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GEOMANCIE
Ce document est issu d’un ancien livre de géomancie, qui a plus de 300 ans,
et qui représente à mes yeux, une référence, au regard de la multitude de
détails qu’il donne pour chaque figure. Ceci est une libre adaptation, bien
évidemment entièrement subjective … mais elle fournira au lecteur une
première approche dans la façon d’interpréter les seize figures
géomantiques.

Méthodologie :
Prenez un papier et un crayon, écrivez votre question, lisez-la à haute voix,
puis pensez à celle-ci profondément, en fermant les yeux. Laissez votre
main tracer des traits de façon automatique, sur une ligne, sans les
compter. En dessous de la première ligne, répétez l’opération afin de
constituer au total, quatre lignes de traits. Pour finir, comptez le nombre de
traits par ligne, comme l’exemple ci-dessous :
||||||||||||||||||||| = 21 traits = nombre impair = ● On obtient ici:
|||||||| = 08 traits = nombre pair = ● ● la figure qui
|||||||||||| = 12 traits = nombre pair = ● ● se nomme
|||||||||||||||||||| = 20 traits = nombre pair = ● ● LAETITIA

Dans ma pratique de la géomancie, la méthode la plus simple, et la plus


efficace, est le tirage unique : c’est-à-dire une seule figure qui répond à
une seule question.

« Habent sua fata libelli … » Terentianus Maurus


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FORTUNA MAJOR FORTUNA MINOR POPULUS VIA


p3-4 p5-6 p7-8 p9-10

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RUBEUS PUER CONJONCTIO ALBUS
p11-12-13 p14-15 p16-17 p18-19

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ACQUISITIO LAETITIA PUELLA AMISSIO
p20-21 p22-23 p24-25-26 p27-28

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TRISTITIA CARCER CAPUT DRACONIS CAUDA DRACONIS
p29-30-31 p32-33 p34-35 p36-37

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FORTUNA MAJOR - Grande Fortune

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La grande fortune est une figure très heureuse et signifie
longue vie, gain, joie, consolation, justice, honneurs, esprit et
richesses. Elle signifie les rois, les princes, et autres grands
seigneurs nobles, plutôt séculiers, qu’ecclésiastiques. Elle fait
l’homme d’une mine haute et noble, les yeux noirs pleins de
feu, impérieux et majestueux, les manières grandes et
nobles ; les personnes libérales, magnifiques, aimant le faste,
la grandeur et la magnificence, et qui sont habillées
richement et proprement. La taille est petite, mais
respectable. C’est une figure digne, chaude et peu sèche,
masculine, et fixe. Elle marque la grandeur, les grandes
fonctions et emplois, avec fortune et richesses, le tout stable
et sans changement. Elle conserve les biens acquis et en
donne d’autres par faveur de princes : et à ceux-ci elle
promet augmentation d’état, gloire et renommée : mais avec
beaucoup de peines et de fatigue. Elles marque l’amitié des
grands, de bonnes nouvelles si on en attend. Elle marque la
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supériorité sur ses ennemis, comme aussi le gain des procès,


favorisant la justice. Elle signifie pudeur et chasteté et
cependant elle favorise le mariage avec une personne noble
et riche, elle donne des garçons. Elle marque le profit et le
gain en marchandise et elle est heureuse en toutes sortes de
choses. Parmi les métaux, elle signifie l’or. Des lieux, la cour
ou palais des grands, ou des chambres richement ornées et
parées. Du temps, elle signifie une année au plus, et en
particulier le mois d’août, ou la fin de juillet, et plutôt le jour
vers midi, que la nuit. Des couleurs, celle de l’or. Des
pierreries, le rubis, l’escarboucle, et la topaze. Des saveurs,
les choses vives et un peu spiritueuses. Des parties du corps,
le cœur, les esprits animaux et l’œil droit. Des jours, le
dimanche, du temps, une année au plus.
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FORTUNA MINOR - Petite Fortune



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La petite fortune est ainsi nommée parce que c’est la même
figure que la précédente mais renversée ; c’est pourquoi elle est
bonne et heureuse en certaines choses, infortunée en d’autres,
et en général elle est plutôt de nature mauvaise, que bonne.
C’est une figure mobile, ignée (en feu), chaude et sèche,
masculine et plutôt malfaisante. Elle est pourtant heureuse en
certaines choses. Elle confirme particulièrement les bonnes
espérances, auxquelles elle donne un bon succès, mettant
l’homme à couvert de la plupart des malheurs. Elle promet gain,
joie et consolation. Elle favorise et rend heureux le mariage,
mais avec des soupçons et des craintes. Elle marque le
commerce et les faveurs avec des personnes nobles, des
voyages en leur compagnie, pour leurs affaires ou autres. Elle
favorise les femmes enceintes, qui accoucheront d’une fille. Elle
rend les songes véritables et donne une entrée facile et
favorable dans les maisons et dans les pays où l’on veut aller.
Elle empêche que la ville assiégée soit prise par les ennemis qui
l’assiègent. Dans ces sortes de choses, ou semblables, elle est
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bonne. Elle marque l’année abondante en orge et en seigle :


