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n°2 - Les chantiers à faibles nuisances - Les cahiers techniques du Pôle énergie Franche-Comté 2012

Les cahiers techniques du Pôle énergie Franche-Comté

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Une démarche de « chantiers à faibles nuisances » participe à développer la qualité environne-
mentale dans le déroulement des chantiers de construction ou de réhabilitation du bâti. Son
objectif est de réduire les nuisances occasionnées à l’encontre du personnel de chantier, des
riverains et des usagers de la voie publique, mais aussi de minimiser les pollutions générées sur
l’environnement afin de préserver les ressources naturelles et la qualité de vie des individus.

Agir sur l’environnement par le biais du chantier, c’est limiter :


- les pollutions des sols,
- les pollutions de l’eau de surface et/ou souterraine,
- les pollutions atmosphériques,
- les pollutions induites par les déchets,
- les nuisances sonores pour les riverains et le personnel de chantier,
- les nuisances visuelles pour les riverains,
- les nuisances diverses liées aux difficultés de circulation générées par le chantier, et contrôler
l’usage de produits à caractère dangereux.

LES POLLUTIONS LES POLLUTIONS


DE L'EAU, DE L'AIR ET SONORES
DU SOL
PROFESSIONELS,
PERSONNELS DE
CHANTIER
AVANT-PROPOS

LA
LES USAGERS PRODUCTION
IMPACTS DE LA CHANTIER À
RIVERAINS DE
SUR LA VOIE FAIBLES
DÉCHETS
BIODIVERSITÉ PUBLIQUE NUISANCES
POPULATION ET LES
POLLUTIONS
INDUITES
OCCUPANTS SI
RÉHABILITATION

ENVIRONNEMENT

LES RESSOURCES
NATURELLES

AGIR POUR LES PERSONNES LIMITER ET GÉRER PRESERVER


ET RÉDUIRE LES RISQUES
2
2
La qualité environnementale est à appréhender comme un vecteur de changement dans les
comportements et non comme une contrainte. Elle offre la possibilité de mettre en œuvre de
nouvelles approches tant techniques qu’organisationnelles pour atteindre ces objectifs.
La gestion d’un chantier à faibles nuisances fournit l’opportunité d’acquérir de nouvelles
compétences pour l’ensemble des acteurs présents de la maîtrise d’ouvrage aux entreprises
et artisans : nouvelles mises en œuvre, nouvelles méthodes de management,… mais aussi de
nouvelles connaissances (usages de nouveaux matériaux,…) et une réelle amélioration des
conditions de travail et de sécurité.

Intégrer l’aspect environnemental

Un nombre conséquent de maîtres d’ouvrages se préoccupent désormais des problématiques


environnementales et traduisent ces préoccupations dans leurs exigences initiales. La capacité
des entreprises à répondre à cette demande en émergence fait partie des nouveaux critères de
sélection dans les marchés. C’est pourquoi, les opérations à dominante environnementale sont
aujourd’hui très largement valorisables tant du côté de la maîtrise d’ouvrage et de la maîtrise
d’œuvre que de celui des entreprises. Mais, avant toute chose, intégrer dès aujourd’hui l’aspect
environnemental dans les chantiers permet d’anticiper la réglementation environnementale
dont la filière BTP (Bâtiment Travaux Publics) ne pourra à terme faire l’économie. C’est également
maîtriser les coûts induits par l’impact et les nuisances du chantier.

Maîtriser les coûts

En effet, les études récentes nous apprennent que le secteur de la construction est responsable
de la production de 31 millions de tonnes de déchets par an en France. Ceci induit un coût

AVANT-PROPOS
d’élimination de 2,54 milliards d’euros par an, hors transport et location de bennes soit 3,5 % du
chiffre d’affaires du bâtiment ou encore 1 à 8 % du montant des lots, selon les corps d’état.

• Mieux gérer les déchets de chantier de bâtiment, FFB, 7 p., 2003


Consultez la plaquette sur le site www.dechets-chantier.ffbatiment.fr.

D’une manière générale, la réduction des nuisances d’un chantier a une incidence positive sur le
coût humain, financier et social. Par exemple, le coût de traitement global des déchets augmente
si leur gestion n’a pas été correctement tenue. Le tri sélectif permet de limiter ce surcoût. De
même, si les nuisances sonores ont été mal évaluées, la réduction des plages horaires de travail
initialement prévues peut entraîner des délais supplémentaires.

Ce dossier se présente sous la forme de fiches informatives et pratiques ayant pour objectif d’aider
les décideurs et professionnels de la construction dans leur prise de décision. Loin d’être exhaustif,
il a pour vocation à donner les éléments clés nécessaires à la préparation et à la conduite d’un
chantier à faibles nuisances.
3
3
PILOTAGE

FICHES PILOTAGE
Fiche 1 : Les acteurs p. 5
Fiches

Fiche 2 : Les outils p.10


Fiche 3 : Les étapes p.14

FICHES ACCOMPAGNEMENT
Fiche 4 : L’information p.16
Fiche 5 : La formation p.19
ACCOMPAGNEMENT

Fiche 6 : Le suivi p.21

FICHES ACTION
Fiches

Fiche 7 : Le plan d’installation du chantier p.24


Fiche 8 : La gestion des déchets p.26
Fiche 9 : La réduction des bruits p.31
Fiche 10 : La réduction de la pollution sur parcelle et voisinage p.34
Fiche 11 : La maîtrise des autres nuisances p.36

FICHES POLLUANTS
Fiche 12 : Les clés d’un chantier à faibles nuisances p.40
Fiche 13 : Valoriser ses pratiques et les faire connaître p.41
ACTION
Fiches

POUR ALLER PLUS LOIN p.43


GLOSSAIRE p.45
CLE EN MAIN
Fiches

4
4
PILOTAGE
Fiches
FICHE 1

Les
ACTEURS

ACCOMPAGNEMENTT
LA FORMULATION DES EXIGENCES PAR LA MAÎTRISE D’OUVRAGE : UNE

Fiches
ÉTAPE OBLIGATOIRE !

Le maître d’ouvrage a, en tant que commanditaire de l’opération, une incidence forte sur les
choix environnementaux retenus. Les analyses préalables du site et des besoins permettent de
fixer les objectifs (formulés dans différents documents), tels que le programme de l’opération, le
cahier des charges et les documents contractuels à destination des prestataires. Il choisit ensuite
les entreprises en fonction de leur capacité à répondre aux exigences fixées. La réalisation d’un
chantier à faibles nuisances se décide dès la phase de programmation.
A cette étape, les nuisances générées par le chantier doivent être identifiées afin de fixer les
objectifs spécifiques pour y remédier, en s’appuyant sur les exigences réglementaires (lois, code

ON
CTIO
Fiches
du travail, décrets, circulaires, code de la santé publique, règlement sanitaire départemental) et
sur les procédures d’anticipation qui permettront d’éviter des problématiques ultérieures.1
« Le maître d’ouvrage pourra, à ce stade, se faire assister par une compétence en matière AC
environnementale dont la mission consistera principalement à […] faciliter la hiérarchisation des
objectifs à atteindre en corrélation avec le programme et le budget prévisionnel de l’opération ».
Le maître d’ouvrage informe obligatoirement, dans l’annonce d’appel public à la concurrence, la
future équipe de maîtrise d’œuvre qu’elle souhaite inscrire dans une démarche environnemen-
tale et/ou dans celle d’un chantier à faibles nuisances. Dans le cas où sa mission est clairement
CLE EN MAIN

définie en amont, l’équipe de maîtrise d’œuvre est le principal garant du maintien et du suivi
des prescriptions environnementales tout au long du chantier. Plus les objectifs, l’intégration et
Fiches

la préparation du chantier à faibles nuisances s’effectuent en amont du projet, plus ils se concré-
tisent dans la phase réalisation.

5
1 La qualité environnementale du cadre de vie bâti, conception, suivi et évaluation de projet, p. 20,
février 2003, guide réalisé par l’ADEME, AJENA, ASCOMADE et la Région Franche-Comté. 5
Certains maîtres d’ouvrages ont bénéficié d’accompagnements techniques et financiers
leur permettant d’expérimenter la démarche HQE®. Même si certains d’entre eux consta-
PILOTAGE

tent ne pas être en mesure d’aller aussi loin dans leur pratique quotidienne que lors d’une
expérimentation poussée, ils relèvent l’existence de processus intéressants qui peuvent
Fiches

être reconduits, améliorés, copiés… Leurs retours d’expériences engendrent un gain de


temps et d’énergie pour les projets futurs. Dans d’autres cas, la volonté d’agir de manière
respectueuse de l’environnement est née de la volonté de l’équipe de maîtrise d’œuvre ou
même, parfois, d’une entreprise ou d’un artisan. L’engagement de chacun est important.
Cependant les meilleurs résultats ont été obtenus lorsque les procédures et démarches
mises en œuvre permettaient l’engagement de tous…
ACCOMPAGNEMENTT

LA TRADUCTION DES EXIGENCES PAR LA MAÎTRISE D’ŒUVRE :


UNE ÉTAPE SUBTILE !
Fiches

Afficher une volonté forte en matière de prescriptions environnementales n’a de sens que si
ces attentes sont traduites lors de la consultation des entreprises et si un suivi des exigences
retenues, par l’encadrement du chantier, est prévu.

La maîtrise d’œuvre :
Les références et les compétences de l’équipe de maîtrise d’œuvre en matière de chantier à faibles
nuisances font partie des critères de sélection. Le contrat passé avec celle-ci précise l’ensemble
des prescriptions environnementales auxquelles elle devra répondre et la définition de sa
mission qui comprend les éléments permettant de :
- concevoir un projet qui minimise la production de déchets et de nuisances environnementales
ON

lors de sa réalisation,
CTIO
Fiches

- traduire dans le Dossier de Consultation des Entreprises (DCE), les exigences du programme en
AC

matière de prescriptions environnementales,


- définir les modalités de gestion des déchets que devront appliquer les entreprises,
- veiller à ce que les entreprises respectent l’ensemble des prescriptions environnementales (de
l’organisation du chantier à la livraison de l’opération) notamment en ce qui concerne les déchets
et le respect des filières d’élimination (par exemple en collectant l’ensemble des bordereaux de
suivi),
CLE EN MAIN

- sensibiliser et informer l’ensemble des intervenants et veiller à la diffusion des informations


auprès de l’ensemble du personnel de chantier.

L’équipe de maîtrise d’œuvre traduit les exigences du programme en projet, conseille la


Fiches

maîtrise d’ouvrage dans ses choix, suit le chantier et le respect des prescriptions environnemen-
tales conformément au contrat signé puis gère les interfaces entre les différents intervenants sur
le chantier et la maîtrise d’ouvrage.

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6
La difficulté du chantier réside dans la mise en place d’une bonne méthodologie de suivi des
actions, ce qui se traduit par la possibilité d’adapter le bon niveau de contrôle au bon moment
mais aussi par la capacité d’engager d’éventuelles actions correctives de manière réactive et

PILOTAGE
ce, quelque soit la taille du projet ou du problème soulevé. Un ensemble d’outils et d’interve-

Fiches
nants, pour certains obligatoires, peuvent être mobilisés afin de respecter les engagements
environnementaux et les exigences retenues sur la durée du chantier.

