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D’EXAMENS
2019-2020
Annales du semestre 1 uniquement
Semestre 2 : crise sanitaire examen sous forme de QCM
SEMESTRE 1
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
En votre qualité de responsable du Service juridique de la Banque Aquitaine des Affaires, plusieurs
questions vous sont soumises, relatives à des instruments de paiement et de crédit.
- Madame Aimable, se présentant comme bénéficiaire d’un chèque émis par Monsieur Bichon,
titulaire d’un compte auprès de la banque, a fait un scandale en agence reprochant à la banque
de refuser abusivement de lui verser le montant de ce chèque. Elle fait valoir que l’opposition au
paiement qui avait été faite par Monsieur Bichon pour le vol de cette formule de chèque était
totalement infondée. Madame Aimable a indiqué que cela ne se passerait pas comme cela et
qu’elle allait saisir la justice et obtenir le soutien d’une association de consommateurs qui ne
manquerait pas de donner à cette affaire toute la publicité requise.
- Le gérant de la SARL « Beauté d’ici », qui exploite une boutique de parfums, vient d’adresser à la
banque une lettre par laquelle il indique qu’en aucun cas il ne paiera le montant de la créance que
la banque lui présente pour paiement, résultant d’une cession de créances professionnelles par
bordereau, que son fournisseur, la société anonyme « Parfum d’or », a réalisée au bénéfice de la
banque. Il indique en effet, qu’il va engager à l’encontre de la banque, cessionnaire de cette
créance, une action en justice pour faire constater la résolution du contrat de fourniture de
parfums, fondée sur un dol, commis à son préjudice par la société « Parfum d’or », lors de la
conclusion du contrat.
La direction générale de la Banque Aquitaine des Affaires ne souhaitant pas se trouver engagée de
manière défavorable dans de tels contentieux, vous demande, pour chacune des deux situations,
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DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Monsieur Larry Bambelle a épousé, le 23 mai 1990, Mademoiselle Sarah Courcy à Talence. Les époux n’ont pas
conclu de contrat de mariage. Depuis lors, ils n’ont pas changé de régime matrimonial. De leur union, sont nés trois
enfants, Aline, Alain, Adeline.
Comme tous les ans à pareille époque, Monsieur et Madame Bambelle ont décidé de réunir leur famille autour
d’un repas regroupant toutes les générations. Comme à l’accoutumée, votre venue est espérée car vos qualités de
juriste sont appréciées par toute la famille. C’est l’occasion de répondre à des questions diverses et variées. Vos
conseils sont toujours appréciés et surtout … ils sont gratuits.
Le bal des questions est ouvert par Aline. Elle a rencontré son amie Alice depuis bientôt huit ans et vivent en
concubinage depuis lors. Très attachées à leur liberté, elles n’entendent pas se marier mais commencent à évoquer
deux sujets qui les préoccupent.
Le premier est relatif à l’achat d’un appartement. Aline pense pouvoir financer 30% de l’acquisition, le reste
resterait à la charge d’Alice qui entend recourir à un emprunt. Elles s’interrogent ensuite sur la transmission de leurs
biens en cas de disparition prématurée de l’une d’entre elles. (3 points)
Alain prend ensuite la parole. Le teint blafard, il est venu seul, sans son épouse Eléonore. Marié sous le régime
de la séparation des biens, le couple entend mettre fin à son union et les relations sont loin d’être apaisées. Le sujet
de discorde principal demeure le sort de la résidence secondaire acquise par les deux époux en 2014, mais
entièrement financée par un emprunt remboursé par Alain. Eléonore estime que le financement répondait aux
A la fin du repas, Larry et Sarah vous entraînent dans leur bureau pour parler tranquillement, sans la présence
de leur famille. Les époux Bambelle vous expliquent que leurs chemins se séparent et qu’ils envisagent de se
séparer. Toutefois, ils s’interrogent sur quelques points.
En 2000, Madame Courcy a recueilli dans la succession de son père, 92 000 euros. La même année, elle a
utilisé cette somme pour acquérir une petite maison de vacances dans Le Gers. Le coût global de l’acquisition s’est
élevé à 110 000 euros. Le complément de prix a été payé avec des deniers communs. La maison vaut aujourd’hui
130 000 euros. (2,5 points)
En 2002, Monsieur Bambelle a été appelé à la succession de sa mère. Il a ainsi hérité d’une maison près de
Douai. La maison étant trop éloignée du lieu de vie du couple, il a préféré l’échanger contre un appartement, sis à
Lacanau. Cet appartement est loué. Il précise qu’au moment de l’échange, la maison valait 100 000 euros et
l’appartement 180 000 euros. La soulte a été payée par les gains professionnels de Madame Courcy. La valeur
actuelle de l’appartement est de 220 000 euros. (2,5 points)
La plus grande crainte concerne le cabinet de Madame Courcy, dentiste de son état. Fin 1989, elle a acquis les
locaux d’un ancien dentiste mort deux ans plus tôt dans un accident d’avion. Enceinte d’Alain, elle ne commencera
toutefois à exercer son activité qu’en décembre 1990. (2 points)
La mère de Madame Courcy est décédée en 2014 et elle a hérité, avec sa sœur et son frère, d’une truffière
(endroit où sont cultivées les truffes) en Dordogne. Elle a décidé de racheter la part indivise de ses frère et sœur. La
propriété étant estimée 70 000 euros, elle a payé 48 000 euros. Cette somme a été entièrement financée par les
gains et salaires de Madame Courcy. Les travaux de remise en état de la truffière ont été également financés par
les gains et salaires. Le coût des travaux de 8000 euros a été également financé par les gains et salaires. La
truffière vaut aujourd’hui 89 000 euros. Sans les travaux sa valeur serait de 72 000 euros. (3 points)
Vous comprenez que la séparation des époux Bambelle trouve son origine dans la vie agitée de Larry. Il
entretient une liaison avec l’une de ses anciennes collègues de travail depuis bientôt quatre ans. Pour lui montrer
son amour, il lui a offert un collier de valeur en utilisant un mois de salaire. Cette relation a eu de fâcheuses
conséquences. Très souvent absent et démotivé, Larry a été licencié, il y a un an. Malgré une indemnité confortable,
il continue de dépenser largement. Son compte courant personnel laisse apparaître un solde débiteur de 4 200
euros. Il entend désormais utiliser une partie de ses biens pour financer l’activité du frère de sa maîtresse qui veut
l’associer dans une SCI. Larry envisage également de se porter caution pour l’emprunt qui sera réalisé par la SCI. (5
points)
Vous voudrez bien répondre aux interrogations des membres de la famille Bambelle : qualification des biens ;
établissement et résolution des difficultés ; calcul des récompenses lorsque des données chiffrées ont été données.
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
Sujet 1 :
Dissertation :
L’œuvre exécutée sous directive.
