Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
GÉOMANCIE
TRADITIONNELLE
DU CHEIKH
HADJ I KHAMBALLAH
TRAITÉ PRATIQUE
D'ENSEIGNEMENT
ET
DICTIONNAIRE
D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE
Toutes ces qualités de l'oeuvre en feront un excellent (Actuellement on les trace au crayon sur du papier).
instrument d'initiation aux principes et à la pratique On les assemble selon des règles particulières en étran-
d'un art délicat et subtil entre tous. ges petites figures assez semblables à des constel-
lations célestes ; on les dispose dans des cases analogues
La personnalité du cheikh Hadji Khamballah est ori- aux « maisons » astrologiques, et on les interpréte, selon
ginale et singulière. S'il n'ignore rien des traditions les un symbolisme donné par une antique tradition, pour en
plus lointaines de sa race, ni de ses ésotérismes les plus obtenir, aux questions posées, des réponses d'une éton-
secrets, il possède également une connaissance appro- nante et parfois déconcertante exactitude.
fondie de notre culture occidentale et de notre moderne
science. C'est un philosophe subtil, autant qu'un' savant Ce serait cependant une erreur de ne voir dans la Géo-
mathématicien ; il fit en France ses études supérieures mancie qu'une simple, banale et ridiculement désuète
qui lui valurent le diplôme d'ingénieur d'une de nos plus science oraculaire.
célèbres « grandes Ecoles ». Et c'est pourquoi il sût si Elle fut bien considérée autrefois, tant par les juifs
parfaitement adapter son oeuvre à notre mentalité euro- que par les chrétiens et par les musulmans de stricte
péenne. Sa science géomantique est grande et reconnue observance, comme un « art noir » inspiré par les dj en-
sans conteste, en terre d'Islam, par les prati- noua, ces redoutables entités souterraines, ou par les dé-
ciens de la « Science du Sable », qui l'estiment à l'égal moniaques puissances de l'Ombre, et tous la frappaient
de celle des géomanciens les plus éminents du passé. Ses d'interdit.
« jugements » divinatoires font loi auprès de ses con-
Et cependant, elle était, incontestablement, une
frères, car ils sont d'une sûreté remarquable.
« théurgie » véritable, « inventée » et étudiée par une
élite sacerdotale, dans le secret des collèges initiatiques,
*
** et elle pouvait exprimer, par une savante arithmologie
symbolique, tout ce que les plus hautes et les plus fer-
Parmi tous ceux qui s'intéressent à l'occultisme, il en ventes méditations humaines avaient pu découvrir du
est peu, aujourd'hui, qui ignorent encore ce qu'est la Géo- « divin » (1).
mancie. Nous le rappellerons sommairement, bien volon- Mais sitôt échappée des Temples, avilie par l'igno-
tiers, pour eux. rance et l'incompétence du vulgaire, elle se corrompit
La' Géomancie est un art divinatoire dont l'antiquité d'autant plus rapidement que sa signification essentielle
est si haute (plusieurs millénaires à coup sûr) que le était plus haute, et, comme cela se produisît pour d'au-
secret de ses origines semble en avoir été à tout jamais tres connaissances analogues, elle devint vite simple ma-
perdu, et ne parait pas encore près de nous être dévoilé. tière à prophéties et à vaticinations.
On la pratique en frappant des points sur le sable (1),
avec le doigt ou avec une baguette, sans les compter. (1) Elle pousse en effet ses racines profondes dans
I 'absolu mathématique et métaphysique le plus pur. On s'in
rendra compte quand sera publié le remarquable traité
(1) C'est pourquoi elle est toujours nommée dans tout qu'écrivit sur La Géonanese cet esprit éminent que fut
I 'Orient musulman la « Science du Sable » ou 1' « Art du Francis Warrain.
Sable ».
LA Ge.:0EIANCIE TRADITIONNELLE PRÉFACE IX
VIII
Science singulière ! La noblesse de ses origines est routes de sa diffusion ne furent-elles aucunement orien-
attestée par le fait, que même « prostituée » sur le plan tales, alOrs qu'elle se répandit si loin à l'Occident Y Ques-
de notre misérable a relatif humain », elle constitue, par tions encore restées sans réponse... Nous ne connaissons,
le seul « jeu » de ses seize figures dans les douze « mai- avec certitude, que son lent cheminement séculaire à tra-
sons » astrologiques, un extraordinaire et total microcos- vers les territoires de l'Orient méditerranéen, au cours
me, un véritable « miroir magique » qui permet au duquel, après avoir poussé des ramifications dans toutes
a voyant » de scruter la personnalité humaine jusqu'au les directions, elle parvint enfin, véhiculée par les Arabes
plus secret de su vie intérieure et d'en prévoir les impré- à travers le .Maghreb, dans les grandes universités mau-
visibles réactions devant les forces obscures de l'Anankhè res de Tolède et de Cordoue, où les savants occiden-
qui conditionnent son destin. taux du XII' siècle en prirent connaissance.
A cet égard, la Géomancie est le plus excellent support
de la faculté métagnoinique, qui est cette possibilité de **
prendre contact avec l'inconnaissable, propriété supra-
normale de connaître sans le concours sensoriel ordinaire
que l'on appelle vulgairement « clairvoyance ». Cette fa- Mais je voudrais attirer l'attention du lecteur sur la
culté que l'homme possède en latence peut être le résidu déplorable altération subie par la •doctrine originelle au
d'un sens atrophié des lointaines races premières ou, au coups de ses longues migrations à travers l'espace et le
contraire, la première manifestation d'un sens à naître temps puisque, précisément, une des originalités du pré-
dans les races futures... sent Traité, qui contribue puissamment à la valeur de son
enseignement, est de nous révéler ces altérations qui
Aussi ne faut-il pas, comme certains sots trop « sa-
depuis des siècles, ont faussé le véritable symbolisme de
vants » de notre époque de stupide matérialisme scepti-
certaines figures géomantiques et ont, par conséquent,
que, mépriser ou rejeter la mystérieuse Géomancie, mais
au contraire, chercher à la connaître, à l'assimiler et à la entaché d'erreur beaucoup de règles d'interprétation re-
produites dans tous les traités composés par les « géo-
maîtriser. L'exposition détaillée et subtile qu'en a fait le
manciens classiques », arabes, turcs, hébreux, italiens et
vénérable Hadji Khamballah nous le facilitera.
français jusqu'à Muchery, Caslant et Ambelqin, les der-
niers en date. Tous, par exemple, ont attribué à la figure
géomantique nommée Albus une correspondance avec la
planète Mercure, et à la figure nommée Amissio une cor-
Je ne m'attarderai pas non plus à répéter ici, pour respondance avce la planète Vénus (1).
les mêmes débutants, ce que j'ai écrit ailleurs (1) sur
l'origine probable de cette. « astrologie terrestre » (ainsi
que l'a surnommée Robert Fludd), qu'est la Géomancie. (1) De plus, en ce qui concerne les correspondances avec
le quaternaire des éléments ces mêmes auteurs avaient fait
Elle nous parait bien être iranienne. Mais ne nous correspondre : Fortunes major et Caput draconis à l'élément
vint-elle pan de plus loin que de la Perse g Pourquoi les Terre, Puer et Con junetio à l'élément Air, Couda draconis
et Amisstio à l'élément Feu, ce qui est manifestement
(1) Appendice au Traité élémentaire de Géomancie du erroné et fausse considérablement l'interprétation symbo-
colonel Caslant. (Les Editions Véga, Paris, 1935.) lique.
X LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE PRÉFACE XI
Cela peut sembler (encore que le symbolisme planétaire restitue sa merveilleuse universalité et son équilibre
géomantique en soit complètement faussé), n'avoir qu'une admirable, tant dans la symbolique que dans l'interpréta-
importance relative dans la pratique courante de la divi- tion, qualités qu'on ne retrouvait plus, lors d'un examen
nation, car la faculté métagnomeque du géomancien, lors- attentif, dans les traités anciens et modernes, même dans
qu'elle est aiguë, peut s'affranchir des règles strictes et ceux des maîtres, et c'est pourquoi nous devons être infi-
atteindre la vérité par delà leur imperfection. Mais il en niment reconnaissants à l'auteur d'un tel redressement.
va tout autrement lorsqu'il s'agit d'une interprétation
alchimique ou métaphysique des symboles géomanti- **
ques.
J'avais personnellement, dès le début de mon initiation On peut, à bon droit, se demander quelle put être
géomantique, été frappé de la discordance symbolique de l'origine de semblables erreurs, à quelle époque elles re-
ces attributions planétaires. Je les avais transformées montent et quelle en fut la cause I' Car, enfin, cette
pour mon utilisation personnelle, considérant qu'Albus, interversion évidente des symbolismes astrologiques de
antithèse de Rubeus, ne pouvait que représenter Vénus, Albus et Amissio reproduite par d'aussi grands esprits
alors qu'Amissio devait être le symbole alchimique du que le furent Gérard de Crémone ou Robert Fludd, au-
Mercure aérien des Gémeaux, le e solve » des hermétis- rait pu être dénoncée et redressée, depuis de longs siè-
tes, opposé à Conjunetio, le « coz.gula », et Mercure ter- cles, par une étude comparée attentive des symbolismes
restre de la Vierge. Il me semblait anti-traditionnel d'au- géomantique et astrologique, sinon par le semple bon
tre part d'attribuer à Puer, reflet de Mars, une corres- sens, mais l'esprit traditionnaliste (magister dixit !...)
pondance avec l'élément Air comme le faisaient tous les de ces époques, oppressait la liberté de penser des plus
traités antérieurs, ou à Fortuna major, symbole solaire, grands savants au regard des textes transmis par les an-
une correspondance terrestre, et je me refusais à voir en cêtres, et leur respect pour les maîtres antérieurs leur
Puer et en Fortuna major, une autre correspondance élé- interdisait toute liberté de critique à leur égard.
mentaire que celle du Feu. Quant aux causes ou raisons de ces altérations de la
Mais je n'aurais pas été assez osé pour en faire un doctrine originelle, elles peuvent résider soit dans des
article d'enseignement, si mon éminent ami, le cheikh e..reurs involontaires de copistes, si faciles à commettre
Hadji Khamballàh, n'eût confirmé le bien-fondé de mon dans des textes géomantiques (1), soit au contraire dans
hypothèse. deo altérations volontaires des textes originaux.
Son opinion est étayée, tant sur les traditions secrètes La première de ces hypothèses qui semblerait bien sa-
de sa famille, transmises d'âge en âge, que sur une étude tisfaire l'esprit, laisse cependant sans explication le fait
comparative approfondie des symbolismes géomantique, incroyable que de telles erreurs, qui faussaient tout le
astrologique', alchimique et métaphysique. C'est pourquoi, sens métaphysique sPeret des symboles géomantiques,
Malgré les modifications, d'apparence révolutionnaire, aient pu être copiées et recopiées indéfiniment au cours
que son Traité apporte à l'enseignement géomantique ha-
bituel, il mérite bien le qualificatif de traditionnel, puis-
(1) Il n'y a, pour s'en rendre compte qu'à relire att nti_
qu'il rétablit dans tout l'éclat logique et cohérent de sa vement les Traités des géomanciene célèbres, tant dans leurs
pureté originelle leotiegye doctrine géomantique. Il bed éditions originales que dans leurs traductions.
xli LA GÉOMANCIE TRADITIONELLE PRÉFACE XI II
des âges par des géomanciens d'une haute intelligence qui par le vénérable cheikh, constitue une clé qui permet de
comptèrent parmi les plus grands savants de leur temps. comprendre la doctrine des « Fils d'Hermès », de suivre
aisément le déroulement des opérations conduisant au
Cette simple remarque- permet de ne pas rejeter comme
Grand'CEuvre, et de retrouver la « voie alchimique de
absurde, la seconde hypothèse suivant laquelle, à une
l'or », tant sur le plan mystique que sur celui de la réa-
époque lointaine, où le secret des temples initiatiques fut
lisation concrète ; et cela, nul traité antérieur n'aurait
menacé, les derniers sages qui en avaient la garde, au-
permis de le faire.
raient volontairement fausA, sur quelques points précis,
le symbolisme traditionnel des figures pour rendre inac- Mais ce n'est pas ici le lieu de parler de ces choses.
cessible au profane la vérité métaphysique cachée sous « Pour bien savoir, disait un vieux sage lyonnais, il n'est
le système de ces hiérogrammes géomantiques. que d'apprendre... et de faire.... et de voir ».
De siècle en siècle, seuls quelques maîtres, initiés par
tradition orale, auraient connu ces altérations volontaires,
mais se seraient, bien entendu, gardé d'en opérer le
redressement dans leurs écrits (1). Je ne crois pas que, en tant qu'art divinatoire popu-
Quoi qu'il en soit de l'exactitude de l'une ou de l'autre laire, la Géomancie connaisse la même faveur que les
de ces hypothèses, il est de peu d'importance que nous tarots, les taches d'encre, le marc de café, la « Tea
ne puissions « rationnellement » choisir entre elles, puis- cup », ou même cette interprétation des planètes célestes,
que nous pouvons affirmer l'excellence du Traité du d'après la mythologique classique, qui constitue l'Astro-
cheikh Hadji Khamballah, tant par l'assentiment intel- logie. Elle est moins spectaculaire, moins « parlante »,
lectuel parfait que notre sensorium commune lui apporte, au début tout au moins, plus nue, plus dépouillée, plus
après expérience, que par ce que j'appellerai la preuve abstraite, plus géométrique en un mot.
alchimique de la Géomancie. Mais n'est-ce point précisément cette sécheresse mor-
Car la Géomancie, en plus de ses sens mathématique, phologique des idéogrammes géomantiques qui accentue
astrologique, métaphysique, divinatoire, etc., pour ne citer l'universalité de leurs significations Plus suggestifs de
que les plus importants, a aussi un sens et un symbolisme « principes » qu'évocateurs d' « images », ils laissent à
alchimiques (2), tout comme les pa-Koua chinois, avec l'esprit, non parasité par des formes trop concrètes, trop
lesquels elle a tant d'affinités. Et c'était peut-être là sa objectives, toute son acuité, toute sa réceptivité, et per-
véritable signification originelle. L'ensemble de ses seize mettent ainsi à l'intuition de jouer presqu'a l'infini, sans
figures, telles qu elles ont été symbolisées et commentées entrave et sans limitation de sa spontanéité créatrice,
d'engendrer avec tant de fertilité une telle abondance
(1) A I 'appui de cette hypothèse, on notera qu 'il est uni- d'informations et une série d'analogies si prodigieuses.
versellement admis aujourd'hui, que l'enseignement oral de « La clairvoyance existe à l'état rudimentaire chez beau-
Platon comportait des parties secrètes qu 'il s 'est bien gardé coup de gens », a constaté le docteur Alexis Carrel. La
de publier en clair dans les oeuvres écrites ; celles_ci, en
effet, présentent des obscurités qui ne peuvent être que géomancie est incontestablement un des meilleurs procé-
volontaires de la part d 'un aussi lumineux génie. dés, et des plus intellectuels, pour la détecter, la faire
(2) Caractère normal et typique d 'universalité que, seule, naître ou la développer, avec une facilité extraordinaire.
peut donner une science traditionnelle non corrompue.
XIV LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
ete z
ep. 111 4
Titee
mères, placés les uns en-dessous des autres, en commen-
çant par ceux de la première mère.
Donc la première fille, constituant la cinquième figure
*4 *4 du thème, occupe la maison V ; la deuxième fille, cons-
tituant la sixième figure du thème, occupe la maison VI;
4 h< la troisième fille, constituant la septième figure du
4 3 thème, occupe la maison VII ; et la quatrième fille, cons-
tituant la huitième figure du thème, occupe la mai-
son VIII.
Naissance des nièces
Cœur Les nièces sont issues des mères et des filles par addi-
tion géomantique de deux figures. L'addition des deux
premières mères donne naissance à la première nièce, ou
neuvième figure du thème, qui occupera la maison IX.
Les troisième et quatrième mères engendrent par addi-
tion la deuxième nièce, ou dixième figure du thème, qui
occupera la maison X.
Les deux premières filles engendreront, de même, la
troisième nièce, ou onzième figure du thème, qui occu-
Ventres pera la maison XI.
Les troisième et quatrième filles engendreront la qua-
trième nièce, ou douzième figure du thème, qui occupera
la maison XII.
L'addition gédmantique de deux figures consiste à
faire la somme des points de même rang des deux figures.
Suivant que cette somme sera paire ou impaire, le rang
de la figure engendrée sera pair ou impair, c'est-à-dire
comportera deux points ou un point.
En d'autres termes, on ajoute les points constituant les
Pieds têtes des deux figures pour obtenir la tête de la figure
engendrée qui comportera deux points si le nombre obtenu
Fig. 5. — GÉNÉRATION DES FILLES est 2 ou 4, et un point si ce nombre est 3.
12 LA d'OMANCIE TRADITIONNELLE ledTHODE DE CONSULTATION GÉOMANTIQUE 13
Dans l'exemple ci-avant (fig. 1 et 2), les seize lignes du La voie du point peut se ramifier au niveau des
tracé comportent 215 points. Le reste de la division de témoins ou des nièces et aboutir à deux ou, plus rare-
215 par 12 est 11. La part de fortune tombe donc en ment, quatre mères. ou filles. La voie du point est dite
maison XI. alors bicéphale, ou quadricéphale.
Pratiquement on ne fait pas l'opération. Les points ayant Le symbole de la voie du point In se place dans un
déjà été groupés par deux pour déterminer la parité des li- angle do la maison de la mère ou de la fille sur laquelle
de
gnes, on les sépare facilement par douzaines (six groupesres-
deux). Au dernier groupe on ajoute les points isolés qui elle aboutit.
tent à l'extrémité des lignes impaires. Le total de points Dans l'exemple la voie du point aboutit en maison I.
ainsi obtenu, diminué de 12, s'il est supérieur à ce chiffre,
indique la maison où doit être placée la part de fortune. Signalons, pour mémoire, deux autres « calculs de points >
peu usités dans la pratique, que rapporte Robert FLUDD,
Point de l'intention dans son « De Geomantia ».
les douze maisons fondamentales, et l'on Le premier consiste à faire la somme des points que com-
On considère portent toutes les « têtes » et tous les « pieds> des douze
compte le nombre de points que contiennent les rangs figures fondamentales, puis à la diviser par 12. Le reste
impairs des figures occupant ces maisons. Le reste de la de la division désigne une maison dont le sens et les cor-
division de ce nombre par 12, désigne la maison où tom- respondances révèlent l'objet en vue duquel a été érigé le
thème.
be le point de l'intention, et l'on inscrit dans un angle de Le second consiste à faire la somme de tous les points
cette maison le symbole $. que comportent les figures impaires (celles qui ont un nom-
bre de points impair) comprises dans les douze maisons
Dans l'exemple donné, les douze premières figures com- fondamentales. Le reste de la division par 12 de cette
portent 20 points impairs. Le point de l'intention tom- somme désigne une maison, et la figure qui l'occupe con-
bera en maison VIII, puisque le reste de la division de dense la réponse à la question posée.
20 par 12 est de 8.
Voie du point * *
La voie du point est une ligne qui relie le juge à une DÉNOMINATIONS POPULAIRES ARABES
mère ou à une fille dont la tête a même parité que lui, en ET FRANÇAISES DES FIGURES DE GÉOMANCIE
passant par un témoin et une nièce ayant également une
tête de :terne parité. Il nous a paru intéressant de rappeler à nos lecteurs
arabes et de faire connaitre à nos lecteurs français les
Il est évident que la voie du point petit ne pas se for- doms arabes classiques des figures géomantiques.
mer, si aucun des témoins n'a même parité que le juge, D'autre part, nous rencontrons dans la tradition populaire
à la tête. Elle peut aussi s'arrêter au niveau des témoins, française des noms que nous ne rejeterons pas, malgré leur
si aucune nièce n'a même parité que le juge, ou au apparente vulgarité. Nous trouvons au contraire ces quali-
niveau des nièces si la nièce sur laquelle elle aboutit est fications fort pittoresques et très symboliquement représen-
tatives. Elles ne méritent pas d'être exclues du folklore
engendrée par deux figures ayant une parité différente de géomantique. Elles datent probablement du xvI• siècle.
la sienne en tête. On dit alors que a la voie du point ne Voici l'énumération de ces dénominations arabes et fran-
passe pas ». çaises :
16 LA GàlMANCIE TRADMIONNELLE
En effet, le mode de génération des diverses figures du L'examen de ces différentes configurations doit suivre
thème à partir des quatre mères montre que :
— le nombre total de points des quatre filles est le même immédiatement l'érection du thème, et précéder son inter-
que celui des quatre mères ; prétation, ce qui justifie que l'attention soit attirée sur
— en raison de la nature même de l'addition géomantique son importance, avant même d'aborder l'étude des figures
un témoin a la même parité que l'ensemble des quatre mères et des maisons géomantiques, éléments essentiels de
ou filles dont il est issu ; l'interprétation du thème.
— les deux témoins ayant même parité (ce qui ne veut pas
dire même nombre de points), le juge est nécessairement L'étudiant saisira mieux cette importance lorsqu'il aura
une figure paire, c'est-à-dire ayant un nombre de points pair. assimilé les notions exposées dans les chapitres suivants.
2°) ,Sont à rejeter les thèmes dans lesquels : Il pourra, alors, relire avec fruit les lignes précédentes,
— les filles sont identiques aux mères ; ainsi que le paragraphe suivant qui, malgré sa concision,
est peut-être le plus important de ce traité, car il renfer-
— Via et Populus sont constamment répétées ; me tous les werets d'une bonne interprétation.
— les quatre mères sont identiques, ou issues de lignes
comportant à peu près le même nombre de points. Technique d'une bonne et complète interprétation
Ces thèmes révéleraient, en effet, soit une concentration
d'esprit insuffisante pendant le tracé des points, soit an Lorsqu'il apparaît que le thème, correctement construit,
rythme machinal de la main, sans relation avec la pensée répond bien à la question posée, on peut en entreprendre
subconsciente du géomancien. l'interprétation. Elle comporte essentiellement les opéra-
tions suivantes :
3°) Répondent à la question posée, les thèmes offrant
l'une des configurations suivantes : 1") Avoir bien présentes à l'esprit, les attributions des
quinze maisons géomantiques.
a) Dans l'une des maisons I, IV, VII et X, qui sont
dites angulaires (comme en astrologie) apparaît une 2°) Déterminer les maisons qui, par leurs attributions,
figure correspondant au jour où le thème a été érigé. ont un rapport avec la question posée. Ce sont les mai-
(Nous étudierons, au chapitre IV, les diverses correspon- sons de la question, et les figures, qui les occuperont don-
dances des figures géomantiques). neront les éléments fondamentaux de la réponse cherchée.
b) La part de fortune tombe dans une maison de la 3°) Examiner les figures qui apparaissent dans le thè-
question. (Au chapitre V, nous verrons comment on me, spécialement celles qui occupent la première maison
détermine cette maison). et les maisons de la question, et rechercher leurs signifi-
c) Le point de l'intention tombe dans une maison de cations.
la question, ou sur une figure en accord avec la nature
4°) Parmi toutes les significations des figures exami-
de la question.
nées, choisir pour chacune d'elle :
d) La première mère (qui occupe la maison I) se
retrouve dans la maison de la question. (On dit alors a) celle oui s'accorde avec le caractère de la maison
« qu'elle passe dans cette maison », ou « qu'il y a passa- où elle apparaît ;
tion de la maison I à la maison de la question »). b) celle qui convient à la nature de la question posé:.