RESPECTER ET SUIVRE LES PRESCRIPTIONS DU CHANTIER :


LE COORDINATEUR ENVIRONNEMENT

Le coordinateur environnement est un acteur indispensable pour la réussite d’un chantier à faibles

ACCOMPAGNEMENTT
nuisances. Ce rôle peut être assuré par une personne de l’équipe existante, maîtrise d’œuvre ou
coordonnateur SPS (Sécurité Protection de la Santé) ou par une personne extérieure missionnée
spécifiquement pour cette tâche.

Fiches
Le coordinateur environnement doit être impliqué dès la phase de conception car il participe
à l’analyse du projet et à la rédaction des exigences environnementales. Il élabore l’organisation
du chantier, veille à l’application de la charte du chantier à faibles nuisances (si celle-ci a été
formalisée), assure le contrôle et le suivi des prescriptions environnementales, vérifie le bon
acheminement des déchets dans les filières adaptées, relève les éventuels dysfonctionnements
ou non-conformités afin d’y remédier. Il forme et sensibilise les entreprises et le personnel aux
questions environnementales et aux prescriptions retenues, et participe aux réunions de chantier.
Au fil du chantier, il rédige un bilan détaillé de l’ensemble de la démarche qui abordera l’aspect
humain, économique et technique.

ON
CTIO
PRÉVENIR LES RISQUES SUR UN CHANTIER :
Fiches
LE COORDINATEUR SÉCURITÉ PROTECTION DE LA SANTÉ (CSPS)
AC
Le coordinateur SPS intervient de la phase conception du projet jusqu’à la réalisation de
l’opération. Il rédige avec le maître d’ouvrage, le Plan Général de Coordination en matière de
Sécurité et Protection de la Santé (PGCSPS).
Il fait respecter les principes généraux de prévention décrétés par le Code du travail en matière de
CLE EN MAIN

sécurité et de santé des travailleurs. La présence simultanée de plusieurs entreprises et corps de


métier sur le chantier, génère des risques d’accidents, qu’il contribue à diminuer en déterminant
par exemple la circulation des personnes, des véhicules et des déchets sur le chantier. En cas de
Fiches

non respect des préconisations et d’une situation dangereuse, il peut exiger l’arrêt des travaux.
Il rédige le Dossier d’Intervention Ultérieur sur l’Ouvrage (DIUO).
Il est possible sur le plan contractuel d’intégrer au cahier des charges du coordonnateur
SPS une participation active aux objectifs de réduction des nuisances et aux prescriptions

7
7
environnementales du chantier à faibles nuisances. Par exemple en lui communiquant le
relevé des problématiques rapportées par les ouvriers et/ou riverains sur le chantier ou en lui
demandant la réalisation d’un Dossier de Maintenance et d’Entretien (DME) en complément du
PILOTAGE

DIUO.
Fiches

PLANIFIER ET ORCHESTRER LE CHANTIER : L’OPC

La mission OPC (Ordonnancement, Coordination et Pilotage) consiste à organiser et maîtriser


l’exécution et le calendrier du chantier. Le détenteur de la mission OPC analyse l’opération pour
établir la liste de tous les intervenants et déterminer l’enchaînement et le calendrier de l’ensemble
des travaux. Il anime les réunions de coordination de chantier, rédige les comptes rendus.
ACCOMPAGNEMENTT

Le chargé de mission OPC permet d’éviter les dépassements de délais qui coûtent cher à
l’ensemble des acteurs du projet (MO, Moe, entreprises). Il optimise l’organisation en simplifiant
la gestion simultanée de nombreux acteurs sur le chantier et améliore la communication et le
Fiches

transfert des informations entre eux. Il assure d’autre part une surveillance du déroulement
du chantier et des interventions des entreprises. A ce titre, il contribue au bon respect des
prescriptions environnementales. Au-delà de 15 entreprises présentes sur le chantier, la mission
OPC est obligatoire.

S’ENGAGER DANS UNE DÉMARCHE VOLONTARISTE ET GLOBALE : L’ASSIS-


TANT À MAÎTRISE D’OUVRAGE EN QUALITÉ ENVIRONNEMENTAL DU BÂTI
(AMO QE OU HQE®)
ON
CTIO
Fiches

L’AMO QE accompagne le maître d’ouvrage de la phase programmation à la réception, voire


à l’évaluation de l’opération. Cette assistance vise, selon les volontés du maître d’ouvrage, à
AC

faire respecter l’environnement dans toutes les étapes du projet, mais aussi à augmenter le
bien être des futurs usagers tout en améliorant la gestion du bâtiment (mode et coût d’entre-
tien). Sa mission consiste à vérifier la tenue des objectifs environnementaux décidés lors de la
programmation et tout au long de la construction du projet. Sa présence participe à limiter les
impacts environnementaux du chantier.
CLE EN MAIN
Fiches

8
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S’APPUYER SUR DES SAVOIR-FAIRE : L’ENTREPRISE

PILOTAGE
L’entreprise adapte son offre aux exigences de qualité de la démarche environnementale et doit
être force de proposition concernant la méthodologie organisationnelle et les solutions à mettre

Fiches
en œuvre pour aboutir aux prescriptions. Elle gère le tri et la récupération des déchets de chantier,
fournit les bordereaux de suivi des déchets, et les fiches de conformité des matériaux utilisés…

Pour compléter :
• Les chambres de commerce et d’industrie de Franche-Comté proposent un répertoire de
prestataires pour l’élimination des déchets :
www.cciexpert.net

ACCOMPAGNEMENTT
• Le site de Qualibat met à disposition un répertoire des entreprises certifiées classées par
activité :
www.travaux.qualibat.com

Fiches
ON
CTIO
Fiches
AC
CLE EN MAIN
Fiches

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9
PILOTAGE
Fiches

FICHE 2

Les
OUTILS
ACCOMPAGNEMENTT

Les prescriptions environnementales déterminées pour la réalisation du projet doivent appa-


Fiches

raître dans certaines clauses des documents contractuels ou dans les documents spécifiques à la
démarche du chantier à faibles nuisances.

LE DOSSIER DE CONSULTATION DES ENTREPRISES

Durant la phase conception, la maîtrise d’œuvre rédige le dossier de consultation des entreprises
(DCE). Le projet y est traduit en spécifications techniques pour les entreprises par un Cahier des
Clauses Techniques Particulières (CCTP). Ces spécifications peuvent être complétées par des
dispositions permettant la mise en œuvre des objectifs environnementaux et organisationnels
spécifiques au chantier.
ON

Il est possible d’exiger que les entreprises répondant à l’appel d’offre, élaborent et soumettent
CTIO
Fiches

un Plan d’Assurance Environnement (PAE) et/ou respectent une charte de chantier à faibles
AC

nuisances.

Quelque soit le niveau d’exigence souhaité au regard de la gestion environnementale du chantier,


il est recommandé que ce document contienne de façon explicite l’ensemble des obligations à
respecter par les entreprises.

Pour compléter : « Prise en compte de l’environnement et de sa réglementation dans les


CLE EN MAIN

chantiers de bâtiment » Direction générale de l’Urbanisme de l’Habitat et de la Construction


– septembre 2007 – 4. Dévolution des travaux – contenu du DCE
Fiches

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10
LE PROGRAMME GÉNÉRAL DE COORDINATION EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ ET
DE PRÉVENTION POUR LA SANTÉ

PILOTAGE
Le PGCSPS définit l’ensemble des mesures prévenant des risques liés à la présence simultanée

Fiches
et successives des différents intervenants et corps de métier sur le chantier. Il peut intégrer des
prescriptions environnementales spécifiques telles que la maîtrise ou la suppression des
nuisances sonores, des émanations, des poussières, des substances toxiques…

LE SCHÉMA D’ORGANISATION ET DE SUIVI DE L’ELIMINATION DES DÉCHETS


DE CHANTIER

ACCOMPAGNEMENTT
Le SOSED permet de mieux gérer l’obligation d’élimination des déchets de chantier de travaux
publics. Ce document est inclus aux pièces contractuelles du marché. C’est une méthode et un
suivi permettant de gérer concrètement la filière des déchets issus du chantier, de leur traitement
à leur valorisation. Les entreprises s’engagent notamment à remettre l’ensemble des documents

Fiches
d’enregistrements des déchets (bordereaux), confirmant leur traçabilité et leur traitement.

Pour compléter : Schéma d’organisation et de suivi de l’élimination des déchets de chantier


(SOSED), FNTP, mars 2005

LE PLAN D’ASSURANCE ENVIRONNEMENT

Le PAE est élaboré par chaque entreprise répondant à l’appel d’offres sur demande formulée du
maître d’ouvrage dans le cahier des charges du DCE. Le maître d’ouvrage peut fournir une trame

ON
construite en collaboration avec le coordinateur environnement, le maître d’oeuvre et l’assistant

CTIO
Fiches
à maîtrise d’ouvrage.

Cette trame sera à compléter par les entreprises. Son contenu est spécifique à chaque chantier AC
et s’appuie sur l’étude d’impact du projet. Il comprend toutes les étapes de la préparation du
chantier à la remise en état du site. Les entreprises y indiquent les dispositions mises en œuvre
afin de limiter les nuisances liées à leurs interventions. Il peut inclure par exemple l’usage de
produits et matériaux recyclés, de bacs de rétention (les huiles, les produits chimiques, les
CLE EN MAIN

carburants, etc), imposer des procédures (organisation du chantier, traitement des déchets, etc)…

Ces dispositions sont complétées par le plan d’organisation et d’installation du chantier.


Fiches

Les entreprises peuvent répondre à cette demande par le biais de leur Plan Assurance Qualité (PAQ).

11
11
LA CHARTE DE CHANTIER À FAIBLES NUISANCES
PILOTAGE

L’intérêt de la rédaction d’une charte de chantier à faibles nuisances est de clarifier et


formaliser les rôles et engagements de chaque acteur (maître d’ouvrage, maître d’oeuvre,
Fiches

conducteur d’opération, bureaux d’études, entreprises, etc) sur toute la durée du chantier. C’est
un document de référence conjoint à l’ensemble des intervenants qui définit les objectifs sur la
gestion du chantier et détaille les prescriptions et exigences permettant de limiter son impact
sur l’environnement. Il doit être rédigé en rapport avec le projet concerné de façon à équilibrer
les problématiques, les exigences et le niveau attendu des réponses méthodologiques et/ou
techniques. De plus, il convient de le présenter le plus tôt possible et de le faire signer par chacun
des intervenants du chantier de façon à expliquer clairement l’ensemble des attentes, directives
ACCOMPAGNEMENTT

et exigences.

DÉMARCHE VOLONTAIRE / CERTIFICATION / LABELLISATION / SME / SMO


Fiches

Une démarche spécifique, ou labellisée concernant le chantier, pourra être décidée. Pour ce
faire, on peut s’appuyer sur des méthodologies (de type « démarche HQE » ou similaire), sur une
procédure de certification (de type NF HQE ou similaire) ou sur des systèmes normés de type SME
(Système de management environnemental) ou SMO (Système de management d’opération).

