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Université Sultan Moulay Slimane ‫ﺟﺎﻣﻌـﺔ اﻟﺴﻠﻄﺎن ﻣﻮﻻي ﺳﻠﯿﻤـﺎن‬

Faculté des Sciences et Techniques ‫ﻛـﻠﯿـﺔ اﻟﻌـﻠـﻮم واﻟﺘﻘـﻨـﯿـﺎت‬


Béni Mellal ‫ﺑﻨﻲ ﻣﻼ ل‬

Département
GENIE MECANIQUE

Construction mécanique

Communication technique et
Commun
Dessin industriel

Pr . Said BENKACHCHA

GEGM
Année Universitaire : 2022 / 2023
Dessin technique

A -Représentation graphique des objets


techniques

 Normes du dessin technique


 Représentation en projection orthogonale

1 Généralités sur le dessin technique


1.1 Conception de produits et Communication technique 01
1.2 Dessin technique 02
1.3 Différents type de dessin technique 02
1.4 La normalisation 03
2 Modes de représentation graphique
2.1 Formats normalisés 04
2.2 Ecriture 04
2.3 Le cartouche 05
2.4 Nomenclature 05
2.5 Éléments graphiques (NF EN ISO 5457) 06
2.6 Échelles 06
2.7 Traits 07
3 Projection orthogonale
3.1 Représentations normalisées 08
3.2 Principe de la projection orthogonale 11
3.3 Choix des vues 12
3.4 Représentation des formes et des surfaces 13
3.5 Représentation des trous 14
3.6 Formes usuelles 15
3.7 Exercices 16
Dessin technique

1. Généralités sur le dessin technique


4.1 Conception de produits et Communication technique
La communication technique est une forme avancée de communication par laquelle des
personnes du même métier (profession) peuvent se transmettre des messages les uns
aux autres sans ambiguïté et de manière plus précise.
Le processus de conception qui peut être décrit par différentes manière consiste
essentiellement à transformer une idée de produit satisfaisant un besoin en réalité
industriellement réalisable. Ci-dessous une représentation des activités de conception
montrant la manière dont un besoin identifié est convertie par étapes en réalité sous
forme de définition exacte de la solution retenue. Tout au long de ce processus les
concepteurs produisent des documents qui servent de moyens de communication et
d’archivage du projet.

Etapes de projet Description Outils de communication

Identification du besoin de
Identification Cahier des charges
l’utilisateur future ainsi que les
du Besoin contraintes liées à sa satisfaction. fonctionnel

Les idées des concepteurs


Recherche constituent les premières solutions
Schémas, Croquis
des solutions à évaluer et à communiquer sous
formes de schémas et de croquis
Dessins d’avant-projet :
Représentation des solutions dessins d’ensemble permettant
Avants projets
possibles de proposer et d’élaborer des
solutions possibles.
Valider le fonctionnement
Analyses et Prototypes de
Faires des essais
essais Comparer plusieurs solutions fonctionnement

Représentation de la solution Dessins de projet :


retenue
Elaboration du dessins d’ensemble précisant
C’est la synthèse des avants
projet projets, modifiés après les essais tous les détails de la solution
des prototypes de fonctionnement finalement choisie.

Définition exacte de la solution Dessin d’ensemble


Dossier de retenue enrichie par les remarques Nomenclature détaillée
définition fournies par le bureau des Dessins de définition de
méthodes. produit
Conception de produits et formes de communication technique

Au carrefour de toutes les activités de conception et de réalisation des produits


industriels le dessin technique intervient alors comme outil de communication
indispensable et un passage obligé à pratiquement tous les domaines. Il est ainsi
une discipline transversale fondamentale.

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Dessin technique

4.2 Dessin technique


Le dessin technique est le moyen d’expression
indispensable et universel de tous les techniciens
et ingénieurs.
C’et un outil qui permet de transmettre à tous les
services de production la pensée technique et les
impératifs de fabrication qui lui sont liés, il est,
ainsi, à la fois un outil de conception qui permet de
représenter graphiquement des objets mais aussi
un langage de communication technique universel,
soumis à des règles précises définies par la
normalisation.
Il exige :
 Une grande pluridisciplinarité des
connaissances générales, scientifiques et
techniques ;
 Une importante connaissance en géométrie,
en technologie et en normalisation pour
maîtriser tous les aspects, les interfaces et
les interactions qui interviennent lors du
cycle de vie du produit

4.3 Différents type de dessin technique

Croquis :
c’est un dessin exécuté à main levée
sans respecter nécessairement une
échelle rigoureuse. Il permet de
visualiser une idée, un avant-projet.

Croquis d’un téléphone cellulaire

Esquisse :
dessin exécuté à main levée en vue
de la recherche des grandes lignes
d’un projet.

Schéma :
dessin dans lequel des symboles
graphiques sont utilisés pour indiquer
les fonctions des composants d’un
système et leurs relations. Schéma cinématique de la pince PARKER

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Dessin technique

Dessin d’ensemble :
C’est le « plan » du mécanisme, plus
ou moins détaillé, à une certaine
échelle. Le mécanisme est
représenté assemblé et toutes les
pièces apparaissent sur ce dessin.

Dessin de définition du produit


fini :
Etablir à partir du dessin d’ensemble,
il précise pour chaque pièce les
formes et les cotes exactes et permet
le contrôle de la pièce du produit fini.

4.4 La normalisation
La normalisation est la définition de spécifications techniques concernant un produit ou
une activité, à des fins de qualité, de sécurité ou d’uniformisation. En dessin technique,
les caractères d’écriture, les traits d’exécution
d’exécution et les formats de dessins sont normalisés.

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2.Modes de représentation graphique

2.1 Formats normalisés


Les dimensions des documents utilisées pour
le dessin sont normalisées.

 Les formats sont obtenus à partir du format


A0 =841x1189 c’est à dire 1 m² en
subdivisant
bdivisant à chaque fois par moitié le côté
le plus grand. Pour chaque format le
rapport longueur sur largeur est égal à √2
(≈ 1,414).
 Les formats A3 à A0 doivent être utilisés
horizontalement, et le format A4 est
positionné verticalement.
 Il faut choisir le format le plus petit
compatible avec la lisibilité optimale du
dessin.

2.2 Ecriture
La normalisation de l’écriture permet
p
d’assure à la fois la lisibilité, l’homogénéité
et la reproductibilité des caractères.

Dimension 2.5 3.5 5 7 10 14 20


nominale h La norme tolère une écriture penchée de 15°
Hauteur des maximum vers la droite
Espacement a=
majuscules h
des caractères 0.2 h
(ou chiffres)
Hauteur des
c= Largeur des d=
majuscules
0.7 h traits d’écriture 0.1 h
sans jambage
Hauteur des
Interligne b=
minuscules h
minimal 0.4 h
avec jambage

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Dessin technique

2.3 Le cartouche
Le cartouche doit se trouver dans
l’espace de dessin situé dans le
coin inférieur droit de la feuille.
Le cartouche peut avoir une
longueur maximale de 170 mm en
fournissant les informations
suivantes :
1. Titre du dessin.
2. Numéro de dessin.
3. Échelle.
4. Symbole indiquant la méthode
de projection.
5. Nom de l'entreprise
6. Initiales du personnel qui a
conçu, vérifié et approuvé le
dessin.

2.4 Nomenclature
Liée à un dessin d’ensemble elle dresse la liste complète de tous les éléments constitutifs (par
exemple, pièces, composants) du système dessiné. Chaque élément est répertorié, numéroté,
classé et tous les renseignements nécessaires le concernant sont indiqués.