20 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
5°) Examiner les rapports qu'ont, entre elles, les diver- CHAPITRE IV
ses figures des maisons de la question, et leurs réactions
mutuelles. LES FIGURES GÉOMANTIQUES
6°) Examiner les mouvements des figures, c'est-à-dire
rechercher la signification des répétitions de figures, que Nous avons vu (page 5) qu'une figure géomantique
l'on nomme passations. était un tétragramme composé de quatre rangs de points
superposés, chaque rang pouvant comporter un ou deux
7°) Rechercher la signification de la part de fortune, points.
du point de l'intention et de la voie du point, suivant les
maisons où tombent ces symboles, et les figures qu'ils Le mode classique de création des figures géomantiques
désignent. par jet de points, tel que nous l'avons décrit, revient à
déterminer quatre nombres successifs dont on ne retient
8°) Rechercher la signification des témoins, du juge et que la parité, pour construire une figure. On pourrait
du juge auxiliaire. donc imaginer d'autres procédés pour le choix de ces
9°) Faire la synthèse de toutes ces observations. quatre nombres, et, de fait, les auteurs anciens en rap-
portent de nombreux. Cependant, celui que nous recom-
Les chapitres suivants donneront les éléments néces-
mandons, et que l'on retrouve dans toutes les traditions,
saires à l'examen et à l'étude des diverses configurations facilite, plus qu'aucun autre, la concentration d'esprit
que nous venons d'énumérer. Nous commencerons par
nécessaire à la création des quatre mères du thème.
l'étude détaillée du symbolisme des figures géomantiques
qui fera l'objet du chapitre IV. Nous étudierons ensuite On peut aussi concevoir diverses formes de Vidéo-
les significations des maisons géomantiques dans le eha gramme géomantique, que l'on peut représenter par des
pitre V. chiffres ou des traits, mais la représentation classique que
nous avons adoptée est la plus évocatrice, et d'un emploi
courant dans tout l'Occident.
* * 0 0 2 -I
* 0 1 •
* * o o 2 mo ma
0 1 •
Fig. 8. — DIFFÉRENTS MODEM DE REPRÉSENTATION
D 'UNE FIGURE GÉOMANTIQUE
(Aoquisitio : Le Gain)
(La dernière de ces cinq figurations est celle employée la
plus &auvent doms les traités arabes de a La Science du
Sable ». — C'est la. meilleure pour constituer une facile et
rapide sténographie géoniamtique.)
22 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES Ge.XMANTIQUES 23
Nous n'envisageons, dans cet ouvrage, qui est seulement Les auteurs du Moyen-Age et de la Renaissance, de qui
un manuel pratique d'interprétation aéontantique, les figu- proviennent tous les documents qui constituent la tradi-
res géomantiques que sous l'angle de l'art divinatoire. Mais
nous devons signaler que la constitution même de ces idéo- tion occidentale,- ont commis fréquemment des erreurs de
grammes, et leur parenté avec les trigrammes chinois, connus copie dans la transcription des traités orientaux, et ils
sous le nom de pa-floua, avec certaines écritures runiques ont, d'autre part, développé le symbolisme dans toutes les
scandinaves, ainsi qu'avec les tifinars de la langue tamachè-
que (1) permettent de penser qu'elles ont une très haute et branches de connaissances de l'époque, en perdant de
très antique origine, et condensent toute une métaphysique vue, bien souvent, les racines communes de ces connais-
du plus grand intérêt. sances.
Le développement de considérations de cet ordre ne pou- Ceci explique l'incohérence qui s'observe parfois dans
vait trouver place dans le cadre de ce traité, essentiellement
pratique, mais cette auestion sera abordée dans le a Grand l'ensemble des correspondances symboliques qu'ils nous
Traité Universel de Géomancie », actuellement en prépara- ont transmises.
tion.
Dans tout essai qui sera tenté pour retrouver la tradi-
tion originelle, il nous faudra accepter l'inévitable imper-
Symbolisme astrologique des figures géomantiques fection inhérente à notre ignorance du « secret du mon-
Les significations des figures géomantiques s'étendent de », et nous tenir pour satisfaits si nous parvenons à
aux domaines les plus divers, et c'est à cette possibilité reconstituer un ensemble de correspondances logique et
d'extension analogique presque indéfinie des propriétés cohérent.
essentielles de ses seize figures, que la géomancie doit son Les correspondances que nous indiquerons se sont trou-
caractère d'universalité, qui permet d'adapter l'interpré- vées vérifiées par une longue pratique de l'interprétation
tation des figures d'un thème à tous les cas d'espèce qui géomantique. Nous réserverons pour un autre ouvrage
peuvent se présenter. l'exposé de considérations justifiant notre position dans
Le symbolisme géomantique s'apparente étroitement ce problème, et qui ne pouvaient trouver place ici.
au symbolisme astrologique, et la connaissance parfaite Les figures géomantiques sont le reflet sur terre des corps
des multiples correspondances des figures géomantiques
célestes, ce qu'exprime parfaitement Robert FLUDD quand
postule l'étude préalable des affinités entre ces figures et il définit la géomancie par le titre même de son traité célèbre :
les divers éléments du symbolisme astrologique. « De Geomantia seu terrestres Astrologia » (Vérone 1617),
Mais, issues d'une tradition primordiale qui exprimait comme étant une astrologie terrestre.
l'unité du monde, l'astrologie et la géomancie ont évolué
dans des directions différentes. L'inévitable dégénéres- Chacune des sept planètes connues des anciens impri-
cence qui accompagne une évolution de ce genre, rend me son caractère essentiel à deux des figures géomanti-
extrêmement difficile la reconstitution de l'unité du sym- ques, qui tirent de cette correspondance leurs propriétés
bolisme des deux traditions. principales. En outre, le Dragon, qui est l'expression
symbolique du couple des noeuds lunaires, est représenté
par les deux figures nommées Caput draconis et Cauda
(1) Voir R -M. GATTEFOSSÉ, « Les Sages Eoritures », Lyon draconis,
1945, Derain, édit,
▪ ▪
Fig. 9.
Les figures géomantiques ont aussi une certaine affi- CORRESPONDANCES ASTROLOGIQUES
nité avec les signes du zodiaque mais, avec notre maître DES FIGURES G ÉOMANT DeES
AL ZENATI, nous pensons que les correspondances zodia-
cales n'ont pas les mêmes possibilités d'extension analo- GAIteallt 6•■1111-171 A
eme*A
gique que les correspondances planétaires, et ne doivent • IMAGO MI
•a •
pas intervenir directement dans l'interprétation où elles a•
•
• • •
n'apparaissent que par la tonalité particulière que ?RIST rflA
if •
• •o •11' •
chaque planète reçoit de son domicile zodiacal. Il est done • •
plus sage de ne pas les utiliser. •
•
•
— symétrie des domiciles d'une même planète par rap- présentant une affinité réciproque : Mars-Vénus, Jupi-
port à l'axe influentiel Verseau-Lion, ter-Mercure, Saturne-Luminaires.
Ces deux symétries entraînent une troisième symétrie
Fig. 10. par rapport au centre du cercle zodiacal, où l'on retrouve
%0 CORRESPONDANCES ASTROLOGIQUES deux fois, chacun des couples planétaires, mais avec une
DES FIGURES GÉOMANTIQUES tonalité différente, suivant les signes zodiacaux où sont
t domiciliées les planètes du couple.
CAUSA _
Galet% LACTITII A boum, bis) Les deux couples Mars-Vénus correspondent, l'un au
s • couple Rubeus-Albus reflétant la dualité Bélier-Balance,
• s X •
pveR •
• • •
• • l'autre au couple Puer-Puella reflétant la dualité Scor-
g \ • •• • pion-Taureau. Tous deux représentent, mais sous des
• • \ • • aspects différents, les deux polarités du monde manifesté,
▪ •
symbolisées par les deux sexes mâle et femelle, le
• e ALestn
Yin-Yang de la philosophie chinoise.
• •
• • Le premier, Rubeus-Albus subit, par le Bélier et la
• Balance, •l'influence de l'association des éléments Feu et
Air, qui lui imprime un sens de spiritualité et d'idéalisme.
• •
Au contraire, le couple Puer- Puella subit, par le Scor-
• pion et le Taureau, l'influence de la combinaison des élé-
■
CO p/.3 glas c'T 40 ments Eau et Terre, qui le marque d'un sens de matéria-
lité et de sensualité.
PoRT UN•
••
•
V MAJOR
Le couple Rubens-Albus représentera donc les deux
• •
• FoRtu rd* pôles de toute manifestation du Cosmos, sur le plan abs-
Ei.LA • •
• • • %. ••■•■•0. trait et idéologique, ce que traduisent assez bien les noms
•
• • • •
• mêmes des deux figures, le Rouge et le Blanc. Le couple
.11Pi•IS•0 •• •• VIA t.
•I
Puer-Puella représentera le même dualisme universel sur
CAPUT _po • uLvS
111‘06e0INIS s' le plan concret et matériel, ce qui est bien exprimé par
(Ce diagramme fait ressortie une symétrie es les noms des deux figures, le Garçon et la
générale par rapport au centre du oercle Les mêmes observations peuvent être faites sur les au-
zodiacal, et met en évidence les tres couples planétaires et géomantiques :
divers oouples planétaires.)
Le couple Lœtitia- Amissio, image du couple Jupiter-
— symétrie des symbolismes planétaires, opposés ou Mercure subit l'influence de l'association Feu-Air symbo-
complémentaires, de part et d'autre de l'axe Taureau- lisée par la dualité Sagittaire-Gémeaux, et aura de ce
Scorpion, qui fait apparaître des couples de planètes fait un sens plus intellectualisé que le couple Aeguisitio-
ayant des symbolismes opposés ou complémentaires, et Conjunctio, image du couple Jupiter-Mercure, subissant
LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQUES 29
l'influence des éléments Eau-Terre, correspondant à la Propriétés fondamentales d'une figure. — Elles
combinaison Poissons-Vierge, qui lui donnera un sens comprennent dans l'ordre d'importance décroissante :
plus matériel. 1) Le sens fondamental, résumé par le nom de la
Le couple Tristitia-Fortuna major ou minor, image du figure.
couple Saturne-Soleil devra à l'influence Air-Feu (1) des 2) La nature élémentaire, définie par celui des quatre
signes du Verseau et du Lion, un sens plus spiritualisé éléments traditionnels : Feu, Terre, Air, Eau, dont parti-
que le couple Carcer-Populus ou Via, image du couple cipe la figure.
Saturne-Lune subissant l'influence Terre-Eau (2) des si- 3) Le mode d'action de la figure, qui peut être fixe,
gnes du Capricorne et du Cancer, qui lui donne un sens mobile ou commune, entrante ou sortante.
de matérialité et de sensualité. 4) La qualité de la figure qui peut être bonne ou mau-
On remarque enfin que l'axe influentiel Saturne-Soleil vaise, favorable ou défavorable.
partage les figures géomantiques en deux groupes totali- 5) Le symbolisme astrologique de la figure.
sant chacun 48 points. La connaissance parfaite de ces propriétés, qu'il est
nécessaire de retenir par cœur, est indispensable à la
Propriétés des figures géomantiques pratique de l'art géomantique.
Les diverses propriétés des figures géomantiques pea-
vent s'ordonner en trois groupes : Significations d'une figure, dérivées des propriétés
— les propriétés fondamentales ; fondamentales. — Elles se déduisent directement des
— les significations dérivées des propriétés fondamen- propriétés fondamentales, et leur connaissance ne nécessi-
tales ; tera aucun effort de mémoire, dès que l'on connaîtra par-
— les correspondances diverses. faitement celles-ci. Elles comportent :
Cette classification des propriétés des figures en facili- a) la représentation de différentes idées, notions ou
tera l'étude et réduira l'effort de mémoire nécessaire à entités dérivant par extension analogique du sens fonda-
leur parfaite assimilation. mental de la figure.
b) diverses déterminations liées à la nature élémentaire
(1) La combinaison des éléments Air et Feu a toujours de la figure.
été considérée comme le symbole de l'Esprit : On entendit Ainsi, une figure de feu est nécessairement méri-
tout d'un coup un grand bruit, comme d'un vent impétueux, dionale, chaude et sèche, masculine, diurne, stérile et
qui venait du ciel, et qui remplit toute la maison où ils correspond à l'été.
étaient assis. En même temps, ils virent paraître comme des
langues de feu qui se partagèrent et s'arrêtèrent sur chacun Une figure de terre est toujours occidentale, froide et
d'eux. » (Actes des Apôtres, II, 2 et 3.) sèche, féminine, nocturne, féconde et correspond à l'au-
(2) La combinaison des éléments Eau et Terre a de tomne.
même toujours symbolisé le corps matériel : « Le Seigneur Une figure d'air est toujours orientale, chaude et
Dieu forma donc l'homme du limon de la terre (eau et
terre), et il souffla sur son visage un souffle de vie (air), humide, masculine, diurne, stérile et correspond au pria-
et l'homme fut fait ainsi vivant (feu). » (Genèse, II, 7.) temps.
30 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES EIG171tES GÉOMANTIQUES 31
Une figure d'eau est toujours septentrionale, froide tés morales et intellectuelles. Elle révèlera sa pathologie,
humide, féminine, nocturne, féconde et correspond à sa profession ou son état, sa situation sociale (1).
l'hiver (1).
c) Diverses significations liées au symbolisme astrolo- LES 16 FIGURES DE LA GÉOMANCIE
gique de la figure, et concernant principalement :
Nous allons étudier les trois groupes de propriétés
— les jours de la semaine,
cités ci-dessus, pour chacune des seize figures géoman-
— les métaux et les gemmes, tiques, dont voici les noms latins et français.
— les couleurs et les parfums.
1.— Acquisitio LE GAIN.
Correspondances diverses. — Elles relèvent soit de 2. — Amissio LA PERTE.
symbolismes astrologiques, soit d'une tradition purement 3. Laetitia LA JOIE.
géomantique, et concernent aussi bien le macrocosme, que 4.— Tristitia LA TRISTESSE.
le microcosme. Elles pourraient donc s'étendre à l'infini,
aux domaines les plus variés, mais la pratique de l'inter-
5.— Caput draconis LA TÉTE DU DRAGON.
6. — Cauda draconis LA QUEUE DU DRAGON.
prétation géomantique aura surtout recours aux signifi-
7. — Albus LE BLANC.
cations qui se rapportent au microcosme, celles qui ont
trait à l'homme (2). 8. — Rubeus LE ROUGE.
Chaque figure correspond à un type d'homme et défi- 9.— Puella LA FILLE.
nit la stature et la forme de son corps, son tempérament, 10. — Puer LE GARÇON.
ses mœurs et son caractère, son comportement, ses facul- 11. Fortune major LA GRANDE FORTUNE.
12. — Fortune minor LA PETITE FORTUNE.
(1) Sans vouloir nous étendre ici sur la constitution et les 13. — Populus LE PEUPLE.
origines profondes des idéogrammesgéomantiques, signalons 14. — Via LA ROUTE.
cependant l'intervention des quatre éléments dans leur struc- 15. — Conjunctio LA RÉUNION.
ture même, car elle ouvre de larges horizons sur les possi-
bilités d'interprétation philosophique du symbolisme géoman- 16. — Carcer LA' PRISON.
tique. Dans toute figure géomantique,
la tête correspond au Feu qui symbolise la spiritualité,
(l'Esprit, les principes) •' (1) Nous passons volontairement sous silence certains as-
le mur correspond à l'Air qui symbolise l'intellectualité pects du symbolisme géomantique concernant, entre autres, les
(l'intelligence, l'intuition) ; correspondances des figures avec les plantes, les animaux,
le ventre correspond à l'Eau qui symbolise l'instinetitrité les odeurs et les saveurs, ainsi qu'avec les notes de musi-
(la sensation, l'instinct) ; que, les nombres et les lettres de l'alphabet. En effet, l'in-
cohérence des analogies dont certains auteurs anciens et
les pieds correspondent à la Terre qui symbolise la maté- modernes font mention prouve qu'au cours de leur trans-
rialité (le concret, la matière). mission à travers les âgesles correspondances originelles
(Voir fig. 3, page 7.) ont été profondément altérées. Les éléments mutilés et
(2) L' « homme » est pris ici dans son sens générique, fragmentaires qui nous en sont parvenus ne sauraient dès
c'est-à-dire qu'il s'agit aussi bien de la femme que de lors constituer une base assez solide pour l'interprétation
l'homme. correcte du symbolisme géomantique.
32 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQUES 33
ACQUISITIO
L'HOMME GÉOMANTIQUE Le Gain
* *
*
* *
*
Propriétés fondamentales
1°) Sens : Le gain et l'accroissement des ressources
physiques et intellectuelles. Tout ce qui est cause d'expan-
sion. L'apport des énergies matérielles, morales et physio-
logiques.
2°) Nature élémentaire : Air.
3°) Mode d'action : Fixe (1), entrante (2).
4°) Qualité : Très bonne.
5°) Correspondance astrologique : Jupiter dans les
Poissons.
Significations dérivées
1°) L'idée d'accroissement des biens mobiliers ou immo-
biliers, par acquisition ou héritage. L'abondance de toutes
choses. Le progrès, l'excellence des résultats des entrepri-
ses, le succès matériel, le sens des affaires et de l'organi-
sation. La convergence des efforts en vue de l'aboutisse-
ment des projets, ou de la réalisation des ambitions.
Certaines traditions arabes particulières attribuent (1) Les figures fieces sont celles dont la a tête » comporte
les diverses figures géomantiques aux diverses par- deux points et les a pieds » un point, et celles qui ont plus
ties du corps. Nous donnons ici une de ces tradi- de points dans la moitié supérieure (tête et coeur) que dans
tions symbolisée par une figure, dessinée en rouge la moitié inférieure (ventre et pieds). Ce sont : AoTaisitio,
et noir, extraite d'un très beau manuscrit arabe Tristitia, Caput draconis, Allrus, Paella, Fortuna major.
du xvIrro siècle, attribué au Prophète IDRIS, qui
est HÉNOCH. (2) Les figures enteantes sont celles dont la a tête » com-
(N° 2631 de la Bibliothèque Nationale de Paris) porte deux points. Ce sont : Acquisitio, Trish:lia, Capot
draoonis, Robeus, Fortuma major, Populos, Conjuno-
tio.
34 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQUES 35
la satisfaction de soi, démarche lente et digne. Tempéra- 2°) Nature élémentaire : Terre.
ment lymphatique-sanguin et un peu paresseux, appré- 3°) Mode d'action : Fixe, entrante.
ciant la bonne chère.
4°) Qualité : Très mauvaise.
Caractère paisible, amical, bienveillant, assez présomp-
tueux, aimant ses aises. 5°) Correspondance astrologique: Saturne dans le Ver-
Aine droite et noble, religieuse. Esprit large, mais un seau.
peu superficiel.
Significations dérivées
Sens : l'odorat. Organes et fonctions : foie, poumons,
circulation artérielle. 1°) Les idées de contrainte, de restriction, de sujétion
Pathologie : prédisposition aux troubles du foie et de pénible, de spleen. Les pensées sombres, les pressenti-
la vésicule biliaire, à la pléthoi.e, à la congestion pul- ments funestes, les scrupules et les remords, le désespoir
monaire. et la crainte. L'insuccès des projets ou l'échec des entre-
Professions : les intendants, les trésoriers, les gestion- prises (sur le plan moral et intellectuel, surtout). Le re-
naires, les magistrats, le haut clergé, les dirigeants •ie trait produit par la concentration. Le travail de l'ana-
sociétés de bienfaisance, les organisateurs de festivités, lyse.
les ouvriers des industries de luxe, les pâtissiers, les 2°) Figure occidentale, froide et sèche, féminine, noc-
traiteurs. turne, féconde, correspondant à l'automne, à l'ouest, nu
Dans le monde : les lieux agréables et ceux où l'on tempérament mélancolique.
s'amuse; les endroits élevés, bien exposés et éclairés, les 3° Jour : samedi. — Métal : plomb. — Gemme : jais.
montagnes boisées. Les châteaux construits sur les hau- — Couleur : noir. — Parfum : galbanum.
teurs, les pyramides, tours et clochers. Les temples, !es
palais de justice. Correspondances diverses
Le beau temps avec vent léger et sain.
Chez l'homme : haute taille voûtée, corps sec ou maigre,
L'année comme durée. visage allongé aux pommettes accentuées, le teint plombé,
le front soucieux, les yeux tristes.
TRISTITIA
Caractère inquiet et tourmenté, peu cordial et peu
La Tristesse expansif, sans joie, avare et rancunier.
* * Comportement austère et peu sociable, enclin au re-
* * pliement sur soi, à l'isolement, et prédisposé au refou-
* *
lement.
Esprit analytique et pénétrant, persévérant, porté à la
Propriétés fondamentales recherche des causes premières, apte à la découverte des
1°) Sens : La tristesse et la dépression physique et mo- secrets et aux études occultes.
rale, causée par les forces extérieures ou l'état psychique Sens : l'ouïe. Organes et fonctions : les tissus et le
de - l'individu. La dégradation de l'énergie. système médullaire. Les fonctions endocrines.
40 LA GÉOMANCIE 'TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQTJES 41
Correspondances diverses
CAUDA DRACONIS
Chez l'homme : taille courte, corps mal conformé, vi-
La Queue du Dragon sage allongé, teint roux.
* Ame pernicieuse et moeurs mauvaises, nature vicieuse
* et cruelle, portée à la traîtrise et aux actions sournoises,
* Esprit rusé et diabolique, sens de l'envoûtement, des
* *
sortilèges et de la magie nécromantielle.
Propriétés fondamentales Sens : l'ouïe. Organe : le grand sympathique.
1°) Sens : Les forces instinctives pernicieuses dont Pathologie : les inversions sexuelles. Troubles morbides
l'action est ,destructive ou •dissolvante, et tendant à la du psychisme. Les toxicomanies.
désagrégation de la matière. Professions : les agents secrets et les espions, les inter-
médiaires de mauvais aloi, les politiciens tarés, les sor-
2°) Nature élémentaire : Terre. ciers malfaisants, et, sur le plan moral, les entremetteurs
3°) Mode d'action : Mobile, sortante. des deux sexes et tous ceux qui vivent de la dépravation.
4°) Qualité : Très mauvaise. La pratique de l'inter- Dans le monde : tout ce qui s'enfonce dans le sol, les
prétation géomantique révèle que c'est, peut-être, la plus puits de mines, les fosses profondes, les souterrains, les
maléfique des figures géomantiques. descentes d'escaliers, les endroits dangereux, sombres et
malsains. Le fumier et les choses pourrissantes.
5°) Correspondance astrologique : Le noeud descendant
Le temps malsain et l'atmosphère pernicieuse.
de la Lune, dont l'influence s'apparente à celles de Sa-
turne et Mars. L'année comme durée.
ALBUS
Significations dérivées
Le Blanc
1°) Tout ce qui s'enfonce dans la matière ou retourne
à la terre, avec un sens de lyse, de corruption, de liqué- * *
* *
faction. Les ruptures d'équilibre, les actions dissolvantes *
génératrices de discordes et de scissions. La mauvaise * *
renommée, les trahisons, les brigandages, les procès et
Propriétés fondamentales
la colère.
1°) Sens : La blancheur et la pureté physique et
2°) Figure occidentale, froide et sèche, féminine, noc- morale, la spiritualité. Le pouvoir purificateur de l'eau,
turne, féconde, correspondant à l'automne, à l'ouest, an son action apaisante et régulatrice.
tempérament mélancolique.
2°) Nature élémentaire : Eau.
3") Jour : samedi. — Métal : fonte. — Gemmes : hé- 3°) Mode d'action. : Fixe, entrante.
matite, obsidienne. — Couleur : brun. — Parfum : aloès
(« bois d'aigle »). 4°) Qualité : Bonne.