Sujet 2 :
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 22 décembre 2017), que J... B... dit E..., sculpteur, décédé le
[...], a réalisé, en 1968, un buste de Marianne symbolisant la République française ; que Mme
V..., son épouse, qui déclare être investie de l'ensemble des droits patrimoniaux et moraux de
l'artiste, a assigné en contrefaçon la Société d'exploitation de l'hebdomadaire Le Point (la
SEBDO), éditrice du magazine éponyme, pour avoir publié un photomontage reproduisant
partiellement l'œuvre d'E..., en couverture du n° 2119 publié le 19 juin 2014, sous le titre
« Corporatistes intouchables, tueurs de réforme, lepéno-cégétistes... Les naufrageurs – La France
coule, ce n'est pas leur problème » ;
Attendu que Mme V... fait grief à l'arrêt de rejeter ses demandes, alors, selon le moyen :
1°/ que les droits de l'auteur défunt sont transférés par dévolution successorale aux ayants droit
qui les exercent pleinement sous réserve des dispositions légales particulières aménageant
l'exercice des droits transmis ; qu'en niant tout droit de Mme V... sur l'œuvre litigieuse, dont elle
avait pourtant constaté la qualité de légataire universelle d'E... et la titularité des droits
patrimoniaux et moraux sur le buste en cause, au prétexte que l'œuvre a comme sujet un
2°/ que si un symbole est de libre parcours, il en va autrement de sa représentation formelle qui
exprime la personnalité de son créateur et qui lui confère les prérogatives du droit d'auteur ; que,
de plus, aucune exception légale n'exclut le droit d'auteur sur une œuvre qui aurait comme sujet
un symbole de la République française ; qu'en affirmant que l'œuvre d'E..., dont l'originalité
n'était pas discutée, ne saurait être appropriée dès lors qu'elle associe deux images symboliques
de la France, la cour d'appel a violé les articles L. 111-1, L. 112-1, L. 122-5 du code de la
propriété ;
3°/ que l'exception de parodie ne peut avoir pour objet, conformément aux lois du genre, que
l'œuvre elle-même ; qu'en considérant que la seule utilisation de l'œuvre d'E... pour illustrer de
façon humoristique un article de presse consacré à la dénonciation de groupes sociaux qui
feraient « couler la France » relevait du champ de l'exception de parodie, la cour d'appel a violé
l'article L. 122-5, 4°, du code de la propriété intellectuelle ;
4°/ que l'exception de parodie ne peut être admise en cas de risque de confusion entre l'œuvre
parodiée et sa représentation parodique ; qu'en se bornant à relever que la Marianne d'E... n'avait
pas été intégralement reproduite par le journal et que l'œuvre dérivée comportait des éléments
propres sans expliquer en quoi cette adjonction, occultant la moitié du buste de la Marianne,
n'évitait pas que le lecteur ne puisse pas reconnaître l'œuvre première, la cour d'appel, qui n'a pas
écarté le risque de confusion entre les deux œuvres, a privé sa décision de base légale au regard
de l'article L. 122-5, 4°, du code de la propriété intellectuelle ;
5°/ que l'exception de parodie suppose, outre l'utilisation de l'œuvre à des fins humoristique, la
recherche d'un effet parodique ; qu'en relevant que le photomontage litigieux, reproduisant la
Marianne d'E..., constituait une illustration humoristique d'un article de journal qui était
dépourvu de ton satirique et même humoristique, sans décrire le procédé parodique auquel il
aurait été recouru, la cour d'appel a privé sa décision de base légale au regard de l'article L. 122-
5, 4°, du code de la propriété intellectuelle ;
6°/ que, si elle est associée à un sujet d'intérêt général, la représentation d'une œuvre par un
organe de presse sans l'autorisation du titulaire des droits d'auteur doit préserver un juste
équilibre entre la liberté d'expression et les droits de propriété intellectuelle et artistique, qui
relèvent du droit au respect des biens ; qu'il appartient au juge, pour justifier l'atteinte au droit
d'auteur, d'établir l'intérêt du public à bénéficier de ladite reproduction ; qu'en s'attachant à la
seule circonstance que la représentation par l'organe de presse de la Marianne créée par E...
permettait, par son caractère allégorique, d'illustrer un sujet d'intérêt général portant sur les
« naufrageurs de la France », bien que rien n'imposât que ce soit l'œuvre litigieuse qui soit
utilisée à cette fin simplement illustratrice, dépourvue de toute fonction informative ou
didactique, la cour d'appel a violé les articles L. 111-1 et L. 112-1 du code de la propriété
intellectuelle, ensemble les articles 10, § 2, de la Convention de sauvegarde des droits de
l'homme et des libertés fondamentales et 1er de son premier Protocole additionnel ;
Mais attendu qu'en application de l'article L. 122-5, 4°, du code de la propriété intellectuelle,
l'auteur ne peut interdire la parodie, le pastiche et la caricature, compte tenu des lois du genre ;
que, par arrêt du 3 septembre 2014 (C-201/13), la Cour de justice de l'Union européenne a dit
pour droit que la notion de « parodie » au sens de l'article 5, paragraphe 3, sous k), de la
directive 2001/29/CE du Parlement européen et du Conseil du 22 mai 2001 sur l'harmonisation
Annales Masters 1 2019 2020 – Matières de droit privé
de certains aspects du droit d'auteur et des droits voisins dans la société de l'information, à la
lumière duquel le texte précité doit être interprété, constitue une notion autonome du droit de
l'Union et n'est pas soumise à des conditions selon lesquelles la parodie devrait mentionner la
source de l'œuvre parodiée ou porter sur l'œuvre originale elle-même ;
Attendu qu'après avoir énoncé exactement que, pour être qualifiée de parodie, l'œuvre seconde
doit revêtir un caractère humoristique et éviter tout risque de confusion avec l'œuvre parodiée,
l'arrêt relève que le photomontage incriminé, qui reproduit partiellement l'œuvre en y adjoignant
des éléments propres, ne génère aucune confusion avec l'œuvre d'E... ; que, dans l'exercice de
son pouvoir souverain, la cour d'appel a estimé que la reproduction partielle de celle-ci, figurant
le buste de Marianne, immergé, constituait une métaphore humoristique du naufrage prétendu de
la République, destiné à illustrer le propos de l'article, peu important le caractère sérieux de
celui-ci ; qu'elle a pu en déduire que la reproduction litigieuse caractérisait un usage parodique
qui ne portait pas une atteinte disproportionnée aux intérêts légitimes de l'auteur et de son ayant
droit ; que le moyen, inopérant en ses première et deuxième branches qui s'attaquent à des
motifs surabondants, n'est pas fondé pour le surplus ;
Rejette le pourvoi.
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
Attendu que ne méconnaît pas l’obligation légale lui imposant de prendre les mesures nécessaires pour
assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, notamment en matière de
harcèlement moral, l’employeur qui justifie avoir pris toutes les mesures de prévention prévues par les
articles L. 4121-1 et L. 4121-2 du code du travail et qui, informé de l’existence de faits susceptibles de
constituer un harcèlement moral, a pris les mesures immédiates propres à le faire cesser ;
Attendu selon l’arrêt attaqué, que M. X..., engagé le 27 janvier 1997 par la société Finimétal en qualité
d’agent de fabrication de radiateurs tubulaires, exerçant en dernier lieu les fonctions d’agent de qualité, a
saisi la juridiction prud’homale le 22 mars 2011 en résiliation judiciaire aux torts de l’employeur de son
contrat de travail et en paiement de dommages-intérêts pour harcèlement moral et indemnités de rupture ;
qu’à cette instance, est intervenu volontairement son supérieur hiérarchique M. Y... ; qu’à la suite de deux
visites de reprise par le médecin du travail les 5 et 21 juillet 2011 concluant à son aptitude à un poste
similaire dans un environnement de travail différent et à l’ inaptitude à son poste d’agent de qualité, il a été
licencié par lettre du 27 décembre 2011 pour inaptitude physique et impossibilité de reclassement ;
Attendu que, pour rejeter la demande du salarié au titre du harcèlement moral, la cour d’appel a retenu
que s’agissant des dispositifs de prévention du harcèlement moral que tout employeur doit mettre en
œuvre dans son entreprise, il convient de souligner que de par la nature même des faits de harcèlement
moral qu’il s’agit de prévenir, un tel dispositif ne peut avoir principalement pour objet que de faciliter pour
Annales Masters 1 2019 2020 – Matières de droit privé
les salariés s’estimant victimes de tels faits la possibilité d’en alerter directement leur employeur ou par
l’intermédiaire de représentants qualifiés du personnel, que l’employeur justifiait avoir modifié son
règlement intérieur pour y insérer une procédure d’alerte en matière de harcèlement moral, avoir mis en
œuvre dès qu’il a eu connaissance du conflit personnel du salarié avec son supérieur hiérarchique
immédiat une enquête interne sur la réalité des faits, une réunion de médiation avec le médecin du travail,
le directeur des ressources humaines et trois membres du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions
de travail en prenant la décision au cours de cette réunion d’organiser une mission de médiation pendant
trois mois entre les deux salariés en cause confiée au directeur des ressources humaines ;
Qu’en statuant ainsi, sans qu’il résulte de ses constatations que l’employeur avait pris toutes les mesures
de prévention visées aux articles L. 4121-1 et L. 4121-2 du code du travail et, notamment, avait mis en
œuvre des actions d’information et de formation propres à prévenir la survenance de faits de harcèlement
moral, la cour d’appel a violé les textes susvisés ;
Et attendu que la cassation des dispositions de l’arrêt sur le harcèlement moral attaquées par le premier
moyen entraîne par voie de conséquence la cassation des dispositions de l’arrêt visées par le second
moyen concernant la résiliation judiciaire, le paiement des indemnités de rupture et de dommages-intérêts
à ce titre ;
CASSE ET ANNULE, sauf en ce qu’il a confirmé la condamnation de la société à payer à M. X... la somme
de 439,58 euros brut au titre de rappel de salaire avec intérêts au taux légal à compter du 22 mars 2011,
l’arrêt rendu le 20 décembre 2013, entre les parties, par la cour d’appel de Douai ; remet, en
conséquence, sur les autres points, la cause et les parties dans l’état où elles se trouvaient avant ledit
arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d’appel d’Amiens ».
