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GUIDE PRATIQUE

POUR
LES DIRECTEURS
SPIRITUELS
ET LES OFFICIERS

1
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Lubumbashi—RDC
Tél : (+243) 852 769 918 - 997 393 347
E-mail : iablubumbashi@gmail.com

2
Presidium
- Concilium Legionis : à Dublin
- Senatus : dépendant des pays et de
l’évolution de la légion de Marie
- Regia : selon les diocèses. Exemple
Regia de Kolwezi, de Kamina,…
- Comitium et Curia : selon les
paroisses et doyennés
- Praesidium : base de la légion dans
chaque paroisse et communauté.

–1–

3
LA LEGION DE MARIE
La Légion de Marie est une
organisation apostolique sous le patronage
de la Sainte Vierge, qui a fait ses preuves
dans tous les pays du monde, et qui se
montre comme une forme idéale de l’action
apostolique laïc en pays de Mission.

SON ORGANISATION
A la tête de tous les groupements de
la Légion de Marie, i y a un Directeur
Spirituel, un Président, un Vice-président,
un Secrétaire et un Trésorier.
Un groupe dans une Paroisse ou dans
un centre s’appelle « Praesidium ». Ce
Praesidium dépend d’un conseil supérieur

4
appelé « Curia ». (Voir Manuel, chapitre
XIX et XX).
Le chapitre XX explique aussi le
« Comitium », Curia supérieure d’un
Vicariat, et le Senatus, conseil nommé pour
exercer l’autorité sur une région. Le
Concilium est le corps administratif pour le
monde entier.

Adresse : Concilium Légion Marie de


Montfort House DUBLIN (Irlande)

Remarques : Le Directeur Spirituel d’une


Curia ou d’un Comitium est nommé par
l’Ordinaire.
Le Directeur Spirituel d’un
Praesidium est nommé par l’Ordinaire ou
par le supérieur de la Mission. Un frère ou
une sœur peut remplacer le Prêtre comme
Directeur Spirituel d’un Praesidium.
Jusqu’à 18 ans, les enfants et jeunes
forment des Praesidia de la « Jeunesse ».
Notez bien : s’il vous plait que tous
les termes de la Légion de Marie sont des
5
mots latins qui sont gardés dans toutes les
langues du monde entier. Il n’est pas permis
de traduire soit le nom de la Légion, soit les
noms de ces groupements dans n’importe
quelle langue. Dans les langues africaines on
utilise les mots « Legio Mariae ». Cette
question est de la plus grande importance.

Les Fonds de la Légion : Le Manuel,


chapitre XXIV (Ressources) traite des
Fonds, mais pour répondre aux questions
posées, nous voulons expliquer que « les
dépenses nécessaires du Praesidium » sont
l’achat d’une statue, d’une nappe, des
chandeliers, des vases, d’un vexilium, des
cahiers, etc… Chaque Praesidium doit faire
dire une Messe pour les âmes des
légionnaires décédés chaque mois de
Novembre, et on fait dire une Messe pour le
repos de l’âme d’un membre décédé. (Voir
Manuel chap. XXVI).
On ne peut jamais faire des cadeaux
aux membres de la Légion, ou employer des
Fonds de la Légion pour faire des cadeaux
6
aux autres, ou utiliser le produit des quêtes
secrètes pour des autres besoins que ceux de
la Légion, de qui ce petit trésor est devenu le
bien propre ; les Praesidia doivent verser tout
le surplus de leur fonds à la Curia. (Manuel,
Chapitre XXIV et XXXVII, n o 24).

LES OFFICIERS D’UN


PRAESIDIUM
Le chapitre XXXII du Manuel traite
des officiers et de leurs devoirs, et il faut que
les officiers fassent une profonde étude de ce
chapitre.
Il est à souligner que le Directeur
Spirituel est un officier du Praesidium mais
qu’il est nommé par l’Ordinaire ou par le
Curé pour une durée illimitée.
Les autres officiers sont nommés par
la Curia (Manuel, Chapitre XIX, n o 11). Si
une Curia n’existe pas encore dans une
région, c’est le conseil supérieur, ou en

7
dernier lieu le Concilium, qui nomme les
candidats qui lui sont présentés.
Le directeur spirituel peut diriger
plus d’un Praesidium. Sa présence aux
réunions est bien précieuse et importante
mais elle n’est pas obligatoire.
Notez bien que les officiels doivent
accomplir leurs deux heures de travail actif
légionnaire en plus de leurs devoirs
d’officier. De fait, ils doivent être les plus
zélés de tous et entrainer les autres par leur
bon exemple.
Tous les officiers doivent assister
aux réunions de la Curia. Le directeur
spirituel n’est pas tenu à cette règle mais il
est à souhaiter qu’il y assiste le plus souvent
possible.