44 LA GEDMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES G1OMANTIQUES 45
5°) Correspondance astrologique : Vénus dans la Dans le monde : les lieux favorables au repos et à la
Balance. méditation, les « ashramas », les vallées humides et fer-
tiles. Les champs de neige et les glaciers. Les arbres en
Significations dérivées fleur. Les vêtements blancs, le linge, le papier et les
1°) Tous les objets ou entités dont la blancheur est livres, l'argent et, par extension, la monnaie et les
la qualité dominante ou la propriété caractéristique. salaires.
Toutes les notions qui se rattachent à l'idée de pureté. Le temps sain avec de beaux nuages blancs, ou le
Les actions calmes et apaisantes tendant à l'esthétique ou beau temps d'hiver avec du soleil sur la neige.
à l'élévation spirituelle. La mystique et la religion. Le mois comme durée.
2°) Figure septentrionale, froide et humide, féminine,
nocturne, féconde, correspondant à l'hiver, au nord, au RUBEUS
tempérament lymphatique (ou pituitaire).
3°) Jour : vendredi. — Métal : cuivre. — Gemme : Le Rouge
corail. — Couleur : blanc. — Parfum : rose. * *
*
Correspondances diverses * *
* *
Chez l'homme : stature moyenne et harmonieuse, corps
aux formes arrondies, visage ovale au teint clair ou rose, Propriétés fondamentales
grands yeux en amande, cheveux blonds pâles (la fille 1° Sens : Tout ce qui est rouge au propre et au.
aux cheveux de lin). figuré. Le feu et les énergies qui en dérivent. Les mani-
Caractère honnête et chaste, modeste et pudique, aimant festations, sur le plan idéologique, des attributs mascu-
la concorde et la paix. lins.
Sens très développé de l'esthétique avec une tonalité 2°) Nature élémentaire : Feu.
de spiritualité. Esprit profondément religieux, aimant 3°) Mode d'action : Mobile, entrante.
l'étude et les beaux-arts.
4°) Qualité : Mauvaise.
Sens : le tact. Organes : le système veineux, les glandes
surrénales. 5°) Correspondance as. trologique: Mars dans le Bélier.
Pathologie : prédisposition aux troubles et lésions du
rein et de l'appareil génito-urinaire, aux troubles du Significations dérivées
métabolisme. 1° Toutes choses ou notions qui procèdent du symbo-
Professions : les artistes, peintres, poètes et musiciens lisme de la couleur rouge : le feu et les incendies, les
dont les oeuvres sont inspirées par la spiritualité, ou états passionnels, l'esprit d'entreprise, le dynamisme, le,
consacrées à l'art religieux, les organistes, les mystiques, courage et la violence; le sang, le meurtre, la guerre et
les religieux (clergé régulier) et religieuses, les prophètes la révolution, l'esprit de conquête et d'invention, les
et les visionnaires, les sages. idées nouvelles ou révolutionnaires.
LES FIGURES GÉOMANTIQUES 47
46 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
hardi et conquérant, cheveux bruns et drus. Le type du 3°) Mode d'action : Fixe, entrante.
sportif ou du guerrier qui plaît aux femmes ou les sé- 4°) Qualité : Très bonne. La meilleure de toutes les
duit. Tempérament actif et voluptueux, impulsif. figures.
Caractère emporté, enthousiaste, courageux et batail- 5°) Correspondance astrologique : Le Soleil rapide
leur, indiscipliné, libertin et joueur. dans le Lion.
Esprit subtil, ingénieux, ayant le sens de la mécanique
ou de l'art de la guerre. Significations dérivées
Sens : le goût. Les organes génitaux externes. 1") Tout ce qui' s'attache à l'idée de haute fortune,
Pathologie : prédisposition aux fièvres, aux maladies les honneurs, les choses nobles et élevées, le bonheur, la
vénériennes, aux affections de l'appareil génito-urinaire. satisfaction des désirs. Ce qui est royal, prééminent et
Troubles congestifs, apoplexie. durable; toutes les représentations symboliques de l'or
Professions : les mécaniciens et constructeurs de ma- ou du soleil. Le gouvernement légitime, le pouvoir ré-
chines, les armuriers, les dentistes, les sportifs profes- gulier.
sionnels, les guerriers, les aventuriers, les pirates et bri- 2°) Figure méridionale, chaude et sèche, masculine,
gands. diurne, stérile, correspondant à l'été, au sud, au tem-
Dans le monde : les champs de bataille, les places pérament bilieux.
d'armes et les salles d'armes, les stades et les cirques. 3°) Jour : dimanche. — Métal : or fin. — Gemmes :
Les constructions destinées à l'armée ou à l'industrie : diamant, ambre. — Couleur : jaune d'or. — Parfum :
casernes, usines, gares. Les cabarets. °Flan (encens).
Le temps see et chaud avec de brusques variations de
pression. Correspondances diverses
Chez l'homme : belle stature, allure noble, corps bien
FORTUNA MAJOR
proportionné, visage arrondi, calme et grave, lumineux;
front assez proéminent, sourcils nettement dessinés,
La Grande Fortune grands yeux pailletés d'or, regard dominateur et fascina-
* *
teur, cheveux fins et blonds roux.
* * Caractère noble et loyal, magnanime et incorruptible,
* maîtrisant ses passions. Arne fière et généreuse, ambi-
* tieuse et rayonnante.
Propriétés fondamentales. Comportement majestueux, inspirant le respect, mais
1°)Sens : L'éclat de la fortune ou du rang, avec an aussi une absolue confiance.
sens de légitimité ou de stabilité. Les actions émanant de Intelligence large, connaissances étendues, sens de la
l'autorité légitime ayant pour but l'harmonie et la splen- haute politique, de la conduite des grandes affaires et des
deur. hommes.
2°) Nature élémentaire : Feu. Sens : la vue. Organe : lkeil droit.
52 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQUES 53
* *
INTERPRÉTATION
DU SYMBOLISME DES FIGURES
L'exposé précédent des propriétés et correspondances
des figures a mis en lumière le caractère d'universalité du
symbolisme géamantique sur lequel nous avons déjà
insisté.
On ne saurait donc, dans le cadre d'un petit traité,
noter la totalité des correspondances de chaque figure,
et il conviendra d'étendre par analogie les significations
indiquées, pour trouver celle qui conviendra exactement
à la nature de la question posée.
Voici un exemple du mode de raisonnement è, suivre en ce
cas:
Albus a comme sens fondamental la blancheur qui doit
être entendue au sens propre comme au sens figuré, par con-
séquent cette figure représentera les entités les plus diverses
dont la blancheur pourra être considérée, dans la question
posée, comme la caractéristique essentielle : la neige, le
papier (et les livres par extension), le linge, les vêtements
de la première communiante ou de la jeune mariée, et par
extension la première communiante elle-même, ou la jeune
mariée, dont les parures sont l'emblème de la pureté morale
ou spirituelle, etc...
On ne saurait non plus retenir les significations que
nous avons indiquées pour chaque figure, qui ne sont
d'ailleurs que des indications, des supports d'analogies
qu'il faudra développer le plus possible. En revanche, il
faut connaître parfaitement les propriétés fondamentales
de chacune d'elles, et les savoir par coeur.
Nous les avons résumées dans le tableau ci-contre
(fig. 11), qui anéritera d'être étudié très attentivement,
car il enferme l'essentiel de la doctrine géomantique, et
comporte de profonds et multiples enseignements sur le
symbolisme et la philosophie géomantiques.
64 LA GiOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQUES 65
En premier lieu, il fait ressortir les affinités et opposi- Nous avons vu plus haut (notes pages 33, 35 et 54), la
tions existant entre les diverses figures qui permettent définition des figures fixe, mobiles et communes, donne
d'envisager les divers groupements de figures suivantes : par l'auteur anonyme de l'Opus Geomantice.
1°) A chacun des quatre éléments : Feu, Terre, Air, 3°) Il y a :
Eau correspondent quatre figures :
Huit figures entrantes : Acquisitio, Tristitia, Caput
Au Feu : Rubeus, Puer, Fortuna major, Fortuna draconis, Albus, Rubeus, Fortuna major, Populus, Con-
minor.
junctio ;
A la Terre : Tristitia, Cauda draconis, Conjunctio,
Carcer. Huit figures sortantes : Amissio, Lcetitia, Cauda dru-
conis, Puella, Puer, Fortuna minor, Via, Carcer.
A l'Air : Acquisitio, Amissio, Lcetitia, Caput draconis.
Les figures entrantes sont bénéfiques sauf Tristitia, qui
A l'Eau : Albus, Puella, Populus, Via. est mauvaise. Les figures sortantes sont maléfiques, sauf
Nous verrons que l'affinité existant entre les quatre Lcetitia qui est bonne.
figures ayant une même nature élémentaire joue un rôle
important dans l'interprétation du thème. 4°) Il y a huit figures bonnes ou favorables et huit
figures mauvaises ou défavorables, avec différents degrés
2° Sur les seize figures, on compte : dans la qualité pour chaque groupe. Bien que la qualité
Six figures fixes : Acquisitio, Tristitia, Caput draconis, d'une figure soit une notion assez relative, ainsi que nous
Albus, Puella, Fortuna major. le verrons plus loin, on peut considérer comme valable,
Six figures mobiles : Amissio, Loetitia, Cauda draco- dans la majorité des cas, le classement suivant :
nis, Rubeus, Puer, Fortuna miner. dans l'ordre de qualité décroissante, les figures favora-
Quatre figures communes : Populus, Via, Conjunctio, bles s'ordonnent ainsi :
Carcer. Fortuna major, Acquisitio, Lcetitia, Caput draconis,
Dans l'interprétation, les figures fixes correspondent à Albus, Puella, Conjunctio, Populus ;
une grande stabilité et solidité des choses ou entités dans l'ordre de malfaisance décroissante, les figures
représentées, tandis que les figures mobiles impliquent défavorables s'ordonnent ainsi :
une notion d'instabilité et de manque de fermeté. Les fi-
gures communes subissent fortement l'influence des figu- Cauda draconis, Amissio, Carcer, Tristitia, Rubens,
res qui les entourent, mais Carcer agit plutôt comme Puer, Fortuna miner, Via.
figure fixe (avec un sens maléfique), tandis que Populus, 5°) Ainsi que nous l'avons déjà vu (page 23), chaque
Via et Conjunctio restent assez mobiles. figure géomantique est le reflet d'une des sept planètes
Ainsi Acquisitio, apparaissant en maison U, révèlera une connues des anciens, nuancé par l'influence d'un signe du
situation de fortune importante et stable, à l'abri des vicis- zodiaque. Cependant, les deux figures du Dragon, qui
situdes, tandis quo Loetatia, dans la même maison, implique- sont les symboles géomantiques des noeuds lunaires, ne
rait une fortune plus instable et susceptible de fluctuations, correspondent à aucun signe zodiacal, mais ont un sens
quoique d'importance analogue, car la figure est également
bonne, avec la même correspondance jupitérienne.
66 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES FIGURES GÉOMANTIQUES 67
qui les apparente à Jupiter et Vénus en ce qui concerne rente, car ces deux figures ont bien, comme nous l'avons
Caput draconis, et à Saturne et Mars en ce qui concerne vu, deux symbolismes opposés, Conjunctio représentant
Cauda Draconis. le « COAGULA », et Amissio le « SOLVE » des alchimiste.
6°) Signalons enfin qu'il y a huit figures comportant — Toutes les figures favorables, d'une part, et toutes
un nombre de points impair, et huit figures comportant les figures défavorables de l'autre, se trouvent groupées
un nombre de points pair. Nous avons vu précédemment en un même secteur du tableau. Les deux secteurs sont
(page 17) que, seules, ces dernières pouvaient appa- délimités par une ligne brisée A, B, O, C, D.
raître au juge du thème (la fig. 7 donnait un tableau de Le total des points que comportent les bonnes figures
ces huit figures qui sont, nous le rappelons : Acquisitio, est de 50, celui des mauvaises figures est de 46, et le rap-
Amissio (figures d'air) ; Populus, Via (figures d'eau) port de ces deux nombres vaut 23/25 (que nous allons
Fortuna major, Fortuna minor (figures de feu) ; Con- retrouver plus loin).
junctio, Carcer (figures de terre).
— Une seconde ligne brisée E, F, O, G, H (obtenue
Examiné du point de vue du symbolisme, ce tableau par une rotation de 90° de la première autour du centre
présente également• certaines dispositions intéressantes : O) sépare les seize figures en deux groupes comportant
1°) Il comporte une symétrie remarquable dans )a chan quatre bonnes figures et quatre mauvaises, totali-
répartition, entre ses seize cases, des figures envisagées sant, dans chaque groupe, 48 points.
sous l'aspect de leurs correspondances planétaires : — La somme des points des quatre figures situées dans
— toutes les figures correspondant à une même pla- une même colonne, c'est-à-dire correspondant à un même
nète sont contiges dans une même colonne verticale, élément, est égale à 24 et constante pour les quatre élé-
sauf les figures de Mercure (Conjunctio et Amissio) qui, ments.
conformément aux traditions astrologique et alchimique, — La somme des points des figures d'une même ran-
occupent des positions remarquables à deux angles oppo- gée horizontale est alternativement de 23 et de 25 (nom-
sés du carré ; bres impairs dont la moyenne est 24, nombre pair trouvé
— Caput draconis, dont l'action participe de l'influen- pour la somme des points de chaque colonne). Le rapport
ce jupitérienne et vénusienne, est entourée par deux figu- entre ces nombres est le même que celui, trouvé plus haut,
res de Jupiter, et une figure de Vénus. entre les points des bonnes et des mauvaises figures.
— Cauda draconis, dont l'action participe des influen- — Les deux lignes brisées AB O C D et E F O G
ces saturnienne et martienne, est entourée par deux figu- H forment une sauwastika. Les quatre branches de
res de Saturne et une figure de Mars. celle-ci déterminent, avec les quatre côtés du carré, quatre
secteurs en forme d'équerre, comprenant chacun quatre
— toutes les figures situées sur les deux diagonales du
figures totalisant respectivement : 26 points pour A B
carré présentent, par rapport au centre du carré, une O F E, 24 points pour E F O C D, 24 points pour D C
opposition symétrique des symbolismes astrologiques : O G H et 22 points pour HGOB A.
Mars-Vénus, Saturne-Jupiter, Lune-Soleil. Toutefois, aux
deux extrémités d'une même diagonale apparaissent les
deux figures de Mercure, mais l'exception n'est qu'appa-
CITA PITRE V
Il aura ainsi sous les yeux, en permanence, un tableau- Maison III : DOMICILE DES FAMILIERS
résumé qui lui permettra de saisir d'un coup d'oeil l'en- Elle se rapporte à l'entourage du questionneur, frères,
semble de cette question qui, nous le répétons, est fonda- sœurs, neveux et autres alliés, familiers et voisins, et ren-
mentale. seigne sur ses facultés intellectuelles et ses tendances dans
Voici les caractéristiques essentielles des quinze maisons le domaine des réalisations concrètes, ses petits écrits :
géomantiques : lettres et article& ses entreprises commerciales et indus-
trielles, ses déplacements et petits voyages, les nouvelles
Maison I : DOMICILE DU SUJET ou les lettres qu'il attend ou envoie.
Propriétés : Maison cadente, faible, sociale, masculine
Elle se rapporte au questionneur, ou à celui pour qui et positive, chaude et humide.
le thème est fait, et renseigne sur sa naissance, son tem- Correspondances : L'élément Air ; le signe des Gémeaux ;
pérament, son caractère, sa physionomie, sa pathologie, la direction du Nord, Nord-Est ; les épaules, les bras et les
sa complexion, ses moeurs, son comportement, son intelli- mains, la poitrine
gence, son état d'âme, ses intentions apparentes ou ca-
chées, la durée de sa vie. Maison IV : DOMICILE DU PÈRE
Par analogie, elle concerne le commencement de toute Elle se rapporte au père et aux ancêtres paternels du
chose ou entreprise. questionneur, à son patrimoine : maisons, terres, vignes,
prés, bois et tous biens immobiliers, aux trésors, mines et
Propriétés : Maison angulaire ou cardinale, puissante, per- à tout ce qui est enfoui ou caché dans le sol.
sonnelle, masculine et positive, chaude et sèche.
Correspondances : L'élément Peu, le signe du Bélier, la Par extension, elle renseigne sur la résidence ou la
direction de l'Est, la tête de l'homme. demeure du questionneur, sur la ville où il se tient et sur
son sort, si elle est assiégée ou menacée de quelque catas-
Maison II : DOMICILE DES BIENS trophe, sur les lieux où se-trouvent des choses cachées ou
gardées, sur la fin de la vie, et de toute chose ou entre-
Elle se rapporte aux possessions matérielles du ques- prise, donc sur la mort et la tombe.
tionneur, ou de celui pour qui le thème est fait, et Propriétés : Maison angulaire ou cardinale, puissante,
renseigne sur ses biens mobiliers, dons, profits, gains et occulte, féminine et négative, froide et humide.
acquisitions, sur ses richesses et leur stabilité, et sur la Correspondances : L'élément Eau ; le signe du Cancer ;
manière, honnête ou non, dont elles ont été acquises. la direction du Nord ; l'oesophage, l'estomac, le foie, le
pancréas.
Par extension, elle indique le profit que l'on peut obte-
nir d'un voyage, ou d'un serviteur, d'un ami, d'un puis-
sant, ainsi que l'importance des dépenses. Maison V : DOMICILE DES ENFANTS
Propriétés : Maison succédante, peu puissante, matérielle, Elle se rapporte aux enfants du questionneun dont elle
féminine et négative, froide et sèche. fait connaître le sexe, le nombre, la condition, les qualités
Correspondances : L'élément Terre; le signe du Taureau; physiques et morales, et dont elle révèle s'ils sont légi-
la direction de l'Est, Nord-Est ; le cou et la gorge. times ou non.
72 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES MAISONS GiomArriguEs 73
Elle renseigne sur les joies et plaisirs du questionneur, ennemis et adversaires déclarés et, plus généralement, à
sur ses amours, ses maîtresses (ou ses amants s'il s'agit toute personne avec qui il est en pourparlers ou en négo-
d'une femme), ses aurifiés, sa chance au jeu et dans les ciations.
spéculations, ses vêtements et parures, et, s'il s'agit d'une Par extension, elle renseigne sur les voleurs, les fugi-
femme, sa grossesse et le sexe de l'enfant. tifs, les affaires en général, les contrats, les procès, les
Elle révèle la qualité des aliments ou des remèdes, et le discussions, le mariage, la paix et la guerre.
profit que le questionneur en peut tirer, et renseigne sur Propriétés : Maison angulaire ou cardinale, puissante, so-
le contenu et la valeur des livres et des écrits. ciale, masculine et positive, chaude et humide.
Par extension, elle renseigne sur les citoyens d'un état, Correspondances : L'élément Air ; le signe de la Ba-
lance ; la direction de l'Ouest ; les reins.
sur la situation et le gouvernement d'un pays, sur l'abon-
dance ou la rareté des produits de la terre.
Maison VIII : DOMICILE DE LA MORT
Propriétés : Maison succédante, peu puissante, personnelle,
masculine et positive, chaude et sèche. Elle se rapporte aux maladies graves et à la mort du
Correspondances : L'élément Feu ; le signe du Lion ; la questionneur, à l'époque et à la durée de ses maladies, à
direction du Nord, Nord-Ouest ; le coeur, la moelle épinière la date et à la nature de sa mort, à ses peines, ses crain-
et le dos.
tes et ses tristesses. S'il s'agit d'une femme elle renseigne
sur les dangers de l'accouchement et les douleurs de
Maison VI : DOMICILE DE LA SERVITUDE l'enfantement, qui peuvent également dépendre de la mai-
Elle se rapporte aux servitudes de l'homme et renseigne son XII : les cliniques, les hôpitaux.
sur les maladies du questionneur, leur nature, leurs cau- Par extension, elle renseigne sur les transformations de
ses et leur traitement, sur sa pauvreté et son infortune, la vie et sa régénération, sur les héritages et la dot de
sur la honte qu'il éprouve, et les injustices qu'Il subit, l'épouse, sur tout ce qui provient des morts, ou lie les
sur ses craintes, sur son travail en tant que métier. vivants à leur mémoire.
Par extension, elle concerne les travailleurs et les gens Elle concerne aussi le sommeil, les rêves, les dons psy-
de qualité subalterne ou inférieure, les serviteurs et em- chiques et les pouvoirs occultes latents.
ployés, les entremetteurs, faux-témoins et auxiliaires Je Propriétés : Maison succédante, peu puissante, occulte,
mauvais aloi, les animaux domestiques non chevauchables. féminine et négative, froide et humide.
Propriétés : Maison cadente, faible, matérielle, féminine Correspondances : L'élément Eau ; le signe du Scorpion ;
et négative, froide et sèche. la direction de l'Ouest, Sud-Ouest ; la vessie et les organes
génitaux.
Correspondances : L'élément Terre ; le signe de la Vier-
ge ; la direction de •l'Ouest, Nord-Ouest ; le ventre et les
intestins. Maison IX : DOMICILE DE LA RELIGION
Elle renseigne sur les sentiments religieux et les idées
Maison VII : DOMICILE DES ADVERSAIRES philosophiques du questionneur, sur ses aspirations spiri-
Elle se rapporte à tout ce qui se présente comme con- tuelles et intellectuelles, sur ses tendances idéales et mo-
traire au questionneur : son conjoint, ses associés, ses rales.
74 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES MAISONS GÉOMANTIQUES 75
Elle concerne aussi les grands voyages et les expédi- l'appui et l'aide qu'il peut en attendre. Elle fait con-
tions lointaines, leurs incidents et leur durée, ce qui la naître l'utilité d'entreprendre une démarche et le succès,
fait appeler parfois le « domicile des voyages ». ou l'échec, qui lui est réservé.
Par analogie, elle est attribuée à tout ce qui touche à Elle révèle si l'année sera bonne ou mauvaise, à quel-
la religion, au clergé et à ses biens, à la magistrature, à que point de vue qu'on se place, pour l'homme, pour son
la philosophie et à la métaphysique, aux hautes études village ou sa patrie.
abstraites et aux universités, aux connaissances hermé-
tiques et aux sciences divinatoires, en particulier à l'as- Par analogie, elle est attribuée à la chose souhaitée ou
trologie et à la géomancie. demandée, aux promesses et aux espérances.
Elle renseigne sur la valeur prémonitoire d'un songe, Propriétés : Maison succédante, peu puissante, sociale,
masculine et positive, chaude et humide.
et sur le degré de vérité que contient une rumeur.
Correspondances : L'élément Air ; le signe du Verseau ;
Propriétés : Maison cadente, faible, personnelle, masculine la direction du Sud, Sud-Est ; les jambes et les chevilles
et positive, chaude et sèche.
Correspondances : L'élément Feu ; le signe du Sagit-
taire ; la direction du Sud, Sud-Ouest ; les hanches et les Maison XII : DOMICILE DES AFFLICTIONS
cuisses.
Elle se rapporte aux épreuves du questionneur, à ses
ennemis privés ou cachés, aux maladies incurables, inter-
Maison X : DOMICILE DES HONNEURS ventions chirurgicales, accidents, calamités, tristesses et
Elle renseigne sur la profession, les dignités et les hon- trahisons qui le menacent, à l'exil, à l'emprisonnement et
neurs du qestionneur, sur ses ambitions, ses actes et ses aux séjours dans les hôpitaux auquels il est exposé (1).
réalisations. Par extention, elle renseigne sur les traîtres et mauvais
Par extension, elle est attribuée aux chefs victorieux, serviteurs, les ivrognes et les courtisanes, sur la magie
aux rois, aux juges, aux prélats et aux grands de ce nécromantielle et les zônes inférieures de l'occultisme.
monde. Elle concerne également les gros animaux sauvages et
Elle se rapporte également à la mère du questionneur les animaux domestiques chevauchables ou de trait.
et à ses ancêtres maternels, au médecin et à l'or donnance Propriétés : Maison endente, faible, occulte, féminine et
qu'il prescrit, au pharmacien et aux médicaments qu'il négative, froide et humide.
délivre. Correspondance : L'élément Eau ; le signe des Poissons ;
Propriétés : Maison angulaire ou cardinale, puissante, ma- la direction de l'Est, Sud-Est ; les pieds.
térielle, féminine et négativa, froide et sèche.