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
Documents autorisés :
- Machine à calculer non programmable
- Code général des impôts
- Livre des procédures fiscales
- Dictionnaire bilingue courant
Sujet théorique :
« La multiplication des dispositifs anti-abus applicables en France »
Voici un dialogue entre un étudiant et son professeur à l’occasion d’un oral de droit fiscal des
affaires ayant eu lieu en novembre 2019 :
Le professeur : Parlez-moi des règles de territorialité de la TVA applicables aux prestations de services.
L’étudiant : Il convient de distinguer les règles applicables aux livraisons de biens et celles applicables aux
prestations de services ; seules les secondes nous intéressent ici.
L’étudiant : S’agissant de la territorialité des prestations de services, le CGI pose des règles générales, qui
sont assorties de plusieurs dérogations.
Au titre des règles générales, il faut distinguer en fonction de la qualité du preneur. Si le preneur est
Annales Masters 1 2019 2020 – Matières de droit privé
assujetti à la TVA (opération B to B), la prestation de service est taxable au lieu d’établissement du
preneur ; donc si le preneur est établi en France, c’est la TVA française qui est due, que le prestataire soit
établi dans l’UE ou hors UE. Conformément au droit commun, la TVA est versée par le client français au
prestataire étranger qui la reverse ensuite à l’Etat français. Si le preneur n’est pas assujetti à la TVA
(opération B to C), la prestation de service est taxable au lieu d’établissement du prestataire. Si le
prestataire est établi en France, on applique donc la TVA française.
Le professeur : Je vous arrête. L’essentiel est compris et votre propos est structuré mais vous avez
commis à ce stade une erreur. Par ailleurs, il faudrait reprendre votre propos en le complétant : j’aimerais
que, pour chacun de ces deux cas, vous citiez les textes du CGI applicables, que vous expliquiez la
logique économique qui commande ces règles, que vous apportiez quelques précisions et que vous
donniez un exemple. Pour le reste, j’aimerais que vous m’exposiez un cas de dérogation en m’indiquant le
texte applicable, sa logique économique et en donnant un exemple. Si vous êtes en êtes capable, vous
passerez d’une note correspondant au taux intermédiaire à une note correspondant au taux normal.
Stagiaire dans un cabinet d’avocats, vous devez rédiger une note structurée d’une quinzaine de lignes
environ (20 lignes maximum) expliquant en quoi consiste la garantie tirée de l’extrait suivant de l’article L.
80 A du LPF.
« Lorsque le redevable a appliqué un texte fiscal selon l'interprétation que l'administration avait fait
connaître par ses instructions ou circulaires publiées et qu'elle n'avait pas rapportée à la date des
opérations en cause, elle ne peut poursuivre aucun rehaussement en soutenant une interprétation
différente ».
La SAS MagicRobot, dont le siège social est situé à Bordeaux, a pour objet la conception et la
commercialisation d’équipements connectés pour la cuisine et de robots ménagers hauts de gamme à
destination d’une clientèle professionnelle ; la société exerce également une activité de service après-
vente et de réparation. Comme aime à l’expliquer votre ami d’enfance qui a fondé la société et qui en est
le président, la digitalisation touche tous les secteurs d’activité et celui de la cuisine dispose encore de
larges marges de croissance ; il est donc important de s’engager dans une démarche d’innovation
technologique afin de gagner des parts du gâteau. Cela étant, ses compétences ne s’étendant pas à la
fiscalité et le comptable de la société étant actuellement absent, il vous demande de l’aider à remplir la
déclaration de TVA CA 3 de la société du mois de décembre 2019.
Vous vous dites qu’en cette période de préparation des fêtes de fin d’année, il est tout à fait indiqué de
s’immerger dans le monde de la cuisine. C’est donc avec un appétit certain qu’après lui avoir expliqué que
cette déclaration doit récapituler les opérations rattachées au mois de novembre 2019, vous vous apprêtez
à exposer rapidement la situation de la société au regard de la TVA, à étudier successivement chacune
des opérations avant de procéder à la récapitulation des opérations rattachées au mois de novembre afin
de déterminer le montant de la TVA à payer ou du crédit de TVA.
Il vous est précisé que la société relève du régime réel normal, que tous les montants sont indiqués HT et
Annales Masters 1 2019 2020 – Matières de droit privé
que la SAS n’a pas opté pour les débits
2) La société a acquis, le 5 novembre 2019 un véhicule hybride 5 places mis à disposition du personnel
de la société pour leurs déplacements professionnels. Le montant de 25 000 € a été acquitté comptant
grâce à un emprunt.
3) La société a fait appel à une société informatique établie à Madrid pour moderniser son site internet et
développer de nouvelles fonctionnalités. Le montant de la facture, qui s’élève à 13 600 €, a été réglé le
10 novembre 2019.
4) La société a effectué différentes réparations auprès de clients établis en France en novembre 2019
pour un montant global facturé de 33 000 €. Seuls 21 000 € ont été acquittés en novembre.
5) La société s’est fait livrer le 26 novembre des denrées alimentaires pour un montant de 3 400 € afin
d’organiser des démonstrations dans le showroom de la société.
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
Attendu que les faits de violences prévus par le premier de ces textes sont constitués, même sans atteinte
physique de la victime, par tout acte de nature à impressionner vivement celle-ci et à lui causer un choc
émotif ;
Attendu que selon le second, tout jugement ou arrêt doit comporter les motifs propres à justifier la décision
et répondre aux chefs péremptoires des conclusions des parties ; que l'insuffisance ou la contradiction des
motifs équivaut à leur absence ;
Attendu que, pour retenir que les faits ne sont pas caractérisés et débouter la partie civile de ses
demandes, l'arrêt énonce que les violences physiques reprochées au prévenu ne sont corroborées ni par
des constatations médicales, ni par aucun témoignage direct ;
Mais attendu qu'en se déterminant ainsi, alors qu'il lui appartenait de rechercher si le comportement de M.
M... était de nature à impressionner vivement la partie civile et à lui causer un choc émotif susceptible de
caractériser, dans la limite des faits objet de la poursuite, une faute civile ayant entraîné un préjudice direct
et personnel ouvrant droit à réparation, la cour d'appel n'a pas justifié sa décision ;
D'où il suit que la cassation est encourue ;
Par ces motifs :
CASSE et ANNULE l'arrêt susvisé de la cour d'appel de Fort-de-France, en date du 31 mai 2018, mais en
ses seules dispositions civiles, toutes autres dispositions étant expressément maintenues ;
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
La ligne de démarcation entre partis progressistes et partis réactionnaires s’est donc désormais
déplacée ; il ne s’agit plus d’instituer plus ou moins de démocratie, plus ou moins de socialisme ;
substantielle et non plus formelle, la nouvelle ligne sépare ceux qui assignent toujours à la lutte son
objectif ancien, c’est-à-dire la conquête du pouvoir politique national – et qui feront bon gré mal gré le jeu
des forces réactionnaires, en laissant la lave incandescente des passions populaires se solidifier dans le
vieux moule : d’où le retour aux vieilles absurdités – de ceux qui considérant comme prioritaire la création
d’un solide État international, orienteront en ce sens les forces populaires et, après l’éventuelle conquête
du pouvoir national, le feront d’abord servir à la réalisation de l’unité internationale.
Par la propagande et l’action, en tentant par tous les moyens de nouer des liens et de conclure
des accords entre les mouvements qui se constituent certainement dans les divers pays, il importe dès à
présent de jeter les bases d’un mouvement capable de mobiliser toutes ses forces pour donner naissance
au nouvel organisme. Un solide État fédéral, création la plus grandiose et la plus neuve qu’aura connue
l’Europe depuis des siècles, devra disposer d’une force armée européenne, remplaçant les armées
nationales ; il brisera sans hésitation les féodalités économiques, épine dorsale des régimes totalitaires ; il
disposera d’instruments et de moyens suffisants pour faire appliquer dans chaque État membre les
décisions qu’il aura prises afin de maintenir un ordre commun – tout en laissant aux États une autonomie
qui leur permette d’organiser et de développer, avec souplesse, une vie politique conforme aux
caractéristiques des divers peuples.
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
DOCUMENT AUTORISE : Dictionnaire bilingue courant autorisé pour les étudiants étrangers
non francophones
1) Veuillez traiter en quelques lignes le sujet suivant (2 points) : L'encadrement juridique de l'art médical
chez les Romains
2) Veuillez traiter, au choix, l’un des deux sujets suivants (18 points) :
« Les grandes réformes hospitalières ont progressivement placé les hôpitaux publics, aujourd’hui
EPS, dans une chaîne de gouvernance remontant à l’exécutif national (…). Les EPS peuvent
aujourd’hui être presque considérés comme des administrations d’Etat. (…) Symboliquement, à
compter de 2009, les EPS deviennent des établissements publics d’Etat, et le directeur général de
l’ARS tend à devenir une forme de préfet sanitaire au regard de l’importance de ses prérogatives.
