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« 

Malsoir ! C'est Sakrifiss, de Trashocore ! J'espère que ça va... Pas trop bien. » Cette
introduction, devenue aujourd'hui mythique, est celle du plus fin et plus érudit Youtubeur
francophone en ce qui concerne le black metal. Derrière son masque en jean's, Sakrifiss parle
musique avec un verbe qui n'appartient qu'à lui et une verve qui n'a d'égale que sa
connaissance encyclopédique du genre. Un anonyme qui vient pourtant de sortir un livre dans
(Sakrifiss : Une Vision Du Black Metal aux Editions des Flammes Noires) dans lequel il
analyse sa propre vision du genre et ce qui l'attire dedans. C'est donc depuis le Japon, où il
réside actuellement, que l'énigmatique chroniqueur a accepté de répondre à nos questions.

1. Chroniqueur en ligne à Youtubeur, de Youtubeur à écrivain : comment expliques-tu ce


passage à l'acte, pour ainsi dire ?
Mais c’est qu’il ne me dit même pas malsoir le coquin ! Tant pis, je te punirai par des réponses à
rallonge, rahahahaha. Et pour commencer, je resitue un peu : Sakrifiss existe depuis de longues
années, et les « passages à l’acte » se sont faits progressivement. Il était et reste un auditeur lambda
passionné de black metal. « Passionné »… Non, attends,c’est un mot trop faible et concon ça... Je
recommence... Pour Sakrifiss, auditeur lambda, le black metal, c’est son air. C’est donc plus que la
BO de sa vie, c’est bel et bien l’air qu’il respire au quotidien pour survivre. Alors il en aspire, il en
aspire, il en aspire, et il faut bien recracher de temps en temps hein ! Et donc, si j’ai commencé à
écrire des chroniques en 2007, puis à faire des vidéos sur YouTube, et enfin à écrire un livre, c’est
parce que cela me donne l’impression de contribuer à la propagation du style. Mais pas auprès de
petits nouveaux qui découvriraient le BM, plutôt auprès de ceux qui y sont déjà sensibles et n’ont
pas nécessairement le temps ou l’occasion de creuser autant que moi à gauche ou à droite. Non, je
ne suis pas doué pour convertir des gens, et c’est pour ça que tu me vois très rarement parler des
groupes les plus connus. Je ne les snobe pas, mais à quoi bon parler d’eux, déjà présentés 73 fois
ailleurs ? J’aime aller plus loin, et plus profond... Je ne suis donc pas celui qui va te pénétrer pour la
première fois et te faire aimer les va-et-vient dans ton orifice, mais celui qui va te défoncer avec des
positions que tu n’imaginais pas encore.

2. Pourquoi un livre et pas une (ou plusieurs) vidéos ? Comment as-tu abordé le stade de
l'écriture (sachant que ce coup-ci, pas de Sagamore pour assurer le montage) ?
Tout simplement parce que c’est complémentaire. Les thématiques sont même pour la plupart les
mêmes ! Les vidéos sont là parce que ça se regarde rapidement, dans un format plutôt court et
consacré à une thématique, avec la possibilité de mettre des extraits de black metal. Mais ces vidéos
sont des one-shots. Elles peuvent être vues les unes après les autres, mais ne sont pas rangées dans
un ordre logique. Un livre permet de créer une organisation, et de faire les liens entre tous les
éléments abordés. Par exemple, j’ai sorti des vidéos sur le loup, le corbeau et l’aigle, mais pas à la
suite. Dans le livre on peut créer un chapitre sur les animaux, on peut en faire un autre sur une
sélection de pays… Et en plus, un livre revêt un caractère plus officiel, plus cadré, plus atemporel.
Les vidéos s’envolent, le livre reste, en quelque sorte.
C’est gentil à toi de citer Sagamore mais nous avons réussi à nous lâcher la main pour l’occasion.
Mon comparse de Thrashocore est très précieux pour ajouter les images, les musiques et des
commentaires gênants en sous-titres, mais là, ça allait, j’avais juste à taper des mots sur un
ordinateur, et je m’en suis sorti tout seul. J’avoue que ça m’a changé des dessins que je fais
habituellement sur les parois de ma grotte, mais ça a été faisable !