Correspondances : L'élément Terre ; le signe du Capri- Maison 13 : DOMICILE DU TÉMOIN DROIT
corne ; la direction du Sud ; les genoux.
Elle condense les significations des maisons fondamen-
Maison XI : DOMICILE DES AMIS.
tales I, II, III, IV, IX, X, constituant la moitié droite
du thème.
Elle se rapporte aux amis du questionneur, aux gens
dont il dépend, ou qui le protègent, et renseigne sur (1) Elle se rapporte aussi aux accouchements (voir p. 73).
76 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE LES MAISONS GÉOMANTIQUES 77
Elle se rapporte au questionneur en tant qu'homme tisée dans les deux sexes mâle et femelle (Yin-Yang des
privé, à l'individu opposé au milieu social. Chinois et emblèmes pythagoriciens du pair et de l'impair).
Elle symbolise le passé. Groupement ternaire. — Les douze maisons s'ordonnent
en trois groupes de quatre maisons :
Maison 14 : DOMICILE DU TÉMOIN GAUCHE 1°) Les maisons angulaires, correspondant aux signes car-
dinaux ou mobiles, qui sont :
Elle condense les significations des maisons fondamen- — la maison I symbolisant le moi (le questionneur) ;
tales V, VI, VII, VIII, XI, XII, constituant la moitié — la maison IV symbolisant les conditions du foyer ;
gauche du thème. — la maison VII symbolisant le non-moi (le conjoint du
Elle se rapporte au questionneur en tant qu'homme questionneur) ;
social et à son destin dans la société. — la maison X symbolisant le rang social (du question-
neui).
Elle concerne la chose demandée. Elle symbolise Ces maisons qui gouvernent l'individualité du questionneur
l'avenir. et l'amliance dans laquelle elle se manifeste, sont puissan-
tes, et déterminent la (malle bonne ou mauvaise du thème
suivant les figures qu'elles contiennent.
Maison 15 : DOMICILE DU JUGE
2°) Les maisons succédantes, correspondant aux signes
Elle condense tout le thème géomantique. fixes, qui pont :
Elle représente la résultante des réactions entre — la maison II symbolisant les biens acquis ;
l'homme et son milieu. — la maison V symbolisant les désirs et leur réalisation ;
Elle fournit la synthèse de la réponse demandée et ren- — la maison VIII symbolisant les biens hérités ;
— la maison XI symbolisant les espérances et les amitiés.
seigne sur l'issue de l'affaire considérée. Ces maisons gouvernent les ressources matérielles et morales
du questionneur, et sont moins puissantes que les précé-
dentes.
3°) Les maisons cadentes correspondant aux signes mu-
Groupements divers des maisons géornantiques
tables ou doubles, qui sont :
— la maison III symbolisant l'esprit appliqué au concret ;
Les diverses propriétés des maisons que nous venons d 'étu- — la maison VI symbolisant le frayai' servile ;
dier font ressortir la possibilité d'envisager divers groupe- — la maison IX symbolisant les hautes spéculations intel-
ments de maisons, dont là; connaissance sera utile à l'inter- lectuelles ;
prétation du thème. — la maison XII symbolisant le renoncement.
Groupement binaire. — Les douze maisons fondamentales Ces maisons gouvernent la pensée et le travail du question-
peuvent être ordonnées en deux groupes de six maisons : neur, et sont les moins puissantes du thème.
1°) Les maisons de rang impair, I, III, V, VII, IX, XI,
qui sont dites masculines et positives ; Groupement quaternaire. — Les douze maisons s'ordonnent
2°) Les maisons de rang pair II, IV, VI, VIII, X, XII, en quatre groupes de trois maisons :
qui sont dites féminines et négatives. 1°) Les maisons personnelles, correspondant aux signes de
Cette classification se rattache à la conception dualistique Feu. et concernant la vie manifestée de l'homme :
du monde manifesté avec deux polarités opposées, et conerè- — la maison I concernant l'existence de l'homme en soi ;
78 LA GÉOMANCIE 'TRADITIONNELLE LES MAISONS GÉOMANTIQUES 79
— la 'maison V concernant l'existence de l'homme en ses aussi le mariage considéré comme un sacrement, ou l'asso-
enfants ; ciation de deux vies.•Elle dira par conséquent si le ma-
— la maison IX concernant l'existence de l'homme en Dieu. riage se fera, dans le cas où il serait en projet, quelle
2°) Les maisons matérielles, correspondant aux signes de sera sa solidité et sa durée, quels dangers le menaceront,
Terre, et concernant les possessions de l'homme : et s'ils seront surmontés, etc...
— la maison II concernant les biens de l'homme ;
— la maison VI concernant ses servitudes ; Cette maison concerne également les associations de
— la maison X concernant ses créations. toutes nature. Elle dira donc s'il est bon ou mauvais de
3°) Les maisons sociales, correspondant aux signes daim, s'associer à telle personne, de signer un contrat avec elle,
et se rapportant aux relations de l'homme : si l'on peut faire crédit à sa parole, si l'association sera
— la maison III concernant ses familiers ; fructueuse ou malheureuse, etc...
— la maison VII concernant ses adversaires ;
— la maison XI concernant ses amis Dans un litige, elle indiquera de quel côté sera le bon
droit et s'il triomphera ou non, devant les tribunaux, s'il
4°) Les maisons occultes, correspondant aux signes d'Eau, vaut mieux transiger ou plaider, etc...
at se rapportant à la vie intérieure et psychique de l'homme :
— la maison IV, concernant son hérédité ; 2°) Une autre possibilité d'extension des significations
— la maison VIII concernant sa mort ; des maisons est offerte par la notion des maisons dérivées,
— la maison XII concernant ses épreuves et son renonce- qu'un astrologue français, Eudes PICARD (1), introduisit
ment.
Chaque groupe de trois maisons est rattaché à l'une des en astrologie, et qui peut donner à l'interprétation une
quatre maisons angulaires qui lui donne son sens général. richesse insoupçonnée.
tri de la maison III et, à ce titre, représentera les biens Dans certains cas, la recherche de la maison de la
mobiliers du frère. La cinquième maison du thème sera question ne présentera aucune difficulté.
considérée comme étant la troisième, toujours à partir de Si, par exemple, quelqu'un s'inquiète de sa propre san-
la maison III, et, à ce titre, représentera l'entourage et té, il sera considéré comme le questionneur, et représenté
les familiers du frère. Et ainsi de suite pour les autres par la figure en maison I. La maison VI, qui concerne
maisons. l'état de santé et les maladies sera la maison de la ques-
tion.
Dans l'interprétation géomantique, il ne faut recourir
à cette méthode qu'avec prudence, et lorsque l'on est bien Si l'on veut être renseigné sur les incidents éventuels
en possession de son art. Elle est toutefois d'usage cou- d'un voyage projeté, le voyageur sera pris pour question-
rant en ce qui concerne la deuxième maison. En effet, une neur, et à ce titre, représenté par la figure en maison I.
tradition constante fait entrer dans les attributions d'une La maison III, s'il s'agit d'un petit déplacement, ou la
maison quelconque, les biens des personnes représentées maison IX, s'il s'agit d'un grand voyage, ainsi que la
par la maison précédente. C'est à ee titre, par exemple, maison VII qui concerne tous les obstacles opposés au
que la maison VI représente les biens des enfants qui questionneur, seront les maisons de la question.
relèvent de la maison V, que la maison VIII renseigne Mais dans les cas de questions complexes mettant gn
sur les biens de l'épouse ou des ennemis, qui relèvent de cause plusieurs personnes, la détermination des maisons
la maison VII, que la maison XI renseigne sur la for- de la question pourra être- plus délicate.
tune de la mère ou des rois, qui relèvent de la maison X, 8i, par exemple, un père demande si son fils malade
etc... est bien soigné Dar le médecin de famille, on pourra
considérer le père comme questionneur, et lui attribuer la
maison I. La maison V représentera alors le fils, et la
Détermination de la maison de la question maison X attribuée au médecin, renseignera sur la qualité
de celui-ci et sur la valeur du traitement prescrit.
La détermination de la maison ou des maisons de la
Mais si le médecin qui soigne son fils n'était pas le
question est une opération fondamentale dont dépend la médecin habituel du père, le médecin de famille, il fau-
valeur de l'interprétation d'un thème géomantique. drait considérer comme domicile du médecin, la dixième
La maison de la question est celle dont relève l'objet maison à partir de la maison V (domicile du fils), c'est-
de la question considéré dans ses rapports avec celui qui à-dire la maison II.
pose la question, ou pour qui le thème est fait. Dans un cas comme dans l'autre, pour éviter toute
Elle se détermine en recherchant, parmi les douze mai- erreur d'interprétation, on pourra considérer le fils du
sons fondamentales, celle dont les attributions englobent consultant comme étant le questionneur, de façon à le
la définition, ou la caractéristique essentielle de la per- faire apparaître en maison I. La maison VI renseignera
sonne, ou de la chose, qui fait l'objet de la question. alors sur son état de santé, et la maison X représentera
son médecin, sans ambiguité possible.
Ceci nécessite que la question soit posée de façon à
exprimer clairement la position de la personne ou de la Cet exemple montre, outre le soin qu'il faut apporter à
chose en cause, par rapport au questionneur. la détermination de la maison de la question, la nécessité
6
82 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE ms MAISONS (4,0mArriQuEs 83
&une connaissance exacte de toutes les contingences de tial qui lui a été attribué, et qu'au cours de l'interpréta-
la question, qui implique que le consultant se soit expli- tion, elle ne pourra jamais revêtir une autre signification.
qué clairement et complètement, en posant sa question. A
ce sujet, on n'insistera jamais assez sur le fait qu'une Pour les autres maisons du thème, susceptibles d'appor-
consultation géomantique n'est pas une devinette posée ter des indications complémentaires ou de préciser cer-
au géomancien, mais un moyen sérieux d'information, un tains détails, il faudra choisir parmi leurs attributions,
procédé pour éclairer une route au moment de prendre celles qui s'accorderont avec la nature de la question po-
une décision ou de s'engager dans une direction inconnue. sée et avec les éléments connus de l'affaire. L'intuition du
géomaneien y jouera un grand rôle.
La nécessité apparaît de procéder à la recherche de la
maison de la question avant même le tracé des points. En
effet :
L'interprétation est conditionnée par la détermination
des maisons de la question puisqu'elle repose -essentielle-
ment sur l'analyse des figures occupant ces maisons.
Encore faut-il que celles-ci reflètent bien la réalité pro-
fonde de la question posée. Ceci exige que, pendant la
création des quatre mères, c'est-à-dire pendant le tracé
des points, les images mentales sur lesquelles se concentre
l'attention du géomancien, s'ordonnent en fonction du
plan futur de l'interprétation, c'est-à-dire dans le cadre
des maisons de la question.
Si cette figure est Acquisitio, l'examen de ses propriétés réside dans l'évaluation judicieuse de ces divers éléments
(page 33) permettra d'affirmer que l'associé est honnête, modificateurs qui sont :
puisqu'elle représente un homme bienveillant et bienfaisant,
généreux, réfléchi,juste, fidèle et libéral, ayant de hautes 1°) Les réactions mutuelles entre la figure en maison
maison 1;
qualités morales. Mais on ne saurait en conclure qu'il ests de la question et la figure du questionneur, en
de stature ample, ou qu'il est exposé aux attaque
d'apoplexie. 2°) S'il y a plusieurs maisons intéressées à la question,
Il en serait tout autrement, si la figure était Cauda dra• les réactions mutuelles entre les figures occupant ces
bonis qui représente un homme à l'âme pernicieuse et aux maisons ;
moeurs mauvaises, à l'esprit rusé et diabolique. On conclue-
rait dans ce cas à la malhonnêteté de l'associé, mais on ne 3°) Les réactions mutuelles entre la figure d'une mai-
serait pas fondé à dire qu'il a la taille courte et le corps en aspect »
son de la question, et les figures qui sont «
mal conformé, ou qu'il est exposé à des troubles psychiques. avec elle, particulièremen t celle qui la suit immédi atement
(Nous étu-
et forme, avec elle, l'aspect de « compagnie ».
2°) Adaptation de la figure au sens attribué à la, mai- dierons plus loin dans un paragraphe spécial, l'interpré-
son où elle apparaît. tation des différents aspects, voir page 91).
4°) Les répétitions d'une même figure dans plusieurs
Pour savoir si un grand voyage projeté pourra être mis et spé-
d exécution, on érigera un thème dans lequel la maison IX maisons du thème, qui sont dites « passations »,
sera la maison de la question. Si Tristitia y apparaît, on en cialement celles qui concernent la figure en maison 1 .. t
concluera que le voyage n'aura pas lieu, ou se fera avec des les figures des maisons de la question. (Les passations fe-
difficultés considérables (ce que l'analyse des autres éléments ront aussi l'objet d'un paragraphe spécial, voir page 94).
du thème permettra de préciser), car la figure est très mau-
vaise, fixe, et a une action restrictive, dûe à sa correspon-
dance saturnienne. Elle devra donc, en la circonstance, être Etude des réactions mutuelles de deux figures
interprétée dans un sens tout à fait défavorable.
Mais si le thème avait été érigé en vue de connaître les Ces réactions se jugent :
facultés intellectuelles et la tournure d'esprit du question-
neur, cette même figure eût été interprétée de façon toute 1°) En comparant les figures sous les points de vue
différente. En se reportant au tableau des propriétés de
Tristitia (page 38) nous aurions conclu que le questionneur a) de leur sens fondamental ;
avait l'esprit persévérant, analytique, orienté vers la recher- b) de leur nature élémentaire ;
che des causes premières et apte à découvrir les choses ca- c) de leur mode d'action ;
chées.
d) dé leur qualité.
2°) En copulant les deux figures et en examinant l'atfi-
nité que la figure engendrée présente avec elles.
MODIFICATION DE LA VALEUR INTERPRÉTATIVE Cette comparaison entre les figures s'inspire des consi-
D'UNE FIGURE dérations suivantes :
Divers facteurs sont susceptibles de modifier plus ou — a) Deux figures qui ont entre elles une similitude de
moins profondément la signification ou les propriétés in- sens s'accordent, tandis qu'elles s'opposent dans le cas
trinsèques d'une figure. Tout l'art de l'interprétation contraire.
88 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE INTERPRÉTATION DES FIGURES 89
Par exemple, Bubeus et Puer qui correspondent toutes --- d) Une mauvaise figure corrompt toujours une autre
deux à la même planète, Mars, et présentent une analogie de figure dont on la rapproche, et la corruption est d'autant
significations, s'accordent entre elles. De même Fortuna ma-
jor et Fortune miner. plus grande que la figure est plus mauvaise.
Mais Aoquisitio et Amissio qui ont des significations et Une •bonne figure améliore la figure dont on la rappro-
correspondances opposées, ne sauraient s'accorder. Il en est che, mais si celle-ci est mauvaise, elle ne devient cepen-
de même pour Lcett,tia et Tristitia.
dant jamais bonne.
— b) Deux figures s'accordent ou s'opposent suivant
l'affinité réciproque, ou l'opposition entre les éléments Cette réaction de qualité joue également beaucoup dans
auxquels elles correspondent. l'interprétation de l'aspect de compagnie. Nous avons
déjà donné au chapitre IV (page 65), le classement des
Par exemple, le feu et l'eau étant antagonistes, Puer, fi- figures suivant leur degré de qualité, et nous rappelons
gure ignée ne s'accordera pas avec Albus, figure d'eau. Dans
l'interprétation on pourra dire qu'Albus éteindra l'ardeur qu'il n'a pas une valeur absolue, car la qualité d'une
de Puer, comme l'eau éteint le feu. figure dépend dans une certaine mesure de la nature -le
Le feu et l'air étant en affinité, Fortune major, figure la question posée, du caractère de la maison qu'elle occu-
ignée s'accordera avec Aequisitio, figure aérienne On pour- pe et des configurations générales du thème.
ra dire qu'Aequieitio renforcera l'action de Fortunes major,
comme l'air active le feu. Nous allons montrer, par un exemple, comment on doit
On raisonnera de la même manière pour les autres combi- appliquer les règles ci-dessus.
naisons des quatre éléments deux à deux, en notant que :
la terre et l'eau sont en affinité, IV If 1
la terre et l'air sont antagonistes,
414I Va VI 111
4 * be »
le feu et la terre sont indifférents l'un à l'autre, de même 4
**
s
que l'air et l'eau. * » 4
*»
* » 4 4
Bien entendu deux figures correspondant à un même élé- I
ment,•présentent par ce côté une certaine affinité mutuelle, $ 4 $5$
et s'en trouvent réciproquement renforcées. x af
4 4 4 4 s
— c) Une figure fixe est renforcée par une autre figure 4 e *
fixe, et affaiblie par une figure mobile. Une figure 14TEMOIN GMJC.ME 13 TI M- fM DROIT
commune est sans action sur elle. 4 s
Une figure mobile est stabilisée et renforcée par une s
figure fixe. Une figure commune est sans action sur elle. le JUGE
Une figure commune prend le caractère de la figure
dont on la rapproche. Elle gagne en stabilité au contact
*
d'une figure fixe et devient mobile avec une figure
mobile.
Cette influence du mode d'action des figures est surtout Fig. 13. — THÈME GÉOMANTIQUE
sensible dans l'aspect de compagnie que nous étudierons (Question : « Est-il bon de m'assooier avec telle personne
plus loin. et quel sera le sort de l'association projetée ?
90 LA d'OMAN= TRADITIONNELLE INTERPRÉTATION DES FIGURES 91
Un consultant désirant savoir s'il était bon de s'associer On pourrait compléter cet examen comparatif des deux
avec quelqu'un, et connaître le sort de l'association projetée, figures eu remarquant que Bab cus est le reflet de Mars, et
on a érige un thème (fig. 13) avec l'intention de faire appa- Acquisitio celui de Jupiter, deux planètes qui n'ont aucune
raître le consultant, considéré comme questionneur, en mai- affinité mutuelle, et qu'enfin Tristitia, figure engendrée par
son I, et en maison VII, la personne avec qui il envisage elles symbolise Saturne, également opposée à Jupiter et à
l'association. Mars, et maléfique comme celle-ci.
Le but de l'association projetée étant une entreprise d'or- 2°) Considérons maintenant Puer, qui apparaît en maison
dre concret (industrielle ou commerciale), celle-ci sera repré- III où elle représente l'affaire en vue de laquelle l'associa-
sentée en maison III, qui sera aussi une maison de la ques• tion est envisagée.
tion. Puer est mauvaise figure, ignée, ayant le sens d'activité
Acquisitio en maison I représente le consultant, Rubeus en énergique, d'action violente, et évoque les industries du fer
maison VII représente son associé éventuel, et Puer en mai- et du feu. Elle est mobile et sortante.
son III représente l'affaire en vue de laquelle l'association Elle révèle que l'entreprise en vue a trait à l'industrie du
est projetée. fer, mais qu'il s'agit plutôt d'un commerce que d'une fabri-
La comparaison de ces figures donnera lieu aux observa- cation (en raison du caractère mobile de la figure), quelque
tions suivantes : chose comme une quincaillerie ou un commerce de métaux.
1°) Acquisitio est très bonne figure, avec le sens d'accrois- On remarquera l'analogie entre les significations et pro-
sement et de développement des moyens. Elle est de nature priétés de Puer et de 1vubeus (voir chap. 1V), et, par contre
aérienne, fixe, et entrante. le peu d'affinité entre Puer et Acqwisio, ce qui permet d'en
inférer que l'associé serait mieux adapté à l'affaire que le
Rubeus est mauvaise, a un sens d'activité virile qui peut consultant, et qu'en conséquence l'association lui serait plus
être féconde ou destructrice suivant la façon dont elle sera profitable.
orientée. Elle est de nature ignée, mobile et entrante.
Sans pousser plus loin l'interprétation des autres éléments
Les deux figures sont en opposition de sens : Rubeus di- du thème (dont on tirerait une quantité de détails complé-
lapide ce qu'Acquiisitio gagne. On peut done dire que 1'asso• mentaires intéressants), on peut conclure, de l'analyse ci-des-
cié risquera de gaspiller les biens que le consultant apporte. sus, que l'association projetée ne serait pas profitable au
rait à l'association. consultant qui ne pourrait s'entendre avec son associé,
Les deux figures s'opposent par leur mode d'action : Ru- lequel, en revanche, retirerait de cette association tous les
beus, l'associé, déploiera une activité désordonnée, s'agitera avantages qu'elle est susceptible de donner.
en tous sens, et ne s'accordera donc pas avec Acquisitic, le
consultant, calme, ordonné et méthodique.
Les deux figures s'opposent par leur qualité : Rubeus est Etude des aspects d'une figure
très mauvaise, Acquisitio est très bonne. Alors que le consul-
tant est un homme bienfaisant, son associé éventuel est un Par analogie avec les configurations d'un thème astro-
homme assez dangereux. logique, on considère que la figure située dans une des
Il n'y a donc affinité entre les deux figures que sous le douze maisons fondamentales du thème géomantique
rapport de leur nature élémentaire, puisque l'air d'Acqui- reçoit des aspects provenant de maisons situées à des dis-
sitio activera le feu de Rubeus, mais l'association n'abou-
tirait qu'à accroître l'agitation de l'associé et- probablement tances déterminées d'elle. On distingue les différents as-
sa malfaisance. pects suivants :
Enfin, la copulation de Rubeus et Acquisitie donne nais- 1°) L'aspect de compagnie qui relie deux maisons con-
sance à Tristitita, très mauvaise figure terrestre qui ne
s'accorde ni avec Rubeus, ni avec Acquisitio. Elle a le sens tiguës. C'est le plus important.
de dépression physique et morale, d'obstacle et de retard, 2°) L'aspect d'opposition qui relie deux maisons sépa-
confirmant ainsi les mauvais résultats que donnerait l'asso-
ciation projetée. rées par un intervalle de cinq maisons.
92 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE INTERPRÉTATION DES, PIGURES 93
•
3°) L'aspect trigone ou regard trine, qui relie deux L'aspect de compagnie précise et complète la significa-
maisons séparées par trois maisons. tion et la valeur interprétative d'une figure.