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2.5 Éléments graphiques (NF EN ISO 5457)


Le cadre : dessiné en trait continu fort, il fait apparaître une marge sur tout le contour et
délimite la zone d’exécution du dessin. La dimension minimale de la marge entre le cadre
et le bord de la feuille est de 10mm pour les formats A2, A3, et A4, et de 20mm pour les
formats A0 et A1
Les repères de centrage : permettent de positionner correctement les documents.
Le système de coordonnées : permet de localiser aisément sur un dessin les éléments
concernés

2.6 Échelles
Lorsque les objets sont grands ou trop petits il est nécessaire de faire des réductions ou
des agrandissements pour les représenter.

é
ℎ =
é

 Utiliser que possible l’échelle 1 (ou 1 : 1) qui présente l’avantage de visualiser l’objet à
définir en vraie grandeur, à défaut limiter le choix aux échelles suivantes :
Réduction 1:2 1:5 1 : 10 1 : 20 1 : 50 1 : 100 1 : 200 etc.
Agrandissement 2:1 5:1 10 : 1 20 : 1 50 : 1 etc.

 Indiquer toujours l’échelle dans le cartouche.

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2.7 Traits
Le dessin technique est composé d’un ensemble de traits dont chacun a une signification
conventionnelle bien précise.

Un type de trait se caractérise:


 par sa nature (continu, interrompu, mixte) ;
 par sa largeur (fort, fin)

Largeur des traits


Trait fort Trait fin Trait fort Trait fin
0.25 0.13 0.7 0.35
0.35 0.18 1 0.5
0.5 0.25 1.4 0.7
Utiliser de préférence les groupes de traits (0.5 , 0.25) ou (0.7 , 0.35)

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3.Projection orthogonale
Un objet est un volume défini en trois dimensions et composé d’un ensemble de surfaces
planes, cylindriques et quelconques qui seront symbolisées par des traits.

3.1 Représentations normalisées :


Les représentations normalisées en dessin technique sont des projections orthogonales.
Placé devant l’objet, le dessinateur projette l’ensemble des surfaces sur une surface
plane appelée PLAN DE PROJECTION.

 La projection dans le plan P1


correspond à la vision qu'a
l'observateur en face de
l'objet. On appellera cette vue "vue
de face".
 La projection dans le plan P2
correspond à la vision qu'a
l'observateur au dessus de l'objet.
On appellera cette vue "vue de
dessus".
 La projection dans le plan P3
correspond à la vision qu'a
l'observateur à droite de
l'objet. On appellera cette vue
"vue de droite"

Les six faces intérieures d’un cube définissent les six plans de projection :

Après projection du solide sur les six faces du cube, celles-ci sont rabattues sur le
plan frontal arrière. Le rabattement consiste à exécuter le dessin dans un seul plan
afin que les vues du solide dessinées sur les faces du cube apparaissent sur un seul
plan.

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Dessin technique

a. Méthode du premier dièdre


Dans cette méthode l'objet est placé dans le premier dièdre et se situe entre
l'observateur et le plan de projection :

b. Méthode du troisième dièdre


La disposition des vues par rapport à la vue de face est inverse de la méthode du
premier dièdre.

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Dessin technique

c. Correspondance des vues


 Deux vues voisines doivent être en correspondance.
 On choisit comme vue de face celle qui donne de la pièce la représentation la plus
significative.
 Le nombre de vues est limité au minimum nécessaire pour définir sans ambiguité
la pièce : on choisit les vues les plus représentatives comportant le moins de vues
cachées.
 On indique pas le nom des vues sur le dessin

Correspondance des vues

45°

Correspondance des vues

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Dessin technique

3.2 Principe de la projection orthogonale

1. Principe de la projection orthogonale 2. Les six plans de projection possibles (sauf


vue arrière dans le plan HJNG)

3. Correspondance entre les vues 4. Dépliage usuel à partir du côté KLMO

5. Correspondance entre les six vues possibles 6. Disposition normalisée des vues

7. Erreurs typiques de représentation

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Dessin technique

3.3 Choix des vues


Objectif : avec un nombre minimum de vues, il faut avoir le maximum de définition et de
clarté pour décrire les formes et les dimensions de l'objet.

8. Principes du choix des vues

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Dessin technique

3.4 Représentation des formes et des surfaces

9. Exemples de projections de surfaces

10. Surfaces différentes donnant la même vue de face.

11. Objets différents donnant la même vue de face

12. Objets différents donnant deux projections identiques

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3.5 Représentation des trous

 Un trou est dit borgne (a) s'il ne débouche qu'à une seule extrémité. La profondeur du trou correspond à la
partie cylindrique seulement. Le fond conique, laissé par la pointe du foret, est représenté schématiquement
par un triangle isocèle à 30°.
 La figure (b) représente un trou qui débouche aux deux extrémités. La note indique la méthode d'usinage —
dans ce cas-ci, c'est l'alésage. Notez qu'on fait abstraction des tolérances.
 A la figure (c), le trou est agrandi dans la partie supérieure à un diamètre et à une profondeur spécifiques. Il
s'agit d'un lamage qui sert à « noyer » un élément de pièce telle qu'une tête de boulon.
 A la figure (d), l'orifice du trou est évasé en forme de cône caractérisé par un diamètre et un angle
spécifiques. Il s'agit d'une fraisure qui sert généralement à « noyer » une tête de vis. L'angle d'une fraisure est
habituellement de 82°. Par commodité, on dessine un angle de 90°.
 A la figure (e), l'orifice supérieur du trou est agrandi à un diamètre spécifique, c'est un lamage de diamètre
normal ou lamage, qui est destiné à obtenir une surface d'appui. En général, la profondeur n'est pas indiquée,
laissant le soin au technicien de la déterminer. On dessine habituellement cette profondeur à 1,5 mm (1/16
po.).

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Dessin technique

3.6 Formes usuelles

Voir guide du dessinateur industriel (André Chevalier) page 38.

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Dessin technique

3.7 Exercices
Toutes les surfaces sont supposées planes (sauf 10-11-12-13) et les trous débouchant. Pour les exercices suivant (1 à
13), déterminer et tracer les vues manquantes, compléter au besoin les vues connues et faire une perspective à main
levée de l'objet représenté.

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Dessin technique

A -Représentation graphique des objets


techniques

 Coupes et sections
 Vues en Perspectives

4 Coupes
4.1 Principe de la coupe 18
4.2 Règles 18
4.3 Hachures 19
4.4 Règles complémentaires 19
4.5 Demi-coupe 21
4.6 Coupe locale ou partielle 21
4.7 Coupe à plans parallèles 21
4.8 Coupe à deux plans sécants 22
4.9 Erreurs typiques à éviter 22
4.10 Représentation normalisée des filetages 23
5 Sections
5.1 Principe
5.2 Sections sorties 24
5.3 Sections rabattues 25
Exercices coupes et sections 26
6 Perspectives
6.1 Projection oblique et perspective cavalière 30
6.2 Perspectives isométriques 31
6.3 Exercices 35

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Dessin technique

4. Coupes
Coupe ou section ?
 Une coupe représente, par rapport à la direction d'observation choisie toute la moitié
gauche de la pièce

 Tandis qu'une section ne représente que la surface hachurée située dans le plan sécant.
La moitié droite de la pièce est enlevée mentalement pour ces fins.

4.1 Principe

4.2 Règles

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Dessin technique

4.3 Hachures
- Les hachures apparaissent là où la matière a été coupée.
- Elles sont tracées en trait continu fin et sont inclinées par rapport aux lignes
générales du contour.
- Elles ne traversent pas ou ne coupent jamais un trait fort.
- Elles ne s'arrêtent jamais sur un trait interrompu court.
- Le motif des hachures ne peut en aucun cas préciser la nature de la matière de
l'objet coupé.
Cependant, en l'absence de nomenclature, les familles de matériaux (ferreux,
plastiques, alliages légers...) peuvent être différenciées par les motifs d'emploi usuel.