mais dans les autres choses, elle déclare sa malignité
intrinsèque. S’il s’agit d’un procès, d’un duel, ou d’un combat,
elle y apporte perte et dommage. Elle tient l’homme en
agitation d’esprit et en perpétuelle émotion et crainte du mal
qu’il appréhende lui pouvoir arriver. Elle rend vaines toutes les
espérances du bien que l’on désire, et ne permet point
d’honneur, ou de fonction éminente durable. Elle rend
menteurs tous les bruits qui se répandent dans la ville, et fait
que l’ambassadeur, ou celui que l’on envoi, ne revienne que fort
tard, quoiqu’avec quelque utilité. Elle est dommageable dans la
marchandise, empêche de retirer l’argent prêté et tout ce qui
est dû. Les choses espérées ne réussiront point. Les prisonniers
ne sortiront point de prison, et les exilés ou bannis ne
reviendront point dans leur patrie. L’on ne tiendra point la
promesse ni la parole, et quoique cette figure contribue à
effectuer un mariage, cependant dans la suite, il ne sera point
heureux, mais au contraire il sera plein de troubles, de jalousies,
de soupçons, de débats et d’agitation d’esprit de part et
d’autre. L’armée qui ira pour attaquer l’autre sera battue, et les
choses perdues ou volées ne se retrouveront plus. Elle n’est pas
heureuse pour les voyages, dans lesquels on essuiera beaucoup
de dangers et de peines, et elle empêche de faire les voyages
que l’on voudrait entreprendre. Des jours, le dimanche, du
temps, une année au plus.
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POPULUS – Le Peuple

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Le peuple est une figure tempérée entre le bien et le mal ; elle
est mobile, commune, flegmatique, froide et humide, à double
corps, c’est-à-dire, féminine et masculine, nocturne. Elle
marque les gens de condition modeste, qui ont le visage rond,
blanc, avec de petites tâches sur la peau, les yeux grands et
bleus, la taille petite et replète (dodu), le ventre gros et élevé.
Cette figure est bonne aux occasions de compagnie et de
multitude populaire, tant des hommes, que des femmes. Elle
donne amitié et compagnie en voyage, avec gens de trafic et de
marchandise. Elle marque le trafic et la marchandise ; aussi bien
que les coursiers et autres gens qui vont et viennent
continuellement. Elle marque beaucoup de vent et de pluie
dans les voyages, cependant avec quelqu’agrément. Elle n’est
pas mauvaise pour vendre et pour acheter, aussi bien que pour
commercer. Elle est bonne encore pour faciliter les mariages et
elle donne souvent des jumeaux : mais elle les rend pleins de
débats, de querelles et d’agitation, marquant souvent la
séparation. Néanmoins elle apaise doucement les querelles et
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défend la ville assiégée d’être prise par l’ennemi. Elle donne une
année abondante en pluie et en tous biens de la terre. Elle
marque beaucoup de voyages fort longs et violents, et un
mouvement continuel d’allées et venues avec beaucoup de
dépense : elle fait durer longtemps les procès et la guerre. Elle
vérifie les soupçons de vol, aussi bien que ceux d’autres vices et
crimes : elle vérifie aussi les effets de la haine et de l’amour ; elle
promet longue vie à celui qui interroge, ou pour lequel on fait la
demande. Elle répand la dissension et le schisme en matière de
religion et rend les princes victorieux, quand ils se font la guerre,
c’est-à-dire, celui pour lequel vous faites la demande, et dans le
parti duquel vous vous intéressez. Elle est contraire aux contrats et
dépôts, ainsi qu’aux sociétés durables. Elle promet maladie et mort
aux proches et familiers de celui qui interroge. Elle ne permet pas
que les honneurs, les fonctions éminentes ou non, demeurent
longtemps dans la même maison. Cette figure marque la mutation
et le changement perpétuel d’Etat, comme aussi de lieu et même
de tempérament et d’humeur. Elle signifie les mois, ou les
semaines. Des jours, le lundi, et la nuit et point le jour. Des lieux,
elle signifie ceux qui sont aquatiques, les rivières, les étangs, les
îles, les aqueducs, les lieux où s’assemblent les hommes et les
animaux, comme les places publiques et les endroits où l’on tient
les marchés. Des métaux, elle marque l’argent. Des couleurs, le
blanc, tendant au jaune, avec quelques tâches noirâtres. Des
saveurs, l’insipide aqueux. En général, elle marque le
mouvement, l’inconstance, le changement facile, et plutôt les
femmes que les hommes. Des jours, le lundi, du temps, les
mois, ou les semaines.
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VIA – La Route





La route est une figure tempérée, flegmatique, froide et
humide, nocturne, féminine. C’est une figure équivoque, de
peu de force, et plus disposée au mal qu’au bien. Elle est fort
bonne pour les voyages qu’elle facilite et pour les autres
choses de vitesse, qu’elle détermine facilement, aussi-bien
que pour les choses qui ne doivent pas durer longtemps, car
cette figure n’a aucune stabilité ni constance. C’est pourquoi
elle est bonne pour les jardins à fleurs, pour les partager,
comme aussi pour conduire des eaux, pour faire des canaux,
fontaines et autres choses semblables, ainsi que pour semer
des petites graines qui viennent bien tôt et passent de
même. Elle est bonne aussi pour contracter des mariages, de
même que pour vendre et négocier, mais avec un petit
profit, car cette figure est aussi faible dans le bien, que dans
le mal. Elle permet d’aller d’un lieu à un autre et favorise
tous les mouvements et les voyages, mais sans faire
demeurer longtemps dans les lieux où l’on va. Elle hâte
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l’accouchement des femmes, et produit un garçon. Elle


ouvre la porte de la prison et délivre le malade de sa
maladie. Elle promet un prompt évènement en tout, mais
avec peu de durée. Elle cause diminution dans les mariages,
dans les honneurs, dans les fonctions éminentes, dans les
amitiés et dans les sociétés. Peu de fidélité et beaucoup
d’inconstance dans les services rendus. Peu d’utilité et
même perte dans les marchandises, ainsi que dans les biens
propres. Elle marque en général peu de constance et
beaucoup de changement et de légèreté en tout. Elle est
mauvaise aussi dans les questions de duels et de procès, elle
marque plutôt les femmes que les hommes. La taille petite,
mince et gens de condition modeste. Elle signifie plutôt la
nuit plus que le jour. Le reste est comme dans la figure
précédente (le peuple), mais pas si bien, ni avec tant de
perfection et même encore plus bassement. Des jours, le
lundi, du temps, les mois, ou les semaines.
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RUBEUS – Le Rouge

