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CORRECTION DE LA GIRE

1. Définition de la GIRE
La gestion intégrée des ressources en eau est un processus qui favorise le développement et la
gestion coordonnés de l’eau, des terres et des ressources connexes en vue de maximiser, de
manière équitable, le bien-être économique et social en résultant, sans pour autant
compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux.
L'avènement de la GIRE
Au Benin :
La croissance démographique, les menaces naturelles et anthropiques ont entrainé beaucoup
de problèmes liés à l’eau et sa gestion au Benin. Pour résoudre ces problèmes, en mars 1998 à
Kouhonou, nous avons assisté à l’adoption de la GIRE par le gouvernement du Benin.
Plusieurs lois et textes ont vu le jour notamment le PANGIRE en 2011.
Au niveau régional : [A COMPLÉTER PLUS TARD]
Au niveau international : la Gire a vu le jour à la suite des conférences respectivement de
Stockholm de1972, de RIO et surtout de Dublin en 1992.
2. Enumérons les principes de la Gire et donnons un exemple d’application de
chacun
La Conférence de Dublin en 1992 adopte une déclaration dite "Déclaration de Dublin sur l'eau
dans la perspective d'un développement durable". Cette déclaration adopte, entre autres,
quatre (04) principes directeurs qui sont reconnus à l'échelle internationale et constituent le
fondement des débats touchant la gestion des ressources en eau.
- Principe 1 : L'eau douce est une ressource limitée et vulnérable qui est indispensable à la
vie, au développement et à l'environnement
 Volume constant mis en jeu dans le cycle de l'eau
 Pas de ”nouvelle” ressource
 Pas de ”développement” de la ressource
- Principe 2 : La mise en valeur et la gestion de l'eau doivent avoir un caractère participatif et
associer les utilisateurs, les planificateurs et les décideurs à tous les niveaux
 Compréhension commune de la réalité : cas de l’affermage ;
- Principe 3 : Les femmes jouent un rôle déterminant dans l'approvisionnement, la gestion et
la préservation de l'eau
 Pertes considérables à travers leurs tâches dans l’approvisionnement
 ¾ Répercussions sur le temps de travail, sur l’éducation des filles, sur la santé,
 La majorité du temps la femme en contact avec l’eau...
- Principe 4 : L'eau est utilisée à de multiples fins, elle a une valeur économique et l'on doit
donc la reconnaître comme un bien économique
 la mise à disposition de l’eau ou de l’accès a un coût de
 Recouvrement des coûts, une obligation économique
3. Présentons le cadre institutionnel de la Gire au Benin
1- Conseil national de l’eau
1-1- La commission interministérielle de l’eau
1-2- Fond national de l’eau ;
2- Agence de bassin ;
2-1- Comité de bassin
2-2- Comité de sous bassin
2-3- Comite locaux de l’eau

La mise en œuvre est basée sur les documents de Politique (loi, stratégie,….) :

 La Loi N°44-2010 du 24 novembre portant gestion de l’Eau au Bénin


 La stratégie nationale d’AEP 2017 – 2030;
 Décret n°2011-573 du 31 août 2011 portant instauration du Schéma Directeur
d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) ;
 Décret n°2011-574 du 31 août 2011 portant création, attribution, composition,
organisation et fonctionnement du Conseil National de l’Eau ;
 Décret n°2012-227 du 13 août 2012 portant instauration du (SAGE)

4. Présentons et analysons l’évolution des modes de gestion des ouvrages


d’approvisionnement en eau potable en rural au Benin.

