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Cours de

Dessin
Technique
Liste du matériel
 Guide du dessinateur industriel (A. chevalier)
 Porte mine (0,5)
 Equerre 45°
 Règle 30 cm
 Papier (ou calque) format A4
 Compas

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1. Introduction générale
L'objectif de ce cours est de faire une initiation aux techniques de base afin d'être capable de :
• Lire et comprendre les dessins industriels ;
• Se familiariser avec les normes et conventions ;
• Bien comprendre les projections ;
• Apprendre à utiliser un système DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) ;
• Résoudre des problèmes d'ingénierie de façon graphique.

2. Types de dessins
2.1. Croquis
De formes et de dimensions approximatives, il permet une vision globale des solutions techniques
susceptibles d‘être adoptées.
II est généralement établi à la main et peut être coté et annoté.
II permet de la manière la plus rapide de transmettre la pensée du concepteur.

Croquis 3D Croquis 2D

2.2. Schéma
Le schéma permet de :

 Comprendre la fonction globale et le rôle fonctionnel de chaque composant d'un système.

 Représenter ces composants par des symboles normalisés.

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Schéma 3D Schéma 2D

3. Dessin Technique
3.1. Introduction
Le dessin technique est un langage de communication technique entre les différents intervenants
des secteurs industriels. Il permet de représenter graphiquement ou schématiquement un objet.
Le dessin technique est à la fois un outil de conception qui permet de représenter une idée mais aussi
un outil de communication irremplaçable pour transmettre sans ambiguïté cette idée.
Le dessin industriel est l’outil graphique le plus utilisé par les techniciens pour passer de l’idée à la
réalisation d’un objet. C’est un langage universel dont les règles sont normalisées
internationalement.
Aujourd'hui, DAO (Dessin Assisté par Ordinateur) permet de réaliser des dessins dans les délais
extrêmement brefs avec la possibilité de modifications (logiciels CATIA, SolidWorks, AutoCAD,
...).

3.2. Normes
Les normes sont des directives à suivre lors de la conception d'un objet (un dessin dans ce cas-ci).
Ce sont des règles de contrôle, qui assurent une qualité et une uniformité aux dessins techniques.
Elles permettent de s’assurer qu'un dessin fait par un ingénieur au Maroc est compris par un
ingénieur en Allemagne, par exemple.
Voici quelques organismes qui s'occupent des normes :
 ISO : Organisation International des Normes (International Standards Organisation). C'est
un organisme international.
 ACNOR : Association Canadienne de Normalisation. Association nationale dont les
normes sont approuvées par le Conseil canadien des normes.
Il existe aussi des normes quant aux lettres et chiffres :
ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ
1234567890

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Ces normes étaient plus nécessaires quand les dessins étaient faits à la main ; avec l'ordinateur, les
lettres et chiffres sont toujours lisibles.

3.3. Les différents types de dessin technique


En conception, les dessins sont réalisés par le Bureau d’Etudes (B.E.).
Il existe 4 types de dessin technique :
 Le dessin d'ensemble,
 Le dessin de définition,
 Le dessin éclaté,
 Le dessin en perspective.
3.3.1. Dessin d’ensemble
C’est le dessin de toutes les pièces constituant un système mécanique. Il permet la compréhension
de son fonctionnement et précise la disposition des pièces le constituant. Il contient ou est
accompagné d’une nomenclature

Nomenclature
3.3.2. Dessin de définition
C’est le dessin qui définit une seule pièce. Il précise toutes les tolérances dimensionnelles et
géométriques nécessaires au bon fonctionnement de la pièce dans le système. Il est utilisé pour la
fabrication d’une pièce.

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3.3.3. Dessin éclaté
C’est le dessin qui précise l’agencement des pièces composant un système, il est exploité au niveau
du montage et démontage de la pièce.

3.3.4. Dessin en perspective


C’est le dessin qui représente un ensemble ou une pièce selon 3 axes. Il est souvent inséré dans le
plan pour compléter une présentation.

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3.4. Eléments d’un dessin
3.4.1. Les différents formats

Il existe en dessin technique 5 formats de feuilles de dessin normalisées (A0, A1, A2, A3 et A4).
Ils s’utilisent horizontalement ou verticalement.
Ce sont les supports pour dessiner.
Ils se déduisent les uns des autres à partir du format A0 en divisant par 2 la dimension la plus
grande.
Les formats A3 à A0 sont positionnés en longueur.
Le format A4 est positionné en hauteur.
Il faut choisir le format le plus petit compatible avec la lisibilité optimale du dessin.