(…) Parmi les domaines aisément identifiables, les ARS gèrent les régimes d’autorisation d’activité
(octroi, modification et retrait) selon la déclinaison régionale du projet national de santé dans le
SRS. » (Johanne Saison, Droit hospitalier, Gualino 4ème édition 2019, pp. 215-216).
___________
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
Sujet 1 : dissertation
DECEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
DÉCEMBRE 2019
Semestre 1 – session unique
Durée : 3 heures
SUJET 1 : dissertation
« La Sécurité sociale appelle l’aménagement d’une vaste organisation nationale d’entraide obligatoire
qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande généralité à la
fois quant aux personnes qu’elle englobe et quant aux risques qu’elle couvre. »
Ces objectifs énoncés par l’Exposé des motifs de l’Ordonnance du 4 octobre 1945 ont-ils été atteints par
notre système de Sécurité sociale actuel ?
SUJET 2 : dissertation
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
SUJET 1 : « Quels sont les aspects cliniques et criminologiques des délires paranoïaques ? »
SUJET 2 : « Quels sont les principaux troubles psychopathologiques associés aux comportements violents chez
l’enfant et l’adolescent ? »
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
4) Quelle est la condition subjective visant le débiteur qui permet de demander à bénéficier de la procédure
de surendettement ? (5 points).
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
SUJET 1 : Répondre aux questions suivantes que vient vous poser un ami non juriste.
1) Expliquez le dépeçage dans le Règlement Rome I (4)
2) Quelle est la loi applicable au contrat international de franchise dans l’espace
européen ? (4)
3) Dans quelles conditions une partie au contrat peut demander la résolution de la vente
internationale de marchandises dans la CVIM ? (12)
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
3- La réserve héréditaire.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
Loi du 30 mars 1887 sur la conservation des monuments historiques et des objets d’art
Art. 1er. Les immeubles par nature ou par destination dont la conservation peut avoir, au point de vue de
l’histoire ou de l’art, un intérêt national, seront classés en totalité ou en partie par les soins du ministre de
l’Instruction publique et des Beaux-Arts.
Art. 2. L’immeuble appartenant à l’État sera classé par arrêté du ministre de l’Instruction publique et des
Beaux-Arts, en cas d’accord avec le ministre dans les attributions duquel l’immeuble se trouve placé. Dans
le cas contraire, le classement sera prononcé par un décret rendu en la forme des règlements
d’administration publique.
Art. 3. L’immeuble appartenant à un particulier sera classé par arrêté du ministre de l’Instruction publique
et des Beaux-Arts, mais ne pourra l’être qu’avec le consentement du propriétaire. L’arrêté déterminera les
conditions du classement.
[…]
Art. 4. L’immeuble classé ne pourra être détruit, même en partie, ni être l’objet d’un travail de restauration,
de réparation ou de modification quelconque, si le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts n’y a
donné son consentement.
[…]
Art. 5. Le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts pourra, en se conformant aux prescriptions
de la loi du 3 mai 1841, poursuivre l’expropriation des monuments classés ou qui seraient de sa part l’objet
d’une proposition de classement refusée par le particulier propriétaire.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
SUJET 1 : Le rôle respectif des parties et du juge dans l’introduction et l’extinction de l’instance.
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de couleur
NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre nouvelle
réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de
la remettre.
Barème :
Réponse juste : 1 point
Réponse fausse : 0 point
Absence de réponse : 0 point
21° - Les « cartes de chaleur » inaugurées par le ministère de l’intérieur en 2019 ont pour intérêt :
A- de rendre compte de la pertinence de la loi thermique de la criminalité
B- d’établir des zones de risque de victimisation à partir de la géolocalisation des adresses des plaignants
C- d’établir les taux de criminalité par zone géographique
22° - Il ressort des statistiques officielles récentes en France, que les vols avec violence ne constituent pas :
A- un phénomène plutôt urbain
B- un phénomène plutôt corrélé avec la densité de la population
C- un phénomène indépendant des conditions d’urbanisation
23°- La loi de « saturation criminelle » signifie :
A- Dans des conditions géographiques, sociales et individuelles données, il se commettra toujours la même
proportion de crimes et de délits
B- En fonction des conditions géographiques, sociales et individuelles, il se commet un nombre variable de
crimes ou de délits
C- La variation des crimes ou des délits est indépendante des conditions géographiques, sociales ou
individuelles.
24° - Les infractions les plus nombreuses relativement au volume global de la criminalité sont :
A- les atteintes aux biens
B- les atteintes aux personnes
C- les atteintes aux mœurs
25° - Les études menées pour le compte du ministère de la justice démontrent un traitement judiciaire :
A- équivalent entre les hommes et les femmes
B- plus clément à l’égard des femmes par rapport aux hommes
C- plus clément à l’égard des hommes par rapport aux femmes
26° - Le noyau central de la personnalité criminelle, selon Jean Pinatel est composé des traits de caractère suivants
(tous sont valables mais une seule des réponses correspond à la description de Pinatel, selon son vocabulaire
propre) :
A- égocentrisme, labilité affective, agressivité et indifférence affective
B- Psychotisme, extraversion, névrotisme
C- Pauvreté intellectuelle, instabilité affective, dominance et autoritarisme
27° - Les troubles de la personnalité antisociale :
A- ne sont plus décrits dans le DSM américain
B- sont décrits dans le DSM américain
C- n’ont jamais été décrit par le DSM américain
28°- Un individu loquace, égocentrique, ayant tendance à l’autojustification avec incapacité de remords, présentant
de plus, une pauvreté émotionnelle et une instabilité de comportement social correspond à :
A- une personnalité antisociale
B- une personnalité psychopathique
C- une personnalité sans lien avec une éventuelle personnalité antisociale ou psychopathique
29° - La psychanalyse perçoit le crime, plutôt comme relevant généralement :
A- d’une névrose
B- d’une psychose
C- d’un trouble obsessionnel compulsif
30° - Le sentiment d’injustice subie a été identifié chez les criminels par le psychiatre :
A- Adler
B- De Greeff
C- Jung
31° - Une célèbre étude menée par le psychanalyste John Bowlby a démontré que chez les délinquants (jeunes
voleurs), la prévalence de séparation précoce d’avec leur mère était de :
A- 14 %
B- 61 %
C- 86 %
32° - Marc Leblanc a démontré que le développement psychosocial des adolescents délinquants judiciarisés
présentait un caractère :
A- conventionnel
B- allocentrique
C- égocentrique
33° - Les criminologues qui ont étudié les paramètres familiaux influençant la délinquance, estiment que l’élément le
plus déterminant à l’adolescence est :
A- l’attachement aux parents
B- la supervision parentale
C- l’existence de règles de conduites
34° - Ils mettent particulièrement en évidence, l’influence sur la délinquance juvénile :
A- à part égale du rôle du père et de la mère
B- le rôle primordial du père
C- le rôle primordial de la mère
35° - Le processus conduisant, à la suite d’un sentiment d’injustice subie, à une dévalorisation de la victime, puis à
un assentiment à cette dévalorisation et enfin au passage à l’acte correspond à :
A- la théorie du passage à l’acte de Cohen
B- la théorie du passage à l’acte de Matza
C- la théorie du passage à l’acte de De Greeff
36° - Le regain de la fonction intimidatrice de la peine vous semble lié aux théories :
A- culturalistes sur la délinquance et la criminalité
B- aux théories du choix rationnel et de l’analyse économique du droit pénal
C- aux théories de la criminologie clinique
37° - Les théories du style de vie et des activités routinières donnent lieu à :
A- des stratégies de répression fondées sur les circonstances de l’infraction
B- des stratégies de répression fondées sur la personnalité de l’auteur de l’infraction
C- des stratégies de prévention situationnelle
38° - La prévention situationnelle est-elle de nature à :
A- simplement déplacer le phénomène criminel ?
B- le déplacer dans une certaine mesure ?
C- n’avoir aucune incidence sur le phénomène criminel ?
39° - Il ressort de l’ensemble des études criminologiques menées sur le sujet que :
A- la peine de mort n’a aucune incidence sur la variation du taux d’homicide
B- la peine de mort a une incidence certaine sur la variation du taux d’homicide
C- L’influence de la peine de mort sur la variation du taux d’homicide n’a pas pu être démontrée de manière
certaine
40° - La comparaison menée en France en 2014 entre le taux de récidive après une peine d’emprisonnement ferme
ou une peine non privative de liberté :
A- démontre que la peine privative de liberté augmente le taux de récidive et que les mesures de
resocialisation diminuent ce taux
B- démontre que la peine privative de liberté diminue le taux de récidive et que les mesures de resocialisation
augmentent ce taux
C- n’est significative que si elle prend en compte le fait que les peines d’emprisonnement ferme et de
réclusion criminelle sont prononcées contre les individus les plus dangereux, présentant donc, un taux
supérieur de récidive
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JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de couleur
NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
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réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de
la remettre.