8
LA LEGION DE MARIE EN
PRATIQUE
Son recrutement : la légion de Marie
compte des membres dans toutes les couches
de la population qui se retrouvent
fraternellement réunis, avec le même idéal,
aux réunions hebdomadaires.
Il n’y a ni distinction de race ni de
sociale. Des beaux exemples deP
d’européens et d’Africains se trouvent en
différentes parties de l’Afrique (surtout au
Congo) et on trouve des équipes formées
d’un Européen et d’un Africain travaillant
fraternellement ensemble.
Peut-être admis comme membre de
la légion de Marie tout bon chrétien (ou
chrétienne) désireux de participer à
l’apostolat et à se soumettre à ses règles.

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A SE SOUMETTRE A SES
REGLES
C’est une question de principe très
important et l’expérience de la majorité des
missions est là pour prouver que c’est
possible.
Par conséquent être toujours très
fidèle :

1. A l’accomplissement du travail
indiqué par le président.
2. A la règle qui demande de toujours
faire le travail légionnaire avec un
compagnon ; jamais travailler seul
(capital).
3. A l’assistance à la réunion
hebdomadaire du Praesidium, sauf
en cas de force majeure authentique.
4. A l’accomplissement de tous les
ponts de l’ordre du jour d’une
réunion de Praesidium (Manuel
Chap. XXXIV et Guide p.13) sans

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omettre la signature du procès-verbal
de la dernière réunion par le
président (s’il ne sait pas écrire qu’il
apprenne à faire les premières lettres
de son nom et prénom, ou qu’un
autre officier le fasse pour lui), ni
d’omettre la quête secrète entendu
dans le sens du manuel. (ce n’est pas
le trésorier qui fait le tour des
membres mais le petit sac qui passe
des mains en main). A noter que les
légionnaires n’ont pas à dire si tel ou
tel point leur convient ou non, et de
l’omettre s’il n’est pas selon leur
gré ; la seule chose qu’ils ont à faire,
c’est d’obéir.
5. A l’élaboration par le président,
quand il en est capable, d’un ordre du
jour pour chaque réunion du
Praesidium (cfr. Guide p 21). S’il
n’en est pas capable qu’on lui fasse
un ordre du jour général fixe qui
servira pour chaque réunion.

11
6. A l’éducation par le président d’une
feuille de travail pour chaque réunion
(cfr.Guide, p22) si le président n’est
pas capable de l’écrire, qu’il fasse
recours au secrétaire. Cette feuille de
travail est indispensable.
7. A ce que le président préside
vraiment la réunion hebdomadaire, et
non le tribun-là ou il y en a un ou
toute autre personne.

ACTIVITES LEGIONNAIRES
Les légionnaires sont à la disposition de
l’Evêque du Diocèse et du curé pour
n’importe quel genre d’activité sociale ou
d’action catholique. Seulement sont
défendus par les règles la distribution de
secours matériels et de faire des quêtes. Les
légionnaires ne doivent entreprendre aucune
œuvre dans une paroisse sans permission du
curé de l’ordinaire (Manuel ch. XXXVI).

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I. Nature du Travail

Ce travail est de deux sortes : 1° dans


les cas urgents, 2° dans les cas non urgents.

