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Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers - Casablanca

Introduction et Contexte Général

1ère Année Cycle Ingénieure - Génie Mécanique

Pr. KHATIB Hamza Année universitaire : 2021/2022

Contexte Général 2

Dans un cadre global, la conception d’un système est un maillon parmi d’autres dans les processus de développement et
d’industrialisation des nouveaux produits.
L’activité de la conception se déroule généralement au niveau d’un bureau d’étude (interne ou externe). Le point de début
de cette activité est un BESOIN exprimé par un client. Après plusieurs entretiens et négociations, le besoin du client doit
être détaillé et spécifié techniquement dans un Cahier De Charge Fonctionnel (CDCF).
Le point d’achèvement de cette activité de conception est l’établissement d’un dossier de définition, ce dossier définit et
décrit complétement et sans ambiguïté le produit capable de répondre aux besoins énoncés initialement. Si le produit sera
réalisé en interne, ce dossier sera par la suite destiné au bureau des méthodes à fin de chercher les solutions pratiques pour
la réalisation de chaque élément de la solution.

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Contexte Général 3

La qualité du dossier de conception est jugée sur un nombre importants de critères :

- Est-ce que la conception proposée répond au besoin du client ?


- Est-ce que la conception est optimisée (Choix des matériaux, Choix des dimensions)?
- Est-ce la fabrication est possible et rapide (Réduire la complexité et le nombre des pièces, faciliter le montage des
pièces, tolérances…) ?
- Est-ce que le cycle de vie du produit et pris en compte (Transport, livraison, facilité de démontage et de
maintenance, possibilité de recyclage)? …….

Notez en fin que l’activité de la conception mécanique fait appelle à des compétences multidisciplinaires ce qui
nécessite un haut niveau de qualification principalement pour des projets d’innovation des nouveaux produits
(Mécanique, physique, dessin technique, science des matériaux, RDM, MMC, Mécanique de fluide, transfert
thermique, procédés de fabrication, Technologie mécanique….). Ce cours met en pratique une partie de ces
compétences pour mener la conception des composants des systèmes mécaniques.

Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers - Casablanca

Chapitre 1 – Rappels et Compléments


1ère Année Cycle Ingénieure - Génie Mécanique
Pr. KHATIB Hamza Année universitaire : 2021/2022

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1- Introduction

1- Introduction 6

Le Bureau d’étude est amené à communiquer avec deux interlocuteur externes :


- Le client ou l’interlocuteur direct avec ce dernier ;
- Le bureau de méthode ou l’entité chargé de la réalisation de la solution adoptée.
Le support du message dans ces processus de communication est un document, et la description du message est généralement
réalisée sous la forme de dessin vu les avantages de cette technique de description :
- Simplicité de la description des géométries par le mode graphique et simplicité d’interprétation de cette description;
- Technique de description normalisée ;
- Risque de mauvaise interprétation du message réduit ….

En plus de l’utilisation de cette technique de description avec des interlocuteurs externes, le dessin technique est très utilisé
en interne entre les collaborateurs dans un bureau d’études.

Commerciale

Client Bureau d'études

Dessin
technique

Bureau de
Atelier de méthode
fabrication

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1- Introduction 7

2- Les types des dessins

4
2- Les types des dessins 9

2- Les types des dessins 10

Croquis- Esquisse :

C'est une représentation à main levée de la géométrie d'une pièce ou


d'ensemble de pièces.
L'essentielle à transmettre à travers ce dessin est l'aspect extérieure à fin de
décrire et de négocier l'interaction entre l'élément représenté et son
environnement.

Schéma

Un schéma ne s'intéresse pas à la géométrie réelle des composants. Il représente une symbolisation de la
fonction physique assurée par chaque élément. L'identification de la fonction représentée conduit
généralement à plusieurs composants qui présentes différentes géométries.

Schéma cinématique Schéma électrique


Schéma hydraulique

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2- Les types des dessins 11

Dessin de définition

Il représente en détaille une seule pièce. Il


communique les informations nécessaires à la
fabrication (les dimensions des côtes et des angles, les
intervalles de tolérances…).

