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Introduction

Généralités et Notations
Définition des processus ARMA
La méthode de Box et Jenkins

Économétrie
Chapitre III :
Les processus ARIMA

Professeur: BADDI HICHAM

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Introduction
Généralités et Notations
Définition des processus ARMA
La méthode de Box et Jenkins

Plan

1 Introduction

2 Généralités et Notations

3 Définition des processus ARMA

4 La méthode de Box et Jenkins

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Introduction :

Les modèles structurels n’ont pas pu prévoir le choc pétrolier en


1973.

En 1970 Box et Jenkins ont introduit les modèles ARMA dans


l’étude des séries temporelles.

Ainsi, ils ont proposé une méthodologie simple qui permet de


faire des prévisions, non pas avec un modèle structurel, mais
plutôt à l’aide des modèles ARMA.

L’objet est de modéliser une série temporelle en fonction de ses


valeurs passées, mais aussi en fonction des valeurs présentes et
passées d’un bruit.

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Introduction :

Afin de déterminer le processus ARMA adéquat, Box et Jenkins


ont proposé une procédure en quatre étapes :

Identification du modèle ;

Estimation des paramètres ;

Validation du modèle ;

Prévision à l’aide du modèle validé.

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1- Notations :

Il existe différents modèles de séries temporelles :

Modèle autorégressif (AR) ;

Modèle moyenne mobile (MA) ;

Modèle autorégressif et moyenne mobile(ARMA) ;

Modèle autorégressif et moyenne mobile intégré(ARIMA).

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2- Opérateur de retard :

Définition 1 : On appelle opérateur de retard L l’opérateur


linéaire défini par :
LXt = Xt−1

Plus généralement, on a : Lk Xt = Xt−k

p
ak zk , on lui associé le polynôme
P
Soit P un polynôme, P (z) =
k=0
p
ak Lk
P
retard défini comme suit : P (L) =
k=0

p p
ak Lk )Xt =
P P
Et P (L)Xt = ( ak Xt−k
k=0 k=0

L’opérateur retard est linéaire et inversible. Son inverse L−1 = F


est défini par : FXt = Xt+1 est appelé opérateur avance. 6/28
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1- Processus Auto Régressif (AR)

Définition 1 : On appelle processus autorégressif d’ordre p,noté


AR(p), un processus stationnaire Xt vérifiant une relation du
type :
Xt = θ1 Xt−1 + θ2 Xt−2 + · · · + θp Xt−p + εt

Avec θ1 , θ2 , .... , θp des paramètres à estimer et εt est un bruit


blanc.

Cette relation peut s’écrire également :


 
1 − θ1 L − θ2 L2 − · · · − θp Lp Xt = εt

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1- Processus Auto Régressif (AR)

Un processus AR(p) présente un corrélogramme simple caractérisé par


une décroissance géométrique de ses termes et un corrélogramme par-
tiel caractérisé par ses p premiers termes différents de 0.

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1- Processus Auto Régressif (AR)

Exemple d’un processus AR (1)

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2- Processus moyennes mobiles (MA)

Définition 1 : On appelle processus moyene mobile d’ordre


q,noté MA(q), un processus Xt défini par :
Xt = εt − α1 εt−1 − α2 εt−2 − · · · − αq εt−q

où α1 , α2 , .... , αq des paramètres à estimer et εt est un bruit blanc.

De même que pour les processus autorégressifs cette relation


s’écrit comme suit :
 
1 − α1 L − α2 L2 − · · · − αq Lq εt = Xt

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2- Processus moyennes mobiles (MA)

Un processus MA(q) présente un corrélogramme simple défini


par ses q premiers termes significativement différents de 0 et un
corrélogramme partiel caractérisé par une décroissance géométrique
des retards.

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Processus moyennes mobiles (MA)

Exemple d’un processus MA(1)

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Processus moyennes mobiles (MA)

Exemple d’un processus AR(1) et MA (1)

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Processus moyennes mobiles (MA)

Exemple d’un processus AR(2) et MA (2)

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3- Processus autorégressif et moyenne mobile(ARMA)

Le processus ARMA est une combinaison des processus AR(p) et


MA(q).

Définition 1 : Un processus est dit ARMA(p,q) s’il vérifie la rela-


tion suivante :
Xt −θ1 Xt−1 −θ2 Xt−2 −· · ·−θp Xt−p = εt −α1 εt−1 −α2 εt−2 −· · ·−αq εt−q

où εt est un bruit blanc.

Cette relation peut s’écrire aussi :


   
1 − θ1 L − θ2 L2 − · · · − θp Lp Xt = 1 − α1 L − α2 L2 − · · · − αq Lq εt

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3- Processus autorégressif et moyenne mobile(ARMA)

Un processus ARMA(p,q) présente un corrélogramme simple et par-


tiel qui sont un mélange des deux corrélogrammes des processus AR
et MA purs.

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4- Caractéristiques des corrélogrammes

Tableau des propriétés des fonctions d’autocorrélation

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4- Caractéristiques des corrélogrammes

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5- Conditions d’utilisation

Les modèles AR, MA et ARMA ne sont représentatifs que de chro-


niques :

Stationnaires en tendance.

