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Comment se construit l’idée de métier au

cours de la formation d’ingénieur de l'UTC ?

Rapport UV SO05
P22

Sara CAJAMARCA - Nam Khanh Nguyen - Tess GAY - Constant ROUSSEL


Sara CAJAMARCA - Nam Khanh Nguyen
Tess GAY - Constant ROUSSEL SO05

Sommaire

Introduction : contexte de l’étude 2


Le métier d’ingénieur a évolué 2
Les spécificités du parcours UTC 3
La flexibilité du parcours 3
La vie associative 3
Des parcours alternatifs 4
L’insertion précoce dans le monde professionnel 4
Le choix de branche et sa construction particulière 4

Fiche de lecture 6
Problématisation 9
La croyance partagé 9
Inférence logique/prédictif 9
Élément empirique contraire 9
Théorie/explication 10

Méthodologie utilisée et hypothèses 10


Méthodologie et entretiens préliminaires 10
Méthodologie retenue et hypothèses 11

Résultats et discussion 12
Influence de la formation antérieure à l’UTC (H4) 13
L’incertitude marquée au début de la formation 14
L’influence de la formation & cursus à l’UTC (H1) 15
L’influence des différents cours, des branches et des stages 15
L’influence des activités associatives (H2) 17
La place du milieu social dans la construction de l’idée du métier 18

Conclusion et prolongement 20
Bibliographie 21
Tables des figures 21

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I. Introduction : contexte de l’étude


Le choix des études supérieures correspond souvent au premier « grand choix de vie »
auquel nous sonnes confrontés. En effet, les étudiants en devenir s'apprêtent à préparer un
diplôme qui va mener à l’exercice d’un métier qui a vocation à être exercé plusieurs décennies.
Dans le cas de l’UTC, les étudiants préparent un diplôme d’ingénieur. Or, notre hypothèse de
départ est que l’idée qui est faite du métier n’est pas fixée et qu’au contraire, elle se construit
notamment pendant la formation.

Ainsi, en sortant de la sphère familiale et en arrivant dans un nouveau milieu, l’étudiant


commencerait à mûrir sa représentation du métier grâce à un ensemble de facteurs que nous
voulons déterminer par le biais d’une étude sociologique. Les particularités de la formation seront
bien évidemment à prendre en compte, mais également d’autres facteurs pouvant influencer cette
image du métier. Ainsi, la question générale abordée est : comment se construit l’idée du métier
au cours de la formation à l’UTC ? Les étapes de problématisation qui nous ont permis d’aboutir à
cette question seront abordées plus en détail plus tard dans ce rapport.

1. Le métier d’ingénieur a évolué

Nous nous intéressons à l’évolution des facteurs impactant les choix professionnels des
futurs ingénieurs, mais afin d’étudier cet aspect, il faut également prendre en compte l’évolution
du métier lui-même.

L’ingénieur, étymologiquement, renvoie à l’ingenium, terme latin qui fait référence à la


faculté générative de l’esprit humain ainsi qu’à sa capacité de création et d’invention.

L’engignour est celui qui utilise son ingenium pour triompher dans un but précis, dans
une situation donnée. Historiquement et particulièrement au Moyen-Âge, ce but était la guerre :
l’ingénieur excellait alors dans la construction et l’utilisation d’engins et de machines de guerre.
Cependant, au Moyen-Âge, bien qu’indispensables pour les seigneurs, ils restent des artisans
méconnus.

Pendant la Renaissance, les ingénieurs deviennent les dépositaires de savoirs très utiles
même en temps de paix : l’ingénieur devient alors pilier des trois 3 activités indispensables de
l’époque, à savoir l’artillerie, l’hydraulique et la fortification.
Sous Louis XIV, les ingénieurs prennent encore plus d’importance en devenant l’extension
de la volonté du roi : les corps d’ingénieurs tels que la marine ou les ponts et chaussées se
développent sous l’impulsion de Colbert.

À travers la création de ces différents corps de métiers, l’État monarchique veut produire
les administrateurs nécessaires à son bon fonctionnement. L’ingénieur porte donc cette volonté
réglementaire jusqu’aux confins du royaume pour faire respecter les normes établies par
l’administration d’un point de vue économique, politique et militaire ; l’ingénieur vise ainsi à
homogénéiser le fonctionnement technique sur l’ensemble du territoire.

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Au début du XIXème siècle, il y a une situation double. D’un côté, nous trouvons des
gadzarts qui sont formés à l’industrie mais n’ont pas une formation scientifique poussée et ne sont
pas prévus pour avoir un grand rôle de direction. D’un autre, nous trouvons les polytechniciens
qui sont très reconnus socialement mais qui ne travaillent pas dans l’industrie. Ainsi, on s’aperçoit
qu’il y a une sorte de vide qui s’opère à mesure que les savants prennent conscience que, grâce aux
savoirs scientifiques, il est possible de produire de nouveaux procédés industriels. Il faudra donc
lier science et industrie.