Dessin d’ensemble

C'est un dessin qui représente la géométrie d'un ensemble


de pièces. Il permet de décrire les liaisons entre les
différentes pièces ce qui permet de maitriser
l'emplacement des éléments, de comprendre les
mouvements relatifs, et les rôles assurées par chaque
élément.

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3- Les dessins techniques

La réalisation d’un dessin technique nécessite le respect des règles et des normalisations qui
concernent :
-La taille et l’orientation du papier ou du document numérique ;
-Les informations essentielles qu’un dessin doit présenter (Cartouche, nomenclature…);
-La délimitation de la zone de dessin ;
-La taille et la forme des traits utilisées …..

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3- Les dessins techniques 13

Les Traits

3- Les dessins techniques 14

Les Traits

1- Trait continu Fort :


▪Arêtes visibles;
▪Contours Vus;
▪Flèche de sens d'observation.
2- Trait interrompu fin :
▪Arêtes cachées;
▪Contours cachés;
▪Fonds de filets cachés.
3- Trait Continu fin :
▪Ligne d'attache et de cote;
▪Hachures ;
▪Axes courts ;
▪Fonds de filet vus ;
▪Cercle de pieds des roues dentées;
▪Contour de sections rabattues;
▪Arêtes fictives;
▪Constructions géométriques.

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3- Les dessins techniques 15

Les Traits

4- Trait Mixte fin


• Axe de révolution;
• Axe de symétrie ;
• Cercle primitif des engrenages.
6- Trait mixte fort
▪Plan de coupe et de section;
▪Traitement de surface;
▪Indication de surface;
▪Partie restreinte d'un
élément;
▪Zone de mesure restreinte.
7- Trait mixte fin à deux tirets
• Contour des pièces voisines;
• Position des pièces mobiles.

3- Les dessins techniques 16

Les Traits

Exemple : Ligne de renvoi et flèche d'annotation en trait fin Exemple : Cercle de pied
Exemple : Contour de section rabattue

Exemple : Axe de révolution Exemple : Coupe locale


Exemple : Vue partielle

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3- Les dessins techniques 17

Les Traits

Tolérance géométrique par élément restreint Plan de symétrie

ZONE RESTREINTE

Indication de surface

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Représentation d’un dessin de définition

Un dessin de définition permet de décrire parfaitement la géométrie d’une pièce. On fonction


de la complexité du dessin et le besoin du dessinateur à décrire des éléments spécifiques
(internes ou externes), une ou plusieurs solutions peuvent être adoptées :

- Les vues
- Les coupes
- Les sections
- Les perspectives

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3- Les dessins techniques 19

Les Vues et Perspectives

3- Les dessins techniques 20

Les Vues
Une vue est le résultats de la projection orthogonale de la géométrie (3D) d’un objet sur un plan de
projection.
Pour réaliser une vue il faut spécifier :
- L’objet à décrire.
- Le vecteur directeur du sens de la projection
Remarque : Pour identifier la nature des arrêtes (Visible ou cachées), on considère que l’objet est situé entre
l’observateur et le plan de projection.

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3- Les dessins techniques 21

Les Vues

Pour réaliser les vues selon la norme ISO 5456, il est recommandé d’adopter la démarche suivante :

Etape 1 : Définir un repère et choisir une direction de vue principale.


La vue obtenue suivant la direction principale est appelée :
Exemple : La direction VUE DE FACE
principale est A.

VUE DE FACE

3- Les dessins techniques 22

Les Vues
Etape 2-Réalisation des projections suivants les six directions de l'espace

En situant le solide à représenter à l'intérieure d'un cube. La projection sur chaque face du cube va donner une
vue.
La disposition des vues sur le dessin est obtenue par le développement des faces du cube comme il est indiqué sur
la figure, la vue de face doit être au croisement de la ligne et la colonne.

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3- Les dessins techniques 23
Les Vues
Appellation des vues:

Si la vue suivant (A) est choisis comme vue de face.

