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SUJETS D’EXAMENS
2015-2016
Adresse postale
Université de Bordeaux
351 cours de la libération
33405 Talence cedex
www.u-bordeaux.fr
MODALITES D’EXAMENS - JANVIER 2016
NOM MATIERE MODALITE
DELMAS SAINT
M. Droit patrimonial de la famille ECRIT 1H
HILAIRE / M. WICKER
M. JABLONSKI,
Criminologie clinique ECRIT 1H
M. M. BEDERE, LE BIHAN
Mme GOUTTENOIRE /
Droit des mineurs ECRIT 1H
Mme GUERIN
Mme VIEL Droit des relations de travail dans le secteur public ORAL
1ère SESSION
2ème SEMESTRE
MAI 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ANALYSE DE LA POLITIQUE ETRANGERE
Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS, LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL
Epreuve de : CRIMINALISTIQUE
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2
Epreuve de : DROIT DE LA PEINE
Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE ET COMMERCIALE
Epreuve de : DROIT DE LA VIGNE ET DU VIN
Epreuve de : DROIT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Epreuve de : DROIT DE L’URBANISME
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Epreuve de : DROIT IMMOBILIER
Epreuve de : DROIT DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX ET EUROPEENS
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
Epreuve de : DROIT PENAL DE L’ENTREPRISE
Epreuve de : DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN
Epreuve de : DROIT SPECIAL DES SOCIETES
Epreuve de : GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : HISTOIRE DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT PENAL
Epreuve de : LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES
Epreuve de : LES SYSTEMES POLITIQUES DE L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : PROCEDURE CIVILE
Epreuve de : SYSTEMES POLITIQUES AFRICAINS
Epreuve de : TECHNIQUES D’ENQUETE
Epreuve de : VOIES D’EXECUTION
MATIERES EN 3 HEURES
Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS ET LITIGES EN DROIT DU TRAVAL
Epreuve de : DIP 2 – DROIT DE LA NATIONALITE ET CONDITIONS DES ETRANGERS
Epreuve de : DROIT CIVIL 2
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL
Epreuve de : DROIT CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : DROIT DES CONTRATS DES PERSONNES PUBLIQUES
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTES
Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 2
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 2
Epreuve de : DROIT PUBLIC DE L’ECONOMIE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : PROCEDURE CIVILE
Epreuve de : REGIMES DE SECURITE SOCIALE
JUIN 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ADMINISTRATION INTERNATIONALE
Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPEENNE
Epreuve de : CRIMINOLOGIE CLINIQUE
Epreuve de : DROITS EUROPEENS DES DROITS DE L’HOMME
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1
Epreuve de : DROIT AERIEN
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1
Epreuve de : DROIT DE LA CONCURRENCE
Epreuve de : DROIT DE LA DISTRIBUTION
Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE LITTERAIRE ET ARTISTIQUE
Epreuve de : DROIT DE LA DECENTRALISATION ET DES INSTITUTIONS LOCALES
Epreuve de : DROIT DES ASSURANCES
Epreuve de : DROIT DES MINEURS
Epreuve de : DROIT DU COMMERCE INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT PATRIMONIAL DE LA FAMILLE
Epreuve de : DROIT PENAL INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT RURAL
Epreuve de : LES ENJEUX DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : EPISTEMOLOGIE DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES
Epreuve de : FINANCES PUBLIQUES
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT SOCIAL
Epreuve de : SOCIOLOGIE PENALE
MATIERES EN 2 HEURES
Epreuve de : PENSEES ET IDEES POLITIQUES
Epreuve de : POLITIQUES PUBLIQUES
Epreuve de : RELATIONS INTERNATIONALES
Epreuve de : SOCIOLOGIE POLITIQUE GENERALE
MATIERES EN 3 HEURES
Epreuve de : CONTENTIEUX CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : CONTENTIEUX DE L’UNION EUROPENNE
Epreuve de : CONTENTIEUX INTERNATIONAL
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL PRIVE 1
Epreuve de : DROIT BANCAIRE
Epreuve de : DROIT DES REGIMES MATRIMONIAUX
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 1
Epreuve de : DROIT DE LA FONCTION PUBLIQUE
Epreuve de : DROIT DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Epreuve de : DROIT DES PROPRIETES PUBLIQUES
Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 1
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 1
Epreuve de : PROCEDURE PENALE
Epreuve de : SYSTEMES DE SECURITE SOCIALE
JUIN 2016
MATIERES EN 1 HEURE
Epreuve de : ANALYSE DES POLITIQUES ETRANGERES
Epreuve de : COMPTABILITE
Epreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS, LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL
Epreuve de : CRIMINALISTIQUE
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2
Epreuve de : DROIT DE LA PEINE
Epreuve de : DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE E COMMERCIALE
Epreuve de : DROIT DE LA VIGNE ET DU VIN
Epreuve de : DROIT DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
Epreuve de : DROIT DE L’URBANISME
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
Epreuve de : DROIT DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX ET EUROPEENS
Epreuve de : DROIT IMMOBILIER
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE
Epreuve de : DROIT PENAL DE L’ENTREPRISE
Epreuve de : DROIT SOCIAL INTERNATIONAL ET EUROPEEN
Epreuve de : DROIT SPECIAL DES SOCIETES
Epreuve de : GEOPOLITIQUE DU MONDE CONTEMPORAIN
Epreuve de : HISTOIRE DU DROIT PENAL
Epreuve de : LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES
Epreuve de : LES SYSTEMES POLITIQUES DE L’EUROPE CENTRALE ET ORIENTALE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : PROCEDURE CIVILE
Epreuve de : SYSTEMES POLITIQUES AFRICAINS
Epreuve de : TECHNIQUES D’ENQUETE
Epreuve de : VOIES D’EXECUTION
MATIERES EN 3 HEURES
Épreuve de : CONFLITS, DIFFERENDS ET LITIGES EN DROIT DU TRAVAIL
Epreuve de : DIP 2 (droit de la nationalité et conditions des étrangers)
Epreuve de : DROIT CIVIL 2
Epreuve de : DROIT COMMERCIAL 2
Epreuve de : DROIT CONSTITUTIONNEL COMPARE
Epreuve de : DROIT DES CONTRATS DES PERSONNES PUBLIQUES
Epreuve de : DROIT DES ENTREPRISES EN DIFFICULTE
Épreuve de : DROIT FISCAL DES AFFAIRES 2
Epreuve de : DROIT INTERNATIONAL ECONOMIQUE
Epreuve de : DROIT PENAL SPECIAL 2
Epreuve de : DROIT PUBLIC DE L’ECONOMIE
Epreuve de : MARCHE INTERIEUR
Epreuve de : Droit Procédure Civile
Epreuve de : REGIMES DE SECURITE SOCIALE
1ère SESSION - 1er
SEMESTRE - JANVIER 2016
MATIERES EN 1 HEURE
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
PAIRE A :
1) Les contrats internationaux entre collectivités locales.
2) Les mécanismes d'accountability mis en œuvre par les institutions financières internationales.
PAIRE B :
1) Les facteurs de développement du droit administratif global.
2) Le contentieux des contrats des organisations internationales.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
a. Une entreprise coréenne, la société Otto Moto produit des motos particulièrement polluantes.
Ses dirigeants sont inquiets car l’Union vient d’adopter un règlement limitant l’émission de
CO2 par les deux roues. Elle souhaite réagir contre ce règlement qu’elle estime pris en
violation des règles des traités. Elle ignore s’il convient de les contester directement devant
les juridictions de l’Union ou indirectement devant les juridictions nationales (8 points).
a. Madame A. Von Kah, de nationalité allemande, était inscrite au barreau de Bordeaux en vertu
de la directive 98/5/CE du Parlement européen et du Conseil du 16 février 1998 visant à
faciliter l'exercice permanent de la profession d'avocat dans un État membre autre que celui
où la qualification a été acquise. Elle a connu quelques déboires et a fait l’objet d’une
procédure disciplinaire devant le Conseil de l’ordre. Ce dernier a décidé de procéder à sa
radiation. Madame A. Von Kah souhaite faire un recours contre cette décision qu’elle
considère inique et injuste. Elle s’adresse à vous et entend savoir si, en vertu du droit de
l’Union européenne, elle dispose d’un droit de recours contre cette décision nationale qui
porte atteinte à sa liberté d’établissement découlant de la directive et si elle peut demander au
juge des référés d’ordonner sa réinscription à l’ordre des avocats. Elle ne dispose en effet
plus d’aucun moyen de subsistance (7 points).
c. Le pourvoi de Madame D. Boutet devant la Cour de cassation a été rejeté. Elle estime que la
Cour de cassation aurait dû poser une question préjudicielle à la Cour de justice dans ce litige
dans lequel était applicable un article du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne.
Certes, cet article fait l’objet d’une abondante jurisprudence de la Cour de justice, mais
Madame D. Boutet estime que son problème était inédit. Peut-elle agir contre la décision de la
Cour de cassation ? (5 points)
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
L’exequatur aujourd’hui.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.
Chaque bonne réponse complète rapporte un demi-point. La bonne réponse peut impliquer,
selon les questions, un ou plusieurs choix (A, B ou C).
A – C’est une opération consistant à regrouper ses créances pour les comptabiliser
B – C’est une opération permettant d’obtenir immédiatement le paiement de sommes
normalement payables à terme
C – C’est une opération supposant un transfert des créances au profit du banquier
ayant avancé les fonds
4 – Les effets de commerce sont des instruments très fiables offrant deux avantages au
porteur
6 – Parmi ces textes, lequel a créé la cession de créances professionnelles dite cession
Dailly ?
7 – Quelles sont les influences qui ont nourri le droit des instruments de paiement et de
crédit ?
8 – Quel est le rôle de chacune des parties réunies par l’émission d’un chèque ?
A – Le tireur émet le chèque pour éteindre sa dette à l’égard du porteur, son créancier
B – Le tiré est le banquier du porteur
C – Le porteur est titulaire d’une obligation dont le chèque doit permettre le règlement
9 – Parmi ces titres, quels sont ceux qui méritent d’être qualifié de chèque ?
A – Le chèque-vacances
B – Le chèque barré
C – Le chèque emploi service
13 – Est-il possible d’utiliser un chèque établi sur un autre support que celui fourni par
le banquier ?
A – Non, seules les formules fournies par le banquier peuvent être utilisées par ses
clients
B – Oui, mais à la condition que toutes les mentions imposées par la loi soient inscrites
sur le support choisi
C – Oui, mais le banquier peut contractuellement imposer à son client l’utilisation des
formules qu’il lui délivre
14 – Parmi ces mentions, lesquelles sont imposées par le Code monétaire et financier ?
15 – Quel sort le Code monétaire et financier réserve t-il au titre qui ne comporte pas
toutes les mentions obligatoires ?
16 – Le banquier tiré engage t-il sa responsabilité s’il paie un chèque sur lequel a été
apposée une signature qui n’est pas celle du tireur ?
A – Oui mais à la condition que le tireur établisse une faute de la part du banquier
B – Oui, le banquier est responsable de plein droit en sa qualité de dépositaire des
fonds
C – Oui, mais il peut échapper à sa responsabilité en prouvant que la falsification était
indécelable et que le client a commis une faute dans la garde de son chéquier
A – C’est une créance de somme d’argent détenue par le tireur contre le banquier tiré
B – C’est une condition de validité du chèque
C – C’est une garantie fondamentale de paiement du chèque
21 – Le chèque peut-il être à nouveau transmis par son bénéficiaire et servir ainsi au
paiement de plusieurs opérations ?
A – L’opposition au paiement est autorisée en cas d’envoi d’un chèque par erreur à un
bénéficiaire auquel il n’est pas destiné
B – L’opposition au paiement est permise en cas de perte ou de vol du chèque
C – L’opposition au paiement est justifiée en cas d’utilisation frauduleuse du chèque
A – Elle est possible lorsque le payeur n’a pas donné son consentement à l’ordre de
paiement
B – Elle est possible lorsque l’ordre de paiement a été exécuté conformément à
l’identifiant unique fourni par l’utilisateur
C – Elle est impossible lorsque l’opération de paiement a été autorisée par le payeur et
initiée par ou via le bénéficiaire
A – Les cartes se prêtent à toutes sortes d’opérations en France mais pas à l’étranger
B – Les cartes offrent aux commerçants une garantie de paiement appréciable en cas
de défaillance du titulaire de la carte
C – Les cartes permettent d’effectuer un paiement sans frapper le code secret sur un
clavier
A – La responsabilité du client n’est pas engagée si les données de sa carte ont été
frauduleusement utilisées pour un paiement à distance
B – Les sommes et frais bancaires débités du compte du client doivent lui être
remboursés
C – Le client doit être remboursé des sommes contestées même s’il est démontré que
son code confidentiel a été laissé accessible à l’auteur du détournement
A – Le cédant
B – Le cessionnaire
C – Le débiteur cédé
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
SUJET 1 : Pour quel(s) fait(s) peut être sanctionnée une entreprise dominante sur un marché ?
SUJET 2 : Une entente peut-elle échapper à la sanction prévue par les droits européen ou national ?
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.
Chaque bonne réponse complète rapporte un demi-point. La bonne réponse peut impliquer,
selon les questions, un ou plusieurs choix (A, B ou C).
A – Le fournisseur ou le distributeur
B – Le consommateur
C - Le fournisseur et le distributeur
A – Un marché dont l’accès fait l’objet d’une très forte compétition entre les
fournisseurs
B – Un espace matériellement limité
C. Un espace indispensable à l’écoulement des produits des petits fournisseurs
7. Quel objectif le législateur poursuit-il depuis 1996 dans le domaine des relations
entre fournisseurs et distributeurs ?
9. Parmi ces conditions, lesquelles ne répondent pas exactement aux exigences posées
par les articles L.7321-1 et suivants du Code du travail ?
A – Vendre à titre professionnel des marchandises fournies par une même entreprise
B – Exploiter la profession dans un local fourni ou agréé par l’entreprise mère
C – Appliquer les conditions et les prix de vente imposés par ladite entreprise
A – C’est une curiosité juridique car les deux statuts ne sont pas compatibles
B – C’est une nouveauté juridique car les deux statuts peuvent parfaitement se
cumuler
C – C’est le fruit d’une jurisprudence favorable aux distributeurs indépendants
16. Quelles sont les obligations spécifiquement imposées par les articles L.134-1 et
suivants du code de commerce à l’agent commercial ?
18. A quelles conditions l’agent commercial peut-il être tenu de ne pas concurrencer
son mandant après la cessation du contrat ?
A – L’engagement doit être établi par écrit, limité aux produits ou services visés par le
contrat et au secteur géographique ou à la clientèle confié à l’agent
B – L’engagement ne peut dépasser deux ans après la cessation du contrat
C – L’engagement doit être indemnisé par une contrepartie financière
A – Un engagement de contrepartie
B – Un engagement de ducroire
C – Un engagement de caution
24. Quels sont les objectifs poursuivis par un fournisseur qui choisit de mettre en place
un réseau de revendeurs ?
A – C’est une création de la pratique contractuelle dont l’utilisation est essentielle dans
le secteur de la distribution
B – C’est un instrument visant à instaurer une collaboration durable entre fournisseur
et distributeur
C – C’est un contrat facilement transmissible à un tiers
26. Le revendeur qui utilise la marque du fournisseur et distribue ses produits est-il
capable de développer sa propre clientèle ?
29. Le fournisseur peut-il aider son distributeur à s’installer en lui prêtant une somme
d’argent ?
A – Non, il enfreindrait le monopole bancaire
B – Oui, sans aucune restriction
C – Oui, à la condition que le prêt soit le complément indispensable du contrat de
distribution
30. Que décide le nouvel article L.341-2 du Code de commerce issu de la loi du 6 août
2015 ?
A – Cet article répute non écrite toute clause à effet post-contractuel qui restreint la
liberté d’exercice de l’ancien membre du réseau de distribution
B – Cet article vise aussi bien la clause de non concurrence que la clause de non ré-
affiliation
C – Il ne prévoit aucune dérogation à la condamnation des clauses à effet post-
contractuel limitant la liberté d’exercice de l’ancien membre du réseau
31. Laquelle (ou lesquelles) de ces affirmations est exacte, concernant l’article L.330-3
du code de commerce ?
35. Laquelle (ou lesquelles) de ses affirmations est fausse concernant le contrat de
concession exclusive ?
A – L’exclusivité d’approvisionnement à la charge du concessionnaire est de l’essence
du contrat de concession
B – Sans exclusivité territoriale promise au concessionnaire, il n’y a pas concession
C – La dénonciation du contrat de concession par le concédant n’entraine, en principe,
aucune indemnisation du concessionnaire
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
Répondez aux questions suivantes en prenant soin de bien justifier vos réponses :
Alison, 15 ans et demi, vit depuis trois mois avec le nouveau compagnon (Victor) de sa mère (Julia). Elle
ne connaît pas son père et n’a ni grands-parents, ni frère ou sœur. Ainsi, elle est très dépendante de sa
mère au plan affectif et vivait une relation fusionnelle avec sa mère jusqu’à ce que cette dernière
rencontre Victor. Victor a pris un ascendant considérable sur Julia qui n’a pas connu d’autres hommes
depuis son aventure avec le père d’Alison. Alison ne reconnaît plus sa mère. Victor s’avère un dangereux
manipulateur qui profite de la vie confortable de Julia et manifeste un comportement malsain auprès
d’Alison. Un après-midi, alors que sa mère est absente, Victor fait des avances à Alison qui les refuse. Il
menace de la séparer définitivement de sa mère. Alison, très impressionnée, se laisse faire. Elle subit
ainsi un rapport sexuel. Le lendemain, en classe, elle éclate en sanglot, en situation de crise nerveuse à
la suite d’un texto de Victor lui ordonnant de recommencer le soir même, avant que Julia ne rentre du
travail. Emmenée à l’infirmerie, Alison, délicatement questionnée par l’infirmière scolaire, raconte tout à
celle-ci. L’infirmière dénonce les faits au procureur de la République (signalement judiciaire), ce qui lui
vaut des insultes et des menaces de la part de la mère d'Alison qui lui promet des poursuites pour
violation du secret professionnel.
1°- L'infirmière scolaire peut-elle être poursuivie par la mère d'Alison pour violation du secret
professionnel ? (2 points)
2° - Les faits tombent-ils sous le coup d’une qualification pénale ? Si oui, laquelle ? Quelles sont les
peines encourues ? (4 points)
3° - En cas de poursuite, Alison voudrait être partie à la procédure, mais elle est mineure. Elle craint que
sa mère ne veuille pas la représenter, en raison de l’emprise qu’elle subit de la part de Victor. Existe-t-il
une solution permettant à Alison de participer à la procédure en tant que partie et d’y défendre ainsi ses
intérêts ? (4 points)
4° Lors d'une violente altercation avec sa mère, Alison apprend l'identité probable de son géniteur, un
ancien ami d'enfance de Julie. Alison souhaite intenter contre cet homme une action en recherche de
paternité mais Julie refuse de l'aider. Peut-elle agir seule ? (4 points)
5° Alison a hérité d'un somme d'argent importante déposée sur un compte à son nom au décès de son
grand-père. Elle a l'impression que sa mère puise régulièrement dans le compte pour financer ses
escapades avec Victor. Le banquier, qui est le fils d'un ami de son grand-père, est également inquiet par
rapport au fonctionnement du compte de la jeune fille. Que peuvent-ils faire ? (3 points)
6° La situation d'Alison au domicile de sa mère est devenue intenable. Elle souhaite être placée dans un
foyer. Peut-elle saisir directement le juge des enfants d'une telle demande ? Peut-elle être assistée d'un
avocat (3 points)
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
Traiter les quatre questions suivantes (chacune est notée sur 5 points) :
QUESTION 2 : Le passif propre (détermination du passif propre et droit de poursuite des créanciers
personnels).
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.
Première partie
Consigne : pour chacune des affirmations, indiquez si elle est vraie ou fausse en cochant la case
correspondante.
1/ Les juridictions françaises sont territorialement compétentes pour juger les auteurs, de nationalité
étrangère, d’une infraction commise à l’étranger lorsque des actes de complicité ont été réalisés en
France
a) Vrai
b) Faux
2/ L’acquisition de la nationalité française par la victime d’une infraction commise à l’étranger, postérieure
aux faits, fait obstacle à la mise en œuvre de la compétence personnelle passive des juridictions
françaises
a) Vrai
b) Faux
7/ L’extradition n’est jamais applicable entre les Etats membres de l’Union européenne
a) Vrai
b) Faux
10/ Dans la procédure du mandat d’arrêt européen, le caractère politique de l’infraction est un motif de
refus
a) Vrai
b) Faux
11/ La condition de réciprocité d’incrimination n’est pas exigée dans la procédure du mandat d’arrêt
européen
a) Vrai
b) Faux
12/ Une demande d’entraide judiciaire, régie aux articles 694 et suivants du code de procédure pénale,
peut avoir pour objet l’exécution d’une peine
a) Vrai
b) Faux
13/ Le mandat européen d’obtention des preuves permet aux autorités judiciaires de l’Etat d’émission de
demander aux autorités judiciaires d’un autre Etat de recueillir des éléments de preuve
a) Vrai
b) Faux
14/ Dans le mandat d’arrêt européen, la personne qui consent à sa remise ne peut par exercer de voie de
recours contre l’arrêt de la Chambre de l’instruction
a) Vrai
b) Faux
15/ Les juridictions françaises ne peuvent en aucun cas contrôler la régularité des actes d’enquête
exécutés à l’étranger dans le cadre d’une demande d’entraide judiciaire
a) Vrai
b) Faux
16/ Le principe ne bis in idem fait systématiquement obstacle à la compétence de la Cour pénale
internationale lorsqu’une personne a déjà été jugée par une juridiction nationale
a) Vrai
b) Faux
17/ Les actes matériels constitutifs de crime de guerre sont identiques que le conflit soit international ou
non international
a) Vrai
b) Faux
18/ L’utilisation d’armes chimiques dans les combats sont susceptibles de revêtir la qualification de crime
contre l’humanité
a) Vrai
b) Faux
19/ Le crime d’agression a été définie par le statut de Rome dès son entrée en vigueur
a) Vrai
b) Faux
20/ Le procureur de la Cour pénale internationale ne peut en aucun cas exécuter des actes
d’investigation sur le territoire des Etats parties
a) Vrai
b) Faux
Deuxième partie : Questionnaire à choix multiples
Consigne : pour chacune des questions ou affirmations, indiquez la ou les bonne(s) réponse(s) en
cochant la ou les case(s) correspondante(s).
22/ Une personne ayant déjà fait l’objet d’une condamnation par des juridictions étrangères pour des faits
commis en France :
a) ne peut pas être jugée à nouveau par les juridictions françaises
b) peut être jugée à nouveau par les juridictions françaises uniquement si la décision de la
juridiction étrangère n’est pas définitive
c) peut être jugée à nouveau par les juridictions françaises
d) peut être jugée à nouveau par les juridictions qui l’ont déjà condamné
23/ Dans la compétence personnelle active, la condition de réciprocité d’incrimination est exigée :
a) pour tous les crimes
b) pour les seuls crimes portant atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation
c) pour tous les délits
d) pour tous les délits, excepté ceux pour lesquels elle est expressément écartée
26/L’immunité personnelle :
a) couvre l’ensemble des actes accomplis par son bénéficiaire
b) couvre uniquement les actes accomplis par son bénéficiaire en lien avec ses fonctions
c) joue uniquement pendant l’exercice des fonctions
d) joue même après la cessation des fonctions
27/ Dans le cadre de l’exercice des droits de poursuite et d’observation prévus aux articles 40 et 41 de la
Convention d’application de l’Accord de Schengen, les agents étrangers agissant en France peuvent :
a) entrer dans les domiciles et les locaux non accessibles au public
b) appréhender les auteurs d’infractions flagrantes
c) recueillir les déclarations spontanées de témoins
d) arrêter la personne observée ou poursuivie
30/ Quels sont les critères pris en compte pour identifier le caractère non international d’un conflit armé ?
a) un degré minimum d’organisation
b) une durée prolongée
c) un lien spatio-temporel
d) la nationalité des combattants
32/ La dénonciation à des fins de poursuites par l’autorité judiciaire de l’Etat requérant :
a) vaut renonciation de l’exercice des poursuites par les juridictions de l’Etat requérant
b) concerne exclusivement les ressortissants de l’Etat requérant
c) oblige l’Etat requis à exercer les poursuites
d) se distingue de la transmission des poursuites
39/ Le refus d’exécution d’un mandat d’arrêt européen pour violation des droits fondamentaux :
a) est expressément consacré par la décision-cadre relative au mandat d’arrêt européen parmi les
motifs de refus
b) est expressément consacré par le code de procédure pénale
c) est admis par la jurisprudence de la Cour de cassation
d) est expressément consacré par la Cour de justice de l’Union européenne
40/ Quel organe de l’Union européenne orchestre les négociations entre les autorités judiciaires
nationales pour résoudre les conflits de juridictions ?
a) Europol
b) L’OLAF
c) Eurojust
d) Interpol
41/ Le placement en détention de la personne visée par un mandat d’arrêt européen est ordonné :
a) par le procureur de la République
b) par le procureur général
c) par le juge de la détention et des libertés
d) par le Président de la Cour d’appel
42/ L’exécution d’une décision de gel des biens et des éléments de preuve est soumise à :
a) une condition de gravité de l’infraction
b) la condition de double incrimination
c) l’existence d’un lien entre les biens et une infraction
d) l’existence d’une procédure pénale dans l’Etat requis
43/ En application de la jurisprudence de la Cour de cassation, une demande d’extradition émanant des
autorités rwandaises adressée aux juridictions françaises, pour des faits de participation au génocide de
1994 :
a) doit être refusée pour non-respect de la double incrimination
b) doit être refusée pour non-respect des garanties fondamentales de procédure et des droits de la
défense
c) doit être refusée en raison de la prescription des faits au regard du droit français
d) doit être autorisée
45) La compétence réelle des juridictions françaises pour des infractions commises à l’étranger portant
atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation :
a) doit être déclinée au bénéfice de la compétence territoriale étrangère
b) doit être déclinée face au bénéfice de la compétence personnelle étrangère
c) doit être déclinée face au bénéfice de la compétence universelle étrangère
d) ne doit être décliné au bénéfice de d’aucune compétence étrangère
Troisième partie : Questionnaire à choix multiple type cas pratiques
Consigne : pour chacune des espèces, indiquez la ou les bonne(s) réponse(s) en cochant la ou les
case(s) correspondante(s).
46/ Un ressortissant polonais, résidant en Suisse depuis 2010, est soupçonné avoir participé à des
crimes internationaux pendant la guerre en Ex-Yougoslavie. Il se rend en France pour un voyage
d’affaires et une association de victime dépose une plainte à son encontre pour crime contre l’humanité et
génocide.
a) les juridictions françaises sont compétentes au titre du principe de territorialité
b) les juridictions françaises sont compétentes au titre du principe de personnalité active
c) les juridictions françaises sont compétentes au titre du principe d’universalité
d) les juridictions françaises ne sont pas compétentes
47/ Un individu de nationalité étrangère, résidant en France, fait l’objet d’une demande d’extradition pour
des faits punis de 3 ans dans la législation de l’Etat requérant. La demande d’extradition est refusée en
raison du caractère politique de l’infraction. L’individu peut-il être jugé par les juridictions françaises ?
a) oui, sur le fondement de la personnalité active
b) oui, le fondement de la compétence consécutive à un refus de remise
c) oui, sur le fondement de la territorialité
d) non, les juridictions françaises ne sont pas compétentes.
48/ Un ressortissant français a été condamné par une juridiction berlinoise pour recel en Allemagne d’un
bien volé en France. Après l’exécution de sa peine en Allemagne, l’individu revient en France. Le
procureur de la République déclenche des poursuites pour recel à la suite d’une plainte déposée par la
victime, de nationalité française. Les juridictions françaises :
a) peuvent être compétentes sur le fondement de la personnalité active
b) peuvent être compétentes sur le fondement de la territorialité
c) peuvent être compétentes sur le fondement de la personnalité passive
d) ne sont pas compétentes
49/ Un ressortissant franco-brésilien fait l’objet d’une demande d’extradition par le Pérou pour des faits
d’espionnage.
a) La remise doit être refusée en application du principe de non extradition des nationaux
b) La remise doit être refusée pour défaut de double incrimination
c) La remise doit être refusée en raison du caractère politique de l’infraction
d) La remise peut être autorisée
50/ Un individu de nationalité rwandaise est soupçonné d’avoir participé au génocide qui a été commis en
1994 au Rwanda. Quelles sont les juridictions susceptibles d’être compétentes pour le juger ?
a) les juridictions françaises
b) la Cour pénale internationale
c) le Tribunal international pour le Rwanda
d) les Chambres africaines extraordinaires
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
L’USAGE DU PLAN DETAILLE AVEC LA LISTE DES ARRETS DANS SA VERSION OFFICIELLE EST
AUTORISE
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de
couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre
nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE
avant de la remettre.
Barème :
Chaque question totalement juste vaudra + 0,5 point
Chaque question comportant au moins une mauvaise réponse vaudra - 0,25 point
Chaque question sans réponse vaudra 0 point
Ce barème est proportionnellement applicable à l'intérieur de chaque question appelant
plusieurs réponses
5. Quels sont les droits garantis par la convention mis en balance dans la décision Von Hannover
c. Allemagne du 24 juin 2004 ?
a. le droit au respect de la vie privée et le droit au respect de la vie familiale
b. le droit à l'image et la liberté d'expression
c. le droit à l'image et la liberté de conscience
d. le droit à un tribunal et la liberté d'expression
6. Dans quelle autre affaire un conflit similaire a-t-il été soumis à la Cour européenne et résolu
dans le sens contraire ?
a. Société Plon c. France du 18 mai 2004
b. Odièvre c. France du 13 février 2003
c. Kautzor c. Allemagne du 22 mars 2012
d. Dugeon c. Royaume Uni du 22 octobre 1981
7. Quels sont les droits protégés par l'article 8 de la Convention européenne des droits de
l'homme ?
a. Le droit à l'image, le droit au respect de la vie privée et au domicile
b. Le droit au respect de la vie privée, au domicile et au respect de la vie familiale
c. Le droit au respect de la vie privée, le droit au respect de la vie familiale, le droit au respect du domicile
et le droit au respect de la correspondance
d. Le droit au respect de la vie privée, le droit au respect de la vie familiale, le droit au respect du domicile
et le droit au respect de la réputation
8. Dans quel contexte la France a-t-elle été condamnée sur le fondement de l'article 4 de la
Convention européenne des droits de l'homme ?
a. la traite d'êtres humains en vue de leur prostitution
b. la commission d'office de l'avocat
c. l'esclavage domestique
d. les châtiments corporels sur les enfants
9. La Cour européenne impose-t-elle aux Etats d'admettre le mariage entre personnes de même
sexe ?
a. Oui
b. pour les ressortissants de l'Etat seulement
c. non
d. pour les étrangers dont la loi nationale admet ce mariage seulement
10. La Cour européenne impose-t-elle aux Etats la consécration d'un statut juridique pour les
couples homosexuels ?
a. Oui depuis l'arrêt Goodwin de 2002
b. Oui depuis l'arrêt Schalk et Kopf c/ Autriche du 24 juin 2010
c. Non
d. Oui depuis l'arrêt Oliari et autres c/ Italie du 21 juillet 2015
11. Quel droit a été qualifié "d'article 3 bis" de la Convention par la Cour européenne des droits
de l'homme ?
a. Le droit pour les enfants de ne pas subir de châtiments corporels
b. Le droit pour les étrangers d'être traités dans les centres de rétention dans des conditions conformes à
la dignité humaine
c. Le droit pour les personnes incarcérées de bénéficier de conditions de détention conformes à la dignité
humaine
d. Le droit de ne pas être placé dans une situation d'esclavage domestique
12. Dans quel cas une atteinte à l'intégrité physique ne peut jamais donner lieu à une
condamnation sur le fondement de l'article 3 de la Convention ?
a. Lorsque l'atteinte à l'intégrité physique n'atteint pas un certain seuil de gravité
b. Lorsque l'atteinte à l'intégrité physique est justifiée par des finalités éducatives
c. Lorsque le recours à la force est justifié par les nécessités d'une enquête de police
d. Lorsque l'atteinte à l'intégrité physique a été infligée par une personne privée
13. Qui supporte la charge de la preuve du fait que les traitements inhumains et dégradants ont
été (ou non) infligés par une autorité étatique ?
a. La victime
b. L'Etat
c. La victime sauf lorsque la personne est privée de liberté par une autorité publique
d. La Cour européenne
14. La peine de mort est-elle interdite par le droit de la Convention européenne dans tous les Etats
parties ?
a. Non car certains Etats n'ont pas signé tous les protocoles
b. Oui en temps de paix et de guerre par la jurisprudence de la Cour
c. Oui par les protocoles en temps de paix
d. Oui par les protocoles en temps de guerre et de paix
16. Dans l'arrêt Pretty c/ Royaume Uni du 29 juin 2002, la Cour européenne a
a. consacré le droit au suicide assisté sur le fondement de l'article 2
b. refusé de consacrer le droit le droit au suicide assisté sur le fondement de l'article 2
c. consacré le droit de l’individu de décider de quelle manière et à quel moment sa vie doit prendre fin
sous réserve qu'il soit en mesure de former librement sa volonté à ce propos et d’agir en conséquence
sur le fondement de l'article 8
d. refusé toute possibilité pour une personne de mettre fin à ses jours
17. Le droit d'une personne transsexuelle de changer de sexe à l'Etat civil a été imposée par la
Cour européenne aux Etats
a. Dans l'arrêt B. c/ France en 1992
b. Dans l'arrêt Sheffield et Horsham c/ Royaume Uni en 1998
c. Dans l'arrêt Goodwin en 2002 sur le terrain des obligations positives
d. Dans l'arrêt Godwin en 2002 sur le terrain des ingérences
19. La Cour européenne fait peser sur les Etats une obligation positive de protection des enfants
contre les maltraitances
a. de résultat
b. lorsque les services sociaux sont informés des maltraitances
c. lorsque les services sociaux ont eu ou auraient dû avoir eu connaissance des maltraitances
d. lorsque les services sociaux sont saisis d'une plainte du mineur
22. L'interdiction pour des anciens agents du KGB de travailler dans la fonction publique peut être
analysée comme une violation
a. du droit de ne pas subir de traitements dégradants
b. du droit à l'intimité de la vie privée
c. du droit à l'image
d. du droit à la vie privée sociale
24. L'accouchement dans le secret tel qu'organisé en droit français est considéré
a. comme une atteinte disproportionnée au droit de l'enfant à accéder à ses origines
b. comme une atteinte proportionnée au droit de l'enfant à accéder à ses origines
c. comme une violation du droit au respect de la vie familiale de la mère
d. comme une violation du droit au respect de la vie privée de la mère
28. Dans les arrêts Mennesson et Labassée du 26 juin 2014 la France est condamnée
a. sur le fondement du droit au respect de la vie familiale pour ne pas avoir reconnu la filiation maternelle
de l'enfant
b. sur le fondement du droit au respect de la vie familiale pour ne pas avoir reconnu la filiation paternelle
de l'enfant
c. sur le fondement de la vie privée pour ne pas avoir reconnu la filiation maternelle de l'enfant
d. sur le fondement de la vie privée pour ne pas avoir reconnu la filiation paternelle de l'enfant
29. L'impossibilité pour une personne d'adopter l'enfant de sa compagne ou de son compagnon
de même sexe
a. constitue une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale si l'Etat admet cette adoption
pour les couples de concubins hétérosexuels
b. constitue une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale si l'Etat admet cette adoption
pour les couples mariés
c. constitue toujours une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale
d. ne constitue jamais une discrimination dans le droit au respect de la vie familiale
33. Parmi ces protocoles le(s)quel(s) n'est (ne sont) pas encore entré(s) en vigueur
a. Le protocole 11
b. Le protocole 14
c. Le protocole 15
d. Le protocole 16
37. Pour qu'une requête soit recevable devant la Cour européenne il faut que le requérant
a. ait épuisé toutes les voies de recours utiles, efficace et adéquates dans son Etat
b. ait épuisé toutes les voies de recours existantes dans son Etat
c. ait épuisé toutes les voies de recours ouvertes et non prescrites dans son Etat
d. ait épuisé toutes les voies de recours dont il a eu connaissance dans son Etat
38. Peut saisir la Cour européenne
a. toute personne qui prétend que sa loi nationale est incompatible avec les dispositions de la Convention
européenne
b. toute personne susceptible de tomber sous l’application d’une loi prétendue incompatible avec les
dispositions de la convention
c. toute personne qui se prétend victime d'une violation d'une disposition de la convention
d. toute personne qui a subi un préjudice en raison d’une violation des droits qu'un tiers tire de la
convention
39. Un mineur
a. peut saisir seul la Cour européenne des droits de l'homme
b. ne peut pas intenter de requête devant la Cour européenne tant qu'il n'est pas majeur
c. peut être représenté par ses parents biologiques pour saisir la Cour européenne
d. doit être représenté par ses représentés légaux pour saisir la Cour européenne des droits de l'homme
40. L'automobiliste qui estimait contraire à la prohibition des traitements inhumains et dégradants
contenue dans l'article 3 l'obligation pour les être humains d'obéir aveuglement à des choses
inanimées que sont les feux de signalisation tricolore
a. A vu sa requête examinée au fond par la Cour européenne et rejetée
b. A vu sa requête déclarée irrecevable car manifestement mal fondée
c. A vu sa requête déclarée irrecevable car abusive
d. A vu sa requête déclarée irrecevable pour défaut d'épuisement des voies de recours internes
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
Le paradigme de l'hybridité.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
SUJET 1 : Dans quelle mesure peut-on dire que l'homme produit la société dont-il est le produit?
SUJET 2 : Pourquoi les sciences sociales sont-elles des sciences comme les autres selon Karl Popper?
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 1 heure
SUJET :
À partir de l’extrait reproduit ci-dessous du document édité par le Ministère de la Justice « Justice,
délinquance des enfants et des adolescents. État des connaissances. Actes de la journée du 2 février
2015 » (pp. 39-42), vous :
- identifierez une problématique possible que vous livrerez dans une introduction rédigée ;
- proposerez un plan détaillé du développement que vous mobiliseriez pour répondre à cette
problématique (en vous appuyant sur les éléments vus en cours et étayés par les articles de
références connexes au cours).
- noterez les éléments clés et les perspectives que vous pourriez développer dans une conclusion
non rédigée.
Plusieurs recherches ont permis d’identifier les principales variables statistiquement corrélées à la
délinquance en général et à la délinquance des mineurs en particulier. Des facteurs de vulnérabilité ont
ainsi été mis en évidence. Il existe un consensus de la recherche pour considérer que la délinquance
juvénile est généralement à mettre en relation avec l’interaction de plusieurs facteurs de vulnérabilité pour
partie imbriqués. A l’exception de l’âge, les facteurs de vulnérabilité mis en évidence par les recherches
consacrées à la délinquance juvénile en France ont un dénominateur commun : la marginalité
géographique, économique et sociale. Les mineurs ancrés dans la délinquance sont surtout des jeunes
issus des quartiers populaires situés à la périphérie des villes, socialement et économiquement précaires.
L’âge conditionne fortement l’exposition aux autres facteurs de vulnérabilité. Les facteurs de vulnérabilité
dans la petite enfance se composent principalement d’éléments individuels et familiaux. Plus tardivement
durant l’enfance, l’influence des pairs et de l’environnement scolaire commence à se faire sentir, tandis
que les facteurs liés au quartier ne vont intervenir qu’à l’adolescence. L’impact de l’école, de la famille et
des pairs va décliner à l’âge adulte pour laisser place à l’instabilité professionnelle et aux toxicomanies.
En somme, certaines sphères seraient associées à différentes périodes de la vie d’un individu.
L’école
L’absentéisme, les difficultés d’apprentissage, les situations d’échec ou d’exclusion scolaire croisent
généralement les parcours de jeunes délinquants, en lien avec la vulnérabilité sociale et économique, de
longues périodes d’inactivé et la faiblesse des ressources culturelles des familles.
Les adolescents confrontés à des difficultés d’apprentissage peuvent être tentés d’adopter des tactiques
pour éviter les jugements scolaires et les contraintes liées à l’école. Les sanctions récurrentes sont
susceptibles d’entraîner une stigmatisation durable et le décrochage des jeunes. Elles contribuent à une
mésestime de soi par les élèves, au fait que l’avenir est envisagé de manière pessimiste. Cette
mésestime ou ce pessimisme sont d’autant plus forts qu’aujourd’hui, contrairement par exemple aux
années 1960, toutes les familles, y compris celles appartenant aux classes populaires les plus éloignées
du système scolaire, investissent dans la réussite scolaire. Les élèves qui vivent l’échec scolaire comme
une exclusion sociale forte n’envisagent plus l’école comme un lieu de socialisation possible et se
tournent vers d’autres lieux de socialisation telle la rue.
A noter que l’école présente de fortes disparités locales. Le rapport 2009 de l’Observatoire des zones
urbaines sensibles pointe la pérennité de l’écart entre les zones observées et les autres quartiers. En
2007-2008, l’écart de réussite au brevet s’élevait en moyenne à 12,1 points. Au lycée, les élèves se
dirigeaient davantage vers les filières technologiques ou professionnelles que vers les filières générales.
Plusieurs recherches ont cherché à clarifier le rôle des familles dans la genèse de la délinquance
juvénile. Le lien que certaines d’entre elles établissent entre dynamiques familiales et facteurs de
délinquance doit être analysé avec précaution. Les corrélations qu’elles mettent en évidence font l’objet
d’interprétations concurrentes. D’un point de vue statistique, il existe une corrélation entre la délinquance
d’un jeune et celle d’un de ses parents ou d’un membre de la fratrie. Il est en revanche délicat de faire la
part entre la reproduction intergénérationnelle de la délinquance et l’effet propre de l’influence des
membres de la famille. Les antécédents de négligence ou de violence sur le plan affectif et physique
subis pendant l’enfance augmentent les probabilités de comportement délinquant. En particulier, les
mauvais traitements subis pendant l’adolescence représentent l’un des éléments contribuant le plus à
l’incarcération ultérieure. Cela touche particulièrement les femmes délinquantes.
La structure familiale est faiblement liée à la probabilité de commettre des actes délinquants et ce même
en tenant compte de l’effet du statut socioéconomique ou de la taille de la famille. Les enquêtes de
délinquance autodéclarée montrent que lorsque le couple parental est séparé, les faits déclarés de
délinquance ne sont pas plus importants que dans les situations où les parents vivent ensemble.
Bien davantage que la structure familiale elle-même, c’est la qualité des relations que le jeune entretient
avec chacun de ses parents et notamment la veille qu’ils mettent en place (surveillance, capacité à
repérer et stigmatiser les comportements problématiques, autorité) qui ont un impact sur l’entrée ou non
dans la délinquance. Le plus souvent, la moindre capacité de veille et de vigilance est due aux conditions
de vie et de travail ainsi qu’aux difficultés socioéconomiques rencontrées par le ou les parents : horaires
de travail décalés, affaiblissement de l’autorité lié à un contexte de déclassement social et culturel, de
précarité professionnelle voire d’exclusion sociale.
L’ensemble de ces facteurs de vulnérabilité doit cependant être examiné avec précaution. En effet, ils se
retrouvent pour la plupart de manière homogène dans l’ensemble de la société quand l’appréhension par
les services de police et de justice de la délinquance concerne majoritairement des individus issus de
milieux sociaux et de territoires défavorisés.