1. Dans les cas urgents : qui ne souffrent


pas du délai : cas d’un mari sur le point
de chasser sa femme ; cas d’un mourant
(chrétien, catéchumène, païen) ; fille
chrétienne qui va partir avec un jeune
homme ; chrétien en route vers le
sorcier ; etc. dans ces cas, que le
légionnaire aille de suite au secours de
ces gens sans attendre l’ordre de son
président. Ce travail sera mentionné lors
du compte rendu à la réunion du
Praesidium, sera inscrit dans le cahier
comme les autres travaux, mais ne
remplacera pas le travail imposé par le
président, lequel travail ne peut être
omis.
2. Dans les cas ordinaires non urgents :
dans ce domaine, le champ est presque
illimité. Il peut se résumer à la rubrique
13
« visites à domicile » avec comme but
de faire du bien à tous ceux que l’on
visite. Dans ces visites à domicile on
rencontrera :

a. Des bons chrétiens : à eux on peut


aussi faire du bien, en les exhortant
à la fidélité aux prières en famille,
au chapelet, à la réception fréquente
des sacrements, à l’assistance à la
messe en semaine, à une meilleure
éducation et surveillance des
enfants, à entrer dans la légion, à se
faire membres auxiliaires, membres
de la ligue du Sacré-Cœur, etc.
b. Des chrétiens médiocres : les
exhorter à mieux pratiquer leur
religion, réciter les prières en
famille, ne pas manquer la messe
dominical ; ne pas transgresser le
repos dominical ; pas de saouleries,
etc. ……
c. Des mauvais chrétiens :
commencer par capter leur
14
bienveillance, puis petit à petit,
avec doigté, sans brusquerie, les
exhorter à abandonner les pratiques
païennes, à supprimer des
amulettes, etc. ; à revenir à la
pratique religieuse, à abandonner
une concubine, à reprendre la
femme légitime, à régulariser leur
mariage, etc...... Bref, les persuader
de supprimer tout ce qui
empêcherait ce chrétien de rester
bon.
d. Des catéchumènes ou priants : les
exhorter à la fidélité au catéchisme,
l’abandon des pratiques païennes, à
se familiariser avec l’esprit chrétien
et à le pratiquer de plus en plus ;
apprendre le catéchisme et les
prières à des vieux et des vielles, ou
des infirmes, qui ne peuvent plus
aller à l’instruction.
e. Des païennes : les exhorter et
essayer de les convaincre de se faire
instruire.
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f. Des protestants, des musulmans :
essayer par des bonnes paroles
doucement, sans choquer de les
amener à la vraie religion, à sauver
leur âme.
g. Des enfants : les convaincre d’être
très fidèles au catéchisme ; leur
apprendre, au besoin, prières,
catéchisme, lecture (surtout travail
des Praesidia de la jeunesse).
Spécialement essayer d’amener les
enfants chrétiens à qui ne viennent
pas en classe à une fréquentation
plus assidue au catéchisme, et
rappeler à leurs parents l’obligation
qu’ils ont de veiller à ce que leurs
enfants se fassent instruire
régulièrement et sanctifient le
dimanche. Engager les enfants au
respect, à la soumission envers
leurs parents les détourner de tout
vagabondage, etc.
h. Des malades : les aider, les soigner,
au besoin les transporter ou les faire
16
porter à l’hôpital ou au dispensaire :
les détourner des pratiques
païennes et leurs enseigner le
support chrétien des maladies et la
confiance en Dieu et la sainte
vierge.
i. Des gens dans le malheur :
chrétiens et catéchumènes, ou dont
la mort a enlevé un enfant, un
parent : les consoler en les
détournant des croyances et
pratiques païennes et ne leur
rappelant les motifs de foi qui
adoucissent les peines et sont si
puissants à faire accepter la volonté
de Dieu ; les encourager à la prière,
à l’assistance à la messe, à la
réception des sacrements.
j. Des gens en danger de mort : les
chrétiens : faire recevoir les
derniers sacrements et les y bien
préparer ainsi qu’à une bonne mort.
Les catéchumènes et païens : les
préparer à bien mourir en leur
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enseignant ou rappelant les grandes
vérités, en leur apprenant à faire un
bon acte de contrition, et en leur
procurant le baptême au moment de
la mort.
k. Des morts : il va sans dire que les
légionnaires se rendent compte que,
quand ils vont « pleurer un voisin
mort ils ne peuvent participer à des
pratiques païennes. Déjà les
légionnaires en quelques missions
ont introduit la coutume de dire le
chapelet plusieurs fois pendant la
nuit pour l’âme du décédé. Pas cette
belle pratique ils consolent la et les
encouragent de supporter leur
malheur chrétiennement, et ils
empêchent des pratiques païennes.
Ce ne sont là que des exemples de
la variété du travail légionnaire. Il
en existe quantité d’autres. Au
Directeur Spirituel d’expliquer aux
légionnaires cette multiplicité de
travail dans « la visite à domicile ».
18
II. Qualités du Travail
Légionnaire

