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’Institut Marocain d’informations scientifiques et techniques, crée en 2003, a effectué la première

enquête destinée à identifier les besoins en information scientifique et en veille des entreprises de 5
secteurs des industries de transformation. Il apparaît clairement que l’apprentissage de l’intelligence
économique passe et passera encore longtemps par la pratique de veille (réglementaire, commerciale,
concurrentielle, technologique), comme c’est d’ailleurs le cas en Europe.

Dès novembre 2004, les Rencontres internationales de Tétouan ont marqué la décision, au plus haut
niveau, de l’Etat de doter le Maroc d’une politique publique d’intelligence économique nationale et
territoriale. Ces rencontres, animées par Philippe CLERC, Directeur de l’Intelligence Economique et des
TIC de l’Assemblée Générale des Chambres Françaises de Commerce et d’Industrie, ont eut lieu du 25 au
27 novembre 2004, sur le thème “Intelligence économique et veille stratégique, défis et stratégies pour
les économies émergentes”, sous le haut patronage du Roi et à l’initiative Rachid Talbi EL ALIMI, Ministre
des affaires économiques et générales, maire de Tétouan, de Mohammed MBARKI, Wali de Tétouan, et
des professeur Xavier RICHET, de la Sorbonne Nouvelle et Driss GUERRAOUI, de l’Université de Rabat et
Conseiller du Premier Ministre.

Elles ont abouti à la création d’une Cellule d’analyse et de réflexion stratégique pour apporter l’instance
d’orientation nécessaire au dispositif en construction, ainsi qu’un Observatoire d’étude et de recherche
sur l’intelligence économique, basé à Tétouan. Cette décision n’est pas seulement pour conséquence la
création d’institutions nouvelles, elle s’accompagne aussi d’une première formulation élaborée de
l’intelligence économique, qui porte une forme de “gouvernance nouvelle”, articulant compétitivité,
développement culturel et social et sécurité économique, c’est-à-dire “prenant en compte la sécurité des
citoyens, des entreprises, des informations, des institutions”.

Cette vision stratégique a été également confirmée, en Mars 2005, à l’occasion du salon professionnel
organisé par l’Association marocaine pour la recherche développement (R&D Maroc), sur le thème
“Veille stratégique et compétitivité”, à l’occasion de la Semaine de l’innovation à Casablanca.

En 2006, le Centre de Veille Stratégique a été institué auprès des services du Premier Ministre, au sein de
la Direction des Investissements, pour assurer l’observation des mouvements de capitaux découlant des
investissements directs étrangers (IDE) à travers le monde et en rapport avec l’environnement et les
secteurs Marocains.

Cette même année, l’Association Marocaine d’Intelligence Économique est créée par des acteurs du
secteur privé et des chercheurs avec comme objectif d’être un cercle de réflexion et un levier
d’impulsion à la disposition de toutes les organisations marocaines pour les informer, les accompagner
et les assister en matière d’intelligence économique. Aujourd’hui dénommé Amie Center For Policy, cette
association a toujours comme objectif de fédérer les efforts des acteurs et des structures d’intelligence
économique au Maroc mais se positionne comme un Think-Tank généraliste, cercle de réflexion et levier
d’impulsion.

Toujours en 2006, l’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST) propose ses
premières études de veille scientifiques et technologiques avec son pôle Veille, Intelligence économique
et Aide à l’innovation Technologique.

Soutenu par les pouvoirs publics, le programme FINCOME (Forum International des compétences
Marocaines à l’Étrangers) lancé en 2007, vise à faire contribuer les compétences marocaines résidents à
l’étranger au processus de développement du pays en matière de recherche et développement par le
transfert de savoir et savoir-faire. Il “fait appel aux différentes compétences de la diaspora marocaine,
pour accomplir des missions, sur place ou à distance, en appui ou dans le cadre des programmes de
développement de leur pays d’origine, sur la base du volontariat et d’un engagement déontologique”.

Plusieurs conférences ont lieu à l’instar de celle organisé par le Rotary Club doyen de Rabat en novembre
2007, sur le thème des pratiques d’influences dans les entreprises et des nouvelles techniques de guerre
de l’information pratiquées dans le cadre de la guerre économique avec Abdelmalek ALAOUI, Président
du Forum francophone des Affaires au Maroc. Ce dernier créera en 2008 un des premiers cabinets
marocains d’intelligence économique et stratégique.

Peu à peu l’intelligence économique se développe dans le royaume et notamment chez les champions
nationaux tels Maroc Telecom, l’Office Cherifien des Phosphates

(OCP), la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), la Banque Centrale Populaire (BCP), la BMCE, etc.

En 2009, l’Agence nationale pour la promotion des PME (ANPME), créée en 2002, développe, des
programmes de soutien à la mise à niveau des PME et en particulier des systèmes de veille, dans le cadre
du Pacte National pour l’Emergence Industrielle (PNEI) signé pour le renforcement de la compétitivité
des PME. Elle propose une panoplie complète de prestations, ces services constituent la base d’un
dispositif de diagnostic et d’intelligence stratégique.
En 2012, plusieurs des 14 universités marocaines participent aux 17 pôles de compétence développés
sur le territoire, associant en réseau les centres de recherche et les entreprises. L’IMIST a vocation à
irriguer ce dispositif de recherche et de développement grâce à son réseau de veille.

En 2016, Casablanca accueille les 1ères Assises Africaines de l’intelligence économique qui se sont
imposées comme le rendez-vous de la communauté de l’IE sur le continent. Renouvelées en 2017, elles
rassemblent chaque année plus de 150 personnes avec la participation de figures emblématiques de la
veille et de l’IE en Afrique.

Le Royaume du Maroc est moteur pour le développement de l’intelligence économique sur le continent
africain, ainsi, les participants à l’Université ouverte de Dakhla, présidée par Driss GUERRAOUI, plaident
en 2018 pour une vision africaine unifiée autour des pratiques de l’intelligence économique. Ces
rencontres ont vu la signature du Forum des associations africaines d’intelligence économique visant la
promotion des pratiques de l’intelligence économique en Afrique et la diffusion auprès des entreprises,
des administrations, des territoires, des universités et des centres de recherche la connaissance
scientifique relative à l’intelligence économique et à la veille stratégique.

PERSONNALITÉS MAROCAINES DE L'IE

Mohamed BENABID, Dossier Intelligence économique, L’Economiste, 12 août 2004

Abdelmalek ALAOUI, CEO Guepard group

Thibault CHANTEPERDRIX, Delta Knowledge Group

Amine DAFIR, Université Hassan II. Maroc

Driss GUERRAOUI, Président du Conseil de la Concurrence du Royaume du Maroc, Président de


l’Université de Dakhla

Mounir ROCHDI. Président de ThinkTankers. Maroc

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