Les pairs
L’influence des pairs a principalement été étudiée à travers l’analyse de la délinquance de groupes de
jeunes dans les milieux populaires, l’inquiétude publique s’étant focalisée sur ce phénomène depuis la
moitié du XXe siècle. Ce focus, fortement relayé par les médias a, de fait, stigmatisé le regroupement de
jeunes et plus particulièrement ceux vivant dans les banlieues des grandes agglomérations françaises en
les associant très souvent à des groupes de délinquants envahissant l’espace public.
Disqualifiés par l’école et la famille, confrontés à des « réductions stéréotypiques », une partie des jeunes
des milieux populaires s’éloignent des institutions par « désaffiliation ». Ils vont rechercher dans la bande
une reconnaissance et une valorisation qu’ils n’ont plus ailleurs. En ce sens, la délinquance des bandes
peut apparaitre comme le moyen d’atteindre certains objectifs considérés comme légitimes mais qu’il leur
est impossible d’atteindre par des moyens légaux.
MATIERES EN 2 HEURES
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 2 heures
SUJET 1 : Aristote.
SUJET 2 : Le libéralisme.
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JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 2 heures
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
Durée : 2 heures
Vous répondrez, dans l’ordre que vous souhaiterez, à deux des trois questions suivantes :
Les réponses à chacune des questions devront comprendre une introduction, un développement
et une conclusion.
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JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Epreuve de : SOCIOLOGIE POLITIQUE GENERALE
Durée : 2 heures
Veuillez traiter les quatre questions suivantes en vingt lignes et/ou 200 mots maximum pour chacune
d’entre elles.
1. Dans quelle mesure l’enseignement de Durkheim peut nous aider à comprendre une partie des
attentats du 13 novembre 2015 ? (5 points)
2. L’idéaltype chez Max Weber (5 points)
3. La socialisation politique (5 points)
4. Les quatre types d’activité sociale chez Max Weber (5 points)
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JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 2 : commentaire :
(…)
Il ne m'appartient pas de faire le bilan de ces cinq années de traitement de la QPC, par les deux ordres
de juridiction.
Je voudrais seulement dire que ces deux Cours suprêmes ont parfaitement intégré la réforme et
notamment le très bref délai de trois mois dans lequel elles sont tenues de statuer. Elles ont démontré la
validité du choix fait en 2008 par le législateur.
Le Constituant français n'a alors voulu transposer aucun des deux systèmes principalement en vigueur
chez nos voisins. Dans le premier système, les questions de constitutionnalité sont directement
renvoyées à la Cour constitutionnelle par le juge saisi du litige. Dans le second système, il existe un
contrôle concret, ouvert à tous, une fois épuisé toutes les voies de recours internes. Ces deux systèmes
comportent des inconvénients, tenant tant à l'absence d'association de toutes les juridictions à la
procédure, qu'au nombre important d'affaires, dès lors traitées dans des délais excessifs.
Une cour constitutionnelle, pas plus qu'une cour suprême administrative ou judiciaire, n'est là pour
constituer un nouveau degré de juridiction. C'est là une notion fausse du « droit au juge » auquel vous
essayez Monsieur le Président, pour votre part, de remédier avec le protocole n° 16.
Avec la QPC, la France a fait le choix de s'appuyer sur tous les juges pour faire fonctionner le contrôle a
posteriori. Il s'agit là d'un choix fondateur que le Conseil d'État et la Cour de cassation ont su faire vivre
avec succès. Les juges administratifs et judiciaires participent désormais au contrôle de la
constitutionnalité de la loi. Il faut en effet qu'ils examinent le sérieux du grief présenté devant eux.
La France était jusqu'en 2008 dans la situation bien étrange où la Constitution était une chose si
importante que seuls les parlementaires et les ministres avaient à en connaître, puis le Conseil
constitutionnel dans son office de juge a priori. La QPC a, en ce sens, été une réforme profondément
politique.
Elle a voulu que chacun puisse se réapproprier notre Constitution. Celle-ci est le bien commun de tous
les Français et de tous les étrangers vivant en France. Aucun autre texte, rien ni personne ne peut
assurer notre lien commun à sa place. D'une certaine manière, les Français l'ont profondément ressenti à
l'occasion des attentats récents et de leur rassemblement au soutien de la liberté d'expression et de la
laïcité. Ces principes sont au cœur de notre pacte constitutionnel.
Après le juge de première instance ou d'appel puis les Cours suprêmes des deux ordres, administratif et
judiciaire, c'est au Conseil constitutionnel de connaître des QPC.
(…)
La QPC a ainsi permis une vague de progrès de l'État de droit sans précédent dans notre pays depuis
des dizaines d'années. Ce mouvement a concerné toutes les branches du droit et de très nombreuses
dispositions, générales ou ponctuelles.
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Monsieur Landru est un citoyen roumain qui a également la nationalité finlandaise. Après le
meurtre de sa femme, il s’est réfugié en Finlande. Une juridiction roumaine a donc émis un mandat d’arrêt
européen afin qu’il puisse être jugé en Roumanie. La juridiction finlandaise doit donc se prononcer sur la
demande de la Roumanie.
Bien que la décision-cadre sur le mandat d’arrêt européen ait été correctement transposée par la
Finlande, il lui semble que cette transposition est contraire à la Constitution finlandaise qui dans son
article 4 interdit l’extradition des nationaux. Cet article 4 fait partie des dispositions de la Constitution
finlandaise qui ne peuvent pas faire l’objet d’une révision constitutionnelle. En outre, il estime que la
procédure telle qu’elle est organisée par la juridiction finlandaise ne respecte pas les droits fondamentaux
et spécialement les droits de la défense tels qu’ils sont garantis par la Convention européenne des droits
de l’Homme.
Monsieur Landru souhaiterait non seulement que vous lui exposiez la stratégie contentieuse qu’il pourrait
retenir devant la juridiction finlandaise, mais également devant toutes les juridictions qui pourraient
connaître de l’affaire.
NB :
- la décision-cadre détermine les règles de procédures et les conditions de fond d’édiction d’un mandat
d’arrêt européen.
- En Finlande, il existe une juridiction constitutionnelle qui peut être saisie par voie préjudicielle de la
question de la constitutionnalité d’une loi.
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JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation :
Le respect, par l’ordre juridique français, des situations juridiques acquises à l’étranger.
REPUBLIQUE FRANCAISE
Vu l'article 1er, d), de la Convention franco-algérienne, du 27 août 1964, ensemble l'article 5 du protocole
du 22 novembre 1984, n° VII, additionnel à la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... et Mme Y..., tous deux de nationalité algérienne, se sont mariés
le 6 octobre 1962, à Constantine (Algérie) ; que, par jugement du 31 octobre 1995, un juge français a
prononcé la séparation de corps des époux, aux torts du mari ; que Mme Y... ayant déposé une requête
en divorce le 21 juillet 2011, M. X... a soulevé une fin de non-recevoir tirée de l'autorité de la chose jugée
d'un jugement algérien du 24 décembre 2008 ayant prononcé la dissolution de leur mariage ;
Attendu que, pour dire que la requête en divorce est irrecevable, l'arrêt retient que le divorce des époux
X...-Y... a été prononcé par un jugement algérien qui possède l'autorité de la chose jugée ;
Attendu qu'en statuant ainsi, alors que la décision algérienne, prise en application de l'article 48 du code
de la famille algérien, constatait la répudiation unilatérale et discrétionnaire par la seule volonté du mari,
sans donner d'effet juridique à l'opposition de l'épouse, fût-elle dûment convoquée, ce qui rendait cette
décision contraire au principe de l'égalité des époux lors de la dissolution du mariage, la cour d'appel, dès
lors que l'épouse était domiciliée en France, a violé les textes susvisés ;
CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 23 novembre 2012, entre les parties, par
la cour d'appel de Nancy ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se
trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Metz ;
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JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
Pour le paiement d’un camion d’occasion, destiné à la livraison de marchandises, acheté à la société X,
la société Y lui a remis un chèque d’un montant de 27 800 euros, tiré sur la Banque des entreprises
auprès de laquelle la société Y dispose d’un compte. Lors de la présentation par la société X de ce
chèque au paiement, la Banque des entreprises refuse d’en effectuer le paiement, invoquant d’une part
que ce chèque avait fait l’objet d’une opposition et d’autre part qu’il ne comportait ni la date ni le lieu de
sa création.
La société Y se trouve par ailleurs en litige avec la Banque des entreprises qui, constatant que le compte
courant de la société se trouvait débiteur depuis plusieurs semaines, a procédé, de sa propre initiative, à
un virement sur ce compte à partir d’un autre compte dont la société Y est également titulaire et qu’elle
n’utilise que pour le paiement des impôts et taxes auxquelles elle est assujettie.
A partir de l’analyse précise de chacune des situations ainsi présentées, vous voudrez bien répondre aux
questions suivantes :
1°. Quelles sont les possibilités offertes à la société X pour contester la position du banquier et obtenir le
paiement du chèque de 27 800 euros ? La société X dispose-t-elle par ailleurs de voies de droit
susceptibles d’être exercées à l’encontre de la société Y ?
2°. La Banque des entreprises était-elle fondée à procéder comme elle l’a fait, à propos du virement
contesté par la société Y ?
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JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
Sujet 1 :
Dissertation : La protection de l'époux commun en biens contre les dettes nées du chef de son
conjoint.
Sujet 2
Cas pratique :
Vous êtes invité à l’anniversaire de l’un de vos meilleurs amis, Pierre Haffeux. Au cours du repas, le
frère de Pierre, Antoine, vous précise qu’il vit en concubinage avec Noémie depuis bientôt trois ans et
qu’ils envisagent d’acquérir ensemble un immeuble à Cenon. Noémie peut apporter 12 000 euros,
Antoine, 25 000 euros. Un crédit serait conclu auprès de la banque Rapetout pour compléter les apports
de chacun des concubins.
Antoine vous demande conseil sur les modalités à suivre pour acquérir l’immeuble. Il souhaiterait
également savoir s’il a intérêt à recourir à un pacte civil de solidarité.
Après le repas, Pierre vous entraîne dans son bureau pour vous conter ses mésaventures. Il est
marié avec Nicole depuis bientôt 20 ans et les époux n’ont pas conclu de contrat de mariage. Pierre est
cadre dans une entreprise bordelaise et a un salaire mensuel de 3 000 euros. Son épouse, Nicole, est
commerçante et dispose d’un revenu mensuel d’environ 1 800 euros.
Les époux ont acquis, en 2000, un appartement à Talence qui constitue le logement de la famille.
Cet appartement a été acheté pour un montant de 150 000 euros (frais inclus). Le financement a été
assuré à hauteur de 100 000 euros par des sommes économisées par M. Haffeux avant son mariage et à
hauteur de 50 000 euros par des sommes qu’avait reçues Nicole de sa famille avant de se marier. L’acte
signé chez le notaire ne comporte aucune déclaration quant à l’origine des deniers.
En janvier 2004, à la suite du décès de son oncle Albert, Pierre Haffeux a recueilli par succession un
terrain situé près de Sarlat, d’une valeur de 50 000 euros. Le terrain étant bien placé et le climat bien
agréable –sans parler des spécialités culinaires de la région-, Pierre a décidé d’y faire construire une
maison. Pour le financement, il a eu recours à un legs particulier d’une valeur de 100 000 euros reçu de
son père. En décembre 2006, un violent orage s’abat sur le Périgord et la maison est partiellement
détruite. La compagnie d’assurance Assurance-Plus verse une somme de 110 000 euros à M. Haffeux.
Cette mésaventure conduit les époux Haffeux à vendre le terrain et la ruine pour un montant de 90 000
euros. Ils réinvestissent alors cette somme et le montant de l’indemnité d’assurance dans l’acquisition
d’une villa près d’Arcachon pour un montant de 200 000 euros. Un déclaration de remploi est alors
intervenue. Malgré son prix, la villa a imposé de multiples travaux qui ont été financés avec les
économies réalisées par Nicole Haffeux sur ses revenus professionnels. La réfection de la maison a
coûté 50 000 euros et la construction de la piscine 35 000 euros. La maison est aujourd’hui estimée à
300 000 euros. Sans la réfection, elle ne vaudrait que 255 000 euros ; sans la piscine que 260 000 euros.
L’an dernier, Pierre a souhaité se faire plaisir et a acquis une belle automobile de collection. Pour ce
faire, il a emprunté 20 000 euros à l’un de ses vieux amis. Nicole a donné son consentement écrit à cet
emprunt.
Quant à Nicole, elle a, semble-t-il, accepté de se porter caution de l’une de ses amies de classe,
Evelyne. Cette dernière a monté une échoppe de fabrication de cannelés. Malheureusement, les affaires
d’Evelyne ne semblent pas aller bien fort.
Surtout, Pierre vous avoue que son épouse Nicole entretient une liaison avec Julie, la nouvelle
vendeuse du commerce. L’amour étant aveugle, Nicole n’a pas hésité à offrir à sa maîtresse une bague
d’une valeur de 3 500 euros. A l’heure actuelle, il semblerait que le compte courant de Nicole présente un
solde débiteur de 6 000 euros.
Pierre s’inquiète et envisage très sérieusement de divorcer. Il craint en particulier la réaction des
créanciers de son épouse.
Il vous précise en particulier que son épouse avait souscrit un contrat d’assurance-vie entièrement
financé avec ses gains et salaires. Au moment de la souscription, son épouse l’avait désigné comme
bénéficiaire.
Enfin, mensuellement, était prélevée sur le compte joint des époux Haffeux une somme de
400 euros correspondant à la pension alimentaire versée au fils de Pierre issu d’une première union.
Pour renseigner Pierre, dans la perspective d’un divorce, vous procéderez à l’analyse des faits et
réaliserez toutes les opérations nécessaires à la liquidation de la communauté.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : dissertation :
Le formalisme cambiaire.
CAS N.1
La société Coopérative des Fromagers a tiré sur monsieur DE ROQUEFORT une lettre de change que
celui-ci a accepté et qui a ensuite été escomptée par la banque centrale des coopératives.
A l’échéance, monsieur DE ROQUEFORT refuse de régler le montant de l’effet, arguant d’une
compensation qu’il entend opérer avec une créance qu’il possède sur la société Coopérative des
Fromagers. Pour s’opposer à l’assignation en paiement engagée par la banque, monsieur DE
ROQUEFORT invoque la nullité de la lettre de change, soutenant que lorsqu’il l’a accepté, celle-ci ne
comportait ni la signature de la société Coopérative des Fromagers, ni la date ni le lieu de sa création.
La banque fait valoir que lorsqu’elle a pris le titre litigieux à l’escompte toutes les mentions obligatoires y
figuraient.
CAS N.2
La société JANVIER est créancière de la société FÉVRIER. A ce titre elle cède le 28 juillet 2015 le
montant de sa créance par bordereau Dailly à la banque MARS, laquelle notifie la cession à la société
FÉVRIER le 14 septembre suivant. Puis le 3 août 2015, la société JANVIER émet sur la société
FÉVRIER qui l’accepte le 7 août une lettre de change représentative de la même créance, à échéance du
7 septembre 2015. Cette lettre de change est escomptée par la banque AVRIL le 11 août. A l’échéance, la
banque AVRIL présente la traite à la société FÉVRIER qui la règle.
CAS N.3 :
Aussi vient-elle vous consulter pour connaître ses possibilités d’actions dans l’hypothèse où la société
XXL mettrait le chèque de garantie à l’encaissement malgré la postdate et son engagement de le
conserver trois mois.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 :
SUJET 2 :
Sur le moyen relevé d'office, après avis donné aux parties en application de l'article 1015 du code de
procédure civile :
Attendu que les différences de traitement entre catégories professionnelles, opérées par voie de
conventions ou d'accords collectifs négociés et signés par des organisations syndicales représentatives,
investies de la défense des droits et intérêts des salariés et à l'habilitation desquelles ces derniers
participent directement par leur vote, sont présumées justifiées de sorte qu'il appartient à celui qui les
conteste de démontrer qu'elles sont étrangères à toute considération de nature professionnelle ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X..., engagé, le 4 août 1986, en qualité de conducteur receveur par
la société Sceta transports et voyageurs aux droits de laquelle vient la société Veolia transport Rhône-
Alpes interurbain, a été licencié par lettre du 13 novembre 2009 pour inaptitude et impossibilité de
reclassement ; qu'il a saisi la juridiction prud'homale pour contester son licenciement et obtenir le
paiement d'un complément d'indemnité conventionnelle de licenciement sur le fondement des
dispositions conventionnelles applicables aux cadres ;
Attendu que pour faire droit à cette demande, l'arrêt, après avoir relevé que les dispositions de la
convention collective nationale applicable prévoyaient des modalités de calcul de l'indemnité de
licenciement plus avantageuses pour les ingénieurs et cadres que pour les ouvriers, retient que la
justification invoquée fondée sur le mécanisme du plafonnement des indemnités de chômage lequel
concerne toutes les indemnités sans distinction entre les cadres et les non-cadres et suppose une
indemnisation du chômage, ne peut suffire à justifier l'avantage ainsi concédé de façon générale à la
catégorie des cadres ;
Qu'en statuant ainsi, alors qu'il résultait de ses énonciations que la différence de traitement n'était pas
étrangère à des considérations de nature professionnelle, la cour d'appel qui n'a pas tiré les
conséquences légales de ses constatations a violé les textes et le principe susvisés ;
CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il condamne la société Véolia à payer la somme de
10 061,82 euros à titre de solde d'indemnité conventionnelle de licenciement, l'arrêt rendu le 29 janvier
2013, entre les parties, par la cour d'appel de Riom ; remet, en conséquence, sur ce point, la cause et les
parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour
d'appel de Limoges.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
1. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond qu'à la suite du partage,
intervenu en 2007, d'une parcelle auparavant détenue par une indivision, la commune de Neuves-
Maisons est devenue propriétaire d'un immeuble situé à l'un des angles du carrefour constitué par les
deux rues principales de la commune ; que la commune ayant ensuite procédé, en 2009, à la démolition
du bâtiment, le terrain, délimité sur deux côtés par d'autres bâtiments, et sur les deux autres côtés, sans
obstacle organisé au franchissement, par les trottoirs qui bordent la voie publique, est resté vide ; que le
maire de la commune a laissé sans réponse la demande, faite en 2010, de M me B., propriétaire de l'un
des bâtiments bordant le terrain communal et y ayant un accès, tendant à ce que soient entrepris des
travaux de conservation et d'entretien de ce terrain ;
2. Considérant qu'en vertu de l'article L. 2111-14 du code général de la propriété des personnes
publiques, le domaine public routier communal comprend l'ensemble des biens appartenant à la
commune et affectés aux besoins de la circulation terrestre, à l'exception des voies ferrées ; que, selon
l'article L. 2111-2 du même code, font également partie du domaine public communal les biens de la
commune qui, concourant à l'utilisation d'un bien appartenant au domaine public, en constituent un
accessoire indissociable ;
3. Considérant qu'il ressort des énonciations de l'arrêt attaqué que, pour qualifier la parcelle litigieuse de
dépendance du domaine public communal, la cour, d'une part, après avoir relevé que cette parcelle,
propriété de la commune, était située à l'intersection de deux voies communales, dans le prolongement
des trottoirs bordant ces voies, sans obstacle majeur à la circulation des piétons, en a déduit que cette
parcelle était affectée aux besoins de la circulation terrestre ; que, s'il lui appartenait de se prononcer sur
l'existence, l'étendue et les limites du domaine public routier communal, la cour, en statuant ainsi, sans
rechercher si la commune avait affecté la parcelle en cause aux besoins de la circulation terrestre, a
commis une erreur de droit ; que la cour a, d'autre part, jugé que la parcelle litigieuse constituait
l'accessoire d'une dépendance du domaine public routier ; que, toutefois, en ne recherchant pas si cette
parcelle était indissociable du bien relevant du domaine public dont elle était supposée être l'accessoire,
la cour a méconnu les dispositions de l'article L. 2111-2 du code général de la propriété des personnes
publiques ; que, par suite et sans qu'il soit besoin d'examiner les autres moyens du pourvoi, son arrêt doit
être annulé ;
4. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de régler l'affaire au fond en application
des dispositions de l'article L. 821-2 du code de justice administrative ;
5. Considérant qu'aux termes de l'article L. 2111-1 du code général de la propriété des personnes
publiques : « Sous réserve de dispositions législatives spéciales, le domaine public d'une personne
publique [...] est constitué des biens lui appartenant qui sont soit affectés à l'usage direct du public, soit
affectés à un service public pourvu qu'en ce cas ils fassent l'objet d'un aménagement indispensable à
l'exécution des missions de ce service public » ;
6. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier que si la parcelle litigieuse était accessible au public,
elle ne pouvait être regardée comme affectée par la commune aux besoins de la circulation terrestre ;
qu'ainsi, elle ne relevait pas, comme telle, en application de l'article L. 2111-14 du code général de la
propriété des personnes publiques, du domaine public routier communal ; qu'en outre, il ne ressort pas
des pièces du dossier, en dépit de la circonstance que des piétons aient pu de manière occasionnelle la
traverser pour accéder aux bâtiments mitoyens, que la commune ait affecté cette parcelle à l'usage direct
du public ; qu'elle n'a pas davantage été affectée à un service public ni fait l'objet d'un quelconque
aménagement à cette fin ; qu'elle n'entrait pas, dès lors, dans les prévisions de l'article L. 2111-1 du
même code ; que, de même, il ne ressort pas de ces pièces, notamment en raison de la configuration des
lieux, qu'elle constituait un accessoire indissociable d'un bien appartenant au domaine public de la
commune, au sens des dispositions de l'article L. 2111-2 du code ; qu'il suit de là que la parcelle litigieuse
ne constituait pas une dépendance du domaine public de la commune mais une dépendance de son
domaine privé ; que la contestation du refus du maire de prendre, à la demande d'un propriétaire riverain,
des mesures permettant la conservation et l'entretien de cette parcelle, qui n'affecte ni le périmètre, ni la
consistance du domaine privé communal, ne met en cause que des rapports de droit privé et relève donc
de la compétence des juridictions de l'ordre judiciaire ; que, par suite, il y a lieu d'annuler le jugement du
tribunal administratif de Nancy et de rejeter la demande de M me B. comme portée devant un ordre de
juridiction incompétent pour en connaître ;
Décide :
Article 1er : L'arrêt de la cour administrative d'appel de Nancy du 10 octobre 2013 et le jugement du
tribunal administratif de Nancy du 10 juillet 2012 sont annulés.
Article 3 : Mme B. versera à la commune de Neuves-Maisons une somme de 3 000 € au titre de l'article L.
761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : Les conclusions de Mme B. présentées au titre de l'article L. 761-1 du code de justice
administrative sont rejetées.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
DOCUMENTS AUTORISES :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales
La SAS INFOTECH a pour objet la vente et la réparation de matériel informatique. La société relève
du régime réel normal. Elle n’a pas opté pour les débits.
Stagiaire au sein du service fiscal de la société, vous êtes chargé, après avoir rapidement envisagé
la situation de la société au regard de la TVA et étudié le traitement au regard de la TVA de chacune
des opérations suivantes, de procéder à une récapitulation des opérations en vue de l’établissement
de la déclaration de TVA afférente au mois de décembre 2015.
La déclaration du mois de novembre 2015 a fait apparaître un crédit de TVA reportable de 2560 €.
4) Le 5 décembre 2015, la société a acquis des composants électroniques auprès d’un fournisseur
établi à Angers pour un montant de 20 000 € en vue d’une revente le 19 décembre à un distributeur
établi en Allemagne. Les biens n’ont pas été acquis en franchise de taxe.
5) La société a acquis le 3 décembre auprès d’un viticulteur de la région bordelaise 150 bouteilles de
vin d’une valeur unitaire de 45 € qu’elle a offert à ses principaux clients et partenaires commerciaux à
l’occasion d’une réception donnée le 21 décembre.
Le coût de la réception organisé par une agence spécialisée dans l’événementiel s’élève à 1 400 €.
La société a acquitté les deux factures le 28 décembre 2015.
6) La société a perçu le 23 décembre 2015 une somme de 50 000 € au titre de dommages et intérêts
versés à la suite d'une action en concurrence déloyale intentée contre un concurrent qui avait plagié
son nom de domaine.
7) Le 10 décembre 2015 la société a acquis un immeuble achevé en 2001 auprès d’une société de
promotion immobilière pour un montant de 300 000 €. Une option a été exercée pour la TVA et la
société s’est engagée à revendre l’immeuble dans un délai de cinq ans.
Stagiaire dans un cabinet d’avocat, vous devez préparer une note sur le taux de TVA applicable aux
préservatifs masculins et féminins pour répondre à la demande émanant d’un fabriquant français.
A cette fin, à l’aide des textes du Code général des impôts, des documents qui vous ont aimablement
été communiqués par votre maître de stage (V. les documents reproduits en annexe), vous devez
répondre de façon claire et synthétique aux questions suivantes :
Art. 98 (Extraits)
1. Les États membres peuvent appliquer soit un, soit deux taux réduits.
2. Les taux réduits s'appliquent uniquement aux livraisons de biens et aux prestations de
services des catégories figurant à l'annexe III.
BOFiP : TVA - Liquidation - Taux - Autres biens et opérations soumis aux taux
réduits (BOI-TVA-LIQ-30-10) (Extraits)
1
Le taux réduit de 10 % s'applique : (…) aux médicaments destinés à l'usage de la médecine
humaine (sous réserve des médicaments et produits sanguins pour lesquels le taux particulier de
2,10 % trouve à s'appliquer, BOI-TVA-LIQ-40-10) ;
Le taux réduit de 5,5 % s'applique : aux préservatifs masculins et féminins ;
10
En vertu de l'article 278 quater du CGI, la TVA est perçue au taux réduit de 10 %, en ce qui
concerne les opérations d'achat, d'importation, d'acquisition intracommunautaire, de vente, de
livraison, de commission, de courtage ou de façon, portant sur les préparations magistrales,
produits officinaux et médicaments ou produits pharmaceutiques destinés à l'usage de la
médecine humaine et faisant l'objet de l'autorisation de mise sur le marché prévue à l'article L.
5121-8 du code de la santé publique, qui ne sont pas visés à l'article 281 octies du CGI.
Par ailleurs, l'article 281 octies du CGI dispose que le taux particulier de 2,10 % est applicable
aux opérations portant sur :
- les préparations magistrales les médicaments officinaux et les médicaments spécialisés faisant
l'objet de l'autorisation de mise sur le marché prévue à l'article L. 5121-8 du code de la santé
publique et destinés à l'usage de la médecine humaine (ces produits sont décrits au BOI-TVA-
LIQ-40-10 au § 1 à 30) ;
- qui sont remboursables aux assurés sociaux par les organismes de sécurité sociale ou qui sont
agréés à l'usage des collectivités et divers services publics (hôpitaux, cliniques, etc.) en
application de l'article L. 5123-2 du code de la santé publique et de l'article L. 5123-3 du code
de la santé publique (BOI-TVA-LIQ-40-10).
50
Demeurent soumis au taux normal :
- les matières premières qui ne sont pas inscrites à la pharmacopée française en tant que produit
officinal (BOI-TVA-LIQ-40-10 au I-D-3 § 300) ;
- les formes pharmaceutiques telles qu'elles sont définies au BOI-TVA-LIQ-40-10 au I-D-5 §
320 ;
- les médicaments vétérinaires ainsi que les médicaments destinés à être administrés à des
animaux.
60
Le taux réduit de 5,5 % de la taxe sur la valeur ajoutée est applicable aux opérations d'achat,
d'importation, d'acquisition intracommunautaire, de vente, de livraison, de commission, de
courtage ou de façon portant sur les préservatifs masculins et féminins.
Le taux réduit s'applique en France continentale et dans les départements de la Corse.
Ce taux s'applique quel que soit le lieu de vente des préservatifs.
LPF, art. L. 80 A
Lorsque le redevable a appliqué un texte fiscal selon l'interprétation que l'administration avait
fait connaître par ses instructions ou circulaires publiées et qu'elle n'avait pas rapportée à la date
des opérations en cause, elle ne peut poursuivre aucun rehaussement en soutenant une
interprétation différente. Sont également opposables à l'administration, dans les mêmes
conditions, les instructions ou circulaires publiées relatives au recouvrement de l'impôt et aux
pénalités fiscales.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation
Sur le premier moyen de cassation, pris de la violation des articles 222-22, 222-29, 222-30, 222-44, 222-
45, 222-47 et 222-48, alinéa 1er, du code pénal, 591 à 593, 706-53-1 à 706-53-12 du code de procédure
pénale, défaut de motifs et manque de base légale, violation de la loi et contradiction de motifs ;
"en ce que l'arrêt confirmatif attaqué a déclaré M. X... coupable d'agression sexuelle sur mineure de
moins de quinze ans par une personne ayant autorité, l'a condamné à une peine de trois ans
d'emprisonnement dont une année avec sursis et a prononcé sur les intérêts civils ;
(…)
"1° ) alors qu'en retenant que M. X... aurait sollicité de Mme Y... qu'elle lui lave le sexe en se fondant sur
le témoignage du psychologue scolaire, qui n'avait pas assisté à la scène, relatant « un lavage corporel
réciproque et peut être plus du monsieur » mais aussi que « mais je crois me souvenir que Marie m'avait
déclaré », la cour d'appel s'est fondée sur un motif hypothétique équivalent à une absence de motifs ;
"2°) alors qu'en se fondant sur les déclarations de Mme Y... qui indiquait que M. X... « a réussi à lécher la
chatte, mon sexe » sans s'assurer, comme elle y était dûment invitée, de la crédibilité des dénonciations
de Mle Y... qui avait relaté au cours de la procédure l'existence d'une fellation sans même connaître la
signification de ce terme, la cour d'appel a privé sa décision de toute base légale ;
"3°) alors qu'en indiquant que la passion commune pour l'équitation aurait constitué, au sens de l'article
222-22 du code pénal, une forme de surprise « ou » de contrainte, la cour d'appel s'est prononcée par un
motif alternatif impropre à assurer la régularité de son arrêt ;
"4°) alors que la cour d'appel ne pouvait, sans se contredire, indiquer que le consentement de Mme Y...
avait été extirpé par « une forme de surprise ou de contrainte à laquelle la mineure n'a pu résister » tout
en relevant que celle-ci reconnaissait que « M. X... a compris que je me laissais faire » et « avait parfois
même pris du plaisir à certaines caresses » ;
"5°) alors qu'il y a surprise, au sens de l'article 222-22 du code pénal, lorsque la victime est, pour une
raison liée à sa situation personnelle au moment des faits, dans l'incapacité de consentir ; qu'en
déduisant l'état de surprise de la passion commune pour l'équitation qui liait M. X... et Mme Y..., la cour
d'appel a privé sa décision de toute base légale ;
"6°) alors qu'en déduisant l'état de contrainte de l'état de minorité de Mme Y..., et donc de la différence
d'âge qui la séparait de son beau-père, tandis que les faits litigieux étaient antérieurs à la loi n° 2010-121
en date du 8 février 2010, ayant consacré un nouvel article 222-22-1 dans le code pénal, d'où il résulte à
présent que « la contrainte morale peut résulter de la différence d'âge existant entre une victime mineure
et l'auteur des faits et de l'autorité de droit ou de fait que celui-ci exerce sur cette victime », la cour
d'appel a procédé à une application rétroactive d'une loi pénale de fond plus sévère et a ainsi méconnu
les principes susvisés ;
"7°) alors qu'il y a contrainte, au sens de l'article 222-22 du code pénal, lorsque la victime peut, pour une
raison liée à sa situation personnelle au moment des faits, ressentir la crainte immédiate et sérieuse de
s'exposer à un péril considérable ; qu'en déduisant l'état de contrainte de la passion commune pour
l'équitation qui liait M. X... et Mme Y..., la cour d'appel a privé sa décision de toute base légale" ;
Attendu que les énonciations de l'arrêt attaqué et du jugement qu'il confirme mettent la Cour de cassation
en mesure de s'assurer que la cour d'appel, qui, en l'état des dispositions interprétatives de l'article 222-
22-1 du code pénal, a pu, sans méconnaître le principe de non rétroactivité de la loi pénale, déduire la
contrainte morale subie par la victime, âgée de neuf ans lors de la commission des premiers faits
poursuivis, de sa différence d'âge avec le prévenu, a, sans insuffisance ni contradiction, répondu aux
chefs péremptoires des conclusions dont elle était saisie et caractérisé en tous ses éléments, tant
matériels qu'intentionnel, le délit d'agressions sexuelles aggravées dont elle a déclaré le prévenu
coupable, et a ainsi justifié l'allocation, au profit de la partie civile, de l'indemnité propre à réparer le
préjudice en découlant ;
D'où il suit que le moyen, qui revient à remettre en question l'appréciation souveraine, par les juges du
fond, des faits et circonstances de la cause, ainsi que des éléments de preuve contradictoirement
débattus, ne saurait être admis ;
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Commentaire
Considérant qu'en indiquant, dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 auquel se réfère le
préambule de la Constitution du 4 octobre 1958, que le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui
le réglementent, l'assemblée constituante a entendu inviter le législateur à opérer la conciliation
nécessaire entre la défense des intérêts professionnels dont la grève constitue l'une des modalités et la
sauvegarde de l'intérêt général, auquel elle peut être de nature à porter atteinte ;
Considérant, d'une part, qu'en vertu de l'article L. 2512-2 du code du travail, dont les dispositions sont
issues de l'article 3 de la loi du 31 juillet 1963 relative à certaines modalités de la grève dans les services
publics et sont applicables, selon l'article L. 2512-1, aux personnels des entreprises et des
établissements publics chargés de la gestion d'un service public, la cessation concertée du travail en cas
de grève doit être précédée d'un préavis déposé par une organisation syndicale représentative ; qu'aux
termes de l'article L. 2512-3 du même code dont les dispositions sont issues de l'article 4 de la même loi :
En cas de cessation concertée de travail des personnels mentionnés à l'article L. 2512-1, l'heure de
cessation et celle de reprise du travail ne peuvent être différentes pour les diverses catégories ou pour
les divers membres du personnel intéressé./ Sont interdits les arrêts de travail affectant par
échelonnement successif ou par roulement concerté les divers secteurs ou catégories professionnelles
d'un même établissement ou service ou les différents établissements ou services d'une même entreprise
ou d'un même organisme ;
Considérant, d'autre part, que la loi du 21 août 2007, applicable en vertu de son article 1er aux services
publics de transport terrestre régulier de voyageurs à vocation non touristique, a organisé une procédure
obligatoire de prévention des conflits dans les entreprises chargées de la gestion de ces services publics
et complété les règles applicables au dépôt des préavis ; que ses dispositions imposent aux autorités
organisatrices de transport de définir les dessertes prioritaires en cas de perturbation prévisible du trafic
résultant notamment de faits de grève et de déterminer différents niveaux de service en fonction de
l'importance de la perturbation ; qu'il appartient, en vertu de l'article 4 de cette loi, à chaque entreprise
chargée de la gestion d'un de ces services publics de transport d'élaborer un plan de transport adapté
aux priorités de desserte et aux niveaux de service définis par l'autorité organisatrice de transport, ainsi
qu'un plan d'information des usagers et de les soumettre à l'approbation de l'autorité organisatrice de
transport ; qu'en cas de carence de cette autorité, c'est au représentant de l'Etat qu'il appartient, après
mise en demeure, d'arrêter les priorités de desserte et d'approuver ce plan de transport adapté et ce plan
d'information ; qu'en vertu du I de l'article 5 de la loi du 21 août 2007, à défaut d'accord collectif de
prévisibilité du service applicable en cas de perturbation prévisible du trafic ou de grève, il incombe à
l'employeur de définir un plan de prévisibilité recensant, par métier, fonction et niveau de compétence ou
de qualification, les catégories d'agents et leurs effectifs, ainsi que les moyens matériels, indispensables
à l'exécution de chacun des niveaux de service prévus dans le plan de transport adapté aux priorités de
desserte et aux niveaux de service définis par l'autorité organisatrice de transport ; que selon le II de cet
article 5, en cas de grève, les salariés relevant des catégories d'agents indispensables à l'exécution de
chacun des niveaux de service prévus dans le plan de transport adapté informent, au plus tard quarante-
huit heures avant de participer à la grève, le chef d'entreprise ou la personne désignée par lui de leur
intention d'y participer ;
Considérant que les dispositions précitées du code du travail, qui imposent le dépôt d'un préavis avant
que les agents des services auxquels il s'appliquent ne puissent recourir à la grève et interdisent à ces
agents certaines modalités d'arrêt du travail, se bornent à opérer sur deux points particuliers la
conciliation entre la défense des intérêts des agents et la sauvegarde de l'intérêt général ; que, de même,
s'agissant des services publics de transport terrestre régulier de voyageurs à vocation non touristique, la
loi du 21 août 2007 ne traite que de points particuliers, en ce qu'elle charge les entreprises investies de la
gestion de ces services publics ainsi que les autorités organisatrices de transport de déterminer par
avance, en fonction des priorités de desserte et des moyens disponibles, les conditions d'organisation du
service dans le cas où un service complet ne peut être assuré, notamment pour cause de grève, et
impose aux agents, pour permettre cette planification, de faire connaître leur intention de cesser le travail
au moins quarante-huit heures avant de participer à la grève ; qu'il en résulte que ni les dispositions
précitées du code du travail, pour la généralité des services publics, ni celles de la loi du 21 août 2007,
pour les services publics de transport terrestre qu'elle régit, ne constituent l'ensemble de la
réglementation du droit de grève annoncée par la Constitution ;
Considérant qu'en l'absence de la complète législation annoncée par la Constitution, la reconnaissance
du droit de grève ne saurait avoir pour conséquence d'exclure les limitations qui doivent être apportées à
ce droit, comme à tout autre, en vue d'en éviter un usage abusif ou contraire aux nécessités de l'ordre
public ; qu'en l'état de la législation, il appartient ainsi aux organes chargés de la direction d'un
établissement public, agissant en vertu des pouvoirs généraux d'organisation des services placés sous
leur autorité, de déterminer les limitations qui doivent être apportées à l'exercice du droit de grève dans
l'établissement en vue d'en éviter un usage abusif ou contraire aux nécessités de l'ordre public ;
Considérant que l'instruction générale IG 529 relative aux modalités de participation à la grève à la Régie
autonome des transports parisiens (RATP) rappelle les modalités de déclaration préalable qui avaient été
préalablement fixées par l'instruction générale IG 519 et impose aux agents de la Régie qui
souhaiteraient rejoindre un mouvement de grève de le faire à l'intérieur du préavis, à n'importe quelle
prise de service mais exclusivement au début de la prise de service ;
Considérant qu'en imposant ainsi aux agents de la Régie qui entendent rejoindre une grève de le faire au
début d'une des prises de service qui leur sont assignées par les décisions déterminant l'organisation du
service, le président-directeur général de la RATP a entendu prévenir les risques de désorganisation qui
résulteraient de l'interruption du travail en cours de service par des agents décidant de rejoindre la grève
après le début de leur service ; que la limitation apportée à l'exercice du droit de grève qui en résulte est
justifiée par les nécessités du fonctionnement du service public de transport assumé par la RATP et vise
à prévenir un usage abusif du droit de grève ;
Considérant que, si les dispositions de l'article 5 de la loi du 21 août 2007, qui imposent aux agents des
services visés par cette loi de déclarer leur intention de participer à la grève au plus tard quarante-huit
heures avant de cesser le travail, n'obligent pas ces agents des services publics à commencer de faire
grève au début de la période couverte par le préavis, elles n'ont ni pour objet ni pour effet de leur
reconnaître le droit de commencer à participer à une grève à n'importe quel moment qu'ils choisissent au
cours de la période du préavis ; qu'il s'ensuit que l'instruction attaquée a pu, sans méconnaître l'article 5
de la loi du 21 août 2007, imposer aux agents de la Régie autonome des transports parisiens d'informer
la Régie de leur intention de rejoindre une grève au moins quarante-huit heures avant le début de la prise
de service qu'ils n'entendent pas assurer pour cause de grève ;
Considérant que la circonstance que la plupart des préavis déposés par les organisations syndicales
représentatives n'excèdent pas vingt-quatre heures et qu'en conséquence les agents ne pourraient, en
pratique, rejoindre une grève passé le début du service qui leur est assigné pendant la durée du préavis
est dépourvue d'incidence sur la légalité de l'instruction attaquée ;
Considérant, enfin, que les termes de l'instruction générale attaquée ne méconnaissent, en tout état de
cause, aucune des règles fixées par l'article L. 2512-3 du code du travail, qui n'a ni pour objet ni pour
effet de faire obstacle à ce que l'autorité chargée de la gestion d'un service public de transport décide,
compte tenu des nécessités de ce service, que la participation à la grève n'est possible qu'au début d'une
des prises de service ;
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que le SYNDICAT SUD RATP n'est pas fondé à
demander l'annulation de l'instruction attaquée ;
Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge du SYNDICAT SUD
RATP le versement à la Régie autonome des transports parisiens d'une somme de 3 000 euros en
application des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative ; que ces dispositions
font, en revanche, obstacle à ce qu'il soit fait droit aux conclusions présentées au même titre par le
SYNDICAT SUD RATP ;
DECIDE:
Article 1er : La requête du SYNDICAT SUD RATP est rejetée.
Article 2 : Le SYNDICAT SUD RATP versera une somme de 3 000 euros à la Régie autonome des
transports parisiens au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : dissertation :
SUJET 2 : dissertation :
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
1ère Année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
Année 2015 – 2016
JANVIER 2016
1 session – 1er semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Commentez l’arrêt rendu par la Chambre criminelle de la Cour de cassation le 3 avril 2013
( extrait)
Cass. Crim. 3 avril 2013
LA COUR DE CASSATION, CHAMBRE CRIMINELLE, a rendu l’arrêt suivant :
Statuant sur le pouvoi formé par :
M. Pascal X...,
contre l'arrêt de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de RIOM, en date du 18 décembre 2012,
qui, dans l'information suivie contre lui du chef de fraude fiscale, a prononcé sur sa demande d'annulation
de pièces de la procédure ;
Vu le mémoire produit ;
Sur le moyen unique de cassation, pris de la violation des articles 6 § 3 de la Convention européenne des
droits de l'homme, préliminaire, 591 et 593 du code de procédure pénale ;
" en ce que la chambre de l'instruction, après avoir partiellement fait droit à la requête en nullité présentée
par M. X..., a rejeté la requête pour le surplus ;
" sur la nullité de la perquisition (….) ainsi que rappelle le ministère public, il est de jurisprudence
constante que la perquisition au domicile d'une personne n'exige nullement, pour sa régularité le
placement préalable de celle-ci en garde à vue ; que ceci est d'autant plus vrai que des perquisitions
peuvent être réalisées chez des personnes qui ne sont pas impliquées dans des faits délictuels mais
chez qui des éléments de preuve peuvent être recherchés, ou même chez des victimes ou parties civiles
dont on imagine mal le placement en garde à vue ; que les termes du procès-verbal soumis à l'examen
de la cour ne font pas apparaître qu'une contrainte ait existé ; qu'il convient de rappeler que l'article 57 du
code de procédure pénale auquel renvoie l'article 95 du même code dispose, " sous réserve de ce qui est
dit à l'article 56 concernant le respect du secret professionnel et des droits de la défense, les opérations
prescrites par ledit article sont faites en présence de la personne au domicile de laquelle la perquisition a
lieu ; qu'en cas d'impossibilité, l'officier de police judiciaire aura l'obligation de l'inviter a désigner un
représentant de son choix ; qu'à défaut, l'officier de police judiciaire choisira deux témoins requis a cet
effet par lui, en dehors des personnes relevant de son autorité administrative ; que le procès-verbal de
ces opérations, dressé ainsi qu'il est dit à l'article 66, est signé par les personnes visées au présent article
; qu'au cas de refus, il en est fait mention au procès-verbal ; que M. X... a signé, sans réserve, le procès-
verbal de perquisition ; qu'il avait la possibilité à tout moment de ne plus participer à cet acte en désignant
un représentant de son choix ou en laissant l'officier de police judiciaire requérir à deux témoins ; que M.