Vue Dénomination
A Vue de face
B Vue de dessus
C Vue de droite
D Vue de gauche
E Vue de dessous
F Vue d’arrière

3- Les dessins techniques

Les Vues

Attention : Pas de changement de section


dans la partie non dessinée

Vue Simple
Dans ce cas, seuls les contours utiles sont
Vues obliques
représentés, le reste de la vue est supprimé.
Vue interrompue

Vues Vue oblique


Il faudra Repérer le plan de symétrie
par un trait mixte, on trace sur
Demi-vue chacune de ses extrémités deux petits
traits fins qui lui sont perpendiculaire.

Vue Locale

Au lieu d'une vue globale, on peut réaliser


une vue locale pour révéler des géométries
spécifiques. Cette vue doit être reliée 24
à la
vue correspondante.

12
3- Les dessins techniques 25
Les Perspectives

L’utilisation des perspectives permet de décrire la géométrie externe de la pièces, cependant il ne permet de
pas de décrire parfaitement les dimensions vu que le choix du plan de projection induit un plan qui n’est pas
parallèle avec la majorité des côtes projetées :
Perspective isométrique : Elle est obtenue par projection orthogonale. La direction de projection est
choisie pour faire apparaitre sur un seul dessin, un grand nombre des arrêtes.

Perspective cavalière
Ce dessin est obtenu après le choix d’un repère est l’utilisation des règles
spécifiques pour l’obtention de l’emplacement de chaque point sur le dessin.

26

Les Coupes

13
3- Les dessins techniques 27

Les coupes

Le dessin d'une coupe permet de représenter des zones internes d'une pièce ou
d'un mécanisme. Sur une pièce, autant de coupes peuvent se réaliser pour révéler
tous les éléments géométriques internes.

Pour dessiner une coupe, il est important de spécifier :


1- L’objet à couper
1- L’emplacement du plan de coupe.
2- Le sens d'observation.

-L'emplacement du plan de coupe est spécifié par un trait mixte fin renforcé aux extrémités.
-Deux flèches tracées en traits forts pointent sur la zone renforcée, elles sont orientées vers la partie de
la pièce qui sera dessinée, ces flèches indiquent le sens d'observation.
- Deux lettres en majuscule sont mentionnées au-dessus des deux flèches.
-Sur le dessin de la coupe obtenue, on motionne les deux lettres identifiant le plan de coupe.

3- Les dessins techniques 28

Les coupes

Réalisation du dessin d'une coupe:


Le plan de coupe, ainsi définit, subdivise la pièce en deux parties:
-Une partie pointée par la flèche;
-Une partie qui pointe la flèche.

1- Parmi les deux parties, on enlève celle qui pointe la flèche et on conserve la partie pointée.

2- Conformément aux règles de dessin des vues, on dessine la vue obtenue en observant suivant la
direction de la flèche (Règle de projection, emplacement, signification des traits) .

3- Sur le dessin obtenu, hachurer chaque zone où la matière est en contact avec le plan de coupe.

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3- Les dessins techniques 29

Les coupes

Hachures:

- Les hachures symbolisent la zone occupée par la matière dans le plan de coupe.

3- Les dessins techniques 30

Les coupes

Les éléments non coupées

Eléments de faible épaisseur


Les sections de faible épaisseur peuvent être entièrement noircies.

Nervures
On ne coupe (hachure) jamais une nervure si le plan de coupe est parallèle à sa grande surface. La règle est
la même avec les bras de poulie, de volant et de roue.

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3- Les dessins techniques 31

Les coupes

Exemple de nervures

Exemple 2
Exemple 1

3- Les dessins techniques 32

Les coupes

On ne coupe pas longitudinalement les pièces pleines obtenues par révolution, (Géométrie cylindrique,
sphérique):
Axes, arbres, billes…..

De façon générale, tout élément plein, dont la coupe ne donnera pas une représentation plus détaillée.

