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300 Questions Tests Sur La Littérature Française by Michel Wright
300 Questions Tests Sur La Littérature Française by Michel Wright
MARABOUT
Sommaire
Couverture
Présentation
Page de titre
Introduction
Introduction
Organisation du livre
1 - A bâtons rompus
3 - Le 16e siècle
4 - Le 17e siècle
5 - Le 18e siècle
6 - Le 19e siècle
7 - Le 20e siècle
Le 16e siècle
Le 17e siècle
Le 18e siècle
Le 19e siècle
Le 20e siècle
Moyen-âge
XVIIe siècle
Le XXe siècle
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Copyright d’origine
Achevé de numériser
Introduction
La littérature est la mémoire d’une société.
Elle nous permet de retrouver nos racines, notre identité, et même de nous
situer dans le temps et l’espace.
Il suffit de consulter un traité d’histoire de la littérature pour s’apercevoir
que celle-ci recèle une chronique très fidèle et précise de l’histoire humaine.
Tous les genres littéraires valent la peine d’être approchés : le roman, la
chronique, les essais, la poésie, le théâtre, la science-fiction, la chanson, le
conte, les carnets, les notes, les études, les fables... car ils représentent le
plus grand réservoir de rêves, d’imaginaire, de phantasmes, de phobies que
nous puissions rencontrer.
L’activité littéraire peut s’entrevoir de différentes manières ; d’une part, il y
a la création et, par ce biais, toute œuvre littéraire, quelle qu’elle soit, doit
être étudiée comme un objet apportant la preuve de l’invention d’un auteur
(romancier, poète, dramaturge...) ; d’autre part, elle peut être considérée
comme le témoignage d’un moment de la civilisation et devient ainsi une
source de renseignements sociologiques. Cela suppose que les œuvres
littéraires sont à considérer dans un ensemble et c’est dans ce tout que je
vais essayer de vous promener par le jeu de la mémoire (on y revient !).
Ce livre a une démarche ludique et seul le plaisir nous le fera parcourir
Il a l’ambition de s’adresser à tout le monde sans avoir la prétention
d’explorer de fond en comble ce tonneau des Danaïdes qu’est la littérature
Je le répète, ce livre est un jeu de connaissance, de mémoire, de souvenir. Il
sera aussi utile à l’étudiant préparant un concours qu’à celui ou celle d’entre
vous qui désire se divertir de manière enrichissante.
L’utilisation du Q.C.M. (questionnaire à choix multiples) est de plus en plus
répandu dans les concours ou examens. C’est pourquoi cet outil de
délassement est aussi un outil de travail.
A chaque question correspondent trois réponses. La bonne réponse est
suivie d’une courte explication.
Je souhaite au lecteur beaucoup de plaisir et...
A vous de jouer !
Organisation du livre
A bâtons rompus
Question 1
Quel est le sous-titre du célèbre roman de la table ronde écrit par Chrétien
de Troyes ayant pour principal héros Perceval :
A. le Chevalier à la Charrette ?
B. la Quête du Graal ?
C. le Chevalier au Lion ?
Question 2
Quel est le poète ayant donné des couleurs aux voyelles :
A. Rimbaud (l’Alchimie du Verbe) ?
B. Baudelaire (les Correspondances) ?
C. Verlaine (l’Art Poétique) ?
Question 3
Qu’est-ce qu’un sonnet :
A. une courte pièce de vers galants ?
B. un petit poème à forme fixe de 14 vers (2 quatrains et 2 tercets) ?
C. un poème composé de trois strophes ou plus avec un refrain et un
envoi ?
Question 4
Jean de la Bruyère est principalement connu pour un ouvrage, lequel :
A. L’Art Poétique ?
B. Traité de l’éducation des filles ?
C. Les Caractères ?
Question 5
Quelle est la couleur attribuée par Rimbaud à la voyelle U :
A. blanc ?
B. rouge ?
C. vert ?
Question 6
Combien Molière nous a-t-il laissé de pièces :
A. 21 ?
B. 29 ?
C. 32 ?
Question 7
Quel héros de Molière est encore appelé l’Atrabilaire amoureux :
A. le Misanthrope ?
B. Georges Dandin ?
C. le Bourgeois gentilhomme ?
Question 8
Combien de mots compte la plus longue phrase de Proust dans son oeuvre
A la recherche du temps perdu :
A. 212 ?
B. 313 ?
C. 414 ?
Question 9
Combien de livres compte A la recherche du temps perdu :
A. 5 ?
B. 7 ?
C. 9 ?
Question 10
Comment Umberto Eco, dans son roman Le Nom de la rose, ne laisse-t-il
aucun doute possible à son lecteur quant au genre littéraire utilisé :
A. en appelant son héros par le nom d’une célèbre figure du roman
policier ?
B. par sa célébrité dans le genre “policier” ?
C. par l’annonce dans la préface ?
Question 11
La Chartreuse de Parme — roman écrit en 1838 — ayant pour héros
Fabrice Del Dongo et sa tante, la duchesse Sanseverina, a pour auteur :
A. Alexandre Dumas dit Dumas père ?
B. Alexandre Dumas dit Dumas fils ?
C. Stendhal ?
Question 12
La Pléiade, à l’origine, est une constellation d’étoiles. Dans l’histoire de la
littérature, ce terme reste célèbre pour une tout autre raison, laquelle :
A. il désigne un prix littéraire fondé par Ronsard, prix attribué à sept
poètes pour l’originalité de leurs oeuvres ?
B. il désigne un rassemblement de sept poètes, dont Ronsard, qui se sont
réunis au 16e siècle dans le but de réformer la langue française et de
renouveler l’ art poétique ?
C. il désigne un rassemblement de sept poètes, dont Ronsard, qui se sont
réunis au 16e siècle en vue de figer la poésie française ?
Question 13
Qui a écrit l’Apologie de Socrate :
A. Socrate lui-même ?
B. Platon ?
C. Aristote ?
Question 14
Qu’est-ce qu’un alexandrin :
A. un vers français de huit syllabes ?
B. un vers français de dix syllabes ?
C. un vers français de douze syllabes ?
Question 15
Quelle est l’étymologie d’alexandrin :
A. Alexandre le Grand l’a imposé ?
B. un hommage à Alexandre le Grand ?
C. le Roman d’Alexandre a été écrit sous cette forme au Moyen Age ?
Question 16
Le roman Le Grand Meaulnes met en scène François Seurel, adolescent
vivant avec ses parents au sein même d’une école. Le grand Meaulnes est :
A. le nom du compagnon de chambre de François ?
B. le nom du pensionnat ?
C. le nom d’un professeur du pensionnat ?
Question 17
Qui a écrit Le Grand Meaulnes :
A. Michel Tournier ?
B. Henri de Montherlant ?
C. Alain-Fournier ?
Question 18
Qui surnomme-t-on le Pape du surréalisme :
A. Dali ?
B. Breton ?
C. Gide ?
Question 19
Qu’est-ce que le Dadaïsme ou mouvement Dada :
A. un mouvement littéraire préfigurant le surréalisme ?
B. un mouvement littéraire fondé par Jean-Paul de Dadelsen, poète
français ?
C. un mouvement littéraire fondé par Bernard Dadier, poète et
dramaturge ivoirien d’expression française.
Question 20
Qu’est-ce que l’écriture automatique :
A. une méthode d’écriture consistant à reproduire perpétuellement le
même scénario ?
B. une méthode d’écriture utilisant la mémoire d’un ordinateur ?
C. l’écriture inconsciente ?
Question 21
A quelle époque peut-on situer le mouvement symboliste :
A. de 1820 à 1856 ?
B. de 1857 à 1891 ?
C. de 1892 à 1914 ?
Question 22
Peut-on dire que le symbolisme joua un rôle capital dans l’histoire de la
poésie :
A. oui, parce qu’il a révélé les poètes les plus appréciés comme
Baudelaire ou Rimbaud ?
B. oui, parce qu’il est une rupture définitive d’ avec le romantisme et
prépare la poésie moderne ?
C. non, parce qu’il n’a pu influencer en aucune manière l’histoire de la
poésie étant donné la brièveté de son existence ?
Question 23
Qu’est-ce que l’école parnassienne :
A. une école philosophique grecque ?
B. l’autre dénomination de l’école romantique ?
C. une école réagissant aux doctrines de l’école romantique ?
Question 24.
L’académie Goncourt porte le nom de deux frères écrivains : Edmond et
Jules de Goncourt. Ces deux frères s’associèrent pour laisser une oeuvre
littéraire commune. Le premier prix Goncourt a été décerné pour la
première fois par :
A. les deux frères ?
B. Edmond de Goncourt, après la mort de son frère ?
C. aucun des deux car il est postérieur à leur mort ?
Question 25
Jonathan Swift, auteur des Voyages de Gulliver, a vécu et écrit en même
temps que :
A. Molière ?
B. Marivaux ?
C. Musset ?
Question 26
Une chanson de geste évoque pour vous :
A. la forme médiévale d’un livret d’opéra ?
B. un poème épique médiéval ?
C. la première forme théâtrale ?
Question 27
Qui était Renart :
A. un auteur allemand du 19e siècle ?
B. un personnage d’une fable de La Fontaine ?
C. le patronyme du goupil qui mena la vie dure à Ysengrin ?
Question 28
Benjamin Constant est un poète et romancier de la fin du 18e et du début du
19e siècle. Il est surtout connu pour un roman autobiographique. Lequel :
A. Adolphe ?
B. René ?
C. Oberman ?
Question 29
François-René de Chateaubriand est le prototype de l’écrivain romantique.
On le connaît pour ses Mémoires d’outre-tombe, René, Atala, etc... Quel est
le thème d’Atala :
A. un roman mythologique ?
B. les amours de deux sauvages ?
C. un roman autobiographique ?
Question 30
Quelle est la qualité principale des Mémoires d’outre-tombe de
Chateaubriand :
A. historique ?
B. autobiographique ?
C. littéraire ?
2
Question 31
Quel est le premier texte réellement littéraire à partir duquel commence
l’histoire de la littérature :
A. les Lais de Marie de France ?
B. la Cantilène de Sainte Eulalie ?
C. le Roman d’Alexandre ?
Question 32
Au début du 13e siècle, André le Chapelain édite un traité en latin : De arte
honesta amandi. Ce traité a pour objet :
A. de codifier les règles de la chevalerie ?
B. de codifier les règles de la chanson de geste ?
C. de codifier les règles de l’amour courtois ?
Question 33
Au Moyen Age, qui était Marie de France :
A. l’héroïne d’une chanson de geste ?
B. la première femme de lettres ?
C. la mère de Tristan dans Tristan et Iseult ?
Question 34
Entre le 11e et le 14e siècle, en France, le français parlé n’est pas le même
partout. Il existe, datant de cette époque, toute une littérature en langue
d’Oc. Cette littérature était celle :
A. de la Bretagne (Ouest) ?
B. du nord de la Loire (Nord) ?
C. du sud de la Loire (Sud) ?
Question 35
Dans les fabliaux médiévaux, la femme est le plus souvent représentée :
A. comme une Madone ?
B. comme une femme du peuple pouvant se faire maltraiter par son
mari ?
C. n’est jamais représentée ?
Question 36
Le Roman de la Rose, datant du 13e siècle, a pour auteur :
A. un anonyme ?
B. Guillaume de Lorris ?
C. Guillaume de Lorris et Jean de Meung ?
Question 37
De qui sont ces vers extraits d’une célèbre complainte :
A. Marie de France ?
B. Rutebeuf ?
C. François Villon ?
Question 38
Geoffroi de Villehardouin nous a laissé une œuvre intéressante d’un point
de vue historique. De quelle chronique est-il l’auteur :
A. la chronique de la société au 12e siècle ?
B. la chronique politique du 12e siècle ?
C. la chronique des croisades ?
Question 39
Dans quelles circonstances François Villon a-t-il écrit la Ballade des
pendus :
A. dans la misère la plus noire, il associe son sort à celui des pendus ?
B. très malade, il compare son corps presque sans vie à celui des
pendus ?
C. condamné à mort, il va subir le même sort que celui des pendus ?
Question 40
Comment expliquer que François Villon soit “le phare” qui éclaire la
brumeuse époque moyenâgeuse :
A. son oeuvre a été physiquement la mieux conservée ?
B. il a écrit en français moderne et la lecture de son oeuvre ne pose donc
aucun problème ?
C. il y a dans son oeuvre un accent personnel unique qui nous émeut
aujourd’hui encore ?
Question 41
Qu’entend-on par Les Miracles de Notre-Dame :
A. c’est l’appellation générique des quelque quarante-cinq pièces de
théâtre datant des 13e et 14e siècles ?
B. c’est l’ensemble des pièces de théâtre de Rutebeuf ?
C. ce sont les pièces de théâtre écrites au Moyen Age ?
Question 42
Outre les pièces d’inspiration religieuse, y avait-il au Moyen Age une forme
théâtrale comique :
A. oui ?
B. non ?
C. oui, mais interdite ?
Question 43
Que signifie, dans le contexte théâtral médiéval, le terme “farce” :
A. jouer un bon (ou mauvais) tour à quelqu’un ?
B. les pièces non religieuses ?
C. les pièces farcissant (grossissant) une cérémonie religieuse ?
Question 44
Dans l’expression chanson de geste, le mot geste est écrit au singulier.
Pourquoi :
A. l’absence de s est une faute de l’ancien français qui s’est imposée
jusqu’à nous ?
B. il s’écrit sans s car c’est la traduction du pluriel neutre de gesta
(choses accomplies) ?
C. c’est une erreur, il faudrait écrire chanson de gestes ?
Question 45
On dit de Christine de Pisan qu’elle est la première féministe. Pourquoi :
A. parce que, jeune veuve, elle exerce un métier d’homme pour nourrir
ses enfants ?
B. parce qu’elle est la première femme écrivain ; métier jusque-là réservé
aux hommes ?
C. parce que, dans ses écrits, elle défend la cause des femmes ?
Question 46
Combien de comédiens participaient aux représentations des mystères à la
fin du Moyen Age (figuration non comprise) :
A. vingt ?
B. cent ?
C. deux cents ?
Question 47
Il y a deux grands romans qui émergent du Moyen-Age. Quels sont-ils :
A. Le Roman d’Alexandre et Perceval ou la Quête du Graal ?
B. Le Roman de la Rose et Le Roman d’Alexandre ?
C. Perceval ou la Quête du Graal et Le Roman de la Rose ?
Question 48
Au 15e siècle, un personnage important nommé Charles d’Orléans
apparaît. Il est écrivain. Outre cela, qui est-il :
A. le roi de France ?
B. le neveu du roi de France ?
C. Charles le Téméraire ?
Question 49
Pour Philippe de Commynes l’écriture de ses Mémoires a changé sa vie.
Pourquoi :
A. il prendra goût à l’écriture et deviendra un grand auteur ?
B. il est en disgrâce et ses Mémoires vont le réhabiliter.
C. ses Mémoires sont très populaires et il s’enrichit grâce à cela ?
3
Le 16e siècle
Question 50
Où est née la Renaissance :
A. en France ?
B. en Italie ?
C. en Angleterre ?
Question 51
Une découverte capitale changea la sort de la littérature européenne. Quelle
est-elle :
A. la découverte de l’Amérique ?
B. la découverte de la lettre de change, ou du moins son
perfectionnement ?
C. la découverte de l’imprimerie ?
Question 52
Comment expliquer l’élargissement de la Renaissance à la littérature :
A. par le hasard de la découverte des textes anciens ?
B. grâce à l’imprimerie ?
C. par réaction au christianisme médiéval ?
Question 53
Comment la France a-t-elle été mise en contact de l’humanisme italien :
A. par l’apparition des livres ?
B. par les guerres ?
C. par le développement du commerce ?
Question 54
François Ier eut-il une influence positive sur le mouvement de la
Renaissance :
A. oui, il en fut le moteur principal ?
B. non, car il empêcha le mouvement de se développer en France et
celui-ci n’apparut qu’après sa mort ?
C. il n’eut aucune influence ?
Question 55
Les premières traductions françaises de la Bible datent : du 16e siècle
(Renaissance). A qui les doit-on :
A. Pic de La Mirandole ?
B. Erasme ?
C. Jacques Lefèvre d’Etaples ?
Question 56
Y a-t-il une relation entre les humanistes et les réformateurs :
A. oui, au départ, mais les deux mouvements se séparent bientôt ?
B. non, aucun point commun, sinon la coïncidence de l’époque ?
C. humanistes et réformateurs prônent la même chose ?
Question 57
Quelle pouvait être la situation matérielle d’un écrivain au 16e siècle :
A. précaire, car dépendant immédiatement de la largesse des
protecteurs ?
B. enviable et sûre car les éditions ont un succès fou et les droits
d’auteurs sont généreux ?
C. détestable, car il était impossible de gagner sa vie en pratiquant ce
métier ?
Question 58
Est-il exact qu’à la Renaissance, bon nombre de poètes écrivent en latin :
A. oui, le latin apparaît comme étant la langue internationale des belles
lettres ?
B. non, cette langue était réservée à la science et à la médecine ?
C. non, le latin est simplement pris en exemple par les poètes, mais ils
écrivent en français ?
Question 59
Qui sont les Rhétoriques :
A. un groupe d’écrivains-poètes du 16e siècle ?
B. les orateurs du 16e siècle ?
C. les professeurs du Collège Royal fondé par François Ier ?
Question 60
Parmi les Rhétoriques, un homme émerge : Jean Lemaire de Belges. Il
sera même épargné par la Pléiade qui ira jusqu’à lui prodiguer des louanges.
Cela s’explique :
A. car il laissa une œuvre historiquement objective ?
B. car il ne laissa pas de poésie pédante et se contenta de rapporter des
faits en prose ?
C. car sa poésie était riche en néologismes et il écrivait en alexandrins ?
Question 61
Fils de rhétoriqueur, il passe pour être un des meilleurs poètes de son temps.
Il donna un nouveau souffle à la poésie aux alentours de 1520 - 1530. De
qui s’agit-il :
A. de Jean Lemaire de Belges ?
B. de Clément Marot ?
C. de Bernard de Ventadour ?
Question 62
Qu’est-ce qui sépare Calvin et Luther :
A. rien, ce sont tous deux des réformateurs ?
B. Luther est allemand tandis que Calvin est français ?
C. le luthérianisme est l’expression d’une doctrine religieuse née dans
l’Eglise, au sortir du Moyen Age, tandis que le calvinisme est une
doctrine qui s’écarte de l’Eglise et réprouve le dogmatisme et l’autorité
romaine ?
Question 63
Que représente la révolution de 1550 :
A. la fondation du Collège Royal, futur Collège de France ?
B. l’abolition définitive du latin ?
C. la publication par Du Bellay de Deffence et illustration de la langue
françoyse ?
Question 64
De qui sont les vers :
A. Ronsard ?
B. Du Bellay ?
C. Belleau ?
Question 65
De qui sont les vers :
A. Ronsard ?
B. Du Bellay ?
C. Belleau ?
Question 66
Ronsard est le chef de la Pléiade. Son fidèle ami est Du Bellay. Qu’est-ce
qui, extérieurement, les réunit :
A. ils aiment la même femme ?
B. ils sont sourds tous les deux ?
C. ils viennent de la même province française ?
Questions 67
Pourquoi Rémy Belleau, autre poète de la Pléiade, était-il appelé par ses
amis le gentil Belleau :
A. pour la délicatesse de sa santé physique ?
B. pour la délicatesse des rapports qu’il entretenait avec ses amis ?
C. pour la délicatesse de son œuvre ?
Question 68
Comment pourrait-on caractériser Du Bellay :
A. c’est un mystique ?
B. il souffrait de dépression nerveuse ?
C. c’était un battant, un gagneur ?
Question 69
Aux côtés de Ronsard et de Rabelais, quel est le principal prosateur du 16e
siècle :
A. Scarron ?
B. La Rochefoucauld ?
C. Montaigne ?
Question 70
Dans quel sens faut-il comprendre le mot Essais dans l’œuvre de
Montaigne :
A. c’est le brouillon d’une œuvre ?
B. il s’y essaie lui-même ?
C. c’est l’appellation d’un genre littéraire bien précis et il n’a fait que le
réutiliser ?
Question 71
Qui était Maître Alcofrybas Nasier :
A. le père de Pantagruel ?
B. un personnage de l’œuvre de Rabelais ?
C. le pseudonyme de Rabelais ?
Question 72
Quel événement est à l’origine de l’œuvre d’Agrippa d’Aubigné Les
Tragiques, sachant que cette œuvre date de la fin du siècle :
A. une lassitude des mœurs du siècle ?
B. une lassitude du théâtre et une tentative de renouveler celui-ci ?
C. le massacre de la Saint-Barthélemy ?
Question 73
La Renaissance est-elle à l’origine d’un renouveau théâtral :
A. Non, et il faut attendre le 17e siècle pour qu’apparaisse un genre
nouveau ?
B. Oui, durant la seconde moitié du 16e siècle ?
C. Non, le théâtre est totalement oublié au 16e siècle. Seule existe la
poésie, dont les idées sont dictées par les sept de la Pléiade ?
Question 74
La forme théâtrale imaginée par la Pléiade, connaît-elle un succès public :
A. pas immédiatement ?
B. oui, le succès est fulgurant ?
C. non ?
Question 75
Existe-t-il au 16e siècle un autre théâtre que celui de la tragédie :
A. oui, un théâtre comique ?
B. oui, le théâtre religieux continue à s’imposer ?
C. non ?
Question 76
A côté de la tragédie et de la comédie, un genre théâtral dans lequel
l’improvisation domine, s’impose. D’où vient-il :
A. d’Allemagne ?
B. d’Angleterre ?
C. d’Italie ?
Question 77
Quel auteur dramatique marqua à jamais le théâtre élisabéthain :
A. Christopher Marlowe ?
B. William Shakespeare ?
C. Thomas Shadwell ?
Question 78
Quel genre littéraire disparaît à jamais durant la Renaissance :
A. religieux ?
B. épique ?
C. historique ?
4
Le 17e siècle
Question 79
Au 17e siècle, un auteur a beaucoup œuvré pour l’épuration du français. De
qui s’agit-il :
A. Malherbe ?
B. Montaigne ?
C. Mallarmé ?
Question 80
Au 17e siècle les raisons invoquées pour fixer et clarifier la langue française
sont également politiques. Pourquoi :
A. car quiconque pratiquait la langue était considéré comme Français ?
B. car cela facilitait l’enseignement ?
C. car cela permettait un contrôle plus efficace de la population et de ses
intentions ?
Question 81
Qui est à l’origine de la fondation de l’Académie Française :
A. Richelieu ?
B. Vaugelas ?
C. Mazarin ?
Question 82
Au 17e siècle, l’art baroque se répand en Europe. Comment expliquer cet
engouement :
A. l’Europe, enrichie par l’importation des métaux précieux venant des
Amériques, et sortant des guerres et rigueurs économiques du 16e
siècle, se passionne pour des formes d’art fastueuses ?
B. les populations d’Europe, décimées par les invasions et la famine,
avec un pouvoir d’achat diminué, se passionnent pour des formes d’art
fastueuses ?
C. comme un effet de la Contre-Réforme ?
Question 83
Malherbe, réformateur de la langue, est reconnu comme l’annonciateur des
classiques. De quelle manière fut-il écouté par ses collègues écrivains-
poètes :
A. il fut le maître à penser des générations d’écrivains qui le suivirent ?
B. il fit école et cela lui fit perdre du crédit ?
C. il était surprotégé, ses collègues furent obligés de l’écouter ?
Question 84
Au 17e siècle, la condition d’homme (ou de femme) de lettres s’est-elle
améliorée par rapport à celle du 16e :
A. oui, le pouvoir se centralisant, la condition des auteurs est reconnue ?
B. non, elle est restée strictement la même ?
C. non, elle a empiré ?
Question 85
Les ouvrages de Théophile de Viau eurent beaucoup de succès ; cependant,
il connut une fin malheureuse. Pourquoi :
A. en tant que poète libertin, il s’attira de sérieux ennuis ?
B. il fut un poète maudit ?
C. issu d’une famille protestante, il fut contraint de se cacher
perpétuellement malgré le succès de ses œuvres et n’en put profiter ?
Question 86
Comment expliquer l’engouement pour la littérature pastorale au 17e
siècle :
A. par un retour à la Nature, c’est un vieux rêve de la Renaissance ?
B. par l’indulgence de l’aristocratie envers le peuple ?
C. par l’accès des roturiers aux salons des précieuses ?
Question 87
Que faisait-on dans les salons des Précieuses :
A. on y lisait ?
B. on y écoutait des conférences ?
C. on y bavardait ?
Question 88
1658 est une date qui marque l’histoire du théâtre. Pourquoi :
A. c’est l’arrivée de Molière à Paris ?
B. c’est la fin du Moyen Age théâtral ?
C. c’est le triomphe de l’œuvre de Corneille ?
Question 89
Alexandre Hardy fut un auteur dramatique remarquable qui précéda
Corneille. Qu’est-ce qui le caractérise :
A. il a écrit six cents pièces ?
B. il utilise un vocabulaire nouveau et conforme au goût de l’époque
(préciosité, vocabulaire élitiste) ?
C. il n’a écrit qu’une seule pièce qui l’occupa toute sa carrière ?
Question 90
Un grand homme de la littérature a beaucoup aidé Richelieu à régenter la
littérature. Cet auteur a écrit, entre autres, en 1647 l’ouvrage Remarques sur
la langue française. Qui est-il :
A. Voiture ?
B. Vaugelas ?
C. Théophile de Viau ?
Question 91
Comment expliquer le succès mondain de l’hôtel de Rambouillet :
A. Richelieu le désigna comme étant le salon à fréquenter ?
B. grâce à la personnalité de la marquise de Rambouillet ?
C. il est à l’origine de l’Académie Française ?
Question 92
Le langage des Précieuses (que Molière taxera à juste titre de ridicules) est
un véritable code. Dans cette langue inventée pour se distinguer du
commun des mortels, que signifie l’expression “Ces chers souffrants” :
A. les ancêtres ?
B. les valets ?
C. les pieds ?
Question 93
Les Précieuses inventèrent “la carte du Tendre”. Qu’entend-on par là :
A. une expression désignant les perspectives amoureuses d’une
personne ?
B. une véritable carte géographique avec des villes, des itinéraires
servant à un jeu de piste amoureux ?
C. la prédestination, le destin amoureux (tendre) des gens ?
Question 94
L’esprit précieux, mondain, est-il un phénomène répondant à une mode, et
par voie de conséquence, vite dépassé :
A. oui, ce mouvement éphémère n’influença pas les auteurs classiques ?
B. non, ce mouvement est une suite logique si on considère l’histoire : il
s’inscrit en réaction à un phénomène et en prépare un autre ?
C. oui, c’est un phénomène de mode mais il influença considérablement
quelques auteurs issus de l’aristocratie ?
Question 95
Quelle est la principale caractéristique des grands romans précieux comme
L’Astrée d’Honoré d’Urfé ou la Clélie de Mme de Scudéry :
A. une peinture du monde réel par le biais de la parabole ?
B. l’éducation des foules par le biais du roman ?
C. un simple divertissement ?
Question 96
Qu’entend-on par “littérature (ou poésie) de ruelle” ou “littérature (ou
poésie) de réduit” :
A. une littérature (ou poésie) vulgaire (de la rue) ?
B. des extraits choisis d’une œuvre. C’est une édition où on a réduit une
œuvre à l’essentiel en n’y choisissant que des morceaux (ou ruelles) ?
C. une littérature (ou poésie) de salons ?
Question 97
Son nez n’a rien d’extraordinaire, il est le premier cosmonaute en chambre,
il est de Paris, il a écrit L’histoire comique des Etats et Empires de la Lune
et L’Histoire comique des Etats et Empires du Soleil, il est du siècle dont on
parle, il n’est pas qu’un personnage de théâtre. Qui est-il :
A. Jules Verne ?
B. Edmond Rostand ?
C. Cyrano de Bergerac ?
Question 98
Au 17e siècle, qui désigne-t-on lorsqu’on parle d’un auteur libertin :
A. un libre penseur ?
B. un auteur qui ne tient que des propos graveleux, coquins ou
érotiques ?
C. un auteur qui prend des libertés de style ?
Question 99
Pouvait-on dire de Descartes qu’il était-il un libertin :
A. oui, car il écrivit des contes érotiques ?
B. oui, car en tant que penseur, il ne pouvait que s’éloigner des dogmes
établis. Son œuvre n’est que critique de l’irrationalité de l’Eglise ; il en
sera d’ailleurs sévèrement puni ?
C. non, c’est un rationaliste chrétien ?
Question 100
Qui a écrit le Discours de la méthode :
A. Descartes ?
B. Pascal ?
C. Diderot ?
Question 101
Les origines de la tragédie classique se décèlent au 16e siècle. Ce sont des
imitations des tragédies latines importées d’Italie au début du 16e.
C’est à cette époque que furent énoncées les règles de ce genre : des
chœurs, des monologues, des dieux, un développement tragique, et... la
règle des unités.
Quelle est cette règle :
A. l’action d’une tragédie doit se dérouler en une durée égale à celle de la
représentation ou au maximum en une journée (unité de temps) ?
B. l’action d’une tragédie doit se dérouler dans un seul lieu (château,
clairière,...) et l’unité de temps n’est pas requise (unité de lieu) ?
C. l’action d’une tragédie doit être unique, se dérouler en une durée égale
à celle de la représentation (ou en un jour) et dans un lieu unique
(unités temps - lieu - action) ?
Question 102
Existe-t-il une différence entre Corneille et Shakespeare :
A. aucune, sinon que l’un est français et l’autre anglais ?
B. il n’y a pas de tragédies shakespearienne. On ne peut parler que des
tragédies grecques et françaises ?
C. Shakespeare est l’un des plus grands auteurs tragiques (Othello, King
Lear, Macbeth sont bien des tragédies !) mais il se moque des règles
des unités, de bienséance, etc... ?
Question 103
Comment fut reçu le Cid de Corneille à sa création :
A. ce fut un échec public ?
B. ce fut un triomphe public qui provoqua la jalousie des auteurs
dramatiques contemporains de Corneille ?
C. le Cid fut salué par tous comme étant le chef-d’œuvre du genre ?
Question 104
Corneille faisait partie du groupe des cinq auteurs qui écrivaient pour le
Cardinal.
Pour quelle raison évidente Richelieu ne peut-il soutenir son auteur favori :
A. la levée de boucliers est telle que Richelieu ne peut faire autrement
que de se rallier à l’opinion générale ?
B. pour des raisons de politique extérieure ?
C. à travers la tourmente générale, il a continué à défendre Corneille ?
Question 105
Quelle est la première tragédie de Corneille :
A. Médée ?
B. le Cid ?
C. Mélite ?
Question 106
Corneille fut un auteur adulé. Pourtant, le public s’en détacha vite. Pour
quelle raison :
A. parce qu’après la querelle que provoqua le Cid, il perdit tout crédit
aux yeux du public ?