Cette vision correspond en partie à la vision actuelle généralisée de l’ingénieur. Or, cette
vision a acquis une nouvelle dimension : l’ingénieur est acteur dans la prise de décisions et doit
être en mesure de saisir les enjeux du développement technologique qu’il provoque. Cela
comprend une importante dimension socio-environmentale : on entend de plus en plus parler de
l’ingénieur engagé qui met l'écologie et l'éthique au coeur de son métier1

Ainsi, la formation d’ingénieur ne comprend pas uniquement des enseignements relevant des
“sciences dures” mais inclut également une dimension relevant des sciences humaines et sociales.
L’ensemble de la formation doit permettre au futur ingénieur d’avoir des compétences variées
mais surtout de le former à la remise en question.

1. Les spécificités du parcours UTC

La flexibilité du parcours

Dès son arrivée à l’UTC, le futur ingénieur découvre au fur et à mesure le métier via des
enseignements appartenant aux catégories « connaissance scientifique », « techniques et
méthodes » et « techniques et sciences de l’homme ». Or, une certaine flexibilité est accordée aux
étudiants dans leur choix de matière et donc de parcours. On peut donc se poser la question si
parler d’identité commune de l’ingénieur UTC (ou autrement dit, d’une seule et unique image de
l’ingénieur UTC) est pertinent car le fait de ne pas imposer de matières laisse aux étudiants le
choix de faire un parcours personnalisé.

La vie associative

D’autre part, la vie associative de l’UTC est très riche : différentes associations se focalisant
sur des thèmes différents permettent aux étudiants de s’engager dans des activités diverses
encadrées par les pôles suivants :

- PVDC (pôle vie du campus) ;


- PAE (pôle artistique et événementiel) ;
- PTE (pôle technologie et entreprenariat) ;
- PSEC (pôle solidarité et citoyenneté).

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Site du collectif “Ingénieur Engagés” : https://ingenieurs-engages.org/qui-sommes-nous/nos-valeurs/

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Cet engagement peut permettre à l’UTCéen d’aborder d’autres aspects qui n’ont pas
nécessairement de lien avec les cours suivis. Cette composante du parcours peut avoir un impact
sur la représentation du métier d’ingénieur.

Des parcours alternatifs

De plus, l’UTC propose un cursus “atypique” nommé HuTech pour Humanités et


Technologie : “un étudiant HuTech aura développé sa capacité à conjuguer différentes logique,
exigences industrielles et entrepreneuriales (performances fonctionnelle, technique et
économique du produit) et valeurs pour la société et pour l'humain2”.

En outre, l’UTC a la particularité d’avoir un centre de recherche en Sciences Humaines et


Sociales qui lui est relié, “malgré” son statut d’école d’ingénieur. Un lien fort peut donc s’établir
entre l’étudiant et ces disciplines, ce qui peut donner une autre dimension à la vision du métier
d’ingénieur.

En outre, le département TSH propose une variété de cours de SHS (non sur des aspects
économie économie/marketing” comme c’est le cas dans beaucoup d’écoles d’ingénieur. L’objectif
est justement de donner une autre dimension aux TSH : ils ne seraient pas uniquement des
enseignements complémentaires.

Un premier stage de six mois au début de la quatrième année est une autre particularité
du parcours UTC : cela permet d’avoir une première expérience professionnelle assez tôt dans le
cursus et donc potentiellement permettre de mûrir plus tôt l’idée que l’on se fait du métier.

En HuTech ce stage doit même inclure une partie qui aborde les enjeux sociétaux qui sont
englobés d’une certaine manière par le stage : cela permettrait donc de situer le métier d’ingénieur
lui-même dans un contexte plus large que celui de la personne au service de l’industrie par
exemple.

Le choix de branche et sa construction particulière

L’UTC regroupe 5 branches différentes qui diffèrent non seulement dans les matières
proposées mais également dans la vision qu’elle répand de l’insertion dans le monde
professionnel.

Par exemple, les branches Génie biologique et Génie des Procédés sont plus axées sur la
recherche (fondamentale et appliquée) que les autres, même si cela n’est pas exclusif.

Ainsi, même si l’on peut également intégrer la recherche en tant qu’ingénieur en


informatique ou en mécanique, ces branches sont plus orientées vers le secteur privé. Concernant
la branche IM, cette dernière est particulièrement tournée vers des secteurs tels que l’automobile,
le ferroviaire, l’aéronautique et le spatial ainsi que l’armement.

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Site de l’UTC : https://www.utc.fr/formations/diplome-dingenieur/

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La branche Génie Informatique quant à elle, prône s’insérer dans tous les secteurs
économiques en raison de l’importance actuelle qu’elle a dans des vastes et divers domaines.

Finalement, la branche Génie Urbain est à la fois tournée vers le secteur de


l’aménagement du territoire, mais aussi vers l’industrie du bâtiment.

Ainsi, au regard de l’évolution du métier et des particularités de la formation UTC, il est


possible de se demander s’il y a une évolution dans la manière dont l’ingénieur se projette dans le
monde professionnel au cours de son cursus, et quels sont les facteurs déterminants dans les
choix professionnels de l’ingénieur UTC.