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Le rouge est une figure infortunée, masculine, mobile, ignée
(en feu), chaude et sèche, diurne. C’est une figure mélangée,
mais disposée plutôt au mal. Elle est de très mauvaise
signification en tout, sauf dans les choses de guerre. En effet,
elle donne la victoire sur ses ennemis, mais avec beaucoup
de sang et accorde les honneurs et fonctions dans la guerre.
Elle n’est pas encore trop mauvaise en matière d’écritures,
de contrats, même pour les mariages et les choses cachées.
Elle ne permet pas le changement d’un pays à un autre. Aux
femmes enceintes, après beaucoup de douleurs et perte de
sang, elle donne de la joie par l’accouchement d’un garçon.
Elle donne la certitude du soupçon de vol, ou d’autre
méchanceté. Elle facilite les rencontres, sauf dans les
voyages, dans lesquels on doit craindre surprise et trahison.
Donne la santé aux malades après avoir longtemps souffert,
et d’une manière semblable, la liberté aux prisonniers, après
avoir répandu beaucoup d’argent, elle rend le dépôt sûr, et
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les seigneurs et puissances disposées à accorder des grâces.


Elle déclare menteurs les bruits éloignés : mais elle confirme
le soupçon de l’état amoureux, et plus encore celui d’un
amour de paillardise. Elle est favorable dans l’achat des
animaux, particulièrement les farouches comme les
taureaux, béliers, lions, etc. mais le contraire arrive dans la
vente. Cette figure empêche le retour de celui qui est
éloigné. Elle permet de retirer l’argent prêté, mais avec des
querelles, débats, ou procès. Quand on veut parler aux
grands, cette figure les rend occupés de manière qu’on ne
peut avoir d’eux une audience facile. Elle est dangereuse
pour les malades et aux prisonniers, promettant aux
premiers, des maladies très longues et douloureuses, non
sans danger de mort. Et à ceux qui sont enfermés, une prison
douloureuse et très pénible : elle donne du péril et des
dangers dans les voyages, au hasard même d’être volé ou
assassiné et ne favorise pas le passage d’un pays à un autre
aux voleurs. Dans le mariage, elle excite des soupçons, des
jalousies et des débats continuels. Elle rend la navigation
périlleuse, par des tempêtes, des corsaires, des vents
impétueux, orages, foudre et autres dangers de feu, ce qui
est dommageable aux marchands. On ne retrouve pas ce
qu’on a perdu, ou ce que l’on vous a volé : elle est bonne à
celui qui demande pour soi-même. Elle promet l’année fort
pluvieuse avec du tonnerre, mais cependant abondante. Elle
excite la haine et des colères périlleuses. Elle n’est pas bonne
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à prendre la médecine. Elle marque un homme ardent,


impétueux, vif, colérique, le regard fier, la taille grande, et
fort, faisant profession de bravoure, hardi, insolent,
téméraire, effronté, et exerçant le métier des armes, ou de
quelques autres où l’on emplie le feu, comme serruriers,
maréchaux, chimistes, fondeurs, ou bien des chirurgiens, ou
bouchers, qui tuent, coupent et écorchent. Des saveurs, elle
signifie l’amer. Des parties du corps, la vésicule du fiel, et
cette partie du foie où elle est attachée. Des parties du
monde, le midi. Des métaux, le fer. Des jours, le mardi, et
plutôt le jour que la nuit. La couleur d’un rouge foncé,
comme la rouille ou du sang noirâtre. Des odeurs, le souffre
et les herbes fortes un peu désagréables et venimeuses. Des
lieux, ceux où il y a du feu, comme les fournaises, les fours et
les cheminées. Des animaux, les plus farouches et venimeux.
Des jours, le mardi, du temps, les mois, ou les semaines.
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PUER – Le Garçon



