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pathologie exotique
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BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
DE
PATHOLOGIE EXOTIQUE
ET DE SES FILIALES
SOMMAIRE DU NUMÉRO 4
GOUSSARD
........
(B.), ZABE (D.), MEUDEC (J. M.), KARHEMERE (B.)
Recherche des anticorps anti-VIH2 à Kinshasa, Zaïre
Mycologie.
- & SALAUN (J. J.).
447
KOFFI-AKOUA (G.), FERLY-THERIZOL [É. M.), KOUASSI-BEUGRE (M. T.), KONAN (A.),
TIMITIE (A. M.), Assi ADOU (J.r & ASSALE (G.). Cryptosporidies et Candula
dans les diarrhées infantiles à Abidjan —
451
Bactériologie.
RICHARD (C.). Épidémiologie des infections à Klebsiella pneumoniae dans deux éle-
—
vages de singes-écureuils et de lémuriens 458
GERMANI (Y.), INSISIENGMAY (S.), BOUPHA (P.), MIXAP (B.), KHOUAN (T.) & LE GONI-
DEC (G.). — Caractérisation des souches de Escherichia coli entérotoxinogènes
isolées d'enfants diarrhéiques en République démocratique populaire Lao... 465
Parasitologie.
ROBLIN (X.), LE BRAS (J.) & COULANGES (P.). Hypoglycémiessévères au cours d'accès
pernicieux —
à Plasmodium falciparum traités par la quinine (Étude sur 110 cas)
PEYRON (F.), JACOB (M. C.), BOUDIN (C.), PICOT (S.), BENSA (J. C.) & AMBROISE-
THOMAS
..
(P.). — Sous-populations lymphocytaires au cours d'un suivi longitudinal
476
493
PIENS (M. A.), PERSAT (F.), MAY (F.) & MOJON (M.). — Praziquantel dans l'hydatidose
humaine. Évaluation par traitement médical pré-opératoire 503
DUMAS (N.), CAZAUX (M.), FERLY-TnERizoL (M.) & SEGUELA (J. P.) Collaboration
technique : GUEUNIER (M.). Conseil statistique : CHARLET (J. P.). — Épidé-
miologie de la toxoplasmose en Côte-d'Ivoire
PETIT (M. M.), DENIAU (M.), TOURTE-SCHAEFER (C.) & AMEGBO (K.).
logique longitudinale de la dracunculose dans le sud du Togo
Nutrition.
-......
Etude épidémio-
513
520
Santé publique.
544
DESFONTAINE (M.), GELAS (H.), GOGHOMU (A.), KouKA-BEMBA (D.) & CARNE-
VALE (P.) (Avec la participation technique de la 4e promotion des Techniciens
Supérieurs en Santé publique, Option Epidémiologie appliquée). — Évaluation
des pratiques et des coûts de lutte antivectorielle à l'échelon familial en Afrique
centrale. I. Ville de Yaoundé (mars 1988) 558
MALATRE (X.) & GIOCANTI (R.). — Stratégie régionale de surveillance des agents *
Courtes notes.
BISSAGNÈNE (E.), KOUASSI-YAPI (F.), BA-ZEZE (V.), ODI (A.) & KADIO (A.). — Ménin-
gite à Streptococcus pneumoniae après myélographieet infiltration intrarachidienne. 572
LYAGOUBI (M.), FASSIN (D.), ROGEAUX (O.) & GENTILINI (M.). — La fièvre Q en Guinée-
Bissau. Une observation 575
CARME (B.), YOMBI (B.) & PLASSART (H.). — L'accès palustre : un diagnostic difficile
en région de forte endémicité à Plasmodium falciparum 578
CARME (B.) & NKOUA (J. L.). — La filariose à Loa Loa : cause d'hyperéosinophilie
majeure 581
BASE DE DONNÉES
CONGRÈS
.........
............
PRÉSENTATION D'OUVRAGE
...............
587
588
589
590
CONTENTS
V irology.
Bacteriology.
451
Parasitology.
.....
(G.). — Characterization of enterotoxigenic Escherichia coli strains isolated
465
ROBLIN (X.), LE BRAS (J.) & COULANGES (P.). Hypoglycaemia in 110 severe Plasmo-
dium falciparum —
malaria treated with intravenous quinine 476
PEYRON (F.), JACOB (M. C.), BOUDIN (C.), PICOT (S.), BENSA (J. C.) & AMBROISE-
THOMAS (P.). — Lymphocyte subpopulations during a longitudinal survey in
endemic malaria area an
483
BLANCHY (S.) & BENTHEIN (F.).
— In vivo tests of the chemosensitivity of P. falciparum
in the Comores Islands 493
PIENS (M. A.), PERSAT (F.), MAY (F.) & MOJON (M.).
dosis. Evaluation by pre-operative treatment — Praziquantel in human hydati-
DUMAS (N.), CAZAUX (M.), FERLY-THERIZOL (M.) & SEGUELA (J. P.).
- Epidemiology
503
.......
of toxoplasmosis in Ivory Coast
PETIT (M. M.), DENIAU (M.), TOURTE-SCHAEFER (C.) & AMEGBO (K.).
of dracunculiasis, a study during 5 years in south of Togo - Epidemiology
513
520
Nutrition.
BENEFICE (E.), BARRAL (H.) & RoMO-NuNEz (Z.).
— Ecology of health and
of the Siona-Secoya Indians of the Aguarico River
nutrition
(Ecuador) 531
BENEFICE (E.), BARRAL (H.) & RoMO-NuNEz (Z.). Ecology of health and nutrition
of the settlers of the Napo province (Ecuador)— 544
Public health.
DESFONTAINE (M.), GELAS (H.), GOGHOMU (A.), KOUKA-BEMBA (D.) & CARNEVALE (P.).
Evaluation of practices and costs of vector control at the family level in Central
.........
Africa. I. Yaounde City (March 1988) 558
MALATRE (X.) & GIOCANTI (R.). In rural areas, epidemiological survey and fight
—
against the pathogenic agents of infectious diarrhoea 566
Short notes.
BISSAGNÈNE (E.), KOUASSI-YAPI (F.), BA-ZEZE (V.), ODI (A.) & KADIO (A.).
coccal meningitis after myelography and intrathecal infiltration
LYAGOUBI (M.), FASSIN (D.), ROGEAUX (O.) & GENTILINI (M.).
- Pneumo-
572
Bissau: one case —• Q fever in Guinea
575
CARME (B.), YOMBI (B.) & PLASSART (H.). Malaria attack: difficult diagnosis in
regions of high Plasmodium falciparum— endemicity
a
578
CARME (B.) & NKOUA (J. L.).
— Loa loa filariasis: a cause of severe hypereosinophilia.. 581
BOOK REVIEW
BASIC DATA
CONGRESSES
.............. 588
589
590
Bull. Soc. Path. Ex., 82, 1989, 445
PRÉSIDENCE DE M. H. FÉLIX
Correspondances.
SCAGLIA (M.), GATTI (S.), CEVINI (C.), BRUSTIA (R.), CHICHINO (G.) & MASE-
RATI (R.). — Larva migrans viscérale et oculaire : étude épidémiologique,
clinique et immunologique portant sur 20 cas, adultes et enfants.
MONTAVILLE (B.) & BOURÉE (P.). — Étude de la lèpre au Vanuatu.
BÉNÉFICE (E.), BARRAL (H.) & ROMO-NUNEZ (Z.). — Écologie de la santé
et de la nutrition en Amazonie équatoriale (Province du Napo). 1. Les Indiens
Sionas-Secoyas du Rio Aguarico. 2. Les colons de la zone pétrolière.
PIENS (M. A.), PERSAT (F.), MAY (F.) & MOJON (M.). — Praziquantel dans
l'hydatidose humaine. Évaluation par traitement médical préopératoire.
RACCURT (C. P.), RIBOU (G.), LAMBERT (M. T.), BOULOUMIE (J.), MACAIGNE (F.)
& RIPERT (C.). — L'halofantrine dans le traitement du paludisme : essai
clinique en zone semi-rurale au Cameroun (n'avait pu être présentée, comme
prévu, le 10 mai dernier).
Communications.
DUMAS (N.), CAZAUX (M.), FERLY-THERIZOL M. & SEGUELA (J. P.).
démiologie de la toxoplasmose en Côte-d'Ivoire.
-Epi-
PRÉSIDENCE DE M. H. FÉLIX
Correspondances.
KOFFI-AKOUA (G.), FERLY-THERIZOL (M.), KOUASSI-BEUGRE (M. T.), KONAN (A.),
TIMITIE (A. M.), ASSI-ADOU (J.) & ASSALE (G.). Cryptosporidioses et
Candida dans les diarrhées infantiles, à Abidjan. —
FERLY-THERIZOL (M.), TAGLIANTE-SARACINO (J.), KONE (M.), KONAN (A.),
OUHON (J.), ASSOUMOU (A.), AKA (K.) & ASSALE (G.).
— Diarrhées chroniques
et parasitoses chez des adultes suspectés de SIDA en Côte-d'Ivoire.
MALATRE (X.) & GIOCANTI (R.).
— Stratégie régionale de surveillance des agents
pathogènes des diarrhées infectieuses à potentiel épidémique.
Communication.
GERMANI (Y.), INSISIENGMAY (S.), BOUPHA (P.), MIXAP (B.), KHOUAN (T.)
& LE GONIDEC G. Caractérisation des souches de Escherichia coli entéro-
toxmogènes isolées d enfants diarrhéiques en République démocratique
populaire Lao.
VIROLOGIE
RÉSUMÉ
Durant les deuxième et troisième trimestres 1988, 880 sérums suspects ont été analysés
à la recherche d'anticorps anti-VIH2 (ELISA, confirmation Immunotransfert).
Les résultats montrent que Kinshasa n est pas encore une zone d'endémie pour ce virus.
Les auteurs préconisent l'emploi de tests mixtes pour le diagnostic.
Summary
Anti-VIH2 antibodies research in Kinshasa-Zaire.
880 suspect sera were analysed for IIIV2 antibodies (ELISA, Western Blot) during
the 2nd and 3rd trimester of 1988.
Results show that Kinshasa is not yet an endemic zone for this virus.
The authors recommend the use of a mixed test for diagnostics.
INTRODUCTION
Depuis 1983, le Zaïre est connu comme une zone où existent des foyers
d'infections par VIH1 (1). La découverte en Afrique de l'Ouest du virus de
type 2 (2) et l'expansion de son épidémie, nous ont incités à effectuer une étude
rétrospective pour étudier la situation épidémiologique de ce virus à Kinshasa.
MATÉRIEL ET MÉTHODE
880 sérums ont été testés par une méthode ELISA à la recherche des anti-
corps anti-VIH2 (ELAVIA II, Diagnostics Pasteur). Ces sérums proviennent
de personnes se présentant à l'Institut National de Recherche Bio-Médicale
RÉSULTATS
DISCUSSION
S'il est établi que VIH2 est présent en Afrique de l'Ouest (2, 3) et
en Afrique
centrale (4, 5) où sa prévalence reste très faible (6), ce virus n'a pas encore été
formellement reconnu au Zaïre.
Notre étude montre que la capitale du Zaïre peut être considérée comme
exempte d'infection par VIH2.
En effet, le recrutement choisi pour cette étude représente une population
où les risques d'infection par VIH sont très élevés. Il s'agit essentiellement de
sujets adressés par des médecins praticiens avec des indications cliniques ou
comportementales laissant supposer une contamination. Cette notion est confir-
mée par le fait que, dans cette clientèle, nous trouvons une séroprévalence
d anticorps anti-VIHl nettement supérieure à celle généralement admise
l'ensemble de la population de Kinshasa (8 %). pour
86,36 % des sérums positifs en anticorps anti-VIHl donnent
positive en anticorps anti-VIH2, avec le Kit ELAVIA II*. Ce résultatune réponse
confirme
le nombre élevé de réactions croisées entre les deux virus (7).
Dans la série des sérums négatifs en anticorps anti-VIHl, 0,68 % des sérums
montrent une réaction faussement positive par le test ELISA à la recherche
des anticorps anti-VIH2. Cette spécificité est plus importante celle trouvée
que
généralement pour la recherche des anticorps anti-VIHl (8).
CONCLUSION
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
CRYPTOSPORIDIES ET CANDIDA
DANS LES DIARRHÉES INFANTILES A ABIDJAN
RÉSUMÉ
Parmi 104 enfants hospitalisés pour diarrhée, 9 % sont porteurs d'oocystes de Crypto-
sporidium spp. et 56 % de levures du genre Candida (C. albicans, 38 %).
Les symptômes rencontrés chez les porteurs de Cryptosporidies sont diarrhée aiguë,
vomissements et hyperthermie. Un seul sujet sur les 5 enfants ayant bénéficié de la recherche
d'anticorps anti-HIV, s'est avéré positif. L'état immunitaire des patients n'a pu être
exploré.
L'examen mycologique doit être systématique dans les diarrhées infantiles.
Mots-clés : DiARRHÉE, ENFANT, CRYPTOSPORIDIOSE, CANDIDOSE, CHU D'ABIDJAN,
CÔTE-D' IVOIRE.
SUMMARY
Cryptosporidium and Candida in children's diarrhoeas in Abidjan.
In a study involiring 104 children hospitalized with diarrhoea, 9 % were infected
with occyst Crytospiridium spp. add 56 % with such yeast-fungus as Candida (C. Can-
dida 38 %).
The manifestations noted in cryptosporidiosis infected children are acute diarrhea,
vomiting and hyperthermia. One subject out of five who were tested for antibody to HIV
appeared to be antibody positive. The patients immunity from the disease was not
„
checked.
A mycological test must be systematically carried out in case of children diarrheal
outbreak.
Le rôle des parasites appartenant à la classe des helminthes dans les diarrhées
infantiles est classiquement évoqué en région inter-tropicale, à tel point qu'un
« déparasitage systématique » par des anthelminthiques dits « polyvalents »
est effectué dès la plus tendre enfance, et ceci de manière régulièrement répétée.
Le rôle des protozoaires et des champignons, et en particulier des levures,
est par contre beaucoup moins considéré. Il nous a semblé utile, encouragés
TABLEAU 1
Symptômes cliniques.
: Synpt&nes : r-brbre : K :
TABLEAU II
Age des enfants.
: : 104 : 43 : 61 5
L'examen parasitologique des selles, fait au plus tard dans les 2 heures
suivant l'émission a comporté systématiquement :
— un examen direct à frais, entre lame et lamelle,
— une concentration des selles par la méthode de RITCHIE simplifiée au
formol-éther,
— la coloration par la méthode de ZIEHL-NELSEN modifiée de l'étalement :
de la selle fraîchement émise,
.
d'une partie du culot de concentration pour la recherche d'oocystes
.
de Cryptosporidium.
-—
Un isolement sur milieux de SABOURAUD :
additionné de chloramphénicol,
additionné de chloramphénicol + cycloheximide.
.
.