B. ses pièces furent interdites par Richelieu ?
C. il passa de mode, ne traitant plus par la suite que des sujets
politiques ?
Question 107
L’expression “Se trouver face à un choix cornélien - une situation
cornélienne” fait partie du langage courant.
Quelle en est la signification exacte :
A. se trouver en face d’un choix dont les deux solutions sont tragiques
(ou face à une situation tragique) ?
B. situation ou choix mettant en balance devoir et sentiments ?
C. situation ou choix impossible où seul le destin décidera de l’issue ?
Question 108
Quelle conséquence a eue l’édition des Pensées pour son auteur, Blaise
Pascal. A-t-il été :
A. ruiné, car les Pensées furent critiquées, censurées, étant l’œuvre d’un
janséniste ?
B. porté aux nues par des lecteurs comblés par cet ouvrage ?
C. aucune incidence sur Pascal lui-même, les Pensées furent publiées à
titre posthume ?
Question 109
Le jansénisme est une doctrine religieuse prétendant que l’homme, né
mauvais, ne peut accéder à la Voie Morale (vie spirituelle) que par ses
propres mérites ; il lui fallait une rigueur de pensée ainsi qu’une austérité de
mœurs.
Cette doctrine, née aux Pays-Bas (Louvain), est importée en France par
l’abbaye de Port-Royal.
Pourquoi Blaise Pascal fut-il touché par cette doctrine :
A. parce qu’il est un provocateur ?
B. parce qu’avant d’être écrivain, il est un savant et donc susceptible
d’être séduit par les jansénistes ?
C. parce qu’il voulait régler des comptes avec les jésuites ?
Question 110
Pascal est surtout connu pour ses Pensées mais il est également l’auteur (à
succès) des Provinciales.
Que sont ces Provinciales :
A. des femmes de province ?
B. les idées religieuses qui sévissent en province (opposées aux
jansénisme) ?
C. des lettres envoyées à un ami en province ?
Question 111
En 1658, Pascal fait une conférence passionnée devant des amis et annonce
son projet d’écrire une Apologie de la Religion Chrétienne.
Quel est le titre définitif de cet ouvrage :
A. l’Apologie de la religion chrétienne ?
B. cet ouvrage ne porta pas de titre pour la bonne raison qu’il ne parut
jamais ?
C. les Pensées ?
Question 112
1660, c’est le règne de Louis XIV.
Il protège les auteurs, rit avec Molière, pleure avec Racine, couvre d’or ces
écrivains qui ont conscience de participer à une œuvre de gloire. C’est la
période des écrivains mondains. Parmi les trois noms qui suivent, l’un
n’est pas un mondain. Lequel :
A. Fénelon ?
B. La Rochefoucauld ?
C. le cardinal de Retz ?
Question 113
La Rochefoucauld reste célèbre pour un ouvrage. Lequel :
A. ses Maximes ?
B. ses Mémoires ?
C. ses Portraits ?
Question 114 ?
Qu’a écrit le cardinal de Retz :
A. un roman ?
B. des essais ?
C. ses mémoires ?
Question 115
Autre mondaine restant dans toutes les mémoires pour son courrier, elle est
marquise, écrit à sa fille la comtesse de Grignan ainsi qu’à bien d’autres.
Qui est-elle :
A. Mme de Sévigné ?
B. Mme de La Fayette ?
C. la Grande Mademoiselle ?
Question 116
Quel est le roman le plus connu de Madame de La Fayette :
A. les Lettres de la religieuse portugaise ?
B. La Princesse de Clèves ?
C. La Comtesse de Tende ?
Question 117
En quoi La princesse de Clèves apparaît-il comme un roman d’exception à
l’époque :
A. par le sujet abordé (originalité) ?
B. parce qu’il ne compte que 200 pages ?
C. parce qu’il sort en six tomes ?
Question 118
Le roman anonyme, Les Lettres portugaises, connut-il du succès :
A. non, car c’était un roman traduit, ce qui ne pouvait intéresser
personne ?
B. oui, parce que c’était un roman épistolaire ?
C. oui, pour beaucoup de raisons : roman épistolaire, anonyme, scénario
passionnant, exotique, etc... ?
Question 119
Quelle est la condition des écrivains sous Louis XIV :
A. seuls les aristocrates écrivent ?
B. tout le monde produisant une œuvre littéraire est assuré de revenus
considérables ?
C. le roi pensionne certains auteurs ?
Question 121
En ce 17e siècle, la qualité d’écrivain débouche sur un nouveau statut.
Lequel ?
A. celui d’outil du pouvoir ?
B. celui de badinage de cour n’ayant plus rien d’intéressant ?
C. celui de métier à part entière ?
Question 121
Molière était-il apprécié par les autres auteurs contemporains :
A. oui, car classique entre les classiques, il ne pouvait être qu’apprécié ?
B. oui, car il était apprécié du roi ?
C. non, il fut vivement critiqué par ses collègues ?
Question 122
Qu’est-ce qui fait la force du langage de Molière :
A. avant d’être un auteur, Molière était un acteur ?
B. la perfection des vers ?
C. l’absence de monologues (les dialogues étant plus efficaces au
théâtre) ?
Question 123
Qui était Jean-Baptiste Poquelin :
A. le père de Molière ?
B. Molière ?
C. un personnage de Molière (dans L’Impromptu de Versailles) ?
Question 124
Pourquoi Molière et sa troupe ont-ils joué en province :
A. lui et sa troupe ont toujours joué à Paris pour le roi ?
B. l’Illustre Théâtre et son directeur (Molière) ne sont montés à Paris que
bien plus tard, il commencèrent en province car ils venaient tous de
là ?
C. après une faillite à Paris, la seule solution était de jouer en province ?
Question 125
Ques est le premier succès parisien de Molière :
A. Les Précieuses ridicules ?
B. Les Femmes savantes ?
C. L’Ecole des femmes ?
Question 126
Comment évoluent les rapports entre Louis XIV et Molière :
A. le roi le prend en amitié et l’aide considérablement, puis s’en
détourne ?
B. le roi ne l’a jamais aidé ?
C. le roi a protégé Molière jusqu’à sa mort ?
Question 127
Pourquoi les pièces de Molière sont-elles découpées en actes d’une durée de
vingt minutes maximum :
A. car, à l’époque, il était impossible de garder plus longtemps l’attention
du public ?
B. pour des facilités de mémorisation pour les comédiens ?
C. à cause de la durée des bougies ?
Question 128
Le Misanthrope de Molière est une comédie :
A. de moeurs ?
B. de caractères ?
C. de mœurs et de caractères en même temps ?
Question 129
Combien de fois fut représenté Le Misanthrope au Théâtre Français
(Comédie Française) entre 1680 et 1967 :
A. 1133 fois ?
B. 1833 fois ?
C. 2133 fois ?
Question 130
Faut-il prendre le Misanthrope au sérieux :
A. non, c’est un personnage de comédie dont les emportements sont
ridicules et dont la vocation première est de divertir ?
B. oui, Alceste a une vision très caustique du genre humain et est une
sorte de prophète qui accuse la société dont il est déçu ; il porte donc
un enseignement moral considérable ?
C. c’est un problème insoluble qui fait l’intérêt de cette œuvre ?
Question 131
Molière est l’auteur d’une pièce qui lui valut un succès immense et bien des
ennuis.
Laquelle :
A. L’Avare ?
B. Tartuffe ?
C. Les Fourberies de Scapin ?
Question 132
Le Festin de pierre est mieux connu sous un autre titre. Lequel :
A. L’Avare ?
B. Monsieur de Pourceaugnac ?
C. Don Juan ?
Question 133
Pourquoi Molière s’entête-t-il plus à défendre sa pièce Tartuffe plutôt que
Don Juan :
A. parce que Tartuffe est un succès public retentissant ?
B. parce que Tartuffe est un sujet d’actualité et que Don Juan est un
thème plus général (mythe) ?
C. parce que Tartuffe fut interdit et non Don Juan ?
Question 134
Quelle est la scène la plus fameuse des Fourberies de Scapin :
A. la scène du poumon ?
B. la scène du sac ?
C. la scène du sonnet ?
Question 135
Pourquoi la Comédie Française (Théâtre Français), la Maison de Molière,
a-t-elle pour coutume et tradition de jouer chaque année, avec toute sa
troupe le Malade Imaginaire :
A. parce que c’est la meilleure pièce de Molière ?
B. parce que c’est la seule pièce de Molière permettant de réunir tous les
acteurs de la Comédie Française ?
C. parce que c’est la dernière pièce de Molière ?
Question 136
Bossuet était-il avant tout :
A. un romancier ?
B. un historien ?
C. un orateur ?
Question 137
Entre 1659 et 1670, c’est la période d’apogée de Bossuet orateur. C’est en
effet à cette époque qu’il a l’occasion de prononcer ses Sermons, Oraisons
et Panégyriques devant le roi et la Cour.
Qu’est-ce qui le distingue des autres prédicateurs :
A. son discours a une immense valeur littéraire ?
B. c’est un discours philosophique rigoureux basé sur une immense
imagination poétique ?
C. la perfection de l’éloquence imitée des orateurs grecs antiques ?
Question 138
En 1670, Bossuet est nommé précepteur du dauphin Louis, fils du roi. Cela
provoque un changement dans sa production littéraire et, s’il reste dans les
mémoires actuelles pour ses sermons, il y est aussi pour autre chose. Quelle
est cette nouvelle direction littéraire :
A. celle d’un mémorialiste ?
B. celle d’un philosophe ?
C. celle d’un historien doublé d’un scientifique politique ?
Question 139
Boileau fonde un genre littéraire nouveau. Lequel :
A. la biographie ?
B. la critique littéraire ?
C. l’encyclopédie ?
Question 140
L’Art poétique de Boileau, est :
A. une tentative d’excuse envers ceux avec qui il n’avait pas été tendre ?
B. une confirmation de ses critiques (la suite des Satires) ?
C. une explication de sa doctrine ?
Question 141
La Mort d’Hannibal est une tragédie classique du 17e siècle. Qui en est
l’auteur :
A. Pierre Corneille ?
B. Thomas Corneille ?
C. Jean Racine ?
Question 142
Entre Corneille et Racine, le 17e siècle connut un autre maître de la
tragédie classique. Qui était-il :
A. Quinault ?
B. Lulli ?
C. Thomas Corneille ?
Question 143
Quel rapport existe-t-il entre Molière et Racine au début de la carrière
d’auteur dramatique de ce dernier :
A. il imite Molière ?
B. il se fait jouer par Molière (et ses comédiens) ?
C. il critique violemment Molière ?
Question 144
Quel moyen Racine va-t-il utiliser pour atteindre la consécration :
A. changer le goût du public qui n’allait qu’à la comédie ?
B. imiter Corneille ?
C. se démarquer de Corneille ?
Question 145
Avec quelle tragédie, Racine ébranle-t-il sérieusement la suprématie de son
rival Corneille (auteur du Cid) :
A. Andromaque ?
B. Bajazet ?
C. Alexandre le Grand ?
Question 146
Racine est-il l’auteur de comédie(s) :
A. oui, il en a écrit une ?
B. oui, il en a écrit plusieurs ?
C. non ?
Question 147
Quel est le nom de l’empereur romain dans Britannicus :
A. Caligula ?
B. Jules-César ?
C. Néron ?
Question 148
Le chant du cygne de Racine, c’est Athalie : sa dernière pièce. Quelle en
est la source d’inspiration :
A. l’antiquité grecque ?
B. l’antiquité romaine ?
C. la Bible ?
Question 149
Outre la perfection que l’on trouve dans Athalie, cette tragédie est
remarquable car Racine introduit un élément nouveau. Lequel :
A. l’inspiration biblique ?
B. la partition musicale ?
C. le monologue ?
Question 150
Que se passa-t-il dans le domaine de la tragédie française classique après
Racine :
A. le genre continue à se bien porter avec des successeurs digne de
Racine comme l’abbé Genest ou Pradon, lesquels continuent à porter
haut l’étendard de la tragédie ?
B. plus rien ?
C. Racine est le bouquet final de cette époque, il sera imité mais le genre
s’éteint ?
Question 151
Quelle affirmation est exacte :
A. La Fontaine n’a écrit que des fables ?
B. La Fontaine a écrit des fables, des contes, des poèmes et des lettres ?
C. La Fontaine a écrit des fables, des lettres, des nouvelles, des contes,
des pièces de théâtre et des poèmes ?
Question 152
Combien de fables Jean de La Fontaine a-t-il écrit :
A. cent ?
B. deux cents ?
C. plus de deux cents ?
Question 153
Laquelle de ces propositions est exacte :
A. La Fontaine invente un genre : les fables ?
B. La Fontaine n’a rien inventé ?
C. La Fontaine est un traducteur d’Esope ?
Question 154
Qu’est-ce qui va conduire La Fontaine au succès (après les échecs qu’il a
connu) :
A. ses descriptions animalières scientifiques ?
B. l’introduction dans ses fables des sujets d’actualité à peine déguisés ?
C. la remise au goût du jour des fables anciennes ?
Question 155
Qu’y a-t-il de très appréciable chez La Fontaine au niveau du style :
A. la rigueur de l’alexandrin ?
B. le vocabulaire très choisi et presque élitiste ?
C. un vocabulaire parfois populaire et une très grande liberté dans la
versification ?
Question 156
Les Contes de La Fontaine, sont :
A. historiques ?
B. moraux ?
C. galants ?
Question 157
Quel auteur ne peut être classé au 17e siècle :
A. Charles Perrault ?
B. Jean de La Bruyère ?
C. Marivaux ?
Question 158
Le livre Les Caractères de Jean de La Bruyère est-il une nouveauté pour
l’époque :
A. oui, cela ne s’était jamais fait ?
B. oui, c’est une nouvelle forme de satire ?
C. non, cela correspond au goût du moment ?
Question 159
Les Caractères de La Bruyère, nous l’avons vu, sont une galerie de
portraits.
Admettons que nous ayons affaire à un peintre. S’agirait-il d’un peintre :
A. réaliste (reproduisant une réalité) ?
B. scientifique (voulant expliquer les choses par sa peinture) ?
C. historique (choisissant et comparant ses modèles) ?
Question 160
Dans ses Caractères, La Bruyère n’a-t-il fait que brosser des portraits ou y
trouve-t-on autre chose :
A. non ?
B. oui, des commentaires ?
C. oui, des maximes ?
Question 161
Qui a écrit Peau d’Ane :
A. La Fontaine ?
B. Charles Perrault ?
C. c’est un conte anonyme ?
5
Le 18e siècle
Question 162
Comment a-t-on l’habitude d’appeler le 18e siècle :
A. le Grand Siècle ?
B. le siècle des Lumières ?
C. le siècle romantique ?
Question 163
Il est l’homme charnière entre les deux siècles, il est le neveu de Corneille
(Thomas), il fait partie de l’Académie, il est entre autres l’auteur
d’Entretiens sur la pluralité des mondes ainsi que d’une Digression sur les
Anciens et les Modernes en se rangeant du côté des Modernes,
naturellement.
Qui est-il :
A. Fénelon ?
B. Fontenelle ?
C. La Bruyère ?
Question 164
Qu’est-ce que la fameuse querelle des Anciens et des Modernes :
A. la perte de vitesse de l’esprit classique ?
B. les auteurs du 18e rejettent les auteurs du 17e ?
C. les auteurs ne faisant pas partie de l’académie imposent leurs vues ?
Question 165
Dans l’histoire et la littérature, on trouve deux écrivains portant le nom de
Saint-Simon : l’un est mémorialiste, l’autre philosophe, l’un est comte,
l’autre est duc, un petit siècle les sépare, l’un s’appelle Louis, l’autre
Claude Henri. En ce début de 18e siècle, c’est à Louis que nous allons
nous intéresser. Lequel est-ce :
A. le mémorialiste ?
B. le philosophe ?
C. il n’y a pas de Saint-Simon au début du 18e ?
Question 166
Comment se porte la poésie en se début du 18e siècle :
A. on compte beaucoup de grands poètes à cette époque ?
B. il a peu de poètes qui font de grandes choses ?
C. il n’y a que des versificateurs ennuyeux dont les ouvrages n’ont rien
de poétique ?
Question 167
Comment se porte l’art dramatique au 18e siècle (entendez le théâtre au
sens large) :
A. il se meurt ?
B. la tragédie meurt, mais non la comédie ?
C. les deux genres reprennent des couleurs avec de nouveaux auteurs ?
Question 168
Le marquis de Vauvenargues est un auteur peu connu. Pourtant, on pourrait
dire de lui qu’il fut un La Bruyère moins virulent, un précurseur de J.-J.
Rousseau et un La Rochefoucauld moins amer. Sachant cela, était-il :
A. moraliste ?
B. philosophe ?
C. portraitiste ?
Question 169
Regnard est un auteur de comédies ; il a écrit entre autres Le Joueur,
comédie de caractères à la manière de Molière. Citons encore Le Légataire
universel, La
Critique du Légataire, Les Folies amoureuses, Le Distrait, qui sont ses
pièces les plus célèbres.
A-t-il fait d’autres choses que des pièces de théâtre :
A. non ?
B. oui, il est romancier ?
C. oui, il est critique ?
Question 170
Alain René Lesage est l’auteur d’une des plus brillantes comédies de
l’époque : Turcaret. Il est également l’auteur de Crispin, rival de son maître
ainsi que des romans : Le Diable boiteux et l’ Histoire de Gil Blas.
Turcaret est une comédie importante. Molière aurait pu l’écrire. Qui était
Turcaret :
A. un dévot ?
B. un scientifique (médecin) ?
C. un financier ?
Question 171
Qui est l’auteur de La Double Inconstance :
A. Marivaux ?
B. Regnard ?
C. Voltaire ?
Question 172
Qu’entend-on par marivaudage :
A. écrire à la manière de Marivaux ?
B. un maniérisme démesuré ?
C. mettre à l’épreuve ses propres sentiments ainsi que ceux de l’autre,
tout en échangeant des propos d’une galanterie délicate ?
Question 173
Au 18e siècle, les genres commencent à se tarir. La tragédie est morte, la
comédie s’essouffle, les auteurs en ont assez d’imiter Molière (Marivaux et
son talent mis à part). Un nouveau genre va voir le jour : le drame. Qui en
est à l’origine :
A. Voltaire ?
B. Lesage ?
C. La Chaussée ?
Question 174
Un roman célèbre du 18e est celui de Manon Lescaut. Qui en est l’auteur :
A. Marivaux ?
B. Manon Lescaut ?
C. l’abbé Prévost ?
Question 175
Qui est l’auteur des Lettres persanes :
A. on ne sait pas, c’est un auteur anonyme ?
B. Montesquieu ?
C. Voltaire ?
Question 176
Il est le phare du siècle des philosophes, il parle comme personne, il est
l’auteur de tragédies, de romans philosophiques, de romans épistolaires.
Son vrai nom est François-Marie Arouet. Son oeuvre s’étend sur
l’entièreté du 18e siècle, depuis la mort de Louis XIV à la Révolution.
Il est drôle, sérieux, politique, philosophique. Il a beaucoup voyagé pour
l’époque, c’est un des premiers européens. Qui est-ce :
A. Jean-Jacques Rousseau ?
B. Denis Diderot ?
C. Voltaire ?
Question 177
Candide est un roman de Voltaire. Est-ce :
A. l’histoire d’un candide ?
B. l’histoire de Candide ?
C. une histoire pour les candides ?
Question 178
Les Lettres philosophiques sont un pamphlet contre le régime politique de
la France.
Pour quelle raison sont-elles également appelées Lettres anglaises :
A. par hasard, Voltaire séjournait en Angleterre (de manière un peu
forcée) et il écrivit son pamphlet depuis cette île, terre d’exil ?
B. comme Montesquieu correspondait avec un Persan, Voltaire
correspond avec un Anglais ?
C. l’Angleterre était un modèle de démocratie que Voltaire voulait
montrer aux Français ?
Question 179
Il a écrit de célèbres romans dialogués comme La Religieuse, Le Neveu de
Rameau, Jacques le Fataliste ; il est l’auteur du Paradoxe sur le comédien,
il est encore à l’origine d’une entreprise scientifico-littéraire colossale.
De qui s’agit-il :
A. de Diderot ?
B. de Jean-Jacques Rousseau ?
C. de Montesquieu ?
Question 180
Combien y eut-il de collaborateurs à l’Encyclopédie :
A. entre 50 et 99 ?
B. entre 100 et 199 ?
C. plus de 200 ?
Question 181
L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert est le premier essai de réalisation
d’un ouvrage d’une telle envergure :
A. vrai ?
B. faux, il y en eut plusieurs autres avant ?
C. faux, il existait déjà une encyclopédie, celle de Varon datant de 123
avant Jésus-Christ ?
Question 182
Quelle est la condition de l’écrivain au 18e siècle (plus précisément au
niveau de sa liberté) :
A. suite à l’évolution du 17e où le statut d’écrivain devient un métier,
chacun est libre de faire ce métier comme il l’entend ?
B. ce ne sont plus des écrivains de cour auxquels nous avons à faire ; ils
vivent donc de leur plume et s’ils peuvent écrire ce qu’ils veulent, ils
se limitent au goût du public ?
C. la censure est sévère et toute forme d’écrit y est soumis. Les
conséquences peuvent en être terribles pour les auteurs ?
Question 183
La France subit-elle une influence étrangère au 18e siècle :
A. non, les écrivains français occupent à eux seuls la scène littéraire dans
leur pays ?
B. oui, la France est influencée par l’Espagne et l’Italie comme elle l’a
été au cours des siècles précédents ?
C. oui, les auteurs anglais inondent la France, ainsi que les Allemands.
Les Français découvrent un autre monde ?
Question 184
On parle souvent d’utopie en parlant de Jean-Jacques Rousseau.
Quel roman est utopiste parmi ceux-ci :
A. l’Emile ?
B. La Nouvelle Héloïse ?
C. les deux ?
Question 185
Femme ! Femme ! Femme ! Créature faible et décevante ! Nul animal créé
ne saurait manquer à son instinct. Le tien est-il donc de tromper ?
Ainsi débute le célèbre monologue de Figaro dans la pièce Le mariage de
Figaro. Cette pièce a été écrite par Beaumarchais. Il en a laissé une
seconde aussi célèbre. Laquelle :
A. Le Barbier de Séville ?
B. Fantasio ?
C. Le Jeu de l’amour et du hasard ?
Question 186
Un de ces trois auteurs n’est pas Français, lequel :
A. Voltaire (auteur des Lettres anglaises) ?
B. Montesquieu (auteur des Lettres persanes) ?
C. Rousseau (auteur des Rêveries d’un promeneur solitaire) ?
Question 187
Comment s’appelle le héros des Liaisons dangereuses, de Choderlos de
Laclos :
A. Danceny ?
B. Merteuil ?
C. Valmont ?
Question 188
Que racontent Les Liaisons dangereuses de Laclos :
A. un adultère qui tourne mal ?
B. l’histoire d’un entremetteur ?
C. l’histoire de gens qui, imperceptiblement, s’amusent à souiller par jeu
les liaisons amoureuses d’autrui ?
Question 189
Quelle est la particularité de style du roman Les Liaisons dangereuses :
A. Choderlos de Laclos s’identifie à Valmont en le faisant parler à la
première personne ?
B. les personnages ne prennent jamais la parole et le roman est construit
sur le mode de la description physique et psychologique ?
C. c’est un roman épistolaire ?
Question 190
Qui se cache derrière le surnom “divin marquis” :
A. Beaumarchais ?
B. Sade ?
C. Mirabeau ?
Question 191
Quel est l’auteur de Paul et Virginie :
A. Rousseau ?
B. Mirabeau ?
C. Bernardin de Saint-Pierre ?
Question 192
Peut-on comparer Paul et Virginie à Roméo et Juliette :
A. oui, de manière évidente ?
B. oui, nous sommes en présence de deux couples d’enfants qui s’aiment,
mais la comparaison s’arrête là ?
C. non, la comparaison ne tient pas ?
Question 193
L’exotisme que l’on retrouve dans Paul et Virginie, est-il une nouveauté
pour l’époque :
A. oui ?
B. oui de la part d’un auteur français (mais il existait déjà des traductions
de récits de voyages ?
C. non ?
Question 194
Au début du 18e siècle, la poésie se portait bien mal. Qu’en est-il à la fin du
siècle ? Peut-on dire qu’il en va de même :
A. oui ?
B. mis à part André Chénier, rien de nouveau ?
C. non, de nouveaux grands poètes arrivent ?
Question 195
Qui était Camille Desmoulins :
A. un romancier ?
B. un poète ?
C. un journaliste ?
Question 196
Comment expliquer que la littérature étrangère arrive en France avec la
Révolution :
A. la France étant affranchie de la monarchie, les auteurs étrangers s’y
précipitent ?
B. la Révolution supprime la censure ce qui explique l’arrivée de
nouveaux auteurs ?
C. beaucoup d’écrivains français émigrent à l’étranger et découvrent de
nouveaux auteurs ?
6
Le 19e siècle
Question 197
Qui était Germaine Necker :
A. Mme de Staël ?
B. Mme Cottin ?
C. Mme de Charrière ?
Question 198
Mme de Staël était une espèce de mangeuse d’hommes. Elle connut une
passion mouvementée avec Benjamin Constant. Quel est le titre du roman
de ce dernier dépeignant cette passion :
A. Adolphe ?
B. Atala ?
C. Le dernier Abencerage ?
Question 199
Quels furent les rapports entre Mme de Staël et Napoléon :
A. passionnée de politique, elle le séduisit ?
B. elle tenta de le séduire mais n’y arriva pas ?
C. elle critiqua Napoléon pour son entreprise mais ne le rencontra
jamais ?
Question 200
Qu’apporte Mme de Staël à la littérature française :
A. de simples témoignages d’une voyageuse de l’Europe ?
B. un nouvel aperçu de la littérature allemande ?
C. l’élaboration d’une doctrine romantique ?
Question 201
Le 19e siècle est traversé par de nombreux courants politique : le Consulat,
l’Empire, la monarchie de Juillet, la Seconde République, le Second Empire
et la Troisième République.
Il fut traversé également par de très importants mouvements littéraires. Ne
parlons que de ceux qui furent déterminants ; combien en compte-t-on :
A. deux ?
B. trois ?
C. quatre ?
Question 202
En quoi le roman Adolphe de Benjamin Constant est-il romantique :
A. c’est un roman d’amour ?
B. c’est un roman autobiographique, l’auteur parle à la première
personne et cette exaltation du moi est l’unique critère romantique ?
C. c’est un roman d’analyse personnelle débouchant sur le mal du
siècle ?
Question 203
Qui est l’auteur des Mémoires d’outre-tombe :
A. Lamartine ?
B. Mme de Staël ?
C. Chateaubriand ?
Question 204
Dans René, Chateaubriand se dépeint lui-même. C’est un romantique, bien
sûr mais comment pourrait-on encore qualifier ce héros :
A. c’est un raté ?
B. c’est un gagneur ?
C. c’est un mystique ?
Question 205
Outre le fait de parler de lui, Chateaubriand, est également typiquement
romantique par ses descriptions. Que décrit-il si bien :
A. le temps qui passe ?
B. les paysages ?
C. son siècle ?
Question 206
Les origines du romantisme sont-elles françaises :
A. oui ?
B. non ?
C. oui et non ?
Question 207
Alphonse de Lamartine est l’auteur d’un des plus célèbres poèmes du
patrimoine poétique français : Le Lac.
Tout le monde se souvient de Oh ! Temps, suspends ton vol.
Dans ce poème, Lamartine :
A. décrit un lac ?
B. parle d’un lac ?
C. parle à un lac ?
Question 208
Quel est le thème principal abordé dans ce fameux poème du Lac :
A. l’amour avec Julie Charles ?
B. la beauté de la nature ?
C. le temps qui passe inéluctablement ?
Question 209
Le Lac fait partie du premier recueil de Lamartine : Méditations. Avec la
parution des Méditations, on peut dire que le romantisme est né. En quelle
année sommes-nous :
A. 1800 ?
B. 1820 ?
C. 1850 ?
Question 210
Grâce à quoi les Méditations connurent-elles un très beau succès :
A. ce sont les femmes qui portent aux nues ce recueil qui les touche par
sa sensibilité ?
B. comme académicien, Lamartine n’a aucun mal à imposer son recueil ?
C. ce recueil est un pamphlet dictant les règles du romantisme accueilli à
bras ouvert par les gens de lettres ?
Question 211
Lamartine est l’auteur d’un très long poème de 8000 vers. Il s’est inspiré,
en partie, de l’histoire de son ancien précepteur, l’abbé Dumont. Ce roman
possède des ressemblances frappantes avec Atala de Chateaubriand au
niveau du scénario.
De quel poème s’agit-il :
A. Jocelyn ?
B. la Légende des siècles ?
C. le Génie du christianisme ?
Question 212
Qui écrivit La Mort du Loup commençant par ces vers :
A. Lamartine ?
B. Victor Hugo ?
C. Alfred de Vigny ?
Question 213
poète indéniablement romantique, quelque chose pourtant distingue Vigny
de Lamartine, Musset ou lugo :
A. il refuse de se mettre en scène lui-même dans ses poèmes ?
B. il n’y a aucun désespoir dans ses poèmes ?
C. il est le seul à puiser son inspiration dans l’Antiquité ?
Question 214
Vigny était aussi un auteur. Dans quel genre s’est-il illustré :
A. le roman ?
B. le théâtre ?
C. le roman et le théâtre ?
Question 215
Chatterton, qui est le titre du plus grand succès théâtral de Vigny, est un
drame romantique.
Dans la pièce, Chatterton est :
A. un village d’Angleterre ?
B. un poète ?
C. un roi d’Angleterre ?
Question 216
De qui, Alfred de Vigny s’inspira-t-il pour écrire son poème Moïse :
A. de Victor Hugo (La Légende des siècles) ?
B. de Byron (Manfred) ?
C. de Chateaubriand (Mémoires d’outre-tombe) ?
Question 217
Qui était Lord Byron :
A. un précurseur du romantisme anglais du 18e siècle ?
B. un poète romantique anglais contemporain de Lamartine et de Vigny ?
C. un homme politique anglais du début du 19e, n’ayant écrit qu’un seul
roman : Manfred ?
Question 218
Qui peut-on désigner comme étant le chef de l’école romantique
française :
A. Lamartine ?
B. Vigny ?
C. Hugo ?
Question 219
Comment Victor Hugo s’impose-t-il comme chef de file des romantiques :
A. par l’ensemble de son oeuvre ?
B. en écrivant pour la scène le premier drame romantique ?
C. en faisant paraître un manifeste anti-classique ?
Question 220
Qu’est-ce que le Cénacle :
A. l’Académie Française ?
B. le salon des romantiques ?
C. le titre d’un journal auquel collaborait Victor Hugo ?
Question 221
L’un de ces trois titres n’est pas un roman de Victor Hugo mais une pièce de
théâtre. Lequel :
A. Hernani ?
B. Notre-Dame de Paris ?
C. Les Misérables ?
Question 222
Qu’est-ce que la bataille d’Hernani :
A. le titre d’une pièce de Victor Hugo ?
B. un célèbre monologue dans Hernani ?
C. la bataille que livrèrent les romantiques pour imposer cette pièce à la
Comédie Française ?