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La garçon est une figure plus maligne que bonne, elle marque la
jeunesse sans barbe, mais débauchée et adonnée à la
paillardise (grivois, grossier), des gens à tête à l’évent (farfelue),
hardis, effrontés, insolents, qui pour peu de chose prennent
querelle et mettent l’épée à la main, lesquels sont encore
adonnés à l’ivresse et à la volupté honteuse. Cette figure est
chaude et humide, sanguine, diurne et malfaisante. Elle est
bonne dans la guerre, contribue à mettre l’ennemi en fuite, et
donne la victoire dans les combats, mais avec perte de sang et
beaucoup de blessures. Elle contribue à donner la bonne grâce
des seigneurs, particulièrement les militaires, par des moyens
peu honnêtes. Elle est bonne pour envoyer de l’argent, et incline à
faire des voyages, mais non pas sans dangers, desquels pourtant on
se tire heureusement. Elle donne une bonne fin aux prisonniers et
aux malades, mais c’est après avoir beaucoup souffert. Elle n’est
pas mauvaise pour les mariages, c’est-à-dire pour les effectuer. Elle
vérifie le soupçon d’une grossesse, et après beaucoup de douleurs,
on accouche d’un garçon. Elle vérifie aussi le soupçon d’un vol, ou
autre méchante action, mais elle rend vain le soupçon de vos
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ennemis. Elle est bonne pour sortir de son pays, comme aussi dans
l’achat des animaux. Elle ne consent pas à la mort, si ce n’est par
hasard ; elle rend agréable les services que l’on rend. Elle consent
que l’absent revienne avec utilité et veut volontiers la
réconciliation des ennemis. Elle donne une longue vie et promet de
mourir en laissant beaucoup de bien. Elle rend les amitiés
inconstantes et peu durables. Elle donne beaucoup de peine dans
la marchandise, et bien de l’embarras et du soupçon dans les
sociétés, avec des voyages longs et pénibles. Elle ne permet pas
de retirer son argent sans perte et sans querelles. Elle n’est pas
favorable pour délivrer l’homme de dangers où il se trouve, en
changeant de pays, ou en s’enfuyant, car elle menace de
naufrage sur mer, et de grands dangers sur terre. Il ne faut pas
se fier aux promesses, étant vain d’attendre et d’espérer. On
peut cependant espérer de ses parents en général et elle
pronostique maladie de l’un d’eux. Elle n’est pas tout à fait
contraire à l’agriculture, même si elle marque beaucoup de
sécheresse, et que l’année ne sera abondante qu’en huile et
peu du reste. Pour les autres significations des temps et des
lieux, il faut s’en tenir à ce qu’on dit dans la figure précédente,
faisant les mêmes effets. Cependant, ce n’est pas si bien et avec
quelque chose qui en diminue la beauté et la bonté en tout.
Cette figure signifie particulièrement la paillardise de toute les
manières, comme les adultères, les femmes perdues et sans
honneur. Des jours, le mardi, du temps, les mois, ou les
semaines.
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CONJONCTIO – La Réunion

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La réunion est une figure à double corps, c’est-à-dire
équivoque, mâle et femelle. Elle est chaude et humide,
sanguine, et de médiocre efficacité. Elle marque une personne
de moyenne grandeur, mais de figure agréable, et les yeux vifs,
elle marque l’esprit, la science, la doctrine, les écritures, la
marchandise en société, mais cependant avec souplesse et
finesse. Elle est bonne pour les voyages, elle accorde la
restitution des choses volées, ou de retrouver celles perdues,
mais si elle ne cache pas les friponneries, elle les publie. Elle
donne un bon évènement pour les fonctions et les emplois,
particulièrement pour ceux où il y a de la science, du calcul et
de l’éloquence. Elle donne du bien, médiocrement, par l’esprit
et par les arts. Elle abrège les voyages et les facilite. Elle facilite,
de même les accouchements et les abrège, donnant souvent
des jumeaux. Elle défend la place d’être prise par finesse et la
défend autant par l’esprit et par la ruse, que par la valeur. Elle
fait recevoir de bonnes nouvelles par des courriers ou des
messagers. Cette figure marque aussi des vents impétueux qui
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causent des tempêtes sur l’eau. Elle rend les bruits de la ville et
les nouvelles fausses, elle excite les tumultes et les révoltes des
citoyens. Elle marque plutôt la mort du malade, que la guérison.
Elle donne un indice de guerre, d’assauts, de tromperie et
d’effusion de sang. Aux prisonniers pour crimes, elle marque la
question et la mort et aux autres, de grandes peines. Cependant
le criminel pourra se tirer d’affaire, en répandant beaucoup
d’argent, ou par finesse. Elle donne souvent des périls par les
tempêtes, ou par les corsaires, dans les voyages de mer,
retardant ainsi le retour et le rendant difficile. Les ambassades
et les lettres ont rarement quelque vérité, mais ce ne sont que
tromperies d’ennemis, ou de traîtres, où de gens qui mentent à
plaisir, ou par embuches, ou par finesse d’esprit. Des jours, le
mercredi et la nuit plutôt que le jour. Des couleurs, les
changeantes et variables et mêlées de toutes sortes. Des
saveurs, celles qui sont mélangées. Des métaux, le vif argent.
Des lieux, les collèges, les écoles et les endroits où s’exercent
les sciences, ou la marchandise, comme les places, les marchés.
Elle marque plutôt des personnes de condition modeste, mais
aussi les docteurs, avocats, procureurs, marchands et autres
gens de négoce. Des jours, le mercredi, du temps, les semaines,
les jours ou les heures.
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ALBUS – Le Blanc