La démarche SME (Système de management environnemental) consiste à prendre en


considération les problématiques du développement durable dans les projets de construction
auprès des maîtres d’ouvrages et des entreprises en :
• analysant, évaluant les impacts environnementaux de l’activité et des matériaux utilisés,
ON
CTIO
Fiches

• formant le personnel aux enjeux et aux obligations réglementaires,


• communicant sur l’ensemble des actions menées et les résultats obtenus,
AC

• ajustant les actions de manière à réduire les impacts de l’activité.


Ces différentes actions sont menées dans un processus d’amélioration continue.

La démarche peut être certifiée par un label. Ses principes sont décrits par la norme ISO 14001
qui définit le SME comme étant « la composante du système de management global qui inclut
la structure organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les
CLE EN MAIN

procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser, passer en
revue et maintenir la politique environnementale ».
Fiches

Pour compléter : outil d’aide à la mise en œuvre du système de management d’opération


(SMO) – IMBE – février 2007

12 12
conseille met en place

PILOTAGE
Démarche Environnementale
AMO QEB MO

Fiches
Définition des exigences QEB dont
celles du chantier à faibles nuisances

vérifie valide
Système de management

contient de façon explicite l'ensemble des

ACCOMPAGNEMENTT
obligations de moyens ou de résultats imposés
Documents graphiques / Plans aux entreprises pour la gestion environnemen-
tale du chantier engagement à fournir les bor-
Règlementation de consultation
MOe rédige
CCAG
dereaux de suivi des déchets, les FDES, FDS...

CCAT
CCTP + et/ou SOSED
PAE

Fiches
DCE
e
qu Charte chantier à faibles nuisances
riti
ec ...
c tur
e
rel

CSPS rédige PGCSPS + spécifications chantier à faibles nuisances

DIUO
DOE remis à la livraison
DME

ON
CTIO
Fiches
AC
CLE EN MAIN
Fiches

13
13
Fiches Fiches Fiches Fiches
CLE EN MAIN AC
CTIO
ON ACCOMPAGNEMENTT PILOTAGE

14
FICHE 3

Les
ÉTAPES

14
ETAPES CHANTIER A FAIBLES NUISANCES

- Décider l’implication du MO dans un chantier à faibles nuisances et du niveau d’implication

PILOTAGE
(charte, SME,...).

Fiches
- Rechercher les compétences nécessaires pour encadrer la démarche.
- Ecrire le cahier des charges et le réglement de consultation incluant la compétence dans la
gestion durable.
- Recueillir et rédiger les données nécessaires à la MOe pour répondre au programme incluant les
exigences environnementales du chantier à faibles nuisances.
- Identifier les caractéristiques du voisinage pour estimer sa sensibilité aux nuisances.
- Réaliser un diagnostic déchets en cas de déconstruction et réhabilitation.

ACCOMPAGNEMENTT
- Déterminer les actions de communication vis-à-vis de tous les intervenats, les habitants et
riverains.
- Répondre aux demandes d’information et réunion de concertation.

Fiches
Présentation aux équipes de maîtrise d’œuvre de l'objectif général de réduction des
nuisances

- Première approche des choix et procédures du chantier à faibles nuisances,


- prise en compte du contexte local (Plan Départemental d'Elimination des Déchets...),
- finaliser les choix et procédures dont celles concernant le tri sélectif,
- rédiger les spécifications du chantier à faibles nuisances,
- inclure les spéficifications et les bordereuax de suivis dans le CCTP, CCAP, CCTG, et le réglement
de consultation,

ON
- rédiger les spécifications pour le tri sélectif des déchets de chantier à inclure dans le CCTP, CCAP,

CTIO
Fiches
CCTG et le réglement de consultation,
- rédiger une charte de chantier à faibles nuisances.

Présentation aux entreprises de l'objectif général de réduction des nuisances.


AC

- Déterminer les actions de communication pendant le chantier,


- rédaction d'une brochure d'accueil,
- faire signer de la charte de chantier par l'ensemble des entreprises,
CLE EN MAIN

- désigner les responsables Qualité Environnementale,


- planifier une série de contrôles sur le respect des prescriptions de la charte,
- réaliser une réunion de préparation de chantier,
Fiches

- organiser la mise en place des prescriptions du chantier à faibles nuisances inscrites dans la
charte ou le cahier des charges,
- organiser la première réunion d'information des riverains,
- tenue de réunions de chantier,
- contrôler, suivre, réajuster les prescriptions inscrites dans la charte du chantier,
- rédiger un document de synthèse au terme du chantier.
15 15
PILOTAGE
Fiches

FICHE 4

L’INFORMATION
ACCOMPAGNEMENT

L’information des intervenants, ainsi que la gestion du transfert des informations entre eux,
Fiches

sont des éléments clés de la réussite d’un chantier à faibles nuisances. Ceci peut se mettre
efficacement en place par le biais d’un plan de communication adapté au contexte et l’échelle
du projet.

L’information doit être diffusée, à l’ensemble des personnes impactées, ou concernées par le
projet :
- les riverains et futurs usagers s’ils sont déjà connus,
- les entreprises en charge du chantier,
- les éventuelles autres personnes intéressées par le projet et l’ensemble de la
population pour un projet public.
CTION
Fiches

LA COMMUNICATION POUR LES RIVERAINS


AC

Différents outils et actions de communication (panneaux d’information, boite à suggestions, points


de vue sécurisés (par exemple hublot) sur le chantier, réunions d’information et de sensibilisation,
enquête et/ou visite chez les riverains, …) pourront être mis en place à destination des intervenants
mais aussi des populations touchées de près par le démarrage du chantier. Celui-ci peut en effet
occasionner de nombreuses nuisances pour les riverains, surtout en milieu urbain. Il convient donc
CLE EN MAIN

d’avoir identifié au préalable par le biais d’enquêtes sur le voisinage (école, hôpitaux, maison de
retraite, zone résidentielle, professionnelle, catégorie socio-professionnelle…) la sensibilité de celui-ci
afin d’adapter le chantier au contexte et d’en réduire ainsi les nuisances.
Fiches

Une réunion d’information et de sensibilisation doit être organisée auprès des riverains (ou de
leur représentant). Certains thèmes apparaissent de manière récurrente : sécurité des individus,
conservation de la tranquillité, accroissement du trafic routier, bruit et salissures, pollution,...

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16
Cette réunion est l’occasion :
• d’expliquer la nature du projet,
• de préciser la nature des mesures de réduction des nuisances qui seront mises en

GE
OTAG
œuvre,

Fiches
• d’expliquer leur caractère inéluctable, dans certains cas.

PILO
Les actions de communication dépendent de la taille de l’opération, du contexte et de la
nature même du chantier. Plus la communication sera efficace plus elle désamorcera de
potentiels conflits. Il est donc important d’être vigilant afin de maintenir tout au long du chantier
les engagements de l’ensemble des acteurs sur la gestion de celui-ci.

ACCOMPAGNEMENT
En site occupé, notamment lors de rénovation, un chantier à faibles nuisances prend d’autant
plus de sens, que les habitants vivent dans les logements en travaux. Afin de gérer parfois
les grands écarts entre les volontés du maître d’ouvrage et celles des habitants, un groupe

Fiches
habitant (ou locataire) référent peut être constitué afin de rassembler les personnes ayant des
revendications, et/ou en capacité d’assurer l’interface entre les équipes de maîtrise d’ouvrage,
de maîtrise d’œuvre et l’ensemble des habitants. Il est également très intéressant d’associer
et sensibiliser les locataires durant les travaux afin d’anticiper le bon usage des futurs locaux :
« Les bonnes solutions se construisent d’après les expériences et non sur le papier ». G. Henrion,
Directeur Général Délégué, SAIEMB.

LA COMMUNICATION POUR LES ENTREPRISES

ON
CTIO
Fiches
En plus de la préparation classique du chantier (organisation du déroulement, ordonnancement,
positionnement des différents éléments, etc), les prescriptions environnementales spécifiques au
chantier à faibles nuisances doivent être communiquées et explicitées en amont du démarrage AC
du chantier. Ne faisant pas encore partie des usages, elles peuvent se révéler être une véritable
découverte pour certains. Il semble donc nécessaire d’organiser une réunion d’information sur les
atouts de l’approche environnementale et répondre aux éventuelles craintes et résistances. Ces
réunions s’avèrent aussi être l’occasion pour les différents intervenants de faire partager leurs expé-
riences et appréciations sur la méthodologie, de faire émerger des solutions et actions concrètes et
CLE EN MAIN

réalisables pour l’organisation et la diminution des nuisances générées par le chantier.


Fiches

Pour compléter : « Installations de chantier » sur le site www.cours-genie-civil.com

17
17
L’équipe de maîtrise d’ouvrage doit être claire sur ses objectifs de résultats et les communiquer à
tous les intervenants via l’équipe de maîtrise d’œuvre. Elle peut laisser la liberté aux entreprises de
proposer des solutions, la responsabilité des entreprises dans ses engagements en sera renforcée.
GE
OTAG

C’est la première étape à franchir pour que les entreprises fassent le relais auprès de leurs personnels
Fiches

et organisent leurs équipes en conséquence.


PILO

« La charte de chantier est prise par les entrepreneurs comme un document de plus à signer,
au même titre que le CCAP, et c’est souvent quand on leur rappelle les obligations auxquelles
ils se sont engagés, qu’ils découvrent ce qu’elle contient. Il faut beaucoup de vigilance dès le
début, en particulier pour les déchets de chantier, et exiger au fur et à mesure les bons de mise
ACCOMPAGNEMENT

en décharge. Les réunions spécifiques environnement sont difficiles à imposer notamment


dans le cadre d’un chantier de petite taille, d’une part compte tenu des emplois du temps
des entrepreneurs, et d’autre part car ils n’en saisissent pas l’utilité. Au lieu d’imposer une
Fiches

multiplication des réunions, il est plus efficace, d’inclure un volet environnement aux
réunions et aux comptes-rendus, qui doivent être concis pour être lus donc efficaces » F.
Haton, architecte.

LA COMMUNICATION POUR L’ENSEMBLE DE LA POPULATION

Grâce à :
- des visites de chantier,
- un numéro de téléphone spécifique,
- des bulletins d’information et/ des panneaux explicatifs.
ON
CTIO
Fiches

Il convient d’informer les riverains, de la raison pour laquelle, certaines nuisances du chantier
AC

ne peuvent être évitées. De même une information sur les mesures prises afin d’éviter d’autres
nuisances, ne pourra qu’apaiser d’éventuelles tensions souvent issues d’un simple manque de
prise en compte des problématiques générées.
CLE EN MAIN
Fiches

18
18
GE
OTAG
Fiches
PILO
FICHE 5

La
FORMATION

ACCOMPAGNEMENT
Le maître d’ouvrage en tant que donneur d’ordre décide et engage la démarche de gestion

Fiches
environnementale des chantiers. Pour mener à bien la démarche, il doit en maitriser les principes
et être former à la conduite de ce type de chantier. Il peut également se faire accompagner par
un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) compétent dans cette thématique. Dans ce cas, il
transmettra toutes les données techniques nécessaires à la maîtrise d’œuvre pour répondre aux
exigences du commanditaire.

