154/367
Vu l'alinéa 7 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, ensemble les
articles L. 2511-1 et L. 1132-2 et L. 1132-4 du code du travail ;

Attendu que, selon ces textes, tout licenciement prononcé à l'égard d'un salarié en
raison de l'exercice de son droit de grève ou de faits commis dans l'exercice de ce
droit est nul, sauf faute lourde et que l'exercice du droit de grève ne saurait donner
lieu de la part de l'employeur à des mesures discriminatoires en matière de
rémunération et d'avantages sociaux et que tout licenciement prononcé en violation
de ce texte est nul de plein droit ; que, dès lors qu'il caractérise une atteinte à la
liberté d'exercer son droit de grève, garanti par la Constitution, le salarié qui
demande sa réintégration a droit au paiement d'une indemnité égale au montant de
la rémunération qu'il aurait dû percevoir entre son éviction de l'entreprise et sa
réintégration, peu important qu'il ait ou non reçu des salaires ou un revenu de
remplacement pendant cette période ;

Attendu que pour dire qu'il y a lieu de déduire des salaires dus au salarié entre son
éviction de l'entreprise et sa réintégration, les revenus de remplacement perçus
pendant cette période, l'arrêt retient, après avoir constaté que la cour d'appel avait
dans son arrêt du 18 septembre 2012 fait sienne l'affirmation selon laquelle la
suppression de la tournée supplémentaire du samedi constituait une mesure de
rétorsion à la suite du soutien du salarié au délégué syndical qui s'était manifesté par
la participation à un mouvement de grève et avait prononcé la nullité du licenciement
à raison de ce que le comportement reproché avait été la conséquence directe d'une
mesure discriminatoire de l'employeur ayant pour effet de retirer au salarié une part
substantielle de travail, que la nullité du licenciement n'était pas liée de manière
directe ni suffisante à la participation du salarié à un mouvement de grève, ni en
raison de faits commis au cours de celui-ci intervenu au demeurant deux mois et
demi plus tôt et que si la mesure prise à l'encontre du salarié légitimait que soit
prononcée la nullité du licenciement, celle-ci ne résultait pas pour autant d'une
violation d'un principe de valeur constitutionnelle ;

Qu'en statuant ainsi, par des motifs inopérants et alors qu'elle constatait que le
licenciement était nul, sanctionnant la virulence des propos d'un salarié qui refusait
de subir une mesure de rétorsion à la suite de sa participation à une grève, ce dont il
résultait une atteinte à la liberté d'exercer son droit de grève, la cour d'appel, qui n'a
pas tiré les conséquences légales de ses constatations, a violé les textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le
6 mai 2014, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; (...)

155/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DIP 2 – DROIT DE LA NATIONALITE ET CONDITIONS DES ETRANGERS

Durée : 3 heures

EN DEHORS DES DISPOSITIONS FIGURANT A LA SUITE DU SUJET,


SEUL LE CODE CIVIL EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : « Volonté individuelle et droit de la nationalité »

SUJET 2 : Cas pratique :

Paul, de nationalité française et domicilié à Bordeaux, est à la tête d’une société qui fabrique et vend
des téléphones portables. Le siège social de la société est également situé à Bordeaux.

Par l’intermédiaire d’un site internet allemand de vente en ligne, Paul a fourni indirectement un
téléphone portable fabriqué par sa société à Hans, un particulier autrichien domicilié à Vienne. Le
contrat entre la société de Paul et le site internet a été conclu le 15 avril 2016 et le téléphone a ensuite
été revendu au particulier autrichien qui a reçu un message publicitaire sur sa boîte mail en provenance
du site allemand le 30 avril 2016. A la réception de l’appareil, Hans s’est rendu compte que le téléphone
présentait un défaut et ne fonctionnait pas correctement. En effet, la batterie ne tient que quelques
minutes et il faut près de 24 heures pour recharger le téléphone. Le consommateur s'est renseigné et il
a appris que la réparation coûte peu ou prou le prix de l'appareil. Furieux, Hans ne compte pas en
rester là et veut agir en justice. Il compte bien obtenir un maximum. En effet, d’une part la loi française
prévoit des règles très strictes relatives à la protection des consommateurs. D’autre part, la loi
autrichienne est très généreuse quant à la réparation du préjudice. Bien qu'il soit très déterminé, le
particulier ne sait pas encore s'il va agir à l'encontre du site internet allemand ou à l'encontre de la
société de Paul. Avant de prendre sa décision, il vient vous consulter afin que vous lui indiquiez, pour
chaque action, quelles juridictions sont compétentes et quelle est la loi applicable.

Par ailleurs, très satisfait de vos conseils et impressionné par vos compétences en matière de droit
international privé, Paul a donné vos coordonnées à son cousin Pedro. Ce dernier s'est marié à Buenos
Aires en 2014 avec Maria de nationalité chilienne. Pedro s'est cependant très vite rendu compte que

156/367
son mariage était voué à l'échec. Résigné, Pedro a quitté l'Argentine il y a à peine trois mois pour venir
s'installer seul à Bordeaux. A présent, il souhaiterait obtenir la nullité de son union afin d'éviter de payer
une prestation compensatoire. Il a d'ailleurs bon espoir. En effet, tout d'abord, il pense que Maria n'était
pas sincère dans son engagement et qu'elle ne s'est mariée que pour obtenir la nationalité argentine de
Pedro. Ensuite, Pedro n'avait que 18 ans au moment du mariage et la loi argentine exige, à peine de
nullité, que les époux aient 21 ans révolus au moment de la célébration. Enfin, Maria avait, quant à elle,
bien 21 ans au moment du mariage. Cependant, si elle permet le mariage des hommes à partir de 18
ans, la loi chilienne exige en revanche que les femmes aient au moins 23 ans.

Pour des raisons pratiques, Pedro préférerait saisir les juridictions françaises. Il se demande cependant
si celles-ci accepteront de se reconnaître compétentes. En effet, bien que, comme sa mère, il soit né en
France, il a toujours vécu en Argentine avec ses parents, tous deux de nationalité argentine, et n'a
jamais fait aucune démarche pour obtenir la nationalité française. Pouvez-vous le renseigner sur ce
point et lui indiquer quelle sera la loi applicable du point de vue de l'ordre juridique français.

Documents :

I- Règlement « Rome 1 » du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations


contractuelles (Extraits) :
Article premier - Champ d'application matériel

1. Le présent règlement s'applique, dans des situations comportant un conflit de lois, aux obligations
contractuelles relevant de la matière civile et commerciale.
Il ne s'applique pas, notamment, aux matières fiscales, douanières et administratives.
2. Sont exclus du champ d'application du présent règlement:
a) l'état et la capacité juridique des personnes physiques, sous réserve de l'article 13;
b) les obligations découlant des relations de famille ou des relations réputées avoir, en vertu de la loi
applicable, des effets comparables, y compris les obligations alimentaires;
c) les obligations découlant des régimes matrimoniaux, des régimes patrimoniaux relatifs aux relations
qui, selon la loi qui leur est applicable, ont des effets comparables au mariage et aux successions;
d) les obligations nées des lettres de change, chèques, billets à ordre ainsi que d'autres instruments
négociables, dans la mesure où les obligations nées de ces autres instruments négociables dérivent de
leur caractère négociable;
e) les conventions d'arbitrage et d'élection de for;
f) les questions relevant du droit des sociétés, associations et personnes morales, telles que la
constitution, par enregistrement ou autrement, la capacité juridique, le fonctionnement interne et la
dissolution des sociétés, associations et personnes morales, ainsi que la responsabilité personnelle
légale des associés et des agents pour les dettes de la société, association ou personne morale;
g) la question de savoir si un représentant peut engager, envers les tiers, la personne pour le compte
de laquelle il prétend agir ou si un organe d'une société, d'une association ou d'une personne morale
peut engager, envers les tiers, cette société, association ou personne morale;
h) la constitution des trusts et les relations qu'ils créent entre les constituants, les trustees et les
bénéficiaires;

157/367
i) les obligations découlant de tractations menées avant la conclusion d'un contrat;
j) les contrats d'assurance découlant des activités menées par des organismes autres que les
entreprises visées à l'article 2 de la directive 2002/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 5
novembre 2002 concernant l'assurance directe sur la vie [14], ayant pour objet de verser des
prestations à des personnes salariées ou à des personnes indépendantes faisant partie d'une
entreprise ou d'un groupe d'entreprises, en cas de décès, en cas de vie, en cas de cessation ou de
réduction d'activités, en cas de maladie professionnelle ou d'accident du travail.
3. Le présent règlement ne s'applique pas à la preuve et à la procédure, sans préjudice de l'article 18.
4. Dans le présent règlement, on entend par "État membre" tous les États membres auxquels le présent
règlement s'applique. Toutefois, à l'article 3, paragraphe 4, ainsi qu'à l'article 7, ce terme désigne tous
les États membres.

Article 2 - Caractère universel


La loi désignée par le présent règlement s'applique même si cette loi n'est pas celle d'un État membre.

Article 3 - Liberté de choix


1. Le contrat est régi par la loi choisie par les parties. Le choix est exprès ou résulte de façon certaine
des dispositions du contrat ou des circonstances de la cause. Par ce choix, les parties peuvent désigner
la loi applicable à la totalité ou à une partie seulement de leur contrat.
2. Les parties peuvent convenir, à tout moment, de faire régir le contrat par une loi autre que celle qui le
régissait auparavant soit en vertu d'un choix antérieur selon le présent article, soit en vertu d'autres
dispositions du présent règlement. Toute modification quant à la détermination de la loi applicable,
intervenue postérieurement à la conclusion du contrat, n'affecte pas la validité formelle du contrat au
sens de l'article 11 et ne porte pas atteinte aux droits des tiers.
3. Lorsque tous les autres éléments de la situation sont localisés, au moment de ce choix, dans un pays
autre que celui dont la loi est choisie, le choix des parties ne porte pas atteinte à l'application des
dispositions auxquelles la loi de cet autre pays ne permet pas de déroger par accord.
4. Lorsque tous les autres éléments de la situation sont localisés, au moment de ce choix, dans un ou
plusieurs États membres, le choix par les parties d'une autre loi applicable que celle d'un État membre
ne porte pas atteinte, le cas échéant, à l'application des dispositions du droit communautaire auxquelles
il n'est pas permis de déroger par accord, et telles que mises en œuvre par l'État membre du for.
5. L'existence et la validité du consentement des parties quant au choix de la loi applicable sont régies
par les dispositions établies aux articles 10, 11 et 13.

Article 4 - Loi applicable à défaut de choix


1. À défaut de choix exercé conformément à l'article 3 et sans préjudice des articles 5 à 8, la loi
applicable au contrat suivant est déterminée comme suit:
a) le contrat de vente de biens est régi par la loi du pays dans lequel le vendeur a sa résidence
habituelle;
b) le contrat de prestation de services est régi par la loi du pays dans lequel le prestataire de services a
sa résidence habituelle;
c) le contrat ayant pour objet un droit réel immobilier ou un bail d'immeuble est régi par la loi du pays
dans lequel est situé l'immeuble;
d) nonobstant le point c), le bail d'immeuble conclu en vue de l'usage personnel temporaire pour une
période maximale de six mois consécutifs est régi par la loi du pays dans lequel le propriétaire a sa
résidence habituelle, à condition que le locataire soit une personne physique et qu'il ait sa résidence
habituelle dans ce même pays;
e) le contrat de franchise est régi par la loi du pays dans lequel le franchisé a sa résidence habituelle;

158/367
f) le contrat de distribution est régi par la loi du pays dans lequel le distributeur a sa résidence
habituelle;
g) le contrat de vente de biens aux enchères est régi par la loi du pays où la vente aux enchères a lieu,
si ce lieu peut être déterminé;
h) le contrat conclu au sein d'un système multilatéral qui assure ou facilite la rencontre de multiples
intérêts acheteurs et vendeurs exprimés par des tiers pour des instruments financiers, au sens de
l'article 4, paragraphe 1, point 17), de la directive 2004/39/CE, selon des règles non discrétionnaires et
qui est régi par la loi d'un seul pays, est régi par cette loi.
2. Lorsque le contrat n'est pas couvert par le paragraphe 1 ou que les éléments du contrat sont
couverts par plusieurs des points a) à h) du paragraphe 1, le contrat est régi par la loi du pays dans
lequel la partie qui doit fournir la prestation caractéristique a sa résidence habituelle.
3. Lorsqu'il résulte de l'ensemble des circonstances de la cause que le contrat présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique.
4. Lorsque la loi applicable ne peut être déterminée sur la base du paragraphe 1 ou 2, le contrat est régi
par la loi du pays avec lequel il présente les liens les plus étroits.

Article 6 - Contrats de consommation


1. Sans préjudice des articles 5 et 7, un contrat conclu par une personne physique (ci-après "le
consommateur"), pour un usage pouvant être considéré comme étranger à son activité professionnelle,
avec une autre personne (ci-après "le professionnel"), agissant dans l'exercice de son activité
professionnelle, est régi par la loi du pays où le consommateur a sa résidence habituelle, à condition
que le professionnel:
a) exerce son activité professionnelle dans le pays dans lequel le consommateur a sa résidence
habituelle, ou
b) par tout moyen, dirige cette activité vers ce pays ou vers plusieurs pays, dont celui-ci,
et que le contrat rentre dans le cadre de cette activité.
2. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les parties peuvent choisir la loi applicable à un contrat
satisfaisant aux conditions du paragraphe 1, conformément à l'article 3. Ce choix ne peut cependant
avoir pour résultat de priver le consommateur de la protection que lui assurent les dispositions
auxquelles il ne peut être dérogé par accord en vertu de la loi qui aurait été applicable, en l'absence de
choix, sur la base du paragraphe 1.
3. Si les conditions établies au paragraphe 1, point a) ou b), ne sont pas remplies, la loi applicable à un
contrat entre un consommateur et un professionnel est déterminée conformément aux articles 3 et 4.
4. Les paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas:
a) au contrat de fourniture de services lorsque les services dus au consommateur doivent être fournis
exclusivement dans un pays autre que celui dans lequel il a sa résidence habituelle;
b) au contrat de transport autre qu'un contrat portant sur un voyage à forfait au sens de la directive
90/314/CEE du Conseil du 13 juin 1990 concernant les voyages, vacances et circuits à forfait [15];
c) au contrat ayant pour objet un droit réel immobilier ou un bail d'immeuble autre qu'un contrat ayant
pour objet un droit d'utilisation à temps partiel de biens immobiliers au sens de la directive 94/47/CE;
d) aux droits et obligations qui constituent des instruments financiers, et aux droits et obligations qui
constituent les modalités et conditions qui régissent l'émission ou l'offre au public et les offres publiques
d'achat de valeurs mobilières, et la souscription et le remboursement de parts d'organismes de
placement collectif, dans la mesure où ces activités ne constituent pas la fourniture d'un service
financier;
e) au contrat conclu dans le cadre du type de système relevant du champ d'application de l'article 4,
paragraphe 1, point h).

159/367
Article 9 - Lois de police
1. Une loi de police est une disposition impérative dont le respect est jugé crucial par un pays pour la
sauvegarde de ses intérêts publics, tels que son organisation politique, sociale ou économique, au point
d'en exiger l'application à toute situation entrant dans son champ d'application, quelle que soit par
ailleurs la loi applicable au contrat d'après le présent règlement.
2. Les dispositions du présent règlement ne pourront porter atteinte à l'application des lois de police du
juge saisi.
3. Il pourra également être donné effet aux lois de police du pays dans lequel les obligations découlant
du contrat doivent être ou ont été exécutées, dans la mesure où lesdites lois de police rendent
l'exécution du contrat illégale. Pour décider si effet doit être donné à ces lois de police, il est tenu
compte de leur nature et de leur objet, ainsi que des conséquences de leur application ou de leur non-
application.

Article 11 -Validité formelle


1. Un contrat conclu entre des personnes ou leurs représentants, qui se trouvent dans le même pays au
moment de sa conclusion, est valable quant à la forme s'il satisfait aux conditions de forme de la loi qui
le régit au fond en vertu du présent règlement ou de la loi du pays dans lequel il a été conclu.
2. Un contrat conclu entre des personnes ou leurs représentants, qui se trouvent dans des pays
différents au moment de sa conclusion, est valable quant à la forme s'il satisfait aux conditions de forme
de la loi qui le régit au fond en vertu du présent règlement ou de la loi d'un des pays dans lequel se
trouve l'une ou l'autre des parties ou son représentant au moment de sa conclusion ou de la loi du pays
dans lequel l'une ou l'autre des parties avait sa résidence habituelle à ce moment-là.
3. Un acte juridique unilatéral relatif à un contrat conclu ou à conclure est valable quant à la forme s'il
satisfait aux conditions de forme de la loi qui régit ou régirait au fond le contrat en vertu du présent
règlement ou de la loi du pays dans lequel cet acte est intervenu ou de la loi du pays dans lequel la
personne qui l'a accompli avait sa résidence habituelle à ce moment.
4. Les dispositions des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article ne s'appliquent pas aux contrats qui
entrent dans le champ d'application de l'article 6. La forme de ces contrats est régie par la loi du pays
dans lequel le consommateur a sa résidence habituelle.
5. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 à 4, tout contrat ayant pour objet un droit réel
immobilier ou un bail d'immeuble est soumis aux règles de forme de la loi du pays où l'immeuble est
situé, pour autant que, selon cette loi:
a) ces règles s'appliquent quels que soient le lieu de conclusion du contrat et la loi le régissant au fond,
et
b) ne peut être dérogé à ces règles par accord.

Article 21 -Ordre public du for


L'application d'une disposition de la loi désignée par le présent règlement ne peut être écartée que si
cette application est manifestement incompatible avec l'ordre public du for.

Article 25 - Relation avec des conventions internationales existantes


1. Le présent règlement n'affecte pas l'application des conventions internationales auxquelles un ou
plusieurs États membres sont parties lors de l'adoption du présent règlement et qui règlent les conflits
de lois en matière d'obligations contractuelles.
2. Toutefois, le présent règlement prévaut entre les États membres sur les conventions conclues
exclusivement entre deux ou plusieurs d'entre eux dans la mesure où elles concernent des matières
réglées par le présent règlement.

160/367
Article 29 - Entrée en vigueur et application
Le présent règlement entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal
officiel de l'Union européenne.
Il est applicable à partir du 17 décembre 2009, à l'exception de l'article 26, qui s'applique à partir du 17
juin 2009.

II- Règlement « Bruxelles 1 bis » du 12 décembre 2012 concernant la compétence


judiciaire, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière civile et
commerciale (Extraits)

Article premier
1. Le présent règlement s’applique en matière civile et commerciale et quelle que soit la nature de la
juridiction. Il ne s’applique notamment ni aux matières fiscales, douanières ou administratives, ni à la
responsabilité de l’État pour des actes ou des omissions commis dans l’exercice de la puissance
publique (acta jure imperii).

Article 4
1. Sous réserve du présent règlement, les personnes domiciliées sur le territoire d’un État membre
sont attraites, quelle que soit leur nationalité, devant les juridictions de cet État membre.
2. Les personnes qui ne possèdent pas la nationalité de l’État membre dans lequel elles sont
domiciliées sont soumises aux règles de compétence applicables aux ressortissants de cet État
membre.

Article 6
1. Si le défendeur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre, la compétence est, dans
chaque État membre, réglée par la loi de cet État membre, sous réserve de l’application de l’article 18,
paragraphe 1, de l’article 21, paragraphe 2, et des articles 24 et 25.
2. Toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui est domicilié sur le territoire d’un État membre,
peut, comme les ressortissants de cet État membre, invoquer dans cet État membre contre ce
défendeur les règles de compétence qui y sont en vigueur et notamment celles que les États membres
doivent notifier à la Commission en vertu de l’article 76, paragraphe 1, point a).

Article 7
Une personne domiciliée sur le territoire d’un État membre peut être attraite dans un autre État membre:
1) a) en matière contractuelle, devant la juridiction du lieu d’exécution de l’obligation qui sert de base à
la demande;
b) aux fins de l’application de la présente disposition, et sauf convention contraire, le lieu d’exécution de
l’obligation qui sert de base à la demande est:
— pour la vente de marchandises, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les marchandises
ont été ou auraient dû être livrées,
— pour la fourniture de services, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les services ont été
ou auraient dû être fournis;
c) le point a) s’applique si le point b) ne s’applique pas;
2) en matière délictuelle ou quasi délictuelle, devant la juridiction du lieu où le fait dommageable s’est
produit ou risque de se produire.

161/367
Article 17
1. En matière de contrat conclu par une personne, le consommateur, pour un usage pouvant être
considéré comme étranger à son activité professionnelle, la compétence est déterminée par la présente
section, sans préjudice de l’article 6 et de l’article 7, point 5):
a) lorsqu’il s’agit d’une vente à tempérament d’objets mobiliers corporels;
b) lorsqu’il s’agit d’un prêt à tempérament ou d’une autre opération de crédit liés au financement d’une
vente de tels objets; ou
c) lorsque, dans tous les autres cas, le contrat a été conclu avec une personne qui exerce des activités
commerciales ou professionnelles dans l’État membre sur le territoire duquel le consommateur a son
domicile ou qui, par tout moyen, dirige ces activités vers cet État membre ou vers plusieurs États, dont
cet État membre, et que le contrat entre dans le cadre de ces activités.
2. Lorsque le cocontractant du consommateur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre mais
possède une succursale, une agence ou tout autre établissement dans un État membre, il est considéré
pour les contestations relatives à leur exploitation comme ayant son domicile sur le territoire de cet État
membre.
3. La présente section ne s’applique pas aux contrats de transport autres que ceux qui, pour un prix
forfaitaire, combinent voyage et hébergement.

Article 18
1. L’action intentée par un consommateur contre l’autre partie au contrat peut être portée soit devant les
juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domiciliée cette partie, soit, quel que soit le
domicile de l’autre partie, devant la juridiction du lieu où le consommateur est domicilié.
2. L’action intentée contre le consommateur par l’autre partie au contrat ne peut être portée que devant
les juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domicilié le consommateur.
3. Le présent article ne porte pas atteinte au droit d’introduire une demande reconventionnelle devant la
juridiction saisie de la demande originaire conformément à la présente section.

Article 19
Il ne peut être dérogé aux dispositions de la présente section que par des conventions:
1) postérieures à la naissance du différend;
2) qui permettent au consommateur de saisir d’autres juridictions que celles indiquées à la présente
section; ou
3) qui, passées entre le consommateur et son cocontractant ayant, au moment de la conclusion du
contrat, leur domicile ou leur résidence habituelle dans un même État membre, attribuent compétence
aux juridictions de cet État membre, sauf si la loi de celui-ci interdit de telles conventions.

III- Règlement « Rome 2 » du 11 juillet 2007 sur la loi applicable aux obligations
non contractuelles (extraits) :

Article premier
1. Le présent règlement s'applique, dans les situations comportant un conflit de lois, aux obligations
non contractuelles relevant de la matière civile et commerciale. Il ne s'applique pas, en particulier, aux
matières fiscales, douanières et administratives, ni à la responsabilité encourue par l'État pour les actes
et omissions commis dans l'exercice de la puissance publique («acta iure imperii»).

Article 3
162/367
Caractère universel
La loi désignée par le présent règlement s'applique, même si cette loi n'est pas celle d'un État membre.

Article 4
Règle générale
1. Sauf dispositions contraires du présent règlement, la loi applicable à une obligation non
contractuelle résultant d'un fait dommageable est celle du pays où le dommage survient, quel que soit
le pays où le fait générateur du dommage se produit et quels que soient le ou les pays dans lesquels
des conséquences indirectes de ce fait surviennent.
2. Toutefois, lorsque la personne dont la responsabilité est invoquée et la personne lésée ont leur
résidence habituelle dans le même pays au moment de la survenance du dommage, la loi de ce pays
s'applique.
3. S'il résulte de l'ensemble des circonstances que le fait dommageable présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé aux paragraphes 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique. Un lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment,
sur une relation préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait
dommageable en question.

Article 5
Responsabilité du fait des produits
1. Sans préjudice de l'article 4, paragraphe 2, la loi applicable à une obligation non contractuelle
découlant d'un dommage causé par un produit est:
a) la loi du pays dans lequel la personne lésée avait sa résidence habituelle au jour du
dommage, si le produit a été commercialisé dans ce pays; ou à défaut

b) la loi du pays dans lequel le produit a été acheté, si le produit a été commercialisé dans ce
pays; ou à défaut

c) la loi du pays dans lequel le dommage est survenu, si le produit a été commercialisé dans
ce pays.

Toutefois, la loi applicable est celle du pays dans lequel la personne dont la responsabilité est invoquée
a sa résidence habituelle, si cette personne ne pouvait raisonnablement pas prévoir la
commercialisation du produit ou d'un produit du même type dans le pays dont la loi est applicable en
vertu des points a), b) ou c).
2. S'il résulte de toutes les circonstances que le fait dommageable présente des liens manifestement
plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1, la loi de cet autre pays s'applique. Un
lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment, sur une relation
préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait dommageable en
question.

Article 14
Liberté de choix
1. Les parties peuvent choisir la loi applicable à l'obligation non contractuelle:

163/367
a) par un accord postérieur à la survenance du fait générateur du dommage;

ou

b) lorsqu'elles exercent toutes une activité commerciale, par un accord librement négocié
avant la survenance du fait générateur du dommage.

Ce choix est exprès ou résulte de façon certaine des circonstances et ne porte pas préjudice aux droits
des tiers.
2. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un pays autre que celui dont la loi a été choisie, le choix d'une loi par les
parties ne peut porter atteinte à l'application des dispositions auxquelles la loi de cet autre pays ne
permet pas de déroger par accord.
3. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un ou plusieurs États membres, le choix par les parties de la loi d'un pays
tiers ne peut, le cas échéant, porter atteinte à l'application des dispositions du droit communautaire
auxquelles il ne peut être dérogé par un accord, et telles qu'elles ont été mises en œuvre dans l'État
membre du for.

Article 16
Dispositions impératives dérogatoires
Les dispositions du présent règlement ne portent pas atteinte à l'application des dispositions de la loi du
for qui régissent impérativement la situation, quelle que soit la loi applicable à l'obligation non
contractuelle.

Article 17
Règles de sécurité et de comportement
Pour évaluer le comportement de la personne dont la responsabilité est invoquée, il est tenu compte, en
tant qu’élément de fait et pour autant que de besoin des règles de sécurité et de comportement en
vigueur au lieu et au jour de la survenance du fait qui a entraîné la responsabilité.

Article 26
Ordre public du for
L'application d'une disposition de la loi d'un pays désignée par le présent règlement ne peut être
écartée que si cette application est manifestement incompatible avec l'ordre public du for.

Article 28
Relation avec des conventions internationales existantes
1. Le présent règlement n'affecte pas l'application des conventions internationales auxquelles un ou
plusieurs États membres sont parties lors de l'adoption du présent règlement et qui règlent les conflits
de lois en matière d'obligations non contractuelles.
2. Toutefois, le présent règlement prévaut entre les États membres sur les conventions conclues
exclusivement entre deux ou plusieurs d'entre eux dans la mesure où elles concernent des matières
réglées par le présent règlement.

164/367
Article 32
Date d'application
Le présent règlement est applicable à partir du 11 janvier 2009, à l'exception de l'article 29, lequel est
applicable à partir du 11 juillet 2008.

IV- Convention de La Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à
caractère international d'objets mobiliers corporels (extraits)

Article premier
La présente Convention est applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels.
Elle ne s'applique pas aux ventes de titres, aux ventes de navires et de bateaux ou d'aéronefs
enregistrés, aux ventes par autorité de justice ou sur saisie. Elle s'applique aux ventes sur documents.
Pour son application sont assimilés aux ventes les contrats de livraison d'objets mobiliers corporels à
fabriquer ou à produire, lorsque la partie qui s'oblige à livrer doit fournir les matières premières
nécessaires à la fabrication ou à la production.
La seule déclaration des parties, relative à l'application d'une loi ou à la compétence d'un juge ou d'un
arbitre, ne suffit pas à donner à la vente le caractère international au sens de l'alinéa premier du présent
article.

Article 2
La vente est régie par la loi interne du pays désigné par les parties contractantes.
Cette désignation doit faire l'objet d'une clause expresse, ou résulter indubitablement des dispositions
du contrat.
Les conditions, relatives au consentement des parties quant à la loi déclarée applicable, sont
déterminées par cette loi.

Article 3
A défaut de loi déclarée applicable par les parties, dans les conditions prévues à l'article précédent, la
vente est régie par la loi interne du pays où le vendeur a sa résidence habituelle au moment où il reçoit
la commande. Si la commande est reçue par un établissement du vendeur, la vente est régie par la loi
interne du pays où est situé cet établissement.
Toutefois, la vente est régie par la loi interne du pays où l'acheteur a sa résidence habituelle, ou dans
lequel il possède l'établissement qui a passé la commande, si c'est dans ce pays que la commande a
été reçue, soit par le vendeur, soit par son représentant, agent ou commis-voyageur. S'il s'agit d'un
marché de bourse ou d'une vente aux enchères, la vente est régie par la loi interne du pays où se
trouve la bourse ou dans lequel sont effectuées les enchères.

Article 4
A moins de clause expresse contraire, la loi interne du pays où doit avoir lieu l'examen des objets
mobiliers corporels délivrés en vertu de la vente est applicable, en ce qui concerne la forme et les délais
165/367
dans lesquels doivent avoir lieu l'examen et les notifications relatives à l'examen, ainsi que les mesures
à prendre en cas de refus des objets.

Article 5
La présente Convention ne s'applique pas :
1. à la capacité des parties ;
2. à la forme du contrat ;
3. au transfert de propriété, étant entendu toutefois que les diverses obligations des parties, et
notamment celles qui sont relatives aux risques, sont soumises à la loi applicable à la vente en vertu de
la présente Convention ;
4. aux effets de la vente à l'égard de toutes personnes autres que les parties.

Article 6
Dans chacun des Etats contractants, l'application de la loi déterminée par la présente Convention peut
être écartée pour un motif d'ordre public.

V- Convention de La Haye du 2 octobre 1973 sur la loi applicable à la


responsabilité du fait des produits (Extraits)

Article premier

La présente Convention détermine la loi applicable à la responsabilité des fabricants et autres


personnes visées à l'article 3 pour les dommages causés par un produit, y compris les dommages
résultant d'une description inexacte du produit ou de l'absence d'indication adéquate concernant ses
qualités, ses caractères spécifiques ou son mode d'emploi.

Lorsque la propriété ou la jouissance du produit a été transférée à la personne lésée par celle dont la
responsabilité est invoquée, la Convention ne s'applique pas dans leurs rapports respectifs.

La présente Convention s'applique quelle que soit la juridiction ou l'autorité appelée à connaître du
litige.

Article 2

Au sens de la présente Convention :

a) le mot « produit » comprend les produits naturels et les produits industriels, qu'ils soient bruts ou
manufacturés, meubles ou immeubles ;

166/367
b) le mot « dommage » comprend tout dommage aux personnes ou aux biens, ainsi que la perte
économique ; toutefois le dommage causé au produit lui-même, ainsi que la perte économique qui en
résulte, sont exclus, à moins qu'ils ne s'ajoutent à d'autres dommages ;

c) le mot « personne » vise les personnes morales aussi bien que les personnes physiques.

Article 3

La présente Convention s'applique à la responsabilité des personnes suivantes :

1. les fabricants de produits finis ou de parties constitutives ;

2. les producteurs de produits naturels ;

3. les fournisseurs de produits ;

4. les autres personnes, y compris les réparateurs et les entrepositaires, constituant la chaîne de
préparation et de distribution commerciale des produits.

La présente Convention s'applique aussi à la responsabilité des agents ou préposés de l'une des
personnes énumérées ci-dessus.

Article 4

La loi applicable est la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, si cet
Etat est aussi :

a) l'Etat de la résidence habituelle de la personne directement lésée, ou

b) l'Etat de l'établissement principal de la personne dont la responsabilité est invoquée, ou

c) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.

Article 5

Nonobstant les dispositions de l'article 4, la loi applicable est la loi interne de l'Etat de la résidence
habituelle de la personne directement lésée, si cet Etat est aussi :

a) l'Etat de l'établissement principal de la personne dont la responsabilité est invoquée, ou

b) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.

Article 6

Quand aucune des lois désignées aux articles 4 et 5 ne s'applique, la loi applicable est la loi interne de
l'Etat du principal établissement de la personne dont la responsabilité est invoquée, à moins que le
demandeur ne se fonde sur la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est
produit.
167/367
Article 7

Ni la loi de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, ni la loi de l'Etat de la
résidence habituelle de la personne directement lésée, prévues par les articles 4, 5 et 6, ne sont
applicables si la personne dont la responsabilité est invoquée établit qu'elle ne pouvait pas
raisonnablement prévoir que le produit ou ses propres produits de même type seraient mis dans le
commerce dans l'Etat considéré.

Article 8

La loi applicable détermine notamment :

1. les conditions et l'étendue de la responsabilité ;

2. les causes d'exonération, ainsi que toute limitation et tout partage de responsabilité ;

3. la nature des dommages pouvant donner lieu à réparation ;

4. les modalités et l'étendue de la réparation ;

5. la transmissibilité du droit à réparation ;

6. les personnes ayant droit à réparation du dommage qu'elles ont personnellement subi ;

7. la responsabilité du commettant du fait de son préposé ;

8. le fardeau de la preuve, dans la mesure où les règles de la loi applicable à ce sujet font partie du
droit de la responsabilité ;

9. les prescriptions et les déchéances fondées sur l'expiration d'un délai, y compris le point de départ,
l'interruption et la suspension des délais.

Article 9

L'application des articles 4, 5 et 6 ne fait pas obstacle à ce que soient prises en considération les règles
de sécurité en vigueur dans l'Etat sur le territoire duquel le produit a été introduit sur le marché.

Article 10

L'application d'une des lois déclarées compétentes par la présente Convention ne peut être écartée que
si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public.

168/367
VI- Article 1070 du Code de procédure civile

Le juge aux affaires familiales territorialement compétent est :


- le juge du lieu où se trouve la résidence de la famille ;
- si les parents vivent séparément, le juge du lieu de résidence du parent avec lequel résident
habituellement les enfants mineurs en cas d'exercice en commun de l'autorité parentale, ou du lieu de
résidence du parent qui exerce seul cette autorité ;
- dans les autres cas, le juge du lieu où réside celui qui n'a pas pris l'initiative de la procédure.
En cas de demande conjointe, le juge compétent est, selon le choix des parties, celui du lieu où réside
l'une ou l'autre.
Toutefois, lorsque le litige porte seulement sur la pension alimentaire, la contribution à l'entretien et
l'éducation de l'enfant, la contribution aux charges du mariage ou la prestation compensatoire, le juge
compétent peut être celui du lieu où réside l'époux créancier ou le parent qui assume à titre principal la
charge des enfants, même majeurs.
La compétence territoriale est déterminée par la résidence au jour de la demande ou, en matière de
divorce, au jour où la requête initiale est présentée.

VII- Règlement « Bruxelles II bis » du 27 novembre 2003 relatif à la compétence, la


reconnaissance et l'exécution des décisions en matière matrimoniale et en matière
de responsabilité parentale (Extraits)

Article premier
Champ d'application
1. Le présent règlement s'applique, quelle que soit la nature de la juridiction, aux matières
civiles relatives:
a) au divorce, à la séparation de corps et à l'annulation du mariage des époux;
b) à l'attribution, à l'exercice, à la délégation, au retrait total ou partiel de la responsabilité
parentale.
2. Les matières visées au paragraphe 1, point b, concernent notamment:
a) le droit de garde et le droit de visite;
b) la tutelle, la curatelle, et les institutions analogues;
c) la désignation et les fonctions de toute personne ou organisme chargé de s'occuper de la
personne ou des biens de l'enfant, de le représenter ou de l'assister;
d) le placement de l'enfant dans une famille d'accueil ou dans un établissement;
e) les mesures de protection de l'enfant liées à l'administration, à la conservation ou à la
disposition de ses biens.
3. Le présent règlement ne s'applique pas:
a) à l'établissement et la contestation de la filiation;

169/367
b) à la décision sur l'adoption et les mesures qui la préparent, ainsi que l'annulation et la
révocation de l'adoption;
c) aux noms et prénoms de l'enfant;
d) à l'émancipation;
e) aux obligations alimentaires;
f) aux trusts et successions;
g) aux mesures prises à la suite d'infractions pénales commises par des enfants.

Article 3
Compétence générale
1. Sont compétentes pour statuer sur les questions relatives au divorce, à la séparation de
corps et à l'annulation du mariage des époux, les juridictions de l'État membre:
a) sur le territoire duquel se trouve:
- la résidence habituelle des époux, ou
- la dernière résidence habituelle des époux dans la mesure où l'un d'eux y réside encore, ou
- la résidence habituelle du défendeur, ou
- en cas de demande conjointe, la résidence habituelle de l'un ou l'autre époux, ou
- la résidence habituelle du demandeur s'il y a résidé depuis au moins une année
immédiatement avant l'introduction de la demande, ou
- la résidence habituelle du demandeur s'il y a résidé depuis au moins six mois immédiatement
avant l'introduction de la demande et s'il est soit ressortissant de l'État membre en question,
soit, dans le cas du Royaume-Uni et de l'Irlande, s'il y a son "domicile";
b) de la nationalité des deux époux ou, dans le cas du Royaume-Uni et de l'Irlande, du
"domicile" commun.
2. Aux fins du présent règlement, le terme "domicile" s'entend au sens des systèmes juridiques
du Royaume-Uni et de l'Irlande.