Exemples de hachures d'emplois usuels NF E04-520

4.4 Règles complémentaires simplifiant la lecture des dessins


a) On ne coupe jamais des nervures lorsque le plan de coupe passe dans le plan de
leur plus grande surface. La règle est la même avec les bras de poulie, de volant ou
de roue.

Exemple de coupe de nervure Coupes : bras de poulie, arbre et clavette

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Dessin technique

b) Des pièces ou des objets différents appartenant à un même ensemble en coupe


doivent avoir des hachures différentes : inclinaisons différentes et au besoin motifs
différents.

Exemple d'ensemble en coupe avec des hachures


différentes pour chaque pièce coupée

c) On ne coupe jamais les pièces de révolution pleines (cylindriques ou sphériques


telles que axes, arbres, billes...), les vis, boulons, écrous, rivets, clavettes.

Coupe des axes et articulations

Coupe des billes Coupe des vis, boulons et écrous

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Dessin technique

4.5 Demi-coupe
Les vues en demi-coupe sont particulièrement intéressantes dans le cas des pièces
symétriques.

Principe de la demi-coupe Représentation normalisée

4.6 Coupe locale ou partielle


L'indication du plan de coupe est inutile dans le cas d4une coupe locale ou partielle.
Un trait fin ondulé ou en zigzags sert de limite aux hachures.

Exemples de coupes
locales

4.7 Coupe à plans parallèles

Principe des coupes brisées à plans parallèles et représentation normalisée

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4.8 Coupe à deux plans sécants


Le plan de coupe est constitué de deux plans sécants. Les discontinuités du plan de
coupe (arêtes ou angles) ne sont pas dessinées dans la vue coupée

4.9 Erreurs typiques à éviter

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Dessin technique

4.10 Représentation normalisée des filetages

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5. Sections

5.1 Principe
Les sections sont définies de la même manière que les coupes : plan de coupe,

flèches, etc.

Dans une coupe normale toutes les parties visibles au-delà (en arrière) du plan de
coupe sont dessinées. Dans une section, seule la partie coupée est dessinée (là où la
matière est réellement coupée ou sciée).

5.2 Sections sorties


Elles sont dessinées, le plus souvent, au droit du plan de coupe si la place le permet.
L'inscription du plan de coupe peut être omise.

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5.3 Sections rabattues


Ces sections sont dessinées en traits continus fins (pas de traits forts) directement
sur la vue usuelle (en superposition). Pour plus de clarté il est parfois préférable de
gommer ou d'éliminer les formes de l'objet vues sous la section ; si ces formes sont
nécessaires, préférer une section sortie. L'indication du plan de coupe est en général
inutile.

Référence :

https://www.zpag.net/Tecnologies_Indistrielles/coupes_et_sections.htm

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Exercices

Pour chaque exercice, tracer la vue coupée manquante. Utiliser le plan de coupe
indiqué.

 Exercices 1-2-4-5-7-11-13-14-15 : faire une coupe classique.

 Exercices 3-6-9 : faire une demi-coupe.

 Exercices 10-12-16-18 : faire une coupe brisée.

 Exercice 17 : faire les sections sorties.

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6. Perspectives
Les vues en perspective sont utilisées pour illustrer ou visualiser les objets dans leurs trois
dimensions. En une seule image, elles montrent le plus de faces possibles et le maximum de
renseignements. À noter qu'une description précise et rigoureuse ne peut être obtenue qu'avec le
système des projections orthogonales : vue de face, gauche, etc.

6.1 Projection oblique et perspective cavalière

a. Principe de la projection oblique

En projection oblique la face principale de l'objet, parallèle au plan de projection, est projetée en
vraie grandeur, les autres faces sont déformées.

Fig. 1 - Principe de la projection oblique

b. Perspective cavalière

La Perspective cavalière est la plus ancienne de toutes les perspectives et la plus facile à mettre en
œuvre. Avec un angle de fuite à 45° et des fuyantes en demi-grandeur (0,5 L), c'est la projection
oblique qui donne le meilleur effet de perspective.

Fig. 2 - Perspective cavalière. b2 (petit axe ellipse) est perpendiculaire à a2 (grand axe)

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Dessin technique

Remarque :
Afin de simplifier les tracés, il faut placer les faces les plus complexes de l'objet (formes
cylindriques...) parallèles au plan de projection (dessin en vraie grandeur plus facile, pas de
déformation, pas d'ellipses...).

Fig. 3 - Exemple de filetage, 1/4 coupé et cotation en perspective cavalière

6.2 Perspectives isométriques

a. Caractéristiques

Conséquence de la projection, toutes les


dimensions parallèles aux axes isométriques [Ox,
Oy, Oz] sont multipliées par 0,82 (~ 80% de la
dimension initiale L). En pratique trois échelles
[0,82 ; 0,58 ; 1] sont nécessaires pour exécuter
tous les tracés (angles et dimensions).

Fig. 4 - Perspective isométrique


(d'un cube de côté L)

Fig. 5 - Caractéristiques des perspectives isométriques (L = longueur réelle de l'arête)

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Dessin technique

Les axes isométriques sont à 120° les uns des autres. L'orientation de départ devra être choisie au
mieux pour décrire l'objet dans sa position naturelle. Pour certains objets de grande longueur, l'un
des axes peut être choisi horizontal.

Fig. 6 - Positions possibles des axes isométriques

Les cercles (trous et cylindres) apparaissent en projection suivant des ellipses.

Fig. 7 - Ellipses isométriques : tracé approché

b. Remarques et suggestions

- Les traits interrompus courts sont utilisables pour décrire les parties cachées.
- Les filetages peuvent être représentés par des arcs d'ellipses en traits fins.
- Les coupes et demi-coupes sont possibles pour faire apparaître l'intérieur des objets.
- Pour plus de clarté en cotation, on trace de préférence les lignes cotes et écritures suivant les
directions isométriques.
- Les canevas préimprimés permettent de faire plus rapidement les tracés en dessin manuel.

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Fig. 8 - Exemple avec filetage en trait fin Fig. 9 - Assemblage explosé isométrique

Fig. 10 - Trace-ellipses isométriques : 35° 16' Fig. 11 - Exemple avec quart coupé

Fig. 12 - Exemple de cotation (parallèles aux axes) Fig. 13 - Tuyauterie sur canevas isométrique préimprimé

c. Dessins isométriques

Dans le but de simplifier les tracés il est fréquent de ne pas utiliser les échelles précédentes [0,82 ;
0,58 ; 1]. Les tracés sont réalisés à partir des échelles [1 ; 0,707 ; 1,22] et les arêtes de l'objet
(tracés les plus fréquents), parallèles aux axes, sont dessinées en vraie grandeur (X 1).
Le dessin isométrique obtenu est identique à la perspective isométrique mais environ 25 % plus
grand. Les propriétés et remarques précédentes sont conservées

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Fig. 14 - Étapes de construction du dessin isométrique d'un objet prismatique

Fig. 15 - Étapes de construction du dessin isométrique d un objet cylindrique

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Dessin technique

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Dessin technique

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B – Cotation dimensionnelle et
géométrique des produits

7 Cotation Principe généraux


7.1 Généralités 38
7.2 Cotation des angles 40
7.3 Cotation des diamètres 40
7.4 Cotation des rayons, des sphères et des surplats de carrés 41
7.5 Cotation tabulaire 41
7.6 Éléments équidistants et répétitifs 41
7.7 Cas divers 42
7.8 Cotation des profils courbes complexes 42
7.9 Règles usuelles et suggestions pour réussir une bonne
43
cotation
7.10 Assemblages collés, repliés, clinchés 47
7.11 Normalisation des dimensions nominales 47
Exercices 48

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7. Cotation Principe généraux (Normes GPS) NF ISO 129-1, ISO 129


Pour qu'un objet soit réalisable à partir d'un dessin il faut à la fois une description graphique
complète et précise des formes et contours — c'est le rôle des vues normalisées — et une
description détaillée et chiffrée des dimensions essentielles ; c'est le rôle de la cotation.