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Le blanc est une figure mélangée et fort faible. C’est une
figure de l’élément de l’eau, froide et humide, mobile et
mêlée, de faible force, tant dans le bien, que le mal. Quant
au bien, elle signifie l’augmentation des richesses et des
moyens, comme aussi d’honneurs, elle promet la justice et la
bonne société d’amis fort utiles. Elle marque un bon
mariage, et avec utilité. L’on trouvera ce qui a été volé et on
obtiendra la fin de ses désirs, s’ils sont honnêtes. Elle est
bonne aussi pour avoir des aides utiles. Elle rend véritable les
bruits qui courent. Elle maintient et confirme l’amitié, mais
par ce moyen elle apporte du dommage et une perte de
deniers. Elle pose problème soit pour les conserver, ou
lorsqu’on les a prêté, ou donner mal à propos. Elle donne du
bonheur aux amis, et bonne justice dans les procès. Elle est
bonne à l’agriculture, donne beaucoup de pluies et des fruits
en abondance. Elle marque des personnes de petite taille, la
peau claire, des gens propres, des gens d’esprit, curieux de
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diverses sciences et arts. Elle marque aussi toutes les choses


blanches, comme le linge, les verres, le papier, les fleurs qui
ont de la blancheur et d’autres choses semblables. Elle
marque plutôt les mois et les semaines, que les années. Des
jours, plutôt la nuit que le jour. Le reste comme dans la
figure précédente (la réunion). Elle marque préférablement à
tout autre les jeunes gens, d’un âge fort tendre, comme les
écoliers et autres semblables. Des jours, le vendredi, du
temps, les mois, ou les semaines.
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ACQUISITIO – Le Gain

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Le gain est une figure chaude et sèche, bienfaisante : elle
signifie bonne fortune en toutes les choses que l’on cherche
et que l’on désire, comme aussi dans les amitiés. Elle facilite
les mariages, les rend profitables, stables, et avec une
agréable union. Elle rend heureux en marchandises, et fait
que l’on en tire du profit. Elle rend les voyages heureux et
profitables. Quand on veut attaquer l’ennemi, elle donne la
victoire, et délivre le lieu assiégé ou attaqué. Elle est
favorable pour les fonctions éminentes ou non,
particulièrement dans celles de l’église. Elle est incommode
aux femmes enceintes, et promet de les faire accoucher d’un
garçon. Elle donne le soupçon de grossesse d’un garçon. Elle
est bonne pour faire un dépôt, ou pour envoyer de l’argent,
car on trouvera des gens fidèles : mais pour envoyer, afin
d’en avoir, elle n’est pas trop favorable. Elle signifie la santé
des amis et des parents. Quant à la physionomie de la
personne, elle est d’un aspect agréable, noblement
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composée, grave, mais affable et courtoise, de bonne


conversation, même gaie et joviale, le teint vermeil, la peau
claire, et une assez belle proportion de membres. Des
métaux, elle signifie l’étain. Des parties du monde, l’orient.
Des lieux, ceux qui sont aérées et gais. Mais aussi, les églises
et les lieux propres des temples. Plutôt le jour que la nuit.
Des parties du corps, le foie et le sang. Des couleurs, celles
qui sont claires et vives. Des odeurs, l’encens et autres
semblables. Des jours, le jeudi, du temps, une année au plus.
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LAETITIA – La Joie


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La joie est une figure chaude et humide, sanguine, diurne,
mobile, et bienfaisante. Elle marque l’homme de figure et de
tempérament comme dans la précédente (le gain), avec des
inclinaisons semblables, mais non pas tout-à-fait si belles, ni
si bonnes que dans la première figure. Elle marque les
honneurs et l’élévation dans les fonctions éminentes, mais
qui seront sujettes au changement. Elle est bonne dans les
voyages, pour vendre et acheter, pour faire marchandise, et
pour commercer sur mer ou sur terre. Elle est assez
changeante, et dans les soulèvements populaires, elle
promet un bon roi, ou autre seigneur. Elle promet la liberté
au prisonnier, et un bon succès aux entreprises. Elle rend les
services agréables à ceux à qui on les rend. On trouve de la
fidélité à faire des dépôts. Elle favorise le bon succès d’une
médecine purgative, elle prolonge la vie et augmente les
biens. Quoiqu’elle marque que le malade sera longtemps
sans guérir, cependant elle donne enfin la santé. Elle donne
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aussi quel qu’embarras et soupçons dans les sociétés


d’intérêts, mais en éclaircissant on les trouve faux. Elle ne
promet pas de retrouver le vol. Si l’on est en colère ou que
l’on haïsse quelqu’un, elle confirme la colère et la haine. Elle
ne donne pas non plus l’amour et l’amitié cordiale. Dans les
choses où il faut de la bonne foi, elle est ambiguë, on ne peut
s’y fier tout-à-fait, et fait aussi douter de trahison ou de
tromperie. Elle donne la santé aux amis et aux parents, et un
bon succès dans les espérances. Elle rend véritable les
songes. Elle fait accoucher d’un garçon. Elle marque une
année plus stérile qu’abondante, mais non pas pour
longtemps. Elle est très forte pour signifier une continuation
de pluie, quand le temps est déjà pluvieux car d’elle-même
elle penche à la sécheresse. Elle marque aussi de la pudeur,
la vérité et la rencontre cordiale. Elle marque en général, la
joie, les bonnes nouvelles, les compagnies aimables et gaies.
Elle marque l’assurance dans les dangers, comme aussi de se
tirer avec honneur et bonne fortune des plus grands
embarras. Elle marque plus particulièrement les gens
d’église, les prêtres, les juges et les personnes avec des
fonctions éminentes. Des jours, le jeudi, du temps, une
année au plus.
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PUELLA – La Fille