Article 6
Caractère exclusif des compétences définies aux articles 3, 4 et 5
Un époux qui:
a) a sa résidence habituelle sur le territoire d'un État membre, ou
b) est ressortissant d'un État membre ou, dans le cas du Royaume-Uni et de l'Irlande, a son
"domicile" sur le territoire de l'un de ces États membres,
ne peut être attrait devant les juridictions d'un autre État membre qu'en vertu des articles 3, 4 et
5.

Article 7
Compétences résiduelles

170/367
1. Lorsque aucune juridiction d'un État membre n'est compétente en vertu des articles 3, 4 et 5,
la compétence est, dans chaque État membre, réglée par la loi de cet État.
2. Tout ressortissant d'un État membre qui a sa résidence habituelle sur le territoire d'un autre
État membre peut, comme les nationaux de cet État, y invoquer les règles de compétence
applicables dans cet État contre un défendeur qui n'a pas sa résidence habituelle dans un État
membre et qui ou bien n'a pas la nationalité d'un État membre ou, dans le cas du Royaume-Uni
et de l'Irlande, n'a pas son "domicile" sur le territoire de l'un de ces États membres.

171/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT CIVIL 2

Durée : 3 heures

CODE CIVIL AUTORISE SAUF MEGACODE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : « Que reste-t-il de l’ordre public successoral ? »

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt : Cass Civ 1 – 11 février 2015.

172/367
Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du mercredi 11 février 2015
N° de pourvoi: 13-27586
Publié au bulletin

Mme Batut, président


M. Savatier, conseiller rapporteur
Mme Valdès-Boulouque, avocat général
SCP Masse-Dessen, Thouvenin et Coudray, SCP Potier de La Varde et Buk-Lament, avocat(s)

Texte intégral

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Sur la seconde branche du moyen unique :

Vu l'article 1134 du code civil, ensemble les articles 383 et 389-3, alinéa 3, du même code ;

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que Olivier X... est décédé le 10 décembre 2010 en laissant à sa succession ses
deux enfants mineurs, A..., née le 3 mai 2006, et B..., né le 16 septembre 2007, de son mariage avec Mme Y...,
dissous par leur divorce prononcé le 29 octobre 2009 ; qu'il laissait un testament olographe aux termes duquel il
léguait 33, 33 % des biens de sa succession à sa soeur, Mme Z..., et déclarait " je suis opposé à ce que mon ex-
épouse administre et gère mon patrimoine qui reviendra à mes enfants et confie cette mission exclusivement à
ma soeur Patricia Z..., qui se fera le cas échéant assister de mon père " ; que le juge aux affaires familiales a été
saisi du conflit opposant Mme Y... et Mme Z... quant à l'administration des biens des mineurs ;

Attendu que, pour décider que la mère des enfants mineurs était administratrice légale sous contrôle judiciaire
des biens leur revenant dans la succession de leur père et bénéficiait du droit de jouissance légale dans les
conditions des articles 383 et suivants du code civil, qu'elle pouvait accepter en cette qualité les biens provenant
de ladite succession purement et simplement et signer tous les actes afférents au règlement de celle-ci, de
décharger M. Nessim X..., grand-père des mineurs, de sa fonction d'administrateur ad hoc aux fins de délivrance
du legs au nom des mineurs au profit de Mme Patricia Z..., et de décharger celle-ci de sa mission
d'administratrice des biens des mineurs, chacun devant rendre compte de sa mission au juge aux affaires
familiales dans un délai d'un mois, l'arrêt retient qu'il n'y a pas eu de donation ou de legs aux mineurs, que par
conséquent les dispositions de l'article 389-3 du code civil ne peuvent s'appliquer ;

Qu'en statuant ainsi, alors que la clause d'exclusion de l'administration légale qui emportait privation de la
jouissance légale de la mère avait nécessairement pour effet d'augmenter les droits des mineurs sur leur
émolument dans la succession de leur père, de sorte qu'une telle clause stipulée par le testateur pour " mon
patrimoine qui reviendra à mes enfants ", caractérisait un legs, la cour d'appel a dénaturé cet acte en violation
des textes susvisés ;

PAR CES MOTIFS :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 24 septembre 2013, entre les parties, par la
cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles ;

Condamne Mme Y... aux dépens ;

Vu l'article 700 du code de procédure civile, rejette la demande de Mme Y... et la condamne à payer à Mme Z... et
à M. X... une somme globale de 3 000 euros ;

173/367
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être
transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;

174/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation :

L’exécution du contrat à l’épreuve de l’ouverture d’une procédure de sauvegarde.

SUJET 2 : Cas pratique :

La SARL Tradiresto exploite un fonds de commerce de restauration dans le centre de Bordeaux. M.


Nemo est gérant majoritaire, il détient 70% des parts sociales et M. Auditur les 30% restants. La SARL
emploie 6 salariés.

La société a rencontré de nombreuses difficultés ces derniers mois : le prix des matières premières
s’est envolé, M. Nemo a constaté une diminution sensible de la fréquentation de l’établissement et le
chiffre d’affaires n’a cessé de diminuer au point que le règlement de certains fournisseurs s’est avéré de
plus en plus difficile. A la demande de M. Nemo, le tribunal de commerce de Bordeaux a ouvert une
procédure de redressement judiciaire par jugement en date du 20 février 2016, publié au BODACC le
15 mars 2016. La date de cessation des paiements a été fixée au 17 juillet 2015. Me Roland a été
nommé administrateur « pour assister le débiteur dans sa gestion », Me Pierre a été désigné
mandataire judiciaire. M. Nemo est inquiet de l’évolution de la situation de la SARL et vous fait part des
éléments suivants :

La SARL Tradiresto exploite son fonds de commerce dans un immeuble appartenant à une SCI dans
laquelle M. Nemo est associé avec son épouse. La SARL n’a pas acquitté de loyers à la SCI, pour la
période comprise entre le 10 septembre 2014 et le 10 juillet 2015,cette économie lui ayant permis
d’effectuer des travaux d’agrandissement de la salle de restauration. Elle a acquitté à compter du 10
août 2015, à la SCI, un loyer majoré de 35% par rapport au loyer initial.

175/367
La SARL Tradiresto avait par ailleurs conclu un contrat de fourniture de services avec la Société MPA.
Celle-ci lui livrait des matières premières que la société Tradiresto transformait dans la cadre d’une
activité de traiteur et revendait à la Société Traiteurbio, elle-même filiale de la société MPA. La SARL
Tradiresto n’a pas acquitté une facture du 16 janvier 2016 à la société MPA. La société Traiteurbio a,
pour sa part, cédé le 3 mars 2016 à la société MPA la créance quelle détient contre la SARL Tradiresto,
qui correspond à la livraison d’un lot de 400 petits fours.

M.Nemo vient de recevoir un courrier de la société Cuisine plus. Cette société revendique la propriété
d’une cuisinière qu’elle a vendue à la SARL Tradiresto en indiquant dans le bon de livraison que le
transfert de propriété du bien aurait lieu jusqu’au complet paiement du prix. La SARL Tradiresto n’en a
pas acquitté le prix mais a revendu la cuisinière qui ne lui convenait pas à la Société Restauretout qui
ne lui en a pas encore versé le prix.

Le 10 décembre 2015, la SARL Tradiresto a cédé à un autre fournisseur un lot de bouteilles de vin en
règlement d’une dette arrivant à échéance le 15 janvier 2016.

Suite à l’ouverture de la procédure, Me Pierre a averti la banque CAC qui bénéficiait d’un nantissement
sur le fonds de commerce de restauration qu’elle devait déclarer sa créance à la procédure. Cette
dernière a accusé réception de l’avis le 28 février 2016. La banque a déclaré sa créance par lettre
expédiée le 4 mai 2016.

Quels éléments de réponse pouvez-vous lui apporter ?

176/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT CONSTITUTIONNEL COMPARE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : L’ouverture aux précédents étrangers est-elle inévitable pour les juges
constitutionnels ?

SUJET 2 : Commentaire : Vous commenterez l’extrait suivant en vous appuyant sur d’autres cas en
Europe:

« C’est en 1998 que la loi sur l’Écosse, le Scotland Act, a opéré une dévolution du pouvoir. […] Selon
les termes du programme [du gouvernement travailliste], « nous proposerons une dévolution du pouvoir
et non pas une fédération. Le Parlement de Westminster souverain procédera à une dévolution du
pouvoir en faveur de l’Écosse et du Pays de Galles. L’Union en sera renforcée et la menace de
séparatisme disparaîtra » ».

H. Barnet, Constitutional and Administrative Law, 9ème éd., Routledge, Oxford, 2011, p.247-248 cité dans
Documents d’études, Les institutions du Royaume-Uni, la Documentation Française, 2012, p.22-23.

177/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES CONTRATS DES PERSONNES PUBLIQUES

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : les contrats entre personnes publiques.

SUJET 2 : Commentaire :
Contrats de concession : la nouvelle donne, Repère par François LLORENS et Pierre SOLER-
COUTEAUX, Contrats et Marchés publics n° 3, Mars 2016, repère 3, extraits

En tout état de cause, le trait le plus marquant n'est pas là. Il est dans l'uniformisation du droit des
concessions sous le signe de laquelle s'ouvre la nouvelle ère. Il suffit pour s'en convaincre de
considérer l'hécatombe de régimes spéciaux sacrifiés sur l'autel du nouveau droit des concessions :
abrogée l'ordonnance du 15 juillet 2009 relative aux contrats de concession de travaux publics qui – à
l'aune de la durée normale des textes – n'aura guère vécu plus que ne vivent les roses ; supprimées les
dispositions de la loi Sapin relatives aux DSP de l'État ; réduites à leur plus simple expression celles
spécifiques aux concessions d'aménagement, tandis que les concessions d'énergie hydraulique sont
elles aussi soumises à l'ordonnance de 2016... Encore n'est-ce là qu'un volet de la réunification opérée.
L'autre volet – non moins spectaculaire – consiste en l'extension du régime des concessions à
l'ensemble des contrats présentant ce caractère, qu'ils aient pour objet la gestion d'un service public ou
celle d'un simple service ; l'exécution de travaux publics ou de travaux privés. Il est difficile de mesurer
à l'heure où l'on écrit ces lignes la portée exacte du changement, mais il ne saurait être tenu pour
négligeable. Il supprime, en effet, cet angle mort dont bénéficiaient jusqu'à présent certains contrats qui
n'étaient ni des marchés parce que répondant à la définition de la concession, ni des DSP faute de
porter sur la gestion d'un service public (mais dont la libre passation se heurtait déjà – il est vrai – à la
jurisprudence « Telaustria » et qui risquaient de se voir rattraper un jour ou l'autre par les principes
généraux du droit de la commande publique). Il pourrait également avoir pour effet de faire basculer
certains contrats qualifiés (faute de mieux) de marchés publics dans la catégorie des concessions. Tout

178/367
dépendra de l'appréciation portée par les tribunaux sur la notion de risque qui est au coeur de la
distinction entre marchés et concessions et demeure – malgré les précisions méritoires qui lui ont été
apportées – toujours difficile à appréhender.
Cette globalisation des concessions et de leur régime marque-t-elle un déclin du « service public à la
française » ? Sans doute dans un certain sens, mais pas dans celui, ni dans la mesure, que ses
défenseurs avaient pu craindre (pendant une fort brève période d'ailleurs). Incontestablement,
l'ordonnance et le décret de 2016 se traduisent par une banalisation des contrats de service public.
Mais cette banalisation s'opère par extension à l'ensemble des concessions de nombre de règles
naguère propres aux DSP et aux concessions de travaux publics (en matière de procédures de
passation ou de contenu des contrats) et non pas par renoncement à leur application. Par ailleurs, pour
les contrats les plus nombreux – à savoir les concessions des collectivités territoriales – le jurislateur
national a préservé l'essentiel des dispositions de la loi Sapin qui n'ont pas été étendues à l'ensemble
des concessions (hormis les dispositions relatives à la durée) et il a même écarté les possibilités que lui
offrait la directive 2014/23 dans le domaine de l'eau potable.

179/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DE COMMERCE EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : L’encouragement du crédit aux entreprises en difficulté.

SUJET 2 : Commentaire de l’article L. 631-8 C. com. (extraits) :

« Le tribunal fixe la date de cessation des paiements après avoir sollicité les observations du débiteur. A
défaut de détermination de cette date, la cessation des paiements est réputée être intervenue à la date
du jugement d'ouverture de la procédure.

Elle peut être reportée une ou plusieurs fois, sans pouvoir être antérieure de plus de dix-huit mois à la
date du jugement d'ouverture de la procédure. Sauf cas de fraude, elle ne peut être reportée à une date
antérieure à la décision définitive ayant homologué un accord amiable en application du II de l'article L.
611-8. L'ouverture d'une procédure mentionnée à l'article L. 628-1 ne fait pas obstacle à l'application de
ces dispositions.

Le tribunal est saisi par l'administrateur, le mandataire judiciaire ou le ministère public. Il se prononce
après avoir entendu ou dûment appelé le débiteur.

La demande de modification de date doit être présentée au tribunal dans le délai d'un an à compter du
jugement d'ouverture de la procédure (…). »

180/367
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 - 2016

MAI 2016
1ère session – 2ème semestre

Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 2

Durée : 3 HEURES
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales

Traiter au choix l'un des deux sujets suivants

Sujet théorique :

« La détermination du résultat fiscal de l’entreprise à l’épreuve de l’illicéité et de


l’anormalité »

Sujet pratique : Résoudre les deux cas pratiques suivants

Cas pratique 1 : (14 points)

Monsieur Léo DI est un acteur et producteur de renommée mondiale, mais il exploite aussi,
cela est moins connu, une entreprise individuelle spécialisée dans le négoce de vin à
Bordeaux.

En effet, Monsieur DI est tombé sous le charme de la région, de son histoire et de ses
châteaux lorsqu’il est venu rendre visite à son très cher ami Guillaume au Cap Ferret,
rencontré en Thaïlande sur le tournage du film La Plage en 1999.

L’entreprise compte quatre salariés, dont la compagne de Monsieur DI, Kelly, avec laquelle il
file le parfait amour depuis 2013. Monsieur DI refuse pourtant de se marier ou même de
conclure un PACS, fidèle à son image d’éternel célibataire et au grand regret de Kelly.

S’il est incontestablement un bon acteur, Monsieur Di s’avère être un piètre fiscaliste et
sollicite votre aide.

181/367
I. Monsieur DI voudrait effectuer différents travaux en 2016 en vue de transformer
complètement ses locaux professionnels et de procéder à des aménagements importants
pour améliorer ses conditions d'exploitation. Il vous demande quel serait le traitement
fiscal de telles dépenses (3 points).

II. Par ailleurs, Monsieur DI vous demande de l’aider à dégager le résultat fiscal de son
entreprise individuelle pour l'exercice clos le 31 décembre 2015. Pour ce faire, il vous
précise :

- qu’il a adhéré à un centre de gestion agréé ;


- que tous les montants sont indiqués hors taxe ;
- que l’exercice comptable coïncide avec l’année civile ;
- que le résultat comptable provisoire est de 230.000 € ;
- que les écritures comptables ont été régulièrement passées, sauf précision contraire.

1) À cette fin, vous commencerez, tout d’abord, par rappeler quelles sont les règles
applicables à la détermination du résultat fiscal de l’entreprise et celles applicables à
l’imposition de son résultat (1 point).

2) Ensuite, vous examinerez les opérations suivantes en expliquant le traitement fiscal de


chacune d’entre elles ; s’il est indiqué que rien n’a encore été fait en comptabilité, vous
expliquerez sommairement quel doit être le traitement comptable de l’opération, sans
avoir à passer les écritures (9 points).

a) Rose, très chère amie de Monsieur DI, lui a acheté dix bouteilles de Grands Crus à
420 € l’unité. Elle a versé des acomptes de 30% à la commande le 15 décembre 2014
et le solde le 15 janvier 2015 lors de la livraison.

b) En 2015, la rémunération de Kelly, chargée de communication, s’élevait à 32.000 €


(les cotisations sociales ayant été régulièrement acquittées).

c) Lassé de ne pas remporter d’Oscar malgré cinq nominations depuis le début de sa


carrière d’acteur, Monsieur DI a frauduleusement versé 50.000 € au président du jury
des Oscars. Monsieur DI a payé cette somme avec la trésorerie de l’entreprise le
10 septembre 2015, considérant que sa victoire ferait grimper le chiffre d’affaires de
son entreprise française.

d) Mis en examen pour délit de corruption, Monsieur DI a constitué une provision de


20.000 € le 1er novembre 2015 pour faire face au paiement de l’amende pénale
susceptible d’être encourue. Les poursuites pénales ont finalement été abandonnées
faute de preuve en janvier 2016, ce qui lui a valu d’être primé pour sa dernière
performance dans The Revenant à la 88ème cérémonie des Oscars.
3) Enfin, vous procéderez à une récapitulation des éventuelles rectifications, comptables ou
extra-comptables, devant être opérées à la clôture de l’exercice. De la sorte, vous pourrez
indiquer, d’une part, le montant du résultat comptable définitif et, d’autre part, le montant
du résultat fiscal (1 point).

182/367
Cas pratique 2 : (6 points)

Un « traquenard » : les sociétés civiles à objet commercial

Autant il n’y a pas à s’apitoyer sur le sort des fraudeurs démasqués par le fisc et auxquels sont
infligées les sanctions qu’ils méritent, autant il faut s’indigner du sort réservé à des
contribuables de bonne foi qui sont les victimes de dispositions fiscales aberrantes constituant
de véritables guet-apens. À cet égard, l’une des dispositions les plus perverses de notre droit
fiscal est sans doute l’article 206-2 du Code général des impôts dont la teneur paraît pourtant
innocente à première lecture : « les sociétés civiles sont également passibles dudit impôt,
même lorsqu'elles ne revêtent pas l'une des formes visées au 1, si elles se livrent à une
exploitation ou à des opérations visées aux articles 34 et 35 ».

M. Cozian

Paul, votre ami d’enfance, est associé avec ses parents et sa sœur de la SCI BAT’IMMO,
située sur la Côte Basque, dont chacun détient 25% du capital. La société a pour objet la
propriété, la gestion et plus généralement l’exploitation par bail, location ou toute autre
forme d’exploitation d’immeubles. La société est propriétaire de plusieurs résidences et
appartements qu’elles louent à l’année ou de façon saisonnière.

I. Vous rappellerez quelles sont les règles applicables à la détermination du résultat fiscal
de la société et celles applicables à l’imposition de son résultat (3 points).

II. La société souhaite vendre l’un de ses appartements et s’interroge sur le régime fiscal
de cette cession.

III. Jamais à court d’idées pour faire prospérer l’entreprise familiale, Paul vient vous
demander conseil sur son nouveau projet. En effet, un des bâtiments de la SCI, situé
en front de mer, vient de se libérer. Face au développement du tourisme et à la
considérable montée des prix des prestations hôtelières, il souhaiterait meubler et
équiper les locaux pour les louer sur le site internet Airbnb les weekends, vacances
scolaires et évidemment pendant la saison estivale. Il vous demande alors quelles
seraient les conséquences fiscales d’une telle activité (3 points).

183/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Peut-on dire aujourd’hui que le système commercial international est multilatéral ?

SUJET 2 : Les exceptions aux principes directeurs de l’OMC.

184/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 2

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE PENAL EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Le domaine de l’abus frauduleux d’état d’ignorance ou de faiblesse

SUJET 2 : Veuillez résoudre le cas pratique suivant :

Georges est employé d’une célèbre société qui commercialise du café et travaille plus particulièrement
dans le département « innovations ». On lui a demandé de concocter de nouvelles saveurs de café
destinées à satisfaire le plus grand nombre de consommateurs. Il considère que son talent est sous
employé dans cette firme et, dans le plus grand secret, développe un modèle révolutionnaire de
capsule de café, grâce à l’un des logiciels installés sur l’ordinateur de son bureau. Ayant enfin réussi à
obtenir un résultat satisfaisant, il adresse le descriptif de son projet à trois sociétés concurrentes de son
employeur. Le directeur de l’une de ces sociétés, M. Jack Fabre le contacte pour négocier l’achat des
plans détaillés de cette nouvelle capsule et obtenir ainsi une réduction du prix réclamé par Georges. Ce
dernier comprend qu’il aura du mal à convaincre son interlocuteur et, pour tenter d’emporter la vente à
un bon prix, imagine de se rendre au rendez-vous avec son ami Matt en le faisant passer pour un
expert de renommée internationale qui aurait testé ce nouveau modèle de capsule. Le rendez-vous ne
se passe toutefois pas comme prévu : M. Fabre, qui a fait des recherches et a découvert que Georges
travaille pour un concurrent, dit très clairement à Georges qu’il le dénoncera auprès de son employeur
s’il ne baisse pas le prix. Georges et Matt reviennent sans avoir pu conclure le contrat.

Qu’en pensez-vous ?

185/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : DROIT PUBLIC DE L’ECONOMIE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : L’établissement public est-il un opérateur économique privilégié ?

SUJET 2 : Commentez l’arrêt du Conseil d’Etat ci-joint

Conseil d’État
N° 395702

Publié au recueil Lebon

Section du Contentieux

Mme Manon Perrière, rapporteur

Mme Laurence Marion, rapporteur public

SCP PIWNICA, MOLINIE ; HAAS ; SCP SPINOSI, SUREAU ; SCP CELICE, BLANCPAIN, SOLTNER,
TEXIDOR, avocat(s)

lecture du mercredi 30 mars 2016

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

Vu la procédure suivante :

Par une requête enregistrée le 30 décembre 2015 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, la
société Diversité TV France demande au Conseil d’Etat :

186/367
1°) d’annuler la décision n° 2015-367 du 14 octobre 2015 par laquelle le Conseil supérieur de
l’audiovisuel (CSA) a abrogé, avec effet au 30 juin 2016, la décision n° 2012-474 du 3 juillet 2012 par
laquelle elle avait été autorisée à utiliser une ressource radioélectrique pour l’exploitation d’un service
de télévision à caractère national diffusé en clair par voie hertzienne terrestre en haute définition, ainsi
que la décision du 10 décembre 2015 rejetant son recours gracieux ;

2°) de mettre à la charge du CSA la somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de
justice administrative.

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu :

- le code de commerce ;

- la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 ;

- le code de justice administrative ;

Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de Mme Manon Perrière, auditeur,

- les conclusions de Mme Laurence Marion, rapporteur public ;

La parole ayant été donnée, avant et après les conclusions, à la SCP Spinosi, Sureau, avocat de la
société Diversité TV France, à la SCP Célice, Blancpain, Soltner, Texidor, avocat du Conseil supérieur
de l’audiovisuel, à la SCP Piwnica, Molinié, avocat de la société NextRadio TV et à Me Haas, avocat
des sociétés NJJ Presse, Casino Guichard-Perrachon, Impala, Ufipar, Orefa SARL, M. B...et UTH
Russia Limited ;

1. Considérant qu’en vertu des dispositions des articles 29, 29-1, 30, 30-1 et 30-5 de la loi du 30
septembre 1986 relative à la liberté de communication, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)
autorise l’usage de ressources radioélectriques pour la diffusion des services de communication
audiovisuelle par voie hertzienne terrestre après appel aux candidatures, en appréciant l’intérêt de
chaque projet pour le public au regard des impératifs prioritaires que sont la sauvegarde du pluralisme
des courants d’expression socio-culturels, la diversification des opérateurs et la nécessité d’éviter les
abus de position dominante ainsi que les pratiques entravant le libre exercice de la concurrence et en
tenant compte d’autres critères définis par ces articles pour chaque catégorie de services ; qu’aux
termes du premier alinéa de l’article 42-3 de la même loi : “ L’autorisation peut être retirée, sans mise en
demeure préalable, en cas de modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation

187/367
avait été délivrée, notamment des changements intervenus dans la composition du capital social ou des
organes de direction et dans les modalités de financement “ ;

2. Considérant qu’il ressort des pièces du dossier qu’à la suite d’un appel aux candidatures lancé le 18
octobre 2011 en application des dispositions de l’article 30-1 de la loi du 30 septembre 1986, le CSA,
par une décision du 3 juillet 2012, a autorisé la société par actions simplifiée Diversité TV France à
utiliser une ressource radioélectrique pour diffuser par voie hertzienne terrestre en mode numérique un
service national de télévision initialement dénommé “ TVous la Télédiversité “ puis renommé “ Numéro
23 “ ; qu’à la date à laquelle cette autorisation a été délivrée, la société avait pour unique actionnaire M.
C...D... ; que l’article 5.2 de la convention définissant les règles particulières applicables au service,
conclue le 3 juillet 2012 entre le CSA et la société, excluait en principe toute modification du contrôle
direct de la société pendant deux ans et demi à compter de cette date ; qu’à la suite de deux
augmentations de capital, portées à la connaissance du CSA, le capital social s’est trouvé détenu à
hauteur de 72,25 % par la société PHO Holding, elle-même entièrement détenue par M. D..., à hauteur
de 12,75 % par sept actionnaires entrés en octobre 2012 et à hauteur de 15 % par la société UTH
Russia Limited, entrée en octobre 2013 ; que, le 9 avril 2015, la société Diversité TV France a demandé
au CSA, en application du cinquième alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 issu de la
loi n° 2013-1028 du 15 novembre 2013, d’agréer la cession de l’intégralité de son capital au groupe
NextRadioTV ; que le CSA, ayant demandé à la société Diversité TV France des précisions relatives
aux conditions dans lesquelles la société UTH Russia Limited était entrée dans son capital, a obtenu
communication d’un pacte d’actionnaires conclu le 21 octobre 2013 entre cette société et la société
PHO Holding et dont il avait auparavant demandé sans succès, à deux reprises, la transmission ; que,
le 23 juin 2015, le rapporteur indépendant chargé, en application des dispositions de l’article 42-7 de la
loi du 30 septembre 1986, d’engager les poursuites préalables au prononcé par le CSA de sanctions
contre les titulaires d’autorisation et de mener l’instruction a notifié au représentant de la société des
griefs tirés de ce que la conclusion de ce pacte était, eu égard à certaines de ses clauses, susceptible
d’être regardée comme une modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation avait
été délivrée et de justifier son retrait en application des dispositions du premier alinéa de l’article 42-3
de la loi du 30 septembre 1986 ; qu’après avoir demandé un supplément d’instruction par une décision
du 23 juillet 2015, le CSA a, le 14 octobre suivant, d’une part, décidé sur le fondement de ces
dispositions que l’autorisation de la société Diversité TV France serait abrogée à compter du 30 juin
2016 et, d’autre part, constaté qu’il n’y avait plus lieu pour lui de se prononcer sur l’agrément de la
cession du capital au groupe NextRadioTV ; que la société demande l’annulation de la décision
abrogeant son autorisation ainsi que de la décision du 10 décembre 2015 par laquelle le CSA a refusé
de faire droit à son recours gracieux ; que ses actionnaires minoritaires et le groupe NextRadioTV
interviennent au soutien de sa requête ;

Sur la fin de non recevoir opposée par le CSA :

3. Considérant qu’aux termes de l’article 42-8 de la loi du 30 septembre 1986 : “ Les éditeurs et les
distributeurs de services de communication audiovisuelle peuvent former un recours de pleine
juridiction devant le Conseil d’Etat contre les décisions du Conseil supérieur de l’audiovisuel prises en
application des articles 17-1, 42-1, 42-3 et 42-4 “ ; qu’aux termes de l’article 42-9 : “ Le recours formé
contre les décisions de retrait prononcées sans mise en demeure préalable est suspensif sauf lorsque
le retrait est motivé par une atteinte à l’ordre public, à la sécurité ou à la santé publiques. Le Conseil
d’Etat statue dans les trois mois “ ; que, contrairement à ce que soutient le CSA, ces dispositions, eu
égard à la mission confiée par la loi à l’autorité de régulation, n’ont ni pour objet ni pour effet d’écarter,
s’agissant du recours qu’elles prévoient, l’application de la règle générale de procédure selon laquelle le
délai de recours contentieux est prorogé par l’exercice d’un recours administratif ; qu’en l’espèce, le
délai de recours, déclenché par la notification à la société Diversité TV France de la décision du 14

188/367
octobre 2015, a été prorogé par le recours gracieux présenté par cette société et a couru à nouveau à
compter de la notification de la décision du 10 décembre suivant rejetant ce recours ; qu’ainsi la requête
présentée le 30 décembre 2015 n’est pas tardive ;

Sur la recevabilité des interventions :

4. Considérant que les sociétés NJJ Presse, Casino-Guichard Perrachon, Impala, Ufipar et Orefa SARL
et M.B..., d’une part, et la société UTH Russia Limited, d’autre part, justifient, en leur qualité
d’actionnaires de la société Diversité TV France, d’un intérêt suffisant pour intervenir au soutien de la
requête ; qu’il en va de même de la société NextRadioTV, en raison des accords qu’elle a conclus en
vue de la reprise du capital de cette société ; qu’ainsi les interventions sont recevables ;

Sur la légalité des décisions attaquées :

5. Considérant qu’il ressort des termes de la décision attaquée du 14 octobre 2015 que le CSA a déduit
de certaines clauses du pacte d’actionnaires, négocié à partir du mois de mai 2013 entre les sociétés
PHO Holding et UTH Russia Limited et conclu le 21 octobre suivant, que ces sociétés avaient décidé
d’organiser ensemble la cession de l’intégralité du capital de la société Diversité TV France à un tiers
dans le courant de l’année 2015 ; qu’il a estimé que le pacte, visant à la mise en oeuvre de cette
politique commune à l’égard de la société, était constitutif d’une action de concert au sens du I de
l’article L. 233-10 du code de commerce et que les sociétés PHO Holding et UTH Russia Limited, qui
déterminaient en fait les décisions prises en assemblée générale de la société Diversité TV France,
exerçaient un contrôle conjoint sur cette société, au sens des dispositions du III de l’article L. 233-3 du
même code ; qu’il a retenu au vu de ces éléments que la conclusion du pacte avait entraîné une
modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation avait été délivrée et s’est attaché
à déterminer si cette modification était de nature à justifier le retrait de l’autorisation en application des
dispositions du premier alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 ;

6. Considérant que le CSA a relevé à cet égard, en premier lieu, qu’à l’appui de sa candidature la
société avait fait valoir qu’elle disposait d’un actionnariat “ solide et durable “ et présenté un plan de
financement dans lequel elle prévoyait d’atteindre l’équilibre en 2019, avec une montée en charge
progressive de ses obligations jusqu’à cette date, en deuxième lieu, qu’elle n’avait que très
partiellement rempli les objectifs ainsi définis et ne pouvait être regardée comme ayant réuni les
conditions permettant de mettre en oeuvre une exploitation normale du service et, enfin, qu’un projet de
cession de son capital à un tiers conçu quelques mois après le lancement effectif de la chaîne, qui lui
avait d’abord été dissimulé, s’était concrétisé en 2015 par un accord avec le groupe NextRadioTV
prévoyant une cession pour un montant de 88,3 millions d’euros “ peu en rapport avec la situation
financière de la société, ses pertes actuelles et son plan d’affaires prévisibles “ ; que le CSA a conclu “
que l’actionnaire majoritaire de la société Diversité TV France a, dès mai 2013, et en contradiction avec
les objectifs affirmés dans sa candidature, cherché avant tout à valoriser à son profit l’autorisation
administrative dont bénéficiait la société, et ce, dans la seule perspective d’une cession de son capital
social à un nouvel actionnaire avant la fin de l’année 2015 ; qu’une telle démarche constitue un abus de
droit à caractère frauduleux contraire à la finalité poursuivie par le législateur à travers le principe de
gratuité d’occupation du domaine public hertzien, lequel a vocation à permettre la poursuite de
l’impératif fondamental de pluralisme garanti par la loi du 30 septembre 1986, et non à asseoir la valeur
financière de la personne morale titulaire d’une autorisation délivrée par le Conseil supérieur de
l’audiovisuel “ ;

189/367
7. Considérant que le CSA a ainsi donné pour motif déterminant au retrait de l’autorisation l’affirmation
selon laquelle le pacte d’actionnaires révélait une fraude à la loi commise par M. D..., principal
actionnaire de la société Diversité TV France, et ayant consisté à solliciter une autorisation d’utiliser une
ressource radioélectrique non dans l’intention de développer un service de télévision conformément aux
engagements pris dans le cadre de l’appel aux candidatures mais à seule fin de réaliser une importante
plus-value à l’occasion d’une cession de ses actions réalisée de manière prématurée ;

8. Considérant que les dispositions, citées au point 1, du premier alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30
septembre 1986 permettent au CSA de retirer une autorisation d’utiliser une fréquence radioélectrique
pour diffuser un service de communication audiovisuelle lorsque, notamment du fait de changements
intervenus dans la composition du capital social ou des organes de direction et dans les modalités de
financement, les données au vu desquelles l’autorisation avait été délivrée ont subi une modification
substantielle de nature à remettre en cause les choix opérés lors de cette délivrance ; que, par ailleurs,
selon un principe général du droit, une décision administrative obtenue par fraude ne crée pas de droits
au profit de son titulaire et peut être retirée à tout moment ; que, s’agissant d’une autorisation d’utiliser
une ressource radioélectrique, en cas de révélation, postérieure à la délivrance de l’autorisation,
d’éléments établissant qu’elle a été obtenue par fraude, c’est sur le fondement du premier alinéa de
l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 et dans le respect de la procédure prévue à l’article 42-7
que le CSA peut prendre une mesure de retrait ; qu’il lui appartient alors, sous le contrôle du juge, de
démontrer, le cas échéant par un faisceau d’indices, l’existence de la fraude ;

9. Considérant qu’une société à laquelle le CSA a délivré une autorisation d’utiliser une ressource
radioélectrique, qui fait partie du domaine public, ne saurait céder cette autorisation à un tiers ; qu’en
revanche, il est loisible au propriétaire d’actions d’une telle société de céder tout ou partie de ces
actions, sous réserve que cette cession soit effectuée dans le respect des dispositions de la loi du 30
septembre 1986 et, notamment, de son article 42-3 ; que la circonstance que l’intéressé cède ses
actions à un prix tenant compte du fait que la société dispose d’une autorisation lui permettant
d’exploiter un service de communication audiovisuelle et qu’à cette occasion il réalise une plus-value
n’est pas par elle-même de nature à faire regarder l’opération comme illicite ; qu’en revanche, le fait de
solliciter une autorisation dans le but exclusif de réaliser une telle plus-value, sans avoir réuni les
moyens nécessaires pour exploiter le service conformément aux engagements souscrits lors de l’appel
aux candidatures, présenterait le caractère d’une fraude ;

10. Considérant qu’à supposer que le pacte d’actionnaires établi entre les sociétés PHO Holding et
UTH Russia Limited ait impliqué, ainsi que l’a retenu le CSA, un engagement ferme de M. D... de sortir
du capital de la société Diversité TV France en 2015, soit dès l’expiration du délai de deux ans et demi
pendant laquelle la convention afférente au service excluait toute modification du contrôle direct de
cette société, la conclusion de cet engagement en octobre 2013 ne suffirait pas pour démontrer qu’au
moment de la présentation d’une candidature à la fin de l’année 2011 ou de la délivrance de
l’autorisation en juillet 2012 l’intéressé aurait eu pour seul objectif de réaliser une plus-value à
l’occasion d’une cession anticipée de ses actions, sans avoir mis en oeuvre les moyens requis pour
remplir les engagements repris dans la convention afférente au service ; qu’à cet égard, si le CSA a
rappelé que la société Diversité TV France avait fait l’objet de mises en demeure et de mises en garde
relatives au respect de ses obligations et affirmé qu’elle n’avait pas créé les conditions d’une
exploitation normale du service, il ne résulte pas de l’instruction que la société, qui à la suite des
augmentations de capital réalisées en octobre 2012 et octobre 2013 et de l’émission par la société PHO
Holding d’un emprunt obligataire en mai 2014 a réuni les financements nécessaires au développement
du service “ Numéro 23 “, lequel a obtenu certains résultats en termes de part d’audience, n’ait pas mis
en oeuvre les moyens nécessaires à l’exploitation du service de télévision pour la diffusion duquel elle

190/367
était autorisée à utiliser une fréquence radioélectrique ; qu’il appartient au CSA, si la société ne satisfait
pas à certaines obligations prévues par la convention, de mettre en oeuvre, après mise en demeure, le
pouvoir de sanction qu’il tient de l’article 42-1 de la loi du 30 septembre 1986 pour en obtenir le
respect ; qu’en revanche, il ne résulte pas de l’instruction qu’une fraude à la loi, de nature à justifier le
retrait de l’autorisation, soit démontrée en l’espèce ;

11. Considérant qu’il résulte de ce qui précède que la société Diversité TV France est fondée à
demander l’annulation de la décision du CSA du 14 octobre 2015 abrogeant son autorisation à compter
du 30 juin 2016 et, par voie de conséquence, de la décision du 10 décembre 2015 rejetant son recours
gracieux ;

12. Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge du CSA le
versement à la société Diversité TV France d’une somme de 3 000 euros au titre des dispositions de
l’article L. 761-1 du code de justice administrative ; que ces dispositions font obstacle à ce que la
somme demandée par le CSA soit mise à la charge de la société Diversité TV France qui n’est pas,
dans la présente instance, la partie perdante ;

DECIDE:

--------------

Article 1er : Les interventions des sociétés NJJ Presse, Casino-Guichard Perrachon, Impala, Ufipar et
Orefa SARL et de M.B..., de la société UTH Russia Limited et de la société NextRadioTV sont admises.

Article 2 : La décision n° 2015-367 du 14 octobre 2015 du CSA et sa décision du 10 décembre 2015


rejetant le recours gracieux de la société Diversité TV France sont annulées.

Article 3 : Le CSA versera à la société Diversité TV France la somme de 3 000 euros au titre de l’article
L. 761-1 du code de justice administrative.

Article 4 : Les conclusions présentées par le CSA au titre de l’article L. 761-1 du code de justice
administrative sont rejetées.