7.1 Généralités
a) Cote
La plupart des dimensions (longueurs, largeurs, hauteurs, angles, etc.) sont indiquées sous
forme de cotes. Une cote se compose des quatre éléments principaux suivants :
o une ligne de cote, en trait fin ;
o deux lignes de rappel, d'attache ou d'extension, en trait continu fin. Un trait d'axe, ou mixte
fin, peut aussi être utilisé ;
o deux flèches ou extrémités précisant les limites de la ligne de cote ;
o la valeur de la cote (dimension chiffrée de la cote plus tolérance éventuelle plus...) au
milieu et au-dessus de la ligne de cote pour les cotes horizontales. Au milieu, sur le côté
gauche et de bas en haut pour les cotes verticales.

1. Principaux éléments d'une cote et extrémités possibles


(la dimension indiquée est la dimension réelle de l'objet).
Remarque :
Si on manque de place, la ligne de cote peut être prolongée, les flèches inversées et le texte
écrit en dehors des lignes de rappel. Aussi, en cas de difficultés, les lignes de rappel peuvent être
tracées obliques, tout en restant parallèles entre elles.

2. Dispositions à préférer. 3. Dispositions des écritures. 4. Cote circulaire et lignes de rappel obliques.

b) Cotation multiple
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Dessin technique

Elle peut être réalisée à partir d'une ligne commune, avec un espacement régulier entre
chaque cote, ou suivant une ligne continue.
Si une cotation en continue est trop serrée, les flèches intermédiaires peuvent être
remplacées par des points et les textes inscrits sur une ligne de repère.

6. Exemple d'agencement de cotes.

7. Cotation à partir d'une ligne commune


5. Cotation suivant une ligne continue (ou en série).
(ou en parallèle).

c) Écriture des tolérances


Elles doivent être inscrites sous forme chiffrées à la suite de la dimension nominale. Deux
valeurs sont nécessaires, l'une doit donner la valeur maximale de la cote et l'autre la valeur
minimale.
L'écriture est souvent réalisée à partir d'un écart supérieur et d'un écart inférieur (plusieurs
variantes). L'utilisation des cotes limites est aussi possible (fig. 8).
Si une seule limite est imposée, il est possible d'utiliser les indications mini (pour minimum)
et max (pour maximum).

8. Méthodes d'inscription des tolérances (les cinq écritures en A, B et C sont équivalentes).

7.2 Cotation des angles


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Dessin technique

9. Cotation normalisée des angles, tolérances, arcs et cordes.

7.3 Cotation des diamètres

10.
10. Exemples de cotations normalisées (symbole à utiliser θ).

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7.4 Cotation des rayons, des sphères et des surplats de carrés

11. Cotations et symboles normalisé pour rayons, arcs, sphères, carrés et épaisseurs de pièces.

7.5 Cotation tabulaire


La cotation tabulaire permet de présenter des éléments ou variables d'une pièce ou d'un
assemblage sous forme de tableau.

12. exemple de cotation tabulaire d une pièce.

7.6 Éléments équidistants et répétitifs


En cas de trous multiples il faut utiliser les dispositions normalisées représentées ci-dessous.

13. Cotation à préférer pour éviter les répétitions.

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Dessin technique

14. Exemples de cotations normalisées (NF ISO 129-1)


pour éléments répétitifs et équidistants

15. Cotation en coordonnées : exemples de variantes normalisées


avec un et deux repères.

7.7 Cas divers


Cote auxiliaire : jamais tolérancée, elle est indiquée à titre d'information et est toujours entre
parenthèses (fig. 12, 16 et 23).
Les cotations de traitements de surface localisé et les indications de niveau exigent des
dispositions particulières (fig. 16).

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 42


Dessin technique

16. Cotes auxiliaires. Cotations des traitements de surface. Indication des niveaux.

Si une cote n'est pas tracée à l'échelle du dessin, elle doit être soulignée d'un trait continu
fort (fig. 17).
Pour coter les profilés standards (I, U...), utiliser les symboles normalisés correspondants.

17. Cas des profilés normalisés et des cotes non dessinées à l'échelle.
; pour profilés pleins ou creux.

7.8 Cotation des profils courbes complexes


La cotation peut être réalisée point par point en utilisant les dispositions suivantes :

18. Profils courbes complexes.

7.9 Règles usuelles et suggestions pour réussir une bonne cotation


Une bonne organisation générale et le respect des règles normalisées facilitent la lecture, la
compréhension et évitent les erreurs d'interprétation des différents intervenants.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 43


Dessin technique

a. Règles d'organisation générale


o L'échelle du dessin est la première indication à inscrire. ;
o N'indiquer que les cotes et dimensions nécessaires ; éviter la surabondance.
o Toutes les dimensions, cotes et tolérances, doivent être écrites à partir de la même unité.
En construction mécanique, les unités normalisées sont le millimètre (mm) et le degré.
o Une même cote ne doit apparaître qu'une seule fois dans tout le dessin ; éviter de répéter la
même cote dans des vues différentes.
o Agencer et organiser la disposition de l'ensemble des cotes ; mettre les unes près des autres
les dimensions relatives à une même forme, élément ou objet (trou...).
o Pour les trous ou cylindres, coter le diamètre plutôt que le rayon, le rayon étant plutôt
réservé aux arcs.

b. Règles de tracés
o Les lignes de rappel ne doivent pas couper les lignes de cotes mais peuvent se couper entre
elles.
o Placer de préférence les cotes en dehors des vues.
o Faire démarrer les lignes de rappel à partir des traits continus forts, ou des traits d'axe.
Éviter de coter à partir des contours cachés, ou traits interrompus courts.
o Si l'espace entre deux lignes de rappel est insuffisant, prolonger la ligne de cote, inverser
les flèches et placer le texte sur le côté.
o Si plusieurs cotes se succèdent en série, les mettre en continu sur une même direction ;
faire une cotation continue.
o Si plusieurs cotes se superposent, les placer à intervalles réguliers. Si les cotes sont
nombreuses, utiliser les dispositions suivantes :

19. Cotation recommandée (cotes superposées). 20. Cotation recommandée(diamètres superposés).


o - Sauf cas particulier, le texte de la cote doit être correctement centré entre les deux
flèches et écrit au-dessus de la ligne de cote ; à gauche pour une cote verticale.
o - Pour coter les rayons et diamètres, la direction des lignes de rappel utilisées doit passer
par le centre du cercle ou de l'arc. Le texte de la cote doit être impérativement précédé du
symbole θ pour diamètre, R pour rayon, SR ou Sθ pour sphères....

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 44


Dessin technique

21. Exemples de cotations correctes et incorrectes.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 45


Dessin technique

c. Faire une cotation suffisante, éviter toute cotation


surabondante
Une cotation surabondante provoque des choix et des priorités qui ne sont pas
nécessairement les meilleurs. Il faut éviter qu'au moment de la fabrication il y ait, pour une
même forme, à choisir entre deux dimensions possibles.

Le choix d'une cotation suffisante est l'étape la plus difficile et la plus longue. Elle exige une
bonne connaissance des procédés de fabrication, une analyse complète des conditions de
fonctionnement et d ' interchangeabilité.