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La fille est une figure heureuse et bienfaisante. C’est une figure
froide et humide, mais tempérée, fixe, féminine et nocturne.
Elle est très heureuse, mais sans force, car il faut remarquer que
dans toutes les significations de cette figure il y a quelque
mollesse, excepté dans les choses amoureuses qu’elle signifie
principalement. Elle marque des personnes bonnes, des
femmes belles et des hommes beaux, d’agréable aspect, les
yeux grands et d’un regard tendre et doux, les discours
aimables et de bonne grâce en tout et des amies des plaisirs et
de la joie. Elle marque les bals, les fêtes, la bonne chère, les
parfums, les beaux habits, les personnes amoureuses, les
discours d’amour, les paroles et les gestes lascifs, les
ornements, les maisons propres, les comédies, l’opéra, les
chants, les instruments de musique et tout ce qui peut
contribuer à la joie et à la volupté des sens. Cependant, avec
tout cela, elle marque plutôt une femme chaste et honorable,
qu’autrement, sans que cela empêche le goût des autres
plaisirs. Elle contribue à faire les mariages et donne une
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agréable union des deux conjoints, quoiqu’elle y répande


quelque jalousie, qui ne rompra point l’amour réciproque. Cette
figure étant douce et paresseuse, elle rejette les procès et les
querelles, d’autant qu’elle est tout amour et douceur. Elle est
fort bonne pour pacifier l’ami qui soupçonne et qui est fâché
par la douceur naturelle. Elle est bonne pour acheter, donnant
utilité et bonne foi dans le vendeur. Elle reconduit l’absent avec
utilité, héritage et augmentation de biens paternels. Elle abat,
ou pacifie l’ennemi. Elle retarde les voyages, mais pour une
cause bonne et utile. Elle marque une navigation commode, et
apaise les tempêtes sur mer. Elle conduit la maison,
heureusement et avec utilité. Elle promet l’effet des
espérances, elle rend faux le soupçon de mort, elle rend aussi
les médecins et les médecines favorables pour la santé et la
guérison de toutes sortes de maladies. Elle fait retrouver le bien
perdu et favorise l’acquisition des fonctions et des honneurs,
elle est bonne encore pour la restitution de l’argent prêté, ou
donné en quelqu’autre manière, mais elle n’est pas bonne pour
l’envoyer. Elle donne la santé et la longue vie à celui qui fait la
demande et à ses amis. Elle promet une année abondante de
tout bien, mais un peu pluvieuse et humide. On peut craindre
par cette figure qu’elle prolonge la maladie de l’infirme, la
prison au prisonnier et donne peu de bonheur et de fidélité
avec les gens, les connaissances. Elle rend vaine l’espérance de
grossesse. Elle assure le soupçon du vol, comme aussi des
autres crimes, ou des autres vices. Elle vérifie la crainte que l’on
a de quelque seigneur, ou de quelque dommage. Elle rend le
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dépôt périlleux avec perte de la plus grande partie. Elle ne


permet pas de partir d’un lieu pour aller s’établir dans un autre,
ou de quitter le service d’un maître pour en aller servir un autre,
sans qu’il en arrive quelque dommage à celui qui veut changer,
ou de lieu, ou de maître, c’est pourquoi il vaut mieux demeurer.
Elle promet punition à tous ceux qui se sont rendus criminels, et
qui peuvent être châtiés par la justice et les magistrats. Elle
marque plutôt les mois que les années entières. Des jours, le
vendredi, et plutôt la nuit que le jour, c’est-à-dire au
commencement de la nuit, ou vers l’aurore. Elle marque les
lieux bien ornés et odoriférants, fort propres, nets et dans
lesquels l’on fait quelques fêtes et réjouissances, aussi-bien que
les beaux ameublements. Des odeurs, l’ambre, et toutes les
odeurs et essences les plus suaves. Des saveurs, les plus douces,
les plus agréables, mêlées de senteurs et d’essences. Des
métaux, le cuivre, les oripeaux et semblables. Des couleurs, le
vert et celui de la rose. Des pierreries, non-seulement
l’émeraude en particulier, mais aussi toutes les autres. Elle
marque proprement les jeunes filles, belles, tendres et
amoureuses, mais pourtant chastes, sages, et portées par
inclination à la piété et la dévotion. Des jours, le vendredi, du
temps, les mois, ou les semaines.
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AMISSIO – La Perte


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La perte est une figure très malheureuse. Cette figure est
ignée, chaude, sèche et malfaisante. Elle est contraire dans
les procès et dans les querelles. Elle marque l’infidélité dans
l’amitié et plus encore dans les amours. Elle marque aussi les
vents impétueux et beaucoup de sécheresse. Si l’on envoi de
l’argent loin, on le perdra, ou tout, ou en partie. Si on a
perdu quelque chose, ou qu’elle ait été volée, on ne la
recouvrira point. L’on n’obtient aucune grâce des princes, si
ce n’est tout au plus quelques belles paroles et on n’obtient
point l’effet de ce que l’on cherche, ou que l’on espère. Elle
empêche les mariages, et si elle les accorde, les suites en
sont très fâcheuses, et il est à craindre le divorce, ou les
disputes, et des querelles. Elle est contraire à tous les plaisirs
qu’on se propose, et si elle les accorde, ce n’est que pour les
rendre amers, par des incident fâcheux, ou par des dépenses
ruineuses. Il n’y a point d’utilité à espérer avec elle, en aucun
commerce ni vente, car elle empêche tout profit. Elle donne
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l’inconstance dans l’amitié, dans les honneurs, dans les


fonctions et dans les emplois, ou dans la faveur des grands.
On trouve l’ami faux et traître, marquant l’infidélité, les
embûches, les friponneries et toute sorte de méchancetés.
Cependant, elle favorise les voyages et les voyageurs. Elle
favorise aussi les femmes enceintes, leur donnant une
grossesse et un accouchement heureux, et donne un garçon.
Elle délivre le malade de la maladie et le prisonnier de la
prison sans dommage. Elle donne un prompt retour au
messager pour les nouvelles que l’on attend. Elle est bonne
pour prendre la médecine. Si l’on demande des nouvelles de
la santé, ou de la situation de quelqu’un, elle confirme leur
bon état. La ville ou le lieu assiégé ne sera point pris par les
ennemis. Elle donne abondance de fruits, mais cherté du
reste. Elle est bonne et favorise toutes sortes de paillardises,
et d’amours illicites. Les lieux de plaisir, de débauche,
d’ivrognerie, de jeux et autres médiocrement ornés. Des
odeurs, le musc et la civette. Des métaux, le cuivre. Des
couleurs, le rouge. Des jours, le mercredi, du temps, les
semaines, les jours ou les heures.
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TRISTITIA – La Tristesse