Question 223
Théophile Gautier disait de Hernani que c’était le miracle du Cid qui
recommençait. Quelle en est la raison principale :
A. c’est le même scénario que la pièce de Corneille ?
B. c’est une pièce jeune ?
C. cette pièce possède les mêmes qualités classiques que celles du Cid ?
Question 224
Dans l’oeuvre poétique de Victor Hugo, Les Contemplations n’est certes
pas le moindre de ses ouvrages. Cette oeuvre est très nettement construite
en deux parties, Autrefois et Aujourd’hui. Entre ces deux parties, un fait
capital pour Hugo se produit. Quel est ce fait :
A. la mort de sa fille Léopoldine ?
B. une rencontre amoureuse ?
C. il se lance dans la politique ?
Question 225
Comment s’appelle le personnage bossu qui hante les clochers de Notre-
Dame de Paris :
A. Jean Valjean ?
B. Quasimodo ?
C. Gavroche ?
Question 226
La Légende des Siècles est :
A. un roman ?
B. une pièce de théâtre ?
C. un recueil de textes poétiques ?
Question 227
Après la Légende des Siècles, terminée en 1859, Victor Hugo publie un
roman en dix volumes. Il s’agit de :
A. Ruy Blas ?
B. Notre-Dame de Paris ?
C. Les Misérables ?
Question 228
Les Misérables sont à considérer comme un roman :
A. social ?
B. noir ?
C. philosophique ?
Question 229
Qui est l’auteur d’Andrea del Sarto, des Confessions d’un enfant du siècle,
de On ne badine pas avec l’amour :
A. Théophile Gautier ?
B. Musset ?
C. Chénier ?
Question 230
Avant de parler de l’oeuvre de Musset, il est bon de connaître une donnée
très importante le concernant.
Laquelle :
A. il devient aveugle à trente ans ?
B. il devient sourd à trente ans ?
C. il n’a écrit que jusqu’à trente ans ?
Question 231
Musset est actuellement considéré comme un des plus importants auteurs
dramatiques du 18e siècle. Ses pièces eurent-elles du succès quand il les
publia :
A. oui, un succès fracassant ?
B. non, elles furent toutes sifflées ?
C. non, la première fut sifflée, les autres ne furent même plus jouées ?
Question 232
Pourquoi le théâtre de Musset (et plus particulièrement Un Caprice) est-il
monté à Paris et provoque-t-il un triomphe en 1847 :
A. la pièce est créée en Russie et ramenée en France par une comédienne
qui ne connaissait pas la pièce française ?
B. la pièce n’était pas signée par Musset mais d’un nom d’emprunt ?
C. Musset est mort, vive Musset ?
Question 233
Lorenzaccio est une des rares pièces du répertoire français pouvant être
comparée au théâtre de Shakespeare.
Comment Musset se projette-t-il dans Lorenzo, héros de sa pièce :
A. il en fait un dandy ?
B. Lorenzo vit la même passion amoureuse que celle que connut Musset
avec George Sand ?
C. c’est un personnage prémonitoire. Le drame moral de Lorenzo est
celui que vécut Musset ?
Question 234
De quelle pièce de Musset Perdican et Camille sont-ils les héros :
A. Un caprice ?
B. Le Chandelier ?
C. On ne badine pas avec l’amour ?
Question 235
Qu’est-ce qui caractérise le théâtre romantique :
A. l’absence de règles ?
B. le simple fait d’éviter la règle classique des trois unités ?
C. les règles édictées par Victor Hugo dans la préface de Cromwell ?
Question 236
Qui a écrit les vers suivants, extraits du poème El Desdichado :
Je suis le ténébreux, - le veuf, - l’inconsolé
Le Prince d’Aquitaine à la tour abolie ;
Ma seule étoile est morte - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie
A. Hugo ?
B. Lamartine ?
C. Nerval ?
Question 237
Qui écrivit Le Capitaine Fracasse :
A. Alexandre Dumas ?
B. Théophile Gautier ?
C. Victor Hugo ?
Question 238
Qui était Aurore Lucie Dupin, baronne Dudevant :
A. Marceline Desbordes-Valmore ?
B. George Sand ?
C. Charles-Marie Leconte de Lisle ?
Question 239
Qui est l’auteur de Eugénie Grandet, du Père Goriot, du Lys dans la
vallée, enfin de la Comédie humaine :
A. Zola ?
B. Stendhal ?
C. Balzac ?
Question 240
Qu’est-ce que la Comédie humaine :
A. une pièce de théâtre ?
B. un roman ?
C. un ensemble de romans ?
Question 241
Par quoi est-on immédiatement frappé en lisant les romans de Balzac :
A. par les descriptions et les portraits ?
B. par l’importance des dialogues au détriment du reste ?
C. par les digressions réflexives de l’auteur ?
Question 242
Balzac est-il l’auteur du roman Le Rouge et le Noir :
A. oui ?
B. non, c’est Stendhal ?
C. non, c’est Flaubert ?
Question 243
Le nom de Prosper Mérimée est indissolublement lié à l’opéra de Bizet
Carmen.
Au départ, Carmen, est-ce :
A. une pièce de théâtre adaptée pour l’opéra ?
B. un roman ?
C. une nouvelle ?
Question 244
Le 19e siècle est très prolifique en romanciers, en poètes mais aussi en
historiens : Tocqueville, Guizot, Augustin Thierry, etc.
Il en reste un que l’on appelle volontiers le poète historien ou l’historien
poète. Il est l’auteur d’une colossale Histoire de France et de nombreux
essais : Mémoires de Luther, Origines du droit français, etc.
De qui s’agit-il :
A. de Sainte-Beuve ?
B. de Michelet ?
C. de Taine ?
Question 245
Cette discipline tend à devenir une science. Elle n’en est pas moins un art
littéraire. Ses grands animateurs en sont Renan, Taine, Sainte-Beuve. De
quelle discipline s’agit-il :
A. de la critique ?
B. de la poésie romantique classique ?
C. du symbolisme ?
Question 246
Qu’est-ce que le Parnasse :
A. l’école poétique réaliste née en 1830 ?
B. l’école poétique romantique née après 1830 ?
C. l’école poétique esthétique née après 1830 ?
Question 247
Reste-t-il, avec l’apparition du Parnasse (entre 1830 et 1850) des poètes
romantiques ou classiques :
A. oui, quelques poètes mineurs ?
B. oui, il reste Victor Hugo ?
C. non ?
Question 248
Qui est l’auteur des Fleurs du Mal :
A. Théophile Gautier ?
B. Baudelaire ?
C. Rimbaud ?
Question 249
Qu’est-ce que le symbolisme :
A. l’évolution du Parnasse ?
B. un resserrement des règles parnassiennes et l’apparition de règles très
contraignantes au niveau de la versification, de l’inspiration, etc. ?
C. une épuration de la poésie par l’utilisation de symboles repris dans un
code comparable, par exemple, au code des symboles chimiques ?
Question 250
Comment expliquer le titre Les Fleurs du mal :
A. le désir d’extraire la Beauté du Mal ?
B. le désir pur et simple de choquer en proposant le Mal comme valeur
par rapport aux conventions qui préconisent le Bien ?
C. la démonstration manichéenne de l’existence du Bien uniquement par
rapport au Mal ?
Question 251
Baudelaire est passé par Bruxelles.
Appréciait-il cette ville et ses habitants :
A. il adorait chanter les charmes de cette ville et la poésie immanente des
Bruxellois ?
B. il détestait Bruxelles, les Bruxellois et les Belges en général ?
C. impossible de le dire car on ne trouve aucune trace de son passage à
Bruxelles dans son œuvre ?
Question 252
De ces trois romans, lequel fut écrit par Flaubert :
A. L’assommoir ?
B. Le Père Goriot ?
C. Madame Bovary ?
Question 253
On utilise l’expression bovarysme en parlant d’une personne. Dans quelle
circonstance :
A. en parlant d’une personne s’imaginant supérieure à ce qu’elle est, et
aboutissant à un échec ?
B. en parlant d’une personne caractérisant la bourgeoisie ?
C. en parlant d’une personne collectionnant les aventures amoureuse ?
Question 254
Quel est le maître du naturalisme :
A. Maupassant ?
B. Zola ?
C. les frères Goncourt ?
Question 255
Maupassant est un romancier naturaliste, mais il est excellait dans un autre
genre. Lequel :
A. les nouvelles et contes fantastiques ?
B. le théâtre ?
C. les essais ?
Question 256
Qui a écrit Le Petit Chose, Tartarin de Tarascon, Les Lettres de mon
Moulin, etc. :
A. Daudet ?
B. Pagnol ?
C. Giono ?
Question 257
Quel est, des trois titres suivant, celui qui n’a pas été écrit par Jules Verne :
A. Michel Strogoff ?
B. Les Tribulations d’un chinois en Chine ?
C. Le Tour du jour en 80 mondes ?
Question 258
Il fut ce matelot, laissé à terre, et qui fait de la peine à la gendarmerie, avec
ses deux sous de tabac, son casier judiciaire belge et sa feuille de route
jusqu’à Paris (...) Domicile inconnu, profession pas... Homme de lettre
Telle était la présentation qu’en fit Claudel quelques années après sa mort.
Poète sublime, ami et amant de Rimbaud, le saturnien. Il s’agit de :
A. Baudelaire ?
B. Verlaine ?
C. Mallarmé ?
Question 259
Verlaine n’était guère apprécié par les Parnassiens. Un élément bien précis
distingue la poésie de Verlaine. Il en parle dans son Art poétique. Est-ce :
A. une inspiration très différente ?
B. une nouvelle musicalité du vers ?
C. un nouveau vocabulaire ?
Question 260
Rimbaud - Verlaine, Verlaine - Rimbaud : le couple qui changea la face de
la poésie moderne. Qui influença l’autre :
A. Verlaine influença Rimbaud ?
B. Rimbaud influença Verlaine ?
C. ils s’influencèrent mutuellement ?
Question 261
Quel est l’aspect le plus troublant chez Rimbaud :
A. Son originalité ?
B. Très tôt, il est en pleine possession de son talent ?
C. il se détourne à jamais de la poésie avant ses 20 ans ?
Question 262
On parle souvent de Rimbaud comme étant une sorte de prophète.
Pourquoi :
A. parce qu’il parle de l’enfer (Une saison en enfer) ?
B. parce qu’il ouvre la voie de la poésie moderne (ainsi, il prophétisait) ?
C. parce qu’il y a dans son œuvre une dimension plus que simplement
poétique, elle possède un caractère surhumain ou inhumain, une sorte
de voyance troublante ?
Question 263
Lautréamont a écrit un chef-d’œuvre inoubliable. Quel en le titre :
A. Les Chants de Maldoror ?
B. les Histoires extraordinaires ?
C. Le Grand Meaulnes ?
Question 264
Que prône Mallarmé dans le style de poésie qu’il publie :
A. une accessibilité à la poésie, pour tous ?
B. un hermétisme de la poésie ?
C. une poésie fantastique ?
Question 265
Qu’appelle-t-on le décadentisme ou école décadente :
A. le début du surréalisme ?
B. le symbolisme ?
C. un mouvement littéraire mineur de la fin du siècle qui n’a aucun
intérêt ?
Question 266
Que se passe-t-il au théâtre en cette fin de 19e :
A. beaucoup de choses, et pas mal d’auteurs dans différents genres :
comédies de mœurs, d’intrigue, théâtre naturaliste et symboliste ?
B. rien ne se passe du côté du théâtre, seuls le roman et la poésie
évoluent ?
C. le théâtre est toujours nourri du romantisme, de manière étonnante ?
Question 267
Anatole France, outre ses qualités d’écrivain, fut :
A. président de la République ?
B. Premier ministre ?
C. prix Nobel ?
Question 268
Dans les dernières années du 19e siècle, le roman connaît-il une évolution
ou continue-t-on à écrire des romans naturalistes :
A. les romans naturalistes continuent à passionner les lecteurs et Maurice
Barrès, Paul Bourget suivent le mouvement ?
B. Maurice Barrès, Paul Bourget, Anatole France, Romain Rolland
réagissent contre l’école naturaliste ?
C. il faut attendre l’après-guerre pour voir une évolution dans le roman ?
Question 269
A quoi font allusion la plupart des poèmes de Valéry Larbaud :
A. à la religion ?
B. à l’histoire ?
C. aux voyages ?
7
Le 20e siècle
Question 270
A la fin du 19e siècle, le grand mouvement poétique était le symbolisme.
Qu’en est-il en ce début 20e :
A. il disparaît complètement ?
B. il est encore vivace en Belgique (Verhaeren et Maeterlinck) et plus
discret, mais toujours présent, en France (Albert Samain ou Henri
Régnier) ?
C. tous les poètes sont encore profondément symbolistes ?
Question 271
Verhaeren et Maeterlinck sont tous deux poètes, tous deux flamands. Ont-
ils laissé d’autres traces dans la littérature :
A. Maeterlinck est un poète doublé d’un dramaturge et d’un philosophe,
Verhaeren est uniquement poète ?
B. ils ont tous deux produit d’autres œuvres littéraires ?
C. Maeterlinck est uniquement poète mais Verhaeren est auteur de
poésie, d’essais et de pièces de théâtre ?
Question 272
Parmi les symbolistes belges, il en existe un quatrième à côté de Verhaeren,
Maeterlinck et Van Lerberghe, lequel :
A. Henri Michaux ?
B. Benjamin Péret ?
C. Georges Rodenbach ?
Question 273
Dreyfusard, polémiste, nationaliste, socialiste, il devient plus tard le
chantre de la chrétienté avec des œuvres poétiques comme La Tapisserie
de Sainte Geneviève et de Jeanne d’Arc, La Tapisserie de Notre-Dame, Le
Mystère des Saints Innocents. De qui s’agit-il :
A. Paul Fort ?
B. Charles Péguy ?
C. Francis James ?
Question 274
Qui a écrit cette merveille symboliste qu’est la chanson d’Eve :
A. Charles Péguy ?
B. Charles Van Lerberghe ?
C. Paul Claudel ?
Question 275
Guillaume Apollinaire est le plus grand novateur de la poésie moderne
après Baudelaire et Rimbaud. Baudelaire a laissé ses Fleurs du mal,
Rimbaud, sa Saison en enfer. Quel est le recueil incontournable
d’Apollinaire :
A. Alcools ?
B. Le Cimetière marin ?
C. La Jeune Parque ?
Question 276
Paul Valéry en plus de sa qualité de poète, était :
A. romancier ?
B. philosophe ?
C. nouvelliste ?
Question 277
Dans la foulée de Guillaume Apollinaire, on trouve un autre grand poète-
romancier, imprégné de modernisme. Il est l’auteur de la célèbre Prose du
Transsibérien, des Pâques à New York en poésie, et de L’Or, Bourlinguer,
Moravagine, La Main coupée. Qui était ce voyageur :
A. Cendrars ?
B. Ségalen ?
C. Max Jacob ?
Question 278
. Le veine comique (ou théâtre gai) est celle qui connaît le plus grand
succès durant les années folles. Quels sont les auteurs dramatiques qui
marquent ce théâtre comique :
A. Claudel et Mirbeau ?
B. Henry Bataille et Henry Bernstein ?
C. Feydeau et Courteline ?
Question 279
Jarry est l’auteur d’une pièce qui l’immortalisa mais fit, à la création, un
scandale invraisemblable. Dès le premier mot : “Merdre”, la salle était
debout, hurlante. Quel en est le titre :
A. Ubu roi ?
B. Le père Ubu ?
C. La mère Ubu ?
Question 280
Il est né en 1868 et est mort en 1955. Il est poète, dramaturge, diplomate.
Son immense œuvre littéraire est profondément et essentiellement marquée
par la foi catholique. Il occupe une place prédominante dans la littérature
du 20e siècle.
De qui s’agit-il :
A. Jean Giraudoux ?
B. Jean Anouilh ?
C. Paul Claudel ?
Question 281
Sous quelle forme écrivit Claudel :
A. en vers ?
B. en prose ?
C. en versets ?
Question 282
Marcel Proust est l’auteur de la somme romanesque A la recherche du
temps perdu.
Il s’y est approprié un rôle bien précis. Lequel :
A. Swann ?
B. le baron de Charlus ?
C. le narrateur ?
Question 283
C’est un autre géant de la poésie. Il est semblable à Claudel en bien des
points : diplomate comme lui, sa prose poétique possède ampleur et souffle.
Son véritable nom est Alexis Saint-Léger Léger. Auteur de Vents, Amers,
Eloges, Anabase, etc...
Qui est-ce :
A. Ségalen ?
B. Saint-John Perse ?
C. Rainer Maria Rilke ?
Question 284
Comment fut choisi le terme “Dada”(qui signifie cheval en langage
enfantin ou marotte en langage familier) pour désigner un mouvement
littéraire :
A. Dada est le cheval de bataille prêt à s’élancer à l’assaut des idées
reçues et fut choisi pour cette raison ?
B. Dada, c’est l’idée fixe de Tristan Tzara, obsédé d’en finir avec la
littérature bien pensante ?
C. Ce mot fut choisi arbitrairement en glissant un coupe-papier entre les
pages d’un dictionnaire ?
Question 285
Qui est l’inventeur du mot surréalisme :
A. Tzara ?
B. Breton ?
C. Apollinaire ?
Question 286
Le fondateur du surréalisme, André Breton, était entouré de fidèles amis
(ou compagnons de lutte, puisqu’il s’agissait d’une lutte). Mais
l’intransigeance de Breton les fit s’écarter de lui. Qui étaient ces
compagnons :
A. Eluard, Aragon, Leiris, Desnos,etc. ?
B. Milosz, Supervielle, etc. ?
C. Reverdy, Saint-John Perse, etc. ?
Question 287
Il n’a jamais appartenu au groupe surréaliste mais est peut-être le plus
important d’entre eux ; il est belge d’origine, mais choisit la nationalité
française. Poète, il créa le personnage de Plume. De qui parle-t-on :
A. Leiris ?
B. Michaux ?
C. Queneau ?
Question 288
Raymond Queneau créa, outre Zazie, un autre personnage “de peu de
poids” dans un de ses romans écrit sous la forme d’un dialogue et d’une
succession de scènes. Ce livre a une forme théâtrale, mais est un roman.
Quel est le nom de ce héros :
A. Enoch ?
B. Icare ?
C. l’ange ?
Question 289
Il passa dans la littérature avec la brièveté d’un météore, poète et romancier
à la fois. Il laisse deux romans et est aussitôt considéré comme un classique.
Il ne vécut que vingt ans. Son nom : Radiguet. Quels sont les romans qui le
rendirent célèbre :
A. Les Nourritures terrestres et Paludes ?
B. Le Diable au corps et Le bal du comte d’Orgel ?
C. Sodome et Gomorrhe et La Prisonnière ?
Question 290
Qui est, en 1909, le fondateur de la Nouvelle Revue Française :
A. Cocteau ?
B. Gide ?
C. Malraux ?
Question 291
Parmi ces trois titres, deux seulement sont des œuvres d’André Gide. Quel
est le titre qu’on ne peut lui attribuer :
A. Prométhée mal enchaîné ?
B. La Porte étroite ?
C. Le Livre de Monelle ?
Question 292
On se souvient tous de Louis Jouvet interprétant, au théâtre, le rôle du
docteur Knock, rôle titre de la célèbre pièce de Jules Romains : Knock ou
le triomphe de la médecine. Romains est également l’auteur des
Hommes de bonne volonté.
Cette œuvre, est :
A. un roman ?
B. une autre pièce de théâtre ?
C. une vaste chronique en plus de 20 volumes ?
Question 293
Quel est l’auteur qui chanta les vertus du patriotisme, de l’exploit sportif, de
l’héroïsme du toréador..., auteur des Olympiques mais aussi du Maître de
Santiago, auteur de La Relève du matin et de La ville dont le prince est un
enfant :
A. Montherlant ?
B. Mauriac ?
C. Malraux ?
Question 294
La plupart des romanciers de cette époque se sont essayé au théâtre, avec
succès pour certains et moins de bonheur pour d’autres. Montherlant, par
exemple, s’est mieux exprimé dans son théâtre que dans ses romans ; ce fut
l’inverse pour d’autres.
Un de ceux-ci a parfaitement réussi dans les deux genres. De qui s’agit-il :
A. Mauriac ?
B. Giraudoux ?
C. Cocteau ?
Question 295
Elle est la seule romancière parmi une pléiade de romanciers ; elle aime la
vie, la nature, les chats, le bleu ; elle connaît le Tout-Paris du début du
siècle ; elle était membre de l’Académie Royale de Langue et Littérature de
Belgique, présidente de l’Académie Goncourt. Elle signe ses premiers
romans sous le pseudonyme de Willy. Qui est-ce :
A. Céline ?
B. Colette ?
C. Simone de Beauvoir ?
Question 296
L’auteur de Regain, Les Vraies Richesses, Le Hussard sur le toit ; ce
chantre de la nature qui prône le retour à la vie campagnarde, la joie des
choses naturelles et des valeurs profondes. Il est imprégné de son terroir (les
Alpes et la Provence). Il s’agit de :
A. Ramuz ?
B. Colette ?
C. Giono ?
Question 297
Bernanos est l’auteur du Journal d’un curé de campagne. Grand
catholique, c’est aussi un grand pamphlétaire. Il nous laisse, en fin de
carrière, un chef-d’œuvre qui contribua à le rendre célèbre. Lequel est-ce :
A. Port-Royal ?
B. La Religieuse ?
C. Dialogues des carmélites ?
Question 298
Julien Green, est habité par une foi très particulière. Ses romans traduisent
une même obsession. Laquelle :
A. l’obsession du bien ?
B. l’obsession du mal ?
C. l’obsession chrétienne ?
Question 299
Il reçut le prix Goncourt pour son roman La Condition humaine, il est
encore l’auteur de La Voie royale. Il annonce Sartre et Camus, donc
l’existentialisme. Il a voyagé en Asie, en Union Soviétique. C’est l’un des
très grands esprits du siècle. Qui est-ce :
A. Malraux ?
B. Mauriac ?
C. Maurois ?
Question 300
Après la guerre, en 1958, au retour du général de Gaulle au pouvoir et à la
naissance de la Ve République, Malraux occupa une fonction ministérielle
durant dix ans. En tant que ministre, on lui doit énormément. De quel
ministère s’agissait-il :
A. des Affaires Etrangères ?
B. de l’Education ?
C. de la Culture ?
Question 301
Sa vie est liée à l’aviation, son œuvre également. Antoine de Saint-Exupéry
nous laisse Le Petit Prince et d’autres romans : Courrier Sud, Pilote de
guerre, Terre des hommes, Citadelle. Ces romans sont-ils :
A. des romans d’aventure ?
B. des romans relatant un noble idéal humain ?
C. des romans féeriques et symboliques comme Le Petit Prince ?
Question 302
Avant et durant les années de guerre, le théâtre se porte très bien. Les
grands noms de metteurs en scènes (Jouvet, Pitoëff, Charles Dullin, Gaston
Baty) sont là pour le prouver. On compte également beaucoup d’auteurs.
Parmi les trois noms suivants, lequel n’écrivit pas pour le théâtre :
A. Marcel Achard ?
B. Marcel Pagnol ?
C. Henri Bosco ?
Question 303
Qui est un des plus célèbres représentants du théâtre de boulevard :
A. Sacha Guitry ?
B. Edouard Bourdet ?
C. Armand Salacrou ?
Question 304
Quelle place occupe Antonin Artaud dans le panorama théâtral de l’entre-
deux-guerres :
A. celle d’auteur ?
B. celles de metteur en scène et comédien ?
C. celle de théoricien du théâtre, bien qu’il ait expérimenté le métier
d’acteur et de metteur en scène ?
Question 305
Parmi ces trois titres de pièces, une seule est un chef-d’œuvre d’Anouilh.
Lequel :
A. Electre ?
B. Orphée ?
C. Antigone ?
Question 306
Qu’est-ce que l’existentialisme :
A. une doctrine philosophique basée sur l’existence de Dieu (par
opposition à son essence) : Dieu existe ?
B. une doctrine philosophique basée sur l’existence humaine (par
opposition à son essence) : l’homme est responsable de son existence ?
C. une doctrine philosophique basée sur l’essence de Dieu, et qui
explique l’existence de l’homme ?
Question 307
Qui fut le chef de file incontestable du mouvement existentialiste :
A. Sartre ?
B. Camus ?
C. Simone de Beauvoir ?
Question 308
Mis à part La Nausée, Sartre a-t-il écrit d’autres romans :
A. oui : L’Etre et le Néant et quelques autres ?
B. oui : Les Mains sales et quelques autres ?
C. oui : Les Chemins de la liberté et quelques autres ?
Question 309
Le théâtre de Sartre est-il existentialiste :
A. non, c’est le seul domaine de son œuvre qui n’est pas sous-tendu par
son idéologie ?
B. oui, car le théâtre est le meilleur véhicule de la pensée et Sartre s’en
sert pour appliquer, de manière concrète, sa doctrine philosophique ?
C. non, ses pièces traitent de l’actualité et le message qu’elles
transmettent est politique et non philosophique ?
Question 310
Jean-Paul Sartre est le chef de file du mouvement existentialiste athée. Il
existe un mouvement parallèle : l’existentialisme chrétien, qui fut
également appelé socratisme chrétien.
Quel est celui qui se fit le défenseur de cette idéologie :
A. Gabriel Marcel ?
B. Romain Gary ?
C. Emile Ajar ?
Question 311
Simone de Beauvoir est l’autre porte-flambeau de l’existentialisme. Dans
quel genre littéraire trouve-t-on la partie essentielle de son oeuvre (la plus
personnelle et la plus profonde) :
A. le roman ?
B. les mémoires ?
C. l’essai ?
Question 312
Dans ses mémoires, quel bilan tire Simone de Beauvoir à la fin de ses
oeuvres :
A. un sentiment positif, son message et celui de Sartre ayant influencé de
manière importante la société ?
B. un sentiment négatif quant à l’apport de leur philosophie ?
C. un sentiment négatif de profonde impuissance ?
Question 313
L’oeuvre d’Albert Camus se divise en deux cycles : L’Absurde et La
Révolte (comme conséquence de l’absurde).
Quel est celui, parmi ces trois titres, qui illustra le mieux ce premier cycle
de l’absurde :
A. L’Etranger ?
B. La Peste ?
C. Les Justes ?
Question 314
Que raconte le Mythe de Sisyphe :
A. l’absurdité de la quête d’idéal ?
B. un destin absurde ?
C. l’absurdité de la guerre ?
Question 315
Camus, Sartre, deux existentialistes. Y a-t-il eu des divergences entre eux :
A. oui, ils connurent une querelle qui mit en évidence certaines
divergences ?
B. non, ils prônent la même philosophie ?
C. non, simplement Camus vient plus tard que Sartre, il est son disciple
et suivra les théories de son maître à penser dans toute son oeuvre ?
Question 316
L’après-guerre est une époque où l’on retrouve, en poésie par exemple, des
auteurs dont l’évolution est marquée par la guerre : Aragon, Eluard, etc.
Pour ces deux auteurs, quelle fut cette évolution :
A. du surréalisme à une poésie plus humaine ?
B. du surréalisme à un engagement politique et donc à l’abandon de la
poésie ?
C. du surréalisme au surréalisme (donc, pas d’évolution) ?
Question 317
Il est l’auteur du recueil Paroles qui contient de superbes poésies telles : Je
suis comme je suis, La Page d’écriture, Dans ma maison, Barbara, etc.
Autant de succès qui sont encore dans toutes les mémoires.
Poète drôle et simple, caustique et cordial, son nom même est poétique.
Qui est-ce :
A. Queneau ?
B. Norge ?
C. Prévert ?
Question 318
Samuel Beckett, Eugène Ionesco, Jean Genet, etc. Autant d’auteurs qui
évoquent l’absurde au théâtre. Ionesco écrivit La cantatrice chauve, Genet
écrivit Les Bonnes et Beckett qu’écrivit-il :
A. Le Balcon ?
B. En attendant Godot ?
C. Le roi se meurt ?
Question 319
Que se passe-t-il quand arrive le personnage de Godot dans la pièce de
Samuel Beckett : En attendant Godot :
A. la pièce commence ?
B. la pièce se termine ?
C. il ne se passe rien car il n’arrive jamais ?
Question 320
Sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, il nous laisse en 1946 un
pamphlet contre le racisme qui porte le titre de J’irai cracher sur vos
tombes.
Il est en outre l’auteur de L’Arrache-Coeur, L’Herbe rouge, L’Automne à
Pékin et de L’Ecume des jours. Quel est cet auteur :
A. Boris Vian ?
B. Julien Gracq ?
C. Jacques Prévert ?
Question 321
Dans L’Ecume des jours, Colin est amoureux de Chloé. Cette histoire
d’amour connaît une issue tragique. Pour quelle raison :
A. elle se déroule sur fond de guerre, ce qui rend cette histoire
impossible ?
B. Colin meurt dans un accident de voiture ?
C. Chloé meurt parce qu’un nénuphar lui envahit les poumons ?
Question 322
Qu’est ce que le Nouveau Roman :
A. un roman qui nie l’intrigue ?
B. un roman qui nie l’intrigue et le personnage ?
C. un roman qui nie l’intrigue, le personnage et les objets ?
Question 323
Quelle est la singularité du roman de Michel Butor : La Modification, écrit
en 1957 :
A. il est écrit sans ponctuation ?
B. il est écrit en une seule phrase de 250 pages ?
C. il est écrit à la deuxième personne du pluriel : le personnage, c’est
vous ?
Question 324
Qui est le théoricien du Nouveau Roman :
A. Robbe-Grillet ?
B. Butor ?
C. Sarraute ?
Question 325
Si Alain Robbe-Grillet se pose comme théoricien du Nouveau Roman, est-
il le premier à consommer la rupture d’avec le roman traditionnel :
A. oui ?
B. non c’est Nathalie Sarraute avec Tropismes ?
C. non, c’est Michel Butor avec sa Modification ?
Question 326
Qui a écrit Moderato cantabile :
A. Butor ?
B. Duras ?
C. Sarraute ?
Question 327
Qui est la première femme qui devint membre de l’Académie Française
en 1981 :
A. Nathalie Sarraute ?
B. Marguerite Duras ?
C. Marguerite Yourcenar ?
Question 328
Qui écrivit Vendredi ou les limbes du Pacifique :
A. Michel Tournier ?
B. Alain-Fournier ?
C. Georges Perec ?
Question 329
Georges Perec est l’auteur de La Disparition. Ce livre est un véritable tour
de force. Pourquoi :
A. vous pouvez entreprendre la lecture de ce roman à n’importe quelle
page, et à n’importe quel endroit de cette page, il garde, malgré cela,
un sens ?
B. il n’utilise jamais la voyelle e ?
C. il faut commencer la lecture par le bas de la dernière page. Le livre est
écrit de droite à gauche et de bas en haut ?