La lecture est faite après 24-48 heures d'incubation à 370; un nombre de colo-
nies levuriformes égal ou supérieur à 10 par gélose d'isolement a été considéré
TABLEAU III
Parasitoses et mycoses.
: Effectifs : : : :
: : Naître : l't; : Total l't; :
: Parasites : : : :
: : AMIBES : : : 1,9 :
P : E.coli : 1 : 0,95 : :
: r : E. nana : 1 : 0,95 : :
: o : : : : :
: t : : : : :
: o : FLAGELLES : : : 3,8 :
: z : G. intestinalis : 2 : 1,9 : :
: o : T. intestinalis : 1 : 0,95 : :
: a : C. msaiilii : 1 : 0,95 : :
: i : : : : :
: r : : : : :
: e : SPOROZOAIRES : : : 9,6 :
: s : I. belli : 1 : 0,95 : :
: : CryptosporidiLin : 9 : 8,7 : :
: H : : : : :
: e : : : : :
: 1 : A. lurbricoides : 2 : 1,9 : :
: m : : : : :
: i : T. trichiura : 1 : 0,95 : 3,8 :
: n : : : : :
: t : S. stercoralis : 1 : 0,95 : :
: h : : : : :
: e : : : : :
: s : : : : :
: L : : : : :
: e : : : : :
: v : C. albicans : 37/97 : : 38,2 :
: u : : : : :
: r : Candida spp. : 18/97 : : 18,5 :
: e : : : : :
: s : : : : :
comme positif. L'identification des colonies a été faite par le test de la blastèse
et après repiquage sur milieux riz-agar Tween 80, milieux préparés au labora-
toire, chez 97 des 104 enfants.
Sur les 104 enfants examinés, 63 ont été porteurs de parasitoses :
lumbricoïdes (2), T. trichiura (1), S. stercoralLs (1),
— 6 d'une helminthiase A. :
lis (2), T. intestinalis (1), C. mesnilii (1), E. coli (1), E. nana (1),
C. albicans (37), Candida spp. (18).
— 55 (sur 97) d'une levurose :
TABLEAU IV
Cryptosporidioses.
0+0
Sexe Age (mois) : DC V F SP 00 £Hot : Paras. associé : Séro HIV :
::M:
: : Cft : : : : : :
6 :+: + : C. alb. : N7 :
:+:+:0:
:
M: 8 :+: : + : 0 : M7 :
:
F
F
:
:
10
11
12
:
:+:
:
+ :
+ :
0+0
:
:
+ :
+ :
+ :
+ :
0
0
:
: +
:
:
+
+
:
:
C.
C.
alb.
0
alb.
:
:
-
w
-
:
: F : 12 :+: : + : + : 0 : + : : 0 : M7 :
F 15 : + : 0 + + : : + : C. spp. : - :
: : : : :
: M : 18 i : : + î 0 s - ï
: M : 22 : : + : 0 : + : + : : + : C. spp + H. nana : + :
TABLEAU V
Candidoses. Associations cliniques.
:
^
„Cardida
c^n" *
: ai^je..
Diarrhée
chrcriiqjs
: Etat rutritiomel :
: bon naivais :
: : 23 : 32 : 40 15
:
• + : 41,8% : 58,1 % : 72,7 % : 21,2%
:*;
: 25 17 i ^
: : : 26 16
: - : 59,5 X : 40,4 % : 61,9 ?£ : 38,0% :
: Total 48 i i
: : 49 66 : 31
VI TABLEAU
Fréquence de la cryptosporidiose selon les pays.
1984 (2) i
: RWANDA
: 10,4
VENEZUELA 1985 (7) i
: : 10,8
CHll-COCOD)
PARASITOLO
DE
LABORATOIR
En conclusion, l'importance des candidoses (56,7 %), indépendamment de
la malnutrition et d'une antibiothérapie préalable, est à souligner.
La recherche systématique des oocystes de Cryptosporidium sp. chez des
enfants atteints de diarrhée, a permis de préciser la fréquence de cette parasi-
tose. Dans notre série, 8,7 %, soit environ 9 % des malades, sont porteurs
d'oocystes. La relation entre la présence de ce parasite et un terrain en faveur
d'une infection par les virus VIH ne semble pas devoir être retenue. Le pour-
centage de porteurs de cryptosporidies est très voisin des taux rapportés par
d'autres auteurs africains et américains notamment. Cependant, la présence
des symptômes associés, retrouvés aussi bien chez les porteurs que chez les
enfants non parasités, dans des proportions identiques, ne nous permet pas
d'affirmer de façon formelle que la cryptosporidiose soit responsable de cette
gastro-entérite fébrile, sans exclusion préalable d'autres agents entéropatho-
gènes (virus ou bactéries).
L'état immunitaire de nos patients n'a pas été étudié ; 33 % ont un bon état
nutritionnel et 67 % un état marastique. Un seul patient s'est révélé porteur
d'anticorps anti-HIVl + HIV2 sur les 5 enfants testés par les techniques ELISA
et confirmation par le Western blot.
L'isosporose est très rare dans notre série (0,96 %) et les autres parasitoses,
helminthiases en particulier, sont négligeables. La giardiase (2 %) est associée
à une diarrhée chronique et un état marastique, confirmant l'association giar-
diase et malnutrition.
BIBLIOGRAPHIE
RÉSUMÉ
Après avoir rappelé l'habitat, les caractères phénotypiques, les marqueurs épidémio-
logiques, les facteurs de virulence et le pouvoir pathogènepotentiel des 7 espèces de Klebsiella,
l'auteur rapporte 2 foyers d'infections à K. pneumoniae K5 (singes-écureuils d'élevage,
à l'Institut Pasteur de Cayenne, Guyane française) et K2 (lémuriens en captivité au
parc zoologique de Mulhouse). Il souligne l'intérêt des vaccins préparés à partir des polyo-
sides capsulaires pour la protection spécifique des simiens et des prosimiens.
SUMMARY
Epidemiology of infections due to Klebsiella pneumoniae strains
in two colonies of squirrel monkey and lemur.
After a short summary of the occurrence, sources, phenotypic characteristics, epide-
miologic markers, virulence factors and pathogenicity of the 7 species of Klebsiella, the
author reported (I) an infection due to K. pneumoniae K5 in a breed of squirrel monkey.
These animals were suffering from sub-cutaneous abcesses (Pasteur Institute of Cayenne,
French Guyana). (2) The second example refers a fatal infection due to K. pneumoniae
K2 in a colony of lemurs, at Mulhouse zoological garden (East of France).
Both animal colonies were protected against infection by the use of specific anti-K. pneu-
moniae capsular polysaccharide vaccine.
Key-words: Klebsiella, Klebsiella pneumoniae, SQUIRREL MONKEY, LEMUR, VACCINF.
Les klebsielles peuvent avoir des origines très diverses. On les isole en effet
chez l'homme malade ou bien portant, chez les animaux, des eaux, des eflluents
industriels, du sol, des végétaux, des aliments...
En 1989, le genre Kkebsiella compte 7 espèces.
Klebsiella pneumoniae, l'espèce type, et K. oxytoca sont des bactéries ubi-
quitaires, hôtes normaux quoiqu'en petit nombre de la flore respiratoire et surtout
de la flore digestive de l'homme. Avec l'utilisation massive des antibiotiques,
elles sont devenues des germes « pathogènes opportunistes » que l'on isole, avec,
(*) Institut Pasteur, Unité des Entérobactéries, INSERM-U199, 75724 Paris Cedex 15.
(**) Manuscrit n° 919. Séance du 8 novembre 1989.
une certaine fréquence, d'infections urinaires et respiratoires, de pus, parfois
de sang chez des malades septicémiques, en particulier en milieu hospitalier.
K. pneumoniae peut être également l'agent étiologique de métrite avec éven-
tuellement avortement chez des juments contaminées par des étalons au moment
des saillies, de mastite chez les bovidés, d'infections diverses chez les singes
et les lémuriens, comme le rapporte la présente note.
K. ornithinolytica, espèce nouvellement décrite, est proche de K. oxytoca,
mais possède une ornithine-décarhoxylase (ODC), comme son nom l'indique (8).
K. ozaenae et K. rhinoscleromatis sont strictement adaptées à l'homme,
souffrant d'affections chroniques de l'arbre respiratoire. Elles sont presque
exclusivement isolées d'expectorations et de sécrétions rhino-pharyngées.
Dans l'environnement, au sens le plus large, on peut rencontrer K. pneumo-
niae, K. oxytoca, K. planticola et K. terrigena. Ces deux dernières espèces d'origine
aquicole ou tellurique, sont dénuées de tout pouvoir pathogène. Leur présence
dans les eaux n'a pas la valeur de test de contamination fécale, comme celles
de K. pneumoniae ou de K. oxytoca, commensales du tube digestif de l'homme
et des animaux à sang chaud (6).
DÉFINITION BACTÉRIOLOGIQUE
Trois propriétés ont une grande valeur pour orienter le diagnostic des kleb-
sielles : l'immobilité constante, la morphologie des colonies, le grand nombre
de glucides fermentés.
Les Klebsiella sont des bacilles à Gram négatif (coloration bipolaire fréquente),
de dimensions comparables à celles d'Escherichia coli : 0,3-1 X 0,6-6 ^m. Les
colonies les plus muqueuses possèdent en général les plus grandes capsules,
celles de K. ozaenae et de K. rhinoscleromatis sont souvent volumineuses. La
culture des Klebsiella sur des milieux contenant des sucres fermentescibles,
tels que le milieu de Hajna-Kligler ou mieux le milieu hypersaccharosé de Worfel-
Ferguson favorise la formation des capsules.
Le tableau 1 indique les principaux caractères qui permettent de différencier
K. pneumoniae, K. oxytoca, K. ozaenae, K. rhinoscleromatis et Enterobacter
aerogenes (syn. K. mobilis), le tableau II ceux qui distinguent K. pneumoniae
de K. planticola et de K. terrigena, espèces psychrophiles, biochimiquement
proches de K. pneumoniae, mais d'une signification clinique et écologique tout
différente.
TABLEAU 1
: Mobilité, CEC + - - - - :
Uréase - d
: + + - :
: VP + + + - :
: Test GJFG + + + + - :
: B xylosidase, LDC, :
+ + +
: gaz en qllicooe, C. Signions
: Malcmtt,- + + + - d :
: Indole - - + - :
Gélatinase d (+)
: - - :
TABLEAU II
Caractères différentiels des espèces I'P+ du genre Klebsiella.
TABLEAU III
Schéma et distribution des biotypes de Klebsiella.
abcdteDbDcDd:
_-__
:
--
: Dulcitol + + + + .
: Soitx)se
__ + + + + ;
: d-Tartrate + - + - + - + .
_
FACTEURS DE VIRULENCE
II
Foyer d'infections à K. pneumoniae K2
chez des Lémuriens en captivité au parc zoologique de Mulhouse.
Soixante-deux souches de Klebsiella ont été isolées chez des lémuriens d'orit
gine malgache (Maki à front blanc et Hapalermur gris) et de leur environnemen,
entre juillet 1986 et octobre 1988 au parc zoologique de Mulhouse en Alsace.
Comme le montre le tableau IV, une épidémie d'infections généralisées à
K. pneumoniae K2 biotype d a décimé cet élevage en juillet et août 1986. Cette
variété de Klebsiella fut isolée pratiquement de tous les organes des animaux
morts, mais elle ne fut retrouvée ni dans leur alimentation, ni dans leur envi-
ronnement. Les mains du personnel animalier ont pu la transmettre de lému-
IV TABLEAU
Répartition des 62 souches de Klebsiella, isolées chez les lémuriens
du parc zoologique de Mulhouse et de leur environnement (juillet 1986-octobre 1988).
: juillet et août 1986 20 souches de K. pneunoniae K2 (biotyped) 5 lénuriens morts d'infection généralisée :
: (Maki à front blanc, Hapalernur gris)
:
: juillet 1987 3 souches de K. pneunoniae K2 (biotyped) Létrurien Maki Vari de 2 mois, décédé :
: octobre 1988 3 souches de K. pneumoniae K2 (biotyped) Lémurien de 4 mois décédé après une chute :
rien en lémurien, compte tenu qu'ils vivent sans contact entre eux dans des
cages séparées.
Après juillet et août 1986, il n'y eut plus d'épidémie à K. pneumoniae K2
biotype d, cependant cette variété fut à nouveau isolée de lémuriens porteurs
sains en février et en avril 1987 et chez deux jeunes lémuriens décédés en juillet
et en octobre 1988.
Après divers essais de traitement par antibiothérapie (colistine, puis chlo-
ramphénicol) la protection des lémuriens fut assurée en utilisant un vaccin
préparé à partir du polysaccharide capsulaire de K. pneumoniae K2 biotype d,
selon la technique de POSTAL et coll. (2) et leur protocole de vaccination.
CONCLUSION
1. NASSIF (X.) & SANSONETTI (P. J.). — Correlation of the virulence of Klebsiella
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8. SAKAZAKI (R.), TAMURA (K.), KOSAKO (Y.) & YOSHIZAKI (E.). Klebsiella orni-
——
thinolytica sp. nov., formerly known as ornithine-positive Klebsiella oxytoca.
Curr. Microbiol., 1989, 18, 201-206.
CARACTÉRISATION DES SOUCHES DE ESCHERICHIA COLI
ENTÉROTOXINOGÈNES ISOLÉES D'ENFANTS DIARRHÉIQUES
EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE LAO
RÉSUMÉ
SUMMARY
Characterization of enterotoxigenic Escherichia coli strains isolated from infants
with diarrhoea in Popular Democratic Republic Lao.
Enterotoxigenic Escherichia coli (ETEC) of infant origin from the Popular Demo-
cratic Republic Lao were characterized with respect to there 0 serogroups, biotypes, anti-
bioresistances, fimbrial antigens and types of enterotoxins produced. Enterotoxin produc-
tion was determined by the suckling mice assay, competitive GMl-erythroassay, and cell
cultures (CHOKl and Yl). The presence of genes encoding for the enterotoxins
determined by colony hybridization by using radioactive DNA probes. Profile plasmids was
from ETEC strains were studied. The plasmids encoding for heat-labile enterotoxin
studied with an acetyl-aminofluorene modified probe. were
MATÉRIELS ET MÉTHODES
4. Résistanceaux antibiotiques.
Les ETEC ont été éprouvés pour leur résistance aux antibiotiques suivants :
chloramphénicol, ampicilline, carbénicilline, gentamicine, streptomycine, kana-
mycine, céfalotine et tétracycline selon la méthode standardisée des disques (3).
6. Réactions d'hybridation.
6.1. Souches recombinantes.
La sonde LTh a été préparée à partir de la souche recombinante de E. coli
C600 (pEWD299) contenant le gène LT au site HindIII. La sonde STh a été
préparée à partir de la souche recombinante de E. coli HB10l (pSLM004) conte-
nant le gène STh au site Hpall. La sonde STp a été préparée à partir de la
souche recombinante E. coli C600 (pRIT10036) contenant le gène STp au site
Hinfl.