3. Depuis combien de temps travailles-tu dessus ? Cela a-t-il été difficile de t'atteler à une telle
tâche, et de la mener à bien ?
Cela fait à la fois une éternité et très peu de temps que Sakrifiss s’est consacré à l’ouvrage. Le
contenu présente une sélection de réflexions qui le taraudent depuis qu’il écoute le style. Plus de 25
ans, quoi. Ces réflexions proviennent entre autres d’échanges dans des conversations de forum (VS,
Postchrist, Thrashocore…), de constatations faites à partir de l’observation de notre milieu.... Elles
ont donc mûri au fil des années, et avant 2020, Sakrifiss n’avait pas l’intention de les coucher sur le
papier. Et puis pour les raisons citées plus haut, il a commencé la rédaction en juillet 2020 et en un
mois c’était fini. Il avait déjà tout en tête, donc ça c’est écrit tout seul. Par contre, il a fallu plus de
temps pour le mettre en page. L’éditeur, et surtout son boss Émilien, a eu l’idée de sortir une version
limitée (comme le cerveau de son auteur) avec des visuels complémentaires, des originalités au
niveau de la pagination etc… Cela a demandé un travail énorme. Du coup, la version simple du
livre, la « trve », est en noir et blanc, sans petites folies visuelles. La version limitée, également
appelée la « post », est en couleur et assez farfelue.

4. Le livre est enluminé par le magnifique crayon de David Thiérrée : comment s'est-il
retrouvé à te mettre en image ?
J’étais en contact avec lui, de loin, depuis quelques années. J’hallucinais sur son talent et appréciais
l’humour dont il faisait preuve sur les réseaux. On a eu des discussions par mail, dans lesquelles
par exemple on a parlé de tout et de rien, dont des illustrateurs français connus dans le black metal.
Nous avons échangé nos opinions sur Max Taccardi ou Valnoir entre autres. Et quand j’ai réfléchi à
la couverture que je souhaitais pour le livre, je lui ai proposé. David m’a fait un immense honneur
avec ces deux dessins maléfiques, qui sont devenus également des posters. Que ceux qui ne voient
pas qui il est aillent le googler, il a fait des pochettes pour des groupes aussi connus que
BEHEMOTH et IHSAHN...

5. Tu assumes d'entrée l'aspect subjectif du livre : ce n'est pas “le Black Metal raconté par
Sakrifiss” mais “Sakrifiss te dit pourquoi il aime le Black Metal”. Presque une autobiographie
du personnage, en somme. Qu'est-ce qui t'a décidé à aborder le sujet depuis ce point de vue
personnel ?
Mais tout simplement parce que tout est subjectif ! La réalité, ça n’existe pas. Regarde, on ne peut
toujours pas dire pourquoi Varg a réellement tué Euronymous par exemple. Tu auras sa version, qui
peut varier en plus selon les moments, et puis tu auras un psy qui dira qu’ « en fait non, il a agi pour
une raison différente qui remonte à son enfance, M’voyez ! ». Et puis tu auras l’entourage qui y
trouvera encore à redire. Finalement qui la détient, cette vérité ? Si on parle de l’origine du black
metal, c’est la même chose. Tu as toujours les malins qui te disent : « Tu n’aimes pas le punk ? Et
pourtant c’est l’origine du black ! », « Tu n’aimes pas le thrash ? Et pourtant c’est l’origine du
black ! », « Tu n’aimes pas la musique africaine ? Et pourtant c’est l’origine du black ! ». Chacun
met l’origine du black metal où il le souhaite... Et personne n’a tort finalement.
De plus, si je tiens à être subjectif, c’est parce que je n’ai pas l’âme d’un gourou. Le black metal a
le droit d’être ce que son auditeur souhaite. Je n’ai pas écrit ce que « tout le monde devait savoir »
mais j’ai lancé des pistes de réflexion sur plusieurs thématiques et dit comment moi, je voyais les
choses. En espérant que cela entraînera ensuite une réaction. Tu seras d’accord, tu ne le sera pas,
mais tu auras au moins réfléchi. Tu te seras peut-être demandé ce que c’est finalement
l’underground, ou bien tu te seras demandé quelle thématique colle le mieux au black que tu
apprécies, et pourquoi...