Question 330
Georges Simenon est l’auteur d’un grand nombre de romans policiers. Il a
créé le personnage d’un commissaire célèbre. Comment se nomme ce
commissaire :
A. Hercule Poireau ?
B. Maigret ?
C. Colombo ?
Question 331
A votre avis, combien d’exemplaires vendit Simenon de son vivant :
A. plus de cinq cent millions ?
B. cinq cent millions ?
C. cinquante millions ?
Question 332
Joseph Kosma mit en musique un grand nombre de poèmes qui depuis
traînent dans toutes les mémoires. Les interprètes de ces poèmes-chansons
sont les Frères Jacques, Juliette Gréco, mais surtout Yves Montand.
Certains de ces poèmes étaient de Boris Vian, mais Kosma privilégia d’une
certaine manière un très grand poète. Lequel :
A. Aragon ?
B. Prévert ?
C. Baudelaire ?
Question 333
Prévert et Vian ne sont pas les seuls poètes qui furent chantés. Bien au
contraire.
La célèbre chanson, interprétée merveilleusement par
Juliette Gréco Si tu t’imagines (Si tu t’imagines, fillette, fillette qu’ça va,
qu’ça va qu’ça (...) qu’ça va durer toujours.), par qui fut-elle écrite :
A. Queneau ?
B. Sartre ?
C. Desnos ?
Question 334
Quels sont les auteurs privilégiés de Léo Ferré :
A. Apollinaire, Aragon, Hugo ?
B. Apollinaire, Rabelais, Prévert ?
C. Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine, Aragon ?
Question 335
A quel point peut-on associer la chanson française à la poésie et donc à la
littérature :
A. toute la chanson française est de la poésie mise en musique ?
B. dans le chef de certains auteurs, la chanson française est
indéniablement une voie de la poésie ?
C. ce sont deux arts qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre ?
Question 336
Mis à part Simenon, qu’en est-il du roman policier français au cours de la
période 1945-1960 :
A. il est inexistant : il n’existe que des traductions d’auteurs anglais et
américains ?
B. le genre s’impose sans se laisser influencer par les romans anglais ou
américains ?
B. on commence par traduire des romans anglais ou américains, ensuite
les auteurs français, très influencés, produisent leur propres œuvres
pour en arriver au polar à la française ?
Question 337
Qu’est-ce que la Série Blême :
A. une tentative de concurrence à la célèbre Série Noire ?
B. une deuxième collection de la Série Noire regroupant les romans à
suspense, romans de terreur ?
C. un mot d’un célèbre critique littéraire s’insurgeant contre ces sous-
produits à prétentions littéraires ?
Question 338
Qui est Frédéric Dard :
A. San Antonio ?
B. le chef hiérarchique de San Antonio ?
C. le compagnon de San Antonio ?
Question 339
Qui est, en France, le pionnier du roman de science-fiction :
A. Jules Verne ?
B. Sternberg ?
C. Gérard Klein ?
Question 340
La littérature s’est-elle égarée dans la bande dessinée :
A. la B.D. est un art graphique et non littéraire ?
B. la B.D. peut être considéré comme une voie de la littérature mais
aucune oeuvre littéraire n’a cependant été adaptée à la B.D. comme ce
fut le cas pour le cinéma, par exemple ?
C. c’est une voie de la littérature et des oeuvres littéraires firent l’objet de
quelques B.D. ?
Question 341
Une des ces propositions est correcte. Laquelle ? Guy des Cars est l’auteur :
A. de romans de science-fiction ?
B. de romans érotiques ?
C. de romans à l’eau de rose ?
Question 342
Peut-on parler de littérature érotique en France :
A. c’est le parfait exemple d’un sous-produit littéraire : il ne faut pas
confondre les genres ?
B. il n’existe pas de littérature érotique ?
C. la littérature érotique est une longue tradition en France et existe
encore au 20e siècle, même si elle est parasitée actuellement par toute
une industrie du sexe qui n’a rien à voir avec le sujet ?
Question 343
Cocteau est un poète, un dramaturge, un peintre mais aussi un cinéaste.
Parmi ces trois films, l’un n’est pas de lui. Lequel :
A. La Belle et la Bête ?
B. Les Portes de la nuit ?
C. Les Parents terribles ?
Question 344
Qui écrivit le film (scénario et dialogues) : Les Enfants du paradis :
A. Jean Cocteau ?
B. Jacques Prévert ?
C. Raymond Queneau ?
Question 345
Qui écrivit Quai des brumes :
A. Prévert ?
B. Cocteau ?
C. Queneau ?
Question 346
De quel film est issue la très célèbre réplique Atmosphère ! Atmosphère !
Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? prononcée par Arletty :
A. Quai des Brumes ?
B. Hôtel du Nord ?
C. Les Enfants du Paradis ?
Question 347
Qui est l’auteur (scénario et dialogue) du film L’Année dernière à
Marienbad réalisé par Alain Resnais en 1961 :
A. Alain Resnais ?
B. Alain Robbe-Grillet ?
C. Marguerite Duras ?
Question 348
Pagnol a-t-il réalisé pour le cinéma des oeuvres originales :
A. il adapta de nombreuses oeuvres pour le cinéma mais ne les réalisa
pas ?
B. il adapta et réalisa plusieurs oeuvres originales (soit déjà écrites, soit
écrites spécialement pour le cinéma) ?
C. non, il ne réalisa que ses propres oeuvres (sa trilogie plus Topaze) ?
Question 349
Peut-être son nom n’est-il pas encore fixé dans votre mémoire. Il s’appelle
Jean Rouaud, il n’a écrit qu’un seul roman, mais il vient, en 1990, de
recevoir le prix Goncourt pour ce roman.
Quel est le titre du roman primé :
A. Les Chants d’horreur ?
B. Les Champs d’honneur ?
C. Les Champs d’amour ?
Question 350
Quel est l’auteur latino-américain qui reçut le prix Nobel de littérature en
1990 :
A. Octavio Paz ?
B. Gabriel Garcia Marquez ?
C. Jorge Luis Borges ?
Réponse 1
B. La Quête du Graal.
Les deux autres romans ne sont pas de pure invention et ont pour auteur le
même Chrétien de Troyes. Cependant, le chevalier qui partit à la recherche
du Saint Graal, c’était Perceval et non pas le Chevalier à la Charrette
(Lancelot) ni le Chevalier au Lion (Yvain).Ce roman, qui date de 1182, est
sans doute la plus célèbre de toutes les œuvres qui traitent de la quête du
Graal.
Cette quête a un caractère franchement mystique : c’est une apologie de la
Pureté victorieuse.
D’inspiration cistercienne, cette quête est présentée dans un récit attachant
car on y retrouve toute une filiation littéraire et le souvenir de traditions
ancestrales.
Réponse 2
A. Rimbaud dans l’Alchimie du Verbe.
Il faut savoir que Rimbaud a d’abord traité de la couleur des voyelles dans
son œuvre poétique et que l’Alchimie du Verbe (en prose) est légèrement
postérieure à son œuvre poétique.
Il écrit dans son Alchimie : J’inventai la couleur des voyelles (...) Je réglai
la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes incisifs,
je me flattai d’inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l’autre, à
tous les sens....
Ce testament date de août 1873 et apparaît comme un désir flagrant de
rompre avec la tradition de la poésie classique de la fin du siècle. Tentative
déjà proposée par Baudelaire, en 1857, dans son célèbre poème
Correspondances dans lequel il proposait de faire correspondre tous les
sens : La Nature est un Temple où de vivants piliers laissent parfois sortir
de confuses paroles...
Réponse 3
B. un petit poème à forme fixe de 14 vers de deux quatrains et deux
tercets.
C’est-à-dire deux strophes de quatre vers composés de deux rimes
embrassées (rimes masculine-féminine/féminine-masculine) et de deux
strophes de trois vers (rimes féminine-féminine-masculine ou l’inverse).
Forme très classique, fort utilisée par les poètes de la Pléiade (Ronsard, Du
Bellay...) ainsi que par les Parnassiens au 19e. Les autres définitions sont
celle du madrigal (A) et celle de la ballade (C).
Réponse 4
C. Les Caractères.
C’est en effet la seule œuvre (mais d’importance) que nous a laissé Jean de
La Bruyère, si l’on excepte quelques Dialogues sur le quiétisme.
Au départ il présenta ses Caractères comme étant une traduction des
Caractères du philosophe grec Théophraste. Par cette œuvre moraliste, il
voulut faire la peinture satirique de la société française de la fin du 17e.
Epoque durant laquelle une société nouvelle fit son apparition. Société
enrichie et corrompue par la guerre, le développement du luxe...
Les Caractères sont donc une galerie d’individus caractéristiques “faiseurs
de galimatias”, par le biais de laquelle La Bruyère s’attaque aux conditions
sociales de son temps. Les Caractères connurent un immense succès et
furent plusieurs fois réédités du vivant de son auteur.
Réponse 5
C. vert.
A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : Voyelles, Je dirai quelque jour vos
naissances latentes : (...) disait cet enfant terrible de la poésie !
Et il s’en explique : tandis qu’il métaphorise en exprimant les sensations
que les voyelles évoquent en lui, le A est comparé à un noir corset velu des
mouches éclatantes ; le E aux lances de glaciers fiers ; le I au sang craché,
rire des belles lèvres ; le U aux vibrements divins des mers virides et le O
l’Oméga, rayon violet de Ses Yeux.
Réponse 6
C. trente-deux pièces.
Eh ! oui, outre son activité de directeur de troupe, acteur vedette de la
compagnie, metteur en scène, Molière, ce magicien du théâtre, nous a laissé
quelque trente-deux pièces et non des moindres !
Après des études de droit, il se sent attiré irrésistiblement par le théâtre.
L’aventure commence en 1644 avec la création de l’Illustre Théâtre en
compagnie de Madeleine Béjart. Aventure qui se traduit par douze années
d’errance en province. C’est durant cette errance que Jean-Baptiste
Poquelin, qui prendra le pseudonyme de Molière, va s’essayer à la création
dramatique avec des farces imitées de canevas italiens, et enfin avec ses
propres comédies.
Il parviendra à s’attirer les faveurs du frère du roi, et ensuite du roi Louis
XIV lui-même, ce qui lui permettra de s’installer à Paris avec sa troupe. Il
continue à jouer, diriger et écrire des pièces où la nature humaine est
finement analysée et où les vices fondamentaux de l’humanité sont
observés à la loupe (L’Avare, Le Misanthrope, Don Juan).
Il finira par perdre les faveurs qu’il avait acquises et mourra en scène,
entouré de ses comédiens mais dans la misère et la solitude dont Musset,
deux siècles plus tard s’indignait encore :
Réponse 7
A. le Misanthrope.
C’est en effet le second titre de ce chef-d’œuvre de
Molière.
Alceste, le Misanthrope, est irrémédiablement fâché avec le genre humain.
La pièce commence sur les chapeaux de roues : par une dispute ! Moi je
veux me fâcher et ne veux rien entendre dit-il, à peine le rideau levé. Il
s’insurge, tel un Don Quichotte, contre le mensonge, la complaisance, les
flatteries et toutes autres sortes de mondanités. Mais il est également
éperdument amoureux de Célimène, jeune coquette, femme vivant avec
bonheur dans son époque, tenant un salon où elle reçoit marquis, bourgeois,
bourgeoises (et peut-être amants) tenant conversation dont le ton est
souvent mondain et cancanier et donc insupportable à notre atrabilaire
(coléreux, bilieux : malade du foie)... amoureux.
Réponse 8
C. 414 mots (380 en ne comptant pas les prépositions, mots-outils et
apostrophes).
Question facile, n’est-il pas vrai ? Nous savons que Marcel Proust est le
champion des phrases à rallonges.
Celle-ci est extraite de La Prisonnière, et je ne résiste pas au plaisir de vous
la citer :
Canapé surgi du rêve entre les fauteuils nouveaux et bien réels, petites
chaises revêtues de soie rose, tapis broché de table à jeu élevé à la dignité
de personne depuis que, comme une personne, il avait un passé, une
mémoire, gardant dans l’ombre froide du salon du quai Conti le hâle de/’
ensoleillement par les fenêtres de la rue Montalivet (dont il connaissait
l’heure aussi bien que madame Verdurin elle-même) et par les portes vitrées
de Doville, où on l’avait emmené et où il regardait tout le jour au delà du
jardin fleuriste la profonde vallée de la [Blanc volontaire ; il figurait dans le
manuscrit original] en attendant l’heure où Cottard et le violoniste feraient
ensemble leur partie ; bouquets de violettes et de pensées au pastel, présent
d’un grand artiste ami, mort depuis, seul fragment survivant d’une vie
disparue sans laisser de traces, résumant un grand talent et une longue
amitié, rappelant son regard attentif et doux, sa belle main grasse et triste
pendant qu’il peignait ; encombrement joli, désordre des cadeaux de fidèles
qui a suivi partout la maîtresse de la maison et a fini par prendre
l’empreinte et la fixité d’un trait de caractère, d’une ligne de la destinée ;
profusion des bouquets de fleurs, des boîtes de chocolat qui systématisait,
ici comme là-bas, son épanouissement suivant un mode de floraison
identique : interpolation curieuse des objets singuliers et superflus qui ont
encore l’air de sortir de la boîte où ils ont été offerts et qui restent toute la
vie ce qu’ils ont été d’abord, des cadeaux du Premier Janvier ; tous ces
objets enfin qu’on ne saurait isoler des autres, mais qui pour Brichot, vieil
habitué des fêtes des Verdurin, avaient cette patine, ce velouté des choses
auxquelles, leur donnant une sorte de profondeur, vient s’ajouter leur
double spirituel ; tout cela, éparpillé, faisait chanter devant lui comme
autant de touches sonores qui émerveillaient dans son cœur des
ressemblances aimées, des réminiscences confuses et qui, à même le salon
tout actuel qu’elles marquetaient çà et là, découpaient, délimitaient comme
fait par un beau jour un cadre de soleil sectionnant l’atmosphère, les
meubles et les tapis, poursuivant d’un coussin à un porte-bouquets, d’un
tabouret au relent d’un parfum, d’un mode d’éclairage à une prédominance
de couleurs, sculptaient, évoquaient, spiritualisaient, faisaient vivre une
forme qui était comme la figure idéale, immanente à leurs logis successifs,
du salon des Verdurin.
Mais outre la performance que représente cette phrase, n’oublions pas que
Marcel Proust a laissé une œuvre unique, œuvre dont la Mémoire en est le
sujet, le fondement et le centre (Benjamin Crémieux).
Mémoire qui restitue l’authenticité des êtres et des choses et qui refait
surface, de manière involontaire grâce, par exemple, à la saveur d’une
madeleine imbibée.
Réponse 9
B. Sept livres.
Pas énorme, me direz-vous ! Installez-vous dans un fauteuil (confortable) et
commencez la lecture. Cela représente en édition concentrée quelque trois
mille cinq cent pages. A raison d’une vingtaine de pages à l’heure (ce qui
est un record absolu avec l’édition que je possède tant les caractères sont
serrés !), cela vous assure d’un minimum de cent soixante-quinze heures de
lecture.
Vous lirez dans l’ordre :
Réponse 10
A. en appelant son héros par le nom d’un célèbre héros de roman
policier : Guillaume de Baskerville.
Les amateurs de littérature policière n’ont pu s’y tromper. En effet,
Baskerville évoque immanquablement le célèbre roman de Conan Doyle,
auteur écossais de romans policiers du début de ce siècle.
Le roman duquel Eco a emprunté ce nom est naturellement le roman à
succès Le Chien des Baskerville dont a été tirée une version
cinématographique.
Ce n’est pas un hasard si Eco se réfère à ce roman car l’enquêteur de
Conan Doyle n’est autre que l’illustrissime Sherlock Holmes, le premier
détective à introduire une dimension psychologique dans l’étude des
personnages.
Réponse 11
C. Stendhal.
Alexandre Dumas père a écrit de célèbres romans de cape et d’épée comme
Les Trois Mousquetaires, Le Collier de la reine ou Le Comte de Monte-
Cristo tandis que son fils, l’autre Dumas, a pour sa part écrit La Dame aux
camélias. Il s’agissait donc bien de Stendhal, auteur également du non
moins célèbre Le Rouge et le Noir.
On pourrait dire de Stendhal que c’était un théoricien de l’amour. La
plupart de ses personnages ne peuvent vivre leur passions car elles sont
toujours contrariées par des questions d’amour-propre, de fierté ou de
timidité.
Réponse 12
B. il désigne un rassemblement de sept poètes, dont Ronsard. Ils se sont
réunis au 16e siècle dans le but de réformer la langue française et de
renouveler l’Art Poétique.
Ronsard, Du Bellay, de Baïf, Pontus de Tyard, Jodelle, La Péruse, Rémy
Belleau. A eux sept, ils forment la Pléiade.
La Pléiade est un mouvement de réaction contre les tendances de l’époque.
En 1549 Joachim du Bellay publie son manifeste
Défense et Illustration de la langue française.
Ils considèrent que les modèles à suivre sont ceux de l’Antiquité ou de la
Renaissance italienne et ils s’en inspirent.
La Pléiade renouvelle les thèmes d’un lyrisme intime et personnel, thèmes
chers à Ronsard, du Bellay... (amour, intimité, nature...) qui seront repris
quelques siècles plus tard par les premiers romantiques.
Réponse 13
B. Platon.
La confusion était possible mais il est évident que Socrate n’a pas écrit lui-
même sa propre Apologie. Aristote quant à lui est un contemporain de
Socrate. (Il nous reste un tableau de Raphaël les représentant côte à côte :
l’Ecole d’Athènes, qui se trouve au Vatican).
Si Socrate était le maître de Platon, Platon était le maître d’Aristote. Ils
furent tous deux disciples de Socrate.
Socrate fut sans aucun doute le philosophe qui influença le plus
profondément, non seulement la pensée dans l’Antiquité grecque, mais
toute la philosophie occidentale jusqu’à nos jours.
Le seul témoignage qui nous est parvenu à son sujet est cette Apologie,
rédigée sous forme de dialogues par son élève Platon. Tout le monde se
souvient des célèbres maximes Connais-toi toi-même et Je sais que je ne
sais rien.
Socrate fut condamné par ses contemporains pour impiété, il accepta la
sentence et but la ciguë. Il passa les dernières heures de sa vie à discuter
avec ses amis. Il n’a absolument rien écrit ; il influença pourtant tous les
philosophes grecs qui suivirent et, aujourd’hui encore, notre système de
pensées en est imprégné.
Réponse 14
C. un vers français de douze syllabes.
C’est le vers le plus utilisé par les poètes classiques.
Il représente la forme classique parfaite et si vous ouvrez une anthologie de
poésie du 19e, 18e, 17e, 16e, ou même du Moyen Age vous vous apercevrez
que’ beaucoup de textes versifiés utilisent l’alexandrin.
Au 16e siècle, Ronsard et ses amis s’en servent ; il trouve son utilisation
poussée à l’extrême, et peut-être la plus soignée, au 17e siècle dans la
tragédie classique (Corneille, Racine) ; Molière rime en alexandrins dans
ses pièces en vers (et la plupart le sont, mis à part Don Juan et quelques
autres), ensuite viendront les Chénier, Desbordes-Valmore, Lamartine,
Vigny, Hugo, Nerval, Musset, puis les Parnassiens (Leconte de Lisle),
Baudelaire, Mallarmé etc... La liste n’est pas restrictive.
Réponse 15
C. le Roman d’Alexandre a été écrit sous cette forme.
Le Roman d’Alexandre est un cycle de romans issus d’une histoire
fabuleuse d’Alexandre le Grand que l’on doit à un Grec d’Alexandrie du
IIe siècle. Alexandre, le héros du roman, était élève d’Aristote et
explorateur de fonds marins.
La culture médiévale hérite de la civilisation antique et, chose nouvelle,
c’est l’attrait de l’Orient qui apparaît pour la première fois dans ce roman en
plein 12e siècle ! Ce roman sera amplifié de manière collective vers 1130
sous forme de vers dodécasyllabiques (12 pieds ou syllabes) et ce type de
vers sera baptisé dès lors alexandrin.
Réponse 16
A. le nom du compagnon de chambre de François.
Il s’agit bien de Augustin Meaulnes, vite baptisé “le grand Meaulnes” en
raison de son caractère original et fascinant pour les autres camarades.
Pendant une courte fugue du pensionnat où il étudie, Meaulnes tombe
éperdument amoureux d’Yvonne.
Le temps passe et Meaulnes termine ses études à Paris, pour retrouver
Yvonne. Mais c’est François, son ami, qui la retrouvera. François appelle
son compagnon mais celui-ci n’est plus le même. Il les rejoint mais
s’enfuira la nuit de ses noces en abandonnant Yvonne, enceinte, et qui
mourra en couches. François élèvera la fille de Meaulnes jusqu’au retour de
celui-ci, qui finira par la récupérer et consacrer sa vie à son bonheur.
Roman magistral, traitant du passage difficile de l’enfance à l’adolescence.
Ce livre connut immédiatement un grand succès.
Réponse 17
C. Alain-Fournier.
Henri de Montherlant aurait peut-être pu écrire ce roman car les thèmes
qui lui sont chers s’y retrouvent.
(vertu de la camaraderie, du dépassement de soi, de l’effort physique).
Quant à Michel Tournier, outre la similitude des deux noms, il n’a pas
grand chose en commun avec Henri Alban Fournier dit Alain-Fournier.
Très courte carrière que la sienne puisqu’il meurt à 28 ans dans une
tranchée en 1914. Une plaquette de ses poésie sera éditée de manière
posthume : Miracles, et naturellement Le Grand Meaulnes, édité en 1913.
Réponse 18
B. Breton.
Le surréalisme incarné, c’est André Breton. Ce mouvement, d’un point de
vue littéraire, vit et meurt avec André Breton (c’est-à-dire en 1966).
La personnalité de Breton, son intransigeance, son magnétisme expliquent
que tous les arts aient été touchés par le mouvement.
La peinture, la sculpture, le cinéma, la poésie et le roman bien sûr. Hormis
la musique, le mouvement est général.
C’est André Breton qui, en 1924, publie Le Manifeste du surréalisme, puis
en 1928, Le Surréalisme et la Peinture ; en 1929, Second Manifeste du
surréalisme ; en 1935, Position politique du surréalisme ; en 1938,
Dictionnaire abrégé du surréalisme (avec Paul Eluard) et en 1946,
Prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme ou non.
A la tête du mouvement, Breton s’en prend à tous les conformismes socio-
culturels. Il propose, pour en venir à bout, la psychanalyse, l’écriture
automatique etc... Mais sa révolte n’est pas qu’intellectuelle et débouchera
sur un engagement politique et révolutionnaire.
Réponse 19
A. mouvement littéraire préfigurant le surréalisme.
Les noms seuls des deux autres propositions prêtaient à confusion ; Jean-
Paul de Dadelsen est un (merveilleux) poète alsacien mort en 1957. Il nous
a laissé un recueil superbe intitulé Jonas. Quant à Bernard Dadier, il est
surtout connu pour une pièce historique africaine Assemien Dahylé. Il n’ont
rien à voir avec le dadaïsme qui est, lui, un mouvement révolutionnaire qui
engendrera le surréalisme. Tristan Tzara lance l’insurrection Dada. La
philosophie de ce mouvement peut être résumée dans cette citation de Louis
Aragon :
Plus de peintres, plus de littérateurs, plus de sculpteurs, plus de religions,
plus de républicains, plus de royalistes, plus d’impérialistes, plus
d’anarchistes, plus de socialistes... enfin assez de toutes ces imbécillités,
plus rien, plus rien. PLUS RIEN, PLUS RIEN.
C’est le grand travail négatif que tout artiste doit accomplir. A quoi va
répondre André Breton en invitant ses amis - dont Aragon - à créer une
nouvelle expression artistique (voie positive), c’est le surréalisme.
Réponse 20
C. écriture inconsciente.
Procédé d’écriture auquel se sont livrés surtout les surréalistes (Breton,
Soupault...).
Au départ, le désir d’André Breton était de trouver une nouvelle expression
poétique. La seule inspiration n’était plus suffisante car, d’une manière ou
d’une autre, elle ne faisait que reproduire ce qui avait déjà été fait. Il fallait
trouver une nouvelle inspiration, plus pure, plus primaire. Il se laissa
séduire par les nouvelles théories de Freud sur l’inconscient et décida de se
livrer à l’expérience de l’écriture automatique. Cela consistait à donner
naissance à un texte brut, émergeant immédiatement de l’inconscient, du
rêve, de la folie.
Les surréalistes tentèrent l’écriture sous hypnose, sous stupéfiants...
Le résultat donne des œuvres comme Les Champs magnétiques (Breton-
Soupault), Haut-Mal (Michel Leiris) etc.
Réponse 21
B. 1857 à 1891.
Le mouvement symboliste ne se limite évidemment pas à l’école
symboliste qui fut très éphémère (1886 à 1891). Lorsque l’on parle de
symbolisme, et de l’esprit symboliste, on pense immédiatement à
Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé, Jules Laforgue, Maeterlinck,
Van Lerberghe etc... ; il ne faudrait pas oublier non plus les premières
lueurs de ce mouvement qui brillaient déjà dans les œuvres de Victor Hugo
ou Alfred de Vigny.
1857 correspond à l’année de parution des Fleurs du Mal de Charles
Baudelaire. Ce recueil de poésie est capital car il cristallise en lui toute la
pensée symboliste. Le symbolisme est une ferveur, une hyper-conscience
du poète qui décèle un ordre caché dans l’univers. Le poète se tient sur le fil
ténu qui sépare deux mondes. Son hyper-lucidité lui fait voir les
“correspondances” entre ces deux mondes. Mais comme sa condition de
poète le limite à utiliser le langage pour décrire l’indicible, il doit donc
recourir aux symboles pour exprimer cette conscience.
Réponse 22
B. Oui, parce que ce mouvement consomme la rupture définitive d’avec
le romantisme et en même temps prépare la poésie moderne.
Le symbolisme est en soi une démarche artistique très précise. Au-delà de
la réalité visible se trouve un ordre caché. Le seul moyen de le découvrir,
c’est l’Art ; le seul moyen de le déchiffrer, c’est la Poésie.
Le poète ne pouvant donc plus faire appel à la logique ou à la raison (idée
romantique de vouloir obtenir l’explication de la raison des choses), fait
appel à l’imaginaire, à la sensation. Le langage devient un outil dont il faut
utiliser toutes les ressources (musicalité, sonorité en opposition au sens
premier). C’est une véritable révolution car en cette fin du 19e d’autres
écrivains, tels Zola, sont en plein réalisme.
Les poètes symbolistes sont des chercheurs du langage dont le plus
remarquable restera sans doute Mallarmé. Son désir était de recréer le mot
essentiel, l’image de l’Idée, faire de la poésie le reflet du mystère universel.
Il souhaitait encore trouver un langage ne s’adressant qu’aux seuls poètes
(initiés) et non lisible par le commun des mortels (comme une partition de
Mozart n’est lisible que par des musiciens). Il voulait réinventer le code.
Sa poésie garde d’ailleurs aujourd’hui encore un caractère hermétique mais
n’en demeure pas moins sublime.
Réponse 23
C. Une école réagissant aux doctrines de l’école romantique.
Pour les romantiques, la poésie était un étalage de leur lyrisme personnel et
prenait ainsi une raison sociale. Les Parnassiens réagissent à cela en
proposant une poésie ayant pour seul objet l’esthétisme. La poésie ne
pouvait avoir, à leurs yeux, aucune fonction moralisatrice ou
d’enseignement, et n’existait que pour elle seule ; elle n’avait d’autre but
qu’elle-même.
C’est en cela que cette école réagit violemment contre les romantiques. Le
poète n’écrit plus que pour des lecteurs raffinés susceptibles d’être touchés
par la beauté.
Les principales figures de cette école sont Théophile Gautier, Leconte de
Lisle, Sully Prudhomme, José Maria de Hérédia, Catulle Mendes et,
d’une certaine manière, on peut y rattacher Baudelaire pour une partie de
son œuvre.
Réponse 24
C. par aucun des deux car il est postérieur à leur mort.
L’académie Goncourt ne fut officiellement fondée qu’en 1902, bien
qu’Edmond de Goncourt ait créé en 1882 une société ou plus exactement
un salon littéraire après la mort de son frère : le Grenier des Goncourt.
Celle-ci se composait de dix écrivains (Daudet, Geffroy, Hennique,
Huysmans, Margueritte, Mirbeau, les frères Rosny, Bourges et Descaves),
et avait pour mission de décerner un prix de 50 francs au meilleur ouvrage
d’imagination en prose (...) publié durant l’année, représentant le mieux la
jeunesse, l’audace et le talent.
Les académiciens quant à eux touchaient des émoluments cent vingt fois
supérieurs au prix : 6000 francs de l’époque !
Réponse 25
B. Marivaux.
La question était bien entendu un piège.
Jonathan Swift, écrivain irlandais est né en 1667 à Dublin et mort en 1745.
Nous connaissons tous ses merveilleux Voyages de Gulliver au pays des
géants et de Lilliput (qui ne sont autre qu’une féroce satire de la société
anglaise de l’époque) mais avons du mal à le situer dans l’histoire de la
littérature.
Son œuvre n’a pas grand chose à voir avec celle de Marivaux et pourtant, il
sont contemporains. Molière est mort quand Swift avait six ans (il n’ont
donc pu écrire ensemble) et Musset viendra bien plus tard (1810-1857).
Réponse 26
B. un poème épique médiéval.
Les chansons de geste sont les premières grandes œuvres littéraires
françaises. Elles racontent les exploits des chevaliers en guerre (croisades)
et sont censées être des chroniques historiques car elles rapportent les faits
(geste = choses accomplies)
Ces poèmes sont anonymes (sont-ils écrits par des auteurs dont les noms
ont disparu ou recopiés par de petites mains soucieuses de faire survivre
une tradition orale, on ne sait). Ces poèmes étaient chantés par des
ménestrels devant un public populaire, c’est la raison pour laquelle leur
forme est parfois rudimentaire (style monotone, rimes pauvres...)
Il nous reste quelque 80 chansons toutes composées au 11e et 12e siècle.
La plus célèbre (et presque la plus ancienne) est la Chanson de Roland
écrite entre 1090 et 1130.
Réponse 27
C. le patronyme de goupil qui mena la vie dure à Ysengrin.
La question aurait pu être posée autrement : “Qui est Ysengrin ?” et dans
les propositions de réponse, vous auriez trouvé le loup. Car il s’agit, vous
l’avez compris maintenant, du fameux Roman de Renart, ensemble de
textes écrits entre 1170 et 1250 par différents auteurs, anonymes pour la
plupart.
Ce roman a pour principal mérite de décrire la vie animalière de manière
cocasse. Ce roman eut un tel succès que la population adopta le nom du
héros (Renart) pour désigner l’animal rusé (que l’on appelait en ce temps-
là “goupil”), et le mot goupil disparut du langage. Voilà pour la petite
histoire.