Exemple des pièces à ne pas couper longitudinalement:


- Vis, boulon, écrou, goujon, clavette, rivet, bras de poulie et de volants.

goujon
Rivet
Clavette

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3- Les dessins techniques 33

Les coupes

Types de Coupes

3- Les dessins techniques

Les coupes

Direction
principale
d’observation

Exemple de dessin Coupe brisée à plans parallèles


d'une demi-coupe Coupe brisée à plans
sécant

Coupe locale 34
Elément en avant du plan sécant

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35

Les Sections

3- Les dessins techniques 36


Les sections

Similairement aux coupes, les sections ont pour objectif de décrire la géométrie interne d'une pièce.
L'avantage d'une section réside dans son dessin qui est moins chargé que le dessin d'une coupe. Le
principe d'une section est similaire au principe d'une coupe. Pour réaliser une section, il est nécessaire
de définir un plan (plan sécant) et une direction de vue. Similairement aux coupes, le plan sécant est
tracé avec un trait mixte fin renforcé aux extrémités. Les deux lettres sur les extrémités doivent être
notées pour identifier la section. Le dessin d'une section ne présente que l'intersection du plan sécant
avec la pièce, tout élément géométrique qui n'est pas en contact avec le plan ne sera pas présenté sur le
dessin de la section. Similairement aux coupes, les hachures doivent s'appliquer lorsque le plan sécant
est en contact avec la matière.

18
37
Les sections

Sections sorties Sections sorties Section


redressées rabattue

3- Les dessins techniques 38


CCSS, NGSS
Dessin d’ensemble
Exemple 1 :

19
3- Les dessins techniques 39

Dessin d’ensemble
Exemple 2 :

40

4- La Cotation

La réalisation d’un dessin technique nécessite le respect des règles et des normalisations qui
concernent :
-La taille et l’orientation du papier ou du document numérique ;
-Les informations essentielles qu’un dessin doit présenter (Cartouche, nomenclature…);
-La délimitation de la zone de dessin ;
-La taille et la forme des traits utilisées …..

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4- La Cotation 41

Objectif :

- Description détaillée et chiffrée des dimensions d’une pièce.

- Les dimensions indiquées sont les dimensions réelles de l’objet.

Eléments d’une cote:

4- La Cotation 42

Ecritures des tolérances:

Cotation des angles:

21
4- La Cotation 43

Cotation des diamètres:

Cotation des trous de perçage:

4- La Cotation 44

Cotation des chanfreins et des fraisures:

22
4- La Cotation 45

Après un choix raisonné des éléments à coter, la disposition des cotes sur
un dessin résulte généralement de l’emploi de divers mode de cotation.

a. Cotation en série

Ce mode de cotation consiste à tracer plusieurs cotes sur une même


ligne. Les cotes se suivent sans se chevaucher.

b. Cotation parallèle

Les cotes sont disposées sur des lignes parallèles et elles


partent d’une ligne d’attache commune.

c. Cotation à cotes superposées


Si le nombre de cotes en parallèle est important, une cotation à
cotes superposées est recommandée.
Toutes les cotes sont disposées sur une même ligne et elles
partent de la même origine qui est marquée par un cercle.
L’extrémité de chaque ligne de cote est terminée par une flèche.

4- La Cotation 46

d. cotation en coordonnées cartésiennes:

Ce mode de cotation est utilisé essentiellement pour


les dessins de fabrication.
Le point zéro de référence peut se trouver sur
l’intersection de deux cotés de la pièce ou sur tout
autre élément, par exemple l’axe d’un alésage.
Généralement les cotes sont regroupées dans un
tableau hors du tracé. Le dessin est moins chargé et
donc plus lisible.

23
47

5- Tolérance et ajustement

5- Tolérance et ajustement 48

Plusieurs facteurs peuvent influencer la précision d'un procédé de fabrication :


- Usure des outils de coupe ;
- Défauts de mise en position de la pièce ;
- Vibrations ;
- Déformations du montage de fixation et de la pièce durant l’usinage sous l’effet des efforts de coupe ;
- Variation de la température durant l'usinage…

Ces facteurs introduisent des fluctuations au cours de la production d'une série de pièces sur une machine.
En conservant la même machine et les mêmes outils, les pièces obtenues ne seront pas parfaitement
identiques.