Les modifications des pratiques du chantier passent par une bonne sensibilisation des maîtres
d’œuvre qui joueront ensuite un rôle essentiel de relais auprès des entreprises, et notamment
auprès de celles qui sont inexpérimentées, « sur l’obligation de consacrer plus d’attention,
de temps et de moyens qu’auparavant à la gestion des déchets, à la réduction du bruit, des

ON
poussières et des pollutions pour les hommes ou pour l’environnement ». Inversement, si la

CTIO
maîtrise d’ouvrage n’est pas encore demandeuse de ce type de démarche environnementale, elle
Fiches
pourra être encouragée par une maîtrise d’œuvre engagée.
AC
La bonne gestion environnementale d’un chantier nécessite un temps de préparation plus
important et plus complet. En outre, une bonne présentation des exigences environnemen-
tales aux entreprises, qui postuleront à l’appel d’offre et une bonne analyse des réponses, est
indispensable.
CLE EN MAIN

Une réunion de lancement du chantier devra être organisée informant tous les intervenants
sur points suivants :
Fiches

• les dernières mises à jour de la réglementation en vigueur,


• une présentation des impacts et intérêts à respecter ces nouvelles pratiques
(amélioration de la sécurité, des conditions de travail,…),
• la réalisation d’un bilan en fin de chantier.

19 19
Une formation devra également être proposée :
• pédagogique sur les enjeux environnementaux liés au chantier,
• pratique et technique sur l’organisation et le fonctionnement du chantier pour
GE
OTAG

atteindre les objectifs environnementaux (le rôle de chacun, les référents, le respect du
Fiches

CCTP…).
PILO

Des documents présentant les différentes prescriptions pourront être édités :


• un livret d’accueil : il comporte les consignes propres au chantier et aux conditions de travail
et de sécurité, celles relatives au respect de l’environnement et à sa prise en compte dans la
construction. Le cas échéant, il devra être disponible en plusieurs langues. A minima, il
comprendra les éléments d’informations spécifiques à la bonne gestion environnementale du
ACCOMPAGNEMENT

chantier, les recommandations et obligations en matière de gestion des déchets et de réduction


des nuisances, l’explication des signalétiques employées, le contact des personnes ou structures
ressources…,
Fiches

• des panneaux de consignes, de signalétiques,


• etc...

Il est essentiel de veiller à la transmission des consignes de fonctionnement, à l’ensemble des


compagnons, par les dirigeants ou chefs d’équipe des différents corps de métier. Les sous-
traitants, qui arrivent en cours de réalisation, doivent eux aussi être informés des principes
d’un chantier à faibles nuisances.
ON
CTIO
Fiches
AC

« Par rapport à un chantier mené avec une volonté de management, le chantier à faibles
nuisances ne nécessite pas plus de réunions. Par exemple pour le banchage, j’ai passé un quart
d’heure avec les compagnons sur l’usage des pulvérisateurs, et ai acheté un stock d’avance
de buses. Nous avons utilisé 3 à 5 fois moins d’huile. Cette réunion devrait avoir lieu, que l’on
soit dans une démarche environnementale ou pas. » G. Henrion, Directeur Général Délégué,
SAIEMB.
CLE EN MAIN
Fiches

20 20
GE
OTAG
Fiches
PILO
FICHE 6

Le
SUIVI

ACCOMPAGNEMENT
L’ENGAGEMENT

Fiches
Au terme de la période d’information et de formation, déterminer :
- les procédures de gestion du chantier à faibles nuisances,
- la signature des engagements respectant le chantier à faibles nuisances
(charte, SOGED…),
- les responsables de la qualité environnementale du chantier à faibles nuisances,
- le plan de contrôle du chantier à faibles nuisances.

ON
LE SUIVI, UNE ÉTAPE INDISPENSABLE

CTIO
Fiches
AC
Le respect des engagements de tous les intervenants est contrôlé par une procédure de suivi qui
permet, d’optimiser de manière constante et en temps réel les solutions envisagées en amont du
chantier.

Le suivi en cours de chantier ainsi qu’une évaluation au terme de celui-ci permettent de pointer
et rectifier les dérives, de relever les aspects négatifs et positifs. Il doit se poursuivre, pour être
CLE EN MAIN

pleinement efficace, tout au long du chantier. Une attention particulière sera portée lors
d’intervention d’entreprises sous-traitantes. En effet, la maîtrise d’ouvrage n’a pas toujours de
lisibilité sur ce point. Il appartient à l’entreprise titulaire d’avertir les sous-traitants de
Fiches

dispositions particulières sur la gestion environnementale du chantier et de veiller aux respects des
engagements par ceux-ci.

21 21
Cette mission de suivi est assurée par le coordinateur SPS, la maîtrise d’œuvre et le coordinateur
environnement et a pour but :
GE

- d’accompagner les entreprises tout au long du chantier,


OTAG

- de surveiller les prestations techniques, conformément aux engagements environne-


Fiches

mentaux pris,
PILO

- de contrôler la propreté du chantier et le respect des règles de sécurité,


- de réaliser des mesures acoustiques, d’analyses d’air, de consommation d’eau, d’énergie,
d’huile de décoffrage, des matériaux mis en œuvre, …
- de contrôler la traçabilité et le tri des déchets, la conformité des produits utilisés avec le
cahier des charges,
- de relever les remarques des riverains,...
ACCOMPAGNEMENT

Dans le cadre de certaines opérations publiques, le contrôle technique est obligatoire. Assurée
par un bureau de contrôle, cette mission peut être étendue sur demande de la maîtrise d’ouvrage.
Fiches

LES OUTILS DE SUIVI

Le planning des nuisances :

C’est un calendrier prévisionnel des nuisances émises par le chantier : sonores, visuelles,
perturbations du trafic, etc. Il doit être fourni à toutes les entreprises intervenant sur le chantier et
être consultable par les riverains.
Le tableau de bord :

Ce document enregistre l’ensemble des données et indicateurs issus du système de


ON

surveillance et de mesurage : mesures acoustiques, mesures d’analyse de l’air, consommation d’eau,


CTIO
Fiches

consommation d’énergie, consommation d’huile de décoffrage, traçabilité de la production et de


AC

l’élimination des déchets, accidents du travail, coûts des mesures environnementales, indice de
satisfaction des riverains …
La réunion hebdomadaire de chantier :

Il est conseillé d’y inclure un temps de discussion et d’échange sur le respect des prescriptions
environnementales, sur les difficultés rencontrées pour leur mise en œuvre, sur les réajustements
CLE EN MAIN

nécessaires et leur communication auprès des entreprises. Des fiches de conformité/non-confor-


mité peuvent être établies et servir à consigner toutes les remarques de nature technique ou
organisationnelle relatives à la mise en œuvre des prescriptions environnementales. Des
Fiches

précisions peuvent être apportées sur les causes et origines des fonctionnements/dysfonctionne-
ments, sur les conséquences des problèmes identifiés et sur les mesures correctives appliquées.

Les compte-rendus de ces réunions permettront de consigner sur toute la durée des travaux les
éléments clés à faire ressortir lors du bilan final de l’opération.

22 22
LE BILAN

GE
A l’issue du chantier, une évaluation des résultats obtenus à partir des exigences initiales

OTAG
devra être effectuée. Ce bilan permet de capitaliser l’expérience et les points de vue de la maîtrise

Fiches
d’ouvrage, de la maîtrise d’œuvre et des entreprises. Il est important de partager collective-

PILO
ment le bilan, l’expérience peut être perçue et vécue de manière très différente par les divers
intervenants. Chacun des acteurs pouvant en effet valoriser son engagement et sa participation
à des opérations exemplaires.

Les critères d’évaluation peuvent s’appuyer sur l’analyse des documents récoltés en cours de
réalisation, par exemple :

ACCOMPAGNEMENT
- les remarques des riverains déposées dans la boîte à suggestion,
- les relevés et les mesures (le niveau sonore…),
- l’état du chantier et des alentours proches,

Fiches
- le bilan concernant la sécurité sur la voie publique (embouteillage...),
- les relevés concernant le non respect des prescriptions grâce aux compte-rendus
de réunion de chantier et aux fiches de non-conformité,
- le bilan qualitatif et quantitatif de gestion des déchets (grâce aux bordereaux de
suivi),
- le bilan financier de la gestion d’un chantier à faibles nuisances,...

Il fera ressortir :
- les écarts relevés avec les prescriptions de départ,
- l’origine des écarts et les actions correctives apportées,

ON
CTIO
Fiches
- l’efficacité des actions correctives,
- les améliorations à mettre en œuvre dans un prochain chantier.
AC
Le document final d’évaluation devra être remis à l’ensemble des intervenants.

Pour compléter : Outil d’aide à la mise en œuvre du système de management d’opération


(SMO) – IMBE- février 2007
CLE EN MAIN
Fiches

23 23
PILOTAGE
Ficchees

FICHE 7

Le plan d’installation
DU CHANTIER
ACCOMPAGNEMENTT

Outre le respect des textes réglementaires en vigueur (y compris municipaux), une organisation
rigoureuse de chantier ainsi que sa signalétique devra être mise en place sur :
Ficchees

LA GESTION DU TRAFIC ET DE LA CIRCULATION

Un plan de circulation sur site et aux alentours immédiats ainsi qu’un zonage du chantier
compléteront les dispositifs habituels :
• définition d’un espace dédié au stationnement des véhicules des ouvriers, gestion et planification
de la circulation des engins de chantier et des véhicules de livraison,
• définition d’un espace de livraison et de stockage des approvisionnements,
• anticipation des conséquences sur les zones de stationnement habituellement utilisées par les
riverains,
ACTION
Fiches

• anticipation des répercussions générées par le chantier sur le trafic routier journalier.

L’ORGANISATION DU SITE

Le plan d’installation du chantier devra intégrer une logistique adaptée de collecte et


d’enlèvement des déchets :
• définition du nombre d’emplacements et du type des conteneurs à installer en fonction des
CLE EN MAIN

lieux de production des déchets et en fonction des différentes phases du chantier,


• en cas de tri sélectif, description des déchets admissibles dans chaque benne en fonction des
exigences du récupérateur de déchets (type et degré de propreté),
Ficchees

• définition de la procédure d’enlèvement des containeurs (espace de manœuvre suffisant, rythme


d’évacuation, mode d’enlèvement),
• justification de destination et de traitement adapté des déchets (bordereau de suivi),
• collecte des surplus de peinture, vernis et autres déchets spéciaux.