6. On retrouve dans ton écriture ce ton presque sardonique qui te caractérise, et c'est presque
si l'on entend ta voix à la lecture de chaque phrase. Tu rappelles par ailleurs l'importance du
masque, du personnage dans le Black Metal : Sakrifiss n'est-il donc qu'une marionnette de
Sakrifiss ? Est-il différent une fois le masque tombé ? Ou bien Sakrifiss est-il la vraie
personnalité, et la personne sous le jean n'est que le masque ?
Je ne joue pas un personnage. Je suis justement libre d’être moi-même comme beaucoup sont
véritablement eux-mêmes sur Internet par exemple. Tu en entends souvent dire : « Je ne suis pas
comme ça dans la vie ! Là, je me lâche, mais normalement je suis plus civilisé, ahaha ! ». En fait,
c’est un peu faux. C’est que dans la « vraie vie », ils se retiennent. C’est dans celle-ci qu’ils ne sont
pas eux-mêmes parce qu’ils savent que si c’était le cas, ils se feraient jeter des pierres. L’impression
d’anonymat permet au contraire de montrer qui on est vraiment. Sakrifiss est donc lui aussi
totalement lui dans ses vidéos. Il peut dire ce qu’il pense, avec le ton qui le représente, sans se
demander si la voisine va avoir peur, si le chauffeur du bus va paniquer, si la boulangère va appeler
la police. Oui, tu imagines bien que je dois éviter d’être moi-même en extérieur, comme tout le
monde finalement... Si tu veux tester, je peux venir chez toi un week-end, et je pense que tu me
bafferas assez rapidement, ouin ouin...
« Mais Sakrifiss, si tu es toi-même, pourquoi porter un masque ? ». Parce que je ne pense pas qu’un
visage soit nécessaire dans le black. C’est presque normal de le cacher, ou de le dissimuler derrière
du corpse paint ou un masque. Je ne voulais pas non plus être le « visage du black metal ». J’ai dit
être un auditeur lambda, c’est ma manière de rester dans l’ombre.

7. Comparativement à tes chroniques et à tes vidéos, j'ai trouvé ici ta plume étonnamment
plus calme, plus posée : était-ce parce que tu savais cette fois t'adresser à un public initié, ou
t'es tu simplement assagi des fois qu'une ménagère de plus de 50 ans feuillette
accidentellement le livre dans une librairie ?
Voilà, je me suis dit que tu allais sûrement prêter le livre à ta femme après l’avoir lu. Si elle l’a
commencé, tu as dû remarquer des traces un peu gluantes sur le parquet de la cuisine. Dis-lui de
remettre sa culotte.
Le ton du livre... Je pense qu’il est comme cette interview, tantôt léger, tantôt plus grave. Tout
simplement adapté à ce que j’ai à transmettre, et qui sort naturellement. Ensuite, j’ai aussi un
caractère assez risible et immature qui fait que je n’aime pas être prévisible. Donc si tu me présentes
comme « Sakrifiss le rigolo », je vais devenir sérieux. Et si tu veux que je te réponde sérieusement,
je vais mettre mon nez rouge. Dans un livre, il serait lassant de garder le même ton d’un bout à
l’autre. J’assume mon côté vulgaire, et j’assume mon côté sérieux, et je les équilibre
inconsciemment. Comme lorsque j’alterne la première et le troisième personne en parlant de moi /
lui...