A noter que le travail, légionnaire ne


peut jamais empêcher le devoir d’état, ni
l’accomplissement des commandements.
Toujours dans son travail le
légionnaire essayera par ses exhortations à
atteindre l’âme de celui qu’il visite. Il
n’usera jamais des moyens brusques : ainsi,
ses exhortations seront toujours empreintes
de tact et de douceur ; jamais des paroles
blessantes, jamais des menaces.
Et au moment de quitter ceux qu’il a
exhorté, que le légionnaire dise avec eux une
petite prière, comme une dizaine de
chapelet, un Pater, un Ave ou trois Aves.
Pour arriver à convaincre l’âme d’un
auditeur revêche, que le légionnaire ait
recours à une petite prière (quelques Ave
Maria) dite avec celui qu’il entreprend.
Souvent cela suffit pour retourner un
endurci.

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Et si, malgré tout cela, le légionnaire
se heurte à un refus catégorique, qu’il ne
croît pas que son travail a été vain. Il aura
réveillé la conscience de son interlocuteur, et
plus tard cela portera des fruits ; les
légionnaires continueront à lui visiter.
Ce travail doit être fait avec humilité,
le légionnaire se souvenant qu’il n’est que
l’instrument et ne peut arriver à un résultat
par lui-même ; seule la grâce touche l’âme.
Donc pas de vanité devant le succès, mais en
rapporter toute la gloire à Dieu et à Marie.
Enfin, ne rechercher que le bien des
âmes : que Jésus et Marie soient mieux
aimés, connus et servis.
Toujours avant de commencer leur
visitation, les deux co-visiteurs feront une
petite prière ensemble pour invoquer l’aide
de Notre Seigneur et de la Sainte Vierge dans
leur travail ; ils auront recours aussi aux
Anges Gardiens.