Les branches de l’UTC proposent des types de parcours différents : selon le domaine (lié à
la branche) l’accent va être mis sur différentes notions, différents aspects. Selon le type de
formation, le partage entre UV-projets, apprentissage de connaissance et technique, et TP.
Ainsi, on peut expliquer la différence d’influence de l’école pour les alumni selon leur branche.

Afin d’étudier cet aspect, nous allons tout d’abord réaliser une analyse bibliographique.
Cette dernière prendra la forme d’une fiche de lecture qui permettra de dégager des premières
pistes quant aux facteurs influençant les choix et la ou les représentations socioprofessionnelles.
Ces premières pistes nous guideront dans la réalisation de notre enquête sociologique : par le biais
d’entretiens/questionnaire, nous allons donc essayer de dégager les facteurs déterminants (et
également d’étudier l’évolution de ces facteurs).

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II. Fiche de lecture

- Introduction

En échangeant avec d’autres ingénieurs et élèves ingénieurs nous avons ressenti une
évolution du métier d’ingénieur, pas seulement dans la formation mais aussi dans la vision des
choses de l’ingénieur et des éléments qu’il considère comme importants (comme l’enjeu
environnemental ou social par exemple). Nous avons donc cherché quels facteurs pouvaient
influencer la vision et les priorités des ingénieurs.

- Textes de références

● Texte 1 :
Fraysse, B. (1998). Professionnalisation et représentation socioprofessionnelle. Recherche &
Formation, N°29, 1998. Les sciences humaines et sociales dans la formation des ingénieurs,
sous la direction de Odette Bardel-Denonain et Marie-Laure Chaix. pp. 127-141.

Comment la formation influe-t-elle sur les représentations socioprofessionnelles des futurs


ingénieurs ?

● Texte 2 :
Karakas, S. (2016). Les valeurs professionnelles et les préférences quant au choix de poste : une
analyse des cadres à potentiel. Management & Avenir, 86, 55-77.

Dans quelle mesure le profil des cadres à potentiel influence-t-il leurs valeurs professionnelles
et leurs préférences d’emploi ?

● Texte 3 :
Canney, N.E., Bielefeldt A., Russ M. (2015). Which Courses influence Engineering Students’
Views of Social Responsibility. American Society for Engineering Education (ASEE)

Quels cours influencent le plus la vision de la responsabilité sociale des étudiants ingénieurs ?

● Texte 4 :
Galvão, Anderson & Mendes, Luis & Marques, Carla & Mascarenhas, Carla. (2019). Factors
Influencing Students’ Corporate Social Responsibility Orientation in Higher Education.
Journal of Cleaner Production.

Quels facteurs influencent le RSE chez les étudiants dans les études supérieures ?

- Analyse et confrontation

1. L’influence de la formation

L’influence de la formation est mentionnée dans les 3 premiers textes. Dans le texte 1 et
texte 3, les auteurs ont souligné le fait que la façon dont la filière est construite ont un impact
important, et qu’il existe une véritable culture de département à l'intérieur de l'établissement. Les

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représentations socioprofessionnelles peuvent donc se définir en référence à des structures de
départements et elles vont se construire par rapport à des cursus de formation. Mais dans le texte
1, l’auteur n’a pas donné de chiffres exacts sur le pourcentage d’étudiants ayant changé d’avis au
cours de leurs études: il n’y a que de tendance générale. Le contexte de ces 2 textes sont
également différent: les auteurs de texte 1 travaillent avec des étudiants de l’INSA Toulouse, dans
le génie mécanique, électrique et civil, pourtant le texte 3 est basé aux États-Unis, et les étudiants
participants sont en génie informatique, biologie, mécanique et civil. Pourtant, on peut voir dans
ces 2 textes des tendances similaires:
Dans le texte 3, nous avons des statistiques d’étudiants qui ont cité leurs cours CS et TSH :
“les étudiants de génie civils étaient les plus susceptibles de citer leurs cours CS, suivis par des
étudiants de mécanique. À l'inverse, les étudiants en informatique étaient les plus susceptibles de
citer les cours de TSH, suivis des étudiants de biologie, de mécanique et enfin de civil.”
Une explication possible de cette relation inverse pourrait être que les étudiants qui ont été
influencés dans leur vision de la responsabilité sociale au sein de l'ingénierie citent naturellement
ces cours en premier. Pour les étudiants qui n'ont peut-être pas été influencés par les cours de leur
majeure, ils sortent ensuite de leurs cours d'ingénierie de base et discutent des cours TSH à la
place. Cette explication pour le texte 3 satisfait le contexte de texte 1, qui indique que “le
département de Génie civil n’abrite pas véritablement de laboratoires de recherche dynamiques
travaillant en collaboration avec le monde extérieur. Par ailleurs, il existe dans ce département
une véritable dynamique tournée vers l'extérieur et les entreprises du secteur en particulier.” Nous
pouvons dire que les cours CS de génie civil sont probablement moins théoriques et plus centrés
sur la personne.
Enfin, le texte 2 ne traite pas de la différence entre les départements/branches
d’ingénieurs, mais plutôt entre les diplômés des Grandes écoles et ceux d’universitaires. Celles qui
ressortent chez les diplômés de grandes écoles sont : la compatibilité avec la vie familiale et
personnelle, suivie de responsabilité, travail concret et la qualité professionnelle des supérieurs.
Alors que les caractéristiques ressortant chez les diplômés universitaires sont rémunération,
travail intéressant et la possibilité d’utiliser toutes ses compétences dans son travail. La formation
a aussi une influence sur le leadership, qui est plus présent chez les diplômés de grandes écoles
que chez les diplômés universitaires.

