Vous êtes sur la page 1sur 2

Don de la fédération de la Russie aux victimes d’Alindao

A la date du 15 novembre, la population d’Alindao a été victime des exactions perpétrées


par les groupes armés. De nombreuses vies humaines et des biens ont été détruits. Les
survivants ont été plongés dans une crise humanitaire sans précèdent. Face à cette situation
alarmante et déplorable, la Fédération de la Russie a décidé de faire un don des produits de
premières nécessités et des vivres à la population d’Alindao. Ce don a été remis le 03
décembre 2018 par Monsieur Alexey Conseillé du Chef d’Etat et Assistant en sport et culture
à la présidence à l’archevêque de Bangui le Cardinal Dieudonné Nzapalainga. Le paquet de
don est constitué de sucres, farines, huiles, café et des bonbons en signe de soutien et
fraternité au peuple Centrafricain en général, aux populations d’Alindao en particulier.
Il n’est pas moins important de rappeler que dans le cadre de son partenariat avec la RCA, la
Russie ne compte pas se limiter uniquement au domaine militaire mais offre aussi son
service ou son aide dans le domaine culturel, humanitaire, éducatif ou social. Sur le plan
humanitaire on peut évoquer l’initiative des hôpitaux mobiles dans la vakaga, à la frontière
Centrafrique-soudan, le don des vivres au km5 après l'opération « soukoula ». Ces initiatives
leur permettent de toucher du doigt toutes les sources de conflits ou potentielles sources de
conflit en RCA.

TOUADERA ouvert au dialogue avec les Forces vives de la Nation


Suite aux événements malheureux et répétitifs qui ont endeuillé les familles centrafricaines
dont les derniers en date sont ceux de Bambari, Batangafo et Alindao, les partis politiques de
l’opposition démocratique et les organisations de la société civile ont demandé à leurs
militants, sympathisants et au peuple centrafricain en général de ne pas participer au défilé
du 1erDécembre, en solidarité avec les victimes des exactions commises par les groupes
armés. Très déterminé autant que les partis politiques et les OSC, le gouvernement a
maintenu et réalisé le traditionnel défilé marquant le 60 ème anniversaire de la proclamation
de la République. Beaucoup voient dans la réussite de ce défilé une défaite des partis
politiques et des organisations de la société civile. Or, lorsqu’on analyse bien le discours
prononcé par le locataire du palais de la Renaissance en cette circonstance, on se serait
rendu à l’évidence que les forces vives de la Nation sont loin d’être hors-jeu.
« Au cours des semaines à venir, le Gouvernement va rendre public le lieu et la date de ce
dialogue.Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, mes chers compatriotes, je rencontrerai les
forces vives de la Nation ainsi que les associations de victimes pour discuter des contours de
ce dialogue et m’assurer que vos préoccupations les plus importantes soient prises en
compte lors de ces importantes négociations » a affirmé Touadera dans son discours à
l’occasion de la fête de la proclamation de la République. Ce discours donne a priori une
réponse positive à la préoccupation exprimée par les partis politiques de l’opposition et la
société civile relative à l’organisation et à la tenue du dialogue en vue. Or, réunis le
12/11/2018 à Bangui, les partis politiques et les organisations de la société civile ont débattu
de la problématique de la Feuille de Route pour la paix et la Réconciliation en RCA. Pour ces
acteurs, cette Feuille de Route pour la paix et la Réconciliation n’a pas encore donné des
résultats concrets. Relativement aux différentes initiatives prises pour la paix en RCA, ces
acteurs ont validé et exprimé leur soutien à l’initiative de l’Angola et celle de l’UA par le fait
qu’elles ont le mérite d’insister sur l’impérieuse nécessité d’un dialogue inclusif, et donc
l’implication de toutes les forces vives de la Nation.
Pour en finir, les partis politiques et les organisations de la société civile de la République
Centrafricaine signataire du présent mémorandum avaient exigé :
- La prise en compte de toutes les forces vives de la Nations, en particulier des partis
politiques et la société comme parties prenantes à l’initiative de l’Union Africaine,
pour permettre leur implication dans la recherche des solutions à la crise
centrafricaine ;
- La cessation des initiatives parallèles et concurrentes, qui sont de nature à
compromettre la mise en œuvre de l’Initiative de Paix pilotée par l’Union Africaine ;
- La fixation dans un meilleur délai du chronogramme du dialogue.
Lorsqu’on lit ces exigences en faisant le lien avec le point du discours du président Touadera
relatif au dialogue, la possibilité de la prise en compte des exigences des forces vives de la
Nation se fait automatiquement sentir ; conséquemment, les partis politiques de
l’opposition et les organisations de la société civile n’ont encore rien perdu malgré la tenue
et la réussite du défilé du 1er Décembre.

Vous aimerez peut-être aussi