6.2. Sondes utilisées.
La sonde LTh est un fragment de pWD299 de 850 paires de bases (pb) codant
pour la sous-unité B de la toxine (10). La sonde STp est un fragment
de 157 pb (33) ; la sonde STh est un fragment de 216 pb (44). Les sondes LTh,
STh et STp ont été marquées par translation de césure avec des alpha-32P
désoxynucléotides triphosphates (37) et utilisées à une activité spécifique com-
prise entre 1,7 et 4 X 107 dpm/fxg de sonde. La sonde LTh a été marquée par le
N-acétoxy-2-acétylaminofluorène (AAF), selon la technique précédemment
décrite (39).
6.3. Hybridations sur colonies.
Les souches à éprouver sont cultivées à 37° C sur une gélose lactosée au
pourpre de bromocrésol (BCP) (Diagnostics Pasteur) en boîte de Pétri de 9 cm
de diamètre en présence de filtres de nitrocellulose (BA85, SCHLEICHER &
SCHUELL, Céra Labo) (42). Après 18 h d'incubation, les filtres ont été préparés
en vue d'une hybridation avec des sondes radioactives selon le protocole précé-
demment décrit (42).
RÉSULTATS
NDSD : sérognxpe 0 non déternunable avec les sérums disponibles ; AS : agglutination spontanée ;
Arp : arpicilline ; Car : carbénicillire ; Ctn : céfalotine ; Tet : tétracyclire ;
Sufsulfamide ; Tsu : trimétroprime.
:
Le plasmide contrôlant le pouvoir entérotoxinogène est souligné.
3. Antibiorésistance.
Parmi les ETEC, 16 souches (84 %) sont multi-résistantes à au moins 2 anti-
biotiques. A l'exception d'une souche, les ETEC sont toujours résistants à
l 'ampleilline, à la carbénicilline et à la tétracycline (tableau I). La fréquence
des résistances à au moins deux antibiotiques, parmi les souches non entéro-
toxiques est de 48,5 % (ampicilline et céfalotine : 29,5 %, ampicilline et tétra-
cycline : 17 %, ampicilline et chloramphénicol : 2 %).
: Sources da carbone : Souches cfe sérograLpe 015 Souches cte sérograjK 0159
: :
: : et souches n° 115/1 et 23/3 : et souche n° 39/1 :
: Adonitol : ; + .
: Dulcitol : : .
: Maltose : + : + .
: Raffinose
Sorbitol
: - ; .
: : + : + .
: Sucrose : + : + .
: Xylose : + +
: .
COMMENTAIRES
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
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factor antigen IV (PCF 8775) of enterotoxigenic Escherichia coli. Infect.
Immun., 1988, 56, 1974-1980.
9. CRAVIOTO (A.), SCOTLAND (S. M.) & ROWE (B.). — Hemagglutination f activity 1
RÉSUMÉ
Cent dix cas d accès pernicieux palustres ont été hospitalisés dans notre service pendant
une période de deux ans. Ils ont été traités de manière identique par quinine : 8,4 mg de
base/kg en IV en 3 heures toutes les 8 heures. Une surveillance glycémique systématique
par glycémie capillaire dès l'entrée et toutes les 8 heures a été pratiquée. 17 cas d'hypo-
glycémies ont été constatés (15,5 °/0). Malgré un apport précoce de glucose, la récidive
d hypoglycémies a été quasi constante (16 cas sur 17). La mortalité du hypo-
groupe
glycémies est significativement accrue (41 % contre 25 %, 00,5 < < 0,1). Nous avec
p n avons
pas trouvé de lien entre le risque de survenue d'une hypoglycémie et les critères immédiats
de gravité de l accès palustre. Si le rôle du terrain (entant, grossesse), de l'intensité de
la parasitémie et d un Idéfaut de la néoglucogenèse ressort de certaines études,
nos résul-
tats suggèrent la responsabilité prépondérante de la quinine, par son action stimulante
directe^ sur les cellules bêta des îlots de Langerhans, dans la des hypoglycémies.
La fréquence survenue
et la survenue de telles complications doivent imposer une attitude préventive.
SUMMARY
Hypoglycaemia in 110 severe Plasmodium, falciparum, malaria treated
with intravenous quinine.
One hundred and ten patients with severe falciparum malaria have been admitted
between 1985 and 1987. All had received quinine to the protocole: 8,3 mg base/kg
same
infused intravenously over 3 hours every eight hours. A systematic glycaemic supervision
by capillary glycaemia every eight hours has been employed. Hypoglycaemia occurred in
17 patients (15.5 %). Despite an early injection of glucose,
recurrent hypoglycaemia
was almost constant (16 over 17). The mortality of the group with hypoglycaemia is signi-
ficantly higher (41 % to 25 % ~ 00.5 < p < 0.1). We have not found connection
between the risk of hypoglycaemia and elements of gravity of the any
access. If the part of the
patient (aga, pregnancy), high parasitemia and impaired hepatic gluconeogeneses have
MATÉRIEL ET MÉTHODES
Sujets étudiés.
Cent dix cas d'accès pernicieux palustres ont été hospitalisés entre 1985 et
1987 à l'hôpital principal de Tamatave, ville côtière à l'est de Madagascar
où le paludisme est holoendémique. Les cas pédiatriques sont donc les plus
fréquents, les cas chez des adultes provenant de sujets non immuns (migrants
des régions des plateaux). Seul Plasmodium falciparum est à l'origine des cas
hospitalisés.
Critères de sélection.
Parmi les adultes âgés de plus de 18 ans, à l'exclusion des femmes enceintes,
ont été retenus les patients :
Méthodes.
A leur arrivée les malades sont pesés et font l'objet d'un bilan comprenant
les dosages de l'hémoglobine, du TP, de la créatinine, de la bilirubine.
Surveillance de la glycémie dès la prise en charge des patients, une surveil-
:
de glucose est immédiatement entreprise par voie veineuse, sous forme de soluté
à 30 0/0' les modalités dépendant de l'évaluation des HGT.
Autres examens complémentaires la cétonurie a été recherchée systématique-
:
Dix-sept cas d'hypoglycémie ont été constatés (15,5 %) ils sont décrits
dans le tableau 1. Le délai de survenue est de 4 à 84 heures ; on ne retrouve
TABLEAU 1
Cas Age/Sexe Poids Taille Parasite Stade dj TP I-b Créât. Décès Délai Récidives Bilirubine
(kg) (m) coma avant % gl10Jnl junol/l d'apparition d'hypo. totale
la crise de 1ère 11)1D. jWl
d'typo. (h)
TABLEAU II
: Hypoglycémie 4 8 4 5 6 17 :
: pas d'hypoglycémie 9 32 9 13 23 93 :
i NS NS NS NS 110
NS :
Evolution.
L'évolution est marquée par la survenue de récidive et ce, malgré l'admi-
nistration précoce de glucose. Un seul cas n'a pas eu cette évolution (cas no 7).
Dans les cas découverts fortuitement, on note une amélioration sensible des
troubles de la conscience (7 cas), rapidement suivis par une récidive dans les
6 heures en moyenne, obligeant à accélérer le débit d'apport en glucose. Dans
les cas avec crises convulsives, l'apport de glucose fait cesser les crises. Par
contre, dans les 2 cas avec hémiplégie, il n'y a aucune amélioration neurolo-
gique.
A long terme on trouve une mortalité accrue dans le groupe de patients
:
DISCUSSION
CONCLUSION
1261..o»
BIBLIOGRAPHIE
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SOUS-POPULATIONS LYMPHOCYTAIRES
AU COURS D'UN SUIVI LONGITUDINAL
EN ZONE D'ENDÉMIE PALUSTRE
RÉSUMÉ
SUMMARY
Lymphocyte subpopulations during a longitudinal survey
in an endemic malaria area.
In a longitudinal survey conducted in savana area (Burkina Faso, West Africa)
where malarial transmission is seasonal,
we studied modifications of T, B lymphocytes,
NK cells, and CD4+, CD8+ and activated T subpopulations of 61 patients (31 adults
and 30 children, among them 20 showed at least one malarial attack during the survey).
Analysis was made by direct immunofluorescence on a cytofluorimeter. Our study did
not show any significant differences in lymphocytes subpopulations according to
age or
presence of malarial attack. None of the lymphocyte markers in the peripheral blood
are related to premunition, may be because host/parasite conflict mainly occurs in deep
organs.
Key-words: MALARIA, LONGITUDINAL
SURVEY, LYMPHOCYTES SUBPOPULATIONS
BURKINA FASO. '
—
Étudier les variations lymphocytaires au sein de la population durant
la saison de transmission du paludisme.
Étudier la relation entre ces variations et l'apparition de la prémunition.
—
MATÉRIEL ET MÉTHODES
L'enquête s'est déroulée de juin 1987 à janvier 1988, dans deux villages
de la région de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), en zone de savane arborée où
la transmission du paludisme est saisonnière de mai à octobre (8).
85 sujets ont été inclus dans l'étude.
au moins un accès palustre pendant l'étude, et sujets P — qui sont restés asympto-
matiques pendant la même période.
Isolement des lymphocytes.
A trois reprises juin (début de la saison des pluies), fin août, début septembre
:
(milieu de la saison des pluies), janvier (saison sèche), une prise de sang sur
tube hépariné a été pratiquée.
Les cellules mononucléées ont été séparées par centrifugation sur gradients
MSL (Milieu de Séparation des Lymphocytes, Eurobio, Paris) et congelées dans
une solution de RPMI 1640 (Gibco, Saint-Louis, USA), 20 % de sérum de veau
fœtal (Boehringer Meylan, France) et 10 % de DMSO (Merck Darmstadt RFA).
Immunomarquage.
Le phénotype lymphocytaire a été analysé en immunofluorescence directe,
selon la technique proposée par Becton Dickinson.
a) Soit en double marquage avec deux anticorps couplés à deux fluoro-
chrcmes différents : isothiocyanate de fluorescéine (FITC) ou phycoérythrine
(PE) (Becton Dickinson).
Le premier couple d'anticorps, CD3 (leu4-FITC) et anti-HLA DR-PE permet
d'identifier les lymphocytes T (CD3+), les lymphocytes T activés (CD3+ HLA
DR + ) et les lymphocytes B (CD3- HLA DR+).
Le deuxième couple d'anticorps, CD4 (leu3a-FITC) et CD8 (leu2a-PE)
reconnaît les sous-populations de lymphocytes T helper-inducteurs (CD4+)
et suppresseurs-cytotoxiques(CD8+).
b) Soit en simple marquage avec l'anticorps leu 19-FITC ; cet anticorps
identifie les lymphocytes à fonction « natural killer » (NK).
La lecture a été effectuée au cytofluorimètre (FACScan, Becton Dickinson,
Baltimore, USA).
Tests statistiques.
Les résultats ont été comparés à l'aide du test T de Student pour séries
appariées.
RÉSULTATS
Parasitémie.
Les parasitémies moyennes présentées par les différents groupes de sujets
au cours des 3 périodes figurent sur le tableau I. 95 % des enfants P + avaient
une goutte épaisse positive au moment du pic de transmission (période B).
abc
TABLEAU 1
enfants P- 25% (12,5 ± 33) 50% (425 ± 1305) 68% (628 ± 1397)
enfants P+ 38% (12963 ± 18126) 95% (27453 ± 64333) 19% (324 ± 760)
la parasitémie est exprimée en valeur moyenne ± déviation standard (chiffres entre parenthéses)
P- pas d'accès palustre
P+ accès palustre
a prélèvement en juin
b prélèvement fin août, début septembre
c prélèvement en janvier
abcabcabc
(CD3),
2,04±0,88 1,3910,46
2,03±0,61
CD4/CD8.
T
lymphocytes
temps
du
cours
les
CIJ8+,
CD8/CD3
±0,10 0,39±0,11 1 parmi
au
[1 0,50±0,1
ni
CD8+
et 0,41 groupes
TABLEAUCD4-\-
et
0,3910,14 0,36±0,10 1 CD4+
0,47±0,1
les
T
entre
lymphocytes
lymphocytes
standard
différents
0,6510,12 0,63±0,12
0,67±0,11
de 1 déviation
de
septembre significativement
Pourcentage
pourcentage
±
moyenne
début
CD4/CD8
le janvier
pas
0,6810,08 0,68±0,10 0,62±0,07 représentent palustre août,
juin
en
sont
palustre en
exprimés rapport en fin
d'accès
prélèvement
prélèvement ne
prélèvement
résultats
P- P+ chiffresle accès
adultes
Résultats que
enfants enfants pas
Les
ainsi
:P- : : : :
P+
Les
a b c
tique au cours du temps, et le rapport CD4/CD8 ne montre pas de variations
significatives.
enfants P-
enfants P+
abc
8,55±5,05
TABLEAU III
Pourcentage de cellules NK, définies par le marqueur Leu 19.
7,55±4,32 10,30:t5,79
10.0018,15
6,79±2,90
6,91±4,83
Lymphocytes T activés.
Les cellules doublement marquées CD3/DR + identifient les lymphocytes T
activés. Les valeurs sont rapportées pour les différents sous-groupes en fonctions
des 3 périodes et figurent au tableau IV. Dans la population étudiée, ce taux est
toujours bas (moyenne < 6 %) et ne varie pas en fonction du temps ni entre les
3 groupes de sujets.
enfants P-
enfants P+
abc
4,30±2,58
3,50±1,84
TABLEAU IV
Pourcentage de lymphocytes T activés CD3+ DR+.
5,65±2,52
5,30±3,50
4,53±2,29
4,50±2,22
DISCUSSION
REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ
La RFI des Comores est classée par l'OMS comme une zone où la résistance de P. fal-
ciparum à la chloroquine est rare ou modérée.
Après avoir fait le point des données existantes, les auteurs exposent les résultats
d'une enquête in vivo faite en 1988-1989.
1,35 % de 74 tests à 25 mg/kg sont positifs au 7e jour, 3,38 0/,, de 207 tests à 20 mg/kg,
10,77 % de 232 tests à 10 mg/kg, 21,56 % de 51 tests à 5 mg/kg.
SUMMARY
In vivo tests of the chemosensitivity
of P. falciparum in the Comoros Islands.
The RFI des Comores is classified by WHO as an area where P. falciparum resistance
to chloroquine is rare or low.
After reviewing the existing data, the authors are giving the results of an in vivo research
in 1988-1989.
1,35 of the tests with 25 mg/kg were positive the 7th day, 3,38 % of 207 tests with
20 mg/kg, 10,77 % of 232 tests with 10 mg/kg, 21,56 % of 51 tests on 5 mg/kg.
DONNÉES ANTÉRIEURES
La RFI des Comores a été classée par l'OMS en 1980 dans le groupe II des
pays où la résistance de P. falciparum à la chloroquine est présente, mais rare
ou modérée.
Ce classement est intervenu après la publication d'un
cas in vivo de chloro-
quinorésistance de type RI chez un sujet non prémuni en provenance des
Comores par EICHENLAUB et POHLE en 1980.