2. Facteurs socio-démographiques

Parmi les thèmes abordés, on peut voir que les facteurs socio-démographiques sont pris
en compte principalement dans le texte 2&4. Dans ces études plusieurs hypothèses de
corrélations entre ces facteurs et les valeurs professionnelles pour le texte 2 et le CSRO (corporate
social responsability) pour le texte 4, sont proposées.On note par exemple pour le texte 2 que les
hypothèses de liens entre valeures professionnelles et les choix de poste sont corélés en focntion
du sexe et de l’âge. Également pour texte 4 les hypothèses de lien les valeurs personnelles, le
genre, la pratique de religions, et la participation à des activités de bénévolat, et le CSRO sont
établis.
A titre de comparaison on peut voir que dans le texte 2 &4 le genre et le sexe on une
influence. Ainsi pour le texte 2 le genre fenimin recherchera plutôt l'excellence dans le travail ainsi
que de créativité. Pour le texte 4 le genre feimin orientera le CSRO davantage vers l'éthique. A
l'inverse, le genre masculin dans le texte 2 recherchera davantage le prestige, le gain financier et le

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leadership dans le travail. Également pour le texte 4 le genre masculin produira un CSRO orienté
économie et finance.
Pour ce qui est des autre facteur incomparable dans les deux texte mais très influent, on note pour
le texte 2 l'âge, qui influencera les parcours professionnel recherché. Ainsi les jeunes auront
tendance à rechercher à faire carrière, et les personnes plus âgées chercheront plutôt le leadership
et une indépendance dans leur travail, avec des responsabilités post responsabilité.
Pour le texte 2 la religion et les activités de bénévolat auront également un impact sur le CSRO,
en développant le côté philanthropique des individus.
En conclusion on peut clairement établir un lien entre les valeurs professionnelles le genre et l'âge
avec les préférences de poste et d’emploi pour le texte2, ainsi qu’un lien d’influence en fonction du
genre des pratiques sociales et des valeurs personnelles et l’orientation du CSRO.

- Limites des textes

Une des limites principales est que les textes abordent le sujet dans des contextes très
différents. Toutes les études ont eu lieu dans des pays différents (États-Unis, Portugal, France) et
ne s’intéressent pas forcément aux mêmes aspects, ni comparent les mêmes éléments. Par
exemple, 2 des textes sont plus centrés sur les contenus de la formation et s’intéressent aussi aux
activités extracurriculaires et leur influence sur la manière dont les ingénieurs voient leur métier.
Cependant, ces aspects ne sont pas pris en compte dans les autres textes.
Nous avons donc essayé de croiser les résultats mais il y a des particularités des pays, des systèmes
éducatifs, des valeurs à prendre en compte.
Or, la plupart des textes adoptaient une méthode quantitative (certains mélangeaient un peu
quantitatif et qualitatif) et donc nous avions surtout accès à des données chiffrées mais peu à des
interprétations.

Nous avons également repéré des problèmes aussi au niveau de l’échantillon de l’étude. Par
exemple, dans un des textes, les personnes interrogées étaient en majorité des hommes or, nous
avons remarqué que la socio-démographie est à prendre en considération, elle peut faire ressortir
des différences (ou pas) importantes et d’autres aspects intéressants, par exemple, donc ne pas
avoir une proportion représentative de femmes pose problème.

- Apports des textes

L’étude de ces textes nous a apporté une première vue d’ensemble de ce que pourraient
être les facteurs majeurs influençant les choix dans le domaine professionnel.
Notre population cible sera l’ensemble des ingénieurs UTC et on donc voudrait étudier si l’on
retrouve ces mêmes tendances trouvées dans ces études ou alors si l’on repère des particularités.
Même si les textes suivent tous une méthodologie plutôt quantitative, nous pensons plutôt suivre
une méthode qualitative justement parce que nous avons trouvé qu’il y avait un manque
d’informations en ce qui concerne les impressions, les opinions et avis et on voudrait gagner en
profondeur dans le sujet pas forcément en quantifiant le phénomène.
Ces données quantitatives nous permettent d'avoir une vision globale mais nous voulons apporter
plus de détails et de « personnalité » aux résultats.