24
24
L’organisation spatiale du chantier doit tenir compte de l’environnement sous ses différents
aspects (visuel, sonore, paysager, olfactif, fonctionnel…). C’est pourquoi le plan d’installation de
chantier devra être réalisé en conformité avec les exigences du cahier de prescriptions et devra

PILOTAGE
être approuvé préalablement par l’ensemble des intervenants du chantier. De manière générale,

Ficchees
la propreté et le rangement du site, ainsi que son cantonnement, devront être respectés.

Chaque entreprise devra être en mesure de fournir au maître d’ouvrage une note synthétique
récapitulant l’ensemble des dispositions qu’elle mettra en œuvre pour assurer une réduction
effective des impacts environnementaux.

ACCOMPAGNEMENTT
BOITE À SUGGESTIONS – RÉCLAMATIONS :

Une boîte aux lettres peut être installée en bordure de chantier pour recueillir les éventuelles

Ficchees
remarques déposées par le personnel de chantier et par les riverains. Celle-ci peut porter la
mention : Boîte à suggestions - réclamations. La mise en place de cette boîte aux lettres devra
être effectuée par l’entreprise en charge de l’installation du chantier. La gestion de cette boîte
aux lettres pourra être effectuée de manière hebdomadaire par le coordonnateur SPS.

Un registre de recueil des réclamations et suggestions sera tenu à jour et détaillé sur :
• la nature des remarques (plaintes, suggestions)
• la date de dépôt
• le nom du dépositaire
• la description de la réponse apportée

ACTION
Toute remarque devra être rapportée en réunion de chantier puis traitée par la structure à Fiches
laquelle elle s’adresse dans un délai maximal de 5 jours ouvrés.

Outre une esthétique soignée et le caractère accueillant du lieu, Il est recommandé de vérifier
l’accessibilité à cette boite à suggestions et d’y adjoindre des feuilles à disposition ainsi qu’un
stylo en état de marche.
CLE EN MAIN
Ficchees

25 25
PILOTAGE
Ficchees

FICHE 8

La gestion
DES DECHETS
ACCOMPAGNEMENTT

Contrairement aux déchets ménagers, l’élimination des déchets de chantier n’est pas une mission
de service public. Selon la loi, le responsable de l’élimination des déchets est le producteur ou le
Ficchees

détenteur du déchet, ce qui incombe dans la réalisation d’une opération à la maîtrise d’ouvrage.
La quantité de déchets produite est d’autant plus importante qu’il s’agit de déconstruction ou de
réhabilitation nécessitant une réflexion et une analyse préalables.

Il convient de rechercher des possibilités économiques viables et locales. Chaque territoire


gère ses filières d’élimination, de recyclage et de valorisation. Certains ont déjà mis en place un
plan départemental d’élimination des déchets du BTP. Afin d’organiser au mieux la gestion des
déchets, il est important au préalable, d’identifier les circuits et les équipements possibles. Il est
possible de consulter les organismes tels que la DREAL, les Directions régionales de l’ADEME, les
ACTION

FFB et CAPEB.
Fiches

Ressources :
- Les déchets du BTP, Sindra
- Carte des déchets inertes du BTP , Préfecture du Jura
- Installations et stockage de déchets inertes, ISAI , Préfecture du Territoire de Belfort
- Gestion des déchets BTP, Préfecture de Haute-Saône
CLE EN MAIN

La maîtrise d’œuvre conseille le maître d’ouvrage et élabore le dossier « réemploi des matériaux et
gestion des déchets » inclus dans le cahier des charges de consultation aux entreprises. Elle fait,
en tant que directrice des travaux, appliquer les prescriptions de ce document par les entreprises
Ficchees

choisies. Celles-ci deviennent responsables des déchets après signature du marché.

26
26
Si le premier enjeu est lié à l’élimination des déchets, le second est quant à lui économique. Les
déchets de chantier du BTP comportent en effet, une part importante de matériaux que l’on peut
valoriser. C’est-à-dire que l’on peut réemployer, recycler, régénérer, transformer en énergie…

PILOTAGE
La gestion et le tri des déchets sur le chantier participent à la valorisation possible de ceux-ci.

Ficchees
Le maître d’ouvrage a les moyens d’exiger que les pratiques des entreprises soient conformes à la
réglementation en leur demandant de faire apparaître dans leurs propositions le mode opératoire
envisagé de gestion et d’élimination des déchets de chantier ainsi que leur coût.

Conformément à l’arrêté du 4 janvier 1985, l’usage de bordereaux de suivi est obligatoire pour
les déchets industriels spéciaux (DIS) afin d’assurer la traçabilité et l’efficacité du tri. Dans le cadre
d’un chantier à faibles nuisances, cette pratique est élargie à l’ensemble des déchets de chantier.

ACCOMPAGNEMENTT
Pour ce faire, on utilise :
- les imprimés CERFA n° 07 0320,
- les bordereaux de suivi édités par la Fédération Française du Bâtiment sur le site.
(www.dechets-chantier.ffbatiment.fr)

Ficchees
Ces bordereaux sont à remettre par chaque entreprise avant la réception de leurs travaux.

Les déchets de chantier sont composés de :

• déchets inertes (DI) : parmi ceux-ci, les déchets de fabrication ou d’utilisation des bétons,
ainsi que les briques, tuiles, carrelages, parpaings et céramiques pourront être stockés en centre
d’enfouissement technique de classe III
• déchets dangereux (DD) dont les déchets industriels banals (DIB) pourront être stockés en
centre d’enfouissement technique de classe II (Exemple : bois non traités, plastiques, métaux,

ACTION
laines de verre…)

Fiches
• déchets industriels spéciaux (DIS) : ces déchets qualifiés comme dangereux vis-à-vis de
l’environnement pourront être stockés en centre d’enfouissement technique de classe I
(Exemple : vernis, peintures, amiante, huiles de décoffrage…).

Cas particulier : avant toute intervention sur les ouvrages bâtis existants, un étude préalable
permettra d’identifier et de quantifier :
• les déchets dangereux à évacuer (terres polluées, amiante, métaux lourds, …) ,
CLE EN MAIN

• les éléments valorisables (déchets réutilisables, équipements, valorisation


énergétique, recyclage, …),
et de définir les techniques et méthodes les plus appropriées (par exemple récupérer de manière
Ficchees

séparée les différents matériaux).


Cette mission peut être réalisée par la maîtrise d’œuvre ou par un prestataire extérieur.

27 27
PILOTAGE

Il est parfois difficile de convaincre les entreprises de faire le tri de leurs déchets sur le
chantier. De nombreuses entreprises possèdent leur propre système de stockage et de tri et
Ficchees

préfèrent s’en servir. D’autres refusent catégoriquement la présence de bennes sur le chantier,
car ils les retrouvent pleines d’encombrants de particuliers au retour de week-end. Attention à
garantir la non accessibilité des bennes à toutes personnes extérieures au chantier.

LA RÉDUCTION DE PRODUCTION DES DÉCHETS


ACCOMPAGNEMENTT

Il s’agit de rechercher toute action limitant la quantité de déchets produits et d’envisager leur
éventuelle valorisation :
Ficchees

• choix de systèmes constructifs générateurs de peu de déchets,


• consultation de la fiche environnementale des matériaux employés,
• optimisation des commandes de matériaux,
• choix de matériaux faiblement emballés,
• plans de calepinage et suivi de leur exécution,
• plans de réservations,
• réutilisation aisée des coffrages de réservation.

Une action peut être menée avec les fournisseurs dans le but de limiter le conditionnement et
de faciliter la reprise des emballages par le fournisseur. De même, faciliter la reprise de chutes
ACTION

propres, c’est aussi concourir à une réduction du volume des déchets. Le rangement interne et
Fiches

l’organisation cohérente des bennes permet de réduire de manière sensible la quantité de bennes
à évacuer. Une logistique adaptée doit également permettre de minimiser le vol de déchets sur
site ainsi que le risque de casses et de dégradations diverses. Il s’agit en définitive de réduire le
nombre de bennes à évacuer dans un but tant environnemental qu’économique.

D’autre part, le nettoyage régulier du matériel et des surfaces participe à la réduction des
consommations de produits (exemple : nettoyage des buses de projection des huiles de
CLE EN MAIN

décoffrage qui permet une consommation moindre de produit).


Ficchees

28
28
Dans le cadre d’un chantier de rénovation de 276 logements, la SAIEMB a décidé de s’inspirer
des démarches de sécurité. Elle a raisonné systématiquement en préventif et si nécessaire en

PILOTAGE
curatif. En tentant de trouver des solutions pour éviter ou limiter la production de déchets, le

Ficchees
nombre de bennes a été divisé par 10 en comparaison de chantiers précédents. Par exemple,
l’ensemble des portes des 276 logements ont été changées. La première piste était de
s’interroger sur l’optimisation du rangement des portes dans les bennes, enfin d’en diminuer
le m3. La proposition finale a été de faire appel à un menuisier qui a transformé l’ensemble
de ces portes en étagères installées dans les caves des locataires : pas de bennes, pas de
déchets et une plus value pour les habitants. « On est forcement gagnant en évitant le déchet ».
G. Henrion, Directeur Général Délégué, SAIEMB

ACCOMPAGNEMENTT
Autre exemple : nous avons optimisé le dessin du revêtement au sol, grâce à un plan de
calepinage, pour en limiter les chutes. La SAIEMB essaie de généraliser en interne cette
logique, mais cela peut se perdre très vite lors de changements de personnel par exemple.

Ficchees
Les nuisances du chantier sont directement liées au parti pris architectural et aux techniques
de construction retenues. La nocivité des déchets dépend de celle des matériaux utilisés. La
limitation de l’usage de matériaux générant des Déchets Industriels Spéciaux lors de leur mise en
œuvre, ou de leur démolition, impacte également sur la réduction de la nocivité des déchets. Une
attention sur le type de matériaux choisi permet de ne pas cautionner la conception et mise en
vente de matériaux comportant des risques pour les ouvriers qui les fabriquent et les mettent en
oeuvre pour l’environnement.

Une des problématiques importantes de la gestion des déchets concerne les formats

ACTION
Fiches
incompatibles entre eux. Il devient de plus de plus difficile de faire un plan de calepinage
et ces incompatibilités génèrent beaucoup de chutes. Une refonte au niveau national sur les
matériaux permettrait des calepins normés avec un format cohérent et solutionnerait
une bonne partie de la gestion des déchets. Lorsqu’on utilise des produits onéreux, les
compagnons sont plus attentifs à la perte. L’usage de produits à valeur ajoutée a donc lui
aussi un impact sur la réduction des déchets. G. Rochet-Blanc, architecte.
CLE EN MAIN
Ficchees

29
29
LA GESTION DES DÉCHETS PRODUITS
PILOTAGE

L’abandon, ou l’enfouissement des déchets sur site, est formellement interdit (y compris les
déchets issus des périodes de repas). Il s’agit d’organiser une gestion des déchets de chantier
Ficchees

conforme à la réglementation (collecte, stockage, évacuation et traitement) et adaptée aux


contraintes locales pour minimiser les coûts de traitement (séparation des DIS, DIB, Déchets
inertes et Emballages). En cas de mise en œuvre d’un système de tri sélectif, une réflexion doit
être portée sur la nature du tri à envisager, sur l’emplacement des bennes, leur proximité par
rapport au poste de travail, leur délai de rotation, leur signalétique, les consignes du tri… Le type
et la taille du chantier, ainsi que les infrastructures et les filières locales, définiront les niveaux de
tri envisageables pour chaque opération.
ACCOMPAGNEMENTT

En tout état de cause, le maître d’ouvrage doit être en mesure de s’assurer du traitement des
déchets après enlèvement, à charge à l’entreprise de lui fournir l’ensemble des bordereaux de
Ficchees

suivi dûment complétés.