En rural au Benin nous distinguons principalement deux modes de gestion


d’ouvrage d’AEP :
 la gestion directe ou communautaire
 et la gestion déléguée.
La Gestion directe ou communautaire : elle est effectuée par la communauté.
Selon le type d’ouvrage on a:
 Le Comité de Gestion des Point d’Eau (CGPE) et,
 l’Association des Usagers d’Eau (AUE): au niveau des ouvrages complexes,
Les acteurs de la gestion délégués sont
 La commune ;
 Les fermiers ;
 Les associations de consommateurs ;
Analyse : l'analyse se fera sur la base des Avantages et inconvénients
Gestion directe communautaire :
Avantages
 Adhésion de toutes les parties prenantes (elle gestion est participative)
 gestion bénévole,
 les notables et chefs du village influences positivement la gestion
 Inconvénients de la gestion communautaire:
 Dysfonctionnements tels que l'approvisionnement des dépôts secondaires et la rupture
de stock qui provoquent des blocages,
 risque de détournement des recettes de l’eau (mauvaise des recettes)
 Démobilisations par des pannes fréquentes;
 manque ou l'insuffisance de formation des membres;
 Conflits sociaux et le manque de cohésion des CGPE.
Gestion déléguée :
 Avantages
 gestion financière et technique assurée
 les comptes de la commune sont régulièrement approvisionnés (redevances),
 les associations de veille citoyenne assurent la satisfaction des plaintes des
Consommateurs et des autres usagers

5. les facteurs favorisant une gouvernance efficace de l’eau


Ouverture et transparence :
❖ Les institutions doivent faire leur travail dans un esprit d’ouverture ;
❖ Utiliser un langage accessible à tous, qui encourage le public à avoir confiance dans
les structures bureaucratiques inhérentes aux institutions chargées de l’eau ;
❖ Le processus décisionnel en matière de politiques doit faire preuve de transparence,
pour que tout le monde (les personnels et le public) puisse le suivre facilement.
- Inclusion sociale et communication :
❖ La qualité, la pertinence et l’efficacité des politiques gouvernementales reposent sur
leur capacité à permettre une large participation de toute la chaîne politique, depuis la
planification jusqu’à la prestation de services à long terme ;
❖ La participation accrue est le gage de meilleurs résultats et de meilleure
gouvernance.
- Cohérence : la gouvernance de l’eau doit optimiser l’efficacité de la GIRE et le
processus décisionnel doit intervenir au sein d’une structure intégrée.
- Le dialogue est nécessaire d’une part entre les parties prenantes au même niveau
(dialogue horizontal intersectoriel) et d’autre part entre les parties prenantes au sein de
la communauté, du district, du bassin et sur le plan national (dialogue vertical) ;
- Les institutions liées au secteur de l’eau doivent prendre en compte toutes les
utilisations et tous les usagers au sein du secteur traditionnel de l’eau, ainsi que leur
impact potentiel sur tous les autres usagers et secteurs interconnectés ;
- Le leadership politique et la responsabilité institutionnelle à tous les niveaux sont les
ingrédients fondamentaux d’une approche cohérente au sein d’un système qui se
caractérise par sa complexité.
- Durabilité : les institutions doivent par ailleurs être constituées dans un souci de
durabilité sur le long terme, afin de desservir les usagers actuels et futurs des
ressources en eau et des services d’eau.
- Efficacité : l’efficacité doit être prise en compte à tous les niveaux : économique,
politique, social et environnemental.
- Equité et éthique
❖ L’équité entre les divers groupes d’intérêt, parties prenantes et consommateurs-
électeurs et au sein de ces groupes doit être assurée tout au long du processus de
développement et de mise en œuvre des politiques ;
❖ Il est crucial que la gouvernance de l’eau soit ancrée solidement dans les principes
éthiques de la société concernée et qu’elle soit fondée sur le respect de la loi ;
❖ Les cadres législatifs et réglementaires doivent être fondés sur des principes
d’équité et d’impartialité en matière d’application

6. Définition de l’intégrité dans le secteur de l’eau


L'intégrité est synonyme d’honnêteté, l’intégrité renvoie à la nécessité, pour les
représentants du secteur public, du secteur privé et de la société civile, de remplir leurs
fonctions en toute honnêteté et de résister à la corruption. Elle exige de la part des
personnes en poste dans des fonctions publiques ou dans le secteur privé qu’elles ne se
mettent pas en situation quelconque d’obligation financière ou autre envers des
personnes ou organisations susceptibles d’influencer leur capacité à remplir leurs
fonctions.
Présentation de l’outil témoin social
Le témoin social :
– est un personnage public honorable, respecté et digne de confiance qui est
complètement indépendant des parties prenantes;
– ayant accès à toute l’information et à la documentation pertinente, il ou elle a le droit
de participer aux étapes cruciales du processus de passation de marché.
7. Présentons dans un tableau synthétique, les aspects de la corruption aux plans
social, économique, culturel et politique.

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