Article 5 : La présente décision sera notifiée à la société Diversité TV France, au Conseil supérieur de
l’audiovisuel, aux sociétés NJJ Presse, Casino-Guichard Perrachon, Impala, Ufipar et Orefa SARL et à
M. A...B..., à la société UTH Russia Limited et à la société NextRadioTV.

Copie en sera adressée à la ministre de la culture et de la communication.

191/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : MARCHE INTERIEUR

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les situations purement internes sont-elles une tare dans la construction d’un marché
intérieur ?

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt : CJUE, 8 novembre 2012, Iida (aff. C-40/11)

192/367
CJUE, 8 novembre 2012 , Iida (aff. C-40/11)

Le litige au principal et les questions préjudicielles

23 M. Iida, ressortissant japonais, a, au cours de l’année 1998, épousé aux États-Unis M me N.-I.,
ressortissante allemande. Leur fille, Mia, est née le 27 août 2004 aux États-Unis et possède les
nationalités allemande, américaine et japonaise.

24 Au mois de décembre 2005, la famille s’est installée en Allemagne. Au mois de janvier 2006,
M. Iida a obtenu un permis de séjour pour regroupement familial conformément à l’article 28 de
l’AufenthG. Depuis le mois de février 2006, il travaille à temps plein à Ulm en vertu d’un contrat de
travail à durée indéterminée et perçoit actuellement un revenu brut mensuel de 4 850 euros. En raison
de ses horaires de travail il a été délié de son obligation, conformément au droit national, de suivre un
cours d’intégration.

25 Au cours de l’été 2007, l’épouse de M. Iida a commencé à travailler à temps plein à Vienne. Si les
conjoints ont, au début, maintenu la communauté de vie entre Ulm et Vienne, depuis le mois de janvier
2008, ils vivent durablement séparés, même s’ils n’ont pas divorcé. Tous les deux possèdent et
exercent en commun l’autorité parentale sur leur fille, même si, depuis le mois de mars 2008, la mère et
la fille ont leur résidence habituelle à Vienne, où cette dernière poursuit ses études.

26 M. Iida rend régulièrement visite à sa fille un week-end par mois à Vienne et celle-ci passe la
plupart de ses vacances chez son père à Ulm. Des voyages communs ont également été effectués. Le
rapport père-fille est, selon les informations fournies par M. Iida au Verwaltungsgerichtshof Baden-
Württemberg, excellent.

27 À la suite du départ de sa fille et de son épouse, l’application du droit de séjour autonome prévu à
l’article 31 de l’AufenthG, a été exclue pour M. Iida, au motif que la communauté de vie des conjoints
n’a pas été établie en Allemagne pour une durée d’au moins deux ans et que l’exemption de cette
dernière condition n’a pas été demandée.

28 Toutefois, en raison de son emploi à Ulm, M. Iida a obtenu un permis de séjour, qui, en vertu de
l’article 18 de l’AufenthG, a été prolongé le 18 novembre 2010 jusqu’au 2 novembre 2012 et dont la
prolongation ultérieure est discrétionnaire.

29 Le 30 mai 2008, M. Iida a demandé à la Stadt Ulm de lui délivrer une «carte de séjour de membre
de la famille d’un citoyen de l’Union», tel que prévu à l’article 5 du FreizügG/EU. Sa demande a été
rejetée au motif qu’il ne pouvait pas prétendre à une telle carte en se fondant sur le droit de l’Union,
d’abord par la Stadt Ulm et le Regierungspräsidium Tübingen (subdivision administrative de Tübingen),
puis par jugement du Verwaltungsgericht Sigmaringen (tribunal administratif de Sigmaringen).

30 Le 6 mai 2010, M. Iida a interjeté appel de ce jugement devant le Verwaltungsgerichtshof Baden-


Württemberg.

31 M. Iida a, en outre, introduit une demande visant à obtenir un permis de séjour de résident de
longue durée conformément à l’article 9 bis de l’AufenthG, qu’il a, toutefois, retirée ultérieurement.

33 Les questions susvisées peuvent, selon la juridiction de renvoi, être regroupées en la question
unique suivante:

«Afin qu’un ressortissant d’un pays tiers exerçant l’autorité parentale en sa qualité de parent puisse
maintenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec son enfant possédant la
193/367
citoyenneté de l’Union, le droit de l’Union européenne octroie-t-il à ce parent le droit de demeurer dans
l’État membre d’origine de l’enfant au moyen d’une ‘carte de séjour de membre de la famille d’un
citoyen de l’Union’, lorsque l’enfant s’est établi dans un autre État membre à la suite de l’exercice de
son droit de libre circulation?»

Sur la question préjudicielle

34 Pour répondre à la question posée par la juridiction de renvoi, il convient, au préalable, de vérifier
si une personne dans une situation telle que celle du requérant au principal peut bénéficier des
dispositions du droit dérivé qui, sous certaines conditions, prévoient l’attribution d’un titre de séjour dans
un État membre à un ressortissant de pays tiers.

35 Si tel ne devait pas être le cas, il conviendrait ensuite de vérifier si une personne dans une
situation telle que celle du requérant au principal, peut fonder un droit de séjour directement sur les
dispositions du traité FUE concernant la citoyenneté de l’Union.

Sur l’interprétation de la directive 2004/38

49 L’article 3 de la directive 2004/38, intitulé «Bénéficiaires», dispose, à son paragraphe 1, qu’elle


s’applique à tout citoyen de l’Union qui se rend ou séjourne dans un État membre autre que celui dont il
a la nationalité, ainsi qu’aux membres de sa famille, tels que définis à l’article 2, point 2, qui
l’accompagnent ou le rejoignent.

50 Aux termes de l’article 2, point 2, sous a) et d), de la directive 2004/38, doivent être considérés
comme «membre[s] de la famille» d’un citoyen de l’Union, aux fins de cette directive, le conjoint ainsi
que les ascendants directs à charge et ceux du conjoint ou du partenaire tel que visé au point b) de
cette disposition.

51 Ainsi, tirent de la directive 2004/38 des droits d’entrée et de séjour dans un État membre non pas
tous les ressortissants d’États tiers, mais uniquement ceux qui sont «membre[s] de la famille», au sens
de l’article 2, point 2, de cette directive, d’un citoyen de l’Union ayant exercé son droit de libre
circulation en s’établissant dans un État membre autre que l’État membre dont il a la nationalité (arrêts
du 25 juillet 2008, Metock e.a., C-127/08, Rec. p. I-6241, point 73, ainsi que du 15 novembre 2011,
Dereci e.a., C-256/11, Rec. p. I-11315, point 56).

52 Dans l’affaire au principal, tant l’épouse que la fille de M. Iida sont bénéficiaires de la directive
2004/38, dans la mesure où elles se sont rendues et séjournent dans un État membre autre que celui
dont elles ont la nationalité, à savoir, en Autriche.

53 En ce qui concerne l’éventuelle qualité de «membre de la famille», au sens de l’article 2, point 2,


de la directive 2004/38, du requérant au principal, il y a lieu de distinguer les liens existant entre ledit
requérant et sa fille, d’une part, et son épouse, d’autre part.

54 En effet, en premier lieu, s’agissant des liens de parenté existant entre le requérant au principal et
sa fille, il ressort de l’article 2, point 2, sous d), de la directive 2004/38 que l’ascendant direct du citoyen
de l’Union concerné doit être «à charge» de ce dernier pour être considéré «membre de la famille» au
sens de cette disposition.

55 À cet égard, il ressort de la jurisprudence de la Cour que la qualité de membre de la famille «à


charge» du citoyen de l’Union titulaire du droit de séjour résulte d’une situation de fait caractérisée par
la circonstance que le soutien matériel du membre de la famille est assuré par le titulaire du droit de
séjour, de sorte que, quand c’est la situation inverse qui se présente, à savoir que le titulaire du droit de
séjour est à charge du ressortissant d’un pays tiers, ce dernier ne saurait se prévaloir de la qualité
194/367
d’ascendant «à charge» dudit titulaire, au sens de la directive 2004/38, en vue de bénéficier d’un droit
de séjour dans l’État membre d’accueil (voir, s’agissant des dispositions similaires des instruments du
droit de l’Union antérieurs à la directive 2004/38, arrêt Zhu et Chen, précité, points 43 et 44 ainsi que
jurisprudence citée).

56 Il s’ensuit que le requérant au principal ne saurait être qualifié de «membre de la famille» de sa


fille, au sens de l’article 2, point 2, de la directive 2004/38.

57 S’agissant, en second lieu, des liens existant entre le requérant au principal et son épouse, il y a
lieu de relever que, afin d’être considéré comme «membre de la famille» d’un citoyen de l’Union qui a
exercé son droit à la libre circulation au sens de l’article 2, point 2, sous a), de la directive 2004/38,
cette disposition n’exige pas d’autres conditions dans le chef de la personne concernée que sa qualité
de conjoint.

58 Or, la Cour a déjà eu l’occasion de constater, dans le cadre des instruments du droit de l’Union
antérieurs à la directive 2004/38, que le lien conjugal ne peut être considéré comme dissous tant qu’il
n’y a pas été mis un terme par l’autorité compétente et que tel n’est pas le cas des époux qui vivent
simplement de façon séparée, même lorsqu’ils ont l’intention de divorcer ultérieurement, de sorte que le
conjoint ne doit pas nécessairement habiter en permanence avec le citoyen de l’Union pour être titulaire
d’un droit dérivé de séjour (voir arrêt du 13 février 1985, Diatta, 267/83, Rec. p. 567, points 20 et 22).

59 Une telle interprétation d’une disposition analogue à l’article 2, point 2, sous a), de la directive
2004/38, qui, en outre, exigeait un logement normal pour la famille du citoyen de l’Union concerné, doit
s’appliquer à plus forte raison dans le cadre dudit article 2, point 2, sous a), qui, en revanche, n’impose
pas cette dernière exigence.

60 En l’occurrence, le mariage des époux Iida n’a pas été dissous par l’autorité compétente, de sorte
que M. Iida peut être considéré comme étant membre de la famille de son épouse, au sens de ladite
disposition de la directive 2004/38.

61 Toutefois, si le requérant au principal peut être considéré comme étant «membre de la famille» de
son épouse au sens de l’article 2, point 2, sous a), de la directive 2004/38, il ne saurait être qualifié de
«bénéficiaire» de cette dernière, étant donné que l’article 3, paragraphe 1, de cette directive impose
que le membre de la famille du citoyen de l’Union qui se rend ou séjourne dans un État membre autre
que celui dont il a la nationalité l’accompagne ou le rejoint.

62 La même exigence d’accompagner ou de rejoindre le citoyen de l’Union est, par ailleurs,


reproduite aux articles 6, paragraphe 2, et 7, paragraphe 2, de la directive 2004/38, lors de l’extension
du droit de séjour de ce dernier à ses membres de la famille qui n’ont pas la nationalité d’un État
membre, ou encore à l’article 10, paragraphe 2, sous c), pour la délivrance de la carte de séjour prévue
par cette directive.

63 Une telle exigence répond, en outre, à la finalité des droits dérivés d’entrée et de séjour que la
directive 2004/38 prévoit pour les membres de la famille des citoyens de l’Union, étant donné que,
autrement, l’impossibilité pour le citoyen de l’Union d’être accompagné de sa famille ou rejoint par elle
dans l’État membre d’accueil serait de nature à porter atteinte à sa liberté de circulation en le
dissuadant d’exercer ses droits d’entrée et de séjour dans cet État membre (voir, en ce sens, arrêt
Metock e.a., précité, point 63).

64 Ainsi, il en découle que le droit d’un ressortissant d’un pays tiers, membre de la famille d’un
citoyen de l’Union ayant exercé son droit de libre circulation, de s’installer avec celui-ci au titre de la
directive 2004/38 ne peut être invoqué que dans l’État membre d’accueil où réside ce citoyen (voir, en

195/367
ce sens, concernant des dispositions similaires des instruments du droit de l’Union antérieurs à la
directive 2004/38, arrêt du 11 décembre 2007, Eind, C-291/05, Rec. p. I-10719, point 24).

65 Dès lors, M. Iida n’ayant pas accompagné ni rejoint, dans l’État membre d’accueil, le membre de
sa famille citoyen de l’Union qui a exercé sa liberté de circulation, un droit de séjour ne peut pas lui être
accordé sur la base de la directive 2004/38.

Sur l’interprétation des articles 20 TFUE et 21 TFUE

66 À titre liminaire, il convient de relever que les dispositions du traité concernant la citoyenneté de
l’Union ne confèrent aucun droit autonome aux ressortissants de pays tiers.

67 En effet, à l’instar des droits conférés par la directive 2004/38 aux membres de la famille
ressortissants de pays tiers d’un citoyen de l’Union bénéficiaire de celle-ci, les éventuels droits conférés
aux ressortissants de pays tiers par les dispositions du traité concernant la citoyenneté de l’Union sont
non pas des droits propres auxdits ressortissants, mais des droits dérivés de l’exercice de la liberté de
circulation par un citoyen de l’Union (voir, en ce sens, arrêts du 5 mai 2011, McCarthy, C-434/09, Rec.
p. I-3375, point 42, et Dereci e.a., précité, point 55).

68 Tel qu’il a été relevé au point 63 du présent arrêt, la finalité et la justification desdits droits dérivés
se fondent sur la constatation que le refus de leur reconnaissance est de nature à porter atteinte à la
liberté de circulation du citoyen de l’Union, en le dissuadant d’exercer ses droits d’entrée et de séjour
dans l’État membre d’accueil.

69 Ainsi, il a été considéré que le refus de permettre au parent, ressortissant d’un État membre ou
d’un État tiers, qui a effectivement la garde d’un citoyen de l’Union mineur, de séjourner avec ce citoyen
dans l’État membre d’accueil priverait de tout effet utile le droit de séjour de ce dernier, étant donné que
la jouissance du droit de séjour par un enfant en bas âge implique nécessairement que cet enfant ait le
droit d’être accompagné par la personne assurant effectivement sa garde et, dès lors, que cette
personne soit en mesure de résider avec lui dans l’État membre d’accueil pendant ce séjour (arrêt Zhu
et Chen, précité, point 45).

70 De même, il a été constaté que, lors du retour d’un citoyen de l’Union dans l’État membre dont il
possède la nationalité, après avoir exercé une activité salariée dans un autre État membre, un
ressortissant d’un pays tiers, membre de la famille de ce travailleur, dispose d’un droit de séjour dans
l’État membre dont le travailleur a la nationalité, même si ce dernier n’y exerce pas une activité
économique réelle et effective. Si ce ressortissant ne disposait pas d’un tel droit, le travailleur, citoyen
de l’Union, pourrait être dissuadé de quitter l’État membre dont il a la nationalité afin d’exercer une
activité salariée sur le territoire d’un autre État membre en raison de la simple perspective, pour ce
travailleur, de ne pas pouvoir poursuivre, après son retour dans l’État membre d’origine, une vie
commune avec ses proches parents, éventuellement commencée par l’effet du mariage ou du
regroupement familial, dans l’État membre d’accueil (arrêt Eind, précité, points 45, 35 et 36).

71 Enfin, il existe également des situations très particulières dans lesquelles, en dépit du fait que le
droit secondaire relatif au droit de séjour des ressortissants de pays tiers n’est pas applicable et que le
citoyen de l’Union concerné n’a pas fait usage de sa liberté de circulation, un droit de séjour ne saurait,
exceptionnellement, être refusé à un ressortissant d’un pays tiers, membre de la famille dudit citoyen,
sous peine de méconnaître l’effet utile de la citoyenneté de l’Union dont il jouit, si, comme conséquence
d’un tel refus, ce citoyen se voyait obligé, en fait, de quitter le territoire de l’Union pris dans son
ensemble, en le privant ainsi de la jouissance effective de l’essentiel des droits conférés par ce statut
(voir arrêt Dereci e.a., précité, points 67, 66 et 64).

196/367
72 L’élément commun qui caractérise les situations susmentionnées est que, même si elles sont
régies par des réglementations relevant a priori de la compétence des États membres, à savoir les
réglementations concernant le droit d’entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers en dehors du
champ d’application des directives 2003/109 ou 2004/38, elles ont toutefois un rapport intrinsèque avec
la liberté de circulation d’un citoyen de l’Union qui s’oppose à ce que le droit d’entrée et de séjour soit
refusé auxdits ressortissants dans l’État membre où réside ce citoyen, afin de ne pas porter atteinte à
cette liberté.

73 Dans une affaire telle que celle en cause au principal, il y a lieu de relever, tout d’abord, que le
requérant, ressortissant d’un pays tiers, ne demande pas un droit de séjour dans l’État membre
d’accueil où résident son épouse et sa fille, citoyennes de l’Union, mais en Allemagne, État membre
d’origine de ces dernières.

74 Ensuite, il est constant que ce requérant a toujours séjourné dans cet État membre
conformément au droit national, sans que l’absence d’un droit de séjour au titre du droit de l’Union ait
dissuadé sa fille ou son épouse d’exercer leur droit de libre circulation en déménageant en Autriche.

75 Enfin, ainsi qu’il ressort des points 28 et 40 à 45 du présent arrêt, le requérant au principal, d’une
part, dispose d’un droit de séjour conformément au droit national jusqu’au 2 novembre 2012, de prime
abord prorogeable, selon le gouvernement allemand, et, d’autre part, peut, en principe, se voir accorder
le statut de résident de longue durée au sens de la directive 2003/109.

76 Dans ces conditions, il ne saurait être valablement soutenu que la décision en cause dans le litige
au principal risque de priver la fille ou l’épouse de M. Iida de la jouissance effective de l’essentiel des
droits attachés à leur statut de citoyen de l’Union ou d’entraver l’exercice de leur droit de circuler et de
séjourner librement sur le territoire des États membres (voir arrêt McCarthy, précité, point 49).

77 À cet égard, il y a lieu de rappeler que la perspective purement hypothétique de l’exercice du droit
de libre circulation ne constitue pas un lien suffisant avec le droit de l’Union pour justifier l’application de
ses dispositions (voir arrêt du 29 mai 1997, Kremzow, C-299/95, Rec. p. I-2629, point 16). Il en est de
même s’agissant des perspectives purement hypothétiques d’entrave audit droit.

78 S’agissant des droits fondamentaux relevés par la juridiction de renvoi, notamment le droit au
respect à la vie privée et familiale et les droits de l’enfant prévus, respectivement, aux articles 7 et 24 de
la Charte, il y a lieu de rappeler que les dispositions de celle-ci s’adressent, en vertu de son article 51,
paragraphe 1, aux États membres uniquement lorsqu’ils mettent en œuvre le droit de l’Union. En vertu
du paragraphe 2 de ce même article, la Charte n’étend pas le champ d’application du droit de l’Union
au-delà des compétences de l’Union ni ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelles pour
l’Union et ne modifie pas les compétences et les tâches définies dans les traités. Ainsi, la Cour est
appelée à interpréter, à la lumière de la Charte, le droit de l’Union dans les limites des compétences
attribuées à celle-ci (voir arrêt Dereci e.a., précité, point 71).

79 Afin de déterminer si le refus des autorités allemandes d’accorder à M. Iida la «carte de séjour de
membre de la famille d’un citoyen de l’Union» relève de la mise en œuvre du droit de l’Union au sens
de l’article 51 de la Charte, il y a lieu de vérifier, parmi d’autres éléments, si la réglementation nationale
en cause a pour but de mettre en œuvre une disposition du droit de l’Union, le caractère de cette
réglementation et si celle-ci poursuit des objectifs autres que ceux couverts par le droit de l’Union,
même si elle est susceptible d’affecter indirectement ce dernier, ainsi que s’il existe une réglementation
du droit de l’Union spécifique en la matière ou susceptible de l’affecter (voir arrêt du 18 décembre 1997,
Annibaldi, C-309/96, Rec. p. I-7493, points 21 à 23).

80 Si, certes, l’article 5 du FreizügG/EU, prévoyant la délivrance d’une «carte de séjour de membre
de la famille d’un citoyen de l’Union», vise à mettre en œuvre le droit de l’Union, il n’en reste pas moins

197/367
que la situation du requérant au principal n’est pas régie par le droit de l’Union, dès lors qu’il ne remplit
pas les conditions requises pour l’octroi de cette carte au titre de l’article 10 de la directive 2004/38. Par
ailleurs, en l’absence de demande du requérant au principal visant à obtenir le statut de résident de
longue durée conformément à la directive 2003/109, la situation de celui-ci ne présente aucun lien de
rattachement avec le droit de l’Union.

81 Dans ces conditions, le refus des autorités allemandes d’accorder à M. Iida la «carte de séjour de
membre de la famille d’un citoyen de l’Union» ne relève pas de la mise en œuvre du droit de l’Union au
sens de l’article 51 de la Charte, de sorte que la conformité de ce refus aux droits fondamentaux ne
saurait être examinée à l’aune des droits institués par cette dernière.

82 Au vu de ce qui précède, il convient de répondre à la question posée que, en dehors des


situations régies par la directive 2004/38 et lorsqu’il n’existe pas non plus d’autre lien de rattachement
avec les dispositions du droit de l’Union concernant la citoyenneté, un ressortissant d’un pays tiers ne
saurait prétendre à un droit de séjour dérivé d’un citoyen de l’Union.

198/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : PROCEDURE CIVILE

Durée : 3 heures

LE CODE DE PROCEDURE CIVILE EST AUTORISE

Effectuez au choix l’un des sujets qui suivent :

1er SUJET : Dissertation : « Le juge civil et l’instruction de l’affaire »

2ème SUJET : Effectuez le cas pratique suivant :


Monsieur Martin, très malade, effectue régulièrement de long séjour à l’hôpital

Pellegin. En ce début du mois de mai, il rentre tout juste d’une hospitalisation et

constate avec stupeur qu’un jugement émanant du Tribunal d’instance de Bordeaux

lui est notifié ce jour. Cette décision le condamne à verser à son maçon la somme de

7500 euros au titre de travaux de rénovation effectués dans sa maison secondaire de

Pessac. M. Martin est furieux qu’une décision de justice, dont il conteste au

demeurant le bien-fondé, ait pu être rendue sans qu’il en soit averti. Cependant, alors

qu’il interroge sa fille qui vit toujours chez lui, celle-ci lui avoue qu’il y a plusieurs

mois, un huissier s’était présenté au domicile pour remettre à M. Martin une

assignation en justice et qu’elle avait accepté d’en réceptionner la copie, son père

étant une fois encore à l’hôpital. Malheureusement, elle a oublié de lui en faire part à

son retour. M. Martin reste tout de même perplexe. Il se demande si un juge pouvait

valablement statuer en son absence et s’il dispose aujourd’hui d’un recours pour

contester cette décision.

199/367
Par ailleurs, Monsieur Martin et son épouse sont mariés depuis bientôt vingt-cinq ans

et sont les parents de Théo. Celui-ci connaît d’importantes difficultés et, à la

demande de ses parents, il vient prendre conseil auprès de vous, ami(e) de la famille.

Alors qu’il participait à un match de rugby opposant son équipe l’association

sportive Libournaise (A.S.L.) au club athlétique Lormont (C.A.L.), Théo, 20 ans, a été

grièvement blessé lors de la mise en place d’une mêlée. Théo a assigné en réparation,

sur le fondement de l’article 1384 alinéa 1 er du Code civil, les deux associations.

Débouté en première instance, il interjette appel. Devant la Cour d’appel de

Bordeaux, il décide de produire des attestations qu’il vient de récolter auprès de

différents spectateurs du match et il invoque des moyens nouveaux.

Il vous demande quel sera le sort de ces nouveaux éléments en appel ?

Sur le fond, la Cour d’appel confirme malheureusement la décision des premiers

juges. Elle estime qu’au regard de l’article 1384 alinéa 1 er du Code civil, les conditions

de la responsabilité des associations sportives ne sont pas réunies. Théo n’a pas formé

de pourvoi en cassation.

Un an plus tard, il décide cependant d’assigner à nouveau son propre club, l’A.S.L.,

en première instance, en réparation de son préjudice. Il choisit cette fois d’agir sur le

fondement plus général de l’article 1382 du Code civil.

Il vous demande ce que vous pensez des chances de succès d’une telle action?

Précisions : Pour le cas n°1, conformément notamment à l’article R. 221-4 du Code de


l’organisation judiciaire, le Tribunal d’instance connait en matière civile de toutes les
actions personnelles ou mobilières entre 4000 € et 10 000 € à charge d’appel.

200/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère

Epreuve de : REGIMES DE SECURITE SOCIALE

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DE LA SECURITE SOCIALE EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : dissertation

« Prestations en espèces des assurances sociales et famille dans le régime général de sécurité
sociale »

SUJET 2 : commentaire d’arrêt


(voir au dos)

C. civ., art. 1147 : « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit
à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne
justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il
n'y ait aucune mauvaise foi de sa part. »

201/367
Cass. Civ. 2e, 8 octobre 2015

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Douai, 11 juillet 2014), que Mme X..., épouse Y..., salariée de la société MDML (la
société) a été victime, le 19 février 2009, d'un accident pris en charge au titre de la législation professionnelle
par la caisse primaire d'assurance maladie de l'Artois ; qu'elle a saisi une juridiction de sécurité sociale d'une
action en reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur ;
Sur le moyen unique, pris en sa première branche :
(…) Moyen non retranscrit car sans intérêt pour le commentaire.
Sur le même moyen, pris en ses autres branches :
Attendu que la société fait le même grief à l'arrêt, alors, selon le moyen :
1°/ qu'en vertu du contrat de travail le liant à son salarié, l'employeur est tenu envers celui-ci d'une obligation
de sécurité de résultat, notamment en ce qui concerne les accidents du travail ; que le manquement à cette
obligation a le caractère d'une faute inexcusable, lorsque l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du
danger auquel était exposé le salarié et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver ; qu'en se
bornant à affirmer que l'employeur avait nécessairement conscience du danger qu'il faisait courir à ses salariés,
au seul motif que « le risque lié au stockage de marchandises lourdes sur une surface de vente encombrée
effectué le 19 février 2009 en présence de Mme Y..., vendeuse au magasin d'Aix Noulette ne pouvait être ignoré
par l'employeur », sans relever toutefois aucun élément permettant d'établir que l'employeur était en mesure
de prévoir que Mme Y... était susceptible de sortir de ses attributions de vendeuse pour procéder seule, en
l'absence de toute urgence, au déballage d'un canapé de grande dimension, la cour d'appel n'a pas caractérisé
la conscience, par l'employeur, du danger auquel la victime était exposé, privant ainsi sa décision de base légale
au regard des articles 1147 du code civil et L. 452-1 du code de la sécurité sociale ;
2°/ que la faute volontaire du salarié victime d'un accident du travail, d'une exceptionnelle gravité, exposant
sans raison valable son auteur à un danger dont il aurait dû avoir conscience, présente le caractère d'une faute
inexcusable susceptible d'exonérer l'employeur de la responsabilité qu'il encourt en raison de sa propre faute
inexcusable ; qu'en l'espèce, l'arrêt attaqué constate qu'au moment de l'accident, Mme Y..., se trouvant seule
dans la surface de vente et en l'absence de toute urgence, a pris l'initiative de procéder au déballage d'un
canapé de grande dimension placé à la verticale bien que cette mission n'entrait pas dans ses attributions, ce
dont il résulte que la victime a ainsi commis une faute volontaire d'une exceptionnelle gravité qui l'a exposée à
un danger dont elle ne pouvait manquer d'avoir eu conscience ; qu'en retenant cependant que de tels
agissements ne pouvaient constituer une faute inexcusable de nature à exonérer l'employeur de sa propre
faute inexcusable, la cour d'appel a violé l'article L. 453-1 du code de la sécurité sociale ;
Mais attendu que l'arrêt retient que l'accident s'est produit alors que la salariée participait à la manipulation
d'un canapé placé à la verticale dans l'espace de vente ; que le jour de l'accident, un déchargement de
marchandises a été effectué dans des conditions anormales : absence de consignes précises et de
commandement sur place, effectif réduit à trois personnes, stockage sur une surface de vente encombrée dans
des conditions de sécurité inadaptées ; que le risque lié au stockage de marchandises lourdes sur une surface
de vente encombrée ne pouvait être ignoré par la société, laquelle n'a pas pris les mesures de prévention
nécessaires pour préserver la salariée du danger auquel elle était exposée dans son travail en circulant sur une
surface de vente encombrée par des marchandises non déballées stockées de façon précaire ; que même à
supposer que la salariée ait pris seule l'initiative de procéder au déballage du canapé installé par les
préparateurs sur la surface de vente et effectué une fausse manœuvre ayant déstabilisé le meuble et entraîné
sa chute, ce qu'elle dément, un tel comportement ne caractérise pas une intention volontaire de s'affranchir
des règles de sécurité ;
Que de ces constatations et énonciations procédant de son pouvoir souverain d'appréciation de la valeur et de
la portée des faits et éléments de preuve soumis à son examen, la cour d'appel a pu déduire que l' accident
survenu à Mme Y... était, indépendamment de toute faute inexcusable de la victime, imputable à la faute
inexcusable de son employeur ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;

202/367
203/367
2ème SESSION – SEMESTRE 1

JUIN 2016

204/367
MATIERES EN 1 HEURE

205/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : ADMINISTRATION INTERNATIONALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l'une des deux paires de questions suivantes :

PAIRE A :
1. Conflits de juridictions et contrats transnationaux de l'administration
2. L'effet extraterritorial des actes administratifs unilatéraux.

PAIRE B :
1. La personnalité juridique interne des organisations internationales
2. Le financement des organisations internationales

206/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter les deux sujets suivants :

SUJET 1 : Le caractère prioritaire de la QPC.

SUJET 2 : Les fonctions de la justice constitutionnelle.

207/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Vous résoudrez les deux cas pratiques suivants :

c. Le Parlement européen et le Conseil viennent d’adopter un nouveau règlement en


vue de réduire les émissions de gaz carbonique par les sociétés de transport. La
société « Poids-Lourds » est très inquiète de l’impact de ce règlement sur son
activité économique, elle souhaiterait le contester devant les juridictions de l’Union
ou devant les juridictions nationales. Elle vous demande conseil pour connaître la
meilleure stratégie à adopter (10 points).

d. Monsieur D. Sastre avait contesté devant le Conseil d’Etat français le décret de


transposition d’une directive de l’Union. Son recours vient d’être rejeté. Il vous
consulte pour savoir s’il peut agir devant la Cour européenne des droits de l’Homme
et souhaiterait savoir s’il a des chances de succès (10 points).

SUJET 2 : Vous résoudrez les quatre cas pratiques suivants :

a. Monsieur D. Sastre vient de perdre un procès devant la Cour de cassation. Il estime


que celle-ci a violé le droit de l’Union européenne. Il vous sollicite pour savoir s’il
pourrait saisir la Cour de justice (2 points).

b. Madame K. Lamitet, qui est fonctionnaire de la Commission européenne, a fait


l’objet d’une sanction en raison de ses violations répétées de son obligation de
secret professionnel. Elle souhaiterait intenter une action en justice. Elle
souhaiterait être informée sur la juridiction compétente, mais également sur les
possibilités de recours dans l’hypothèse où la juridiction compétente rejetterait sa
requête (6 points).

208/367
c. Monsieur Guy Niol vient d’être nommé président de la Cour suprême de Despotie.
Dans une affaire délicate où est applicable un règlement de l’Union européenne, il
souhaiterait procéder à un renvoi préjudiciel à la Cour de justice. Toutefois, les
présidents des différentes chambres de la Cour suprême de Despotie lui indiquent
que rien ne l’oblige à procéder à un tel renvoi. Il vous demande conseil (10 points).

d. Monsieur Guy Niol vient d’être élu président de la République de Despotie qui est
un Etat membre de l’Union européenne. Il souhaiterait inscrire dans la Constitution
que seule la Cour suprême puisse saisir la Cour de justice de l’Union européenne
d’un renvoi préjudiciel. Qu’en pensez-vous (deux points) ?

209/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : CRIMINOLOGIE CLINIQUE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter deux des trois sujets suivants :

SUJET 1 : sur le thème de la délinquance juvénile, traiter les deux questions suivantes :

Questions 1 : Définissez succinctement ce qu’est la subjectivation et en quoi ce concept peut


permettre d’appréhender l’acte délinquant chez les adolescents.

Questions 2 Qu’est-ce que le Travail d’Intérêt Général ? Dans quelle mesure peut-il être
ordonné par le juge des enfants ?

SUJET 2 : Décrivez les principaux facteurs associés au risque de violence envers autrui ainsi que les
méthodes d'évaluation de ce risque.

SUJET 3 : Donnez un exemple de passage à l'acte dans le cas d'une structure névrotique et
développez.

210/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROITS EUROPEENS DES DROITS DE L’HOMME

Durée : 1 heure

L'USAGE DU PLAN DETAILLE OFFICIEL CONTENANT LA LISTE DES ARRETS EST


AUTORISE

Répondez en une quinzaine de lignes aux questions suivantes :

1. Définissez et illustrez la notion d'effet horizontal.

2. Exposez la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme relative au couple de


personnes de même sexe.

3. Exposez la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme relative au transsexualisme.

211/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

Les difficultés de qualification des institutions étrangères.

212/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT AERIEN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Nationalité et propriété des aéronefs.

SUJET 2 : Le bruit des aéronefs.

213/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

Quelles sont les fonctions et les utilités du chèque bancaire ?

214/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DE LA CONCURRENCE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Pourquoi les aides d’Etat sont-elles incompatibles avec le marché commun ?

SUJET 2 : Quels sont les pouvoirs des autorités de concurrence ?

215/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DE LA DISTRIBUTION

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

Les contrats d’approvisionnement exclusif.

216/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les exceptions au droit d’auteur donnant lieu à une rémunération.

SUJET 2 : Pensez-vous que les chauffeurs de taxis devraient être redevables de droits au titre de la
propriété littéraire et artistique, du fait de la présence de la radio dans leurs véhicules ?

217/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DE LA DECENTRALISATION ET DES INSTITUTIONS LOCALES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

" Départements et collectivités d'outre-mer".

218/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DES ASSURANCES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

La déclaration du risque et ses conséquences.

219/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DES MINEURS

Durée : 1 heure

L’USAGE DU CODE PENAL et DU CODE CIVIL EST AUTORISE

Répondez aux questions suivantes en prenant soin de bien justifier vos réponses :

Myriam est inquiète pour ses petits-enfants...

Son fils, Marc, a épousé une enseignante de yoga, très impliquée dans la diffusion de cette pratique.
Influencé par sa femme, il a accepté que leur fils unique âgé de 6 ans, Erwan, passe une année seul
dans une école en Inde. Cette école est tenue par une secte indienne de yoga (Sahaja yoga). Myriam
s’inquiète particulièrement des effets néfastes que cela risque d’avoir sur l’état affectif et psychologique
d’Erwan, de même que sur sa scolarisation.
Myriam se demande si elle peut dissuader Marc et sa femme d’envoyer Erwan en Inde, en leur
indiquant qu’un tel comportement constituerait une infraction pénale. D’après vous, sous quelle
qualification pénale tomberait cet acte ? Myriam pourrait-elle se porter partie civile dans de telles
poursuites ? (4 points)

Par ailleurs, sa première fille, Eva, vient de divorcer. Son ex-époux est d’origine étrangère et leurs
relations sont très orageuses. Ainsi, le soir du 24 avril 2016, à l’issue des vacances scolaires, Eva
s’inquiète de ce que son ex-conjoint ne lui ramène pas Zoé, leur fille, comme prévu dans le jugement de
divorce. Le lendemain, il l’appelle et l’informe que sa fille et lui sont à l’étranger et qu’il ne compte pas
rentrer. Il explique qu’il est en désaccord avec les méthodes éducatives d’Eva envers Zoé et qu’il
préfère que sa famille s’occupe de Zoé à l’étranger.
Interrogée par Eva, Myriam voudrait également savoir s’il est possible pour celle-ci de porter plainte
contre son ex-conjoint et du chef de quelle infraction. Vous indiquerez quelle sont les deux qualifications
applicables en l’espèce. (6 points)

220/367
Enfin, sa seconde fille, Diane est confrontée à la crise d'adolescence de sa fille Jade. Celle-ci âgée de
16 ans a beaucoup de mal à supporter le divorce de ses parents, survenu l'année dernière et le fait que
son père ait coupé les ponts avec elle sans explication. Alors qu'elle était une très bonne élève jusqu'à
présent, elle refuse désormais de poursuivre ses études et veut entrer en apprentissage dans un salon
de coiffure ; elle menace de demander son émancipation si sa mère refuse de souscrire à sa demande.
Par ailleurs Jade a un comportement à risque sur le plan sexuel (sa mère pense qu'elle ne se protège
pas) et refuse de se faire opérer de l'appendicite alors qu'elle a dernièrement subi plusieurs crises. Elle
a en outre vendu l'ordinateur que sa grand-mère lui a offert pour son anniversaire le mois dernier, pour
un prix dérisoire.
Diane se demande si sa fille peut entrer en apprentissage sans son accord et se faire émanciper (4
points). Elle voudrait également savoir si elle peut contraindre sa fille à se faire opérer de l'appendicite
et en même temps lui faire poser un implant contraceptif sans lui demander son avis (4 points). Enfin,
elle s'interroge sur la possibilité de faire annuler la vente de l'ordinateur pour le récupérer, sachant que
sa fille a dépensé en achats divers la somme qu'elle a reçue (2 points).

221/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

La rencontre des consentements dans la CVIM.

222/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Traiter chacune des quatre questions suivantes :

QUESTION 1 : La typologie des régimes matrimoniaux – (5 points).

QUESTION 2 : Les biens propres par nature – (5 points).

QUESTION 3 : Les donations sans acte – (5 points).

QUESTION 4 : Les cas de représentation successorale – (5 points).

223/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT PENAL INTERNATIONAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

La compétence personnelle des juridictions françaises.