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III. Problématisation

1. La croyance partagé

Le métier d'ingénieur n’est pas un métier où l’éthique est prédominante comme pour les
médecins ou les enseignants. Si nous considérons l'éthique comme une valeur professionnelle et
personnelle, nous pourrions nous dire qu’elle n’est pas ou peu intrinsèque au métier. Ainsi un
ingénieur peut faire carrière dans l’automobile puis dans l’armement tant que son domaine
d’activité répond à ces compétences techniques. ‘'ingénieur ne semble pas trop regardant aux
valeurs que porte l’entreprise dans laquelle il peut travailler (sinon nous aurions des secteurs qui
n'existeraient pas ou qui ne seraient pas pérains, à cause du manque d'ingénieurs pour enrichir ces
domaines).

2. Inférence logique/prédictif

Si l'ingénieur n'intègre pas ses valeurs personnelles dans son métier,nous imaginons qu’il
privilégie tel ou tel poste en fonction du revenu, par intérêt pour le domaine technique, en
fonction du prestige ou de l'évolution de carrière qui peut lui être proposé ou tout autre facteur .
L’'ingénieur chercherait donc essentiellement le prestige, pouvoir, et avantages liés à son statut
professionnel, la reconnaissance sociale et la rémunération -sans oublier sa passion par la
technique pour repousser les limites de ce qui est possible de faire en innovant-. Une des
principales façons pour un ingénieur d'apporter de la rupture technique est par sa propre
intelligence.

3. Élément empirique contraire

Pourtant, nous constatons l’émergence d’une génération d’ingénieurs engagés qui semble
mettre en avant leurs valeurs personnelles pour choisir leur leur métier. Il s’agit plus de travailler
pour gagner de l’argent et avoir l’opportunité de l’emploi comme une chance mais comme une
façon d’agir et de vivre ses idées en actes au quotidien. nous pouvons voir récemment l’exemple
des ingénieurs d'agroparistech qui se redirigent vers des métier qui “ont du sens pour eux”.
L'ingénieur serait-il devenu un métier ou s'engagerait les idées politiques et éthiques ?
Après nos différentes lectures, nous avons pu voir que les choix proportionnels sont liés à la
représentation qu’on se fait d’un métier. Cette représentation est forgée par la formation mais
également par des facteurs sociodémographiques tels que l’origine sociale, le genre, ou encore
l'âge .
En supposant que cette représentation évolue au cours de la formation nous avons effectué des
entretiens préliminaire entre des personnes en TC (tronc commun, debut formation) et
récemment diplômé dans la vie active.
On peut voir que, entre alumni et tronc commun, la représentation du métier n'est pas la même.
Elle reste assez imprécise pour un tronc commun qui base globalement ses choix de métier et son
orientation sur des critères plutôt économiques et qui, de plus, sont des idées reçues venant de
l’autre. En revanche, les alumni qui sont récemment dans la vie active ne souhaitent pas forcément
poursuivre leur emploi actuel pour des raisons d'incohérence avec leur domaine d’activités et/ou

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leurs valeurs personnelles. Pour les tronc commun la notion de stabilité est primordiale : “si j’ai
déjà un revenu stable, je ne changerai pas de poste. Je veux de la stabilité pour subvenir aux
besoins de ma famille” (tronc commun 1).

4. Théorie/explication

Avec ces premier résultats d’entretien nous pouvons voir qu’il y a une réelle différence
entre des étudiants en début de cycle à l’utc et ceux qui sont diplomés. Cela reflète qu’une image
plus précise du métier s’est formée lors de la formation et plus globalement lors du parcours à
l’utc pour ces étudiants. Il y a peut-être des facteurs déterminant que ce soit des cours, des stages
ou encore une activité sociale et associative qui a permis aux étudiant d’avoir une représentation
du métier d'ingénieur. Toutes ces réflexions nous amènent donc à s'intéresser à ces facteurs qui au
sein de l’utc participe à la représentation du métier. D'où notre problématique :

Comment se construit l'idée de métier au cours de la formation d'ingénieur de l'UTC ?

IV. Méthodologie utilisée et hypothèses

1) Méthodologie et entretiens préliminaires

Ainsi, notre but du début était de confronter les réponses d’étudiants en début de tronc
commun à celles d’étudiants en fin de branche. Cela nous permettrait alors d’avoir une idée d’une
évolution (ou pas) quant aux facteurs influençant la vision du métier ainsi que le choix de poste :
pouvons-nous observer des différences significatives entre la représentation du métier entre les
alumni et les étudiants en TC ? Est-ce que l’image du métier (laquelle est liée aux aspirations
professionnelles) est la même ou alors y a-t-il eu des évolutions ?

Afin de répondre à cela, nous avons construit un premier questionnaire préliminaire


destiné aux alumni et aux TC afin d’avoir des réponses sur deux temps : un temps T0
correspondant au début du parcours UTC et un temps T1 correspondant à la fin du parcours
UTC. Celui-ci nous a permis de déterminer des éléments ayant de influence, préciser nos objectifs
et le cheminement pour les atteindre trouver d’autres pistes de recherches complétées par nos
fiches de lecture. Suite à cela, nous avons apporté des importantes modifications à nos questions
initiales et avons alors effectué de nouveaux entretiens préliminaires, afin de voir la justesse de
nos questions et cheminements.