X... ne l'a pas fait ; que l'obligation de prévenir la personne chez qui la perquisition a lieu n'est pas prévue
par le code de procédure pénale, à la différence de la notification du droit au silence en matière de garde
à vue ; qu'en effet, ces deux actes sont de nature différente ; que, dans une audition, on sollicite des
déclarations par lesquelles la personne entendue peut éventuellement s'auto incriminer ; que, lors d'une
perquisition, la personne chez qui elle a lieu a un rôle passif de témoin des recherches et saisies
réalisées ; que sa présence lui permet de vérifier, constater, reconnaître ou ne pas reconnaître la
présence des objets recherchés et découverts qui pourront ultérieurement, lors d'audition ou
d'interrogatoire, lui être opposés comme moyens de preuve ; que sa présence, lors de ces découvertes et
saisies, constitue une garantie pour la préservation de ses droits et ne saurait lui faire grief, même si la
perquisition dure longtemps ; ( ….)
" alors que, l'article 6 § 3 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme garantit le
droit à l'assistance d'un défenseur à toute personne ayant reçu une notification officielle des autorités
compétentes d'avoir commis une infraction pénale, dès le début de l'enquête, peu important, qu'une
contrainte soit exercée ; qu'en rejetant l'exception de nullité soulevée par le mis en examen de ce chef,
aux motifs erronés qu'aucune contrainte n'a été exercée sur lui, lorsque, dès le début de la perquisition, le
27 mars 2012, les enquêteurs ont remis à M. X..., en vue de son interrogatoire de première comparution
devant le juge d'instruction, une convocation précisant, sa mise en cause, pour des faits de fraude fiscale
et de blanchiment, et qu'ainsi, M. X..., accusé au sens de l'article 6 de la Convention européenne des
droits de l'homme, devait bénéficier des garanties attachées à ce texte, la chambre de l'instruction a
méconnu les droits de la défense du demandeur " ;
Attendu qu'il résulte de l'arrêt attaqué et des pièces de la procédure que, dans une information ouverte
contre M. X... du chef de fraude fiscale, les officiers de police judiciaire, munis d'une commission
rogatoire du juge d'instruction, ont procédé, le 27 mars 2012, à une perquisition au domicile de
l'intéressé, en présence de celui-ci et, dans le même temps, lui ont remis une " convocation à personne
mise en examen " aux fins qu'il se présente devant le magistrat instructeur à raison de sa mise en cause
pour des faits de fraude fiscale et de blanchiment ; que, mis en examen de ces chefs, le 6 avril 2012, M.
X... a présenté, le 4 octobre 2012, une requête aux fins d'annulation de pièces de la procédure, motif pris,
notamment, de ce qu'il aurait dû être placé en garde à vue, dès le début de la perquisition, pour pouvoir
bénéficier de l'assistance d'un avocat, dès lors qu'il se trouvait dans une position de contrainte, étant tenu
à la disposition des enquêteurs, et qu'il avait, du fait de la convocation qui lui avait été remise, le statut
d'accusé, au sens de l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme ;
Attendu que, pour rejeter la requête, l'arrêt retient que le procès-verbal de perquisition, signé sans
réserve par M. X..., ne fait pas apparaître que la contrainte alléguée ait existé durant l'exécution de cette
mesure, que la remise de la convocation à comparaître devant le magistrat instructeur ne saurait
constituer une telle contrainte et que la présence de la personne concernée lors du déroulement de la
perquisition, alors qu'il n'est pas sollicité d'elle d'audition par laquelle elle pourrait s'incriminer, est une
garantie de ses droits ;
Attendu qu'en se déterminant ainsi, la chambre de l'instruction n'a pas méconnu le sens et la portée de
l'article 6 § 3 de la Convention européenne des droits de l'homme, dès lors que ce texte n'exige pas que
la personne ayant reçu notification officielle du fait qu'elle est suspectée d'avoir commis une infraction soit
assistée d'un avocat lorsqu'elle est présente à des actes au cours desquels elle n'est ni privée de liberté
ni entendue sur les faits qui lui sont reprochés ;
D'où il suit que le moyen doit être écarté ; Et attendu que l'arrêt est régulier en la forme ;
REJETTE le pourvoi ;
1ère SESSION
2ème SEMESTRE
MAI 2016
MATIERES EN 1 HEURE
95/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 1 heure
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UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 1 heure
97/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Epreuve de : CRIMINALISTIQUE
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.
a. Bidelte
b. Verticille en « S »
c. Monodelte
d. Verticille en « Z »
e. Boucle externe
98/367
2. Parmi ces endroits quels sont ceux où la peau peut présenter des dessins papillaires
qualifiés « boucle » ?
a. Les divisions
b. Les coupures
c. Les fragmentations
d. Les anneaux
e. Les îlots
4. Quel est l'acte à réaliser par le spécialiste de la police technique et scientifique, dans la
phase de fixation des lieux d'une scène d'infraction ?
5. Quelles sont les consignes à respecter par les premiers intervenants, lors de la phase de
pénétration des lieux d'une scène d'infraction ?
6. Quels sont les paramètres qui influencent la perception des odeurs dans le système
olfactif ?
a. Les profils génétiques établis à partir d'ADN nucléaire sont insérés au FNAEG.
b. L'ADN mitochondrial est hérité seulement de la mère.
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c. Le nombre de chromosomes chez l'être humain est de 23.
d. Les mitochondries se trouvent dans le cytoplasme des cellules.
e. Les régions non codantes de l'ADN sont amplifiées par la PCR (Réaction en Chaîne de
la Polymérase)
9. Le principe d'identification d'un revolver à partir d'une douille récupérée après le tir
repose sur :
a. L'empreinte de l'éjecteur.
b. L'empreinte du percuteur.
c. L'empreinte de l'extracteur.
d. L'empreinte de l'indicateur de chargement.
e. L'empreinte des lèvres du chargeur.
a. Une cartouche à balle se compose d'un projectile, d'un étui avec amorce et d'une
charge propulsive.
b. L'étui à gorge est dédié au revolver.
c. L'étui à bourrelet est dédié au pistolet automatique.
d. Le rôle de l'amorce est de communiquer le feu à la charge de poudre située dans l'étui.
e. Il existe trois sortes d'amorçage.
11. A l'origine de la définition du calibre 12, quel est le nombre de balles de plomb de même
diamètre coulées dans une livre anglaise de métal ?
a. 12.
b. 24.
c. 36.
d. 48.
e. 60.
12. Parmi ces éléments, quel est celui qui n'est pas en relation avec l'utilisation d'un pistolet
automatique ?
a. Chargeur.
b. Douille à gorge.
c. Barillet.
d. Extracteur.
e. Culasse mobile.
13. Quelles sont les consignes à respecter s'agissant des prélèvements de résidus de tir à
l'aide de tamponnoirs, suite à l'usage d'une arme de poing ?
16. Quelles sont les espèces graphiques qui s'appliquent à cette écriture ?
a. Concave à descendante.
b. Montante.
c. Tendance au filiforme.
d. Disjointe.
e. Groupée à liée.
101/367
17. Quelles techniques de révélation de traces papillaires sont opérantes sur une surface
adhésive ?
a. Sticky side.
b. Suspension de microparticules.
c. Iode.
d. Violet de gentiane.
e. Ninhydrine.
18. Quelles sont les règles à respecter s'agissant du prélèvement et du conditionnement des
indices lors d'une enquête sur un incendie ?
19. Dans le cas d'une déflagration, l'examen de la scène de l'explosion portera principalement
sur laquelle de ces propositions ?
21. A propos de la typologie des violences selon l'OMS : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)
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22. Concernant le syndrome du bébé secoué : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)
24. A propos des violences de nature sexuelle (VNS) : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)
103/367
a. l'examen médico-légal n'est pas toujours prioritaire
b. l'appui psychologique est toujours différé
c. la détection de sperme en intravaginal objective un viol
d. la cavité buccale n'est pas une zone cible sur le plan médico-légal
e. la pilule du lendemain peut être proposée en urgence
a. il s'agit d'un acte médico-légal fondamental qui permet de préserver des indices précieux sur le
cadavre
b. cela permet d'orienter la procédure judiciaire en fonction des premières constatations
c. elle est souvent effectuée une fois le corps transporté à l'institut médico-légal
d. à l'issue de la levée de corps, c'est le médecin légiste qui décide de pratiquer ou non une
autopsie
e. l'examen interne du corps est préconisé pour obtenir une température centrale fiable
104/367
b. le médecin qui pratique la levée de corps doit prendre la température corporelle
c. le médecin qui pratique la levée de corps doit prendre la température ambiante
d. le médecin qui pratique l'autopsie recherche la cause médicale du décès
e. l'autopsie scientifique ne requiert pas obligatoirement le consentement des familles
35. Concernant les causes médicales de décès il peut s'agir : 1 ou plusieurs réponse(s)
juste(s)
a. les corps sont congelés avant l'autopsie pour limiter les pertes de preuves
b. dès que la cause médicale du décès est trouvée, l'autopsie prend fin
c. des photos sont rarement prises par le médecin légiste car soumises au secret
judiciaire
d. elle peut être précédée d'un scanner médical
e. elle doit être remplacée par la VIRTOPSY supérieure en fiabilité
f. des prélèvements multi-organes peuvent la précéder
a. à l'identification estimative
b. à l'identification comparative
c. à l'identification médicale
d. à l'identification biologique
e. à l'identification anthropologique
106/367
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 1 heure
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.
108/367
3 – Lorsqu’un crime est passible de la réclusion criminelle à perpétuité, la cour d’assises ne
peut prononcer une peine privative de liberté inférieure à :
A – 6 mois d’emprisonnement
B – 1 an de réclusion criminelle
C - 2 ans d’emprisonnement
D – 2 ans de réclusion criminelle
5 – Quels critères permettent à la Cour européenne des droits de l'homme de caractériser une
peine au sens de l’article 7 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des
libertés fondamentales ?
A – les conditions de la mesure
B – le but de la mesure
C – le fondement de la mesure
D – la procédure liée à l’exécution de la mesure
6 – Quelles sont les différents types de peines existant en droit pénal positif ?
A – les peines principales
B – les peines principales complémentaires
C – les peines complémentaires accessoires
D – les peines complémentaires obligatoires
9 – Si un condamné n’acquitte pas la totalité des jours-amende qui lui ont été infligés, il peut :
A – être placé sous surveillance judiciaire
B – faire l’objet d’une contrainte pénale
C – être incarcéré
D – être condamné à un travail d’intérêt général
10 – Quelles sont les mesures encourues lorsqu’est prononcée une contrainte pénale ?
A – un travail d’intérêt général
B – une amende
109/367
C – un stage de citoyenneté
D - une injonction de soins
13 – Pour résoudre un concours réel d’infractions, on considère que deux peines sont de même
nature quand :
A – elles ont le même objet
B - elles ont le même régime
C – elles ont le même domaine d’application
D – elles se ressemblent
14 – En matière de concours réel d’infractions, lorsqu’au cours d’une procédure unique, une
seule peine est prononcée :
A – elle est réputée commune aux infractions en concours dans la limite du maximum légal le
moins élevé
B - elle est réputée commune aux infractions en concours dans la limite du maximum légal le
plus élevé
C – elle est réputée commune aux infractions en concours dans la limite du maximum légal
applicable à chacune d’elles
D - elle ne sanctionne que l’infraction la plus sévèrement réprimée
15 – Quand des infractions en concours réel ont fait l’objet de poursuites séparées :
A – les peines de natures différentes s’exécutent cumulativement
B - les peines de même nature s’exécutent cumulativement
C - les peines de même nature s’exécutent dans la limite du maximum légal le plus élevé
D – le juge choisit parmi les peines prononcées celles qui seront exécutées par le condamné.
16 – Pour pouvoir bénéficier d’un sursis simple, l’auteur de l’infraction ne doit pas avoir commis
de crime ou délit de droit commun :
A – dans l’année précédant les faits
B - dans les deux ans précédant les faits
C - dans les trois ans précédant les faits
D - dans les cinq ans précédant les faits
110/367
17 – En matière criminelle et correctionnelle, un sursis simple peut assortir :
A – une amende
B – une peine de trois ans d’emprisonnement prononcée par un tribunal correctionnel
C – une peine de cinq ans d’emprisonnement prononcée par une cour d’assises
D – une peine d’emprisonnement de six ans prononcée par un tribunal correctionnel
18 – L’épreuve qui accompagne le sursis avec mise à l’épreuve est d’une durée comprise entre :
A – 6 mois et 3 ans
B – 1 an et 3 ans
C – 1 an et 4 ans
D – 3 mois et 3 ans
19 – Quand une condamnation assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve fait suite à une
première condamnation elle-même assortie d’un sursis avec mise à l’épreuve, la première
condamnation est réputée non avenue si la seconde :
A – est réputée non avenue
B – est partiellement révoquée
C – est totalement révoquée
D – est déclarée non avenue
111/367
B – une peine
C – un aménagement de peine
D – une obligation de la surveillance judiciaire
25 – Pour être placé en rétention de sûreté, il faut avoir été condamné à un minimum de :
A – 10 ans de réclusion criminelle
B – 15 ans de réclusion criminelle
C – 15 ans de réclusion ou de détention criminelle
D – 20 ans de réclusion criminelle
27- Qui met à l’exécution la décision prononçant une peine privative de liberté
A - le ministère public
B - le juge de l’application des peines
C - la partie civile
D - le trésor public
28- Quels sont les mécanismes de réductions de peine consacrés par le droit positif français
A - les réductions supplémentaires de peine
B - les réductions exceptionnelles de peines
C - les réductions conditionnelles de peines
D - les réductions ordinaires de peine
29 - Une personne a été condamnée, en 2016, en état de récidive légale, à une peine de deux ans
d’emprisonnement après avoir subi durant l’instruction une détention provisoire de dix mois.
Quelle est la durée effective de peine qu’elle devra purger ?
A - 14 mois
B - 9 mois
C - 11 mois
D - 16 mois
30 - Une personne a été condamnée, en récidive légale, en juin 2014 pour un délit à une peine de
10 mois d’emprisonnement. Quel est le nombre de crédits de réduction de peines auxquels elle a
pu prétendre ?
A - 50 jours
B - 1 mois
C - 1 mois et 4 jours
112/367
D - 54 jours
31- Durant l’exécution de sa peine privative de liberté, un condamné a commis une faute
disciplinaire sanctionnée par le chef de l’établissement pénitentiaire. Compte tenu de cette
sanction disciplinaire, le juge de l’application des peines
A - peut lui retirer un crédit de réduction de peine
B - doit lui retirer un crédit de réduction de peine
C - peut lui retirer une réduction supplémentaire de peine
D - peut ne pas lui retirer les réductions de peine
33- Les réductions de peine accordées à des condamnés ayant fait des révélations aux autorités
judiciaires qui ont permis de faire cesser ou d’éviter la commission d’une infraction relevant de
la criminalité organisée sont égales à
A - la moitié de la durée de la peine
B - le tiers de la durée de la peine
C - le quart de la durée de la peine
D - une durée définie par le juge dans la limite du tiers de la durée de la peine
34 - Le juge compétent pour accorder des réductions de peine à des condamnés repentis en
matière de criminalité organisée est
A - le JAP
B - le TAP
C - la juridiction de jugement
D - le parquet
35 - Une personne condamnée en 2015 en état de récidive légale peut prétendre à sa libération
conditionnelle
A - à la moitié de la durée de la peine prononcée
B - aux deux tiers de la durée de la peine prononcée
C - à la moitié de la durée de la peine à subir
D - aux deux tiers de la durée de la peine à subir
36 - Une personne condamnée en 2016 à une peine de trente ans de réclusion criminelle assortie
d’un période de sureté de 18 ans, pourra solliciter sa libération conditionnelle au bout de
A - 15 ans
B - 20 ans
C - 13 ans
D - 18 ans
37 - Au plan subjectif, quelle est l’exacte définition des conditions de recevabilité d’une
demande de libération conditionnelle
A - le condamné doit justifier 1° Soit de l'exercice d'une activité professionnelle, d'un stage ou
d'un emploi temporaire ou de leur assiduité à un enseignement ou à une formation
professionnelle ; 2° Soit de leur participation essentielle à la vie de leur famille ; 3° Soit de
la nécessité de suivre un traitement médical ; 4° Soit de leurs efforts en vue d'indemniser
leurs victimes ;
B - le condamné doit justifier de gages exceptionnels de réadaptation sociale
113/367
C - le condamné doit manifester des efforts sérieux de réadaptation sociale et justifier : 1° Soit
de l'exercice d'une activité professionnelle, d'un stage ou d'un emploi temporaire ou de leur
assiduité à un enseignement ou à une formation professionnelle ; 2° Soit de leur
participation essentielle à la vie de leur famille ; 3° Soit de la nécessité de suivre un
traitement médical ; 4° Soit de leurs efforts en vue d'indemniser leurs victimes ; 5° Soit de
leur implication dans tout autre projet sérieux d'insertion ou de réinsertion.
D - le condamné n’a pas à justifier d’un comportement particulier pour obtenir sa libération
conditionnelle
39 - La libération conditionnelle des personnes âgées créée par la loi du 24 novembre 2009 est
possible
A - lorsque le condamné est âgé de plus de soixante-dix ans, dès lors que l'insertion ou la
réinsertion du condamné est assurée, en particulier s'il fait l'objet d'une prise en charge
adaptée à sa situation à sa sortie de l'établissement pénitentiaire ou s'il justifie d'un
hébergement,
B - lorsque le condamné est âgé de plus de soixante-cinq ans dès lors que l'insertion ou la
réinsertion du condamné est assurée, en particulier s'il fait l'objet d'une prise en charge
adaptée à sa situation à sa sortie de l'établissement pénitentiaire ou s'il justifie d'un
hébergement,
C - à la condition que le condamné ne présente pas de risque grave de renouvellement de
l'infraction
D - à la condition que la libération ne soit pas susceptible de causer un trouble grave à l'ordre
public.
40 - Qui est compétent pour accorder une libération conditionnelle à un condamné à une peine
de 10 ans d’emprisonnement ayant encore à purger 4 années
A - le juge de l’application des peines
B - le tribunal de l’application des peines
C - la chambre de l’application des peines
D - la juridiction de jugement
42 - En cas de fractionnement d’une peine, chaque fraction est au minimum d’une durée de
A - 2 jours
B - 5 jours
C - 8 jours
D - 10 jours
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D - pour les condamnés en matière correctionnelle uniquement
49 - La décision par laquelle le juge de l’application des peines accorde une libération
conditionnelle est
A - un jugement
B - une ordonnance
C - une mesure d’administration judiciaire
D – une requête
50 - La décision par laquelle le juge de l’application des peines accorde une autorisation de
sortie sous escorte est susceptible d’appel
A - devant le tribunal de l’application des peines
B - devant la chambre de l’application des peines en formation collégiale
C - devant le président de la chambre de l’application des peines
D - devant le président de la chambre des appels correctionnels
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MAI 2016
1 session – 2ème semestre
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Durée : 1 heure
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1 session – 2ème semestre
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Durée : 1 heure
Questions de cours.
Merci d’indiquer pour les mentions figurant sur cette contre-étiquette ce qu’elles signifient et si elles
sont obligatoires ou facultatives
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Les réponses ne doivent pas excéder 15 lignes.
1. Votre employeur négociant bordelais est confronté à une difficulté relative à un contrat de vente
de vin. Il a voulu acquérir l’entière production de 2015 d’une propriété bordelaise. Il a goûté le vin il y
a quelques mois, sur échantillon. Lors de la deuxième dégustation, à la livraison, le vin ne lui plaisait
plus. Qu’en pensez-vous ?
2. On vous demande votre avis sur une campagne de promotion, en presse écrite, sur les vins de
Madiran. Le service de communication envisage de composer la publicité de la manière suivante : un
viticulteur et son fils seraient photographiés, souriants, dans la cour de leur exploitation, bottes aux
pieds, un verre à la main. Sur une table à proximité seraient alignées quelques bouteilles et dressé un
buffet de produits du terroir. A l’arrière-plan on apercevrait de jeunes enfants jouant dans le jardin de
la propriété. Le slogan serait celui-ci : « Madiran. Le bon vin est une affaire de famille ».
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Durée : 1 heure
De juin 2013 à Janvier 2016, il prélève une somme totale de 606 000 euros sur les comptes des
sociétés ACM et SCOTT, en partie sous forme d’espèces, en partie sous forme de virements sur des
comptes personnels ouverts pour l’occasion en Afrique.
Ces sommes sont affectées à des achats d’or et de diamants, à des investissements dans
l’extraction de minerais et à l’exploitation de terres agricoles en Afrique, domaines totalement étrangers
à l’objet social des sociétés ACM et SCOTT.
De plus, sur la même période, il fait payer par ces sociétés, des factures de jets privés, pour
des voyages dont il bénéficie personnellement. Les divers investissements litigieux sont faits par
l’intermédiaire de la société LGMX dont il assure manifestement la gestion de fait.
Toujours sur la même période, il établit des factures au nom de la société ACM à l’intention de
la société LGMX pour un montant total de 1 229 183 euros, ce qui aboutit à faire apparaître, dans la
comptabilité de la société ACM des créances fictives et à gonfler artificiellement le résultat de la société
pour les exercices 2013, 2014 et 2015. Les comptes annuels correspondants ont été régulièrement
présentés aux associés lors des AG d’approbation des comptes.
De plus, cela permet à M. X… de se verser des dividendes en 2015 sur l’exercice de 2014,
pour un montant de 130 000 euros alors que cette opération n’aurait pas été possible sans la
comptabilisation des fausses factures adressées à la société LGMX dès 2013. En effet, le bilan de
l’année 2014 aurait présenté, sinon, une perte de 372 000 euros au lieu du bénéfice de 290 000 euros.
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Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.
3 - Le traité de Rome
A Marque une avancée par rapport au traité CECA en matière sociale
126/367
B Vise à promouvoir l’amélioration des conditions de vie et de travail de la main d’œuvre
C Affirme que le fonctionnement du marché favorisera l’harmonisation dans le progrès des
droits du travail nationaux
5 - Le législateur européen est aujourd’hui compétent pour adopter des directives en vue de
rapprocher les droits nationaux en matière de
A Temps de travail
B Rémunération
C Lutte contre l’exclusion sociale
C A jugé que l’exercice d’une action collective constituait une entrave aux libertés de
circulation
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9 - Dans le cadre de la politique sociale, le législateur
A Ne peut légiférer sans l’accord des interlocuteurs sociaux
B Adopte exclusivement des directives
C Adopte des directives et des règlements
11 - La clause de non-régression
A Interdit aux Etats toute régression de la protection des travailleurs après qu’une directive
ait été transposée dans le droit national
14 - En vertu des dispositions du Traité sur le dialogue social, les interlocuteurs sociaux
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15 - L’accord collectif conclu dans le cadre du dialogue social
A N’est valable que si les syndicats et organisations patronales remplissent les conditions
de représentativité posées par la Commission
B Est impératif et a un effet erga omnes
C Peut être mis en œuvre par des négociations collectives nationales
16 - La reprise de l’accord collectif conclu dans le cadre du dialogue social par une directive
17 - Les organisations patronales signataires ont une représentativité suffisante pour que
l’accord soit repris dans une directive
21 - La règle de conflit
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A Désigne la loi applicable
B Désigne la règle matérielle applicable
C Peut désigner une loi étrangère
22 - La Convention de Rome
A Régit les contrats conclus depuis 1991
B Régit les contrats conclus entre avril 1991 et le 18/12/2008
C N’est plus applicable
25 - La loi d‘autonomie
A Doit être expresse
B Peut-être implicite mais certaine
C Peut se détecter par les éléments issus du contrat de travail
26 - Le salarié sédentaire dont le contrat international ne définit pas la loi applicable peut se voir
appliquer selon les règles de conflit du règlement 593/2008
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C Sont plus favorables au salarié
29 - La loi de police
A S’impose au contrat de travail
B Nécessite une règle de conflit de lois
C Vise à régir les relations économiques sociales et politiques d’un pays
35 - Si un travailleur français travaille et réside de manière habituelle en Allemagne pour une entreprise
espagnole
C Peut être négociée après l’ouverture du différend avec l’employeur selon le règlement 1215/2012
38 - La convention de Lugano
A A été signée en Suisse
B Détermine les règles de compétence des tribunaux entre les Etats de l’AELE et les Etats de l’UE
C Est conforme en tous points au règlement communautaire 1215/2012
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Durée : 1 heure
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1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 1 heure
Modalités :
- cochez les bonnes réponses ;
- plusieurs bonnes réponses sont possibles pour chaque question ;
- ne cocher que les réponses dont vous êtes sûrs, les mauvaises réponses font perdre des
points.
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.
1. Parmi les facteurs suivants, quels sont ceux qui définissent une grande puissance ?
a. Une diplomatie active
b. Une position particulière dans les organisations internationales
c. La capacité à porter une vision organisatrice de l’ordre international
d. Une puissance industrielle et commerciale
e. Des capacités de destruction massive et planétaire
2. Parmi les Etats suivants, quels sont ceux encore qualifiés aujourd’hui d’« Etats voyous » ?
a. La Corée du nord
b. L’Irak de Saddam Hussein
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c. Le Pakistan
d. La Syrie
e. La Libye
3. Les OIG
a. ne possèdent pas la personnalité juridique internationale
b. relèvent du fédéralisme international
c. sont apparues avec la Société des Nations
d. interviennent de plus en plus dans les affaires politiques internes des pays
e. ont une fonction symbolique unificatrice dans l’ordre international
4. Les ONG
a. possèdent la personnalité juridique internationale
b. sont mentionnées pour la première fois dans la Charte de la SDN
c. sont financées pour l’essentiel par leurs adhérents
d. jouent un rôle complémentaire des autres acteurs sur le terrain
e. sont des acteurs uniquement contestataires du système international
6. Les multinationales
a. ont un impact fort sur les économies nationales
b. sont estimées à plus de 63 000 firmes au début du XXe siècle
c. menacent la souveraineté des Etats par leur flexibilité
d. sont faiblement dépendantes de leur image
e. exercent une influence à travers la « diplomatie triangulaire »
8. Depuis 1945, les guerres interétatiques se caractérisent par les tendances suivantes :
a. une participation plus faible des puissances moyennes
b. une inversion du rapport entre guerres interétatiques et guerres infraétatiques
c. une place plus importante du nombre de guerres d’intervention dans des conflits
infraétatiques
d. la disparition de la guerre dans des régions entières de la planète
e. une diminution du nombre de victimes civiles
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e. ont une faible puissance de feu
B - Question de cours :
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Durée : 1 heure
Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre. A tous ceux qui ces présentes lettres
verront, salut. Les privilèges en fait de commerce, qui ont pour objet de récompenser l’industrie des
inventeurs, ou d’exciter celle qui languissait dans une concurrence sans émulation, n’ont pas toujours le
succès qu’on en peut attendre, soit parce que ces privilèges, accordés pour des temps illimités,
semblent plutôt être un patrimoine héréditaire qu’une récompense personnelle à l’inventeur, soit parce
que le privilège peut être souvent cédé à des personnes qui n’ont pas la capacité requise, soit enfin
parce que les enfants successeurs et ayant-cause du privilégié, appelés par la loi à la jouissance du
privilège, négligent d’acquérir les talents nécessaires ; le défaut d’exercice de ces privilèges peut avoir
aussi d’autant plus d’inconvénients, qu’ils gênent la liberté, sans fournir au public les ressources qu’il en
doit attendre ; enfin le défaut de publicité des titres du privilège, donne souvent lieu au privilégié de
l’étendre et de gêner abusivement l’industrie et le travail de nos sujets.
(…)
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Article 1er. Tous les privilèges en fait de commerce, qui ont été ou seront accordés à des
particuliers, soit en leur nom seul, soit en leur nom et compagnie, pour des temps fixes et limités, seront
exécutés selon leur forme et teneur, jusqu’au terme fixé par les titres de concession d’iceux.
Article II. Tous lesdits privilèges qui ont été ou seraient dans la suite accordés indéfiniment et
sans terme, seront et demeureront fixés et réduits au terme de quinze années de jouissance, à compter
du titre de concession (…).
Article IV. Pourra le privilégié céder pendant sa vie l’exercice de son privilège à ses enfants ou
petits-enfants ; mais ne pourra le céder à d’autres, sans y être par nous spécialement autorisé.
Article V. En cas du décès du privilégié pendant la durée de son privilège, les héritiers directs
ou collatéraux, légataires universels, particuliers ou autres ayant causes, ne pourront succéder auxdits
privilèges, sans avoir obtenu de nous une confirmation, après avoir justifié de leur capacité (…).
Article VI. Tous les privilèges, dont les concessionnaires ont inutilement tenté le succès, ou dont
ils auront négligé l’usage et l’exercice pendant le cours d’une année (…) seront et demeureront nuls et
révoqués (…).
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Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.
Modalités : Pour chaque question, il peut y avoir une ou plusieurs propositions correctes.
L'ensemble des bonnes coches à chaque question vaut 1 /20 . Toute mauvaise coche à une
question vaut 0/20 à la question.
Il est donc conseillé aux étudiants de ne cocher que les réponses dont ils sont sûrs.
1 Le terme pénal
a) S’épanouit surtout sous la Révolution avec le nouveau code pénal
b) Est relatif, au XIXe siècle, à tout ce qui se rapporte à la procédure
c) L’emporte notamment en 1958 lorsque le code de procédure pénale remplace le code
d’instruction criminelle
139/367
d) Disparaît sous la Révolution et ne réapparaît qu’en 2000
5 La procédure inquisitoire
a) S’impose à l’extrême fin du XIIe au sein des cours d’église qui s’inspirent de la procédure
extraordinaire suivie à Rome
b) Accorde le plus grand rôle au juge et une moindre place à la défense
c) S’impose lorsque le procès est jugé à l’extraordinaire
7 la question préparatoire
a) Se généralise au Au XIVe s
b) Se généralise au Au XVe s
c) Peut être ordonnée dans tous les cas de crime dès lors qu’il existe de graves présomptions de
culpabilté
d) Est abolie sous la Révolution
8 Selon l’ordonnance de 1670, dans quel cas l’appel est-il de droit (obligatoire) ?
a) Lorsqu’un jugement interlocutoire ordonne la question
b) Lorsqu’une sentence définitive condamne à une peine corporelle
c) Lorsqu’une sentence définitive condamne à une peine afflictive
9 Sous la Révolution
a) La loi des 15 et 18 février 1791 réorganise les juridictions civiles et pénales
b) Loi des 27août-1er septembre 1789 crée le Tribunal de cassation
c) Les crimes sont jugés par le tribunal criminel siégeant au chef-lieu du département
d) La prison devient une peine pénale
e) L’ordre des avocats réapparaît
f) Les juges sont élus
14 L’inquisition
a) Apparaît au XIIIe siècle
b) Relève d’abord de la compétence des évêques et des archevêques
c) Les inquisiteurs appliquent les principes de la procédure inquisitoire
20 Parmi les principes directeurs de la réforme des juridictions pénale menée en 1808-1810
a) L’unité des juridictions civiles et pénales
b) Principe du double degré de juridiction
c) Principe de séparation des fonctions de poursuite, d’instruction et de jugement
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Durée : 1 heure
« Les facteurs expliquant les positions des pays nordiques vis-à-vis de l'Europe. »
QUESTION 2 :
« La Cour suprême des Etats-Unis »
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Durée : 1 heure
SUJET 1 : Les causes et les effets du renouveau du Parlement dans les régimes politiques d'Europe
centrale et orientale après 1989.
SUJET 3 : Les caractéristiques actuelles des partis politiques dans les PECO.
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Durée : 1 heure
SUJET 1 : Le travailleur.
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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CENTRE DE BORDEAUX
M A I 2 0 1 6
TRES IMPORTANT
N’oubliez pas de COLLER votre
NUMÉRO D’ANONYMAT
(surtout pas votre nom)
en HAUT À DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de la restituer.
Remarques préliminaires : Pour chaque question, il convient de cocher une ou
plusieurs réponses afin de compléter le début de la phrase et que cette
dernière soit correcte. Il y a au moins une réponse à cocher par question.
Chaque question attribuera 1 point si toutes les réponses correctes ont été
cochées et si aucune réponse incorrecte n’a été cochée. Si une réponse fausse
est cochée ou si une bonne réponse n’est pas cochée, la note de 0 sera
attribuée à la question. Il est donc conseiller de prendre le temps de bien
réfléchir avant de répondre
1. Le juge de l’exécution
2. La procédure de saisie-attribution
3. La saisie-vente immobilière
5. L’huissier de justice
149/367
d) à tout moment de la procédure avant la vente du bien
e) jamais
9. L’administration fiscale
a) est exclusive pour les chefs de compétence qui lui sont attribués par les textes
b) est non-exclusive pour les chefs de compétence qui lui sont attribués par les textes
c) lui impose de se déclarer incompétent s’il est saisi d’une demande qui ne relève pas de sa
compétence
d) lui permet de se déclarer incompétent s’il est saisi d’une demande qui ne relève pas de sa
compétence
e) impose à tout autre juge de se déclarer incompétent s’il est saisi d’une demande qui
relève de la compétence du juge de l’exécution
150/367
13. Le concours de la force publique
a) doit être refusé lorsque le créancier ne dispose pas d’un titre exécutoire
b) doit être accepté lorsque toutes les conditions de son octroi sont réunies
c) peut être accepté lorsque toutes les conditions de son octroi sont réunies
d) peut être refusé lorsque toutes les conditions de son octroi ne sont pas réunies
e) peut être refusé lorsque toutes les conditions de son octroi sont réunies
a) peut toujours se substituer à l’huissier pour mettre en œuvre n’importe quelle saisie
b) peut enjoindre l’huissier de justice d’instrumenter
c) peut procéder à l’exécution forcée mais uniquement lorsque la loi le prévoit
d) exerce un contrôle préalable de la validité de la procédure de recouvrement public des
pensions alimentaires
e) exerce un contrôle préalable de l’opportunité de la procédure de recouvrement public des
créances alimentaires
a) est soumis à une obligation de déclaration qui doit être réalisée sur le champ
b) doit être condamné à payer les causes de la saisie en cas de déclaration inexacte
c) peut être condamné à payer les causes de la saisie en cas de déclaration inexacte
d) peut être condamné à des dommages et intérêt en cas de déclaration inexacte
e) doit être condamné à payer les causes de la saisie en cas d’absence de déclaration
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MATIERES EN 3 HEURES
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Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation :
Faut-il renforcer les modes de règlement amiable des litiges individuels entre salariés
et employeurs ?
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. X... a été engagé le 1er juillet 2003 par la
société La Corbeille bleue pour occuper en dernier lieu les fonctions de chauffeur
poids lourd ; que les 23 et 24 juillet 2008, il a participé à un mouvement de grève,
soutenant les revendications d'un délégué syndical ; que le 3 octobre 2008, une
altercation est intervenue avec des salariés du service du planning lorsqu'il a été
informé qu'il n'effectuerait plus de tournée supplémentaire entraînant la réalisation
d'heures supplémentaires ; qu'il a été licencié pour faute grave par lettre du 21
octobre 2008 ; que par arrêt du 18 septembre 2012, la cour d'appel a ordonné la
réintégration du salarié dans son emploi et a renvoyé les parties à calculer le
montant du préjudice financier subi par le salarié depuis son licenciement jusqu'à sa
réintégration effective ; que celle-ci est intervenue le 30 octobre 2012 ; qu'en
l'absence d'accord des parties pour liquider le montant du préjudice financier, le
salarié a saisi la cour d'appel d'une requête (...) tendant à reconstituer le niveau de
rémunération auquel il pouvait prétendre en fonction de son positionnement
hiérarchique et à condamner l'employeur au paiement d'une provision ; (...)
154/367
Vu l'alinéa 7 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, ensemble les
articles L. 2511-1 et L. 1132-2 et L. 1132-4 du code du travail ;
Attendu que, selon ces textes, tout licenciement prononcé à l'égard d'un salarié en
raison de l'exercice de son droit de grève ou de faits commis dans l'exercice de ce
droit est nul, sauf faute lourde et que l'exercice du droit de grève ne saurait donner
lieu de la part de l'employeur à des mesures discriminatoires en matière de
rémunération et d'avantages sociaux et que tout licenciement prononcé en violation
de ce texte est nul de plein droit ; que, dès lors qu'il caractérise une atteinte à la
liberté d'exercer son droit de grève, garanti par la Constitution, le salarié qui
demande sa réintégration a droit au paiement d'une indemnité égale au montant de
la rémunération qu'il aurait dû percevoir entre son éviction de l'entreprise et sa
réintégration, peu important qu'il ait ou non reçu des salaires ou un revenu de
remplacement pendant cette période ;
Attendu que pour dire qu'il y a lieu de déduire des salaires dus au salarié entre son
éviction de l'entreprise et sa réintégration, les revenus de remplacement perçus
pendant cette période, l'arrêt retient, après avoir constaté que la cour d'appel avait
dans son arrêt du 18 septembre 2012 fait sienne l'affirmation selon laquelle la
suppression de la tournée supplémentaire du samedi constituait une mesure de
rétorsion à la suite du soutien du salarié au délégué syndical qui s'était manifesté par
la participation à un mouvement de grève et avait prononcé la nullité du licenciement
à raison de ce que le comportement reproché avait été la conséquence directe d'une
mesure discriminatoire de l'employeur ayant pour effet de retirer au salarié une part
substantielle de travail, que la nullité du licenciement n'était pas liée de manière
directe ni suffisante à la participation du salarié à un mouvement de grève, ni en
raison de faits commis au cours de celui-ci intervenu au demeurant deux mois et
demi plus tôt et que si la mesure prise à l'encontre du salarié légitimait que soit
prononcée la nullité du licenciement, celle-ci ne résultait pas pour autant d'une
violation d'un principe de valeur constitutionnelle ;
Qu'en statuant ainsi, par des motifs inopérants et alors qu'elle constatait que le
licenciement était nul, sanctionnant la virulence des propos d'un salarié qui refusait
de subir une mesure de rétorsion à la suite de sa participation à une grève, ce dont il
résultait une atteinte à la liberté d'exercer son droit de grève, la cour d'appel, qui n'a
pas tiré les conséquences légales de ses constatations, a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS : CASSE ET ANNULE, en toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le
6 mai 2014, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; (...)
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Durée : 3 heures
Paul, de nationalité française et domicilié à Bordeaux, est à la tête d’une société qui fabrique et vend
des téléphones portables. Le siège social de la société est également situé à Bordeaux.
Par l’intermédiaire d’un site internet allemand de vente en ligne, Paul a fourni indirectement un
téléphone portable fabriqué par sa société à Hans, un particulier autrichien domicilié à Vienne. Le
contrat entre la société de Paul et le site internet a été conclu le 15 avril 2016 et le téléphone a ensuite
été revendu au particulier autrichien qui a reçu un message publicitaire sur sa boîte mail en provenance
du site allemand le 30 avril 2016. A la réception de l’appareil, Hans s’est rendu compte que le téléphone
présentait un défaut et ne fonctionnait pas correctement. En effet, la batterie ne tient que quelques
minutes et il faut près de 24 heures pour recharger le téléphone. Le consommateur s'est renseigné et il
a appris que la réparation coûte peu ou prou le prix de l'appareil. Furieux, Hans ne compte pas en
rester là et veut agir en justice. Il compte bien obtenir un maximum. En effet, d’une part la loi française
prévoit des règles très strictes relatives à la protection des consommateurs. D’autre part, la loi
autrichienne est très généreuse quant à la réparation du préjudice. Bien qu'il soit très déterminé, le
particulier ne sait pas encore s'il va agir à l'encontre du site internet allemand ou à l'encontre de la
société de Paul. Avant de prendre sa décision, il vient vous consulter afin que vous lui indiquiez, pour
chaque action, quelles juridictions sont compétentes et quelle est la loi applicable.
Par ailleurs, très satisfait de vos conseils et impressionné par vos compétences en matière de droit
international privé, Paul a donné vos coordonnées à son cousin Pedro. Ce dernier s'est marié à Buenos
Aires en 2014 avec Maria de nationalité chilienne. Pedro s'est cependant très vite rendu compte que
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son mariage était voué à l'échec. Résigné, Pedro a quitté l'Argentine il y a à peine trois mois pour venir
s'installer seul à Bordeaux. A présent, il souhaiterait obtenir la nullité de son union afin d'éviter de payer
une prestation compensatoire. Il a d'ailleurs bon espoir. En effet, tout d'abord, il pense que Maria n'était
pas sincère dans son engagement et qu'elle ne s'est mariée que pour obtenir la nationalité argentine de
Pedro. Ensuite, Pedro n'avait que 18 ans au moment du mariage et la loi argentine exige, à peine de
nullité, que les époux aient 21 ans révolus au moment de la célébration. Enfin, Maria avait, quant à elle,
bien 21 ans au moment du mariage. Cependant, si elle permet le mariage des hommes à partir de 18
ans, la loi chilienne exige en revanche que les femmes aient au moins 23 ans.
Pour des raisons pratiques, Pedro préférerait saisir les juridictions françaises. Il se demande cependant
si celles-ci accepteront de se reconnaître compétentes. En effet, bien que, comme sa mère, il soit né en
France, il a toujours vécu en Argentine avec ses parents, tous deux de nationalité argentine, et n'a
jamais fait aucune démarche pour obtenir la nationalité française. Pouvez-vous le renseigner sur ce
point et lui indiquer quelle sera la loi applicable du point de vue de l'ordre juridique français.
Documents :
1. Le présent règlement s'applique, dans des situations comportant un conflit de lois, aux obligations
contractuelles relevant de la matière civile et commerciale.
Il ne s'applique pas, notamment, aux matières fiscales, douanières et administratives.
2. Sont exclus du champ d'application du présent règlement:
a) l'état et la capacité juridique des personnes physiques, sous réserve de l'article 13;
b) les obligations découlant des relations de famille ou des relations réputées avoir, en vertu de la loi
applicable, des effets comparables, y compris les obligations alimentaires;
c) les obligations découlant des régimes matrimoniaux, des régimes patrimoniaux relatifs aux relations
qui, selon la loi qui leur est applicable, ont des effets comparables au mariage et aux successions;
d) les obligations nées des lettres de change, chèques, billets à ordre ainsi que d'autres instruments
négociables, dans la mesure où les obligations nées de ces autres instruments négociables dérivent de
leur caractère négociable;
e) les conventions d'arbitrage et d'élection de for;
f) les questions relevant du droit des sociétés, associations et personnes morales, telles que la
constitution, par enregistrement ou autrement, la capacité juridique, le fonctionnement interne et la
dissolution des sociétés, associations et personnes morales, ainsi que la responsabilité personnelle
légale des associés et des agents pour les dettes de la société, association ou personne morale;
g) la question de savoir si un représentant peut engager, envers les tiers, la personne pour le compte
de laquelle il prétend agir ou si un organe d'une société, d'une association ou d'une personne morale
peut engager, envers les tiers, cette société, association ou personne morale;
h) la constitution des trusts et les relations qu'ils créent entre les constituants, les trustees et les
bénéficiaires;
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i) les obligations découlant de tractations menées avant la conclusion d'un contrat;
j) les contrats d'assurance découlant des activités menées par des organismes autres que les
entreprises visées à l'article 2 de la directive 2002/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 5
novembre 2002 concernant l'assurance directe sur la vie [14], ayant pour objet de verser des
prestations à des personnes salariées ou à des personnes indépendantes faisant partie d'une
entreprise ou d'un groupe d'entreprises, en cas de décès, en cas de vie, en cas de cessation ou de
réduction d'activités, en cas de maladie professionnelle ou d'accident du travail.