8. Chaque sujet du livre est illustré par quelques unes de tes chroniques, afin de donner des
exemples. J'ai été agréablement surpris de te voir éviter l'écueil de parler des noms les plus
connus et de choisir à la place de mettre des noms généralement très peu (voire pas du tout)
connus (je n'avais pas revu mentionné Infernal Necromancy depuis leur démo chez Forgotten
Wisdom Productions de l'ami Azmoth, il y a 20 ans) : comment as-tu effectué tes choix des
albums a présenter ?
Sakrifiss n’est pas là pour faire découvrir le black metal à un débutant. Il y a déjà des personnes
très érudites qui y sont parvenues, et ce serait une redite totale que d’ajouter un livre aux 239 qui
sont sortis et expliquent que BATHORY est ceci, que MAYHEM est cela et que EMPEROR a
changé ceci et cela... Sakrifiss préfère orienter un public déjà convaincu vers des formations qui
sont habituellement moins mises en avant. Ou pas... J’ai choisi des groupes parce que je les
apprécie (WOODS OF INFINITY, SEVEROTH, WINTERFYLLETH), parce qu’ils correspondent
parfaitement à la réflexion énoncée (OFERMOD, 5ML, AURIGA) ou parce que le visuel collait à la
thématique (GEIST, BATTLE DAGORATH, BLOODHAMMER).

9. Ton choix d'aborder l'ensemble des thématiques t'a conduit à ne pas éviter d'aborder un
sujet particulièrement brûlant actuellement : le NSBM. À l'instar de ta vidéo sur le sujet, j'ai
trouvé ton approche très pertinente et ton analyse du concept très fouillée. Tu mets par
ailleurs à nouveau en avant ta stricte neutralité sur le sujet de manière très claire. Toutefois
pour certains aujourd'hui, ce n'est plus suffisant et écouter c'est cautionner. Comment
appréhendes-tu cette évolution actuelle presque puritaine de la scène ?
Je sais très bien qu’il faut prendre des pincettes lorsque l’on aborde ce sujet. Mais je ne voulais pas
non plus l’éviter. Comme j’ai cette approche d’observateur du black metal, je ne peux pas faire
comme s’il n’existait pas, et il est intéressant de l’analyser. Je ne vais pas répéter en plus court, et
donc en moins bien, ce que j’ai dit dans le livre, donc j’incite à aller lire le livre.
Je veux juste être clair sur le fait que je ne fais pas partie de ceux qui essaient de trouver une
excuse : « il faut séparer l’artiste de l’œuvre ». Surtout si l’artiste met en avant les idéologies qui
l’animent dans sa musique, dans son visuel ou dans ses thématiques. Ça en fait partie, c’est ce qui le
motive. Et la motivation d’un artiste, savoir ce qui a entraîné sa plongée dans les Ténèbres du black
metal, et voir la manière dont il la met en action, ça me fascine. C’est peut-être bien aussi malsain
que de se demander comment un tueur en série en est venu à tuer, et de vouloir des détails sur la
manière dont il l’a fait. Ce n’est bien évidemment pas un signe de partage d’idée, mais d’intérêt
pour ce qui crée la haine chez quelqu’un.
Ensuite, si tu veux m’emmener sur le chemin des polémiques et dénonciations actuelles sur le Net,
j’ai effectivement vu récemment des « graphiques d’affiliation » au NS. Et on y citait ABIGOR
parce qu’il y avait eu un lien avec un membre d’ABSURD à un moment donné. Ce jeu des relations
est sans doute passionnant, mais il va vite montrer ses limites, car dans ce cas-là toute la scène est
déjà NS, et même d’autres scènes que le BM. Bah si ! Si ABIGOR est NS, SUMMONING est NS
vu le line-up commun. Et si SUMMONING est NS, mon copain le YouTubeur Maxwell qui en est
fan est NS. Et s’il est NS, son acolyte ALT 236 qui accepte de faire des vidéos à ses côtés l’est
aussi. Ça peut vite tourner au ridicule, et je suis persuadé que les personnes qui veulent connaître les
idéologies d’un groupe n’ont pas l’intention d’être ridicules, donc il faut savoir se mesurer et ne pas
vouloir dénoncer tout et n’importe quoi.