Un espace dédié exclusivement au déballage des produits pourra être envisagé (définir son
emplacement sur le plan d’installation de chantier). Plastiques, cartons et polystyrènes
pourront ainsi être triés et évacués avant d’être souillés sur le site. Ceux-ci devront être remis à des
entreprises agréees pour cette activité, sauf en cas de reprise des emballages par le fournisseur
qui prendra alors en charge leur traitement. Il est recommandé de privilégier les fournisseurs
proposant des emballages réduits, aisés à valoriser et/ou consignés (palettes…).

Les déchets d’origine alimentaire produits par le personnel de chantier ne doivent pas souiller
ACTION

le contenu des bennes de chantier. Une ou plusieurs poubelles spécifiques devront être
Fiches

prévues à proximité des lieux de restauration ou des cantonnements (leur évacuation pourra
éventuellement être effectuée par les services municipaux si accord préalable de la commune).

Rappel : la recommandation n°T2-2000 du GPEM « Travaux et maîtrise d’œuvre » du 22 juin


2000 adoptée par la section technique de la commission centrale des marchés précise que les
entreprises doivent chiffrer le coût d’élimination des déchets générés par leur intervention.
La Loi n°92-646 du 13 juillet 1992 (modifiant la Loi 75-633 du 15 juillet 1975 relative à
CLE EN MAIN

l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux) définit le responsable de


l’élimination des déchets : c’est leur producteur ou leur détenteur. Elle précise en outre que
Ficchees

depuis le 1er juillet 2002, les installations de stockage des déchets ne seront autorisées à
accueillir que des déchets ultimes.

30 30
PILOTAGE
Ficchees
FICHE 9

La réduction
DES BRUITS

ACCOMPAGNEMENTT
Ficchees
Notamment aux arrêtés du 12/05/97 et du 18/09/87 : les niveaux de bruits maximum sont
fixés à 75 dB(A) en limite de chantier entre 7h et 19h30 avec des pics admissibles de 85 dB(A).
L’émergence de bruit due au chantier doit être inférieure à 5 dB(A) entre 19h30 et 22h, et à 3
dB(A) entre 22h et 7h ainsi qu’entre le samedi 19h30 et le lundi 7h ou lors de jours fériés, sauf
prescriptions particulières appliquées sur la zone (arrêtés préfectoraux ou municipaux).

ACTION
Des contrôles de niveaux sonores peuvent être imposés à l’entreprise par sonomètre

Fiches
durant le chantier sur simple demande de la maîtrise d’ouvrage. Les éventuelles sanctions fixées
notamment par le décret du 18 avril 1995 ou par les arrêtés du 12 mai 1997 pourront être prises
à l’encontre des entreprises par les services de police. Ces mesurent doivent apparaître dans le
Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP).

Exemples de réduction de la pollution sonore globale du chantier :


• organisation du chantier selon des plages horaires précises (entretien du matériel,
livraison),
CLE EN MAIN

• affaiblissement acoustique par insonorisation des équipements bruyants,


• usage de matériel électrique plutôt que pneumatique.
Le compresseur à moteur thermique est une source de bruit importante surtout
Ficchees

s’il n’est pas insonorisé. On constate que l’émission sonore d’engins et de matériels
électriques permet d’abaisser d’environ 5 dB(A) le niveau de bruit au poste de travail.
Plus onéreux à l’achat, ces équipements ont d’autres avantages tels que la maniabilité.

31 31
• banches équipées d’écrous serrés à la clé dynamométrique au lieu d’écrous
à ailettes,
• emploi de béton autoplaçant évitant l’usage de vibreurs,
PILOTAGE

• réalisation de fondations avec pieux forés au lieu de pieux battus,


Ficchees

• utilisation de maillets en caoutchouc,


• utilisation de talkies walkies pour communication avec le grutier par exemple,
• porter attention à la position judicieuse des sources de bruits (plan d’installation de
chantier),
• éviter au maximum les reprises au marteau piqueur sur béton sec,
• préférer l’usage de scies à lames par exemple pour reprises d’erreurs de coulage
de béton,
ACCOMPAGNEMENTT

• porter attention au mode de dépotage des toupies, au vidage du godet de gravats,


• privilégier l’utilisation d’une grue à tour à faible émission sonore,
• prévoir une zone de retournement des camions pour éviter qu’ils n’aient à reculer,
• lors de déconstruction, équiper les bennes de plaques de caoutchouc (gain de 10 dB),
Ficchees

• bien entretenir le matériel, par exemple : « un compagnon tape trois fois plus sur un
serre-joints mal nettoyé que sur le même bien entretenu ; de même il est inutile de
frapper la cuve d’une centrale à béton maintenue propre depuis l’origine pour en
détacher la laitance. »,
• information des riverains en cas de prévision de fortes nuisances sonores et/ou mise
en place d’un écran acoustique,
• sensibiliser les compagnons aux pratiques favorables à la réduction des nuisances
sonores et aux effets du bruit sur la santé.
ACTION
Fiches

La Loi 92-1444 du 31 décembre 1992 (article 2), relative à la lutte contre le bruit, stipule
que tous les objets susceptibles de provoquer des nuisances sonores élevées doivent être
insonorisés et homologués.
L’article R 48-5 du Code de la santé publique stipule que sera en infraction «...toute personne
qui, à l’occasion de chantiers de travaux publics ou privés et de travaux intéressant les bâti-
CLE EN MAIN

ments et leurs équipements soumis à une procédure de déclaration ou d’autorisation, aura


été à l’origine d’un bruit de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé
Ficchees

de l’homme et qui : soit n’aura pas respecté les conditions d’utilisation ou d’exploitation, de
matériels ou d’équipements, fixées par les autorités compétentes ; soit aura négligé de
prendre les précautions appropriées pour limiter ce bruit ; soit aura fait preuve d’un
comportement anormalement bruyant ».

32 32
L’article L. 231-8 et les articles R. 232-8 à R. 232-8-7 du Code du travail stipulent que
l’employeur est tenu de réduire le bruit au niveau le plus bas possible compte tenu de l’état des

PILOTAGE
techniques, le niveau d’exposition au bruit devant être compatible avec la santé des travailleurs
(protection de l’ouïe). Lorsque l’exposition sonore quotidienne subie par un travailleur ou la

Ficchees
pression acoustique de crête dépassent respectivement 90 dB (A) et 140 dB, un programme
de mesures de nature technique ou d’organisation du travail, destiné à réduire l’exposition
au bruit, doit être établi et mis en œuvre par l’employeur. Des dispositions doivent être prises
pour que des protecteurs individuels soient utilisés, ces derniers devant être mis à disposition
lorsque les niveaux précédents dépassent respectivement 85 dB (A) et 135 dB.

ACCOMPAGNEMENTT
Les chantiers verts, Qualité environnementale des opérations de construction neuve et de
réhabilitation, Plan Construction et Architecture, DIrection de l’habitat et de la construction, 1998.

Ficchees
ACTION
Fiches
CLE EN MAIN
Ficchees

33 33
PILOTAGE
Ficchees

FICHE 10

La réduction de la
POLLUTION SUR
PARCELLE ET VOISINAGE
ACCOMPAGNEMENTT

RÉDUCTION DES ÉMISSIONS POLLUANTES ATMOSPHÉRIQUES


Ficchees

• La loi interdit de procéder à des brûlages sur site, même de bois non traité.

Les feux sur chantier sont à proscrire, il est cependant très intéressant de laisser la
possibilité aux compagnons de faire des barbecues sur le site (en ayant aménagé un
espace dédié à cet usage et en mettant à disposition du bois de chauffage). En provoquant la
convivialité et les échanges, les compagnons des différents corps de métier développent
plus de respect entre eux et sont par conséquent plus attentifs aux matériaux des uns et des
autres. Cela participe aussi à la réduction des déchets. G. Rochet-Blanc, architecte.
ACTION

• Une attention devra également être portée sur les rejets atmosphériques causés par les moteurs
Fiches

présents sur site (engins, machines et véhicules), ne pas laisser tourner les moteurs et veiller au
réglage correct des moteurs.
• Installer un dépoussiéreur pour les silos à ciment (amortissable en plusieurs chantiers).

RÉDUCTION DE LA PRODUCTION ET GESTION DES DÉCHETS LIQUIDES


POLLUANTS
CLE EN MAIN

Il s’agit de limiter au maximum la pollution du sol et des eaux souterraines lors du chantier en
évitant tout déversement de produit polluant (ou susceptible de l’être) sur le sol, dans les réseaux
de collecte et dans les réseaux d’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées.
Ficchees

Des systèmes de collecte doivent être prévus afin d’assurer le traitement ultérieur et l’élimination
ou le recyclage des déchets liquides : centrales à béton et aires bétonnières équipées de bacs de
rétention, traitement des aires de lavage, bacs de récupération des déchets liquides dangereux…

34
34
Par exemple, lorsque le béton est fabriqué sur site, il s’agit de procéder à la collecte des eaux de
lavage (laitance et résidus de béton). Des systèmes de décantation de ces eaux doivent être
prévus, le déversement de laitance de béton dans les réseaux publics étant interdit. On pourra

PILOTAGE
également envisager l’utilisation de banches composites nettoyables à l’eau et ne nécessitant

Ficchees
pas d’huiles de décoffrage. Enfin, aucune vidange de véhicule ou d’engin de chantier ne peut
s’effectuer sur le chantier.

Les systèmes de collecte devront permettre la récupération des effluents polluants :


• en cas d’usage d’huiles de décoffrage, de peintures ou de produits de traitement,
• pour les actions de vidange, nettoyage et rinçage des matériels, outils et équipements,
• lors du lavage des véhicules de chantier, des toupies de béton,

ACCOMPAGNEMENTT
• présence d’un kit de dépollution en cas de pollution accidentelle.

Une attention particulière devra être portée sur les points de puisage et sur les réseaux de
distribution d’eaux (même provisoires) afin d’éviter les fuites et l’écoulement inutile d’eau sur le

Ficchees
sol. Outre l’économie financière réalisée, cette action permet d’aboutir à un chantier plus propre.

L’article L35-8 du Code de la Santé Publique interdit le déversement d’eaux usées, autres
que domestiques, dans les égouts publics sans autorisation préalable de la collectivité.