Corrigées des variations saisonnières.

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6- Processus autorégressif et moyenne mobile intégré(ARIMA)

Processus ARIMA est une généralisation des modèles ARMA.

Il est composé d’une partie autorégressive (AR), d’une partie


moyenne mobile (MA) et d’un certain niveau d’intégration (I).

Il est appliqué à des séries non stationnaires de type DS,


mais pourraient être rendues stationnaires en utilisant la
différenciation.

Il est noté ARIMA(p,d,q), où p, d et q sont respectivement l’ordre


de la partie autorégressif, le degré de la différenciation et l’ordre
de la partie moyenne mobile.

Le modèle SARIMA est un modèle qui devient également sta-


tionnaire par différenciation d’ordre d pour la partie non sai-
sonnière et d’ordre D pour la partie saisonnière. Il est noté SA-
RIMA(p,d,q)(P,D,Q).
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La méthode de Box et Jenkins

L’analyse des séries chronologiques par la méthode de de Box et Jen-


kins comporte quatre étapes :

1 Identification du modèle approprié ;

2 Estimation des paramètres du modèle ;

3 Validation du processus par les tests ;

4 Utilisation du processus en prévision.

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1- Identification du modèle approprié

C’est l’étape la plus importante et la plus délicate.

Elle permet de déterminer le modèle adéquat dans la famille des


modèles ARIMA.

Elle repose sur l’analyse d’autocorrélation et d’autocorrélation


partielle de la série.

Ainsi, on doit d’abord vérifier si la série ne contient ni racine uni-


taire, ni composante saisonnière.

Dans le cas où la série est affectée d’un mouvement saisonnier, il


convient de la désaisonnaliser.

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1- Identification du modèle approprié

La composante saisonnière est ajoutée à la série prévue à la fin du


traitement afin d’obtenir une prévision en terme brut.

On doit également vérifier si la série en question est stationnaire


ou non.

Si elle n’est pas stationnaire, on doit la stationnariser en éliminant


la tendance dans le cas d’un processus (TS) ou en la différenciant
dans le cas d’un processus (DS).

Après la stationnarisation, on identifie les valeurs des paramètres


p, q du modèle ARMA.

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1- Identification du modèle approprié

La méthode d’identification du modèle est alors fondée sur l’ana-


lyse conjointe des auto-corrélations et des auto-corrélations par-
tielles.

Cette méthode s’appuie sur les résultats suivants :

- Pour un processus AR(p) : le corrélogramme partiel n’a que ses p


premiers termes (p = 3 maximum) différents de 0 et les termes du
corrélogramme simple diminuent lentement.

- Pour un processus MA(q) : le corrélogramme simple n’a que ses


q premiers termes (q = 3 maximum) différents de 0 et que les
termes du corrélogramme partiel diminuent lentement.

- Pour un processus ARMA (p,q) : les fonctions d’autocorrélation


simple et partiel ne paraissent pas tronquées.
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2- Estimation des paramètres du modèle

Le processus AR(P) peut être estimé par la méthode des moindres


carrés ordinaire (MCO).

Alors que l’estimation des processus MA ou ARMA repose sur la


méthode de vraisemblance.

Cette méthode exige cependant une hypothèse supplémentaire


sur la distribution.

On suppose que les résidus suivent une loi normale de moyenne


nulle et de variance σε2 .

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3- Validation du processus par les tests

Au début de cette étape on dispose de plusieurs processus ARMA


dont on a estimé les paramètres. Il faut maintenant les valider.
Pour cela, on applique des tests sur les paramètres et sur les
résidus.

Les tests postent sur :

- Les coefficients du modèle : Ils doivent être significativement


différents de 0. Si un coefficient n’est pas significativement
différent de 0, il convient d’envisager une nouvelle spécification
éliminant l’ordre du modèle AR ou MA non valide.

- L’analyse des résidus : Si les résidus obéissent à un bruit blanc,


il ne doit pas exister d’autocorrélation dans la série et les résidus
doivent être homoscédastiques.

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3- Validation du processus par les tests

Pour cela, on utilise les tests suivants :

- Test de Durbin-Watson qui permet de tester la présence d’auto-


corrélation à l’ordre 1 des résidus ;

- Les tests de Box et Pierce et de Ljung et Box (cf. I, C de ce cha-


pitre) qui permettent de tester l’ensemble des termes de la fonc-
tion d’autocorrélation. Si le résidu est à mémoire, cela signifie que
la spécification du modèle est incomplète et qu’il convient d’ajou-
ter au moins un ordre au processus.

- Le test ARCH qui a pour objectif de tester l’hypothèse nulle d’ho-


moscèdasticité contre l’hypothèse alternative d’hétéroscédasticité
conditionnelle.

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4- Utilisation du processus en prévision

Une fois le modèle est validé, on va faire des prévisions à un horizon


de quelques période, limitées car la variance de l’erreur de prévision
croı̂t très vite avec l’horizon.

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