10. Dans les nombreux autres thèmes que tu abordes, notamment ceux en lien avec la Nature,
on sent poindre un ton presque nostalgique : alors, Sakrifiss n'est-il finalement qu'un poète
zen et apaisé derrière les décibels et la haine froide ?
Mais c’est une très grosse condition pour apprécier une foultitude de groupes de black metal ! Le
style est particulièrement ouvert aux sentiments, variés. Alors quoi de plus normal que d’en parler.
Il suffit d’ailleurs de regarder les pochettes des albums de black qui sortent depuis des années : la
nature est surreprésentée par rapport aux autres thématiques. C’en est même parfois lassant. Des
arbres, des arbres, des arbres... On a presque une érection quand on voit la mer ou la montagne !
Bien entendu nous aurons toujours des trves qui ne jurent que par les groupes avec Satan en visuel,
et c’est aussi très bien comme ça ! LIBERTE ! Mais le black metal est un univers très porté sur la
mélancolie, sur le mal-être, sur l’espoir et sur le désespoir. Plus que d’autres genres de metal en tout
cas. Penser que le black metal c’est une manifestation de la haine, c’est avoir raté un épisode, ou
n’être amateur que d’un seul genre de black metal, et ce n’est même pas le genre de
DARKTHRONE, parce que même DARKTHRONE fait appel à la mélancolie dans beaucoup de
ses riffs !

11. Curieusement, tu n'abordes pas le thème de la Guerre, pourtant très présent chez
certaines formations (Marduk, Endstille, Nuklear Antikrist, 1349, Occidens, etc... Du matériel
pour un prochain livre ?
J’aborde des thématiques sur lesquelles j’avais des choses à dire. C’est vrai qu’il en reste encore
beaucoup, dont des très importantes dans le black. Mais, comme je n’ai pas choisi de parler des
groupes les plus connus, je n’ai pas choisi les thèmes en fonction de leur importance. Je n’avais
sans doute que des évidences à raconter sur ce sujet... Alors est-ce que les thématiques délaissées
apparaîtront dans un tome II ? Qui sait !

12. Tu mets un point d'honneur à acheter, et à soutenir les petits labels Underground. C'est
quelque chose que l'on ne trouve plus forcément dans la génération actuelle, friande de
téléchargement. Comment justifies-tu cette frénésie d'achat de ta part, en tant que fan ?
Quelle importance y apportes-tu, financièrement parlant (sans parler de la place pour stocker
tous ces disques) ?
J’ai effectivement un collection qui avoisine les 4500 albums en CD... C’est déraisonnable, mais
c’est l’accumulation au bout de dizaines d’années d’acquisition. J’ai commencé à acheter mes
albums dans les années 90, à quoi bon arrêter ? J’aurais peut-être même l’impression que cela
n’aurait servi à rien si j’y mettais fin maintenant. Les nouveaux amateurs de black metal, ils partent
de zéro, donc c’est sans doute plus simple pour eux de se lancer dans une collection dématérialisée.
Franchement, je n’irais pas faire la morale, mais je ne peux avoir qu’une seule inquiétude, c’est que
les labels ne puissent plus sortir des albums faute de ventes trop ridicules. Un label, c’est un
catalogue, c’est la possibilité de découvrir des formations dans un esprit proche les unes des
autres... Ainsi, je sais ce que je vais trouver chez untel et je vais lui faire confiance sans même
écouter. C’est une question d’habitude, et je ne suis pas doué pour surfer de page en page sur
Bandcamp. J’ai l’impression d’avoir survolé un album en digital. En physique, je fais l’effort de
l’écouter jusqu’à ce que mes sousous soient rentabilisés. Ça me force à ne pas trop me disperser...