224/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT RURAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Le statut du conjoint collaborateur en droit français. »

225/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : LES ENJEUX DU MONDE CONTEMPORAIN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

La mondialisation culturelle est-elle un phénomène récent ?

226/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Qu'est-ce qu'une identité?

SUJET 2 : Pourquoi Jean Pouillon écrit-il que c'est « l'incroyant qui croit que le croyant croit ».

227/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : FINANCES PUBLIQUES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

L’opération de dépense publique.

228/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT SOCIAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La protection de sécurité sociale.

SUJET 2 : La définition du droit social.

229/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : SOCIOLOGIE PENALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Après avoir présenté la théorie de Robert K. Merton et celle de Travis Horshi sur le lien social, vous
discuterez des enjeux et des limites de ces deux modèles théoriques.

Attention un barème de points est réservé à la syntaxe et à l’orthographe.

230/367
MATIERES EN 2 HEURES

231/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : PENSEES ET IDEES POLITIQUES

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : commentez cette phrase de Benjamin Constant : "En se donnant à tous, il n'est pas vrai
qu'on ne se donne à personne ; on se donne, au contraire, à ceux qui agissent au nom de tous"

SUJET 2 : les sources mythologiques du nazisme.

232/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : POLITIQUES PUBLIQUES

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La construction des problèmes publics.

SUJET 2 : L'administration et la mise en œuvre des politiques publiques.

233/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : RELATIONS INTERNATIONALES

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Vous répondrez, dans l'ordre que vous souhaiterez, à deux des trois questions suivantes :

1. Les guerres mondiales ont-elles eu des effets majeurs sur la géographie politique mondiale ?

2. La méditerranée, espace stratégique ?

3. Le multilatéralisme aux XIXe et XXe siècles

Les réponses à chacune des questions devront comprendre une introduction, un


développement et une conclusion.

234/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : SOCIOLOGIE POLITIQUE GENERALE

Durée : 2 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE A l’EXCEPTION DES DICTIONNAIRES BILINGUES POUR


LES ETUDIANTS ETRANGERS

SUJET : Veuillez impérativement traiter les quatre questions suivantes, en moins de dix-huit lignes et/ou
180 mots pour chacune d’entre elles.

1. Dans quelle mesure l’enseignement de Max Weber peut-il nous aider à comprendre les
attentats du 13 novembre 2015 ? (5 points)
2. L’idéaltype chez Max Weber (5 points)
3. Le concept d’idéologie (5 points)
4. Le polissage des mœurs pour Norbert Elias (5 points)

(En soignant l’écriture et l’orthographe, si possible)

235/367
MATIERES EN 3 HEURES

236/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation

Le contrôle de constitutionnalité des lois en France est-il un contrôle diffus ?

SUJET 2 : Commentaire

Discours de vœux eu Président de la République


Jean-Louis Debré, 5 janvier 2016

(…)

S'agissant de la QPC, inutile je crois d'y insister, elle est désormais pleinement installée et le temps où
elle n'existait pas paraît déjà bien loin.

Ce travail, qui a conduit le Conseil constitutionnel à rendre en 5 ans plus de décisions qu'il n'en avait
rendu en plus de 50 ans, a été réalisé grâce à un effectif stable, en particulier le même nombre de
collaborateurs qu'il y a neuf ans et un budget, cette année encore, en diminution. Comme le remarque
le rapport de la Commission des finances du Sénat, au total notre budget aura, volontairement de notre
part, été réduit de plus de 23 % en cinq ans.

Monsieur le Président de la République, dans deux mois le Conseil aura une nouvelle composition. Ces
neuf années furent une expérience passionnante en particulier en raison de l'aventure de la QPC qui a
donné une dimension au Conseil que personne ne pouvait tout à fait anticiper.

La QPC a, au fond, accentué les traits les plus éminents de notre institution : un rôle essentiel
d'arbitrage et de régulation des pouvoirs publics ; une vigilance sans faille sur la garantie des droits et
libertés, exercée dans des conditions totalement renouvelées ; enfin indépendance et mesure, les
qualités qui doivent caractériser toutes nos décisions.

237/367
En résumé, avec la QPC, à la défense des grandes libertés s'est ajouté le souci des droits individuels
de chacun.

La QPC a l'avenir devant elle. Ceux qui nous succèderont auront, j'en suis sûr, à cœur de prolonger le
travail accompli depuis la révision constitutionnelle pour continuer de la faire vivre.

Avec le recul dont je dispose, que je peux qualifier d'expérience, il me paraît néanmoins capital de
laisser intactes ses caractéristiques principales.

Alors qu'en bientôt six ans, le Conseil constitutionnel a commencé à développer une jurisprudence qui,
pour être jeune, est néanmoins essentielle, je trouve regrettable qu'on s'intéresse moins aux lignes de
force de cette jurisprudence qu'à l'institution qu'est le Conseil constitutionnel. On se passionne pour les
règles de fonctionnement de l'institution en oubliant que ce sont ses décisions qui forgent son autorité et
sa crédibilité.

Je veux dire ici, de nouveau, combien les sempiternelles idées relatives, par exemple, aux opinions
dissidentes ou à l'augmentation du nombre des membres du Conseil procèdent d'une méconnaissance
profonde de notre institution.

A l'inverse, je reconnais qu'il conviendra peut-être, pour poursuivre l'évolution du Conseil, d'envisager
que les anciens Présidents de la République ne soient plus membres de droit. Il pourrait être également
permis, sous certaines conditions, au Défenseur des droits et aux autorités administratives
indépendantes de saisir directement le Conseil sans passer par le filtre du Conseil d'Etat ou de la Cour
de cassation.

Peut-être aussi, je sais combien cette idée soulève encore d'oppositions, conviendra-t-il que le Conseil
constitutionnel, dans le futur, s'interroge sur l'extension de son contrôle au respect des conventions
internationales. En somme, doit-il continuer de se borner au seul contrôle de constitutionnalité ?

(…)

238/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPENNE

Durée : 3 heures

LES TRAITES SONT AUTORISES

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Le contrôle des institutions par les juridictions de l’Union européenne.

SUJET 2 : Cas pratique.

Drame dans le pays-basque : les producteurs français de fromage de brebis ont entamé une procédure
afin que leurs fromages bénéficient d’une appellation d’origine protégée « brebis basque ».
Conformément au règlement n° 510/2006 du Conseil relatif à la protection des indications
géographiques et des appellations d’origine des produits agricoles et des denrées alimentaires , ils ont
déposé une demande auprès du Ministère français de l’agriculture qui a estimé que leur dossier
remplissait les conditions fixées par ce règlement et a donc transmis leur demande à la Commission.
Les producteurs de fromage de brebis du pays-basque espagnol ont contesté cette décision devant le
Tribunal administratif de Paris qui a déclaré leur recours pour excès de pouvoir irrecevable au motif que
la décision du Ministre de l’agriculture de transmettre la demande d’AOP à la Commission était une
mesure préparatoire. Ils ont donc fait appel devant la Cour administrative d’appel de Paris et vous
consultent pour savoir quels sont les arguments, fondés sur le droit de l’Union, qu’ils pourraient
développer pour que la Cour administrative d’appel de Paris ne déclare pas leur recours pour excès de
pouvoir irrecevable. Au fond, ils entendent contester le règlement n° 510/2006 car ils estiment qu’il
porte atteinte au droit de propriété et à la liberté d’entreprendre tels qu’ils sont garantis à la fois par la
Constitution française, par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Que leur
conseillez-vous ?
Plusieurs mois plus tard, la Commission européenne a rendu une décision favorable aux producteurs
français et a accordé à leurs fromages l’appellation d’origine protégée « brebis basque ». Ils souhaitent
contester cette décision. Ils vous demandent de leur indiquer quelle est la juridiction compétente et
dans quelle mesure leur recours pourrait être recevable. Au fond, ils souhaiteraient de nouveau
contester la validité du règlement n° 510/2006. Que conseillez-vous ?
Aucune action en justice intentée par les producteurs espagnols n’a été fructueuse. Ils souhaitent agir
devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Pensez-vous que cette action puisse être
couronnée de succès ?

239/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème session – 1er semestre

Epreuve de : CONTENTIEUX INTERNATIONAL

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : DISSERTATION : Les restrictions à la compétence d’une juridiction internationale

SUJET 2 : CAS PRATIQUE :

Affaire William R. Barnett

William R. Barnett est un national du Royaume du Lesotho. En 1989 il décide d’investir en


Italie, dans le secteur de l’hôtellerie. A cette fin, une société italienne est créée le 15 novembre
1989, la Barnett & Sons S.A.

Mr Barnett souscrit 87 % du capital de la nouvelle société pour une somme de 350 millions
de Lires. Une société publique italienne, la Bunga-Bunga, détient les 13 % restant du capital de
la société.

En 1992, la Barnett & Sons S.A est confrontée à des difficultés financières, et M. Barnett lui
transfère 35 millions de Lires à partir de son compte personnel. Toutefois, le projet se heurte à
des difficultés de réalisation et M. Barnett est contraint de décider quelques mois plus tard l’arrêt
des travaux de construction d’un ensemble hôtelier dans la région des Pouilles et le licenciement
des employés de la Barnett & Sons S.A.

240/367
En 1994, M. Barnett adresse à la Bunga-Bunga une proposition pour sortir des difficultés.
Bunga-Bunga restera taisante, refusant de prendre position sur les demandes de M. Barnett.

Considérant que Bunga-Bunga est entièrement contrôlée par l’Etat italien qui en a décidé la
création, la finance et qui s’en sert pour l’exécution de missions de service public, M. Barnett
estime que les actes de Bunga-Bunga sont imputables à l’Italie (Vous tiendrez ce point pour
acquis).

Le 17 janvier 1994, le gouvernement italien a, au surplus, décidé de retirer le permis de


construire qui avait été accordé à la société Barnett & Sons S.A, motif pris de l’application d’un
règlement communautaire relatif à la protection des zones côtières.

M. Barnett introduit donc une procédure CIRDI contre la République italienne par notification
reçue le 18 juillet 1997, sans saisir préalablement les tribunaux locaux. Il allègue une violation
des traités bilatéraux d’investissement Royaume du Lesotho / Italie et Italie / République du
Malawi (sur la base de l’article 4 § 2 du premier traité) auxquels il se réfère pour établir
l’engagement juridictionnel au profit du Tribunal CIRDI.

Devant le Tribunal, l’Italie soulève les exceptions préliminaires suivantes :

1/ Le Tribunal ne peut connaître de l’affaire portée devant lui car il n’existe pas de différend
juridique entre M. Barnett et l’Italie. A ce jour, la République italienne n’a en effet jamais pris
position officiellement sur les demandes formées par M. Barnett.

2/ L’article 10 du Traité bilatéral Lesotho / Italie exclut la procédure CIRDI contre un Etat si
l’investisseur de l’autre Etat n’a pas préalablement saisi les tribunaux compétents du premier
Etat. M. Barnett n’a pas saisi les juridictions italiennes. Le Tribunal est donc sans juridiction.

3/ Le différend est né avant l’entrée en vigueur du traité République du Malawi / Italie, le


tribunal est donc incompétent ratione temporis.

4/ L’action est dans tous les cas irrecevable car la loi italienne prévoit que les actions
indemnitaires contre l’Etat se prescrivent au bout d’un an.

5/ La demande d’annulation de la décision de retrait prise par le gouvernement italien le 17


janvier 1994, formée par M. Barnett devant le Tribunal CIRDI, est irrecevable.

Comment le Tribunal devrait-il répondre aux cinq arguments qui précèdent ?

6/ La République italienne envisage de soumettre la même affaire à un Tribunal arbitral ad


hoc établi conformément au règlement CNUDCI, ce en application de l’article 10 du Traité
bilatéral Lesotho / Italie.

Est-ce encore possible ?

241/367
*

* *

Document n° 1 : Traité bilatéral d’investissement Royaume du Lesotho / République italienne


(Le traité a été signé le 30 octobre 1991, et est entré en vigueur le 28 septembre 1992.

Document n° 2 : Traité bilatéral d’investissement République du Malawi / République


italienne). Le traité a été signé le 2 octobre 1991, et est entré en vigueur le 29 mars 1994.

Document n° 3 : Convention de Washington du 18 mars 1965 pour le règlement des


différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d’autres Etats (extraits). La
Convention est entrée en vigueur à l’égard de la République du Malawi le 24 octobre 1991, à
l’égard de l’Italie le 17 septembre 1994, et à l’égard du Royaume du Lesotho le 18 novembre
1994.

242/367
Document n° 1 : Traité bilatéral d’investissement Royaume du Lesotho / République italienne

Article 1

(…)

2. Le terme « investissement » veut dire tout type d’actif, tel que les biens et les droits de toute nature,
acquis ou produits conformément aux lois de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle est fait
l’investissement, et inclura, en particulier mais non exclusivement, les suivants : parts du capital ou tout
autre forme de participation dans une société.

Article 2

(…)

2. Le présent Accord s’appliquera aux investissements en capital dans le territoire d’une Partie
Contractante, faits en conformité de sa législation avant l’entrée en vigueur de cet Accord. Toutefois, cet
Accord ne s’appliquera pas aux différends ou aux réclamations nés avant son entrée en vigueur.

Article 4

1. (obligation d’accorder un traitement juste et équitable)

2. Dans toutes les matières soumises à cet Accord, ce traitement ne sera pas moins favorable que celui
qui est étendu par chaque Partie aux investissements faits sur son territoire par les investisseurs d’un
Etat tiers.

Article 10. Règlement des différends entre une Partie Contractante et un investisseur de l’autre Partie
Contractante

1. Les différends relatifs aux investissements qui surviennent dans les termes de cet Accord entre un
investisseur d’une Partie Contractante et l’autre Partie Contractante seront, dans la mesure du possible,
réglés à l’amiable entre les parties au différend.
2. Si le différend ne peut pas être réglé de la sorte dans un délai de six mois suivant la date à laquelle le
différend est soulevé par une des parties, il sera soumis au tribunal compétent de la Partie Contractante
dans le territoire de laquelle l’investissement a été fait.
3. Le différend peut être soumis à l’arbitrage international dans l’une des circonstances suivantes :
a) à la demande d’une des parties au différend, si aucune décision n’a été rendue sur le fond de
la réclamation à l’expiration d’un délai de 18 mois à compter de la date à laquelle la procédure prévue
au paragraphe 2 a été introduite, ou si une telle décision a été rendue, mais que le différend entre les
parties persiste ;
b) si les deux parties au différend en conviennent.
4. Dans les cas prévus au paragraphe 3, les différends entre les parties seront soumis, sauf accord
différent entre les parties, soit à l’arbitrage international régi par la Convention de Washington du 18
mars 1965 pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants
d’autres Etats, soit à un tribunal arbitral ad hoc établi conformément au Règlement arbitral de la
243/367
Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI). Si au terme d’un délai
de trois mois suivant la soumission du différend à l’arbitrage par une des parties, aucun accord n’a été
trouvé pour l’une de ces procédures, le différend sera soumis à l’arbitrage régi par la Convention de
Washington du 18 mars 1965 pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats
et ressortissants d’autres Etats, à condition que les deux Parties Contractantes soient devenues parties
à ladite Convention. Autrement, le différend sera soumis au tribunal ad hoc susvisé.
5. Le Tribunal arbitral tranchera le différend en application des dispositions de cet Accord, les termes
d’autres Accords conclu entre les parties, le droit de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle
l’investissement a été fait, y compris ses règles de conflit des lois, et les principes généraux du droit
international.
6. La sentence arbitrale sera obligatoire pour les deux parties au litige et chaque Partie Contractante
l'exécutera conformément à ses lois.

Document n° 2 : Traité bilatéral d’investissement République du Malawi / République italienne

Article 1

(…)

2. Le terme « investissement » veut dire tout type d’actif, tel que les biens et les droits de toute nature,
acquis ou produits conformément aux lois de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle est fait
l’investissement, et inclura, en particulier mais non exclusivement, les suivants : parts du capital ou tout
autre forme de participation dans une société.

Article 2

(…)

2. Le présent Accord s’appliquera aux investissements en capital dans le territoire d’une Partie
Contractante, faits en conformité de sa législation avant l’entrée en vigueur de cet Accord. Toutefois, cet
Accord ne s’appliquera pas aux différends ou aux réclamations nés avant son entrée en vigueur.

Article 4

1. (obligation d’accorder un traitement juste et équitable)

2. Dans toutes les matières soumises à cet Accord, ce traitement ne sera pas moins favorable que celui
qui est étendu par chaque Partie aux investissements faits sur son territoire par les investisseurs d’un
Etat tiers.

Article 10. Règlement des différends entre une Partie Contractante et un investisseur de l’autre Partie
Contractante

244/367
1. Les différends relatifs aux investissements qui surviennent dans les termes de cet Accord entre un
investisseur d’une Partie Contractante et l’autre Partie Contractante seront, dans la mesure du possible,
réglés à l’amiable entre les parties au différend.
2. A défaut de règlement amiable, les différends entre les parties seront soumis, sauf accord différent
entre les parties, soit à l’arbitrage international régi par la Convention de Washington du 18 mars 1965
pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d’autres
Etats, soit à un tribunal arbitral ad hoc établi conformément au Règlement arbitral de la Commission des
Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI). Si au terme d’un délai de trois mois
suivant la soumission du différend à l’arbitrage par une des parties, aucun accord n’a été trouvé pour
l’une de ces procédures, le différend sera soumis à l’arbitrage régi par la Convention de Washington du
18 mars 1965 pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants
d’autres Etats, à condition que les deux Parties Contractantes soient devenues parties à ladite
Convention. Autrement, le différend sera soumis au tribunal ad hoc susvisé.
3. Le Tribunal arbitral tranchera le différend en application des dispositions de cet Accord, les termes
d’autres Accords conclu entre les parties, le droit de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle
l’investissement a été fait, y compris ses règles de conflit des lois, et les principes généraux du droit
international.
4. La sentence arbitrale sera obligatoire pour les deux parties au litige et chaque Partie Contractante
l'exécutera conformément à ses lois.

Document n° 3 : Convention de Washington pour le règlement des différends relatifs aux


investissements entre Etats et ressortissants d’autres Etats.

Article 25

(1) La compétence du Centre s´étend aux différends d´ordre juridique entre un Etat contractant (ou telle
collectivité publique ou tel organisme dépendant de lui qu´il désigne au Centre) et le ressortissant d´un
autre Etat contractant qui sont en relation directe avec un investissement et que les parties ont consenti
par écrit à soumettre au Centre. Lorsque les parties ont donné leur consentement, aucune d´elles ne
peut le retirer unilatéralement.
(2) "Ressortissant d´un autre Etat contractant" signifie:

(a) toute personne physique qui possède la nationalité d´un Etat contractant autre que l´Etat partie au
différend à la date à laquelle les parties ont consenti à soumettre le différend à la conciliation ou à l
´arbitrage ainsi qu´à la date à laquelle la requête a été enregistrée conformément à l´Article 28, alinéa
(3), ou à l'Article 36, alinéa (3), à l´exclusion de toute personne qui, à l´une ou à l´autre de ces dates,
possède également la nationalité de l´Etat contractant partie au différend;

(b) toute personne morale qui possède la nationalité d`un Etat contractant autre que l´Etat partie au
différend à la date à laquelle les parties ont consenti à soumettre le différend à la conciliation ou à l
´arbitrage et toute personne morale qui possède la nationalité de l´Etat contractant partie au différend à
la même date et que les parties sont convenues, aux fins de la présente Convention, de considérer
comme ressortissant d´un autre Etat contractant en raison du contrôle exercé sur elle par des intérêts
étrangers.

(3) Le consentement d´une collectivité publique ou d´un organisme dépendant d´un Etat contractant ne
peut être donné qu´après approbation par ledit Etat, sauf si celui-ci indique au Centre que cette
approbation n´est pas nécessaire.

245/367
(4) Tout Etat contractant peut, lors de sa ratification, de son acceptation ou de son approbation de la
Convention ou à toute date ultérieure, faire connaître au Centre la ou les catégories de différends qu´il
considèrerait comme pouvant être soumis ou non à la compétence du Centre. Le Secrétaire Général
transmet immédiatement la notification à tous les Etats contractants. Ladite notification ne constitue pas
le consentement requis aux termes de l´alinéa (1).

Article 26

Le consentement des parties à l´arbitrage dans le cadre de la présente Convention est, sauf stipulation
contraire, considéré comme impliquant renonciation à l´exercice de tout autre recours. Comme
condition à son consentement à l´arbitrage dans le cadre de la présente Convention, un Etat
contractant peut exiger que les recours administratifs ou judiciaires internes soient épuisés.

246/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation

Union européenne et droit international privé.

SUJET 2 : Vous commenterez l’arrêt suivant :

247/367
Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du vendredi 7 mai 2010

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l'arrêt suivant :

Attendu que Mme X... a assigné, le 16 avril 2007, la société belge Agence de marketing appliqué (AMA)
devant le tribunal de son domicile en paiements de gains de 15 500, 18 450 et 25 500 euros qui lui
auraient été promis par cette société ; que celle-ci a soulevé l'incompétence de la juridiction française
au profit de la juridiction belge ; que, par ordonnance du 9 janvier 2008, le juge de la mise en état a
accueilli cette exception ;

Sur la recevabilité du pourvoi contestée par la défense :

Attendu que Mme X... soutient que le pourvoi formé contre l'arrêt attaqué (Riom, 28 janvier 2009), qui a
statué sur une exception de procédure sans mettre fin à l'instance, est irrecevable par application des
articles 606 et 608 du code de procédure civile ;

Mais attendu qu'en matière internationale, la contestation élevée sur la compétence du juge français
saisi ne concerne pas une répartition de compétence entre les tribunaux nationaux mais tend à lui
retirer le pouvoir de trancher le litige au profit d'une juridiction d'un Etat étranger ; que dès lors, le
pourvoi en cassation contre le jugement ayant statué sur cette exception de procédure a pour fin de
prévenir un excès de pouvoir ; qu'il est immédiatement recevable, même s'il n'est pas mis fin à
l'instance ;

Sur le moyen unique :

Attendu que la société AMA fait grief à l'arrêt d'avoir rejeté l'exception tendant à voir le tribunal de
grande instance de Riom déclaré incompétent au profit du tribunal de Tournai (Belgique), lieu de son
siège social, alors, selon le moyen, qu'en matière contractuelle, une personne domiciliée sur le territoire
d'un État membre peut être attraite, dans un autre Etat membre, devant le tribunal du lieu où l'obligation
qui sert de base à la demande a été ou doit être exécutée ; qu'en application de l'article 1371 du code
civil, l'organisateur d'une loterie qui annonce un gain à une personne dénommée sans mettre en
évidence l'existence d'un aléa s'oblige, par ce fait purement volontaire, à le délivrer ; que cette
obligation est distincte de l'obligation contractuelle dont est seul titulaire le bénéficiaire du gain ; que dès
lors, les modalités contractuelles d'exécution de cette dernière ne peuvent lui être étendues ; qu'en
outre, le juge de la compétence doit justifier si le paiement est quérable ou portable ; qu'en
conséquence, en déclarant la juridiction française compétente, en tant que juridiction du lieu où la SA
AMA avait accepté de verser son prix au « grand gagnant », la cour d'appel a méconnu ses pouvoirs en
décidant que la nature du paiement relevait de la compétence du juge du fond et a violé l'article 1134 du

248/367
code civil, ensemble l'article 1247 du code civil et l'article 5-1 du Règlement (CE) n° 44/2001 du Conseil
du 22 décembre 2000 ;

Mais attendu que, d'abord, ayant retenu que l'action de Mme X... tendait à obtenir l'exécution d'une
obligation de payer un prix à la charge de la société AMA, la cour d'appel a fait application, à bon droit,
de l'article 5-1 du Règlement (CE) n° 44/2001 (Bruxelles I) aux termes duquel, en matière contractuelle,
l'action peut être intentée devant le tribunal du lieu où l'obligation qui sert de base à la demande a été
ou doit être exécutée ; qu'ensuite, ayant relevé que cette société s'était engagée à exécuter son
obligation de paiement au domicile du « grand gagnant », la cour d'appel en a justement déduit que
Mme X..., revendiquant cette qualité, pouvait assigner la société AMA, devant le tribunal de son
domicile ; que le moyen n'est pas fondé ;

PAR CES MOTIFS

REJETTE le pourvoi ;

249/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT BANCAIRE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter, au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation juridique

« Les obligations du banquier en matière de paiement par carte »

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt

Cour de cassation, Deuxième Chambre Civile, 13 novembre 2014, n° 13-25.193 (Banque CIC Nord-
ouest c/ X.)

(Extrait)

Vu les articles L.511-2 et R.531-1 du code des procédures civiles d’exécution ;

Attendu, selon l’arrêt attaqué, que la société Banque CIC Nord-Ouest (la banque) a consenti à M. X…,
par acte notarié, un prêt relais en vue de l’acquisition d’un immeuble ; que M. X…, invoquant l’absence
de titre exécutoire, a sollicité la mainlevée de l’inscription d’hypothèque provisoire pratiquée à la
demande de la banque sur un immeuble lui appartenant ;

Attendu que pour débouter M. X… de sa demande de mainlevée, l’arrêt retient que la banque disposait
bien d’un titre exécutoire constitué par l’acte authentique d’origine, qui lui permettait de prendre
l’inscription litigieuse ;

Qu’en statuant ainsi, alors qu’après avoir rappelé que la banque déclarait avoir inscrit le montant du
remboursement partiel et du solde du prêt au compte courant de M. X… et fait ainsi apparaître un solde
débiteur de ce compte, elle relevait également que les opérations portées en compte courant avaient
perdu leur autonomie en devenant des articles de crédit et de débit attachés au compte et que la
banque ne pouvait se prévaloir du caractère immobilier du prêt pour échapper à l’application de l’article
L. 311-3 ancien du code de la consommation, de sorte qu’il en résultait que l’inscription avait été prise
pour garantir le paiement du solde débiteur du compte courant, qui subsistait seul et pour lequel il

250/367
n’existait pas de titre exécutoire, la cour d’appel, qui n’a pas tiré les conséquences légales de ses
propres constatations, a violé les textes susvisés ;

Par ces motifs :

Casse et annule, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 1 er juillet 2013, entre les parties, par la
cour d’appel de Riom ; remet en conséquence la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient
avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Lyon ;

(…)

251/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DES REGIMES MATRIMONIAUX

Durée de l’épreuve : 3 heures

DOCUMENT AUTORISE : Code civil Litec ou Dalloz

Veuillez traiter l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 :
Dissertation : L’autonomie des époux dans le régime légal.

SUJET 2 :

Commentaire de décision : Veuillez commenter l’arrêt suivant Cass. civ. 1ère, 22 octobre 2014,
n°12-29.265

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 5 septembre 2012), qu'après le prononcé du divorce de
Mme X... et de M. Y..., des difficultés sont nées pour la liquidation et le partage de leur
communauté ;

Sur les premier, deuxième, cinquième, septième et neuvième moyens du pourvoi principal, ci-
après annexés :

Attendu que ces moyens ne sont pas de nature à permettre l'admission du pourvoi ;

Sur le troisième moyen du pourvoi principal :

Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de décider que les parts dont elle était titulaire dans la
société Soficad sont à porter à l'actif de la communauté pour un montant de 75 210 euros et
d'écarter la demande subsidiaire qu'elle avait formée afin de voir fixer à 4 500 euros, la valeur
des parts sociales de cette société alors selon le moyen, que la cession d'un bien indivis par un

252/367
seul indivisaire est opposable aux coïndivisaires à concurrence de la quote-part de son auteur ;
qu'en retenant, pour décider que Mme X... ne pouvait pas se prévaloir du prix auquel elle avait
cédé des parts indivises, que M. Y... n'avait pas donné son consentement à leur cession, quand
la vente par Mme X... des parts indivises sans l'accord de son ex-conjoint lui était opposable
pour la portion indivise lui appartenant, la cour d'appel a violé l'article 815-3 du code civil
dans sa rédaction applicable en l'espèce ;

Mais attendu qu'à la dissolution de la communauté, la qualité d'associé attachée à des parts
sociales non négociables dépendant de celle-ci ne tombe pas dans l'indivision qui n'en
recueille que leur valeur, de sorte que le conjoint associé peut en disposer seul et que ces parts
doivent être portées à l'actif de la communauté pour leur valeur au jour du partage ; que la
cour d'appel a constaté que les parts sociales, attribuées à l'épouse pendant la durée du
mariage, avaient été cédées par celle-ci au prix de 4 000 euros pendant l'indivision post-
communautaire et que les parties n'avaient pas critiqué l'évaluation des parts telle que retenue
par l'expert au jour du dépôt de son rapport ; qu'il en résulte que celle-ci constitue la valeur
qui doit figurer à l'actif de la communauté ; que, par ce motif de pur droit, substitué, dans les
conditions de l'article 1015 du code de procédure civile, à ceux critiqués, la décision déférée
se trouve légalement justifiée ;

(…)

Sur le sixième moyen du pourvoi principal, ci-après annexé :

Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de déclarer irrecevable, et en toute hypothèse, non
fondée, la demande qu'elle avait formée afin de voir porter à l'actif de la communauté, le
compte titres ouvert au Crédit agricole par M. Y... ;

Attendu, d'abord, que les griefs des première et troisième branches ne sont pas de nature à
permettre l'admission du pourvoi ;

Attendu, ensuite, qu'ayant constaté que, selon l'expert, le compte titres était, en 1999,
quasiment identique à celui détenu par M. Y... au jour du mariage, les mouvements intervenus
faisant suite à des échanges ou des cessions avec rachat, la cour d'appel en a exactement
déduit qu'en application de l'article 1406, alinéa1er, du code civil, ces valeurs nouvelles et
accroissements, qui se rattachaient aux valeurs mobilières propres initiales, dont le compte
titres n'était que le support, constituaient des biens propres ; qu'en sa deuxième branche, le
moyen n'est pas fondé ; (…)

Et attendu que, par suite du rejet du pourvoi de Mme X..., le pourvoi éventuel de M. Y... est
devenu sans objet ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE les pourvois ; (…)

253/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1

Durée : 3 heures

TOUS LES CODES SONT AUTORISES

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Sujet théorique :

Dissertation : Les effets de commerce ont-ils un avenir ?

SUJET 2 : Sujet pratique :

Commentaire de l’arrêt rendu par la Chambre commerciale le 23 janvier 2007.

Sur le moyen unique :

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 3 février 2005), que trois lettres de change pour un montant
global de 209 230,15 francs ont été établies et acceptées par la société E.M et Partners (la société EM),
qui a désigné au recto comme tireur la société B et F éditions (la société B et F) en précisant sa
dénomination et son siège ; que celle-ci les a endossées au profit de son créancier, la société Utexbel ;
qu'à l'échéance des effets, le 31 mai 2000, la société EM, invoquant un défaut de livraison par la société
B et F, en a refusé le paiement à la société Utexbel, endossataire, en contestant être tenue
cambiairement vis-à-vis de cette dernière, faute de signature de la société B et F, en qualité de tireur,
sur les effets litigieux ; que le tribunal a condamné la société EM au paiement de la somme de 30
372,34 euros après avoir jugé que les titres valaient non comme des lettres de change mais comme
des billets à ordre ; que la cour d'appel a confirmé le jugement du tribunal, par substitution de motif, en
décidant que les titres valaient, dans ces circonstances, lettres de change, le tiré ne pouvant avoir
aucun doute sur le tireur ;

Attendu que la société EM fait grief à l'arrêt d'avoir statué comme il a fait alors, selon le moyen :

254/367
1°/ que les juges avaient relevé "en paiement, la société B et F a endossé au profit de la société
Utexbel trois lettres de change tirées sur un de ses clients la société EM et acceptées par celle-ci", que,
par ailleurs la société EM soutenait dans ses conclusions d'appel que les effets litigieux, "qui ne
comportaient au recto aucune signature du tireur dans le cadre réservé en bas à droit pour la signature
du tireur, ont nécessairement été remis au tireur avec un verso vierge, et donc à l'évidence la signature
par le tireur au verso des effets est nécessairement postérieure à l'acceptation de ces mêmes effets par
le tiré au recto de chacun d'eux" et encore : "c'est le gérant de la société EM qui a, sur des formulaires
vierges, lui-même inséré au recto les mentions manuscrites juste avant de signer en tant que tiré les
effets litigieux, avant de les remettre à la société B et F, laquelle n'a donc pu signer les effets au verso
que postérieuement à leur acceptation par le tiré EM" ; qu'ainsi, en énonçant que "les faits constants
sont résumés au jugement déféré selon lequel, en règlement de diverses factures... la société B et F
endossait au profit de la société Utexbel, trois lettres de change tirées le 24 décembre 1999 sur l'une de
ses clientes, la société EM, qui les acceptait à l'échéance du 31 mai 2000", la cour d'appel a dénaturé
les énonciations précitées du jugement et des conclusions de la société EM violant ainsi les articles
1134 du code civil et 4 du nouveau code de procédure civile ;

2°/ que dans ses conclusions d'appel, la société Utexbel soutenait notamment que les traites litigieuses
ont ... été émises par la société EM, ce qui lui confère juridiquement la qualité de tireur ; que la société
EM est également tiré, ce que l'apposition de son cachet dans le cadre réservé aux "nom et adresse du
tiré" démontre. La société EM est enfin tiré accepteur puisqu'elle a régulièrement paraphé le recto des
traites, au dessus de la mention "acceptation ou aval" réservé au tiré et enfin qu'en toute hypothèse, la
société EM ne saurait opposer au porteur la société Utexbel une absence de signature du tireur lors de
l'acceptation du tiré, alors que la jurisprudence admet une régularisation postérieure ; qu'il résultait de
ces conclusions que la société Utexbel ne contestait pas que la signature du tiré avait été apposée
antérieurement à l'endossement des effets par le tireur la société B et F ; qu'ainsi, en énonçant que le
tiré avait mentionné lui-même à l'émission la dénomination et le siège du tireur, puis accepté à
l'échéance les lettres de change où figurait au verso la signature du tireur, la cour d'appel a méconnu
l'objet du litige tels que fixé par les conclusions des parties et violé les articles 4 et 5 du nouveau code
de procédure civile ;

3°/ qu'en se déterminant ainsi, alors qu'en l'absence, au moment de leur acceptation par le tiré de l'une
des mentions énumérées par l'article L. 511-1 du code de commerce, à savoir, la signature du tireur, les
effets litigieux ne pouvaient valoir comme lettres de change, la cour d'appel a violé l'article précité ;

Mais attendu que si l'apposition de la signature du tireur au verso d'une lettre de change pour l'endosser
ne supplée pas à l'absence de sa signature en qualité de tireur, le titre peut valoir comme billet à ordre
lorsqu'il est revêtu de toutes les mentions exigées par l'article L. 512-1 du code de commerce ;

Attendu que, selon les faits relevés par les premiers juges et non contestés, les effets étant revêtus de
toutes les mentions exigées par l'article L. 512-1 du code de commerce pour valoir comme billet à
ordre, la société EM était tenue de régler l'effet litigieux ; que par ce motif substitué à celui critiqué par le
pourvoi, l'arrêt, qui n'a pas méconnu l'objet du litige, ni dénaturé les conclusions des parties, se trouve
justifié ; que le moyen ne peut être accueilli ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi ;

255/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DE LA FONCTION PUBLIQUE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter, au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Agents publics et service public.

SUJET 2 : Commentaire :

Conseil d'État, 30 septembre 2015, M. A.

1. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que le président de la
communauté d'agglomération Côte Basque-Adour a recruté, par contrat à durée indéterminée en date
du 3 mai 2012, M. A... pour occuper, à compter du 1er juin 2012, l'emploi fonctionnel de directeur
général des services techniques ; que, sur déféré du préfet des Pyrénées-Atlantiques, le tribunal
administratif de Pau a, par un jugement du 20 décembre 2012, annulé ce contrat au motif qu'il ne
pouvait être conclu pour une durée indéterminée ; que la communauté d'agglomération Côte Basque-
Adour se pourvoit en cassation contre l'arrêt du 23 décembre 2013 par lequel la cour administrative
d'appel de Bordeaux a rejeté l'appel qu'elle a interjeté de ce jugement ;

2. Considérant qu'aux termes de l'article 3 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des
fonctionnaires : " Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents
de l'Etat, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics à caractère
administratif sont, à l'exception de ceux réservés aux magistrats de l'ordre judiciaire et aux
fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent
titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l'ordre judiciaire ou
des militaires dans les conditions prévues par leur statut. " ; qu'aux termes de l'article 2 de la loi du 26
janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale : " Les
dispositions de la présente loi s'appliquent aux personnes qui, régies par le titre Ier du statut général
des fonctionnaires de l'Etat et des collectivités territoriales, ont été nommées dans un emploi permanent
et titularisées dans un grade de la hiérarchie administrative des communes, des départements, des
régions ou des établissements publics en relevant (...). " ; qu'aux termes de l'article 3-3 de la même loi,

256/367
dans sa rédaction issue de la loi du 12 mars 2012 : " Par dérogation au principe énoncé à l'article 3 de
la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 précitée et sous réserve de l'article 34 de la présente loi, des emplois
permanents peuvent être occupés de manière permanente par des agents contractuels dans les cas
suivants : 1° Lorsqu'il n'existe pas de cadre d'emplois de fonctionnaires susceptibles d'assurer les
fonctions correspondantes ; 2° Pour les emplois du niveau de la catégorie A lorsque les besoins des
services ou la nature des fonctions le justifient et sous réserve qu'aucun fonctionnaire n'ait pu être
recruté dans les conditions prévues par la présente loi ; (...) Les agents ainsi recrutés sont engagés par
contrat à durée déterminée d'une durée maximale de trois ans. Ces contrats sont renouvelables par
reconduction expresse, dans la limite d'une durée maximale de six ans. Si, à l'issue de cette durée, ces
contrats sont reconduits, ils ne peuvent l'être que par décision expresse et pour une durée
indéterminée. " ; qu'aux termes de l'article 3-4 de cette même loi : " II. - Tout contrat conclu ou renouvelé
pour pourvoir un emploi permanent en application de l'article 3-3 avec un agent qui justifie d'une durée
de services publics effectifs de six ans au moins sur des fonctions relevant de la même catégorie
hiérarchique est conclu pour une durée indéterminée. La durée de six ans mentionnée au premier
alinéa du présent II est comptabilisée au titre de l'ensemble des services accomplis auprès de la même
collectivité ou du même établissement dans des emplois occupés sur le fondement des articles 3 à 3-3.
Elle inclut, en outre, les services effectués au titre du deuxième alinéa de l'article 25 s'ils l'ont été auprès
de la collectivité ou de l'établissement l'ayant ensuite recruté par contrat. (...) " ; qu'aux termes de
l'article 41 de la même loi : " Lorsqu'un emploi permanent est créé ou devient vacant, l'autorité
territoriale en informe le centre de gestion compétent qui assure la publicité de cette création ou de
cette vacance, à l'exception des emplois susceptibles d'être pourvus exclusivement par voie
d'avancement de grade./ (...) / L'autorité territoriale pourvoit l'emploi créé ou vacant en nommant l'un
des candidats inscrits sur une liste d'aptitude établie en application de l'article 44 ou l'un des
fonctionnaires qui s'est déclaré candidat par voie de mutation, de détachement, d'intégration directe ou,
le cas échéant et dans les conditions fixées par chaque statut particulier, par voie de promotion interne
et d'avancement de grade. " ; qu'aux termes de l'article 47 de la même loi, dans sa rédaction issue de la
loi du 13 août 2004 : " Par dérogation à l'article 41, peuvent être pourvus par la voie du recrutement
direct, dans les conditions de diplômes ou de capacités fixées par décret en Conseil d'Etat, les emplois
suivants : (...) Directeur général des services et directeur général des services techniques des
communes de plus de 80 000 habitants et des établissements publics de coopération intercommunale à
fiscalité propre de plus de 80 000 habitants ; (...) " ;

3. Considérant que les dispositions citées ci-dessus de l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984 autorisent
le recrutement direct, sans publicité de la création ou de la vacance de l'emploi dont il s'agit ni concours,
de fonctionnaires ou d'agents non titulaires, pour occuper les emplois fonctionnels dont elles dressent la
liste ; que ces dispositions, qui ne fixent pas la durée des contrats de recrutement qui peuvent être
proposés dans ce cadre, doivent être regardées comme dérogeant aux dispositions des articles 3-3 et
3-4 de la loi du 26 janvier 1984 qui régissent la durée des contrats conclus par les collectivités et
établissements publics territoriaux en vue du recrutement des agents non titulaires pour occuper des
emplois permanents ; qu'il en résulte que le recrutement d'un agent non titulaire, sur le fondement des
dispositions de l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984, peut donner lieu à un contrat à durée déterminée
ou à durée indéterminée ; que, dès lors, en jugeant que les dispositions de cet article ne pouvaient être
interprétées comme autorisant la conclusion d'un contrat à durée indéterminée en dehors des
hypothèses prévues par les articles 3-3 et 3-4 précités de la loi du 26 janvier 1984, la cour
administrative d'appel de Bordeaux a commis une erreur de droit ; que, par suite et sans qu'il soit
besoin d'examiner les autres moyens du pourvoi, la communauté d'agglomération Côte Basque-Adour
est fondée à demander l'annulation de l'arrêt qu'elle attaque ;

4. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de régler l'affaire au fond en application
de l'article L. 821-2 du code de justice administrative ;

5. Considérant qu'il résulte de ce qui a été dit au point 3 ci-dessus que la communauté d'agglomération
Côte Basque-Adour est fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal

257/367
administratif de Pau a jugé que les dispositions de l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984 ne permettent
pas que le contrat de recrutement d'un agent non titulaire pour occuper les fonctions de directeur
général des services techniques d'une communauté d'agglomération de plus de 80 000 habitants soit
conclu pour une durée indéterminée et a annulé, pour ce motif, sur déféré préfectoral, le contrat
d'engagement de M. A... ; qu'en l'absence d'autre moyens soulevés par le préfet, il y lieu de rejeter son
déféré ;

6. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de l'Etat, pour
l'ensemble de la procédure, la somme de 4 000 euros qui sera versée à la communauté
d'agglomération Côte Basque-Adour, au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice
administrative ;

DECIDE
-------------
Article 1er : L'arrêt du 23 décembre 2013 de la cour administrative d'appel de Bordeaux et le jugement
du 20 décembre 2012 du tribunal administratif de Pau sont annulés.
Article 2 : Le déféré du préfet des Pyrénées-Atlantiques devant le tribunal administratif de Pau est
rejeté.
Article 3 : Une somme de 4 000 euros sera versée par l'Etat à la communauté d'agglomération Côte
Basque-Adour au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : La présente décision sera notifiée à la communauté d'agglomération Côte Basque-Adour et
au ministre de l'intérieur.

258/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DES CONDITIONS DE TRAVAIL

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DU TRAVAIL EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 :

Le temps de travail effectif.

SUJET 2 :

Cass. soc., 31 janvier 2012, n° 10-19.807, publié

Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. M. a été engagé par la société Métaux Spéciaux MSSA, dont
l'activité relève de la convention collective nationale des industries chimiques, suivant contrat à durée
déterminée du 28 octobre 2005, en qualité de cadre à la direction financière, chargé d'animer l'équipe
comptable pour la mise en place des nouvelles normes comptables ; que son contrat de travail stipulait
une convention de forfait en jours telle que prévue à l'accord conclu le 3 février 2000 et relatif à
l'aménagement et la réduction du temps de travail à la société Métaux Spéciaux MSSA ; que le salarié
a saisi la juridiction prud'homale de diverses demandes ;

Sur le moyen relevé d'office, après avis donné aux parties en application de l' article 1015 du Code de
procédure civile :

Vu l'article 151 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne se référant à la Charte sociale
européenne et à la Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs, l'article
L. 212-15-3 ancien du Code du travail, dans sa rédaction applicable au litige, interprété à la lumière de
l'article 17, paragraphes 1 et 4 de la directive 1993-104 CE du Conseil du 23 novembre 1993, des
articles 17, paragraphe 1, et 19 de la directive 2003-88 CE du Parlement européen et du Conseil du
4 novembre 2003 et de l'article 31 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne ;

259/367
Attendu, d'abord, que le droit à la santé et au repos est au nombre des exigences constitutionnelles ;

Attendu, ensuite, qu'il résulte des articles susvisés des directives de l'Union européenne que les États
membres ne peuvent déroger aux dispositions relatives à la durée du temps de travail que dans le
respect des principes généraux de la protection de la sécurité et de la santé du travailleur ;

Attendu, enfin, que toute convention de forfait en jours doit être prévue par un accord collectif dont les
stipulations assurent la garantie du respect des durées maximales de travail ainsi que des repos,
journaliers et hebdomadaires ;

Attendu que pour débouter le salarié de sa demande au titre des heures supplémentaires et de
l'indemnité de fin de mission et limiter aux sommes de 88,42 € et 97,26 € la condamnation de
l'employeur au titre d'un rappel de congés payés et de la prime de précarité, l'arrêt, après avoir constaté
que le salarié travaillait sans respecter la durée maximale du travail, retient que ceci était conforme à
son contrat de travail et aux accords collectifs régissant la profession et que le paiement des heures
effectuées au-delà de la durée maximale quotidienne ne pouvait être imposé à l'employeur du fait de
l'existence de la convention de forfait en jours ;

Qu'en statuant ainsi, alors que ni les stipulations non étendues de l'article 12 de l'accord-cadre du
8 février 1999 sur l'organisation et la durée du travail dans l'industrie chimique, qui, dans le cas de
forfait en jours, ne déterminent pas les modalités et les caractéristiques principales des conventions
susceptibles d'être conclues mais renvoient à la convention écrite conclue avec le salarié concerné le
soin de fixer les modalités de mise en oeuvre et de contrôle du nombre de jours travaillés ainsi que la
nécessité d'un entretien annuel d'activité du cadre avec sa hiérarchie, ni celles de l'accord d'entreprise
du 3 février 2000, qui se bornent à affirmer que les cadres soumis à un forfait en jours sont tenus de
respecter la durée minimale de repos quotidien et hebdomadaire, ne sont de nature à assurer la
protection de la sécurité et de la santé du salarié soumis au régime du forfait en jours, ce dont elle
aurait dû déduire que la convention de forfait en jours était privée d'effet et que le salarié pouvait
prétendre au paiement d'heures supplémentaires dont elle devait vérifier l'existence et le nombre, la
cour d'appel a violé les textes susvisés ;

Sur le second moyen (sans intérêt)

Par ces motifs :

Casse et annule, mais seulement en ce qu'il déboute le salarié de sa demande en paiement d'un rappel
de salaire au titre des heures supplémentaires, du repos compensateur et des congés payés afférents,
d'une indemnité de fin de mission et de dommages-intérêts pour préjudice moral, et limite aux sommes
de 88,42 € et 97,26 € la condamnation de l'employeur au titre d'un rappel de congés payés et de la
prime de précarité (...)

260/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT DES PROPRIETES PUBLIQUES

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Sujet théorique : Domaine privé et droit public

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt : CE 23 décembre 2010 Ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du


développement et de l'aménagement durables c/ Commune de Fréjus

Considérant que le maire de la commune de Fréjus a demandé au préfet du Var l'autorisation d'utiliser
un espace situé sur le domaine public maritime naturel concédé à la commune, par arrêté préfectoral
du 28 novembre 1991, afin d'y faire édifier un parvis dont la construction était rendue nécessaire par la
réalisation d'un carrefour giratoire, lequel devait, à terme, entraîner le déplacement d'un monument
commémoratif ; que, par lettre du 26 mars 2003, le préfet du Var a refusé l'autorisation demandée au
motif que le cahier des charges de la concession de plage naturelle ne permettait pas le type de travaux
d'aménagement projetés ; que la commune de Fréjus a néanmoins réalisé des travaux consistant en un
remblai de graviers et de sable soutenu par des murets préfabriqués ; que l'édification de cet ouvrage
public a fait l'objet d'un procès-verbal de contravention de grande voirie dressé le 6 juin 2003 ; que le
ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables se pourvoit
contre l'arrêt par lequel la cour administrative d'appel de Marseille, faisant droit à l'appel de la commune
de Fréjus, a annulé les articles 2 et 3 du jugement du 15 mars 2005 par lequel le tribunal administratif
de Nice a, d'une part, ordonné à la commune de Fréjus de remettre en état les lieux, en démolissant le
socle du parvis et en déplaçant le monument commémoratif, dans un délai de deux mois à compter de
la notification de ce jugement, sous astreinte de 300 € par jour de retard, d'autre part, et à défaut
d'exécution, a autorisé l'administration à procéder d'office à la remise en l'état des lieux, aux frais,
risques et périls de la commune ;

Considérant que dès qu'il est saisi par le préfet d'un procès-verbal constatant une occupation irrégulière
du domaine public, et alors même que la transmission n'est ni assortie, ni suivie de la présentation de
conclusions tendant à faire cesser l'occupation irrégulière et à remettre le domaine public en l'état, le

261/367
juge de la contravention de grande voirie est tenu d'y faire droit sous la seule réserve que des intérêts
généraux, tenant notamment aux nécessités de l'ordre public, n'y fassent obstacle ; qu'il en résulte que,
lorsque l'atteinte au domaine public procède de l'édification d'un ouvrage public, c'est au seul préfet qu'il
appartient d'apprécier si une régularisation de la situation de l'ouvrage public demeure possible et si sa
démolition entraînerait, au regard de la balance des intérêts en présence, une atteinte excessive à
l'intérêt général, soit avant d'engager la procédure de contravention de grande voirie en transmettant au
juge le procès-verbal, soit après l'engagement de la procédure dont il peut se désister ; que, par suite,
la cour a commis une erreur de droit en se fondant sur ce que la régularisation de la situation de
l'ouvrage public constitué par le socle du parvis était possible, d'une part, et que sa démolition au
regard de la balance des intérêts en présence aurait constitué une atteinte excessive à l'intérêt général,
d'autre part, pour juger que la commune de Fréjus était fondée à soutenir que c'était à tort que le
tribunal administratif de Nice avait prescrit la suppression de cet ouvrage public ; que, par suite, le
ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables est fondé à
demander l'annulation de l'arrêt du 13 avril 2007 de la cour administrative d'appel de Marseille en tant
que, par ses articles 1er et 2, il a annulé les articles 2 et 3 du jugement du tribunal administratif de Nice
s'agissant de l'obligation de supprimer le socle du parvis sous astreinte, et de l'autorisation donnée à
l'administration, passé un délai de deux mois, d'y faire procéder d'office, aux frais, risques et périls de la
commune de Fréjus ;

Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de régler l'affaire au fond, dans cette
mesure, en application des dispositions de l'article L. 821-2 du code de justice administrative ;

Considérant, en premier lieu, que si la commune de Fréjus soutient que l'agent verbalisateur n'aurait
pas été habilité à constater les contraventions de grande voirie sur le domaine public maritime, il résulte
des dispositions combinées de l'article 2 de la loi du 29 floréal an X et de l'article 4 du décret du 23
février 1852 que les conducteurs des travaux publics de l'Etat sont au nombre des agents spécialement
habilités à constater les contraventions de grande voirie commises sur le domaine public maritime ;
que, dès lors, le moyen ne peut qu'être écarté ;

Considérant, en deuxième lieu, qu'il ressort des pièces du dossier que le procès-verbal de
contravention de grande voirie dressé le 6 juin 2003 a été notifié par une lettre recommandée en date
du 23 juin 2003 dont la commune de Fréjus a accusé réception le 25 juillet suivant ; que, si la
notification a ainsi été faite après l'expiration du délai de dix jours prévu par l'article L. 774-2 du code de
justice administrative, toutefois ce délai n'étant pas prescrit à peine de nullité, cette circonstance n'est
pas de nature à la rendre irrégulière et que le délai pris par cette notification du fait de sa durée
excessive n'a pas davantage été de nature à porter atteinte aux droits de la défense, en
méconnaissance des stipulations du paragraphe 1 er de l'article 6 de la Convention européenne de
sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;

Considérant, en troisième lieu, que si la commune soutient qu'il n'est pas établi que le socle du parvis
empiète sur le domaine public maritime, dont la délimitation ferait l'objet d'une procédure en cours, il
ressort des pièces du dossier, notamment du plan d'ensemble et du cahier des charges annexé à
l'arrêté préfectoral accordant la concession de plage naturelle à la commune, que les travaux réalisés
portent sur cette partie du domaine public maritime et que la circonstance alléguée que le préfet n'aurait
pas déféré à une injonction du tribunal administratif de Nice de répondre à la demande de la commune
d'engager une procédure de délimitation relève d'un litige distinct et n'a, en tout état de cause,
d'incidence ni sur la régularité de la procédure, ni sur la réalité de l'infraction commise ; que, dès lors, le
moyen doit être écarté ;

Considérant, enfin, que le moyen tiré de ce que la démolition de la partie litigieuse du parvis
entraînerait, au regard de la balance des intérêts en présence, une atteinte excessive à l'intérêt général,
ne peut utilement être soutenu dès lors que, comme il vient d'être dit, le juge de la contravention de
grande voirie, saisi d'une demande tendant à faire cesser une occupation irrégulière du domaine public,

262/367
doit y faire droit, même si un ouvrage public y a été édifié, sous la seule réserve que des intérêts
généraux n'y fassent pas obstacle ;

Mais considérant que le procès-verbal de la contravention de grande voirie ne constate qu'un


empiètement partiel du parvis sur la partie du domaine public maritime faisant l'objet d'une concession
de plage ; que, par suite, la commune de Fréjus est fondée à soutenir, à titre subsidiaire, que c'est à tort
que, par les articles 2 et 3 de son jugement, le tribunal administratif de Nice a prescrit la suppression du
socle du parvis sur une surface excédant le domaine public irrégulièrement occupé ;

Décide :

Article 1er : Les articles 1er et 2 de l'arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille en date du 13
avril 2007 sont annulés en tant qu'ils annulent les articles 2 et 3 du jugement du 15 mars 2005 du
tribunal administratif de Nice s'agissant de l'obligation de supprimer le socle du parvis, sous astreinte,
avec possibilité pour l'administration, passé un délai de deux mois, de procéder d'office, aux frais,
risques et périls de la commune, à cette suppression.

Article 2 : Les articles 2, 3 et 4 du jugement du tribunal administratif de Nice en date du 15 mars 2005
sont annulés en tant qu'ils font obligation à la commune de Fréjus de supprimer le socle du parvis
litigieux sur une surface excédant le domaine public irrégulièrement occupé et de remettre en état les
lieux, sous astreinte, sur une surface excédant le domaine public irrégulièrement occupé.

Article 3 : Le surplus des conclusions d'appel de la commune de Fréjus est rejeté.

263/367
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 - 2016

JUIN 2016
2ème session – 1er semestre

Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 1

Durée : 3 HEURES
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales

Veuillez traiter, au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 :

« L’opposabilité de la doctrine administrative »

264/367
SUJET 2 :

Commenter l’arrêt du Conseil d’Etat du 20 décembre 2011

« Considérant qu'aux termes de l'article 256 du code général des impôts : I. Sont soumises à la
taxe sur la valeur ajoutée les livraisons de biens et les prestations de services effectuées à titre
onéreux par un assujetti agissant en tant que tel (...) ; qu'aux termes de l'article 256 A du
même code : (...) Ne sont pas considérés comme agissant de manière indépendante : / Les
salariés et les autres personnes qui sont liés par un contrat de travail ou par tout autre rapport
juridique créant des liens de subordination en ce qui concerne les conditions de travail, les
modalités de rémunération et la responsabilité de l'employeur (...) ;

Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que les dépositaires
agréés auxquels la SOCIETE BAILLARDRAN SPECIALITES a eu recours, au cours de la
période d'imposition en litige, pour vendre sur les marchés les produits qu'elle fabrique étaient
contractuellement tenus d'être présents en permanence sur les lieux de vente désignés par la
société et réservés par cette dernière à ses frais, aux heures d'ouverture au public de ces
marchés ; que le contrat les liant à la société requérante leur imposait un tarif de vente unique,
le reversement quotidien des recettes à la société et la restitution quotidienne des produits
invendus dans la limite de 20 % de l'approvisionnement du même jour, ainsi que l'usage du
matériel portant la marque de la société requérante mis à leur disposition par une association
émanant de cette dernière ; que dans ces conditions et alors même que la clause de non-
concurrence liant la société aux dépositaires ne leur interdisait pas de travailler par ailleurs
pour leur propre compte ou pour celui d'un autre employeur, la cour, qui n'a pas dénaturé les
faits dont elle était saisie, a exactement qualifié ces mêmes faits en jugeant qu'il existait, au
sens et pour l'application de l'article 256 A du code général des impôts, un lien de
subordination entre les dépositaires et la société requérante ; qu'elle a ainsi nécessairement
écarté l'allégation de la société selon laquelle les dépositaires agissaient comme des
commerçants indépendants et suffisamment motivé son arrêt ; que la cour a pu en déduire,
sans commettre d'erreur de droit ou d'insuffisance de motivation, que la SOCIETE
BAILLARDRAN SPECIALITES était redevable de la taxe sur la valeur ajoutée sur la vente
de ses produits réalisée par les dépositaires ;

Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que la société n'est pas fondée à demander
l'annulation de l'arrêt attaqué ; que ses conclusions présentées au titre des dispositions de
l'article L. 761-1 du code de justice administrative ne peuvent, par suite, qu'être rejetées ;

DECIDE:

Article 1er : Le pourvoi de la SOCIETE BAILLARDRAN SPECIALITES est rejeté.


Article 2 : La présente décision sera notifiée à la SOCIETE BAILLARDRAN SPECIALITES
et à la ministre du budget, des comptes publics et de la réforme de l'Etat, porte-parole du
Gouvernement. »

265/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 1


Durée : 3 heures

LE CODE PENAL ET LE CODE DE PROCEDURE PENALE SONT


AUTORISES

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation :
« La protection pénale de la vie privée ».

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt

Cass. crim., 12 janvier 2016, n° 14-86503

(…)

Vu l'article 593 du code de procédure pénale ;

Attendu que le juge répressif ne peut prononcer une peine sans avoir relevé tous les éléments
constitutifs de l'infraction qu'il réprime ;

Attendu que, pour déclarer M. X... coupable du délit de mise en danger de la vie d'autrui, l'arrêt attaqué
retient qu'il a, lors d'un contrôle sur la voie publique, accéléré brutalement alors que Mme Y..., gardien
de la paix, tenait sa portière ouverte afin de procéder au contrôle des pièces de son véhicule ;

Mais attendu qu'en se déterminant par ce seul motif, sans caractériser un comportement particulier,
s'ajoutant à la rébellion et au refus de se soumettre aux vérifications, ou l'existence de circonstances de
fait exposant autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation
ou une infirmité permanente, et sans préciser l'obligation particulière de sécurité ou de prudence
imposée par la loi ou le règlement qui aurait été violée en l'espèce, la cour d'appel n'a pas justifié sa
décision ;

D'où il suit que la cassation est encourue ;

Par ces motifs, et sans qu"il y ait lieu d'examiner l'autre moyen de cassation proposé :

CASSE et ANNULE en toutes ses dispositions l'arrêt susvisé de la cour d'appel de Nîmes en date du 6
266/367
juin 2014, et pour qu'il soit à nouveau jugé conformément à la loi.

UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : PROCEDURE PENALE

Durée : 3 heures

L'USAGE DU CODE PENAL ET DU CODE DE PROCEDURE PENALE EST AUTORISE

Traitez au choix l'un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La surveillance policière

SUJET 2 : Commentez l'arrêt suivant :

Cass. crim. 26 janvier 2016, n° 15-86.808


Attendu que la question prioritaire de constitutionnalité est ainsi rédigée :
« Les dispositions de l’article 145-1 du code de procédure pénale en ce qu’elles permettent de porter la
durée de la détention provisoire à deux années, lorsque la personne est poursuivie pour toute infraction
commise en bande organisée, et qu’elle encourt une peine de dix années d’emprisonnement, et, ce
faisant du chef d’escroquerie commise en bande organisée, méconnaissent-elles les articles 7 et 9 de
la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 garantissant l’interdiction de toute rigueur
non nécessaire dans les mesures d’instruction et ne portent-elles pas une atteinte excessive à la liberté
individuelle garantie par l’article 66 de la Constitution au regard des objectifs de sauvegarde de l’ordre
public et de recherche des auteurs d’infractions poursuivis par le législateur ? » ;
Attendu que la disposition législative contestée est applicable à la procédure et n’a pas déjà été
déclarée conforme à la Constitution dans les motifs et le dispositif d’une décision du Conseil
constitutionnel ;
Mais attendu que la question, ne portant pas sur l’interprétation d’une disposition constitutionnelle dont
le Conseil constitutionnel n’aurait pas encore eu l’occasion de faire application, n’est pas nouvelle ;
Et attendu que la question posée ne présente pas un caractère sérieux, dès lors que seules les
personnes poursuivies pour des infractions commises en bande organisée punies de dix ans
d’emprisonnement peuvent être placées en détention provisoire pour une durée pouvant atteindre deux
ans ; que ces infractions nécessitent des investigations longues et complexes justifiant une détention
provisoire de plus longue durée ; que la détention provisoire ne peut, en aucun cas, excéder une durée
raisonnable et que la personne détenue est à tout moment en mesure de présenter une demande de

267/367
mise en liberté à laquelle il doit être répondu, par décision motivée, dans les stricts délais prévus par la
loi, cette décision étant susceptible d’appel devant la chambre de l’instruction qui doit, à son tour,
statuer dans les délais prévus par l’article194 du code de procédure pénale ; que les principes
constitutionnels invoqués ne sont donc pas méconnus ;
D’où il suit qu’il n’y a pas lieu de renvoyer la question au Conseil constitutionnel ;
Par ces motifs :
DIT N’Y AVOIR LIEU DE RENVOYER au Conseil constitutionnel la question prioritaire de
constitutionnalité ;

268/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre

Epreuve de : SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DE LA SECURITE SOCIALE EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : dissertation

« Le droit à la sécurité sociale est-il un droit du travailleur ? ».

SUJET 2 : dissertation

« Solidarité professionnelle et solidarité nationale dans le système français de Sécurité sociale ».

269/367
2ème SESSION – SEMESTRE 2

JUIN 2016

270/367
MATIERES EN 1 HEURE

271/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : ANALYSE DES POLITIQUES ETRANGERES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’une des deux questions suivantes :

QUESTION 1 : La théorie classique de l'impérialisme (avant les années 50-60).

QUESTION 2 : Le rôle du ministère des Affaires étrangères en matière de politique étrangère.

272/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : COMPTABILITE
Durée : 1 heure

PLAN COMPTABLE GENERAL ET AUTRES DOCUMENTS INTERDITS


CALCULATRICE SANS MEMOIRE AUTORISEE.

Il vous est demandé d’apporter un soin particulier à la présentation de votre copie, à la


rédaction de vos réponses, à l'orthographe, la syntaxe et la ponctuation. Tout élément chiffrée
devra être justifiée. Toutes les informations nécessaires pour l'épreuve sont dans le sujet, y
compris un extrait du Plan Comptable Général. Ce sujet comporte 12 pages.

Partie 1 : QCM (4 points)


Pour chaque question, une et une seule réponse proposée est juste. Une réponse juste
rapporte +1 point, une réponse fausse -1 point, une absence de réponse unique (aucune
réponse ou plus d'une réponse) zéro point. La partie 1 ne peut afficher un score négatif
imputé sur les autres parties.

Q1 ) Le rapprochement bancaire en comptabilité :


a) désigne une fusion entre banques
b) consiste à faire un état des emprunts souscrits auprès des établissements de crédit
c) permet de construire le tableau d'amortissement de chaque emprunt bancaire de l'entreprise
d) compare les mouvements et les soldes de l'extrait bancaire et du compte comptable « 512
Banque »

Q2 ) Evaluer des stocks en comptabilité :


a) ne peut se réaliser que selon 2 méthodes : le « coût moyen unitaire pondéré » et le « dernier
entré, premier sorti »
b) doit se faire, sauf changement justifié, toujours avec la même méthode au fil des exercices
comptables.
c) conduit à inscrire à l'actif du bilan 3 valeurs : la valeur d'origine, le cumul des
amortissements et dépréciations et la valeur nette comptable des stocks
d) n'est pas nécessaire, du fait du principe de coût historique

Q3 ) Un lot de 50 obligations, achetées à un prix unitaire de 30€ et considérées comme


des valeurs mobilières de placement, est revendu en intégralité à un prix unitaire de 25€.
On peut dire :
a) que la valeur d'origine des titres est de 1500€, inscrite dans un compte 2721.
b) que l'opération fait apparaître une moins-value de cession de 250€ inscrite en compte 667.
c) que la valeur d'origine des titres est de 1250€, inscrite dans un compte 506.
273/367
d) que l'opération fait apparaître une plus-value de cession de 250€ inscrite en compte 767.

Q4 ) La constatation d'une dette à une certaine date :


a) s'enregistre dans un compte de tiers, avec pour contrepartie un compte de charge ou
d'immobilisation.
b) réduit le total du passif du bilan
c) entraîne nécessairement l'utilisation à la même date d'un compte de trésorerie
d) n'est pas possible en comptabilité si le débiteur est risqué

Partie 2 : Lecture de comptes (6 points)


M. Duvolt, électricien, vous communique une partie de sa comptabilité du mois de juin 2016,
résumé ci-dessous :

TRAVAIL A FAIRE

1) Expliquer à quoi correspond l'écriture du 12 juin 2016, en décrivant en une phrase la


réalité de l'opération économique sous-jacente.

2) Expliquer en quoi l'opération du 19 juin est incohérente et comporte


vraisemblablement des erreurs, même si elle est équilibrée.

274/367
Partie 3 : Travaux d'inventaire (10 points)
Mme Espadrille gérante d'une SARL spécialisée dans les produits de beauté biologiques, vous
communique des informations pour que vous l'aidiez, en l'absence de son comptable, à ajuster
sa comptabilité à l'inventaire. La société clôt son exercice au 30 juin. Elle est assujettie
normalement à la TVA, considérée comme étant à 20 % sur toutes les opérations.

Les informations sont les suivantes :

(a) un véhicule de transport neuf (considéré comme un utilitaire) a été acquis le 11 avril
2016 pour un montant brut de 39062,5€ HT. Sur ce montant, une réduction
commerciale de 10 % est accordée ainsi qu'un escompte de 4 %.
L'achat de ce matériel de transport n'a pas été enregistré en comptabilité par erreur. Il est
amorti en dégressif sur 5 ans (on prendra un coefficient fiscal simplifié de 1,75) . Sa valeur
résiduelle nette VRN est estimée à 5000€ (rappel : la VRN est prise en compte en
comptabilité, mais considérée comme nulle en fiscalité).

(b) 2 créances clients doivent être examinées à l'inventaire :


◦ Client Cauchy : montant TTC au 30 juin : 9600€, la créance risque de ne pas être
payée à hauteur de 30 %.
◦ Client Gendron : montant TTC au 30 juin : 4600€. 1000€ ont été réglés le 12 avril
2016, mais ce règlement n'a pas été enregistré en comptabilité. Une dépréciation
sur cette créance (montant : 2500€) avait été constatée le 30 juin 2015. Mme
Espadrille a appris la veille de l'inventaire 2016 que Gendron était désormais
insolvable.

TRAVAIL A FAIRE (justifiez tous les calculs)

1) Passer les écritures oubliées lors de l'exercice relatives au véhicule et à la créance du


client Gendron.

2) Dresser le plan d'amortissement du véhicule, en indiquant les amortissements


dérogatoires à pratiquer.

3) Passer les écritures de régularisation relatives à l'amortissement du véhicule pour


2016.

4) Passer les écritures de régularisation relatives aux créances de Cauchy et Gendron, si


nécessaire.

Annexe : extrait du Plan Comptable Général


275/367
276/367
277/367
278/367
279/367
280/367
281/367
282/367
283/367
284/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS, LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Le contentieux du pouvoir disciplinaire de l’employeur. »

285/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : CRIMINALISTIQUE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE A CHOIX MULTIPLE :

1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.

1. Parmi ces qualificatifs, lesquels correspondent à l'empreinte de ce pouce


gauche ?

a. Bidelte
b. Boucle interne
c. Monodelte
d. Adelte
e. Boucle externe

1/9
286/367
2. Parmi ces énoncés en rapport avec la structure de la peau, lesquels sont
vrais ?

a. Les glandes sudoripares qui émettent la sueur se trouvent dans le


derme.
b. Les empreintes plantaires ne sont pas aussi caractéristiques que les
empreintes digitales ou palmaires.
c. La sueur est conduite par les canaux sudoripares à travers l'épiderme,
où elle sort par les pores,
d. Les lésions profondes affectant le derme peuvent détruire le dessin
papillaire.
e. La couche superficielle de la peau s'appelle le derme.

3. Les trois crêtes limitant la surface en triangle blanc d'un delta, sur la
troisième phalange d'un doigt, appartiennent aux zones :

a. Basale-Marginale-Centrale
b. Basale-Marginale-Distale
c. Basale-Centrale-Distale
d. Marginale-Distale-Centrale
e. Aucune des propositions précédentes n'est correcte.

4. Quel est l'acte à réaliser par le spécialiste de la police technique et


scientifique, dans la phase de recherche et matérialisation des traces et
indices d'une scène d'infraction ?

a. Effectuer des prises de vues rapprochées.


b. Protéger l'intervenant.
c. Prendre des notes.
d. Réaliser une vidéo de sécurité.
e. Déterminer une méthode appropriée.

5. Selon l'article D7 du code de procédure pénale, qui doit veiller à la


protection de l'état des lieux ainsi qu'à la conservation des traces et
indices, jusqu'à ce qu'il soit procédé aux opérations de police technique
et scientifique ?

a. Les personnels des services de secours.


b. Les officiers et agents de police judiciaire.
c. Les personnels de la police technique et scientifique.
d. Le représentant du Parquet.
e. Les victimes et témoins de la scène d'infraction.

6. Parmi ces énoncés concernant l'odorologie, lesquels sont faux ?

a. La ligne d'identification comprend 6 bocaux placés de façon aléatoire.


b. Le chien, après reconnaissance de l'odeur de référence, se couche
devant le bocal désigné.
c. Pour retenir l'hypothèse d'une identification entre une trace odorante et

287/367
l'odeur corporelle d'un suspect, deux chiens doivent effectuer dans une
série de trois lignes deux résultats positifs et un test à vide.
d. Les prélèvements des traces odorantes sont effectués sur des tissus
spéciaux placés dans des bocaux non stérilisés.
e. Les molécules odorantes lourdes et légèrement solubles dans l'eau ne
sont pas facilement perçues par les cellules sensorielles.

7. Quelles sont les affirmations vraies ?

a. Les profils génétiques établis à partir d'ADN mitochondrial sont insérés


au FNAEG.
b. L'ADN est une longue chaîne de petites molécules attachées les unes à
la suite des autres, comme des maillons.
c. Chaque cellule d'un être humain possède 23 paires de chromosomes,
sauf les cellules sexuelles.
d. Les chromosomes sont constitués d'acide désoxyribonucléique qui
porte les gènes.
e. Les femmes possèdent deux chromosomes X et les hommes deux
chromosomes Y.

8. Quel personnel ne figure pas dans l'équipe en charge du traitement du


quadrillage de la scène de crime dans le cadre d'attentats ?

a. L'enquêteur.
b. Le photographe.
c. Le coordinateur PTS.
d. Le médecin-légiste.
e. Le scribe.

9. Quels sont les stigmates de tir participant à l'identification d'un pistolet


automatique à partir d'une douille ?

a. La trace de l'éjecteur.
b. La trace du percuteur.
c. La trace de l'extracteur.
d. Les traces d'usinage du fond de culasse.
e. Les rayures du canon.

10. Parmi ces énoncés, lesquels sont vrais ?

a. Une cartouche à balle se compose d'un projectile, d'un étui avec


amorce et d'une charge propulsive.
b. L'étui à gorge est dédié au pistolet automatique.
c. L'étui à bourrelet est dédié au pistolet automatique.
d. Le rôle de l'amorce est de communiquer le feu à la charge de poudre
située dans l'étui.
e. Les cartouches à percussion annulaire sont aujourd'hui les plus
répandues.

288/367
11. Que peut-on affirmer s'agissant des éléments constitutifs d'une
munition ?

a. La bourre est un dispositif de calage d'un projectile contre la charge


explosive.
b. Les deux types de bourres les plus couramment employées sont la
bourre grasse et la bourre à jupe.
c. La Brenneke est une balle d'une munition pour révolver.
d. La Sauvestre est une balle d'une munition pour pistolet automatique.
e. Le chokage du canon d'un fusil a pour but de concentrer les plombs
d'une munition.

12. Parmi ces éléments, quel sont ceux qui participent à l'identification des
balles ?

a. Forme du percuteur.
b. Largeur des rayures du canon.
c. Nombre des rayures du canon.
d. Empreinte des lèvres du chargeur.
e. Sertissage de l'étui.

13. Qu'examine t-on lors du contrôle de second niveau des documents de


sécurité ?

a. Les marques optiques variables.


b. Les micro-impressions.
c. La fluorescence du papier.
d. L'impression en taille-douce.
e. L'impression en typographie.

14. Dans le cas d'une imitation servile d'une signature, nous constatons que :

a. La dynamique est privilégiée à la forme.


b. L'aspect global de la signature est respecté.
c. La forme est privilégiée à la dynamique.
d. La pression est variable.
e. Le cheminement du tracé est affecté par des arrêts et des reprises.

15. Dans la fraude documentaire, évoquer une obtention indue signifie ?

a. Reproduire, grâce aux nouvelles technologies de duplication, un


document s'apparentant à un titre authentique mais dépourvu de ses
sécurités.
b. Obtenir un document authentique par de fausses déclarations et/ou par
la présentation de fausses pièces justificatives.
c. Contrefaire totalement en imitant en grande série un document
authentique et ses principales sécurités.

289/367
d. Altérer volontairement un document authentique par attaque chimique
ou mécanique.
e. Editer un document ayant l'apparence d'une pièce authentique, mais
qui n'a aucune existence légale.

16. Quelles sont les espèces graphiques qui s'appliquent à cette écriture ?

a. Anguleuse.
b. Montante.
c. Filiforme.
d. Disjointe.
e. Combinée.

17. Quelles techniques de révélation de traces papillaires graisseuses sont


opérantes sur une surface non poreuse ?

a. Noir du Soudan.
b. Suspension de microparticules.
c. Iode.
d. Violet de gentiane.
e. Ninhydrine.

18. Lors d'un incendie, que peut-on dire s'agissant du comburant ?

a. Il procure l'énergie nécessaire au démarrage de la réaction chimique de


la combustion.
b. Il constitue la matière capable de se consumer.
c. Il permet la combustion en se combinant avec un combustible.
d. Il est l'un des trois éléments qui définissent le « triangle de feu ».
e. Aucune des affirmations précédentes n'est exacte.

19. La déflagration est une forme de combustion :

a. Lente.
b. Très lente.
c. Instantanée.
290/367
d. Rapide.
e. Irrégulière.

5/9
20. Au cours de la combustion, le gaz carbonique est :

a. Respirable.
b. Moins lourd que l'air.
c. Irrespirable.
d. A le même poids que l'air.
e. Aucune de ces propositions.