3. Le présent règlement ne s'applique pas à la preuve et à la procédure, sans préjudice de l'article 18.
4. Dans le présent règlement, on entend par "État membre" tous les États membres auxquels le présent
règlement s'applique. Toutefois, à l'article 3, paragraphe 4, ainsi qu'à l'article 7, ce terme désigne tous
les États membres.
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f) le contrat de distribution est régi par la loi du pays dans lequel le distributeur a sa résidence
habituelle;
g) le contrat de vente de biens aux enchères est régi par la loi du pays où la vente aux enchères a lieu,
si ce lieu peut être déterminé;
h) le contrat conclu au sein d'un système multilatéral qui assure ou facilite la rencontre de multiples
intérêts acheteurs et vendeurs exprimés par des tiers pour des instruments financiers, au sens de
l'article 4, paragraphe 1, point 17), de la directive 2004/39/CE, selon des règles non discrétionnaires et
qui est régi par la loi d'un seul pays, est régi par cette loi.
2. Lorsque le contrat n'est pas couvert par le paragraphe 1 ou que les éléments du contrat sont
couverts par plusieurs des points a) à h) du paragraphe 1, le contrat est régi par la loi du pays dans
lequel la partie qui doit fournir la prestation caractéristique a sa résidence habituelle.
3. Lorsqu'il résulte de l'ensemble des circonstances de la cause que le contrat présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique.
4. Lorsque la loi applicable ne peut être déterminée sur la base du paragraphe 1 ou 2, le contrat est régi
par la loi du pays avec lequel il présente les liens les plus étroits.
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Article 9 - Lois de police
1. Une loi de police est une disposition impérative dont le respect est jugé crucial par un pays pour la
sauvegarde de ses intérêts publics, tels que son organisation politique, sociale ou économique, au point
d'en exiger l'application à toute situation entrant dans son champ d'application, quelle que soit par
ailleurs la loi applicable au contrat d'après le présent règlement.
2. Les dispositions du présent règlement ne pourront porter atteinte à l'application des lois de police du
juge saisi.
3. Il pourra également être donné effet aux lois de police du pays dans lequel les obligations découlant
du contrat doivent être ou ont été exécutées, dans la mesure où lesdites lois de police rendent
l'exécution du contrat illégale. Pour décider si effet doit être donné à ces lois de police, il est tenu
compte de leur nature et de leur objet, ainsi que des conséquences de leur application ou de leur non-
application.
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Article 29 - Entrée en vigueur et application
Le présent règlement entre en vigueur le vingtième jour suivant celui de sa publication au Journal
officiel de l'Union européenne.
Il est applicable à partir du 17 décembre 2009, à l'exception de l'article 26, qui s'applique à partir du 17
juin 2009.
Article premier
1. Le présent règlement s’applique en matière civile et commerciale et quelle que soit la nature de la
juridiction. Il ne s’applique notamment ni aux matières fiscales, douanières ou administratives, ni à la
responsabilité de l’État pour des actes ou des omissions commis dans l’exercice de la puissance
publique (acta jure imperii).
Article 4
1. Sous réserve du présent règlement, les personnes domiciliées sur le territoire d’un État membre
sont attraites, quelle que soit leur nationalité, devant les juridictions de cet État membre.
2. Les personnes qui ne possèdent pas la nationalité de l’État membre dans lequel elles sont
domiciliées sont soumises aux règles de compétence applicables aux ressortissants de cet État
membre.
Article 6
1. Si le défendeur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre, la compétence est, dans
chaque État membre, réglée par la loi de cet État membre, sous réserve de l’application de l’article 18,
paragraphe 1, de l’article 21, paragraphe 2, et des articles 24 et 25.
2. Toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui est domicilié sur le territoire d’un État membre,
peut, comme les ressortissants de cet État membre, invoquer dans cet État membre contre ce
défendeur les règles de compétence qui y sont en vigueur et notamment celles que les États membres
doivent notifier à la Commission en vertu de l’article 76, paragraphe 1, point a).
Article 7
Une personne domiciliée sur le territoire d’un État membre peut être attraite dans un autre État membre:
1) a) en matière contractuelle, devant la juridiction du lieu d’exécution de l’obligation qui sert de base à
la demande;
b) aux fins de l’application de la présente disposition, et sauf convention contraire, le lieu d’exécution de
l’obligation qui sert de base à la demande est:
— pour la vente de marchandises, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les marchandises
ont été ou auraient dû être livrées,
— pour la fourniture de services, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les services ont été
ou auraient dû être fournis;
c) le point a) s’applique si le point b) ne s’applique pas;
2) en matière délictuelle ou quasi délictuelle, devant la juridiction du lieu où le fait dommageable s’est
produit ou risque de se produire.
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Article 17
1. En matière de contrat conclu par une personne, le consommateur, pour un usage pouvant être
considéré comme étranger à son activité professionnelle, la compétence est déterminée par la présente
section, sans préjudice de l’article 6 et de l’article 7, point 5):
a) lorsqu’il s’agit d’une vente à tempérament d’objets mobiliers corporels;
b) lorsqu’il s’agit d’un prêt à tempérament ou d’une autre opération de crédit liés au financement d’une
vente de tels objets; ou
c) lorsque, dans tous les autres cas, le contrat a été conclu avec une personne qui exerce des activités
commerciales ou professionnelles dans l’État membre sur le territoire duquel le consommateur a son
domicile ou qui, par tout moyen, dirige ces activités vers cet État membre ou vers plusieurs États, dont
cet État membre, et que le contrat entre dans le cadre de ces activités.
2. Lorsque le cocontractant du consommateur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre mais
possède une succursale, une agence ou tout autre établissement dans un État membre, il est considéré
pour les contestations relatives à leur exploitation comme ayant son domicile sur le territoire de cet État
membre.
3. La présente section ne s’applique pas aux contrats de transport autres que ceux qui, pour un prix
forfaitaire, combinent voyage et hébergement.
Article 18
1. L’action intentée par un consommateur contre l’autre partie au contrat peut être portée soit devant les
juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domiciliée cette partie, soit, quel que soit le
domicile de l’autre partie, devant la juridiction du lieu où le consommateur est domicilié.
2. L’action intentée contre le consommateur par l’autre partie au contrat ne peut être portée que devant
les juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domicilié le consommateur.
3. Le présent article ne porte pas atteinte au droit d’introduire une demande reconventionnelle devant la
juridiction saisie de la demande originaire conformément à la présente section.
Article 19
Il ne peut être dérogé aux dispositions de la présente section que par des conventions:
1) postérieures à la naissance du différend;
2) qui permettent au consommateur de saisir d’autres juridictions que celles indiquées à la présente
section; ou
3) qui, passées entre le consommateur et son cocontractant ayant, au moment de la conclusion du
contrat, leur domicile ou leur résidence habituelle dans un même État membre, attribuent compétence
aux juridictions de cet État membre, sauf si la loi de celui-ci interdit de telles conventions.
III- Règlement « Rome 2 » du 11 juillet 2007 sur la loi applicable aux obligations
non contractuelles (extraits) :
Article premier
1. Le présent règlement s'applique, dans les situations comportant un conflit de lois, aux obligations
non contractuelles relevant de la matière civile et commerciale. Il ne s'applique pas, en particulier, aux
matières fiscales, douanières et administratives, ni à la responsabilité encourue par l'État pour les actes
et omissions commis dans l'exercice de la puissance publique («acta iure imperii»).
Article 3
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Caractère universel
La loi désignée par le présent règlement s'applique, même si cette loi n'est pas celle d'un État membre.
Article 4
Règle générale
1. Sauf dispositions contraires du présent règlement, la loi applicable à une obligation non
contractuelle résultant d'un fait dommageable est celle du pays où le dommage survient, quel que soit
le pays où le fait générateur du dommage se produit et quels que soient le ou les pays dans lesquels
des conséquences indirectes de ce fait surviennent.
2. Toutefois, lorsque la personne dont la responsabilité est invoquée et la personne lésée ont leur
résidence habituelle dans le même pays au moment de la survenance du dommage, la loi de ce pays
s'applique.
3. S'il résulte de l'ensemble des circonstances que le fait dommageable présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé aux paragraphes 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique. Un lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment,
sur une relation préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait
dommageable en question.
Article 5
Responsabilité du fait des produits
1. Sans préjudice de l'article 4, paragraphe 2, la loi applicable à une obligation non contractuelle
découlant d'un dommage causé par un produit est:
a) la loi du pays dans lequel la personne lésée avait sa résidence habituelle au jour du
dommage, si le produit a été commercialisé dans ce pays; ou à défaut
b) la loi du pays dans lequel le produit a été acheté, si le produit a été commercialisé dans ce
pays; ou à défaut
c) la loi du pays dans lequel le dommage est survenu, si le produit a été commercialisé dans
ce pays.
Toutefois, la loi applicable est celle du pays dans lequel la personne dont la responsabilité est invoquée
a sa résidence habituelle, si cette personne ne pouvait raisonnablement pas prévoir la
commercialisation du produit ou d'un produit du même type dans le pays dont la loi est applicable en
vertu des points a), b) ou c).
2. S'il résulte de toutes les circonstances que le fait dommageable présente des liens manifestement
plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1, la loi de cet autre pays s'applique. Un
lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment, sur une relation
préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait dommageable en
question.
Article 14
Liberté de choix
1. Les parties peuvent choisir la loi applicable à l'obligation non contractuelle:
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a) par un accord postérieur à la survenance du fait générateur du dommage;
ou
b) lorsqu'elles exercent toutes une activité commerciale, par un accord librement négocié
avant la survenance du fait générateur du dommage.
Ce choix est exprès ou résulte de façon certaine des circonstances et ne porte pas préjudice aux droits
des tiers.
2. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un pays autre que celui dont la loi a été choisie, le choix d'une loi par les
parties ne peut porter atteinte à l'application des dispositions auxquelles la loi de cet autre pays ne
permet pas de déroger par accord.
3. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un ou plusieurs États membres, le choix par les parties de la loi d'un pays
tiers ne peut, le cas échéant, porter atteinte à l'application des dispositions du droit communautaire
auxquelles il ne peut être dérogé par un accord, et telles qu'elles ont été mises en œuvre dans l'État
membre du for.
Article 16
Dispositions impératives dérogatoires
Les dispositions du présent règlement ne portent pas atteinte à l'application des dispositions de la loi du
for qui régissent impérativement la situation, quelle que soit la loi applicable à l'obligation non
contractuelle.
Article 17
Règles de sécurité et de comportement
Pour évaluer le comportement de la personne dont la responsabilité est invoquée, il est tenu compte, en
tant qu’élément de fait et pour autant que de besoin des règles de sécurité et de comportement en
vigueur au lieu et au jour de la survenance du fait qui a entraîné la responsabilité.
Article 26
Ordre public du for
L'application d'une disposition de la loi d'un pays désignée par le présent règlement ne peut être
écartée que si cette application est manifestement incompatible avec l'ordre public du for.
Article 28
Relation avec des conventions internationales existantes
1. Le présent règlement n'affecte pas l'application des conventions internationales auxquelles un ou
plusieurs États membres sont parties lors de l'adoption du présent règlement et qui règlent les conflits
de lois en matière d'obligations non contractuelles.
2. Toutefois, le présent règlement prévaut entre les États membres sur les conventions conclues
exclusivement entre deux ou plusieurs d'entre eux dans la mesure où elles concernent des matières
réglées par le présent règlement.
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Article 32
Date d'application
Le présent règlement est applicable à partir du 11 janvier 2009, à l'exception de l'article 29, lequel est
applicable à partir du 11 juillet 2008.
IV- Convention de La Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à
caractère international d'objets mobiliers corporels (extraits)
Article premier
La présente Convention est applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels.
Elle ne s'applique pas aux ventes de titres, aux ventes de navires et de bateaux ou d'aéronefs
enregistrés, aux ventes par autorité de justice ou sur saisie. Elle s'applique aux ventes sur documents.
Pour son application sont assimilés aux ventes les contrats de livraison d'objets mobiliers corporels à
fabriquer ou à produire, lorsque la partie qui s'oblige à livrer doit fournir les matières premières
nécessaires à la fabrication ou à la production.
La seule déclaration des parties, relative à l'application d'une loi ou à la compétence d'un juge ou d'un
arbitre, ne suffit pas à donner à la vente le caractère international au sens de l'alinéa premier du présent
article.
Article 2
La vente est régie par la loi interne du pays désigné par les parties contractantes.
Cette désignation doit faire l'objet d'une clause expresse, ou résulter indubitablement des dispositions
du contrat.
Les conditions, relatives au consentement des parties quant à la loi déclarée applicable, sont
déterminées par cette loi.
Article 3
A défaut de loi déclarée applicable par les parties, dans les conditions prévues à l'article précédent, la
vente est régie par la loi interne du pays où le vendeur a sa résidence habituelle au moment où il reçoit
la commande. Si la commande est reçue par un établissement du vendeur, la vente est régie par la loi
interne du pays où est situé cet établissement.
Toutefois, la vente est régie par la loi interne du pays où l'acheteur a sa résidence habituelle, ou dans
lequel il possède l'établissement qui a passé la commande, si c'est dans ce pays que la commande a
été reçue, soit par le vendeur, soit par son représentant, agent ou commis-voyageur. S'il s'agit d'un
marché de bourse ou d'une vente aux enchères, la vente est régie par la loi interne du pays où se
trouve la bourse ou dans lequel sont effectuées les enchères.
Article 4
A moins de clause expresse contraire, la loi interne du pays où doit avoir lieu l'examen des objets
mobiliers corporels délivrés en vertu de la vente est applicable, en ce qui concerne la forme et les délais
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dans lesquels doivent avoir lieu l'examen et les notifications relatives à l'examen, ainsi que les mesures
à prendre en cas de refus des objets.
Article 5
La présente Convention ne s'applique pas :
1. à la capacité des parties ;
2. à la forme du contrat ;
3. au transfert de propriété, étant entendu toutefois que les diverses obligations des parties, et
notamment celles qui sont relatives aux risques, sont soumises à la loi applicable à la vente en vertu de
la présente Convention ;
4. aux effets de la vente à l'égard de toutes personnes autres que les parties.
Article 6
Dans chacun des Etats contractants, l'application de la loi déterminée par la présente Convention peut
être écartée pour un motif d'ordre public.
Article premier
Lorsque la propriété ou la jouissance du produit a été transférée à la personne lésée par celle dont la
responsabilité est invoquée, la Convention ne s'applique pas dans leurs rapports respectifs.
La présente Convention s'applique quelle que soit la juridiction ou l'autorité appelée à connaître du
litige.
Article 2
a) le mot « produit » comprend les produits naturels et les produits industriels, qu'ils soient bruts ou
manufacturés, meubles ou immeubles ;
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b) le mot « dommage » comprend tout dommage aux personnes ou aux biens, ainsi que la perte
économique ; toutefois le dommage causé au produit lui-même, ainsi que la perte économique qui en
résulte, sont exclus, à moins qu'ils ne s'ajoutent à d'autres dommages ;
c) le mot « personne » vise les personnes morales aussi bien que les personnes physiques.
Article 3
4. les autres personnes, y compris les réparateurs et les entrepositaires, constituant la chaîne de
préparation et de distribution commerciale des produits.
La présente Convention s'applique aussi à la responsabilité des agents ou préposés de l'une des
personnes énumérées ci-dessus.
Article 4
La loi applicable est la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, si cet
Etat est aussi :
c) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.
Article 5
Nonobstant les dispositions de l'article 4, la loi applicable est la loi interne de l'Etat de la résidence
habituelle de la personne directement lésée, si cet Etat est aussi :
b) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.
Article 6
Quand aucune des lois désignées aux articles 4 et 5 ne s'applique, la loi applicable est la loi interne de
l'Etat du principal établissement de la personne dont la responsabilité est invoquée, à moins que le
demandeur ne se fonde sur la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est
produit.
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Article 7
Ni la loi de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, ni la loi de l'Etat de la
résidence habituelle de la personne directement lésée, prévues par les articles 4, 5 et 6, ne sont
applicables si la personne dont la responsabilité est invoquée établit qu'elle ne pouvait pas
raisonnablement prévoir que le produit ou ses propres produits de même type seraient mis dans le
commerce dans l'Etat considéré.
Article 8
2. les causes d'exonération, ainsi que toute limitation et tout partage de responsabilité ;
6. les personnes ayant droit à réparation du dommage qu'elles ont personnellement subi ;
8. le fardeau de la preuve, dans la mesure où les règles de la loi applicable à ce sujet font partie du
droit de la responsabilité ;
9. les prescriptions et les déchéances fondées sur l'expiration d'un délai, y compris le point de départ,
l'interruption et la suspension des délais.
Article 9
L'application des articles 4, 5 et 6 ne fait pas obstacle à ce que soient prises en considération les règles
de sécurité en vigueur dans l'Etat sur le territoire duquel le produit a été introduit sur le marché.
Article 10
L'application d'une des lois déclarées compétentes par la présente Convention ne peut être écartée que
si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public.
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VI- Article 1070 du Code de procédure civile
Article premier
Champ d'application
1. Le présent règlement s'applique, quelle que soit la nature de la juridiction, aux matières
civiles relatives:
a) au divorce, à la séparation de corps et à l'annulation du mariage des époux;
b) à l'attribution, à l'exercice, à la délégation, au retrait total ou partiel de la responsabilité
parentale.
2. Les matières visées au paragraphe 1, point b, concernent notamment:
a) le droit de garde et le droit de visite;
b) la tutelle, la curatelle, et les institutions analogues;
c) la désignation et les fonctions de toute personne ou organisme chargé de s'occuper de la
personne ou des biens de l'enfant, de le représenter ou de l'assister;
d) le placement de l'enfant dans une famille d'accueil ou dans un établissement;
e) les mesures de protection de l'enfant liées à l'administration, à la conservation ou à la
disposition de ses biens.
3. Le présent règlement ne s'applique pas:
a) à l'établissement et la contestation de la filiation;
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b) à la décision sur l'adoption et les mesures qui la préparent, ainsi que l'annulation et la
révocation de l'adoption;
c) aux noms et prénoms de l'enfant;
d) à l'émancipation;
e) aux obligations alimentaires;
f) aux trusts et successions;
g) aux mesures prises à la suite d'infractions pénales commises par des enfants.
Article 3
Compétence générale
1. Sont compétentes pour statuer sur les questions relatives au divorce, à la séparation de
corps et à l'annulation du mariage des époux, les juridictions de l'État membre:
a) sur le territoire duquel se trouve:
- la résidence habituelle des époux, ou
- la dernière résidence habituelle des époux dans la mesure où l'un d'eux y réside encore, ou
- la résidence habituelle du défendeur, ou
- en cas de demande conjointe, la résidence habituelle de l'un ou l'autre époux, ou
- la résidence habituelle du demandeur s'il y a résidé depuis au moins une année
immédiatement avant l'introduction de la demande, ou
- la résidence habituelle du demandeur s'il y a résidé depuis au moins six mois immédiatement
avant l'introduction de la demande et s'il est soit ressortissant de l'État membre en question,
soit, dans le cas du Royaume-Uni et de l'Irlande, s'il y a son "domicile";
b) de la nationalité des deux époux ou, dans le cas du Royaume-Uni et de l'Irlande, du
"domicile" commun.
2. Aux fins du présent règlement, le terme "domicile" s'entend au sens des systèmes juridiques
du Royaume-Uni et de l'Irlande.
Article 6
Caractère exclusif des compétences définies aux articles 3, 4 et 5
Un époux qui:
a) a sa résidence habituelle sur le territoire d'un État membre, ou
b) est ressortissant d'un État membre ou, dans le cas du Royaume-Uni et de l'Irlande, a son
"domicile" sur le territoire de l'un de ces États membres,
ne peut être attrait devant les juridictions d'un autre État membre qu'en vertu des articles 3, 4 et
5.
Article 7
Compétences résiduelles
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1. Lorsque aucune juridiction d'un État membre n'est compétente en vertu des articles 3, 4 et 5,
la compétence est, dans chaque État membre, réglée par la loi de cet État.
2. Tout ressortissant d'un État membre qui a sa résidence habituelle sur le territoire d'un autre
État membre peut, comme les nationaux de cet État, y invoquer les règles de compétence
applicables dans cet État contre un défendeur qui n'a pas sa résidence habituelle dans un État
membre et qui ou bien n'a pas la nationalité d'un État membre ou, dans le cas du Royaume-Uni
et de l'Irlande, n'a pas son "domicile" sur le territoire de l'un de ces États membres.
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UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
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Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du mercredi 11 février 2015
N° de pourvoi: 13-27586
Publié au bulletin
Texte intégral
REPUBLIQUE FRANCAISE
Vu l'article 1134 du code civil, ensemble les articles 383 et 389-3, alinéa 3, du même code ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que Olivier X... est décédé le 10 décembre 2010 en laissant à sa succession ses
deux enfants mineurs, A..., née le 3 mai 2006, et B..., né le 16 septembre 2007, de son mariage avec Mme Y...,
dissous par leur divorce prononcé le 29 octobre 2009 ; qu'il laissait un testament olographe aux termes duquel il
léguait 33, 33 % des biens de sa succession à sa soeur, Mme Z..., et déclarait " je suis opposé à ce que mon ex-
épouse administre et gère mon patrimoine qui reviendra à mes enfants et confie cette mission exclusivement à
ma soeur Patricia Z..., qui se fera le cas échéant assister de mon père " ; que le juge aux affaires familiales a été
saisi du conflit opposant Mme Y... et Mme Z... quant à l'administration des biens des mineurs ;
Attendu que, pour décider que la mère des enfants mineurs était administratrice légale sous contrôle judiciaire
des biens leur revenant dans la succession de leur père et bénéficiait du droit de jouissance légale dans les
conditions des articles 383 et suivants du code civil, qu'elle pouvait accepter en cette qualité les biens provenant
de ladite succession purement et simplement et signer tous les actes afférents au règlement de celle-ci, de
décharger M. Nessim X..., grand-père des mineurs, de sa fonction d'administrateur ad hoc aux fins de délivrance
du legs au nom des mineurs au profit de Mme Patricia Z..., et de décharger celle-ci de sa mission
d'administratrice des biens des mineurs, chacun devant rendre compte de sa mission au juge aux affaires
familiales dans un délai d'un mois, l'arrêt retient qu'il n'y a pas eu de donation ou de legs aux mineurs, que par
conséquent les dispositions de l'article 389-3 du code civil ne peuvent s'appliquer ;
Qu'en statuant ainsi, alors que la clause d'exclusion de l'administration légale qui emportait privation de la
jouissance légale de la mère avait nécessairement pour effet d'augmenter les droits des mineurs sur leur
émolument dans la succession de leur père, de sorte qu'une telle clause stipulée par le testateur pour " mon
patrimoine qui reviendra à mes enfants ", caractérisait un legs, la cour d'appel a dénaturé cet acte en violation
des textes susvisés ;
CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 24 septembre 2013, entre les parties, par la
cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles ;
Vu l'article 700 du code de procédure civile, rejette la demande de Mme Y... et la condamne à payer à Mme Z... et
à M. X... une somme globale de 3 000 euros ;
173/367
Dit que sur les diligences du procureur général près la Cour de cassation, le présent arrêt sera transmis pour être
transcrit en marge ou à la suite de l'arrêt cassé ;
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation :
La société a rencontré de nombreuses difficultés ces derniers mois : le prix des matières premières
s’est envolé, M. Nemo a constaté une diminution sensible de la fréquentation de l’établissement et le
chiffre d’affaires n’a cessé de diminuer au point que le règlement de certains fournisseurs s’est avéré de
plus en plus difficile. A la demande de M. Nemo, le tribunal de commerce de Bordeaux a ouvert une
procédure de redressement judiciaire par jugement en date du 20 février 2016, publié au BODACC le
15 mars 2016. La date de cessation des paiements a été fixée au 17 juillet 2015. Me Roland a été
nommé administrateur « pour assister le débiteur dans sa gestion », Me Pierre a été désigné
mandataire judiciaire. M. Nemo est inquiet de l’évolution de la situation de la SARL et vous fait part des
éléments suivants :
La SARL Tradiresto exploite son fonds de commerce dans un immeuble appartenant à une SCI dans
laquelle M. Nemo est associé avec son épouse. La SARL n’a pas acquitté de loyers à la SCI, pour la
période comprise entre le 10 septembre 2014 et le 10 juillet 2015,cette économie lui ayant permis
d’effectuer des travaux d’agrandissement de la salle de restauration. Elle a acquitté à compter du 10
août 2015, à la SCI, un loyer majoré de 35% par rapport au loyer initial.
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La SARL Tradiresto avait par ailleurs conclu un contrat de fourniture de services avec la Société MPA.
Celle-ci lui livrait des matières premières que la société Tradiresto transformait dans la cadre d’une
activité de traiteur et revendait à la Société Traiteurbio, elle-même filiale de la société MPA. La SARL
Tradiresto n’a pas acquitté une facture du 16 janvier 2016 à la société MPA. La société Traiteurbio a,
pour sa part, cédé le 3 mars 2016 à la société MPA la créance quelle détient contre la SARL Tradiresto,
qui correspond à la livraison d’un lot de 400 petits fours.
M.Nemo vient de recevoir un courrier de la société Cuisine plus. Cette société revendique la propriété
d’une cuisinière qu’elle a vendue à la SARL Tradiresto en indiquant dans le bon de livraison que le
transfert de propriété du bien aurait lieu jusqu’au complet paiement du prix. La SARL Tradiresto n’en a
pas acquitté le prix mais a revendu la cuisinière qui ne lui convenait pas à la Société Restauretout qui
ne lui en a pas encore versé le prix.
Le 10 décembre 2015, la SARL Tradiresto a cédé à un autre fournisseur un lot de bouteilles de vin en
règlement d’une dette arrivant à échéance le 15 janvier 2016.
Suite à l’ouverture de la procédure, Me Pierre a averti la banque CAC qui bénéficiait d’un nantissement
sur le fonds de commerce de restauration qu’elle devait déclarer sa créance à la procédure. Cette
dernière a accusé réception de l’avis le 28 février 2016. La banque a déclaré sa créance par lettre
expédiée le 4 mai 2016.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation : L’ouverture aux précédents étrangers est-elle inévitable pour les juges
constitutionnels ?
SUJET 2 : Commentaire : Vous commenterez l’extrait suivant en vous appuyant sur d’autres cas en
Europe:
« C’est en 1998 que la loi sur l’Écosse, le Scotland Act, a opéré une dévolution du pouvoir. […] Selon
les termes du programme [du gouvernement travailliste], « nous proposerons une dévolution du pouvoir
et non pas une fédération. Le Parlement de Westminster souverain procédera à une dévolution du
pouvoir en faveur de l’Écosse et du Pays de Galles. L’Union en sera renforcée et la menace de
séparatisme disparaîtra » ».
H. Barnet, Constitutional and Administrative Law, 9ème éd., Routledge, Oxford, 2011, p.247-248 cité dans
Documents d’études, Les institutions du Royaume-Uni, la Documentation Française, 2012, p.22-23.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Commentaire :
Contrats de concession : la nouvelle donne, Repère par François LLORENS et Pierre SOLER-
COUTEAUX, Contrats et Marchés publics n° 3, Mars 2016, repère 3, extraits
En tout état de cause, le trait le plus marquant n'est pas là. Il est dans l'uniformisation du droit des
concessions sous le signe de laquelle s'ouvre la nouvelle ère. Il suffit pour s'en convaincre de
considérer l'hécatombe de régimes spéciaux sacrifiés sur l'autel du nouveau droit des concessions :
abrogée l'ordonnance du 15 juillet 2009 relative aux contrats de concession de travaux publics qui – à
l'aune de la durée normale des textes – n'aura guère vécu plus que ne vivent les roses ; supprimées les
dispositions de la loi Sapin relatives aux DSP de l'État ; réduites à leur plus simple expression celles
spécifiques aux concessions d'aménagement, tandis que les concessions d'énergie hydraulique sont
elles aussi soumises à l'ordonnance de 2016... Encore n'est-ce là qu'un volet de la réunification opérée.
L'autre volet – non moins spectaculaire – consiste en l'extension du régime des concessions à
l'ensemble des contrats présentant ce caractère, qu'ils aient pour objet la gestion d'un service public ou
celle d'un simple service ; l'exécution de travaux publics ou de travaux privés. Il est difficile de mesurer
à l'heure où l'on écrit ces lignes la portée exacte du changement, mais il ne saurait être tenu pour
négligeable. Il supprime, en effet, cet angle mort dont bénéficiaient jusqu'à présent certains contrats qui
n'étaient ni des marchés parce que répondant à la définition de la concession, ni des DSP faute de
porter sur la gestion d'un service public (mais dont la libre passation se heurtait déjà – il est vrai – à la
jurisprudence « Telaustria » et qui risquaient de se voir rattraper un jour ou l'autre par les principes
généraux du droit de la commande publique). Il pourrait également avoir pour effet de faire basculer
certains contrats qualifiés (faute de mieux) de marchés publics dans la catégorie des concessions. Tout
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dépendra de l'appréciation portée par les tribunaux sur la notion de risque qui est au coeur de la
distinction entre marchés et concessions et demeure – malgré les précisions méritoires qui lui ont été
apportées – toujours difficile à appréhender.
Cette globalisation des concessions et de leur régime marque-t-elle un déclin du « service public à la
française » ? Sans doute dans un certain sens, mais pas dans celui, ni dans la mesure, que ses
défenseurs avaient pu craindre (pendant une fort brève période d'ailleurs). Incontestablement,
l'ordonnance et le décret de 2016 se traduisent par une banalisation des contrats de service public.
Mais cette banalisation s'opère par extension à l'ensemble des concessions de nombre de règles
naguère propres aux DSP et aux concessions de travaux publics (en matière de procédures de
passation ou de contenu des contrats) et non pas par renoncement à leur application. Par ailleurs, pour
les contrats les plus nombreux – à savoir les concessions des collectivités territoriales – le jurislateur
national a préservé l'essentiel des dispositions de la loi Sapin qui n'ont pas été étendues à l'ensemble
des concessions (hormis les dispositions relatives à la durée) et il a même écarté les possibilités que lui
offrait la directive 2014/23 dans le domaine de l'eau potable.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
« Le tribunal fixe la date de cessation des paiements après avoir sollicité les observations du débiteur. A
défaut de détermination de cette date, la cessation des paiements est réputée être intervenue à la date
du jugement d'ouverture de la procédure.
Elle peut être reportée une ou plusieurs fois, sans pouvoir être antérieure de plus de dix-huit mois à la
date du jugement d'ouverture de la procédure. Sauf cas de fraude, elle ne peut être reportée à une date
antérieure à la décision définitive ayant homologué un accord amiable en application du II de l'article L.
611-8. L'ouverture d'une procédure mentionnée à l'article L. 628-1 ne fait pas obstacle à l'application de
ces dispositions.
Le tribunal est saisi par l'administrateur, le mandataire judiciaire ou le ministère public. Il se prononce
après avoir entendu ou dûment appelé le débiteur.
La demande de modification de date doit être présentée au tribunal dans le délai d'un an à compter du
jugement d'ouverture de la procédure (…). »
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1ère session – 2ème semestre
Durée : 3 HEURES
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales
Sujet théorique :
Monsieur Léo DI est un acteur et producteur de renommée mondiale, mais il exploite aussi,
cela est moins connu, une entreprise individuelle spécialisée dans le négoce de vin à
Bordeaux.
En effet, Monsieur DI est tombé sous le charme de la région, de son histoire et de ses
châteaux lorsqu’il est venu rendre visite à son très cher ami Guillaume au Cap Ferret,
rencontré en Thaïlande sur le tournage du film La Plage en 1999.
L’entreprise compte quatre salariés, dont la compagne de Monsieur DI, Kelly, avec laquelle il
file le parfait amour depuis 2013. Monsieur DI refuse pourtant de se marier ou même de
conclure un PACS, fidèle à son image d’éternel célibataire et au grand regret de Kelly.
S’il est incontestablement un bon acteur, Monsieur Di s’avère être un piètre fiscaliste et
sollicite votre aide.
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I. Monsieur DI voudrait effectuer différents travaux en 2016 en vue de transformer
complètement ses locaux professionnels et de procéder à des aménagements importants
pour améliorer ses conditions d'exploitation. Il vous demande quel serait le traitement
fiscal de telles dépenses (3 points).
II. Par ailleurs, Monsieur DI vous demande de l’aider à dégager le résultat fiscal de son
entreprise individuelle pour l'exercice clos le 31 décembre 2015. Pour ce faire, il vous
précise :
1) À cette fin, vous commencerez, tout d’abord, par rappeler quelles sont les règles
applicables à la détermination du résultat fiscal de l’entreprise et celles applicables à
l’imposition de son résultat (1 point).
a) Rose, très chère amie de Monsieur DI, lui a acheté dix bouteilles de Grands Crus à
420 € l’unité. Elle a versé des acomptes de 30% à la commande le 15 décembre 2014
et le solde le 15 janvier 2015 lors de la livraison.
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Cas pratique 2 : (6 points)
Autant il n’y a pas à s’apitoyer sur le sort des fraudeurs démasqués par le fisc et auxquels sont
infligées les sanctions qu’ils méritent, autant il faut s’indigner du sort réservé à des
contribuables de bonne foi qui sont les victimes de dispositions fiscales aberrantes constituant
de véritables guet-apens. À cet égard, l’une des dispositions les plus perverses de notre droit
fiscal est sans doute l’article 206-2 du Code général des impôts dont la teneur paraît pourtant
innocente à première lecture : « les sociétés civiles sont également passibles dudit impôt,
même lorsqu'elles ne revêtent pas l'une des formes visées au 1, si elles se livrent à une
exploitation ou à des opérations visées aux articles 34 et 35 ».
M. Cozian
Paul, votre ami d’enfance, est associé avec ses parents et sa sœur de la SCI BAT’IMMO,
située sur la Côte Basque, dont chacun détient 25% du capital. La société a pour objet la
propriété, la gestion et plus généralement l’exploitation par bail, location ou toute autre
forme d’exploitation d’immeubles. La société est propriétaire de plusieurs résidences et
appartements qu’elles louent à l’année ou de façon saisonnière.
I. Vous rappellerez quelles sont les règles applicables à la détermination du résultat fiscal
de la société et celles applicables à l’imposition de son résultat (3 points).
II. La société souhaite vendre l’un de ses appartements et s’interroge sur le régime fiscal
de cette cession.
III. Jamais à court d’idées pour faire prospérer l’entreprise familiale, Paul vient vous
demander conseil sur son nouveau projet. En effet, un des bâtiments de la SCI, situé
en front de mer, vient de se libérer. Face au développement du tourisme et à la
considérable montée des prix des prestations hôtelières, il souhaiterait meubler et
équiper les locaux pour les louer sur le site internet Airbnb les weekends, vacances
scolaires et évidemment pendant la saison estivale. Il vous demande alors quelles
seraient les conséquences fiscales d’une telle activité (3 points).
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MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Peut-on dire aujourd’hui que le système commercial international est multilatéral ?
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
Georges est employé d’une célèbre société qui commercialise du café et travaille plus particulièrement
dans le département « innovations ». On lui a demandé de concocter de nouvelles saveurs de café
destinées à satisfaire le plus grand nombre de consommateurs. Il considère que son talent est sous
employé dans cette firme et, dans le plus grand secret, développe un modèle révolutionnaire de
capsule de café, grâce à l’un des logiciels installés sur l’ordinateur de son bureau. Ayant enfin réussi à
obtenir un résultat satisfaisant, il adresse le descriptif de son projet à trois sociétés concurrentes de son
employeur. Le directeur de l’une de ces sociétés, M. Jack Fabre le contacte pour négocier l’achat des
plans détaillés de cette nouvelle capsule et obtenir ainsi une réduction du prix réclamé par Georges. Ce
dernier comprend qu’il aura du mal à convaincre son interlocuteur et, pour tenter d’emporter la vente à
un bon prix, imagine de se rendre au rendez-vous avec son ami Matt en le faisant passer pour un
expert de renommée internationale qui aurait testé ce nouveau modèle de capsule. Le rendez-vous ne
se passe toutefois pas comme prévu : M. Fabre, qui a fait des recherches et a découvert que Georges
travaille pour un concurrent, dit très clairement à Georges qu’il le dénoncera auprès de son employeur
s’il ne baisse pas le prix. Georges et Matt reviennent sans avoir pu conclure le contrat.
Qu’en pensez-vous ?
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MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 1 heure
Conseil d’État
N° 395702
Section du Contentieux
SCP PIWNICA, MOLINIE ; HAAS ; SCP SPINOSI, SUREAU ; SCP CELICE, BLANCPAIN, SOLTNER,
TEXIDOR, avocat(s)
REPUBLIQUE FRANCAISE
Vu la procédure suivante :
Par une requête enregistrée le 30 décembre 2015 au secrétariat du contentieux du Conseil d’Etat, la
société Diversité TV France demande au Conseil d’Etat :
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1°) d’annuler la décision n° 2015-367 du 14 octobre 2015 par laquelle le Conseil supérieur de
l’audiovisuel (CSA) a abrogé, avec effet au 30 juin 2016, la décision n° 2012-474 du 3 juillet 2012 par
laquelle elle avait été autorisée à utiliser une ressource radioélectrique pour l’exploitation d’un service
de télévision à caractère national diffusé en clair par voie hertzienne terrestre en haute définition, ainsi
que la décision du 10 décembre 2015 rejetant son recours gracieux ;
2°) de mettre à la charge du CSA la somme de 5 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du code de
justice administrative.
Vu :
- le code de commerce ;
La parole ayant été donnée, avant et après les conclusions, à la SCP Spinosi, Sureau, avocat de la
société Diversité TV France, à la SCP Célice, Blancpain, Soltner, Texidor, avocat du Conseil supérieur
de l’audiovisuel, à la SCP Piwnica, Molinié, avocat de la société NextRadio TV et à Me Haas, avocat
des sociétés NJJ Presse, Casino Guichard-Perrachon, Impala, Ufipar, Orefa SARL, M. B...et UTH
Russia Limited ;
1. Considérant qu’en vertu des dispositions des articles 29, 29-1, 30, 30-1 et 30-5 de la loi du 30
septembre 1986 relative à la liberté de communication, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)
autorise l’usage de ressources radioélectriques pour la diffusion des services de communication
audiovisuelle par voie hertzienne terrestre après appel aux candidatures, en appréciant l’intérêt de
chaque projet pour le public au regard des impératifs prioritaires que sont la sauvegarde du pluralisme
des courants d’expression socio-culturels, la diversification des opérateurs et la nécessité d’éviter les
abus de position dominante ainsi que les pratiques entravant le libre exercice de la concurrence et en
tenant compte d’autres critères définis par ces articles pour chaque catégorie de services ; qu’aux
termes du premier alinéa de l’article 42-3 de la même loi : “ L’autorisation peut être retirée, sans mise en
demeure préalable, en cas de modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation
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avait été délivrée, notamment des changements intervenus dans la composition du capital social ou des
organes de direction et dans les modalités de financement “ ;
2. Considérant qu’il ressort des pièces du dossier qu’à la suite d’un appel aux candidatures lancé le 18
octobre 2011 en application des dispositions de l’article 30-1 de la loi du 30 septembre 1986, le CSA,
par une décision du 3 juillet 2012, a autorisé la société par actions simplifiée Diversité TV France à
utiliser une ressource radioélectrique pour diffuser par voie hertzienne terrestre en mode numérique un
service national de télévision initialement dénommé “ TVous la Télédiversité “ puis renommé “ Numéro
23 “ ; qu’à la date à laquelle cette autorisation a été délivrée, la société avait pour unique actionnaire M.