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Cette figure ne promet que de la tristesse dans les choses
bonnes que l’on peut espérer, et pour lesquelles on fait la
demande. C’est une figure froide et seiche, mais d’une
sècheresse semblable à celle de la glace, c’est-à-dire d’une
liqueur durcie. Elle est fixe dans le mal comme dans le bien. Elle
est féminine et malfaisante. Cette figure signifie des personnes
de condition modeste, des malades ou des estropiés, boiteux.
Elle signifie aussi les moines, les ermites, et des personnes
solitaires, retirées et pauvres, et plus les vieillards que les
jeunes, les gens sales et mal habillés, plutôt que les personnes
propres et ornées. Quant à la physionomie, elle fait la face pâle,
les yeux enfoncés, les sourcils épais, le poil, ou blanc par la
vieillesse, ou d’un brun fort noir et fort sale. Les bras longs, les
jambes longues et subtiles, le visage maigre, désagréable et
abimé. Elle marque également les personnes obstinées, et
inflexibles, les mœurs mauvaises, empoisonneurs, menteurs, de
haine implacable, les traîtres, les timides, les médisants, les
envieux et de toute autre mauvaise qualité. Elle est fort
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mauvaise pour les prisonniers, ne donnant pas une espérance


prochaine de leur délivrance. Elle est mauvaise aussi pour les
malades, auxquels elle promet la maladie longue et fixe, et
facilement la mort. Elle menace de malheur, dans les voyages,
de tempêtes sur mer et de mauvais évènements sur la terre.
Elle s’oppose à toutes les espérances que l’on pourrait avoir de
son avancement et de son bien, à moins que l’on ne désire faire
quelque méchanceté, car alors on peut espérer un bon succès.
Elle vérifie les soupçons de maladie, ou de mort, ou de prison,
ou de tout ce que l’on peut craindre de plus mauvais, comme de
vol ou de quelque perte de bien, ou la privation de quelque
charge ou emplois, ou de quelque tempête, naufrage et autres
choses de cette nature. Si la personne de laquelle on s’enquiert
se trouve absente, on peut croire qu’elle est en très mauvaise
état, dans la misère ou malade, ou dans quelque malheur. Cette
figure consent que l’on puisse conclure un mariage, mais après
beaucoup de peines et de difficultés. Ce qui est pire encore,
c’est qu’après la conclusion il sera désagréable et plein
d’inimitié, ou tendant au divorce et à la séparation des
conjoints, par quelque haine secrète qui est dans le cœur de
quelqu’un d’eux. Si pour changer de fortune, on veut aller dans
un autre pays, cette figure promet la honte, le dommage,
beaucoup de périls et de misère partout. Si l’on a prêté ou
envoyé de l’argent à quelqu’un et que l’on veuille retirer ce que
l’on a prêté, elle signifie la difficulté, le procès et les querelles.
Dans les fonctions éminentes ou non, si elles sont pénibles, elle
les augmente avec leurs ennuis. Cette figure n’est pas moins
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contraire aux femmes enceintes, car elle donne de quoi craindre


des avortements, ou des accouchements très pénibles,
douloureux et très longs. Tant dans l’amour que dans la haine,
elle cause beaucoup de dommage et de perte ou de biens, ou
d’honneur. Cette figure annonce beaucoup de pluie, ainsi que
des maladies humides, fluxions, catarres (inflammation des
muqueuses) et autres. Elle est mauvaise en tout, sauf dans
l’agriculture. Elle est passablement bonne pour faire un dépôt,
mais ne je ne conseille pas cependant de s’y fier. Elle est bonne
aussi pour bâtir ou planter des arbres. Elle donne l’indice d’une
année abondante. Elle est bonne aussi pour les sciences que
l’on appelle occultes, comme la magie, etc… Elle est bonne pour
creuser des mines de plomb, et d’autres métaux. Elle est bonne
encore pour conserver les choses que l’on possède,
particulièrement les fonds et les biens stables, car elle signifie
les personnes avares et qui aiment à accumuler. Elle défend
aussi le lieu que l’on attaque, comme une ville assiégée, ou un
château ou une maison investie. Des métaux et minéraux, tel le
plomb, l’arsenic et autre poisons. Des parties du corps, la rate et
l’oreille. Des jours, le samedi, elle marque les années bien
longues et plutôt la nuit que le jour. Des parties du monde, le
nord, ou nord-ouest. Des lieux, ceux qui sont sombres et
solitaires comme les forêts, les montagnes désertes, ou les lieux
sales et puants, comme les latrines, les égouts, etc… Des jours,
le samedi, du temps, plusieurs années.
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CARCER – La Prison