21. A propos de la typologie des violences selon l’OMS : 1 ou plusieurs


réponse(s) juste(s)

a. elles peuvent être psychiques


b. elles peuvent être physiques
c. elles peuvent être sexuelles
d. elles excluent le suicide
e. toutes les réponses sont exactes

22. Concernant le syndrome du bébé secoué : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. il fait partie des traumatismes crâniens non accidentels (TCNA)


b. il est statistiquement sous-estimé
c. il est le plus souvent intégré dans un processus de maltraitance
chronique
d. il est toujours séquellaire
e. il est souvent générateur de troubles oculaires

23. Concernant le syndrome du bébé secoué : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. les hémorragies rétiniennes sont évocatrices


b. le mécanisme hémorragique cérébral est secondaire à la rupture de
gros troncs veineux
c. l’hématome sous-dural est évocateur
d. le mode de révélation est souvent paroxystique
e. la cause médico-légale du décès est accidentelle

24. A propos des violences de nature sexuelle (VNS) : 1 ou plusieurs


réponse(s) juste(s)

a. l’hymen se modifie au fil de l’âge pour disparaître naturellement à l’âge


adulte
b. l’hymen doit toujours être examiné chez les enfants qui révèlent des
VNS

291/367
c. chez les filles, les révélations tardives limitent l’examen clinique de
l’hymen
d. les VNS sont l’apanage des milieux défavorisés
e. les parents ne peuvent pas s’opposer à un examen demandé sous
réquisition judiciaire
25. A propos de l’autopsie médico-judiciaire : 1 ou plusieurs réponse(s)
juste(s)

a. elle est remboursable par la sécurité sociale


b. elle ne considère pas les éléments matériels liés au corps
c. le corps est un véritable scellé judiciaire
d. l’autorisation parentale est demandée pour les autopsies d’enfants
e. elle ne peut pas concerner un « sans-papiers » non identifié

26. A propos de la maltraitance : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. elle peut comprendre l’omission de soins


b. elle peut être pharmacologique
c. le mineur est par définition vulnérable sur le plan médico-légal
d. un signalement peut être réalisé sur un majeur non protégé sans son
consentement
e. la notion de « danger imminent » permet de signaler tous les types de
violence

27. Concernant la maltraitance : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. elle peut justifier d’un signalement à l’agence régionale de santé (ARS)


b. le milieu scolaire est important dans la détection des violences
c. le syndrome de Silverman est à rechercher
d. les fractures diaphysaires des os longs sont typiques chez l’enfant
e. le Conseil Général est un organe majeur de la protection de l’Enfance

28. A propos des uxoricides : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. ils ne concernent que les femmes mariées


b. ils ne concernent pas les femmes pacsées
c. ils peuvent s’intégrer dans un homicide-suicide
d. ils peuvent s’intégrer dans un pseudo-suicide par pacte
e. les hommes en sont moins victimes que les femmes

29. A propos des VNS : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. l’examen médico-légal n’est pas toujours prioritaire


b. l’appui psychologique est toujours différé
c. la détection intravaginale de sperme objective un viol
d. la cavité buccale n’est pas une zone cible sur le plan médico-légal
e. la recherche d’une grossesse peut être indiquée

292/367
30. A propos des VNS : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. le viol s’accompagne toujours d’une action vulnérante physique


b. la soumission chimique peut les motiver
c. l’absence de lésion génitale élimine de facto un viol
d. chez l’enfant, l’hymen est une zone anatomique cruciale
e. l’excision est une exception culturelle admise pour l’OMS

31. A propos de l’autopsie du nouveau-né : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)

a. une autopsie scientifique peut devenir médico-légale


b. elle associe l’analyse des ovaires de la mère
c. la maturation des cheveux renseigne bien sur l’âge biologique
d. elle s’intègre dans la protection de l’enfance
e. la macération est un bon signe de vitalité

32. A propos de l’identification médico-légale : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. la recherche d’ADN est la seule méthode fiable


b. le crâne est l’os le plus discriminant
c. les méthodes odontologiques sont toujours comparatives
d. les méthodes odontologiques comparatives sont les plus chères
e. le genre d’un individu peut être déterminé à partir d’un os

33. L’identification positive d’un individu peut être possible grâce : 1 ou


plusieurs réponse(s) juste(s)

a. à l’ADN estimatif
b. à l’ADN comparatif
c. à l’identification comparative
d. à l’autopsie médico-légale
e. à la dactyloscopie

34. A propos des opérations thanatologiques : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. la levée de corps est indispensable si l’on souhaite évaluer le délai


postmortem de façon précise
b. la caméra thermique est un bon outil d’estimation du délai postmortem
c. le médecin qui pratique la levée de corps doit prendre la température
corporelle
d. le médecin qui pratique la levée de corps doit prendre la température
ambiante
293/367
e. la levée de corps débute toujours par l’examen externe du cadavre

35. A propos de la décomposition du cadavre : 1 ou plusieurs réponse(s)


juste(s)

a. elle est dépendante de l’environnement


b. les lividités sont cruciales dans l’évaluation du délai postmortem (DPM)
c. le réchauffement du cadavre permet d’évaluer le DPM
d. la faune peut y jouer un rôle central
e. l’évaluation du DPM est dépendante de facteurs intrinsèques et
extrinsèques au corps

294/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter les deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les conditions d’ouverture du redressement judiciaire.

SUJET 2 : La déclaration des créances.

295/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DE LA PEINE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Répondre aux questions suivantes :

QUESTION 1 : Le délai d’épreuve du sursis avec mise à l’épreuve. (10 pts)

QUESTION 2 : Les conditions de la libération conditionnelle parentale. (10 pts)

296/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE E COMMERCIALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« La saisie-contrefaçon ».

297/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DE LA VIGNE ET DU VIN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Merci de traiter de manière synthétique les quatre sujets qui suivent :

1. Les classements.
2. Les mentions autorisées dans la publicité pour le vin.
3. L’agréage dans la vente de vin.
4. La validité de la marque.

298/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Les agences de presse ».

299/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DE L’URBANISME

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme ».

300/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE

Durée : 1 heure

LE CODE DE COMMERCE EST AUTORISE

Veuillez traiter les quatre points suivants :

1) Les conditions d’ouverture du redressement judiciaire.

2) L’interdiction de paiement des créances.

3) Les nullités de la période suspecte.

4) L’accord de conciliation.

301/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX ET EUROPEENS

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE


(Sauf dictionnaire linguistique pour les non francophones)

Traiter le sujet suivant :

La jurisprudence de la CIJ sur la protection des investissements internationaux a-t-elle évolué?

302/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT IMMOBILIER

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« Les droits et les obligations des copropriétaires »

303/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

« La responsabilité de protéger »

304/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT PENAL DE L’ENTREPRISE

Durée : 1 heure

L’USAGE DU CODE DU COMMERCE EST AUTORISE

Répondez aux questions suivantes en prenant bien soin de justifier vos réponses :

M. X…. a été gérant de droit, puis gérant de fait de la société Beauty Perfume Center qui fait
l’objet d’une procédure de redressement judiciaire en vertu d’un jugement d’ouverture datant du 6
octobre 2014. Or, plusieurs faits sont problématiques :

- Dans le cadre de la procédure collective, aucune comptabilité n’a été retrouvée.

- Le chiffre d’affaire relatif à la période de poursuite de l’activité (à compter de l’ouverture de la


procédure de redressement judiciaire) a été détourné par M. X… pour un montant de 30 000 euros.

- Maître A… commissaire-priseur chargé de l’inventaire, a constaté des écarts importants entre le stock
théorique et le stock physique, une partie du stock ayant disparu dans la nuit du 25 au 26 août 2015.

- Relativement à la même période, on constate le paiement de salariés appartenant à d’autres sociétés,


sociétés complètement indépendantes de la société Beauty Perfume Center, créant un passif de
charges salariales de 102 099 euros alors que la société Beauty Perfume Center ne comprend que
deux salariés véritables.

1° - Sous quelle(s) qualification(s) pénale(s) ces faits tombent-ils ? (12 points)

2° - M. X… tente de se défendre en alléguant l’annulation en appel du jugement d’ouverture de la


procédure, par un arrêt du 12 mars 2015 et ayant fixé la date du redressement au jour de cet arrêt. Cela
est-il susceptible de faire obstacle aux poursuites pénales de M. X… ? (4 points)

3° - Quelle(s) personne(s) sont-elles recevables pour se porter partie civile dans de telles poursuites ?
(4 points)

305/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La reconnaissance des compétences de l’Union européenne en matière sociale.

SUJET 2 : Le lieu d’accomplissement habituel et les règles de conflit.

306/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT SPECIAL DES SOCIETES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

"Le directoire et le conseil de surveillance de la société anonyme".

307/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter le sujet suivant :

Les conflits de basse intensité.

308/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT PENAL

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Traitez au choix l'un des deux sujets suivants :

Pour Rappel : Votre dissertation doit comprendre une introduction, 2 parties (I et II) -pas de sous-
parties-, et une conclusion.

SUJET 1 : La lutte de la royauté contre les justices seigneuriales.

SUJET 2 : Les tribunaux pénaux sous l'Empire.

309/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez répondre aux deux questions suivantes :

QUESTION 1 : pays nordiques :

« La naissance de la nation finlandaise. »

QUESTION 2 : Le président américain, comme responsable de la politique étrangère.

310/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : LES SYSTEMES POLITIQUES DE L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, deux des trois sujets suivants :

SUJET 1 : La désignation et la place du Gouvernement dans les régimes politiques postcommunistes


d'Europe centrale et orientale.

SUJET 2 : Les grandes familles politiques aujourd'hui dans les PECO.

SUJET 3 : Les standards européens de protection des minorités nationales (textes applicables et
grands principes).

311/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : MARCHE INTERIEUR

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les dérogations de l’article 36 TFUE.

SUJET 2 : Les conditions du droit de séjour d’un citoyen européen.

312/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : PROCEDURE CIVILE

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N’EST AUTORISE

Répondez aux questions suivantes :

1) Effectuez un rappel de la chronologie des débats dans une instance contentieuse ordinaire ?
(5 points)

2) Distinguer interruption et suspension de l’instance. Donnez des exemples précis de ces


incidents ? (5 points)

3) Quel est l’effet du jugement sur le juge qui a rendu la décision ? (5 points)

4) Qu’est-ce que le recours en révision ? (5 points)

313/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : SYSTEMES POLITIQUES AFRICAINS

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Traiter le sujet suivant:

Les coups d'Etat militaires depuis les indépendances.

314/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : TECHNIQUES D’ENQUETE

Durée : 1 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Les outils intellectuels propres aux sciences sociales.

SUJET 2 : La construction du questionnaire.

315/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : VOIES D’EXECUTION

Durée : 1 heure

AUCUN DOCUMENT N’EST AUTORISE

MODE D’EMPLOI DU QUESTIONNAIRE À CHOIX MULTIPLE :


1 - POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : Fiche optique, utilisez un stylo bille ou une
pointe feutre de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2 - IMPORTANT : Si vous désirez MODIFIER votre 1ère réponse, ne raturez pas,
indiquez seulement votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.

Consignes : Compléter chaque proposition pour que la phrase soit correcte. Il y a au moins une bonne
réponse par question.

Pour chaque question l’étudiant obtient 1 point (si toutes les bonnes réponses sont cochées et si
aucune mauvaise réponse n’est cochée) ou 0 point (si une mauvaise réponse et cochée ou si une
bonne réponse n’est pas cochée).

Il est donc conseillé de bien lire les propositions et de réfléchir avant de répondre.

1. Une procédure conservatoire

a) Suppose toujours une autorisation judiciaire


b) Suppose parfois une autorisation judiciaire
c) Suppose par principe une autorisation judiciaire
d) Ne peut porter que sur des biens meubles corporels
e) Ne peut porter que sur des biens meubles

316/367
2. Le juge de l’exécution

a) Est une fonction exercée par principe par le président du TGI


b) Est une fonction qui peut être déléguée à un juge du TGI
c) Est une fonction qui ne peut être déléguée qu’à un juge du TGI
d) Est une fonction qui peut être exercée par le Président du Tribunal de commerce
e) Est une fonction qui peut être déléguée à un juge du TI

3. La saisie d’un lit

a) N’est jamais possible


b) Est possible pour obtenir le paiement forcé de son prix
c) Est possible mais sur autorisation du juge de l’exécution
d) Est toujours possible
e) Est possible si le lit est d’une importante valeur marchande

4. Le créancier

a) Dispose d’une liberté de choix de la mesure d’exécution forcée


b) Doit choisir une mesure proportionnée au recouvrement de la créance
c) Doit se soumettre au choix de l’huissier de justice
d) Dispose un droit de gage général sur les biens du débiteur
e) Doit saisir le juge de l’exécution avant de s’adresser à l’huissier de justice

5. La saisie-vente des biens meubles

a) Est une procédure judiciarisée


b) Relève de la compétence du juge de l’exécution en cas de litige
c) Ne peut porter que sur des meubles corporels
d) Ne peut pas porter sur une somme d’argent liquide
e) Permet toujours au débiteur de tenter de vendre les biens à l’amiable

6. La saisie attribution

a) Peut porter sur toute créance de somme d’argent


b) Evite au créancier de subir le concours des autres sur la créance saisie
c) Oblige le tiers à déclarer certaines informations à l’huissier de justice
d) Suppose l’autorisation préalable du juge de l’exécution
e) Permet au créancier d’être payé même si le débiteur conteste la validité de la procédure

7. La saisie revendication

a) Est une saisie conservatoire préalable à une saisie vente


b) Est une saisie conservatoire préalable à une saisie appréhension
c) Est une saisie conservatoire portant sur tout bien meuble
d) Est une saisie conservatoire toujours soumise à l’autorisation du juge de l’exécution
e) Est une saisie conservatoire qui ne peut porter que sur une créance de somme d’argent

317/367
8. La saisie des rémunérations du travail

a) Est possible à titre conservatoire et à titre exécutoire


b) N’est possible qu’à titre exécutoire
c) Est une procédure judiciarisée
d) Entraîne un transfert de propriété de la créance saisie
e) Relève de la compétence du juge de l’exécution en cas de litige

9. La saisie-vente immobilière

a) Est dirigée et contrôlée par le juge de l’exécution


b) Ne permet pas au débiteur de vendre l’immeuble à l’amiable
c) Permet au débiteur de vendre le bien à l’amiable mais uniquement s’il en est autorisé par le
juge de l’exécution
d) Permet au créancier de fixer lui même le montant de la mise à prix de l’immeuble
e) Oblige le créancier à se porter adjudicataire du bien en cas d’absence d’enchère

10. La saisie sur compte bancaire

a) Est une saisie attribution


b) N’est pas possible si le solde du compte est débiteur
c) Entraîne l’indisponibilité complète des fonds présents sur le compte
d) Entraîne un transfert de propriété immédiat de la créance saisie
e) Consiste à s’adresser au débiteur du débiteur pour recouvrer la créance

11. Dans la procédure d’expulsion, l’huissier peut entrer de force dans lieu d’habitation

a) Uniquement en présence d'une autorité de police ou de gendarmerie, requis pour assister au


déroulement des opérations ou, à défaut, de deux témoins majeurs.
b) Uniquement s’il a obtenu le concours de la force publique
c) Uniquement s’il dresse un procès verbal constatant la résistance de l’occupant
d) Uniquement après six heures et avant vingt et une heures, sauf autorisation du juge de
l’exécution
e) Uniquement du lundi au samedi, sauf les jours fériés, à moins qu’il n’ait obtenu l’autorisation du
juge de l’exécution

12. Le juge de l’exécution peut délivrer lui même un titre exécutoire

a) En toute hypothèse, sur simple demande du créancier


b) En toute hypothèse, sur demande du créancier et en l’absence de contestation du débiteur
c) Uniquement lorsque la loi le prévoit
d) Uniquement dans la procédure de saisie appréhension, et en l’absence de contestation du
débiteur
e) Uniquement dans la procédure de saisie appréhension, sur simple demande du créancier

13. Les délais d’attente dans la procédure d’expulsion

a) Sont d’origine légale et judiciaire


b) Sont toujours modulables par le juge
c) Ne sont modulables par le juge que s’ils sont de source judiciaire
318/367
d) Ne sont jamais modulables par le juge
e) N’interdisent pas de demander le concours de la force publique pour la suite de la procédure

14. Pour qu’une procédure exécutoire soit mise en œuvre, la créance préalable doit

a) être liquide
b) être exigible
c) être liquide et exigible
d) être liquide ou exigible
e) peut être constatée dans un titre exécutoire

15. L’action oblique

a) Permet au créancier de se servir de son titre exécutoire pour saisir les biens du débiteur de son
débiteur
b) Permet au créancier de se servir du titre exécutoire de son débiteur pour saisir les biens du
débiteur de son débiteur
c) N’est jamais possible en voie d’exécution
d) Permet au débiteur de s’opposer à une saisie attribution contre ses propres créances
e) Permet au débiteur de s’opposer à une saisie attribution contre ses propres créances mais
uniquement s’il obtient l’autorisation du juge de l’exécution

16. Pour qu’une saisie conservatoire soit mise en œuvre, il faut une créance

a) Qui paraît fondée dans son principe et dont le recouvrement est menacé
b) Qui paraît fondée dans son principe ou dont le recouvrement est menacé
c) Qui soit certaine liquide et exigible
d) Qui soit constatée dans un titre exécutoire
e) Constatant nécessairement une obligation de donner

17. Une saisie conservatoire

a) Ne peut porter que sur des biens meubles


b) Ne peut porter que sur des biens meubles corporels
c) Peut porter sur tout type de bien meuble
d) Peut porter sur tout type de bien
e) Ne peut porter que sur une créance de somme d’argent

18. La charge des frais d’exécution injustifiés est mise

a) à la charge du créancier
b) à la charge du débiteur
c) à la charge du débiteur et du créancier
d) à la charge de l’huissier de justice
e) à la charge de l’huissier de justice et du créancier
19. Face à une demande du créancier visant la réalisation d’une mesure d’exécution illicite
l’huissier de justice

a) Doit refuser de prêter son concours sous peine d’engager sa responsabilité

319/367
b) Peut refuser de prêter son concours sans aucune conséquence juridique
c) Doit en référer au juge de l’exécution avant de refuser de prêter son concours
d) Peut en référer au juge de l’exécution avant de refuser de prêter son concours
e) Doit accepter de prêter son concours en tout état de cause

20. L’huissier peut être l’employeur

a) D’autant d’huissiers salariés qu’il le souhaite


b) D’un seul huissier salarié
c) D’un clerc d’huissier compétent pour procéder à toute mesure conservatoire ou d’exécution
forcée
d) D’un clerc d’huissier compétent pour procéder uniquement à une mesure conservatoire
e) D’un clerc d’huissier compétent pour procéder uniquement à une mesure exécutoire

320/367
MATIERES EN 3 HEURES

321/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
1ère année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
Année 2015 – 2016
JUIN 2016
2ème session – 2ème semestre

Épreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS ET LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DU TRAVAIL EST AUTORISE (Éditeur au choix de l’étudiant).

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation :
La preuve devant le conseil de prud’hommes.

SUJET 2 : Cas pratique. Répondez aux questions suivantes.


La société NERGIE fabrique et installe des panneaux solaires électriques à Pessac, où elle
emploie 244 salariés. Le 13 juin 2016, 18 salariés se mettent en grève pour protester contre
l’annonce de la suppression d’une prime de pénibilité, prévue par un usage d’entreprise. Le 14
juin, la grève est suivie par 31 salariés. Les deux délégués syndicaux rencontrent le directeur, qui
leur indique qu’il est prêt à satisfaire les revendications, à condition qu’ils appellent à la reprise
immédiate du travail après avoir signé un accord écrit mentionnant d’une part que la prime de
pénibilité est maintenue et d’autre part que les salariés absents pour quelque motif que ce soit
pourront être sanctionnés par une mutation ou un licenciement, dès lors que l’absence aura
dépassé 3 jours et n’aura pas été justifiée par une maladie ou un congé. Les délégués syndicaux
se retirent de la discussion pour réfléchir à cette proposition de l’employeur. Le 15 juin, 68
salariés participent à la grève. Les grévistes sont calmes et si l’entreprise fonctionne plus
lentement, c’est toutefois sans être totalement bloquée. Selon le directeur, maintenir les locaux
ouverts sert surtout les intérêts des grévistes et retarde la négociation : il décide de fermer
l’atelier à partir du 16 juin au soir et de mettre tous les ouvriers en chômage à partir du 17 juin,
jusqu’à ce que les délégués syndicaux acceptent de signer l’accord, ou au moins d’appeler à la
reprise du travail.

Le 17 juin au matin, Monsieur MICHEL, ouvrier qualifié qui a participé à la grève depuis le début,
excédé de voir les portes de l’entreprise fermées, fait claquer deux pétards depuis la rue sous les
fenêtres du bureau du directeur, puis renverse une poubelle et répand son contenu sur les
marches d’entrée des bureaux. Le lendemain, il reçoit chez lui une convocation à un entretien en
vue d‘une sanction pouvant aller jusqu’à un licenciement. Le 20 juin, l’entreprise rouvre tous ses
locaux : plus aucun salarié n’est en grève. Le 27 juin a lieu l’entretien préalable de licenciement,
en présence de Monsieur MICHEL : le directeur lui montre un enregistrement vidéo de la scène
du 17 juin, fait par un passant sur son téléphone mobile. On y reconnaît très bien Monsieur
MICHEL.

1) Certains salariés redoutent que les délégués syndicaux signent l’accord dans les termes
proposés, car ils craignent les sanctions qui seraient prévues par ce texte. Qu’en pensez-
vous ?

2) Les salariés qui n’étaient pas en grève le 16 juin ont-ils droit à une rémunération à
compter du 17 juin ? En est-il de même pour ceux qui étaient en grève le 16 juin ?

3) Monsieur MICHEL s’attend à être licencié pour faute. Il vous explique qu’il a formulé,
quelques jours avant la grève, une réclamation visant le paiement d’un nombre important

322/367
d’heures supplémentaires qu’il estime avoir effectuées depuis 2003 et que la direction
refuse de lui payer. Indiquez par quelles voies judiciaires Monsieur MICHEL devrait
contester son licenciement, quelles demandes il pourrait formuler, de quels arguments il
disposerait et quelles seraient ses chances de succès.

4) Monsieur MICHEL détient un document établi par la direction, organisant les horaires et
qui servait au quotidien aux membres de son équipe : il estime pouvoir en tirer la preuve
des heures supplémentaires. Pourrait-il produire ce document devant le juge ?
L’employeur pourrait-il produire l’enregistrement vidéo ?

323/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DIP 2 (droit de la nationalité et conditions des étrangers)

Durée : 3 heures

EN DEHORS DES DISPOSITIONS FIGURANT A LA SUITE DU SUJET, SEUL LE CODE CIVIL EST
AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : « L’ordre public international en droit international privé de la famille »

SUJET 2 : Cas pratique :

François, de nationalité française et résidant à Londres, détient une société qui fabrique et vend des
bouchons en liège pour les bouteilles de vin. Ces dernières années, la société de François, dont le
siège social est situé à Bordeaux, s’est considérablement développée et a ainsi pu s’implanter sur tous
les continents. De son côté, François est devenu un chef d’entreprise renommé. Cependant, cette
croissance soudaine s’est accompagnée de difficultés juridiques nouvelles auxquelles François doit
aujourd’hui faire face.

Suite à une commande parvenue à son siège social, la société de François a vendu un important lot de
bouchons à un acheteur algérien. Ce dernier refuse pourtant de s’acquitter de ses dettes et souhaite
dénoncer le contrat qui avait été conclu par les deux parties le 1 er janvier 2014 à Oran. Il estime que les
bouchons vendus par la société de François ne sont pas conformes à ce qui avait été prévu dans le
contrat. Par ailleurs, il considère que le contrat est nul puisqu’il ne comporte pas certaines mentions
prescrites par la loi algérienne. De son côté, François n’est pas du tout d’accord avec cette
argumentation. Notamment, il ne veut pas croire que le contrat puisse être considéré comme nul en
raison de l’oubli de certaines mentions prescrites par la loi algérienne alors qu’il est tout à fait régulier
au regard de la loi française. C’est pourquoi, il souhaite agir en justice afin de réclamer ce qui revient de
droit à sa société. A cette fin, il vient vous consulter afin que vous le conseilliez sur certains points de
droit international privé. Notamment, François voudrait savoir s’il peut agir devant les juridictions

324/367
françaises. Le cas échéant, il voudrait savoir quelle sera (seront) la (les) loi (s) que le juge français
appliquera.

En dehors des problèmes de trésorerie qu’elle lui a causés, cette affaire a eu de plus graves
répercutions. Ayant eu vent de cette affaire, un journal français en a profité pour diffuser sur son site
internet des informations peu flatteuses à son égard. En effet, non seulement l’article émet des doutes
quant aux pratiques commerciales de François, mais en plus afin de le discréditer il révèle, photos à
l’appui, une relation cachée avec une jeune actrice espagnole. A la lecture de cet article, François est
furieux. S’il accepte qu’on le critique sur terrain professionnel, il ne tolère pas que l’on dévoile des
éléments qu’il estime relever de sa vie privée. Il le tolère d’ailleurs d’autant moins que sa récente
renommée professionnelle lui avait permis de se faire un nom dans les milieux branchés parisiens,
londoniens et madrilènes. A présent, il craint que ces récentes révélations ne le mettent au ban de cette
société qu’il a eu tant de mal à intégrer. Il souhaite ainsi agir en justice afin de faire payer au journal le
mal qu’il lui a fait. Pour ce faire, il préférerait saisir les tribunaux anglais, car il sait que ceux-ci, en
application de la loi anglaise, octroient généralement des dommages-intérêts très importants et allant
au-delà de la seule réparation du préjudice. Il se demande cependant si les tribunaux anglais seront
compétents pour réparer l’ensemble du préjudice subi et s’il pourra invoquer la décision en France. Si
tel n’était pas le cas quelles autres juridictions peut-il saisir ? Quelle serait la loi appliquée par les
juridictions françaises ?

Enfin, François profite de vos compétences en droit international privé pour vous faire part de la
situation de son cousin Pierre. Ce dernier, de nationalité française et actuellement domicilié à Paris, est
marié avec Suzanne, également française. Il y a un an, le couple, qui ne parvenait pas avoir d’enfants,
s’est rendu aux Etats-Unis pour conclure une convention de mère porteuse. A la suite de la naissance
de l’enfant, un tribunal californien a reconnu, par jugement, les droits parentaux de Pierre et Suzanne.
Ils sont d’ailleurs inscrits en tant que père et mère sur le registre d’état civil local. Pour autant, le
ministère public français refuse d’en tenir compte et refuse de retranscrire la filiation de l’enfant sur les
registres français. Quels arguments le couple peut-il faire valoir pour que la filiation, telle qu’établie à
l’étranger, soit reconnue en France ?

Documents :

I- Règlement « Rome 1 » du 17 juin 2008 sur la loi applicable aux obligations


contractuelles (Extraits) :

Article premier - Champ d'application matériel

1. Le présent règlement s'applique, dans des situations comportant un conflit de lois, aux obligations
contractuelles relevant de la matière civile et commerciale.
Il ne s'applique pas, notamment, aux matières fiscales, douanières et administratives.
2. Sont exclus du champ d'application du présent règlement:
a) l'état et la capacité juridique des personnes physiques, sous réserve de l'article 13;
325/367
b) les obligations découlant des relations de famille ou des relations réputées avoir, en vertu de la loi
applicable, des effets comparables, y compris les obligations alimentaires;
c) les obligations découlant des régimes matrimoniaux, des régimes patrimoniaux relatifs aux relations
qui, selon la loi qui leur est applicable, ont des effets comparables au mariage et aux successions;
d) les obligations nées des lettres de change, chèques, billets à ordre ainsi que d'autres instruments
négociables, dans la mesure où les obligations nées de ces autres instruments négociables dérivent de
leur caractère négociable;
e) les conventions d'arbitrage et d'élection de for;
f) les questions relevant du droit des sociétés, associations et personnes morales, telles que la
constitution, par enregistrement ou autrement, la capacité juridique, le fonctionnement interne et la
dissolution des sociétés, associations et personnes morales, ainsi que la responsabilité personnelle
légale des associés et des agents pour les dettes de la société, association ou personne morale;
g) la question de savoir si un représentant peut engager, envers les tiers, la personne pour le compte
de laquelle il prétend agir ou si un organe d'une société, d'une association ou d'une personne morale
peut engager, envers les tiers, cette société, association ou personne morale;
h) la constitution des trusts et les relations qu'ils créent entre les constituants, les trustees et les
bénéficiaires;
i) les obligations découlant de tractations menées avant la conclusion d'un contrat;
j) les contrats d'assurance découlant des activités menées par des organismes autres que les
entreprises visées à l'article 2 de la directive 2002/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 5
novembre 2002 concernant l'assurance directe sur la vie [14], ayant pour objet de verser des
prestations à des personnes salariées ou à des personnes indépendantes faisant partie d'une
entreprise ou d'un groupe d'entreprises, en cas de décès, en cas de vie, en cas de cessation ou de
réduction d'activités, en cas de maladie professionnelle ou d'accident du travail.
3. Le présent règlement ne s'applique pas à la preuve et à la procédure, sans préjudice de l'article 18.
4. Dans le présent règlement, on entend par "État membre" tous les États membres auxquels le présent
règlement s'applique. Toutefois, à l'article 3, paragraphe 4, ainsi qu'à l'article 7, ce terme désigne tous
les États membres.

Article 2 - Caractère universel


La loi désignée par le présent règlement s'applique même si cette loi n'est pas celle d'un État membre.

Article 3 - Liberté de choix


1. Le contrat est régi par la loi choisie par les parties. Le choix est exprès ou résulte de façon certaine
des dispositions du contrat ou des circonstances de la cause. Par ce choix, les parties peuvent désigner
la loi applicable à la totalité ou à une partie seulement de leur contrat.
2. Les parties peuvent convenir, à tout moment, de faire régir le contrat par une loi autre que celle qui le
régissait auparavant soit en vertu d'un choix antérieur selon le présent article, soit en vertu d'autres
dispositions du présent règlement. Toute modification quant à la détermination de la loi applicable,
intervenue postérieurement à la conclusion du contrat, n'affecte pas la validité formelle du contrat au
sens de l'article 11 et ne porte pas atteinte aux droits des tiers.
3. Lorsque tous les autres éléments de la situation sont localisés, au moment de ce choix, dans un pays
autre que celui dont la loi est choisie, le choix des parties ne porte pas atteinte à l'application des
dispositions auxquelles la loi de cet autre pays ne permet pas de déroger par accord.
4. Lorsque tous les autres éléments de la situation sont localisés, au moment de ce choix, dans un ou
plusieurs États membres, le choix par les parties d'une autre loi applicable que celle d'un État membre
ne porte pas atteinte, le cas échéant, à l'application des dispositions du droit communautaire auxquelles
il n'est pas permis de déroger par accord, et telles que mises en œuvre par l'État membre du for.
326/367
5. L'existence et la validité du consentement des parties quant au choix de la loi applicable sont régies
par les dispositions établies aux articles 10, 11 et 13.

Article 4 - Loi applicable à défaut de choix


1. À défaut de choix exercé conformément à l'article 3 et sans préjudice des articles 5 à 8, la loi
applicable au contrat suivant est déterminée comme suit:
a) le contrat de vente de biens est régi par la loi du pays dans lequel le vendeur a sa résidence
habituelle;
b) le contrat de prestation de services est régi par la loi du pays dans lequel le prestataire de services a
sa résidence habituelle;
c) le contrat ayant pour objet un droit réel immobilier ou un bail d'immeuble est régi par la loi du pays
dans lequel est situé l'immeuble;
d) nonobstant le point c), le bail d'immeuble conclu en vue de l'usage personnel temporaire pour une
période maximale de six mois consécutifs est régi par la loi du pays dans lequel le propriétaire a sa
résidence habituelle, à condition que le locataire soit une personne physique et qu'il ait sa résidence
habituelle dans ce même pays;
e) le contrat de franchise est régi par la loi du pays dans lequel le franchisé a sa résidence habituelle;
f) le contrat de distribution est régi par la loi du pays dans lequel le distributeur a sa résidence
habituelle;
g) le contrat de vente de biens aux enchères est régi par la loi du pays où la vente aux enchères a lieu,
si ce lieu peut être déterminé;
h) le contrat conclu au sein d'un système multilatéral qui assure ou facilite la rencontre de multiples
intérêts acheteurs et vendeurs exprimés par des tiers pour des instruments financiers, au sens de
l'article 4, paragraphe 1, point 17), de la directive 2004/39/CE, selon des règles non discrétionnaires et
qui est régi par la loi d'un seul pays, est régi par cette loi.
2. Lorsque le contrat n'est pas couvert par le paragraphe 1 ou que les éléments du contrat sont
couverts par plusieurs des points a) à h) du paragraphe 1, le contrat est régi par la loi du pays dans
lequel la partie qui doit fournir la prestation caractéristique a sa résidence habituelle.
3. Lorsqu'il résulte de l'ensemble des circonstances de la cause que le contrat présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique.
4. Lorsque la loi applicable ne peut être déterminée sur la base du paragraphe 1 ou 2, le contrat est régi
par la loi du pays avec lequel il présente les liens les plus étroits.

Article 6 - Contrats de consommation


1. Sans préjudice des articles 5 et 7, un contrat conclu par une personne physique (ci-après "le
consommateur"), pour un usage pouvant être considéré comme étranger à son activité professionnelle,
avec une autre personne (ci-après "le professionnel"), agissant dans l'exercice de son activité
professionnelle, est régi par la loi du pays où le consommateur a sa résidence habituelle, à condition
que le professionnel:
a) exerce son activité professionnelle dans le pays dans lequel le consommateur a sa résidence
habituelle, ou
b) par tout moyen, dirige cette activité vers ce pays ou vers plusieurs pays, dont celui-ci,
et que le contrat rentre dans le cadre de cette activité.
2. Nonobstant les dispositions du paragraphe 1, les parties peuvent choisir la loi applicable à un contrat
satisfaisant aux conditions du paragraphe 1, conformément à l'article 3. Ce choix ne peut cependant
avoir pour résultat de priver le consommateur de la protection que lui assurent les dispositions
auxquelles il ne peut être dérogé par accord en vertu de la loi qui aurait été applicable, en l'absence de
327/367
choix, sur la base du paragraphe 1.
3. Si les conditions établies au paragraphe 1, point a) ou b), ne sont pas remplies, la loi applicable à un
contrat entre un consommateur et un professionnel est déterminée conformément aux articles 3 et 4.
4. Les paragraphes 1 et 2 ne s'appliquent pas:
a) au contrat de fourniture de services lorsque les services dus au consommateur doivent être fournis
exclusivement dans un pays autre que celui dans lequel il a sa résidence habituelle;
b) au contrat de transport autre qu'un contrat portant sur un voyage à forfait au sens de la directive
90/314/CEE du Conseil du 13 juin 1990 concernant les voyages, vacances et circuits à forfait [15];
c) au contrat ayant pour objet un droit réel immobilier ou un bail d'immeuble autre qu'un contrat ayant
pour objet un droit d'utilisation à temps partiel de biens immobiliers au sens de la directive 94/47/CE;
d) aux droits et obligations qui constituent des instruments financiers, et aux droits et obligations qui
constituent les modalités et conditions qui régissent l'émission ou l'offre au public et les offres publiques
d'achat de valeurs mobilières, et la souscription et le remboursement de parts d'organismes de
placement collectif, dans la mesure où ces activités ne constituent pas la fourniture d'un service
financier;
e) au contrat conclu dans le cadre du type de système relevant du champ d'application de l'article 4,
paragraphe 1, point h).

Article 9 - Lois de police


1. Une loi de police est une disposition impérative dont le respect est jugé crucial par un pays pour la
sauvegarde de ses intérêts publics, tels que son organisation politique, sociale ou économique, au point
d'en exiger l'application à toute situation entrant dans son champ d'application, quelle que soit par
ailleurs la loi applicable au contrat d'après le présent règlement.
2. Les dispositions du présent règlement ne pourront porter atteinte à l'application des lois de police du
juge saisi.
3. Il pourra également être donné effet aux lois de police du pays dans lequel les obligations découlant
du contrat doivent être ou ont été exécutées, dans la mesure où lesdites lois de police rendent
l'exécution du contrat illégale. Pour décider si effet doit être donné à ces lois de police, il est tenu
compte de leur nature et de leur objet, ainsi que des conséquences de leur application ou de leur non-
application.

Article 11 -Validité formelle


1. Un contrat conclu entre des personnes ou leurs représentants, qui se trouvent dans le même pays au
moment de sa conclusion, est valable quant à la forme s'il satisfait aux conditions de forme de la loi qui
le régit au fond en vertu du présent règlement ou de la loi du pays dans lequel il a été conclu.
2. Un contrat conclu entre des personnes ou leurs représentants, qui se trouvent dans des pays
différents au moment de sa conclusion, est valable quant à la forme s'il satisfait aux conditions de forme
de la loi qui le régit au fond en vertu du présent règlement ou de la loi d'un des pays dans lequel se
trouve l'une ou l'autre des parties ou son représentant au moment de sa conclusion ou de la loi du pays
dans lequel l'une ou l'autre des parties avait sa résidence habituelle à ce moment-là.
3. Un acte juridique unilatéral relatif à un contrat conclu ou à conclure est valable quant à la forme s'il
satisfait aux conditions de forme de la loi qui régit ou régirait au fond le contrat en vertu du présent
règlement ou de la loi du pays dans lequel cet acte est intervenu ou de la loi du pays dans lequel la
personne qui l'a accompli avait sa résidence habituelle à ce moment.
4. Les dispositions des paragraphes 1, 2 et 3 du présent article ne s'appliquent pas aux contrats qui
entrent dans le champ d'application de l'article 6. La forme de ces contrats est régie par la loi du pays
dans lequel le consommateur a sa résidence habituelle.
5. Nonobstant les dispositions des paragraphes 1 à 4, tout contrat ayant pour objet un droit réel
328/367
immobilier ou un bail d'immeuble est soumis aux règles de forme de la loi du pays où l'immeuble est
situé, pour autant que, selon cette loi:
a) ces règles s'appliquent quels que soient le lieu de conclusion du contrat et la loi le régissant au fond,
et
b) ne peut être dérogé à ces règles par accord.