En 1985, FAUGÈRE (service du Pr QUILICI à Marseille), en mission pour l'OMS,
effectuait 4 microtests in vitro en Grande Comore et 2 à Anjouan qui montraient
F efficacité de la chloroquine
et de l'amodiaquine (communication personnelle,
1985).
En 1987, J. LE BRAS au Centre national de référence pour la chimiosensibilité
du paludisme à l'hôpital Claude-Bernard (Paris) relevait, sur 25 cas de paludisme
importés en France en provenance des Comores, 2 souches résistantes in vitro
à la chloroquine mais sensibles à l'amodiaquine et à la quinine (communication
personnelle, 1988).
JULVEZ et GALTIER décrivent en 1989 dans la Collectivité territoriale de
Mayotte 1 cas de résistance de type RI à recrudescence précoce, 3 cas de type
RI à recrudescence tardive et 1 cas de type RII.
ENQUÊTE in vivo 1988-1989
1) Méthodes.
En 1988 et 1989 nous avons effectué des tests de sensibilité in vivo à 25,
20, 10 et 5 mg/kg de chloroquine.
Les densités parasitaires de P. falciparum sont généralement très basses
en dépistage actif puisque chez les enfants de moins de 10 ans les parasitémies
supérieures à 1 000 parasites par microlitre ne représentent que 5 % des sujets
examinés ou 16 % des sujets positifs dans notre échantillon.
C'est pourquoi nous avons choisi d'utiliser parallèlement le protocole OMS
à 25 mg/kg pour les sujets ayant plus de 1 000 parasites par microlitre en Grande
Comore, le protocole de surveillance à 5 et 10 mg/kg décrit par BAUDON pour
les sujets de Mohéli et d'Anjouan et un protocole adapté à 10 ou 20 mg/kg
pour les sujets de Grande Comore dont la parasitémie était inférieure à 1 000 para-
sites par microlitre.
On estime à 1 tous les 4 à 7 jours le nombre de piqûres infestantes d'ano-
phèles aux Comores, c'est pourquoi il n'a pas paru utile de faire des prélèvements
à J14.
La chloroquine utilisée était de la chloroquine phosphate en comprimés à
162 mg équivalent à 100 mg de chloroquine, fabriquée en Hongrie, fournie par
l'OMS et utilisée pour le programme de lutte.
La recherche de chloroquinurie n'a été faite ni avant ni pendant les tests.
Les lames ont toutes été lues par l'un d'entre nous avec comptage du nombre
de* parasites par rapport à 1 000 globules blancs sur la goutte épaisse et véri-
fication de l'espèce, lorsque nécessaire, sur le frottis mince. On a estimé à 6 000
le nombre de leucocytes par microlitre et le nombre de parasites pour 1 000 leu-
cocytes est multiplié par 6 pour obtenir le nombre de parasites par microlitre.
Seuls les enfants ayant une mono-infection à P. falciparum à JO ont été
retenus pour les tests à l'exclusion des infections mixtes.
2) Population testée.
Les 74 tests à 25 mg/kg ont été faits dans 11 lieux différents, 10 en Grande
Comore et 1 à Mohéli après examen de 1 399 enfants ayant un indice plasmodique
de 32,38 %. Il s'agissait 10 fois d'écoles primaires ou coraniques en dépistage
actif (65 tests) et 1 fois d'une consultation d'enfants (9 tests).
L'âge moyen des enfants testés étai.t de 7 ans (1 mois à 13 ans) et leur poids
moyen de 21 kg (5,9 à 40 kg).
Après examen clinique et pesée les enfants recevaient à JO, 10 mg par kilo-
gramme de chloroquine, la même dose à Jl et 5 mg/kg à J2. Une surveillance
des vomissements était faite pendant une demi-heure après l'absorption. Un
prélèvement de sang, goutte épaisse et frottis, était effectué à JO, J2 et J7.
Seuls les enfants ayant à JO plus de 1 000 parasites asexués de P. falciparum
étaient retenus pour le test à 25 mg/kg ; lorsque la densité parasitaire était plus
basse les enfants étaient testés à 20 ou 10 mg/kg.
Les 207 tests à 20 mg/kg ont été faits dans 6 écoles de Grande Comore ;
il s'agissait d'enfants prélevés pour les tests à 25 mg/kg dont la lame était lue
avant J2 et montrait moins de 1 000 parasites de P. falciparum asexués par
microlitre, la dose de 5 mg/kg de J2 ne leur était alors pas donnée.
L'âge moyen des enfants positifs était de 8,5 ans (2 à 16 ans) et leur poids
moyen de 24,43 kg (11 à 61).
Les 232 tests à 10 mg/kg ont été faits dans 11 écoles, 9 de Grande Comore
et 2 d'Anjouan. Il s'agissait pour 113 tests des enfants prélevés pour les tests
à 25 mg/kg dont les lames lues à JO montraient moins de 1 000 parasites/!J.I
et qui ne recevaient pas les doses de Jl et de J2 ; pour les autres, d'enfants tirés
au sort dans une école qui recevaient soit 5 soit 10 mg/kg à JO et n'étaient revus
qu'à J7 (donc sans prélèvement à J2).
L'âge moyen des enfants positifs était de 8,6 ans (2 à 15 ans), leur poids
moyen de 25 kg (11 à 56).
Les 51 tests à 5 mg/kg ont été faits dans 2 écoles d'Anjouan et 2 écoles de
Grande Comore ; une dose de 5 mg/kg était donnée à JO, les prélèvements étaient
effectués à JO et J7.
L'âge moyen des enfants positifs était de 7,9 ans (6 à 13 ans) et leur poids
moyen de 23,8 kg (18 à 47).
3) Résultats.
Tests à 25 mg/kg (tableau I).
Un seul enfant sur les 74 testés avait encore des parasites à J7 (24/f.1 ou
4 parasites pour 1 000 leucocytes).
Il s'agissait d'un patient de 3 ans, 11 kg, trouvé parmi les 9 enfants malades
TABLEAU 1
: : JO : J2 s J7 :
: CENSITE PW\SITAIRE : : • •
: Moyerre : 14 687 : 1 225 : 24 :
: HMiane : 2 670 : 90 : :
: Mbdcùbb : 666 667 : 15 240 : :
: Minima : 1 020 : 24 : :
: Hjyeme géanétriqje : 3 395 : 156 : :
TABLEAU II
Tests à 20 mg/kg de chloroquine.
\
: J0 : J 2 : J 7 :
: DENSITE PARASITAIRE : : : :
: Moyenne : 219 : 166 : 227 :
: Médiane : 135 : 60 : 165 :
: M1xinB : 2 160 : 1 890 : 600 :
: Minima : 30 : 30 : 60 :
: Mjyeme t^tmétriqje : 143 : 60 : 169 :
TABLEAU III
Tests à 10 mg/kg de chloroquine.
!
: JO : J2 : J7 :
: DENSITE PARASITAIRE : : = :
Moyern. 529 48 : 32D :
: : :
Médiane 150 : 45. : 120 s
: :
Maxima : 15 660 60 i 1 500 î
: *
Minima 30 30 : 30 :
: : :
Moyenne géométrique : 183 : 46 : 153 :
:
TABLEAU IV
Tests à 5 mg/kg de chloroquine.
i i
\ J0 J7 :
: Nonbre d3 tests : 51 : 51 :
: Nonbre de positifs : 51 : 11 î
: % : 100 : 21,56 :
: CB\rjITE PARASITAIRE : : :
Mayenne : 417 : 102 :
:
Médiane î 105 : 90 :
:
Maxime : 8 340 : 3 540 î
:
Minima : 30 : 30 :
:
: Moyenne gDétriq.2 : 138 : 113 :
TABLEAU V
Evolution des densités parasitaires
des sujets positifs à J7.
: Test : J 0 : J2 : J 7 :
DISCUSSION
TABLEAU VI
Evaluation de la densité parasitaire
selon le nycthémère chez les enfants de 5 à 14 ans.
: Ganétocytes : 3 : 3 : 3 :
: Indice plasmodiqje à f : 32,92 : 24,17 : 21,67 :
CONCLUSION
1,35 % des tests à 25 mg/kg, 8,91 % des tests à 20 mg/kg, 10,77 % des tests
à 10 mg/kg, 21,56 % des tests à 5 mg/kg montrent la présence de parasites
asexués de P. falciparum au 7e jour.
Malgré les biais liés à la faible densité parasitaire des enfants testés à 5,
10, 20 mg/kg, on peut penser qu'il existe une diminution de la sensibilité des
souches plasmodiales de P. falciparum à la chloroquine mais qu'elle n'est pas
encore un problème de santé publique aux Comores.
La positivité à J7, à la limite du seuil de détection, d'un seul test à 25 m g/
kg confirme le sentiment des cliniciens de l'efficacité générale de cette posologie
pour le traitement.
Ces résultats ne mettent pas en cause la posologie de 25 mg/kg de chloro-
quine répartie sur 3 jours pour le traitement curatif du paludisme aux Comores.
Cependant ils doivent faire renforcer la surveillance de la consommation
à dose correcte de la chloroquine par la population et alerter les praticiens sur
les risques de chloroquino-résistance pouvant survenir chez les sujets non pré-
munis (nourrissons, expatriés) ou à moindre prémunition (femmes enceintes,
opérés, immunodéprimés).
La surveillance de la chloroquino-sensibilité doit se faire par enquêtes
annuelles en dépistage actif au niveau des districts sanitaires avec les tests à
10 mg/kg tels que décrits par BAUDON et ses collaborateurs et avec des tests
type OMS à 25 mg/kg en faisant des prélèvements à JO, J2, J4 et J7 et égale-
ment à J3 lorsque la chute de la densité parasitaire est inférieure à 75 % afin
de pouvoir déterminer le type de résistance.
Compte tenu des variations de densité parasitaire il est souhaitable de ne
tenir compte que des sujets présentant au départ plus de 1 000 parasites/[j.l.
La surveillance devrait également être faite en continu en dépistage passif
pour tous les malades hospitalisés fiévreux recevant un traitement à la chloro-
quine avec des prélèvements à JO et J7 en distinguant la guérison clinique de
la guérison parasitologique.
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page 594
PRAZIQUANTEL DANS L'HYDATIDOSE HUMAINE
Évaluation par traitement médical pré-opératoire
RÉSUMÉ
L'efficacité du praziquantel a été étudiée dans l'hydatidose humaine suivant des critères
parasitologiques et pharmacologiques. Cette évaluation se base sur une étude prospective
menée auprès de 15 patients porteurs d'un ou plusieurs kystes hydatiques de localisation
variable. Neuf de ces malades ont reçu, en pré-opératoire, 75 mg/kgfj de praziquantel
par voie orale en 2 cures de 10 jours ; les 6 autres malades, non traités, constituent le
lot témoin. Lors de l'intervention chirurgicale, kystes et liquide sont prélevés pour un
examen direct de leur fertilité, contrôlé par une inoculation à la souris.
D'après les résultats de l'examen direct, le praziquantel semble stériliser au moins
partiellement les kystes (19 kystes stérilisés sur 26 chez les malades traités contre 4 sur
11 chez les témoins). Cette activité paraît accentuée dans les localisations hépatiques.
Mais d'après les résultats de l'inoculation, le praziquantel ne modifie pas significativement
le pouvoir pathogène des protoscolex et de la membrane germinative (11 souris saines
sur 39 dans le lot de malades traités contre 5 sur 15 chez les témoins). En outre, la méthode
de dosage par fluorimétrie n'a pas détecté de praziquantel dans le liquide hydatique pro-
venant de malades traités.
La molécule ne traverse pas la membrane cuticulaire et ne peut être scolicide. Le prazi-
quantel ne peut donc être proposé comme traitement médical de l'hydatidose humaine.
SUMMARY
Praziquantel in human hydatidosis. Evaluation
by pre-operative treatment.
The efficacy o/ praziquantel has been studied in human hydatic disease due to E. gra-
nulosus, using parasitological and pharmacological criteria of improvement. This eva-
luation uses a prospective therapeutic trial in 15 patients with one or several hydatic cysts
in different sites. Before surgery, nine of these received daily 75 mg/kg of praziquantel
in 2 courses of 10 days each. The other six patients are considered as controls. The pro-
toscolices vitality is determined by direct optic microscopy and by intraperitoneal mouse
inoculation.
According to the results of optic microscopy, praziquantel sterilizes hydatic cysts:
19 sterilized cysts out of 26 coming from treated patients, and 4 out of 11 in control group.
This effect seems to be emphasied in hepatic localization. Nevertheless, according to the
MALADES ET MÉTHODES
Malades.
JllOnaIres.
Méthodes.
a) Protocole thérapeutique.
Les neuf sujets reçoivent quotidiennement 75 mg/kg de praziquantel en
3 prises orales, pendant 2 cures de 10 jours consécutifs et séparées par un inter-
valle de 3 semaines à 1 mois. Le dernier jour de la 2e cure coïncide avec la veille de
l'intervention chirurgicale.
b) Protocole parasitologique.
Le jour de l'intervention chirurgicale, quel que soit le malade, différents
prélèvements parasitaires sont effectués. Kystes et liquide hydatiques sont
soumis à un examen parasitologique direct appréciant :
— l'aspect nécrosé ou non de la membrane lamellaire,
la vitalité des protoscolex, d'après leur mobilité et l'activité des cellules
flammes.
Dans un deuxième temps, le matériel hydatique de 9 patients (6 traités
et 3 témoins) est inoculé à des souris NMRI :
RÉSULTATS
1. Résultats parasitologiques.
a) Examen direct : état des protoscolex.
37 kystes ont été examinés :
26 provenaient de malades traités : 19 ne contenaient que des protoscolex
morts (19/26 = 73 %).
11 provenaient du lot témoin : 4 ne contenaient
que des protoscolex
morts (4/11 = 36 %) (tableau I).
La proportion de kystes contenant des protoscolex morts est significative-
ment plus élevée chez les sujets ayant reçu du praziquantel (73 %) par rapport
au lot témoin (36 %). x2 X 4,3 ; p < 0,05.
TABLEAU I
Résultats de l'exanwn direct, toutes localisations confondues.
NOMBRE DE PROTOSCOLEX
KYSTES VIVANTS MORTS
9 malades traités 26 7 1 9
6 témoins 11 7 4
TOTAL 37 14 23
TABLEAU II
Résultats de l'examen direct des kystes suivant la localisation
et les séries de malades traités et non traités.
LOCALISATIONS NOMBRE DE PROTOSCOLEX
KYSTES VIVANTS MORTS
FOIE 17 1 16
POUMONS 4 2 2
9
MALADES
TRAITES PELVIS 1 1 0
COEUR 1 0 1
44
COLON 3 3 0
FOIE 8
6 TEMOINS
POUMONS 3 3 0
1
Comparativement au groupe témoin, la proportion de kystes morts paraît
plus importante (X2 impossible) dans les localisations hépatiques, chez les sujets
ayant reçu du praziquantel.