22. Exemples de cotations suffisantes et de cotations surabondantes.

Il faut éviter l'inscription de chaînes de cotes dans lesquelles l'une des dimensions est la
somme, ou la différence, de plusieurs autres. Dans le cas d'une même chaîne et si les cotes sont
tolérancées, les tolérances de toutes les cotes se combinent, dépendent les unes des autres et
compliquent inutilement la cotation.

23. Exemple de chaîne de cotes pouvant entraîner une surabondance.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 46


Dessin technique

7.10 Assemblages collés, repliés, clinchés

24. Représentation normalisée (NF EN ISO 15785)


des assemblages collés, repliés et clinchés.

7.11 Normalisation des dimensions nominales


Lorsque pour un objet il est possible, ou nécessaire, de choisir l'une des dimensions, utiliser
de préférence les valeurs des séries normalisées ci-dessous. Ces dimensions permettent de
réduire les frais d'outillage, de contrôle, etc.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 47


Dessin technique

Exercices
À partir des vues isométriques des pièces (figures 1 à 8) :
 dessiner les projections orthogonales nécessaires. La vue principale
de face est indiquée par la flèche.
 Inscrire les cotes.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 48


Dessin technique

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 49


Dessin technique

B – Cotation dimensionnelle et
géométrique des produits

8 Cotation Tolérancée et ajustements


8.1 Généralités 51
8.2 Système ISO de tolérance 51
a- Définitions normalisées ISO 51
b- Éléments du tolérancement 52
c- Cote tolérancée 52
d- Intervalle de tolérance 53
e- Position des tolérances 54
8.3 Ajustements normalisés 55
a- Désignation normalisée 55
b- Les systèmes d’ajustement 56
b.1 ) Système à Alésage Normal (Ajustement associé à l’alésage) 56
b.2) Système à Arbre Normal (Ajustement associé à l’arbre) 56
c- Tolérance d’un jeu 57
c.1) Ajustement avec jeu 57
c.2) Ajustement avec serrage 57
c.3) Ajustement incertain 58
d- Principaux ajustements 59
e- Principaux écarts 59

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 50


Dessin technique

8. Cotation Tolérancée et ajustements


(Normes GPS) NF ISO 406, ISO 286-1 et 2
8.1 Généralités
L'interchangeabilité des objets ou composants est à la
base de tous les produits manufacturés construits en série.
La propriété d'interchangeabilité est obtenue grâce à une
cotation tolérancée (ajustements...) des formes à assembler.
Une cote imposée sera plus facile à réaliser si elle
peut varier entre deux valeurs limites : une cote maximale
et une cote minimale.
Figure 1 : Principe de l'interchangeabilité

8.2 Système ISO de tolérance

a. Définitions normalisées ISO


Alésage : terme utilisé conventionnellement pour
désigner tout élément intérieur d'une pièce, même
non cylindrique.
Arbre : terme utilisé conventionnellement pour
désigner tout élément extérieur d'une pièce,
même non cylindrique.
Cote nominale : c'est la dimension qui sert de
référence pour définir les cotes limites (longueur
ou angle) après application des écarts inférieur et
supérieur.
Écart supérieur (alésage ES ; arbre es) : c'est la
différence algébrique (> 0 ou < 0) entre la
dimension maximale et la dimension ou cote
nominale correspondante.
Écart inférieur (alésage EI ; arbres ei) :
différence algébrique (> 0 ou < 0) entre la cote
minimale et la dimension ou cote nominale
correspondante.
Ligne zéro : ligne droite représentant
graphiquement la dimension nominale à partir de
laquelle sont représentés et positionnés les écarts.
Zone de tolérance : graphiquement, zone
comprise entre les deux lignes représentant les
dimensions ou cotes maximale et minimale.
Figure 2 : Principe du système ISO
Tolérance (IT) : différence entre la dimension
de cotation tolérancée
maximale et la dimension minimale ou entre
l'écart supérieur et l'écart inférieur (valeur absolue
sans signe).

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 51


Dessin technique

b. Eléments du tolérancement

Figure 3 : Représentation d’un ajustement avec jeu

Cote nominale (CN) définit la ligne zéro ou Cote maxi = cote admissible la plus grande
ligne d’écart nul. Cote mini = cote admissible la plus petite
Ecart supérieur : Cote effective = cote réelle de la pièce finie.
ES pour un alésage Intervalle de tolérance IT :
es pour un arbre IT = cote maxi – cote mini.
Ecart inférieur :
EI pour un alésage Pour les alésages : IT = ES – EI
ei pour un arbre Pour les arbres : IT = es – ei

c. Cote tolérancée
Tolérances chiffrées : Système ISO :
Une cote tolérancée comprend : Une cote tolérancée comprend :
 Une cote nominale  Une cote nominale
 La valeur des écarts inscrits dans la même  Une lettre indiquant la position de la
unité que la cote nominale tolérance :
Remarque : Majuscule pour un alésage
Ne pas mettre de signe lorsque l’écart est nul Minuscule pour un arbre
Lorsque la tolérance est répartie symétriquement par  Un chiffre indiquant la qualité de la
rapport à la cote nominale, ne donner qu’un écart tolérance.
précédé du signe  Exemple : 35 H 7 ; 42 m 6
 0.02
Exemple : 34  0.05 ; 34 0 0.15 ; 34  0.37

Cotation tolérancée au maximum de matière Désignation d’une cote tolérancée :


Dans ce mode d'inscription, la cote nominale
retenue, pour l'écriture, est celle qui laisse
le maximum de matière aux pièces en supposant
que l'usinage soit réalisée exactement à la valeur de
la dimension nominale.

0
Exemple : - Arbre : Ø 50  0.2 ;
 0 .2
- Alésage : Ø 49 .8 0

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 52


Dessin technique

Figure 4 : Principaux cas d'inscription des cotes tolérancées.

d. Intervalle de tolérance
Pour chaque dimension nominale, toute une gamme de tolérances est normalisée.
La valeur de ces tolérances est symbolisée par un chiffre appelé la QUALITE.
Il existe 18 qualités disponibles : 01-0-1-2-3-………-15-16 qui correspondent chacune
à des intervalles de tolérances fondamentaux. Le tableau 2.1 Donne les 18 qualités
disponibles en fonction des dimensions nominales. Les dimensions nominales sont données en
mm et les qualités en μm.

Tableau 2.1 les intervalles de tolérances fondamentaux (qualité).


FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 53
Dessin technique

Les données fournies au tableau 2.1 ne suffisent pas à désigner complètement une
cote avec tolérances. Rien n’indique encore la position de ces intervalles de tolérance par rapport à
la ligne zéro.

e. Position des tolérances :


La position des intervalles de tolérance par rapport à la ligne zéro est symbolisée
par une ou deux lettres :
 de A à Z pour les alésages (MAJUSCULE)
 de a à z pour les arbres (minuscule)

Les figures 5 et 6 schématisent les différentes positions possibles des intervalles de tolérance.

Figure 5 : positions schématisées des tolérances par Figure 6 : positions schématisées des tolérances par
rapport à la ligne zéro (cote nominale) d’un alésage. rapport à la ligne zéro (cote nominale) d’un arbre.

Figure 7 : Cotation tolérancée ISO / principes

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8.3 Ajustements normalisés


Les ajustements sont des catégories de dimensions tolérancées normalisées utilisées pour les
assemblages de deux pièces cylindriques ou prismatiques de même dimension nominale.