Article 21 -Ordre public du for


L'application d'une disposition de la loi désignée par le présent règlement ne peut être écartée que si
cette application est manifestement incompatible avec l'ordre public du for.

Article 25 - Relation avec des conventions internationales existantes


1. Le présent règlement n'affecte pas l'application des conventions internationales auxquelles un ou
plusieurs États membres sont parties lors de l'adoption du présent règlement et qui règlent les conflits
de lois en matière d'obligations contractuelles.
2. Toutefois, le présent règlement prévaut entre les États membres sur les conventions conclues
exclusivement entre deux ou plusieurs d'entre eux dans la mesure où elles concernent des matières
réglées par le présent règlement.

Article 29 - Entrée en vigueur et application


Le présent règlement entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal
officiel de l'Union européenne.
Il est applicable à partir du 17 décembre 2009, à l'exception de l'article 26, qui s'applique à partir du 17
juin 2009.

II- Règlement « Bruxelles 1 bis » du 12 décembre 2012 concernant la compétence judiciaire, la


reconnaissance et l’exécution des décisions en matière civile et commerciale (Extraits)

Article premier
1. Le présent règlement s’applique en matière civile et commerciale et quelle que soit la nature de la
juridiction. Il ne s’applique notamment ni aux matières fiscales, douanières ou administratives, ni à la
responsabilité de l’État pour des actes ou des omissions commis dans l’exercice de la puissance
publique (acta jure imperii).

Article 4
1. Sous réserve du présent règlement, les personnes domiciliées sur le territoire d’un État membre
sont attraites, quelle que soit leur nationalité, devant les juridictions de cet État membre.
2. Les personnes qui ne possèdent pas la nationalité de l’État membre dans lequel elles sont
domiciliées sont soumises aux règles de compétence applicables aux ressortissants de cet État
membre.

Article 6
1. Si le défendeur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre, la compétence est, dans
chaque État membre, réglée par la loi de cet État membre, sous réserve de l’application de l’article 18,
paragraphe 1, de l’article 21, paragraphe 2, et des articles 24 et 25.

329/367
2. Toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui est domicilié sur le territoire d’un État membre,
peut, comme les ressortissants de cet État membre, invoquer dans cet État membre contre ce
défendeur les règles de compétence qui y sont en vigueur et notamment celles que les États membres
doivent notifier à la Commission en vertu de l’article 76, paragraphe 1, point a).

Article 7
Une personne domiciliée sur le territoire d’un État membre peut être attraite dans un autre État membre:
1) a) en matière contractuelle, devant la juridiction du lieu d’exécution de l’obligation qui sert de base à
la demande;
b) aux fins de l’application de la présente disposition, et sauf convention contraire, le lieu d’exécution de
l’obligation qui sert de base à la demande est:
— pour la vente de marchandises, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les marchandises
ont été ou auraient dû être livrées,
— pour la fourniture de services, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les services ont été
ou auraient dû être fournis;
c) le point a) s’applique si le point b) ne s’applique pas;
2) en matière délictuelle ou quasi délictuelle, devant la juridiction du lieu où le fait dommageable s’est
produit ou risque de se produire.

Article 17
1. En matière de contrat conclu par une personne, le consommateur, pour un usage pouvant être
considéré comme étranger à son activité professionnelle, la compétence est déterminée par la présente
section, sans préjudice de l’article 6 et de l’article 7, point 5):
a) lorsqu’il s’agit d’une vente à tempérament d’objets mobiliers corporels;
b) lorsqu’il s’agit d’un prêt à tempérament ou d’une autre opération de crédit liés au financement d’une
vente de tels objets; ou
c) lorsque, dans tous les autres cas, le contrat a été conclu avec une personne qui exerce des activités
commerciales ou professionnelles dans l’État membre sur le territoire duquel le consommateur a son
domicile ou qui, par tout moyen, dirige ces activités vers cet État membre ou vers plusieurs États, dont
cet État membre, et que le contrat entre dans le cadre de ces activités.
2. Lorsque le cocontractant du consommateur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre mais
possède une succursale, une agence ou tout autre établissement dans un État membre, il est considéré
pour les contestations relatives à leur exploitation comme ayant son domicile sur le territoire de cet État
membre.
3. La présente section ne s’applique pas aux contrats de transport autres que ceux qui, pour un prix
forfaitaire, combinent voyage et hébergement.

Article 18
1. L’action intentée par un consommateur contre l’autre partie au contrat peut être portée soit devant les
juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domiciliée cette partie, soit, quel que soit le
domicile de l’autre partie, devant la juridiction du lieu où le consommateur est domicilié.
2. L’action intentée contre le consommateur par l’autre partie au contrat ne peut être portée que devant
les juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domicilié le consommateur.
3. Le présent article ne porte pas atteinte au droit d’introduire une demande reconventionnelle devant la
juridiction saisie de la demande originaire conformément à la présente section.

330/367
Article 19
Il ne peut être dérogé aux dispositions de la présente section que par des conventions:
1) postérieures à la naissance du différend;
2) qui permettent au consommateur de saisir d’autres juridictions que celles indiquées à la présente
section; ou
3) qui, passées entre le consommateur et son cocontractant ayant, au moment de la conclusion du
contrat, leur domicile ou leur résidence habituelle dans un même État membre, attribuent compétence
aux juridictions de cet État membre, sauf si la loi de celui-ci interdit de telles conventions.

III- Règlement « Rome 2 » du 11 juillet 2007 sur la loi applicable aux obligations non
contractuelles (extraits) :

Article premier
1. Le présent règlement s'applique, dans les situations comportant un conflit de lois, aux obligations
non contractuelles relevant de la matière civile et commerciale. Il ne s'applique pas, en particulier, aux
matières fiscales, douanières et administratives, ni à la responsabilité encourue par l'État pour les actes
et omissions commis dans l'exercice de la puissance publique («acta iure imperii»).

Article 3
Caractère universel
La loi désignée par le présent règlement s'applique, même si cette loi n'est pas celle d'un État membre.

Article 4
Règle générale
1. Sauf dispositions contraires du présent règlement, la loi applicable à une obligation non
contractuelle résultant d'un fait dommageable est celle du pays où le dommage survient, quel que soit
le pays où le fait générateur du dommage se produit et quels que soient le ou les pays dans lesquels
des conséquences indirectes de ce fait surviennent.
2. Toutefois, lorsque la personne dont la responsabilité est invoquée et la personne lésée ont leur
résidence habituelle dans le même pays au moment de la survenance du dommage, la loi de ce pays
s'applique.
3. S'il résulte de l'ensemble des circonstances que le fait dommageable présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé aux paragraphes 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique. Un lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment,
sur une relation préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait
dommageable en question.

Article 5
Responsabilité du fait des produits
1. Sans préjudice de l'article 4, paragraphe 2, la loi applicable à une obligation non contractuelle
découlant d'un dommage causé par un produit est:
a) la loi du pays dans lequel la personne lésée avait sa résidence habituelle au jour du
331/367
dommage, si le produit a été commercialisé dans ce pays; ou à défaut

b) la loi du pays dans lequel le produit a été acheté, si le produit a été commercialisé dans
ce pays; ou à défaut

c) la loi du pays dans lequel le dommage est survenu, si le produit a été commercialisé dans
ce pays.

Toutefois, la loi applicable est celle du pays dans lequel la personne dont la responsabilité est invoquée
a sa résidence habituelle, si cette personne ne pouvait raisonnablement pas prévoir la
commercialisation du produit ou d'un produit du même type dans le pays dont la loi est applicable en
vertu des points a), b) ou c).
2. S'il résulte de toutes les circonstances que le fait dommageable présente des liens manifestement
plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1, la loi de cet autre pays s'applique. Un
lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment, sur une relation
préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait dommageable en
question.

Article 14
Liberté de choix
1. Les parties peuvent choisir la loi applicable à l'obligation non contractuelle:
a) par un accord postérieur à la survenance du fait générateur du dommage;

ou

b) lorsqu'elles exercent toutes une activité commerciale, par un accord librement négocié
avant la survenance du fait générateur du dommage.

Ce choix est exprès ou résulte de façon certaine des circonstances et ne porte pas préjudice aux droits
des tiers.
2. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un pays autre que celui dont la loi a été choisie, le choix d'une loi par les
parties ne peut porter atteinte à l'application des dispositions auxquelles la loi de cet autre pays ne
permet pas de déroger par accord.
3. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un ou plusieurs États membres, le choix par les parties de la loi d'un pays
tiers ne peut, le cas échéant, porter atteinte à l'application des dispositions du droit communautaire
auxquelles il ne peut être dérogé par un accord, et telles qu'elles ont été mises en œuvre dans l'État
membre du for.

Article 16
Dispositions impératives dérogatoires
Les dispositions du présent règlement ne portent pas atteinte à l'application des dispositions de la loi du
for qui régissent impérativement la situation, quelle que soit la loi applicable à l'obligation non
contractuelle.

332/367
Article 17
Règles de sécurité et de comportement
Pour évaluer le comportement de la personne dont la responsabilité est invoquée, il est tenu compte, en
tant qu’élément de fait et pour autant que de besoin des règles de sécurité et de comportement en
vigueur au lieu et au jour de la survenance du fait qui a entraîné la responsabilité.

Article 26
Ordre public du for
L'application d'une disposition de la loi d'un pays désignée par le présent règlement ne peut être
écartée que si cette application est manifestement incompatible avec l'ordre public du for.

Article 28
Relation avec des conventions internationales existantes
1. Le présent règlement n'affecte pas l'application des conventions internationales auxquelles un ou
plusieurs États membres sont parties lors de l'adoption du présent règlement et qui règlent les conflits
de lois en matière d'obligations non contractuelles.
2. Toutefois, le présent règlement prévaut entre les États membres sur les conventions conclues
exclusivement entre deux ou plusieurs d'entre eux dans la mesure où elles concernent des matières
réglées par le présent règlement.

Article 32
Date d'application
Le présent règlement est applicable à partir du 11 janvier 2009, à l'exception de l'article 29, lequel est
applicable à partir du 11 juillet 2008.

IV- Convention de La Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à caractère
international d'objets mobiliers corporels (extraits)

Article premier
La présente Convention est applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels.
Elle ne s'applique pas aux ventes de titres, aux ventes de navires et de bateaux ou d'aéronefs
enregistrés, aux ventes par autorité de justice ou sur saisie. Elle s'applique aux ventes sur documents.
Pour son application sont assimilés aux ventes les contrats de livraison d'objets mobiliers corporels à
fabriquer ou à produire, lorsque la partie qui s'oblige à livrer doit fournir les matières premières
nécessaires à la fabrication ou à la production.
La seule déclaration des parties, relative à l'application d'une loi ou à la compétence d'un juge ou d'un
arbitre, ne suffit pas à donner à la vente le caractère international au sens de l'alinéa premier du présent
article.

Article 2

333/367
La vente est régie par la loi interne du pays désigné par les parties contractantes.
Cette désignation doit faire l'objet d'une clause expresse, ou résulter indubitablement des dispositions
du contrat.
Les conditions, relatives au consentement des parties quant à la loi déclarée applicable, sont
déterminées par cette loi.

Article 3
A défaut de loi déclarée applicable par les parties, dans les conditions prévues à l'article précédent, la
vente est régie par la loi interne du pays où le vendeur a sa résidence habituelle au moment où il reçoit
la commande. Si la commande est reçue par un établissement du vendeur, la vente est régie par la loi
interne du pays où est situé cet établissement.
Toutefois, la vente est régie par la loi interne du pays où l'acheteur a sa résidence habituelle, ou dans
lequel il possède l'établissement qui a passé la commande, si c'est dans ce pays que la commande a
été reçue, soit par le vendeur, soit par son représentant, agent ou commis-voyageur. S'il s'agit d'un
marché de bourse ou d'une vente aux enchères, la vente est régie par la loi interne du pays où se
trouve la bourse ou dans lequel sont effectuées les enchères.

Article 4
A moins de clause expresse contraire, la loi interne du pays où doit avoir lieu l'examen des objets
mobiliers corporels délivrés en vertu de la vente est applicable, en ce qui concerne la forme et les délais
dans lesquels doivent avoir lieu l'examen et les notifications relatives à l'examen, ainsi que les mesures
à prendre en cas de refus des objets.

Article 5
La présente Convention ne s'applique pas :
1. à la capacité des parties ;
2. à la forme du contrat ;
3. au transfert de propriété, étant entendu toutefois que les diverses obligations des parties, et
notamment celles qui sont relatives aux risques, sont soumises à la loi applicable à la vente en vertu de
la présente Convention ;
4. aux effets de la vente à l'égard de toutes personnes autres que les parties.

Article 6
Dans chacun des Etats contractants, l'application de la loi déterminée par la présente Convention peut
être écartée pour un motif d'ordre public.

V- Convention de La Haye du 2 octobre 1973 sur la loi applicable à la responsabilité du fait des
produits (Extraits)

Article premier
334/367
La présente Convention détermine la loi applicable à la responsabilité des fabricants et autres
personnes visées à l'article 3 pour les dommages causés par un produit, y compris les dommages
résultant d'une description inexacte du produit ou de l'absence d'indication adéquate concernant ses
qualités, ses caractères spécifiques ou son mode d'emploi.

Lorsque la propriété ou la jouissance du produit a été transférée à la personne lésée par celle dont la
responsabilité est invoquée, la Convention ne s'applique pas dans leurs rapports respectifs.

La présente Convention s'applique quelle que soit la juridiction ou l'autorité appelée à connaître du
litige.

Article 2

Au sens de la présente Convention :

a) le mot « produit » comprend les produits naturels et les produits industriels, qu'ils soient bruts ou
manufacturés, meubles ou immeubles ;

b) le mot « dommage » comprend tout dommage aux personnes ou aux biens, ainsi que la perte
économique ; toutefois le dommage causé au produit lui-même, ainsi que la perte économique qui en
résulte, sont exclus, à moins qu'ils ne s'ajoutent à d'autres dommages ;

c) le mot « personne » vise les personnes morales aussi bien que les personnes physiques.

Article 3

La présente Convention s'applique à la responsabilité des personnes suivantes :

1. les fabricants de produits finis ou de parties constitutives ;

2. les producteurs de produits naturels ;

3. les fournisseurs de produits ;

4. les autres personnes, y compris les réparateurs et les entrepositaires, constituant la chaîne de
préparation et de distribution commerciale des produits.

La présente Convention s'applique aussi à la responsabilité des agents ou préposés de l'une des
personnes énumérées ci-dessus.

Article 4

La loi applicable est la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, si cet
Etat est aussi :

a) l'Etat de la résidence habituelle de la personne directement lésée, ou

b) l'Etat de l'établissement principal de la personne dont la responsabilité est invoquée, ou

335/367
c) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.

Article 5

Nonobstant les dispositions de l'article 4, la loi applicable est la loi interne de l'Etat de la résidence
habituelle de la personne directement lésée, si cet Etat est aussi :

a) l'Etat de l'établissement principal de la personne dont la responsabilité est invoquée, ou

b) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.

Article 6

Quand aucune des lois désignées aux articles 4 et 5 ne s'applique, la loi applicable est la loi interne de
l'Etat du principal établissement de la personne dont la responsabilité est invoquée, à moins que le
demandeur ne se fonde sur la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est
produit.

Article 7

Ni la loi de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, ni la loi de l'Etat de la
résidence habituelle de la personne directement lésée, prévues par les articles 4, 5 et 6, ne sont
applicables si la personne dont la responsabilité est invoquée établit qu'elle ne pouvait pas
raisonnablement prévoir que le produit ou ses propres produits de même type seraient mis dans le
commerce dans l'Etat considéré.

Article 8

La loi applicable détermine notamment :

1. les conditions et l'étendue de la responsabilité ;

2. les causes d'exonération, ainsi que toute limitation et tout partage de responsabilité ;

3. la nature des dommages pouvant donner lieu à réparation ;

4. les modalités et l'étendue de la réparation ;

5. la transmissibilité du droit à réparation ;

6. les personnes ayant droit à réparation du dommage qu'elles ont personnellement subi ;

7. la responsabilité du commettant du fait de son préposé ;

8. le fardeau de la preuve, dans la mesure où les règles de la loi applicable à ce sujet font partie du
droit de la responsabilité ;

336/367
9. les prescriptions et les déchéances fondées sur l'expiration d'un délai, y compris le point de départ,
l'interruption et la suspension des délais.

Article 9

L'application des articles 4, 5 et 6 ne fait pas obstacle à ce que soient prises en considération les règles
de sécurité en vigueur dans l'Etat sur le territoire duquel le produit a été introduit sur le marché.

Article 10

L'application d'une des lois déclarées compétentes par la présente Convention ne peut être écartée que
si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public.

VI- Articles 42 et 46 du Code de procédure civile

Article 42

La juridiction territorialement compétente est, sauf disposition contraire, celle du lieu où demeure le
défendeur.
S'il y a plusieurs défendeurs, le demandeur saisit, à son choix, la juridiction du lieu où demeure l'un
d'eux.
Si le défendeur n'a ni domicile ni résidence connus, le demandeur peut saisir la juridiction du lieu où il
demeure ou celle de son choix s'il demeure à l'étranger.

Article 46

Le demandeur peut saisir à son choix, outre la juridiction du lieu où demeure le défendeur :
- en matière contractuelle, la juridiction du lieu de la livraison effective de la chose ou du lieu de
l'exécution de la prestation de service ;
- en matière délictuelle, la juridiction du lieu du fait dommageable ou celle dans le ressort de laquelle le
dommage a été subi ;
- en matière mixte, la juridiction du lieu où est situé l'immeuble ;
- en matière d'aliments ou de contribution aux charges du mariage, la juridiction du lieu où demeure le
créancier.

337/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT CIVIL 2

Durée : 3 heures

CODE CIVIL AUTORISE SAUF MEGACODE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : dissertation

« L’exhérédation »

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt : Cass Civ 1 – 6 novembre 2013

338/367
Cass. 1re civ., 6 nov. 2013, n° 12-23.363 : JurisData n° 2013-025016

(...)

Attendu, selon l'arrêt attaqué (Saint-Denis de la Réunion, 20 avril 2012), que, par acte du 17 juin 1983,
un bien immobilier a été acquis, pour l'usufruit par M. Joseph X. et pour la nue-propriété, indivisément
par ses deux fils, Jean-Max et Jean-Daniel X. ; qu'ultérieurement, M. Joseph X. a assigné ses deux fils
en faisant valoir que, par cet acte, il leur avait consenti une donation déguisée dont il demandait la
nullité ;

Attendu que M. Joseph X. fait grief à l'arrêt de déclarer valable cette donation, alors, selon le moyen,
que, à défaut d'acte ostensible créant un lien de droit entre le donateur et le donataire, la donation
déguisée qui prend la forme d'un paiement pour autrui dissimulé dans un acte de vente unissant
l'acquéreur faisant la donation déguisée et le vendeur, doit être annulée comme n'ayant pas été faite
par acte authentique ; que l'acte ostensible dissimulant la donation ne créant aucun lien entre le
donateur et le donataire, la régularité formelle de l'acte ostensible ne peut se substituer à celle de la
donation déguisée ; qu'en l'espèce l'acte de vente du 17 juin 1983 par lequel M. Y. vendait sa propriété
à M. Joseph X. (donateur) pour l'usufruit et à MM. Jean Max X. et Jean-Daniel X. (donataires) pour la
nue-propriété, n'opérait aucun transfert de propriété entre le donateur et les donataires qui n'avaient
aucun lien de droit dans l'acte ostensible ; que la régularité formelle de la vente ne pouvait régulariser la
donation litigieuse laquelle était dissimulée dans un acte servant de déguisement mais ne créant aucun
lien de droit entre le donateur et les donataires ; qu'en décidant le contraire, les juges du fond ont violé
l'article 931 du Code civil par refus d'application ;

Mais attendu que la cour d'appel a rappelé, à bon droit, que les libéralités faites sous couvert d'actes à
titre onéreux sont valables lorsqu'elles réunissent les conditions de forme requises pour la constitution
des actes dont elles empruntent l'apparence, les règles auxquelles elles sont assujetties quant au fond
étant celles propres aux actes à titre gratuit ; qu'ayant souverainement estimé que le prix de vente avait
été intégralement payé par M. Joseph X., qui avait ainsi consenti une libéralité à ses fils, elle a pu
décider que cet acte constituait une donation déguisée valable ; que le moyen n'est pas fondé ;

Par ces motifs : rejette le pourvoi (...).

339/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2

Durée : 3 heures

LE CODE DE COMMERCE EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation :

Les prérogatives du juge dans la prévention des difficultés des entreprises

SUJET 2 : Commentaire de décision : Cass.com 1er mars 2016, n°14-19875

340/367
Cour de cassation

chambre commerciale
Audience publique du 1 mars 2016

Publié au bulletin
Rejet

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE COMMERCIALE, a rendu l’arrêt suivant :


Donne acte à M. X... de ce qu’il a mis en cause la Selarl Lemercier Guillaume, en sa qualité de
liquidateur judiciaire de la société Sarth’inox ;
Sur le moyen unique :
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Angers, 25 mars 2014), que la société Sarth’inox (la société) ayant été
mise en redressement judiciaire le 9 mars 2010, l’administrateur judiciaire a, le 4 février 2011, adressé à
M. X..., agent commercial, une lettre pour l’informer qu’en application des dispositions de l’article L. 622-
13 du code de commerce, il n’entendait pas poursuivre le contrat qui le liait à la société ; que, le 22
février suivant, un plan de continuation a été arrêté par le tribunal ; que M. X... a assigné la société et le
commissaire à l’exécution du plan en paiement d’une indemnité de résiliation pour rupture de son
contrat ; qu’un jugement du 9 juin 2015 a résolu le plan et prononcé la liquidation judiciaire de la société
;
Attendu que M. X... fait grief à l’arrêt de rejeter sa demande alors, selon le moyen, que l’administrateur
qui, fût-ce tacitement, a pris parti pour la continuation d’un contrat en cours doit, s’il entend
ultérieurement y mettre un terme en raison d’un manquement du cocontractant du débiteur à l’une de
ses obligations, en demander judiciairement la résiliation ; qu’en retenant que, par son courrier du 4
février 2011, l’administrateur avait simplement exercé son option de non-continuation des contrats en
cours telle qu’elle résulte des dispositions de l’article L. 622-13 du code de commerce, sans rechercher,
comme elle y était au demeurant invitée, si ce dernier n’avait pas précédemment opté pour la poursuite
du contrat, la cour d’appel a privé sa décision de base légale au regard des articles L. 622-13- II et V du
code de commerce ;
Mais attendu qu’en l’absence de mise en demeure par le cocontractant, la renonciation de
l’administrateur à la poursuite du contrat qu’il avait préalablement décidé de poursuivre n’entraîne pas la
résiliation de plein droit de la convention à son initiative mais confère au seul cocontractant le droit de la
faire prononcer en justice ; qu’ayant relevé que l’administrateur avait exercé son option de non-
continuation du contrat d’agent commercial liant M. X... à la société, la cour d’appel a exactement
retenu que la lettre de l’administrateur du 4 février 2011 n’avait pu entraîner la rupture des relations
contractuelles et que M. X..., se prétendant titulaire d’une créance indemnitaire résultant de la
renonciation par l’administrateur à la poursuite du contrat, devait déclarer celle-ci au passif de la
procédure collective ; que le moyen n’est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
Condamne M. X... aux dépens ;
Vu l’article 700 du code de procédure civile, rejette sa demande et le condamne à payer la somme
globale de 3 000 euros à la société Sarth’inox et à M. A... , ès qualités ;
Ainsi fait et jugé par la Cour de cassation, chambre commerciale, financière et économique, et
prononcé par le président en son audience publique du premier mars deux mille seize.

341/367
Décision attaquée : Cour d’appel d’Angers, du 25 mars 2014

342/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT CONSTITUTIONNEL COMPARE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Dissertation : La constitution invisible.

SUJET 2 : Commentaire :

Commentez ce propos de Montesquieu :


« Elles [les lois politiques et civiles] doivent être tellement propres au peuple pour lequel elles sont
faites, que c’est un très grand hasard si celles d’une nation peuvent convenir à une autre » : De l’esprit
des lois, Livre I, Chap.3 (1748)

343/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DES CONTRATS DES PERSONNES PUBLIQUES

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La liberté contractuelle des personnes publiques

SUJET 2 : Commentaire
Conseil constitutionnel 2003-473 DC, 26 juin 2003, loi autorisant le Gouvernement à simplifier le droit
- Sur l'article 6 :
13. Considérant que l'article 6 autorise le Gouvernement à modifier la loi du 12 juillet 1985 susvisée en
instituant de nouvelles formes de contrats portant sur "la conception, la réalisation, la transformation,
l'exploitation et le financement d'équipements publics, ou la gestion et le financement de services, ou
une combinaison de ces différentes missions" ; que pourront être étendues et adaptées les dispositions
prévues par l'article 3 de la loi du 29 août 2002 susvisée, qui ouvrent à une personne publique ou à une
personne privée chargée d'une mission de service public la faculté de confier à la même personne la
conception, la construction et l'aménagement d'un équipement public, de choisir son contractant en
portant, en cas d'allotissement, un jugement global sur les offres concernant plusieurs lots, de délivrer à
un opérateur privé une autorisation d'occupation temporaire du domaine public en le chargeant de
construire des équipements publics qui seront pris à bail avec option d'achat anticipé, ainsi que de
financer par crédit-bail de tels équipements ; qu'en vertu de l'habilitation, les ordonnances devront fixer
"les règles de publicité et de mise en concurrence relatives au choix du ou des cocontractants, ainsi que
les règles de transparence et de contrôle relatives au mode de rémunération du ou des cocontractants,
à la qualité des prestations et au respect des exigences du service public" et prévoir "les conditions d'un
accès équitable des architectes, des concepteurs, des petites et moyennes entreprises et des
artisans" ;

344/367
14. Considérant que les requérants font grief à ces dispositions de ne pas préciser suffisamment la
finalité de l'habilitation, d'intervenir dans le domaine législatif auquel renvoient les articles 72 et 72-1 de
la Constitution, de porter atteinte au principe de continuité du service public et de méconnaître le
principe d'égalité applicable au droit de la commande publique et aux services publics ;
15. Considérant, en premier lieu, qu'il ressort des travaux parlementaires que l'habilitation contestée a
pour finalité d'alléger les règles régissant la commande publique en vue de rendre plus aisées la
conclusion et l'exécution des contrats passés avec des personnes privées pour la réalisation
d'équipements ou la fourniture de services ; qu'ainsi, le grief tiré de ce que les finalités de l'habilitation
seraient insuffisamment précises pour satisfaire aux exigences de l'article 38 de la Constitution doit être
écarté ;
16. Considérant, en deuxième lieu, que, comme il a été dit ci-dessus, l'article 38 de la Constitution ne
s'oppose pas à ce que l'habilitation porte sur le domaine législatif auquel renvoient les articles 72 et 72-
1 de la Constitution ;
17. Considérant, en troisième lieu, que l'article 6 dispose expressément que les ordonnances prises sur
son fondement devront assurer le respect des exigences du service public ; que, par suite, le grief tiré
de ce que cet article méconnaîtrait la continuité du service public manque en fait ;
18. Considérant, en quatrième lieu, qu'aucune règle ni aucun principe de valeur constitutionnelle
n'impose de confier à des personnes distinctes la conception, la réalisation, la transformation,
l'exploitation et le financement d'équipements publics, ou la gestion et le financement de services ;
qu'aucun principe ou règle de valeur constitutionnelle n'interdit non plus qu'en cas d'allotissement, les
offres portant simultanément sur plusieurs lots fassent l'objet d'un jugement commun en vue de
déterminer l'offre la plus satisfaisante du point de vue de son équilibre global ; que le recours au crédit-
bail ou à l'option d'achat anticipé pour préfinancer un ouvrage public ne se heurte, dans son principe, à
aucun impératif constitutionnel ; que, toutefois, la généralisation de telles dérogations au droit commun
de la commande publique ou de la domanialité publique serait susceptible de priver de garanties
légales les exigences constitutionnelles inhérentes à l'égalité devant la commande publique, à la
protection des propriétés publiques et au bon usage des deniers publics ; que, dans ces conditions, les
ordonnances prises sur le fondement de l'article 6 de la loi déférée devront réserver de semblables
dérogations à des situations répondant à des motifs d'intérêt général tels que l'urgence qui s'attache, en
raison de circonstances particulières ou locales, à rattraper un retard préjudiciable, ou bien la nécessité
de tenir compte des caractéristiques techniques, fonctionnelles ou économiques d'un équipement ou
d'un service déterminé ;
19. Considérant, enfin, que l'article 6 ne saurait être entendu comme permettant de déléguer à une
personne privée l'exercice d'une mission de souveraineté ;
20. Considérant que, sous les réserves d'interprétation énoncées aux deux considérants précédents,
l'article 6 de la loi déférée n'est pas contraire à la Constitution ;

345/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE

Durée : 3 heures

LE CODE DE COMMERCE EST AUTORISE

Veuillez traiter l’un des deux sujets au choix

SUJET 1 : Dissertation : Les pouvoirs du débiteur pendant la procédure collective

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt : Cass. com. 12 mars 2013, n° 11-24365

Sur le moyen unique, pris en sa première branche :

Vu l’article L. 641-13, I du code de commerce ;

Attendu, selon le jugement attaqué, que Mme X... (le bailleur) a donné à bail à M. Y... (le débiteur) des
locaux à usage d’habitation suivant contrat du 3 mai 2009 ; que le débiteur a été mis en liquidation
judiciaire le 25 juin 2009 avec poursuite d’activité jusqu’au 3 juillet 2009, la société Z... étant désignée
liquidateur (le liquidateur) ; que le bailleur a assigné le débiteur en paiement de loyers échus depuis le
mois de juillet 2009 ; que le liquidateur est intervenu volontairement à l’instance ;

Attendu que pour condamner le liquidateur au paiement des loyers réclamés, le jugement retient que la
créance locative est née pour les besoins du déroulement de la procédure ;

Attendu qu’en statuant ainsi, alors que la créance de loyer d’habitation du débiteur, échue
postérieurement au jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire de ce dernier, n’est pas une
créance née pour les besoins du déroulement de la procédure, le tribunal d’instance a violé le texte
susvisé ;

PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les autres griefs :

CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu’il a condamné M. Z... en sa qualité de liquidateur


judiciaire de M. Y... à payer à Mme X... la somme de 2 435,55 euros et aux dépens, le jugement rendu
le 17 juin 2011, entre les parties, par le tribunal d’instance de Montreuil-sur-Mer ; remet, en

346/367
conséquence, sur ces points, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit
jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant le tribunal d’instance de Boulogne-sur-Mer.

347/367
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 - 2016

JUIN 2016
ème
2 session - 2ème semestre

Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 2

Durée : 3 HEURES
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales

Veuillez traiter, au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Sujet théorique

« La déductibilité fiscale des dépenses de frais généraux »

SUJET 2 : Sujet pratique

Commentez l’arrêt du Tribunal administratif de Poitiers du 3 décembre 2015, SAS Blount


Holdings France.

348/367
« Considérant ce qui suit :

1. En vertu des dispositions combinées des articles 38 et 209 du Code général des impôts, le
bénéfice imposable à l'impôt sur les sociétés est celui qui provient des opérations de toute
nature faites par l'entreprise, à l'exception de celles qui, en raison de leur objet ou de leurs
modalités, sont étrangères à une gestion normale. Les avances sans intérêts accordées par une
entreprise au profit d'un tiers ne relèvent pas, en règle générale, d'une gestion commerciale
normale, sauf s'il apparaît qu'en consentant de tels avantages l'entreprise a agi dans son propre
intérêt. Cette règle doit recevoir application même si le bénéficiaire de ces avances est une
filiale, hormis le cas où la situation des deux sociétés serait telle que la société mère puisse
être regardée comme ayant agi dans son propre intérêt en venant en aide à une filiale en
difficulté.

2. La SAS PBL, filiale de la SA Finalame ayant transmis la totalité de son patrimoine à la


SAS Blount Holdings France requérante, a accordé au cours des exercices 2007, 2008 et 2009
des avances de trésorerie sans facturation de frais financiers à la société mexicaine PBL
America créée le 1er août 2006 qu'elle détenait à hauteur de 99 %. À l'occasion de la
vérification de comptabilité dont la SAS PBL a fait l'objet, le vérificateur a considéré que
cette absence de facturation ne relevait pas d'une gestion normale de l'entreprise.

3. D'une part, si la société requérante soutient qu'elle fait l'objet d'une double taxation dans la
mesure où la société PBL America ne constitue pas une filiale mais un simple établissement
depuis sa transformation en maquila, il ressort du rapport de gestion accompagnant les
comptes annuels de l'exercice clos le 31 octobre 2008 de la SAS PBL que le statut de la filiale
PBL America a été modifié au 1er janvier 2008 pour qu'elle devienne une société de sous-
traitance à laquelle la SAS PBL achète désormais une prestation de service. Par suite, la
société requérante n'est pas fondée à soutenir que cette entité mexicaine a perdu sa qualité de
filiale pour l'application des dispositions mentionnées ci-dessus.

4. D'autre part, si la société requérante ne produit aucun élément justifiant du développement


du marché de PBL aux États-Unis à compter de l'implantation de la société PBL America au
Mexique, il est constant que les activités des sociétés PBL, qui exerce une activité de
fabrication de matériel agricole, et PBL America, qui exerce une activité de fabrication de
lames à partir de machines initialement achetées par la société PBL, étaient étroitement
imbriquées dès lors que la société PBL America produisait, en tant que sous-traitant à compter
du 1er janvier 2008, des lames pour le marché européen. Il n'est, par ailleurs, pas contesté que
l'exploitation de la société PBL America s'est soldée par une perte d'environ 62 000 euros en
2006, d'environ 650 545 euros en 2007 et n'a commencé à être équilibrée qu'en 2009 et que
ses capitaux propres ont été négatifs sur la période allant de 2006 à 2009. La situation
financière de cette société étant difficile, la société PBL a, en lui accordant des avances de
trésorerie sans frais financiers, cherché à faciliter les débuts de sa filiale mexicaine qui
réalisait une partie de sa production sous-traitée et à lui éviter tout risque de dépôt de bilan,
lequel aurait eu une incidence importante sur sa propre activité commerciale. Ainsi la société
requérante justifie que la renonciation à percevoir des frais financiers l'a été en vue de
sauvegarder l'intérêt commercial et financier de la société PBL. Dès lors, l'Administration
n'apporte pas la preuve d'un acte anormal de gestion. Par suite, la société requérante est
fondée à demander la décharge des cotisations supplémentaires à l'impôt sur les sociétés
auxquelles elle a été assujettie au titre des années 2007 à 2009.

(...) ».