C...D... ; que l’article 5.2 de la convention définissant les règles particulières applicables au service,
conclue le 3 juillet 2012 entre le CSA et la société, excluait en principe toute modification du contrôle
direct de la société pendant deux ans et demi à compter de cette date ; qu’à la suite de deux
augmentations de capital, portées à la connaissance du CSA, le capital social s’est trouvé détenu à
hauteur de 72,25 % par la société PHO Holding, elle-même entièrement détenue par M. D..., à hauteur
de 12,75 % par sept actionnaires entrés en octobre 2012 et à hauteur de 15 % par la société UTH
Russia Limited, entrée en octobre 2013 ; que, le 9 avril 2015, la société Diversité TV France a demandé
au CSA, en application du cinquième alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 issu de la
loi n° 2013-1028 du 15 novembre 2013, d’agréer la cession de l’intégralité de son capital au groupe
NextRadioTV ; que le CSA, ayant demandé à la société Diversité TV France des précisions relatives
aux conditions dans lesquelles la société UTH Russia Limited était entrée dans son capital, a obtenu
communication d’un pacte d’actionnaires conclu le 21 octobre 2013 entre cette société et la société
PHO Holding et dont il avait auparavant demandé sans succès, à deux reprises, la transmission ; que,
le 23 juin 2015, le rapporteur indépendant chargé, en application des dispositions de l’article 42-7 de la
loi du 30 septembre 1986, d’engager les poursuites préalables au prononcé par le CSA de sanctions
contre les titulaires d’autorisation et de mener l’instruction a notifié au représentant de la société des
griefs tirés de ce que la conclusion de ce pacte était, eu égard à certaines de ses clauses, susceptible
d’être regardée comme une modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation avait
été délivrée et de justifier son retrait en application des dispositions du premier alinéa de l’article 42-3
de la loi du 30 septembre 1986 ; qu’après avoir demandé un supplément d’instruction par une décision
du 23 juillet 2015, le CSA a, le 14 octobre suivant, d’une part, décidé sur le fondement de ces
dispositions que l’autorisation de la société Diversité TV France serait abrogée à compter du 30 juin
2016 et, d’autre part, constaté qu’il n’y avait plus lieu pour lui de se prononcer sur l’agrément de la
cession du capital au groupe NextRadioTV ; que la société demande l’annulation de la décision
abrogeant son autorisation ainsi que de la décision du 10 décembre 2015 par laquelle le CSA a refusé
de faire droit à son recours gracieux ; que ses actionnaires minoritaires et le groupe NextRadioTV
interviennent au soutien de sa requête ;
3. Considérant qu’aux termes de l’article 42-8 de la loi du 30 septembre 1986 : “ Les éditeurs et les
distributeurs de services de communication audiovisuelle peuvent former un recours de pleine
juridiction devant le Conseil d’Etat contre les décisions du Conseil supérieur de l’audiovisuel prises en
application des articles 17-1, 42-1, 42-3 et 42-4 “ ; qu’aux termes de l’article 42-9 : “ Le recours formé
contre les décisions de retrait prononcées sans mise en demeure préalable est suspensif sauf lorsque
le retrait est motivé par une atteinte à l’ordre public, à la sécurité ou à la santé publiques. Le Conseil
d’Etat statue dans les trois mois “ ; que, contrairement à ce que soutient le CSA, ces dispositions, eu
égard à la mission confiée par la loi à l’autorité de régulation, n’ont ni pour objet ni pour effet d’écarter,
s’agissant du recours qu’elles prévoient, l’application de la règle générale de procédure selon laquelle le
délai de recours contentieux est prorogé par l’exercice d’un recours administratif ; qu’en l’espèce, le
délai de recours, déclenché par la notification à la société Diversité TV France de la décision du 14
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octobre 2015, a été prorogé par le recours gracieux présenté par cette société et a couru à nouveau à
compter de la notification de la décision du 10 décembre suivant rejetant ce recours ; qu’ainsi la requête
présentée le 30 décembre 2015 n’est pas tardive ;
4. Considérant que les sociétés NJJ Presse, Casino-Guichard Perrachon, Impala, Ufipar et Orefa SARL
et M.B..., d’une part, et la société UTH Russia Limited, d’autre part, justifient, en leur qualité
d’actionnaires de la société Diversité TV France, d’un intérêt suffisant pour intervenir au soutien de la
requête ; qu’il en va de même de la société NextRadioTV, en raison des accords qu’elle a conclus en
vue de la reprise du capital de cette société ; qu’ainsi les interventions sont recevables ;
5. Considérant qu’il ressort des termes de la décision attaquée du 14 octobre 2015 que le CSA a déduit
de certaines clauses du pacte d’actionnaires, négocié à partir du mois de mai 2013 entre les sociétés
PHO Holding et UTH Russia Limited et conclu le 21 octobre suivant, que ces sociétés avaient décidé
d’organiser ensemble la cession de l’intégralité du capital de la société Diversité TV France à un tiers
dans le courant de l’année 2015 ; qu’il a estimé que le pacte, visant à la mise en oeuvre de cette
politique commune à l’égard de la société, était constitutif d’une action de concert au sens du I de
l’article L. 233-10 du code de commerce et que les sociétés PHO Holding et UTH Russia Limited, qui
déterminaient en fait les décisions prises en assemblée générale de la société Diversité TV France,
exerçaient un contrôle conjoint sur cette société, au sens des dispositions du III de l’article L. 233-3 du
même code ; qu’il a retenu au vu de ces éléments que la conclusion du pacte avait entraîné une
modification substantielle des données au vu desquelles l’autorisation avait été délivrée et s’est attaché
à déterminer si cette modification était de nature à justifier le retrait de l’autorisation en application des
dispositions du premier alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 ;
6. Considérant que le CSA a relevé à cet égard, en premier lieu, qu’à l’appui de sa candidature la
société avait fait valoir qu’elle disposait d’un actionnariat “ solide et durable “ et présenté un plan de
financement dans lequel elle prévoyait d’atteindre l’équilibre en 2019, avec une montée en charge
progressive de ses obligations jusqu’à cette date, en deuxième lieu, qu’elle n’avait que très
partiellement rempli les objectifs ainsi définis et ne pouvait être regardée comme ayant réuni les
conditions permettant de mettre en oeuvre une exploitation normale du service et, enfin, qu’un projet de
cession de son capital à un tiers conçu quelques mois après le lancement effectif de la chaîne, qui lui
avait d’abord été dissimulé, s’était concrétisé en 2015 par un accord avec le groupe NextRadioTV
prévoyant une cession pour un montant de 88,3 millions d’euros “ peu en rapport avec la situation
financière de la société, ses pertes actuelles et son plan d’affaires prévisibles “ ; que le CSA a conclu “
que l’actionnaire majoritaire de la société Diversité TV France a, dès mai 2013, et en contradiction avec
les objectifs affirmés dans sa candidature, cherché avant tout à valoriser à son profit l’autorisation
administrative dont bénéficiait la société, et ce, dans la seule perspective d’une cession de son capital
social à un nouvel actionnaire avant la fin de l’année 2015 ; qu’une telle démarche constitue un abus de
droit à caractère frauduleux contraire à la finalité poursuivie par le législateur à travers le principe de
gratuité d’occupation du domaine public hertzien, lequel a vocation à permettre la poursuite de
l’impératif fondamental de pluralisme garanti par la loi du 30 septembre 1986, et non à asseoir la valeur
financière de la personne morale titulaire d’une autorisation délivrée par le Conseil supérieur de
l’audiovisuel “ ;
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7. Considérant que le CSA a ainsi donné pour motif déterminant au retrait de l’autorisation l’affirmation
selon laquelle le pacte d’actionnaires révélait une fraude à la loi commise par M. D..., principal
actionnaire de la société Diversité TV France, et ayant consisté à solliciter une autorisation d’utiliser une
ressource radioélectrique non dans l’intention de développer un service de télévision conformément aux
engagements pris dans le cadre de l’appel aux candidatures mais à seule fin de réaliser une importante
plus-value à l’occasion d’une cession de ses actions réalisée de manière prématurée ;
8. Considérant que les dispositions, citées au point 1, du premier alinéa de l’article 42-3 de la loi du 30
septembre 1986 permettent au CSA de retirer une autorisation d’utiliser une fréquence radioélectrique
pour diffuser un service de communication audiovisuelle lorsque, notamment du fait de changements
intervenus dans la composition du capital social ou des organes de direction et dans les modalités de
financement, les données au vu desquelles l’autorisation avait été délivrée ont subi une modification
substantielle de nature à remettre en cause les choix opérés lors de cette délivrance ; que, par ailleurs,
selon un principe général du droit, une décision administrative obtenue par fraude ne crée pas de droits
au profit de son titulaire et peut être retirée à tout moment ; que, s’agissant d’une autorisation d’utiliser
une ressource radioélectrique, en cas de révélation, postérieure à la délivrance de l’autorisation,
d’éléments établissant qu’elle a été obtenue par fraude, c’est sur le fondement du premier alinéa de
l’article 42-3 de la loi du 30 septembre 1986 et dans le respect de la procédure prévue à l’article 42-7
que le CSA peut prendre une mesure de retrait ; qu’il lui appartient alors, sous le contrôle du juge, de
démontrer, le cas échéant par un faisceau d’indices, l’existence de la fraude ;
9. Considérant qu’une société à laquelle le CSA a délivré une autorisation d’utiliser une ressource
radioélectrique, qui fait partie du domaine public, ne saurait céder cette autorisation à un tiers ; qu’en
revanche, il est loisible au propriétaire d’actions d’une telle société de céder tout ou partie de ces
actions, sous réserve que cette cession soit effectuée dans le respect des dispositions de la loi du 30
septembre 1986 et, notamment, de son article 42-3 ; que la circonstance que l’intéressé cède ses
actions à un prix tenant compte du fait que la société dispose d’une autorisation lui permettant
d’exploiter un service de communication audiovisuelle et qu’à cette occasion il réalise une plus-value
n’est pas par elle-même de nature à faire regarder l’opération comme illicite ; qu’en revanche, le fait de
solliciter une autorisation dans le but exclusif de réaliser une telle plus-value, sans avoir réuni les
moyens nécessaires pour exploiter le service conformément aux engagements souscrits lors de l’appel
aux candidatures, présenterait le caractère d’une fraude ;
10. Considérant qu’à supposer que le pacte d’actionnaires établi entre les sociétés PHO Holding et
UTH Russia Limited ait impliqué, ainsi que l’a retenu le CSA, un engagement ferme de M. D... de sortir
du capital de la société Diversité TV France en 2015, soit dès l’expiration du délai de deux ans et demi
pendant laquelle la convention afférente au service excluait toute modification du contrôle direct de
cette société, la conclusion de cet engagement en octobre 2013 ne suffirait pas pour démontrer qu’au
moment de la présentation d’une candidature à la fin de l’année 2011 ou de la délivrance de
l’autorisation en juillet 2012 l’intéressé aurait eu pour seul objectif de réaliser une plus-value à
l’occasion d’une cession anticipée de ses actions, sans avoir mis en oeuvre les moyens requis pour
remplir les engagements repris dans la convention afférente au service ; qu’à cet égard, si le CSA a
rappelé que la société Diversité TV France avait fait l’objet de mises en demeure et de mises en garde
relatives au respect de ses obligations et affirmé qu’elle n’avait pas créé les conditions d’une
exploitation normale du service, il ne résulte pas de l’instruction que la société, qui à la suite des
augmentations de capital réalisées en octobre 2012 et octobre 2013 et de l’émission par la société PHO
Holding d’un emprunt obligataire en mai 2014 a réuni les financements nécessaires au développement
du service “ Numéro 23 “, lequel a obtenu certains résultats en termes de part d’audience, n’ait pas mis
en oeuvre les moyens nécessaires à l’exploitation du service de télévision pour la diffusion duquel elle
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était autorisée à utiliser une fréquence radioélectrique ; qu’il appartient au CSA, si la société ne satisfait
pas à certaines obligations prévues par la convention, de mettre en oeuvre, après mise en demeure, le
pouvoir de sanction qu’il tient de l’article 42-1 de la loi du 30 septembre 1986 pour en obtenir le
respect ; qu’en revanche, il ne résulte pas de l’instruction qu’une fraude à la loi, de nature à justifier le
retrait de l’autorisation, soit démontrée en l’espèce ;
11. Considérant qu’il résulte de ce qui précède que la société Diversité TV France est fondée à
demander l’annulation de la décision du CSA du 14 octobre 2015 abrogeant son autorisation à compter
du 30 juin 2016 et, par voie de conséquence, de la décision du 10 décembre 2015 rejetant son recours
gracieux ;
12. Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge du CSA le
versement à la société Diversité TV France d’une somme de 3 000 euros au titre des dispositions de
l’article L. 761-1 du code de justice administrative ; que ces dispositions font obstacle à ce que la
somme demandée par le CSA soit mise à la charge de la société Diversité TV France qui n’est pas,
dans la présente instance, la partie perdante ;
DECIDE:
--------------
Article 1er : Les interventions des sociétés NJJ Presse, Casino-Guichard Perrachon, Impala, Ufipar et
Orefa SARL et de M.B..., de la société UTH Russia Limited et de la société NextRadioTV sont admises.
Article 3 : Le CSA versera à la société Diversité TV France la somme de 3 000 euros au titre de l’article
L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : Les conclusions présentées par le CSA au titre de l’article L. 761-1 du code de justice
administrative sont rejetées.
Article 5 : La présente décision sera notifiée à la société Diversité TV France, au Conseil supérieur de
l’audiovisuel, aux sociétés NJJ Presse, Casino-Guichard Perrachon, Impala, Ufipar et Orefa SARL et à
M. A...B..., à la société UTH Russia Limited et à la société NextRadioTV.
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UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
MAI 2016
1 session – 2ème semestre
ère
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Les situations purement internes sont-elles une tare dans la construction d’un marché
intérieur ?
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CJUE, 8 novembre 2012 , Iida (aff. C-40/11)
23 M. Iida, ressortissant japonais, a, au cours de l’année 1998, épousé aux États-Unis M me N.-I.,
ressortissante allemande. Leur fille, Mia, est née le 27 août 2004 aux États-Unis et possède les
nationalités allemande, américaine et japonaise.
24 Au mois de décembre 2005, la famille s’est installée en Allemagne. Au mois de janvier 2006,
M. Iida a obtenu un permis de séjour pour regroupement familial conformément à l’article 28 de
l’AufenthG. Depuis le mois de février 2006, il travaille à temps plein à Ulm en vertu d’un contrat de
travail à durée indéterminée et perçoit actuellement un revenu brut mensuel de 4 850 euros. En raison
de ses horaires de travail il a été délié de son obligation, conformément au droit national, de suivre un
cours d’intégration.
25 Au cours de l’été 2007, l’épouse de M. Iida a commencé à travailler à temps plein à Vienne. Si les
conjoints ont, au début, maintenu la communauté de vie entre Ulm et Vienne, depuis le mois de janvier
2008, ils vivent durablement séparés, même s’ils n’ont pas divorcé. Tous les deux possèdent et
exercent en commun l’autorité parentale sur leur fille, même si, depuis le mois de mars 2008, la mère et
la fille ont leur résidence habituelle à Vienne, où cette dernière poursuit ses études.
26 M. Iida rend régulièrement visite à sa fille un week-end par mois à Vienne et celle-ci passe la
plupart de ses vacances chez son père à Ulm. Des voyages communs ont également été effectués. Le
rapport père-fille est, selon les informations fournies par M. Iida au Verwaltungsgerichtshof Baden-
Württemberg, excellent.
27 À la suite du départ de sa fille et de son épouse, l’application du droit de séjour autonome prévu à
l’article 31 de l’AufenthG, a été exclue pour M. Iida, au motif que la communauté de vie des conjoints
n’a pas été établie en Allemagne pour une durée d’au moins deux ans et que l’exemption de cette
dernière condition n’a pas été demandée.
28 Toutefois, en raison de son emploi à Ulm, M. Iida a obtenu un permis de séjour, qui, en vertu de
l’article 18 de l’AufenthG, a été prolongé le 18 novembre 2010 jusqu’au 2 novembre 2012 et dont la
prolongation ultérieure est discrétionnaire.
29 Le 30 mai 2008, M. Iida a demandé à la Stadt Ulm de lui délivrer une «carte de séjour de membre
de la famille d’un citoyen de l’Union», tel que prévu à l’article 5 du FreizügG/EU. Sa demande a été
rejetée au motif qu’il ne pouvait pas prétendre à une telle carte en se fondant sur le droit de l’Union,
d’abord par la Stadt Ulm et le Regierungspräsidium Tübingen (subdivision administrative de Tübingen),
puis par jugement du Verwaltungsgericht Sigmaringen (tribunal administratif de Sigmaringen).
31 M. Iida a, en outre, introduit une demande visant à obtenir un permis de séjour de résident de
longue durée conformément à l’article 9 bis de l’AufenthG, qu’il a, toutefois, retirée ultérieurement.
33 Les questions susvisées peuvent, selon la juridiction de renvoi, être regroupées en la question
unique suivante:
«Afin qu’un ressortissant d’un pays tiers exerçant l’autorité parentale en sa qualité de parent puisse
maintenir régulièrement des relations personnelles et des contacts directs avec son enfant possédant la
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citoyenneté de l’Union, le droit de l’Union européenne octroie-t-il à ce parent le droit de demeurer dans
l’État membre d’origine de l’enfant au moyen d’une ‘carte de séjour de membre de la famille d’un
citoyen de l’Union’, lorsque l’enfant s’est établi dans un autre État membre à la suite de l’exercice de
son droit de libre circulation?»
34 Pour répondre à la question posée par la juridiction de renvoi, il convient, au préalable, de vérifier
si une personne dans une situation telle que celle du requérant au principal peut bénéficier des
dispositions du droit dérivé qui, sous certaines conditions, prévoient l’attribution d’un titre de séjour dans
un État membre à un ressortissant de pays tiers.
35 Si tel ne devait pas être le cas, il conviendrait ensuite de vérifier si une personne dans une
situation telle que celle du requérant au principal, peut fonder un droit de séjour directement sur les
dispositions du traité FUE concernant la citoyenneté de l’Union.
50 Aux termes de l’article 2, point 2, sous a) et d), de la directive 2004/38, doivent être considérés
comme «membre[s] de la famille» d’un citoyen de l’Union, aux fins de cette directive, le conjoint ainsi
que les ascendants directs à charge et ceux du conjoint ou du partenaire tel que visé au point b) de
cette disposition.
51 Ainsi, tirent de la directive 2004/38 des droits d’entrée et de séjour dans un État membre non pas
tous les ressortissants d’États tiers, mais uniquement ceux qui sont «membre[s] de la famille», au sens
de l’article 2, point 2, de cette directive, d’un citoyen de l’Union ayant exercé son droit de libre
circulation en s’établissant dans un État membre autre que l’État membre dont il a la nationalité (arrêts
du 25 juillet 2008, Metock e.a., C-127/08, Rec. p. I-6241, point 73, ainsi que du 15 novembre 2011,
Dereci e.a., C-256/11, Rec. p. I-11315, point 56).
52 Dans l’affaire au principal, tant l’épouse que la fille de M. Iida sont bénéficiaires de la directive
2004/38, dans la mesure où elles se sont rendues et séjournent dans un État membre autre que celui
dont elles ont la nationalité, à savoir, en Autriche.
54 En effet, en premier lieu, s’agissant des liens de parenté existant entre le requérant au principal et
sa fille, il ressort de l’article 2, point 2, sous d), de la directive 2004/38 que l’ascendant direct du citoyen
de l’Union concerné doit être «à charge» de ce dernier pour être considéré «membre de la famille» au
sens de cette disposition.
57 S’agissant, en second lieu, des liens existant entre le requérant au principal et son épouse, il y a
lieu de relever que, afin d’être considéré comme «membre de la famille» d’un citoyen de l’Union qui a
exercé son droit à la libre circulation au sens de l’article 2, point 2, sous a), de la directive 2004/38,
cette disposition n’exige pas d’autres conditions dans le chef de la personne concernée que sa qualité
de conjoint.
58 Or, la Cour a déjà eu l’occasion de constater, dans le cadre des instruments du droit de l’Union
antérieurs à la directive 2004/38, que le lien conjugal ne peut être considéré comme dissous tant qu’il
n’y a pas été mis un terme par l’autorité compétente et que tel n’est pas le cas des époux qui vivent
simplement de façon séparée, même lorsqu’ils ont l’intention de divorcer ultérieurement, de sorte que le
conjoint ne doit pas nécessairement habiter en permanence avec le citoyen de l’Union pour être titulaire
d’un droit dérivé de séjour (voir arrêt du 13 février 1985, Diatta, 267/83, Rec. p. 567, points 20 et 22).
59 Une telle interprétation d’une disposition analogue à l’article 2, point 2, sous a), de la directive
2004/38, qui, en outre, exigeait un logement normal pour la famille du citoyen de l’Union concerné, doit
s’appliquer à plus forte raison dans le cadre dudit article 2, point 2, sous a), qui, en revanche, n’impose
pas cette dernière exigence.
60 En l’occurrence, le mariage des époux Iida n’a pas été dissous par l’autorité compétente, de sorte
que M. Iida peut être considéré comme étant membre de la famille de son épouse, au sens de ladite
disposition de la directive 2004/38.
61 Toutefois, si le requérant au principal peut être considéré comme étant «membre de la famille» de
son épouse au sens de l’article 2, point 2, sous a), de la directive 2004/38, il ne saurait être qualifié de
«bénéficiaire» de cette dernière, étant donné que l’article 3, paragraphe 1, de cette directive impose
que le membre de la famille du citoyen de l’Union qui se rend ou séjourne dans un État membre autre
que celui dont il a la nationalité l’accompagne ou le rejoint.
63 Une telle exigence répond, en outre, à la finalité des droits dérivés d’entrée et de séjour que la
directive 2004/38 prévoit pour les membres de la famille des citoyens de l’Union, étant donné que,
autrement, l’impossibilité pour le citoyen de l’Union d’être accompagné de sa famille ou rejoint par elle
dans l’État membre d’accueil serait de nature à porter atteinte à sa liberté de circulation en le
dissuadant d’exercer ses droits d’entrée et de séjour dans cet État membre (voir, en ce sens, arrêt
Metock e.a., précité, point 63).
64 Ainsi, il en découle que le droit d’un ressortissant d’un pays tiers, membre de la famille d’un
citoyen de l’Union ayant exercé son droit de libre circulation, de s’installer avec celui-ci au titre de la
directive 2004/38 ne peut être invoqué que dans l’État membre d’accueil où réside ce citoyen (voir, en
195/367
ce sens, concernant des dispositions similaires des instruments du droit de l’Union antérieurs à la
directive 2004/38, arrêt du 11 décembre 2007, Eind, C-291/05, Rec. p. I-10719, point 24).
65 Dès lors, M. Iida n’ayant pas accompagné ni rejoint, dans l’État membre d’accueil, le membre de
sa famille citoyen de l’Union qui a exercé sa liberté de circulation, un droit de séjour ne peut pas lui être
accordé sur la base de la directive 2004/38.
66 À titre liminaire, il convient de relever que les dispositions du traité concernant la citoyenneté de
l’Union ne confèrent aucun droit autonome aux ressortissants de pays tiers.
67 En effet, à l’instar des droits conférés par la directive 2004/38 aux membres de la famille
ressortissants de pays tiers d’un citoyen de l’Union bénéficiaire de celle-ci, les éventuels droits conférés
aux ressortissants de pays tiers par les dispositions du traité concernant la citoyenneté de l’Union sont
non pas des droits propres auxdits ressortissants, mais des droits dérivés de l’exercice de la liberté de
circulation par un citoyen de l’Union (voir, en ce sens, arrêts du 5 mai 2011, McCarthy, C-434/09, Rec.
p. I-3375, point 42, et Dereci e.a., précité, point 55).
68 Tel qu’il a été relevé au point 63 du présent arrêt, la finalité et la justification desdits droits dérivés
se fondent sur la constatation que le refus de leur reconnaissance est de nature à porter atteinte à la
liberté de circulation du citoyen de l’Union, en le dissuadant d’exercer ses droits d’entrée et de séjour
dans l’État membre d’accueil.
69 Ainsi, il a été considéré que le refus de permettre au parent, ressortissant d’un État membre ou
d’un État tiers, qui a effectivement la garde d’un citoyen de l’Union mineur, de séjourner avec ce citoyen
dans l’État membre d’accueil priverait de tout effet utile le droit de séjour de ce dernier, étant donné que
la jouissance du droit de séjour par un enfant en bas âge implique nécessairement que cet enfant ait le
droit d’être accompagné par la personne assurant effectivement sa garde et, dès lors, que cette
personne soit en mesure de résider avec lui dans l’État membre d’accueil pendant ce séjour (arrêt Zhu
et Chen, précité, point 45).
70 De même, il a été constaté que, lors du retour d’un citoyen de l’Union dans l’État membre dont il
possède la nationalité, après avoir exercé une activité salariée dans un autre État membre, un
ressortissant d’un pays tiers, membre de la famille de ce travailleur, dispose d’un droit de séjour dans
l’État membre dont le travailleur a la nationalité, même si ce dernier n’y exerce pas une activité
économique réelle et effective. Si ce ressortissant ne disposait pas d’un tel droit, le travailleur, citoyen
de l’Union, pourrait être dissuadé de quitter l’État membre dont il a la nationalité afin d’exercer une
activité salariée sur le territoire d’un autre État membre en raison de la simple perspective, pour ce
travailleur, de ne pas pouvoir poursuivre, après son retour dans l’État membre d’origine, une vie
commune avec ses proches parents, éventuellement commencée par l’effet du mariage ou du
regroupement familial, dans l’État membre d’accueil (arrêt Eind, précité, points 45, 35 et 36).
71 Enfin, il existe également des situations très particulières dans lesquelles, en dépit du fait que le
droit secondaire relatif au droit de séjour des ressortissants de pays tiers n’est pas applicable et que le
citoyen de l’Union concerné n’a pas fait usage de sa liberté de circulation, un droit de séjour ne saurait,
exceptionnellement, être refusé à un ressortissant d’un pays tiers, membre de la famille dudit citoyen,
sous peine de méconnaître l’effet utile de la citoyenneté de l’Union dont il jouit, si, comme conséquence
d’un tel refus, ce citoyen se voyait obligé, en fait, de quitter le territoire de l’Union pris dans son
ensemble, en le privant ainsi de la jouissance effective de l’essentiel des droits conférés par ce statut
(voir arrêt Dereci e.a., précité, points 67, 66 et 64).
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72 L’élément commun qui caractérise les situations susmentionnées est que, même si elles sont
régies par des réglementations relevant a priori de la compétence des États membres, à savoir les
réglementations concernant le droit d’entrée et de séjour des ressortissants de pays tiers en dehors du
champ d’application des directives 2003/109 ou 2004/38, elles ont toutefois un rapport intrinsèque avec
la liberté de circulation d’un citoyen de l’Union qui s’oppose à ce que le droit d’entrée et de séjour soit
refusé auxdits ressortissants dans l’État membre où réside ce citoyen, afin de ne pas porter atteinte à
cette liberté.
73 Dans une affaire telle que celle en cause au principal, il y a lieu de relever, tout d’abord, que le
requérant, ressortissant d’un pays tiers, ne demande pas un droit de séjour dans l’État membre
d’accueil où résident son épouse et sa fille, citoyennes de l’Union, mais en Allemagne, État membre
d’origine de ces dernières.
74 Ensuite, il est constant que ce requérant a toujours séjourné dans cet État membre
conformément au droit national, sans que l’absence d’un droit de séjour au titre du droit de l’Union ait
dissuadé sa fille ou son épouse d’exercer leur droit de libre circulation en déménageant en Autriche.
75 Enfin, ainsi qu’il ressort des points 28 et 40 à 45 du présent arrêt, le requérant au principal, d’une
part, dispose d’un droit de séjour conformément au droit national jusqu’au 2 novembre 2012, de prime
abord prorogeable, selon le gouvernement allemand, et, d’autre part, peut, en principe, se voir accorder
le statut de résident de longue durée au sens de la directive 2003/109.
76 Dans ces conditions, il ne saurait être valablement soutenu que la décision en cause dans le litige
au principal risque de priver la fille ou l’épouse de M. Iida de la jouissance effective de l’essentiel des
droits attachés à leur statut de citoyen de l’Union ou d’entraver l’exercice de leur droit de circuler et de
séjourner librement sur le territoire des États membres (voir arrêt McCarthy, précité, point 49).
77 À cet égard, il y a lieu de rappeler que la perspective purement hypothétique de l’exercice du droit
de libre circulation ne constitue pas un lien suffisant avec le droit de l’Union pour justifier l’application de
ses dispositions (voir arrêt du 29 mai 1997, Kremzow, C-299/95, Rec. p. I-2629, point 16). Il en est de
même s’agissant des perspectives purement hypothétiques d’entrave audit droit.
78 S’agissant des droits fondamentaux relevés par la juridiction de renvoi, notamment le droit au
respect à la vie privée et familiale et les droits de l’enfant prévus, respectivement, aux articles 7 et 24 de
la Charte, il y a lieu de rappeler que les dispositions de celle-ci s’adressent, en vertu de son article 51,
paragraphe 1, aux États membres uniquement lorsqu’ils mettent en œuvre le droit de l’Union. En vertu
du paragraphe 2 de ce même article, la Charte n’étend pas le champ d’application du droit de l’Union
au-delà des compétences de l’Union ni ne crée aucune compétence ni aucune tâche nouvelles pour
l’Union et ne modifie pas les compétences et les tâches définies dans les traités. Ainsi, la Cour est
appelée à interpréter, à la lumière de la Charte, le droit de l’Union dans les limites des compétences
attribuées à celle-ci (voir arrêt Dereci e.a., précité, point 71).
79 Afin de déterminer si le refus des autorités allemandes d’accorder à M. Iida la «carte de séjour de
membre de la famille d’un citoyen de l’Union» relève de la mise en œuvre du droit de l’Union au sens
de l’article 51 de la Charte, il y a lieu de vérifier, parmi d’autres éléments, si la réglementation nationale
en cause a pour but de mettre en œuvre une disposition du droit de l’Union, le caractère de cette
réglementation et si celle-ci poursuit des objectifs autres que ceux couverts par le droit de l’Union,
même si elle est susceptible d’affecter indirectement ce dernier, ainsi que s’il existe une réglementation
du droit de l’Union spécifique en la matière ou susceptible de l’affecter (voir arrêt du 18 décembre 1997,
Annibaldi, C-309/96, Rec. p. I-7493, points 21 à 23).
80 Si, certes, l’article 5 du FreizügG/EU, prévoyant la délivrance d’une «carte de séjour de membre
de la famille d’un citoyen de l’Union», vise à mettre en œuvre le droit de l’Union, il n’en reste pas moins
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que la situation du requérant au principal n’est pas régie par le droit de l’Union, dès lors qu’il ne remplit
pas les conditions requises pour l’octroi de cette carte au titre de l’article 10 de la directive 2004/38. Par
ailleurs, en l’absence de demande du requérant au principal visant à obtenir le statut de résident de
longue durée conformément à la directive 2003/109, la situation de celui-ci ne présente aucun lien de
rattachement avec le droit de l’Union.
81 Dans ces conditions, le refus des autorités allemandes d’accorder à M. Iida la «carte de séjour de
membre de la famille d’un citoyen de l’Union» ne relève pas de la mise en œuvre du droit de l’Union au
sens de l’article 51 de la Charte, de sorte que la conformité de ce refus aux droits fondamentaux ne
saurait être examinée à l’aune des droits institués par cette dernière.
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ère
Durée : 3 heures
lui est notifié ce jour. Cette décision le condamne à verser à son maçon la somme de
demeurant le bien-fondé, ait pu être rendue sans qu’il en soit averti. Cependant, alors
qu’il interroge sa fille qui vit toujours chez lui, celle-ci lui avoue qu’il y a plusieurs
assignation en justice et qu’elle avait accepté d’en réceptionner la copie, son père
étant une fois encore à l’hôpital. Malheureusement, elle a oublié de lui en faire part à
son retour. M. Martin reste tout de même perplexe. Il se demande si un juge pouvait
valablement statuer en son absence et s’il dispose aujourd’hui d’un recours pour
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Par ailleurs, Monsieur Martin et son épouse sont mariés depuis bientôt vingt-cinq ans
demande de ses parents, il vient prendre conseil auprès de vous, ami(e) de la famille.
sportive Libournaise (A.S.L.) au club athlétique Lormont (C.A.L.), Théo, 20 ans, a été
grièvement blessé lors de la mise en place d’une mêlée. Théo a assigné en réparation,
sur le fondement de l’article 1384 alinéa 1 er du Code civil, les deux associations.
juges. Elle estime qu’au regard de l’article 1384 alinéa 1 er du Code civil, les conditions
de la responsabilité des associations sportives ne sont pas réunies. Théo n’a pas formé
de pourvoi en cassation.
Un an plus tard, il décide cependant d’assigner à nouveau son propre club, l’A.S.L.,
en première instance, en réparation de son préjudice. Il choisit cette fois d’agir sur le
Il vous demande ce que vous pensez des chances de succès d’une telle action?
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SUJET 1 : dissertation
« Prestations en espèces des assurances sociales et famille dans le régime général de sécurité
sociale »
C. civ., art. 1147 : « Le débiteur est condamné, s'il y a lieu, au paiement de dommages et intérêts, soit
à raison de l'inexécution de l'obligation, soit à raison du retard dans l'exécution, toutes les fois qu'il ne
justifie pas que l'inexécution provient d'une cause étrangère qui ne peut lui être imputée, encore qu'il
n'y ait aucune mauvaise foi de sa part. »
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Cass. Civ. 2e, 8 octobre 2015
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Douai, 11 juillet 2014), que Mme X..., épouse Y..., salariée de la société MDML (la
société) a été victime, le 19 février 2009, d'un accident pris en charge au titre de la législation professionnelle
par la caisse primaire d'assurance maladie de l'Artois ; qu'elle a saisi une juridiction de sécurité sociale d'une
action en reconnaissance de la faute inexcusable de son employeur ;
Sur le moyen unique, pris en sa première branche :
(…) Moyen non retranscrit car sans intérêt pour le commentaire.
Sur le même moyen, pris en ses autres branches :
Attendu que la société fait le même grief à l'arrêt, alors, selon le moyen :
1°/ qu'en vertu du contrat de travail le liant à son salarié, l'employeur est tenu envers celui-ci d'une obligation
de sécurité de résultat, notamment en ce qui concerne les accidents du travail ; que le manquement à cette
obligation a le caractère d'une faute inexcusable, lorsque l'employeur avait ou aurait dû avoir conscience du
danger auquel était exposé le salarié et qu'il n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver ; qu'en se
bornant à affirmer que l'employeur avait nécessairement conscience du danger qu'il faisait courir à ses salariés,
au seul motif que « le risque lié au stockage de marchandises lourdes sur une surface de vente encombrée
effectué le 19 février 2009 en présence de Mme Y..., vendeuse au magasin d'Aix Noulette ne pouvait être ignoré
par l'employeur », sans relever toutefois aucun élément permettant d'établir que l'employeur était en mesure
de prévoir que Mme Y... était susceptible de sortir de ses attributions de vendeuse pour procéder seule, en
l'absence de toute urgence, au déballage d'un canapé de grande dimension, la cour d'appel n'a pas caractérisé
la conscience, par l'employeur, du danger auquel la victime était exposé, privant ainsi sa décision de base légale
au regard des articles 1147 du code civil et L. 452-1 du code de la sécurité sociale ;
2°/ que la faute volontaire du salarié victime d'un accident du travail, d'une exceptionnelle gravité, exposant
sans raison valable son auteur à un danger dont il aurait dû avoir conscience, présente le caractère d'une faute
inexcusable susceptible d'exonérer l'employeur de la responsabilité qu'il encourt en raison de sa propre faute
inexcusable ; qu'en l'espèce, l'arrêt attaqué constate qu'au moment de l'accident, Mme Y..., se trouvant seule
dans la surface de vente et en l'absence de toute urgence, a pris l'initiative de procéder au déballage d'un
canapé de grande dimension placé à la verticale bien que cette mission n'entrait pas dans ses attributions, ce
dont il résulte que la victime a ainsi commis une faute volontaire d'une exceptionnelle gravité qui l'a exposée à
un danger dont elle ne pouvait manquer d'avoir eu conscience ; qu'en retenant cependant que de tels
agissements ne pouvaient constituer une faute inexcusable de nature à exonérer l'employeur de sa propre
faute inexcusable, la cour d'appel a violé l'article L. 453-1 du code de la sécurité sociale ;
Mais attendu que l'arrêt retient que l'accident s'est produit alors que la salariée participait à la manipulation
d'un canapé placé à la verticale dans l'espace de vente ; que le jour de l'accident, un déchargement de
marchandises a été effectué dans des conditions anormales : absence de consignes précises et de
commandement sur place, effectif réduit à trois personnes, stockage sur une surface de vente encombrée dans
des conditions de sécurité inadaptées ; que le risque lié au stockage de marchandises lourdes sur une surface
de vente encombrée ne pouvait être ignoré par la société, laquelle n'a pas pris les mesures de prévention
nécessaires pour préserver la salariée du danger auquel elle était exposée dans son travail en circulant sur une
surface de vente encombrée par des marchandises non déballées stockées de façon précaire ; que même à
supposer que la salariée ait pris seule l'initiative de procéder au déballage du canapé installé par les
préparateurs sur la surface de vente et effectué une fausse manœuvre ayant déstabilisé le meuble et entraîné
sa chute, ce qu'elle dément, un tel comportement ne caractérise pas une intention volontaire de s'affranchir
des règles de sécurité ;
Que de ces constatations et énonciations procédant de son pouvoir souverain d'appréciation de la valeur et de
la portée des faits et éléments de preuve soumis à son examen, la cour d'appel a pu déduire que l' accident
survenu à Mme Y... était, indépendamment de toute faute inexcusable de la victime, imputable à la faute
inexcusable de son employeur ;
D'où il suit que le moyen n'est pas fondé ;
PAR CES MOTIFS :
REJETTE le pourvoi ;
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203/367
2ème SESSION – SEMESTRE 1
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MATIERES EN 1 HEURE
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JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre
Durée : 1 heure
PAIRE A :
1. Conflits de juridictions et contrats transnationaux de l'administration
2. L'effet extraterritorial des actes administratifs unilatéraux.
PAIRE B :
1. La personnalité juridique interne des organisations internationales
2. Le financement des organisations internationales
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session – 1er semestre
Durée : 1 heure
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2 ème
session – 1er semestre
Durée : 1 heure
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c. Monsieur Guy Niol vient d’être nommé président de la Cour suprême de Despotie.
Dans une affaire délicate où est applicable un règlement de l’Union européenne, il
souhaiterait procéder à un renvoi préjudiciel à la Cour de justice. Toutefois, les
présidents des différentes chambres de la Cour suprême de Despotie lui indiquent
que rien ne l’oblige à procéder à un tel renvoi. Il vous demande conseil (10 points).
d. Monsieur Guy Niol vient d’être élu président de la République de Despotie qui est
un Etat membre de l’Union européenne. Il souhaiterait inscrire dans la Constitution
que seule la Cour suprême puisse saisir la Cour de justice de l’Union européenne
d’un renvoi préjudiciel. Qu’en pensez-vous (deux points) ?
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Durée : 1 heure
SUJET 1 : sur le thème de la délinquance juvénile, traiter les deux questions suivantes :
Questions 2 Qu’est-ce que le Travail d’Intérêt Général ? Dans quelle mesure peut-il être
ordonné par le juge des enfants ?
SUJET 2 : Décrivez les principaux facteurs associés au risque de violence envers autrui ainsi que les
méthodes d'évaluation de ce risque.
SUJET 3 : Donnez un exemple de passage à l'acte dans le cas d'une structure névrotique et
développez.
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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session – 1er semestre
Durée : 1 heure
SUJET 1 : Pourquoi les aides d’Etat sont-elles incompatibles avec le marché commun ?
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Durée : 1 heure
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session – 1er semestre
Durée : 1 heure
SUJET 2 : Pensez-vous que les chauffeurs de taxis devraient être redevables de droits au titre de la
propriété littéraire et artistique, du fait de la présence de la radio dans leurs véhicules ?
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
Répondez aux questions suivantes en prenant soin de bien justifier vos réponses :
Son fils, Marc, a épousé une enseignante de yoga, très impliquée dans la diffusion de cette pratique.
Influencé par sa femme, il a accepté que leur fils unique âgé de 6 ans, Erwan, passe une année seul
dans une école en Inde. Cette école est tenue par une secte indienne de yoga (Sahaja yoga). Myriam
s’inquiète particulièrement des effets néfastes que cela risque d’avoir sur l’état affectif et psychologique
d’Erwan, de même que sur sa scolarisation.
Myriam se demande si elle peut dissuader Marc et sa femme d’envoyer Erwan en Inde, en leur
indiquant qu’un tel comportement constituerait une infraction pénale. D’après vous, sous quelle
qualification pénale tomberait cet acte ? Myriam pourrait-elle se porter partie civile dans de telles
poursuites ? (4 points)
Par ailleurs, sa première fille, Eva, vient de divorcer. Son ex-époux est d’origine étrangère et leurs
relations sont très orageuses. Ainsi, le soir du 24 avril 2016, à l’issue des vacances scolaires, Eva
s’inquiète de ce que son ex-conjoint ne lui ramène pas Zoé, leur fille, comme prévu dans le jugement de
divorce. Le lendemain, il l’appelle et l’informe que sa fille et lui sont à l’étranger et qu’il ne compte pas
rentrer. Il explique qu’il est en désaccord avec les méthodes éducatives d’Eva envers Zoé et qu’il
préfère que sa famille s’occupe de Zoé à l’étranger.
Interrogée par Eva, Myriam voudrait également savoir s’il est possible pour celle-ci de porter plainte
contre son ex-conjoint et du chef de quelle infraction. Vous indiquerez quelle sont les deux qualifications
applicables en l’espèce. (6 points)
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Enfin, sa seconde fille, Diane est confrontée à la crise d'adolescence de sa fille Jade. Celle-ci âgée de
16 ans a beaucoup de mal à supporter le divorce de ses parents, survenu l'année dernière et le fait que
son père ait coupé les ponts avec elle sans explication. Alors qu'elle était une très bonne élève jusqu'à
présent, elle refuse désormais de poursuivre ses études et veut entrer en apprentissage dans un salon
de coiffure ; elle menace de demander son émancipation si sa mère refuse de souscrire à sa demande.
Par ailleurs Jade a un comportement à risque sur le plan sexuel (sa mère pense qu'elle ne se protège
pas) et refuse de se faire opérer de l'appendicite alors qu'elle a dernièrement subi plusieurs crises. Elle
a en outre vendu l'ordinateur que sa grand-mère lui a offert pour son anniversaire le mois dernier, pour
un prix dérisoire.
Diane se demande si sa fille peut entrer en apprentissage sans son accord et se faire émanciper (4
points). Elle voudrait également savoir si elle peut contraindre sa fille à se faire opérer de l'appendicite
et en même temps lui faire poser un implant contraceptif sans lui demander son avis (4 points). Enfin,
elle s'interroge sur la possibilité de faire annuler la vente de l'ordinateur pour le récupérer, sachant que
sa fille a dépensé en achats divers la somme qu'elle a reçue (2 points).
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
SUJET 2 : Pourquoi Jean Pouillon écrit-il que c'est « l'incroyant qui croit que le croyant croit ».
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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2ème
session – 1er semestre
Durée : 1 heure
Après avoir présenté la théorie de Robert K. Merton et celle de Travis Horshi sur le lien social, vous
discuterez des enjeux et des limites de ces deux modèles théoriques.
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MATIERES EN 2 HEURES
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2 ème
session – 1er semestre
Durée : 2 heures
SUJET 1 : commentez cette phrase de Benjamin Constant : "En se donnant à tous, il n'est pas vrai
qu'on ne se donne à personne ; on se donne, au contraire, à ceux qui agissent au nom de tous"
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Durée : 2 heures
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2 ème
session – 1er semestre
Durée : 2 heures
Vous répondrez, dans l'ordre que vous souhaiterez, à deux des trois questions suivantes :
1. Les guerres mondiales ont-elles eu des effets majeurs sur la géographie politique mondiale ?
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2ème
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Durée : 2 heures
SUJET : Veuillez impérativement traiter les quatre questions suivantes, en moins de dix-huit lignes et/ou
180 mots pour chacune d’entre elles.
1. Dans quelle mesure l’enseignement de Max Weber peut-il nous aider à comprendre les
attentats du 13 novembre 2015 ? (5 points)
2. L’idéaltype chez Max Weber (5 points)
3. Le concept d’idéologie (5 points)
4. Le polissage des mœurs pour Norbert Elias (5 points)
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MATIERES EN 3 HEURES
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Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation
SUJET 2 : Commentaire
(…)
S'agissant de la QPC, inutile je crois d'y insister, elle est désormais pleinement installée et le temps où
elle n'existait pas paraît déjà bien loin.
Ce travail, qui a conduit le Conseil constitutionnel à rendre en 5 ans plus de décisions qu'il n'en avait
rendu en plus de 50 ans, a été réalisé grâce à un effectif stable, en particulier le même nombre de
collaborateurs qu'il y a neuf ans et un budget, cette année encore, en diminution. Comme le remarque
le rapport de la Commission des finances du Sénat, au total notre budget aura, volontairement de notre
part, été réduit de plus de 23 % en cinq ans.
Monsieur le Président de la République, dans deux mois le Conseil aura une nouvelle composition. Ces
neuf années furent une expérience passionnante en particulier en raison de l'aventure de la QPC qui a
donné une dimension au Conseil que personne ne pouvait tout à fait anticiper.
La QPC a, au fond, accentué les traits les plus éminents de notre institution : un rôle essentiel
d'arbitrage et de régulation des pouvoirs publics ; une vigilance sans faille sur la garantie des droits et
libertés, exercée dans des conditions totalement renouvelées ; enfin indépendance et mesure, les
qualités qui doivent caractériser toutes nos décisions.
237/367
En résumé, avec la QPC, à la défense des grandes libertés s'est ajouté le souci des droits individuels
de chacun.
La QPC a l'avenir devant elle. Ceux qui nous succèderont auront, j'en suis sûr, à cœur de prolonger le
travail accompli depuis la révision constitutionnelle pour continuer de la faire vivre.
Avec le recul dont je dispose, que je peux qualifier d'expérience, il me paraît néanmoins capital de
laisser intactes ses caractéristiques principales.
Alors qu'en bientôt six ans, le Conseil constitutionnel a commencé à développer une jurisprudence qui,
pour être jeune, est néanmoins essentielle, je trouve regrettable qu'on s'intéresse moins aux lignes de
force de cette jurisprudence qu'à l'institution qu'est le Conseil constitutionnel. On se passionne pour les
règles de fonctionnement de l'institution en oubliant que ce sont ses décisions qui forgent son autorité et
sa crédibilité.