L’article 29.2 du Règlement sanitaire départemental type (Circulaire du 09/08/78) stipule


qu’il est interdit d’introduire directement, dans les ouvrages publics d’évacuation des eaux
pluviales et usées, toute matière, notamment les hydrocarbures, susceptible d’induire un

ACTION
danger pour le personnel d’exploitation des ouvrages d’évacuation et de traitement des
eaux, de dégrader ces ouvrages ou de gêner leur fonctionnement. L’article 90 de la même
Fiches
circulaire interdit les déversements ou dépôts de matières usées ou dangereuses dans les
voies, plans d’eau ou nappes.

L’article 2 du Décret n°79-981 du 21/11/79 oblige les détenteurs d’huiles minérales ou


synthétiques usagées, provenant de leurs installations et accumulées dans leur propre
établissement en raison d’activités professionnelles, à les recueillir et les stocker en évitant
CLE EN MAIN

notamment les mélanges avec de l’eau ou tout autre déchet non huileux. Ils doivent les
conserver dans des installations étanches jusqu’à leur ramassage ou leur élimination.
Ficchees

Le Décret n°77-254 du 08/03/77 interdit le déversement, par rejet ou après ruissellement sur
le sol ou infiltration, des huiles (huiles de graissage etc.) et lubrifiants neufs ou usagés dans
les eaux superficielles, souterraines et de mer.

35 35
PILOTAGE
Ficchees

FICHE 11

La maîtrise des
AUTRES NUISANCES
ACCOMPAGNEMENTT

Il s’agit de prendre les dispositions nécessaires pour prévenir toutes nuisances visuelles ainsi que
Ficchees

tous problèmes de sécurité. Pour ce faire, des dispositifs devront être mis en place par l’entreprise
pour éviter :
• les envols de déchets dus à un mauvais stockage,
• les émissions de poussières produites lors du remplissage des silos à ciment,
• les flux de véhicules de chantier provoquant des salissures (boue, poussières, gravas…).

Le maître d’ouvrage peut se réserver le droit de faire procéder à la modification de tout ou partie
des éléments conduisant à la dégradation environnementale et esthétique du chantier.
ACTION

RÉDUCTION DE LA PRODUCTION DE POUSSIÈRE ET DE BOUE ET


Fiches

RÉDUCTION DES SALISSURES DU VOISINAGE

L’entreprise réalisera le nettoyage soigné de chaque véhicule (par exemple à l’aide d’un
dispositif de décrottage) et assurera un nettoyage régulier des traces d’hydrocarbures sur le sol afin
d’éviter la moindre salissure sur les voiries publiques. L’entreprise devra tenir compte dans l’établis-
sement de ses prix, des frais supplémentaires de construction, d’entretien et de remise en état de ce
dispositif ainsi que de la main d’œuvre éventuelle. A défaut de la réalisation d’un tel dispositif,
CLE EN MAIN

l’entrepreneur aura à sa charge le nettoyage journalier des voiries salies par ses engins. Ces
mesures doivent apparaîtrent dans le Cahier des Clauses Administratives Particulières (CCAP).
Ficchees

Un balayage régulier du chantier devra être réalisé pour éviter l’envol de poussières (avec un
préalable arrosage superficiel des surfaces en période sèche). Les stockages de matériaux et de
déchets légers seront munis de couvercles ou de tout autre dispositif ayant le même effet pour
éviter l’envol de déchets sur site. Une attention particulière devra également être portée en ce qui
concerne les billes provenant du polystyrène éventuellement utilisé pour les réservations.

36 36
Sur ce dernier point, l’usage de carton, de boites de contreplaqué bakélisé ou de mannequins en
bois pour les réservations est à privilégier en remplacement du polystyrène.

PILOTAGE
Article 99.7 du Règlement sanitaire départemental type (Circulaire du 9 août 1978)

Ficchees
concernant les abords de chantier : « les entrepreneurs des travaux exécutés sur la voie
publique ou dans les propriétés qui l’avoisinent doivent tenir la voie publique en état de
propreté aux abords de leurs ateliers ou chantiers et sur les points ayant été salis par suite de
leurs travaux ».
Article 96 du Règlement sanitaire départemental type (Circulaire du 9 août 1978) concernant
la protection des lieux publics contre la poussière : « …toutes les opérations d’entretien des

ACCOMPAGNEMENTT
habitations et autres immeubles ainsi que les travaux de plein air s’effectuent de façon à ne
pas disperser de poussière dans l’air, ni porter atteinte à la santé ou causer une gêne pour le
voisinage ».

Ficchees
RÉDUCTION DES PERTURBATIONS DU TRAFIC ROUTIER AVOISINANT

Les difficultés de circulation augmentent sensiblement aux environs du chantier et posent


des problèmes d’encombrement et de sécurité. La circulation des engins de chantier et des
véhicules de livraison doit être gérée. L’espace de stationnement pour le personnel du
chantier doit être distinct des zones de livraison ou de circulation du chantier. Il s’agit notamment
d’éviter le stationnement de véhicules en bordure de chantier qui encombrent les circulations et

ACTION
induisent des risques d’accident. De plus, l’occupation des places de stationnement

Fiches
habituellement utilisées par les riverains et autres usagers doit être autant que possible
proscrites.

Ces données doivent impérativement être prises en compte et traitées lors de l’établissement du
plan d’installation de chantier. Le DCE peut mentionner en accord avec les services municipaux
les itinéraires à emprunter pour les engins ainsi que les horaires et jours de circulation sensibles
(marchés, sortie d’école…).
CLE EN MAIN
Ficchees

37
37
AMÉNAGEMENT ET DÉLIMITATION DU CHANTIER – RAPPORT AU
VOISINAGE
PILOTAGE

Pour éviter les problèmes de dégradation des palissades et les risques de dépôt sauvage de
Ficchees

déchets externes au chantier, il est demandé de placer des palissades permettant la lisibilité
de l’avancement du chantier par les riverains (grilles galvanisées sur plots béton, point de vue
spécifique…) afin de faciliter l’acceptation sociale et de donner une image propre du chantier
(absence de graffitis, de collage d’affiches…).
Gêne du voisinage : une perturbation de réception télévisuelle peut être due au mouvement
incessant de la flèche d’une grue à tour mise en girouette en période d’inoccupation du chantier
pour des raisons de sécurité. Ce problème se posera en cas de vent changeant fréquemment
ACCOMPAGNEMENTT

de direction. Il convient d’avertir les riverains de cette nuisance potentielle et passagère pour
laquelle il n’existe pas de réelle solution technique à ce jour.
Ficchees

Article 99.7 du Règlement sanitaire départemental type (Circulaire du 9 août 1978)


concernant les abords de chantier : « Les chantiers ouverts sur la voie publique ou en
bordure de celle-ci doivent être entourés de clôtures assurant une protection et une
interdiction efficaces ».

LES RISQUES ÉMANANTS DES PRODUITS

Le personnel de chantier doit couramment mettre en œuvre des matériaux et des produits
présentant parfois des risques vis-à-vis de la santé. C’est pourquoi, et si cela n’a pas déjà été
imposé par d’autres documents contractuels, il est conseillé :
ACTION
Fiches

• d’utiliser des banches composites nettoyables à l’eau et ne nécessitant pas d’huiles de


décoffrage ou, à défaut des huiles de décoffrage d’origine végétale moins nocives et
biodégradables,
• de ne pas utiliser des produits contenant la mention « T+ », « T », « Xn » ou « Dangereux pour
l’environnement » sur l’étiquetage (sauf caractère technique obligatoire mais avec accord
préalable de la maîtrise d’ouvrage),
• d’utiliser des colles avec le classement EMICODE E1,
• de privilégier les produits éco labellisés ou NF environnement lorsque cela est possible,
CLE EN MAIN

• d’utiliser des peintures en phase aqueuse (émulsion) en remplacement des peintures


glycérophtaliques,
Ficchees

• de privilégier les panneaux de bois agglomérés classés E1 (peu émissifs),


• etc…

38
38
Article 99.7 du Règlement sanitaire départemental type (Circulaire du 09/10/78) concernant
les abords des chantiers stipule que : «Les entrepreneurs des travaux exécutés sur la voie

PILOTAGE
publique ou dans les propriétés qui l’avoisinent doivent tenir la voie publique en état de

Ficchees
propreté aux abords de leurs ateliers ou chantiers et sur les points ayant été salis par suite de
leurs travaux».
L’article 96 concernant la protection des lieux publics contre la poussière stipule quant à lui
que : «...toutes les opérations d’entretien des habitations et autres immeubles ainsi que les
travaux de plein air s’effectuent de façon à ne pas disperser de poussière dans l’air, ni porter
atteinte à la santé ou causer une gêne pour le voisinage».

ACCOMPAGNEMENTT
Pour compléter : Guide Qualité de l’Air Intérieur, Pôle énergie Franche-Comté, août
2012 - fiche 15 « Les produits de consctruction ».

Ficchees
ACTION
Fiches
CLE EN MAIN
Ficchees

39
39
FICHE 12

Les clés d’un


CHANTIER À FAIBLES
NUISANCES
GLOSSAIRE

40
40
FICHE 13

Valoriser ses pratiques &


LES FAIRE
CONNAÎTRE
COMMUNIQUER SUR LES PROJETS MENÉS / PARTAGER LES EXPÉRIENCES /
RENCONTRER DES PROFESSIONNELS DÉJÀ ENGAGÉS (RÉSEAUX)

Afin de progresser continuellement sur chaque nouveau projet, des réseaux d’acteurs se sont mis
en place. Leur but est de partager leurs expériences, leurs échecs et leurs réussites de manière à
progresser et améliorer les nouveaux projets. Ce sont des lieux d’échange, de discussion et de partage
d’information qui dynamisent les réseaux de professionnels et encouragent la créativité et
l’innovation. Ils sont assez nombreux, ont tous leurs particularités et fonctionnent sur un principe
participatif.

LES PRINCIPAUX RÉSEAUX SONT :

• ASSOCIATION HQE (www.assohqe.org)


GLOSSAIRE
Réseau d’expertise, développement et qualité environnementale.
Aménagement et urbanisme.
Architecture et construction.

• RESEAU BEEP (national) (www.reseaubeep.fr)


Le réseau Beep est un réseau de centres de ressources sur la QEB initié par l’ADEME. En
Franche-Comté, il s’agit du Pôle énergie (www.pole-energie-franche-comte.fr).

• RésoBAT (national)
Réseau de centres de ressources pour le bâtiment et l’aménagement des Territoires. Il comprend

41
41
différents adhérents actifs tels que :

• Association VAD – ville et aménagement durable (http://ville-amenagement-du


rable.org) : Centre de ressources et d’échanges pour la qualité environnementale des
bâtiments et des aménagements en Rhône-Alpes.

• AJENA Energie et Environnement (www.ajena.org)


Association franc-comtoise s’impliquant prioritairement sur les notions d’efficacité
énergétique, les énergies renouvelables et l’approche environnementale dans le
secteur de la construction et de l’aménagement.