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La prison est une figure mauvaise, comme la précédente (la
tristesse), fixe, féminine, froide et sèche, glaciale,
mélancolique, à double corps, c’est-à-dire mâle et femelle.
Elle trouble l’esprit inclinant à la folie, elle donne de
l’affliction, des peines de cœur, marque la maladie et
facilement la mort. Elle empêche le retour des absents,
enferme le prisonnier plus étroitement qu’il n’était et lui
apporte beaucoup de dommage. On trouve ceux à qui on
demande quelque grâce ou secours, pire que sourds et plus
durs que les pierres. S’il l’on soupçonne d’être emprisonné,
elle vérifie le soupçon, et de même si l’on craint que
quelqu’un soit mort, on peut en être assuré. Elle est
contraire aussi aux femmes enceintes, les menaçant
d’avortement et d’accouchement long et périlleux, mais
après beaucoup de peine l’on accouchera d’un garçon. Cette
figure ne diminue point l'espérance, au contraire elle
l’augmente, mais rarement on parvient, ou bien tard, et avec
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des peines immenses. Elle reste bonne pour bâtir, pour


planter, et pour les sciences occultes. Elle conserve ce que
l’on possède. Elle est bonne pour les mariages, pour faire des
contrats et des dépôts. Elle est bonne aussi pour les voyages
de terre et les choses terrestres. Elle fait la physionomie
encore plus hideuse que la précédente. Le samedi est son
jour, aussi bien que les années. Des parties du monde, le
nord-ouest. Des parties du corps la rate et les boyaux. Le
goût comme de l’asa foetida (contient du soufre), c’est-à-dire
dégoutant. Des jours, le samedi, du temps, plusieurs années.
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CAPUT DRACONIS – La Tête du Dragon

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La tête du dragon signifie toutes sortes de bonheurs et de
félicités en tout. C’est une figure terrestre, froide et sèche,
fixe et mélancolique, féminine, paresseuse, tardive et
nocturne. Elle marque les personnes avec un corps
harmonieux, d’une taille moyenne, de visage et de manières
aimables, courtoises, bienfaisantes, et polies. Elle marque les
seigneurs et les dames d’importance, elle est bonne et rend
la personne heureuse dans les cours des rois, des princes et
des grands seigneurs. Elle donne de la joie dans le mariage ;
et une parfaite union des conjoints. Elle fait des voyages très
heureux, quoi que long. Elle donne un accouchement facile,
et un garçon. Elle marque les enfants bons et affectionnés
envers leurs pères. Elle fait obtenir des grâces que l’on
demande et même sans les demander, des honneurs et des
emplois. Dans les procès et les combats, elle donne la
victoire et empêche que la ville assiégée soit prise par les
ennemis du questionnant. Elle promet aux ecclésiastiques de
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grands titres et des fonctions éminentes. Elle est bonne pour


naviguer sur mer et dans l’achat des animaux. Cependant,
elle marque qu’une guérison sera longue et la liberté d’un
prisonnier fort tardive. Il sera difficile de retirer ce que l’on
aura prêté, ou retrouver ce que l’on aura perdu par vol, ou
autrement. Dans tout le reste elle est favorable, elle marque
enfin l’accomplissement entier des désirs et des projets. Des
jours, le jeudi, du temps, une année au plus.
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CAUDA DRACONIS – La Queue du Dragon




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La queue du dragon est aussi mauvaise en tout que la
précédente est bonne (la tête du dragon). Elle est ignée,
chaude et sèche, colérique, diurne, mobile et masculine, elle
est favorable à découvrir les vols et les voleurs, elle découvre
les traîtres et les trahisons. Elle permet les voyages
immédiats, mais avec de grands périls. Il vaut mieux
demeurer dans le même lieu et avec le même maître que de
changer. Elle est bonne à vendre du bétail. Elle promet des
apparences gracieuses, elle met en garde contre les ennemis
et elle donne protection contre eux. Le malade après avoir
longtemps souffert peut espérer d’être délivré de son mal.
De même le prisonnier de sa détention, sera délivré après de
longues peines. Elle vérifie le soupçon de vol et du voleur,
aussi bien que d’autres crimes et vices. Elle rend le mariage
suspect, elle donne un garçon à la femme enceinte, mais
avec de grand danger dans l’accouchement. Elle marque les
vents et les tempêtes sur mer. Elle vérifie les soupçons, elle
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marque un amour feint, et de la fourberie en ceux qui


veulent vous vendre quelque chose. Elle ôte tout espoir de
requérir les fonctions éminentes ou non, qui ont été
perdues, ni de parvenir à l’accomplissement d’aucun de vos
désirs ou desseins. Si elle en donne les espérances, elles sont
apparentes et trompeuses. Si l’on parvient à recouvrir les
honneurs et les fonctions éminentes, et accomplir quelque
dessein, c’est avec tant de peine et de difficulté qu’on les
achète trop chèrement, et si on les obtient cela sera avec
peu de durée. Cette figure dans la même question peut
signifier le bien et le mal. C’est une figure trompeuse, et
aucunement fiable, que dans les choses ou elle promet du
mal pour quelqu’un. Elle marque une personne de figure
désagréable, menteuse, trompeuse et traître, et auquel on
ne peut pas se fier aucunement. Les habits sont sales, les
regards louches et de travers. Elle signifie les traîtres, la
trahison et le mensonge en tout. Les lieux sont sales et de
feu. La couleur d’un rouge noir, la saveur est âpre et amère,
les odeurs sont puantes, les animaux repoussants et
venimeux. Des métaux, le plomb et le fer. Des jours, le
samedi, du temps, une année au plus.

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