Je veux dire ici, de nouveau, combien les sempiternelles idées relatives, par exemple, aux opinions
dissidentes ou à l'augmentation du nombre des membres du Conseil procèdent d'une méconnaissance
profonde de notre institution.
A l'inverse, je reconnais qu'il conviendra peut-être, pour poursuivre l'évolution du Conseil, d'envisager
que les anciens Présidents de la République ne soient plus membres de droit. Il pourrait être également
permis, sous certaines conditions, au Défenseur des droits et aux autorités administratives
indépendantes de saisir directement le Conseil sans passer par le filtre du Conseil d'Etat ou de la Cour
de cassation.
Peut-être aussi, je sais combien cette idée soulève encore d'oppositions, conviendra-t-il que le Conseil
constitutionnel, dans le futur, s'interroge sur l'extension de son contrôle au respect des conventions
internationales. En somme, doit-il continuer de se borner au seul contrôle de constitutionnalité ?
(…)
238/367
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2 ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
Drame dans le pays-basque : les producteurs français de fromage de brebis ont entamé une procédure
afin que leurs fromages bénéficient d’une appellation d’origine protégée « brebis basque ».
Conformément au règlement n° 510/2006 du Conseil relatif à la protection des indications
géographiques et des appellations d’origine des produits agricoles et des denrées alimentaires , ils ont
déposé une demande auprès du Ministère français de l’agriculture qui a estimé que leur dossier
remplissait les conditions fixées par ce règlement et a donc transmis leur demande à la Commission.
Les producteurs de fromage de brebis du pays-basque espagnol ont contesté cette décision devant le
Tribunal administratif de Paris qui a déclaré leur recours pour excès de pouvoir irrecevable au motif que
la décision du Ministre de l’agriculture de transmettre la demande d’AOP à la Commission était une
mesure préparatoire. Ils ont donc fait appel devant la Cour administrative d’appel de Paris et vous
consultent pour savoir quels sont les arguments, fondés sur le droit de l’Union, qu’ils pourraient
développer pour que la Cour administrative d’appel de Paris ne déclare pas leur recours pour excès de
pouvoir irrecevable. Au fond, ils entendent contester le règlement n° 510/2006 car ils estiment qu’il
porte atteinte au droit de propriété et à la liberté d’entreprendre tels qu’ils sont garantis à la fois par la
Constitution française, par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Que leur
conseillez-vous ?
Plusieurs mois plus tard, la Commission européenne a rendu une décision favorable aux producteurs
français et a accordé à leurs fromages l’appellation d’origine protégée « brebis basque ». Ils souhaitent
contester cette décision. Ils vous demandent de leur indiquer quelle est la juridiction compétente et
dans quelle mesure leur recours pourrait être recevable. Au fond, ils souhaiteraient de nouveau
contester la validité du règlement n° 510/2006. Que conseillez-vous ?
Aucune action en justice intentée par les producteurs espagnols n’a été fructueuse. Ils souhaitent agir
devant la Cour européenne des droits de l’Homme. Pensez-vous que cette action puisse être
couronnée de succès ?
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2ème session – 1er semestre
Durée : 3 heures
Mr Barnett souscrit 87 % du capital de la nouvelle société pour une somme de 350 millions
de Lires. Une société publique italienne, la Bunga-Bunga, détient les 13 % restant du capital de
la société.
En 1992, la Barnett & Sons S.A est confrontée à des difficultés financières, et M. Barnett lui
transfère 35 millions de Lires à partir de son compte personnel. Toutefois, le projet se heurte à
des difficultés de réalisation et M. Barnett est contraint de décider quelques mois plus tard l’arrêt
des travaux de construction d’un ensemble hôtelier dans la région des Pouilles et le licenciement
des employés de la Barnett & Sons S.A.
240/367
En 1994, M. Barnett adresse à la Bunga-Bunga une proposition pour sortir des difficultés.
Bunga-Bunga restera taisante, refusant de prendre position sur les demandes de M. Barnett.
Considérant que Bunga-Bunga est entièrement contrôlée par l’Etat italien qui en a décidé la
création, la finance et qui s’en sert pour l’exécution de missions de service public, M. Barnett
estime que les actes de Bunga-Bunga sont imputables à l’Italie (Vous tiendrez ce point pour
acquis).
M. Barnett introduit donc une procédure CIRDI contre la République italienne par notification
reçue le 18 juillet 1997, sans saisir préalablement les tribunaux locaux. Il allègue une violation
des traités bilatéraux d’investissement Royaume du Lesotho / Italie et Italie / République du
Malawi (sur la base de l’article 4 § 2 du premier traité) auxquels il se réfère pour établir
l’engagement juridictionnel au profit du Tribunal CIRDI.
1/ Le Tribunal ne peut connaître de l’affaire portée devant lui car il n’existe pas de différend
juridique entre M. Barnett et l’Italie. A ce jour, la République italienne n’a en effet jamais pris
position officiellement sur les demandes formées par M. Barnett.
2/ L’article 10 du Traité bilatéral Lesotho / Italie exclut la procédure CIRDI contre un Etat si
l’investisseur de l’autre Etat n’a pas préalablement saisi les tribunaux compétents du premier
Etat. M. Barnett n’a pas saisi les juridictions italiennes. Le Tribunal est donc sans juridiction.
4/ L’action est dans tous les cas irrecevable car la loi italienne prévoit que les actions
indemnitaires contre l’Etat se prescrivent au bout d’un an.
241/367
*
* *
242/367
Document n° 1 : Traité bilatéral d’investissement Royaume du Lesotho / République italienne
Article 1
(…)
2. Le terme « investissement » veut dire tout type d’actif, tel que les biens et les droits de toute nature,
acquis ou produits conformément aux lois de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle est fait
l’investissement, et inclura, en particulier mais non exclusivement, les suivants : parts du capital ou tout
autre forme de participation dans une société.
Article 2
(…)
2. Le présent Accord s’appliquera aux investissements en capital dans le territoire d’une Partie
Contractante, faits en conformité de sa législation avant l’entrée en vigueur de cet Accord. Toutefois, cet
Accord ne s’appliquera pas aux différends ou aux réclamations nés avant son entrée en vigueur.
Article 4
2. Dans toutes les matières soumises à cet Accord, ce traitement ne sera pas moins favorable que celui
qui est étendu par chaque Partie aux investissements faits sur son territoire par les investisseurs d’un
Etat tiers.
Article 10. Règlement des différends entre une Partie Contractante et un investisseur de l’autre Partie
Contractante
1. Les différends relatifs aux investissements qui surviennent dans les termes de cet Accord entre un
investisseur d’une Partie Contractante et l’autre Partie Contractante seront, dans la mesure du possible,
réglés à l’amiable entre les parties au différend.
2. Si le différend ne peut pas être réglé de la sorte dans un délai de six mois suivant la date à laquelle le
différend est soulevé par une des parties, il sera soumis au tribunal compétent de la Partie Contractante
dans le territoire de laquelle l’investissement a été fait.
3. Le différend peut être soumis à l’arbitrage international dans l’une des circonstances suivantes :
a) à la demande d’une des parties au différend, si aucune décision n’a été rendue sur le fond de
la réclamation à l’expiration d’un délai de 18 mois à compter de la date à laquelle la procédure prévue
au paragraphe 2 a été introduite, ou si une telle décision a été rendue, mais que le différend entre les
parties persiste ;
b) si les deux parties au différend en conviennent.
4. Dans les cas prévus au paragraphe 3, les différends entre les parties seront soumis, sauf accord
différent entre les parties, soit à l’arbitrage international régi par la Convention de Washington du 18
mars 1965 pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants
d’autres Etats, soit à un tribunal arbitral ad hoc établi conformément au Règlement arbitral de la
243/367
Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI). Si au terme d’un délai
de trois mois suivant la soumission du différend à l’arbitrage par une des parties, aucun accord n’a été
trouvé pour l’une de ces procédures, le différend sera soumis à l’arbitrage régi par la Convention de
Washington du 18 mars 1965 pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats
et ressortissants d’autres Etats, à condition que les deux Parties Contractantes soient devenues parties
à ladite Convention. Autrement, le différend sera soumis au tribunal ad hoc susvisé.
5. Le Tribunal arbitral tranchera le différend en application des dispositions de cet Accord, les termes
d’autres Accords conclu entre les parties, le droit de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle
l’investissement a été fait, y compris ses règles de conflit des lois, et les principes généraux du droit
international.
6. La sentence arbitrale sera obligatoire pour les deux parties au litige et chaque Partie Contractante
l'exécutera conformément à ses lois.
Article 1
(…)
2. Le terme « investissement » veut dire tout type d’actif, tel que les biens et les droits de toute nature,
acquis ou produits conformément aux lois de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle est fait
l’investissement, et inclura, en particulier mais non exclusivement, les suivants : parts du capital ou tout
autre forme de participation dans une société.
Article 2
(…)
2. Le présent Accord s’appliquera aux investissements en capital dans le territoire d’une Partie
Contractante, faits en conformité de sa législation avant l’entrée en vigueur de cet Accord. Toutefois, cet
Accord ne s’appliquera pas aux différends ou aux réclamations nés avant son entrée en vigueur.
Article 4
2. Dans toutes les matières soumises à cet Accord, ce traitement ne sera pas moins favorable que celui
qui est étendu par chaque Partie aux investissements faits sur son territoire par les investisseurs d’un
Etat tiers.
Article 10. Règlement des différends entre une Partie Contractante et un investisseur de l’autre Partie
Contractante
244/367
1. Les différends relatifs aux investissements qui surviennent dans les termes de cet Accord entre un
investisseur d’une Partie Contractante et l’autre Partie Contractante seront, dans la mesure du possible,
réglés à l’amiable entre les parties au différend.
2. A défaut de règlement amiable, les différends entre les parties seront soumis, sauf accord différent
entre les parties, soit à l’arbitrage international régi par la Convention de Washington du 18 mars 1965
pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants d’autres
Etats, soit à un tribunal arbitral ad hoc établi conformément au Règlement arbitral de la Commission des
Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI). Si au terme d’un délai de trois mois
suivant la soumission du différend à l’arbitrage par une des parties, aucun accord n’a été trouvé pour
l’une de ces procédures, le différend sera soumis à l’arbitrage régi par la Convention de Washington du
18 mars 1965 pour le règlement des différends relatifs aux investissements entre Etats et ressortissants
d’autres Etats, à condition que les deux Parties Contractantes soient devenues parties à ladite
Convention. Autrement, le différend sera soumis au tribunal ad hoc susvisé.
3. Le Tribunal arbitral tranchera le différend en application des dispositions de cet Accord, les termes
d’autres Accords conclu entre les parties, le droit de la Partie Contractante dans le territoire de laquelle
l’investissement a été fait, y compris ses règles de conflit des lois, et les principes généraux du droit
international.
4. La sentence arbitrale sera obligatoire pour les deux parties au litige et chaque Partie Contractante
l'exécutera conformément à ses lois.
Article 25
(1) La compétence du Centre s´étend aux différends d´ordre juridique entre un Etat contractant (ou telle
collectivité publique ou tel organisme dépendant de lui qu´il désigne au Centre) et le ressortissant d´un
autre Etat contractant qui sont en relation directe avec un investissement et que les parties ont consenti
par écrit à soumettre au Centre. Lorsque les parties ont donné leur consentement, aucune d´elles ne
peut le retirer unilatéralement.
(2) "Ressortissant d´un autre Etat contractant" signifie:
(a) toute personne physique qui possède la nationalité d´un Etat contractant autre que l´Etat partie au
différend à la date à laquelle les parties ont consenti à soumettre le différend à la conciliation ou à l
´arbitrage ainsi qu´à la date à laquelle la requête a été enregistrée conformément à l´Article 28, alinéa
(3), ou à l'Article 36, alinéa (3), à l´exclusion de toute personne qui, à l´une ou à l´autre de ces dates,
possède également la nationalité de l´Etat contractant partie au différend;
(b) toute personne morale qui possède la nationalité d`un Etat contractant autre que l´Etat partie au
différend à la date à laquelle les parties ont consenti à soumettre le différend à la conciliation ou à l
´arbitrage et toute personne morale qui possède la nationalité de l´Etat contractant partie au différend à
la même date et que les parties sont convenues, aux fins de la présente Convention, de considérer
comme ressortissant d´un autre Etat contractant en raison du contrôle exercé sur elle par des intérêts
étrangers.
(3) Le consentement d´une collectivité publique ou d´un organisme dépendant d´un Etat contractant ne
peut être donné qu´après approbation par ledit Etat, sauf si celui-ci indique au Centre que cette
approbation n´est pas nécessaire.
245/367
(4) Tout Etat contractant peut, lors de sa ratification, de son acceptation ou de son approbation de la
Convention ou à toute date ultérieure, faire connaître au Centre la ou les catégories de différends qu´il
considèrerait comme pouvant être soumis ou non à la compétence du Centre. Le Secrétaire Général
transmet immédiatement la notification à tous les Etats contractants. Ladite notification ne constitue pas
le consentement requis aux termes de l´alinéa (1).
Article 26
Le consentement des parties à l´arbitrage dans le cadre de la présente Convention est, sauf stipulation
contraire, considéré comme impliquant renonciation à l´exercice de tout autre recours. Comme
condition à son consentement à l´arbitrage dans le cadre de la présente Convention, un Etat
contractant peut exiger que les recours administratifs ou judiciaires internes soient épuisés.
246/367
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session – 1er semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation
247/367
Cour de cassation
chambre civile 1
Audience publique du vendredi 7 mai 2010
REPUBLIQUE FRANCAISE
Attendu que Mme X... a assigné, le 16 avril 2007, la société belge Agence de marketing appliqué (AMA)
devant le tribunal de son domicile en paiements de gains de 15 500, 18 450 et 25 500 euros qui lui
auraient été promis par cette société ; que celle-ci a soulevé l'incompétence de la juridiction française
au profit de la juridiction belge ; que, par ordonnance du 9 janvier 2008, le juge de la mise en état a
accueilli cette exception ;
Attendu que Mme X... soutient que le pourvoi formé contre l'arrêt attaqué (Riom, 28 janvier 2009), qui a
statué sur une exception de procédure sans mettre fin à l'instance, est irrecevable par application des
articles 606 et 608 du code de procédure civile ;
Mais attendu qu'en matière internationale, la contestation élevée sur la compétence du juge français
saisi ne concerne pas une répartition de compétence entre les tribunaux nationaux mais tend à lui
retirer le pouvoir de trancher le litige au profit d'une juridiction d'un Etat étranger ; que dès lors, le
pourvoi en cassation contre le jugement ayant statué sur cette exception de procédure a pour fin de
prévenir un excès de pouvoir ; qu'il est immédiatement recevable, même s'il n'est pas mis fin à
l'instance ;
Attendu que la société AMA fait grief à l'arrêt d'avoir rejeté l'exception tendant à voir le tribunal de
grande instance de Riom déclaré incompétent au profit du tribunal de Tournai (Belgique), lieu de son
siège social, alors, selon le moyen, qu'en matière contractuelle, une personne domiciliée sur le territoire
d'un État membre peut être attraite, dans un autre Etat membre, devant le tribunal du lieu où l'obligation
qui sert de base à la demande a été ou doit être exécutée ; qu'en application de l'article 1371 du code
civil, l'organisateur d'une loterie qui annonce un gain à une personne dénommée sans mettre en
évidence l'existence d'un aléa s'oblige, par ce fait purement volontaire, à le délivrer ; que cette
obligation est distincte de l'obligation contractuelle dont est seul titulaire le bénéficiaire du gain ; que dès
lors, les modalités contractuelles d'exécution de cette dernière ne peuvent lui être étendues ; qu'en
outre, le juge de la compétence doit justifier si le paiement est quérable ou portable ; qu'en
conséquence, en déclarant la juridiction française compétente, en tant que juridiction du lieu où la SA
AMA avait accepté de verser son prix au « grand gagnant », la cour d'appel a méconnu ses pouvoirs en
décidant que la nature du paiement relevait de la compétence du juge du fond et a violé l'article 1134 du
248/367
code civil, ensemble l'article 1247 du code civil et l'article 5-1 du Règlement (CE) n° 44/2001 du Conseil
du 22 décembre 2000 ;
Mais attendu que, d'abord, ayant retenu que l'action de Mme X... tendait à obtenir l'exécution d'une
obligation de payer un prix à la charge de la société AMA, la cour d'appel a fait application, à bon droit,
de l'article 5-1 du Règlement (CE) n° 44/2001 (Bruxelles I) aux termes duquel, en matière contractuelle,
l'action peut être intentée devant le tribunal du lieu où l'obligation qui sert de base à la demande a été
ou doit être exécutée ; qu'ensuite, ayant relevé que cette société s'était engagée à exécuter son
obligation de paiement au domicile du « grand gagnant », la cour d'appel en a justement déduit que
Mme X..., revendiquant cette qualité, pouvait assigner la société AMA, devant le tribunal de son
domicile ; que le moyen n'est pas fondé ;
REJETTE le pourvoi ;
249/367
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JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
Cour de cassation, Deuxième Chambre Civile, 13 novembre 2014, n° 13-25.193 (Banque CIC Nord-
ouest c/ X.)
(Extrait)
Attendu, selon l’arrêt attaqué, que la société Banque CIC Nord-Ouest (la banque) a consenti à M. X…,
par acte notarié, un prêt relais en vue de l’acquisition d’un immeuble ; que M. X…, invoquant l’absence
de titre exécutoire, a sollicité la mainlevée de l’inscription d’hypothèque provisoire pratiquée à la
demande de la banque sur un immeuble lui appartenant ;
Attendu que pour débouter M. X… de sa demande de mainlevée, l’arrêt retient que la banque disposait
bien d’un titre exécutoire constitué par l’acte authentique d’origine, qui lui permettait de prendre
l’inscription litigieuse ;
Qu’en statuant ainsi, alors qu’après avoir rappelé que la banque déclarait avoir inscrit le montant du
remboursement partiel et du solde du prêt au compte courant de M. X… et fait ainsi apparaître un solde
débiteur de ce compte, elle relevait également que les opérations portées en compte courant avaient
perdu leur autonomie en devenant des articles de crédit et de débit attachés au compte et que la
banque ne pouvait se prévaloir du caractère immobilier du prêt pour échapper à l’application de l’article
L. 311-3 ancien du code de la consommation, de sorte qu’il en résultait que l’inscription avait été prise
pour garantir le paiement du solde débiteur du compte courant, qui subsistait seul et pour lequel il
250/367
n’existait pas de titre exécutoire, la cour d’appel, qui n’a pas tiré les conséquences légales de ses
propres constatations, a violé les textes susvisés ;
Casse et annule, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu le 1 er juillet 2013, entre les parties, par la
cour d’appel de Riom ; remet en conséquence la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient
avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel de Lyon ;
(…)
251/367
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2ème
session – 1er semestre
SUJET 1 :
Dissertation : L’autonomie des époux dans le régime légal.
SUJET 2 :
Commentaire de décision : Veuillez commenter l’arrêt suivant Cass. civ. 1ère, 22 octobre 2014,
n°12-29.265
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 5 septembre 2012), qu'après le prononcé du divorce de
Mme X... et de M. Y..., des difficultés sont nées pour la liquidation et le partage de leur
communauté ;
Sur les premier, deuxième, cinquième, septième et neuvième moyens du pourvoi principal, ci-
après annexés :
Attendu que ces moyens ne sont pas de nature à permettre l'admission du pourvoi ;
Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de décider que les parts dont elle était titulaire dans la
société Soficad sont à porter à l'actif de la communauté pour un montant de 75 210 euros et
d'écarter la demande subsidiaire qu'elle avait formée afin de voir fixer à 4 500 euros, la valeur
des parts sociales de cette société alors selon le moyen, que la cession d'un bien indivis par un
252/367
seul indivisaire est opposable aux coïndivisaires à concurrence de la quote-part de son auteur ;
qu'en retenant, pour décider que Mme X... ne pouvait pas se prévaloir du prix auquel elle avait
cédé des parts indivises, que M. Y... n'avait pas donné son consentement à leur cession, quand
la vente par Mme X... des parts indivises sans l'accord de son ex-conjoint lui était opposable
pour la portion indivise lui appartenant, la cour d'appel a violé l'article 815-3 du code civil
dans sa rédaction applicable en l'espèce ;
Mais attendu qu'à la dissolution de la communauté, la qualité d'associé attachée à des parts
sociales non négociables dépendant de celle-ci ne tombe pas dans l'indivision qui n'en
recueille que leur valeur, de sorte que le conjoint associé peut en disposer seul et que ces parts
doivent être portées à l'actif de la communauté pour leur valeur au jour du partage ; que la
cour d'appel a constaté que les parts sociales, attribuées à l'épouse pendant la durée du
mariage, avaient été cédées par celle-ci au prix de 4 000 euros pendant l'indivision post-
communautaire et que les parties n'avaient pas critiqué l'évaluation des parts telle que retenue
par l'expert au jour du dépôt de son rapport ; qu'il en résulte que celle-ci constitue la valeur
qui doit figurer à l'actif de la communauté ; que, par ce motif de pur droit, substitué, dans les
conditions de l'article 1015 du code de procédure civile, à ceux critiqués, la décision déférée
se trouve légalement justifiée ;
(…)
Attendu que Mme X... fait grief à l'arrêt de déclarer irrecevable, et en toute hypothèse, non
fondée, la demande qu'elle avait formée afin de voir porter à l'actif de la communauté, le
compte titres ouvert au Crédit agricole par M. Y... ;
Attendu, d'abord, que les griefs des première et troisième branches ne sont pas de nature à
permettre l'admission du pourvoi ;
Attendu, ensuite, qu'ayant constaté que, selon l'expert, le compte titres était, en 1999,
quasiment identique à celui détenu par M. Y... au jour du mariage, les mouvements intervenus
faisant suite à des échanges ou des cessions avec rachat, la cour d'appel en a exactement
déduit qu'en application de l'article 1406, alinéa1er, du code civil, ces valeurs nouvelles et
accroissements, qui se rattachaient aux valeurs mobilières propres initiales, dont le compte
titres n'était que le support, constituaient des biens propres ; qu'en sa deuxième branche, le
moyen n'est pas fondé ; (…)
Et attendu que, par suite du rejet du pourvoi de Mme X..., le pourvoi éventuel de M. Y... est
devenu sans objet ;
253/367
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2 ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Versailles, 3 février 2005), que trois lettres de change pour un montant
global de 209 230,15 francs ont été établies et acceptées par la société E.M et Partners (la société EM),
qui a désigné au recto comme tireur la société B et F éditions (la société B et F) en précisant sa
dénomination et son siège ; que celle-ci les a endossées au profit de son créancier, la société Utexbel ;
qu'à l'échéance des effets, le 31 mai 2000, la société EM, invoquant un défaut de livraison par la société
B et F, en a refusé le paiement à la société Utexbel, endossataire, en contestant être tenue
cambiairement vis-à-vis de cette dernière, faute de signature de la société B et F, en qualité de tireur,
sur les effets litigieux ; que le tribunal a condamné la société EM au paiement de la somme de 30
372,34 euros après avoir jugé que les titres valaient non comme des lettres de change mais comme
des billets à ordre ; que la cour d'appel a confirmé le jugement du tribunal, par substitution de motif, en
décidant que les titres valaient, dans ces circonstances, lettres de change, le tiré ne pouvant avoir
aucun doute sur le tireur ;
Attendu que la société EM fait grief à l'arrêt d'avoir statué comme il a fait alors, selon le moyen :
254/367
1°/ que les juges avaient relevé "en paiement, la société B et F a endossé au profit de la société
Utexbel trois lettres de change tirées sur un de ses clients la société EM et acceptées par celle-ci", que,
par ailleurs la société EM soutenait dans ses conclusions d'appel que les effets litigieux, "qui ne
comportaient au recto aucune signature du tireur dans le cadre réservé en bas à droit pour la signature
du tireur, ont nécessairement été remis au tireur avec un verso vierge, et donc à l'évidence la signature
par le tireur au verso des effets est nécessairement postérieure à l'acceptation de ces mêmes effets par
le tiré au recto de chacun d'eux" et encore : "c'est le gérant de la société EM qui a, sur des formulaires
vierges, lui-même inséré au recto les mentions manuscrites juste avant de signer en tant que tiré les
effets litigieux, avant de les remettre à la société B et F, laquelle n'a donc pu signer les effets au verso
que postérieuement à leur acceptation par le tiré EM" ; qu'ainsi, en énonçant que "les faits constants
sont résumés au jugement déféré selon lequel, en règlement de diverses factures... la société B et F
endossait au profit de la société Utexbel, trois lettres de change tirées le 24 décembre 1999 sur l'une de
ses clientes, la société EM, qui les acceptait à l'échéance du 31 mai 2000", la cour d'appel a dénaturé
les énonciations précitées du jugement et des conclusions de la société EM violant ainsi les articles
1134 du code civil et 4 du nouveau code de procédure civile ;
2°/ que dans ses conclusions d'appel, la société Utexbel soutenait notamment que les traites litigieuses
ont ... été émises par la société EM, ce qui lui confère juridiquement la qualité de tireur ; que la société
EM est également tiré, ce que l'apposition de son cachet dans le cadre réservé aux "nom et adresse du
tiré" démontre. La société EM est enfin tiré accepteur puisqu'elle a régulièrement paraphé le recto des
traites, au dessus de la mention "acceptation ou aval" réservé au tiré et enfin qu'en toute hypothèse, la
société EM ne saurait opposer au porteur la société Utexbel une absence de signature du tireur lors de
l'acceptation du tiré, alors que la jurisprudence admet une régularisation postérieure ; qu'il résultait de
ces conclusions que la société Utexbel ne contestait pas que la signature du tiré avait été apposée
antérieurement à l'endossement des effets par le tireur la société B et F ; qu'ainsi, en énonçant que le
tiré avait mentionné lui-même à l'émission la dénomination et le siège du tireur, puis accepté à
l'échéance les lettres de change où figurait au verso la signature du tireur, la cour d'appel a méconnu
l'objet du litige tels que fixé par les conclusions des parties et violé les articles 4 et 5 du nouveau code
de procédure civile ;
3°/ qu'en se déterminant ainsi, alors qu'en l'absence, au moment de leur acceptation par le tiré de l'une
des mentions énumérées par l'article L. 511-1 du code de commerce, à savoir, la signature du tireur, les
effets litigieux ne pouvaient valoir comme lettres de change, la cour d'appel a violé l'article précité ;
Mais attendu que si l'apposition de la signature du tireur au verso d'une lettre de change pour l'endosser
ne supplée pas à l'absence de sa signature en qualité de tireur, le titre peut valoir comme billet à ordre
lorsqu'il est revêtu de toutes les mentions exigées par l'article L. 512-1 du code de commerce ;
Attendu que, selon les faits relevés par les premiers juges et non contestés, les effets étant revêtus de
toutes les mentions exigées par l'article L. 512-1 du code de commerce pour valoir comme billet à
ordre, la société EM était tenue de régler l'effet litigieux ; que par ce motif substitué à celui critiqué par le
pourvoi, l'arrêt, qui n'a pas méconnu l'objet du litige, ni dénaturé les conclusions des parties, se trouve
justifié ; que le moyen ne peut être accueilli ;
REJETTE le pourvoi ;
255/367
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2ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Commentaire :
1. Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que le président de la
communauté d'agglomération Côte Basque-Adour a recruté, par contrat à durée indéterminée en date
du 3 mai 2012, M. A... pour occuper, à compter du 1er juin 2012, l'emploi fonctionnel de directeur
général des services techniques ; que, sur déféré du préfet des Pyrénées-Atlantiques, le tribunal
administratif de Pau a, par un jugement du 20 décembre 2012, annulé ce contrat au motif qu'il ne
pouvait être conclu pour une durée indéterminée ; que la communauté d'agglomération Côte Basque-
Adour se pourvoit en cassation contre l'arrêt du 23 décembre 2013 par lequel la cour administrative
d'appel de Bordeaux a rejeté l'appel qu'elle a interjeté de ce jugement ;
2. Considérant qu'aux termes de l'article 3 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des
fonctionnaires : " Sauf dérogation prévue par une disposition législative, les emplois civils permanents
de l'Etat, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics à caractère
administratif sont, à l'exception de ceux réservés aux magistrats de l'ordre judiciaire et aux
fonctionnaires des assemblées parlementaires, occupés soit par des fonctionnaires régis par le présent
titre, soit par des fonctionnaires des assemblées parlementaires, des magistrats de l'ordre judiciaire ou
des militaires dans les conditions prévues par leur statut. " ; qu'aux termes de l'article 2 de la loi du 26
janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale : " Les
dispositions de la présente loi s'appliquent aux personnes qui, régies par le titre Ier du statut général
des fonctionnaires de l'Etat et des collectivités territoriales, ont été nommées dans un emploi permanent
et titularisées dans un grade de la hiérarchie administrative des communes, des départements, des
régions ou des établissements publics en relevant (...). " ; qu'aux termes de l'article 3-3 de la même loi,
256/367
dans sa rédaction issue de la loi du 12 mars 2012 : " Par dérogation au principe énoncé à l'article 3 de
la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 précitée et sous réserve de l'article 34 de la présente loi, des emplois
permanents peuvent être occupés de manière permanente par des agents contractuels dans les cas
suivants : 1° Lorsqu'il n'existe pas de cadre d'emplois de fonctionnaires susceptibles d'assurer les
fonctions correspondantes ; 2° Pour les emplois du niveau de la catégorie A lorsque les besoins des
services ou la nature des fonctions le justifient et sous réserve qu'aucun fonctionnaire n'ait pu être
recruté dans les conditions prévues par la présente loi ; (...) Les agents ainsi recrutés sont engagés par
contrat à durée déterminée d'une durée maximale de trois ans. Ces contrats sont renouvelables par
reconduction expresse, dans la limite d'une durée maximale de six ans. Si, à l'issue de cette durée, ces
contrats sont reconduits, ils ne peuvent l'être que par décision expresse et pour une durée
indéterminée. " ; qu'aux termes de l'article 3-4 de cette même loi : " II. - Tout contrat conclu ou renouvelé
pour pourvoir un emploi permanent en application de l'article 3-3 avec un agent qui justifie d'une durée
de services publics effectifs de six ans au moins sur des fonctions relevant de la même catégorie
hiérarchique est conclu pour une durée indéterminée. La durée de six ans mentionnée au premier
alinéa du présent II est comptabilisée au titre de l'ensemble des services accomplis auprès de la même
collectivité ou du même établissement dans des emplois occupés sur le fondement des articles 3 à 3-3.
Elle inclut, en outre, les services effectués au titre du deuxième alinéa de l'article 25 s'ils l'ont été auprès
de la collectivité ou de l'établissement l'ayant ensuite recruté par contrat. (...) " ; qu'aux termes de
l'article 41 de la même loi : " Lorsqu'un emploi permanent est créé ou devient vacant, l'autorité
territoriale en informe le centre de gestion compétent qui assure la publicité de cette création ou de
cette vacance, à l'exception des emplois susceptibles d'être pourvus exclusivement par voie
d'avancement de grade./ (...) / L'autorité territoriale pourvoit l'emploi créé ou vacant en nommant l'un
des candidats inscrits sur une liste d'aptitude établie en application de l'article 44 ou l'un des
fonctionnaires qui s'est déclaré candidat par voie de mutation, de détachement, d'intégration directe ou,
le cas échéant et dans les conditions fixées par chaque statut particulier, par voie de promotion interne
et d'avancement de grade. " ; qu'aux termes de l'article 47 de la même loi, dans sa rédaction issue de la
loi du 13 août 2004 : " Par dérogation à l'article 41, peuvent être pourvus par la voie du recrutement
direct, dans les conditions de diplômes ou de capacités fixées par décret en Conseil d'Etat, les emplois
suivants : (...) Directeur général des services et directeur général des services techniques des
communes de plus de 80 000 habitants et des établissements publics de coopération intercommunale à
fiscalité propre de plus de 80 000 habitants ; (...) " ;
3. Considérant que les dispositions citées ci-dessus de l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984 autorisent
le recrutement direct, sans publicité de la création ou de la vacance de l'emploi dont il s'agit ni concours,
de fonctionnaires ou d'agents non titulaires, pour occuper les emplois fonctionnels dont elles dressent la
liste ; que ces dispositions, qui ne fixent pas la durée des contrats de recrutement qui peuvent être
proposés dans ce cadre, doivent être regardées comme dérogeant aux dispositions des articles 3-3 et
3-4 de la loi du 26 janvier 1984 qui régissent la durée des contrats conclus par les collectivités et
établissements publics territoriaux en vue du recrutement des agents non titulaires pour occuper des
emplois permanents ; qu'il en résulte que le recrutement d'un agent non titulaire, sur le fondement des
dispositions de l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984, peut donner lieu à un contrat à durée déterminée
ou à durée indéterminée ; que, dès lors, en jugeant que les dispositions de cet article ne pouvaient être
interprétées comme autorisant la conclusion d'un contrat à durée indéterminée en dehors des
hypothèses prévues par les articles 3-3 et 3-4 précités de la loi du 26 janvier 1984, la cour
administrative d'appel de Bordeaux a commis une erreur de droit ; que, par suite et sans qu'il soit
besoin d'examiner les autres moyens du pourvoi, la communauté d'agglomération Côte Basque-Adour
est fondée à demander l'annulation de l'arrêt qu'elle attaque ;
4. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de régler l'affaire au fond en application
de l'article L. 821-2 du code de justice administrative ;
5. Considérant qu'il résulte de ce qui a été dit au point 3 ci-dessus que la communauté d'agglomération
Côte Basque-Adour est fondée à soutenir que c'est à tort que, par le jugement attaqué, le tribunal
257/367
administratif de Pau a jugé que les dispositions de l'article 47 de la loi du 26 janvier 1984 ne permettent
pas que le contrat de recrutement d'un agent non titulaire pour occuper les fonctions de directeur
général des services techniques d'une communauté d'agglomération de plus de 80 000 habitants soit
conclu pour une durée indéterminée et a annulé, pour ce motif, sur déféré préfectoral, le contrat
d'engagement de M. A... ; qu'en l'absence d'autre moyens soulevés par le préfet, il y lieu de rejeter son
déféré ;
6. Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de l'Etat, pour
l'ensemble de la procédure, la somme de 4 000 euros qui sera versée à la communauté
d'agglomération Côte Basque-Adour, au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice
administrative ;
DECIDE
-------------
Article 1er : L'arrêt du 23 décembre 2013 de la cour administrative d'appel de Bordeaux et le jugement
du 20 décembre 2012 du tribunal administratif de Pau sont annulés.
Article 2 : Le déféré du préfet des Pyrénées-Atlantiques devant le tribunal administratif de Pau est
rejeté.
Article 3 : Une somme de 4 000 euros sera versée par l'Etat à la communauté d'agglomération Côte
Basque-Adour au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : La présente décision sera notifiée à la communauté d'agglomération Côte Basque-Adour et
au ministre de l'intérieur.
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JUIN 2016
2ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 :
SUJET 2 :
Attendu, selon l'arrêt attaqué, que M. M. a été engagé par la société Métaux Spéciaux MSSA, dont
l'activité relève de la convention collective nationale des industries chimiques, suivant contrat à durée
déterminée du 28 octobre 2005, en qualité de cadre à la direction financière, chargé d'animer l'équipe
comptable pour la mise en place des nouvelles normes comptables ; que son contrat de travail stipulait
une convention de forfait en jours telle que prévue à l'accord conclu le 3 février 2000 et relatif à
l'aménagement et la réduction du temps de travail à la société Métaux Spéciaux MSSA ; que le salarié
a saisi la juridiction prud'homale de diverses demandes ;
Sur le moyen relevé d'office, après avis donné aux parties en application de l' article 1015 du Code de
procédure civile :
Vu l'article 151 du Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne se référant à la Charte sociale
européenne et à la Charte communautaire des droits sociaux fondamentaux des travailleurs, l'article
L. 212-15-3 ancien du Code du travail, dans sa rédaction applicable au litige, interprété à la lumière de
l'article 17, paragraphes 1 et 4 de la directive 1993-104 CE du Conseil du 23 novembre 1993, des
articles 17, paragraphe 1, et 19 de la directive 2003-88 CE du Parlement européen et du Conseil du
4 novembre 2003 et de l'article 31 de la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne ;
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Attendu, d'abord, que le droit à la santé et au repos est au nombre des exigences constitutionnelles ;
Attendu, ensuite, qu'il résulte des articles susvisés des directives de l'Union européenne que les États
membres ne peuvent déroger aux dispositions relatives à la durée du temps de travail que dans le
respect des principes généraux de la protection de la sécurité et de la santé du travailleur ;
Attendu, enfin, que toute convention de forfait en jours doit être prévue par un accord collectif dont les
stipulations assurent la garantie du respect des durées maximales de travail ainsi que des repos,
journaliers et hebdomadaires ;
Attendu que pour débouter le salarié de sa demande au titre des heures supplémentaires et de
l'indemnité de fin de mission et limiter aux sommes de 88,42 € et 97,26 € la condamnation de
l'employeur au titre d'un rappel de congés payés et de la prime de précarité, l'arrêt, après avoir constaté
que le salarié travaillait sans respecter la durée maximale du travail, retient que ceci était conforme à
son contrat de travail et aux accords collectifs régissant la profession et que le paiement des heures
effectuées au-delà de la durée maximale quotidienne ne pouvait être imposé à l'employeur du fait de
l'existence de la convention de forfait en jours ;
Qu'en statuant ainsi, alors que ni les stipulations non étendues de l'article 12 de l'accord-cadre du
8 février 1999 sur l'organisation et la durée du travail dans l'industrie chimique, qui, dans le cas de
forfait en jours, ne déterminent pas les modalités et les caractéristiques principales des conventions
susceptibles d'être conclues mais renvoient à la convention écrite conclue avec le salarié concerné le
soin de fixer les modalités de mise en oeuvre et de contrôle du nombre de jours travaillés ainsi que la
nécessité d'un entretien annuel d'activité du cadre avec sa hiérarchie, ni celles de l'accord d'entreprise
du 3 février 2000, qui se bornent à affirmer que les cadres soumis à un forfait en jours sont tenus de
respecter la durée minimale de repos quotidien et hebdomadaire, ne sont de nature à assurer la
protection de la sécurité et de la santé du salarié soumis au régime du forfait en jours, ce dont elle
aurait dû déduire que la convention de forfait en jours était privée d'effet et que le salarié pouvait
prétendre au paiement d'heures supplémentaires dont elle devait vérifier l'existence et le nombre, la
cour d'appel a violé les textes susvisés ;
Casse et annule, mais seulement en ce qu'il déboute le salarié de sa demande en paiement d'un rappel
de salaire au titre des heures supplémentaires, du repos compensateur et des congés payés afférents,
d'une indemnité de fin de mission et de dommages-intérêts pour préjudice moral, et limite aux sommes
de 88,42 € et 97,26 € la condamnation de l'employeur au titre d'un rappel de congés payés et de la
prime de précarité (...)
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JUIN 2016
2 ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
Considérant que le maire de la commune de Fréjus a demandé au préfet du Var l'autorisation d'utiliser
un espace situé sur le domaine public maritime naturel concédé à la commune, par arrêté préfectoral
du 28 novembre 1991, afin d'y faire édifier un parvis dont la construction était rendue nécessaire par la
réalisation d'un carrefour giratoire, lequel devait, à terme, entraîner le déplacement d'un monument
commémoratif ; que, par lettre du 26 mars 2003, le préfet du Var a refusé l'autorisation demandée au
motif que le cahier des charges de la concession de plage naturelle ne permettait pas le type de travaux
d'aménagement projetés ; que la commune de Fréjus a néanmoins réalisé des travaux consistant en un
remblai de graviers et de sable soutenu par des murets préfabriqués ; que l'édification de cet ouvrage
public a fait l'objet d'un procès-verbal de contravention de grande voirie dressé le 6 juin 2003 ; que le
ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables se pourvoit
contre l'arrêt par lequel la cour administrative d'appel de Marseille, faisant droit à l'appel de la commune
de Fréjus, a annulé les articles 2 et 3 du jugement du 15 mars 2005 par lequel le tribunal administratif
de Nice a, d'une part, ordonné à la commune de Fréjus de remettre en état les lieux, en démolissant le
socle du parvis et en déplaçant le monument commémoratif, dans un délai de deux mois à compter de
la notification de ce jugement, sous astreinte de 300 € par jour de retard, d'autre part, et à défaut
d'exécution, a autorisé l'administration à procéder d'office à la remise en l'état des lieux, aux frais,
risques et périls de la commune ;
Considérant que dès qu'il est saisi par le préfet d'un procès-verbal constatant une occupation irrégulière
du domaine public, et alors même que la transmission n'est ni assortie, ni suivie de la présentation de
conclusions tendant à faire cesser l'occupation irrégulière et à remettre le domaine public en l'état, le
261/367
juge de la contravention de grande voirie est tenu d'y faire droit sous la seule réserve que des intérêts
généraux, tenant notamment aux nécessités de l'ordre public, n'y fassent obstacle ; qu'il en résulte que,
lorsque l'atteinte au domaine public procède de l'édification d'un ouvrage public, c'est au seul préfet qu'il
appartient d'apprécier si une régularisation de la situation de l'ouvrage public demeure possible et si sa
démolition entraînerait, au regard de la balance des intérêts en présence, une atteinte excessive à
l'intérêt général, soit avant d'engager la procédure de contravention de grande voirie en transmettant au
juge le procès-verbal, soit après l'engagement de la procédure dont il peut se désister ; que, par suite,
la cour a commis une erreur de droit en se fondant sur ce que la régularisation de la situation de
l'ouvrage public constitué par le socle du parvis était possible, d'une part, et que sa démolition au
regard de la balance des intérêts en présence aurait constitué une atteinte excessive à l'intérêt général,
d'autre part, pour juger que la commune de Fréjus était fondée à soutenir que c'était à tort que le
tribunal administratif de Nice avait prescrit la suppression de cet ouvrage public ; que, par suite, le
ministre d'Etat, ministre de l'écologie, du développement et de l'aménagement durables est fondé à
demander l'annulation de l'arrêt du 13 avril 2007 de la cour administrative d'appel de Marseille en tant
que, par ses articles 1er et 2, il a annulé les articles 2 et 3 du jugement du tribunal administratif de Nice
s'agissant de l'obligation de supprimer le socle du parvis sous astreinte, et de l'autorisation donnée à
l'administration, passé un délai de deux mois, d'y faire procéder d'office, aux frais, risques et périls de la
commune de Fréjus ;
Considérant qu'il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de régler l'affaire au fond, dans cette
mesure, en application des dispositions de l'article L. 821-2 du code de justice administrative ;
Considérant, en premier lieu, que si la commune de Fréjus soutient que l'agent verbalisateur n'aurait
pas été habilité à constater les contraventions de grande voirie sur le domaine public maritime, il résulte
des dispositions combinées de l'article 2 de la loi du 29 floréal an X et de l'article 4 du décret du 23
février 1852 que les conducteurs des travaux publics de l'Etat sont au nombre des agents spécialement
habilités à constater les contraventions de grande voirie commises sur le domaine public maritime ;
que, dès lors, le moyen ne peut qu'être écarté ;
Considérant, en deuxième lieu, qu'il ressort des pièces du dossier que le procès-verbal de
contravention de grande voirie dressé le 6 juin 2003 a été notifié par une lettre recommandée en date
du 23 juin 2003 dont la commune de Fréjus a accusé réception le 25 juillet suivant ; que, si la
notification a ainsi été faite après l'expiration du délai de dix jours prévu par l'article L. 774-2 du code de
justice administrative, toutefois ce délai n'étant pas prescrit à peine de nullité, cette circonstance n'est
pas de nature à la rendre irrégulière et que le délai pris par cette notification du fait de sa durée
excessive n'a pas davantage été de nature à porter atteinte aux droits de la défense, en
méconnaissance des stipulations du paragraphe 1 er de l'article 6 de la Convention européenne de
sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales ;
Considérant, en troisième lieu, que si la commune soutient qu'il n'est pas établi que le socle du parvis
empiète sur le domaine public maritime, dont la délimitation ferait l'objet d'une procédure en cours, il
ressort des pièces du dossier, notamment du plan d'ensemble et du cahier des charges annexé à
l'arrêté préfectoral accordant la concession de plage naturelle à la commune, que les travaux réalisés
portent sur cette partie du domaine public maritime et que la circonstance alléguée que le préfet n'aurait
pas déféré à une injonction du tribunal administratif de Nice de répondre à la demande de la commune
d'engager une procédure de délimitation relève d'un litige distinct et n'a, en tout état de cause,
d'incidence ni sur la régularité de la procédure, ni sur la réalité de l'infraction commise ; que, dès lors, le
moyen doit être écarté ;
Considérant, enfin, que le moyen tiré de ce que la démolition de la partie litigieuse du parvis
entraînerait, au regard de la balance des intérêts en présence, une atteinte excessive à l'intérêt général,
ne peut utilement être soutenu dès lors que, comme il vient d'être dit, le juge de la contravention de
grande voirie, saisi d'une demande tendant à faire cesser une occupation irrégulière du domaine public,
262/367
doit y faire droit, même si un ouvrage public y a été édifié, sous la seule réserve que des intérêts
généraux n'y fassent pas obstacle ;
Décide :
Article 1er : Les articles 1er et 2 de l'arrêt de la cour administrative d'appel de Marseille en date du 13
avril 2007 sont annulés en tant qu'ils annulent les articles 2 et 3 du jugement du 15 mars 2005 du
tribunal administratif de Nice s'agissant de l'obligation de supprimer le socle du parvis, sous astreinte,
avec possibilité pour l'administration, passé un délai de deux mois, de procéder d'office, aux frais,
risques et périls de la commune, à cette suppression.