4°) L'aspect quadrat, ou regard quadratin, qui relie Reprenons l'exemple cité plus haut (page 89).
deux maisons séparées par deux maisons. Nous devrons compléter le portrait de l'associé en exami-
5°) L'aspect (ou regard) sextile, qui relie deux mai- nant la figure en maison VIII, Puella, qui est compagnie
de .Rubeus en maison VII. Remarquant que Paella est une
sons séparées par l'intervalle d'une seule maison. bonne figure d'eau, fixe correspondant à Vénus, nous dirons
La compagnie se compte dans le sens de la numéro- qu'elle diminue la nocivité de Rab eus, calme ses ardeurs com-
tation des maisons (sens direct) ; il n'y a donc qu'un batives, comme l'eau éteint le feu, qu'elle stabilise son ac-
tion, et donc, qu'à tout prendre, l'associé serait moins mau-
aspect de compagnie pour une figure donnée. La figure vais qu'on aurait pu le craindre de prime abord.
en maison I a pour compagnie la figure en maison II, De plus, comme les deux figures engendrent, par copula-
laquelle, à son tour, a pour compagnie la figure en mai- tion, lia qui évoque l'idée d'un chemin étroit, on peut dire
son III, et ainsi de suite, la maison XII ayant pour que l'activité de cet associé se trouvera, de quelque manière,
compagnie la figure en maison I. canalisée, et que les conséquences de son impulsivité seront
limitées. (Bien entendu dans toute interprétation de ce genre,
Les autres aspects se comptent dans le sens direct et l'intuition du géomancien jouera un grand rôle, aussi devra-
dans le sens inverse, ce qui conduit, pour une figure don- t-il s'appuyer sur le plus grand nombre possible d'éléments
connus du problème).
née, à deux aspects de chaque espèce, sauf pour l'oppo-
sition, puisque dans les deux sens, direct et converse, l'as- L'aspect d'opposition révèle les éléments contraires,
pect aboutit sur la même maison. qui s'opposent à la personne, la chose, on l'événement
A titre d'efemple, indiquons tous les aspects de la signifié par la maison et la figure considérées, et peuvent
maison I : éventuellement se combiner avec eux. Les obstacles, gênes
Aspect de compagnie : maison II. et oppositions seront plus ou moins graves ou importants,
Aspect d'opposition : maison VIL plus ou moins faciles à surmonter, selon la qualité de la
Aspects trigones : direct maison V, converse maison IX. figure en opposition et ses réactions avec la figure consi-
Aspeots quadrats : direct maison IV, converse maison X. dérée. La nature et le caractère de cette figure révéleront
Aspects sextiles : direct maison III, converse maison XI.
la nature et le caractère des obstacles ou oppositions ren-
Pour retrouver les règles données ci-dessus, et déter- contrés.
miner sans erreur les maisons en aspects avec une maison
donnée, il suffit de disposer les douze maisons autour Reprenons le même exemple (fig. 13, page 89) et considé-
d'un cercle, comme les maisons astrologiques et de relever rons l'aspect d'opposition à Puer, oui représente, en maison
celles qui forment, avec la maison considérée, les aspects III, l'entreprise en vue de laquelle le questionneur avait en-
visagé une association. Cet aspect tombe sur Caput draconis
astrologiques classiques. en maison IX. Cette figure est bonne et aérienne. Nous en
déduirons que les obstacles rencontrés dans l'exploitation de
Interprétation des aspects. — Les aspects s'interprè- l'affaire ne seraient pas insurmontables (puisque Caput dra-
tent en tenant compte de leur signification intrinsèque oonis est bonne), et qu'ils stimuleraient l'activité et accroî-
que nous allons examiner, et de la réaction mutuelle des traient les dépenses d'énergie et d'argent nécessaires, puis-
que Caput draconis est aérienne, et Puer, ignée, (l'air active
deux figures intéressées, suivant les principes exposés au le feu), et que, par copulation, les deux figures engendrent
paragraphe précédent (page 87). Amissio, significatrice de dépense et de perte.
94 LA GÉOMANCIE TRADIIIIONNELLE INTERPRIi.IATION DES FIGURES 95
Dans la pratique courante de l'interprétation géoman- Lorsqu'une passation simple se fait d'une maison à
tique, on se limite à l'étude de ces deux aspects, compa- celle qui la suit immédiatement dans l'ordre de numérota-
gnie et opposition. Indiquons néanmoins que : tion des maisons, la figure se trouve être à elle-même sa
propre compagnie (aspect qui a été étudié au paragra-
Les aspects quadrats révèlent, comme l'opposition, des phe précédent). Cette particularité donne une importance
difficultés, mais moins graves. Elles sont d'ordre spéciale à cette passation que certains auteurs nomment
intérieur pour l'aspect direct, et d'ordre extérieur pour passation double, terme impropre qui peut prêter à
l'aspect converse. confusion.
Les aspects trines, ou trigones, révèlent les possibilités
d'extension ou d'épanouissement offertes par l'ambiance, Cette passation peut être effectuée par deux figures
par le milieu extérieur. Ces facilités sont de nature différentes dont les mouvements constituent alors un cas
affective ou psychique pour l'aspect direct, et de nature particulier remarquable de passations parallèles.
intellectuelle ou spirituelle pour l'aspect converse. Cette même passation, dite double, peut aussi être effec-
Les aspects sextiles complètent l'interprétation des as- tuée deux fois par la même figure, qui se trouvera alors,
pects trines et sont de même nature. Ils révèlent les è deux reprises, répétée dans deux maisons successives du
appuis et les aides rencontrés. thème. Suivant la terminologie précédente elle est par-
fois nommée passation double avec répétition.
Dans le thème de la fig. 13. il y a oindre passations sim-
Etude des passations. ples, celle d 'Albus, de II en V. celle de Puella de VIII en
13, celle de Caput draclonis de IX en 14 et celle de Fortuna
La passation est un facteur très important de l'inter- minor de X en 15.
prétation du thème géomantique. Si celui-ci, en effet, com- Puelia et Qaput draconis effectuent des passations paral-
porte de nombreuses passations, c'est l'indication que in lèles.
question implique un enchaînement d'éléments divers, qui Dans le thème de la figure 1, il y a deux passations avec
répétition, celles de CarcPr de I en VIII et en XII, et celles
entraîneront une cascade de combinaisons ou transforma- de Acquisitio de IV en VI et en X.
tions. Il y a quatre passations simples, celle de Rubeus de II en
Dans un thème, il y a une ou plusieurs passations sim- 14, celle de Populos de III en VII. celle de Lcetitia. de V en
13 et celle de Puer de IX en XI.
ples, suivant qu'une ou plusieurs figures passent, une La passation de Puer et la première passation d'Aoqui-
seule fois, d'une maison dans une autre. Une passation sitio sont parallèles.
simple est dite avec répétition, lorsque la figure considé-
rée effectue successivement plusieurs passations simples, La passation établit une relation entre les maisons où
c'est-à-dire lorsqu'elle apparaît dans plus de deux la figure passe, avec la notion d'un concours apporté par
maisons. la seconde à la première, et comme d'une subordination
de l'une à l'autre. La figure qui passe reste imprégnée
Il y a passations parallèles, lorsque deux ligures du du sens de la maison d'où elle part. Si la figure est
thème effectuant chacune une passation simple, avec on bonne, l'association qui s'établit entre les significations
sans répétition, se déplacent en quelque sorte parallèle- des deux maisons intéressées est favorable. Elle est défa-
ment, c'est-à-dire restent après chaque mouvement, sépa- vorable dans le cas contraire.
rées par le même nombre de maisons,
IN TERPRiTATION DES FIGURES 97
96 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
Si par exemple, la figure en maison I passe dans la mai- Lorsque, dans un thème érigé pour connaître l'état de
son V, on dira que le questionneur cherche appui auprès de santé du consultant, la figure en I passe en VI, on pourra
ses enfants, ou que les plaisirs absorbent sa vie, suivant la dire que le consultant est malade. La nature et la gravité de
nature de la question posées car il faut toujours que l'inter- sa maladie, dépendront de la nature et de la qualité de la
prétation d'une configuration s'accorde avec la nature des figure qui passe.
choses, et les éléments connus de l'affaire envisagée. Si cette Si, de plus, la figure passe ensuite en maison VIII, on
figure est bonne, on pourra ajouter que le questionneur pourra affirmer une aggravation de la maladie, et, suivant
reçoit de ses enfants l'appui qu'il leur demandait. Si direelle les autres configurations du thème, redouter une issue fatale,
est mauvaise, cet appui lui fera défaut. On pourraitde car la maison VIII est le domicile de la mort.
aussi, dans ce cas et si cela entrait dans le cadre la Si enfin, la figure passe encore en maison XII, on pourra
question, que les plaisirs auxquels s'adonne le questionneur, re la mort du malade à l'hôpital, ou dans une chnique,
prédi
lui sont funestes. et probablement des suites d'une intervention chirurgicale.
Lorsque la passation se fait avec répétition, le lien étant données les attributions de la maison XII.
entre les maisons où la figure passe successivement Lorsqu'une figure passe d'une des douze maisons fonda-
s'établit toujours dans le même sens, et l'on interprète mentales dans un témoin, elle révèle, par sa nature et
chacune des passations successives comme il vient d'être par le sens de sa maison originelle, les éléments essentiels
dit. Le sens donné à la passation reliant la maison initiale qui expliquent le passé, s'il s'agit du témoin droit, ou
à la maison finale devra s'accorder avec le sens des passa- qui conditionnent l'avenir, s'il s'agit du témoin gauche.
tions intermédiaires. Une passation qui aboutit au juge mérite d'être exa-
Si une figure passe de la maison III dans la V, puis dans minée particulièrement, puisque là figure qui passe
la X, nous dirons, si cola se rapporte à la question posée,à condense la réponse à la question. Par la maison d'ou
que les enfants du ouestionneur apportent leur concoursest vient la figure qui passe, on connaîtra les facteurs déter-
son entreprise, et contribuent à son succès, si la figureen-
bonne (passation de III en V), et, qu'à leur tour, lespère minants de la réponse.
fants doivent beaucoup à la situation sociale de leur de L'étude de deux passations parallèles se fait en
inter-
(passation de III en X) L 'interprétation de la passation s comme il vient
la III à la X permettra d'ajouter que la gestion de l'entre- prètent séparément les deux passation
prise est liée à la situation sociale du questionneur. d'être dit, et en combinant les' deux interprétations pour
Lorsque la passation intéresse deux maisons qui se sui- obtenir une signification cohérente.
vent immédiatement, l'interprétation doit s'en combiner
avec celle de l'aspect de compagnie. La signification le
la figure s'en trouve renforcée, et les maisons occupées
par la figure seront à considérer tout spécialement dans
l'interprétation du thème. Elles attireront l'attention sur
un facteur essentiel de l'affaire en cause.
Lorsque la passation s'effectue de la maison du ques-
tionneur dans une maison de la question, elle revêt une
importance exceptionnelle. Elle prouve généralement quo
le thème répond à la question posée, et constitue, si 7.a
figure est bonne, un présage de réponse favorable à cette
question. 7
INTERPRÉTATION DES SYMBOLES NUMÉRIQUES 99
Dans le même exemple que précédemment (fig. 13), la voie CHAPITRE VIII
du point aboutissait sur Puer dans la maison III. On doit
en déduire que c'est la mise sur pied de l'entreprise, la
conception qu'il s'en était faite qui ont amené le question- INTERPRÉTATION DES TÉMOINS ET DU JUGE
neur à redouter l'évolution de son projet d'association.
L'adaptation des figures des témoins et du juge, aux
significations des maisons 13, 14 et 15, ne se pré-
sente pas comme celle des douze figures fondamentales.
En effet, le sens de ces trois maisons est bien défini
et ne prête à aucune extension analogique, contrairement
au cas des douze premières maisons.
D'autre part, les deux témoins étant issus chacun d'une
moitié des douze premières figures, ne peuvent que servir
de conclusion à l'interprétation de celles-ci, et permettre
de l'étayer et de la confirmer.
Le juge étant lui-même issu des deux témoins, il est
évident qu'on ne saurait l'interpréter en contradiction
avec les indications tirées de l'examen de ces figures et
des configurations d'ensemble du thème.
Ces observations montrent les erreurs auxquelles s'expo-
serait le débutant qui se laisserait entraîner à fonder son
interprétation sur le seul examen du juge
L'interprétation du juge ne doit pas être séparée de
celle des deux témoins, et l'on doit se former une opinion
d'après la triplicité formée par ces trois figures, sans
oublier que la qualité et le sens à leur attribuer dépen-
dent de la pâture de la question posée, du caractère de
la réponse demandée, de la qualité d'ensemble du thème,
ainsi que des passations que les trois figures ont pu effec-
tuer avant d'aboutir aux témoins ou au juge.
On notera les règles suivantes pour l'interprétation de
cette triplicité.
Un bon juge issu de deux bons témoins voit sa qualité
encore améliorée. Inversement, un mauvais juge issu de
deux mauvais témoins devient encore plus maléfique.
102 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
Dans tous les cas, le questionneur sera représenté i par Si un consultant désire savoir si un serviteur lui est fidèle,
on pourrait considérer le consultant comme questionneur et
la figure apparaissant en maison I qui lui est attribuée, le faire apparaître en maison I, son serviteur apparaissant
et autour de laquelle sera centrée l'interprétation du alors en maison VI. On aura cependant des renseignements
thème. beaucoup plus détaillés et une réponse plus précise, en consi-
dérant le serviteur comme questionneur et en lui attribuant
Dans le premier cas envisagé, la mère sera la consul- la maison I autour de laquelle s'ordonnera l'interprétation
tante et son fils le questionneur. du thème.
Dans le second cas le commerçant sera en même temps Il conviendra de procéder au choix du questionneur
le consultant et le questionneur.. aussitôt la question posée, et avant le tracé des points,
Dans le troisième cas, le géomancien sera également de façon que le géomancien puisse •superposer le canevas
consultant et questionneur. de son interprétation à l'image mentale sur laquelle il
Il apparaît donc indispensable, en présence d'une ques- doit concentrer ses facultés pendant le tracé des points.
tion posée, de déteraniner avant tout, la personne qui
sera considérée comme questionneur, en s'inspirant des Cette recommandation est particulièrement importante
considérations développées dans le paragraphe suivant. dans le cas où c'est le consultant, et non le géomancien,
Lorsque le tracé des points devra être fait par le con- qui procède au tracé des points. Il est évident en effet
sultant lui-même, son attention devra être attirée, au que l'interprétation du thème serait tout à fait fallacieuse,
préalable snr cette importante recommandation. si le géomancien orientait celle-ci en croyant que la
figure en maison I représente telle personne qu'en réalité
le consultant n'aurait pas considérée comme questionneur
Détermination du questionneur
pendant son jet de points.
Il y aura toujours intérêt à prendre pour question-
neur la personne la plus directement intéressée à la
question posée. Enoncé de la question
Pour reprendre un exemple déjà cité (voir page 81), si un
père demande si son fils est bien soigné par le médecin à La façon de poser une question, ou d'exposer le pro-
qui il a été confié, la bonne méthode consistera à considérer blèane à résoudre est très importante si l'on veut obtenir
le fils comme questionneur, et non pas le père, de façon à le une réponse exacte et précise. C'est pourquoi la question
faire apparaître en maison I. Sa maladie sera du ressort de
la maison VI, le médecin relèvera de la maison X, et l'on doit être exprimée clairement, sans ambiguïté ni arrière-
ne sera pas obligé de recourir aux maisons dérivées dont pensée, de façon que le géomancien saisisse parfaitement
l'emploi est toujours délicat pour un géomancien peu les désirs exacts et l'intention précise du consultant. Il est
entraîné. bien à cet égard de la rédiger par écrit.
Si l'on veut soi-même être renseigné sur le crédit qu'on
peut accorder à une autre personne on pourrait se considérer Du point de vue de la méthode -a'interprétation, on
soi-même comme questionneur, en maison I, de façon à faire
apparaître la personne envisagée, en maison XI s'il s'agit distingue trois catégories principales de questions :
d'un ami, en maison VII s'il s'agissait d'un adversaire ou — les questions générales;
d'un associé. Cependant il vaudra mieux, dans tous les cas,
quelle que soit la personnalité envisagée, la considérer — les questions particulières;
comme questionneur de façon à la faire apparaître en mai- — les questions spéciales.
son I.
PRATIQUE DE LA CONSULTATION GÉOMANTIQUE 107
106 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
sa détermination sera facile en se référant aux indica- S'il s'agit, par exemple, de résoudre une question rela-
tions du chapitre- V qui traite de l'attribution des mai- tive à un voyage du questionneur, il convient d'associer à
sons géomantiques. l'image mentale de celui-ci, la notion de la maison I, et à
l'idée du voyage, celle de la maison Ill, ou de la maison IX,
Mais il est de nombreux cas où, pour obtenir nne suivant qu'il s agira d'un simple déplacement .ou d'un grand
réponse circonstanciée, il sera nécessaire de consulter plu- voyage. Pour un voyage par mer, le géomancien doit se
représenter le questionneur dans sa vie à bord du navire,
sieurs maisons. A moins d'une grande expérience, il ne pour un voyage par terre il se le représentera dans le train
sera pas toujours aisé de déterminer les maisons qui ou en voiture, etc...
seront à examiner. Aussi nous a-t-il paru intéressant de En obligeant son esprit à la représentation de l'action
donner, à la suite des règles classiques de l'interpréta- à laquelle doit participer le questionneur, le géomancien
tion, les directives proposées par les auteurs anciens pour évitera que des images étrangères à la question ne fassent
la résolution de quelques questions particulières. Leur irruption dans son cerveau, ce qui est fréquent, surtout
exposé sera présenté sous la forme d'un « Dictionnaire chez le débutant.
d'interprétation géomantique » facile à consulter.
Nous avons vu au chapitre II comment on créait les Nous venons de signaler qu'on pouvait distinguer trois
quatre mères du thème par un tracé de points. types principaux de questions. Bien que l'interprétation
Il existe d'autres procédés de création des mères dont reste soumise à des principes généraux valables dans
l'exposé ne pouvait trouver place dans le cadre de ce tous les cas, elle suivra dans chacune des catégories un
manuel essentiellement pratique Ils se ramènent tous à plan et des règles adaptées à celle-ci.
la détermination de quatre groupes de quatre nombres
dont on ne retient que la qualité paire ou impaire. QUESTIONS GÉNÉRALES
L'ambiance dans laquelle se fait le tracé des points Une question générale est celle qui envisage un en-
a une très grande influence sur la valeur de ce tracé, semble d'éléments ou de notions intimement liées par
c'est-à-dire sur son rapport avec la réalité profonde de des relations de contingence ou de causalité, un état
la question posée. Il importe d'opérer dans le calme le général où interviennent des facteurs d'essences diverses
plus complet; de façon à éviter tout ce qui pourrait comme le temps et l'espace, la spiritualité et la maté-
distraire l'attention du géomancien dont l'esprit doit térialité.
rester concentré, pendant tout le tracé, sur la question La connaissance du portrait physique, intellectuel et
posée et la représentation des personnages, choses ou moral d'un homme connu ou inconnu, par exemple, de
idées qu'elle met en jeu. L'image mentale qu'il s'en forme même que la recherche du destin d'un enfant, d'une
doit être associée à la personne du questionneur et au collectivité, société ou nation, d'une entreprise quel-
plan préétabli de l'interprétation du thème. On aura conque, relèvent des questions générales.
ainsi la certitude que dans les maisons de la question
apparaîtront bien des figures représentatives des fac- L'interprétation d'un thème érigé pour répondre à une
teurs déterminants de cette question, question de cet ordre doit se conformer au plan suivant :
PRATIQUE DE LA CONSULTATION GÉOMANTIQUE 111
110 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE
4). — Examen des passations. l'interprétation du juge lorsque son sens n'apparaîtra pas
On étudie les passations en se conformant aux règles nettement.
qui ont été données au chapitre VI, page 94, en obser- Si, par exemple, dans un thème relatif à un voyage pro-
vant que les plus importantes sont celles de la première jeté, apparaît Via au juge, cette figure, sous reserve de
figure. l'analyse des autres configurations du thème, présage l'ac-
complissement du voyage, mais ne renseigne pas sur son
issue. Le juge auxiliaire, selon qu'il sera bon ou mauvais,
5). — Examen des aspects. permettra de dire si les conséquences du voyage seront heu-
On se limite aux aspects de compagnie de chaque reuses ou non.
figure. Encore faut-il procéder avec beaucoup de pru- Exemple. — Dans lo thème de la figure I (page 3), cette
dence, car chaque figure a:‘ déjà pris un sens déterminé seieieene figure serait .dc(juLsitio, obtenue par addition du
juge, Eortuna miitor, avec la preinière fi,:ure, Gercer.
lors de l'étude de chaque maison, et elle ne peut donc,
en raison de son aspect de compagnie avec la précédente, Dix-septième figure, citée ici pour mémoire, sera étu-
en prendre un autre. On ne devra donc tenir compte de diée plu loin, page 116, car elle n'intervient que dans
l'aspect de compagnie qu'en tant que renforcement ou la solution des questions particulières.
affaiblissement de la figure aspectée, sous réserve de ne
pas fausser le sens déjà donné à la figure qui aspecte. Dix-huitième figure, ou figure élémentaire, nommée
« figura elementaris » par l'auteur de l' u Opus Geoman-
6). — Synthèse et conclusior. tiœ », à qui nous devons cette construction.
On harmonise avec la nature de la question posée et Par addition géomantique des figures situées en mai-
avec les éléments connus de l'affaire toutes les indica- sons I et VII, d'une part, et des figures situées en
tions recueillies au cours des examens précédents. maison IV et X, d'autre part, on obtient deux nouveaux
Si l'on veut éclaircir et préciser certains détails, il témoins, « testas 1» et « testis 2 », qui à leur tour, par
conviendra d'ériger un thème spécial, car on ne peut sommation, engendrent un nouveau juge, « judex 2 ».
pas, dans une question générale, rechercher une réponse Celui-ci, par addition géomantique avec le juge du
contenant des précisions dans les détails. La réponse ne thème, engendre la dix-huitième figure.
peut envisager que les conditions générales de l'affaire Exemple. — Dans le thème de la figure 1 (page 3), la
en cause, ses contingences et les grandes lignes de son dix-huitième figurre serait Acquisitio, obtenue par la cons-
truction suivante :
développement, de son destin ou de son issue.
L'addition géomantique de Carcer en I, avec l'optea en
VII, donne naissance à Carcer. L'addition de Aoqvi.sitio en
7). — Figures complémentaires. IV, avec Acquisitio en X, donne Populos. Ces deux nouveaux
Pour lever certaines indécisions de l'interprétation, on c témoins » engendrent, par addition, Carcer, qui par copu-
peut faire appel à la construction des figures complé- lation avec le juge du thème, Fortuna major, donne nais-
sance à A oceisitio qui est la « figura élémentaris ».
mentaires suivantes :
Ce mode de construction justifie le nom donné à la
Seizième figure, ou juge auxiliaire, nommée par Robert figure, puisqu'elle se trouve être la synthèse des quatre
FLUDD, « Subjudex ». Elle résulte de la copulation figures occupant les maisons angulaires, ou cardinales,
du juge avec la première figure. Elle permet de préciser qui correspondent aux quatre éléméntS.
8
114 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE PRATIQUE DE LA CONSULTATION GLOMANTIQUE 115
On aura recours à son interprétation lorsque le thème b) Comparaison du nombre de lignes paires et im-
ne répondra pas clairement à la question posée, ce qui paires de ces douze figures;
sera particulièrement le cas lorsque le consultant ne se c) Qualités des figures angulaires;
sera pas expliqué assez clairement ou assez franchement. d) Qualité des témoins et du juge;
Elle sera utile également pour déterminer celui des e) Dominante élémentaire;
quatre éléments qui domine une question. f) Dominante planétaire,
Les règles que nous venons d'exposer constituent un
canevas destiné à ordonner les différentes déductions 2). — Interprétation des symboles numériques.
tirées de l'analyse du thème, et no visent qu'à guider l'in- Elle se fait également, comme dans le cas des ques-
tuition du géomancien. Elles doivent être adaptées à tions générales, par l'examen
chaque cas d'espèce, en tenant compte, aussi judicieuse- a) de la part de fortune;
ment que possible, des éléments connus du problème. b) dn point de l'intention;
c) de la voie du point.
QUESTIONS PARTICULIÈRES Il faut prêter une particulière attention à ces sym-
boles s'ils tombent dans les maisons de la question.
Ces questions constituent la grande majorité de celles
que l'on pose au géomancien. 3). — Examen de la figure en maison I.