Figure 8 : Principe des ajustements normalisés ISO

a. Désignation normalisée
Un ajustement est désigné par cette dimension nominale suivie des symboles correspondants à
chaque pièce, en commençant par l’alésage.
Exemple :

Un ajustement désigné peut être :


- avec jeu. Exemple : Ø 50 H8/f7
- incertain (jeu ou serrage). Exemple : Ø 65 H7/k6
- avec serrage. Exemple : Ø 80 H7/p6

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 55


Dessin technique

Figure 9 : Ajustements ; avec Jeu, incertain et avec serrage

b. Les systèmes d’ajustement


b.1) SYSTEME A ALESAGE NORMAL (Ajustement associé à l’alésage) :
Ce système est à employer de préférence.
La position de l’intervalle de tolérance de tous les
alésages est donnée par la lettre majuscule H
(tangence supérieur à la ligne zéro). L’ajustement
désiré est obtenu en faisant varier la position
l’intervalle de tolérance de l’arbre.

Exemples : H8/f7 - H7/h6 - H9/e9.

b.2) SYSTEME A ARBRE NORMAL (Ajustement associé à l’arbre) :


La position de l’intervalle de tolérance de tous les
arbres est donnée par la lettre minuscule h
(tangence inférieure à la ligne zéro). L’ajustement
désiré est obtenu en faisant varier la position
l’intervalle de tolérance de l’alésage.

Exemples P7/h6 - M7/h7 - JS9/h8.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 56


Dessin technique

c. Tolérance d’un jeu

L’intervalle de tolérance d’un jeu (IT jeu) est égal à la somme des
intervalles de l’alésage ITA et de l’arbre ITa.

ITA = jeu Max – jeu mini

IT jeu = ITA + ITa

c.1) AJUSTEMENT AVEC JEU

c.2) AJUSTEMENT AVEC SERRAGE

Arb max – Ales min


Arb min – Ales max

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Dessin technique

c.3) AJUSTEMENT INCERTAIN

Ales max - Arb min


Arb max - Ales min

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Dessin technique

d. Principaux ajustements

e. Principaux écarts

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Dessin technique

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Dessin technique

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Dessin technique

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Dessin technique

B – Cotation dimensionnelle et
géométrique des produits

9 Cotation fonctionnelle
9.1 Introduction 65
9.2 Terminologie et conventions 65
9.3 Tracé des chaînes de cotes 66
9.4 Exemples d’application de la cotation fonctionnelle 69
9.5 Exercices 73

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 64


Dessin technique

9. Cotation fonctionnelle
9.1 Introduction
La cotation fonctionnelle est une étape indispensable entre la conception d’un produit et sa
réalisation. En particulier lorsque des pièces en série interchangeables sont à produire.
Les conditions fonctionnelles peuvent être aussi bien des conditions de résistance, de
déformation, d’encombrement, de poids, de montage ou de fonctionnement. Le présent chapitre
étudie plus particulièrement les conditions de montage et de fonctionnement qui consistent à
respecter des distances positives (JEU) ou négatives (SERRAGE).

9.2 Terminologie et conventions

Figure 1 : Représentation du un jeu fonctionnel entre l’écrou et la clé

Cote-condition ou « jeu » :
Inscrite dans un dessin d'ensemble, c'est une cote tolérancée qui exprime une exigence liée
au fonctionnement ou à l'assemblage d'un ensemble de pièces.
Exemple : jeu nécessaire à un montage, à une liberté de mouvement.

Surfaces terminales (éléments terminaux) :


Surfaces ou éléments (lignes...) qui précisent les deux extrémités d'une cote-condition ou
jeu.

Surface d'appui :
Surface (ligne...) de contact entre deux pièces successives qui sert de limite, ou d'extrémité,
à des cotes fonctionnelles.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 65


Dessin technique

9.3 Tracé des chaînes de cotes


Cote fonctionnelle :
Une cote fonctionnelle est une cote tolérancée appartenant à une pièce et ayant une
influence, dans la mesure où elle varie dans son intervalle de tolérance, sur la valeur d'une cote-
condition. Une cote fonctionnelle est délimitée, à ses extrémités, par deux surfaces d'appui ou par
une surface d'appui et une surface terminale.

Chaîne de cotes :
Elle rassemble toutes les cotes fonctionnelles ayant une influence sur la valeur d'une même
cote condition ou jeu, et aucune autre. L'ensemble de ces dimensions, ou « maillons », disposées
en série, bout à bout, forme une boucle ou un circuit fermé comme une sorte de chaîne en collier.

Règles générales du tracé des chaînes de cotes :

 Poser le vecteur fonctionnel J en double trait entre les deux surfaces terminales qui sont
sur deux pièces différentes.
 Identifier la surface terminale origine de J.
 A partir de cette surface origine, le circuit est fermé jusqu’à la deuxième surface
terminale par une chaîne de cote passant par toutes les surfaces de liaison des pièces
impliquées.

Figure 2 : (a) Tracé du vecteur fonctionnel jeu J. Noter la surface origine.


(b) Tracé de la chaîne de cotes à partir de la surface origine.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 66


Dessin technique

Expression vectorielle de la chaîne de cote


Le vecteur fonctionnel J de la figure 2 est dans le sens de l’axe x. Ce vecteur J s’exprime
vectoriellement : J =A–B (3.1)

Où (A) et (-B) sont les valeurs vectorielles sur x des deux cotes composant la chaîne de cotes.

L’équation se généralise de la façon suivante :

J = ∑(cotes positives) - ∑(cotes négatives) (3.2)

Exemples et exercices

Exercices :
Exemples  Tracer les chaînes de cotes des jeux fonctionnels ci-dessous,
 Ecrire les expressions vectorielles des jeux.
B2
B1

C1 C2

H4 H3

H1 H2

Interdépendance des tolérances des cotes


FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 67
Dessin technique

Reprenons l’exemple de l’écrou et la clé avec un jeu JA. La chaîne de cote correspondante
à JA est retracée à la figure 3.

Figure 3 : chaîne de cote de l’écrou introduit avec jeu dans la clé.

Du fait que A1 et A2 soient variables à l’intérieur de leurs intervalles de tolérances, le jeu


fonctionnel JA sera à son tour variable. Les deux cas extrêmes sont schématisés à la figure 4.
La valeur maximum de JA (JA max) est obtenue avec la cote A2 maximum (A2 max) et la cote
A1 minimum (A1 mini). JA max peut alors s’écrire :
JA max = A2 max – A1 mini (3.3)

De façon identique, la valeur minimale de JA (JA min) est obtenue avec la cote A2
minimum (A2 min) et la cote A1 maximum (A1 max). JA min peut alors s’écrire :

JA min = A2 min – A1 max (3.4)

Figure 4 : Valeur extrêmes de JA

Ces expressions se généralisent comme suit :

JA max = ∑(cotes positives max) - ∑(cotes négatives min) (3.5)

JA min = ∑(cotes positives min) - ∑(cotes négatives max) (3.6)

Revenons aux équations (3.3) et (3.4) et exprimons leur différence :

JA max - JA min = (A2 max – A1 mini) – (A2 min – A1 max)

(JA max - JA min ) = (A2 max- A2 min) + (A1 max- A1 mini) (3.7)

Chaque terme entre parenthèses est l’intervalle de tolérance (IT) de la cote corespondante,
l’équation (3.7) devient donc : IT JA = IT A2 -+ IT A1 (3.8)

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 68


Dessin technique

L’équation (3.8) se formule comme suit :

L’intervalle de tolérance IT de la cote condition fonctionnelle J est égale à la somme


des intervalles de tolérance des cotes composant la chaîne de cote.

9.4 Exemples d’application de la cotation fonctionnelle

Exemple 1 :

Revenons à l’exemple de l’écrou et la clé où des écrous

standards sont fournis à la cote de 18 à partir d’une barre étirée.