Dans notre série, la posologie de praziquantel varie de 70,31 à 78,94 mg/kg/j.
Cette variation ne paraît pas influencer les résultats.
b) Inoculation à la souris.
66 souris ont été inoculées, 12 sont mortes avant la date prévue de l'autopsie.
Les 54 survivantes sont tuées 8 à 11 mois après : 16 sont saines et 38 sont por-
teuses de vésicules hydatiques péritonéales (tableau III).
Globalement, la proportion de souris saines chez les malades traités (11 sur
39 = 28 %) n'est pas significativement différente de celle observée chez les
témoins (5 sur 15 = 33 %). x2 = 0,13 ; p > 0,05.
TABLEAU III
Résultats de l'inoculation à la souris
en fonction de la vitalité des protoscolex inoculés
et de la localisation des kystes.
06
: : : Souris :
: Origine des kystes : Localisation : Protoscolex : :
: : : : nontore : saines : malades :
: vivants : 6 :
oie marts 17 9
• : : : : : 8 :
• : p : vivants : 4 : 0 : 4 :
: 6 malades traités : ouim ; morts : 3 : 2 : 1
:
: : : * •
; ; Colon ;
vivants 9 0 9
; ; : :
SOURIS
TRAITES 39 11 28
TEMOINS 15 5 10
TOTAL 54 16 38
TABLEAU V
Résultat des inoculations
en fonction de l'état des protoscolex inoculés.
PROTOSCOLEX SOURIS
NOMBRE SAINES MALADES
VIVANTS 19 0 19
MALADESTRAITES
MORTS 20 11 9
VIVANTS 12 4 8
TEMOINS
MORTS 3 1 2
1 1 1 1 1 1
LOCALISATION SOURIS
NOMBRE SAINES MALADES
FOIE 23 9 1 4
MALADES TRAITES POUMONS 7 2 5
CGLCN 9 0 9
TEMOINS FOIE 15 5 10
Résultats pharmacologiques.
Neuf malades ont donné lieu au dosage fluorimétrique du praziquantel
dans le liquide hydatique.
5 sujets traités : foie (2), poumon (1), cœur (1), pelvis (1).
4 témoins : foie (2), poumons (2).
Une fois ces valeurs reportées sur un graphique, on constate que les valeurs
de la gamme témoin sont alignables sur une droite, ce qui garantit le bon dérou-
lement de la manipulation (fig. 1).
Les neuf échantillons de liquide hydatique ont la même valeur fluorimétrique,
approchant de celle de la concentration 0 ng/ml, qu'ils proviennent de sujets
traités ou non traités par praziquantel. (fig. 1).
Ces résultats indiquent que la méthode de dosage
par fluorimétrie n'a pas
détecté de praziquantel dans le liquide hydatique des sujets traités.
DISCUSSION
Nous nous sommes proposé, par une étude prospective menée auprès de
15 patients, d'apprécier l'efficacité du praziquantel administré en pré-opératoire
chez 9 d'entre eux. Cette évaluation repose sur des critères parasitologiques et
pharmacologiques. Avant d'en interpréter les résultats, certaines réserves doi-
vent être soulignées : le faible nombre de patients qui est un facteur limitant
l'interprétation, et la non connaissance de la vitalité des kystes avant le traite-
ment puisque nous ne disposons actuellement que d'un critère de connaissance
indirect, la sérologie.
Les résultats de l'examen parasitologique des kystes prélevés semblent indi-
quer que le praziquantel stérilise au moins partiellement les kystes hydatiques
(X2
= 4,3 ; 0,05 > p > 0,02) 19 kystes sur 26 chez les malades traités (73 %)
:
contenaient des protoscolex morts contre 4/11 (36 %) chez les témoins. L'activité
est faible mais paraît accentuée dans les localisations hépatiques. Le contrôle
de la vitalité de ces kystes par des inoculations à la souris montre
en fait que le
praziquantel ne stérilise pas complètement les kystes, y compris ceux qui
raissaient morts à l'examen direct, la proportion de souris inoculées saines appa-
(11
sur 39 = 28 %) dans le lot de malades traités n'est pas significativement diffé-
rente de celle observée chez les témoins (5 sur 15 = 33 %). Parmi les souris
inoculées avec des protoscolex morts provenant de malades traités, 9
sur 20
ont développé une hydatidose. Le praziquantel n'a donc pas un effet stérilisant
sur la membrane germinative. Ce fait a été observé par HEATH (9) avec le mében-
dazole.
Ces résultats défavorables sont confortés par ceux du dosage par fluorimétrie
qui ne détecte pas de praziquantel dans le liquide hydatique le médicament
:
BIBLIOGRAPHIE
RESUME
SUMMARY
Epidemiology of toxoplasmosis in Ivory Coast.
The purpose of this study was to determine the prevalence of toxoplasmosis in samples
of healthy populations in Ivory Coast. Various factors have been studied : age, sexe, ethnic
group, occupation, food, contacts with animals, climate.
The samples were obtained I:n four places which were different by geographical situation
and climate: .4bidjan (urban site), Bonoua (littoral site), Bin-Houye (forest site),
Odienne (predesert site).
The samples of sera or blood were deposited on filter-papers and tested by latex aggluti-
nation (for IgG) and ISAGA (for IgM). Results were analysed by statistical methods.
INTRODUCTION
MATÉRIELS ET MÉTHODES
Les prélèvements.
Ils ont été faits soit au pli du coude, soit par ponction digitale, le sang total
étant prélevé par pipette capillaire calibrée et déposé sur papier filtre (1) soigneu-
sement conservé en atmosphère sèche (9).
Nous n'avons pas étudié la région de Korhogo au Nord qui fait l'objet de l'étude très
(1)
complète de DOBY et BRUSSELLE-CHAPUIS.
(2) Toxo-Latex : Eiken-Biomérieux.
(3) ISAGA : Biomérieux.
L'analyse statistique.
Les données ont été analysées par les méthodes statistiques classiques (test
du X2 avec correction de Yates et ajustement par la technique c e Boyd et Doll).
Lorsque les échantillons n'étaient pas conformes à la pyramide d'âge commu-
niquée par l'INSEE, pour calculer les pourcentages globaux nous avons fait
les corrections nécessaires.
RÉSULTATS
TABLEAU 1
TABLEAU II
Porteurs d'anticorps IgG toxoplasmiques selon l'âge et le sexe.
......
III
TABLEAU
Porteurs d' IgG et d'IgM selon l'âge.
\.
s
:
: S \ : 7
;
rais - 4 ère : 5 ans
;
- 9 ans : 10 - 14 aïs :: 15 - 19 ans : 20 - 24 ans : 25 - 3D ans :
DISCUSSION
Notre étude comparative des porteurs d'IgG et d'IgM par tranches d'âge
nous a permis de situer avant 10 ans le risque maximal de premier contact
mais jusqu'à 20 ans ce risque reste important et peut ne pas être sans consé-
quence pour la femme gestante.
Dans les zones humides nous avons retrouvé sensiblement les mêmes pré-
valences que celles constatées lors des études antérieures déjà citées, alors qu'elle
semble moindre en zone sèche.
A quoi attribuer la contamination humaine en Côte-d'Ivoire ?
Le chat est rare et leurs propriétaires ne sont pas plus positifs, mais il est
vrai qu'à Odienné les chats sont encore plus rares que dans le reste du pays.
La viande souvent peu cuite est dans notre pays la source principale de
contamination humaine, or en Côte-d' Ivoire elle est consommée traditionnelle-
ment très cuite, généralement bouillie. Nous avions pensé que la consommation de
brochettes grillées vendues à Abidjan, et quelquefois insuffisamment cuites appor-
terait une explication à la contamination humaine : les enfants et les femmes n 'en
consomment pas, de plus comment expliquer que la majorité du premier contact
se situe avant 10 ans ? On a pu incriminer à cet âge « la petite chasse » des garçon-
nets dont les trophées sont souvent des rongeurs, des reptiles, etc., qu'ils consom-
ment hâtivement grillés, mais les filles n'y participent généralement pas. Par
ailleurs, la contamination reste importante de 14 à 20 ans il n'est plus question
:
à ces âges de « petite chasse ». On a pu aussi invoquer pour les fillettes et les
femmes la manipulation de viande crue lors de la préparation des repas mais
dans cette classe d'âge ce n'est sûrement pas une activité masculine. Force
nous est de constater que pour infirmer ou confirmer ces hypothèses il manque
des études sur les rongeurs ou les reptiles et sur la viande consommée (seule
BRUSSELLE-CHAPUIS a étudié à Korhogo les anticorps des bovins et des ovins,
qui présentaient les mêmes pourcentages de positivité que les humains).
La possibilité de contamination tellurique est bien sûr à évoquer. Il est
vrai que dans les villages et aussi à Abidjan, les enfants jouent beaucoup à terre,
cependant la contamination est encore importante jusqu'à 20 ans. De plus,
les agriculteurs, positifs à 68,8 %, ne le sont pas significativement plus que les
travailleurs du secteur tertiaire (72,0 %). Le fait que les sujets de la région
d'Odienné soient moins positifs pourrait, en raison de la moins bonne conservation
des ookystes en milieu sec, militer en faveur de la contamination tellurique, avec
la restriction cependant que la viande ou les animaux peuvent être aussi moins
contaminés.
Y aurait-il une autre source ou une autre voie de contamination en Côte-
d'Ivoire ?
CONCLUSION
Nous avons constaté une forte prévalence chez l'homme dans les zones
humides de Côte-d'Ivoire, sans pouvoir confirmer l'origine de la contamination.
Il est probable que la toxoplasmose, avec l'évolution des maladies immuno-
dépressives fera parler d'elle dans ce pays.
BIBLIOGRAPHIE
RÉSUMÉ
Par une étude exhaustive longitudinale effectuée sur 5 ans, les auteurs ont délimité
l'aire d'endémie de la dracunculose dans la préfecture du Zio au sud du Togo.
Cette aire correspond exactement à la partie granito-gneissique du département et se
situe au nord-ouest de celui-ci.
80 % des centres de peuplement y sont affectés et l'incidence atteint parfois 50 0/0'
la transmission maximale intervient en septembre et octobre. Deux villages ont été suivis
pendant 4 et 5 ans : après un flash épidémique, l'incidence décroît les années suivantes.
La réinfestation démarrée par des éléments extérieurs semble constituer l'origine d'une
nouvelle flambée.
Cette observation conduit les auteurs à évoquer la possibilité d'une période réfractaire
après la contamination ou d'une décimation temporaire des vecteurs.
Après cette étude et compte tenu des projets d'hydraulique villageoise et d'actions commu-
nautaires financées et dirigées par la Coopération canadienne, les conditions semblent
réunies pour permettre un contrôle de la maladie dans cette préfecture.
Ce travail a reçu le soutien du CRDI et du CUSO (Canadian University Service
Oversea).
Mots-clés : TOGO, DRACUNCULOSE, ÉPIDÉMIOLOGIE.
SUMMARY
Epidemiology of dracunculiasis,
a study during 5 years in south of Togo.
Through an exhaustive study, the authors have demonstrated a clearly defined area
of endemic infection in the North West of the ZIO prefecture, in which 80 % of the popu-
lation centers are affected. The rate of incidence can exceed 50 %. Transmission occurs
mostly in September and October, by means of ponds ; the areas of impounded water appear
no to be involved. The spontaneous evolution of the endemic infection was followed in
two hamlets for four or five years, respectively. After an « epidemic flash », the rate of inci-
dence decreases in the following year to levels near zero thereafeter. They only increase
violently after the water sources are reinfected by outsiders to the zone. The observation
led the authors to put forth the hypothesis of acquired provisional immunity or a temporary
INTRODUCTION
Le milieu naturel.
La préfecture du Zio est localisée au sud-ouest du Togo et appartient au
domaine subéquatorial caractérisé par la succession de 4 saisons mars-juillet,
:
grande saison des pluies ; août, petite saison sèche ; septembre-octobre, petite
saison des pluies ; novembre-février, grande saison sèche. Le relief,
peu élevé,
comprend 2 ensembles bien distincts : un plateau sablo-argileux au sud-est et
une plaine granito-gneissique au nord-ouest (fig. 1). Mises à part les rivières
qui les traversent, les ressources en eau diffèrent considérablement d'un ensemble
à l'autre : aquifères abondants mais profonds, rareté des eaux stagnantes pour le
premier ; aquifères médiocres et discontinus, multiplicité des eaux stagnantes
pour le second.
Le milieu humain.
Le recensement de 1981 a fourni les données suivantes : 203 000 habitants,
49 % de moins de 15 ans, une sex-ratio des 15-45 ans de 73 hommes pour 100 fem-
mes, 61 habitants/km2, 94 % d'Ewe et un taux d'alphabétisme de 71 %. Les
activités essentielles sont l'agriculture (maïs, manioc), l'artisanat et le commerce.
L habitat est groupé en villages avec, au nord-ouest, de nombreux hameaux
de moins de 200 habitants.
Répartition des villages d'endémie selon leur incidence en 1985 et leur taille.
: -5-205 1. 57 24 9 5 95 :
: % 50 18 4 5 77 :
: + 20 % 37 4 1 2 44 :
mêmes villages avec des variations de 0 à 67 0/0' 20 % des foyers actifs ont eu
en 1985 un taux d'incidence supérieur à 20 0/0' Il existe par ailleurs une relation
inversement proportionnelle entre la taille des villages et le niveau d'endémie
(tableau I). La zone d'endémie de la préfecture du Zio entre dans la catégorie
des régions de méso-endémicité (incidence moyenne supérieure à 10 %) avec
de nombreux foyers d'hyperendémicité.
Les autres résultats épidémiologiques montrent : un taux de prévalence
de 4,6 % pour les hommes et 3,7 % pour les femmes, une prédilection de la
maladie pour les adultes jeunes (fig. 3) et une forte charge parasitaire (moyenne :
2. A IIODODUIKOPE
TABLEAU II
Types d'eau de boisson consommée par les habitants de Hlekpli,
de novembre 1982 à décembre 1984.
\
1983 1StJ4 :
N.D.J.F.M.A.M.J.J.A.S.O.N.D. J.F.M.A.M.J.J.A.S.O.N.D. :
:
•
Eau de parpe
*
: •
_
: Eau de pluie
ï*
- :
"
Eau de barrage :
:
_ ,,,,,,,,
:
: Eau de mares
,,,,,,,,,,,,, tl i > l 11
: J. F. M. A. M. J. J. A. S. 0. N. D. :
: Mare cE Hlekpli 0 10 100 i
1 X 2
: Mare de HodocUikopé
15 0 0 3
- 50 X 0 -
: Barrage cE Batouné 0 15 15 - 14 0 7 2 X 0 - •
DISCUSSION
Nos remerciements vont à deux organismes canadiens qui nous ont aidés
dans nos recherches : le CRDI pour son appui financier et le CUSO pour son
appui logistique.
