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Dans le cadre de ce cours, nous verrons d’une part les théories classiques et d’autre part, les
renouveaux théorie.
I- LE REALISME ET LE NEOREALISME
La théorie réaliste tire ses origines chez les précurseurs tels Thucydide, Machiavel et Hobbes.
Ces auteurs ont développé l'idée d'un monde au sein duquel les valeurs morales comme l'amitié, la
paix devraient être délaissées au profit de la recherche d’intérêts égoïstes. L’historien Edwar Car, le
géographe Nicolas SPYKMAN, le théologien Reinhal NIEBUHR et le politiste Hans
MORGENTHAU apparaissent comme les penseurs les plus représentatifs de cette théorie. Les
principales affirmations du réalisme sont :
- l'anarchie du système international, due à l'absence d'un supérieur commun conduit les Etats à
rechercher leurs intérêts nationaux, à préserver leur sécurité et à maximiser leur puissance ; la
scène internationale est à leurs yeux, un état de nature où prime le droit de la force ;
- les normes internationales sont aussi fragiles que les Etats les méprisent ;
- l’Etat n’est plus le seul acteur des relations internationales, mais il demeure l’acteur
central ;
- les institutions internationales existent certes, mais elles ne peuvent pas mettre
un terme à l’anarchie du système international ; seuls les Etat en sont capables ;
- dans la compétition internationale, les Etats recherches, non pas les gains
absolus, mais les gains relatifs ;
- la sécurité et la quête de la puissance demeurent au cœur du système
international.
La théorie libérale est une vielle théorie des relations internationales. Elle trouve ses
fondements dans la pensée philosophique d’Erasme dont on reconnait la célèbre formule : «
la guerre ne paye pas ». A la suite d’Erasme, les auteurs comme Emmanuel Kant, Jérémie
Bentham, Adam Smith, Richard Cobden qui défendaient l’idée de la mise en place d’un
système commun des droits et des devoirs capables d’assurer la paix de manière perpétuelle
entre les hommes, ont assuré la continuité de la pensée libérale.
Le libéralisme républicain est fondé sur l’idée selon laquelle la nature du régime
politique explique le comportement des Etats sur la scène internationale. Dans son
comportement, l’Etat peut être porté soit à coopérer ; soit à faire la guerre. Pour les
républicains, les Etats dictatoriaux sont plus poussés vers le bellicisme, alors que les
démocraties ne se font pas la guerre. D’où la célèbre formule libérale de la « paix
démocratique ».
S’inspirant des travaux d’Adam Smith, le libéralisme commercial repose sur l’idée que
l’échange commercial facilite la coopération entre les Etats. Bien que chaque Etat poursuive
ses intérêts, il n’est pas interdit que ceux-ci coopèrent pour défendre des intérêts communs. Le
libre-échange encourage l’interdépendance dans l’intérêt de tous.
Tout comme les néoréalistes, les néolibéraux ont conservé les acquis de leurs prédécesseurs,
mais ils les ont adaptés à leur environnement international. Ils considèrent que :
A- La théorie de la dépendance
Développée dans les années 1960, la première explique le sous-développement par
la dépendance de la périphérie vis-à -vis du centre. Cette dépendance est :
- commerciale : il existe une détérioration structurelle des termes de
l’échange entre les pays pauvres qui exportent les matières premières vers
les pays industrialisés et les pays riches qui exportent, vers les pays pauvres,
les produits manufacturés ;
- financière : les pays riches exploitent les richesses des pays du sud et
rapatrient les profits réalisés chez eux, plutô t que de les investir dans ces
pays ;
- technologique : les pays riches ne veulent pas véritablement transférer leur
technologie vers les pays du sud. Ce qui contribue à les maintenir dans le
sous-développement ;
IV- LE TRANSNATIONALISME
Le transnationalisme est un courant théorique qui s’est développé sous l’influence des
travaux de James Rosénau. Dans son ouvrage intitulé turbulence in wold politic, Il emploie la
notion de turbulence qui est une métaphore pour désigner le désordre incontrôlable qui
apparaît dans un ensemble de choses ordonnées. Ces désordres affectent la vie interne de
l’Etat.
L’école du mondialisme a été créée par John Burton. Il structure son étude autour du
concept de la société mondiale. Ainsi, il affirme que :
- progressivement, vont se développer un très grand nombre de relations transnationales,
qu’il qualifie de ''toile d'araignée''
- tous les acteurs vont être liés par des interactions de nature diverse (humanitaire,
politique, économique, informationnelle).
Cela ne se signifie pas que le système va stagner. Mais à un moment l'acteur principal des
RI ce ne sera plus l'Etat mais l'individu lui-même
V- LE CONSTRUCTIVISME
Le constructivisme est né d’une fusion de différentes disciplines des sciences sociales
comme la philosophie, l’histoire, l’anthropologie, la sociologie. Ce courant théorique a été
influencé par des auteurs comme Max Weber, Jürgen Habermas, Michel Foucauld, Berger et
Lukman, Antony Gyddens, Nicolas Onuf, Alexander Wendt, et bien d’autres. Le
constructivisme analyse la réalité sociale comme une construction permanente, d’où
l’expression de construction sociale de la réalité.
- Cette réalité n’est ni objective (déjà donné) ni subjective (en fonction de légitimation),
elle est intersubjective (elle est ce que les croyances partagées des acteurs en font) :
« les gens font la société et la société fait les gens ». Il existe en effet des interactions
entre les agents et les structures. Les acteurs exercent une influence sur les normes et
les institutions en même temps que celles-ci influencent leur comportement.
Cette théorie a été appliquée aux RI grâce à Nicolas Onuf. Ses principales propositions
sont :
Les structures sont déterminées par les idées partagées plutôt que la force
matérielle ;
Les identités et les intérêts des acteurs sont construits par les idées partagées
L'identité nationale est le fruit d’une construction faite de valeurs, d’idées et de
croyances des Etats et des valeurs et des normes partagées internationalement ;
Les identités fondent l'intérêt national et orientent de ce fait, les objectifs de la
politique étrangère : « Les identités sont à la base des intérêts »
Elles sont donc intersubjectives, car, elles résultent de la représentation que les Etats se font
de d’eux-mêmes et de la représentation qu’ils se font du monde qui les entoure. Elle est
construite à la fois par les Etats et par leur environnement international