Barème :
Chaque question totalement juste vaudra + 0,5 point.
Chaque question comportant au moins une mauvaise réponse vaudra 0 point.
Chaque question sans réponse vaudra 0 point.
2. Selon les circonstances, la Cour européenne des droits de l’homme juge que le droit à l’information
du public dégagé sur le fondement de l’article 10 de la Convention peut prévaloir sur :
A. Le droit au respect de la vie privée
B. Le droit à l’image
C. Le droit de connaître ses origines
D. La présomption d’innocence
6. Quel juge est actuellement président(e) de la Cour européenne des droits de l’homme ?
A. André POTOCKI
B. Chantal ARENS
C. Guido RAIMONDI
D. Linos-Alexandre SICILIANOS
7. Monsieur X, purgeant une peine de douze ans de réclusion en maison centrale en France, se
suicide par pendaison dans sa cellule. L’enquête parvient à la conclusion que rien ne laissait
présager un tel suicide car il n’y avait aucun signe avant-coureur tel que la fragilité psychologique.
Ne parvenant pas à obtenir gain de cause devant les juridictions françaises, les proches de
Monsieur X forment une requête devant la Cour européenne pour violation de l’article 2 de la
Convention. Quelle solution sera probablement retenue ?
A. Une violation de l’article 2 car les États ont une obligation positive de résultat de protéger la vie des personnes
sous leur juridiction
B. Une violation de l’article 2 car la France est responsable du suicide du détenu en raison des conditions de
détention déplorables constatées dans tous les établisssement pénitentiaires
C. Une absence de violation de l’article 2 car les autorités n’avaient pas ou ne pouvaient pas avoir connaissance du
risque de suicide
D. Une absence de violation de l’article 2 car ce ne sont pas les autorités qui ont directement causé le suicide du
détenu
8. Au sens de l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme, dans quel(s) cas le
recours par les États à la force meurtrière est-il autorisé ?
A. Pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale
B. Pour prévenir les actes de terrorisme
C. Dans le cadre de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté
D. Pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection
9. Au sens de la Convention européenne des droits de l’homme, quel(s) droit(s) ou liberté(s) peu(ven)t
faire l’objet d’une ingérence des États si cette ingérence est prévue par la loi, nécessaire dans une
société démocratique, et proportionnée au but poursuivi ?
A. Le droit à la vie
B. Le droit de ne pas être tenu en esclavage, servitude ou travail forcé
C. Le droit au respect de la vie privée et familiale
D. La liberté d’expression
10. Un mineur peut-il former une requête individuelle devant la Cour européenne des droits de
l’homme ?
A. Oui
B. Non
C. Cela dépend de chaque législation nationale
D. Oui mais seulement pour une violation de l’article 3 ou de l’article 4
11. Ces différents couples ne peuvent pas se marier à cause de la législation du pays membre du
Conseil de l’Europe dans lequel ils résident. Le(s)quel(s) a(ont) le plus de chance d’obtenir une
condamnation de la part de la Cour européenne des droits de l’homme sur le fondement de l’article
12 ?
A. Un couple d’hommes
B. Un couple de femmes
C. Un couple composé d’au moins une personne détenue
D. Un couple composé d’au moins une personne divorcée
12. Quelle est la définition de l’esclavage au sens de l’article 4 de la Convention européenne des droits
de l’homme et de la jurisprudence de la Cour ?
A. L’état ou la condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux
B. La condition d’un individu privé de sa liberté et forcé de travailler habituellement au profit d’autrui
C. L’état de la personne qui subit des sentiments de peur, d’angoisse et d’infériorité propres à l’humilier et à l’avilir
D. L’état de dépendance complète de quelqu’un envers quelqu’un d’autre, comprenant une obligation de vivre et de
travailler sur la propriété d’autrui, tout en lui fournissant certains services, rémunérés ou pas
13. Dans quelle(s) affaire(s) la Cour de cassation française a-t-elle demandé un avis à la Cour
européenne des droits de l’homme sur le fondement du protocole n°16 ?
A. Aucune car ce protocole n’est pas entré en vigueur
B. Affaire Mennesson au sujet de la gestation pour autrui
C. Affaire Mazurek au sujet des droits successoraux des enfants adultérins
D. Affaire Medvedyev au sujet du statut des magistrats du parquet
14. Selon l’article 5 de la Convention européenne des droits de l’homme, quels sont les droits d’une
personne arrêtée afin d’être empêchée de pénétrer irrégulièrement dans le territoire d’un État
membre du Conseil de l’Europe ?
A. Le droit d’être informée, dans le plus court délai et dans une langue qu’elle comprend, des raisons de son
arrestation et de toute accusation portée contre elle
B. Le droit d’être aussitôt traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions
judiciaires
C. le droit d’introduire un recours devant un tribunal, afin qu’il statue à bref délai sur la légalité de sa détention et
ordonne sa libération si la détention est illégale
D. Le droit à réparation en cas d’arrestation irrégulière
15. Qui contrôle l’exécution des arrêts de condamnation rendus par la Cour européenne des droits de
l’homme ?
A. L’Organisation des Nations Unies
B. Le président de la Cour européenne des droits de l’homme
C. La Cour de Justice de l’Union européenne
D. Le comité des ministres du Conseil de l’Europe
16. La France :
A. A signé la Convention européenne des droits de l’homme en 1950, l’a ratifiée en 1974, et a admis le droit de
requête individuelle devant la Cour en 1981
B. A signé et ratifié la Convention européenne des droits de l’homme en 1950 mais n’a admis le droit de requête
individuelle devant la Cour qu’en 1974
C. A signé et ratifié la Convention européenne des droits de l’homme en 1950 mais n’a admis le droit de requête
individuelle devant la Cour qu’en 1981
D. A signé et ratifié la Convention européenne des droits de l’homme, et admis le droit de requête individuelle
devant la Cour en 1974
17. Comment s’appelle la réparation pécuniaire devant être versée au requérant par un État reconnu
coupable par la Cour européenne des droits de l’homme d’une ou plusieurs violations d’un droit
protégé par la Convention ?
A. La réparation équitable
B. La satisfaction équitable
C. Le règlement amiable
D. L’amiable composition
18. Selon l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme et la jurisprudence de la Cour,
les personnes placées en détention bénéficient d’un droit à la correspondance :
A. Faux
B. Vrai, mais leurs correspondances avec la famille et les amis peuvent être contrôlées pour des raisons de sécurité
C. Vrai, mais leurs correspondances avec leur avocat peuvent être contrôlées pour des raisons de sécurité
D. Vrai sauf pour les détenus condamnés à des infractions politiques
19. Pourquoi la Cour européenne des droits de l’homme laisse-t-elle parfois aux États beaucoup de
marge nationale d’appréciation ?
A. Parce qu’elle veut respecter les choix politiques et sociaux faits par chaque État en raison de ses traditions et sa
culture
B. Parce qu’elle veut imposer son point de vue pour donner à la Convention un effet utile
C. Parce que le juge de l’État défendeur a voix prépondérante sur les autres juges de la Cour
D. Parce que les juges de la Cour n’arrivent pas à se mettre d’accord entre eux
20. Quel âge minimum est fixé par l’article 12 de la Convention européenne des droits de l’homme pour
garantir à un homme et une femme le droit de se marier ?
A. 13 ans
B. 15 ans
C. 18 ans
D. L’âge nubile
21. Laquelle de ces affirmations est exacte concernant ces protocoles à la Convention européenne des
droits de l’homme ?
A. Le protocole n°15 et le protocole n°16 sont entrés en vigueur
B. Le protocole n°15 est entré en vigueur mais pas le protocole n°16
C. Le protocole n°16 est entré en vigueur mais pas le protocole n°15
D. Ni le protocole n°15 ni le protocole n°16 ne sont entrés en vigueur
22. Dans quel(s) type(s) d’affaires la Cour européenne des droits de l’homme utilise-t-elle la protection
par ricochet ?
A. Les suicides en prison
B. Les expulsions ou extraditions
C. Les écoutes téléphoniques
D. L’abus de la liberté d’expression
26. Madame X est ressortissante chinoise, elle a résidé en France avec son époux entre 2008 et 2014,
date à laquelle il est décédé au cours d’une altercation musclée avec la police française. Elle vit
désormais en Espagne. Dans un arrêt du 1er août 2019, la Cour de cassation française a refusé de
reconnaître la responsabilité pénale de l’officier de police judiciaire ayant causé le décès de son
mari. Le 10 janvier 2020, Madame X souhaite former une requête devant la Cour européenne des
droits de l’homme contre la France pour violation de l’article 2 de la Convention.