Les principales lignes de force de ce roman sont le comique, la satire et la
morale.
Réponse 28
A. Adolphe.
René est un roman de Chateaubriand, romancier romantique, contemporain
de Benjamin Constant. Quant à l’autre, Oberman, il s’agit également d’un
roman romantique de la toute fin du 18e mais écrit, celui-là par Senancour.
Adolphe est le roman autobiographique, par excellence, de Benjamin
Constant : il met en présence un jeune homme timide ayant des problèmes
relationnels avec la femme qu’il croit aimer et qu’il n’aime pas. Cette
relation se solde par la mort de la femme (Ellénore) et donc par la solitude
d’Adolphe, condamné aux remords. Cette liaison est à l’image de celle qu’il
a entretenue avec Mme de Staël.
C’est un des tout premiers romans à caractère romantique dans lequel on
retrouve déjà tous les aspects du mal du siècle.
Réponse 29
B. les amours de deux sauvages.
Ce roman est une simple histoire d’amour mais utilisant le thème exotique,
déjà utilisé dans Paul et Virginie.
Les héros d’ Atala sont, à proprement parler, des demi-sauvages car ils ont
connu la civilisation et ne sont donc pas aussi naïfs qu’ils devraient l’être.
Ces deux héros (Atala et Chactas) vont se débattre entre leurs aspirations
personnelles et naturelles et le poids d’un serment religieux.
Réponse 30
C. une qualité avant tout littéraire de poésie et de vérité.
En effet, on ne peut parler de vérité historique dans les Mémoires, même si
Chateaubriand nous livre pas mal de renseignements sur son époque, car
son vœux n’était pas d’écrire l’histoire de sa vie mais d’ériger un
monument qui prolongerait sa mémoire.
D’autre part, il y a plusieurs contradictions (ou arrangements) entre sa vie et
celle qu’il décrit dans ses Mémoires, à tel point qu’on ne peut parler de
sincérité autobiographique.
La valeur principale en est donc littéraire et poétique avant tout.
Ses Mémoires sont moins sa propre histoire, ou même l’histoire d’un
homme de son temps, que l’épopée d’un homme de son temps.
Ces Mémoires d’outre-tombe sont en fait un hymne à la grandeur, un vaste
poème en prose.
Les prémices et le Moyen Age
Réponse 31
B. la Cantilène de sainte Eulalie.
Il s’agit là du premier texte littéraire connu.
Certes, il existe bien le Serment de Strasbourg qui date du 14 février 842,
mais ce texte ne peut être considéré comme littéraire. Le premier classé
reste la vie de cette sainte Eulalie ; elle date de la fin du 9e siècle.
Ces vies de saints sont écrites en langue romane, rimées (assonancées) et
souvent chantées.
Réponse 32
C. de codifier les règles de l’amour courtois.
Dans les romans courtois, la féminité est quasiment mythifiée. La femme y
devient le centre de préoccupation des poètes ; elle représente la Vierge, la
Reine du Ciel, l’Idole, et non plus la femme oubliée au château par son
chevalier.
Pour s’attirer les faveurs de cette déesse, le chevalier doit se comporter
suivant un code bien précis ; la plus parfaite courtoisie est de rigueur.
Ce code sera rédigé en latin par André le Chapelain. De nombreux romans
d’amour courtois apparaissent au cours de ce 13e siècle.
Réponse 33
B. la première femme de lettres.
Elle a écrit les Lais qui sont de courts poèmes copiés sur le modèle des
poèmes gallois.
A signaler tout spécialement : Le Lai du chèvrefeuille, Le Lai du rossignol,
Le Lai des deux amants. Il s’agit, en fait, des premières ébauches des
romans d’amour. Tout en délicatesse et poésie, le sentiment amoureux y est
sublimé et l’anecdote y est limitée.
Citons le fameux passage du Lai du chèvrefeuille où l’auteur nous narre
l’histoire du chevalier Tristan. Chassé du château par le roi Marc, il se
réfugie dans une forêt que sa douce dame doit traverser. Il jette donc sur son
passage une branche de coudrier entourée d’un brin de chèvrefeuille avec,
sur l’écorce, cette inscription :
Délicieuse poésie !
Réponse 34
C. du sud de la Loire.
Le pays d’Oc se trouve bien sûr dans le Sud. C’est le pays du soleil et des
troubadours (appelés trouvères dans le Nord).
Ces troubadours allaient de châteaux en châteaux, récitant des poésies
courtoises, pastourelles (amours de bergers et bergères), aubes... Ils étaient
pris en charge par des mécènes, comme Eble de Ventadour ou Aliénor
d’Aquitaine...
Les plus célèbres d’entre eux sont Bernard de Ventadour, Bertran de Born,
Raimbaut de Vaqueiras, Peire Vidal et Jauffré Rudel. Cette langue
chantante du Midi finira par s’éteindre définitivement sous François Ier
qui interdira tout dialecte et fera de l’accent pointu une norme.
Réponse 35
B. comme une femme du peuple pouvant se faire maltraiter par son
mari.
Mais si elles se font battre par leur mari, ces femmes peuvent parfaitement
leur rendre la monnaie de leur pièce et, pour ce faire, tous les moyens sont
bons ; le plus utilisé... le cocufiage !
Les fabliaux — spécialité picarde — sont de courts récits de 300 à 400
vers.
Le trio classique des fabliaux est constitué des figures suivantes : le curé, le
mari et la femme ; le thème est souvent grivois, satirique, impertinent.
Certains, cependant, sont moins grossiers et, parfois, parviennent même à
éveiller une émotion, tel le fabliau du Barizel (petit baril) qui met en scène
un chevalier mécréant venant se confesser, pour rire, chez son curé. Celui-ci
lui dicte comme pénitence de remplir le barizel, mais celui-ci est totalement
imperméable. Le chevalier parcourt alors le monde entier pour tenter de
remplir le récipient, mais en vain. De guerre lasse, il retourne chez son curé,
verse une larme pour obtenir son pardon et — ô miracle — cette larme, à
elle seule, suffit à remplir le baril.
Réponse 36
C. Guillaume de Lorris et Jean de Meung.
Guillaume de Lorris a entamé ce roman en 1225 et n’en a rédigé que 4000
vers. Quarante ans plus tard, Jean de Meung l’a achevé en lui ajoutant
18000 vers supplémentaires.
La poésie évolue. Les poètes ne se contentent plus de dépeindre la vie
comme dans les fabliaux ou le Roman de Renart ; ils s’amusent à faire
parler les idées, les abstractions. L’amante, ici, est représentée sous la forme
d’une rose, et vont se dresser entre les amants les ennemis Danger, Honte,
Jalousie et les amis Bel Accueil, Courtoisie etc... ; au-dessus de ces
allégories planent les dieux “Amour” et “Vénus”.
Si Guillaume de Lorris est un poète, Jean de Meung est davantage un bon
élève, un érudit pédant, puisant allègrement dans Platon, Aristote, Tite-
Live, Salluste et surtout Ovide ; d’ailleurs, son but avoué est de réaliser un
“remake” de L’Art d’aimer.
Les 18000 vers de Jean de Meung représentent un véritable savoir
encyclopédique, une somme des connaissances de son temps. Il fait
discourir Honte avec Jalousie et s’égare dans de longues digressions en
proposant une sorte d’almanach de gai savoir.
Tous les lettrés ont lu le Roman de la Rose au 13e siècle ; ce livre, en effet,
a eu un énorme retentissement et s’est imposé jusqu’au 16e siècle.
Réponse 37
B. Rutebeuf.
François Villon n’apparaîtra que cent ans plus tard, nais de toute évidence,
Rutebeuf le préfigure par son nclination pour les clochards, les paumés,
etc..., et par ; on ton très personnel, comme l’attestent les vers cités dans la
question.
Rutebeuf est, sans conteste, l’une des toutes grandes figures littéraires du
13e siècle, ainsi d’ailleurs que Jean de Meung (question 36). Sa production
littéraire est considérable. Il a chanté la pauvreté (Complainte, Griesche)
mais n’était pas si pauvre qu’il veut bien le dire ; c’était là, pour lui, un
moyen bien pratique de se garantir une protection.
Il a laissé de son époque une image assez sombre.
Il a participé au Roman de Renart : Renart le restourné ; son oeuvre
présente de multiples facettes : théâtrale (miracles), poétique, historique et
pieuse.
Réponse 38
C. la chronique des croisades.
Geoffroi de Villehardouin a vraisemblablement participé à la troisième
croisade (1190-1194). Il a pris part au premier assaut de Constantinople et
est demeuré en Drient jusqu’en 1208, date après laquelle il a continué à
jouer un rôle important dans les affrontements contre les infidèles.
Sa chronique de la quatrième croisade lui avait été commandée par Jeanne
de Navarre (reine de France) bt marque le début d’un nouveau genre
littéraire : la prose historique.
Outre l’aspect historique de cette œuvre, on sent poindre, dans ce récit, la
douleur d’un chevalier fidèle à Dieu et à son seigneur et investi de ce
sentiment d’honneur et de loyauté qui sont les fondements de la
Chevalerie, mais, en définitive, un peu honteux de lui-même.
Réponse 39
C. il est condamné à mort et va subir le même sort que celui des pendus.
Saviez-vous que François Villon était un truand ?
En effet, il a mené une existence pour le moins dissolue, participant
notamment à un “hold up” et se retrouvant, à deux reprises, impliqué dans
de sordides histoires d’assassinats. A la suite de ces pénibles événements, il
réussit à obtenir des lettres de pardon et peut ainsi regagner Paris qu’il avait
dû fuir ; il continue d’y mener le même genre de vie, parvenant malgré tout
à devenir familier des princes d’Anjou et à obtenir la protection du duc de
Bourbon. Incarcéré pour meurtre dans la tour Manassés, à Meung-sur-
Loire, sur ordre de l’évêque d’Orléans, il est libéré par le roi Louis XI. Ce
séjour en prison lui a d’ailleurs inspiré le Grand Testament qui n’est plus,
comme son précédent, un testament pour rire — le Petit Testament — et
dans lequel il léguait ses vieux souliers troués à ses amis et ses cheveux à
son barbier.
Plus tard, de nouveau revenu à Paris, il se fait arrêter au cours d’une rixe et
est condamné à mort par pendaison. C’est dans ce contexte morbide qu’il
rédige la sombre Ballade des pendus.
L’histoire raconte que sa peine a été commuée en bannissement ; plus
personne ne l’a jamais revu.
Réponse 40
C. un accent personnel unique qui nous émeut
encore aujourd’hui.
Villon est l’un des poètes dont la réputation n’a cessé de grandir en cinq
cents ans.
Son œuvre est d’une perfection exemplaire, exception faite, éventuellement,
de ses allusions à ses contemporains, mais leur intérêt est tout à fait
secondaire.
Il exprime les mêmes idées, développe les mêmes thèmes que les
rhétoriqueurs mais, comme le disait Clément Marot (dont nous parlerons
plus tard), il épure l’esprit populaire en l’alanguissant.
De plus, son ton est unique à l’époque, presque romantique !
Réponse 41
A. c’est l’appellation générique des quelque 45 pièces de théâtre que
nous ont laissées les 13e et 14e siècles.
Le théâtre naît dans les églises et s’en éloigne progressivement.
A Noël, à Pâques, les prêtres alimentent l’office de petits dialogues, d’abord
en latin, puis, peu à peu, en français. Ces dialogues et saynètes sont ensuite
récités sur le parvis des églises.
Donc, à ses débuts, le théâtre est excluvisement religieux et les 43 pièces
qui nous parviennent du 14e siècle (auxquelles il faut ajouter Le Jeu de
Saint-Nicolas et Le Miracle de Théophile) sont toutes reprises sous
l’appellation de Miracles de Notre-Dame étant donné que la reine du ciel
en est l’héroïne ; c’est Elle qui vient régler les affaires terrestres.
Réponse 42
A. oui.
Parallèlement aux mystères (du latin “mysterium” : cérémonie religieuse
secrète, qu’on finit par confondre avec “ministerium” : office, fonction,
représentation), un théâtre comique commence à se développer dès le 13e
siècle. Mais, bien sûr, c’est le 15e qui représente le siècle comique par
excellence (farces, soties et moralités).
Ce théâtre comique prend progressivement le pas sur le théâtre religieux ;
la preuve en est que les mystères ou vies de saints (miracles) finissent par
disparaître complètement. Les seules formes qui vont survivre à la
Renaissance sont les farces, les soties et les moralités. Leur forme, certes,
évolue : la sotie se transforme en comédie politique, la moralité en comédie
de caractère, et la farce nourrira Molière.
Comme farces principales, nous retiendrons La Farce de Maître Pathelin
(où un avocat défend un berger couvert de dettes ; le berger gagne le procès
et, lorsque l’avocat lui réclame ses honoraires, le berger utilise le système
de défense qu’a utilisé l’avocat dans sa plaidoirie) ; La Farce du Cuvier (où
une femme tombe dans un cuvier et son mari refuse de l’aider à s’en
extraire, aucune clause ne figurant, à ce sujet, dans le contrat de mariage).
Comme soties (satire politique) : La Sotie du Prince des sots.
Comme moralités (allégorie morale) : Bien avisé, mal avisé (une
confrontation entre un homme pieux et un gibier de potence).
Réponse 43
C. pièce farcissant (grossissant) une cérémonie religieuse.
Le mot “farce” vient du latin “farcire” : “rempli”, acception que nous
retrouvons dans le français “farce, hachis comme mets à l’intérieur d’une
volaille, d’un poisson, d’un légume”.
On “grossissait” donc les mystères à l’aide de ces petites saynètes
comiques pour faire diversion.
Mais, tous les gastronomes vous le diront, le meilleur, c’est la farce. Rien
d’étonnant donc à ce qu’on en arrive, petit à petit, à les déguster seules, ces
fameuses farces, et à ce qu’elles soient devenues un genre à part entière.
Pour rappel (voir question 42), la plus fameuse d’entre elles est celle de
maître Pathelin.
Réponse 44
C. il s’écrit sans s car c’est la traduction du pluriel neutre de gesta
(choses accomplies).
Gesta est le pluriel neutre latin qui donne en traduction : geste (action
d’éclat, faite ou accomplie et digne d’être confiée à la mémoire par le biais
de la poésie et de la chanson).
. La geste (précédée de l’article féminin singulier) est un cycle de chansons
consacrées à un même héros : La geste de Guillaume d’Orange, la geste de
Charlemagne, etc.
Les différentes chansons formaient les branches.
Chaque chanson était divisée en couplets ou laisses.
Chaque laisse se composait d’un nombre variable de vers décasyllabiques
(10 syllabes, ou pieds).
Réponse 45
C. parce que, dans ses écrits, elle défend la cause des femmes.
Christine de Pisan est italienne et arrive très jeune en France, accompagnée
de son père. Elle épouse un picard, nommé Etienne Castel, qui la laisse très
vite veuve avec plusieurs enfants.
Elle connaît la misère sous Charles XI, ayant en effet perdu toutes les
protections dont elle bénéficiait avant son veuvage.
Elle décide alors d’écrire et de vivre de sa plume. D’entrée, elle s’engage à
défendre une grande cause : celle des femmes qui, décidément, étaient trop
mal traitées par les hommes ; celles-ci, portées aux nues dans la littérature
courtoise, avaient été traînées dans la boue dans le Roman de la Rose contre
lequel Christine s’insurge.
Résolue à lutter pour qu’on accorde à la femme un minimum de dignité et
pour qu’on reconnaisse ses droits, elle devient l’authentique avocate du
sexe faible. Elle passa la fin de sa vie dans un couvent du fond duquel elle
applaudit les exploits de Jeanne d’Arc qui vengeait la femme des insultes
masculines.
Réponse 46
C. deux cents.
Ces représentations étaient énormes ; elles pouvaient occuper 12 à 15
dimanches et jours de fêtes consécutifs (c’est-à-dire se dérouler durant trois
mois !), avec jusqu’à deux cents comédiens ayant un rôle parlant.
Ces représentations exigeaient une énergie extraordinaire vu qu’on faisait
appel à des artisans pour construire les loges et les “eschafauds” ou
“hourts”, la construction des loges, à des peintres pour peindre les décors, à
des techniciens pour élaborer des machineries à secrets compliqués, etc.
Le décor, au départ, était un espace neutre dont les zones se définissaient au
fur et à mesure que se déroulait le spectacle grâce aux “mansions”
(maisons)
Ainsi, les Mystères de la Passion comptaient 12 mansions : Paradis, Enfer,
palais, porte dorée, mer, etc.
Ces manifestations théâtrales se doublaient le plus souvent d’opérations
commerciales,... déjà !
Réponse 47
C. Perceval ou la Quête du Graal et le Roman de la Rose.
Il s’agit là des deux pièces maîtresses de la littérature médiévale.
Perceval ou la Quête, est un roman qui resta inachevé à la mort de son
auteur mais qui n’en demeure pas moins marquant. En effet, la quête du
Saint-Graal symbolise la perfection chrétienne. Cette dimension mystique
a été reprise et développée par d’autres (Wauchier de Denain, Manessier,
Gerbert de Mon-treuil) . Chrétien de Troyes a chargé son roman d’une
signification très profonde, pour éclairer le mécanisme des âmes. C’est en
cela que ce roman est capital et qu’il n’est pas un simple roman
d’aventures. Cette remarque s’applique à toute l’oeuvre de cet auteur.
En ce qui concerne le Roman de la Rose, c’est avant tout de la partie
originale de Guillaume de Lorris dont on se souvient, cette sorte de code de
l’Amour courtois, mythe du désir. La partie encyclopédique de Jean de
Meung est moins passionnante et s’éloigne trop de l’hymne amoureux.
Quant au Roman d’Alexandre, il reste célèbre grâce à ces vers de 12
syllabes qu’il a imposés, ces fameux alexandrins.
Réponse 48
B. le neveu du roi de France.
Ce personnage est extraordinaire car il n’est pas du tout en prise directe
avec son temps. Il est fait prisonnier à la bataille d’Azincourt par les
Anglais à l’âge de 24 ans et sort de la Tour de Londres à 49 ans (soit 25
ans de réclusion).
D’où sa marginalité. Dans son cachot, il a ciselé une poésie d’une extrême
finesse ayant pour thèmes l’Amour, la Femme, etc.
Pas de grandes compositions chez ce poète, rien que de la dentelle, des
idées nouvelles, des sentiments fins, des termes neufs, un style original
auquel son origine aristocratique n’est pas étrangère. Bien qu’il reprenne
des thèmes vieux de trois siècles, il les traite comme personne, avec un style
frais et nouveau.
Son originalité est principalement due au fait que, dans son œuvre, le
raffinement médiéval (courtoisie) côtoie un romantisme d’avant la lettre. Il
symbolise en fait le type même de l’aristocrate de la littérature médiévale.
Réponse 49
B. il est en disgrâce et ses Mémoires vont le réhabiliter.
Commynes était un calculateur. D’abord allié de Charles le Téméraire, il
passe dans le camp de Louis XI après la bataille de Beauvais. Il s’entendait
bien avec Louis, mais ce dernier savait qu’il avait intérêt à le couvrir d’or et
de terres pour s’assurer ses services.
A la mort du roi, on lui fait payer cher sa prospérité imméritée. Il est
emprisonné, dépossédé de ses terres, accablé de dettes...
C’est alors que l’archevêque de Vienne lui propose d’écrire ses Mémoires et
de raconter ce qu’il connaît des faits de Louis le onzième, à qui Dieu fasse
pardon.
Commynes s’exécute, n’hésitant pas — au passage — à souligner sa valeur
propre tant et si bien qu’il fut réhabilité.
Le 16e siècle
Réponse 50.
B. en Italie.
Au 14e siècle déjà, les pionniers de l’humanisme font leur apparition en
Italie (Boccace, Pétrarque).
Il faut attendre le 15e pour que le mouvement passe les frontières de la
France et se propage dans toute l’Europe.
On assiste à un véritable retour aux sources ; si le Moyen Age n’a pas
ignoré la culture latine, les huma-Inistes de la Renaissance la redécouvrent
(le De rerum natura, les comédies de Plaute, Virgile, les lettres de Cicéron,
etc...) ; mais le plus important est sans doute la remise à l’honneur de
l’hellénisme (culture grecque). Ce passé grec était peu connu durant les
siècles précédents, sinon par les traductions latines.
Platon détrône Aristote, on découvre Plutarque, Isocrate, on commente
Lucien... Et ce sont les traductions qui vont permettre le succès de ces
œuvres, réservées jusqu’alors aux initiés.
Traductions de textes poétiques, philosophiques, historiques. Rome devient
le centre de la traduction. De nombreux érudits, professeurs ou étudiants
voyagent, échangent les traductions. Le mouvement s’élargit.
Redécouvrir les Anciens pour se découvrir soi-même semble être le but
principal de la Renaissance.
Réponse 51
C. la découverte de l’imprimerie.
Toutes ces découvertes ont bel et bien eu lieu pendant la Renaissance (et
c’est sans doute ce qui fait la richesse et la complexité de ce mouvement,
qui n’est évidemment pas que littéraire, mais aussi scientifique, politique,
commercial...)
Il est clair qu’avec l’apparition de l’imprimerie, les œuvres littéraires
peuvent être diffusées plus aisément. Au Moyen Age, il n’y avait que des
copistes et des manuscrits et... la tradition orale. A partir de la Renaissance,
cet outil extraordinaire qu’est l’imprimerie va permettre une vulgarisation
des textes et nourrir cette soif de connaissances qu’exaltera Rabelais “seul
le savant est digne d’être un homme” disait-il ; des hommes comme Pic de
la Mirandole ou Leonardo Da Vinci ont fait de cette maxime leur règle de
vie.
Réponse 52.
C. par réaction au christianisme médiéval.
S’inspirant de l’Antiquité, l’Italie avait confiance en la nature humaine et
en la raison ; elle écartait ainsi le poids des dogmes et les rigueurs de
l’ascétisme.
Elle se mettait à aimer la vie, tentait d’en comprendre les mécanismes
(développement des sciences, de la médecine...)
Durant le Moyen Age, le poids du christianisme rendait impossible cette
manière d’envisager les choses.
Peu à peu, la vie (sous toutes ses formes : nature, lumière, amour, espace,
eaux, fleurs,...) commence à être appréciée comme un art et rejette les lois
morales, le respect des traditions, les préjugés. Elle propose une curiosité
nouvelle de beauté et d’érudition bien plus alléchante que par le passé.
Les intellectuels sont ainsi amenés à s’écarter de l’Eglise.
Réponse 53
B. par les guerres.
La rencontre de la France et de l’Italie a eu lieu vers la fin du 15e siècle.
Mais ici, un peu d’histoire s’impose. Un mariage entre deux cultures ne
s’opère pas en six mois et n’est certes pas le fait de quelques érudits qui ont
vu du pays ; ils n’ont pu, en effet, imprégner à ce point l’esprit français de
celui de son voisin italien.
En fait, ce sont les guerres successives qui ont rendu cette rencontre
possible.
D’abord, c’est l’armée de Charles VIII (c’est-à-dire toute la noblesse, sinon
toute la France) qui se jette sur l’Italie ; puis, celle de Louis XII, et enfin,
celle de François Ier. La France, telle la mer sur le rivage, couvrit le sol
italien puis s’en retira cinq ou six fois en trente ans !
C’est ainsi que l’imprégnation a eu lieu, l’esprit français étant littéralement
fécondé par la civilisation italienne.
A noter que cette imprégnation a été exclusivement littéraire. Du point de
vue de la sculpture ou de la peinture, la situation n’est pas la même car
l’état d’avancement de ces autres disciplines artistiques n’était pas dans la
même impasse que la littérature française au sortir du Moyen Age
Réponse 54
A. oui, il en a été le moteur principal.
C’est lui qui a mené cette nouvelle vague. Il garde du Moyen Age le côté
chevaleresque (d’où son nom : le dernier preux) et fait montre, en même
temps, d’une finesse et d’une sensibilité toute italienne.
Il se passionne pour les langues antiques et permet qu’on les ressuscite ; il
fonde le Collège Royal ou “collège des trois langues” (grec, latin,
hébreu) — l’ancêtre du Collège de France — . Il se fait mécène de
l’imprimerie et crée La Typographie Royale ; il valorise le livre en installant
une bibliothèque royale à Fontainebleau (qu’il fait construire, ainsi
d’ailleurs que Chambord). En un mot, il fait de sa cour un foyer de vie
culturelle ; on y rencontre en effet Léonard de Vinci, Guillaume Budé
(célèbre helléniste), etc...
Réponse 55
C. Jacques Lefèvre d’Etaples.
Pic de La Mirandole et Erasme comptent naturellement parmi les plus
grands esprits de la Renaissance, mais c’est à Jacques Lefèvre que l’on doit
les premières traductions françaises de la Bible.
Jacques Lefèvre était un humaniste doublé d’un théologien. Originaire de
Picardie (1450-1537), il côtoie Pic de La Mirandole et Erasme, autre
contemporain.
Outre les traductions de la Bible (qui lui ont valu quelques ennuis car on
l’a accusé de sympathiser avec le mouvement réformiste de l’Eglise), on lui
doit également certaines traductions et commentaires d’Aristote, des
psaumes.
Il a été considéré comme un critique objectif et a bénéficié d’une excellente
réputation. Par ses travaux, il a entamé de profondes réformes dans la vie du
clergé de son époque.
En 1523, il publie la traduction des Evangiles et, deux ans plus tard, les
Epîtres et Evangiles pour les cinquante et deux dimanches de l’an.
Ensuite, de “petits ennuis” l’obligent à trouver refuge chez sa protectrice,
Marguerite d’Angoulême (Marguerite de Navarre).
En 1530, son œuvre majeure, la traduction française de la Bible, paraît à
Anvers.
Réponse 56
A. oui, au départ, mais les deux mouvements se séparent bientôt.
L’humanisme consistait à situer l’homme par rapport à l’univers. Les
humanistes réfléchissent donc sur la condition de l’homme chrétien ainsi
que sur son éthique (l’homme ne se situant plus uniquement par rapport à
Dieu mais par rapport aux astres...). Cet humanisme (à la Erasme) a
beaucoup de points communs avec la Réforme (à la Luther) ; en effet, les
deux mouvements prônent le retour aux Saintes Ecritures, aux textes
originaux. Ils critiquent les lourdeurs de l’Eglise et ses vices. Toutefois,
entre 1520 et 1525, leurs revendications ne sont plus identiques, les
humanistes ne désirant pas rompre avec le catholicisme ; la querelle éclate
alors entre Luther et Erasme.
Les humanistes essaient de croire à une réforme qui se ferait de l’intérieur.
Luther n’est pas d’accord ; il ne croit pas au libre arbitre dont parle
Erasme. Il est au contraire fermement persuadé (comme Calvin) que
l’homme est prédestiné et que tous ses actes s’inscrivent dans un plan divin.
Les deux mouvements se séparent.
Réponse 57
A. précaire car dépendant immédiatement de la largesse des protecteurs.
La dépendance de ces pauvres écrivains est totale ! Comme, à l’époque, les
droits d’auteurs n’existaient pas, il leur fallait donc trouver un moyen de
gagner quelque argent.
Deux possibilités s’offraient à eux : soit obtenir quelques bénéfices d’une
charge eclésiastique, soit vivre au dépens d’un protecteur (et si possible
de la maison royale).
La disparition de tel ou tel protecteur a d’ailleurs entraîné la ruine de bon
nombre d’auteurs de l’époque. Par ailleurs, rien d’étonnant à ce que
l’oeuvre d’un auteur comporte des considérations antinomiques puisque,
travaillant à la commande, l’écrivain changeait de discours chaque fois qu’il
changeait de protecteur. Cette mobilité était la condition sine qua non de sa
survie.
Réponse 58.
A. oui, le latin apparaît comme étant la langue internationale des belles
lettres.
Tous les humanistes d’Europe s’expriment couramment (oralement ou par
écrit) en latin. On peut compter six ou sept cents poètes qui écrivirent des
vers en latin au cours du 16e siècle.
Le simple fait que les poètes adhèrent au mouvement humaniste explique le
choix de la langue latine.
Cette poésie néo-latine remporte un énorme succès, à tel point que
Ronsard et Du Bellay (qui viendront un peu plus tard) glorifieront ces
poètes néo-latins.
Cette nouvelle poésie latine a connu son apogée vers 1535, date importante
de l’Humanisme car elle coïncide avec la fondation par François Ier du
Collège Royal qui deviendra le Collège de France où l’enseignement est
distillé... en latin !
Salmon de Garcin est sans conteste le poète néolatin le plus marquant.
Les compagnons de la Pléiade ne tariront pas d’éloges à son égard et
reconnaîtront en être les héritiers.
Réponse 59
A. un groupe d’écrivains-poètes du 16e siècle.
Les Rhétoriques (comme ils s’appelaient eux-mêmes), étaient des auteurs
entourant le roi ou les princes. Comme ces derniers souhaitaient ardemment
que le peuple de France soit informé de leurs exploits guerriers,
diplomatiques, chevaleresques ou amoureux, ils engageaient des auteurs
qu’ils chargeaient de diffuser les louanges auxquelles ils croyaient avoir
droit.
Ces auteurs luttent pour la défense du français face aux italiens qui
affirment être les seuls héritiers de l’Antiquité.
Ils ont pour principe de proposer une poésie engagée avec l’esthétisme
comme principal souci (un choix relativement contradictoire). Le résultat,
d’ailleurs, est épouvantable, le poème n’étant plus que prétexte à des effets
de style, de rythme et de prétention.
Leur principaux détracteurs seront les poètes de la Pléiade.
Réponse 60
C. car sa poésie est riche en néologismes et il écrivait en alexandrins.
Cette remise en vigueur de l’alexandrin est la raison principale pour
laquelle la Pléiade le saluera. Cet alexandrin est le vers de la Poésie
française par excellence. Plus encore, Du Bellay écrit dans sa Défense et
Illustration de la langue française : “Jean Lemaire de Belges me semble
avoir le premier illustré et les Gaules et la langue française, lui donnant
beaucoup de mots et de manières de parler poétiques, qui ont bien servis,
même aux plus excellents de notre temps.”
Il mettra une dizaine d’années pour rédiger son œuvre monumentale,
Illustration de la Gaule Belgique. Il écrira encore un Traité de la différence
des schismes et des conciles.
Réponse 61
B. Clément Marot.
“Maître Clément”. Il est vrai que la production poétique de ces années-là
n’est pas au mieux de sa forme. Les Rhétoriques sont ennuyeux, mis à part
Jean Lemaire de Belges (ce ne pouvait donc pas être lui) ; la seule
production est la poésie néo-latine.
Le fils d’un de ces rhétoriqueurs, Clément Marot, fils de Jean Marot, va
conquérir la Cour et le royaume, et s’imposer comme premier poète
français de l’époque moderne.
Il est connu partout en France ; ses poèmes sont chantés, mis en musique...,
jamais poète ne sera autant chanté, copié et écouté que Clément Marot.