Article 2 : Les articles 2, 3 et 4 du jugement du tribunal administratif de Nice en date du 15 mars 2005
sont annulés en tant qu'ils font obligation à la commune de Fréjus de supprimer le socle du parvis
litigieux sur une surface excédant le domaine public irrégulièrement occupé et de remettre en état les
lieux, sous astreinte, sur une surface excédant le domaine public irrégulièrement occupé.
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2ème session – 1er semestre
Durée : 3 HEURES
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales
SUJET 1 :
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SUJET 2 :
« Considérant qu'aux termes de l'article 256 du code général des impôts : I. Sont soumises à la
taxe sur la valeur ajoutée les livraisons de biens et les prestations de services effectuées à titre
onéreux par un assujetti agissant en tant que tel (...) ; qu'aux termes de l'article 256 A du
même code : (...) Ne sont pas considérés comme agissant de manière indépendante : / Les
salariés et les autres personnes qui sont liés par un contrat de travail ou par tout autre rapport
juridique créant des liens de subordination en ce qui concerne les conditions de travail, les
modalités de rémunération et la responsabilité de l'employeur (...) ;
Considérant qu'il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que les dépositaires
agréés auxquels la SOCIETE BAILLARDRAN SPECIALITES a eu recours, au cours de la
période d'imposition en litige, pour vendre sur les marchés les produits qu'elle fabrique étaient
contractuellement tenus d'être présents en permanence sur les lieux de vente désignés par la
société et réservés par cette dernière à ses frais, aux heures d'ouverture au public de ces
marchés ; que le contrat les liant à la société requérante leur imposait un tarif de vente unique,
le reversement quotidien des recettes à la société et la restitution quotidienne des produits
invendus dans la limite de 20 % de l'approvisionnement du même jour, ainsi que l'usage du
matériel portant la marque de la société requérante mis à leur disposition par une association
émanant de cette dernière ; que dans ces conditions et alors même que la clause de non-
concurrence liant la société aux dépositaires ne leur interdisait pas de travailler par ailleurs
pour leur propre compte ou pour celui d'un autre employeur, la cour, qui n'a pas dénaturé les
faits dont elle était saisie, a exactement qualifié ces mêmes faits en jugeant qu'il existait, au
sens et pour l'application de l'article 256 A du code général des impôts, un lien de
subordination entre les dépositaires et la société requérante ; qu'elle a ainsi nécessairement
écarté l'allégation de la société selon laquelle les dépositaires agissaient comme des
commerçants indépendants et suffisamment motivé son arrêt ; que la cour a pu en déduire,
sans commettre d'erreur de droit ou d'insuffisance de motivation, que la SOCIETE
BAILLARDRAN SPECIALITES était redevable de la taxe sur la valeur ajoutée sur la vente
de ses produits réalisée par les dépositaires ;
Considérant qu'il résulte de tout ce qui précède que la société n'est pas fondée à demander
l'annulation de l'arrêt attaqué ; que ses conclusions présentées au titre des dispositions de
l'article L. 761-1 du code de justice administrative ne peuvent, par suite, qu'être rejetées ;
DECIDE:
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session – 1er semestre
SUJET 1 : Dissertation :
« La protection pénale de la vie privée ».
(…)
Attendu que le juge répressif ne peut prononcer une peine sans avoir relevé tous les éléments
constitutifs de l'infraction qu'il réprime ;
Attendu que, pour déclarer M. X... coupable du délit de mise en danger de la vie d'autrui, l'arrêt attaqué
retient qu'il a, lors d'un contrôle sur la voie publique, accéléré brutalement alors que Mme Y..., gardien
de la paix, tenait sa portière ouverte afin de procéder au contrôle des pièces de son véhicule ;
Mais attendu qu'en se déterminant par ce seul motif, sans caractériser un comportement particulier,
s'ajoutant à la rébellion et au refus de se soumettre aux vérifications, ou l'existence de circonstances de
fait exposant autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures de nature à entraîner une mutilation
ou une infirmité permanente, et sans préciser l'obligation particulière de sécurité ou de prudence
imposée par la loi ou le règlement qui aurait été violée en l'espèce, la cour d'appel n'a pas justifié sa
décision ;
Par ces motifs, et sans qu"il y ait lieu d'examiner l'autre moyen de cassation proposé :
CASSE et ANNULE en toutes ses dispositions l'arrêt susvisé de la cour d'appel de Nîmes en date du 6
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juin 2014, et pour qu'il soit à nouveau jugé conformément à la loi.
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session – 1er semestre
Durée : 3 heures
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mise en liberté à laquelle il doit être répondu, par décision motivée, dans les stricts délais prévus par la
loi, cette décision étant susceptible d’appel devant la chambre de l’instruction qui doit, à son tour,
statuer dans les délais prévus par l’article194 du code de procédure pénale ; que les principes
constitutionnels invoqués ne sont donc pas méconnus ;
D’où il suit qu’il n’y a pas lieu de renvoyer la question au Conseil constitutionnel ;
Par ces motifs :
DIT N’Y AVOIR LIEU DE RENVOYER au Conseil constitutionnel la question prioritaire de
constitutionnalité ;
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2 ème
session – 1er semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 : dissertation
SUJET 2 : dissertation
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2ème SESSION – SEMESTRE 2
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MATIERES EN 1 HEURE
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2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 1 heure
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session – 2ème semestre
Epreuve de : COMPTABILITE
Durée : 1 heure
TRAVAIL A FAIRE
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Partie 3 : Travaux d'inventaire (10 points)
Mme Espadrille gérante d'une SARL spécialisée dans les produits de beauté biologiques, vous
communique des informations pour que vous l'aidiez, en l'absence de son comptable, à ajuster
sa comptabilité à l'inventaire. La société clôt son exercice au 30 juin. Elle est assujettie
normalement à la TVA, considérée comme étant à 20 % sur toutes les opérations.
(a) un véhicule de transport neuf (considéré comme un utilitaire) a été acquis le 11 avril
2016 pour un montant brut de 39062,5€ HT. Sur ce montant, une réduction
commerciale de 10 % est accordée ainsi qu'un escompte de 4 %.
L'achat de ce matériel de transport n'a pas été enregistré en comptabilité par erreur. Il est
amorti en dégressif sur 5 ans (on prendra un coefficient fiscal simplifié de 1,75) . Sa valeur
résiduelle nette VRN est estimée à 5000€ (rappel : la VRN est prise en compte en
comptabilité, mais considérée comme nulle en fiscalité).
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2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 1 heure
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2 ème
session – 2ème semestre
Epreuve de : CRIMINALISTIQUE
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre
de couleur NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement
votre nouvelle réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE
OPTIQUE avant de la remettre.
a. Bidelte
b. Boucle interne
c. Monodelte
d. Adelte
e. Boucle externe
1/9
286/367
2. Parmi ces énoncés en rapport avec la structure de la peau, lesquels sont
vrais ?
3. Les trois crêtes limitant la surface en triangle blanc d'un delta, sur la
troisième phalange d'un doigt, appartiennent aux zones :
a. Basale-Marginale-Centrale
b. Basale-Marginale-Distale
c. Basale-Centrale-Distale
d. Marginale-Distale-Centrale
e. Aucune des propositions précédentes n'est correcte.
287/367
l'odeur corporelle d'un suspect, deux chiens doivent effectuer dans une
série de trois lignes deux résultats positifs et un test à vide.
d. Les prélèvements des traces odorantes sont effectués sur des tissus
spéciaux placés dans des bocaux non stérilisés.
e. Les molécules odorantes lourdes et légèrement solubles dans l'eau ne
sont pas facilement perçues par les cellules sensorielles.
a. L'enquêteur.
b. Le photographe.
c. Le coordinateur PTS.
d. Le médecin-légiste.
e. Le scribe.
a. La trace de l'éjecteur.
b. La trace du percuteur.
c. La trace de l'extracteur.
d. Les traces d'usinage du fond de culasse.
e. Les rayures du canon.
288/367
11. Que peut-on affirmer s'agissant des éléments constitutifs d'une
munition ?
12. Parmi ces éléments, quel sont ceux qui participent à l'identification des
balles ?
a. Forme du percuteur.
b. Largeur des rayures du canon.
c. Nombre des rayures du canon.
d. Empreinte des lèvres du chargeur.
e. Sertissage de l'étui.
14. Dans le cas d'une imitation servile d'une signature, nous constatons que :
289/367
d. Altérer volontairement un document authentique par attaque chimique
ou mécanique.
e. Editer un document ayant l'apparence d'une pièce authentique, mais
qui n'a aucune existence légale.
16. Quelles sont les espèces graphiques qui s'appliquent à cette écriture ?
a. Anguleuse.
b. Montante.
c. Filiforme.
d. Disjointe.
e. Combinée.
a. Noir du Soudan.
b. Suspension de microparticules.
c. Iode.
d. Violet de gentiane.
e. Ninhydrine.
a. Lente.
b. Très lente.
c. Instantanée.
290/367
d. Rapide.
e. Irrégulière.
5/9
20. Au cours de la combustion, le gaz carbonique est :
a. Respirable.
b. Moins lourd que l'air.
c. Irrespirable.
d. A le même poids que l'air.
e. Aucune de ces propositions.
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c. chez les filles, les révélations tardives limitent l’examen clinique de
l’hymen
d. les VNS sont l’apanage des milieux défavorisés
e. les parents ne peuvent pas s’opposer à un examen demandé sous
réquisition judiciaire
25. A propos de l’autopsie médico-judiciaire : 1 ou plusieurs réponse(s)
juste(s)
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30. A propos des VNS : 1 ou plusieurs réponse(s) juste(s)
a. à l’ADN estimatif
b. à l’ADN comparatif
c. à l’identification comparative
d. à l’autopsie médico-légale
e. à la dactyloscopie
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session – 2ème semestre
Durée : 1 heure
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session – 2ème semestre
Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
« La saisie-contrefaçon ».
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session – 2ème semestre
Durée : 1 heure
1. Les classements.
2. Les mentions autorisées dans la publicité pour le vin.
3. L’agréage dans la vente de vin.
4. La validité de la marque.
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
4) L’accord de conciliation.
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
« La responsabilité de protéger »
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Durée : 1 heure
Répondez aux questions suivantes en prenant bien soin de justifier vos réponses :
M. X…. a été gérant de droit, puis gérant de fait de la société Beauty Perfume Center qui fait
l’objet d’une procédure de redressement judiciaire en vertu d’un jugement d’ouverture datant du 6
octobre 2014. Or, plusieurs faits sont problématiques :
- Maître A… commissaire-priseur chargé de l’inventaire, a constaté des écarts importants entre le stock
théorique et le stock physique, une partie du stock ayant disparu dans la nuit du 25 au 26 août 2015.
3° - Quelle(s) personne(s) sont-elles recevables pour se porter partie civile dans de telles poursuites ?
(4 points)
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
Pour Rappel : Votre dissertation doit comprendre une introduction, 2 parties (I et II) -pas de sous-
parties-, et une conclusion.
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
SUJET 3 : Les standards européens de protection des minorités nationales (textes applicables et
grands principes).
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heure
1) Effectuez un rappel de la chronologie des débats dans une instance contentieuse ordinaire ?
(5 points)
3) Quel est l’effet du jugement sur le juge qui a rendu la décision ? (5 points)
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Durée : 1 heure
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Durée : 1 heures
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session – 2ème semestre
Durée : 1 heure
Consignes : Compléter chaque proposition pour que la phrase soit correcte. Il y a au moins une bonne
réponse par question.
Pour chaque question l’étudiant obtient 1 point (si toutes les bonnes réponses sont cochées et si
aucune mauvaise réponse n’est cochée) ou 0 point (si une mauvaise réponse et cochée ou si une
bonne réponse n’est pas cochée).
Il est donc conseillé de bien lire les propositions et de réfléchir avant de répondre.
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2. Le juge de l’exécution
4. Le créancier
6. La saisie attribution
7. La saisie revendication
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8. La saisie des rémunérations du travail
9. La saisie-vente immobilière
11. Dans la procédure d’expulsion, l’huissier peut entrer de force dans lieu d’habitation
14. Pour qu’une procédure exécutoire soit mise en œuvre, la créance préalable doit
a) être liquide
b) être exigible
c) être liquide et exigible
d) être liquide ou exigible
e) peut être constatée dans un titre exécutoire
a) Permet au créancier de se servir de son titre exécutoire pour saisir les biens du débiteur de son
débiteur
b) Permet au créancier de se servir du titre exécutoire de son débiteur pour saisir les biens du
débiteur de son débiteur
c) N’est jamais possible en voie d’exécution
d) Permet au débiteur de s’opposer à une saisie attribution contre ses propres créances
e) Permet au débiteur de s’opposer à une saisie attribution contre ses propres créances mais
uniquement s’il obtient l’autorisation du juge de l’exécution
16. Pour qu’une saisie conservatoire soit mise en œuvre, il faut une créance
a) Qui paraît fondée dans son principe et dont le recouvrement est menacé
b) Qui paraît fondée dans son principe ou dont le recouvrement est menacé
c) Qui soit certaine liquide et exigible
d) Qui soit constatée dans un titre exécutoire
e) Constatant nécessairement une obligation de donner
a) à la charge du créancier
b) à la charge du débiteur
c) à la charge du débiteur et du créancier
d) à la charge de l’huissier de justice
e) à la charge de l’huissier de justice et du créancier
19. Face à une demande du créancier visant la réalisation d’une mesure d’exécution illicite
l’huissier de justice
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b) Peut refuser de prêter son concours sans aucune conséquence juridique
c) Doit en référer au juge de l’exécution avant de refuser de prêter son concours
d) Peut en référer au juge de l’exécution avant de refuser de prêter son concours
e) Doit accepter de prêter son concours en tout état de cause
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MATIERES EN 3 HEURES
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
1ère année de MASTER DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
Année 2015 – 2016
JUIN 2016
2ème session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation :
La preuve devant le conseil de prud’hommes.
Le 17 juin au matin, Monsieur MICHEL, ouvrier qualifié qui a participé à la grève depuis le début,
excédé de voir les portes de l’entreprise fermées, fait claquer deux pétards depuis la rue sous les
fenêtres du bureau du directeur, puis renverse une poubelle et répand son contenu sur les
marches d’entrée des bureaux. Le lendemain, il reçoit chez lui une convocation à un entretien en
vue d‘une sanction pouvant aller jusqu’à un licenciement. Le 20 juin, l’entreprise rouvre tous ses
locaux : plus aucun salarié n’est en grève. Le 27 juin a lieu l’entretien préalable de licenciement,
en présence de Monsieur MICHEL : le directeur lui montre un enregistrement vidéo de la scène
du 17 juin, fait par un passant sur son téléphone mobile. On y reconnaît très bien Monsieur
MICHEL.
1) Certains salariés redoutent que les délégués syndicaux signent l’accord dans les termes
proposés, car ils craignent les sanctions qui seraient prévues par ce texte. Qu’en pensez-
vous ?
2) Les salariés qui n’étaient pas en grève le 16 juin ont-ils droit à une rémunération à
compter du 17 juin ? En est-il de même pour ceux qui étaient en grève le 16 juin ?
3) Monsieur MICHEL s’attend à être licencié pour faute. Il vous explique qu’il a formulé,
quelques jours avant la grève, une réclamation visant le paiement d’un nombre important
322/367
d’heures supplémentaires qu’il estime avoir effectuées depuis 2003 et que la direction
refuse de lui payer. Indiquez par quelles voies judiciaires Monsieur MICHEL devrait
contester son licenciement, quelles demandes il pourrait formuler, de quels arguments il
disposerait et quelles seraient ses chances de succès.
4) Monsieur MICHEL détient un document établi par la direction, organisant les horaires et
qui servait au quotidien aux membres de son équipe : il estime pouvoir en tirer la preuve
des heures supplémentaires. Pourrait-il produire ce document devant le juge ?
L’employeur pourrait-il produire l’enregistrement vidéo ?
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
EN DEHORS DES DISPOSITIONS FIGURANT A LA SUITE DU SUJET, SEUL LE CODE CIVIL EST
AUTORISE
François, de nationalité française et résidant à Londres, détient une société qui fabrique et vend des
bouchons en liège pour les bouteilles de vin. Ces dernières années, la société de François, dont le
siège social est situé à Bordeaux, s’est considérablement développée et a ainsi pu s’implanter sur tous
les continents. De son côté, François est devenu un chef d’entreprise renommé. Cependant, cette
croissance soudaine s’est accompagnée de difficultés juridiques nouvelles auxquelles François doit
aujourd’hui faire face.
Suite à une commande parvenue à son siège social, la société de François a vendu un important lot de
bouchons à un acheteur algérien. Ce dernier refuse pourtant de s’acquitter de ses dettes et souhaite
dénoncer le contrat qui avait été conclu par les deux parties le 1 er janvier 2014 à Oran. Il estime que les
bouchons vendus par la société de François ne sont pas conformes à ce qui avait été prévu dans le
contrat. Par ailleurs, il considère que le contrat est nul puisqu’il ne comporte pas certaines mentions
prescrites par la loi algérienne. De son côté, François n’est pas du tout d’accord avec cette
argumentation. Notamment, il ne veut pas croire que le contrat puisse être considéré comme nul en
raison de l’oubli de certaines mentions prescrites par la loi algérienne alors qu’il est tout à fait régulier
au regard de la loi française. C’est pourquoi, il souhaite agir en justice afin de réclamer ce qui revient de
droit à sa société. A cette fin, il vient vous consulter afin que vous le conseilliez sur certains points de
droit international privé. Notamment, François voudrait savoir s’il peut agir devant les juridictions
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françaises. Le cas échéant, il voudrait savoir quelle sera (seront) la (les) loi (s) que le juge français
appliquera.
En dehors des problèmes de trésorerie qu’elle lui a causés, cette affaire a eu de plus graves
répercutions. Ayant eu vent de cette affaire, un journal français en a profité pour diffuser sur son site
internet des informations peu flatteuses à son égard. En effet, non seulement l’article émet des doutes
quant aux pratiques commerciales de François, mais en plus afin de le discréditer il révèle, photos à
l’appui, une relation cachée avec une jeune actrice espagnole. A la lecture de cet article, François est
furieux. S’il accepte qu’on le critique sur terrain professionnel, il ne tolère pas que l’on dévoile des
éléments qu’il estime relever de sa vie privée. Il le tolère d’ailleurs d’autant moins que sa récente
renommée professionnelle lui avait permis de se faire un nom dans les milieux branchés parisiens,
londoniens et madrilènes. A présent, il craint que ces récentes révélations ne le mettent au ban de cette
société qu’il a eu tant de mal à intégrer. Il souhaite ainsi agir en justice afin de faire payer au journal le
mal qu’il lui a fait. Pour ce faire, il préférerait saisir les tribunaux anglais, car il sait que ceux-ci, en
application de la loi anglaise, octroient généralement des dommages-intérêts très importants et allant
au-delà de la seule réparation du préjudice. Il se demande cependant si les tribunaux anglais seront
compétents pour réparer l’ensemble du préjudice subi et s’il pourra invoquer la décision en France. Si
tel n’était pas le cas quelles autres juridictions peut-il saisir ? Quelle serait la loi appliquée par les
juridictions françaises ?
Enfin, François profite de vos compétences en droit international privé pour vous faire part de la
situation de son cousin Pierre. Ce dernier, de nationalité française et actuellement domicilié à Paris, est
marié avec Suzanne, également française. Il y a un an, le couple, qui ne parvenait pas avoir d’enfants,
s’est rendu aux Etats-Unis pour conclure une convention de mère porteuse. A la suite de la naissance
de l’enfant, un tribunal californien a reconnu, par jugement, les droits parentaux de Pierre et Suzanne.
Ils sont d’ailleurs inscrits en tant que père et mère sur le registre d’état civil local. Pour autant, le
ministère public français refuse d’en tenir compte et refuse de retranscrire la filiation de l’enfant sur les
registres français. Quels arguments le couple peut-il faire valoir pour que la filiation, telle qu’établie à
l’étranger, soit reconnue en France ?
Documents :
1. Le présent règlement s'applique, dans des situations comportant un conflit de lois, aux obligations
contractuelles relevant de la matière civile et commerciale.
Il ne s'applique pas, notamment, aux matières fiscales, douanières et administratives.
2. Sont exclus du champ d'application du présent règlement:
a) l'état et la capacité juridique des personnes physiques, sous réserve de l'article 13;
325/367
b) les obligations découlant des relations de famille ou des relations réputées avoir, en vertu de la loi
applicable, des effets comparables, y compris les obligations alimentaires;
c) les obligations découlant des régimes matrimoniaux, des régimes patrimoniaux relatifs aux relations
qui, selon la loi qui leur est applicable, ont des effets comparables au mariage et aux successions;
d) les obligations nées des lettres de change, chèques, billets à ordre ainsi que d'autres instruments
négociables, dans la mesure où les obligations nées de ces autres instruments négociables dérivent de
leur caractère négociable;
e) les conventions d'arbitrage et d'élection de for;
f) les questions relevant du droit des sociétés, associations et personnes morales, telles que la
constitution, par enregistrement ou autrement, la capacité juridique, le fonctionnement interne et la
dissolution des sociétés, associations et personnes morales, ainsi que la responsabilité personnelle
légale des associés et des agents pour les dettes de la société, association ou personne morale;
g) la question de savoir si un représentant peut engager, envers les tiers, la personne pour le compte
de laquelle il prétend agir ou si un organe d'une société, d'une association ou d'une personne morale
peut engager, envers les tiers, cette société, association ou personne morale;
h) la constitution des trusts et les relations qu'ils créent entre les constituants, les trustees et les
bénéficiaires;
i) les obligations découlant de tractations menées avant la conclusion d'un contrat;
j) les contrats d'assurance découlant des activités menées par des organismes autres que les
entreprises visées à l'article 2 de la directive 2002/83/CE du Parlement européen et du Conseil du 5
novembre 2002 concernant l'assurance directe sur la vie [14], ayant pour objet de verser des
prestations à des personnes salariées ou à des personnes indépendantes faisant partie d'une
entreprise ou d'un groupe d'entreprises, en cas de décès, en cas de vie, en cas de cessation ou de
réduction d'activités, en cas de maladie professionnelle ou d'accident du travail.
3. Le présent règlement ne s'applique pas à la preuve et à la procédure, sans préjudice de l'article 18.
4. Dans le présent règlement, on entend par "État membre" tous les États membres auxquels le présent
règlement s'applique. Toutefois, à l'article 3, paragraphe 4, ainsi qu'à l'article 7, ce terme désigne tous
les États membres.
Article premier
1. Le présent règlement s’applique en matière civile et commerciale et quelle que soit la nature de la
juridiction. Il ne s’applique notamment ni aux matières fiscales, douanières ou administratives, ni à la
responsabilité de l’État pour des actes ou des omissions commis dans l’exercice de la puissance
publique (acta jure imperii).
Article 4
1. Sous réserve du présent règlement, les personnes domiciliées sur le territoire d’un État membre
sont attraites, quelle que soit leur nationalité, devant les juridictions de cet État membre.
2. Les personnes qui ne possèdent pas la nationalité de l’État membre dans lequel elles sont
domiciliées sont soumises aux règles de compétence applicables aux ressortissants de cet État
membre.
Article 6
1. Si le défendeur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre, la compétence est, dans
chaque État membre, réglée par la loi de cet État membre, sous réserve de l’application de l’article 18,
paragraphe 1, de l’article 21, paragraphe 2, et des articles 24 et 25.
329/367
2. Toute personne, quelle que soit sa nationalité, qui est domicilié sur le territoire d’un État membre,
peut, comme les ressortissants de cet État membre, invoquer dans cet État membre contre ce
défendeur les règles de compétence qui y sont en vigueur et notamment celles que les États membres
doivent notifier à la Commission en vertu de l’article 76, paragraphe 1, point a).
Article 7
Une personne domiciliée sur le territoire d’un État membre peut être attraite dans un autre État membre:
1) a) en matière contractuelle, devant la juridiction du lieu d’exécution de l’obligation qui sert de base à
la demande;
b) aux fins de l’application de la présente disposition, et sauf convention contraire, le lieu d’exécution de
l’obligation qui sert de base à la demande est:
— pour la vente de marchandises, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les marchandises
ont été ou auraient dû être livrées,
— pour la fourniture de services, le lieu d’un État membre où, en vertu du contrat, les services ont été
ou auraient dû être fournis;
c) le point a) s’applique si le point b) ne s’applique pas;
2) en matière délictuelle ou quasi délictuelle, devant la juridiction du lieu où le fait dommageable s’est
produit ou risque de se produire.
Article 17
1. En matière de contrat conclu par une personne, le consommateur, pour un usage pouvant être
considéré comme étranger à son activité professionnelle, la compétence est déterminée par la présente
section, sans préjudice de l’article 6 et de l’article 7, point 5):
a) lorsqu’il s’agit d’une vente à tempérament d’objets mobiliers corporels;
b) lorsqu’il s’agit d’un prêt à tempérament ou d’une autre opération de crédit liés au financement d’une
vente de tels objets; ou
c) lorsque, dans tous les autres cas, le contrat a été conclu avec une personne qui exerce des activités
commerciales ou professionnelles dans l’État membre sur le territoire duquel le consommateur a son
domicile ou qui, par tout moyen, dirige ces activités vers cet État membre ou vers plusieurs États, dont
cet État membre, et que le contrat entre dans le cadre de ces activités.
2. Lorsque le cocontractant du consommateur n’est pas domicilié sur le territoire d’un État membre mais
possède une succursale, une agence ou tout autre établissement dans un État membre, il est considéré
pour les contestations relatives à leur exploitation comme ayant son domicile sur le territoire de cet État
membre.
3. La présente section ne s’applique pas aux contrats de transport autres que ceux qui, pour un prix
forfaitaire, combinent voyage et hébergement.
Article 18
1. L’action intentée par un consommateur contre l’autre partie au contrat peut être portée soit devant les
juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domiciliée cette partie, soit, quel que soit le
domicile de l’autre partie, devant la juridiction du lieu où le consommateur est domicilié.
2. L’action intentée contre le consommateur par l’autre partie au contrat ne peut être portée que devant
les juridictions de l’État membre sur le territoire duquel est domicilié le consommateur.
3. Le présent article ne porte pas atteinte au droit d’introduire une demande reconventionnelle devant la
juridiction saisie de la demande originaire conformément à la présente section.
330/367
Article 19
Il ne peut être dérogé aux dispositions de la présente section que par des conventions:
1) postérieures à la naissance du différend;
2) qui permettent au consommateur de saisir d’autres juridictions que celles indiquées à la présente
section; ou
3) qui, passées entre le consommateur et son cocontractant ayant, au moment de la conclusion du
contrat, leur domicile ou leur résidence habituelle dans un même État membre, attribuent compétence
aux juridictions de cet État membre, sauf si la loi de celui-ci interdit de telles conventions.
III- Règlement « Rome 2 » du 11 juillet 2007 sur la loi applicable aux obligations non
contractuelles (extraits) :
Article premier
1. Le présent règlement s'applique, dans les situations comportant un conflit de lois, aux obligations
non contractuelles relevant de la matière civile et commerciale. Il ne s'applique pas, en particulier, aux
matières fiscales, douanières et administratives, ni à la responsabilité encourue par l'État pour les actes
et omissions commis dans l'exercice de la puissance publique («acta iure imperii»).
Article 3
Caractère universel
La loi désignée par le présent règlement s'applique, même si cette loi n'est pas celle d'un État membre.
Article 4
Règle générale
1. Sauf dispositions contraires du présent règlement, la loi applicable à une obligation non
contractuelle résultant d'un fait dommageable est celle du pays où le dommage survient, quel que soit
le pays où le fait générateur du dommage se produit et quels que soient le ou les pays dans lesquels
des conséquences indirectes de ce fait surviennent.
2. Toutefois, lorsque la personne dont la responsabilité est invoquée et la personne lésée ont leur
résidence habituelle dans le même pays au moment de la survenance du dommage, la loi de ce pays
s'applique.
3. S'il résulte de l'ensemble des circonstances que le fait dommageable présente des liens
manifestement plus étroits avec un pays autre que celui visé aux paragraphes 1 ou 2, la loi de cet autre
pays s'applique. Un lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment,
sur une relation préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait
dommageable en question.
Article 5
Responsabilité du fait des produits
1. Sans préjudice de l'article 4, paragraphe 2, la loi applicable à une obligation non contractuelle
découlant d'un dommage causé par un produit est:
a) la loi du pays dans lequel la personne lésée avait sa résidence habituelle au jour du
331/367
dommage, si le produit a été commercialisé dans ce pays; ou à défaut
b) la loi du pays dans lequel le produit a été acheté, si le produit a été commercialisé dans
ce pays; ou à défaut
c) la loi du pays dans lequel le dommage est survenu, si le produit a été commercialisé dans
ce pays.
Toutefois, la loi applicable est celle du pays dans lequel la personne dont la responsabilité est invoquée
a sa résidence habituelle, si cette personne ne pouvait raisonnablement pas prévoir la
commercialisation du produit ou d'un produit du même type dans le pays dont la loi est applicable en
vertu des points a), b) ou c).
2. S'il résulte de toutes les circonstances que le fait dommageable présente des liens manifestement
plus étroits avec un pays autre que celui visé au paragraphe 1, la loi de cet autre pays s'applique. Un
lien manifestement plus étroit avec un autre pays pourrait se fonder, notamment, sur une relation
préexistante entre les parties, telle qu'un contrat, présentant un lien étroit avec le fait dommageable en
question.
Article 14
Liberté de choix
1. Les parties peuvent choisir la loi applicable à l'obligation non contractuelle:
a) par un accord postérieur à la survenance du fait générateur du dommage;
ou
b) lorsqu'elles exercent toutes une activité commerciale, par un accord librement négocié
avant la survenance du fait générateur du dommage.
Ce choix est exprès ou résulte de façon certaine des circonstances et ne porte pas préjudice aux droits
des tiers.
2. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un pays autre que celui dont la loi a été choisie, le choix d'une loi par les
parties ne peut porter atteinte à l'application des dispositions auxquelles la loi de cet autre pays ne
permet pas de déroger par accord.
3. Lorsque tous les éléments de la situation étaient, au moment de la survenance du fait générateur du
dommage, localisés dans un ou plusieurs États membres, le choix par les parties de la loi d'un pays
tiers ne peut, le cas échéant, porter atteinte à l'application des dispositions du droit communautaire
auxquelles il ne peut être dérogé par un accord, et telles qu'elles ont été mises en œuvre dans l'État
membre du for.
Article 16
Dispositions impératives dérogatoires
Les dispositions du présent règlement ne portent pas atteinte à l'application des dispositions de la loi du
for qui régissent impérativement la situation, quelle que soit la loi applicable à l'obligation non
contractuelle.
332/367
Article 17
Règles de sécurité et de comportement
Pour évaluer le comportement de la personne dont la responsabilité est invoquée, il est tenu compte, en
tant qu’élément de fait et pour autant que de besoin des règles de sécurité et de comportement en
vigueur au lieu et au jour de la survenance du fait qui a entraîné la responsabilité.
Article 26
Ordre public du for
L'application d'une disposition de la loi d'un pays désignée par le présent règlement ne peut être
écartée que si cette application est manifestement incompatible avec l'ordre public du for.
Article 28
Relation avec des conventions internationales existantes
1. Le présent règlement n'affecte pas l'application des conventions internationales auxquelles un ou
plusieurs États membres sont parties lors de l'adoption du présent règlement et qui règlent les conflits
de lois en matière d'obligations non contractuelles.
2. Toutefois, le présent règlement prévaut entre les États membres sur les conventions conclues
exclusivement entre deux ou plusieurs d'entre eux dans la mesure où elles concernent des matières
réglées par le présent règlement.
Article 32
Date d'application
Le présent règlement est applicable à partir du 11 janvier 2009, à l'exception de l'article 29, lequel est
applicable à partir du 11 juillet 2008.
IV- Convention de La Haye du 15 juin 1955 sur la loi applicable aux ventes à caractère
international d'objets mobiliers corporels (extraits)
Article premier
La présente Convention est applicable aux ventes à caractère international d'objets mobiliers corporels.
Elle ne s'applique pas aux ventes de titres, aux ventes de navires et de bateaux ou d'aéronefs
enregistrés, aux ventes par autorité de justice ou sur saisie. Elle s'applique aux ventes sur documents.
Pour son application sont assimilés aux ventes les contrats de livraison d'objets mobiliers corporels à
fabriquer ou à produire, lorsque la partie qui s'oblige à livrer doit fournir les matières premières
nécessaires à la fabrication ou à la production.
La seule déclaration des parties, relative à l'application d'une loi ou à la compétence d'un juge ou d'un
arbitre, ne suffit pas à donner à la vente le caractère international au sens de l'alinéa premier du présent
article.
Article 2
333/367
La vente est régie par la loi interne du pays désigné par les parties contractantes.
Cette désignation doit faire l'objet d'une clause expresse, ou résulter indubitablement des dispositions
du contrat.
Les conditions, relatives au consentement des parties quant à la loi déclarée applicable, sont
déterminées par cette loi.
Article 3
A défaut de loi déclarée applicable par les parties, dans les conditions prévues à l'article précédent, la
vente est régie par la loi interne du pays où le vendeur a sa résidence habituelle au moment où il reçoit
la commande. Si la commande est reçue par un établissement du vendeur, la vente est régie par la loi
interne du pays où est situé cet établissement.
Toutefois, la vente est régie par la loi interne du pays où l'acheteur a sa résidence habituelle, ou dans
lequel il possède l'établissement qui a passé la commande, si c'est dans ce pays que la commande a
été reçue, soit par le vendeur, soit par son représentant, agent ou commis-voyageur. S'il s'agit d'un
marché de bourse ou d'une vente aux enchères, la vente est régie par la loi interne du pays où se
trouve la bourse ou dans lequel sont effectuées les enchères.
Article 4
A moins de clause expresse contraire, la loi interne du pays où doit avoir lieu l'examen des objets
mobiliers corporels délivrés en vertu de la vente est applicable, en ce qui concerne la forme et les délais
dans lesquels doivent avoir lieu l'examen et les notifications relatives à l'examen, ainsi que les mesures
à prendre en cas de refus des objets.
Article 5
La présente Convention ne s'applique pas :
1. à la capacité des parties ;
2. à la forme du contrat ;
3. au transfert de propriété, étant entendu toutefois que les diverses obligations des parties, et
notamment celles qui sont relatives aux risques, sont soumises à la loi applicable à la vente en vertu de
la présente Convention ;
4. aux effets de la vente à l'égard de toutes personnes autres que les parties.
Article 6
Dans chacun des Etats contractants, l'application de la loi déterminée par la présente Convention peut
être écartée pour un motif d'ordre public.
V- Convention de La Haye du 2 octobre 1973 sur la loi applicable à la responsabilité du fait des
produits (Extraits)
Article premier
334/367
La présente Convention détermine la loi applicable à la responsabilité des fabricants et autres
personnes visées à l'article 3 pour les dommages causés par un produit, y compris les dommages
résultant d'une description inexacte du produit ou de l'absence d'indication adéquate concernant ses
qualités, ses caractères spécifiques ou son mode d'emploi.
Lorsque la propriété ou la jouissance du produit a été transférée à la personne lésée par celle dont la
responsabilité est invoquée, la Convention ne s'applique pas dans leurs rapports respectifs.
La présente Convention s'applique quelle que soit la juridiction ou l'autorité appelée à connaître du
litige.
Article 2
a) le mot « produit » comprend les produits naturels et les produits industriels, qu'ils soient bruts ou
manufacturés, meubles ou immeubles ;
b) le mot « dommage » comprend tout dommage aux personnes ou aux biens, ainsi que la perte
économique ; toutefois le dommage causé au produit lui-même, ainsi que la perte économique qui en
résulte, sont exclus, à moins qu'ils ne s'ajoutent à d'autres dommages ;
c) le mot « personne » vise les personnes morales aussi bien que les personnes physiques.
Article 3
4. les autres personnes, y compris les réparateurs et les entrepositaires, constituant la chaîne de
préparation et de distribution commerciale des produits.
La présente Convention s'applique aussi à la responsabilité des agents ou préposés de l'une des
personnes énumérées ci-dessus.
Article 4
La loi applicable est la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, si cet
Etat est aussi :
335/367
c) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.
Article 5
Nonobstant les dispositions de l'article 4, la loi applicable est la loi interne de l'Etat de la résidence
habituelle de la personne directement lésée, si cet Etat est aussi :
b) l'Etat sur le territoire duquel le produit a été acquis par la personne directement lésée.
Article 6
Quand aucune des lois désignées aux articles 4 et 5 ne s'applique, la loi applicable est la loi interne de
l'Etat du principal établissement de la personne dont la responsabilité est invoquée, à moins que le
demandeur ne se fonde sur la loi interne de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est
produit.
Article 7
Ni la loi de l'Etat sur le territoire duquel le fait dommageable s'est produit, ni la loi de l'Etat de la
résidence habituelle de la personne directement lésée, prévues par les articles 4, 5 et 6, ne sont
applicables si la personne dont la responsabilité est invoquée établit qu'elle ne pouvait pas
raisonnablement prévoir que le produit ou ses propres produits de même type seraient mis dans le
commerce dans l'Etat considéré.
Article 8
2. les causes d'exonération, ainsi que toute limitation et tout partage de responsabilité ;
6. les personnes ayant droit à réparation du dommage qu'elles ont personnellement subi ;
8. le fardeau de la preuve, dans la mesure où les règles de la loi applicable à ce sujet font partie du
droit de la responsabilité ;
336/367
9. les prescriptions et les déchéances fondées sur l'expiration d'un délai, y compris le point de départ,
l'interruption et la suspension des délais.
Article 9
L'application des articles 4, 5 et 6 ne fait pas obstacle à ce que soient prises en considération les règles
de sécurité en vigueur dans l'Etat sur le territoire duquel le produit a été introduit sur le marché.
Article 10
L'application d'une des lois déclarées compétentes par la présente Convention ne peut être écartée que
si elle est manifestement incompatible avec l'ordre public.
Article 42
La juridiction territorialement compétente est, sauf disposition contraire, celle du lieu où demeure le
défendeur.
S'il y a plusieurs défendeurs, le demandeur saisit, à son choix, la juridiction du lieu où demeure l'un
d'eux.
Si le défendeur n'a ni domicile ni résidence connus, le demandeur peut saisir la juridiction du lieu où il
demeure ou celle de son choix s'il demeure à l'étranger.
Article 46
Le demandeur peut saisir à son choix, outre la juridiction du lieu où demeure le défendeur :
- en matière contractuelle, la juridiction du lieu de la livraison effective de la chose ou du lieu de
l'exécution de la prestation de service ;
- en matière délictuelle, la juridiction du lieu du fait dommageable ou celle dans le ressort de laquelle le
dommage a été subi ;
- en matière mixte, la juridiction du lieu où est situé l'immeuble ;
- en matière d'aliments ou de contribution aux charges du mariage, la juridiction du lieu où demeure le
créancier.
337/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 : dissertation
« L’exhérédation »
338/367
Cass. 1re civ., 6 nov. 2013, n° 12-23.363 : JurisData n° 2013-025016
(...)