BIBLIOGRAPHIE
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NUTRITION
Par E. BÉNÉFICE (*), I-I. BARRAL (**) & Z. ROMO-NUNEZ (***) (HH)
RÉSUMÉ
Les résultats d'une étude sur le système de subsistance et l'état de santé et de nutrition
des Sionas-Sécoyas du rio Aguarico (Equateur) sont présentés. Les Sionas-Sécoyas ont
conservé un mode de vie traditionnel en dépit des récents bouleversements démographiques
et écologiques de la province. Ils sont entièrement auto-suffisants. Leurs apports énergétiques
paraissent peu élevés mais ils sont probablement sous-estimés du fait d'une importante
consommation extra-familiale; les apports protéiques sont bons • la consommation ele
produits animaux est abondante et la qualité de leur alimentation satisfaisante. Il n'y a pas
de cas de malnutrition; la croissance des enfants est régulière mais ils restent de petite
taille • leur constitution physique est robuste. Le niveau d'infestation parasitaire n'est
pas très élevé par rapport à ce qui est habituellement observé en Amazonie; les infections
cliniques peu fréquentes.
Cette situation extrêmement favorable est cependant menacée par le processus de mise
en valeur de l'Amazonie et les empiètements constants sur les territoires tribaux. Les res-
ponsables du développement devraient donc être plus attentifs à la préservation des intérêts
de cette population et à sa protection contre les convoitises extérieures.
SUMMARY
Ecology of health and nutrition of the Siona-Secoya Indians
of the Aguarico River (Ecuador).
Are presented in this study results on the Sionas-Secoyas' subsistence pattern and
health and nutrition status. Sionas-Secoyasstill preserved a traditional way of life despite
considerable demographic and environmental changes in the province. They are entirely
self sufficient. The degree to which they meet their energy requirements appeared to be
low but their intakes are obviously underestimated due to an important extra-household
food consumption. Protein intakes are high ; consumption of foods of animal origin is
important. The quality of their alimentation is reasonably good. There are no cases of
INTRODUCTION
La région étudiée au pied des Andes à une altitude de 100 à 200 m. Elle
est couverte d'une luxuriante forêt tropicale de type pluvieux et jouit d'un
climat tropical de type uniforme mégathermique (26) avec une température
moyenne de 25° C et des précipitations allant de 3 000 à 6 000 mm/an distribuées
régulièrement.
La communauté Sionas-Sécoyas de San Pablo de Kantesi-Aya sur les bords
de l'Aguarico regroupe 105 ménages soit environ 400 personnes. Nous avons
effectué 3 types d'investigations : une étude des systèmes d'utilisation des sols ;
une étude de la consommation alimentaire des ménages ; une étude nutrition-
nelle et biomédicale des individus.
1) L'étude de l'utilisation des sols et de la production vivrière a consisté
en un relevé topographique complet avec leur production de 24 parcelles (cha-
cras) exploitées par 10 familles, par l'un d'entre nous (HB). Les parcelles étant
de formes irrégulières et les cultures mélangées en leur sein, les chacras étaient
parcourues selon des lignes parallèles espacées de 20 m en mesurant les distances
avec un compteur Topofil* et en notant chaque fois les productions rencontrées :
ainsi on a pu obtenir un pourcentage moyen des différentes productions de la
parcelle. Ces informations étaient complétées par un interrogatoire des chefs de
famille sur les différentes cultures et méthodes employées.
(2) L'étude de la consommation alimentaire a concerné 8 ménages soit
80 personnes Le nombre moyen de convives était de 10 personnes (min. 6 ;
max. 14). Il s'agissait d'une enquête quantitative au niveau des ménages par
pesées des aliments, des plats préparés et des restes durant 3 jours consécutifs.
Les résultats sont exprimés en quantité journalière per capita. La valeur nutri-
tionnelle a été calculée au moyen d'un logiciel utilisant une table obtenue par
compilation des tables existantes (17, 30). Les apports observés ont été comparés
aux apports recommandés par les comités FAO/OMS pour couvrir les besoins
en énergie et nutriments (11).
3) Étude biomédicale : nous avons examiné 222 sujets des 2 sexes (171 enfants
et 51 adultes), soit environ 55 % de l'effectif total, en 3 visites. La quasi-totalité
des enfants et les jeunes femmes ont pu être vus ; par contre seuls quelques
grands adolescents et hommes adultes ont été examinés du fait de leurs fréquents
déplacements en forêt dans la journée. Chaque sujet a fait l'objet d'un examen
clinique standard incluant la recherche de signes de malnutrition (18) ainsi que
des mesures anthropométriques suivantes : poids, taille, périmètre du bras et
pli cutané tricipital selon les techniques et aux sites préconisés par le Programme
biologique international (28). Ces mesures ont été toutes faites par le même
observateur (EB).
Nous avons pratiqué un examen parasitologique des selles des enfants de
1 à 7 ans. Il s'agissait d'un examen direct sur selles fraîchement émises, diluées
dans une goutte de liquide physiologique suivi d'une coloration au lugol en
fin d'examen. Les œufs d'oxyure n'ont pas été cherchés ; aucune tentative
de quantification n'a été faite.
Chez les jeunes femmes enceintes ou allaitantes nous avons dosé l'hémo-
globine (méthode à la cyanméthémoglobine avec spectrophotomètre Datex*)
et mesuré le taux d'hématocrite avec une microcentrifugeuse Compllr*.
RÉSULTATS
Le système de subsistance.
Les Sionas-Sécoyas pratiquent une horticulture itinérante sur brûlis après
abattage tout en persistant à utiliser les ressources naturelles de la forêt et de la
rivière : chasse, pêche, cueillette. Ils installent leurs chacras sur des terrasses
alluviales fertiles le long de l'Aguarico ce qui, en outre, facilite les communica-
tions. Après un défrichement d'une superficie d'environ 1 ha pour 1 ménage, les
Sionas-Sécoyas plantent du manioc, des bananiers, du plantain et sèment
du maïs. Le vieillissement précoce des cultures de manioc et de plantain qui
sont estimés impropres à la consommation au bout de 3 ans, impose l'agrandisse-
ment de la chacra initiale dès la 2e année et la préparation d'une nouvelle parcelle
lors de la 3e année, tandis que la première est progressivement abandonnée.
Au bout de 6 à 7 ans, la chacra est définitivement abandonnée et les Sionas
estiment qu'il faut la laisser en jachère complète durant 5 à 6 ans avant de la
réutiliser : cette pratique permet de maintenir dans un écosystème fragile des
rendements agricoles élevés de l'ordre de 17,5 quintaux de maïs par ha et par an,
tout en évitant d'épuiser les sols et en leur permettant de se reconstituer. Les
chacras sont également plantées en arbres fruitiers : citrons, limes, oranges,
palmiers Chrysophyllum caimito, papayers, et en espèces utiles telles que piments,
gingembre...
Le tableau 1 fournit une estimation quantitative des diverses productions
agricoles : 83 % de la superficie est réservée à des cultures vivrières ; le café
récemment introduit n'occupe encore que 10 % de la chacra. La surface moyenne
cultivée par ménage est faible 2,6 ha.
:
TABLEAU 1
TABLEAU II
Apports alimentaires per capita
et couverture des besoins nutritionnels des Sionas-Sécoyas (8 familles).
Energie Protéine Glucides Lipides Calcium Fer Vit.A Thiamne Riboflavine Niacine Vit.C
Cal g g g mg mg ug mg mg mg Mu
Apport 1738,8(1) 55,2 351,2 24,0 312,6 14,4 430,9 0,% 0,64 16,85 161,2
observé 402,8(2) 23,2 84,4 22,7 109,7 4,8 110,8 0,72 0,20 6,30 39,5
m couverture 91,2 194,9 - - 54,2 104,0 68,0 147,0 69,8 147,0 647,0
en nutriment 14,0 75,0 19,8 40,0 14,0 121,0 23,0 57,0 108,0
La santé et la nutrition.
L'examen clinique n'a pas permis de découvrir de cas graves de malnutrition
(Kwashiorkor ou marasme) chez les enfants et les signes orientant vers des
carences spécifiques en riboflavine et vitamine A n'ont été perçus que chez
2 enfants ; 3 autres présentaient une pâleur conjonctivale. La prévalence de
la pathologie infectieuse est faible : 13 enfants présentaient une dermatose
type pyodermite et impétigo ; 2 une bronchopneumopathie aiguë ; 5 une gastro-
entérite. Les caries dentaires sont par contre très fréquentes.
Si l'on se base sur des indicateurs anthropométriques de malnutrition :
pourcentage d'écart du poids ou de la taille pour l'âge (%/P/âge et %/T/âge)
et du poids observé au poids normal pour la taille (%/P pour T) selon les standards
du NCHS (29), qui sont présentés au tableau III, seuls 2 enfants de moins de
5 ans avec un %/P/âge inférieur à 75 % ont une malnutrition modérée type
2e degré de Gomez (14). Par contre 30 % seraient légèrement malnutris (1er degré)
et les retards de taille concernent plus de la moitié des enfants. Ce qui fait que
les rapports du poids à la taille sont harmonieux et qu'il n'y a aucun enfant
en dessous de 80 % de P pour T, parfois pris comme seuil d'entrée dans la mal-
nutrition.
TABLEAU III
Distribution (%) des indicateurs Taille/âge, Poidsjdge
et Poids pour la taille (0//0 du N. C. II. S.) des enfants de 0-84 mois.
: % T/âge :
: > 95 % 43,2 43,0 :
: < 95 % 56,8 57,0 :
: % P/âge :
: > 110 % 4,9 5,7 :
: 90-110 % 58,6 62,8 :
: 75- 89 % 34,1 31,5 :
: < 75 % 2,4 0,0 :
: % P/T :
: > 110 % 10,0 12,1 :
: 90-110 % 80,0 87,9 :
: 85- 89 % 10,0 0,0 :
: < 85 % 0,0 0,0 :
: % positifs 50,0 :
: % polyparasitisme 26,0 :
DISCUSSION
t
RÉFÉRENCES
RÉSUMÉ
SUMMARY
Ecology of health and nutrition of the settlers
of the Napo province (Ecuador).
The amazonian region of Ecuador is the site of a powerful migratory influx for colo-
nizing new lands. 1/3 of the settlers come from the coastal part of the country and 2/3 from
the andean part (Sierra). To cope with their new situation, people carry out cash crop
cultivations and adopt stereotyped food consumption patterns. Though they do not suffer
INTRODUCTION
MÉTHODES
RÉSULTATS
TABLEAU 1
La consommation alimentaire.
L'aliment de base des colons est le riz qui est le plus souvent acheté. Les
aliments d'accompagnement reflètent autant les possibilités du milieu que les
habitudes des provinces d'origine : haricots, pommes de terre, porc pour les
Andins ; plantains, bananes, poisson, oignons, tomates, agrumes, mélasse pour
les migrants venus de la côte. L'alimentation est monotone, composée de plats
rapidement préparés dont 80 % des aliments sont achetés : les fluctuations
du marché et la précarité des approvisionnements sont donc des déterminants
importants de la ration alimentaire. Les variations relevées dans les menus selon
l'origine des colons ne se traduisent pas par des différences significatives dans
la valeur nutritionnelle et le taux de couverture en nutriments de la ration ;
pour cette raison les résultats sont présentés globalement dans le tableau II.
On observe que la couverture quotidienne per capita énergétique et protéique
est satisfaisante mais qu'il existe des déficiences en fer, calcium, riboflavine et
vitamine A. Les colons obtiennent 42 % de leurs calories et 44 % de leurs pro-
TABLEAU II
Apports alimentaires per capita et couverture des besoins nutritionnels
des colons de la province du Napo (26 familles).
Cal g ggRI:)RI:)lIJRI:)
Erergie Protéine Glucides Lipides Calciun Fer Vit.A Thianine Riboflavine Niacine Vit.C
RI:)RI:)RI:)
Apport 1911,7(1) 43,8 338,0 45,5 212,8 10,3 268,3 0,90 0,57 10,88 95,0
observé 579,9(2) 17,1 95,8 20,7 116,0 3,7 168,5 0,33 0,22 4,67 45,0
&:u...Ili:..1tlirr6 1820,2 25,5 516,2 13,0 546,4 0,64 0,86 10,% 24,0
- - 0,11 1,39 2,6
FAO/OMS 313,7 4,8 73,6 1,3 122,8 0,09
couverture 108,0 179,0 42,4 80,0 51,0 145,0 67,0 100,0 404,0
%
- - 33,0 66,0 30,2 47,0 209,0
nutriments 42,0 82,0 25,0 30,0
(1) moyenne ;
(2) 1 écart-type
téines des céréales, riz et dans une moindre mesure maïs. Les produits d'origine
animale contribuent seulement pour 24 % des apports protéiques et pour 6 0/0
des calories ; par contre, les corps gras apportent 14 % des calories et au total
21 % des calories sont d'origine lipidique.
La santé et la nutrition.
Nous n'avons pas découvert de cas de malnutrition grave (kwashiorkor ou
marasme) mais quelques stigmates de carence en riboflavine et rétinol chez
8 % d'entre eux. Les signes cliniques d'infection étaient d'observation banale
lors de nos passages plus de 1/4 des enfants en étaient affectés. La prévalence
:
de malnutrition modérée type 2E degré de GoNiF-z (10) est élevée 10 % des enfants :
dent ou sont inférieures au 5e percentile du NCHS (18) ; les poids sont également
faibles chez les garçons, plus élevés, aux alentours du 10e percentile chez les
filles. Il existe des déficits dans les tours de bras mais on observe chez les filles une
élévation importante des plis cutanés tricipitaux débutant avant la période
pubertaire, par rapport aux standards LIANES 1 (8).
Pour apprécier les différences dans les profils de croissance des enfants
selon leur origine nous avons utilisé la technique de BOGIN ce qui permet d 'éli-
miner l'effet de l'âge (5). Pour cela les valeurs des mesures anthropométriques
des enfants ont été centrées et réduites (Z-scores) par rapport à la valeur moyenne
pour l'âge et le sexe d'une population de référence. Cette population de référence
était constituée par l'ensemble des enfants que nous avons observés en Amazo-
nie, y compris les petits Indiens qui font l'objet d'un autre travail (4). (Le détail
des valeurs de la population de référence ainsi que du calcul des Z-scores trop
long pour figurer ici peut être adressé aux intéressés). Enfin, nous avons groupé j
ces valeurs centrées et réduites en 3 groupes d'âge (0-5 ; 5,1-11 et 11,1-16 ans)
en séparant les sexes et comparé les moyennes obtenues pour les enfants d'origine
côtière à celles des enfants de la Sierra (tableaux III et IV). Ces tableaux mon-
TABLEAU III
Comparaisons des Z-score des variables anthropométriques des garçons
selon leur origine géographique.
: 1) 0 - 60 mois :
2) 61
: - 132 mois :
: 1) 0 - 60 mois :
: 2) 61 - 132 mois :
: Côte (n =
67) Sierra (n = 74) t p :
TABLEAU V
Fréquence (%)des espèces de parasites rencontrés
(n = 259 examens).