A. Mme X peut former une requête
B. Mme X ne peut pas former de requête car elle est ressortissante d’un pays tiers au Conseil de l’Europe
C. Mme X ne peut pas former de requête contre la France car elle n’en est plus résidente
D. Mme X ne peut pas former de requête car le délai pour le faire est expiré
27. L’article 4 de la Convention européenne des droits de l’homme interdit aux États de pratiquer
l’esclavage. Quels concepts sont appliqués ici ?
A. L’obligation négative et l’effet vertical
B. L’obligation négative et l’effet horizontal
C. L’obligation positive et l’effet vertical
D. L’obligation positive et l’effet horizontal
28. Lors d’une dispute, Madame X donne une gifle violente à sa compagne, Madame Y. Cette dernière
signale cet incident à la police locale qui refuse de donner suite au motif qu’il s’agit d’un incident
isolé et de faible gravité. N’ayant pu obtenir gain de cause devant les juridictions nationales,
Madame Y forme une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme. En supposant que
cette requête soit recevable, quelle est au fond son issue probable ?
A. Violation de l’article 3 de la Convention
B. Violation de l’article 8 de la Convention
C. Violation de l’article concerné dans son volet matériel
D. Violation de l’article concerné dans son volet procédural
29. Qui la Cour européenne des droits de l’homme qualifie-t-elle de « chien de garde de la
démocratie » ?
A. La police
B. L’avocat
C. La presse
D. La magistrature
30. Depuis quand le droit français prévoit-il une possibilité de réexamen d’une affaire pénale après
condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l’homme ?
A. Il ne le prévoit pas
B. Depuis la loi du 15 juin 2000
C. Depuis la loi du 18 novembre 2016
D. Depuis que la France a admis le droit de requête individuelle
31. Quelles personnes privées de liberté bénéficient d’un droit à un recours rapide sur la légalité de
leur détention sur le fondement de l’article 5§4 de la Convention européenne des droits de
l’homme ?
A. Les personnes placées en détention provisoire
B. Les personnes placées en hôpital psychiatrique
C. Les personnes étrangères placées en centre de rétention
D. Les personnes placées en garde à vue
32. Sous quel(s) angle(s) la Cour européenne des droits de l’homme protège-t-elle le droit pour une
personne d’exercer l’activité professionnelle de son choix ?
A. L’obligation positive de lutter contre le travail forcé et obligatoire
B. Le droit à l’identité personnelle
C. La vie privée sociale
D. La liberté d’expression
33. Sur quel(s) fondement(s) la Cour européenne des droits de l’homme limite-t-elle les ingérences des
autorités nationales dans la vie nomade des communautés de gens du voyage ?
A. Le droit au respect de la vie privée
B. Le droit au respect du domicile
C. La liberté d’expression
D. Le droit à la sûreté
34. Dans quel(s) contentieux la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de
l’homme a-t-elle permis d’annuler un arrêt de l’assemblée plénière de la Cour de cassation ?
A. La présence de l’avocat au cours d’une garde à vue
B. La modification de la mention du sexe sur les actes de l’état civil pour les transsexuels
C. Le délit d’offense au Président de la République
D. Aucun contentieux
35. Quel(s) problème(s) juridique(s) est (sont) traité(s) par l’arrêt Rantsev c/ Chypre et Russie rendu par
la Cour européenne des droits de l’homme le 7 janvier 2010 ?
A. La traite des êtres humains
B. La procréation médicalement assistée
C. La rétention des enfants étrangers en situation irrégulière
D. Le droit à l’image
36. Pourquoi les requêtes interétatiques sont peu fréquentes devant la Cour européenne des droits de
l’homme ?
A. Elles ne sont recevables qu’après autorisation du Comité des ministres
B. Elles ne sont autorisées que depuis 1998
C. Elles mettent en péril les relations diplomatiques entre les Etats concernés
D. Elles sont en concurrence avec les requêtes en carence devant la Cour de Justice de l’Union européenne
37. Selon la Cour européenne des droits de l’homme, la liberté d’expression des personnalités
politiques et des élus :
A. Est plus étendue que celle du citoyen lambda
B. Est moins étendue que celle du citoyen lambda
C. Est équivalente à celle du citoyen lambda
D. Ne doit faire l’objet d’aucune limite
38. Concernant l’article 15 de la Convention européenne des droits de l’homme relatif aux
circonstances exceptionnelles, la France :
A. N’a jamais fait usage de cette dérogation
B. A fait usage de cette dérogation dans le cadre de l’état d’urgence entre novembre 2015 et octobre 2017
C. A fait usage de cette dérogation dans le cadre de la crise des « gilets jaunes » de novembre 2018 à mai 2019
D. A fait usage de cette dérogation afin de contourner le principe de non-rétroactivité de la loi pénale plus sévère
39. Quelle est la source de la règle suivante : « Les époux jouissent de l’égalité de droits et de
responsabilités de caractère civil entre eux et dans leurs relations avec leurs enfants au regard du
mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution » ?
A. L’article 12 de la Convention européenne des droits de l’homme
B. L’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme
C. L’article 5 du protocole n°7 à la Convention en date du 22 novembre 1984
D. La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme
40. Quelle est la première affaire ayant donné lieu à un arrêt pilote de la Cour européenne des droits de
l’homme ?
A. Torreggiani et autres c/ Italie du 8 janvier 2013
B. Vo c/ France du 8 juillet 2004
C. Airey c/ Irlande du 9 octobre 1979
D. Broniowski c/ Pologne du 22 juin 2004
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FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de couleur
NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre nouvelle
réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de
la remettre.
Chaque réponse complète rapporte un demi-point. La bonne réponse peut impliquer – selon les questions
– un ou plusieurs choix (a, b ou/et c).
En cas de mauvaise réponse, de réponse incomplète ou d’absence de réponse, aucun point n’est attribué
à la question.
2. Quelles sont les institutions qui composent le Système Européen de Banques Centrales
(SEBC) ?
3. Que signifie la non ingérence dans les affaires de son client imposée au banquier ?
A. Le banquier n’a pas à intervenir directement ou indirectement dans les affaires de son client ;
B. Le banquier doit respecter un principe de neutralité ;
C. Le banquier doit cependant faire, s’il le faut, des recherches pour s’assurer que les opérations
faites par son client sont bien opportunes pour lui.
5. Que doit-on penser du slogan lancé par Compte Nickel lors de son apparition, celui d’être « le
premier compte sans banque » ?
A. Il s’agit d’un slogan très malin en ce qu’il distingue les notions de compte et de banque ;
B. Il s’agit d’un slogan déloyal qui entretient une confusion entre les notions de compte et de
banque ;
C. Il s’agit d’un slogan qui suggère que les services proposés ne sont pas des services bancaires.
6. Parmi les affirmations suivantes – concernant l’opposition au paiement d’un chèque – lesquelles
sont exactes ?
A. L’opposition au paiement qui revient à interdire au banquier de payer le chèque qui lui sera
présenté tant qu’elle n’aura pas été levée est en principe interdite ;
B. L’opposition au paiement est admise dans 4 cas limitativement énumérés par la loi ;
C. En cas d‘opposition régulière, le banquier doit vérifier la véracité du motif invoqué par le tireur.
8. Lorsque le client est une personne morale, qui est titulaire du compte ?
9. Quelle est la position de la Cour de cassation à l’égard de l’usage de l’année bancaire à 360
jours, également appelé usage lombard ou diviseur 360 ?
A. La Cour de cassation est totalement défavorable à cet usage qui conduit à calculer les intérêts
d’un prêt par référence à une année de 360 jours ;
B. La Cour de cassation consacre la valeur d’usage du diviseur 360 lorsqu’il est appliqué aux prêts
consentis aux professionnels ;
C. La Cour de cassation accueille le calcul du taux d’intérêt d’un crédit accordé à un particulier sur
une année de 360 jours lorsque ce calcul est favorable au client.
11. A quelles conditions une carte à débit différé échappe t-elle au droit de la consommation ?
12. Pourquoi le législateur exclut-il expressément de la catégorie des opérations de banque, les
sommes déposées sur des comptes courant d’associés ?
A. Pour faire échapper ces comptes à la sanction prévue en cas de violation du monopole bancaire ;
B. Parce que l’existence de ces comptes reflète l’inutilité d’une intermédiation bancaire ;
C. Pour permettre à ces comptes de fonctionner.
13. Parmi les mentions suivantes, quelles sont celles qui doivent obligatoirement figurer sur un
chèque ?