20
III. Organisation du Travail
Légionnaire

1. Le travail doit toujours être fait à


deux : règle qui ne souffre d’aucune
exception. Si un des deux compagnons
tombe malade, l’autre, ou bien ira lui
visiter ; lui aider si nécessaire (surtout
cas des femmes), ou bien se joindre à
un autre groupe de deux de son
Praesidium, ou bien ne fera rien, ou
bien engagera un autre légionnaire à
l’accompagner, mais ce dernier doit
préalablement remplir la tâche
imposée par son président. Son
acceptation d’accompagner celui de
qui le compagnon est malade sera un
travail en plus. Dans les cas
exceptionnels où il n’y a pas de danger
de rencontrer des difficultés ou des
ennuis, le légionnaire peut accomplir
son devoir seul si le compagnon est
malade ou autrement empêché de faire
le travail, par exemple, visiter un
21
hôpital. Pour les visites à domicile, il
ne faut jamais aller seul.
2. Prudence et bon sens : les hommes et
jeunes gens seront exhortés surtout par
des légionnaires hommes, les jeunes
gens, et non par des femmes, encore
moins par des filles. Des femmes le
seront surtout par des légionnaires
femmes très parfois filles. Des filles,
par des légionnaires femmes et filles.
Les enfants peuvent l’être par tout le
monde.
3. Le travail légionnaire de deux heures
n’a pas besoin d’être fait en une seule
fois. On peut le faire en deux ou trois
reprises (choses très nécessaires quand
on soigne des malades on donne
l’instruction, etc…) mais d’ordinaire,
où il est pratique, les légionnaires
préféreront le faire en une seule fois.
4. Les deux co-visiteurs doivent, dans
toute la mesure du possible habiter à
proximité l’un de l’autre pour éviter
toute perte de temps au détriment du
22
travail légionnaire. Et que ce travail ne
s’exerce pas au loin, mais dans le
voisinage (sauf dans des cas
exceptionnels). Si le co-visiteur est
originaire d’un autre village (une autre
colline) le travail se fera, une semaine
chez l’un et l’autre semaine chez
l’autre. Donc chaque légionnaire doit
se placer tous les quinze jours pour
faire son travail.
5. C’est le Président qui assigne à chaque
équipe son travail de chaque semaine,
sous les directives du supérieur de la
Mission ou du Directeur Spirituel
nommé par lui.
6. Dans un centre, où les maisons sont
divisées par quartiers et par rues,
chaque équipe a un tel quartier, une
telle rue, ou une telle partie d’une rue,
selon l’étendue de la région à visiter et
les nombres des légionnaires. Le
Président indique à chaque équipe les
familles qu’ils doivent visiter, en
précisant qu’un tel doit aller chez un
23
tel, tel numéro, telle rue, ou bien, s’il
n’a pas les noms des personnes qui
habitent ces maisons, d’aller visiter
numéro un tel jusqu’à un numéro tel,
telle rue, d’y faire la connaissance des
gens et en tachant de faire un
recensement. La semaine suivante, il
indiquera 4 ou 5 autres maisons,
jusqu’à ce que les légionnaires auront
visités toutes les familles du secteur
confié à eux. Après la première prise
de contact, le Président indiquera les
familles par leur nom et but de la
visite.
En brousse, où les gens sont
dispersés, c’est un peu plus difficile. Mais le
plus facile est de dire : tel et tel, allez visiter
les 4 ou 5 familles habitant un tel endroit, en
commençant chez un tel, sans omettre
personne. Et la semaine suivante : « allez
visiter 5 autres familles voisines de celles
que vous avez visitées la semaine dernière ».
Et ainsi de suite.

24
NOTEZ BIEN : les légionnaires qui
omettent le travail imposé à la réunion pour
faire un travail selon leur gré, ou qui ne font
pas leur travail avec le o-visiteur indiqué,
sont regardés comme manquants au travail
légionnaire de cette semaine-là.

On a rencontré des cas où les co-


visiteurs, nommés par le Président, ont
divisé le travail entre eux et chacun a fait la
moitié du travail tout seul. Le Praesidium et
les dirigeants responsables ne peuvent
tolérer une telle lacune de la part de leurs
membres. Le Président ne doit pas accepter
des rapports du travail accompli, fait dans de
pareilles circonstances.

Personne n’est obligé de devenir


membre de la légion de Marie, mais ceux qui
veulent être membres doivent se soumettre à
ses règles, sans question, humblement,
simplement et fraternellement, en imitant la
Sainte Vierge, Module des légionnaires.

25
Dans leurs officiers et dans tous leurs
supérieurs de la légion, les légionnaires
verront les représentants de la Sainte Vierge,
la Grande Générale de la légion.

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27
LA REUNON DU PRAESIDIUM
La réunion de est absolument
obligatoire chaque semaine, au jour et à
l’heure fixés.
On ne peut la supprimer pour aucune
raison. Si le jour de la réunion tombe un jour
de fête, on peut la tenir la veille ou le
lendemain. On ne peut pas faire un
changement permanent du jour ou de l’heure
de la réunion sans prévenir ; le plus tôt
possible, la Curia.
Aucun visiteur, aucun nouveau
membre ne peut assister à une réunion sans
le consentement du Directeur Spirituel.
(Capital).
« Le cadre de toutes les réunions sera
uniforme » dit le Manuel, chapitre XXXV où
ce « cadre » est décrit en détail.
Pour « la petite nappe blanche aux
dimensions suffisantes » une nappe de 80 cm
à 1 m. carré est très souhaitable. La nappe
doit être blanche, sans broderie coloré, sauf
pour les mots « LEGIO MARIAE » qui
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peuvent être fait en bleu. On ne peut mettre
ni une traduction de ces mots, ni des
invocations à la Sainte Vierge, ni le titre du
Praesidium sur la nappe.
Le président doit avoir son ordre du
jour et sa feuille de travail devant lui. Le bon
ordre est la racine de la discipline, et tous les
officiers doivent être présents avant l’heure
indiquée pour commencer la réunion et avec
leurs cahiers préparés. Il ne faut jamais
commencer à chercher des cahiers au
moment où le président demande qu’ils
fassent leur rapport : lecture du procès-
verbal, compte rendu du trésorier, etc…
La réunion doit durer au moins une
heure, mais elle ne doit durer plus qu’une
heure et demie. (Voir Manuel XXXV n o 8 et
9).
La persévérance des légionnaires
dépend de leur fidélité aux consignes de la
légion.la prière en commun, l’allocution du
Directeur Spirituel, les comptes rendus des
membres et la mise en commun de