A dix-neuf ans, il adresse à François Ier Le Temple de Cupido ; le roi et sa
sœur, Marguerite, remarquent son talent et le font connaître dans les cercles
littéraires.
De jeunes poètes se mettent à écrire comme lui et fondent l’école
marotique qui annonce, en quelque sorte, la génération de Ronsard.
Réponse 62
C. le luthérianisme est l’expression d’une doctrine religieuse née dans
l’Eglise, le calvinisme est une doctrine qui s’écarte de l’Eglise et
réprouve le dogmatisme et l’autorité romaine.
Bien que les trois réponses soient correctes, la seule complète est la
troisième.
Luther a une vision chrétienne ; il est hanté par le salut de l’homme
pécheur.
Calvin est beaucoup plus tourné vers la gloire de Dieu, proposant une
vision très pessimiste de l’humanité. Ce pessimisme sert de base à sa
théorie de la prédestination, opposée au libre arbitre de Luther ; en d’autres
termes, il constate - sans pouvoir l’expliquer - que l’arbitraire est de mise :
certains sont voués à la gloire, d’autres à la damnation.
Calvin a supprimé les messes, rituels, représentations et ornements
religieux ; il s’est battu contre le célibat des prêtres et les vœux
monastiques ; il n’a gardé comme sacrements que la communion et le
baptême.
Le calvinisme se répand rapidement en France (Huguenots), en Hollande,
en Ecosse (presbytériarisme), en Angleterre, touchant même l’Allemagne
luthérienne.
Certains historiens le considèrent encore comme un des créateurs du
libéralisme : pour lui, les activités humaines et la profession de chacun
étaient une mission assignée par Dieu. Il stimulait donc ainsi un certain
individualisme.
Réponse 63
C. Du Bellay publie Deffence et illustration de la langue françoyse.
Plus précisément, il publie ce manifeste littéraire en 1549, mais l’histoire a
l’habitude de dater la révolution poétique de 1550.
Ce texte est une déclaration de guerre à tout ce qui se faisait en poésie sous
le règne de Louis XII et François Ier.
C’est un programme en trois parties : primo, écrire en français ; secundo,
imiter les Anciens et, tertio, atteindre le sommet de la connaissance
esthétique.
Clément Marot et ses disciples (Maurice Scève...) avaient déjà tenté de
réaliser les deux premières parties de ce programme ; la troisième est plus
originale : on ne peut faire de la poésie sans don ou vocation. La littérature
devient une tâche d’élite, presque aristocratique.
Le but est en fait de redorer le blason du poète pour que celui-ci se
distingue de nouveau à la Cour.
L’art n’est plus à la portée de n’importe qui, et surtout pas à la portée des
gens vulgaires.
Réponse 64
B. Du Bellay.
Merveilleux Du Bellay. Le lyrisme et la nostalgie qui émanent de cette
strophe nous témoignent à souhait du chagrin de Joachim Du Bellay, vivant
loin de chez lui, de son Anjou dont — dit-il — “le désir me point”.
Ce sonnet fait partie du recueil Les Regrets, composé de 191 sonnets en
alexandrins.
Du Bellay naît en 1522. A vingt-cinq ans, après des études studieuses, il se
met à fréquenter les cercles littéraires (Ronsard, Pelletier, Baïf, Belleau...).
C’est vers cette époque qu’il tombe gravement malade (tuberculose,
surdité...)
A trente ans, il s’établit à Rome où il rédige Les Antiquités de Rome, Les
Regrets, recueils dans lesquels il exprime toute sa nostalgie envers son
pays, la “France mère des Arts”.
Ses recueils paraissent en 1558. Il meurt dans la nuit du 1er janvier 1560, à
sa table de travail, d’une crise d’apoplexie.
Réponse 65
A. Ronsard.
Ce poème fait partie du premier livre des Odes qui en comporte cinq, parus
entre 1550 et 1552.
Son œuvre est importante : Les Odes (cinq livres), Les
Amours, Bocage, les Mélanges, les Hymnes, Continuation des Amours,
Nouvelle Continuation des Amours,
Remontrance au peuple de France, Réponses aux injures..., Elégies,
Mascarades et Bergeries, Abrégé de l’Art poétique français, La Franciade,
etc.
Il bénéficiait des privilèges ecclésiastiques et a même été aumônier
ordinaire du roi Henri II.
Ce poète a fait énormément pour la poésie française ; son œuvre est
paradoxalement pleine d’une sensibilité presque féminine et d’une violence
propre à cette époque troublée par les guerres.
Réponse 66
B. ils sont sourds tous les deux.
Ils viennent de deux provinces voisines, le Vendômois pour Ronsard et
l’Anjou pour Du Bellay. Ils auraient pu aimer la même femme, mais c’est
leur surdité qui étonne.
Deux jeunes hommes frappés du même mal ! Avec la violence de leur
infirmité, ils vont se lancer dans la révolution de la poésie française.
Ils fondent d’abord la “brigade”, puis, réunissant des amis poètes jusqu’à
constituer un groupe de 7 personnes, ils prennent le nom de Pléiade.
Ces deux sourds vont assurer le rayonnement de la poésie française.
Réponse 67
C. pour la délicatesse de son œuvre.
L’un des poètes les plus célèbres de la Pléiade en son temps, le “gentil
Belleau”, écrit en effet une poésie d’une extrême élégance et d’une
formidable délicatesse. Agréable, elle n’est pas sans faire penser au
symbolisme des anciens bestiaires.
Dans ses Petites Inventions, il décrit le papillon, l’escargot, le vers luisant,
le corail, la cerise. Ronsard le saluait comme “le peintre de la nature”.
Il a chanté le printemps dans La Bergerie et son recueil le plus connu est
indéniablement Les Amours et Nouveaux Echanges des pierres précieuses :
Réponse 68
B. il souffrait de dépression nerveuse.
Du Bellay a joué toute sa vie le rôle de perdant.
Il rêvait d’une carrière militaire qu’il n’a pu réaliser ; il n’a pas exercé de
charge ecclésiastique alors qu’il rêvait de panache. Il tombe amoureux de la
poésie et connaît le sort... des poètes !
Il part pour Rome avec son cousin cardinal pour y entamer une carrière
diplomatique. Mais, au lieu de fréquenter les antichambres du Vatican, il se
retrouve... percepteur et de nouveau déçu.
Ce qui transpire de son œuvre d’exilé, c’est la déception, la nostalgie ; il
envie Ronsard qui est à Paris, fréquentant le roi et la cour. La France lui
apparaît comme un idéal qu’il ne peut plus atteindre “France, mère des
Arts...” ; il pleure son “petit village” croyant qu’il n’en reverra jamais
“fumer la cheminée”.
Lorsqu’il revient en France, il ne trouve plus de place dans cette Cour dont
il rêvait. Il déploie des efforts démesurés pour parvenir à s’y faire connaître,
mais en vain. Sa surdité l’accable de plus en plus ; désespéré et abandonné,
il meurt seul, à 37 ans, la nuit de la Saint-Sylvestre.
Destin de poète !
Réponse 69
C. Montaigne.
Nous rencontrerons Scarron et La Rochefoucauld au 17e siècle. Le
troisième sommet littéraire du 16e, à côté de Rabelais et de Ronsard, est
bien évidement Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, dit Montaigne.
Sa carrière commence à la cour de François Ier où il rencontre La Boétie ;
puis, à trente sept ans, il se retire dans son château et se consacre à la
lecture des auteurs latins, grecs et italiens. Dix ans plus tard, il publie ses
premiers Essais, avec un succès honorable.
Il remplit les fonctions de maire de Bordeaux pendant cinq ans, mais, après
l’apparition de la peste, il se retire de nouveau pour écrire et publie ensuite
un troisième volume des Essais, trois ans plus tard, soit en 1588.
Cas relativement rare dans l’histoire de la littérature, Montaigne est
l’homme d’un seul livre, Les Essais, où il aborde mille questions et ne
manque jamais de proposer une réponse intéressante.
Il ne s’agit pas d’une œuvre linéaire qui doit impérativement se lire de la
première à la dernière page ; le lecteur, en effet, peut parfaitement prendre
l’une ou l’autre page au hasard.
Réponse 70
B. il s’y essaie lui-même.
C’est en effet Montaigne qui crée ce genre littéraire. Montaigne s’y essaie
lui-même ; il teste la solidité de sa pensée. Et, à force de s’essayer, il finit
par s’intéresser tellement à sa personne qu’il néglige les philosophes et
autres personnages auxquels il s’intéressait dans un premier temps.
Il découvre ainsi qu’il est son propre système, à la fois l’ancien et le
nouveau monde. Il s’étonne que personne avant lui n’ait eu cette idée toute
simple de s’explorer soi-même.
Il découvre sa loi de gravitation. Chaque homme porte en lui la forme
entière de l’humaine condition. Il peint l’Humanité en se peignant lui-
même.
Ce terme d’”essais” va désigner un genre qui a traversé la Manche et qui
aboutira aux Essais de Bacon, de Cowley. De nos jours encore, l’essai est
un genre littéraire qui, avec le roman, a un formidable succès.
Réponse 71
C. le pseudonyme de Rabelais.
Maître Alcofrybas Nasier n’est, en effet, que l’anagramme de Maître
Françoys Rabelais, et ce n’est que son Tiers Livre qu’il signera “Maître
Françoys Rabelais, docteur en médecine et calloïer des Isles Hières”.
Il est, sans doute, l’incarnation de l’humanisme ; tout l’intéresse : le latin, le
grec, la médecine, etc.
Son œuvre, c’est d’abord le récit fantastique d’une famille de géants
(Grandgousier, Gargamelle, Gargantua, Pantagruel), récits tirés de légendes
populaires ; mais c’est aussi une formidable somme encyclopédique.
La plupart des épisodes sont à vocation comique ; les procédés utilisés
sont : la richesse de l’imagination, la férocité de la satire, la justesse des
portraits, la verdeur du langage ; mais d’autres passages sont des leçons de
morales souriantes ou des conseils pleins de gravité (Lettre de Gargantua à
son fils Pantagruel) ; c’est en cela que demeure la “substantifique moelle”
qu’il faut y découvrir.
Rabelais propose également une règle de vie : le pantagruélisme,
préconisation d’une certaine gaieté de l’esprit ainsi que d’un mépris des
choses fortuites. Rabelais a été fort apprécié par le public de son temps, par
les simples et par les lettrés ; il a choqué les classiques et n’a été remis à
l’honneur que par les romantiques.
Il apparaît encore aujourd’hui comme l’un des écrivains les plus riches de la
littérature française par son esprit inventif, sa richesse lexicale, sa gaieté
intrinsèque, son style percutant et mille autres raisons.
Réponse 72
C. le massacre de la Saint-Barthélemy le pousse à écrire Les Tragiques.
Agrippa d’Aubigné s’aligne sur les idées réformistes. Le massacre de la
Saint-Barthélemy ébranle profondément toute la France réformée et, par
voie de conséquence, ce gentilhomme huguenot, poète galant à ses heures.
Ce massacre lui inspire son chef-d’œuvre : Les Tragiques.
Cet ouvrage a une valeur symbolique ; un auteur disait de lui qu’il était une
sorte de Guernica littéraire. Pourrait-on trouver comparaison plus
judicieuse ? Prophétie tragique après la prophétie joyeuse de Rabelais,
l’image du Christ qui y apparaît évoque les cruautés engendrées par ce
massacre en cette fin de siècle.
Il préfigure la littérature baroque du 17e siècle.
Réponse 73
B. oui, durant la seconde moitié du 16e siècle.
La première moitié du 16e siècle est encore nourrie de Mystères et autres
miracles ou farces.
La Pléiade ne réussit pas à enrichir le répertoire théâtral d’œuvres aussi
considérables que le répertoire poétique ; cependant, elle cherche l’image
idéale des théâtres antiques.
Ce sont les intellectuels, professeurs d’université, qui vont jeter les
fondements d’un nouveau théâtre.
A Paris, les collèges Boncourt et Coqueret sont une pépinière théâtrale.
On y avance une théorie de la tragédie : un bonheur, suivi d’une
catastrophe ; cinq actes (comme à Rome), entrecoupés de strophes récitées
par un chœur ; pas de personnages vulgaires ; un style noble. La tragédie
parvient à son paroxysme, peu de temps avant le dénouement douloureux,
prouvant la faiblesse de l’homme et l’empire du destin ; le tout est parsemé
de maximes moralisatrices et les trois unités - temps, lieu, action - sont
respectées.
Ces tragédies répondent à l’idéal de la Pléiade et, de toute évidence, pavent
la voie des tragédies classiques du 17e siècle.
Réponse 74
C. pas de succès public.
Ces tragédies sont restées des œuvres de cabinet ou de salon. Elles ne
s’adressaient qu’à une minorité d’érudits. Produits littéraires et artificiels,
ces pièces ne furent pas représentées, mais seulement lues ou récitées
devant un public de spécialistes.
Or, la définition même du théâtre n’est-elle pas celle du spectacle présenté à
un large public, et sa justification ne se trouve-t-elle pas sur une scène ?
Réponse 75
A. oui, un théâtre comique.
Le théâtre religieux n’est plus le fait de la Renaissance. Bien qu’il soit
également un héritage du Moyen Age, le théâtre comique a mieux suivi sa
route que le théâtre religieux, évoluant vers la véritable comédie : c’est la
naissance d’un nouveau genre.
Les traducteurs s’abattent sur Térence : Baïf (de la Pléiade) traduit
L’Eunuque, Charles Estienne L’Adrienne, les professeurs enseignent
Térence.
Donat donne une définition de la Comédie : personnages de condition
médiocre ; dangers sans gravité ; débuts troubles ; dénouement apaisant et
joyeux ; sujets fictifs.
C’est le contraire de la tragédie.
La comédie Les contents de Turnèbe reste la meilleure des comédies du 16e
siècle et est digne d’un Molière avant la lettre.
Réponse 76
C. d’Italie.
Sous le règne d’Elisabeth se développe en Angleterre l’extraordinaire
théâtre élisabéthain ; c’est l’époque de Shakespeare ! Mais il n’est pas
importé en France immédiatement. L’Italie exporte des genres nouveaux :
La commedia dell’arte va déferler sur la France à partir de 1570.
D’Italie nous viendront aussi les ballets, les mascarades, Le Chariot de
Tespis, l’églogue (petit poème pastoral dialogué) qui se développe en
comédie pastorale (Il Pastor fido de Guarini).
Réponse 77
B. William Shakespeare.
Le grand Will et son mystère.
Il a laissé une œuvre d’une telle puissance que l’inconvénient que
représente la traduction n’est qu’un “petit” obstacle à la fascination que ses
textes exercent encore aujourd’hui dans le monde entier.
Il est l’auteur de tragédies : Troïlus et Cressida, Roméo et Juliette, Hamlet,
Le Roi Lear, Othello, Antoine et Cléopâtre, Coriolan, etc... ; de comédies :
Comme il vous plaira, Les Joyeuses Commères de Windsor,
Mesure pour mesure, Tout est bien qui finit bien, Le Marchand de Venise,
etc... ; de pièces historiques : Henri IV ; de pièces fantastiques : La Nuit des
Rois, La Tempête ; de sonnets...
Certains puristes refusent d’attribuer l’ensemble de cette production à ce
petit homme de Stratford-upon-Avon et affirment que des auteurs comme
Marlowe, le comte de Derby, Francis Bacon ou Walter Raleigh y ont
participé.
On connaît certains faits historiques ; il nous reste les pièces mais nous ne
possédons aucun écrit intime, aucune lettre permettant d’accréditer ou de
discréditer cette thèse.
Shakespeare est un phénomène ; son théâtre reste une œuvre incomparable
et inégalée.
La Tempête, considérée comme sa dernière pièce, est en quelque sorte un
testament. Il la termine d’ailleurs par ces mots, prononcés par Prospero
(alias Shakespeare) :
“(...) Maintenant, tous mes charmes sont dispersés au vent (...) A présent,
délivrez-moi de mes liens par vos applaudissements (...) que votre
indulgence m’accorde la liberté.”
A travers ces paroles, c’est tout un monde qui se termine et un autre qui
commence ; la Renaissance est consommée. C’est aussi un poète qui signe
la fin de son œuvre.
Réponse 78
C. le genre historique.
Ce genre a été très important dans l’Antiquité, lorsque l’esprit prévalait.
L’homme recherchait son origine et son essence dans l’histoire.
Or, la Renaissance place l’individu au milieu de l’univers, face à lui-même.
Il est donc de tous temps le même et l’histoire apparaît, de ce fait, comme
un élément bien mince.
On ne perçoit plus la vérité historique. De plus, le divorce entre la
littérature et l’érudition est consommé : on trouve l’érudition sans art et l’art
sans érudition.
L’histoire, aux 17e et 18e siècles, ne s’insinuera plus dans la littérature que
par le biais de la théologie et de la philosophie ; elle ne vivra plus par elle-
même.
Le 17e siècle
Réponse 79
A. Malherbe.
Mallarmé a vécu à la fin du 19e siècle. Il ne s’agissait donc pas de lui.
François de Malherbe s’est assigné pour tâche de clarifier la langue et de la
simplifier. Devoir castrateur ! Il a écarté de la langue poétique les
archaïsmes, les provincialismes, les termes techniques ou pédants, se
référant exclusivement à l’usage courant.
Il a édicté des règles strictes de versification : dans l’alexandrin, la césure
doit tomber entre le sixième et le septième pied (syllabe) (autrement
nommée “césure à l’hémistiche”), pas d’hiatus, pas d’enjambement, des
rimes riches !
Il se fait le professeur de la bonne poésie (certains prétendent qu’il l’a
assassinée).
Il tient sa propre personne en très haute estime, au point d’écrire le fameux
vers :
C’est dans le Livre des Rois qu’il trouve le thème de sa dernière tragédie, un
récit très court qui lui suffira pour broder cinq actes de tragédie en vers !
C’est peut-être dans cette dernière pièce que Racine déploie le mieux son
immense talent : la création à partir de presque rien, la simplicité, la
pureté de la forme.
On pourrait résumer Athalie en disant que les croyants sont les instruments
de la vengeance de Dieu contre ceux qui se détournent de lui.
Voltaire disait de cette pièce qu’elle était sans doute : “le chef-d’œuvre de
l’esprit humain.”
Il est vrai qu’elle est extraordinaire : action pratiquement inexistante,
absence d’histoire d’amour ; rôles limités à une vieille femme et à un prêtre
(et un enfant) ; du tout grand art !
Voltaire disait encore à ce sujet : “C’est là ce qui n’a été donné qu’à Racine
et qu’on ne reverra probablement jamais”.
Réponse 149
B. la partition musicale.
Le monologue au théâtre et dans la tragédie existe quasiment depuis
toujours ; ce n’est donc pas un élément nouveau. Pas plus d’ailleurs que
l’inspiration biblique : Esther l’était déjà, et ce n’est pas le seul exemple. En
revanche, ce qui est résolument neuf dans ce genre tragique, c’est
l’introduction d’une partition musicale et de chœurs qui commentent
lyriquement l’action.
Il s’agit bel et bien d’un retour à la tragédie grecque dans ce qu’elle a de
plus original, au sens premier du terme.
Jamais ce procédé n’avait été utilisé en France. Racine a été le premier. Et
le seul.
Rien de vraiment étonnant puisqu’on sait que Racine était féru
d’hellénisme et connaissait magnifiquement bien la tragédie grecque.
Réponse 150
C. Racine est le bouquet final de cette époque, il sera imité mais le
genre s’éteint.
La grande époque de la tragédie était celle de Corneille, autour duquel on
distingue quelques dignes successeurs. Racine est le dernier à représenter ce
genre, allant encore plus loin que Corneille. Ceux qui l’imiteront (comme
Pradon ou l’abbé Genest) ne feront que confirmer la lente disparition de la
tragédie qui mettra un siècle à mourir.
Cette mort s’explique par les conventions sociales : on remplace
l’observation de la Nature par des formules toute faites dont il faut user au
nom de la dignité que doit conserver la tragédie.
D’où, des pièces insipides, dénuées d’intérêt.
La tragédie meurt car plus personne ne peut faire mieux que ce qui a déjà
été fait !
Réponse 151
C. La Fontaine a écrit des fables, des lettres, des nouvelles, des contes,
des pièces de théâtre et des poèmes.
Eh oui ! La Fontaine n’a pas écrit que des fables.
Son théâtre n’est pas excellent, c’est le moins qu’on puisse dire ; il aurait
bien aimé remporter les mêmes gloires que Molière, Racine ou Corneille
dans ce genre le plus prisé à l’époque. Son adaptation de l’Eunuque est un
échec ; il écrit Daphné (livret d’opéra) pour Lulli, qui n’en veut pas.
D’une manière générale, toutes ses productions sont mineures, mis à part
ses fables inoubliables.
Réponse 152
C. plus de deux cents.
Il a publié douze volumes de fables, toutes d’une finesse et d’un esprit
exquis.
La langue de La Fontaine est un véritable traité de style. Chaque fable est
construite comme une petite pièce de théâtre avec la présentation, l’action
(en une, deux ou trois parties — actes — et un dénouement, suivi d’une
morale).
Pièce de théâtre encore par le dialogue qu’il provoque entre les différents
protagonistes. Chaque personnage possède son caractère, sa manière d’être
et de parler.
Théâtre pour lequel on se passionne... dans son fauteuil !
Réponse 153
B. La Fontaine n’a rien inventé.
Il n’a effectivement rien inventé mais s’est servi de ce qui existait déjà,
notamment chez Esope ; en conclure qu’il n’était qu’un simple traducteur
est peut-être exagéré.
La fable existait depuis bien longtemps et il a puisé sa matière chez Esope,
Horace, Phèdre, Rabelais et bien d’autres.
Parfois, un événement lui inspirait le thème d’une fable ; en d’autres
occasions, il travaillait à la commande. Mais, d’une manière générale, il
n’inventait pas ses sujets, adhérant en cela à l’esprit classique. Pour lui, une
anecdote n’était digne d’intérêt que si elle émanait d’une longue tradition
(ou d’un folklore). Il puise donc son inspiration dans ces traditions et
développe le thème grâce à son art tout personnel : ses expériences, ses
émotions, son style unique, etc... Voilà les ingrédients qui font de lui un
créateur de génie qui a su insuffler une force nouvelle à ce genre déjà
ancien. Les fables s’ouvrent, grâce à lui, sur la diversité du monde :
Réponse 154
B. introduire dans ses fables des sujets d’actualité à peine déguisés.
Bien sûr ! Comme Molière, il prend conscience que son œuvre serait utile si
elle parvenait à refléter la société. Ses fables se font satires : il se mit à juger
ses contemporains : courtisans, chanoines, juges, arbitres, commerçants,
riches, nobles, petits et grands seigneurs, même le roi ! Personne n’y
échappe Il s’amuse comme un fou, prouvant en outre qu’il a un talent
énorme.
Quelques titres parmi tant d’autres :
Réponse 162
B. le siècle des Lumières.
Il porte encore d’autres noms, comme le siècle de la Raison ou le siècle des
Philosophes.
Le Grand Siècle désigne en fait celui que nous venons de survoler, soit le
17e. Quant au siècle des Romantiques, il s’agit bien sûr du 19e.
Louis XIV n’est plus ; le Soleil a disparu du ciel français. Une nouvelle
époque voit le jour où la France, que le Roi-Soleil n’aveugle plus, peut
enfin percevoir la lumière, ou plutôt “les Lumières”.
Ces Lumières, ce sont les philosophes. Mais qu’entend-on, au 18e, par
“philosophes” ? L’Encyclopédie nous apprendra que philosopher, c’est faire
un bon usage de la raison.
C’est, de ce fait, un siècle difficile pour l’Eglise, trop proche du pouvoir.
Les grandes figures de ce siècle sont : Voltaire, Jean-Jacques Rousseau,
Montesquieu, Bernardin de Saint Pierre, Condorcet, Diderot, Regnard
(au théâtre), Saint-Simon.
Réponse 163
B. Fontenelle.
Il ne peut s’agir de La Bruyère, qui, comme vous le savez, n’a écrit qu’un
seul livre, Les Caractères.
Cependant, dans sa Digression sur les Anciens et les Modernes, Fontenelle
réagit contre La Bruyère (Ancien) qui avait tenté de le ridiculiser dans ses
Caractères, brossant de lui un portrait peu flatteur (celui de Cydias).
Fénelon, quant à lui, est un théologien doublé d’un pédagogue (Traité de
l’éducation des filles).
Fontenelle est l’homme charnière entre les deux siècles car il est le premier
auteur scientifico-littéraire, caractéristique des écrivains du 18e.
Il souligne l’importance des sciences et expose les systèmes de Newton et
de Leibnitz.
Il préfigure donc le 18e tout en étant, en même temps, un bel esprit, quelque
peu précieux, s’étant essayé à la tragédie, à l’opéra et à la comédie (sans
grands succès, il faut bien le dire !).
Réponse 164
A. la perte de vitesse de l’esprit classique.
Cette querelle fameuse est une sorte de guerre de religion littéraire qui se
déroule à la fin du 17e siècle et consacre la disparition de l’esprit classique.
Elle ne concerne en rien l’Académie puisque, si des académiciens y ont pris
part, d’autres auteurs, extérieurs à l’académie, en ont fait tout autant.
Les Anciens défendent l’idéal classique (La Fontaine, La Bruyère) tandis
que les Modernes sont les rationalistes (Perrault, Fontenelle).
Réponse 165
A. le mémorialiste.
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, est l’auteur de mémoires très
intéressantes, pas vraiment pour le 18e vu que les mémoires font, par
définition, référence au passé, mais surtout parce qu’elles représentent un
document précieux sur la fin du règne de Louis XIV et sur la régence du
duc d’Orléans.
Louis de Rouvroy y témoigne personnellement mais se sert également de
mémoires écrites avant lui.
Ses propos ne sont pas tout à fait impartiaux (il l’annonce d’ailleurs
d’emblée en disant qu’il ne se pique pas d’impartialité) et n’hésite pas à
rapporter des cancans sur certains de ses ennemis. Tant et si bien que ses
Mémoires sont confisquées et ne sont publiées qu’à la fin du siècle.
Il dénonce encore la révocation de l’édit de Nantes, grossière erreur
commise par l’Eglise et le pouvoir. Il meurt en 1755.
Réponse 166
C. il n’y a que des versificateurs ennuyeux dont les ouvrages n’ont rien
de poétique.
Le seul qui, pourrait-on dire, tire son épingle du jeu, est un poète nommé
Houdar de la Motte qui s’assigne pour tâche de réécrire l’Iliade en vers. A
part cela, la poésie est morte. Pourtant, nombreux sont ceux qui font des
vers dont le seul mérite se limite à la forme. Rien de poétique n’y
transparaît, pas d’images, pas d’émotions, pas de vie. Ces versificateurs
(qu’on aurait tort d’appeler des poètes) ont pour seule ambition de ne pas
s’exprimer comme le commun des mortels, mais uniquement en vers.
Ces travaux sont des dissertations, des analyses ou des critiques.
Nous sommes entrés de plain pied dans le siècle de la raison !
Réponse 167
B. la tragédie meurt, pas la comédie.
La tragédie connaît une fin “tragique” ; elle est encore imitée, mais très mal.
L’unique dramaturge qui émerge un tant soit peu, c’est Crébillon ; il finit
néanmoins par se fondre dans la grisaille générale du genre.
En ce qui concerne la comédie, Molière fait beaucoup d’ombre à ses
successeurs ; le 18e siècle, malgré tout, connaît de bons auteurs : Regnard,
Lesage, Marivaux, Voltaire lui-même (excusez du peu !). On ne peut pas en
tout cas pas dire que le théâtre manque d’auteurs ni qu’il se meurt.
Ce genre reste empreint de la marque de Molière mais l’imitation est plus
heureuse.
Réponse 168
A. moraliste.
Mais un moraliste à part dans l’histoire de la littérature. Comme il est dit
dans la question, il est beaucoup moins amer et caustique que La
Rochefoucauld. La raison en est qu’il croit dans les vertus de l’humanité et
a confiance en l’homme, ce qui fait de lui un précurseur de Jean-Jacques
Rousseau.
Dans son œuvre Introduction à la connaissance de l’esprit humain, suivie
de Réflexions et Maximes (œuvre unique), il s’essaie à l’art du portrait sans
parvenir à égaler La Bruyère ; pourtant, Voltaire apprécie ce jeune auteur ;
il lui adressa d’ailleurs plusieurs lettres d’encouragement et de félicitation.
Il peint des caractères avec ingéniosité ; il critique avec spontanéité
(Corneille, Racine, Pascal) ; il pense par lui-même, c’est ce qui fait tout
son mérite.
Il meurt très jeune sans rien laisser d’autre que cette Connaissance de
l’esprit humain.
Réponse 169
B. oui, il était romancier.
C’est surtout son théâtre qu’on connaît aujourd’hui et les pièces citées dans
la question sont encore représentées de nos jours sur certaines scènes.
Voltaire disait du théâtre de Regnard : “Qui ne se plaît pas à Regnard n’est
pas digne d’admirer Molière”.
Mis à part ses indéniables qualités de dramaturge, il est aussi romancier ; il
est l’auteur de La Provençale et de Voyage de Laponie, deux récits de
voyages imaginaires, l’un en Orient (La Provençale), l’autre en Laponie.
Ces odyssées de l’esprit étaient sans doute en vogue : Les Voyages de
Gulliver de Jonathan Swift datent de la même époque.
Réponse 170
C. un financier.
Turcaret est une satire brillante du monde de la finance et des spéculateurs.
Cette pièce a été écrite pour la Comédie Française mais les comédiens se
sont montrés peu enclins à la jouer. Pour qu’ils daignent représenter la
pièce, il a fallu (fait inédit dans l’histoire du théâtre français) que le dauphin
le leur ordonne.
Beaucoup de financiers se sont reconnus dans cette satire amère et réaliste
où un individu s’enrichit malhonnêtement et se laisse ensuite ruiner par des
plus retors que lui.
La différence entre cette pièce et les œuvres de Molière réside dans le fait
que la critique, ici, est plus sociale que psychologique.
Lesage écrit ensuite un nombre impressionnant de petites comédies pour
des acteurs de tréteaux mais ne rédige plus aucune pièce pour la Comédie
Française.
Réponse 171
A. Marivaux.
Aucune hésitation possible !
Regnard, nous l’avons vu, est l’auteur du Légataire universel et des Folies
amoureuses ; quant à l’œuvre théâtrale de Voltaire, elle est peu connue
(parce que peu intéressante).
Marivaux est un nouveau miracle du théâtre français. La Double
Inconstance est l’une de ses merveilles.
Elle n’est pas la seule : Le Jeu de l’amour et du hasard, Le Triomphe de
l’amour, Le Prince travesti, et bien i d’autres encore.
L’auteur s’est essayé à différents genres : les comédies de caractères (Le
Legs), les comédies héroïques (Le Prince travesti), les allégories (Le
Triomphe de Plutus). Il écrit pour le théâtre pendant une trentaine d’années
et le style qui lui réussit le mieux est l’analyse de la psychologie de l’amour.