A. La dénomination de chèque, le mandat pur et simple de payer une somme déterminée, le nom du
tiré ;
B. La date, le lieu de création et la signature du tireur ;
C. Le nom du bénéficiaire du chèque.
14. Sur quelles opérations porte le monopole des établissements de crédit, entendu stricto
sensu ?
15. Que faut-il penser du prestataire de services de paiement qui exécute un virement pour lequel
le payeur avait fourni un numéro de compte erroné ?
16. Comment la Banque Centrale Européenne parvient-elle à contrôler le montant des crédits
distribués par les banques ?
A. Grâce à la réglementation prudentielle qui limite le montant des engagements des banques ;
B. Grâce aux interventions de la BCE sur le marché interbancaire et au taux de refinancement qu’elle
propose aux banques ;
C. Grâce à la mise en place par la BCE d’un contrôle lui permettant de détecter les risques de crédit
auxquels pourraient être exposés les banques.
A. La Banque de France ;
B. La Banque Centrale Européenne ;
C. Les banques elles-mêmes.
19. Parmi les affirmations suivantes – concernant les établissements de paiement – laquelle est
fausse ?
A. Les établissements de paiement sont des personnes morales habilitées à fournir des services de
paiement à titre de profession habituelle ;
B. Les établissements de paiement peuvent proposer des services connexes aux services de
paiement comme des services de change ;
C. Les établissements de paiement peuvent se servir des fonds collectés sur les comptes de leurs
clients pour leur proposer des produits d’épargne.
20. Que risque le banquier qui commet une erreur de calcul du TEG d’un prêt à la consommation
ou d’un prêt immobilier ?
21. Parmi les affirmations suivantes – concernant la supervision bancaire – laquelle est fausse ?
23. Parmi les affirmations suivantes – concernant les sanctions assortissant la violation du
monopole bancaire – laquelle est fausse ?
24. Que signifie le principe – inscrit à l’article L.133-3, I du Code monétaire et financier – selon
lequel une opération de paiement est indépendante de toute opération sous-jacente entre le payeur
et le bénéficiaire ?
A. Ce principe signifie que l’obligation fondamentale (celle qui est à l’origine du paiement) et
l’opération de paiement ne répondent pas aux mêmes règles ;
B. Ce principe signifie que le prestataire de service de paiement est étranger aux relations entre le
créancier et le débiteur qui sont à l’origine de l’opération de paiement ;
C. Ce principe signifie que l’utilisation d’un instrument de paiement de la monnaie scripturale fait
disparaître l’obligation fondamentale.
25. Parmi les affirmations suivantes – concernant la notion d’établissement de crédit – laquelle est
fausse ?
A. Est un établissement de crédit, l’établissement qui développe une activité de dépôts de fonds
publics ou qui distribue du crédit ;
B. Est un établissement de crédit, un établissement qui développe une activité de dépôts de fonds
publics et qui distribue du crédit ;
C. Sur les trois opérations de banque visées par le Code monétaire et financier, seules deux
participent de la définition des établissements de crédit.
26. Le banquier doit-il avertir son client de la déclaration de soupçon transmise à l’autorité
compétente (service Tracfin) ?
A. Oui, au nom des relations de confiance qui existent entre les deux parties ;
B. Non, car la déclaration de soupçon est confidentielle ;
C. Non, mais le banquier peut s’efforcer de dissuader son client de prendre part à une activité
illégale.
27. Parmi les affirmations suivantes – concernant le compte de paiement – lesquelles sont vraies ?
28. Si le banquier est en principe libre de consentir ou de ne pas consentir un crédit, l’est-il
également lorsqu’il entend mettre fin à un crédit ?
A. Non, aucune différence substantielle entre ces deux opérations de transfert de fonds ;
B. Non, le virement comme le prélèvement pouvant être ponctuel ou régulier et automatique ;
C. Oui car le virement est ordonné par le débiteur alors que le prélèvement l’est, après accord de
l’utilisateur, par le créancier.
30. En quoi les caisses de crédit municipal sont-elles des établissements de crédit singuliers ?
32. Parmi les affirmations suivantes – concernant le compte courant – lesquelles sont exactes ?
33. Quelles sont les principales attributions de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution ?
A. En ce qu’un chèque n’est endossable qu’au profit d’un banquier pour être payé ;
B. En ce qu’un chèque ne peut être encaissé que par un banquier ;
C. En ce que le chèque relève du monopole bancaire au titre des services bancaires de paiement.
A. Il s’agit d’un instrument permettant de régler des créances (encaissements et décaissements) qui
entrent en compte ;
B. Il s’agit d’un instrument qui exceptionnellement peut servir d’instrument de crédit ;
C. Il s’agit d’un instrument ne pouvant servir qu’à un usage privé.
37. En quoi le compte joint est-il un compte collectif différent du compte indivis ?
38. Parmi les organismes suivants, quels sont ceux auprès desquels le secret bancaire n’a pas à
être respecté ?
A. Le Trésor public ;
B. La Commission Nationale Informatique et Libertés
C. Les organismes de sécurité sociale.
39. Parmi les affirmations suivantes – concernant la créance de provision d’un chèque – laquelle
est fausse ?
A. En la déduisant de la situation de son client qui se trouve dans l’impossibilité de faire face à son
passif exigible avec son actif disponible ;
B. En la déduisant d’un dépassement systématique de l’autorisation de découvert dont son client
bénéficie ;
C. En la déduisant d’un état d’insolvabilité de son client dont la situation est complètement obérée ou
qui se trouve dans l’impossibilité manifeste d’être redressée.
UNIVERSITE DE BORDEAUX
FACULTE DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de couleur
NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre nouvelle
réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de
la remettre.
A. Cela signifie qu’il doit faire toutes les diligences nécessaires pour que le donneur
d’ordre et le client se rencontrent et concluent ;
B. Cela signifie qu’il s’oblige à garantir le paiement par le client du prix de l’opération qu’il
a négocié ou conclu ;
C. Cela signifie qu’il perçoit automatiquement une rémunération supplémentaire, appelée
prime de ducroire.
3. Que pensez-vous du contrat qui charge une entreprise de prospecter les clients,
transmettre les offres de son cocontractant, obtenir et remettre à ce dernier les
commandes passées et qui précise que l’entreprise n’est pas autorisée à conclure des
contrats au nom et pour le compte de l’autre partie et n’a aucun pouvoir de l’engager ?
A. Oui, tant elle est indispensable à la protection du réseau contre les reventes hors
réseau ;
B. Non, comme l’a affirmé la CJUE dans son arrêt Métro c/ Cartier du 13 janvier 1994 ;
C. Non, même si elle apparaît indispensable à la protection du réseau.
11. Comment le législateur a-t-il cherché à protéger les petits commerçants de la grande
distribution ?
13. En quoi la clause de non concurrence – qui peut être inscrite dans le contrat de
travail du gérant salarié – est-elle singulière ?
A. En ce que cette clause n’a pas à répondre à des conditions légales particulières ;
B. En ce que cette clause ne se voit imposer aucune limitation que ce soit dans l’espace
et dans le temps ;
C. En ce que la validité de cette clause est subordonnée au versement par l’employeur
d’une contrepartie financière.
14. Que faut-il retenir de la distinction issue du règlement 330/2010 entre ventes actives
et ventes passives ?
16. De quel autre contrat de distribution, le contrat de franchise est-il le plus proche ?
18. Le fournisseur peut-il licitement stipuler des clauses interdisant à ses distributeurs
de revendre les produits contractuels sur des places de marché ?
A. Il s’agit d’une technique d’organisation commerciale par laquelle une entreprise mère
commercialise ses produits dans plusieurs magasins sous une même enseigne ;
B. Il s’agit d’une technique qui permet aux magasins succursalistes de disposer d’une
personnalité juridique distincte de celle de la société mère ;
C. Il s’agit d’une technique qui suppose que les succursales soient pourvues d’un centre
d’opérations, d’une direction et d’équipements suffisants leur permettant de négocier
des affaires avec les tiers.
21. Parmi les affirmations suivantes – concernant le dispositif des articles L.7321-2 et
suivants du Code du travail – laquelle est fausse ?
A. Pour y prétendre, le gérant de succursale doit vendre à titre de profession des
marchandises fournies exclusivement ou presque exclusivement par l’entreprise
mère ;
B. Le gérant de succursale doit en outre exercer sa profession dans un local fourni ou
agréé par l’entreprise mère et aux conditions et prix imposées par cette entreprise ;
C. Le gérant de succursale doit enfin être dans un état de subordination vis à vis de
l’entreprise mère.