29
l’expérience de chacun font la valeur des
réunions.
Les légionnaires se souviendront
qu’ils sont tenus « au secret légionnaire » sur
tout ce qu’ils apprennent au cours de ces
réunions ou pendant leur travail légionnaire.
Manquer à ce serait un motif d’expulsion de
la légion (Manuel ch. XXXV, no 20).
Bien entendu, la légion de Marie n’est pas
une organisation secrète. Son organisation,
ses buts, ses méthodes, ses prières, etc. n’ont
rien de secret et ses membres sont connus de
tout le monde comme des « légionnaires ».
« Le secret légionnaire » concerne le
travail apostolique du Praesidium à chaque
âme en particulier.
Quand, dans un Praesidium,
personne n’est capable de remplir la
condition de secrétaire, cas qui se présente
surtout chez les femmes, on peut avoir
recours à un tribun, qui est un légionnaire
d’un autre Praesidium, sachant assez bien
écrire, et qui remplit le devoir de secrétaire

30
de ce Praesidium. Ce travail de tribun
compte pour lui comme travail légionnaire.
Mais jamais le tribun ne remplacera la
présidente dans ses fonctions.
Il serait souhaitable qu’un homme ne
soit pas tribun d’un Praesidium de femmes,
que si sa femme fait partie de ce Praesidium.
C’est au Directeur Spirituel, quand il
est là, à présider toutes les prières (cfr.
Manuel, chap. XXXIV, n o 4, 5 et 10) et à
faire la lecture spirituelle. En son absence,
c’est le travail du Président, ou pour la
lecture spirituelle, un autre officier ou tribun,
si le Président ne sait pas lire.
Le chapelet à réciter dans les prières
de la Légion comprend l’énonce des
mystères et 5 dizaines, sans le Credo, le
Pater et les 3 Aves.
Un légionnaire qui arrive en retard à
la réunion du Praesidium, doit commencer
par dire à genoux, toutes les prières du début,
sauf le chapelet. (Manuel chap. XXXV, n o
10).

31
PRAESIDIA DES JEUNESSE
Très souvent le Rév. Père ou Frère
Directeur d’une Ecole dit : « je voudrais bien
avoir un Praesidium dans l’Ecole mais je ne
vois très bien comment cela est réalisable
ici ». Premièrement, on lui recommande une
étude du Manuel ch. XXV section 1 et 2 ; à
cela on peut ajouter les témoignages des
Directeurs des Ecoles qui ont l’expérience
de ces Praesidia. Tous, sans exception, sont
d’accord pour dire que ces Praesidia
exercent une influence bienfaisante dans
l’école.
Pour les activités, ils auront les
visites aux vieux et aux vieilles et aux
malades dans les environs de l’école,
l’instruction des vieux et vieilles païens, les
visites aux enfants qui s’absentent de l’école,
les patronages pour les jeunes enfants, soit
chrétiens soit païens, des villages des
alentours de la Mission, direction et
recrutement pour les œuvres de la jeunesse :
Xavériens, Scouts, Croisade, etc.
32
Dans leur propre milieu ils
exerceront l’influence du bon exemple plutôt
que des admonitions directes. Ils tâcheront
par leur fidélité aux pratiques religieuses et
aux règles de l’école d’entraîner les autres
sur le même chemin. Ils doivent être les plus
humbles et les plus serviables de tous,
cherchant les tâches les plus difficiles à la
place d’essayer de les éviter.
Des vocations à la vie religieuse sont
nombreuses dans ces Praesidia.