349/367
350/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

COMMENTAIRE DE TEXTE

Veuillez commenter l’extrait suivant de l’article I : 1 du GATT :

« Tous avantages, faveurs, privilèges ou immunités accordés par une partie contractante à un produit
originaire ou à destination de tout autre pays seront, immédiatement et sans condition, étendus à tout
produit similaire originaire ou à destination du territoire de toutes les autres parties contractantes. »

351/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 2

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE PENAL EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La dématérialisation des infractions contre les biens

SUJET 2 : Veuillez commenter l’arrêt suivant rendu le 13 janvier 2016 par la chambre criminelle de la
Cour de cassation

Vu les mémoires en demande, en défense et les observations complémentaires produits ;


Sur le premier moyen de cassation, pris de la violation des articles 312-10, 312-13 et 111-4 du code
pénal, 2, 3, 591 et 593 du code de procédure pénale, et 1382 du code civil, défaut de motifs et manque
de base légale, violation de la loi ;
"en ce que l'arrêt attaqué a, sur le fond de l'action publique, déclare M. X... coupable du délit de
chantage et l'a condamné à un an d'emprisonnement avec sursis, et sur l'action civile, dit M. X...
intégralement responsable du préjudice subi par M. D... ;
"aux motifs que sur le fond de l'action publique, il apparaît de la procédure que M. D... a entretenu une
liaison avec le prévenu ; qu'il a déposé plainte contre inconnu, le 28 janvier 2011, en exposant que,
depuis quelque temps, il recevait des courriers menaçant de révéler la nature de sa sexualité s'il ne se
tenait pas prêt à satisfaire les exigences sexuelles de son correspondant anonyme, ce qui imposait que
dans ce but, il persiste à avoir des relations sexuelles avec M. X... ; qu'il apparaît encore de la
procédure que le demandeur a remis aux enquêteurs plusieurs courriers justifiant du harcèlement dont il
se disait victime ; qu'il est constant que M. X... a été interpellé alors qu'il venait chercher la réponse de
M. D... aux courriers qu'il recevait ; qu'il doit également être indiqué que tant devant le tribunal qu'à la
barre de la cour, le prévenu a reconnu qu'il était l'auteur des courriers litigieux, et qu'il avait mis en place

352/367
ce stratagème pour maintenir sa liaison avec la partie civile ayant senti que celle-ci se détachait de lui ;
que pour prétendre que l'infraction ne serait pas constituée le prévenu avance que la menace de révéler
des pratiques homosexuelles n'est pas contraire à l'honneur et à la considération de sorte que l'élément
constitutif du délit reproché ne serait pas constitué ; qu'il est constant que l'article 312-10 du code pénal
dispose que le chantage est le fait d'obtenir, en menaçant de révéler ou d'imputer des faits de nature à
porter atteinte à l'honneur ou à la considération, soit une signature, un engagement ou une
renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque ;
que le prévenu ne conteste pas le caractère menaçant des courriers qu'il a adressés à la partie civile, ni
que ceux-ci avaient pour but d'obtenir de M. D... qu'il consente au maintien de relations sexuelles ; que,
s'il est exact que l'homosexualité ne saurait en aucun cas constituer une pratique contraire à l'honneur
ou à la considération, la menace de révéler l'orientation sexuelle d'un individu doit s'apprécier au regard
du contexte des faits et de la personnalité de la personne menacée ; qu' en l'espèce, il appartient de
rappeler que M. D... était un très jeune majeur, il entretenait des relations homosexuelles, mais,
également, des relations hétérosexuelles, ce qui démontre qu'il était, lors des faits, particulièrement
fragile comme étant, notamment, à la recherche de son identité sexuelle ; que sa jeunesse et sa naïveté
doivent être prises en compte, et il a pu légitimement penser que la révélation de sa vie intime allait
porter préjudice à l'autre relation qu'il entretenait avec une jeune fille, ainsi qu'à son image au sein de
son établissement de formation professionnelle ; qu'il doit être considéré que la partie civile a pu croire
que la révélation de sa sexualité porterait atteinte à son honneur ou la considération dont il bénéficiait
par ailleurs ; qu'en conséquence, le délit reproché est établi par les pièces régulières de la procédure et
il est bien caractérisé et qualifié à l'encontre du prévenu ; que le jugement doit recevoir confirmation sur
la culpabilité ; qu'il est constant que M. X... n'a jamais été condamné par le passé de sorte qu'il peut
prétendre au bénéfice d'un sursis simple ; qu'en revanche, la cour estime qu'au regard de la durée des
faits, du caractère particulièrement pernicieux de son comportement, de l'importance du préjudice
causé et de l'absence de remise en cause il appartient de prononcer une peine plus dissuasive que
celle choisie par le premier juge ; que le jugement sera réformé sur la peine et M. X... condamné à un
an d'emprisonnement avec sursis ; que sur l'action civile, M. X... étant reconnu coupable, par cette cour,
des faits reprochés, il appartient de confirmer le jugement critiqué en ce qu'il a reçu M. D... en sa
constitution de partie civile et déclaré M. X... intégralement responsable du préjudice causé ; que les
pièces versées aux débats par la partie civile permettent d'établir qu'au moment des faits, M. D... a
tenté de mettre fin à ses jours, il est également justifié de périodes de soins et d'arrêts de travail, rien
n'excluant avec certitude que ces éléments de préjudice ne soient pas imputables aux faits dont fut
victime la partie civile ; que cependant, si celle-ci apporte un début de preuve de l'imputabilité de la
dégradation de son état moral et physique à l'infraction commise, cette imputabilité n'est pas totalement
certaine et il appartient à la cour de s'assurer plus avant du lien de causalité et de l'étendue du
préjudice avant de statuer sur la liquidation du préjudice subi par la victime. Dès lors, il appartient de
surseoir à statuer sur les demandes indemnitaires ;

"1°) alors que le chantage défini par l'article 312-10 du code pénal suppose la menace de révéler ou
d'imputer des faits de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération d'autrui ; qu'ayant elle-
même énoncé que l'homosexualité ne saurait en aucun cas constituer une pratique contraire à
l'honneur ou à la considération, la cour d'appel ne pouvait déclarer qu'en l'espèce la menace de sa
révélation caractérisait le délit de chantage à l'encontre de M. X... en ce que la partie civile a pu croire
qu'elle porterait atteinte à son honneur ou à sa considération, car en statuant comme elle l'a fait, la cour
d'appel n'a pas légalement justifié sa décision ;
"2°) alors que le chantage suppose la menace de révéler ou d'imputer des faits de nature à porter
atteinte à l'honneur ou à la considération ; que l'examen de cet élément constitutif doit s'apprécier in
abstracto, et les juges doivent caractériser en quoi les faits menacés d'être révélés constituent
objectivement une atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne; qu'après avoir elle-même
énoncé que « l'homosexualité ne peut en aucun cas être une pratique contraire à l'honneur ou à la

353/367
considération», la cour d'appel ne pouvait dire le délit constitué en retenant qu'en raison de sa jeunesse
et de sa naïveté, M. D... a pu légitimement penser que la révélation de sa vie intime allait lui porter
préjudice et a pu croire que la révélation de sa sexualité porterait atteinte à son honneur ou à la
considération dont il bénéficiait par ailleurs, car en statuant comme elle l'a fait la cour d'appel a
substitué une appréciation in personam à l'appréciation objective imposée par la loi, violant ainsi, par
fausse application, l'article 312-10 du code pénal ;
"3°) alors que le chantage tel qu'il est défini par l'article 312-10 du code pénal suppose de menacer de
révéler ou d'imputer des faits de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération en vue
d'obtenir soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la
remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque ; qu'il en résulte qu'un lien de causalité entre la
menace et l'obtention de l'avantage doit être constaté ; qu'en l'espèce, la cour d'appel qui n'a pas
recherché comme elle y était invitée si M. D... avait lui-même continué à solliciter M. X... même après
avoir découvert que ce dernier était l'auteur des lettres anonymes, ce dont il se déduisait que M. D...
n'avait pas entretenu ni maintenu ses relations avec M. X... sous la contrainte ; qu'en statuant comme
elle l'a fait, la cour d'appel a privé sa décision de base légale" ;
Attendu qu'il résulte de l'arrêt attaqué et des pièces de procédure que M. Daniel X... a été cité devant le
tribunal correctionnel pour avoir obtenu ou tenté d'obtenir la promesse de poursuivre une relation
sentimentale et sexuelle avec M. Nicolas D... en le menaçant de révéler qu'il entretenait une "relation
adultère de nature homosexuelle" ; que le tribunal l'a déclaré coupable des faits reprochés ; qu'appel a
été interjeté ;
Attendu que, pour confirmer le jugement, l'arrêt énonce notamment que la menace de révéler
l'orientation sexuelle d'un individu doit s'apprécier au regard du contexte des faits et de la personnalité
de la personne menacée ; que les juges relèvent que M. D..., très jeune majeur, entretenait des
relations homosexuelles et hétérosexuelles ; qu'ils en déduisent qu'il a pu légitimement penser que la
révélation de sa vie intime allait porter préjudice à la relation qu'il entretenait avec une jeune fille ainsi
qu'à son image au sein de son établissement de formation professionnelle ;
Attendu qu'en l'état de ces seules énonciations, desquelles il résulte que les révélations et imputations
objet des menaces formulées par le prévenu étaient de nature à porter atteinte à l'honneur et à la
considération de la victime appréciés au regard de sa situation concrète, la cour d'appel a justifié sa
décision ;
D'où il suit que le moyen doit être écarté ;

354/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : DROIT PUBLIC DE L’ECONOMIE

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : Autorisation administrative et échanges économiques

SUJET 2 : Commentez l’arrêt ci-joint

Conseil d’État

N° 341173

ECLI:FR:CESSR:2012:341173.20121029

Publié au recueil Lebon

8ème et 3ème sous-sections réunies

M. Jean-Marc Vié, rapporteur

Mme Nathalie Escaut, rapporteur public

HAAS ; SCP THOUIN-PALAT, BOUCARD, avocat(s)

lecture du lundi 29 octobre 2012

REPUBLIQUE FRANCAISE

355/367
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

Vu le pourvoi sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 5 juillet et 5 octobre 2010 au


secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, présentés pour la commune de Tours, représentée par
son maire ; elle demande au Conseil d’Etat :

1°) d’annuler l’arrêt n° 09NT00705 du 4 mai 2010 par lequel la cour administrative d’appel de Nantes,
faisant droit à l’appel de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) Photo Josse, a
annulé, d’une part, le jugement n° 0603317 du 20 janvier 2009 par lequel le tribunal administratif
d’Orléans a rejeté la demande de cette entreprise tendant à l’annulation de la décision implicite du
maire de la commune rejetant sa demande tendant à ce que lui soit accordée l’autorisation de
photographier certaines des oeuvres exposées dans le musée des beaux-arts de Tours, d’autre part,
cette décision implicite ;

2°) réglant l’affaire au fond, de rejeter l’appel de l’EURL Photo Josse ;

3°) de mettre à la charge de l’EURL Photo Josse le versement de la somme de 4 500 euros au titre des
dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ;

Vu les autres pièces du dossier ;

Vu le code général des collectivités territoriales ;

Vu le code du patrimoine ;

Vu le code général de la propriété des personne publiques ;

Vu le code de justice administrative ;

Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de M. Jean-Marc Vié, Maître des Requêtes,

- les observations de la SCP Thouin-Palat, Boucard, avocat de l’EURL Photo Josse, et de Me Haas,
avocat de la commune de Tours,

356/367
- les conclusions de Mme Nathalie Escaut, rapporteur public ;

La parole ayant été à nouveau donnée à la SCP Thouin-Palat, Boucard, avocat de l’EURL Photo Josse,
et de Me Haas, avocat de la commune de Tours ;

1. Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que l’entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) Photo Josse a, le 11 mai 2006, demandé au maire de la
commune de Tours l’autorisation de prendre des clichés de certaines des oeuvres appartenant aux
collections du musée des Beaux-Arts de la commune ; que cette demande précisait que ces
photographies étaient destinées à être publiées ultérieurement dans des ouvrages scolaires ou des
ouvrages d’art ou encore dans la presse ; que le maire a implicitement rejeté cette demande ; que la
commune de Tours se pourvoit en cassation contre l’arrêt du 4 mai 2010 par lequel, faisant droit à
l’appel de cette entreprise, la cour administrative d’appel de Nantes a annulé, d’une part, le jugement
du 20 janvier 2009 par lequel le tribunal administratif d’Orléans avait rejeté la demande de l’EURL
tendant à l’annulation pour excès de pouvoir du refus du maire et, d’autre part, cette décision
implicite ;

2. Considérant que l’autorité chargée de la gestion du domaine public peut autoriser une personne
privée à occuper une dépendance de ce domaine ou à l’utiliser en vue d’y exercer une activité
économique, à la condition que cette occupation ou cette utilisation soit compatible avec son
affectation et sa conservation ; que la décision de refuser une telle autorisation, que l’administration
n’est jamais tenue d’accorder, n’est pas susceptible, par elle-même, de porter atteinte à la liberté du
commerce et de l’industrie, dont le respect implique, d’une part, que les personnes publiques
n’apportent pas aux activités de production, de distribution ou de services exercées par des tiers des
restrictions qui ne seraient pas justifiées par l’intérêt général et proportionnées à l’objectif poursuivi
et, d’autre part, qu’elles ne puissent prendre elles-mêmes en charge une activité économique sans
justifier d’un intérêt public ;

3. Considérant qu’aux termes de l’article L. 2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques, entré en vigueur à la date de la décision implicite du maire : “ Sans préjudice des
dispositions applicables en matière de protection des biens culturels, font partie du domaine public
mobilier de la personne publique propriétaire les biens présentant un intérêt public du point de vue
de l’histoire, de l’art, de l’archéologie, de la science ou de la technique, notamment : /(...) 8° Les
collections des musées (...) “ ;

4. Considérant que la prise de vues d’oeuvres relevant des collections d’un musée, à des fins de
commercialisation des reproductions photographiques ainsi obtenues, doit être regardée comme une
utilisation privative du domaine public mobilier impliquant la nécessité, pour celui qui entend y
procéder, d’obtenir une autorisation ainsi que le prévoit l’article L. 2122-1 du même code ; qu’une
telle autorisation peut être délivrée dès lors qu’en vertu de l’article L. 2121-1 de ce code, cette
activité demeure compatible avec l’affectation des oeuvres au service public culturel et avec leur
conservation ; qu’il est toutefois loisible à la collectivité publique affectataire d’oeuvres relevant de la
catégorie des biens mentionnés au 8° de l’article L. 2112-1 du code général de la propriété des
personnes publiques, dans le respect du principe d’égalité, de ne pas autoriser un usage privatif de ce
domaine public mobilier sans que, ainsi qu’il a été dit au considérant 2, puisse utilement être opposé
à ce refus aucun droit, fondé sur le principe de la liberté du commerce et de l’industrie, à exercer une
activité économique sur ce domaine public ;

357/367
5. Considérant que, par suite, en se fondant, pour faire droit à la requête de l’EURL Photo Josse, sur
ce que la décision du maire de Tours avait opposé un refus pur et simple à la demande de l’entreprise
sans examiner avec elle la possibilité d’exercer son activité dans des conditions compatibles avec les
nécessités de la gestion du musée municipal et du respect de l’intégrité des oeuvres, alors que des
autorisations de photographier des oeuvres de ce musée avaient auparavant, et à plusieurs reprises,
été délivrées à des photographes professionnels dans le cadre de conventions particulières fixant les
conditions des prises de vues et de leur utilisation, pour juger que le maire de la commune avait
méconnu le principe de la liberté du commerce et de l’industrie, la cour a commis une erreur de droit
; que, par suite et sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens du pourvoi, son arrêt doit être
annulé ;

6. Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge de l’EURL Photo
Josse le versement à la commune de Tours de la somme de 3 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du
code de justice administrative ; que les dispositions de cet article font en revanche obstacle à ce que
soit mise à la charge de la commune de Tours, qui n’est pas la partie perdante dans la présente
instance, la somme que l’EURL Photo Josse demande au même titre ;

DECIDE:

--------------

Article 1er : L’arrêt du 4 mai 2010 de la cour administrative d’appel de Nantes est annulé.

Article 2 : L’affaire est renvoyée à la cour administrative d’appel de Nantes.

Article 3 : L’EURL Photo Josse versera à la commune de Tours la somme de 3 000 euros au titre de
l’article L. 761-1 du code de justice administrative.

Article 4 : Les conclusions de l’EURL Photo Josse présentées au titre de l’article L. 761-1 du code de
justice administrative sont rejetées.

Article 5 : La présente décision sera notifiée à la commune de Tours et à l’EURL Photo Josse.

358/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : MARCHE INTERIEUR

Durée : 3 heures

AUCUN DOCUMENT N'EST AUTORISE

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : La personne humaine a-t-elle une valeur dans le marché intérieur ?

SUJET 2 : Commentaire d’arrêt : CJUE, 12 novembre 2015, Visnapuu (aff. C-198/14)

359/367
CJUE, 12 novembre 2015, Visnapuu (aff. C-198/14)

30 EIG, dont le siège se trouve en Estonie et qui est contrôlée par M. Visnapuu, a géré un site
Internet dénommé «www.alkotaxi.eu», au moyen duquel des résidents finlandais pouvaient acheter
différentes marques de boissons alcooliques à faible ou à fort titre alcoométrique. Après paiement des
achats, EIG assurait, pour une partie de ses clients, la livraison à domicile à partir de l’Estonie vers la
Finlande.

31 EIG n’a pas fait de déclaration auprès de l’administration douanière finlandaise concernant
l’importation des boissons alcooliques, de sorte qu’aucun droit d’accise n’a été imposé. EIG n’a pas
désigné de représentant fiscal au sens de l’article 7, septième alinéa, de la loi sur les droits d’accise,
lequel aurait eu la possibilité de payer auprès de l’administration douanière finlandaise les droits
d’accise sur les produits expédiés en Finlande. EIG n’a pas non plus déclaré en douane les produits à
expédier, ni fourni de garantie concernant le paiement des droits d’accise avant l’expédition des produits
en Finlande. En outre, EIG a également omis de payer les droits d’accise sur certains emballages de
boissons pour les unités de conditionnement. Enfin, en ce qui concerne la livraison à l’acheteur après
l’importation des boissons alcooliques, EIG ne disposait d’aucune autorisation de vente en gros ou au
détail au sens de l’article 8 de la loi sur l’alcool.

Sur les première à quatrième questions

39 Par ses première à quatrième questions, la juridiction de renvoi demande, en substance, si les
articles 34 TFUE et 110 TFUE ainsi que les articles 1 er, paragraphe 1, 7 et 15 de la directive 94/62
doivent être interprétés en ce sens qu’ils s’opposent à une réglementation d’un État membre, telle que
celle en cause dans l’affaire au principal, qui instaure un droit d’accise sur certains emballages de
boissons, mais prévoit une exonération en cas d’intégration de ces emballages dans un système de
reprise opérationnel.

Sur l’applicabilité de l’article 34 TFUE ou de l’article 110 TFUE

49 Dès lors que les mesures nationales mettant en œuvre les articles 1 er, paragraphe 1, 7 et 15 de la
directive 94/62 doivent être appréciées au regard des dispositions pertinentes du droit primaire, il y a
lieu de déterminer si une réglementation qui instaure un droit d’accise sur certains emballages de
boissons telle que celle en cause dans l’affaire au principal doit être appréciée au regard de l’article 34
TFUE et/ou de l’article 110 TFUE. M. Visnapuu, le gouvernement finlandais et la Commission
européenne estiment que cette réglementation doit être appréciée au regard de l’article 110 TFUE.

50 La Cour a itérativement jugé que les champs d’application des articles 34 TFUE et 110 TFUE
sont mutuellement exclusifs. Il ressort, en effet, d’une jurisprudence constante que le champ
d’application de l’article 34 TFUE ne comprend pas les entraves visées par d’autres dispositions
spécifiques et que les entraves de nature fiscale visées à l’article 110 TFUE ne relèvent pas de
l’interdiction prévue à l’article 34 TFUE (voir, notamment, arrêt Tatu, C-402/09, EU:C:2011:219, point
33).

51 Une charge pécuniaire constitue une imposition intérieure au sens de l’article 110 TFUE si elle
relève d’un régime général de redevances intérieures appréhendant systématiquement des catégories
de produits selon des critères objectifs appliqués indépendamment de l’origine ou de la destination des
produits (voir, notamment, arrêts Koornstra, C-517/04, EU:C:2006:375, point 16, ainsi que
Stadtgemeinde Frohnleiten et Gemeindebetriebe Frohnleiten, C-221/06, EU:C:2007:657, point 31).

360/367
52 En l’espèce, il ressort des points 8 à 10 du présent arrêt que la réglementation en cause dans
l’affaire au principal établit un droit d’accise sur certains emballages de boissons s’élevant à 51 cents
d’euros par litre de produit emballé, mais que sont exonérés de ce droit d’accise les emballages de
boissons intégrés dans un système de reprise opérationnel.

53 À la lumière de ces caractéristiques, il convient de constater, d’une part, que le droit d’accise en
cause dans l’affaire au principal est une charge pécuniaire relevant d’un régime général de redevances
intérieures appréhendant systématiquement une catégorie de produits, à savoir les emballages de
boissons. À cet égard, la Cour a déjà eu l’opportunité de juger que des déchets destinés à être éliminés
doivent être considérés comme des produits au sens de l’article 110 TFUE (arrêt Stadtgemeinde
Frohnleiten et Gemeindebetriebe Frohnleiten, C-221/06, EU:C:2007:657, points 36 à 38). Partant, un
droit d’accise sur certains emballages de boissons doit être considéré comme frappant des produits au
sens de cette disposition.

54 D’autre part, il ressort de la décision de renvoi que ce droit d’accise frappe les emballages de
boissons selon des critères objectifs appliqués indépendamment de leur origine ou de leur destination.
En effet, ce droit d’accise frappe tant les emballages de boissons d’origine nationale que les emballages
de boissons importés, lorsque ces emballages n’ont pas été intégrés dans un système de reprise
opérationnel.

55 Il résulte de ce qui précède qu’un droit d’accise sur certains emballages de boissons tel que celui
en cause dans l’affaire au principal constitue une imposition intérieure au sens de l’article 110 TFUE. En
application de la jurisprudence rappelée au point 50 du présent arrêt, un tel droit d’accise doit être
apprécié au regard de l’article 110 TFUE, à l’exclusion de l’article 34 TFUE.

Sur l’interprétation de l’article 110 TFUE

56 Le gouvernement finlandais et la Commission estiment que la réglementation instaurant un droit


d’accise sur certains emballages de boissons en cause dans l’affaire au principal est conforme à l’article
110 TFUE. À l’inverse, M. Visnapuu fait valoir que cette réglementation est discriminatoire et contraire à
l’article 110 TFUE, dès lors qu’un vendeur opérant à partir d’un autre État membre ne peut, en pratique,
s’affilier à un système de reprise opérationnel.

57 Selon l’article 110, premier alinéa, TFUE, aucun État membre ne frappe directement ou
indirectement les produits des autres États membres d’impositions intérieures, de quelque nature
qu’elles soient, supérieures à celles qui frappent directement ou indirectement les produits nationaux
similaires. Selon le second alinéa de cette disposition, aucun État membre ne frappe les produits des
autres États membres d’impositions intérieures de nature à protéger indirectement d’autres productions.

58 Dans l’affaire au principal, il ne ressort d’aucun élément du dossier soumis à la Cour que la loi
relative au droit d’accise sur certains emballages de boissons, en cause dans l’affaire au principal,
serait de nature à protéger indirectement des productions nationales autres que les emballages de
boissons, au sens de l’article 110, second alinéa, TFUE. Partant, il y a lieu de limiter l’appréciation de la
Cour au premier alinéa de cet article et d’examiner si l’imposition qui frappe les emballages de boissons
importés au titre de ce droit d’accise est supérieure à celle qui frappe les emballages de boissons
d’origine nationale.

59 Selon une jurisprudence bien établie, il y a violation de l’article 110, premier alinéa, TFUE lorsque
l’imposition frappant le produit importé et celle frappant le produit national similaire sont calculées de
façon différente et suivant des modalités différentes aboutissant, ne fût-ce que dans certains cas, à une

361/367
imposition supérieure du produit importé. Ainsi, en application de ladite disposition, un droit d’accise ne
doit pas frapper les produits originaires d’autres États membres plus lourdement que les produits
nationaux similaires (arrêt Brzeziński, C-313/05, EU:C:2007:33, point 29 et jurisprudence citée).

60 Dans l’affaire au principal, le gouvernement finlandais et la Commission relèvent à juste titre que
les modalités d’imposition du droit d’accise sur certains emballages de boissons, à savoir le montant,
l’assiette et les conditions d’exonération, sont libellées de manière identique pour les emballages de
boissons originaires d’autres États membres et pour les produits nationaux similaires. Partant, et
comme l’a souligné M. l’avocat général aux points 79 et 80 de ses conclusions, aucune discrimination
directe frappant les emballages de boissons originaires d’autres États membres, au sens de l’article
110, premier alinéa, TFUE, ne saurait être constatée en l’espèce.

(…)

65 Il résulte de ce qui précède que l’article 110 TFUE ne s’oppose pas à une réglementation
nationale instaurant un droit d’accise sur certains emballages de boissons telle que celle en cause dans
l’affaire au principal.

Sur les cinquième à huitième questions

77 Par ses cinquième à huitième questions, la juridiction de renvoi demande, en substance, si les
articles 34 TFUE, 36 TFUE et 37 TFUE doivent être interprétés en ce sens qu’ils s’opposent à une
réglementation d’un État membre, telle que celle en cause dans l’affaire au principal, en vertu de
laquelle un vendeur établi dans un autre État membre est soumis à une exigence d’autorisation de
vente au détail pour l’importation de boissons alcooliques en vue de leur vente au détail à des
consommateurs résidant dans le premier État membre, lorsque ce vendeur assure le transport de ces
boissons ou confie leur transport à un tiers.

Sur l’existence d’une mesure d’effet équivalent à une restriction quantitative à l’importation au
sens de l’article 34 TFUE

97 Eu égard à ce qui précède, il y a lieu d’examiner si une réglementation d’un État membre, telle
que celle en cause dans l’affaire au principal, en vertu de laquelle un vendeur établi dans un autre État
membre est soumis à une exigence d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons
alcooliques en vue de leur vente au détail à des consommateurs résidant dans le premier État membre,
lorsque ce vendeur assure le transport de ces boissons ou confie leur transport à un tiers, constitue une
mesure d’effet équivalent à une restriction quantitative à l’importation au sens de l’article 34 TFUE.

98 Selon une jurisprudence constante, l’interdiction des mesures d’effet équivalent à des restrictions
quantitatives, édictée à l’article 34 TFUE, vise toute réglementation des États membres susceptible
d’entraver directement ou indirectement, actuellement ou potentiellement, le commerce entre les États
membres (voir, notamment, arrêts Dassonville, 8/74, EU:C:1974:82, point 5, ainsi que Rosengren e.a.,
C-170/04, EU:C:2007:313, point 32).

99 Au regard de cette jurisprudence, il faut constater qu’une exigence d’autorisation de vente au


détail pour l’importation de boissons alcooliques, telle que celle en cause dans l’affaire au principal,
empêche les opérateurs établis dans d’autres États membres d’importer librement des boissons
alcooliques en Finlande en vue de leur vente au détail.

362/367
100 En particulier, les dispositions pertinentes de la réglementation nationale imposent plusieurs
conditions pour obtenir l’autorisation de vente au détail en cause dans l’affaire au principal. D’une part,
l’article 14, troisième alinéa, de la loi sur l’alcool dispose qu’une autorisation de vente au détail de
boissons alcooliques peut être accordée à toute personne dont il est considéré qu’elle remplit les
conditions nécessaires et possède la fiabilité requise.

101 D’autre part, l’article 14, quatrième alinéa, de la loi sur l’alcool précise que la vente au détail visée
aux premier et deuxième alinéas de cet article peut être effectuée uniquement dans un point de vente
agréé par les autorités qui remplit les conditions relatives à l’emplacement et à l’espace de vente ainsi
qu’au fonctionnement et où la vente est organisée de telle sorte qu’une surveillance efficace reste
possible.

102 Dans ces conditions, l’exigence d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons
alcooliques en vue de leur vente au détail à des consommateurs finlandais, en cause dans l’affaire au
principal, est susceptible d’entraver le commerce entre les États membres au sens de la jurisprudence
précitée, en ce qu’elle empêche les opérateurs établis dans d’autres États membres d’importer
librement des boissons alcooliques en Finlande en vue de leur vente au détail.

103 Certes, la Cour a jugé que des dispositions nationales limitant ou interdisant certaines modalités
de vente qui, d’une part, s’appliquent à tous les opérateurs concernés exerçant leur activité sur le
territoire national et, d’autre part, affectent de la même manière, en droit comme en fait, la
commercialisation des produits nationaux et de ceux en provenance d’autres États membres ne sont
pas de nature à entraver le commerce entre les États membres au sens de la jurisprudence inaugurée
par l’arrêt Dassonville (8/74, EU:C:1974:82) (voir, notamment, arrêts Keck et Mithouard, C-267/91 et
C-268/91, EU:C:1993:905, point 16, ainsi que Ahokainen et Leppik, C-434/04, EU:C:2006:609, point
19).

104 Cependant, l’exigence d’autorisation de vente au détail en cause dans l’affaire au principal ne
remplit pas la première condition établie par la Cour dans l’arrêt Keck et Mithouard (C -267/91 et
C-268/91, EU:C:1993:905, point 16), selon laquelle les dispositions nationales en cause doivent
s’appliquer à tous les opérateurs concernés exerçant leur activité sur le territoire national.

105 En ce qui concerne, d’une part, l’exigence d’autorisation de vente au détail visée à l’article 14,
premier alinéa, de la loi sur l’alcool, la Cour constate que celle-ci ne s’applique pas à tous les
opérateurs concernés exerçant leur activité sur le territoire national. En effet, Alko détient le droit de
vendre au détail tous types de boissons alcooliques, en ce compris celles visées à l’article 14 de la loi
sur l’alcool, en vertu d’une disposition législative, à savoir l’article 13 de la loi sur l’alcool. Ainsi, Alko
n’est pas tenue d’obtenir une autorisation de vente au détail auprès des autorités compétentes à des
conditions analogues à celles établies à l’article 14, troisième alinéa, de la loi sur l’alcool.

106 D’autre part, l’autorisation de vente au détail visée à l’article 14, deuxième alinéa, de la loi sur
l’alcool n’est ouverte qu’aux fabricants de boissons alcooliques établis en Finlande, à l’exclusion des
fabricants établis dans d’autres États membres.

107 Par conséquent, l’exigence d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons
alcooliques en vue de leur vente au détail à des consommateurs finlandais, en cause dans l’affaire au
principal, ne satisfait pas à la première condition établie dans l’arrêt Keck et Mithouard (C -267/91 et
C-268/91, EU:C:1993:905, point 16), de sorte qu’il n’est pas nécessaire d’examiner si cette exigence
affecte, de la même manière, en droit comme en fait, la commercialisation des produits nationaux et de
ceux en provenance d’autres États membres.

363/367
Sur l’existence d’une justification au sens de l’article 36 TFUE

109 Selon l’article 36 TFUE, les dispositions des articles 34 TFUE et 35 TFUE ne font pas obstacle
aux interdictions ou aux restrictions d’importation, d’exportation ou de transit, justifiées par des raisons
de moralité publique, d’ordre public, de sécurité publique, de protection de la santé et de la vie des
personnes et des animaux ou de préservation des végétaux, de protection des trésors nationaux ayant
une valeur artistique, historique ou archéologique ou de protection de la propriété industrielle et
commerciale. Toutefois, ces interdictions ou ces restrictions ne doivent constituer ni un moyen de
discrimination arbitraire ni une restriction déguisée dans le commerce entre les États membres.

110 Il ressort d’une jurisprudence constante qu’une entrave à la libre circulation des marchandises
peut être justifiée par des raisons d’intérêt général énumérées à l’article 36 TFUE ou par des exigences
impératives. Dans l’un ou l’autre cas, la mesure nationale doit être propre à garantir la réalisation de
l’objectif poursuivi et ne pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour qu’il soit atteint (voir,
notamment, arrêt Ker-Optika C-108/09, EU:C:2010:725, point 57 et jurisprudence citée).

115 La Cour a déjà constaté qu’une réglementation qui a pour objectif d’orienter la consommation
d’alcool de manière à prévenir les effets préjudiciables causés à la santé des personnes et à la société
par les substances alcooliques et cherche ainsi à lutter contre l’abus d’alcool répond à des
préoccupations de santé et d’ordre publics reconnues par l’article 36 TFUE (arrêts Ahokainen et Leppik,
C-434/04, EU:C:2006:609, point 28, ainsi que Rosengren e.a., C-170/04, EU:C:2007:313, point 40).

116 Pour que des préoccupations de santé et d’ordre publics puissent justifier une entrave telle que
celle qu’entraîne le système d’autorisation préalable en cause au principal, il est toutefois nécessaire
que la mesure considérée soit proportionnée à l’objectif à atteindre et ne constitue ni un moyen de
discrimination arbitraire ni une restriction déguisée dans le commerce entre les États membres (arrêt
Ahokainen et Leppik, C-434/04, EU:C:2006:609, point 29; voir également, en ce sens, arrêt Rosengren
e.a., C-170/04, EU:C:2007:313, points 41 et 43).

(…)

129 Eu égard à l’ensemble des considérations qui précèdent, il y a lieu de répondre aux cinquième à
huitième questions que les articles 34 TFUE et 36 TFUE doivent être interprétés en ce sens qu’ils ne
s’opposent pas à une réglementation d’un État membre, telle que celle en cause dans l’affaire au
principal, en vertu de laquelle un vendeur établi dans un autre État membre est soumis à une exigence
d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons alcooliques en vue de leur vente au
détail à des consommateurs résidant dans le premier État membre, lorsque ce vendeur assure le
transport de ces boissons ou confie leur transport à un tiers, pour autant que cette réglementation soit
propre à garantir la réalisation de l’objectif poursuivi, en l’occurrence la protection de la santé et de
l’ordre publics, que cet objectif ne puisse pas être atteint avec une effectivité d’un niveau au moins
équivalent par des mesures moins restrictives et que cette réglementation ne constitue ni un moyen de
discrimination arbitraire ni une restriction déguisée dans le commerce entre les États membres, ce qu’il
appartient à la juridiction de renvoi de vérifier.

364/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : Droit Procédure Civile

Durée : 3 heures

LE CODE DE PROCEDURE CIVILE EST AUTORISE

Effectuez au choix l’un des sujets qui suivent :

SUJET 1 : Dissertation : « Le principe de loyauté dans le procès civil ».

SUJET 2 : Effectuez le cas pratique suivant :

Monsieur Martin vient une nouvelle fois faire appel à vous car il est engagé dans de nombreuses
procédures pour lesquelles il souhaite avoir quelques conseils.
Il est d’abord en conflit avec Mme Dubois sur la propriété d’une parcelle de terrain qui jouxte sa
maison de Pessac. M. Martin est en effet persuadé que cette dernière déplace volontairement les
bornes matérialisant leurs terrains respectifs. Il souhaite rétablir les choses et demander des dommages
et intérêts à Mme Dubois. Avant tout procès, il souhaite procéder à une expertise afin de faire établir
ses allégations. Il se demande s’il existe une procédure à cette fin et vous interroge à ce propos.
Finalement impatient d’en découdre, il a assigné cette dernière devant le TGI de Bordeaux afin de
régler la difficulté en justice. L’affaire étant complexe, un juge de la mise en état a été désigné afin
d’instruire la difficulté. Ce dernier a fixé avec les parties et leurs avocats un calendrier de procédure qui
est régulièrement violé par l’avocat de Mme Dubois. Par ailleurs, a deux jours de l’ordonnance de
clôture, ce dernier dépose un jeu de conclusions et de pièces notifié précédemment à M. Martin. De
nombreux éléments décisifs s’y trouvent et M. Martin est fort mécontent. Enfin, le jour de l’ordonnance
de clôture, Mme Dubois décède. M. Martin vient vous trouver afin de connaître quels sont les impacts
procéduraux de l’ensemble de ces évènements.
Par ailleurs, il est également en procès avec Monsieur Pierre, un artisan qui a réalisé des travaux
importants dans sa villa du cap Ferret et qui serait à l’origine de malfaçons. Monsieur Martin a gagné
son procès en première instance et apprend que M. Pierre, insatisfait de la décision, a décidé de faire
appel. Par conséquent, l’avocat de M. Pierre procède à la déclaration d’appel, le 5 janvier 2016 et
dépose ses conclusions le 6 avril 2016. Les conclusions s’appuient sur un élément nouveau : le
témoignage d’un confrère du plombier qui, précédemment sollicité par Monsieur Martin pour réaliser les
travaux, avait refusé d’y procéder au vu de l’état général de la maison. Les conclusions précisent que
cette pièce sera communiquée à Monsieur Martin d’ici dix jours. Monsieur Martin se demande s’il
dispose de moyens procéduraux pour contrecarrer les projets en appel de M. Pierre.

365/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE

1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE


Année 2015 – 2016

JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre

Epreuve de : REGIMES DE SECURITE SOCIALE

Durée : 3 heures

L’USAGE DU CODE DE LA SÉCURITÉ SOCIALE EST AUTORISÉ

Veuillez traiter au choix, l’un des deux sujets suivants :

SUJET 1 : dissertation

« La perte de capacité de travail dans le régime général de Sécurité sociale »

SUJET 2 : commentaire d’arrêt (Voir au dos)

366/367
Cass. soc., 22 mars 2001, n°99-17129

Sur le moyen unique, pris en ses deux branches :

Attendu qu'à la suite d'un contrôle l'URSSAF a réintégré dans l'assiette des cotisations dues par
l'Académie de Lille les sommes versées à des professeurs de l'enseignement privé et des agents
auxiliaires d'établissements publics au titre des corrections de baccalauréats techniques du 1er
octobre 1988 au 31 décembre 1990 ;

Que la cour d'appel (Douai, 28 mai 1999) a maintenu le redressement ;

Attendu que l'agent judiciaire du Trésor fait grief à l'arrêt d'avoir ainsi statué alors, selon le moyen :

1 / que la cour d'appel, qui fait résulter l'assujettissement au régime général de la sécurité sociale
d'agents auxiliaires de l'Etat et de professeurs de l'enseignement privé pour les sommes reçues à
l'occasion de leur participation à la correction d'épreuves du baccalauréat du seul fait que les
corrections étaient effectuées dans les locaux d'un Iycée public dans le cadre d'un service d'examen
organisé par l'Académie, sans caractériser l'existence d'un lien de subordination permettant à
l'Académie de donner des ordres ou des directives aux correcteurs, d'en contrôler l'exécution et de
sanctionner leurs manquements, a privé de base légale sa décision au regard de l'article L. 242-1 du
Code de la sécurité sociale ;

2 / que la cour d'appel, qui fait résulter l'assujettissement au régime général de la sécurité sociale
d'agents auxiliaires de l'Etat et de professeurs de l'enseignement privé pour les sommes reçues à
l'occasion de leur participation à la correction d'épreuves du baccalauréat du seul fait que les
corrections étaient effectuées dans les locaux d'un Iycée public dans le cadre d'un service d'examen
organisé par l'Académie, sans rechercher, malgré les conclusions qui l'y invitaient, si, en raison de leur
modicité, ces sommes ne constituaient pas un remboursement de frais, a encore privé de base légale
sa décision au regard du même article ;

Mais attendu que l'arrêt relève qu'il résulte du rapport de contrôle que le rectorat de l'Académie de
Lille, qui recrute les professeurs aux fins d'assurer les corrections, leur fixe un horaire de travail et leur
impose d'effectuer ce travail dans les locaux qu'il détermine contre paiement d'une rémunération qui
donne lieu à l'établissement d'une fiche de paie ; qu'ayant ainsi fait ressortir que les correcteurs
travaillaient dans un lien de subordination avec l'Académie, qui avait le pouvoir de leur donner des
ordres et d'en contrôler l'exécution, et qu'ils percevaient en contrepartie un salaire, la cour d'appel a
légalement justifié sa décision ;

Que le moyen ne peut être accueilli en aucune de ses branches ;

PAR CES MOTIFS :

REJETTE le pourvoi ;

367/367

Vous aimerez peut-être aussi