13. On connaît le Sakrifiss fan érudit de Black Metal, mais est-il le seul homme derrière le
masque ? Existe-t-il un ou plusieurs autres Sakrifiss qui écoutent d'autres musiques ? Et si
oui, lesquelles ?
Oh la la ! Tu as dit « musique » en parlant du black metal ! Tu vas te faire griller les coucougnettes
en enfer !!! Le black , c’est pas de la musiiiiiiique ! C’est un style de viiiiiie ! Mais bon,
rahahahaah, ne faisons pas le vieux boomer et répondons à la question. Sakrifiss est persuadé qu’il
faut savoir ce qui existe pour confirmer que ce qu’on a nous convient. Regarde-toi, tu as acheté
Télépoche une fois, pour être sûr que ton Télé 7 jours était meilleur ! Et en trempant ton biscuit
dans Gisèle, tu t’es souvenu pourquoi c’est avec Marcel que tu vis ! Donc pour être sûr que rien ne
vaut le black metal, il faut aller écouter les autres genres ! Donc tu serais surpris de découvrir à quel
point je connais beaucoup d’autres styles, rahahaaha. A défaut de les aimer, je les connais.
Par contre, je suis fidèle à des formations qui ont pénétré mes oreilles avant que je me concentre
pleinement au black. MEGADETH, GWAR, HYPOCRISY, SOPOR AETERNUS et quelques
autres sont encore des obligations d’achat. Mais il n’y en a pas plus d’une dizaine...

14. Après la sortie du livre, tu vas revenir à tes habituelles chroniques sur Thrashocore et aux
vidéos. Mais y a-t-il un autre avenir prévu pour Sakrifiss ? Et si oui, lequel ?
Le timing a été assez terrifiant, et presque en même temps que le livre, j’ai sorti le premier album
d’ENTERRE VIVANT en compagnie d’Erroiak le musicien. Et vu l’équilibre que nous avons
trouvé pour composer des morceaux qui nous excitent, nous continuerons. Par contre, j’ai maintenu
mon rythme de chroniques sur thrashocore.com et je tiens à en proposer chaque mois au moins 8. Je
fais aussi partie d’un deuxième groupe auquel je prête ma voix, et il est en train de finaliser une
sortie. C’est PEUR BLEUE et les curieux pourront déjà trouver un lien vers la sortie précédente sur
YT. Bon, ce ne sont pas des révélations ultra palpitantes, mais je n’ai rien de plus extraordinaire de
prévu... Ni concert, ni marque de vêtements black metal signée Sakrifiss, ni proposition de venir
chez vous pour faire jouir maman devant vos yeux admiratifs...

https://www.youtube.com/watch?v=cyZsBOC5XwY

15. Je te laisse les mots de la fin, petit Sakripant, et me permettrait un petit clin d'œil à nos
lecteurs en te disant : Sakrifiss は本当に大きなペニスを持っています!!
Sakrifiss のチンコがでかすぎてお前の穴に入らないね~ !
Le mot de la fin de Sakrifiss, il est encore et toujours le même. Il demande à la personne qui a lu de
s’interroger. Pas d’avaler ce que dit Sakrifiss, mais de se poser des questions sur ce qui l’entoure et
sur lui-même. Aucun besoin de trouver les réponses, elles n’existent pas, mais réfléchir est déjà une
étape qui aide à se construire...
AH ! Il faut aussi que je dise malci à la fin des interviews ! J’oublie toujours et je passe pour un
sagouin ! Alors malci à toi et à ta patience !

Laurent Lignon

https://www.youtube.com/c/LachaineBlackMetaldeSakrifiss

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