PRAESIDIA DANS LA BROUSSE


« Dites-nous : Est-il possible de faire
marcher un Praesidium en pleine brousse où
je ne passe qu’unee fois fois par mois au
plus ? ». Combien des fois a-t-on entendu ces
mots d’un « Père Routier »! Oui, c’est bien
possible et bien pratique de les avoir pour
aider le Père dans son apostolat. De

33
l’expérience faite, on recommande la
méthode suivante :
Invitez à venir aux réunions du
Praesidium à la Mission des chrétiens des
villages qui se trouvent à 10, 15 ou un peu
plus de kms de la Mission. Il y a toujours
deux ou trois chrétiens dans chaque village
assez zèles pour le faire. La réunion a lieu le
dimanche matin après la Messe, à laquelle
ces gens peuvent assister, et ils font leur
travail légionnaire dans leur village.
Une fois ce petit noyau formé, on
leur demande de chercher d’autres candidats
pour former un Praesidium dans leur village,
et lors de sa visite au village le Père lance le
Praesidium avec ces gens comme officiers.
Comme ces nouveaux Praesidia ne sont pas
très éloignés de la Mission, un autre Père y
va de temps à autre au début, entre les visites
du Père routier, pour aider à faire marcher le
groupe.
Quand le Praesidium du village
marche bien on invite des gens des villages
un peu plus éloignés de venir jusque-là pour
34
faire connaissance de la légion, et leur
formation achevée on fonde de nouveaux
Praesidia, dans ces derniers villages, et ainsi
de suite jusqu’à ce qu’on ait des Praesidia
sur tout le territoire de la Mission.
Si un autre Père ne peut assister le
Père routier à fonder ces Praesidia de
villages, on y va tout de même et on y
réussira.
C’est très important de trouver un bon
président pour ces Praesidia, pas
nécessairement un homme instruit, mais un
chrétien zélé, obéissant aux directives du
Père, et lequel peut former pour diriger le
groupe.
Les officiers de tous les Praesidia de
la brousse doivent assister régulièrement aux
réunions de la Curia qui se tiennent à la
Mission chaque mois, et y donner rapport sur
le travail du mois écoulé. Là ils reçoivent des
conseils dans leurs difficultés et des
directives pour le mois prochain.
L’assistance des officiers de ces Praesidia

35
aux réunions de la Curia est de la plus grande
importance. Avec visite mensuelle (parfois
bimensuelle) du prêtre, c’est le seul moyen
pour le contrôle du travail.

COMMENT ETABLIR LA
LEGION DE MARIE
C’est une question qui se pose très
souvent, et nous tacherons d’y répondre.
1. Pour le Prêtre qui désire commencer : si
l’autorisation existe déjà dans le
Vicariat, on peut commencer tout de
suite. Sino il faut demander
l’autorisation de l’Evêque (et du Curé).
Il faut avoir aussi la permission de la
Curia ou du Concilium, mais on peut
compter sur cette permission
commencer et puis entrer en contact
avec le conseil supérieur.
2. Pour le laïc qui a fait connaissance avec
la Légion (ou le légionnaire qui se
trouve dans une nouvelle mission où la

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légion n’existe pas) et qui désire
commencer : allez voir notre Curé et
demandez cette permission nécessaire.
Ne rien faire sans son autorisation.
3. Chercher quelques bons chrétiens
désirieux de faire de l’apostolat. Votre
groupe pourra être mixte ou non suivant
les personnes que vous aurez trouvées,
et suivant les exigences de votre
mission. Expliquez leur bien l’esprit de
la Légion, son but, son apostolat et les
devoirs qu’elle impose à ses membres.
Laissez-les libres de s’inscrire s’ils le
désirent. Vous pouvez commencer avec
quatre personnes. Commencez toujours
avec un petit nombre, une dizaine ou
une douzaine suffira. Formez bien les
premiers légionnaires qui vous serviront
ensuite pour établir d’autres Praesidia.
Ils recruteront de semaine en semaine de
nouveaux membres.
4. Donnez un nom à votre Praesidium,
choisi parmi les titres de la Sainte
Vierge, p.ex. « Notre Dame de
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Miséricorde », ou d’un de ses privilèges
comme « l’Immaculée Conception » ou
d’un événement de sa vie, comme ‘La
Visitation ».
5. Nommez des officiers provisoires, ils ne
le seront définitivement qu’après leur
Promesse légionnaire (voir Manuel ch.
X.), et leur nomination par la Curia dont
vous dépendez, ou à son défaut par le
concilier.
6. Demandez l’affiliation de votre
Praesidium. Si une Curia existe dans le
vicariat, le Praesidium doit lui être
affilié, sinon il doit être affilié au
Concilium.
7. Avis important : si une Curia existe dans
le Vicariat, assez proche pour que les
officiers puissent visiter votre Mission,
demandez leur aide. Si possible, ils vous
donneront un Président expérimenté
pour le Praesidium, au moins
provisoirement.