Question : calculer la dimension tolérancée des clés à 18 mm à produire afin qu’elles


soient interchangeables avec tous les écrous de 18 mm standards. Le jeu fonctionnel J entre la clé
et l’écrou doit être compris entre 0.03 et 0.15 mm.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 69


Dessin technique

Exemple 2 : articulation cylindrique

Exemple 3 : Cas des ajustements

Exemple 4 : Fond de réservoir

Le couvercle 4 ferme un réservoir contenant un fluide sous pression (5 bars). Le serrage du


couvercle est réalisé par une série de boulons identiques (3 + 4) et l'étanchéité assurée par un joint
torique 5.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 70


Dessin technique

Le jeu J2 garantit le serrage du couvercle et l'étanchéité ; il évite l'appui de l'écrou 4 sur


l'épaulement de la vis 3 et des fuites.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 71


Dessin technique

Exemple 5 : arbre et douilles coniques

Le jeu J évite la déformation, ou bourrelet de matière, du fond de l'alésage conique 1. Les


cotes A1etA2 définissent les positions axiales des extrémités des deux pièces à partir du plan de
jauge. Ce plan est défini par le diamètre de jauge de 40 (cote théorique encadrée).

Exemple 6 : guidage par queue d'aronde

L'angle d'inclinaison et la manière de repérer le jeu jouent un rôle : J'jeu entre les deux
surfaces est égal à J.cosα.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 72


Dessin technique

9.5 Exercices
Pour les exercices suivants installer les chaînes de cotes relatives aux jeux indiqués. Pour
l'exercice 7, calculer J1maxi, J1mini, ITJ1, J2maxi, J2mini et ITJ2.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 73


Dessin technique

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 74


Dessin technique

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 75


Dessin technique

B – Cotation dimensionnelle et
géométrique des produits

10 Tolérances géométriques
10.1 Introduction 77
10.2 Indication des éléments sur dessin 78
10.3 Tolérances de forme 80
12.4 Tolérances d'orientation 81
10.5 Tolérances de position 82
10.6 Tolérances de battement 83
10.7 Interprétation des tolérances géométriques usuelles 83

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 76


Dessin technique

10. Tolérances géométriques


10.1 Introduction :
Le fonctionnement d’une pièce mécanique peut être affecté par quatre défauts majeurs qui
ne peuvent pas être totalement évités mais au moins tolérancés. ces défauts appliqués à un cas
particulier sont présentés au tableau 1.

Tableau 1 : les quatre défauts majeurs que peut comporter la surface d’une pièce mécanique,
ici la face B.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 77


Dessin technique

10.2 Indication des éléments sur dessin :


Quel que soit le type d’éléments (surface plane, cylindre, …), il existe deux type d’éléments qui
doivent être clairement identifiés sur un dessin :
- les éléments de référence , indiqués par un triangle noir.
- les éléments tolérancés , indiqués par une flèche.

Figures 1.1 et 1.2 : Indication des éléments de références et des éléments tolérancés

Figures 1.3 et 1.4 : Indication des éléments de références et des éléments tolérancés

 Si le triangle ou la flèche sont appliqués sur l’élément ou sur une ligne de rappel, la référance
ou la tolérance concerne l’élément lui-même (fig. 1a et 1b).

 Si le triangle ou flèche sont appliqués dans le prolongement de la ligne de cote, la référence


ou la tolérance concerne l’axe ou le plan médian ainsi spécifié (fig. 1c).

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 78


Dessin technique

Figures 1a , 1b et 1c : Indication des éléments


de références et des éléments tolérancés.

Figure 2 : Inscription des éléments de références et des éléments tolérancés sur dessin

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 79


Dessin technique

10.3 Tolérances de forme

Figure 3 : Tolérances de forme : exemples d'indications et interprétations correspondantes.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 80


Dessin technique

10.4 Tolérances d'orientation

. Figure 4 : Tolérances d'orientation : exemples d'indications et interprétations correspondantes

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 81


Dessin technique

10.5 Tolérances de position

Figure 5 : Tolérances de position : exemples d'indications et interprétations correspondantes.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 82


Dessin technique

10.6 Tolérances de battement

Figure 6 : Tolérances de battement.

10.7 Interprétation des tolérances géométriques usuelles


ILLUSTRATION très
INSCRIPTION INTERPRETATION
amplifiée

Rectitude La génératrice du cylindre doit


être comprise entre deux droites
parallèles distantes de 0,04 et
contenues dans un plan passant
par l’axe.

Planéité N’importe quelle partie de la


surface, sur une longueur de
100 mm, doit être comprise
entre deux plans parallèles et
distants de 0,1.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 83


Dessin technique

ILLUSTRATION très
INSCRIPTION INTERPRETATION
amplifiée

Circularité
Le pourtour de chaque section
droite de l’alésage doit être
compris entre deux
circonférences de même centre
dont les rayons diffèrent de 0,02.

Cylindricité
La surface tolérancée doit être
comprise entre deux cylindres
coaxiaux et dont les rayons
diffèrent de 0,1.

La surface tolérancée doit être


Perpendicularité comprise entre deux plans
parallèles distants de 0,1 et
disposés perpendiculairement
par rapport à la surface de
référence. La cote encadrée
traduit une dimension de
référence.

Parallélisme La surface tolérancée doit être


comprise entre deux plans
parallèles à la surface de
référence et distant de 0,1

Concentricité
L’axe du cylindre Ø 30 h11 doit
être compris dans une zone
cylindrique de diamètre 0,05
coaxiale à l’axe du cylindre de
référence de Ø 20 k6

Symétrie Le plan médian de la rainure doit


être compris entre deux plans
parallèles distants de 0,05 et
disposés symétriquement par
rapport au plan médian du
cylindre de référence.

Battement Le battement axial total de la


surface tolérancée, au court
d’une rotation autour de l’axe de
référence, doit être compris
entre deux plans distants de
0,05 et normaux à l’axe de
référence.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 84


Dessin technique

Tableau 2 : Résumé des tolerances géométriques et interpretations.

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 85


Dessin technique

B – Cotation dimensionnelle et
géométrique des produits

11 États de surface
11.1 Introduction 87
11.2 Principaux défauts des surfaces 87
11.3 Paramètres liés au motif 88
11.4 Indication d'un état de surface (NF EN ISO 1302) 89
11.5 Fonctions et états de surface 91
11.6 Procédés d’élaboration et états de surface 93

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 86


Dessin technique

11. États de surface


11.1 Introduction :
L’aptitude d’une pièce à une fonction technique
dépend d’un ensemble de facteurs, notamment des
caractéristiques de ses états de surface.

Exemple 1 : Le glissement relatif entre les pièces


(1) et (2) nécessite que les surfaces en contact

soient plus lisses comparées aux autres surfaces de


ces pièces. La faible rugosité réduit l’usure
et augmente le rendement du guidage.

Exemple 2 : L’étanchéité et l’usure du joint sont


essentiellement fonction de l’état de surface de
l’alésage du cylindre.

11.2 Principaux défauts des surfaces


Une surface est étudiée à partir de son profil, c'est-à-dire comme vue suivant une coupe plane
perpendiculaire à la surface géométrique (figure 1). Les défauts détectés sont classés en quatre
ordres qui sont schématisés à la figure 2.

Défauts d'ordre 1 : Ils correspondent aux défauts


géométriques des surfaces : planéité, rectitude, circularité...

Défauts d'ordre 2 : Ils sont relatifs aux ondulations,


sortes de collines et de vallées successives, inscrites dans le
profil et engendrées par les vibrations, déformations des
machines, broutements, traitements thermiques.

Défauts d'ordre 3 : Ce sont les stries de rugosité, sortes


de sillons tracés avec régularité dans le relief des
ondulations par les outils de coupe.