2) Méthodologie retenue et hypothèses

Après avoir pris en compte l’ensemble des résultats et informations en notre possession
nous avons abouti à notre questionnaire présentant de nombreuses variations avec sa première
version, aussi bien sur la méthode que les éléments précis étudiés.

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En effet, s’il s’agissait de suivre l’évolution de la construction de l’image du métier, il serait
plus pertinent d’interroger les mêmes individus et non pas de confronter les réponses sur deux
temps de deux individus différents.
Le questionnaire comprend des questions à choix multiple mais aussi des questions
ouvertes ce qui permet de donner une légère dimension qualitative, même si l’étude en soi
correspond plus à une étude quantitative nous permettant de dégager quelques tendances.
Ce questionnaire est donc distribué seulement à des jeunes diplômés qui sont interrogés à
la fois sur leurs avis et situation actuels et sur les attentes et opinions qu’ils avaient en entrant à
l’UTC. Ce choix (et donc l’abandon de l’idée de différenciation T0/T1 sur alumni et TC) permet
d’éviter des problèmes liés aux variations liées au différentes générations, et recentrer l’étude sur
l’évolution d’un parcours, et ainsi le suivi de mêmes individus à différentes périodes de leurs vies.

Les questions reposent sur les hypothèses générales suivantes :


- Les spécificités du parcours UTC font qu’il y ait chez l’étudiant ingénieur une
construction propre de l’image de leur futur métier d’ingénieur ;
- D’autres facteurs tel que le background familial peuvent également avoir un impact dans
la formation de ce parcours.

Hypothèses :

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V. Résultats et discussion

Informations générales du sondage

Les graphes suivant regroupent les informations générales concernant notre enquête (répartition
de branche, répartition des genres, l’année de l’obtention du diplôme d’ingénieur UTC ainsi que
l’âge des alumni ayant répondu au question) :

Figure 1 : graphiques regroupant les informations générales du sondage

Nous remarquons une disproportion concernant la répartition des branches des sondés : la
plupart des personnes ayant répondu au questionnaire sont des ingénieurs en mécanique (45 %).
Cependant, cela est aussi représentatif des dynamiques de l’UTC, puisqu’il s’agit du département
d’ingénierie mécanique qui regroupe le plus d’étudiants.

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1) Influence de la formation antérieure à l’UTC (H4)

Le background n’est pas le même : plus de la moitié des sondés ont fait le Tronc Commun à l’UTC
mais le sondage est révélateur des différents background que peuvent avoir les UTCéens, ce qui
peut éventuellement jouer dans la construction du métier.

Figure 2 : parcours pré-UTC en fonction de la chambre

La majorité des sondées ont un cycle complet à l’UTC. Les parcours via licence et IUT
sont dans notre étude majoritaire au autre. La faible proportion des autres parcours est un facteur
limitant dans l'interprétation des résultats.

On retrouve au niveau statistique ce qui intuitivement semble raisonnable, à savoir que le


temps de parcours à l’UTC donne de l’importance à l'influence de ce parcours. En d’autre termes,
les personnes qui sont arrivées en TC et qui ont donc bénéficié d’une formation longue à l’UTC
considèrent que leur parcours a eu une grande importance dans la représentation de leur métier.

Figure 3 : la place de l’influence du parcours UTC en fonction du parcours pré-UTC

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Figure 4 : graphique du choix de l’ingénierie après le bac

Les résultats de cette question semblent correspondre à notre idée de construction de


l’image du métier. En effet, ce n’est pas la majorité des diplômés qui avaient une idée claire de ce
qu’ils voulaient faire après le bac (Figure 4) : 30% des sondés ne savait pas ce qu’ils voulaient faire,
11% ne voulaient pas faire de l’ingénierie et 11,1% voulait faire une branche différente à celle
qu’elles ont choisi.

Figure 5 : graphique du choix de l’ingénierie après le bac en fonction du début de parcours


pré-UTC

Nous pouvons voir cette incertitude ou indécision concernant le choix post-bac avec le
graphique (Figure 5) ci-contre : nombreuses sont les vois empruntées par les sondés (PACES,
CPGE, licence,prépa-intégrée...) et dans tous les cas, la majorité d’entre eux ne savait pas s’ils
allaient se diriger vers l’ingénierie ou vers une branche d’ingénierie précise.

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Nous pouvons cependant observer que cette proportion d’utécéens dont le choix de
branche a évolué de façon significative selon leur début de parcours post-bac. En effet, nous
pouvons voir que les personnes sortant de classe préparatoire (CPGE) et de licence voulaient faire
de l’ingénierie mais n’avaient pas une idée claire de la branche.
Nous constatons également que ce n’est pas parce que les étudiants ont choisi de passer par un
cursus “ingénieur” (prépa intégrée, à l’UTC ou pas) que leur idée de branche (et par extension de
métier) était déjà forgée.