La liste est longue mais retenons avant tout La Double Inconstance, La
Seconde surprise de l’amour, Les Fausses Confidences, Le Jeu de l’amour
et du hasard.
Il écrit aussi des romans : La Vie de Marianne (sorte de Manon Lescaut) et
Le Paysan parvenu. Ses romans sont intéressants car ils éclairent le théâtre
en montrant combien est profonde la pénétration psychologique de son
analyse. Leur point faible : sans doute les innombrables digressions où le
lecteur, immanquablement, s’égare.
Réponse 172
C. mettre à l’épreuve ses propres sentiments ainsi que ceux de l’autre,
tout en échangeant des propos d’une galanterie délicate.
Ne pas confondre “marivaudage” et “minaudage”, auquel cas, la réponse
pourrait être B.
Il est vrai que la langue de Marivaux semble difficile aujourd’hui tant cette
façon de parler à laquelle recourait la société galante nous paraît
aujourd’hui précieuse et ampoulée ; mais, si l’auteur en use résolument,
c’est pour conférer une plus grande finesse à l’analyse psychologique de
ses personnages.
La psychologie de l’amour (qu’il a tant traitée) était son domaine de
prédilection ; d’ailleurs, ses comédies utilisent les quiproquos, les
stratagèmes, les déguisements, qui sont les artifices de l’amour.
Les amoureux sont, la plupart du temps, en position de conflit, et donc
amenés à mettre à l’épreuve leurs propres sentiments, à les mesurer, et à
agir de la même manière avec les sentiments de l’être aimé.
Ce conflit est entretenu par l’amour-propre et la sincérité, et Marivaux
s’amuse à le faire durer le plus longtemps possible.
Les auteurs comme Molière, Racine ou Corneille étudiaient déjà l’amour
de manière fort intéressante, mais leur étude est presque superficielle par
rapport à Marivaux, qui développe et analyse beaucoup plus en profondeur
la psychologie de ses personnages.
Réponse 173
C. La Chaussée.
Il fut l’inventeur du drame français.
Lesage, auteur de Turcaret, faisait des comédies ; Voltaire fait lui aussi des
drames (Zaïre), mais bien après Pierre-Claude Nivelle de La Chaussée.
Celui-ci s’était rendu compte que, si on riait au théâtre, on n’y versait pas
de larmes. Or, l’émotion était du goût des femmes et, pour leur procurer ce
plaisir, il a créé le drame.
Ses premières pièces sont des comédies larmoyantes (L’Ecole des mères, Le
Préjugé à la mode), parsemées de scènes comiques qu’il veillera à
éradiquer complètement dans ses œuvres postérieures (Mélanide, La
Gouvernante).
Réponse 174
C. l’abbé Prévost.
Manon Lescaut est l’héroïne du roman, non l’auteur. Le roman de
Marivaux, Marianne, et celui de l’abbé Prévost ont des points communs :
Marianne et Manon se ressemblent un peu.
Cet unique roman qui nous reste de l’abbé Prévost est un véritable chef-
d’œuvre.
Manon est belle, sensuelle, naïve et perverse à la fois, femme fatale dont le
défaut majeur est la coquetterie. A ses côtés, le chevalier Des Grieux va
devenir l’objet du destin par amour pour elle, allant jusqu’à commettre un
meurtre. Au cœur du roman : l’amour.
La tragédie n’existe pas que chez les dieux ou chez les rois ; elle est à la
portée de tous : c’est ce qu’a démontré Prévost.
Réponse 175
B. Montesquieu.
Voltaire écrivit les Lettres anglaises.
Les Lettres persanes sont un roman épistolaire de Montesquieu, roman
philosophique également.
Le goût de l’Orient existait depuis longtemps : Molière et son Bourgeois
gentilhomme, Racine et son Bajazet, et bien d’autres encore avaient ouvert
l’appétit exotique des lecteurs français.
Le scénario, cependant, était absolument original : Montesquieu se met
dans la peau d’un Persan vivant à Paris et décrit les mœurs étranges des
Français dans une correspondance qu’il envoie dans son pays et dans
laquelle il se permet toutes sortes de comparaisons.
Ce livre connaît un immense succès et reste, encore aujourd’hui, son œuvre
maîtresse en dépit d’autres ouvrages dignes d’intérêt (L’Esprit des lois).
Réponse 176
C. Voltaire.
François-Marie Arouet, c’est Voltaire.
Il dit un jour avec l’esprit qu’on lui connaît : “Je ne suis pas de ceux qui
déshonorent le nom qu’ils ont reçu, mais qui immortalisent celui que je me
suis donné”.
Il répond à tous les qualificatifs qui ont été cités dans sa présentation.
Sa production est considérable : des romans (Candide, L’Ingénu, Zadig),
des pièces de théâtre (Mahomet — sorte de Versets Sataniques qui souleva
les mêmes émois, Alzire, Mérope, La Pucelle d’Orléans), un Essai sur les
mœurs, un Traité de métaphysique, une Histoire de Charles XII — un chef-
d’œuvre — , un Siècle de Louis XIV, les Lettres philosophiques ou Lettres
anglaises...
Impressionnant Voltaire. Le lire reste un plaisir et sa réflexion est si
aiguisée qu’aujourd’hui encore, elle reste pertinente et bouleversante.
Réponse 177
B. l’histoire de Candide.
“(...) Il avait les mœurs les plus douces et l’esprit le plus simple ; c’est, je
crois, pour cette raison qu’on le nommait Candide (...)”
Ainsi commence ce merveilleux roman qui narre les aventures du jeune
Candide. Jeune homme vivant au château de Monsieur le baron de
Tundertentronk, éperdument amoureux de la fille de la maison, “jeune,
ronde, appétissante, prénommée Cunégonde”, abreuvé de science par son
précepteur Maître Panglosse qui enseignait la “métaphysico-théologo-
cosmogo-nigo-logie” et étudiant ses leçons sous l’œil sévère de “Madame
la baronne qui pesait environ trois cent cinquante livres et s’attirait par là
une très grande considération”.
C’est le roman où “Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes...
possibles” et, lorsqu’après avoir quitté “le plus beau des châteaux...
possibles”, le jeune Candide vit les plus folles des aventures,
l’enseignement de Maître Panglosse est le suivant (ce sont les dernières
paroles du livre) : “(...) Il faut cultiver notre jardin” ! Belle leçon !
Réponse 178
C. l’Angleterre était le modèle de démocratie que Voltaire voulait
montrer aux Français.
L’Angleterre connaît sa révolution en 1688, instaurant une monarchie
constitutionnelle qui autorise la liberté de religion et de pensée. Le
commerce anglais prospère ; la philosophie et les sciences sont très en
avance sur la France. L’Angleterre était un pays libre, une société idéale. La
France, quant à elle, est ruinée par les guerres de Louis XIV, par la régence,
par le système économique Law.
Voltaire se rend en Angleterre pour mener une enquête dont les résultats
sont consignés dans ces vingt lettres qu’il adresse à la France. Elles font
scandale, naturellement !
La surprise de Voltaire doit être grande lorsqu’il débarque dans cette île : il
apprend le sens du mot démocratie, découvre Shakespeare, un système
social, une culture ; il fréquente les gens de lettres dont les plus connus sont
Swift (Gulliver), Gay (L’opéra du gueux — futur Opéra de quat’ sous
qu’écrira Brecht) ; il assiste aux obsèques (quasi nationales) de Newton
(Voltaire s’initiera à sa physique)...
Bref, un bouleversement qui, bien sûr, ne le laisse pas indifférent, et frappé
de stupeur — ou complètement sous le charme — , il propose ses Lettres
anglaises. Une bombe littéraire !
Réponse 179
A. Diderot.
Cette œuvre scientifico-littéraire est bien sûr l’Encyclopédie. Diderot en a
été le directeur (conjointement avec d’Alembert).
Diderot rédige plus de 1000 articles de l’Encyclopédie (dont la rédaction
s’étendit de 1751 à 1772).
Ouvrage de vulgarisation scientifique, son véritable titre est Encyclopédie
ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers ; en d’autres
termes, un ouvrage dont l’ambition était d’embrasser la connaissance
universelle.
Cette encyclopédie rassemble ainsi la somme des idées du siècle. La
connaissance acquise au siècle des Lumières provoque un bouleversement
des valeurs : Dieu n’était plus le centre des préoccupations ; il perd du
terrain face à la science qui commençe à expliquer des phénomènes de plus
en plus nombreux.
Cet ouvrage foisonne donc d’attaques contre la religion et le christianisme,
ce qui valut d’ailleurs quelques ennuis à ses responsables.
Le plus frappant n’est pas la somme de connaissances que représente
l’œuvre (dépassées depuis le 19e siècle et le progrès et la spécialisation de
la science) mais la ferveur qui a présidé à sa rédaction, cette passion
inébranlable de l’intelligence et de la culture.
Réponse 180
C. plus de 200.
D’après notre source (P. Lavayssière), il semble que le chiffre correct soit
222, auxquels il faut ajouter Diderot et d’Alembert.
Les principaux — et plus illustres — collaborateurs étaient : Montesquieu,
Voltaire, Rousseau, l’abbé de Condillac, Marmontel, l’abbé Morellet et
Helvétius. Pour le reste, il y a eu 29 collaborateurs pour le chapitre des
Sciences, 12 pour les Techniques diverses, 24 pour la Médecine et la
Chirurgie, 6 pour les Sciences Naturelles, 2 pour la Pêche et la Chasse, 6
pour les questions de Droit, 17 pour les Beaux-Arts, 25 pour les Lettres et la
Philosophie, 4 pour les Langues, 7 pour la Géographie, 10 pour l’Histoire, 4
pour la Marine, 9 pour l’Armée, plus 19 ouvriers, 21 graveurs et
dessinateurs, 12 collaborateurs divers.
Au total, 224 personnes ont participé à cet ouvrage.
Réponse 181
B. faux, il y en eut d’autres avant.
La plus ancienne encyclopédie est en effet celle de
Varon qui date de l’Antiquité (123 avant J.-C.). Cependant, les tentatives
ont été relativement nombreuses au cours du Moyen Age et, surtout, de la
Renaissance.
Il faut toutefois préciser que c’est à partir du 18e siècle que la connaissance
est méthodiquement inventoriée et critiquée.
Réponse 182
C. la censure est sévère et aucune forme d’écrit n’y échappe. Les
conséquences peuvent être terribles pour les auteurs.
La censure dépendait de la faculté de Théologie et de la Chancellerie. Le
directeur de la Librairie (tel était le titre du censeur) avait pour mission de
consulter les manuscrits que les auteurs ou éditeurs devaient lui soumettre
en vue d’obtenir l’autorisation d’imprimer. En 1769, il était assisté de 120
collaborateurs.
La plupart des manuscrits traitant de théologie ou de droit étaient en
principe refusés, sauf privilèges. Les manuscrits interdits se faisaient, pour
la plupart, éditer à l’étranger (Hollande, Angleterre) et introduire en France
clandestinement.
Un exemple de l’extrême sévérité de la censure : en 1728, un éditeur qui
sortait de ses presses un manuscrit non privilégié (interdit) risquait d’être
condamné au carcan ; en cas de récidive, il était condamné à cinq années de
galères.
En 1757, l’édition d’un livre interdit était passible, pour l’auteur ou
l’éditeur de peine de mort par le feu.
En 1767, le Parlement interdit toute publication de livres traitant de
questions religieuses.
. Les premiers volumes de l’Encyclopédie sont donc interdits en 1752. On
brûle ou lacère plusieurs centaines de volumes : l’Emile est brûlé ; Voltaire
doit s’exiler en Angleterre ; Diderot est incarcéré.
“Le droit de dire et d’imprimer ce que nous pensons est le droit de tout
homme libre, dont on ne saurait le priver sans exercer la tyrannie la plus
odieuse”. (Questions sur les miracles)... disait Voltaire. Joyeuse époque !
Réponse 183
C. les auteurs anglais inondent la France, ainsi que les Allemands. Les
Français découvrent un autre monde.
On pourrait schématiser en disant que les Français découvrent l’Angleterre
au 18e siècle : en 1750, on traduit Shakespeare en l’adoucissant
légèrement ; c’est la révélation !
Dans la foulée, on introduit d’autres auteurs, tel Young. Certaines
recherches prouvent que les rayons des bibliothèques françaises sont alors
occupés par une majorité de livres anglais, trois livres anglais pour un livre
français, dit-on.
Les Français découvrent aussi l’Allemagne : Zacharie, Rabener,...
Les Italiens sont encore traduits mais accusent une perte de vitesse : pour
300 traductions anglaises, on n’en compte que 60 italiennes (Dante en
faisait partie : c’est également le choc).
Côté Espagne, le calme plat : les sources d’inspiration ont changé ;
désormais, le vent souffle d’Angleterre et d’Allemagne.
Réponse 184
C. les deux.
En effet, les deux romans peuvent être qualifiés d’utopistes. Utopie de
l’amour dans La Nouvelle Héloïse et utopie de l’éducation dans l’Emile.
La Nouvelle Héloïse est un roman dans lequel Rousseau prêche la fidélité
conjugale à tout prix, même si l’amour entre époux fait défaut : son héroïne
doit épouser un gentilhomme de trente ans son aîné sous les auspices de son
père, alors qu’elle aime un roturier de son âge mais qui n’entre pas dans les
plans paternels. La jeune femme se soumet et voue une fidélité absolue à
son époux.
L’Emile est une vue de l’esprit de l’éducation (ce qui est drôle, c’est que
Rousseau a abandonné ses cinq enfants à l’assistance publique !) : pas de
contraintes pour l’enfant, une éducation sans livres, exception faite de
l’histoire de Robinson Crusoé qui représente l’homme bon, etc...
Réponse 185
A. Le Barbier de Séville.
Les deux autres pièces proposées ne sont pas l’œuvre de Beaumarchais :
Fantasio a été écrite par Alfred de Musset et Le Jeu de l’amour et du
hasard est né de la plume de Marivaux.
Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro sont les fleurons de l’œuvre
de Beaumarchais.
Ces deux pièces sont célèbres à un point tel qu’il n’est pas inhabituel
d’entendre dire que ce sont les deux seules pièces que Beaumarchais ait
écrites ! C’est faux, naturellement ; il a écrit d’autres pièces comme
Eugénie, Les Deux Amis ou La Mère coupable.
En 1775, il propose le Barbier et, en 1784 seulement, le Mariage. Figaro est
le héros de ces deux pièces ; il ressemble à l’auteur à maints égards.
Ces deux pièces (qui sont encore jouées régulièrement) ont connu un succès
au goût de scandale. C’est, en effet, un jeune homme qui n’est pas
particulièrement bien né qui se permet d’adresser des reproches à la
noblesse. La censure en interdit les représentations (surtout celles du
Mariage) à plusieurs reprises.
Réponse 186
C. Rousseau.
C’est, en effet, très amusant de constater que la totalité de l’œuvre de Jean-
Jacques Rousseau fait partie du patrimoine littéraire français alors que
l’auteur est Suisse !
Rousseau, en effet, naît à Genève en 1712 et est fils... d’horloger !
Comme la plupart de ses compatriotes, il est protestant mais s’efforce de
devenir catholique. Il est successivement laquais, séminariste, professeur de
musique ; il se fait entretenir par Mme de Warens, puis, après une période à
Lyon où il fait office de précepteur, il monte à Paris. Il connaît encore des
déboires professionnels et amoureux ; il finit néanmoins, en 1750, par
décrocher un prix de l’Académie de manière inattendue. La gloire lui sourit
enfin : il a trente-huit ans.
Il fait semblant de dédaigner le succès, ce qui ajoute à sa notoriété. Il est
fier de sa nationalité suisse, à telle enseigne qu’il signe son premier grand
succès, L’allée de Sylvie, M. Rousseau de Genève.
Il connaît une rivalité teintée de jalousie envers Voltaire, ce qui ne
l’empêche pas de poursuivre son œuvre : la Nouvelle Héloïse (1758), le
Contrat social (1762), l’Emile (1762), etc...
Réponse 187
C. Valmont.
Danceny et Merteuil sont également les grands acteurs des Liaisons
dangereuses. Danceny est le petit chevalier qui tuera Valmont au cours d’un
duel parce qu’il lui a volé Cécile ; quant à Merteuil, c’est la marquise, la
perversion au féminin, le miroir de Valmont. Ils n’existeraient pas l’un sans
l’autre.
Réponse 188
C. l’histoire de gens s’amusant à souiller par jeu les liaisons amoureuses
d’autrui.
Terrifiant d’intelligence et de perversité, ce roman est l’histoire de deux
monstres parfaits : Merteuil et Valmont.
Choderlos de Laclos s’est naturellement inspiré de son entourage et brosse
le portrait des libertins de son époque ; cependant, il pousse plus avant le
caractère de ses héros qui deviennent de véritables machines mathématiques
dont le dessein était de défaire, souiller, briser les liaisons simples et pures.
Il est indéniable que Laclos était empreint de l’esprit cartésien. Ses héros,
Valmont et Merteuil, sont des épures psychologiques parfaites.
Leur fin à tous deux n’est pas grandiose ; lui meurt transpercé par l’épée de
son rival ; elle, la belle et glaciale marquise, est défigurée par la petite
vérole.
Le 20e siècle a rendu un bel hommage à ce roman puisqu’il constitue le
thème de trois longs métrages !
Réponse 189
C. c’est un roman épistolaire, un recueil de lettres.
La particularité de ce roman est que les personnages ne se parlent pas : ils
s’écrivent.
Malgré ce style très spécifique, le lecteur participe à une véritable intrigue
qui le tient en haleine du début à la fin.
En cela, les versions cinématographiques de cette œuvre sont
particulièrement audacieuses car elles s’éloignent de l’original au point de
faire dialoguer activement les personnages.
Réponse 190
B. Sade.
Le père de Figaro, Beaumarchais, n’était pas marquis ! Mirabeau non plus.
Sade possédait ce titre ainsi que le surnom de divin. Son nom est également
à l’origine du mot “sadisme”.
Le marquis de Sade a passé trente années de sa vie en prison, sous tous les
régimes : la Monarchie, la République, la Terreur ; il n’en sortira qu’après
sa mort.
Une partie de son œuvre est éditée de son vivant (La Philosophie dans le
boudoir, Aline et Valcour, La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu).
Le reste ne sera publié que bien plus tard, au 20e siècle (Dialogue entre un
prêtre et un moribond, Les infortunes de la vertu, Les cent vingt journées de
Sodome, L’Histoire secrète d’Isabelle de Bavière, reine de France).
Son but était de décrire un monde pur : qu’est-ce que la Vertu ? Où
commence le Mal ? Où se termine le Bien ? Moralité et immoralité, où est
la frontière ? Voilà les questions qu’il pose dans son œuvre.
Littérature érotique pour certains, résolument ennuyeuse pour d’autres, il
faut le lire pour se faire une opinion.
Réponse 191
C. Bernardin de Saint-Pierre.
Bernardin de Saint-Pierre était proche de Rousseau et de son idéal de
Nature. Il l’admirait sincèrement et croyait en sa philosophie. Si son nom
est peu connu du grand public, son œuvre l’est d’avantage : Paul et Virginie
évoque des souvenirs chez chacun d’entre nous : les mers du sud, un amour
idéal et sans contraintes, l’exotisme, etc...
Bernardin de Saint-Pierre a écrit d’autres œuvres : Voyages à l’isle de
France, Etudes de la nature, suivies de Harmonies de la nature et de La
Chaumière indienne.
Paul et Virginie annonçait déjà le siècle à venir ; n’oublions pas que nous
sommes déjà à la fin du siècle des Lumières, la Révolution est d’actualité :
Paul et Virginie paraît en 1787 !
Réponse 192
C. non, la comparaison ne tient pas.
Cette comparaison ne tient pas car, dans Paul et Virginie, on retrouve
l’extrême naïveté de Bernardin de Saint-Pierre. Il imagine un scénario on
ne peut plus simpliste : deux enfants s’aiment au soleil des tropiques, dans
une nature exotique, décrite de manière très approximative. Ils coulent des
jours heureux jusqu’à ce que Virginie soit rappelée en France. Elle en
revient, dégoûtée par la société, et son navire fait naufrage sous les yeux de
Paul qui ne peut la sauver des flots.
Aucune psychologie dans ce roman, aucune d’action, aucun caractère, des
personnages purement imaginaires, un sens très réduit de l’observation, une
philosophie naïve : c’est un rêve d’amour idéal.
Ce roman conserve néanmoins des qualités poétiques évidentes.
La comparaison ne tient naturellement pas avec le Roméo et Juliette de
Shakespeare où l’intrigue amoureuse n’est que le prétexte à un
développement psychologique, politique et philosophique.
Réponse 193
C. non.
Ce n’est nullement une nouveauté. Il existe, bien sûr, des traductions de
récits exotiques comme celle de Robinson Crusoé de Daniel Defoe, Les
Voyages de Gulliver de Swift (qui est avant tout un voyage onirique), de
nombreux romans français aussi.
Souvenons-nous du Voyage de Laponie de Regnard, des Aventures et
voyages de Jean Massé de Marivaux, de Manon Lescaut de l’abbé Prévost,
de La Destruction de l’empire du Pérou ou les Incas de Marmontel, etc...
Ce goût pour l’exotisme est donc cultivé par les auteurs français et
étrangers depuis le début du 18e siècle.
Réponse 194
B. mis à part André Chénier, rien de nouveau.
Tel est malheureusement l’état de la poésie à la fin du siècle : égal à celui
du début.
Dans le genre versificateurs plus ou moins inspirés, nous ne résistons pas au
plaisir de de vous citer ce poème de l’abbé Delille ayant pour inspiration
scientifique (c’est l’époque) : l’eau. Cet élément liquide n’est-il pas
poétique ?
Réponse 197
A. Mme de Staël.
Il est bien naturel que les autres noms vous soient inconnus. Ces dames sont
tombées dans l’oubli, fort injustement au demeurant car elles ont été de très
bonnes romancières. Pourtant, seule Mme de Staël nous est familière grâce,
notamment, à son roman Corinne.
Mme de Staël est une femme très en vue à l’époque ; très tôt, dans le salon
que tient sa mère, elle rencontre des gens de lettres : Grimm, Marmontel,
Buffon, l’abbé Raynal...
Elle épouse le baron de Staël en 1786. Ce dernier était ambassadeur de
Suède à Paris. Elle ouvre alors son propre salon dans l’ambassade et tente
de prendre part à la vie politique. Elle finit par se disputer avec Bonaparte,
ce qui lui explique sa longue errance entre la Suisse, l’Angleterre,
l’Allemagne et l’Autriche.
On se souviendra des Lettres sur le caractère et les écrits de Jean-Jacques
Rousseau, De l’Allemagne, Corinne, Delphine ainsi que de ses écrits à
caractère politique comme Considérations sur les principaux événements de
la Révolution française et Dix Années d’exil.
Réponse 198
A. Adolphe.
Les deux autres romans sont l’œuvre de Chateaubriand et n’ont rien à voir
avec Mme de Staël. Adolphe, écrit par Benjamin Constant, est un roman
autobiographique qui raconte l’aventure tumultueuse de ces deux amants,
sans les nommer.
Pour la petite histoire, il faut savoir que Benjamin Constant était follement
épris de Mme de Staël, au point de lui faire un chantage au suicide. De
guerre lasse, elle accepte ses hommages mais, lorsqu’il veut s’enfuir, c’est
elle alors qui se livre au chantage : elle le contraint à s’engager à lui rester
fidèle jusqu’à la mort. Un chantage qu’elle pratique avec d’autres hommes
qu’elle a ainsi à sa botte, pieds et poings liés.
Réponse 199
B. elle tenta de le séduire mais n’y arriva pas.
Elle a bien compris le génie de Napoléon et tenta de le séduire, comme elle
avait séduit Talleyrand, Benjamin Constant et bien d’autres. Napoléon
résiste à cette femme plus séduisante que belle. Il ne voit en elle qu’une
intrigante particulièrement dangereuse. Il lui reproche de se mêler de
politique et l’oblige à quitter Paris. Malgré ses supplications, il ne l’autorise
pas à revenir et elle sera contrainte d’attendre la Restauration pour regagner
enfin la capitale.
Réponse 200
C. l’élaboration d’une doctrine romantique.
Les deux autres affirmations ne sont pas nécessairement fausses ; elles sont
surtout incomplètes. Si Mme de Staël occupe une place importante dans la
littérature, c’est qu’elle a été la première à analyser l’état d’âme romantique
et à employer des expressions qui ont influencé tout le 19e siècle de manière
déterminante (Le mal du siècle). Elle s’aperçoit que la mélancolie et la
passion lyrique définissent l’esprit romantique ; d’autre part, en révélant et
en prenant pour exemples Shakespeare, Goethe, Schiller (c’est elle qui les
introduit en France !), elle pave la voie de la poésie nouvelle grâce à ces
sources neuves d’inspiration poétique.
Réponse 201
B. trois.
Ces trois grands mouvements littéraires du 19e siècle sont : Le romantisme,
le réalisme et le symbolisme. Quant aux auteurs vedettes de ces périodes :
Chateaubriand, Lamartine, Stendhal, Flaubert, ainsi que Baudelaire,
Renan et Fromentin pour la période romantique, Stendhal, Flaubert et
surtout Zola pour le réalisme, et enfin Baudelaire, Verlaine, Rimbaud et
Mallarmé comme maîtres incontestés du symbolisme.
Réponse 202
C. c’est un roman d’analyse personnelle débouchant sur le mal du
siècle.
Des romans d’amour, il y en a eu beaucoup au cours des siècles précédents,
sans qu’on puisse véritablement les qualifier de romans romantiques. Il y
a eu aussi beaucoup de romans écrits à la première personne. L’originalité,
ici, c’est que Constant va plus loin que la simple confidence ; il se livre à
une véritable analyse de sa propre personne. La psychologie tourmentée de
son héros (lui, en l’occurrence) est extrêmement fouillée et bien des façons
d’agir de son héros sont résolument romantiques. Il tente de décrire sa
fatigue, son incertitude, son manque de force (physique et morale) : c’est le
mal caractéristique du siècle !... Typiquement romantique.
Réponse 203
C. Chateaubriand.
François-René de Chateaubriand (à ne pas confondre avec Alphonse de
Brédenbec de Châteaubriant, prix Goncourt 1911), maître du
préromantisme, auteur du Génie du christianisme (œuvre vaste de laquelle
se détachent Atala, René) est l’auteur des Mémoires d’outre-tombe.
Il se situe, dans le temps, à la frontière des 18e et 19e siècles (comme Mme
de Staël).
Les Mémoires d’outre-tombe (que Chateaubriand destinait à une parution
posthume) se présentent comme un long poème retraçant sa vie depuis son
enfance jusqu’à la nouvelle monarchie. Outre son intérêt historique, cette
œuvre possède une qualité poétique et littéraire incontestable. L’auteur s’y
émerveille de la Beauté, dans une langue musicale, une beauté qui, pour lui,
est la mesure de la Vérité.
Théophile Gautier disait de Chateaubriand : “Il a restauré la cathédrale
gothique, rouvert la grande Nature fermée, inventé la mélancolie moderne”.
Réponse 204
A. un raté.
C’est un adolescent qui ne grandit plus. Il se déclare maudit, raté !
C’est un peu comme si Chateaubriand consacrait, dans ce roman toutes les
générations de ratés qui suivront (la “lost generation”) ; ce seront certains
héros de Musset (Fantasio), mais aussi les futurs Marlowe et autres
“loosers”. La liste est longue !
Chateaubriand a déclaré : “J’écris principalement pour rendre compte de
moi-même à moi-même”.
La jeunesse, l’orgueil, l’ennui et le parfum d’inceste sont les composants de
ce roman René.
Réponse 205
B. les paysages.
Il traduit les sensations de ses yeux aussi bien que celles de son cœur. Il
aurait pu être peintre paysagiste s’il en avait eut la technique, car il en
possédait toute la sensibilité.
Dans Atala, par exemple, il peint beaucoup mieux son paysage que ne
l’avait fait Bernardin de Saint-Pierre dans Paul et Virginie.
Cela se vérifie également dans le Génie du Christianisme et, surtout, dans
son Itinéraire de Paris à Jérusalem, véritable exposition de tableaux
paysagers de l’Orient ou du Midi. Cela se vérifie encore dans les Mémoires
d’outre-tombe où il décrit les paysages de son enfance, Combourg, etc.
Réponse 206
C. oui et non.
Il existe un préromantisme français et certains de nos auteurs sont
vraiment à l’origine de ce mouvement littéraire ; mais on trouve surtout des
sources à l’étranger. Certains auteurs français préparent le terrain au cours
du 18e siècle : Rousseau, Chateaubriand étaient déjà les chantres du
lyrisme individuel, de l’exaltation sentimentale et de l’amour de la nature.
D’autre part, n’oublions pas Mme de Staël qui a jeté les bases de la doctrine
romantique en France.
A ces souches françaises viennent s’ajouter des origines étrangères : il y a
l’Angleterre avec Byron et Walter Scott ; il y a l’Allemagne avec Schiller,
Goethe et son Faust ; il y a l’Italie avec Manzoni et Le comte de
Carmagnola, mais surtout Dante et sa Divine Comédie. Dans toute
l’Europe, l’idéal classique s’effrite et cède la place au romantisme. En
littérature, mais aussi en peinture et en musique.
La Révolution a énormément contribué à cette transformation : fermeture
des salons, des collèges et des universités qui enseignaient l’esprit
classique.
Réponse 207
C. il parle à un lac.
Il s’adresse directement au lac dès la seconde strophe :
Ou encore :
Et cette quasi-morale :
Bruxelles sent le savon noir, les trottoirs sentent le savon noir, (...), les
lits sentent le savon noir (...)
Ainsi commence son Art poétique. Il y mentionne “l’impair”, une règle qui,
naturellement, concerne le nombre de syllabes du vers. En effet, les vers
utilisés jusque là en poésie étaient presque toujours pairs (alexandrin : 12
syllabes, décasyllabe, octosyllabe, etc...). Verlaine, lui, propose le vers
impair : onze ou treize syllabes, ou neuf, ou trois... Son objectif : détruire
l’architecture des vers existant (césure à l’hémistiche...) pour découvrir une
sonorité nouvelle. Claudel disait d’ailleurs des vers de Verlaine qu’ils
n’étaient pas faits de syllabes, mais de mesures.
Verlaine pratique aussi l’assonance, évite l’alternance des rimes, joue avec
les enjambements audacieux. N’entrons pas dans les détails techniques ;
retenez surtout que Verlaine a complètement bouleversé les règles de la
versification.
Réponse 260
B. Rimbaud influença Verlaine.
Verlaine, un jour, reçoit des poèmes d’un jeune adolescent de Charleville.
Intéressé, il invite le jeune garçon à Paris.
Celui-ci le choque par ses manières grossières mais, un an plus tard,
lorsqu’il quitte Paris, Verlaine le suit, abandonnant tout. Commence leur
errance en Angleterre et en Belgique. Verlaine écrit Romances sans paroles
où il décrit ses impressions, une œuvre nettement en marge de l’influence
poétique de Rimbaud qui, en quelque sorte, a pour Verlaine fait office de
révélateur.