Sur un dossier de conception finalisé, la cotation de chaque pièce doit être accompagnée d’un intervalle
limitant la valeur maximale et minimale de la côte, les valeurs limites choisies doivent assurer un bon
fonctionnement de la pièce durant l’utilisation.

24
5- Tolérance et ajustement 49

Cote nominale : Dimension ou cote qui sert de référence et qui est


inscrite sur le dessin. Un arbre de diamètre nominal 50mm peut
avoir une dimension réelle de 49,95 mm après usinage.

Ecart supérieure : Il est égal à la différence (écart) entre la cote


maximale admissible et la cote nominale : ES=dMax-dnominal.

Ecart inférieure : Il est égal à la différence (écart) entre la cote


minimale admissible et la cote nominale : EI=dMin-dnominal.

5- Tolérance et ajustement 50

Ecriture normalisée des tolérances (symbole ISO):


Il est possible d’utiliser des écarts normalisées. Pour chaque valeur nominale d’une côte, des
valeurs d’écarts sont données par la norme sous une forme tabulée.
Dans le cas de l’utilisation des valeurs normalisées, l’inscription de la cotation peut être réalisée
de façon normalisé :

L'inscription normalisée d'une cote avec sa tolérance comprend :


▪La valeur de la cote nominale ;
▪Une lettre indiquant la position de l'intervalle de tolérance ;
▪Un nombre indiquant la qualité de tolérance .

Exemple

25
5- Tolérance et ajustement 51

La Lettre : Position de l’intervalle de tolérance

Elle permet de spécifier la position de l'intervalle de tolérance par rapport à la ligne d'écart nul (Ligne qui
correspond à la valeur nominale).

5- Tolérance et ajustement 52

Le Nombre : Largeur de l’intervalle de tolérance

Il permet de spécifier l'étendue de l'intervalle de tolérance. Ce nombre désigne le degré de tolérance ou la


qualité de tolérance. Chaque degré de tolérance a un étendue d'intervalle qui est fonction de la dimension
nominale.

26
5- Tolérance et ajustement 53

Les ajustements
Si deux pièces assemblées (arbre-alésage) présentent la même dimension nominale, l'état de l'assemblage
(serré ou avec jeu) dépend principalement des tolérances sur les deux pièces.
L'ajustement est une inscription normalisée écrite au niveau du dessin. Elle a pour rôle d'indiquer l'état
de l'assemblage (serré ou avec jeu) entre deux pièces assemblées et qui présentent la même dimension
nominale sur la zone d'assemblage.

Exemple :

A A

5- Tolérance et ajustement 54

Les ajustements

La position relative des intervalles de tolérances détermine :


✓ Soit un ajustement avec jeu ;
✓ Soit un ajustement avec serrage (interférence) ;
✓ Soit un ajustement avec jeu incertain. L'état de l'ajustement est connu uniquement après fabrication.

27
5- Tolérance et ajustement 55

Les ajustements

Exemple
Alésage :
⌀nominal : 50
EI: 0
ES : 39
⌀AlMax : 50,039
⌀AlMin : 50,000 Ajustement :
Jeu Max = ⌀AlMax- ⌀Ar Min = +0,089
Jeu Min = ⌀AlMin- ⌀Ar Max = +0,025
Arbre : Etat de l'ajustement : Avec Jeu
⌀nominal : 50
EI: -50
ES : -25
⌀Ar Max : 49,975
⌀Ar Min : 49,950

5- Tolérance et ajustement 56

Systèmes d'ajustement

Ajustement par alésage normal (H):


C'est le système d'ajustement le plus répondu. La position de
l'intervalle de tolérance sur l'alésage est fixée (H) (Ecart
inférieure nul), les autres paramètres de tolérances sont choisis
en fonction de l'ajustement souhaité.

Propriétés :

Le choix de la position de l'intervalle de tolérance sur l'arbre fixe la


nature de l'ajustement (Serrage ou avec jeu).