Une question particulière a toujours un objet limité, On analyse cette figure en suivant les règles indiquées
elle envisage une particularité, un fait, un acte, des au chapitre VI, en coordonnant ses significations avec
circonstances définies de temps et de lieu. ce que l'on connaît du questionneur, et en tenant le plus
Questionner sur la santé de quelqu'un ou sur l'issue grand compte des affinités ou antagonismes de cette
de sa maladie, sur la possibilité ou le bonheur d'un figure avec les figures situées dans les maisons de la
mariage, sur l'importance d'une succession, sur l'issue question, de ses passations et de ses deux aspects prin-
d'un procès, sur la nécessité ou sur l'opportunité d'un cipaux, compagnie et opposition.
voyage, sur le succès d'une entreprise quelconque, sont
des questions particulières. 4). — Examen des figures occupant les maisons de la
L'interprétation d'un thème érigé pour résoudre une question.
question de ce genre doit se conformer au schéma sui- Elles s'étudient comme la figure située en maison I.
vant : Leurs rapports avec celle-ci et leurs passations sont par-
ticulièrement importantes. Les passations qui relient la
1). — Examen d'ensemble du thème. maison I aux maisons de la question méritent une atten-
On procède à cet examen comme il a été expliqué pour tion toute spéciale.
les questions générales par l'analyse des configurations Une passation qui conduit la première figure à la
suivantes : « conjonction » d'une figure de la question, c'est-à-dire
a) Qualité des figures comprises dans les douze mai- dans la maison qui précède, ou suit, la maison dt la
sons ibnchtmentalesi qutstibni revêt également une grande impoirtanee.
116 LA GÉOMANCIE TRADITIONNemr. PRATIQUE DE LA CONSULTATION GÉOMANTIQUE 117
Une passation qui aboutit au juge doit être attentive- Carcer en I, et Acquitsitio en VI (maison de la question),
engendrent, par addition, Fortuna minor, qui copulée avec
ment considérée, surtout si elle coïncide avec la voie du le juge, Fortune minor, engendre Populos.
point.
C'est précisément le cas, dans le thème de la figure 13, QUESTIONS SPÉCIALES
page 89, de Fortune minor qui, de la maison X passe au
juge sur le trajet de la voie du point. Cette configuration On groupe dans cette catégorie des questions qui, par
montre que la situation et l'avenir du questionneur sont leur nature, sont peu courantes, exigent une réponse
étroitement liés à la décision que lui dictera la réponse du
thème à la question posée. concrète ou chiffrée, comme de déterminer la forme, l'es-
sence ou le nom d'un objet, une distance ou une durée.
5). — Synthèse et conclusion. Les règles générales de l'interprétation ne suffisent pas
Comme toujours, après l'analyse des diverses configu- à résoudre ces problèmes spéciaux, et il faut faire appel
rations du thème, il faut opérer la synthèse des indica- à une technique appropriée à chaque cas d'espèce.
tions recueillies, on l'accordant avec les éléments connus Certaines de ces questions, principalement celles où
de la question. intervient la notion de temps, et celles qui ont trait aux
nombres, sont très difficiles à résoudre, même par un
6). — Figures complémentaires. géomancien exercé. Aussi ne nous y attarderons-nous pas
Ici aussi, pour lever une indécision ou préciser un et nous limiterons-nous à l'indication des règles spéciales
détail, on peut faire appel à des figures complémen- applicables aux cas particuliers les plus fréquemment
taires : rencontrés.
Seizième figure, ou juge auxiliaire, qui, comme dans I). — Problèmes de dualité
les questions générales, pourra préciser la signification Rentrent dans ce groupe, toutes les questions ayant
du juge. trait à une alternative, une rivalité entre deux per-
Dix-septième figure. Elle se construit de la manière sonnes ou éléments opposés : issue d'un procès, d'une
suivante : guerre, d'une course, d'un match, d'une lutte électorale et
d'une concurrence quelconque.
Par addition géomantique de la figure située en mai-
son I et de la figure qui occupe la maison de la ques- La maison I et la partie droite du thème sont attri-
tion, on obtient une nouvelle figure que l'on copule avec buées à l'un des partis en présence, la maison VII et
le juge. La figure engendrée est la dix-septième figure. la partie gauche du thème sont attribuées à l'autre parti.
Aucune équivoque ne doit exister dans l'esprit du géo-
Elle a d'autant plus de valeur ou de poids dans l'in- menden au sujet de cette attribution, et il doit avoir
terprétation qu'elle a plus d'affinité avec la figure occu- présente à l'esprit, pendant le tracé des points, la con-
pant la maison I. vention qu'il a faite au préalable à ce sujet. Ce point
Elle éclaire sur la satisfaction que le questionneur est très important et conditionne la valeur de la réponse.
retirera du développement de l'affaire en cause .
a) La moitié du thème qui contient le plus de figures
Exempte. — Dans le thème de la figure I (page 3) la dix- bonnes et puissantes désigne l'adversaire qui a les plus
septième figure serait Pepulus, obteuud da la nib,nière sui•
Vile° : grandes chances de victoire.
118 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE PRATIQUE IDE LA CONSULTATION GÉOMANTIQUE 119
b) La plus puissante et la meilleure entre les figures Si la zône désignée par cette opération est encore trop
des maisons I et VII indique de quel côté ira la victoire. grande pour que l'objet y soit retrouvé facilement, on
la divisera à nouveau de la même façon en quatre parties
c) On examine la figure engendrée par la copulation et l'on érigera un second thème qui sera interprété comme
de la première et de la septième figures, et suivant les
il vient d'être dit,
affinités qu'elle offre avec l'une ou l'autre elle renfor-
cera ou affaiblira le pronostic tiré des observations pré- A Nord
cédentes. Son interprétation sera déterminante si elle
apparaît en maison X (la victoire), en maison IV (l'issue
des choses), ou au juge.
d) Les passations des première et septième figures
éclaireront sur les conditions et moyens de la victoire
ou de la défaite.
Quest_ .- _nt
e) S'il y a passation de la maison I à la maison VII,
c'est qu'il n'y a ni lutte ni rivalité, c'est-à-dire que le
combat ou le procès n'aura pas lieu, ou s'il est en cours,
qu'il se terminera par une paix blanche, un compromis
ou une transaction. F
• I
Premier cas. — On sait que l'objet se trouve dans Fig. 14. — DÉTERMINATION D'UN LIEU
une zone déterminée, dont on connaît approximative- (Recherche d'ien, objet perdu ou d'um trésor caché)
ment les limites.
On prendra le plan, ou la carte, enfermant cette zone, On continuera ainsi jusqu'à déterminer une zône assez
et on la divisera en quatre régions correspondant aux étroite pour que l'objet soit retrouvé sans difficulté.
quatre points cardinaux par deux droites se coupant à Eu pratique, il sera inutile d'ériger entièrement le thème,
angle droit au centre de la zone en formant une croix de ou les thèmes successifs. Il saffira de former les quatre mè-
saint-André. Ceci fait, on érigera le thème dans les trreisisesues de chaque jet de points, et de considérer la qua-
trième
conditions de concentration mentale voulues.
Soit à rechercher la position d'un objet situé dans la zone
La maison IV étant attribuée à l'objet caché, on exa- dont le centre approximatif est en O (fig. 14). Deux droites
minera la nature élémentaire de la figure apparaissant AB et CD, se coupant en O, partageront cette zone en qua-
dans cette maison. Si elle ignée (feu), l'objet se trou- tre régions correspondant aux quatre points cardinaux. (Par
rapport au point O, A se trouve dans la direction N-0,
vera dans la zône sud. Si elle est terrestre (terre), l'objet B dans la direction S-E, C dans la direction S-0, et D dans
se trouvera dans la zône ouest. Si elle est aquatique la direction N-E).
(eau), l'objet se trouvera dans la zône nord. Si elle est Si un premier jet do points a donné naissance, dans l'or-
aérienne (air), l'objet se trouvera dans la zône est. dre indiqué aux mères suivantes : ruelle, Via, Conjunctio,
120 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE PRATIQUE DE LA CONSULTATION GÉOMANTIQUE 121
Aoquisitio, on notera que la quatrième mère, Acquisitio. maison dont elle relève (la maison II pour un porte-
étant aérienne l'objet cherché se trouvera dans la région Est feuille ou un trésor, la III pour un frère, la IV pour
délimitée par l'angle DOB.
Cette région sera divisée à son tour en quatre zones par un père, etc.) et l'idée de direction.
les deux droites EF et GH qui se coupent en P, à peu près On examine la passation de la figure apparue dans la
au centre de la zone. On procédera alors à un deuxième jet maison intéressée. La première maison où elle passe in-
de points. S'il donnait naissance aux mères suivantes : Puer,
Amissio, Albur, Carcer, on en déduirait que la quatrième, dique la direction dans laquelle se trouve la personne
Caroer, étant terrestre, l'objet en question se trouverait dans ou la chose, en se référant à la rose des vents ci-contre
la région Ouest, délimitée par l'angle EPG. (fig. 15).
Le rapprochement des deux résultats montre que les re-
cherches devraient être circonscrites dans le rectangle OPMN. Si la figure ne passe pas, on considère la maison con-
tenant la figure qui a le plus d'affinité avec elle (par
suce suuseN
ri muse exemple Carcer s'il s'agissait de Tristitia).
prtÀ
N. N-0 N N N-E La deuxième opération consiste à chercher à quelle
distance du lieu où le thème est fait se trouve la per-
,„AlsoN g MAISON
sonne ou la chose. Elle est pleine d'aléas, car la déter-
it mination d'une distance est une opération difficile qui
Clan E.N-E e- demande une concentration d'esprit considérable.
MAISONO c MAISON On considère que chaque figure correspond au nombre
"VE ''' L I qui désigne son rang dans la classification Robert
FLTJDD. (Ce nombre est indiqué dans le tableau des figures
0.,..
sq
_. FE.s., page 8.)
MAISON
MI s., ,h,„,,.
On fait choix d'une unité de mesure qui s'accorde
avec la nature des choses, en tenant compte du fait que
s.s.o s S. S-E
MAISON l'on peut compter jusqu'à 16 avec Carcer, et par consé-
MAISON
IX MAISON Xi quent évaluer une distance jusqu'à 16, 160, 1.600 ou
16.000 mètres, hectomètres ou kilomètres, suivant l'unité
Fig. 15. — ROSE DES VENTS choisie, en fonction de l'éloignement possible maximum,
(Détermination d'une direction) de la personne ou la chose cherchée.
Enfin on érige un second thème en concentrant son
Deuxième cas. — On ne sait rien de la région dans esprit dans les mêmes conditions que précédemment, mais
laquelle se trouve la personne ou la chose cherchée. en insistant sur la notion de distance, avec la pensée
On commencera par déterminer la direction dans la- de l'unité choisie.
quelle elle se trouve, à partir du lieu ou l'on se tient, par La figure apparaissant dans la maison .de la question
la méthode suivante : donnera la distance cherchée.
On érige un thème en associant à la représentation Un consultant désirait savoir où se trouvait son fils qui
de la personne ou de la chose cherchée, la notion de la effectuait un voyage. Un thème a été érigé, en considérant
le consultant comme questionneur, de sorte qu'à son fils
122 LA GÉOMANCIE TRADITIONNELLE PRATIQUE DE LA CONSULTATION GÉOMANTIQUE 123
était attribuée la maison V. Dans celle-ci est apparue Via Pour cette interprétation on se reportera aux corres-
(ce qui prouvait que le thème répondait bien à la question, pondances des figures données au chapitre IV.
car J'ici, est figure de voyage), qui passait ensuite en maison
VIII. D'après la rose des vents (fig. 15) cette maison cor- Si l'on veut envisager une période autre que l'année
respond à la direction Ouest, Sud-Ouest, dans laquelle devait ou le jour, on considérera que la figure occupant la mai-
donc se trouver le fils
Pour connaître à quelle distance il se trouvait dans cette
son I renseignera sur les événements au début de la
direction, un second thème a été érigé, après qu'on eût choi- période, les figures en maisons VII et X sur les événe-
si 10 km. pour unité, en tenant compte du fait que, d'après ments au milieu de la période, et la figure en maison IV
les éléments connus du problème, le voyageur ne pouvait se sur ceux de la fin de la période.
trouver dans la direction indiquée, à plus de 150 km. envi-
ron. Avec cette unité, Acquisitio, première figure, devait re-
présenter 10 km., Amtissto, deuxième figure, 20 km., etc. 4). — Est-il préférable de changer de lieu,
Or, en maison V, dans ce second thème, est apparue For- de résidence ou domicile, ou de rester où l'on est ?
tufruc minor, douzième figure représentant avec I unité choi-
sie, 120 km. De conserver sa situation ou d'en changer ?
Le fils du consultant devait donc se trouver, au moment La maison I est attribuée, comme toujours, au ques-
de la consultation, à 120 km. du lieu de celle-ci, dans la
direction Ouest Sud-Ouest (à 10,km. près, puisque, en raison tionneur; la maison VII au lieu où il envisage de se
de l'unité choisie, l'écart entre les indications de deux figu- rendre. Si les première et deuxième figures sont meil-
res consécutives était de 10 km.) . leures que les septième et huitième, il vaut mieux qu'il
reste là où il est, ou qu'il conserve sa situation.
3). — Quels événements se produiront
pendant une période déterminée
Si au contraire les septième et huitième figures sont
meilleures que les première et seconde, il vaut mieux
Chacune des douze maisons fondamentales est attri- qu'il quitte l'endroit où il se trouve, ou qu'il cherche une
buée à une fraction de la période envisagée : autre situation.
Pour une année, chaque maison représentera un mois,
la première le premier mois, la seconde le second mois 5). — Quelle partie du corps est atteinte
et ainsi de suite. chez un malade
Pour un jour de vingt-quatre heures, chaque maison
représentera deux heures, la première maison de zéro à Il faut établir un thème spécialement pour répondre à
deux heures, la seconde de deux à quatre heures, etc. cette question. C'est-à-dire que si l'on a déjà érigé un
Pour un journée de douze heures, commençant à six thème pour savoir si une personne est malade, ou pour
heures le matin et se terminant le soir à six heures, connaître la gravité de sa maladie, le même thème ne
chaque maison représentera une heure. pourra pas répondre à la question posée ci-dessus.
L'interprétation de chacune des douze figures fonda- On examine où passe la figure de la maison I qui est
mentales du thème renseignera sur les événements à pré- attribuée au malade. Les maisons où elle passe indique-
voir pour la fraction de période correspondant à la ront, par leurs correspondances zodiacales, les parties du
maison où se trouve la figure. On devra se limiter au sens corps malades. (Ces correspondances zodiacales des douze
général des événements correspondant à chaque figure. maisons géomantiques sont données au chapitre V.)
PRATIQUE DE LA CONSULTATION dOMANTIQUE 125
00
C'est la première maison où passe la figure qui indique
la partie du corps la plus immédiatement et la plus gra-
vement menacée.
Si la figure en maison I ne passe pas, c'est la tête
du malade qui est atteinte, soit dans ses différentes par-
ties : yeux, oreilles, nez etc., soit dans ses facultés men-
ALBUS I CONJUNCTIO
tales.
o
6). — Durée de la vie d'un individu,
ou d'une entreprise quelconque
Si elle passe à la fois dans une maison angulaire, dans maison VIII (également succédante) où elle compte pour 66,
une maison succédante et dans une maison cadente, on ce qui fait au total 198.
fera la somme des trois nombres. Dans les douze maisons fondamentales (qui sont seules à
considérer dans ce calcul) on relève la présence de Puer
On regarde d'autre part si, dans les douze maisons (figure de Mars) en maison IV (angulaire) où elle compte
fondamentales, apparaît une figure de Mars ou de Sa- pour 66, et en maison VI (cadente) où elle compte pour
turne, et l'on relève le chiffre correspondant, chiffre fort 15 ; celle de Cauda draconis (figure de Saturne) en mai-
son XII (cadente) où elle compte pour 30. Les figures do
si la figure est en maison angulaire; chiffre moyen si Mars et Saturne totalisent donc 168, que l'on doit retran-
elle est en maison succédante, et chiffre faible si elle est cher de 198, ce qui demie 80 ann(es ,rour la durée de l'asso-
en maison cadente (si une figure apparaît deux fois, en ciation envisnefe.
compte deux fois son chiffre). On ajoute les nombres
relevés et on retranche la somme trouvée du nombre
trouvé pour la figure occupant la maison L Le résultat
donne la durée cherchée.
seignements utiles à la claire et pleine compréhension du 2°) Ayant bien compris ce dont il s'agit, le géomancien
problème à résoudre. Répétons qu'il ne s'agit pas de doit se recueillir dans un came parfait, sans aucune au-
trouver la selution d'iule • devinette. tre préoccupation étrangère à la question posée, et arrê-
tet dans son esprit le plan suivant lequel il développera
son interprétation, dont le point essentiel réside dans la
Énoncé de la question et Date détermination des maisons de la question. (Voir pages 80
et 107).
3°) Il procédera ensuite au tracé des points, qui est
l'opération fondamentale de la consultation. L'intuition et
les facultés métagnomiques (1) du géomancien y jouent
un rôle prépondérant. Aussi importe-t-il que ce tracé soit
fait dans des conditions qui permettent à ces facultés de
s'extérioriser, c'est-à-dire dans de bonnes conditions psy-
chiques, dégagé de toute préoccupation intérieure, et à
l'abri de toute distraction.
La concentration de l'esprit sur les images mentales
représentatives des éléments du problème à résoudre ne
devra, pendant le jet de points, ni se relâcher par suite
de fatigue psychique, ni se laisser distraire par quelque
intervention extérieure (voir page 108).
4°) Le thème érigé sur les quatre mères issues du tra-
cé des points doit être vérifié au point de vue de l'exacti-
tude de sa construction et l'on doit s'assurer qu'il répond
bien à la question posée (voir page 17).
Fig. 18. — BONNE DISPOSITION 5°) L'interprétation du thème doit être conduitr, métho-
D 'UN FEUILLET' DE PAPIER DESTINÉ'.
A RECEVOIR UN « JET DE POINTS » (1)
diquement en suivant exactement les règles qui ont été
indiquées pour les différents genres de questions (voir
pages 109 et suivantes).
1) Le feuillet est plié 2 fois•dans le sens de sa largeur
de façon à délimiter quatre espaces blancs égaux destinés Mais, l'universalité même du symbolisme géomantique
à recevoir les points « jetés » par le consultant ou le géo- impose l'adaptation, à la nature des choses en jeu dans la
mancien. A gauche de ces quatre cases on marquera 16 pe- question, de l'interprétation de chaque configuration du
tits traits horizontaux destinés à servir d'amorce aux 16
lignes de points. Cela enlèvera au consultant le souci de
compter ces lignes, ce qui risquerait de troubler sa concen-
tration mentale. En haut du feuillet, on inscrira l'énoncé (1) Faculté métagnomique = faculté divinatoire ou fa-
de la question à résoudre, afin qu'il ne subsiste, à son suiet. culté paranormale de connaître sans le secours des moyens
aucune ambiguïté dans l'esprit du géomanden. sensoriels ou intellectuels normaux.
132 LA Ge:OMANCIE TRADITIONNELLE DICTIONNAIRE
Si des figures bénéfiques et significatrices de gain effec- Si les figures sont Communes, l'accouchement ne sera pas
tuent des passations, surtout dans les angles, l'absent revien- aussi facile que si les figures étaient mobiles.
dra dans son pays, ayant fait fortune. Il faut prêter la plus grande attention aux passations de
Si la premiere figure est C.arcer ou Tristitia, le voyageur la maison I à la VIII ou à sa conjonction, ainsi qu'à la V.
est retardé par une grave maladie, et si, de plus, les angles si, en effet, la figure est mauvaise, la passation est de très
sont occupés par de mauvaises figures, il ne reviendra jamais. mauvais augure et peut présager la mort si l'ensemble du
Si la figure est Rubeus ou Puer, des périls le menacent. thème est mauvais. La passation de la maison I à la VI sera
également néfaste, car elle présage quelque maladie ou infir-
ACHATS mité. De toutes façons la première figure ne doit avoir aucun
— Est-il bon d'acheter une chose I rapport, ni avec la sixième, ni avec la huitième figure qui,
toutes deux sont maléfiques. Si une passation de figure
Maisons de la question : les maisons I (l'acquéreur), IV établit un lien entre elles, on peut avoir des craintes, mais si
(pour les terres et les maisons), V (pour les étoffes, les vête- l'ensemble du thème est bon, la malade s'en tirera. Le pire
ments, etc.), VI ou XII (pour les animaux). sera à craindre si l'ensemble du thème est mauvais.
Comparer les figures occupant ces maisons à celles appa- Si Caroer apparaît en V, entouré de mauvaises figures,
raissant en II (les gains) et en XI (l'espérance, la satisfac- l'accouchement sera difficile et douloureux, et l'enfant arri-
tion des désirs). Suivant que les figures seront en harmonie vera fort mal en point.
ou non, l'achat sera profitable ou non. S'il s'agit de Tristitia en compagnie de mauvaises figures,
ACCORD
ni la mère, ni l'enfant ne s'en tireront, ou il y aura avor-
tement.
Maisons de la question : maisons I (attribuée à l'une des S'il s'agit de Rubeus, la délivrance sera accompagnée
personnes), et VII (à l'autre). d'une forte hémorragie.
— Deux personnes s'accorderont-elles 7 Si cependant ces figures sont en compagnie de figures
Juger selon les affinités ou oppositions entre les figures bénéfiques, et que l'ensemble du thème soit favorable, la
occupant ces maisons. mère enfantera au milieu des plus grands périls. Mais si
La passation d'une des figures à la conjonction de l'autre, elles sont accompagnées de mauvaises figures, surtout de
ou la réapparition des deux figures dans deux autres maisons Gercer et Tristitia, il y aura danger de mort.
conjointes est un présage certain d'entente. — Sexe de l'enfant I
On examinera aussi la figure engendrée par les première On examinera la figure eu maison V et sa compagnie
et septième figures, et son affinité avec elles. Si elle apparaît (figure en VI). Si les deux figures sont masculines, c'est-à-
en quelque maison du thème, celle-ci enseignera sur la tierce dire aériennes ou ignées, la femme mettra au monde un gar-
personne par qui se fera l'accord. çon. Si ces figures sont féminines, aquatiques ou terrestres,
(Voir aussi les mots : Association, Contrat, Procès.) l'enfant sera une fille.
Si les figures en maisons V et VI sont, l'une masculine
ACCOUCHEMENT et l'autre féminine, on décidera d'après le sexe des figures
— Se fera-t-il sans difficulté 1 situées dans les angles et au juge.
Maisons de la question : la maison I (la femme enceinte), En cas de doute, on formera la figure engendrée par les
la V (l'accouchement), la VIII (les douleurs de l'enfante- quatrième et septième figures, et on jugera d'après son affi-
ment et les dangers de l'accouchement). nité avec celles-ci. Si elle s'accorde le mieux avec la qua-
Si la figure située en V et sa compagnie sont mobiles, et trième, l'enfant sera un garçon, si c'est avec la septième, ce
si la première figure n'est pas entourée de mauvaises figu- sera une fille.
res, ni ne passe en VIII, et si aucune passation ne s'effectue — Y aura-t-il deux jumeaux 1
du voisinage de la maison I à celui de la VIII. la délivrance Une figure bicorporée (ou commune) apparaissant en mai-
se fera facilement et sans souffrance. son V annonce généralement la mise au monde de deux ju-
Le contraire se produira si les figures sont fixes. L'accou- meaux, à condition toutefois qu'elle s 'accorde avec les figures
chement sera très laborieux et la femme souffrira beaucoup. angulaires. (Voir aussi les mots : Enfant, Grossesse.)