Réponse 261
C. il se détourne à jamais de la poésie avant ses 20 ans.
Chez Rimbaud, le poète naît très tôt et disparaît (l’expression n’est pas trop
forte) avant que l’homme n’ait atteint sa vingtième année.
Plus encore que chez Musset (qui cesse d’écrire à trente ans), le fait est
troublant.
Rimbaud se détourne donc très tôt de la poésie et embrasse une carrière
d’aventurier, vendeur d’armes en Afrique notamment !
Son génie n’aura donc duré que ce qui, chez le commun des mortels,
correspond à la crise d’adolescence. Son œuvre traduit l’intransigeance, la
révolte, la soif d’absolu. Après cette crise, l’homme se tait et disparaît. Il
reste un miracle, la trace d’un génie, un cri. Il n’avait pas la maturité des
ans mais son génie avait... l’âge du monde !
Réponse 262
C. parce qu’il y a dans son œuvre une dimension plus que simplement
poétique ; elle possède, en effet, un caractère surhumain ou inhumain,
une sorte de voyance troublante.
Rimbaud est un voyant, comme il le dit lui-même : “Qui était Voyant ?”
demande-t-il un jour dans une lettre adressée à Démeny. “Baudelaire est le
premier voyant, un vrai dieu, mais il vécut dans un milieu trop artiste, et la
forme si vantée en lui est mesquine”, ajoute-t-il.
Charles Baudelaire parvient, en effet, à cet ultime constat à la fin des
Fleurs du mal (voir question 250), Plonger au fond du gouffre, Enfer ou
Ciel, qu’importe ; Au fond de l’Inconnu pour trouver le Nouveau.
Arthur Rimbaud fixe aussi son choix, l’Enfer ; il l’assume par sa vie
déréglée, son rejet des convenances, volontairement halluciné, débauché,
etc... et donne ainsi le jour à son chef-d’œuvre, Une saison en enfer.
Réponse 263
A. Les Chants de Maldoror.
Les Histoires extraordinaires sont l’œuvre de l’américain Edgar Allan Poe,
partiellement traduites par Baudelaire ; Le Grand Meaulnes est le célèbre
roman d’ Alain-Fournier.
Les Chants de Maldoror forment une œuvre extraordinaire qui atteint la
limite d’investigation de la littérature. Elle est publiée en 1869, suivie des
Poésies en 1870. Le poète meurt la même année, à l’âge de 24 ans. Les
Chants sont un long poème en prose, composé de six monologues (chants)
dans lesquels Maldoror, avec une imagerie sans borne, chante le refus, la
rébellion contre Dieu et la Création. La construction de ce poème est
presque anarchique ; Lautréamont y franchit constamment la frontière entre
le réel et l’irréel, entre le dramatique et l’humour ou l’ironie, entre la raison
et le non-sens. Véritable délire à la manière de Byron ou Baudelaire, ces
Chants revêtent une importance considérable.
Réponse 264
B. un hermétisme de la poésie.
Mallarmé propose une poésie de plus en plus hermétique ; prenons-en pour
preuve les deux poèmes Hérodiade et L’Après-midi d’un faune.
Il aime la difficulté et s’efforce volontairement d’obscurcir son discours
poétique pour en faire un langage ésotérique, accessible seulement aux
poètes et aux initiés. Il ne comprend pas qu’on puisse apprécier un chef-
d’œuvre poétique sans initiation préalable alors que, pour jouer de la
musique, par exemple, il faut absolument pouvoir lire une partition
musicale. Il cherche donc à établir un code inaccessible au commun des
mortels et auquel seuls les véritables spécialistes pourraient avoir accès.
Il écrivit encore dans Artiste : “Toute chose sacrée et qui veut demeurer
sacrée, s’entoure de mystère (...). J’ai souvent demandé pourquoi ce
caractère nécessaire a été refusé à un seul art, au plus grand. Je parle de la
poésie”.
Réponse 265
B. le symbolisme.
Décadentisme ou décadisme, deux termes synonymes d’un troisième, plus
familier : “symbolisme”.
Ce mouvement entend prendre le contre-pied du naturalisme et du Parnasse,
mais, outre cette opposition, il se définit avant tout par son apport ; en effet,
il est à l’origine de trois changements importants que nous allons détailler.
Primo, la liberté du vers : ne plus s’astreindre à une rime ou à un
décompte syllabique classique (c’est ce que font Jules Laforgue, Gustave
Kahn et aussi Rimbaud dans Une saison en enfer).
Secundo, la pureté de la poésie : Mallarmé.
Tertio, la révolution romantique et parnassienne.
Tout cela ressemble fort à des signes avant-coureurs de décadence. C’est du
moins le nom que les animateurs de cette école ont donné à leur mouvement
en fondant, notamment, un journal appelé Le Décadent.
C’est pour éviter toute connotation péjorative que Jean Moréas inventa le
terme “symbolisme”.
Réponse 266
A. beaucoup de choses, et pas mal d’auteurs dans différents genres :
comédies de mœurs, d’intrigue, théâtre naturaliste et symboliste.
L’ère du romantisme est passée (à quelques exceptions près (Rostand et son
Cyrano). Le théâtre, lui aussi, évolue et connaît des auteurs de qualité dans
des genres différents : Victorien Sardou (Madame Sans-Gêne ou La Tosca)
ou, plus célèbre encore, Eugène Labiche (Le Voyage de monsieur
Perrichon, satire des mœurs bourgeoises), tous deux auteurs de comédies
d’intrigue.
En ce qui concerne la comédie de mœurs, retenons le nom d’Emile Augier
et, pour le théâtre réaliste, celui d’Henry Becque avec son chef-d’œuvre
Les Corbeaux. Enfin, le théâtre symboliste est fièrement représenté par
Maeterlinck avec Pelléas et Mélisande ou encore L’Oiseau bleu quoique
cette dernière pièce date déjà de 1909.
Réponse 267
C. Prix Nobel.
L’œuvre d’Anatole France est couronnée par le prix Nobel en 1921. Après
cela, il connaît une longue période creuse pendant laquelle les surréalistes
ne ménagent pas leurs critiques.
Il s’essaie à la poésie, au théâtre, à l’essai, mais le succès lui vient grâce aux
romans : Thaïs, Le Lys rouge, L’Histoire Contemporaine avec ses quatre
volumes dont Le Mannequin d’osier et L’Anneau d’améthyste. Lors de
l’affaire Dreyfus, il se range à gauche, aux côtés de Zola. Par la suite, il
devient académicien.
Réponse 268
B. Maurice Barrès, Paul Bourget, Anatole France, Romain Rolland
réagissent contre l’école naturaliste.
Ils ne réagirent pas tous de la même manière.
Les romanciers, en général, refusent de se limiter à peindre la vie en
tranches.
Maurice Barrès (Les Déracinés) et Paul Bourget (Le Disciple) par
exemple, se servent de leur talent pour défendre les valeurs morales et
religieuses, devenant ainsi les modèles de la société bourgeoise. Anatole
France (L’histoire Contemporaine) et Romain Rolland (Jean-Christophe),
pour leur part, défendent les valeurs sociales et adhèrent davantage aux
valeurs de la gauche (affaire Dreyfus), prônant la liberté et encourageant la
révolution sociale.
Les écrivains s’engagent donc dans les conflits d’idées. Certains se tiennent
à l’écart sans renouer pour autant avec le naturalisme : Alain-Fournier (Le
Grand Meaulnes), Valéry Larbaud (Fermina Marquez) ou Pierre Loti
(Pêcheur d’Islande).
Réponse 269
C. aux voyages.
Valéry Larbaud est un auteur de romans attachant (Fermina Marquez et
surtout le Journal d’A.O. Barnabooth qui conte l’histoire d’un milliardaire
parcourant le monde à la recherche d’une raison de vivre), mais a également
écrit des poésies.
Il passe sa jeunesse à voyager, se forgeant des souvenirs qu’il évoque
ensuite dans sa poésie. On lui doit les merveilleux versets de Images,
poème dans lequel il se souvient de trois femmes aperçues au cours de ses
voyages, qu’il croit connaître mais qui, elles, ne le connaîtront jamais et ne
liront pas ses vers. Ou encore ce très beau epoème qu’il envoie à M.
Tournier de Zamble et qu’il intitule Europe.
Le 20e siècle
Réponse 270
B. vivace en Belgique (Verhaeren et Maeterlinck) et plus discret, mais
toujours présent, en France (Albert Samain ou Henri Régnier).
Le symbolisme ne meurt pas avec le siècle, même si, en France, cette
doctrine s’assagit (Henri Régnier ou Albert Samain en sont de bons
exemples). Au-delà des frontières de l’hexagone, deux auteurs
d’importance : Maeterlinck et Verhaeren qui, en ce 20e siècle, ne
représentent plus l’école symboliste mais néo-symboliste.
Quant aux poètes comme Paul Fort ou la comtesse de Noailles, ils
renouent avec les tendances romantiques, laissant libre cours à leur élan
lyrique.
Péguy ou James sont, quant à eux, les chantres du lyrisme chrétien.
Réponse 271
B. ils ont tous deux produit d’autres œuvres.
Maeterlinck nous a laissé une œuvre théâtrale avec ses trois chefs-
d’œuvre : L’Oiseau bleu, Pelléas et Mélisande, La Princesse Maleine. Il est
le grand poète des Serres chaudes et des Douze Chansons, poèmes qui nous
font immanquablement penser à Verlaine par leur musi calité et leur
symbolique, leur discours sur le destin (La Sagesse et la Destinée ou Le
Trésor des humbles).
Il en va de même pour Verhaeren, auteur de Villes tentaculaires, des Soirs,
des Flamandes, des Moines, des Flambeaux noirs, des Campagnes
hallucinées, des Heures du soir... Poèmes dans lesquels il use du vers libre
et de symboles immédiatement intelligibles, sa poésie se distinguant par sa
puissance et son universalité.
Il est aussi auteur de pièces de théâtre (Le Cloître) en d’essais critiques
(Rembrandt).
Réponse 272
C. Georges Rodenbach.
Benjamin Péret sera l’un des premiers compagnon d’André Breton dans le
mouvement surréaliste. Il dirigera avec celui-ci la revue du groupe, la
Révolution surréaliste.
Henri Michaux ne peut, lui non plus, être classé parmi les poètes
symbolistes, ne faisant partie d’aucune école. Nous en reparlerons plus tard.
Le “quatrième mousquetaire” symboliste belge se nomme Georges
Rodenbach. Il fonde avec Verhaeren la revue la Jeune Belgique. Auteur de
la Jeunesse blanche (1886), il s’impose comme un maître du nouveau
symbolisme. Il s’installe à Paris (venant de Bruxelles où il avait entreprit
une carrière de juriste), collabore aux meilleures revues françaises. Il se lie
d’amitié avec Mallarmé qui ne tarissait d’éloges à son égard : “Monsieur
Rodenbach est un des plus absolus et des plus précieux artistes que je
sache. Son art est à la fois le plus subtil et le plus précis. Je le compare aux
dentelles et aux orfèvreries des Flandres”.
Outre ses recueils (le Règne du silence, le Miroir du ciel natal), il est encore
l’auteur de romans évoquants son amour des paysages flamands aux canaux
traquilles et aux villes assoupies ; ainsi le très beau Bruges-la-morte.
Ce grand auteur est mort à Paris en 1908.
Réponse 273
B. Charles Péguy.
Paul Fort était un poète au lyrisme simple et personnel. James est
également un chantre de la chrétienté mais c’est Charles Péguy qui écrit La
Tapisserie de Notre-Dame.
Péguy est animé d’un idéalisme double : civique (qui s’oppose à la
politique - il le prouve lors de la fameuse affaire Dreyfus -) et religieux (il
souhaite une Eglise pour tous et ne se prive pas de critiquer les pompes de
l’Eglise au détriment d’une simplicité nue). Sa poésie est presqu’oratoire :
Ses poèmes sont des carnets de voyage, des photos, des souvenirs
recueillis par un authentique aventurier. Il perd un bras pendant la première
guerre mondiale, abandonne la poésie pour le roman (Moravagine, L’Or) et
ses récits autobiographiques (La Main coupée, L’Homme foudroyé).
Il ne fait partie d’aucune école ; il fixe la vie en poésie (ou la poésie de la
vie) ; il ne s’intéresse ni aux rimes ni au style, ne crée aucune image mais
transcrit immédiatement ses sensations, ses sentiments, les images aperçues.
La poésie de Cendrars possède cette qualité rare d’être en prise directe sur
l’existence !
Réponse 278
C. Feydeau et Courteline.
Claudel n’est pas à proprement parler un auteur de farce.
Quant à Octave Mirbeau, il fait partie des auteurs dramatiques du début du
siècle et écrit, entre autres, Les affaires sont les affaires, comédie
dramatique qui dépeint un Turcaret moderne : Isidore Lechat.
Henry Bataille et Henry Bernstein sont tous deux dramaturges de l’amour,
Bataille avec La Marche nuptiale, La Vierge folle, et Bernstein avec La
Griffe ou Le Voleur.
Les deux grands comiques sont évidemment Feydeau et Courteline.
Ce dernier est l’auteur de Boubouroche, mais aussi de La Paix chez soi, La
Peur des coups, Monsieur Badin,
Messieurs les ronds-de-cuir. Autant de comédies truculentes d’une rare
puissance comique.
Georges Feydeau et son Tailleur pour dames, Monsieur chasse, La Dame
de chez Maxim’s, Feu la mère de Madame, Mais n’te promène donc pas
toute nue... est, lui aussi, un comique de grande classe qui va plus loin
encore que Courteline, car, malgré la truculence bouffonne de ses pièces, il
les truffe de données psychologiques qui nous autorisent à le comparer au
Molière des Fourberies de Scapin.
Ajoutons encore à ce tandem comique Tristan Bernard (Les Pieds nickelés,
Le Sexe fort, L’anglais tel qu’on le parle, etc...) et, bien sûr, Alfred Jarry.
Réponse 279
A. Ubu roi.
Le scandale des scandales. Père Ubu, bourgeois vaniteux, se transforme en
roi et tourne en dérision toutes les formes de pouvoir politique et social.
L’unique ambition du personnage : devenir riche, tuer tout le monde et s’en
aller.
Tous les amis de Jarry l’aident à monter son spectacle : Bonnard et
Lautrec peignent les décors, Claude Terrasse (qui avait composé la
musique originale du spectacle) se met au piano, Gémier et Louise France
supervisent les répétitions au théâtre de l’Œuvre.
Le jour de la première, tous les critiques importants sont dans la salle. Jules
Renard et Courteline sont là aussi.
La pièce fait scandale tant tout y est extravagant : les mots sont déformés
(“orneilles” pour “oreilles”, “merdre” pour...), les calembours sont grossiers
(“le combat des Voraces contre les Coriaces”), le personnage semble sorti
d’un guignol. Les spectateurs sont scandalisés, les critiques aussi ; seul un
journaliste vante le spectacle dans un article de L’Echo de Paris ; il est
licencié le lendemain.
En fait, Jarry a écrit Ubu roi alors qu’il avait quinze ans ; une farce
d’étudiant, en somme, et tout à la fois une satire perverse et sévère de la
société.
Ubu, c’est aussi un peu Jarry lui-même, un personnage absurde et trivial,
éternel adolescent révolté contre la bêtise du monde adulte.
Cette pièce avant-gardiste finit par obtenir du succès et exerce une influence
certaine sur le mouvement surréaliste.
Réponse 280
C. Paul Claudel.
Claudel est un phénomène. Après une enfance bourgeoise, il fait des études
qu’il réussit sans problèmes, découvre Rimbaud et Verlaine, a la révélation
de la foi catholique un 25 décembre à Notre-Dame, mène une carrière
diplomatique (New York, Boston, Shangaï...)
Ses premières œuvres datent de 1889 et sont encore marquées par le
symbolisme (Tête d’or, La Ville). Mais on y décèle déjà les thèmes chers à
Claudel : désespoir de l’homme privé de la foi, échec de la vie sans Dieu et
retour à la sérénité de l’âme grâce à la prière.
Claudel voyage d’un poste diplomatique à l’autre, en compagnie d’auteurs
qu’il ne quitte pas : Shakespeare, les tragédies grecques, la Bible sont ses
sources d’inspiration et sont aussi importantes que ses voyages.
C’est à Boston qu’il écrit L’Echange ; viennent ensuite Le Partage de midi,
L’Annonce faite à Marie, L’Otage, Le Pain dur, Le Père humilié et son
chef-d’œuvre : Le Soulier de satin.
Ses activités débordantes, administratives et littéraires, lui laissent malgré
tout le temps de fonder un foyer ; il connaît une vie de famille harmonieuse,
sort enviable peu courant chez les poètes.
Réponse 281
C. en versets.
Il n’a écrit ni en vers, ni en prose. Pourtant, comme disait Molière, “si nous
ne parlons pas en vers, nous faisons nécessairement de la prose”. Claudel
invente un rythme plus ample et plus souple : le verset.
Ce verset claudélien n’est pas une strophe de poème ; il se rapproche
davantage de la phrase en prose en respectant exactement le rythme de la
respiration ; il semble qu’il ait été écrit pour être lu à voix haute. C’est en
effet à l’audition que le verbe claudélien prend toute sa valeur.
Voyez plutôt cet extrait du poème Faible Verlaine où il nous parle de
Verlaine dans sa prison de Mons :
Réponse 282
C. le narrateur.
Swann était un voisin de Proust à Combray et c’est son histoire que relate
Un amour de Swann. Un jeune homme distingué, passionné d’art, s’éprend
d’Odette. Ce qu’il éprouve pour elle, c’est un désir physique mêlé
d’émotions artistiques. Cet amour n’aboutira pas et Swann estimera avoir
perdu son temps.
Charlus est une figure troublante de la littérature. Homosexuel, il ne
s’intéresse qu’à des personnages vils ou médiocres. Proust va jusqu’à la
caricature.
Les lieux décrits dans ses romans sont les lieux de son enfance (Combray) ;
les personnages sont ceux qui l’ont entouré durant sa jeunesse (sa tante
Léonie, Françoise, la cuisinière...). D’autres ressemblances existent : le
narrateur (à l’instar de Proust) découvre l’art à Venise.
Un seul point ne concorde pas : l’homosexualité. Proust n’était pas
explicitement homosexuel puisqu’il a connu plusieurs aventures féminines.
Réponse 283
B. Saint-John Perse.
Rainer Maria Rilke est un merveilleux poète allemand du début du siècle,
auteur des très belles Lettres à un jeune poète.
Considéré, à juste titre, comme un des plus grands poètes de la langue avec
Claudel et Ségalen, Saint-John Perse nous laisse une œuvre sans égal,
animée par un souffle et un mouvement extraordinaires :
C’étaient de très grands vents sur la Terre des hommes, de très grands
vents en marche, parmi nous ; (...)
Les champs d’honneur est mieux qu’un livre réussi dont on discute les
vertus et qu’on range ensuite dans une hiérarchie serrée des mérites. Il
est l’un de ces rares, de ces très rares livres, qui emportent
l’immédiate conviction ; conviction qu’on brûle de faire part.
Tchékitarian (Le Monde)
Sans nostalgie, sans banalité, Jean Rouaud rend hommage à ces
Français qu’on dit moyens,... L’écriture, très belle, frappe par son
ampleur et sa grande justesse.
J. -M. de Montrémy (Lire)
Réponse 350
A. Octavio Paz
La question est hors sujet car Octavio Paz n’est naturellement pas un
écrivain français. Il est mexicain, né à Mixcoac en 1914. Ses origines
indiennes et l’engagement politique de sa famille le rendent très sensible
aux problèmes de son temps. Son grand-père est l’auteur d’un des premiers
romans indigénistes qui tente de faire revivre les racines pré-hispaniques.
Son père était avocat et a collaboré à la réforme agraire. Octavio se lance
dans une activité littéraire : il fonde des revues et écrivit des poèmes :
d’abord, Lune sylvestre, ensuite Les Racines de l’homme et A ton ombre
claire.
Il séjourne à Madrid en 1937 (pendant la guerre civile) où il se lie d’amitié
avec Cernuda (La Parole édifiante). De retour dans son pays, il se lance
dans la politique et collabora à des journaux et revues dans lesquels, par
exemple, il publie la première traduction espagnole de Lautréamont ! Il
voyage aux Etats-Unis, puis en France où il fréquente les surréalistes
(Breton, Mandiargues, Supervielle et Michaux).
Il publia encore L’Arc et la Lyre, Le Labyrinthe de la solitude, Aigle ou
Soleil et Pierre de Soleil qui est l’une de ses œuvres majeures.
En 1960, il réédite Liberté sur parole qui réunit la presque totalité de ses
œuvres poétiques.
Il est ambassadeur jusqu’en 1968, date à laquelle il démissionne pour
protester contre le massacre des étudiants à Mexico. Il donne des cours dans
différentes universités à travers le monde (Mexique, Angleterre, Etats-
Unis).
Il est l’auteur de nombreux essais esthétiques, politiques, philosophiques et
anthropologiques.
Il vient d’être élu lauréat du prix Nobel de Littérature 1990.
Annexe
Moyen-âge
• L’humanisme
• Clément Marot, François Rabelais
• Les traducteurs (La Boétie)
• La révolution poétique de 1550
• La Pléiade
• Montaigne
XVIIe siècle
XIXe siècle
• Préludes romantiques
• Apport de l’étranger (Mme de Staël)
• Le mouvement romantique
• Le Cénacle
• La poésie romantique (Vigny, Lamartine, Hugo, Musset)
• Le théâtre romantique (Dumas, Hugo, Musset)
• Le roman romantique (Chateaubriand, Constant, Hugo)
• Le roman lyrique (Sand)
• Le roman réaliste (Balzac)
• Le roman psychologique (Stendhal)
• Le mouvement naturaliste
• Le roman naturaliste (Zola)
• La critique (Taine)
• Le Parnasse (poésie parnassienne)
• La comédie théâtrale (Labiche)
• Le symbolisme (poésie symboliste)
• Nerval, Verlaine, Mallarmé, Rimbaud, Laforgue,. Baudelaire...
Le XXe siècle
Index
A
A la recherche du temps perdu
Académie Française
Achard (Marcel)
Adolphe,
Agrippa d’Aubigné
Ajar (Emile)
Alain-Fournier
Alchimie du verbe
Alexandrin
Anciens et modernes (Querelle des)
Andromaque
Anouilh (Jean)
Apollinaire (Guillaume)
Apologie de Socrate (L’)
Aragon
Aristote
Arsan (Emmanuelle)
Artaud (Antonin)
Asimov
Astrée (L’)
Atala
Athalie
Aubignac (abbé d’)
B
Bacon (Francis)
Baïf (Jean-Antoine de)
Balzac
Barbier de Séville (Le)
Baroque
Barrès (Maurice)
Baudelaire
Beaumarchais
Beauvoir (Simone de)
Beckett (Samuel)
Belleau (Rémy)
Bernanos
Bernardin de Saint-Pierre
Beyle (Henri)
Bèze (Théodore de)
Boileau
Boileau et Narcejac
Bosco (Henri)
Bossuet
Bourdet (Edouard)
Bourget (Paul)
Bradbury (Ray)
Brassens (Georges)
Breton (André)
Britannicus
Burnet (Richard)
Butor (Michel)
Byron (Lord)
C
Calvin (et le calvinisme)
Camus (Albert)
Candide
Cantilène de Sainte Eulalie (La)
Capitaine Fracasse (Le)
Caractères (Les)
Carmen
Camé (Marcel)
Céline (Louis-Ferdinand)
Cénacle (Le)
Cendrars (Blaise)
Chandler (Raymond)
Chanson de geste
Chants de Maldoror (Les)
Chapelain
Charles d’Orléans
Chartreuse de Parme (La)
Chase (J.H.)
Chateaubriand (François-René de)
Chatterton
Cheney (Peter)
Chénier (André)
Chrétien de Troyes
Christine de Pisan
Chroniques
Chroniqueurs
Cid (Le)
Claudel (Paul)
Clélie
Clément Marot
Cocteau (Jean)
Colette
Commedia dell’arte
Comédie Française (Théâtre français)
Comédie humaine (La)
Commynes (Philippe de)
Condition Humaine (La)
Confrérie de la Passion
Conrart
Constant (Benjamin)
Contemplations (Les)
Coppeau (Jacques)
Corneille (Pierre)
Corneille (Thomas)
Courteline
Cyrano de Bergerac
D
D’Alembert
Dada
Dadaïsme
Dard (Frédéric)
Daudet (Alphonse)
De honesta amandi
Décadentisme (ou décadisme, éco décadente)
Défense et illustration de la langue française
Derby (Comte de)
Des Cars (Guy)
Descartes
Desmoulins (Camille)
Desnos
Dialogue des carmélites (Le)
Diderot
Discours de la méthode
Don Juan
Dostoïevsky
Du Bellay
Dupin (Aurore Lucie, baronne du b Devant)
Duras (Marguerite)
E, F
Eco (Umberto)
Ecriture automatique
Ecume des jours (L’)
Eluard
Emile (L’)
En attendant Godot
Encyclopédie
Essais (Les)
Estienne (Charles)
Etranger (L’)
Existentialisme
Fabliaux
Farces
Feydeau
Flaubert
Fleurs du Mal (Les)
Fontenelle
Fourberies de Scapin (Les)
France (Anatole)
François Ier
François-Marie Arouet
G
Gary (Romain)
Gautier (Théophile)
Genest (l’abbé)
Genet (Jean)
Geoffroi de Villehardouin.
Géon (Henri)
Germaine Necker
Geste (une)
Gide (André)
Giono (Jean)
Giraudoux (Jean)
Goncourt
Grand Meaulnes (Le)
Green (Julien)
Guez de Balzac
Guillaume de Lorris
Guitry (Sacha)
H, I, J
Hammet (Dashiell)
Hardy (Alexandre)
Hernani
Hommes de bonne volonté (Les)
Hôtel de Bourgogne
Hugo (Victor)
Illustre Théâtre (L’)
Ionesco (Eugène)
Jansénisme
Jarry (Alfred)
Jean de Meung
Jocelyn
Jouvet (Louis)
K, L
Kafka
Klein (Gérard)
Kosma (Joseph)
La Bruyère (Jean de)
La Chaussée (Pierre Claude Nivelle de)
La Fontaine
La Ménardière
La quête du Graal 1
La Rochefoucault
Lac (Le)
Laclos (Choderlos de)
La Fayette (Mme de)
Lamartine
Lancelot ou la quête du Graal
Larbaud (Valery)
Lautréamont
Le Breton (Auguste)
Leconte de Lisle
Lefèvre d’Etaples (Jacques)
Légende des siècles (La)
Leiris
Lemaire de Belge (Jean)
Lesage (Alain-René)
Lettres persanes (Les)
Lettres philosophiques (Les)
Lettres portugaises (Les)
Liaisons dangereuses (Les)
Libertinage
Louis XIV
Lumières (Siècles des)
Luther (et le luthérianisme)
M
Mac Orlan (Pierre)
Maître Alcofrybas Nasier
Malade imaginaire (Le)
Mallarmé
Malet (Léo)
Malherbe (François de)
Malraux (André)
Manon Lescaut
Marcel (Gabriel)
Mariage de Figaro (Le)
Marie de France
Marivaux
Marlowe (Christopher),
Maeterlinck
Maupassant (Guy de)
Mauriac (François)
Maximes
Méditations (Les)
Mémoires d’outre-tombe (Les)
Mérimée (Prosper)
Michaux (Henri)
Michelet
Miracles de Notre-Dame (Les)
Misanthrope (Le)
Misérables (Les)
Mme Bovary
Moderato cantabile
Modification (La)
Molière
Montaigne
Montalte (Louis)
Montesquieu
Montherlant (Henri de)
Moyen-français
Musset
Mystères (représentations de)
Mythe de Sisyphe
N
N.R.F.
Nausée (La)
Nerval
Nietzsche
Nom de la rose (Le)
Norge
Notre-Dame de Paris
Nouveau roman (Le)
Nouvelle Héloïse (La)
O, P, Q
Oil et Oc
Pagnol (Marcel)
Parnasse (Le)
Pascal (Blaise)
Paul et Virginie
Paz (Octavio)
Péguy (Charles)
Pensées (Les)
Perceval
Perec (Georges)
Perrault (Charles)
Plaideurs (Les)
Platon
Pléiade
Poquelin (Jean-Baptiste)
Port-Royal
Pradon
Précieuses ridicules (Les)
Préciosité
Prévert (Jacques)
Prévost (abbé)
Princesse de Clèves (La)
Proust (Marcel)
Provinciales (Les)
Queneau (Raymond)
Quinault
R
Rabelais
Racan,
Racine (Jean)
Radiguet (Raymond)
Raleigh (Walter)
Rambouillet (Hôtel de)
Rambouillet (Marquise de)
Ramuz (Charles Ferdinand)
Réage (Pauline)
Réalisme
Réforme
Regnard
Resnais (Alain)
Renaissance
Renan
René
Retz (cardinal de)
Rhétoriques
Richelieu
Rimbaud (Arthur)
Robbe-Grillet (Alain)
Rodenbach (Georges)
Rolland (Romain)
Romains (Jules)
Roman d’Alexandre
Roman de la Rose (Le)
Roman de Renart (Le)
Romantisme
Ronsard
Rouaud (Jean)
Rouge et le Noir (Le)
Rousseau (Jean-Jacques)
Rutebeuf
S
Sade (Marquis de)
Saint-Exupéry (Antoine de)
Saint-John Perse
Saint-Simon
Sainte-Beuve
Salacrou (Armand)
Salmon de Garcin
Salons (les),
San Antonio
Sand (George)
Sarraute (Nathalie)
Sartre (Jean-Pol)
Schlumberger (Jean)
Scudéry (Mlle de),
Ségalen
Série Blême
Serie Noire
Sermons
Sévigné (Mme de)
Shadwell (Thomas)
Shakespeare (William)
Simenon (Georges)
Simonin (Albert)
Socrate
Sonnet
Soties et moralités
Staël (Mme de)
Stendhal
Stemberg
Sullivan (Vernon)
Surréalisme
Swift (Jonhatan)
Symbolisme
T
Taine
Tartuffe (Le)
Théâtre élisabéthain
Tournier (Michel)
Tragiques (Les)
Trois unités
Tropismes
Troupe du roi (la)
Turcaret
Turnèbe
Tzara (Tristan)
U, V, W
Urfé (Honoré d’)
Valéry (Paul)
Van Lerberghe (Charles)
Vaugelas
Vauvenargues (marquis de)
Vendredi ou les limbes du Pacifique
Verhaeren
Verlaine (Paul)
Verne (Jules)
Vian (Boris)
Viau (Théophile de)
Vigny (Alfred de)
Villon (François)
Voiture
Voltaire
Voyages de Gulliver (Les)
X, Y, Z
Yourcenar (Marguerite)
Zola
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
Notes
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