-Une position (h) ou une lettre au-dessous permet de réaliser


un assemblage avec jeu certain. (H/f) (H/g)
Une position (p) ou une lettre au-dessus assure un montage généralement
serré (H/p, H/r…) (Voir le tableau suivant où l’indice de qualité de
l’alésage est supérieur à celui de l’arbre).

28
5- Tolérance et ajustement 57

Système d'arbre normal (h)

Dans ce cas, on fixe la position de l'intervalle de tolérance sur l'arbre


par la lettre (h) (Ecart supérieure nul).

Le choix de la nature de l'assemblage (avec jeu ou serré) est


réalisé en fixant la position de l'intervalle de tolérance sur
l'alésage.

- Les ajustements avec une lettre H et au-dessous (H/h, G/h, F/h…) présentent toujours un jeu.
- A partir de P et au-dessus (P/h, S/h…) les ajustements sont généralement serrés (Voir le tableau suivant où
l’indice de qualité de l’alésage est supérieur à celui de l’arbre).

5- Tolérance et ajustement 58

29
5- Tolérance et ajustement 59

Choix du procédé de réalisation en fonction de la qualité de la tolérance.

Plus la qualité de la tolérance est réduite, plus les solutions de réalisation sont complexes.
Les procédés mécaniques de tournage et fraisage peuvent atteindre une qualité de (8). En cas de besoin il faut
passer à des procédés de finition (Rectification) pour atteindre les qualités de (7) ou (6) .

60

6-Tolérances géométriques

30
5- Tolérances géométriques 61

Introduction

La spécification des tolérances dimensionnelles est nécessaire mais pas insuffisante pour définir une
délimitation de la géométrie des pièces fabriquées. En plus des erreurs qui peuvent apparaitre sur les
dimensions et les angles, un autre type de défauts peuvent apparaitre.

Exemple 1:

50 50

100
100

Exemple 2 :

Le Rôle des tolérances géométriques et d’imposer des contraintes sur la géométrie de la pièce qui sera
obtenue après fabrication en précisant les variations autorisées.

5- Tolérances géométriques

Dans le cas des tolérances dimensionnelles, l’objet tolérancé est une longueur pour laquelle on spécifie des
limites d’acceptabilité. Dans le cas des tolérances géométriques, l’objet tolérancé est un élément géométrique
(ligne courbe , surface…) dont la forme, la position ou l’orientation doit présenter une propriété spécifique après
sa fabrication.
Exemples :
- Une ligne courbe doit s’approcher d’une ligne circulaire avec une précision donnée par la tolérance.
- Une surface doit s’approcher d’une surface plane avec une précision donnée par la tolérance.
- Une surface doit être perpendiculaire à une autre surface de référence avec un défaut de perpendicularité
spécifié par une tolérance.
Tolérances géométriques :
Tolérances dimensionnelles : ❖Tolérances de forme
▪Linéaires ❖Tolérances d'orientation
▪Angulaires ❖Tolérances de position
❖Tolérances de battement

L’utilisation d’une tolérance géométrique et le choix des écarts doit être justifié par des contraintes
fonctionnelles nécessaires pour assurer le bon fonctionnement de la pièce fabriquée dans un mécanisme.
62

31
5- Tolérances géométriques 63

Exemple :

Une ligne quelconque du plan suivant une direction donnée doit être comprise entre
deux droites parallèles distantes de 0,02.

5- Tolérances géométriques 64

Symboles normalisés:

S’utilisent sans élément de


référence

32
5- Tolérances géométriques
CCSS, NGSS

65

5- Tolérances géométriques 66

Spécification de la tolérance

Pour imposer une tolérance géométrique sur un dessin, il sera nécessaire de spécifier :

1- Elément tolérancé
C'est l'élément sur lequel la contrainte géométrique est imposée.

2- Elément de référence ( en fonction du type de la tolérance)


Pour imposer une contrainte d'orientation ou de position sur un élément géométrique (plan, droite…), il
sera nécessaire de définir un ou plusieurs éléments de référence théoriques.