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3.4.2. Le cartouche
C’est la carte d’identité de chaque dessin, il contient tous les renseignements essentiels permettant
une bonne classification de chaque plan.
L’emplacement du cartouche dans un plan est normalisé.
Le cartouche est normalisé seulement à l’échelle d’un établissement ou d’un bureau d’études.

Voici un exemple d’une cartouche utilisée dans un établissement scolaire :

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3.4.3. La nomenclature
C’est un tableau récapitulatif de toutes les pièces composant un système mécanique, il précise les
repères, les quantités, les désignations, les matières et éventuellement les observations.

Le repère c’est le numéro de la pièce


Le nombre c’est le nombre des pièces identiques présentent dans l’ensemble
La désignation c’est le nom complet de la pièce
La matière c’est la matière de la pièce
L’observation toute information utile
3.4.4. Les écritures
Dans les dessins techniques normalises, on utilise des caractères et des signes dont les formes, les
dimensions, la disposition doivent être conformes à la normalisation et doit satisfaire aux contraintes
suivantes :
 Lisibilité
 Homogénéité
Les hauteurs des lettres techniques sont normalisées
En DAO, la police de caractère normalisée est [ARIAL]
En dessin manuel, les écritures sont réalisées à l’aide d’un trace lettre.

3.4.5. Echelles
L‘échelle d'un dessin industriel est le rapport entre les dimensions du dessin et celles de l'objet
représenté.
Cette échelle s’inscrit dans le cartouche et permet de représenter en :

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• Echelle 1:1, pour la vraie grandeur
• Echelle 1:X, pour la réduction
• Echelle X:1, pour l'agrandissement
Exemple
Une pièce de 500 mm de longueur en échelle de réduction 1/10 fera sur le dessin 500/10 = 50 mm.
Une pièce de 12 mm de longueur en échelle d'agrandissement 5/1 fera sur le dessin 12*5 = 60 mm.
3.4.6. Les traits
Il existe en dessin technique plusieurs types de traits pour permettre une meilleure lecture des
dessins.
Un type de trait se caractérise :
 Par sa nature (continu, interrompu, mixte);
 Par sa largeur (fort, fin).

Exemple

4. Les vues
4.1. Vue en perspective « cavalière »

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C’est la plus simple à réaliser. La projection se fait sur un plan parallèle à une face de l’objet qui est
représentée en vraie grandeur, mais sur Les arêtes obliques (appelées fuyantes) à 45° le coefficient
de réduction est de 0.5 ce qui donne une image déformée de l’objet.
Exemple : Pièce en « L ».
Tracé pratique

Afin de permettre un tracé clair et rapide, les


valeurs suivantes sont normalisées :
 α= 45°
 L = dimension réelle
 h = dimension réelle
 l = dimension x 0,5

4.2. Vue en perspective « isométrique »

La perspective isométrique donne une bonne vision


spatiale de l’objet.
Les arrêtes verticales restent verticales
Aucune cote n’est en vraie grandeur
Toutes les fuyantes sont inclinées à 30° par rapport à
l’horizontale
Le rapport de réduction utilisé sur les fuyantes est de 0,82.

4.3. Règle d’obtention d’une vue


Pour être utilisable, l’image d’un objet doit être représentée fidèlement. L’image ne doit pas être
déformée. Pour obtenir une vue non déformée de l’objet la règle est la suivante :
La face observée est parallèle au plan du dessin

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5. Projection Orthogonale
5.1. Définition
Le dessin par projection orthogonale a pour but de simplifier la réalisation d’un dessin. En effet, on
représente le dessin vu suivant l’observation d’un dessin 3D, en 2D (deux dimensions).
Exemple
Considérons la pièce ci-dessous dans une boite cubique. On projette chaque face suivant les six
directions : haut, bas, gauche, droite, derrière et face pour observer leur représentation.
Voici les vues suivant chaque direction :
La vue suivant :
A est représenté sur la surface 1
B est représenté sur la surface 5
C est représenté sur la surface 4
D est représenté sur la surface 2
E est représenté sur la surface 3
F est représenté sur la surface 6

5.2. Correspondance des vues


L'objet est souvent représenté selon plusieurs vues dont la disposition relative respecte certaines
conventions. Tout objet technique présente des directions principales évidentes. En découlent six
directions de vue particulières : de face, d'arrière, de dessus, de dessous, de gauche, de droite.