136 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE 137
son I pendant que la première figure passe dans une autre Maisons de la question : la maison I (le questionneur
maison, la femme ne reviendra pas. Si les première et sep- c'est:à-dire celui qui projette l'association) et la VII (son
tième figures se retrouvent conjointes en d'autres maisons associé éventuel).
du thème, les deux époux ou amants se retrouveront. Si les Si les première et septième figures sont bénéfiques et que
deux figures se retrouvent séparées par une autre, celle-ci les maisons II et VIII soient occupées par des figures de
représentera l'intermédiaire qui rapprochera les deux amants. gain, l'association projetée sera profitable. Il en sera do
— Une fille est-elle vierge ? même si les deuxième et huitième figures ayant le sens du
Si l'une des figures suivantes est en maison VII et à sa gain, les première et septième se trouvent conjointes en
conjonction, la fille est vierge : Fortuna major, Albus, Tris- deux autres maisons du thème.
titia, Conjunctio, Puella, Lcetitia, Carcer, Caput draconis. L'association sera inopportune ou préjudiciable si les pre-
Les autres figures Via, Populos, Amissio, Couda draconis, mière et septième figures étant maléfiques, les deuxième et
Puer, Rubens révèlent une fille impudique. huitième ont le sens de perte.
L'association profitera le plus au parti, au groupe ou à
ANNEE l'associé, qui sera représenté par la meilleure figure.
— Que sera l'année ? Si la copulation des première et septième figures engendre
Maisons de la question : la maison I (le printemps), la X Rubens ou Puer, il y aura litige ou procès entre les asso-
(l'été), la VII (l'automne) et la IV (l'hiver). ciés. Si elle engendre Tristitia ou Carcer, la jalousie s'élèvera
Par la nature élémentaire des figures situées dans ces mai- entre eux, et il y aura tromperie ou trahison, s'il s'agit de
sons, on saura si la saison correspondante sera chaude ou Couda draconis.
froide, sèche ou humide. D'autre part les figures entrantes
et fixes annonceront l'abondance, les figures sortantes et mo- AVENIR immédiat ou lointain
biles annonceront la disette ou tout au moins la pénurie de — Quels événements se produiront le jour suivant (ou le
produits. mois proche/fin), (ou l'am, qui vient) ?
— Quels seront les mois favorables ou heureux La manière de résoudre semblables questions a été indiquée
Maisons de la question : la maison IX est attribuée aux au chap. IX : « Questions spéciales ».
trois premiers mois de l'année, la X au quatrième et cin-
quième mois, la XI aux sixième et septième mois, la XII aux
huitième et neuvième mois, la 13 (témoin droit) au dixième BIENS
mois, la 14 (témoin gauche) au onzième mois et la 15 (juge)
au douzième mois. Maisons de la question : la maison II pour les biens mobi-
Les périodes heureuses seront celles qui correspondront aux liers, argent, titres, meubles, bijoux. La maison IV pour les
maisons dans lesquelles appal aîtrout do bonnes figures, issues biens immobiliers, maisons, terres, et pour les biens de fa-
elles-mêmes de bonnes figures. Si la, figure occupant la mai- mille. La maison VIII pour les biens personnels de 1-épouse
son considérée est issue d'une figure bonne et d'une mau- (sa dot ou ses apports), ou la fortune de l'associé et ses
vaise, la période correspondante sera moins favorable. Si elle apports dans l'association. Plus généralement, la deuxième
est issue de deux mauvaises, la période sera médiocrement maison à partir d'une maison quelconque représente les biens
favorable. de lapersonne représentée par cette maison (voir chapitre V,
Si la figure est mauvaise la période sera défavorable ou page -79 et 80). Ainsi la maison IV peut représenter les
très maléfique suivant la qualité des figures dont elle est biens du frère, la V ceux du père, la VI ceux des enfants,
issue. etc.... (Voir aussi le mot : Gain.)
ASSASSINAT (Voir le mot : Crime) BONHEUR
— Sera-t-on heureux ?
ASSOCIATION Maisons de la question : la maison I (le questionneur) et
— Est-il profitable, ou opportun, de conclure une asso- la XI (le bonheur). Si dans ces maisons apparaissent des
ciation 1 figures bénéfiques en compagnie de bonnes figures, et si les
140 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE 141
maisons angulaires sont occupées par de bonnes figures, ce bonne figure, issue de deux bonnes, les huitième et neuvième
sera un présage de bonne fortune ou de sort heureux. heures seront favorables. Si le témoin droit est bon, la
Si la première figure passe en maison XI, le questionneur dixième heure sera heureuse. Si le témoin gauche est bon, la
atteindra le bonheur par son propre mérite. onzième heure sera heureuse. Si le juge est bon, la douzième
heure sera favorable.
On connaîtra la nature de la bonne fortune, ou les sour-
ces du bonheur, par la nature et le caractère propre de la — Quels seront les jours heureux de la semaine 1
figure située en maison XI si elle ne passe en aucune autre Même méthode que ci-dessus pour les heurs, la maison IX
maison, et par le sens et les attributions des maisons où elle étant attribuée au premier jour, la X au second, la XI au
passe, si tel est le cas. (Voir aussi le mot suivant : Chance.) troisième, la XII au quatrième, fe témoin droit au cinquième,
le témoin gauche au sixième, le juge au septième.
— Quels seront les jours heureux du mois ?
C HANCE
— Obtiendra-t-on ce que l'on a demandé ou ce que l'on
Même méthode. La maison IX étant attribuée aux cinq
premiers jours du mois, la X aux sixième, septième et hui-
désire 1 tième jours, la XI aux neuvième et dixième jours, la XII du
onzième au ouinzième jour inclus, le témoin droit du seiziè-
Maisons de la question : la maison I (le questionneur) et me au vingtième jour inclus, le témoin gauche du vingt-et-
la XI (l'espérance). Si la première figure est fixe et béné- unième au vingt-cinquième joui inclus, et le juge les der-
fique, et passe en maison XI ou à sa compagnie, les espé- niers jours du mois.
rances ou les désirs seront certainement exaucés, grâce au
zèle du questionneur si la passation se fait en XI, et avec
quelque retard si la passation se fait à la conjonction de la CHANGEMENT (de lieu, de résidence ou de domicile)
XI. (Voir au chapitre IX, page 117, où cette question a été
Si en maison XI se trouve une figure bénéfique qui passe traitée.)
à la compagnie de la première, les espoirs se réaliseront avec
peine, et la chose désirée arrivera inopinément. CITE ASSIEGEE
Si les première et onzième figures se retrouvent conjointes — Une cité ois une place farte assiégée succombera-t-elle 1
en d'autres maisons du thème, et que les figures angulaires Maisons de la question : la maison I (les citoyens et sol-
soient bénéfiques, les espoirs se réaliseront avec retard et la dats de la ville assiégée), la IV (la cité ou la place forte),
chose désirée sera obtenue après qu'on en aura désespéré. la VII (1 'armée assiégeante), la X (la victoire).
Si les configurations précédentes ne se produisent pas et Si en maison I apparaît une figure plus forte qu'en mai-
que les figures situées dans les maisons de la question soient son VII, et conjointe à de bonnes figures, les ennemis ne
maléfiques ou aient un sens restrictif, le questionneur n'aura parviendront pas à enlever la
pas satisfaction. S'il s'agit de figures bicorporées, il n'ob-
tiendra qu'en partie ce qu'il désirait. Si en maison VII apparaît une figure plus forte ru'en
maison I, et passant en maison VIII, les assiégeants l'em-
— Quelles seront les heures heureuses ou favorables de la porteront,
journée ? Si la première figure est forte et passe en maisons IV ou
On considère une journée de douze heures, soit de 0 heure VII, les assiégés remporteront la victoire.
à midi, soit de midi à minuit, soit de 6 heures du matin à Si les première et septième figures sont également bonnes
6 heures du soir. et fortes, une trêve interviendra, ou la paix sera si ?née.
Si la maison IX comporte une bonne figure issue de bon- Suivant que l'une ou l'autre passera en maison IV ou sera
nes figures, les trois premières heures de la journée seront en affinité avec la quatrième figure, la paix sera en faveur
favorables. Si la maison X comporte de telles figures, les
quatrième et cinquième heures seront heureuses.' Si c'est la des assiégés ou des assiégeants.
maison XI qui est ainsi occupée, les sixième et septième heu- Par extension analogique cette méthode d'interprétatio^
res seront favorables. Si la maison XII est occupée par une permet de résoudre de nombreux problèmes de rivalité.
142 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION dOMANTIQUE 143
On examinera la nature et la qualité des figures apparais- et représente, par conséquent, la parenté de la victime, dont
sant dans ces maisons, et les passations de la première figure. faisait partie le criminel présumé, puisque Rubeus passe de
Une première figure mauvaise et violente, telle que Cauda I en IX.
draconis, Rubeus, Puer passant en maison VIII, révèle une
mort violente par assassinat. Une figure saturnienne comme
Tristitia ou Carcer ferait présager plutôt un empoisonnement DANGERS COURUS
criminel.
— La maison I étant attribuée au questionneur, la mai-
Le jugement sera confirmé par l'examen des témoins et du son VIII renseignera sur la réalité et la nature des dangers
juge, ainsi que de la dominante planétaire. Une dominante qu'il redoute, et la maison XII révélera les dangers cachés
martienne ou saturnienne sera un présage de mort criminelle. ou imprévus auxquels il ne s'attend pas.
Si la première figure est mauvaise et passe en maison
— Un crime ayant été commis, découvrir le criminel. VIII, les dangers redoutés seront bien réels et leur nature
Si l'on n'a aucun soupçon, le thème sera érigé de façon à sera indiquée par le caractère de la figure et ses autres pas-
faire apparaître la victime en maison I et le criminel recher- sations. Si elle passe en maison XII, le questionneur courra
ché en maison VII. On examinera la figure apparaissant en des dangers auxquels il ne s'attend pas, ou provenant d'en-
maison VII, son caractère et ses correspondances avec la nemis ou d'adversaires cachés, dont la personnalité sera révé-
psychologie et la physiologie de l'homme (voir chapitre IV), lée par les autres passations de la figure. Ce seront de faux-
pour connaître le type d'homme auquel correspond l'assassin. amis si la figure passe en XI ; ils feront partie de l'entou-
Les passations de la septième figure, par les maisons où elle rage si elle passe en III, ou seront de mauvais serviteurs si
passera, indiqueront les relations qui existaient entre la vic- elle passe en VI etc...
time et l'assassin : si par exemple cette figure passait en Si les huitième ou douzième figures étant mauvaises, la
maison VI. on en déduirait que l'assassin était un serviteur nremière est bonne et plus puissante qu'elles, le questionneur
ou un employé de la victime. triomphera des dangers réels auxquels il sera exposé.
Les autres passations éclaireront sur les mobiles du crime, Si les première. huitième et douzième sont bonnes aucun
et faciliteront la recherche du criminel. Si, par exemple, la danger ne menace le questionneur. (Voir aussi le mot :
deuxième figure passe en maison VIII (qui est la deuxième
de la VII), on en concluera que le vol des biens de la Craintes.)
victime était le mobile essentiel du crime. Si la cinquième
figure passait en maison VII ou à la conjonction de la sep- DETTES. (Voir : Créances).
tième, on en déduirait qu'il s'agit d'un crime passionnel (car
la maison V concerne les amours). DIVORCE
Si les soupçons se portent sur un individu connu, on éri- — La maison I est attribuée, avec la partie droit. du
gera un thème en prenant celui-ci pour questionneur. Il y thème. à l'un des époux (celui qui questionne), et la maison
apparaîtra donc en maison I, et la maison VII sera attribuée VII et la partie gauche du thème, à l'autre.
à la victime. Si la première figure est maléfique et surtout Si c'est un tiers nui questionne, on attribuera la maison
violente, principalement saturnienne ou martienne, et que ses I au mari et la VII à son épouse.
passations révèlent des liens avec la victime, concordant avec Pour qu'il y ait présage de divorce ou de séparation, il
les rapports connus entre elle et l'assassin présumé, celui-ci faut que les première et septième figures soient mauvaises
est bien le criminel. Si, par exemple, l'individu soupçonné et antagonistes ou discordantes, et que. par sommation, elles
était un parent de la victime avec qui on le savait en engendrent une mauvaise figure. (Vdir aussi les mots :
mauvais termes, et que la première figure soit eubews, tan-
dis que la septième serait Populus, Rubeve passant en IX on Association, Contrat, Mariage, Procès.)
en concluerait que les soupçons sont justifiés. En effet, Ru-
beus étant figure de Feu et Pnparus figure d'Eau, les deux DUREE DE LA VIE ou d'une entreprise quelconque.
figures sont antagonistes et témoignent de la discorde nui (Cette question est traitée au chapitre IX : « Questions
existait entre les deux personnes qu'elles représentent. D'au- spéciales ».)
tre part, la maison IX est la troisième à partir de la VII,
10
146 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION Ge:OMANTIQUE 147
ENFANTS sont révélés par la maison II. Mais les bénéfices de l'entre-
prise, qu'il ne faut pas confondre avec les siens, seront indi-
— Les enfants du questionneur (à qui la maison I est qués par la maison IV, qui est la deuxième de la III, et le
toujours attribuée) relèvent de la maison V. Ses petits-en- destin de l'entreprise relèvera de la maison XII, qui est la
fants relèveront de la maison IX qui est la cinquième de dixième de la III. Ces distinctions doivent être soigneu-
la V. sement observées, surtout quand il s'agira d'une société ou
— L'enfant donnera-t-il satisfaction à ses parents ? entreprise anonyme, où il est évident que la richesse et la
prospérité de la société sont indépendantes des gains et béné-
On jugera suivant la qualité de la cinquième figure, sui- fices des administrateurs et de ceux des actionnaires.
vant ses passations éventuelles et son affinité avec la pre- L'analyse du thème comportera l'examen comparatif des
mière (le père) et la septième (la mère).
figures en maisons I et III, de leurs paseitions et de leurs
Mais, pour obtenir des détails plus circonstanciés sur l'ave- aspects. Le jugement sera confirmé par l'examen de la qua-
nir des relations entre les parents et leur enfant, il sera trième figure (la fin, ou l'issue de toute entreprise), des té-
préférable d'ériger un thème en vue de faire apparaître moins et du juge.
l'enfant en maison I, de sorte que son père apparaisse en IV
et sa mère en X. — Succès d'une démœrche ou d'une visite.
— Quel sera le sexe d'un enfant attendu f La détermination de la maison de la question dépendra de
la nature de la démarche et de son but, ainsi que de la per-
(Voir le mot : Accouchement.) sonne auprès de qui elle est faite.
— L 'enfant est-il légitime ? Si elle s'adresse à un chef, ce sera la maison X ; à un
subalterne, la VI ; à un associé ou un homme d'affaires, la
La maison I est attribuée au père légal de l'enfant, VII ; à un ami, la XI, etc....
(c'est-à-dire au mari de la mère de l'enfant), la VII est Parallèlement, on examinera la maison dont relève l'objet
attribuée à la mère, et la V à son enfant.
de la demande ou de la démarche, la maison II pour une
Si les figures occupant ces maisons sont bonnes, ou tout question d'argent, les III et IX s'il s'agit d'un voyage, la
au moins en harmonie réciproque, ou encore si l'une passe VI pour un emploi, etc...
à la conjonction des autres, l'enfant est légitime. Dans le Dans tous les cas, seront à considérer, la maison IV qui
cas contraire, et en particulier si la cinnuième et la première
figures sont antagonistes, l'enfant est illégitime. concerne l'issue des choses et la XI qui concerne les espé-
rances. Enfin, les témoins et le juge permettront de confir-
La méthode d'interprétation sera la même s'il s 'agit d 'un mer les conclusions tirées de l'examen de la qualité et do
enfant naturel, autrement dit, si le questionneur veut savoir l'affinité réciproque des figures apparues dans les maisons de
s'il est bien le père de l'enfant de sa maîtresse. la question, définies ci-dessus.
ENTREPRISES EVENEMENTS
— Quelle sera la durée d'une entreprise ? (La manière de — Quels événements se produiront à une époque donnée
résoudre cette question a été indiquée au chapitre IX : (La manière de résoudre semblable question a été indiquée
« Questions spéciales ».) au chapitre IX : e Questions spéciales ».)
— Quelle sera l'époque favorable pour commencer une EXAMENS
entreprise ou mettre un projet d exécutes ? (Voir les mots :
Année et Chance.) — Un candidat à un examen ou à un concours réussira-
t-il
Réussite d'une entreprise. Pour un examen ou un concours universitaire (baccalau-
Les entreprises industrielles ou commerciales relèvent de la réat, licence, agrégation, internat de médecine, grandes
maison III qui gouverne les activités concrètes de l'esprit. écoles, etc.), la maison de la question sera la maison IX.
La réussite du nuestionnetir clans l'affaire en question, ou Pour un examen ou un concours primaire (certificat d'é.
par elle, relève de la maison X, et les gains qu'il réalisera tudes, brevet), ou relatif aux connaissances pratiques ou
148 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE 149
concrètes (écoles professionnelles, instituts techniques, écoles personne en question par rapport au questionneur. Ce sera
d'Arts et Métiers), la maison de la question sera la mai- donc la maison IV pour les biens du frère représenté par la
son III. III, la maison V pour les biens du père représenté par la
maison IV, etc...
Le jury sera représenté par la figure en maison X, et les
espoirs du candidat par la figure en maison XI. On con- Les biens immobiliers, terres, bois et maisons, le patri-
sultera également le juge et la maison IV, qui concerne moine de famille, les capitaux immobilisés dans des entre-
toujours la fin des entreprises et l'issue le la demande. prises de longue haleine, et les valeurs difficilement négocia-
bles sont du domaine de la maison IV.
On jugera selon la qualité et le sens des figures situées
dans les maisons indiquées, et leur affinité avec la pre- En résumé la « fortune » d'une personne relève de la mai-
mière figure. son IV tandis que ses « revenus », ou ses moyens d'exis-
tence relèvent de la maison II. Quant à ses « espérances »,
(Voir aussi le mot : Entreprise.) héritages ou dot du conjoint, elles relèvent de la mai-
son VIII.
L 'importance et la stabilité des biens ou richesses se ju-
F ÉCONDITÉ (Voir stérilité).
gent d'après la qualité et le caractère de la figure appa-
raissant dans la maison intéressée, ainsi que par son degré
FIDÉLITÉ
d'affinité avec la figure représentant le propriétaire de ces
biens. (Voir aussi les mots : Biens, Héritages.)
— Un ami ou un serviteur est-il fidèle ?
Si en maisons I et XI se trouvent des figures entrantes GROSSESSE
et bonnes, l'ami est fidèle, d'autant plus surement si la — Une femme est -elle enceinte ?
onzième figure passe en maison II, ou est en affinité avec la La maison I doit être attribuée à la femme présumée en-
première et le juge. ceinte, et la V sera la maison de la question.
Mais si ces figures sont en désaccord, il faut conclure à Si la première figure passe en maison V, ou à la conjonc-
l'infidélité, surtout si la première et la septième sont anta- tion de celle-ci, ou si la cinquième figure passe en maison II
gonistes, et la douzième mauvaise. (à la conjonction 113 la I), la femme est effectivement en-
Si la onzième est mauvaise et passe en maison VI, elle ceinte. Il en sera de même si en maison I et V apparaît
annonce la haine des serviteurs ou employés. Si elle passe en l'une des trois figures : Carcer, Conjunotio, Populus. (Voir
VIII elle révèle des traitres, et si elle passe en VII, c'est aussi le mot : Accouchement.)
que de nouveaux ennemis se joindront aux adversaires ac-
tuels) du questionneur. GUERRE
Si, bien qu 'effectuant l'une ou l'autre de ses passations, — L'avenir apportera-t-il la paix ou la guerre entre deux
nations 1
la onzième figure est bonne, le préjudice qu'elle présage pour
le questionneur sera moins grave, et pour conclure il faudra Les maisons I et VII sont attribuées respectivement à
examiner les témoins et le juge. chacune des deux nations en cause.
Apparaissant dans ces maisons, sont annonciatrices de
— Une femme ou une maîtresse est-elle fidèle ? (Voir les guerre, les figures suivantes : Amissio, Fortuna minor, Gau-
mots : Amour, Mariage.) de draoonis, Puer et Rubens. Les autres figures y annoncent
* la paix.
— Dans urne guerre quelle sera la nation ou l'armée vie
GMN torieuse ?
La question se traite comme il a été indiqué pour les pro-
— Les gaine, amnistiions de biens mobiliers et revenus
relèvent de la maison II, quand il s'agit de ceux du ques- blèmes de dualité. (Voir chapitre IX, page 117). On notera
tionneur à qui est toujours attribuée la maison I. que les figures annonciatrices de victoire sont : Albans, Lee-
titia, Fortuna major, Fortunes minor, Conjunetio, tandis que
Quand il s'agira d'une autre personne, il faudra consi- sont présages de défaite : Cartier, Amissro, Tristitia.
dérer la deuxième maison à partir de celle qui représente la
150 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION dOMANTIQUE 151
On jugera selon la qualité et le sens de la figure repré- Si par exemple le point de l'intention tombe en maison VI,
sentant la personne en cause, et ses réactions avec la pre. on en déduira que le consultant était préoccupé par sa santé,
mière figure, comme il a été indiqué au chapitre VI, et en ou par des questions professionnelles, ou encore par ses rap-
s'inspirant des indications données au mot : Serviteur, pour ports avec ses domestiques ou ses subordonnés, ce que l'ana-
la question : « Un serviteur ou employé est-il honnête ou lyse des autres configurations du thème permettra de préciser.
non f »
(Voir aussi le mot : Vol.) ISSUE DE TOUTE CHOSE
— Dans toute question relative à l'issue d'une entreprise
ou affaire quelconque, voyage, procès, guerre, négociation,
démarche ou visite, maladie ou opération, etc., il convient de
NFIDÉLITÉ d'une femme (ou d'un homme).— Voir les mots : toujours considérer la maison IV, et juger selon la qualité
I Fidélité, Amour, Mariage. de la figure qui l'occupe, en examinant en outre ses affinités
On notera que la présence en maison VII de : Fortuna ma- et son harmonie avec la première figure (qui représente le
jor, Fortuna mvnor, Albus, Tristitia, Conjunctio, Puella, Lce- questionneur), avec la onzième (qui représente ses espérances)
egta, Acquisitio, Carcer ou Caput draconts témoigne de la et éventuellement avec les figures représentant les autres
fidélité de l'épouse ou de la maîtresse. La présence dans la personnes intéressées à l'affaire (par exemple la septième, si
même maison de : Via, Populos, Cauda draconis, Amissio, des associés ou des adversaires sont en cause). (Pour les par-
Puer et Bubale révèle son infidélité. ticularités de l'interprétation propres à chaque cas, se re-
porter au mot exprimant l'affaire dont il s'agit : Voyage,
Procès, etc., et aux mots Entreprise, Vie.)
INSUCCÈS d'une démarche ou d'une entreprise. — (Voir les
mots : Entreprise, Issue.) *
INTENTIONS UGEMENT
— Si l'on veut connaître les intentions d'une autre per-
sonne à votre égard, les desseins qu'elle peut nourrir à votre — La personne poursuivie en justice sera-t-elle acquittée
encontre, ou savoir l'opinion qu'elle a de vous, on érigera ou condamnée !
un thème dans lequel la maison I sera attribuée au consul- La personne poursuivie devant le tribunal sera considérée
tant, et la maison VII à la personne dont il veut connaître comme questionneur, et la maison I lui sera attribuée, tandis
les intentions. que la maison X sera attribuée à la sentence du tribunal.