33
5- Tolérances géométriques

Elément tolérencé :
L'élément tolérencé est l'élément dont la géométrie doit respecter la spécification
imposée. La spécification de la tolérance est indiquée dans un rectangle composé de
plusieurs cases. L'élément géométrique concerné par la tolérance est relié au
rectangle en utilisant une flèche.

Si la flèche est appliquée sur l'élément géométrique ou sur la ligne de rappel, la


tolérance concerne l'élément lui-même.

Si la flèche est appliquée dans le prolongement de la ligne de cote, la tolérance


concerne l'axe ou le plan médian.

67

5- Tolérances géométriques 68

Elément tolérencé

34
5- Tolérances géométriques

Spécification de la tolérance - Elément de référence

L’élément utilisé comme référence (plan,


droite…), doit être identifié par une lettre
majuscule inscrite dans un cadre. Le cadre est
relié à l'élément dessiné par un trait.

Si le triangle est représenté sur un élément


géométrique (plan, droite …) ou sur une ligne de
rappel, l'élément de référence est celui indiqué par
le triangle.

Si le triangle est appliqué sur le prolongement de la ligne de cote, la référence concerne l'axe ou le plan médiane.

Exemple

69

5- Tolérances géométriques 70

Références particulières :

Références restreintes :
Si l'élément géométrique utilisé comme référence ne
concerne qu'une partie restreinte d'un élément
géométrique, la partie limitée est dessinée par un trait
mixte fort distant de 0,8 mm de l'élément géométrique.

35
5- Tolérances géométriques 71

Inscription de la valeur de tolérance

La tolérance concerne la totalité de l'élément :

La zone tolérancé est circulaire ou cylindrique :


La zone tolérancé et sphérique :

La zone tolérancé concerne un langueur spécifique (120) placée n'importe où.

La totalité d'un même élément est affectée de deux tolérances


géométriques

Une tolérance est spécifiée sur la totalité de l'élément


géométrique à laquelle s'ajoute une tolérance restreinte
valable sur une longueur de (60).

5- Tolérances géométriques 72

Tolérance avec plusieurs éléments de référence

Si deux éléments ou plusieurs sont utilisés comme référence pour une même tolérance, les lettres de
références de ces éléments sont inscrites en les séparant par un trait d'union. Si un ordre de priorité doit
être respecté au moment de la vérification, les lettres sont inscrites dans des cases séparées.

36
5- Tolérances géométriques 73

Repérage des éléments de référence et des éléments tolérancés:

5- Tolérances géométriques 74

37
5- Tolérances géométriques 75

Tolérance de forme

5- Tolérances géométriques 76

Rectitude

Une ligne quelconque du plan suivant


une direction donnée doit être comprise
entre deux droites parallèles distantes de
0,02.

Exemples :

38
5- Tolérances géométriques 77

Planéité

Elle permet d'imposer une contrainte géométrique sur l'ensemble de points qui forment la surface .

Exemple 1 : Chaque partie de la surface étalée sur une longueur de 80 mm doit être comprise entre
deux plans parallèles distants de 0,05

Exemple 2 : La surface de la pièce doit rester entre deux plan parallèles distants de 0,2mm.

5- Tolérances géométriques 78

Circularité

Cette tolérance est utilisée pour spécifier une


contrainte de circularité sur les sections des
géométries de révolution.

Exemple 1 : Le profil de chaque section droite doit être


compris entre deux cercles coplanaires concentriques
dont les rayons différents de 0,02

Exemple 2 : le profil de chaque section droite doit être inclus entre deux cylindres concentriques dont les
rayons sont différents de 0,1.

39
5- Tolérances géométriques 79

Cylindricité

La périphérie du cylindre doit être comprise entre deux


cylindres coaxiaux dont les rayons sont différents de
0,05.

Exemple : la surface du cylindre réelle doit être comprise entre deux cylindres coaxiaux
dont les rayons sont différents de 0,1.

Remarque : La contrainte de cylindricité permet d'assurer les contraintes de circularité et de rectitude sur des
géométries cylindriques.