: % positifs 82,0 :
: % polyparasitisme 64,0 :
Les paramètres physiques des adultes figurent au tableau VI. Ces sujets
sont de petite taille et l'index de Quetelet des hommes est faible (P/T2 = 22,9 kg/
m2). Il n'y a pas de différence selon l'origine des colons sauf en ce qui concerne
la taille les hommes : les colons de la côte étant significativement plus grands
que ceux de la Sierra. Les pressions artérielles sont peu élevées et les hommes
de la Sierra ont des tensions systoliques plus fortes que ceux de la côte. Enfin,
6 femmes sur 44 contrôlées avaient une anémie grave (Hémoglobine < 9 g/
100 ml). L'hémoglobinémiemoyenne étant de 11,9 + /- 1,53 g/100 ml et l'héma-
tocrite de 39 +/- 3,8 %.
DISCUSSION
(1) moyenne.
(2) 1 écart-type.
(3) l'origine géographique est précisée quand une différence significative
est retrouvée pour la variable considérée.
a mesure où nous n'avons pas tiré au sort l'échantillon. Un tel tirage, fondé
sur les recensements officiels, ne garantirait d'ailleurs nullement la représentati-
vité dans la mesure où la colonisation de la province se fait de manière spontanée
et incontrôlée ce qui permet à de nombreux migrants d'échapper à tout repé-
rage administratif. La sélection des familles par choix raisonné à partir d'une,
typologie de l'usage des sols dans la province, le repérage des sites de colonisation
par photointerprétation aérienne, nous a permis d'obtenir un échantillon à
représentativité acceptable pour notre enquête. Nous avons également tenu
compte de l'origine des familles qui s'est révélée être un déterminant important
de la croissance des enfants.
Le mode de vie et de subsistance de cette population explique les difficultés
nutritionnelles qu'elle éprouve et les conséquences négatives pour sa santé.
Les colons, quelle que soit leur origine, s'orientent au départ
vers les cultures de
rente, café-cacao. Ce schéma de subsistance les conduit à recourir à des achats
alimentaires pour se procurer leur nourriture. Cette option leur permet, a priori,
de satisfaire quantitativement leurs besoins et doit être abordée
avec un
esprit « ouvert » (15). Toutefois, le seul revenu de la vente de café reste insuffi-
sant pour couvrir de manière satisfaisante tous les postes de dépense (rembour-
sement de crédits, fonctionnement de l 'exploitation, semences, équipement,
transport, alimentation, habillement, etc) et les paysans sont conduits à se
procurer des aliments peu coûteux et à forte densité énergétique : farineux,
mélasse, graisse de porc au détriment d'aliments plus nobles tels
que produits
laitiers, viandes, poissons. Les aliments disponibles sur le marché sont eux mêmes
peu variés si bien que, peu ou prou, les mêmes solutions s'imposent quelles que
soient les habitudes alimentaires préexistantes des colons. Ainsi,
par rapport
à ce qui était observé dans leurs provinces d'origine (1), on constate une moindre
diversification alimentaire et une simplification de leurs
menus. Un tel appau-
vrissement qualitatif s observe chez les paysans pauvres en cours de change-
ment (13). On a relevé cette simplicité et monotonie de l'alimentation chez des
colons d'autres parties de l'Amazonie (9). Elle se traduit ici
par des déficiences
en nutriments : fer, riboflavine, rétinol, calcium. Ces déficiences sont connues
dans le bassin amazonien (14).
Ces données expliquent, au moins partiellement, les résultats de l'enquête
clinique et anthropométrique et sont concordantes avec d'autres études décrivant
une situation médiocre parmi les populations migrantes ou acculturées (7, 9, 14).
Les enfants sont de petite taille, ce qui est classique en Équateur (6) et des
différences existent selon l origine des familles les déficits sont
: moins prononcés
chez les enfants d âge scolaire de la côte que chez ceux de la Sierra. Ceci est
moins net pour les enfants d 'âge préscolaire ou en période pubertaire. Ces varia-
tions suggèrent des problèmes d'acclimatation et d'adaptation plus difficiles
pour les familles venues de la Sierra en effet, les enfants retardés constituent
:
la première génération d enfants nés en Amazonie leurs parents ont
; eu à affron-
ter des difficultés considérables lors de leur installation dans un milieu complète-
ment différent de ce qu ils avaient connu dans la Sierra. Les familles venues de
la côte, ayant vécu auparavant dans un environnement
assez proche, possé-
daient un avantage substantiel sur les précédentes. Par la suite, l'amélioration
des infrastructures de base (route, dispensaire), la mise
en production de la
finca, une meilleure connaissance de l Amazonie ont joué favorablement
améliorer l état de santé et de nutrition des enfants. Le fait qu'il n'y ait plus pour
de
différences chez les enfants plus âgés suggèrent
que les agressions de départ
ont pu être maîtrisées et que les enfants de la Sierra finissent par compenser
leur retard par rapport à ceux de la côte.
Les infections et infestations sont très fréquentes pratiquement
; tous les
enfants sont parasités. Ceci n est pas étonnant mais contraste
observations faites dans la: même zone décrivant avec nos propres
une prévalence modérée chez
les Indiens Sionas-Sécoyas (4). Le mode de vie des colons
peut, dans ce cas
également expliquer ces affections. Par exemple, le contrôle qu'ils exercent
sur leur environnement est moins strict que celui des Indiens : vivant loin des
rivières, les colons puisent l'eau dans des trous non protégés facilement souillés
par les déjections des animaux domestiques ; les alentours des maisons ne sont
pas nettoyés ; il n'y a pas de ségrégation des hommes avec les animaux ; il
n'y a pas de latrines ni d'aires précises de défécation ; les ordures sont dispersées
autour des maisons... A cet égard le comportement des familles de colons est
le même quelle que soit leur origine le relâchement du contrôle social, la moindre
:
structuration de l'espace est lié aux changements brutaux dans leur mode de
vie et non à leurs habitudes antérieures. En fin de compte, la plupart des pro-
blèmes de santé des colons pourraient être surmontés par un meilleur développe-
ment des productions vivrières, un contrôle des prix au marché et une amélio-
ration de l'hygiène personnelle et du milieu.
La colonisation de l'Amazonie est loin d'être à son terme ; il s'agit d'un
processus continu dont la dynamique n'est pas connue avec une précision suffi-
sante pour permettre d'anticiper les changements et de créer des conditions
d'un développement harmonieux. Étant donné l'ampleur du phénomène de
colonisation amazonienne, le nombre de pays concernés (Bolivie, Pérou, Colom-
bie, Brésil...) et des populations en cause il est indispensable que des recherches
importantes soient conduites dans le domaine de la santé.
REMERCIEMENTS
RÉFÉRENCES
RÉSUMÉ
ABSTRACT
Evaluation of practices and costs of vector control at the family level
in Central Africa. I. Yaounde City (March, 1988).
Within the framework of the preparation (acceptability and feasibility) of an inte-
grated malaria control including insecticide impregnated bednets notably, a Knowledge
Attitude Practice survey (home cluster sample) was carried through in March, 1988 in
Yaounde City to identify the current major mosquito behaviour control methods: insecticide
sprays, mosquito coils and bednets and the motivations in the use of these control methods.
(1)Spécialiste Grandes Endémies (SSA), Chef du Service de la Formation et de la Docu-
mentation de l'OCEAC, B. P. 288, Yaoundé, Cameroun. i
1. INTRODUCTION
De tous temps les gens ont cherché à se protéger des animaux dangereux,
nuisibles ou propagateurs de maladies.
Selon leur ingéniosité et en fonction des disponibilités techniques, ils ont
inventé et employé de très nombreuses méthodes qui peuvent être classées en
deux groupes :
dépenses...
2. MÉTHODOLOGIE D'ENQUÊTE
3. RÉSULTATS
une personne. Les diffuseurs électriques à plaquettes et les répulsifs sont peu
utilisés.
3.3.2. Nuisances motivant la lutte.
Les piqûres représentent la première nuisance ressentie, elles sont citées
dans 53 % des cas, viennent ensuite la maladie (23 %) puis le bruit (21 %).
La fréquence de ces déclarations varie peu selon le type d'habitat.
3.3.3. Dépenses liées à la lutte antwectorielle.
Pour se protéger contre les moustiques, chaque foyer dépense en moyenne
2 620 FCFA par mois (soit" 396 FCFA par personne et par mois). Le budget
moyen annuel de protection pour un foyer est estimé à 31 440 ± 3 130 FCFA
(628,80 ± 62,60 FF).
3.4. Maladies attribuées aux moustiques.
Dans les 15 jours précédant l'enquête, 40 % des foyers ont dépensé de l'argent
pour des soins relatifs à des maladies que les mères de famille interrogées esti-
ment provoquées par les moustiques.
Parmi les affections citées, le paludisme vient au premier rang, sont ensuite
citées quelques affections dermatologiques dont la gale.
Il ne s'agit pas d'observations cliniques mais de déclarations des mères de
famille. Elles doivent être interprétées avec prudence sachant que l'équation
Fièvre = Paludisme, communément admise n'est vrai que dans 20 à 30 %
des cas (BAUDON et al., 1986; BAUDON et al., 1988). D'autant qu'en milieu urbain
le moustique le plus commun est Culex quinquefasciatus (SUBRA, 1972) qui n'est
pas vecteur du paludisme.
Les foyers concernés ont dépensé en moyenne 7 327 FCFA pour la période
considérée (15 jours), ce chiffre rapporté à l'ensemble de l'échantillon (420 foyers),
permet d'estimer à environ 70 000 FCFA ( = 1 400 FF) la dépense annuelle
moyenne d'un foyer pour les maladies attribuées aux moustiques.
Il n'est pas observé de différence entre les dépenses réalisées par les ménages
qui se protègent contre les moustiques et ceux qui ne se protègent pas.
4. DISCUSSION
Pour les mères de famille de Yaoundé, les moustiques sont perçus d'abord
comme une nuisance en raison des piqûres puis de la maladie qu'ils causent.
Et pour les mères de famille il s'agit de paludisme. Cette double équation Fiè-
vre = Paludisme et Moustique = Paludisme est fausse aux plans cliniques puisque
un tiers des hyperthermies est attribuable au paludisme (BAUDON et al., 1986 ;
BAUDON et al., 1988) et entomologique puisque le moustique urbain est C. quin-
quefasciatus non vecteur du paludisme. Néanmoins cette interprétation des
problèmes culicidiens par les populations entraîne des comportements de lutte
antivectorielle et de traitement systématique des accès fébriles à base d'anti-
paludiques associés aux antalgiques et fébrifuges habituels (aspirine...). Cette
information est à retenir dans le cadre de la sensibilisation des populations
par l'éducation sanitaire.
La protection et la lutte contre ces moustiques représente une dépense de
près de 32 000 FCFA (640 FF) par an et par foyer, soit environ 5 000 FCFA
par personne.
De plus les dépenses de santé pour les maladies attribuées aux moustiques
sont d'environ 70 000 FCFA (1 400 FF) par foyer et par an (10 000 FCFA/
personne). Par ailleurs une enquête budget/consommation, réalisée en 1984
par le Ministère du plan, a permis d'évaluer l'ensemble des dépenses de santé à
84 000 FCFA par an et par ménage (Ministère du Plan, 1984).
La concordance de ces données, obtenue par des méthodologies différentes,
confirme l'importance des dépenses engagées pour les problèmes de santé.
Celles-ci, additionnées à celles de la lutte antivectorielle représentent une dépense
annuelle de plus de 100 000 FCFA/foyer (2 000 FF). Ces montants sont à com-
parer d'une part au salaire minimum mensuel moyen de 28 500 FCFA (342 000 F
CFA/an) et au revenu mensuel moyen par ménage estimé officiellement en
1984 à quelques 131 400 FCFA pour la ville de Yaoundé (Ministère du Plan,
1984).
Le budget moyen pour équiper un foyer en moustiquaires est de l'ordre de
20 000 FCFA (prix d'achat de 3,7 moustiquaires à 5 400 FCFA) soit une dépense
d'environ 3 000 FCFA par personne. L'imprégnation peut être réalisée facile-
ment en milieu familial, à un prix très bas (2 à 300 FCFA), et elle est efficace
plus de six mois (CARNEVALE et DESFONTAINE, 1987).
Cet investissement pourrait être amorti en moins de deux ans par la réduction
du budget attribué aux achats d'insecticides et autres moyens de lutte, mais
aussi par une réduction probable des dépenses de maladies.
Les moustiquaires imprégnées d'insecticide constituent donc un moyen de
protection antivectoriel à la portée des foyers de Yaoundé, mais il est peu connu
et son introduction suppose une modification des habitudes d'achat des foyers.
5. CONCLUSION
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE
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thérapie systématique des accès fébriles : une stratégie de relais dans la lutte
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ita HENDERSON (R. H.) & SUNDARESAN (T.). Cluster sampling to assess immuniza-
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ROWAN
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Trop.
20. »UBRA (R ).
— Études écologiques sur Culex pipiens fatigans, WIEDMANN, 1828
Soc.
RÉSUMÉ
SUMMARY
In rural areas, epidemiological survey and fight against
the pathogenic agents of infectious diarrhoea.
The authors expose the strategy put into effect to identify quickly, and figh against
the pathogenic agents responsable for epidemic outbreak in rural areas, which, until
properly now-
were not controlled.
Key-words: RWANDA, GISENYI, INFECTION DIARRHOEA, EPIDEMIOLOGIC
SURVEY.
INTRODUCTION
(*) Médecin épidémiologiste, Projet Aide à la santé publique à Gisenyi, B. P. 352, Gisenyi
Rwanda. '
(**) Biologiste, Responsable du laboratoire de santé oublicrue. Gisenvi.
(***) Manuscrit nO 913. Séance du 11 oclobre 1989.
Pour remédier à cette situation, nous avons élaboré une stratégie visant à
recueillir en milieu rural les échantillons suspects, identifier les pathogènes en
cause et leur sensibilité aux antibiotiques et à mettre en œuvre dans les plus
brefs délais les mesures sanitaires adéquates.
MATÉRIEL
Le cadre.
La Région sanitaire de Gisenyi située au nord-est du Rwanda est parcourue
en son centre par la crête Zaïre-Nil qui délimite une zone de collines et de plaines
s'étalant vers le lac Kivu à l'ouest et une zone montagneuse à l'est. La densité
est estimée à 496 h/km2 sur les surfaces utiles. La pluviométrie est d'environ
1 200 mm d'eau par an. La température moyenne est de 20°. L'habitat est
de type rural dispersé (6, 7).
Dans le cadre de l'administration de la Région sanitaire de Gisenyi, le projet
de coopération franco-rwandaise « Aide à la santé publique de Gisenyi » est
dirigé par un médecin épidémiologiste dont une des activités est la surveillance
épidémiologique. Pour remplir cette mission, le médecin épidémiologiste dispose
d'une équipe d'hygiène et des services d'un laboratoire de santé publique à
même d'effectuer les examens bactériologiques courants.