• Envirobat Méditerranée (www.envirobat-med.net)


Cette association est à l’initiative de maîtres d’ouvrage et de professionnels du bâtiment
impliqués dans une démarche d’amélioration de la qualité environnementale en région
méditerranéenne.
GLOSSAIRE

42 42
POUR ALLER PLUS LOIN

Le Pôle énergie Franche-Comté

Le Pôle énergie Franche-Comté exerce une mission spécifique auprès des profession-
nels et organismes de formation du bâtiment. Il sensibilise et encourage les professionnels
du bâtiment à se former aux enjeux énergétiques. Il mutualise et diffuse les savoirs et les
savoir-faire en matière de basse consommation d’énergie. Enfin, il accompagne
l’innovation et valorise les métiers du bâtiment. A ce titre, le Pôle énergie Franche-Comté
propose des formations innovantes et des rencontres professionnelles.

La Région Franche-Comté a inscrit ce projet phare dans le Contrat de projets Etat-Région


2007-2013, qui associe l’ADEME, le Département de la Haute-Saône, la Communauté de
communes d’Héricourt et la Ville d’Héricourt. Le Pôle énergie Franche-Comté est par ailleurs
membre du Collectif Effinergie.

Bénéficiant du travail et des actions menés en région depuis 1999, le Pôle énergie Franche-
Comté devient, en 2010, le Centre de ressources régional dédié à la qualité environnemen-
tale du cadre bâti, membre du Réseau BEEP.

POUR ALLER PLUS LOIN


Le réseau BEEP ou « BATI ENVIRONNEMENT - ESPACE PRO » a été crée à l’initiative de
l’ADEME. Ce réseau national a pour but de favoriser l’échange entre centres de ressources,
de capitaliser les expériences et d’alimenter les réflexions. Son objectif est de faciliter
l’urgente mutation des pratiques de l’ensemble des professionnels du cadre bâti face aux
défis énergétiques et environnementaux.

Retrouvez aussi le Pôle énergie Franche-Comté et le réseau BEEP sur Internet :


www.pole-energie-franche-comte.fr
www.reseaubeep.fr

Contact : Pôle énergie Franche-Comté - 03 84 22 95 25

43
43
Le Centre de ressources du Pôle énergie Franche-Comté

Le centre de documentation du Pôle énergie Franche-Comté

Le Pôle énergie Franche-Comté met à disposition des professionnels et formateurs du


bâtiment, des ressources spécialisées dans le domaine du bâtiment basse consomma-
tion (BBC). Le centre de documentation du Pôle énergie Franche-Comté capitalise les
références disponibles sur le thème de l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables
et la qualité environnementale du cadre bâti. Plus de 1400 ouvrages et revues spécialisés
sont proposés.

Une base documentaire :

Effectuez une recherche détaillée :


• sur le thème « déchets »,
• sur le thème « chantier »,
POUR ALLER PLUS LOIN

• sur le thème « qualité environnementale du bâti ».

Des articles de presse :

• « Déchets du BTP : la lente marche vers plus de valorisation», Environnement & Technique,
n°311, novembre 2011, pp. 22-24
• « Privilégier l’utilisation des matériaux locaux », La Gazette des communes, n°36/2094,
26 septembre 2011, pp. 34-36
• « Reims métropole (Marne) - Les mâchefers fournissent un matériau de construction alternatif »,
La Gazette des communes, n°36/2094, 26 septembre 2011, p. 40
• « Problématique des sulfates dans la valorisation des déchets du BTP », Environnement &
Technique, n°302, décembre 20120, pp. 50-53

44
44
Ressources complémentaires :

• Prise en compte de l’environnement et de sa réglementation dans les chantiers de


bâtiment, Certu, 2001
• Les chantiers verts, Qualité environnementale des opérations de construction, Ministère
de l’Equipement du Logement, des Transports et du Tourisme, Direction de l’Habitat et de la
Construction, Plan Construction et Architecture, 1998
• Audit des bâtiments avant démolition, METL, FFB, ADEME, 1997.
• Déconstruire les bâtiments, Guide ADEME, 2003.

Ressources Internet :

• Site de l’ADEME : www2.ademe.fr


• Site de l’ADEME Direction Régionale Franche-Comté : http://franche-comte.ademe.fr

POUR ALLER PLUS LOIN


• Site du Conseil Régional de Franche-Comté : www.franche-comte.fr
• Site de l’association HQE : www.assohqe.org
• Site Chantiers respectueux de l’environnement : www.chantiervert.fr
• Site du CIDB : www.bruit.fr
• Site de la FFB : www.dechets-chantier.ffbatiment.fr

Pôle énergie Franche-Comté - Centre de documentation


Pour vos recherches d’information ou prêts de document.
Contact : 03 84 22 95 29

45
GLOSSAIRE

Centre de tri : le centre de tri est un équipement permettant d’extraire les fractions valorisables des
déchets (exemple : carton, palettes bois, métaux…) et de les diriger ensuite vers des filières adéquates.

Centre d’Enfouissement Technique (CET) ou centre de stockage :


On distingue trois types de stockage :
- la classe I pour les déchets à caractère toxique,
- la classe II pour les déchets ménagers et assimilés,
- la classe III pour les déchets inertes.

Collecte : ensemble des opérations d’évacuation des déchets de l’entreprise vers un lieu de tri, de
regroupement, de valorisation. (Source : ADEME)

Déchet : est un déchet tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation,
toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son
producteur destine à l’abandon. (Source : loi de juillet 1975)

Déchets inerte (DI) : les déchets inertes sont des déchets qui ne subissent, en cas de stockage, aucune
modification physique, chimique ou biologique importante. (Source : projet de Directive européenne
relative à la mise en décharge)

Déchetterie : lieu organisé, clos, « gardienné » où les particuliers peuvent déposer leurs déchets
GLOSSAIRE

encombrants et objets usagés devenus inutilisables mais aussi d’autres résidus tels que les bouteilles
en verre, papiers, cartons, huiles de vidange usagées, déchets plastiques…Les modalités d’usage
des déchetteries par les professionnels sont très variables (de l’interdiction à la gratuité, mais le plus
généralement les quantités sont limitées et le service est payant). (Source : ADEME)

Déchet Industriel Banal (DIB) : déchets non inertes et non dangereux générés par les activités,
publiques ou privées, du commerce, de l’artisanat, de l’industrie ou du service (administrations et
collectivités comprises). Il s’agit notamment des déchets d’emballages non souillés (cartons, matières
plastiques...), des chutes de fabrication (plastiques, matières organiques... hors matériaux réputés
toxiques), des déchets de la cantine, des déchets de bureaux, des résidus de nettoyage, d’entretien...

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Déchet Industriel Banal (DIB) : déchets non inertes et non dangereux générés par les activités,
publiques ou privées, du commerce, de l’artisanat, de l’industrie ou du service (administrations et
collectivités comprises). Il s’agit notamment des déchets d’emballages non souillés (cartons, matières
plastiques...), des chutes de fabrication (plastiques, matières organiques... hors matériaux réputés
toxiques), des déchets de la cantine, des déchets de bureaux, des résidus de nettoyage, d’entretien...

Déchet Industriel Spécial (DIS) : déchets qui par leur caractère toxique ou dangereux, nécessitent
d’être éliminés via une filière spécifique (d’après le décret du 18 avril 2002).

Déchet ultime : est ultime un déchet, résultant ou non du traitement d’un déchet, qui n’est plus
susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par
extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux. (Source : loi
de juillet 1975 modifiée en 1992)

Elimination : ensemble des opérations de collecte, transport, regroupement, tri, valorisation,


traitement, stockage de déchets ultimes. (Source : ADEME)

Gestion des déchets : ensemble des opérations mises en œuvre pour la prévention de la production
des déchets et pour l’élimination des déchets. (Source : ADEME)

Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) : installation dont l’exploita- GLOSSAIRE
tion peut être source de dangers ou de pollutions. Son exploitation est réglementée : on distingue
celles soumises à autorisation préfectorale après enquête publique. Les installations de traitement des
déchets sont concernées par cette catégorie. L’obtention de cette autorisation nécessite la constitution
d’un dossier technique comportant en particulier une étude de risques et une étude d’impact.

Non-mélange (voir également tri à la source) : action permettant de ne pas mettre ensemble des
déchets n’ayant pas la même destination pour l’élimination, le recyclage ou la valorisation. Cette
pratique permet d’éviter un tri ultérieur de ces déchets.

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47
Plate-forme de regroupement : la plate-forme de regroupement a pour but de permettre, à partir
de lots de déchets de petites tailles ou de faibles densités issus de la collecte, de constituer des lots
plus importants notamment, pour en optimiser le transport. (Source : ADEME)

Recyclage : réintroduction directe d’un matériau dans son propre cycle de production, en
remplacement total ou partiel d’une matière première neuve. Exemple : fabrication de parpaings à
partir d’agrégats issus de béton concassé. (Source : norme AFNOR NFX30-011)

Récupération : collecte, démontage ou démolition, puis séparation et conditionnement de certains


déchets en vue d’une valorisation.

Réemploi : nouvel emploi d’un déchet pour un usage analogue à celui de son premier emploi.
Exemple : les emballages consignés. (Source : norme AFNOR NFX30-011)

Réutilisation : nouvel emploi d’un déchet pour un usage différent de celui de son premier emploi.
(Source : norme AFNOR NFX30-011)

Traitement : réduction dans des conditions contrôlées du potentiel polluant initial des déchets et/ou
du flux des déchets à mettre en décharge. (Source : ADEME)

Tri à la source : opération visant à séparer, au niveau des postes de travail, des catégories de déchets
GLOSSAIRE

(carton, bois, métaux…) les unes des autres en vue d’en assurer ensuite la collecte sélective.

48
48
Valorisation : terme générique recouvrant le réemploi, la réutilisation, le recyclage, la régénération
ou la valorisation énergétique des déchets qui sont alors appelés matières premières secondaires.
(Source : norme AFNOR NFX30-011)

Valorisation matière : la valorisation matière recouvre le réemploi, la réutilisation, le recyclage, la


régénération des déchets. (Source : ADEME)

Valorisation énergétique : utilisation du potentiel énergétique du déchet.


Exemple : combustion en chaudière, incinérateur couplé à une production d’électricité ou de vapeur,
gazéification, méthanisation…

GLOSSAIRE

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49
50
51
Région Franche-Comté
4 Square Castan
25 031 Besançon Cedex
tél. : 03 81 61 61 61
www.franche-comte.fr

Rédaction : AJENA - Janice WIMMER - Graphisme : ASCOMADE - Emilie KNOCKAERT - MARS 2011
ADEME

PEFC N° 10-31-1375 - Encres végétales


25 Rue Gambetta - BP 26367
25 018 Besançon Cedex
tél. : 03 81 25 50 00
http://franche-comte.ademe.fr/

ASCOMADE
17 Avenue Siffert
25 000 Besançon
tél. : 03 81 83 58 23
www.ascomade.org

AJENA
28 Boulevard Gambetta - BP 30149
39 004 Lons-le-Saunier Cedex
tél. : 03 84 47 81 10
www.ajena.org

Pôle énergie Franche-Comté


BP 107
70 400 Héricourt
tél. : 03 84 22 95 25
www.pole-energie-franche-comte.fr

Auteurs : ASCOMADE - Pôle énergie Franche-Comté, AJENA, août 2012

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