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1- Notion d’atome
La notion d'atome remonte aux philosophes grecs au cinquième siècle avant l'ère
chrétienne (ANAXAGORAS,LEUCIPPE et DEMOCRITE) qui supposèrent que la matière
est formée de particules invisibles, indivisibles , incompressibles et en perpétuel mouvement
qu'ils nommèrent atomes (du Grec atomus= indivisible). Ce n'est que bien plus tard , au 16 è
siècle, qu'une réelle étude scientifique sur des considérations expérimentales commence. Les
étapes suivantes se succédèrent.
Robert BOYLE ( 1629-1691) introduit la notion d'élément chimique pour interpréter
les réactions chimiques.
BERNOULLI emploie dans sa théorie cinétique des gaz, des modèles atomiques pour
expliquer la pression exercée par les gaz sur les parois des vases qui les contiennent
introduisant ainsi la notion d'atome.
LAVOISIER énonce en 1774 la loi sur la conservation de la matière selon laquelle "
rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme".
DALTON (1808) et Proust définissent la loi des proportions définies et la loi des
proportions multiples.
La loi de Gay-Lussac 1808) et d'Avogadro définissent le nombre d'atomes ou de
molécules contenus dans un volume donné à une pression et une température données est le
même pour tous les gaz", ainsi que le volume molaire à la température et à la pression
normales (TPN), température normale = 0° Celsius et pression normale = 1 atmosphère, est de
22,4l.
La nature atomique de l'électricité est introduite par Faraday en interprétant
l'expérience sur l'électrolyse qui dit que "96500 coulombs libèrent à la cathode d'un
voltamètre une valence-gramme d'un corps". L'électron est introduit par C.J. Stoney (1874).
Mendéléiev eu l'idée en 1869 de classer les éléments suivant l'ordre croissant de leurs
masses atomiques en mettant dans la même colonne les éléments ayant des propriétés
chimiques semblables
A E
C
c rayons cathodiques
Appellation Définition
ou symbole
Nucléon : p ou n proton ou neutron
noyau AZMN assemblage de nucléons, Z protons et N neutrons et de nombre de masse
isotopes A
noyaux de même Z mais de A différents, exemple 13 N, 14N et 15N
isobares noyaux de même nombre de masse A mais de Z différents, exemple 15 N,
15
O et 15C
isotones noyaux de même nombre N de neutrons, mais de Z et A différents,
exemple N7, O7, et C7
isodiaphères noyaux ayant le même nombre N-Z de neutrons en excès ,exemple 22
10Ne10 et 8O10
18
noyaux miroirs noyaux dont le nombre de protons de l'un est égal au nombre de neutrons
de l'autre, exemple
7N8 et 8 O7
15 15
Rutherford a montré qu'un atome est constitué d'un noyau central de charge Ze-
et de Z électrons périphériques, la charge totale de l'atome étant nulle. Le noyau atomique
porte donc une charge positive qui peut être déterminée par diverses méthodes.
Dans la diffusion de Rutherford la section efficace différentielle comme nous le
verrons est donnée par l'expression
a) masse du noyau
mc2 correspond à l'énergie libérée lorsqu'on rassemble les nucléons pour obtenir
un noyau ou celle qu'il faut fournir pour l'éclater en ses constituants. On préfère pour
comparer la stabilité des noyaux utiliser l’énergie de liaison par nucléon El/A
De nombreux spectroscopistes préfèrent utiliser le terme de défaut ou excès de
masse pour la quantité AZ= AZM-A et réservent le nom d'énergie de liaison à la quantité
mc2= Z mp + Nmn- AZM. C'est le défaut de masse qui est généralement donné dans les
tables.
On a par exemple pour le proton 11= 0,007825 u et pour le neutron 10=0,008665 u.
L’énergie de liaison varie d’un noyau à un autre. Elle est représentée sur la figure
ci-contre.
Le kilogramme est une unité trop grande pour les noyaux, de sorte qu'on a été
amené à choisir une unité plus adaptées. L'Union Internationale de Physique Pure et
Appliquée(IUPAP en anglais International Union For Pure and Applied Physics) a adoptée
l'unité de masse atomique de symbole u comme étant la douzième partie de la masse de
l'atome de Carbone .
u= C/12 . Avec C=12 g et N=6,02 10 23 , 1u = 12 10-3/12x6,021023= 1,66043 10-27kg, qui
montre bien que le kilogramme est une unité trop grande pour les masses atomiques et
nucléaires. Avec cette unité la masse de l'électron est me = 0,510 MeV
la masse du proton est mp = 1,007276 MeV
la masse du neutron est mn = 1,008665 MeV
d) Energie de liaison
La relation donnant la masse d'un noyau en fonction de ses constituants , s'écrit
ZMc = Z mp c + Nmn c -m c ,
A 2 2 2 2
la quantité mc est équivalente à une énergie et est appelée énergie de liaison.,
2
ou El = (Z mp + Nmn- AZM ) c2
En utilisant les défauts de masse,
on obtient
El = Z(1+ mp ) + N( 1+mn )-
( A+ ZM ) c2 = Z mp +Nmn - AZM
A
c2.
Pour le deutéron
El=(-0,014102 + 0,007825 + 0,008665) c2
=2,224 MeV.
Pour comparer la stabilité des
noyaux on définit l'énergie de liaison par
nucléon El/A, qui varie d'un noyau à
l'autre comme le montre la figure ci-
dessus.
On voit que El/A augmente pour A allant de 2 à 20, passe par un maximum pour A
allant de 20 à 150 puis décroît lentement tout en restant supérieur à 7,5 MeV. Cette courbe
explique la possibilité de libération d'énergie soit par fusion de noyaux légers (cas de deux
noyaux de deutérium pour former un noyau d'Hélium), soit par fission de noyaux lourds
(cas de l'Uranium ).