5.3. Disposition des vues


La représentation orthographique consiste à représenter un objet par la projection orthogonale de
chacune de ces faces sur un ou plusieurs plans de projection.
La vue qui donne le plus d'information sur les formes de l'objet, s'appelle : la vue de face.

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Le sens d'observation par rapport à la vue principale, ou vue de face, définit la dénomination de
chaque vue.
On peut utiliser deux conventions pour placer les vues en correspondance, toutes deux ayant la vue
de face comme référence :
5.3.1. La convention européenne (ou projection européenne)

La norme européenne permet de placer les six vues d’un objet de la manière suivante :
Vue de face : face principale de l’objet,
Vue de gauche : est placée à droit de la vue de face,
Vue de droite : est placée à gauche de la vue de face,
Vue de dessus : est placée au-dessous de la vue de face,
Vue de dessous : est placée au-dessus de la vue de face,
Vue d’arrière : est placée à gauche de la vue de droite ou à droite de la vue de gauche.

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5.3.2. La convention américaine (ou projection américaine)
On place la vue de dessus au-dessus de la vue de face, la vue de gauche à sa gauche…

Règles à respecter dans un dessin technique


 Ne jamais inscrire les noms des vues
 L’ensemble des vues doit définir complètement et sans ambiguïté la pièce
 La position des vues correspond à la méthode de projection affichée dans le cartouche :

Erreurs typiques de représentation

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5.4. Choix des vues
Objectif : avec un nombre minimum de vues, il faut avoir le maximum de définition et de clarté
pour décrire les formes et les dimensions de l'objet.

Exemples ou 2 vues suffisent en général pour définir un objet :

Exemples ou 1 vue suffit pour définir un objet :

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5.5. La mise en page
La mise en page d’un dessin consiste à positionner les vues à intervalles réguliers (X et Y) par
rapport au cadre et au cartouche :

Exemple
Format A4 : 297 x 210 (Les dimensions sont en mm) Résultat
Cartouche : 42 Pour X :
Cadre : 10 X = 210-2x10-25-15/3
L = 40 X=50
l = 25 Pour Y :
h= 15 Y=297-42-2x10-40-15/3
Trouver la valeur de X et Y. Y =60

6. Cotation
La cotation a pour objet d’indiquer avec précision les dimensions des différentes surfaces sur la
pièce.
Les chiffres inscrits doivent correspondre aux dimensions réelles de la pièce et ceci quelle que soit
l’échelle du dessin.
L’unité est toujours en millimètre (mm) et n’est jamais indiquée.
Exemple : 40 signifie 40 mm

6.1. Les éléments d’une cote


Les éléments d’une cote sont :

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6.1.1. Exemple de cotation

6.1.2. Cotation multiple

6.1.3. Cotation des diamètres

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6.1.4. Cotation des rayons, des sphères et des surplats de carrés

6.1.5. Cotation tabulaire

La cotation tabulaire permet de présenter des éléments ou variables d'une pièce ou d'un
assemblage sous forme de tableau.

6.1.6. Eléments équidistants et répétitifs

En cas de trous multiples il faut utiliser les dispositions normalisées représentées ci-
dessous.

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6.2. Règles d'organisation générale
 L‘échelle du dessin est la première indication à inscrire.
 N'indiquer que les cotes et dimensions nécessaires ; éviter la surabondance.
 Toutes les dimensions, cotes et tolérances, doivent être écrites à partir de la même
unité. En construction mécanique, les unités normalisées sont le millimètre (mm) et
le degré.
 Une même cote ne doit apparaitre qu'une seule fois dans tout le dessin ; éviter de
répéter la même cote dans des vues différentes.
 Pour les trous ou cylindres, coter le diamètre plutôt que le rayon, le rayon étant
plutôt réservé aux arcs.

6.3. Règles de tracés

 Les lignes d'attache ne doivent pas couper les lignes de cotes mais peuvent se couper entre
elles.
 Si plusieurs cotes se succèdent en série, les mettre en continu sur une même direction ; faire
une cotation continue.
 Placer de préférence les cotes en dehors des vues.
 Faire démarrer les lignes de rappel à partir des traits continus forts, ou des traits d'axe. Eviter
de coter à partir des contours cachés
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 Si plusieurs cotes se superposent, les placer à intervalles réguliers.
6.3.1. Exemples

6.3.2. Cotation surabondante

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