Défauts d'ordre 4 : Plus irréguliers, parfois accidentels,


1. Analyse du profile de surface
ils correspondent à des arrachements, fentes...

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Dessin technique

2. les quatre ordres de défauts de surface

11.3 Paramètres liés au motif


a. Paramètres d’ondulation liés aux motifs

b. Paramètres de rugosité liés aux motifs

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Dessin technique

c. Paramètres de rugosité liés à la ligne moyenne

Remarque : R et Ra sont les deux critères les plus


utilisés en industrie. Tous deux sont des indices de
rigosité.

11.4 Indication d'un état de surface (NF EN ISO 1302)

a. Indication de l’état de surface

Symbole de base Indication de l’état de surface

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Dessin technique

b. Indications complémentaires
Méthodes de fabrication ou de mesure

Direction des stries

c. Spécifications simplifiées

d. Positions du symbole

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Dessin technique

Spécification de l'état de surface. Exemple de cotation, position des symboles.

11.5 Fonctions et états de surface

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 91


Dessin technique

Remarques :

- Ra > 6,3 : spécifications peu sévères, correspondant à ce qu'il est possible d'obtenir avec un
grand nombre de pièces brutes, sans usinage complémentaire. 6,3 : fini grossier ; 25 : rugueux.
- 1,6 ≤ Ra ≤ 6,3 : spécifications moyennes, correspondent à ce qu'il est possible d'obtenir
usuellement avec les procédés d'usinages classiques.
- Ra < 1,6 : spécifications devenant sévères, l'utilisation de ces valeurs doit être faite avec
réflexion et concertation car les temps de production et les prix de revient augmentent très
rapidement à partir de ce cas. 0,4 : fini très fin ; 0,0125 : extra-fin.
 Coût relatif d’un usinage en fonction de l’état de surface

 Temps de production et spécifications

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Dessin technique

11.6 Procédés d’élaboration et états de surface

FSTB GE-GM CONSTRUCTION MECANIQUE Page 93


Dessin technique

C- DESIGNATION DES MATERIAUX

1. Les fontes
Les fontes sont des alliages de fer et de carbone en quantité supérieure à 2%. Préfixe des
fontes (EN)

DESIGNATION SIGNIFICATION
GJL : Fonte à graphite lamellaire
200 : Résistance minimale à la rupture par extension (Rr mini en
EN-GJL-200 S
Mpa; 1Mpa= 1N/mm2)
S : Mode de production de l’échantillon de l’essai
GJS : Fonte à graphite sphéroïdal
600 : Résistance minimale à la rupture par extension (Rr mini en
EN-GJS-600-3
Mpa)
3 : Allongement en % après rupture
GJMW : Fonte malléable à cœur blanc
EN-GJMW-400- 400:Résistance minimale à la rupture par extension (Rr mini en
10 Mpa)
10: Allongement en % après rupture
GJMB : Fonte malléable à cœur noir
350 : Résistance minimale à la rupture par extension (Rr mini en
EN-GJMB-350-10
Mpa)
10 : Allongement en % après rupture

2. Les aciers
Un acier est composé de fer et de carbone. Le pourcentage de carbone reste inférieur à
2%.

2.1. Aciers non alliés


Aciers non alliés d'usage courant :

Ils ne conviennent pas aux traitements thermiques. La désignation commence par la


lettre S ou E suivie de la valeur de Re min.

Acier non allié d'usage général de limite d'élasticité minimale


S 185
Re mini = 185 Mpa (anciennement A33)
Acier non allié de construction mécanique de limite d'élasticité
E 360
minimale Re mini = 360 Mpa

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Dessin technique

Aciers spéciaux non alliés pour traitements thermiques :

La désignation commence par la lettre C suivie du pourcentage de carbone multiplié par


100. Si l'acier est moulé, la désignation est précédée d'un G.

C 45 Acier non allié pour traitement thermique à 0,45% de carbone.

2.2. Aciers faiblement alliés


Aucun élément d’addition n’atteint la teneur 5%. La désignation commence par le
pourcentage de carbone "x 100 " suivi par les symboles chimiques des éléments rangés
par ordre des teneurs décroissant. Les teneurs sont multipliées par un facteur variable en
fonction tqdes éléments d’alliage.

ELEMENTS
ELEMENTS D’ADDITION FACTEUR FACTEUR
D’ADDITION
Cr, Co, Mn, Ni, Si, W 4 Ce, N, P, S 100

Al, Be, Cu, Mo, Nb, Pb, Ta, Ti, V, Zr 10 B 1000

Acier faiblement allié à 0,2% de Carbone, 0,5 % de Molybdène et


20 Mo Cr 5
quelques traces de Chrome.

2.3. Aciers fortement alliés


L’un des éléments d’addition atteint ou dépasse la teneur 5%. La désignation comporte
la lettre X suivie de la même désignation que celle des aciers faiblement alliés. Il n’y a
pas de facteur pour les éléments d’addition.

Acier fortement allié à 0,1% de Carbone ; 18% de Nickel et 10% de


X 10 NiCr 18-10
Chrome (Acier inoxydable)

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Dessin technique

3. Aluminium et alliages d’Aluminium


La désignation utilise un code numérique pouvant être suivi, si nécessaire, par une
désignation utilisant les symboles chimiques.

3.1. Aluminium et alliages d’aluminium moulés


(EN AB….)
EN AB-2110[AlCu4MgTi] Alliage d’aluminium moulé ; 4% de Cuivre ; quelques
Ou EN AB- AlCu4MgTi traces de Magnésium et de Titane

3.2. Aluminium et alliages d’aluminium


corroyés (EN AW….)
EN AW-7049 Ou Alliage d’aluminium corroyé ; 8% de Zinc ;
EN AW-7049[Al Zn8 Mg Cu] quelques
Ou EN AW-AL Zn8 Mg Cu traces de Magnésium et de Cuivre.

4. Cuivre et alliages de cuivre


La désignation peut utiliser un code numérique ou les symboles chimiques des éléments.

CW 612 N ou Cu Zn 39 Pb2 Alliage de Cuivre corroyé ; 39% de Zinc ; 2%


ou CW 612 N [CuZn 39 Pb2] de Plomb.

Noms des alliages à base de cuivre Noms des alliages à base de cuivre
alliage de
alliage de Cu Sn8 CuAI9
Cupro- cuivre et
Bronze cuivre et Cu Sn10P alu
Cu Al12Fe5Ni5
d’alumi-
d’étain Cu Pb20Sn5 Cu AI9Ni3Fe2.
nium
alliage de Cu Zn20 alliage de
Cupro- Cu Ni10Fe1Mn
Laition cuivre et Cu Zn40Pb2 cuivre et
nickel Cu Ni26Zn17
de zinc CuZn38Pb2MnA nickel

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Dessin technique

SYMBOLES CHIMIQUES DES ELEMENTS D’ALLIAGES

Elément d'alliage Symb. chimique Elément d'alliage Symb. chimique


Aluminium Al Magnèsium Mg
Antimoine Sb Manganèse Mn
Argent Ag Molybdène Mo
Azote N Nickel Ni
Bérylium Be Niobium Nb
Bismuth Bi Phosphore P
Bore B Plomb Pb
Cadmium Cd Silicium Si
Cérium Ce Soufre S
Chrome Cr Strontium Sr
Cobalt Co Titane Ti
Cuivre Cu Tungstène W
Etain Sn Vanadium V
Fer Fe Zinc Zn
Gallium Ga Zirconium Zr
Lithium Li

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Dessin technique

Bibliographie

Jean-Louis, F. (2001). Guide des sciences et technologies industrielles.


Nathan

CHEVALIER A.(2004). GUIDE DESSINATEUR INDUSTRIEL. HACHETTE

Site web :

https://www.zpag.net/Tecnologies_Indistrielles

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