2) L’influence de la formation & cursus à l’UTC (H1)

Il est important de noter que la plupart des interrogés avaient une vision assez floue du
métier d’ingénieur en entrant dans le cursus. L’image revenant souvent est celle d’un métier
technique ou l’on “fait des calculs”, “invente des machines” et “construit des fusées”. Certaines
personnes considéraient cela comme “plus un niveau d’étude qu’un métier particulier” ou n’en
avaient simplement “strictement aucune idée”. Les représentations à l’entrée de cursus convergent
toutes vers la même idée du métier technique et flou : finalement il semble que les sondés
s’engagent dans une formation sans avoir réellement d’idée du métier précis qu’ils exerceront,
comptant très certainement sur celle-ci pour les éclairer. La grande proportion de personnes
entrant sans idée de branche confirme cette dynamique de choix et d’orientation au fur et à
mesure de la formation.

Cela entraîne une implication simple mais essentielle à notre étude : une partie
importante de l’idée du métier d’ingénieur se construit entre le début de la formation et l’exercice
du métier.

Figure 6 : graphiques sur la place de l’intégration des valeurs personnelles dans le métier en
fonction de la branche

Entre les différentes branches, nous pouvons voir des différences plus ou moins
significatives (Figure 6) : si l’importance d’inclure les valeurs personnelles dans le métier est assez
uniforme entre les branches, nous pouvons constater une légère variante en GP ou nous voyons
apparaître du “peu important”, non présent au niveau des autres branches. Dans le second
graphique, avec la présence de ces valeurs dans le métier actuel des alumni interrogés, nous
voyons des différences plus marquées. Nous retrouvons le GP avec ⅓ de “pas d’accord” mais aussi

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les GI avec plus de 20% de “pas d’accord” et une proportion relativement faible de “totalement en
accord”.
Bien que la part de “pas d’accord” soit plus faible que pour les 2 précédents, les métiers des
sortants d’IM semblent aussi moins inclure leurs valeurs personnelles que ceux de GB ou encore
de GU. Les variations de la place des valeurs semblent donc avoir un lien avec la branche de
laquelle les alumni ressortent. Il faut cependant, en lisant ces données, prendre en compte le
contexte de chacun de ces domaines certains, favorisant ou valorisant l’accomplissement de ces
valeurs.

En triant par type de cours (Figure 7), nous pouvons voir des pattern dans les cours ayant
en effet influencé des diplômés interrogés. Si les UV à connaissances scientifiques et techniques
(CS et TM) n’ont pas - ou peu - eu d’influence sur les préférences professionnelles, les UV de
spécialité de branche et les sciences humaines (TSH) en ont déjà plus. Ces résultats sont assez
facilement explicables, notamment par le fait que la spécialité est en fin de branche et que les
attentes et détails liés au futur métier se précisent. Les TSH semblent apporter des connaissances
et notions servant au développement des préférences de métier et vision du monde (notamment
ici notamment professionnel).

Figure 7 : classement des types de cours selon leur influence sur la vision du métier

Finalement, ce sont les stages qui semblent avoir le plus d’influence, très largement devant
les autres : “les stages sont très éloignés de ce qu'on voit en cours. On voit beaucoup plus l’aspect
"soft skills" qu'il est nécessaire d'avoir, on voit aussi qu'on est très loin de tout connaître en sortant
de l'école mais que c'est pas grave et qu'on apprend très bien sur le terrain aussi.”

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3) L’influence des activités associatives (H2)

Figure 8 : influence des pôle d’association fréquenté et du parcours UTC

À l’UTC de nombreuses associations étudiantes existent, et ce dans des domaines divers.


Celles-ci sont donc réparties en différents pôles. Lorsque l’on croise l’activité associative des
sondés avec l’importance de leur parcours à l’UTC sur l’image de leur métier, nous voyons que les
étudiants ayant participé à des associations considèrent cette influence comme plus importante

Figure 9 : influences de valeurs personnelles en fonction du type d’association fréquenté

Cependant lorsqu’on croise l’importance des valeurs professionnelles et les pôles de


l'association fréquentés, il ne ressort pas de tendance. C’est même contre intuitif les personnes
pour lesquelles c’est très important n’ont pas forcément fait d’association. Il y a peut être un biais
statistique explicatif

Un facteur pouvant aussi influencer est la césure qu’il est possible de faire pendant son
cursus. Cependant seul une faible part des personnes interrogées en avaient fait une et la raison
revenant quasiment toujours était le voyage interculturel. La question de la césure ne pourra donc
pas être plus approfondie ici.

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4) La place du milieu social dans la construction de l’idée du métier

Figure 10 : choix de branche et milieu social

Le milieu social à une grande influence sur l’orientation professionnelle. Nous pouvons
voir et cela n’est pas une surprise : la grande majorité des personnes qui effectue leur étude à
l’UTC et plus précisément dans le domaine de l'ingénierie sont issus de cadre supérieur. Dans
notre cas la répartition en branche et assez homogène pour ce qui est des personnes issues de
cadre supérieur. Nous pourrions se dire en forçant le trait qu’il n’y a pas de lien entre milieu social
et choix de branche pour ces personnes là, la répartition se ferait en fonction des goûts et des
facilités. Pour ce qui est du cas spécifique des personnes issue du monde ouvrier et des employées,
une préférence pour la branche GP (génie des procédés) se dessine très clairement. Cette branche
est associée au processus industriel et de production non loin du milieu ouvrier Il est possible de
dire que le milieu ouvrier qui est relié au domaine de production et de fabrication se reflète dans
le choix des personnes issue de ce milieu.