38
8. Ne vous étonnez pas des difficultés
inévitables du début. Le succès ne vous
sourira qu’après des épreuves.
9. Voici modèle pour chaque cahier qu’il
vous faut. Le cahier du secrétaire, pour
y inscrire les procès-verbaux, sera de
préférence un cahier de grand format et
solide, capable de durer longtemps.

39
ORDRE DE PRIERES A LA
REUNION
Le Manuel (ch. XVII et XXXIV no 3,
4, 10 et 14) traite de ces prières et si
l’expression ne prouve pas le contraire, cela
peut suffire.

Invocation et prière au Saint Esprit :


Directeur Spirituel : Venez Esprit
Saint …amour. Envoyez…crée
Membres : Et vous…terre
Directeur Spirituel : Prions
Versets alternés.
Chapelet : cinq dizaines avec énonce des
mystères, simplement.
Premier mystère : Directeur Spirituel
: Notre Père …comme au ciel
Membres
: Donnez-nous …amen.
Directeur Spirituel
: Je vous salue…est béni
Membres
: Sainte Marie…amen.

40
Deuxième mystère : Membres
: Notre Père …comme au ciel
Directeur Spirituel
: Donnez-nous …amen.
Membres
: Je vous salue…est béni
Directeur Spirituel
: Sainte Marie…amen.
Troisième et cinquième mystères comme le
premier, et le quatrième comme le deuxième.

Salve Regina : Directeur Spirituel et membres


ensemble.
Directeur Spirituel
: Priez pour nous …
Membres
: Afin que nous devenions…
Directeur Spirituel
: Prions
Invocations par Directeur Spirituel ; réponses
par les membres.

41
LA CATENA
Au milieu de la réunion tous les
membres se mettent se debout pour la
Catena. On ne fait pas le signe de la Croix
avant ou après la Catena.
L’Antienne : Directeur Spirituel et les
membres ensemble
Magnificat : Alterné par le Directeur
Spirituel et les membres
Directeur Spirituel : Mon âme … Seigneur
Membres : Et mon esprit … mon Sauveur,
etc.
Quand le Directeur Spirituel dit « Mon âme
glorifie…tout le monde fait le signe de la
Croix.
Directeur Spirituel : Prions.

42
PRIERES FINALES
L’Antienne par le Directeur Spirituel seul.
Invocation par Directeur Spirituel, réponse
par les membres.
Prions : Tous ensemble.
Que les âmes… : Directeur Spirituel.

NOTEZ BIEN : On dit toutes les prières de


la légion, sauf la Caténa à genoux.
Ne jamais rester pour le
chapelet.

43
ORGANIGRAMME

Concnilium Legionis

Senatus

Regia

Comitium & Curia

Presidium

- Concilium Legionis : à Dublin


- Senatus : dépendant des pays et de
l’évolution de la légion de Marie
- Regia : selon les diocèses. Exemple
Regia de Kolwezi, de Kamina,…
- Comitium et Curia : selon les
paroisses et doyennés
- Praesidium : base de la légion dans
chaque paroisse et communauté.

44
45
Senatus

Senatus de Senatus de Senatus de Senatus de Senatus de


Kinshasa Kananga Lubumbashi Bukavu Kisangani

46
Comicitia de L’shi dans les
Regia de Kolwezi Regia de Kamina
paroisses
Exemple pour la RDC

Comitia Curia dans les


Comitia
paroisses

Praesidia à la base

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