Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
tTbc Xibrarç
of tbe
inniversit^ of ïï^oronto
littp://www.arcliive.org/details/delamitiOOfagu
DE L'AMITIÉ
IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVR 4GF
De VJlmitié
,' TREIZIÈME ÉDITION
PARIS
BIBLlOinfeoUB INTERNATIONALE o'éDIÎlON
E. SANSOT & C-
7, 1{ue de VEperon, j
Tu t'aimera* toi-même.
Tu aimeras ta compagne.
Tm aimera* ta profei*ion.
Tu aimera* ta Patrie.
Tu aimera* ta vérité.
Tu aimera* U devoir.
Tu mimtra* Dieu.
DE L AMITIÉ
VI
5o De r A mi Hé
11 y en a d'autres.
tu es peut-être sa maîtresse 1 —
Oh I — Evidemment ne le
! Tu
détestes pas ; c'est donc que tu
l'aimes. » —
Les femmes averti es ne
s'y trompent pas non plus et quand
elles aiment un ami de leur mari,
elies affectent de le détester, c'est —
classique, —
pour rester en appa-
rence dans la normale, dans le vrai-
semblable des choses.
Il arrive cependant —
et M. Ed-
mond Haroncourt a écrit là dessus
un beau livre, Amis, —
que l'amitié
entre deux hommes naisse de l'a-
mour. C'est quand deux hommes ont
été amants de la même femme et
qu'elle est morte. Chacun dit men-
talement à l'autre : « 11ne me reste
d'elleque vous. » Cette amitié est
profonde et douloureuse. Elle est
belle du veste; car si, comme je
viens de l'indiquer, il y entre beau-
coup d'égoïsme et de pitié de soi-
même, il y entre aussi de la pitié
38 De l'Amitié
De l'Amitié 5^
faut se garder de de
l'abaisser,
l'embarrasser aussi, surtout de
l'excéder, en le prenant pour une
sorte de déversoir des mauvaises
humeurs et en agissant envers lui
comme, envers la terre creusée, le
barbier du roi Midas.
En revanche ce n'est pas de
l'intimité vulgaire et ce n'est pas de
Vin fimitéque d'associer l'ami à ses
joies de famille, à ses succès, au
succès des enfants de la maison. Ce
n'est pas de l'intimité, parce que
c'est plus haut que l'intimité, parce
que ce n'est pas du ménage quoti-
dien de la famille qu'il est question
ici, mais du but qu'elle poursuit et
XI Y
De rjlmiHé 69
T)'' r Amitié 7
7 De r Amitié
de Saint-Paul et de Thécla, de
Fénelon et de Madame Guyon, de
François de Sales et de Madame
de Chantai. — On me dira qu'à cette
union, qui n'est pas réelle, parce
qu'elle est absolue, le nom d'amitié
ne point et :
suffit qu'est-ce que
<(
MENALCAS
Tiil ego contulerim jucunJo cautus amico
DAMŒTAS
JVi7 ego contulerim jucunda fidus arnica.
— FIN —
raiVAS. — IMP. LUCIEN VOLLB.
M
BJ Faguet, Emile
1533 De l'amitié
F8F3
cop,2