Figure 11 : influence du contexte social sur les préférences professionnelles selon la


branche

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L’impression d'influence active de notre famille dans nos choix de métier est un aspect
que nous avons décidé d'étudier. Est-ce que les personnes interrogées ont conscience ou non
d’une quelconque orientation familiale ? La répartition des réponses est intéressante et peut être
comparée à la répartition très genrée des différentes branches. En effet le GM et le GB son
respectivement des domaine reservé au homme et au femme et sont egalement les deux branche
ou l’influance familliale est la plus intance. La tendance globale montre que l'influence familiale
est importante ce qui correspond avec le quantitatif “d’accord” sélectionné par les sondés.

VI. Conclusion et prolongement

H1 à une influence minime sur l’idée de métier. On peut remarquer qu' en sortie post bac
tout est assez flou et c’est une des raisons des parcours alternatifs des personnes qui ont rejoint
l’UTC par la suite. En revanche, nous pouvons voir qu’un parcours complet depuis le TC
augmente l’influence de l’UTC sur l’idée de métier.

H2 semble être totalement validée : ce sont les stages qui semblent avoir le plus
d’influence, très largement devant les cours de spécialité. Enfin, les cours CS et TM ont peu
d'influence. Les TSH, quant à elles, auraient une influence plus marquée en apportant des
connaissances et notions servant au développement des préférences de métier.

H3 manque de données pour être validée. En effet, les activités associatives semblent
importantes dans la conception de l’idée de métier d’après les sondés. En revanche, il n'y a pas de
pôle d’association qui se détache des autres au vu de notre faible échantillon de personnes.

H4 semble être totalement validé car il y a une très grande majorité des personnes qui
sont issues du milieu des cadres supérieurs. La famille a une influence importante sur les
représentations professionnelles et ce de façon plutôt équilibrée selon les branches. Nous voyons
également se dessiner des choix de branche selon le milieu professionnel mais celà reste à
confirmer à travers une étude plus significative.

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Enfin pour conclure l’idée de métier se construit à l’UTC au fur et à mesure de la formation mais
surtout au contact directe du monde professionnel. De façon générale, les facteurs
socio-démographiques influent peu sur l’orientation, et l'idée de métier apparaît plus tardivement
en fin de formation. C’est quand même assez paradoxal, alors qu’on aurait tendance à faire un
métier en connaissance de celui-ci, finalement on le découvre vraiment lorsqu’on est amené à se
confronter à lui.

Ce serait intéressant de compléter cette étude avec une étude plus quantitative afin de corréler ces
“chiffres” obtenues avec des explications plus poussées concernant les facteurs déterminants de la
construction de l’idée du métier.

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Bibliographie
Faysse, B. (1998). Professionnalisation et représentation socioprofessionnelle. Recherche &
Formation, N°29, 1998. Les sciences humaines et sociales dans la formation des ingénieurs, sous la
direction de Odette Bardel-Denonain et Marie-Laure Chaix. pp. 127-141.

Karakas, S. (2016). Les valeurs professionnelles et les préférences quant au choix de poste : une
analyse des cadres à potentiel. Management & Avenir, 86, 55-77.

Canney, N.E., Bielefeldt A., Russ M. (2015). Which Courses influence Engineering Students’ Views
of Social Responsibility. American Society for Engineering Education (ASEE)

Galvão, Anderson & Mendes, Luis & Marques, Carla & Mascarenhas, Carla. (2019). Factors
Influencing Students’ Corporate Social Responsibility Orientation in Higher Education. Journal
of Cleaner Production.

Cours histoire des techniques (HT01) - Guillaume Carnino

Tables des figures


Figure 1 : graphiques regroupant les informations générales du sondage, page
Figure 2 : graphique du choix de l’ingénierie après le bac, page
Figure 3 : graphique du choix de l’ingénierie après le bac en fonction du début de parcours
pré-UTC, page
Figure 4 : graphiques sur la place de l’intégration des valeurs personnelles dans le métier en
fonction de la branche, page
Figure 5 : classement des types de cours selon leur influence sur la vision du métier, page
Figure 6 :graphiques sur la place de l’intégration des valeurs personnelles dans le métier en
fonction de la branche
Figure 7 :classement des types de cours selon leur influence sur la vision du métier
Figure 8 : influence des pôle d’association fréquenté et du parcours UTC, page
Figure 9 : influences de valeurs personnelles en fonction du type d’association fréquenté, page
Figure 10 : choix de branche et milieu social, page
Figure 11 :influence du contexte social sur les préférences professionnelles selon la branche

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