On jugera selon les affinités ou les antagonismes entre les On saura si le jugement sera favorable, ou non, au ques.
première et septième figures, et leurs passations, en s'inspi- tionneur, et si celui-ci sera acquitté ou condamné, en exa-
rant des indications données pour les problèmes de dualité minant :
au chapitre IX. (Voir aussi les mots : Accord, Association, — la qualité intrinsèque, bonne ou mauvaise, de la dixième
Procès.) figure, et sa qualité comparativement à celle de la première
Pour connaître les intentions en vue desquelles a été érigé, figure,
par une autre personne, un théine de géomancie, ou pour ou les antagonismes entre les première et
découvrir les pensées ou les préoccupations profondes d'un dixième
—les figures,
constatant au moment d'un « jet de points» effectué par dix èmlee.s passations de la première figure et celles de la
lui-même, on déterminera où tombe le « point de l'inten-
tion 1, ^enime il a été indiqué au chapitre II, « Calcul des
points». Il est évident que, si la première et la dixième figures
sont toutes deux bonnes, et surtout si la dixième est meil-
Les significations et correspondances de la maison dans leure que la première, le questionneur sera acquitté.
laquelle tombera le point de l'intention indiqueront le genre
de préoccupations du consultant, le plan sur lequel évoluaient la première, bonne ou mauvaise, passe en mai-
ses pensées, ou la nature de la question à la quelle préten- son XII, le questionneur sera condamné à une peine de
dait répondre le thème examiné. prison. si
154 DICTIONNAIRE D'INTERPRÉTATION GÙOMANTIQUE 155
Si la dixième figure passe en maison VII (qui représente Une autre méthode (due au même auteur) consiste à attri-
tout ce qui est contraire au questionneur), le jugement com- buer la maison I au médecin, la maison X au malade, la
portera une condamnation pour le questionneur, plus ou maison IV aux médicaments et la maison VII à la maladie.
moins grave suivant la malfaisance plus ou moins grande de Si la figure occupant la maison I est meilleure que la sep-
la figure. Si la figure est mauvaise et passe en maison II, tième,. le médecin triomphera de la maladie. Dans le cas
le qiiestionneur sera condamné à une amende. contraire il échouera.
On peut aussi résoudre la question en calquant l'interpré- Si les quatrième et dixième figures sont plus fortes que
tation sur celle qui a été donnée pour connaître l'issue d'un les première et septième, c'est l'annonce de la guérison sans
procès, en remarquant que, dans le cas présent d'une cita- le secours ou l'intervent
ion du médecin, mais grâce à des
tion en justice, on peut attribuer la maison VII (qui re- médicaments efficaces, Mais si les première et quatrième
présente toujours les adversaires du questionneur) au minis- figures sont mauvaises, et que l'une d'elles passe en mai-
tère public, la maison I étant toujours attribuée au ques- son X, c'est l'annonce de complications par la faute du
tionneur, qui est la personne poursuivie ou accusée. médecin si c'est la première qui passe, ou à cause des médi-
caments si c'est la quatrième qui passe.
Si l'interprétation indique que le questionneur triomphera
de son adversaire, c'est que l'accusé sera acquitté. Dans le — Durée de la maladie f
cas contraire, on en déduira qu'il sera condamné. Elle sera indiquée par la sixième figure et sa compagnie.
Si l'interprétation aboutissait à l'indication de transaction Des figures de Feu et de Terre indiquent une maladie longue
ou conciliation, on en concluerait que l'accusé bénéficiera du et grave. Des figures d'Eau et d'Air indiquent une maladie
doute ou sera condamné avec sursis. bénigne et courte. Des figures fixes apparaissant dans les
angles du thème et en maison VI prolongent la maladie,
tandis que des figures mobiles l'abrègent.
M ALADIES
Les maisons de la question seront : la maison I (le ma-
— Issue de la maladie f
Des figures de Saturne et Mars apparaissant dans les
maisons I, VI, VIII et X présagent une issue fatale de
lade), la maison VI (la maladie), la maison VII (le médecin), la maladie. La passation de la première figure en maisons
la maison X (les médicaments) et la maison XI (la convales- VI et VIII, ou à la conjonction de ces maisons, annonce
cence). une maladie très grave, dont l'issue sera fatale si la figure
On examinera la qualité des figures occupant ces maisons est mauvaise. La mort du malade sera inéluctable si des
et leurs affinités mutuelles, sans négliger les témoins et le passations des .première, sixième et huitième figures les
juge. Si les figures en maisons I, VI et XI sont bonnes, et amènent en conjonction en quelque partie du thème, et si
si le témoin gauche et le juge ne s'y opposent pas, la guéri- celui-ci est mauvais dans son ensemble.
son sera proche.
— Le traitement prescrit convient-il au malade f
(Se reporter également à ce qui a été dit de cette ques-
tion au chapitre V : « Détermination des maisons de la Suivant ce qui a été dit plus haut, sur ce même sujet, si
question. »)
la maison I est attribuée au malade et la VII au medecin,
la maison X renseignera sur la valeur des médicaments et
— Le médecin guérira-t-il le malade du traitement.
D'après ALFAKINUS, dans une telle question, la maison I Mais si la maison I est attribuée au médecin et la X au
doit être attribuée au malade et la maison X au médecin malade, c'est la maison IV qu'il faudra consulter pour
qui le soigne. Si les première et dixième figures sont meil- connaître l'efficacité des médicaments et du traitement.
leures et plus puissantes que les cinquième et sixième, le On examinera done la qualité de la dixième ou de la
médecin guérira le malade, car sa thérapeutique sera efficace. quatrième figure, suivant le cas, et son affinité ou antago-
Dans le cas contraire, le médecin sera impuissant à guérir nisme avec les figures significatrices du malade et de la
son malade; il faudra donc changer de médecin, car cela maladie. En principe, pour qu'un remède soit efficace, la
ne signifie pas que la maladie soit incurable. nature élémentaire de la figure qui le représente doit être
156 DICTIONNAIRE D'INTERPRiTATION GeOMANTIQITE 157
antagoniste à la figure qui représente la maladie, et en quer par son sens et par celui de la maison qu'elle occupe
affinité avec celle qui représente le malade. (et celle où elle passe, le cas échéant), la qualité de, la
Si, par exemple, Fortuna major étant apparue en mai- personne qui servira d'intermédiaire entre les deux intéressés.
son I (le malade), Albus, figure d 'Eau apparaît en VI (la
maladie), Puer, figure de Feu, ou Acquisitio, figure d'Air, Le mariage sera-t-il heureux 1
apparaissant en maison X (les remèdes) indiqueraient que Les maisons I et II sont attribuées au mari, tandis que
les remèdes s'accordent au tempérament du malade, mais les maisons VII et VIII le seront à l'épouse. La maison IV
celui que représenterait Acquisitio serait plus efficace, car renseignera sur l'avenir du ménage.
cette figure est très bonne, tandis que Puer est mauvaise. Si les première et septième figures sont bonnes. et qu'en
(Voir aussi le mot : Aliments.) maisons II et VIII soient des figures fixes et significatives
d'accroissement (telles qu'Aocrutsitio et Caput draconis),
MALHONNETETE (Voir les mots : Honnêteté, Vol). l'union sera heureuse et prospère.
MARIAGE Si les première et septième figures s'accordent, et que la
quatrième soit bonne et fixe, la bonne entente régnera dans
— Se mariera-t-on f le ménage et un heureux destin du foyer est assuré.
La maison I est attribuée au questionneur, homme ou (Voir également les mots : Accord, Amour, Association.)
femme, et la VII renseignera sur la possibilité du mariage.
Si la première figure passe en maison VII, ou la septième MEDECIN
en maison X, ou la deuxième en maison XI, le consultant — Le médecin relève normalement de la maison X. Mais
se mariera, sinon il restera célibataire. on peut aussi le faire apparaître, suivant le cas, en mai-
— Epousera-t-on la femme qu'an aime, ou qu'on désire 1 son I ou en maison VII. (Voir le mot : Maladies, et se re-
porter aussi au chapitre V : Détermination des maisons de
Les maisons de la question sont : la maison I (le ques- la question.)
tionneur), la maison V (la fiancée ou la maîtresse), et la
maison VII (l'épouse). MEDICAMENTS
Des figures chaudes occupant les maisons I et VII, sur- Suivant les maisons attribuées respectivement au malade
tout si elles sont conjointes à d'autres figures chaudes, cons- et au médecin, les médicaments relèveront de la maison X
tituent un présage favorable de mariage. (Les figures chaudes ou de la maison IV. (Voir les mots : Maladies, Aliments.)
sont les ligures de Feu et les figures d'Air. Voir chap. IV.)
Les passations de -la première ou de la cinquième figure MOEURS (bonnes ou mauvaises)
dans la maison VII annoncent le mariage avec celle qu'on Pour savoir si une personne connue ou inconnue a de
aime (fiancée ou maîtresse). Celui-ci se fera certainement bonnes ou 'mauvaises manies, on érigera un thème où cette
si la figure engendrée par la copulation de la première avec personne, considérée comme questionneur, apparaîtra en
la cinquième se retrouve en maison VII. maison I.
— Un mariage se fera-t-il Ce thème sera interprété suivant les règles exposées au
chapitre IX, en examinant particulièrement la triplieité
La maison I doit être attribuée à l'homme, et la maison constituée nal- les figures occupant les maisons I, II et IX.
VII à la femme. Si la première figure passe en maison VII De la qualité bonne, médiocre ou mauvaise de ces trois
ou à sa conjonction, ou si la septième passe en maison II figures on déduira la qualité morale de l'individu.
(à la conjonction de la première), le mariage envisagé se A cet égard les plus mauvaises figures sont : Cauda dra-
fera. conis, Amissio, Puer et Via, lorsqu'elles apparaissent en
Il en sera de même si les première et septième se retrou- maison I. Si l'une de ces figures, apparue en maison I, se
vent conjointes en deux autres maisons du thème. Si au retrouve en II (étant à elle-même sa propre .compagnie),
lieu de se retrouver conjointes, elles se retrouvent séparées ou passe en IX (ayant donc pour compagnie Populus en
par une autre figure, celle-ci révèle la nature et le caractère II), les moeurs et la moralité du questionneur seront des
des obstacles qui s 'opposeront au mariage ou le retarderont. plus mauvaises, et s'il s'agit de Cauda draoanis, en aura à
Elle peut aussi dans certains cas, si elle est bénéfique, indi- faire à un homme dangereux.
158 DICTIONNAIRE
D'INTERPRÉ'TATION GÉOMANTIQUE 159
Des figures de perte ou de diminution, ou des figures mo- patrie). La maladie sera la cause de la libération ou du ra-
biles et mauvaises dans ces maisons annoncent des pertes patriement, si la douzième figure passe en maison VIII
d'argent ou de biens. Sont particulièrement défavorables à (les maladies graves).
cet égard : Amissio, Cauda draconis et Via. Dans tous les cas, la maison IV devra être consultée,
car elle renseigne sur l'issue des choses, et il faudra exa-
PRISON miner les passations des figures en maisons I et XII.
— Danger d'emprisonnement. Suivant que la quatrième figure sera fixe et entrante ou
Il y aura danger d'emprisonnement pour le questionneur mobile et sortante, elle renforcera dans un sens ou dans
(représenté en maison I) si les angles du thème sont mau- l'autre les présages tirés de l'examen de la maison XII.
vais et si la première figure passe en maison XII ou à sa
conjonction, ou si la douzième passe à la conjonction de la PRIX DES CHOSES (denrées, meubles, valeurs de bourse ou
première. autres).
— Le prisonnier s'évadera-t-il On examinera les maisons II et X, ainsi que la maison
La réponse sera affirmative : représentative des choses eu question : la V pour des den-
— si la première figure passe en maison III ou IX, et rées, la IV pour des terres ou une maison, la VI s'il s'agit
qu'en maison XII se trouve une figure mobile; du prix de la main-d'oeuvre, etc.
— si la première et la douzième sont mobiles et que les Si ces maisons sont occupées par Fortunes major ou mimer,
angles du thème soient bons. Laetitia, Puella, Acquisitio, Caput draconis les choses envi-
La passation de la douzième figure en maison VI annonce sagées atteindront un prix très élevé.
une maladie du prisonnier, et sa passation en VIII présage Si elles sont occupées par Conjunctio ou 11/bus ces choses
sa mort en prison. seront chères mais d'un prix abordable.
Dans cette demande, le prisonnier est considéré comme Si elles sont occupées par Ilubeas, Puer, Carcer, Populus
le questionneur, et la maison I lui est, bien entendu, attri- les choses seront à bas prix.
buée. S'il s'agit de Tristitia, Via, Amissio, Cauda, les choses
— Durée de l'emprisonnement ou de la captivité. seront à vil prix.
La maison I sera attribuée au prisonnier (prisonnier de (Voir aussi : Hausse ou baisse des prix.)
droit commun, ou politique, prisonnier de guerre), et la
maison XII, par la figure qui l'occupera, renseignera sur P ROC ES
les conditions-et-la durée de son emprisonnement ou de sa Les maisons de la question seront : la maison I (le plai-
captivité. deur), la maison II (ses moyens), la maison IV (l'issue du
Si la figure en maison XII est fixe et entrante, le prison- procès), la maison V (la requête), la maison VII (l'adver-
nier est pour longtemps en prison, et, en tous cas, il ne saire), la maison X (le jugement).
pourra pas espérer une réduction de peine oui abrégerait Si les première et deuxième figures sont meilleures et plus
son séjour en prison. S'il s'agit d'un prisonnier de guerre, fortes .que les septième et huitième ou si la première passe
c'est qu'il ne sera pas libéré avant la fin des hostilités. en maison X, le questionneur gagnera son procès. Au con-
Si la figure en maison XII est mobile, l'emprisonnement traire l'adversaire triomphera si les septième et huitième
sera de courte durée. et le prisonnier pourra espérer une sont les meilleures et les plus fortes, ou si la septième passe
réduction de reine. Si de plus, la fleure est sortante, elle en maison X.
annonce une libération prochaine. S'il s'agit d'un prison- Si la première figure passe en maison VII,. il y aura
nier de guerre, c'est ou 'il sera libéré. avant la fin des hos- transaction ou conciliation. Le médiateur sera indiqué par
tilités, soit au'il bénéficie d'un échange de prisonniers, soit la maison où se trouvera la figure ayant le plus d'affinité
ou'il soit rapatrié pour cause de maladie ou autre, ce avec la figure qui passe, à moins que celle-ci ne passe dans
qu'indiqueront les passations éventuelles des premières en une troisième maison, auquel cas celle-ci désignera le média-
douzième figure. Son rapatriement sera confirmé par la
passation de la première figure en maison IV (le foyer, la teur ou l'arbitre.
Il
162 DICTIONNAIRE
D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE 163
Si la première figure passe en maisons VI, VIII, ou XII,
elle annonce un grand dommage pour le questionneur. Le correspond au Midi, la Terre à l'Ouest, l'Air à l'Est et
dommage sera pour l'adversaire si c'est la septième qui l'Eau au Nord.
effectue cette passation. (Voir au chapitre IX l'exposé détaillé de la méthode à
La présence d'Amissio en maison I ou VII présage la employer pour retrouver une personne, ou une chose, cachée
forclusion du parti qu'elle représente. ou disparue.)
(Voir aussi le mot : Jugement.)
RECHERCRE D'UN OBJET VOLE ET DU VOLEUR. — (Voir le
PROMESSES
mot : Vol.)
— Les promesses faites seront-elles tenues ? Obtiendra-t-on RECOLTES
ce qu'on désire, ce qu'on a demandé, ou ce qui vous a été
promis ! — Que seront les récoltes 1 Quel sella le succès des semis
On examinera les maisons I et XI. Si la première figure et plantations 1
est fixe et bénéfique, et passe en maison XI ou à sa con- On considérera la figure située en maison IV, et celles qui
jonction, le questionneur obtiendra certainement satisfaction, l'entourent, particulièrement sa compagnie.
rapidement si la passation s'effectue à la maison XI, et Une figure d'Eau entourée de figures d'Air annonce la
avec un certain délai si elle s'effectue à la conjonction de réussite des semis et plantations, et des récoltes abondantes.
cette maison. Une figure de Feu entourée de figures de Feu présage la
Si la onzième figure est bénéfique et passe à la conjonc- destruction des récoltes. Il en sera de même si elle est en-
tion de la maison I, les espoirs seront exaucés difficilement tourée de figures d'Eau ou de Terre,
et la chose espérée ou promise sera accordée à l'improviste. Une figure d'Eau entourée de figures d'Eau annonce que
Si les première et onzième figures se retrouvent con- les grains et les fruits pourriront.
jointes en deux autres maisons du thème, et que les angles
:vient bons, le questionneur obtiendra satisfaction avec de Une figure d'Air entourée de figures d'Air présage la
longs délais et après en avoir désespéré. stérilité des semis ou plantations.
Si les figures en cause sont communes (ou bicorporées),
le questionneur n'obtiendra qu'en partie satisfaction. REMEDES. — (Voir les mots : Aliments, Maladies, Médica-
ments.)
Si aucune des configurations indiquées ci-dessus ne se
relève dans le thème, le questionneur n'obtiendra pas satis- RETOUR
faction. — Retour d'une femme infidèle. (Voir le mot :Amour, où
cette question a été traitée.)
RECHERCHE D'UN OBJET PERDU OU CACHE Retour de Pontant prodigue.
— L'objet perdu sera-t-il retrouvé La question se résoud comme il a été dit au mot : Absent
pour la question : « L'absent reviendra-t-il, et quand 1 »
Les maisons de la question sont : la maison I (le ques- Elle peut aussi se résoudre comme la précédente, par la
tionneur qui a perdu l'objet), la maison XI (l'objet perdu), méthode indiquée au mot : Amour, en considérant la mai-
la maison IV (l'endroit où se trouve celui-ci). son V (domicile de l'enfant) au lieu de la VII (domicile de
L'objet sera retrouvé si les maisons de la question sont 1 lépouse)
occupées par des figures masculines, bonnes et sans passa-
tion. (Voir aussi les mots : Perte, Trésor, Vol.) Retour d'un animal enfui.
— Ou se trouve l'objet perdu ou caché (La question a été traitée au mot : Perte, u Un animai
On examinera la maison IV. La nature élémentaire de la perdu ou enfui sera-t-il retrouvé 1 »
figure occupant la maison indiquera la direction dans la-
quelle se trouve l'objet cherché, en considérant quo le Feu REUSSITE d'un projet ou d'un travail quelconque, — (Voir le
mot : Entreprises.)
D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQuE 165
1e4 DICTIONNAIRE
fortunées, le questionneur retrouvera le trésor caché, à con- traire, les passations n'intéressent que les maisons I et VII,
dition encore que les angles du thème soient occupés par de on mettra bien la main sur le voleur, mais l'objet volé res-
bonnes figures, Sinon le trésor ne sera pas retrouvé. tera introuvable. Si aucune des passations indiquées ne
s'effectuent, on ne retrouvera ni le voleur, ni l'objet volé.
— En quel endroit se trouve caché un trésor recherché I Si les figures situées dans les maisons de la question pas-
(Se reporter à l'interprétation donnée pour toute question sent en d'autres maisons du thème, conjointes, ou séparées
de ce genre, au chapitre IX : « Questions spéciales ». par une autre figure, c'est que le questionneur recueillera des
indications ou renseignements sur le vol, et sera aidé dans
ses recherches par des personnes représentées par la figure
V IE
— Durée de la vie.
interposée et les maisons intéressées à la passation.
Lorsque la question concernera un vol d'argent dont le
questionneur a été victime, il sera préférable, comme le
conseille le Robert FMI», d'attribuer la maison II aux som-
Elle s'évalue par la même méthode que celle d'une entre- mes dérobées, la maison I restant attribuée au questionneur,
prise, ainsi qu'il a été indiqué au chapitre IX, « Questions et la VII au voleur.
spéciales ». La détermination d'une durée est toujours très'
difficile à faire avec précision, et il faudra généralement se Si les figures angulaires et les figures occupant les maisons
contenter d'une approximation assez large. de la question sont fixes et bonnes, l'argent volé sera retrou-
vé. n est encore en possession du voleur si la septième figure
— Chance ou bonheur dans la vie. (Voir les mots : ne passe pas, ou passe seulement en maison II.
Année, Bonheur, Chance.)
— Qui est le voleur(
— Un disparu est-il encore en vie t (Voir les mots : Le portrait et la condition du voleur seront donnés par la
Absent, Mort, Voyage.) nature, le caractère et les correspondances de la septième
— Fin de la vie. figure. Les passations de celle-ci éclaireront sur les relations
que le voleur pouvait entretenir avec le questionneur, ce oui
Les conditions de vie, en fin de l'existence sont révélées aiguillera les recherches. Si, par exemple, la septième fleure
par l'interprétation de la figure située en maison IV et de passait en maison VI, on en déduirait que le voleur était au
celles qui l'entourent, la maison I étant, bien entendu, attri- service du questionneur, comme domestique, employé ou colla-
buée à la personne dont il s'agit. borateur.
Le genre de sa mort (par suite de maladie, accident, opé- — Où se trouve l'objet volé
ration ou crime) sera indiqué par la figure située en maison
VIII et ses passations éventuelles. (Voir les mots : Cette question se résoudra comme la recherche d'un tré-
Accouchement, Crime, Maladies, Mort.) sor. La méthode détaillée pour y répondre a été indiquée au
chapitre IX : Questions spéciales ».
VOL
— Un objet volé sera-t-il retrouvé VOYAGES
Les maisons de la question seront : la maison III pour de
Les maisons de la question seront : la maison I (le ques- petits voyages ou de simples déplacements dans la ville ou
tionneur, victime du vol), la maison VII (le voleur), la mai- ses environs ; la maison IX pour de grands voyages. La
son X (l'objet volé), la maison IV (l'endroit où se trouve maison I sera, bien entendu, toujours attribuée au question-
l'objet volé). neur qui projette ou effectue un voyage, même s'il est absent
Si la première figure passe en maisons VII et X, ou à au loin, ou ne pose pas lui-même la question.
leur conjonction, ou si la s6ptième et la dixième passent à
la conjonction de la première, le questionneur retrouvera le — Un voyage projeté se réalisera-t-il I
voleur et l'objet volé, grâce à ses propres efforts et par ses
seuls moyens. Si en maison I se trouve une figure mobile passant en
Si les passations n'intéressent que les maisons I et X, maisons III ou IX, le voyage se fera sans tarder. Il sera
au contraire retardé si la figure est fixe, et s'il s'agit de
l'objet perdu sera retrouvé, mais pas le voleur. Si, au con-
170 DICTIONNAIRE
D'INTERPRÉTATION GÉOMANTIQUE 171
Carcer ou de Tristitia il ne s'accomplira qu'avec beaucoup Sa passation en maison XII annonce un long voyage dan-
de mal et de longs préparatifs. gereux.
Si les figures d'angles sont fixes, conjointes à des figures — Fortune des voyages.
fixes, le voyage ne se fera pas.
Comme il a été dit plus haut, si la première figure se
— Est-il bon d'entreprendre un voyage ? déplace à la conjonction de bonnes figures et que les angles
du thème soient bons, le voyage sera heureux et profitable.
Si la première figure passe, c'est un présage de voyage, et Mais il faut aussi tenir compte de la qualité de la figure
si les figures en compagnie desquelles la passation l'amène qui passe : s'il s'agit d 'Acquisitio, le voyageur tirera certai-
sont meilleures que celles qui entourent la première maison, nement beaucoup de profit de son voyage, mais il n'en sera
il sera bon de partir, car le voyage sera favorable au ques-
tionneur, surtout si les figures angulaires sont bonnes. évidemment pas de même s'il s'agit d'Amissio qui ne saurait
présager un voyage fructueux.
Si en passant, la première figure va à la conjonction de
figures moins bonnes que celles qui l'entouraient en maison I, Si la figure passe à la conjonction de Rubeus, le voyageur
il vaudra mieux ne pas partir, car le voyage ne serait pas trouvera des embûches en chemin et risquera des accidents.
heureux. S'il s'agissait de Tristitia ou Carcer il serait exposé à tom-
(Voir aussi au chapitre IX, où la question des changements ber malade, a être transporté dans un hôpital et, surtout
de lieu ou de résidence a été traitée.) avec Calmer, à être jeté en prison.
Pages
CHAPITRE PREMIER. — Nature et origine de la
géomancie 1