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EAU
8.1. Définition
La gestion intégrée des ressources en eau est un processus qui favorise le
développement et la gestion coordonnés de l’eau, des terres et des ressources
connexes en vue de maximiser, de manière équitable, le bien-être économique et
social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux.
(Partenariat mondial de l’eau/Comité Technique Consultatif)
Activités...
Exemples
Agriculture
Prélèvement
Usage Restitution avec
Consommation
domestique polluants
d’eau
Industrie
Navigation
Directement liée Pêche
à l’eau Support Energie
hydraulique
Indirectement Urbanisme Rejets, Lessivage
liée à l’eau Aménagement Imperméabilisation
de l’espace
GIRE Levier du
développement durable
Politique
agricole
Politique de
l’eau Politique de
l’énergie
Politique de
Politique de la santé
Politique
l’éducation industrielle
Carrières
Les possibilités offertes sont :
Ŕ Carrière d’ingénieurs ou de consultants hydrologues, Hydrogéologues,
Chimistes des eaux, Eco hydrologues,
Ŕ Gestionnaires quantitative ou qualitative des ressources en eau,
Ŕ Chercheurs en sciences fondamentales ou appliquées
Nécessité d’un nouveau mode de gestion des ressources en eau (GIRE) inspiré des
principes approuvés lors de la Conférence ministérielle de Dublin (1992) et confirmés par
la suite :
Disparités Genre
La gestion formelle de l'eau est à dominance masculine. Bien que leur nombre
commencent à grandir, la représentation des femmes dans les institutions du secteur de
l'eau est toujours très faible. Ceci est important parce que la manière dont les
ressources en eau sont gérées affecte les femmes et les hommes différemment. Comme
gardiennes de la santé et de l'hygiène familiales et comme fournisseuses de l'eau et de
l’alimentation domestiques, les femmes sont les parties prenantes primaires de l’eau et
de l’assainissement du ménage. Cependant, les décisions sur les technologies de
l’approvisionnement en eau et de l’assainissement, les emplacements des points d’eau,
l’exploitation et l’entretien des systèmes sont surtout assurés par les hommes.
L’Alliance du Genre et de l’Eau cite l'exemple d'une ONG bien intentionnée qui a aidé
les villageois à installer des latrines à chasse d’eau pour améliorer l’assainissement et
l’hygiène, sans avoir interrogé au préalable les femmes sur les deux litres
supplémentaires d'eau qu’elles devraient transporter depuis des sources éloignées pour
chaque chasse. Un élément crucial de la philosophie de la GIRE est que les utilisateurs
de l'eau, riches et pauvres, hommes et femmes, peuvent influencer les décisions qui
affectent leurs vies quotidiennes.
CONCLUSION GENERALE
Dans les grandes zones d’aménagements hydro-agricoles d’Afrique, qui ont été l’objet
d’importantes interventions extérieures et le sont encore, le désengagement de l’Etat et
les impératifs de la compétitivité internationale se traduisent aujourd’hui par des
transitions difficiles à conduire. Si les ajustements économiques, organisationnels et
surtout institutionnels nécessaires ne sont pas effectués dans un avenir proche, les
risques de marginalisation des agricultures familiales, à la suite de la dégradation des
conditions de production, du fonctionnement des services de l’eau et de la
commercialisation des produits agricoles augmenteront.
- Dans le cas de la SEMRY, l’Etat camerounais n’a jamais lancé de débat
général entre tous les acteurs concernés sur l’avenir d'aménagements dont la
gestion demande pourtant une grande discipline. Il s'en est suivi une
dégradation progressive, entraînant des baisses de rendement et des
redevances de moins en moins bien perçues.
- L’Office du Niger a été réformé par les autorités maliennes en 1994, au terme
d’un second plan de restructuration auquel les représentants des producteurs
ont été associés, ce qui a permis de revoir le mandat de gérance des terres, de
recentrer l’ON sur ses fonctions d’aménagement et de gestion de l’eau, et de
lui en confier, à titre temporaire, certaines autres, d’accompagnement, dont
l’Etat a pris en charge les coûts (entretien des réseaux primaires, maîtrise
d’ouvrage des travaux de réhabilitation et extension, conseil rural et
recherche-développement).
Un second enjeu se rapporte aux modes de mise en valeur à privilégier et donc aux
types d’agriculture à promouvoir. Aujourd'hui, prime encore une agriculture paysanne,
ne parvenant pas, faute de terres aménagées, à faire face à la demande d’attribution de
parcelles pour les enfants des cultivateurs pratiquant l'irrigation, les femmes et les
habitants des villages proches des périmètres de l'Office. Mais il existe aussi,
parallèlement, un grand périmètre sucrier et une première concession accordée à un
opérateur privé ; ce dernier a été obligé de mettre en fermage ses terres après l’échec
d’une mise en valeur reposant sur la motorisation. Enfin, une activité dite « agro-
industrielle », concernant des attributaires cultivant chacun une cinquantaine
d’hectares, est actuellement expérimentée.
L'un des problèmes les plus importants de l'ON reste le mode de financement des
réhabilitations des anciens périmètres, mais surtout des nouveaux. A l'avenir, les
attributaires Ŕ et même des investisseurs privés qui devraient alors recourir au système
bancaire Ŕ pourraient participer de façon accrue à ce financement.
On peut se demander également si le principal enjeu pour demain ne sera pas la place
effective de l’agriculture paysanne familiale à l’Office du Niger, sachant que les
producteurs devront rapidement renforcer leur compétitivité et leur poids économique
et améliorer leur
niveau actuel de structuration s’ils veulent peser dans les choix qui les concernent.
La gestion de l’eau par bassin fluvial reste parallèlement un problème politique parmi les
plus délicats. L’eau agricole constitue en effet un des principaux enjeux du
développement durable et de l’aménagement du territoire.
Bibliographie
1. B.B. Choumakov et autres. Aménagement et Economie de l’eau. 6. Irrigation.
Mémento. Ŕ Moscou. : Editions Agro-industrie, 1990. - 415 p.
4. Jean Verdier, Jean Louis Milo. Maintenance des périmètres irrigués. Ŕ Paris :
Collections du Ministère de la coopération et du développement. DOCFRAN,
1992. Ŕ326 p.