22. Le fait pour un revendeur parallèle de commercialiser les produits du réseau hors
réseau suffit-il à constituer un acte de concurrence déloyale ?
A. Oui, il suffit de prouver que les produits du réseau ont bien été commercialisés hors
réseau ;
B. Non, cette simple commercialisation hors réseau n’est pas en elle-même un acte
fautif ;
C. Non, car les produits du réseau peuvent avoir été acquis de manière régulière.
23. Sur quels types de critères le fournisseur peut-il sélectionner ses distributeurs ?
25. Quels sont les critères du savoir-faire du franchiseur visés par le règlement
330/2010 ?
26. Parmi les fautes pouvant être reprochées à l’agent commercial par son mandant,
quelles sont celles qui – selon la jurisprudence – sont susceptibles de caractériser une
faute grave privative d’indemnité ?
27. Quelles sont les conditions posées par les règlements 2790/99 puis 330/2010 à la
validité des réseaux de distribution ?
A. La part de marché du fournisseur ne doit pas dépasser le seuil de 15% du marché sur
lequel les biens ou les services sont vendus ;
B. La part de marché du distributeur ne doit pas dépasser le seuil des 30% du marché
sur lequel les biens ou les services sont vendus ;
C. Les accords de distribution ne doivent pas comporter de restrictions caractérisées telle
qu’une stipulation de prix minimaux des biens ou des services revendus par les
distributeurs.
A. Tout distributeur doit être libre de recourir à Internet pour faire la publicité des produits
ou les vendre ;
B. Le distributeur n’a pas besoin de l’autorisation de son fournisseur pour créer un site
internet ;
C. Le fournisseur peut ouvrir un site Internet, même si ses distributeurs bénéficient d’une
exclusivité territoriale.
A. Oui, dès lors que les critères de sélection sont respectés le distributeur doit pouvoir
accéder au réseau du fournisseur ;
B. Oui, d’autant que le respect des critères de sélection fait naître un droit d’agrément au
profit du candidat distributeur ;
C. Non, le distributeur – remplirait-il les critères de sélection – peut essuyer un refus
d’agrément de la part du fournisseur au nom de la liberté contractuelle.
31. Que pensez-vous d’une clause d’une durée de 30 ans par laquelle un distributeur
s’engage à se fournir exclusivement en produits de la marque du fournisseur ?
32. Que pensez-vous d’un contrat de gérance-mandat prévoyant qu’en cas de déficit, le
gérant engage sa responsabilité illimitée, quelle que soit la gravité de sa faute ?
34. Pourquoi est-il nécessaire que la clientèle ou le secteur attribué au VRP reste
stable ?
35. Dans quel arrêt la Cour de justice de l’Union Européenne a t-elle mis en exergue les
caractéristiques de la franchise ?
36. Qu’est-ce qui justifie que les réseaux de distribution ne soient pas interdits par le
droit de la concurrence alors qu’ils entrainent de sérieux inconvénients en terme de
concurrence ?
38. Parmi les affirmations suivantes – concernant l’agent commercial – laquelle est
fausse ?
39. Est-il licite que le fournisseur exerce un contrôle sur l’action de son revendeur ?
JANVIER 2020
Semestre 1 – session unique
Durée : 1 heure
1/ POUR REMPLIR LE DOCUMENT JOINT : fiche optique, utilisez un stylo bille ou une pointe feutre de couleur
NOIRE ou BLEUE. Ne pas utiliser d’effaceur.
2/ IMPORTANT : Si vous désirez modifier votre 1ère réponse, ne raturez pas, indiquez seulement votre nouvelle
réponse sur la 2ème ligne.
3/ N’oubliez pas de coller votre NUMERO D’ANONYMAT en HAUT A DROITE DE LA FICHE OPTIQUE avant de
la remettre.
Barème :
Réponse juste : 1 point
Réponse fausse : - 1/4 point
Absence de réponse : 0 point
Toutes les questions sont dotées du même coefficient.
Veuillez répondre aux questions suivantes en choisissant une des réponses proposées :
15° - Un rapport sexuel incestueux entre une fillette de 8 ans et son beau-père relève
d’après vous :
A- d’un viol aggravé (art. 222-24 CP)
B- d’une atteinte sexuelle aggravée (art. 227-26 CP)
C- d’une atteinte sexuelle non aggravée (art. 227-25 CP)
16° - Il résulte du Code de la justice pénale des mineurs et de l’article 122-8 CP :
A- qu’un mineur de 13 ans n’est pénalement responsable que si le Ministère public rapporte
la preuve qu’il était discernant au moment des faits
B- qu’un mineur ne peut être reconnu coupable d’une infraction pénale qu’à partir de 13 ans
C- que l’avocat du mineur ne peut démontrer l’absence du discernement qu’à l’égard d’un
mineur de 13 ans.
17° - Selon le Code de la justice pénale des mineurs, le placement dans un Centre Educatif
Fermé (CEF) peut intervenir :
A- au titre d’une mesure éducative judiciaire (MEJ)
B- au titre d’une mesure éducative judiciaire provisoire (MEJP)
C- au titre des obligations d’un placement à l’extérieur en tant que mesure d’aménagement
de peine
18 – Selon le Code de la justice pénale des mineurs, la peine suivante est inapplicable aux
mineurs :
A- la peine de jour-amende
B- la peine de détention à domicile sous surveillance électronique
C- la peine de suivi socio-judiciaire
19 – Le Code de la justice pénale des mineurs n’a pas supprimé :
A- l’enquête officieuse
B- les mesures d’investigation sur la personnalité du mineur que constituent le Recueil de
Renseignements Socio-Educatifs (RRSE) et le Mesure Judiciaire d’Investigation
Educative (MJIE)
C- les pouvoirs d’instruction préparatoire du juge des enfants
20 – Le juge des enfants a une compétence partagée avec le tribunal pour enfants en
matière de :
A- contraventions de 5ème classe et délits commis par les mineurs au moment des faits
B- contraventions de 5ème classe et délits commis par les mineurs âgés d’au moins 13 ans au
moment des faits
C- indépendamment de l’âge du mineur poursuivi, selon les modalités de saisine opérée par
le ministère public
22. Quelle est la condition pour que soit désigné un administrateur ad hoc en matière
civile ?
A- le fait que les parents de l'enfant ne protègent pas suffisamment ses intérêts
B- l'existence d'une opposition d'intérêts entre le mineur et ses parents
C- l'existence d'un conflit d'intérêts entre le mineur et ses parents
23. Le mineur peut-il être représenté par un administrateur ad hoc dans la procédure
d'assistance éducative ?
28. Le mineur peut-il être assisté d'un avocat dans la procédure d'assistance éducative ?
29. Le fait pour le mineur de demander à être entendu, alors que ses parents souhaitent
divorcer par consentement mutuel :
A- ont été interdits par la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant
B- ont été encadrés par la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l'enfant
C- ont été réservés aux personnes majeures par la loi du 14 mars 2016 relative à la
protection de l'enfant
33. Laquelle de ces décisions de Cour d'appel pourra être admise par la Cour de
cassation ?
A- L'autorité parentale sera exclusivement exercée par la mère car l'intérêt de l'enfant n'est
pas de maintenir des liens avec son père violent dont il a peur
B- L'autorité parentale sera exclusivement exercée par la mère pour protéger celle-ci du père
de l'enfant
C- L'autorité parentale sera exclusivement exercée par la mère en raison du jeune âge de
l'enfant
34. Lors de son audition par le juge aux affaires familiales, le mineur peut être
accompagné :
35. Dans quel contexte spécifique, hors procédure pénale et procédure civile, le mineur
doit-il être représenté par un administrateur ad hoc ?
36. Dans l’arrêt du 12 septembre 2019, relatif à une « escroquerie » par une mère porteuse
A- la filiation de l’enfant établie à l’égard du second père d’intention a été annulée au profit
du père génétique de l’enfant
B- la filiation de l’enfant établie à l’égard du second père d’intention a été maintenue
malgré l’existence d’un lien biologique entre l’enfant et le « premier » père d’intention
C- la filiation de l’enfant établie à l’égard du second père d’intention a été annulée car
fondée sur une fraude
37. Dans l’arrêt du 12 septembre 2019, relatif à une « escroquerie » par une mère porteuse,
la Cour de cassation s’est fondée
38. A la suite d’une communication individuelle concernant une violation des droits d’un
enfant, le Comité international des droits de l’enfant rend
39. Dans ses arrêts récents, la Cour de justice de l’Union européenne met en œuvre le
principe de primauté de l’intérêt supérieur de l’enfant en se fondant