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Saint-Denis de la Réunion, 20 avril 2012), que, par acte du 17 juin 1983,
un bien immobilier a été acquis, pour l'usufruit par M. Joseph X. et pour la nue-propriété, indivisément
par ses deux fils, Jean-Max et Jean-Daniel X. ; qu'ultérieurement, M. Joseph X. a assigné ses deux fils
en faisant valoir que, par cet acte, il leur avait consenti une donation déguisée dont il demandait la
nullité ;
Attendu que M. Joseph X. fait grief à l'arrêt de déclarer valable cette donation, alors, selon le moyen,
que, à défaut d'acte ostensible créant un lien de droit entre le donateur et le donataire, la donation
déguisée qui prend la forme d'un paiement pour autrui dissimulé dans un acte de vente unissant
l'acquéreur faisant la donation déguisée et le vendeur, doit être annulée comme n'ayant pas été faite
par acte authentique ; que l'acte ostensible dissimulant la donation ne créant aucun lien entre le
donateur et le donataire, la régularité formelle de l'acte ostensible ne peut se substituer à celle de la
donation déguisée ; qu'en l'espèce l'acte de vente du 17 juin 1983 par lequel M. Y. vendait sa propriété
à M. Joseph X. (donateur) pour l'usufruit et à MM. Jean Max X. et Jean-Daniel X. (donataires) pour la
nue-propriété, n'opérait aucun transfert de propriété entre le donateur et les donataires qui n'avaient
aucun lien de droit dans l'acte ostensible ; que la régularité formelle de la vente ne pouvait régulariser la
donation litigieuse laquelle était dissimulée dans un acte servant de déguisement mais ne créant aucun
lien de droit entre le donateur et les donataires ; qu'en décidant le contraire, les juges du fond ont violé
l'article 931 du Code civil par refus d'application ;
Mais attendu que la cour d'appel a rappelé, à bon droit, que les libéralités faites sous couvert d'actes à
titre onéreux sont valables lorsqu'elles réunissent les conditions de forme requises pour la constitution
des actes dont elles empruntent l'apparence, les règles auxquelles elles sont assujetties quant au fond
étant celles propres aux actes à titre gratuit ; qu'ayant souverainement estimé que le prix de vente avait
été intégralement payé par M. Joseph X., qui avait ainsi consenti une libéralité à ses fils, elle a pu
décider que cet acte constituait une donation déguisée valable ; que le moyen n'est pas fondé ;
339/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 : Dissertation :
340/367
Cour de cassation
chambre commerciale
Audience publique du 1 mars 2016
Publié au bulletin
Rejet
REPUBLIQUE FRANCAISE
341/367
Décision attaquée : Cour d’appel d’Angers, du 25 mars 2014
342/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Commentaire :
343/367
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
SUJET 2 : Commentaire
Conseil constitutionnel 2003-473 DC, 26 juin 2003, loi autorisant le Gouvernement à simplifier le droit
- Sur l'article 6 :
13. Considérant que l'article 6 autorise le Gouvernement à modifier la loi du 12 juillet 1985 susvisée en
instituant de nouvelles formes de contrats portant sur "la conception, la réalisation, la transformation,
l'exploitation et le financement d'équipements publics, ou la gestion et le financement de services, ou
une combinaison de ces différentes missions" ; que pourront être étendues et adaptées les dispositions
prévues par l'article 3 de la loi du 29 août 2002 susvisée, qui ouvrent à une personne publique ou à une
personne privée chargée d'une mission de service public la faculté de confier à la même personne la
conception, la construction et l'aménagement d'un équipement public, de choisir son contractant en
portant, en cas d'allotissement, un jugement global sur les offres concernant plusieurs lots, de délivrer à
un opérateur privé une autorisation d'occupation temporaire du domaine public en le chargeant de
construire des équipements publics qui seront pris à bail avec option d'achat anticipé, ainsi que de
financer par crédit-bail de tels équipements ; qu'en vertu de l'habilitation, les ordonnances devront fixer
"les règles de publicité et de mise en concurrence relatives au choix du ou des cocontractants, ainsi que
les règles de transparence et de contrôle relatives au mode de rémunération du ou des cocontractants,
à la qualité des prestations et au respect des exigences du service public" et prévoir "les conditions d'un
accès équitable des architectes, des concepteurs, des petites et moyennes entreprises et des
artisans" ;
344/367
14. Considérant que les requérants font grief à ces dispositions de ne pas préciser suffisamment la
finalité de l'habilitation, d'intervenir dans le domaine législatif auquel renvoient les articles 72 et 72-1 de
la Constitution, de porter atteinte au principe de continuité du service public et de méconnaître le
principe d'égalité applicable au droit de la commande publique et aux services publics ;
15. Considérant, en premier lieu, qu'il ressort des travaux parlementaires que l'habilitation contestée a
pour finalité d'alléger les règles régissant la commande publique en vue de rendre plus aisées la
conclusion et l'exécution des contrats passés avec des personnes privées pour la réalisation
d'équipements ou la fourniture de services ; qu'ainsi, le grief tiré de ce que les finalités de l'habilitation
seraient insuffisamment précises pour satisfaire aux exigences de l'article 38 de la Constitution doit être
écarté ;
16. Considérant, en deuxième lieu, que, comme il a été dit ci-dessus, l'article 38 de la Constitution ne
s'oppose pas à ce que l'habilitation porte sur le domaine législatif auquel renvoient les articles 72 et 72-
1 de la Constitution ;
17. Considérant, en troisième lieu, que l'article 6 dispose expressément que les ordonnances prises sur
son fondement devront assurer le respect des exigences du service public ; que, par suite, le grief tiré
de ce que cet article méconnaîtrait la continuité du service public manque en fait ;
18. Considérant, en quatrième lieu, qu'aucune règle ni aucun principe de valeur constitutionnelle
n'impose de confier à des personnes distinctes la conception, la réalisation, la transformation,
l'exploitation et le financement d'équipements publics, ou la gestion et le financement de services ;
qu'aucun principe ou règle de valeur constitutionnelle n'interdit non plus qu'en cas d'allotissement, les
offres portant simultanément sur plusieurs lots fassent l'objet d'un jugement commun en vue de
déterminer l'offre la plus satisfaisante du point de vue de son équilibre global ; que le recours au crédit-
bail ou à l'option d'achat anticipé pour préfinancer un ouvrage public ne se heurte, dans son principe, à
aucun impératif constitutionnel ; que, toutefois, la généralisation de telles dérogations au droit commun
de la commande publique ou de la domanialité publique serait susceptible de priver de garanties
légales les exigences constitutionnelles inhérentes à l'égalité devant la commande publique, à la
protection des propriétés publiques et au bon usage des deniers publics ; que, dans ces conditions, les
ordonnances prises sur le fondement de l'article 6 de la loi déférée devront réserver de semblables
dérogations à des situations répondant à des motifs d'intérêt général tels que l'urgence qui s'attache, en
raison de circonstances particulières ou locales, à rattraper un retard préjudiciable, ou bien la nécessité
de tenir compte des caractéristiques techniques, fonctionnelles ou économiques d'un équipement ou
d'un service déterminé ;
19. Considérant, enfin, que l'article 6 ne saurait être entendu comme permettant de déléguer à une
personne privée l'exercice d'une mission de souveraineté ;
20. Considérant que, sous les réserves d'interprétation énoncées aux deux considérants précédents,
l'article 6 de la loi déférée n'est pas contraire à la Constitution ;
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session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
Attendu, selon le jugement attaqué, que Mme X... (le bailleur) a donné à bail à M. Y... (le débiteur) des
locaux à usage d’habitation suivant contrat du 3 mai 2009 ; que le débiteur a été mis en liquidation
judiciaire le 25 juin 2009 avec poursuite d’activité jusqu’au 3 juillet 2009, la société Z... étant désignée
liquidateur (le liquidateur) ; que le bailleur a assigné le débiteur en paiement de loyers échus depuis le
mois de juillet 2009 ; que le liquidateur est intervenu volontairement à l’instance ;
Attendu que pour condamner le liquidateur au paiement des loyers réclamés, le jugement retient que la
créance locative est née pour les besoins du déroulement de la procédure ;
Attendu qu’en statuant ainsi, alors que la créance de loyer d’habitation du débiteur, échue
postérieurement au jugement d’ouverture de la liquidation judiciaire de ce dernier, n’est pas une
créance née pour les besoins du déroulement de la procédure, le tribunal d’instance a violé le texte
susvisé ;
PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les autres griefs :
346/367
conséquence, sur ces points, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit
jugement et, pour être fait droit, les renvoie devant le tribunal d’instance de Boulogne-sur-Mer.
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Durée : 3 HEURES
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales
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« Considérant ce qui suit :
1. En vertu des dispositions combinées des articles 38 et 209 du Code général des impôts, le
bénéfice imposable à l'impôt sur les sociétés est celui qui provient des opérations de toute
nature faites par l'entreprise, à l'exception de celles qui, en raison de leur objet ou de leurs
modalités, sont étrangères à une gestion normale. Les avances sans intérêts accordées par une
entreprise au profit d'un tiers ne relèvent pas, en règle générale, d'une gestion commerciale
normale, sauf s'il apparaît qu'en consentant de tels avantages l'entreprise a agi dans son propre
intérêt. Cette règle doit recevoir application même si le bénéficiaire de ces avances est une
filiale, hormis le cas où la situation des deux sociétés serait telle que la société mère puisse
être regardée comme ayant agi dans son propre intérêt en venant en aide à une filiale en
difficulté.
3. D'une part, si la société requérante soutient qu'elle fait l'objet d'une double taxation dans la
mesure où la société PBL America ne constitue pas une filiale mais un simple établissement
depuis sa transformation en maquila, il ressort du rapport de gestion accompagnant les
comptes annuels de l'exercice clos le 31 octobre 2008 de la SAS PBL que le statut de la filiale
PBL America a été modifié au 1er janvier 2008 pour qu'elle devienne une société de sous-
traitance à laquelle la SAS PBL achète désormais une prestation de service. Par suite, la
société requérante n'est pas fondée à soutenir que cette entité mexicaine a perdu sa qualité de
filiale pour l'application des dispositions mentionnées ci-dessus.
(...) ».
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350/367
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session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
COMMENTAIRE DE TEXTE
« Tous avantages, faveurs, privilèges ou immunités accordés par une partie contractante à un produit
originaire ou à destination de tout autre pays seront, immédiatement et sans condition, étendus à tout
produit similaire originaire ou à destination du territoire de toutes les autres parties contractantes. »
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Durée : 3 heures
SUJET 2 : Veuillez commenter l’arrêt suivant rendu le 13 janvier 2016 par la chambre criminelle de la
Cour de cassation
352/367
ce stratagème pour maintenir sa liaison avec la partie civile ayant senti que celle-ci se détachait de lui ;
que pour prétendre que l'infraction ne serait pas constituée le prévenu avance que la menace de révéler
des pratiques homosexuelles n'est pas contraire à l'honneur et à la considération de sorte que l'élément
constitutif du délit reproché ne serait pas constitué ; qu'il est constant que l'article 312-10 du code pénal
dispose que le chantage est le fait d'obtenir, en menaçant de révéler ou d'imputer des faits de nature à
porter atteinte à l'honneur ou à la considération, soit une signature, un engagement ou une
renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque ;
que le prévenu ne conteste pas le caractère menaçant des courriers qu'il a adressés à la partie civile, ni
que ceux-ci avaient pour but d'obtenir de M. D... qu'il consente au maintien de relations sexuelles ; que,
s'il est exact que l'homosexualité ne saurait en aucun cas constituer une pratique contraire à l'honneur
ou à la considération, la menace de révéler l'orientation sexuelle d'un individu doit s'apprécier au regard
du contexte des faits et de la personnalité de la personne menacée ; qu' en l'espèce, il appartient de
rappeler que M. D... était un très jeune majeur, il entretenait des relations homosexuelles, mais,
également, des relations hétérosexuelles, ce qui démontre qu'il était, lors des faits, particulièrement
fragile comme étant, notamment, à la recherche de son identité sexuelle ; que sa jeunesse et sa naïveté
doivent être prises en compte, et il a pu légitimement penser que la révélation de sa vie intime allait
porter préjudice à l'autre relation qu'il entretenait avec une jeune fille, ainsi qu'à son image au sein de
son établissement de formation professionnelle ; qu'il doit être considéré que la partie civile a pu croire
que la révélation de sa sexualité porterait atteinte à son honneur ou la considération dont il bénéficiait
par ailleurs ; qu'en conséquence, le délit reproché est établi par les pièces régulières de la procédure et
il est bien caractérisé et qualifié à l'encontre du prévenu ; que le jugement doit recevoir confirmation sur
la culpabilité ; qu'il est constant que M. X... n'a jamais été condamné par le passé de sorte qu'il peut
prétendre au bénéfice d'un sursis simple ; qu'en revanche, la cour estime qu'au regard de la durée des
faits, du caractère particulièrement pernicieux de son comportement, de l'importance du préjudice
causé et de l'absence de remise en cause il appartient de prononcer une peine plus dissuasive que
celle choisie par le premier juge ; que le jugement sera réformé sur la peine et M. X... condamné à un
an d'emprisonnement avec sursis ; que sur l'action civile, M. X... étant reconnu coupable, par cette cour,
des faits reprochés, il appartient de confirmer le jugement critiqué en ce qu'il a reçu M. D... en sa
constitution de partie civile et déclaré M. X... intégralement responsable du préjudice causé ; que les
pièces versées aux débats par la partie civile permettent d'établir qu'au moment des faits, M. D... a
tenté de mettre fin à ses jours, il est également justifié de périodes de soins et d'arrêts de travail, rien
n'excluant avec certitude que ces éléments de préjudice ne soient pas imputables aux faits dont fut
victime la partie civile ; que cependant, si celle-ci apporte un début de preuve de l'imputabilité de la
dégradation de son état moral et physique à l'infraction commise, cette imputabilité n'est pas totalement
certaine et il appartient à la cour de s'assurer plus avant du lien de causalité et de l'étendue du
préjudice avant de statuer sur la liquidation du préjudice subi par la victime. Dès lors, il appartient de
surseoir à statuer sur les demandes indemnitaires ;
"1°) alors que le chantage défini par l'article 312-10 du code pénal suppose la menace de révéler ou
d'imputer des faits de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération d'autrui ; qu'ayant elle-
même énoncé que l'homosexualité ne saurait en aucun cas constituer une pratique contraire à
l'honneur ou à la considération, la cour d'appel ne pouvait déclarer qu'en l'espèce la menace de sa
révélation caractérisait le délit de chantage à l'encontre de M. X... en ce que la partie civile a pu croire
qu'elle porterait atteinte à son honneur ou à sa considération, car en statuant comme elle l'a fait, la cour
d'appel n'a pas légalement justifié sa décision ;
"2°) alors que le chantage suppose la menace de révéler ou d'imputer des faits de nature à porter
atteinte à l'honneur ou à la considération ; que l'examen de cet élément constitutif doit s'apprécier in
abstracto, et les juges doivent caractériser en quoi les faits menacés d'être révélés constituent
objectivement une atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne; qu'après avoir elle-même
énoncé que « l'homosexualité ne peut en aucun cas être une pratique contraire à l'honneur ou à la
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considération», la cour d'appel ne pouvait dire le délit constitué en retenant qu'en raison de sa jeunesse
et de sa naïveté, M. D... a pu légitimement penser que la révélation de sa vie intime allait lui porter
préjudice et a pu croire que la révélation de sa sexualité porterait atteinte à son honneur ou à la
considération dont il bénéficiait par ailleurs, car en statuant comme elle l'a fait la cour d'appel a
substitué une appréciation in personam à l'appréciation objective imposée par la loi, violant ainsi, par
fausse application, l'article 312-10 du code pénal ;
"3°) alors que le chantage tel qu'il est défini par l'article 312-10 du code pénal suppose de menacer de
révéler ou d'imputer des faits de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération en vue
d'obtenir soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la
remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque ; qu'il en résulte qu'un lien de causalité entre la
menace et l'obtention de l'avantage doit être constaté ; qu'en l'espèce, la cour d'appel qui n'a pas
recherché comme elle y était invitée si M. D... avait lui-même continué à solliciter M. X... même après
avoir découvert que ce dernier était l'auteur des lettres anonymes, ce dont il se déduisait que M. D...
n'avait pas entretenu ni maintenu ses relations avec M. X... sous la contrainte ; qu'en statuant comme
elle l'a fait, la cour d'appel a privé sa décision de base légale" ;
Attendu qu'il résulte de l'arrêt attaqué et des pièces de procédure que M. Daniel X... a été cité devant le
tribunal correctionnel pour avoir obtenu ou tenté d'obtenir la promesse de poursuivre une relation
sentimentale et sexuelle avec M. Nicolas D... en le menaçant de révéler qu'il entretenait une "relation
adultère de nature homosexuelle" ; que le tribunal l'a déclaré coupable des faits reprochés ; qu'appel a
été interjeté ;
Attendu que, pour confirmer le jugement, l'arrêt énonce notamment que la menace de révéler
l'orientation sexuelle d'un individu doit s'apprécier au regard du contexte des faits et de la personnalité
de la personne menacée ; que les juges relèvent que M. D..., très jeune majeur, entretenait des
relations homosexuelles et hétérosexuelles ; qu'ils en déduisent qu'il a pu légitimement penser que la
révélation de sa vie intime allait porter préjudice à la relation qu'il entretenait avec une jeune fille ainsi
qu'à son image au sein de son établissement de formation professionnelle ;
Attendu qu'en l'état de ces seules énonciations, desquelles il résulte que les révélations et imputations
objet des menaces formulées par le prévenu étaient de nature à porter atteinte à l'honneur et à la
considération de la victime appréciés au regard de sa situation concrète, la cour d'appel a justifié sa
décision ;
D'où il suit que le moyen doit être écarté ;
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2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
Conseil d’État
N° 341173
ECLI:FR:CESSR:2012:341173.20121029
REPUBLIQUE FRANCAISE
355/367
AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
1°) d’annuler l’arrêt n° 09NT00705 du 4 mai 2010 par lequel la cour administrative d’appel de Nantes,
faisant droit à l’appel de l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) Photo Josse, a
annulé, d’une part, le jugement n° 0603317 du 20 janvier 2009 par lequel le tribunal administratif
d’Orléans a rejeté la demande de cette entreprise tendant à l’annulation de la décision implicite du
maire de la commune rejetant sa demande tendant à ce que lui soit accordée l’autorisation de
photographier certaines des oeuvres exposées dans le musée des beaux-arts de Tours, d’autre part,
cette décision implicite ;
3°) de mettre à la charge de l’EURL Photo Josse le versement de la somme de 4 500 euros au titre des
dispositions de l’article L. 761-1 du code de justice administrative ;
Vu le code du patrimoine ;
- les observations de la SCP Thouin-Palat, Boucard, avocat de l’EURL Photo Josse, et de Me Haas,
avocat de la commune de Tours,
356/367
- les conclusions de Mme Nathalie Escaut, rapporteur public ;
La parole ayant été à nouveau donnée à la SCP Thouin-Palat, Boucard, avocat de l’EURL Photo Josse,
et de Me Haas, avocat de la commune de Tours ;
1. Considérant qu’il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que l’entreprise
unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) Photo Josse a, le 11 mai 2006, demandé au maire de la
commune de Tours l’autorisation de prendre des clichés de certaines des oeuvres appartenant aux
collections du musée des Beaux-Arts de la commune ; que cette demande précisait que ces
photographies étaient destinées à être publiées ultérieurement dans des ouvrages scolaires ou des
ouvrages d’art ou encore dans la presse ; que le maire a implicitement rejeté cette demande ; que la
commune de Tours se pourvoit en cassation contre l’arrêt du 4 mai 2010 par lequel, faisant droit à
l’appel de cette entreprise, la cour administrative d’appel de Nantes a annulé, d’une part, le jugement
du 20 janvier 2009 par lequel le tribunal administratif d’Orléans avait rejeté la demande de l’EURL
tendant à l’annulation pour excès de pouvoir du refus du maire et, d’autre part, cette décision
implicite ;
2. Considérant que l’autorité chargée de la gestion du domaine public peut autoriser une personne
privée à occuper une dépendance de ce domaine ou à l’utiliser en vue d’y exercer une activité
économique, à la condition que cette occupation ou cette utilisation soit compatible avec son
affectation et sa conservation ; que la décision de refuser une telle autorisation, que l’administration
n’est jamais tenue d’accorder, n’est pas susceptible, par elle-même, de porter atteinte à la liberté du
commerce et de l’industrie, dont le respect implique, d’une part, que les personnes publiques
n’apportent pas aux activités de production, de distribution ou de services exercées par des tiers des
restrictions qui ne seraient pas justifiées par l’intérêt général et proportionnées à l’objectif poursuivi
et, d’autre part, qu’elles ne puissent prendre elles-mêmes en charge une activité économique sans
justifier d’un intérêt public ;
3. Considérant qu’aux termes de l’article L. 2112-1 du code général de la propriété des personnes
publiques, entré en vigueur à la date de la décision implicite du maire : “ Sans préjudice des
dispositions applicables en matière de protection des biens culturels, font partie du domaine public
mobilier de la personne publique propriétaire les biens présentant un intérêt public du point de vue
de l’histoire, de l’art, de l’archéologie, de la science ou de la technique, notamment : /(...) 8° Les
collections des musées (...) “ ;
4. Considérant que la prise de vues d’oeuvres relevant des collections d’un musée, à des fins de
commercialisation des reproductions photographiques ainsi obtenues, doit être regardée comme une
utilisation privative du domaine public mobilier impliquant la nécessité, pour celui qui entend y
procéder, d’obtenir une autorisation ainsi que le prévoit l’article L. 2122-1 du même code ; qu’une
telle autorisation peut être délivrée dès lors qu’en vertu de l’article L. 2121-1 de ce code, cette
activité demeure compatible avec l’affectation des oeuvres au service public culturel et avec leur
conservation ; qu’il est toutefois loisible à la collectivité publique affectataire d’oeuvres relevant de la
catégorie des biens mentionnés au 8° de l’article L. 2112-1 du code général de la propriété des
personnes publiques, dans le respect du principe d’égalité, de ne pas autoriser un usage privatif de ce
domaine public mobilier sans que, ainsi qu’il a été dit au considérant 2, puisse utilement être opposé
à ce refus aucun droit, fondé sur le principe de la liberté du commerce et de l’industrie, à exercer une
activité économique sur ce domaine public ;
357/367
5. Considérant que, par suite, en se fondant, pour faire droit à la requête de l’EURL Photo Josse, sur
ce que la décision du maire de Tours avait opposé un refus pur et simple à la demande de l’entreprise
sans examiner avec elle la possibilité d’exercer son activité dans des conditions compatibles avec les
nécessités de la gestion du musée municipal et du respect de l’intégrité des oeuvres, alors que des
autorisations de photographier des oeuvres de ce musée avaient auparavant, et à plusieurs reprises,
été délivrées à des photographes professionnels dans le cadre de conventions particulières fixant les
conditions des prises de vues et de leur utilisation, pour juger que le maire de la commune avait
méconnu le principe de la liberté du commerce et de l’industrie, la cour a commis une erreur de droit
; que, par suite et sans qu’il soit besoin d’examiner les autres moyens du pourvoi, son arrêt doit être
annulé ;
6. Considérant qu’il y a lieu, dans les circonstances de l’espèce, de mettre à la charge de l’EURL Photo
Josse le versement à la commune de Tours de la somme de 3 000 euros au titre de l’article L. 761-1 du
code de justice administrative ; que les dispositions de cet article font en revanche obstacle à ce que
soit mise à la charge de la commune de Tours, qui n’est pas la partie perdante dans la présente
instance, la somme que l’EURL Photo Josse demande au même titre ;
DECIDE:
--------------
Article 1er : L’arrêt du 4 mai 2010 de la cour administrative d’appel de Nantes est annulé.
Article 3 : L’EURL Photo Josse versera à la commune de Tours la somme de 3 000 euros au titre de
l’article L. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : Les conclusions de l’EURL Photo Josse présentées au titre de l’article L. 761-1 du code de
justice administrative sont rejetées.
Article 5 : La présente décision sera notifiée à la commune de Tours et à l’EURL Photo Josse.
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2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
359/367
CJUE, 12 novembre 2015, Visnapuu (aff. C-198/14)
30 EIG, dont le siège se trouve en Estonie et qui est contrôlée par M. Visnapuu, a géré un site
Internet dénommé «www.alkotaxi.eu», au moyen duquel des résidents finlandais pouvaient acheter
différentes marques de boissons alcooliques à faible ou à fort titre alcoométrique. Après paiement des
achats, EIG assurait, pour une partie de ses clients, la livraison à domicile à partir de l’Estonie vers la
Finlande.
31 EIG n’a pas fait de déclaration auprès de l’administration douanière finlandaise concernant
l’importation des boissons alcooliques, de sorte qu’aucun droit d’accise n’a été imposé. EIG n’a pas
désigné de représentant fiscal au sens de l’article 7, septième alinéa, de la loi sur les droits d’accise,
lequel aurait eu la possibilité de payer auprès de l’administration douanière finlandaise les droits
d’accise sur les produits expédiés en Finlande. EIG n’a pas non plus déclaré en douane les produits à
expédier, ni fourni de garantie concernant le paiement des droits d’accise avant l’expédition des produits
en Finlande. En outre, EIG a également omis de payer les droits d’accise sur certains emballages de
boissons pour les unités de conditionnement. Enfin, en ce qui concerne la livraison à l’acheteur après
l’importation des boissons alcooliques, EIG ne disposait d’aucune autorisation de vente en gros ou au
détail au sens de l’article 8 de la loi sur l’alcool.
39 Par ses première à quatrième questions, la juridiction de renvoi demande, en substance, si les
articles 34 TFUE et 110 TFUE ainsi que les articles 1 er, paragraphe 1, 7 et 15 de la directive 94/62
doivent être interprétés en ce sens qu’ils s’opposent à une réglementation d’un État membre, telle que
celle en cause dans l’affaire au principal, qui instaure un droit d’accise sur certains emballages de
boissons, mais prévoit une exonération en cas d’intégration de ces emballages dans un système de
reprise opérationnel.
49 Dès lors que les mesures nationales mettant en œuvre les articles 1 er, paragraphe 1, 7 et 15 de la
directive 94/62 doivent être appréciées au regard des dispositions pertinentes du droit primaire, il y a
lieu de déterminer si une réglementation qui instaure un droit d’accise sur certains emballages de
boissons telle que celle en cause dans l’affaire au principal doit être appréciée au regard de l’article 34
TFUE et/ou de l’article 110 TFUE. M. Visnapuu, le gouvernement finlandais et la Commission
européenne estiment que cette réglementation doit être appréciée au regard de l’article 110 TFUE.
50 La Cour a itérativement jugé que les champs d’application des articles 34 TFUE et 110 TFUE
sont mutuellement exclusifs. Il ressort, en effet, d’une jurisprudence constante que le champ
d’application de l’article 34 TFUE ne comprend pas les entraves visées par d’autres dispositions
spécifiques et que les entraves de nature fiscale visées à l’article 110 TFUE ne relèvent pas de
l’interdiction prévue à l’article 34 TFUE (voir, notamment, arrêt Tatu, C-402/09, EU:C:2011:219, point
33).
51 Une charge pécuniaire constitue une imposition intérieure au sens de l’article 110 TFUE si elle
relève d’un régime général de redevances intérieures appréhendant systématiquement des catégories
de produits selon des critères objectifs appliqués indépendamment de l’origine ou de la destination des
produits (voir, notamment, arrêts Koornstra, C-517/04, EU:C:2006:375, point 16, ainsi que
Stadtgemeinde Frohnleiten et Gemeindebetriebe Frohnleiten, C-221/06, EU:C:2007:657, point 31).
360/367
52 En l’espèce, il ressort des points 8 à 10 du présent arrêt que la réglementation en cause dans
l’affaire au principal établit un droit d’accise sur certains emballages de boissons s’élevant à 51 cents
d’euros par litre de produit emballé, mais que sont exonérés de ce droit d’accise les emballages de
boissons intégrés dans un système de reprise opérationnel.
53 À la lumière de ces caractéristiques, il convient de constater, d’une part, que le droit d’accise en
cause dans l’affaire au principal est une charge pécuniaire relevant d’un régime général de redevances
intérieures appréhendant systématiquement une catégorie de produits, à savoir les emballages de
boissons. À cet égard, la Cour a déjà eu l’opportunité de juger que des déchets destinés à être éliminés
doivent être considérés comme des produits au sens de l’article 110 TFUE (arrêt Stadtgemeinde
Frohnleiten et Gemeindebetriebe Frohnleiten, C-221/06, EU:C:2007:657, points 36 à 38). Partant, un
droit d’accise sur certains emballages de boissons doit être considéré comme frappant des produits au
sens de cette disposition.
54 D’autre part, il ressort de la décision de renvoi que ce droit d’accise frappe les emballages de
boissons selon des critères objectifs appliqués indépendamment de leur origine ou de leur destination.
En effet, ce droit d’accise frappe tant les emballages de boissons d’origine nationale que les emballages
de boissons importés, lorsque ces emballages n’ont pas été intégrés dans un système de reprise
opérationnel.
55 Il résulte de ce qui précède qu’un droit d’accise sur certains emballages de boissons tel que celui
en cause dans l’affaire au principal constitue une imposition intérieure au sens de l’article 110 TFUE. En
application de la jurisprudence rappelée au point 50 du présent arrêt, un tel droit d’accise doit être
apprécié au regard de l’article 110 TFUE, à l’exclusion de l’article 34 TFUE.
57 Selon l’article 110, premier alinéa, TFUE, aucun État membre ne frappe directement ou
indirectement les produits des autres États membres d’impositions intérieures, de quelque nature
qu’elles soient, supérieures à celles qui frappent directement ou indirectement les produits nationaux
similaires. Selon le second alinéa de cette disposition, aucun État membre ne frappe les produits des
autres États membres d’impositions intérieures de nature à protéger indirectement d’autres productions.
58 Dans l’affaire au principal, il ne ressort d’aucun élément du dossier soumis à la Cour que la loi
relative au droit d’accise sur certains emballages de boissons, en cause dans l’affaire au principal,
serait de nature à protéger indirectement des productions nationales autres que les emballages de
boissons, au sens de l’article 110, second alinéa, TFUE. Partant, il y a lieu de limiter l’appréciation de la
Cour au premier alinéa de cet article et d’examiner si l’imposition qui frappe les emballages de boissons
importés au titre de ce droit d’accise est supérieure à celle qui frappe les emballages de boissons
d’origine nationale.
59 Selon une jurisprudence bien établie, il y a violation de l’article 110, premier alinéa, TFUE lorsque
l’imposition frappant le produit importé et celle frappant le produit national similaire sont calculées de
façon différente et suivant des modalités différentes aboutissant, ne fût-ce que dans certains cas, à une
361/367
imposition supérieure du produit importé. Ainsi, en application de ladite disposition, un droit d’accise ne
doit pas frapper les produits originaires d’autres États membres plus lourdement que les produits
nationaux similaires (arrêt Brzeziński, C-313/05, EU:C:2007:33, point 29 et jurisprudence citée).
60 Dans l’affaire au principal, le gouvernement finlandais et la Commission relèvent à juste titre que
les modalités d’imposition du droit d’accise sur certains emballages de boissons, à savoir le montant,
l’assiette et les conditions d’exonération, sont libellées de manière identique pour les emballages de
boissons originaires d’autres États membres et pour les produits nationaux similaires. Partant, et
comme l’a souligné M. l’avocat général aux points 79 et 80 de ses conclusions, aucune discrimination
directe frappant les emballages de boissons originaires d’autres États membres, au sens de l’article
110, premier alinéa, TFUE, ne saurait être constatée en l’espèce.
(…)
65 Il résulte de ce qui précède que l’article 110 TFUE ne s’oppose pas à une réglementation
nationale instaurant un droit d’accise sur certains emballages de boissons telle que celle en cause dans
l’affaire au principal.
77 Par ses cinquième à huitième questions, la juridiction de renvoi demande, en substance, si les
articles 34 TFUE, 36 TFUE et 37 TFUE doivent être interprétés en ce sens qu’ils s’opposent à une
réglementation d’un État membre, telle que celle en cause dans l’affaire au principal, en vertu de
laquelle un vendeur établi dans un autre État membre est soumis à une exigence d’autorisation de
vente au détail pour l’importation de boissons alcooliques en vue de leur vente au détail à des
consommateurs résidant dans le premier État membre, lorsque ce vendeur assure le transport de ces
boissons ou confie leur transport à un tiers.
Sur l’existence d’une mesure d’effet équivalent à une restriction quantitative à l’importation au
sens de l’article 34 TFUE
97 Eu égard à ce qui précède, il y a lieu d’examiner si une réglementation d’un État membre, telle
que celle en cause dans l’affaire au principal, en vertu de laquelle un vendeur établi dans un autre État
membre est soumis à une exigence d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons
alcooliques en vue de leur vente au détail à des consommateurs résidant dans le premier État membre,
lorsque ce vendeur assure le transport de ces boissons ou confie leur transport à un tiers, constitue une
mesure d’effet équivalent à une restriction quantitative à l’importation au sens de l’article 34 TFUE.
98 Selon une jurisprudence constante, l’interdiction des mesures d’effet équivalent à des restrictions
quantitatives, édictée à l’article 34 TFUE, vise toute réglementation des États membres susceptible
d’entraver directement ou indirectement, actuellement ou potentiellement, le commerce entre les États
membres (voir, notamment, arrêts Dassonville, 8/74, EU:C:1974:82, point 5, ainsi que Rosengren e.a.,
C-170/04, EU:C:2007:313, point 32).
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100 En particulier, les dispositions pertinentes de la réglementation nationale imposent plusieurs
conditions pour obtenir l’autorisation de vente au détail en cause dans l’affaire au principal. D’une part,
l’article 14, troisième alinéa, de la loi sur l’alcool dispose qu’une autorisation de vente au détail de
boissons alcooliques peut être accordée à toute personne dont il est considéré qu’elle remplit les
conditions nécessaires et possède la fiabilité requise.
101 D’autre part, l’article 14, quatrième alinéa, de la loi sur l’alcool précise que la vente au détail visée
aux premier et deuxième alinéas de cet article peut être effectuée uniquement dans un point de vente
agréé par les autorités qui remplit les conditions relatives à l’emplacement et à l’espace de vente ainsi
qu’au fonctionnement et où la vente est organisée de telle sorte qu’une surveillance efficace reste
possible.
102 Dans ces conditions, l’exigence d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons
alcooliques en vue de leur vente au détail à des consommateurs finlandais, en cause dans l’affaire au
principal, est susceptible d’entraver le commerce entre les États membres au sens de la jurisprudence
précitée, en ce qu’elle empêche les opérateurs établis dans d’autres États membres d’importer
librement des boissons alcooliques en Finlande en vue de leur vente au détail.
103 Certes, la Cour a jugé que des dispositions nationales limitant ou interdisant certaines modalités
de vente qui, d’une part, s’appliquent à tous les opérateurs concernés exerçant leur activité sur le
territoire national et, d’autre part, affectent de la même manière, en droit comme en fait, la
commercialisation des produits nationaux et de ceux en provenance d’autres États membres ne sont
pas de nature à entraver le commerce entre les États membres au sens de la jurisprudence inaugurée
par l’arrêt Dassonville (8/74, EU:C:1974:82) (voir, notamment, arrêts Keck et Mithouard, C-267/91 et
C-268/91, EU:C:1993:905, point 16, ainsi que Ahokainen et Leppik, C-434/04, EU:C:2006:609, point
19).
104 Cependant, l’exigence d’autorisation de vente au détail en cause dans l’affaire au principal ne
remplit pas la première condition établie par la Cour dans l’arrêt Keck et Mithouard (C -267/91 et
C-268/91, EU:C:1993:905, point 16), selon laquelle les dispositions nationales en cause doivent
s’appliquer à tous les opérateurs concernés exerçant leur activité sur le territoire national.
105 En ce qui concerne, d’une part, l’exigence d’autorisation de vente au détail visée à l’article 14,
premier alinéa, de la loi sur l’alcool, la Cour constate que celle-ci ne s’applique pas à tous les
opérateurs concernés exerçant leur activité sur le territoire national. En effet, Alko détient le droit de
vendre au détail tous types de boissons alcooliques, en ce compris celles visées à l’article 14 de la loi
sur l’alcool, en vertu d’une disposition législative, à savoir l’article 13 de la loi sur l’alcool. Ainsi, Alko
n’est pas tenue d’obtenir une autorisation de vente au détail auprès des autorités compétentes à des
conditions analogues à celles établies à l’article 14, troisième alinéa, de la loi sur l’alcool.
106 D’autre part, l’autorisation de vente au détail visée à l’article 14, deuxième alinéa, de la loi sur
l’alcool n’est ouverte qu’aux fabricants de boissons alcooliques établis en Finlande, à l’exclusion des
fabricants établis dans d’autres États membres.
107 Par conséquent, l’exigence d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons
alcooliques en vue de leur vente au détail à des consommateurs finlandais, en cause dans l’affaire au
principal, ne satisfait pas à la première condition établie dans l’arrêt Keck et Mithouard (C -267/91 et
C-268/91, EU:C:1993:905, point 16), de sorte qu’il n’est pas nécessaire d’examiner si cette exigence
affecte, de la même manière, en droit comme en fait, la commercialisation des produits nationaux et de
ceux en provenance d’autres États membres.
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Sur l’existence d’une justification au sens de l’article 36 TFUE
109 Selon l’article 36 TFUE, les dispositions des articles 34 TFUE et 35 TFUE ne font pas obstacle
aux interdictions ou aux restrictions d’importation, d’exportation ou de transit, justifiées par des raisons
de moralité publique, d’ordre public, de sécurité publique, de protection de la santé et de la vie des
personnes et des animaux ou de préservation des végétaux, de protection des trésors nationaux ayant
une valeur artistique, historique ou archéologique ou de protection de la propriété industrielle et
commerciale. Toutefois, ces interdictions ou ces restrictions ne doivent constituer ni un moyen de
discrimination arbitraire ni une restriction déguisée dans le commerce entre les États membres.
110 Il ressort d’une jurisprudence constante qu’une entrave à la libre circulation des marchandises
peut être justifiée par des raisons d’intérêt général énumérées à l’article 36 TFUE ou par des exigences
impératives. Dans l’un ou l’autre cas, la mesure nationale doit être propre à garantir la réalisation de
l’objectif poursuivi et ne pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour qu’il soit atteint (voir,
notamment, arrêt Ker-Optika C-108/09, EU:C:2010:725, point 57 et jurisprudence citée).
115 La Cour a déjà constaté qu’une réglementation qui a pour objectif d’orienter la consommation
d’alcool de manière à prévenir les effets préjudiciables causés à la santé des personnes et à la société
par les substances alcooliques et cherche ainsi à lutter contre l’abus d’alcool répond à des
préoccupations de santé et d’ordre publics reconnues par l’article 36 TFUE (arrêts Ahokainen et Leppik,
C-434/04, EU:C:2006:609, point 28, ainsi que Rosengren e.a., C-170/04, EU:C:2007:313, point 40).
116 Pour que des préoccupations de santé et d’ordre publics puissent justifier une entrave telle que
celle qu’entraîne le système d’autorisation préalable en cause au principal, il est toutefois nécessaire
que la mesure considérée soit proportionnée à l’objectif à atteindre et ne constitue ni un moyen de
discrimination arbitraire ni une restriction déguisée dans le commerce entre les États membres (arrêt
Ahokainen et Leppik, C-434/04, EU:C:2006:609, point 29; voir également, en ce sens, arrêt Rosengren
e.a., C-170/04, EU:C:2007:313, points 41 et 43).
(…)
129 Eu égard à l’ensemble des considérations qui précèdent, il y a lieu de répondre aux cinquième à
huitième questions que les articles 34 TFUE et 36 TFUE doivent être interprétés en ce sens qu’ils ne
s’opposent pas à une réglementation d’un État membre, telle que celle en cause dans l’affaire au
principal, en vertu de laquelle un vendeur établi dans un autre État membre est soumis à une exigence
d’autorisation de vente au détail pour l’importation de boissons alcooliques en vue de leur vente au
détail à des consommateurs résidant dans le premier État membre, lorsque ce vendeur assure le
transport de ces boissons ou confie leur transport à un tiers, pour autant que cette réglementation soit
propre à garantir la réalisation de l’objectif poursuivi, en l’occurrence la protection de la santé et de
l’ordre publics, que cet objectif ne puisse pas être atteint avec une effectivité d’un niveau au moins
équivalent par des mesures moins restrictives et que cette réglementation ne constitue ni un moyen de
discrimination arbitraire ni une restriction déguisée dans le commerce entre les États membres, ce qu’il
appartient à la juridiction de renvoi de vérifier.
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UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
Monsieur Martin vient une nouvelle fois faire appel à vous car il est engagé dans de nombreuses
procédures pour lesquelles il souhaite avoir quelques conseils.
Il est d’abord en conflit avec Mme Dubois sur la propriété d’une parcelle de terrain qui jouxte sa
maison de Pessac. M. Martin est en effet persuadé que cette dernière déplace volontairement les
bornes matérialisant leurs terrains respectifs. Il souhaite rétablir les choses et demander des dommages
et intérêts à Mme Dubois. Avant tout procès, il souhaite procéder à une expertise afin de faire établir
ses allégations. Il se demande s’il existe une procédure à cette fin et vous interroge à ce propos.
Finalement impatient d’en découdre, il a assigné cette dernière devant le TGI de Bordeaux afin de
régler la difficulté en justice. L’affaire étant complexe, un juge de la mise en état a été désigné afin
d’instruire la difficulté. Ce dernier a fixé avec les parties et leurs avocats un calendrier de procédure qui
est régulièrement violé par l’avocat de Mme Dubois. Par ailleurs, a deux jours de l’ordonnance de
clôture, ce dernier dépose un jeu de conclusions et de pièces notifié précédemment à M. Martin. De
nombreux éléments décisifs s’y trouvent et M. Martin est fort mécontent. Enfin, le jour de l’ordonnance
de clôture, Mme Dubois décède. M. Martin vient vous trouver afin de connaître quels sont les impacts
procéduraux de l’ensemble de ces évènements.
Par ailleurs, il est également en procès avec Monsieur Pierre, un artisan qui a réalisé des travaux
importants dans sa villa du cap Ferret et qui serait à l’origine de malfaçons. Monsieur Martin a gagné
son procès en première instance et apprend que M. Pierre, insatisfait de la décision, a décidé de faire
appel. Par conséquent, l’avocat de M. Pierre procède à la déclaration d’appel, le 5 janvier 2016 et
dépose ses conclusions le 6 avril 2016. Les conclusions s’appuient sur un élément nouveau : le
témoignage d’un confrère du plombier qui, précédemment sollicité par Monsieur Martin pour réaliser les
travaux, avait refusé d’y procéder au vu de l’état général de la maison. Les conclusions précisent que
cette pièce sera communiquée à Monsieur Martin d’ici dix jours. Monsieur Martin se demande s’il
dispose de moyens procéduraux pour contrecarrer les projets en appel de M. Pierre.
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JUIN 2016
2 ème
session – 2ème semestre
Durée : 3 heures
SUJET 1 : dissertation
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Cass. soc., 22 mars 2001, n°99-17129
Attendu qu'à la suite d'un contrôle l'URSSAF a réintégré dans l'assiette des cotisations dues par
l'Académie de Lille les sommes versées à des professeurs de l'enseignement privé et des agents
auxiliaires d'établissements publics au titre des corrections de baccalauréats techniques du 1er
octobre 1988 au 31 décembre 1990 ;
Attendu que l'agent judiciaire du Trésor fait grief à l'arrêt d'avoir ainsi statué alors, selon le moyen :
1 / que la cour d'appel, qui fait résulter l'assujettissement au régime général de la sécurité sociale
d'agents auxiliaires de l'Etat et de professeurs de l'enseignement privé pour les sommes reçues à
l'occasion de leur participation à la correction d'épreuves du baccalauréat du seul fait que les
corrections étaient effectuées dans les locaux d'un Iycée public dans le cadre d'un service d'examen
organisé par l'Académie, sans caractériser l'existence d'un lien de subordination permettant à
l'Académie de donner des ordres ou des directives aux correcteurs, d'en contrôler l'exécution et de
sanctionner leurs manquements, a privé de base légale sa décision au regard de l'article L. 242-1 du
Code de la sécurité sociale ;
2 / que la cour d'appel, qui fait résulter l'assujettissement au régime général de la sécurité sociale
d'agents auxiliaires de l'Etat et de professeurs de l'enseignement privé pour les sommes reçues à
l'occasion de leur participation à la correction d'épreuves du baccalauréat du seul fait que les
corrections étaient effectuées dans les locaux d'un Iycée public dans le cadre d'un service d'examen
organisé par l'Académie, sans rechercher, malgré les conclusions qui l'y invitaient, si, en raison de leur
modicité, ces sommes ne constituaient pas un remboursement de frais, a encore privé de base légale
sa décision au regard du même article ;
Mais attendu que l'arrêt relève qu'il résulte du rapport de contrôle que le rectorat de l'Académie de
Lille, qui recrute les professeurs aux fins d'assurer les corrections, leur fixe un horaire de travail et leur
impose d'effectuer ce travail dans les locaux qu'il détermine contre paiement d'une rémunération qui
donne lieu à l'établissement d'une fiche de paie ; qu'ayant ainsi fait ressortir que les correcteurs
travaillaient dans un lien de subordination avec l'Académie, qui avait le pouvoir de leur donner des
ordres et d'en contrôler l'exécution, et qu'ils percevaient en contrepartie un salaire, la cour d'appel a
légalement justifié sa décision ;
REJETTE le pourvoi ;
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