5- Tolérances géométriques 80

Profil de surface

La surface tolérancée doit être incluse entre les deux surfaces qui enveloppent l'ensemble des sphères de
diamètre de 0,04 concentrées sur une surface ayant la forme géométrique théorique exacte (surface
nominale).

Exemple : La surface réelle tolérancée doit rester entre deux surfaces qui enveloppent des sphères de
diamètre de 0,4 centrées sur la surface théorique spécifiée.

40
5- Tolérances géométriques 81

Profil de ligne

Le profil de chaque ligne réelle de la surface tolérencé doit être compris entre deux lignes qui enveloppes des
cercles de diamètre 0,2 centrés sur le profil théorique spécifié.

5- Tolérances géométriques 82
Duration: 10 min

Tolérances d'orientation

➢La tolérance d'orientation est donnée par rapport à un élément de référence.


➢Pour la tolérance d'inclinaison, il faut spécifier l'inclinaison de l'élément tolérancé par rapport à l'élément
de référence.

41
5- Tolérances géométriques

Parallélisme

La surface tolérancée doit être incluse entre deux plans parallèles distants de 0,05 et parallèles au plan de
référence (A).

La contrainte de parallélisme assure la contrainte de planéité


Exemple :

L'axe tolérancé doit être inclus dans un cylindre


théorique de diamètre 0,2. L'axe de ce cylindre
est parallèle à l'axe de référence A.

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5- Tolérances géométriques

Perpendicularité

La surface tolérancée doit être comprise entre


deux plans parallèles distants de 0,05 et
perpendiculaires au plan de référence (A)

Exemple :

L'axe tolérancé doit être inclus dans un cylindre théorique de diamètre 0,05. l'axe de ce cylindre doit être
perpendiculaire à la surface de référence.

84

42
5- Tolérances géométriques 85

Inclinaison

La surface tolérancée doit être incluse entre deux plans théoriques parallèles distants de 0,08 et
inclinés de 45° par rapport à l'élément de référence (axe du cylindre).

Exemple :
L'axe du perçage doit être inclus dans un
cylindre théorique de diamètre égale à 0,1.
L'axe du cylindre doit être incliné de 70° par
rapport à la surface de référence.

Remarque : L'angle d'inclinaison 70°est une valeur théorique spécifiée entre deux éléments théoriques (Axe et
plan de référence) pour indiquer l'orientation. Cette valeur ne doit pas être tolérancée et elle doit être encadrée
sur un dessin.

5- Tolérances géométriques 86

Tolérances de position

43
5- Tolérances géométriques 87

Localisation

La tolérance de localisation permet de spécifier une contrainte sur l'emplacement exacte d'une élément
géométrique réel par rapport à d'autres éléments de référence théoriques. L'emplacement exacte est
spécifié en imposant une position bien définit d’un l'élément géométrique (axe, plan médian…) qui permet
de définir la zone théorique (cylindre ….) dans laquelle l'élément tolérancé doit exister.

Exemple :

L'axe du perçage doit être compris dans un cylindre théorique de diamètre égale à 0,1, et dont l'axe est
dans la position théorique indiquée par le dessin de définition.

5- Tolérances géométriques

Localisation :

La surface tolérancée doit exister entre deux plans parallèles distants de 0,5 et disposés symétriquement
par rapport à un plan situé à la position théorique exacte.

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44
5- Tolérances géométriques 89

Coaxialité

L'axe du cylindre ϕ24 doit être compris dans un cylindre théorique de diamètre 0,02 coaxiale à l'axe du
cylindre de référence.

Remarque : Dans certain cas, la lettre d'identification de la référence est omise

5- Tolérances géométriques 90

Coaxialité

L'axe tolérencé doit être inclus dans un cylindre théorique de diamètre égale à 0,1, l'axe de ce cylindre et
les axes de références sont confondues.

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5- Tolérances géométriques 91
Duration: 105 min
Symétrie

Le plan médian de la rainure doit être compris entre deux plans parallèles distants de 0,1 et disposés
symétriquement par rapport à un plan de référence théorique perpendiculaire au plan (A) et passant par l'axe
(B).

5- Tolérances géométriques 92

Exemples :

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