Une étude détaillée montre que l’énergie de liaison dépend du volume du noyau, de
sa surface, du nombre de protons, de la différence entre le nombre de protons Z et de
neutrons N , du fait que le nombre de nucléons est pair ou impair.
L’énergie de liaison s’exprime par
El =- 1/c2(a1A - a2A2/3- a3 - a4 +a5A-3/4).
Avec cette relation la masse d’un noyau est donnée par
M(A,Z) = Zmp +Nmn- 1/c2(a1A - a2A2/3- a3 - a4 +a5A-3/4), où
a1= 14,1 MeV a2= 13 MeV, a3= 0.595 MeV; a4= 19 MeV; a5 = 33.5 MeV
= +1 , noyaux pair-pair
= 0 , noyaux pair- impair
et = -1 , noyaux impair-impair.
a)- Introdution.
Nous avons déjà dit que la première notion sur la forme du noyau a été donnée par
la théorie cinétique des gaz dans laquelle on considérait le noyau comme une sphère solide.
TJ.J. Thomson a suggéré qu'un atome était une sphère chargée positivement de
dimensions 10-8cm, dans laquelle les électrons étaient répartis uniformément (plum
pudding).
Rutherford introduisit le noyau atomique de très petites dimensions, ayant la forme
d'une sphère de rayon 10-12cm.
Dans l'expérience de diffusion des particules alpha sur une cible d'or, les noyaux
d'or de charge Ze, exercent sur les particules alpha une fore électrique. Si E est l'énergie
cinétique d'une particule alpha de charge ze, dans le cas d'un choc frontal, les particules
alpha, s'approchent du noyau d'or à une distance D, appelée distance minimum d'approche.
A cet endroit la particule alpha n'a plus d'énergie cinétique, mais uniquement une énergie
potentielle due à l'action du noyau. La conservation de l'énergie donne, l'énergie E loin du
noyau (considéré au repos) est égal à l'énergie lors de la collision égale à l'énergie
potentielle Zze2/D, e qui donne D= 2Ze2/E. Pour des particules alpha de 25 MeV,
diffusées par des noyau d'or de Z=79,
D=(1/4o) (2x79(1.610-19)2)/(25x1,6 106)=1.41 10-12 cm.
Qui donne l’ordre de grandeur du rayon du noyau
L'unité de longueur du système MKS étant trop grande pour mesurer les
dimensions nucléaires, on exprime les longueurs en fermis (fm), 1 fm = 10-13cm.
I()
p p
I()
q/
P’
On montre que dans le cas de la diffusion élastique, qui est celui de la diffraction,
les moments p et p' du neutron sont égaux en valeur absolue. Dans le triangle de la
figure, on voit que q = 2psin(/2) .
On alors (qr)= (2psin(/2))R =, ou (sin(/2 )= /2pR.
Comme = p, p= / et (sin(/2 )= /2R.
Par exemple pour le plomb ( figure) les premiers minima se situent respectivement
à = 25° et = 55°, on a sin(/2) sin (12,5°) = 0,2164 et sin(27,5°) =0,4617.
(sin(/2 )= 0,2453,
= c/ =12400/(2x3.14 x1,6 10-13)
= 1,2 10-13cm =1,2 Fm ( pour des neutrons de 14,5 MeV)
et R= / 2(sin(/2)= 3,14x1,2/ 2x0,2453= 7,6 Fm.
Pour l'or on trouve 1 = 45°, 2= 85° et R=6,43 Fm.
De nombreuses autres expériences permettent d'admettre que le rayon du noyau est
relié au nombre de masse par la relation
R=roA1/3,
où ro est le paramètre de rayon nucléaire dont la valeur varie entre 1,2 et 1,5 fm.
Calculons la masse volumique du noyau. On a = A(g)/V(cm3)=3x Ax1,66 10-24
(g)/4R3cm3) En remplaçant R par son expression en fonction de A , on obtient :
= 3x Ax1,66 10-24g/4ro3A= 3x 1,66 10-24 (g)/4 ro3 (cm3). Ceci correspond à 1,6
1038particules par cm3.
On voit que cette expression est indépendante de la nature du noyau, ce qui montre
que la densité de la matière nucléaire est constante ou qu’elle est incompressible.
La physique nucléaire qui concerne les éléments infiniment petits que sont les noyaux
atomiques, utilise un système d'unités particulièrement adapté . Le système du à Hartree prend
comme
unité de charge: Charge de l'électron e= 4,803 10-10 uescgs =1,6 10-19 coulomb
unité de masse : masse de l'électron me= 9,1091 10-28g.
En pratique on utilise l’Unité de masse atomique( symbole u) qui est la douzième partie de
la masse de l’atome de carbone 12 : 1u=1,66043 10-27kg.
unité de longueur: le rayon de la première orbite de Bohr de l'atome d'hydrogène
ao = h2/ 42me2 = 0,5291 10-8cm.
En pratique les longueurs sont souvent exprimées en fermis : un fermi= 10-13cm.
En pratique les énergies sont généralement exprimées en électrons volt (eV). L'électron
volt est l'énergie communiquée à un électron par une différence de potentiel de un volt. 1 eV =
1,602 10-19 cb x 1V= 1,602 10-19 joule. Les multiples de l'eV sont le kiloélectron-volt
(1keV=103 eV), le million d'électrons volt (1MeV=106 eV) et le Giga- électrons volt
(1GeV=103 MeV=106 keV=109 eV).
A
C
c