Au sein de la région, 24 centres de santé et dispensaires animés par des
assistants médicaux dispensent leurs services à une population estimée à
700 000 habitants à partir du recensement de 1978 et de l'Enquête Nationale
sur la fécondité de 1983, ainsi que sur le taux de croissance estimé (8).
Le suivi des maladies diarrhéiques et de leurs épisodes épidémiques, sur
plusieurs années, a permis de situer la place des pathogènes majeurs :
MÉTHODE
RÉSULTATS ET COMMENTAIRES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
RÉSUMÉ
SUMMARY
Pneumococcal meningitis after myelography and intrathecal infiltration.
A 76 year old patient is admitted in an intensive care unit with severe acute pneu-
nwcoccal meningitis. He dies 2 days after admission besides antibiotherapy by ampicillin.
Interest of measures for preventing the infections after lumberpuncture is discussed.
Key-words: MYELOGRAPHY, INTRATHECAL INFILTRATION, MENINGITIS, PNEUMOCOCCUS,
ABIDJAN, IVORY COAST.
La survenue de méningites après ponction lombaire est un fait bien établi (4)
mais peu étudié en Afrique de l'Ouest. Le but de cette attente est d'attirer l'at-
tention sur la gravité de cette pathologie iatrogène dont la fréquence augmente
sans doute dans les pays en développement avec l'acquisition des nouvelles
méthodes diagnostiques et thérapeutiques.
OBSERVATION CLINIQUE
(*) Service des maladies infectieuses et tropicales, CHU de Treichville, Abidjan, Côte-
d'Ivoire.
(**) Institut de Cardiologie, CHU de Treichville, Abidjan, Côte-d'Ivoire.
(***) Service de chirurgie générale et de neurochirurgie, CHU de Treichville, Abidjan,
Côte-d'Ivoire.
(****) Manuscrit nO 930. Séance du 8 novembre 1989.
graphie simple et d'un scanner lombaires qui ne permettent pas de conclure. Le 12
1989, une myélographie au métrizamide (lopamiron*) facilement réalisée mars
ponction
lombaire montre une image d anet au niveau L,-L, en faveur d'une par compression
médullaire. Le lendemain, l'intensité des rachialgies fait pratiquer par les rhumato-
logues une infiltration intrathécale de 14 mg de Diprostène*, injection intramuscu-
une
laire associant 20 mg de Feldène* et 100 mg de Profénid*. Dans l'après-midi, c'est-
à-dire 30 heures après la myélographie et 7 heures après l'infiltration, s'installe
fièvre à 38°7 suivie rapidement de coma et d'une poussée d'HTA à 23/12. A l'examen une
physique du malade, le fond d'œil est normal; il existe une raideur modérée du
cou
sans signes de BRUDZINSKI et de KERNIG. Le coma est profond (stade III) avec mydriase
aréactive. La ponction lombaire ramène un LCR trouble contenant 912 éI./mm3 dont
88 % de polynucléaires neutrophiles, 3 g/1 de protéines, 0,10 g/1 de glucose
et de nom-
breux cocci-gram positif identifiés comme Streptococcus pneumoniae par la recherche
d antigènes solubles et la culture. Malgré l'antibiothérapie l'ampicilline à raison
par
de 3 g toutes les 6 heures en IV et la réanimation adaptée (Institut de cardiologie
d Abidjan) le décès survient au 2e jour du traitement.
COMMENTAIRES
BIBLIOGRAPHIE
Par M. LYAGOUBI (*), D. FASSIN (*), 0. ROGEAUX (*) & M. GENTILINI (*}
RÉSUMÉ
ABSTRACT
Q Fever in Guinea-Bissau : one case.
Q fever is seldom reported in West Africa. The case of a man returning from Guinea
Bissau who presented an acute lobar pneumonia with fever, headache, hematuria and
hepatitis was confirmed by high titers of antibody in Phase II indirect immuno-fluorescence
which appeared on the twelth day of fever. Treatment with erythromycin was continued
by doxycyclin, and complete resolution of all signs was promptly obtained. Coxiella Bur-
netii might thus be responsible of cases of unexplained fever with respiratory or hepatic
manifestations in West Africa.
Key-works: RICKETTSIOSES, Q FEVER, PNEUMONIA, WEST AFRICA.
TABLEAU
Évolution des titres d'immunofluorescence indirecte (IFI).
Phase 1 Phase II
Ig
G M A
G —M—A
J7
J12
J17
-- - Négatif
Négatif
Négatif
1/80
1/1 280
1/2 560
- 0
1/320
1/640
0
1/80
1/160
- 1/640
J45 Négatif 1/5 120 1/640
DISCUSSION
BIBLIOGRAPHIE
1. GONZALEZ (J. P.), FISET (P.), GEORGES (A. J.), SALUZZO (J. F.) & WISSEMAN (C. L.).
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L'ACCÈS PALUSTRE : UN DIAGNOSTIC DIFFICILE
EN RÉGION DE FORTE ENDÉMICITÉ
A PLASMODIUM FALCIPARUM
RÉSUMÉ
SUMMARY
Malaria attack: a difficult diagnosis in regions
of high Plasmodium falciparum endemicity.
The diagnosis of malaria attack in regions for highly endemic P. falciparum is diffi-
cult. It is more so since the wide use of antimalarials by the infected populations and the
spread of drug resistance.
A positive test is not evidence for a malarial attack since in certain schools, in both
rural regions and in some districts of bigs towns, over 3/4 of the children attending school
are carriers of Plasmodium. On the other hand, true attacks, even severe forms, can occur
without evidence of parasitaemia.
The parasitic load is thus an important factor but the following must be taken into
consideration: age, level of immunity, the extent of transmission and whether if is contin-
nous or not, self medication and the initial systematic treatments, the possibility of drug
resistance, The difficulties are illustrated by data collected in the Congo.
...
Key-words: MALARIA, Plasmodium falciparum, MALARIA ATTACK, DIAGNOSIS, CONGO.
)
La parasitémie était inférieure ou égale à 5 000 Pf/mm3 dans 19,2 % des
cas. Elle était nulle ou faible (inférieure à 60/MM3 dans 5 cas (6,4 %).
RÉFÉRENCES
1. BAUDON (D.), ROUX (J.), CARNEVALE (P.), VAUGELADE (J.), BOUDIN (C.), CHIAZE (J.),
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tégies de contrôle des paludismes, la chimiothérapie—systématique des accès
fébriles et la chimioprophylaxie hebdomadaire dans douze villages de la
Haute-Volta, en zone de savane et en zone rizicole de 1980 à 1982. Doc.
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clinical malaria among a semi immune population exposed to intense apd
perenial transmission. Trans. Roy. Soc. Trop. Med. Hyg., 1985, 79, 435-442.
LA FILARIOSE A LOALOA :
CAUSE D'HYPERÉOSINOPHILIE MAJEURE
RÉSUMÉ
SUMMARY
Loa loa filariasis: a cause of severe hypereosinophilia.
Two cases of very high hypereosinophilia (28,160 and 11,232jmm'J) observed in
congolese patients are presented. Although microfilaraemia
was not detectable, loiasis
was diagnosed, given the clinical manifestations, epidemiological data, history of sub-
conjunctival migration of the adult worm (in one case), spectacular recovery (clinical
and biological) after treatment with diethylcarbamazine. This « allergic form of filariasis
»
is often considered unusual in indigenous subjects.
Key-words: FILARIASIS, Loa loa, HYPEREOSINOPHILIA.
OBSERVATION 1
OBSERVATION 2
RÉFÉRENCES
1. ANDY (J. J.), BISHARA (F. F.) & SOYINKA (0. 0.). — Relation of severe eosino-
philia and microfilariasis to chronic African endomyocardial fibrosis. Br.
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155-167.
INFORMATIONS
SOMMAIRE
Pages
ÉDITORIAL 5
NOUVELLES DES ASSOCIATIONS 7
Le Rhumatisme Articulaire Aigu en Nouvelle Calédonie. Données épidémio-
logiques et traitemént.
P. DURIEZ 13
Techniques et indications de l'arthroscopie dans les entorses récentes
du genou. graves
J. BAHUAUD, P. BUISSON, J. M. BESSE, R. ZIMMERMANN, J. P. GILLET... 18
Réflexions sur l 'autotransfusion. L'expérience néo-calédonienne.
F. J. Louis, B. BRETHES 24
Conduite à tenir devant une crise comitiale inaugurale tardive de l'adulte.
G. ANGIBAUD 29
Diffusion du virus HTLV1 à Wallis et en Nouvelle Calédonie. Premiers élé-
ments d 'appréciation, applications en transfusion.
F. J. Lo UIS, B. BRETHES, C. M. Louis 33
A propos d'orthopédie dento-maxillo-faciale.
J. P. DOTTE 37
Approche de la médecine traditionnelle en milieu mélanésien.
P. DUBELLE 41
CONDUITE A TENIR DEVANT
:
Les blessés de la face en milieu non spécialisé.
Y. DESBOIS, M. DEXPERT 44
QUEL EST VOTRE DIAGNOSTIC DEVANT
:
...................
A. LE CORRE 73
La dengue en Polynésie Française. Université d'Angers, 1973.
M. PAPOUIN 74
ENSEIGNEMENTS
:
J.75000 Paris.Tél. :
Laboratoire
64
:
Cuvier, 75005 Paris. Tél. : (1)40.79.31.54 (Muséum), (16)76.51.78.05
Zoologie (Arthropodes), Muséum, 61,
rue
(CRSSA) et de
rue de Buffon,
ATTESTATION D'ÉTUDES
APPROFONDIES DE LÉPROLOGIE
1989-1990
^ enseignement théorique et pratique de Léprologie sera organisé à la Faculté
de Médecine Lariboisière, Saint-Louis au cours de l'année universitaire 1989-1990
sous la direction du Pr F. COTTENOT.
Cetenseignement théorique, clinique et de laboratoire lieu, au pavillon de
aura
Malte de 1 Hôpital Saint-Louis et à la Faculté de Médecine Lariboisière, Saint-Louis.
Il débutera le Lundi 8 janvier 1990 et se terminera
Seront admis à suivre l'enseignement en mars 1990.
:
1. Les Docteurs en Médecine Français.
2. Les étrangers pourvus du Diplôme Français de Doctorat d'Université.
3. Les étrangers possèdant un Diplôme médical
permettant l'exercice de la Médecine
dans leur pays d'origine.
Pourront être admis également les Internes en Médecine des CHR, et les Étudiants
des UER Médicales ayant validé leur stage pratique, mais le Certificat
leur être délivré que lorsqu'ils auront le diplôme de Docteur ne pourra
en Médecine.
PRÉSENTATION D'OUVRAGE
EDISAN
Un nouvel outil informatique
dans le domaine de la prévention et de la Pathologie tropicale
Organisé par
la Société de Pathologie Exotique, en collaboration avec le Groupe de Pathologie
infectieuse et tropicale de l'enfant de la Société de Pédiatrie.
Sous le haut patronage de Son Excellence Gnassinbe EYADEMA,Président de la
République togolaise, du Ministère de la Coopération et du Développement de la Répu-
blique française, du Ministère de la Recherche et de la Technologie de la République
française, de l'UNICEF.
PROGRAMME PRÉLIMINAIRE
Lundi 5 novembre
— Matin Cérémonie d'ouverture.
Les embryofœtopathies.
— Après-midi Le paludisme.
Mardi 6 novembre
— Matin Les autres affections transmissibles
— virales,
— bactériennes,
— Après-midi
- parasitaires.
Disponible pour réunions de groupe ou Symposium satellite.
Mercredi 7 novembre
Far J. ROUX (*), J.-L. CARTEL (*), Ph. PEROLAT (*), J.-P. BOUTIN (*)
Y. SECHAN (*(, M. LARIVIÈRE (**) & M. A. AZITt (***)
Nom :
Prénom :
Adresse :
........................................................................
Pays
Code postal :
Ville : :
Spécialité :
Le coût de l'impression du Bulletin impose des règles strictes qu'il importe de suivre
et qui sont rappelées ci-dessous :
Le titre doit indiquer le contenu de l'article avec précision. Le plan suivant sera en
principe adopté : introduction (but du travail, compte tenu de la position actuelle du
sujet), malades (ou matériel) et méthodes, résultats, discussion ou commentaires,
conclusion, bibliographie. La bibliographie sera limitée aux auteurs cités ; elle sera
établie par ordre alphabétique. Chaque référence comportera un numéro d'ordre, le
nom des auteurs avec l'initiale de leurs prénoms, le titre de la publication, l'abréviation
du nom du périodique, l'année, le tome (souligné), la première et la dernière page.
Sur une feuille à part, on joindra un résumé, les mots-clés, et la traduction en anglais
du titre, du résumé et des mots-clés.
Les figures, numérotées en chiffres arabes, doivent être d'excellente qualité et
dessinées à l'encre de Chine, ceci pour permettre une bonne reproduction. Les photo-
graphies et les radiographies seront tirées sur papier blanc glacé. Les documents en
couleur seront reproduits en noir et blanc, sauf si l'auteur prend à sa charge le tirage
en polychromie. Les tableaux seront numérotés en chiffres romains. Ne pas oublier
les titres et, si besoin, les légendes.
Des articles originaux seront seuls acceptés. Une photocopie sera jointe au manuscrit.
Chaque page sera tapée en double interligne, avec une marge de 4 cm et un maximum
de 30 lignes par page. Sauf exception, le nombre de pages attribué est de 8 pour
les mémoires et 6 pour les faits cliniques, tableaux compris, figures, illustra-
tions, bibliographie et résumés en sus.
Dans leur rédaction, les auteurs devront éviter les longueurs, digressions et répé-
titions. En raison de leurs coûts, le nombre des tableaux et figures sera limité dans
toute la mesure du possible. En particulier, on évitera ceux qui font double emploi
avec le texte ou qui peuvent être aisément remplacés par quelques lignes.
La publication de travaux dépassant le nombre de pages indiqué ci-dessus peut
être autorisée par le Comité de Rédaction, à condition que les auteurs assument les
frais des pages excédentaires à leur prix de revient.
Les tirés à part sont adressés aux auteurs par l'imprimeur qui les facture à la Société.
Les auteurs auront donc à les rembourser à cette dernière selon la facture qu'elle leur
enverra. Le tarif 1988 est le suivant (hors taxes) :
1° Par page composée : 477 F.
20 Tirés à part :
25 290 F 349 F
50 308 F 411 F
Numéros séparés de l'année et volumes antérieurs (jusqu'à épuisement du stock) / Back issues
and volumes:
MASSON Services, 64, boulevard Saint-Germain, 75005 Paris (Tél. : 43-25-74-73 et
43-26-68-45)
Masson, éditeur, Paris. — Dépôt légal : 1989. — N° d'ordre : 6042. — 4e trimestre 1989
Imprimé par Imprimerie Barnéoud, à Laval. — 9532. Commissionparitaire : n° 54173
Printed in France.